When Exactly Will the Eclipse Happen? A Multimillenium Tale of Computation — Stephen Wolfram
▻http://blog.stephenwolfram.com/2017/08/when-exactly-will-the-eclipse-happen-a-multimillenium-tale-of-c
When Exactly Will the Eclipse Happen? A Multimillenium Tale of Computation — Stephen Wolfram
▻http://blog.stephenwolfram.com/2017/08/when-exactly-will-the-eclipse-happen-a-multimillenium-tale-of-c
Ouaouh !
#machine_d'Anticythère
#problème_à_trois_corps
entre (nombreux…) autres
Quand parlent les chiffres LGS - 19 Aout 2017
Voici le petit problème à résoudre : dans l’élevage intensif, une poule pondeuse a droit à un espace équivalent à une feuille A4. Sachant qu’elle pèse environ 1,5 kg, quel serait l’espace dévolu à un animal de 60 kg ?
La réponse est 2,5 m² (c’est le résultat de 0,21*0,297*60/1,5).
À ce stade, le facétieux Diogène de Synope aurait jeté, aux pieds de son interlocuteur, le pauvre volatile, après l’avoir plumé, et lancé : « voici l’Homme de Platon ! » Ceci pour moquer cet archétype du philosophe conservateur, qui avait défini l’homme « comme un bipède sans cornes et sans plumes ».
Revenons à notre sujet : dans le « monde merveilleux » de l’agroalimentaire, où la viande est un minerai, un animal de 60 kg aurait donc droit à 2,5 m².
. . . . . . .
Dans les prisons françaises, les femmes auraient droit à une cellule de 11 m² pour cinq, soit 2,2 m² par femme. Soit, proportionnellement, moins que les pondeuses en cage !
. . . . . .
Nice : les détenues (dont trois sont enceintes) se retrouvent à cinq voire six dans une cellule de 12 m2. "Il y a vingt matelas par terre, de plus en plus de tensions avec les personnels", déplore un représentant syndical.
►http://www.nicematin.com/faits-divers/au-bord-de-lexplosion-le-quartier-des-femmes-de-la-prison-de-nice-est-le-
. . . . . . .
Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres ?
#prison #élevage_industriel #Femmes #mathématiques #Nice #cage #cellule
Quand parlent les chiffres L’intégrale
▻https://www.legrandsoir.info/quand-parlent-les-chiffres.html
Que vous aimiez les maths ou qu’elles vous rebutent, un petit calcul vaut parfois mieux qu’un long discours.
Au « Pays des Grands Principes », qui prétend éclairer le Monde, il est loin des idéaux, généraux et généreux, à la pratique quotidienne, comme il est loin de la coupe aux lèvres.
Totem national oblige, une histoire de gallinacé s’impose. Ce n’est pas une histoire de fipronil, mais l’occasion de réviser ses bases : « la règle de trois ». Ne fuyez pas déjà, c’est simple et édifiant !
Voici le petit problème à résoudre : dans l’élevage intensif, une poule pondeuse a droit à un espace équivalent à une feuille A4. Sachant qu’elle pèse environ 1,5 kg, quel serait l’espace dévolu à un animal de 60 kg ?
La réponse est 2,5 m² (c’est le résultat de 0,21*0,297*60/1,5).
À ce stade, le facétieux Diogène de Synope aurait jeté, aux pieds de son interlocuteur, le pauvre volatile, après l’avoir plumé, et lancé : « voici l’Homme de Platon ! » Ceci pour moquer cet archétype du philosophe conservateur, qui avait défini l’homme « comme un bipède sans cornes et sans plumes ».
Revenons à notre sujet : dans le « monde merveilleux » de l’agroalimentaire, où la viande est un minerai, un animal de 60 kg aurait donc droit à 2,5 m².
Qu’en est-il dans la réalité, dans la vraie vie ?
Une invitée de la Matinale de France Inter a retenu mon attention : Adeline Hazan, Contrôleur Général des Lieux de Privation de Liberté (1). Le jugement a été sans appel, le constat accablant. Les phrases percutantes se sont succédé :
« malheureusement, il y a beaucoup à faire »,
« établissements non respectueux des droits des personnes »,
« attacher et isoler sans aucun contrôle »,
« on n’a pas de chiffres [...] pour une raison inquiétante »,
« 25 à 30 % des détenus sont atteints de psychose [...] n’ont rien à faire dans les prisons »,
« injection forcée dans une prison »,
« à Nice, 5 femmes détenues dans une cellule de 11 m2 »,
« culture de l’enfermement »,
« le fléau de la justice en France, c’est la question de la surpopulation carcérale »,
« plus judicieux de prononcer un travail d’Intérêt général »,
« 850 mineurs dans les prisons »,
« les punaises, les rats dans les lits » (2).
Dans les prisons françaises, les femmes auraient droit à une cellule de 11 m² pour cinq, soit 2,2 m² par femme. Soit, proportionnellement, moins que les pondeuses en cage !
Il paraît que « comparaison n’est pas raison » : chacun reste libre de conclure.
Petit rappel : l’article 8 de la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, inscrite dans le préambule de la Constitution de la Cinquième République, dit que « la loi ne doit établir que des peines strictement et évidemment nécessaires. »
Que penser de ce qui s’apparente, cruellement, à un bannissement de l’Humanité ?
En reprenant les termes de Montaigne (3), il est tentant de formuler : « Les criminels, nous les pouvons donc bien qualifier de cruels, eu égard aux règles de la raison, mais non pas eu égard à la société capitaliste, qui les surpasse en toute sorte de cruauté ».
Ailleurs, la situation est ou fut pire : dans une prison secrète de « notre ami le roi », les détenus connurent « cette aveuglante absence de lumière » (4) et les affres de la mort lente ; ailleurs, les prisons sont gérées par le secteur privé et pour le lucre : les détenus sont ainsi, eux aussi, matière à profit.
Ici, cette dérive honteuse est, déjà, bien amorcée avec les partenariats publics-privés.
Ici, l’univers carcéral ne va pas s’améliorer : car « il [faudrait] engager une révolution culturelle ». « C’est un problème de courage politique », mais « ce n’est pas dans le sens que veut l’opinion publique » (2).
« Quittant la barre pour se rapprocher des jurés, il leur dit : ’’ Juger sur les apparences, c’est se faire bourreau’’. Puis, le doigt pointé sur les fenêtres derrière lesquelles montait la rumeur ignoble, il fustigea ’’l’opinion publique qui frappe à la porte de cette salle’’, citant le mot célèbre de maître Moro-Giafferi : ’’ Elle est une prostituée qui tire le juge par la manche. Il faut la chasser de nos prétoires. Lorsqu’elle entre par une porte, la justice sort par l’autre.’’ » (5)
Bien sûr, « il serait intéressant que la France soit condamnée, non pas par plaisir de voir la France condamnée, bien évidemment, mais comme cela s’est passé en Italie, la Cour Européenne de Droits de l’Homme peut enjoindre le pays condamné à prendre toute une série de mesures » (2).
« Candide épouvanté, interdit, éperdu, [encore sujet à la nausée], tout palpitant, se disait à lui-même :’’Si c’est ici le meilleur des mondes possibles, que sont donc les autres’’ » (6).
« Personne »,
2 fructidor an 225
« Au bord de l’explosion », le quartier des femmes de la prison de Nice est le plus surpeuplé de France
►http://www.nicematin.com/faits-divers/au-bord-de-lexplosion-le-quartier-des-femmes-de-la-prison-de-nice-est-le-
« La situation de notre parc carcéral est aujourd’hui au-delà du tolérable. Il faut de nouvelles places de prison », avait admis Jean-Jacques Urvoas, le garde des Sceaux, lors de sa visite, le 25 août, à la prison de Nice.
La maison d’arrêt de Nice a battu un nouveau record de surpopulation ce week-end. Dans les quartiers des femmes, les 200% de surpopulation carcérale ont été dépassés, selon le syndicat UFAP-UNSA Justice.
« Nous avons 79 détenues pour 39 places. Nice devient la prison de femmes la plus surpeuplée de France. Le paradoxe est que cette prison est l’une des moins bien dotées en personne. »
Conséquences : les détenues (dont trois sont enceintes) se retrouvent à cinq voire six dans une cellule de 12 m2. « Il y a vingt matelas par terre, de plus en plus de tensions avec les personnels », déplore un représentant syndical.
« La situation de notre parc carcéral est aujourd’hui au-delà du tolérable. Il faut de nouvelles places de prison », avait admis Jean-Jacques Urvos, le garde des Sceaux, lors de sa visite, le 25 août, à la prison de Nice.
Avec 680 détenus pour une capacité théorique de 356 places, la prison de Nice attend plus que jamais le plan carcéral que Manuel Valls, le Premier ministre, doit annoncer à l’automne.
Adeline Hazan : « Quand on présente une pathologie aussi grave que la schizophrénie, on ne doit pas être en prison »
▻https://www.franceinter.fr/emissions/l-invite-de-8h20/l-invite-de-8h20-17-aout-2017
Adeline Hazan est l’invitée de Pierre Weill pour parler des lieux de privation de liberté et de la détention des malades mentaux, faute de place en hôpitaux psychiatriques.
Près de 17 000 détenus relevant de l’hospitalisation plutôt que de la détention, une surpopulation carcérale, aucune étude sur les conditions de détention pour les détenus victimes d’affections psychiatriques... La contrôleuse générale des lieux de privation de liberté Adeline Hazan a réagi ce jeudi au rapport publié par l’Observatoire international des prisons sur les conditions de détention des personnes atteintes de maladies mentales.
Des conditions de détention qui ont été sensiblement améliorées depuis la loi encadrant les soins dans les établissements pénitentiaires, mais qui ne répondent pas aux besoin de ces détenus malades.
. . . . . .
Après Maryam Mirzakhani, c’est les #mathématiciennes Marina Ratner et Cathleen Moravetz qui sont parties
▻https://www.nytimes.com/2017/08/07/science/women-mathematicians-maryam-mirzakhani-marina-ratner.html
▻https://www.nytimes.com/2017/08/11/science/cathleen-morawetz-dead-nyu-mathematician.html
Le 14 juillet 2017, Maryam Mirzakhani meurt à 40 ans des suites d’un #cancer_du_sein
Maryam Mirzakhani, first woman to win mathematics’ Fields medal, dies at 40 | US news | The Guardian
▻https://www.theguardian.com/us-news/2017/jul/15/maryam-mirzakhani-mathematician-dies-40
A Summer School for Mathematicians Fed Up with Gerrymandering | The New Yorker
▻http://www.newyorker.com/tech/elements/a-summer-school-for-mathematicians-fed-up-with-gerrymandering
Tufts University—a summer school at which mathematicians, along with data analysts, legal scholars, schoolteachers, and political scientists, will learn to use their expertise to combat gerrymandering.
The school, which began on Monday, is the brainchild of a young Tufts professor named Moon Duchin, who specializes in geometry.
#gerrymandering #mathématiques #recherche
▻https://seenthis.net/recherche?recherche=moon+duchin @isskein
Mon copain Greg McShane a fait un très bon truc là-dessus en python : ►https://github.com/macbuse/Elections-in-France/blob/master/elections2017.ipynb
La projection de Lee et ses paper toys - Visionscarto
▻https://visionscarto.net/projection-de-lee
Pour occuper un après-midi pluvieux, quoi de mieux qu’un petit bricolage
un article qui mélange #papertoys pour enfants (et grands) avec des #maths un peu abstraites… je sais pas si ça passe
(Ma préférée c’est Jupiter, puis Japet.)
Pentagon Tiling Proof Solves Century-Old Math Problem | Quanta Magazine
▻https://www.quantamagazine.org/pentagon-tiling-proof-solves-century-old-math-problem-20170711
A French mathematician has completed the classification of all convex pentagons, and therefore all convex polygons, that tile the plane.
Rao said he felt disappointed not to have discovered any additional families, but tiling experts say that proving a complete list of 15 is more significant than simply finding a new working example.
Etienne Ghys : « Les maths étaient un refuge, un espace où je pouvais me cacher, où j’étais bien » - Libération
▻http://www.liberation.fr/debats/2017/07/21/etienne-ghys-les-maths-etaient-un-refuge-un-espace-ou-je-pouvais-me-cache
▻http://md1.libe.com/photo/1040999-imagefinalehd220717jpg.jpg?modified_at=1500654971&picto=fb&
Le parcours d’Etienne Ghys à travers quelques questions. Émouvant.
#mathématiques #Ghys #éducation #science #école
Après l’#évolutionnisme, c’est le tour des #mathématiques...
Turkish parliament’s education commission member says ‘no use in teaching math to students who don’t know jihad’
A member of the Turkish parliament’s national education commission has said there is no use in teaching mathematics to students who don’t know jihad.
▻http://www.hurriyetdailynews.com/turkish-parliaments-education-commission-member-says-no-use-in-te
#djihad #Turquie #éducation #it_has_begun #régression
N’est-ce pas, @fil?
How Did Anyone Do Math in Roman Numerals?
Hacker News Comments: ▻https://news.ycombinator.com/item?id=14818633
Source: ▻http://www.washingtoncitypaper.com/columns/straight-dope/article/20854121/how-did-anyone-do-math-in-roman-numerals
[...]
And basic Roman arithmetic is largely rather simple, even for those of us spoiled by Arabic notation. Addition is no sweat, because complex Roman numbers already use what math pros call additive notation, with numerals set beside one another to create a larger number. VI is just V plus I, after all. To add large numbers, simply pile all the letters together, arrange them in descending order, and there’s your sum. CLXVI plus CLXVI? CCLLXXVVII, or CCCXXXII. And one of the advantages of the Roman system is that you don’t need to memorize multiplication tables. What’s VI times VI? Six Vs and six Is, which converts to three Xs, a V, and an I: XXXVI.
[...]
You’ll notice I haven’t mentioned long division—that’s where positional value really pays off. What’s CCXVII divided by CLI? The pile-and-sort method isn’t going to work here. For this one, as well as for the multiplication of larger numbers, you need an abacus. Not too much physical evidence survives, but judging from references in poems by Catullus, Juvenal, and others, and from contemporary devices found in Greece, the standard Roman abacus used glass, ivory, or bronze counters placed on a board marked off into rows and columns. (The counters were at first made of stone and called calculi or “pebbles,” the obvious root of several math-related words in English.) A later, more portable version (and this one we’ve found examples of) consisted of a metal plate with beads that slid back and forth in slots.
[...]
L’article mentionne les abaques, …
The abacus appears on a second-century CE funerary relief that depicts the deceased young man reclining beneath his dead father’s portrait, with his grieving mother seated on the right. The slave standing on the left is operating an abacus, which symbolizes the family’s success in business (note also the large moneybag in the young man’s right hand):
… mais pas les doigts qui sont toujours très largement oubliés
Quand la #Silicon_Valley réforme l’
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-vie-numerique/quand-la-silicon-valley-reforme-lecole
Mais le plus intéressant - et sans doute le plus inquiétant - est ailleurs, dans la logique profonde des principes pédagogiques mis en oeuvre par ces entreprises. On retrouve la même idée chez Facebook et Netflix : personnaliser au maximum l’#enseignement. Le #logiciel financé par #Netflix pour enseigner les #maths fonctionne avec des #algorithmes qui ont des points communs avec ceux de la plateforme : le logiciel garde trace de tous les actes de l’#élève et adapte les exercices aux résultats précédents (pas pour proposer le film que vous allez aimer, mais l’exercice qui vous fera progresser). La logique est la même pour #Zuckerberg, le patron de #Facebook : personnaliser l’apprentissage et faire de l’#enseignant un simple tuteur. C’est une logique compliquée à critiquer car après tout, elle permet de faire ce que rêverait l’école de pouvoir faire : “remettre l’élève au centre de l’école”, s’adapter au rythme de chacun, à ses aptitudes cognitives propres. Sauf que c’est aussi l’accomplissement d’une logique à l’oeuvre dans le web depuis longtemps maintenant, et dont on peut observer les résultats. L’#information qui nous arrive est de plus en plus personnalisée, ce qui fait que ce nous ne voyons pas les mêmes choses, parce que l’algorithme pense savoir ce qui nous intéressera, ce dont nous avons besoin, ce que nous désirons. Un des effets, c’est la “#bulle_informationnelle”. Comment être certain que des apprentissages hyper-individualisés ne produisent pas un effet semblable, mais du point de [vue] #cognitif ? Comment ne pas dissoudre le #collectif de la classe qui certes a ses complexités mais est aussi un espace où on s’attend, où l’on s’entraide (même en trichant) ? Mais est-ce pire qu’une #école qui peine à prendre en considération les #particularités individuelles ? J’avoue que je ne sais pas bien comment répondre à ces questions. Mais une chose est sûre, il vaut mieux se les poser avant que d’autres y répondent pour nous.
“Représentation de la surface entière de la terre dans un triangle équilatéral”
une petite contribution au logiciel libre #d3.js et à l’histoire des #projections_cartographiques :
La projection conforme de Cox, par Philippe Rivière - @visionscarto
▻https://visionscarto.net/la-projection-conforme-de-cox
#projections #mathématiques #pavages
(on remercie au passage #sci-hub sans qui jamais cette #shameless_autopromo n’aurait été possible !)
Six triangles équilatéraux font la ronde
Trop choubidou cette ronde :)
traduit en espagnol par @severo (¡gracias!)
▻https://visionscarto.net/la-proyeccion-conforme-de-cox
in English:
Cox conformal projection
▻https://visionscarto.net/cox-conformal-projection
Images des mathématiques
►http://images.math.cnrs.fr/J-ai-saute-une-tranche.html
C’est la période des déclarations d’impôts. Comme toujours à cette occasion, on entend des gens qui se plaignent : « C’est injuste ; cette année, j’ai gagné un peu plus, je saute d’une tranche et je vais devoir payer beaucoup plus d’impôts ». Il n’est peut-être pas inutile d’expliquer pourquoi ils se trompent.
« Le Bureau des légendes » : beauté d’une série française
▻https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/220517/le-bureau-des-legendes-beaute-dune-serie-francaise
Canal + diffuse à partir de ce lundi 22 au soir la troisième saison du Bureau des légendes. Créée par le cinéaste Éric Rochant, la meilleure série française du moment parle remarquablement de l’espionnage et du Moyen-Orient. Mais elle est d’abord un modèle de narration et de fiction… © © Jessica Forde / TOP THE OLIGARCHS PRODUCTIONS / CANAL+
#Culture-Idées #Camille_de_Castelnau #Canal_+ #DGSE #Eric_Rochant #Florence_Loiret-Caille #Jean-Pierre_Darroussin #Le_Bureau_des_Légendes #Mathieu_Kassovitz #Sara_Giraudeau #Zineb_Triki
Les notes du mathématicien Alexandre Grothendieck arrivent sur le net - Libération
▻http://www.liberation.fr/sciences/2017/05/05/les-notes-du-mathematicien-alexandre-grothendieck-arrivent-sur-le-net_156
Si la question des archives de Montpellier est réglée, il reste maintenant à trouver une solution pour les 65 000 pages de Lasserre. Seront-elles vendues ? Seront-elles accessibles un jour ? Pour l’instant, la Bibliothèque nationale de France (BNF) et l’Institut des hautes études scientifiques (IHES) ne parviennent pas à formuler une offre aux enfants du mathématicien. La question clé étant : ce trésor a-t-il un prix ?
Ceux qui cliqueront sur les archives Grothendieck doivent être prévenus d’une chose. Il se trouve au pied d’un Himalaya des mathématiques, puisque chaque feuille manuscrite nécessite une dizaine d’heures de travail pour un géomètre algébriste rompu aux « gribouillis » grothendieckien. Les choses misent à plat, le travail commence.
Pour organiser le décryptage, il faudra sans doute qu’une équipe de mathématiciens s’organise à travers la planète, sur le modèle des Polymaths. Un mathématicien pose une question, et qui détient un bout de la réponse apporte sa contribution. La publication scientifique finale pourrait mentionner une quarantaine de signatures de chercheurs qui ne se seront croisés que numériquement.
Faut-il revoir l’éducation scientifique en France ?
▻https://www.franceculture.fr/emissions/la-methode-scientifique/faut-il-revoir-leducation-scientifique-en-france
Creating The Never-Ending Bloom - Science Friday
▻https://www.sciencefriday.com/videos/creating-never-ending-bloom
▻https://www.youtube.com/watch?v=B5p2A5mazEs
John Edmark’s sculptures are both mesmerizing and mathematical. Using meticulously crafted platforms, patterns, and layers, Edmark’s art explores the seemingly magical properties that are present in spiral geometries. In his most recent body of work, Edmark creates a series of animating “blooms” that endlessly unfold and animate as they spin beneath a strobe light.
Julien Coupat et Mathieu Burnel : la politique n’est « que le règne de la feinte et de la manigance »
►http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/20/mathieu-burnel-et-julien-coupat-se-rendre-ingouvernable-est-une-necessite-vi
Dans un entretien exclusif, les deux membres du groupe de Tarnac portent un regard ironique sur la campagne présidentielle, un « cirque qui a assez duré ».
Julien Coupat et Mathieu Burnel sont poursuivis depuis plus de huit ans dans ce que l’on appelle « l’affaire de Tarnac », dont la Cour de cassation a considéré, le 10 janvier, qu’elle ne relevait pas du terrorisme. Souvent considérés comme membres du Comité Invisible, dont le premier opus, L’insurrection qui vient (La Fabrique, 2007), avait connu un succès retentissant, ils portent leur regard critique et ironique sur la campagne présidentielle, alors que sort en librairie, après A nos amis (La Fabrique, 2014), le nouveau texte de ce même groupe anonyme et révolutionnaire, Maintenant (La Fabrique, 155 pages, 9 euros).
Quel jugement portez-vous sur la campagne présidentielle ?
Quelle campagne ? Il n’y a pas eu de campagne. Il n’y a eu qu’un feuilleton, assez haletant à vrai dire, rempli de rebondissements, de scandales, de tension dramatique, de suspense. Beaucoup de bruit, un peu de fureur, mais rien qui soit à même de percer le mur de la perplexité générale. Non qu’il manque, autour de chaque candidat, de partisans diversement fanatisés tournant en rond dans leur bulle virtuelle. Mais ce fanatisme même ne fait qu’ajouter au sentiment d’irréalité politique.
Un graffiti, laissé aux abords de la place de la Nation par la manifestation du 1er Mai 2016, disait : « Il n’y aura pas de présidentielle. » Il suffit de se projeter au lendemain du second tour pour s’aviser de ce que ce tag contenait de prophétique : quel qu’il soit, le nouveau président sera tout aussi fantoche que l’actuel, sa légitimité à gouverner sera tout aussi introuvable, il sera tout aussi minoritaire et impotent. Cela ne tient pas seulement à l’extrême usure de la politique, au fait qu’il est devenu impossible de croire honnêtement à ce qui s’y fait et à ce qui s’y dit, mais au fait que les moyens de la politique sont dérisoires au regard de la profondeur de la catastrophe en cours.
Que peut la politique et son univers proclamatoire quand s’effondrent concomitamment les écosystèmes et les subjectivités, la société salariale et l’ordre géopolitique mondial, le sens de la vie et celui des mots ? Rien. Elle ne fait qu’ajouter au désastre. Il n’y a pas de « solution » au désastre que nous traversons. Penser en termes de problèmes et de solutions fait précisément partie de ce désastre : ce n’est qu’une manière de nous préserver de toute remise en question sérieuse. Or ce que l’état du monde met en cause, ce n’est pas seulement un système politique ou une organisation sociale, mais une civilisation, c’est-à-dire nous-mêmes, nos façons de vivre, d’être, de se lier et de penser.
Les bateleurs qui montent sur des estrades pour vanter les « solutions » qu’ils se font fort de mettre en œuvre une fois élus, ne parlent qu’à notre besoin d’illusion. A notre besoin de croire qu’il existerait une sorte de changement décisif qui nous épargnerait, qui nous épargnerait notamment d’avoir à combattre. Toutes les « révolutions » qu’ils promettent ne sont là que pour nous permettre de ne rien changer à ce que nous sommes, de ne prendre aucun risque, ni physique ni existentiel. Ils ne sont candidats qu’à l’approfondissement de la catastrophe. De ce point de vue, il semble que chez certains le besoin d’illusion soit impossible à rassasier.
Vous dites cela, mais jamais dans une élection il n’y a eu autant de candidats jurant de « renverser la table » ? Et comment pouvez-vous tenir pour rien l’enthousiasme soulevé ces dernières semaines par la candidature de Jean-Luc Mélenchon ?
Jean-Luc Mélenchon n’est rien, ayant tout été, y compris lambertiste. Il n’est que la surface de projection d’une certaine impuissance de gauche face au cours du monde. Le phénomène Mélenchon relève d’un accès de crédulité désespéré. Nous avons les expériences de Syriza en Grèce ou d’Ada Colau à la mairie de Barcelone pour savoir que la « gauche radicale », une fois installée au pouvoir, ne peut rien. Il n’y a pas de révolution qui puisse être impulsée depuis le sommet de l’Etat. Moins encore dans cette époque, où les Etats sont submergés, que dans aucune autre avant nous.
Tous les espoirs placés en Mélenchon ont vocation à être déçus. Les gouvernements de « gauche radicale », qui prétendent s’appuyer sur des « mouvements populaires », finissent plutôt par en venir à bout, non à coups de répression, mais de dépression. La virulence même des mélenchonistes atteste suffisamment de leur besoin de se convaincre de ce qu’ils savent être un mensonge. On ne cherche tant à convertir que de ce à quoi l’on n’est pas sûr de croire. Et en effet, nul n’a jamais renversé un système en en respectant les procédures.
Au reste, les élections n’ont jamais eu pour fonction de permettre à chacun de s’exprimer politiquement, mais de renouveler l’adhésion de la population à l’appareil de gouvernement, de la faire consentir à sa propre dépossession. Elles ne sont plus désormais qu’un gigantesque mécanisme de procrastination. Elles nous évitent d’avoir à penser les moyens et les formes d’une révolution depuis ce que nous sommes, depuis là où nous sommes, depuis là où nous avons prise sur le monde.
S’ajoute à cela, comme à chaque présidentielle dans ce pays, une sorte de résurgence maladive du mythe national, d’autisme collectif qui se figure une France qui n’a jamais existé. Le plan national est devenu celui de l’impuissance et de la névrose. Notre puissance d’agir se situe en deçà et au-delà de cet échelon débordé de toute part.
Mais alors, que proposez-vous ? De laisser Marine Le Pen accéder au pouvoir ?
Il est patent que Marine Le Pen a une fonction précise au sein du système politique français : forcer par la menace qu’elle représente la participation à des procédures auxquelles plus personne ne croit, faire voter les uns et les autres « en se bouchant le nez », droitiser jusqu’à l’absurde les termes du débat public et figurer au sein du système politique une fausse sortie de celui-ci – alors même qu’elle en forme la clef de voûte.
Evidemment que la question n’est pas de sortir de l’euro, mais de sortie de l’économie, qui fait de nous des rats. Evidemment que le problème n’est pas l’envahissement par les « étrangers », mais de vivre dans une société où nous sommes étrangers les uns aux autres et à nous-mêmes. Evidemment que la question n’est pas de restaurer le plein-emploi, mais d’en finir avec la nécessité de faire tout, et surtout n’importe quoi, pour « gagner sa vie ». Evidemment qu’il ne s’agit pas de « faire de la politique autrement », mais de faire autre chose que de la politique – tant il est devenu évident que la politique n’est, à tous les niveaux, que le règne de la feinte et de la manigance.
Aucune révolution ne peut être plus folle que le temps que nous vivons – le temps de Trump et de Bachar, celui d’Uber et de l’Etat Islamique, de la chasse aux Pokémon et de l’extinction des abeilles. Se rendre ingouvernable n’est plus une lubie d’anarchiste, c’est devenu une nécessité vitale, dans la mesure où ceux qui nous gouvernent tiennent, de toute évidence, la barre d’un navire qui va au gouffre. Les observateurs les plus mesurés admettent que la politique se décompose, qualifient cette campagne d’« insaisissable » pour ne pas dire inexistante. Nous n’avons aucune raison de subir un rituel devenu si évidemment nocif. Nous sommes lassés de comprendre pourquoi tout va mal.
Vous pensez donc qu’il n’y a rien à attendre de ces élections ?
Si, bien sûr : leur débordement. Il y a un an, il a suffi de quelques youtubeurs et d’une poignée de lycéens pour lancer un intense conflit de plusieurs mois au motif de la loi travail. Ce qui s’est alors traduit par des affrontements de rue réguliers n’était que l’extrême discrédit de l’appareil politique, et par contrecoup le refus de se laisser gouverner.
Croyez-vous qu’au lendemain d’élections qui prennent cette fois dès le premier tour la forme du chantage à la démocratie, le dégoût de la politique sera moindre qu’alors ? Croyez-vous que chacun va sagement continuer de constater devant son écran la démence du spectacle de la politique ? Qu’il ne viendra à personne l’idée d’investir la rue de nos corps plutôt que les candidats de nos espoirs ? Croyez-vous que ces élections aient quelque chance d’apaiser l’inquiétude des âmes ? Il faut être naïf pour penser que la génération qui s’est formée politiquement dans le conflit du printemps dernier, et n’a pas cessé depuis lors de se former encore, va avaler cette supercherie parce qu’on leur propose désormais du bio à la cantine et une assemblée constituante.
Depuis plusieurs mois, il ne s’est pas passé deux semaines sans que des affrontements n’éclatent aux quatre coins du pays, pour Théo, contre la police ou tel ou tel meeting du FN. Evidemment, cela reste minoritaire et les élections, en tant que non-événement, vont bien avoir lieu. La question est donc la suivante : comment faire pour que le vide intersidéral qui éclatera au lendemain des élections, quel que soit le vainqueur, ne soit pas le seul fait des « jeunes », immédiatement réduits par un déploiement policier démesuré ?
Pour cela, il nous faut d’urgence réarmer nos perceptions et notre imagination politiques. Parvenir à déchiffrer cette époque et à déceler les possibles qu’elle contient, les chemins praticables. Et tenir qu’il n’y a pas eu de présidentielle, que tout ce cirque a assez duré, que ce monde doit être mis à l’arrêt au plus vite partout où nous sommes, sans attendre l’abîme. Cesser d’attendre, donc. Reprendre confiance en nous-mêmes. On pourra alors dire, comme Benjamin Fondane (1898-1944) : « Le monde est fini. Le voyage commence. »
Évidemment que la question n’est pas de sortir de l’euro, mais de sortir de l’économie , qui fait de nous des rats. Évidemment que le problème n’est pas l’envahissement par les « étrangers », mais de vivre dans une société où nous sommes étrangers les uns aux autres et à nous-mêmes . Évidemment que la question n’est pas de restaurer le plein-emploi, mais d’ en finir avec la nécessité de faire tout, et surtout n’importe quoi, pour « gagner sa vie » . Évidemment qu’il ne s’agit pas de « faire de la politique autrement », mais de faire autre chose que de la politique – tant il est devenu évident que la politique n’est, à tous les niveaux, que le règne de la feinte et de la manigance.
En complément : « L’insurrection » fait du sentiment
►http://www.liberation.fr/debats/2017/04/19/l-insurrection-fait-du-sentiment_1563834
Dix ans après « L’insurrection qui vient », le Comité invisible, lié au « groupe de Tarnac » mené par Julien Coupat et un temps présenté comme terroriste, s’est assagi. A la lecture de son dernier ouvrage, « Maintenant », qui sort vendredi, la tentation de la violence semble avoir cédé le pas face à l’éloge de l’amour.
(on ne rigole pas avant d’avoir lu, hein !)
#Julien_Coupat #Mathieu_Burnel #Comité_Invisible #Parti_Invisible
« Marine est au courant de tout... » : un livre d’enquête accable la candidate FN
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/150317/marine-est-au-courant-de-tout-un-livre-denquete-accable-la-candidate-fn
L’ouvrage Marine est au courant de tout… (Flammarion) documente pour la première fois l’implication personnelle de #Marine_Le_Pen dans les financements litigieux du FN, dont elle a confié les clefs à un réseau d’hommes d’affaires qui n’ont rien renié de leurs anciennes sympathies pronazies.
#France #financements_occultes #Flammarion #GUD #Marine_Turchi #Mathias_Destal
Un livre d’enquête accable la candidate Front national
▻https://www.mediapart.fr/journal/france/150317/un-livre-denquete-accable-la-candidate-front-national
L’ouvrage Marine est au courant de tout… (Flammarion) documente pour la première fois l’implication personnelle de #Marine_Le_Pen dans les financements litigieux du FN, dont elle a confié les clefs à un réseau d’hommes d’affaires qui n’ont rien renié de leurs anciennes sympathies pronazies.
#France #financements_occultes #Flammarion #GUD #Marine_Turchi #Mathias_Destal
Film « Les figures de l’ombre » : l’histoire des mathématiciennes noires qui ont fait décoller la #NASA
Elles ont rendu possibles par leurs calculs les premiers vols spatiaux habités américains dans les années Soixante... rattrapant l’Union soviétique. « Les #figures_de_l'ombre » raconte à travers l’histoire de ces femmes l’effervescence de la course à l’espace.
▻https://www.science-et-vie.com/galerie/film-les-figures-de-l-ombre-l-histoire-des-mathematiciennes-noires-d
#film #cinéma #femmes #Noires #mathématiques #histoire
cc @fil
Cédric Villani :" Grâce à Macron, la colonisation s’est invitée dans la campagne"
▻https://blogs.mediapart.fr/salim-koudil/blog/240217/cedric-villani-grace-macron-la-colonisation-sest-invitee-dans-la-cam
Notre ami #Villani soutient notre autre ami #Macron (une interview qui pèse lourd en conneries)(ça fait mal aux amateurs de #mathématiques)
#campagne_présidentielle
Paradis1280x720 on Vimeo
▻https://vimeo.com/205778279
Amusante parabole sur les mathématiques, la longévité des travaux, la reconnaissance par les pairs, l’entassement de l’information, et la gloire.
Avec Patrick Dehornoy et Cedric Villani.
En plus une bonne stratégie publicitaire pour des livres invendables ;-)
Montrer la dette, pour cacher les dividendes. Le Grand Soir - Fabrice AUBERT - 2 Mars 2017
►https://www.legrandsoir.info/montrer-la-dette-pour-cacher-les-dividendes.html
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REVENONS A LA DETTE : Une fois analysée les raisons de la dette, il nous faut aborder son remboursement et ses modalités.
• La dette d’un ménage ? Quand un ménage s’endette pour acheter une maison, pensez-vous que le banquier calcule le ratio d’endettement, en prenant le montant total emprunté et en le rapportant au revenu annuel ??? Dans ces conditions, il n’y aurait aucun prêt accordé…Non le calcul fait est de prendre le montant emprunté, de le diviser par le nombre d’annuités prévu, et là de le rapporter au revenu annuel.
• La dette de l’Etat : Et alors que l’Etat a ce pouvoir extraordinaire de lever l’impôt, pour éventuellement augmenter les ressources, pouvoir que n’a pas le salarié isolé (« d’augmenter son salaire ») , les marchés financiers imposent, via les agences de notation, un ratio de Dette sur P.I.B annuel, et ce alors que de plus, la durée de remboursement de nos titres de dettes est environ de 7 ans.
• Jean-Luc MELENCHON a donc raison de rapporter la dette dite publique, non à une seule année mais calculée sur 7 ans et dans ces conditions, le ratio n’est plus de 90 % d’endettement, mais d’environ 12 %... évidemment ça change la donne…
UN ENFANT NAITRAIT AVEC UNE DETTE SUR LA TETE ? C’est d’une « niaiserie absolue » …, pire c’est de l’idéologie pure. La thèse libérale consiste à dire qu’avec le niveau d’endettement public, un enfant naitrait aujourd’hui, avec une dette de 20.000 euros… Une fois de plus, si l’on prend l’exemple du ménage, une banque, pour effectivement calculer le risque pris de vous « prêter » de l’argent, prendra en effet en compte votre niveau d’endettement, mais elle regardera aussi votre patrimoine, et sa valeur estimée, qu’elle traitera comme un actif et défalquera de l’endettement. Il s’agit ici d’une simple règle comptable classique. Hors si l’Etat a des dettes, il a aussi un Patrimoine… que nous célébrons chaque année d’ailleurs (« Journée du patrimoine » : 17 et 18 Septembre 1016), qu’il faut donc défalquer de notre Dette….• Appliqué à l’Etat, ce calcul arithmétique simple montre qu’en définitive, loin de naitre avec une dette de 20.000 euros sur sa tête, notre bébé Français, nait avec un crédit de 12.000 euros…Je vous livre ici, les détails de l’analyse effectué par l’O.F.C.E : « Chaque nouveau-né français a une dette de 20.000 euros sur les épaules, s’est inquiété Nicolas Sarkozy jeudi soir. Mais ce calcul ne tient aucun compte des actifs détenus par l’Etat. Au contraire, un bébé français hérite en réalité d’une richesse nette à sa naissance. En cause, le déficit chronique de la France, ininterrompu depuis 1974, « dernier budget en équilibre », a rappelé Nicolas Sarkozy. Tant et si bien que la dette au sens de Maastricht (passif de l’Etat, des collectivités locales et des régimes de sécurité sociale) a atteint 64,2% du PIB en 2007. Soit 1.209.497 milliards d’euros. Selon les chiffres Eurostat, la dette moyenne de la zone euro est en effet de 66,2% du PIB en 2007. Celle de l’Allemagne de 65%. La Belgique affiche une dette de 84,9%, la Grèce, 94,5%, l’Italie, 104%. Et c’est encore loin de la dette du Japon, qui atteignait 159% en 2006. « Il n’y a donc pas de singularité française sur ce point », commente Mathieu Plane. Gare au fétichisme des chiffres. Car comme tout compte de patrimoine, celui de l’Etat comporte un passif, la dette, mais il inclut également les actifs qu’il détient. Et en l’occurrence, l’Etat n’est pas nu. D’abord, l’Etat possède des actifs financiers, 742 milliards d’euros en 2006. De l’or, des dépôts ou encore des parts dans des entreprises publiques cotées. Car l’Etat français est un actionnaire, et un gros. Selon l’Agence des participations d’Etat, leur valorisation dépassait 162 milliards d’euros au 24 avril. Dont 100 milliards rien que pour EDF.
• Aussi, la dette financière nette de la France n’était en réalité que de 38,2% du PIB en 2006 (dernier chiffre connu). Soit un niveau proche de 1995, alors que la dette au sens de Maastricht, elle, a augmenté. Mais entre-temps, la valeur du portefeuille boursier de l’Etat a profité de l’euphorie boursière. « On peut à bon droit s’interroger sur la priorité donnée à la réduction de la dette », estime Mathieu Plane. « Car compte tenu des actifs financiers, elle n’est pas si grande que ça. Tout au moins, la France n’est pas du tout le mauvais élève de l’Europe en la matière. Alors qu’elle l’est clairement en matière de chômage », observe l’économiste. Plus encore, l’Etat détient des actifs physiques ou immobiliers. Des terrains, des bâtiments, des infrastructures, dont la valeur est tenue à jour par l’Insee. « Si on comptabilise l’ensemble de ces actifs, les administrations publiques ne présentent plus une dette mais une richesse nette », calcule Mathieu Plane. Elle représentait 37,8% du PIB en 2006. Cette richesse a d’ailleurs augmenté de plus de 22 points de PIB entre 1995 et 2006. Les administrations publiques se sont enrichies dés lors que, boom de l’immobilier aidant, la valeur des terrains détenus par l’Etat a explosé : de plus de 200% en 10 ans ! Autrement dit, « le bébé français ne récupère pas à la naissance une dette publique de 18.700 euros mais il hérite au contraire d’un actif net de 11.000 euros », corrige Mathieu Plane.
ET LES DIVIDENDES ? C’est sur ce plan qu’évidemment les libéraux sont les plus discrets. La théorie libérale stipule qu’en fait les dividendes, sont la rémunération du capital et que dans une * « économie de marché », plus les dividendes sont élevés, plus cela signifie que le Capital est efficace. C’est ce qui est appelé la « juste rétribution des facteurs ». _ Si dans un Pays on assiste à une baisse salariale et à une hausse des dividendes, cela signifie simplement, si l’on applique la théorie, que le facteur travail a une mauvaise productivité et qu’au contraire le capital a une bonne productivité. Hors, selon les informations disponibles, la France serait championne d’Europe de la distribution de dividendes. Le problème, c’est que dans la réalité, le capital est inefficace et c’est notre productivité du travail qui, étant l’une des plus élevée au monde sauve le système de la déroute…
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Monsanto: A Photographic Investigation - Video interview with Mathieu Asselin
▻https://www.lensculture.com/articles/mathieu-asselin-monsanto-a-photographic-investigation
De bamboula à l’histoire du racisme (et retour) en moins d’un quart d’heure
Mathilde Larrère, Arrêt sur Images, le 18 février 2017
▻https://www.youtube.com/watch?v=5h1XVtB4gko