• Un masque made in France réutilisable 100 fois - Sciences et Avenir
    https://www.sciencesetavenir.fr/sante/un-masque-reutilisable-100-fois-made-in-france_143875

    C’est un masque entièrement fabriqué en France et réutilisable 100 fois. Réalisé en un temps record par un collectif* d’ingénieurs, de chercheurs et de chefs d’entreprise de la région grenobloise, il est né de l’impression 3D. Il ne s’agit ni d’un FF (Face Filter) P1, le masque dit chirurgical, ni un FFP2, celui dit en canard — deux dispositifs uniquement constitués d’une matière filtrante — mais d’un FMP1 (Face Mask) qui recouvre le nez, la bouche et le menton, grâce à une pièce faciale souple épousant la forme du visage.

    “Tout est parti d’une demande d’internes en médecine du CHU de Grenoble” , détaille Pierre-Emmanuel Frot, ingénieur et membre du collectif, tous évidemment inquiets face la pénurie et aux difficultés d’approvisionnement de masques auxquelles les soignants font face depuis déjà plusieurs semaines. En un temps record, soit en pratique trois semaines, toutes les étapes de conception et d’industrialisation ont été franchies avec succès.

    Résultat, Ocov est un masque réutilisable grâce à l’usage de cinq filtres lavables et interchangeables, chacun d’entre eux pouvant être utilisé une vingtaine de fois. Ce FMP1 est constitué de deux parties, toutes deux composées d’un plastique hypoallergénique. D’une part, une jupe externe, rigide et reliée aux sangles pour la tenue mécanique, de l’autre une jupe interne, souple et dotée d’une grille dans laquelle se glisse un filtre, lui constitué de différents textiles lavables, et recouvert d’un capuchon.

     

    Un taux de fuite d’air expiré inférieur à 2 %

    “Lors des tests de filtration, ce FMP1 a démontré un taux de fuite d’air expiré inférieur à 2%, moindre que celui des FFP 1 ou 2, qui doit être inférieur à 8%” , détaille Pierre Emmanuel Frot. Selon le collectif, Ocov assure une bonne étanchéité entre l’atmosphère ambiante et le visage, et son port serait confortable (il ne tombe pas de l’arête du nez comme le FFP1).

    Mais son principal atout qui le positionne comme une alternative durable est d’être surtout réutilisable, jusqu’à 100 fois grâce aux cinq filtres livrés avec le masque, tous lavables et interchangeables. À noter que pour cette étape du lavage et de la désinfection de ces filtres, “le processus thermique le plus adapté semble être le recours au sèche-linge ou au bain marie” , explique l’ingénieur. Au final, son coût de revient est donc très compétitif, soit 28 centimes pour un usage, le masque devant être vendu au prix de 28 euros.

    Une production hebdomadaire de 1 million courant mai et de 5 millions d’ici à fin juin

    28 centimes.... N’imaginons surtout pas dédier autant de chaines de fabrication que nécessaire à une production de masse pour les besoins des mois à venir. Les soignants sont des héros, et on sait pas combien sont touchés ou meurent "ce serait une comptabilité macabre" . Idem pour les transmetteurs et les infectés potentiels, on va quand même pas quantifier tout ça, on ne gagne pas une guerre en démoralisant la troisième ligne.
    #cirse_sanitaire #matériel_de_protection #masques #FMP1

  • Manifestation à Tourcoing, appels aux dons... Les soignants réclament du matériel | Lille Actu, Publié le 2 Avr 20 à 16:41
    |Modifié le 2 Avr 20 à 18:46 (La vidéo n’est plus disponible dans l’article)
    https://actu.fr/societe/coronavirus/coronavirus-soignants-nord-multiplient-appels-dons-sur-facebook_32737412.html

    Sur Facebook, des soignants du Nord appellent aux dons de matériel de protection contre le coronavirus Covid-19. (©Adobe Stock/Illustration)

    En manifestation à Tourcoing ou sur les réseaux sociaux, les soignants des hôpitaux du Nord réclament de plus en plus ouvertement du matériel pour pouvoir agir contre le Covid-19.

    Si la solidarité s’organise, cette nécessité d’en appeler à la générosité interpelle. À Tourcoing, des soignants du CH Dron ont manifesté jeudi 2 avril 2020 pour exprimer leur ras-le-bol.

    « On a rien. Y en a marre »

    « On manifeste parce qu’on n’a pas de matériel », peut-on entendre sur une vidéo largement partagée sur Facebook. Dans ce court extrait, on peut voir des soignants en fin de service du CH Dron de Tourcoing, dans la métropole de Lille, manifester, jeudi 2 avril 2020, pour protester contre le manque de matériel pour se protéger du coronavirus Covid-19. « On n’a pas de personnel, on n’a pas de blouse, on n’a pas de masque, on a rien. Y en a marre », poursuit la soignante qui filme. 

    Selon l’UNSA et la CGT, à l’initiative de cette opération, 90 personnes ont manifesté à l’hôpital de Tourcoing. Les manifestants ont été reçus par la direction. « Pendant deux heures, elle dû entendre ce que les équipes ont sur le cœur », explique Christophe Charlon, aide-soignant, secrétaire de la section CGT. « On a dénoncé le problème d’organisation au sein des services ainsique le sous-effectif et les problèmes de matériel. »

    On manque de masques FFP2, on va manquer de surblouse, de surchaussures. On nous demande d’être des héros, mais on ne va pas à la guerre sans fusil !

    #Manifestation #confinement #soignants #matériel_sanitaire #matériel_de_protection

  • Coronavirus : des associations de soignants exigent en référé la « réquisition des moyens de production » de médicaments et matériel
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/03/30/coronavirus-des-associations-de-soignants-exigent-en-refere-la-requisition-d
    Une aide-soignante aide un infirmier à s’habiller, dans une tente installée à l’extérieur de l’hôpital Henri Mondor, à Créteil, depuis le 4 mars. ADRIENNE SURPRENANT POUR LE MONDE

    Le référé « mesures utiles » déposé en urgence au Conseil d’Etat demande une « réquisition des moyens de production » pour obtenir masques, respirateurs ou encore morphine.

    Plusieurs associations de santé et des juristes ont saisi en urgence le Conseil d’Etat, lundi 30 mars, pour sommer le gouvernement de réquisitionner, « à l’échelle industrielle », des usines de production pour fournir des masques, des respirateurs et des médicaments indispensables, qui commencent déjà à être rationnés. Pauline Londeix, cofondatrice de l’Observatoire de la transparence dans les politiques du médicament, prévient :
    « On est très inquiets du risque de pénurie et de rupture d’un certain nombre de médicaments indispensables contre la douleur, notamment la morphine et le curare. Pour le Covid-19, mais aussi en soins palliatifs. Le monde entier veut les mêmes médicaments, or nous avons en France le savoir-faire et les principes actifs, il faut que le gouvernement réquisitionne les moyens de production. »

    Le référé « mesures utiles », déposé par l’avocat Jean-Baptiste Soufron, permet de demander au juge administratif toutes sortes de mesures, qui peuvent être imposées à l’administration. Il est signé par « une coalition inédite » : Act Up-Paris, le Collectif inter-hôpitaux, le Collectif inter-urgences, la Coordination nationale des infirmières, l’Observatoire de la transparence des politiques du médicament, ainsi que par le professeur de droit Paul Cassia et le politologue Patrick Weil, tous deux membres de l’Association de défense des libertés constitutionnelles.

    Des demandes conséquentes

    Ces mesures sont conséquentes : les associations réclament des masques FFP2 et FFP3 pour les soignants, des masques chirurgicaux pour les malades – mais aussi pour l’ensemble de la population. Le personnel médical a besoin de pyjamas à usage unique, de gilets jetables, de surblouses, de lunettes, de tabliers, de pousse-seringues et de ventilateurs mécaniques, mais aussi « de moyens de dépistage massif », livrés à tous les laboratoires vétérinaires et de biologie. Les associations réclament la production en urgence et en France de toutes « les molécules apparaissant d’intérêt sanitaire » – tociluzimab, dexaméthasone, lopinavir, ritonavir, anakinra, midazolam et, bien sûr, morphine et curares.

    « Contrairement à ce qu’on raconte, les masques sont très utiles pour toute la population »

    « Le plus urgent, ce sont les masques et les respirateurs, explique André Grimaldi, professeur à l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris et fondateur du Collectif inter-hôpitaux. Même chez les soignants, on est obligé de garder des masques toute la journée, voire le lendemain, ce n’est pas possible. Et contrairement à ce qu’on raconte, les masques sont très utiles pour toute la population, même avant le confinement. » Il estime que ce sont les infirmières qui vont en manquer le plus, en réanimation :
    « On a baissé la garde de la sécurité à l’hôpital. On ne peut pas y envoyer des gens sans précautions, malgré les applaudissements de 20 heures – si le gouvernement ne fait rien, la situation risque de se terminer par des droits de retrait du personnel. Il y a de la colère chez les soignants. »

    Si le Conseil d’Etat juge la requête recevable, il fixera une audience probablement dans les quarante-huit heures, après que le représentant du gouvernement aura présenté ses observations.

    #réquisition #médicaments #matériel_de_protection #masques_pour_tous #soins_palliatifs #santé #hôpital

  • APPEL AUX COUTURIER(e)S VOLONTAIRES !
    10 000 blouses pour le CHU de Dijon
    https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSdIA-cQWDL8PHtsNPuNxdZ6s487ca9ECzoXK4KbHfFbpoUXZg/viewform?usp=sf_link&usp=embed_facebook

    La disponibilité des équipements individuels de protection est un enjeu majeur pour les professionnels de santé dans le contexte de l’épidémie de Covid-19.

    Actuellement, le CHU de Dijon utilise 30 blouses jetables par jour et par soignant. Pour palier les tensions sur l’approvisionnement, le CHU de Dijon a développé et testé un modèle de #blouse en tissu, lavable et réutilisable. Ce modèle a été mis au point par les équipes du CHU de Dijon, en partenariat avec des entreprises privées, avec l’aide de personnes volontaires et bénévoles. Pour répondre aux critères techniques et assurer la sécurité et l’hygiène, permettant aux soignants et aux patients d’être protégés, les blouses seront lavées à très haute température.

    Pour permettre une production rapide de 10 000 blouses, voici un appel à couturier(e)s bénévoles.

    Le nombre de #soignants morts en raison du manque de #matériel_de_protection sera difficile à établir. Mais l’heure de commencer à faire les comptes sonne chaque jour de façon répétée et avec insistance.

    #hôpital #on_en_est_là