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    Mauritanie : 117 personnes interpellées lors d’une opération contre des réseaux de passeurs
    Par La rédaction Publié le : 16/04/2025
    La gendarmerie nationale mauritanienne a annoncé samedi que plusieurs réseaux de passeurs avaient été démantelés. Au total, 117 personnes ont été interpellées, dont « des membres clés des réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». C’est une opération d’envergure qui a été menée par les autorités mauritaniennes contre les réseaux de passeurs. Selon un communiqué de la gendarmerie, « plusieurs réseaux impliqués dans le trafic de migrants à travers le territoire national vers les côtes européennes » ont été démantelés.
    Les autorités se sont félicitées d’avoir interpellé 117 personnes, dont « des membres clés de ces réseaux, des passeurs et des complices qui fournissaient un abri et un soutien logistique ». Aussi, toujours selon le communiqué, le chef du « plus grand réseau de trafic de migrants » du pays ainsi que « tous les membres actifs » du groupe ont été interpellés dans le cadre d’une « vaste opération à travers le pays ». Une seconde opération a ensuite eu lieu en début de semaine. Selon la gendarmerie, 20 personnes, dont 19 migrants de nationalités étrangères et un passeur mauritanien, ont été appréhendés. « Quatorze d’entre eux ont été arrêtés à terre, tandis que six autres ont été arrêtés sur un bateau en mer », précisent les autorités.
    Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie serre la vis contre l’immigration irrégulière. Des centaines de ressortissants maliens, guinéens, sénégalais et ivoiriens en situation irrégulière ont été arrêtés début mars. Des arrestations qui ont suscité la colère du Sénégal et du Mali, qui ont dénoncé le traitement réservé à leurs ressortissants en Mauritanie. La Mauritanie justifie sa politique d’expulsion des migrants sénégalais, Dakar se dit « indigné »
    Pour lutter contre l’immigration irrégulière, Nouakchott souhaite justement renforcer la coopération avec les autres pays régionaux d’où partent les candidats à l’exil. Ainsi, son ministre des Affaires étrangères a multiplié les déplacements ces derniers jours.
    Mohamed Salem Merzoug s’est rendu au Sénégal et au Mali, où il a rencontré le chef de la junte Assimi Goïta, avec qui il a pu échanger de la question migratoire. Il s’est aussi rendu en Guinée-Bissau où il s’est entretenu avec le Premier ministre Ré Debret Diarro sur l’immigration irrégulière, « un défi majeur pour nos deux États ».
    L’an dernier, la Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, est redevenue un pays de transit pour les exilés souhaitant se rendre en Europe via les Canaries. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras.
    Au total, en 2024, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique cette année, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », selon Helena Maleno. Depuis le 1er janvier, le bilan est déjà lourd. « Plus de 100 corps » de migrants ont été retrouvés près des côtes mauritaniennes, selon le ministre mauritanien des Affaires étrangères. « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes », a-t-il ajouté, évoquant une "tragédie humaine

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  • Sahara occidental : les réfugiés sahraouis affluent dans les camps de Tindouf, en Algérie
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/10/sahara-occidental-les-refugies-sahraouis-affluent-dans-les-camps-de-tindouf-

    Sahara occidental : les réfugiés sahraouis affluent dans les camps de Tindouf, en Algérie
    Par Driss Rejichi (Tindouf, Algérie, envoyé spécial)
    Depuis trois ans, un village de tentes a poussé aux abords d’Aousserd, l’un des principaux camps de réfugiés sahraouis qui enserrent la ville de Tindouf, en Algérie. Des toiles plantées en plein désert, loin des habitations en dur aux toits de tôle, des réservoirs d’eau et des petits climatiseurs, dont sont désormais équipés certains foyers.
    « Sans revenus, on n’a pas les moyens de construire une maison », explique Béchir Mahmoud, un berger de 65 ans, qui partage une tente avec sa femme et ses enfants sans accès à l’eau courante ou à l’électricité. Comme lui, ils sont plusieurs milliers à avoir rejoint les environs de Tindouf depuis 2020, poussés par la reprise des combats entre l’armée marocaine et les indépendantistes du Front Polisario.
    Soutenue par l’Algérie, l’organisation lutte depuis 1973 pour la « libération » du Sahara occidental, une ancienne colonie espagnole figurant sur la liste des territoires non autonomes de l’ONU. Tête de pont de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) proclamée en 1976, le Front Polisario a combattu les armées mauritanienne et marocaine entre 1975 et 1991, date de la signature d’un cessez-le-feu avec Rabat.
    Mais les victoires diplomatiques obtenues par le royaume chérifien ces dernières années – reconnaissance de sa souveraineté sur le Sahara occidental – et la rupture du cessez-le-feu le 13 novembre 2020 ont mis fin au statu quo qui avait gelé le conflit pendant trente ans de part et d’autre du « mur des sables » érigé par le Maroc sur 2 700 kilomètres pour séparer la partie du territoire qu’il contrôle (80 %) des marches méridionale et orientale (20 %), où s’exerce de facto la tutelle de la RASD.
    Une guerre de faible intensité s’est rouverte, dans laquelle les drones, utilisés par le Maroc pour des missions de reconnaissance ou des frappes, tiennent désormais une place centrale. Pour les Sahraouis qui nomadisaient à travers les « terres libérées » – la partie du Sahara occidental sous contrôle du Front Polisario –, les camps des environs de Tindouf sont devenus un point d’ancrage. Selon le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR), la région accueille plus de 173 000 personnes réparties entre six camps, dont les noms reprennent ceux des principales villes du Sahara occidental.
    Béchir Mahmoud, lui, est arrivé en 2021 après qu’« une bombe » est tombée sur le village de Bir Tiguisit, où il faisait paître son troupeau, près de la frontière avec la Mauritanie. « Tous mes moutons ont été tués, d’un coup », se souvient le vieil homme, qui a rejoint Tindouf avec sa famille, grâce à une caravane de marchands mauritaniens.
    Dans les camps, plusieurs réfugiés évoquent ces bombardements visant des troupeaux et parfois, aussi, des civils. Comme cette femme en larmes, qui raconte avoir perdu son fils, un orpailleur de 22 ans, tué alors qu’il se rendait avec six amis dans la région de Gleibat El Foula, sous contrôle marocain, pour prospecter un filon, en novembre 2021.
    « Quand j’ai appris qu’il était mort, j’ai perdu un morceau de mon cœur, articule-t-elle péniblement. On a seulement retrouvé les corps de mon fils et d’un de ses amis, mais les sept ont été tués. » Tous les Sahraouis interrogés attribuent ces tirs à des drones.
    « Environ 26 000 soldats sahraouis mobilisables »« Nous sommes informés des signalements de frappes à l’est du mur [des sables] et documentons tous les incidents auxquels nous pouvons avoir accès », assure un représentant de la Mission des Nations unies au Sahara occidental (Minurso). Dans son dernier rapport au Conseil de sécurité, la mission note que « la majorité des frappes qui ont fait l’objet d’investigations ont causé des pertes humaines et des dommages matériels ». Fin 2024, le Front Polisario recensait pour sa part 120 décès liés aux aéronefs utilisés par les forces marocaines depuis la rupture du cessez-le-feu.
    Selon l’Institut international d’études stratégiques, l’armée marocaine a acquis, entre 2019 et 2024, des drones de combat chinois Wing Loong II et turcs Bayraktar TB2, ainsi que des appareils de reconnaissance israéliens. « Ces armes électroniques ont complètement perturbé le champ de bataille », reconnaît Cheikh Mahmoud, directeur du bureau de la coordination militaire d’Aousserd. Ce vétéran, qui a pris les armes dans les années 1970, explique que « désormais les drones sont sur le front en permanence, de jour comme de nuit ». « On apprend à nos soldats à les repérer, à suivre les bons itinéraires pour éviter les frappes », ajoute-t-il.
    Dans les camps de Tindouf, les seules défenses visibles sont les ZU-23, un vieux modèle de DCA soviétique. Les Land Rover des combattants du Front Polisario qui reviennent des « territoires libérés » sont couverts de savon et de sable pour ne pas être repérés, et seuls quelques civils prennent encore le risque de s’aventurer dans cette zone en passant par la Mauritanie.« Tout l’équipement des Sahraouis est hérité de la période de la guerre, des armes venues d’Algérie, de Libye et de Cuba », rappelle le journaliste algérien Akram Kharief, spécialiste des questions de défense. Il estime les forces du Front Polisario à « environ 26 000 soldats mobilisables », contre 100 000 militaires marocains gardant le « mur des sables ».
    Mais Rabat ne domine pas seulement le terrain militaire. En 2020, quelques jours avant la fin du premier mandat du président américain Donald Trump, le royaume est parvenu – en échange de son engagement à renouer avec Israël – à faire reconnaître sa souveraineté sur le Sahara occidental par Washington. Madrid a suivi en 2022, puis Paris en 2024.Lors de la visite du président Emmanuel Macron au Maroc, en octobre 2024, d’importants investissements dans la région ont été annoncés. Depuis, les personnalités politiques françaises se pressent à Dakhla et Laâyoune, les principales villes sahraouies, comme la ministre de la culture, Rachida Dati, et le président du Sénat, Gérard Larcher, en février.Dans les camps de réfugiés, cet alignement franco-marocain laisse indifférent. « On n’est pas surpris, surtout pas par la France, qui soutient le Maroc depuis 1975 », explique Salah Zoubir, un trentenaire installé dans le camp de Rabouni et qui a grandi avec sa mère à Laâyoune, en « territoire occupé ».
    A Tindouf, dit-il, tous les réfugiés gardent en mémoire les bombardements français de 1977-1978 contre le Front Polisario : l’opération « Lamantin », lancée par Paris en soutien à l’armée mauritanienne pour obtenir la libération de six otages français capturés par des combattants sahraouis à Zouerate quelques mois plus tôt.Lorsqu’il vivait de l’autre côté du « mur des sables », Salah Zoubir explique avoir « été arrêté plus d’une fois » à cause de sa participation à des manifestations « contre l’occupation ». L’installation de familles marocaines dans le territoire est perçue comme une menace existentielle pour les indépendantistes, parce qu’elle risque de changer la donne en cas de référendum sur le statut du Sahara occidental. Une consultation prévue par le cessez-le-feu de 1991, mais qui n’a jamais pu se tenir faute de listes électorales abouties.
    « La définition des critères pour déterminer qui pourrait participer à un référendum supervisé par l’ONU a toujours été l’un des principaux points de blocage dans les négociations entre le Polisario et le Maroc », rappelle Hugh Lovatt, membre du Conseil européen pour les relations internationales, un cercle de réflexion. « Le Maroc pousse sa population à s’installer au Sahara depuis 1975, y compris en utilisant des incitations économiques », ajoute le chercheur, estimant que, « sur les 500 000 personnes vivant aujourd’hui au Sahara occidental, seulement un tiers est sahraoui ».
    Très attaché à la cause indépendantiste, Salah Zoubir reconnaît que nombre de Sahraouis restés dans les « territoires occupés » se sont accommodés de la présence marocaine, participant à la vie économique et politique de la région. A Tindouf, les réfugiés admettent que l’oubli dans lequel leur cause a sombré nourrit une inquiétude croissante. « Qui va nous aider à nous libérer ? A part l’Algérie, nous n’avons plus d’allié », déplore Béchir Mahmoud, qui redoute de devoir « terminer sa vie ici », dans les camps. Pas question, pour autant, d’accepter une intégration du Sahara sous souveraineté marocaine. S’il le faut, « on finira cette guerre seuls », lâche le vétéran.

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  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    https://www.dakaractu.com/Plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-Mauritanie-depuis-le-debut-de-l

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    Plus de 100 corps de personnes migrantes africaines ont été repêchés sur les côtes mauritaniennes depuis le début de l’année 2025, a déclaré jeudi le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, lors d’une visite à Bamako. Qualifiant cette situation de « tragédie humaine », il a imputé ces décès à des « réseaux criminels » organisant l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, pays sahélien de la côte atlantique, fait face ces dernières semaines à un afflux important de personnes cherchant à rejoindre l’Europe par la mer. Cette situation a conduit le pays à mener des campagnes d’expulsion de ces migrants, originaires notamment du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire et de Guinée. Ces expulsions ont suscité de vives critiques dans la région et engendré des tensions diplomatiques, notamment avec le Mali.
    Fin mars, le Mali avait exprimé son indignation face aux traitements subis par ses ressortissants expulsés de Mauritanie, dénonçant une « violation flagrante des droits humains » et demandant l’arrêt immédiat de ces pratiques."En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes et plus de 100 depuis le début de cette année (2025). C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble", a affirmé M. Ould Merzoug, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux.
    Le ministre a insisté sur la nécessité de « combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux ».Tentant d’apaiser les tensions, M. Ould Merzoug a déclaré : « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre ».
    Le chef de la diplomatie mauritanienne s’est entretenu à Bamako avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu’avec le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta. Les discussions ont porté sur « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des organisations de défense des migrants en Mauritanie, telles que SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants dans le pays, les qualifiant d’"inhumaines". De leur côté, les autorités mauritaniennes parlent d’opérations de « routine » ciblant les personnes en situation irrégulière, sans toutefois fournir de chiffres précis sur l’ampleur de ces refoulements.La Mauritanie est devenue un point de départ fréquent pour de nombreux migrants venant de diverses régions d’Afrique, qui tentent la traversée maritime vers l’Europe en quête de meilleures perspectives.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#mali#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirrreguliere

  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/11/plus-de-100-corps-de-migrants-repeches-en-mauritanie-depuis-janvier-selon-le

    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis janvier, selon le ministre des affaires étrangères du pays
    Le Monde avec AFP
    « Plus de 100 corps » de migrants africains ont été repêchés depuis le début de l’année en Mauritanie, a affirmé, jeudi 10 avril, le ministre des affaires étrangères, en visite à Bamako. Une « tragédie humaine » causée, selon lui, par des « réseaux criminels » de l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, vaste pays désertique situé sur la côte atlantique ouest-africaine, a subi depuis ces dernières semaines un afflux de candidats à l’émigration vers l’Europe. Elle a récemment mené une campagne d’expulsions de ces migrants – notamment sénégalais, maliens, ivoiriens et guinéens –, suscitant de vives critiques dans la région et des tensions diplomatiques avec ses voisins. A la fin de mars, le Mali s’était indigné des violences subies par ses ressortissants et avait demandé la cessation immédiate de cette « violation flagrante des droits humains » à la suite de l’expulsion par Nouakchott de centaines de migrants maliens.
    « En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes, et plus de 100 depuis le début de cette année. C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble », a déclaré Mohamed Salem Ould Merzoug, le ministre des affaires étrangères mauritanien, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux. « Il est impératif de combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux », a ajouté M. Merzoug.
    « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre », a-t-il estimé. Le diplomate mauritanien a rencontré jeudi à Bamako son homologue malien, Abdoulaye Diop, et le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta, et a discuté avec eux de « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des associations de défense des migrants en Mauritanie, comme SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants « dans des conditions inhumaines ». Les autorités mauritaniennes parlent, de leur côté, d’opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière, sans donner de chiffres quant à l’ampleur de ces refoulements. La Mauritanie sert de point de départ à de nombreux migrants venus de tout le continent pour tenter de rejoindre l’Europe en prenant la mer, en quête d’un avenir meilleur.

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  • #Migrations, #énergie : la méthode italienne qui séduit l’Afrique du Nord

    La France perd de l’influence en Algérie, et cela profite à l’Italie. Le gouvernement de #Giorgia_Meloni a un plan pour l’#Afrique_du_Nord, axé sur les #hydrocarbures et la migration. Le courant passe bien d’Alger à Tunis ou Tripoli. Prochaine étape pour Rome : la #Mauritanie. Entretien avec Anne Marijnen, maîtresse de conférences en Science politique, Université Paris 8, laboratoire Cresppa.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63683/migrations-energie--la-methode-italienne-qui-seduit-lafrique-du-nord
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    #Italie #France #néo-colonialisme #externalisation #migrations #Tunisie #Libye #podcast #audio

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  • Migrations, énergie : la méthode italienne qui séduit l’Afrique du Nord - InfoMigrants
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    Migrations, énergie : la méthode italienne qui séduit l’Afrique du Nord
    Par RFI Publié le : 31/03/2025
    La France perd de l’influence en Algérie, et cela profite à l’Italie. Le gouvernement de Giorgia Meloni a un plan pour l’Afrique du Nord, axé sur les hydrocarbures et la migration. Le courant passe bien d’Alger à Tunis ou Tripoli. Prochaine étape pour Rome : la Mauritanie. Entretien avec Anne Marijnen, maîtresse de conférences en Science politique, Université Paris 8, laboratoire Cresppa.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#libye#algerie#tunisie#politiquemigratoire#economie#mauritanie

  • Le Mali «indigné» par les violences contre ses migrants expulsés de Mauritanie
    https://www.dakaractu.com/Le-Mali-indigne-par-les-violences-contre-ses-migrants-expulses-de-Maurita

    Le Mali « indigné » par les violences contre ses migrants expulsés de Mauritanie
    Le gouvernement malien a exprimé son « indignation » face aux violences subies par ses ressortissants expulsés par la Mauritanie voisine ces dernières semaines, et demandé la cessation immédiate de cette « violation flagrante des droits humains ».
    Depuis plusieurs semaines, la Mauritanie, vaste pays désertique sur la côte atlantique ouest-africaine, mène une campagne d’expulsions de migrants, notamment des Sénégalais, Maliens, Ivoiriens, Guinéens, suscitant de vives critiques dans la région.
    « Le gouvernement du Mali exprime son indignation, dénonce avec la dernière rigueur les traitements subis par ses ressortissants en Mauritanie », indique un communiqué distribué lors d’une conférence de presse convoquée sur le sujet mercredi à Bamako.Le Mali « regrette les conditions d’arrestation en violation flagrante des droits humains et des droits des migrants en particulier, invite les autorités mauritaniennes à la retenue et appelle à la cessation immédiate des violences à l’endroit des ressortissants maliens », poursuit-il.
    Selon le ministre des Maliens établis à l’Extérieur, Mossa Ag Attaher, plus de 1.800 migrants maliens ont été refoulés de Mauritanie ces dernières semaines. Des mesures ont été prises « dès le début des évènements pour la protection et l’accompagnement des ressortissants maliens », a assuré M. Ag Attaher lors de la conférence de presse.
    « Les échanges avec la partie mauritanienne se poursuivront pour préserver les liens historiques solides entre les deux pays », ajouté le communiqué du gouvernement qui annonce une visite prochaine à Nouakchott du ministre des Affaires étrangères et de son collègue en charge des Maliens de l’extérieur.Des associations de défense des migrants comme SOS Esclaves dénoncent des arrestations « dans des conditions inhumaines ».Les autorités mauritaniennes parlent d’opérations de « routine » qui visent les personnes en situation irrégulière sans donner de chiffres sur l’ampleur de ces refoulements. Selon le gouvernement mauritanien, les migrants sont refoulés vers les postes frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays. La Mauritanie sert de point de départ à de nombreux migrants venus de tout le continent pour tenter de rejoindre l’Europe en prenant la mer.

    #Covid-19#migrant#migration#mali#mauritanie#expulsion#droit#sante#UE#politiquemigratoire

  • La Mauritanie, désormais l’un des principaux points de départ vers l’Europe, expulse des centaines de migrants sous la pression de l’UE
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/26/tous-les-profils-sont-vises-pressee-par-l-union-europeenne-la-mauritanie-exp

    La Mauritanie, désormais l’un des principaux points de départ vers l’Europe, expulse des centaines de migrants sous la pression de l’UE
    Par Abbas Asamaan (envoyé spécial à Rosso, Mauritanie et Sénégal)
    Publié hier à 18h00, modifié à 08h13
    Face à une Méditerranée qui se ferme du fait des durcissements des contrôles, le mouvement vers la route migratoire de l’Atlantique a pris de l’ampleur.
    Bégo Konaré ne lâche pas du regard le va-et-vient du bac sur le fleuve Sénégal. D’ordinaire paisible, l’embarcation qui relie les villes jumelles de Rosso en Mauritanie et Rosso au Sénégal vogue en eaux troubles depuis le début de la crise migratoire qui oppose le gouvernement mauritanien à ses voisins. C’est par ce « bac de malheurs » que le sans-papiers malien a été expulsé de Mauritanie. Evacués sur la rive sénégalaise du fleuve, ils sont plusieurs centaines, comme lui, à avoir embarqué de force, au crépuscule ou à l’aube.
    Chaque jour, Mbaye Diop, le coordinateur local de la seule organisation humanitaire présente du côté sénégalais, accueille « des dizaines de personnes refoulées sans ménagement » par les forces de l’ordre mauritaniennes. Des opérations policières d’une envergure inédite qui tranchent avec la politique de tolérance observée jusqu’alors à Rosso. Au cours des vingt dernières années, la ville mauritanienne a vu affluer des centaines de milliers de migrants, dont de nombreux Sénégalais venus travailler dans la région fertile du fleuve ou décidés à remonter plus au nord pour rejoindre les îles espagnoles des Canaries et l’Union européenne.
    Face à ce durcissement, les deux Rosso, pourtant si proches, semblent désormais bien éloignées l’une de l’autre. Dans son bureau étriqué au bord du fleuve, Mbaye Diop est la fragile vigie de ce « basculement ». Avec ses « faibles moyens », il distribue chaque jour un grand plat de ceeb (« riz », en wolof) à une trentaine de personnes. Mais l’ampleur des refoulements le préoccupe. Les précédentes vagues d’interpellations massives, observe l’humanitaire, qui travaille sur les questions migratoires depuis 2006, ciblaient « exclusivement des clandestins en partance pour l’Europe. Cette année, tous les profils de migrants sont visés ». Des chauffeurs, des laveurs de voitures, des coiffeurs, des ouvriers agricoles, des journaliers…
    Dans la petite concession de M. Diop, ils sont près d’une trentaine de migrants sénégalais et maliens, venus, mercredi 19 mars, trouver un peu d’ombre et de répit. Leurs laissez-passer provisoires de trois mois ont expiré. « Cela ne doit pas justifier la brutalité et les abus de la police », souligne Ndiaga Fall, qui travaillait comme ferrailleur à Zouerate, dans le nord de la Mauritanie, avant d’être arrêté à un contrôle routier car son « laissez-passer n’était plus valable », puis transféré dans un centre de détention de Nouakchott, la capitale.
    « On était parqués à 200 dans deux hangars près d’un commissariat du quartier d’Arafat. Pour se nourrir, téléphoner, et même aller aux toilettes, il fallait payer les policiers », s’énerve-t-il. Assis à ses côtés sur un banc en béton, Aboubacar Doumbouya, un Malien de 28 ans, assure, lui, que sa « carte de séjour d’un an était encore valable un mois » quand il a été interpellé.
    Selon le ministre mauritanien des affaires étrangères, interrogé le 12 mars par RFI, des « dizaines » de clandestins ont été arrêtés, et « quatre réseaux de trafics » démantelés ces derniers jours. Défendues par le porte-parole du gouvernement mauritanien, ces « opérations de routine » ont suscité la « forte préoccupation » de l’ONU, dès le 5 mars. Un document de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) évoque le décès de deux personnes, dont une « femme enceinte [morte] de déshydratation et un homme [mort] après avoir été sévèrement battu durant sa détention ».
    Malgré ses démentis, la Mauritanie est devenue, depuis janvier, l’un des principaux points de départ vers l’Europe, selon les données de l’ONU. Face à une Méditerranée qui se ferme du fait des durcissements des contrôles, en Tunisie et en Libye, le mouvement vers la route migratoire de l’Atlantique a pris de l’ampleur. Entre 2022 et 2024, les arrivées sur les îles espagnoles des Canaries ont triplé, passant de 15 000 à quelque 46 900.
    D’après le HCR, 1 084 personnes ont perdu la vie en 2024 sur la route de l’Atlantique et des Canaries – un axe de plus de 1 500 kilomètres entre Dakar et Las Palmas, que les pirogues peuvent mettre plus d’une semaine à parcourir. Et « la mortalité est exponentielle », alerte Carla Melki, cheffe à Médecins sans frontières (MSF) de la mission Migrations Atlantique, déployée depuis janvier entre le Sénégal et la Mauritanie.Face à la hausse spectaculaire des arrivées aux Canaries, les autorités mauritaniennes voient les pressions s’accentuer. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, se sont tous deux rendus à Nouakchott en mars 2024, afin de sceller des accords visant à empêcher les départs de migrants.
    Traversée du fleuve Sénégal en bac depuis le Sénégal vers la Mauritanie, à Rosso, le 19 mars 2025. Depuis février 2025, la Mauritanie expulse massivement les migrants subsahariens hors du pays.
    « Il y a une concomitance entre le durcissement du régime mauritanien et l’accord signé avec les Européens », confirme Ibrahim Abdallay Ndiaye, coordinateur du Croissant-Rouge mauritanien, en référence au partenariat signé entre l’Union européenne (UE) et la Mauritanie, il y a un an. Un pacte stratégique avec, à la clé, des financements de 210 millions d’euros qui comportent un volet sécuritaire important, dont la construction de centres de rétention, y compris à Rosso. Sur les deux rives du fleuve Sénégal, l’arsenal antimigration a déjà été renforcé avec l’équipement d’un logiciel espion censé capter les données GPS et les messages WhatsApp. Mais les étrangers restent nombreux sur la rive mauritanienne du fleuve. Sans eux, l’agriculture florissante de cette région – on y cultive du riz, des oignons et des pastèques – serait fragilisée.John Sanko est l’un de ces ouvriers agricoles qui travaillent encore du côté mauritanien. Vêtu d’une veste polaire, ce colosse sierra-léonais a choisi « le shift de nuit » pour éviter les descentes de police. Ancien manœuvre sur des chantiers chinois à Dakar, il regretterait presque la réputation de teranga (« hospitalité », en wolof) du Sénégal. En Mauritanie, il a découvert le racisme ordinaire. Etre noir et anglophone le condamne à être constamment racketté par les boutiquiers.
    Sans se départir de son sourire, l’ancien chauffeur entré dans le pays grâce à un visa d’un mois dénonce la politique du chiffre des autorités de Nouakchott. « Lors de mon arrivée, j’ai été arrêté trois fois en deux jours alors que j’étais parfaitement en règle. » Depuis, il limite ses déplacements et, à chaque fois que quelqu’un frappe à la porte rouillée de son appartement, lui ou ses colocataires migrants jettent un coup d’œil inquiet par le judas.
    A en croire le représentant des Sénégalais de Mauritanie, la politique répressive de Nouakchott a ravivé les fractures de la société mauritanienne entre l’élite maure des Arabo-Berbères et les populations noires locales. « Le spectre des événements de 1989 [des violences interethniques entre les Maures arabo-berbères et les populations locales noires descendantes d’esclaves et de serfs (haratines) qui ont fait des milliers de victimes] nous menace, alors que nos deux pays sont intimement liés par le sang, l’histoire et l’économie », précise Mame Aly, en situation irrégulière faute d’avoir été autorisé à renouveler ses papiers, et dont la femme et les enfants sont mauritaniens.
    Contacté par Le Monde, le ministère mauritanien de l’intérieur n’a pas souhaité répondre. De son côté, Dakar s’est dit « indigné » par la voix de sa ministre de l’intégration africaine et des affaires étrangères, Yassine Fall. Elle s’est rendue à Nouakchott, lundi 17 février, et, d’après une source proche, a appelé à la fin des rafles et à simplifier la délivrance de cartes de séjour.Ce week-end, pour fêter la fin du mois de ramadan, des dizaines de milliers de Sénégalais devraient passer la frontière afin de se rendre à Nimjat, en Mauritanie, lieu d’un pèlerinage important pour la Qadariyya, l’une des plus grandes confréries soufies. Un rassemblement qui aura valeur de test pour la Mauritanie.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#senegal#UE#canaries#routemigratoire#rosso#pactemigratoire#rafle#expulsion#sante#retention

  • EU liefert weiteres Patrouillenboot an Mauretanien

    Überwachungstechnik könnte zur Sicherung eines Offshore-Gasfelds sowie Migrationsabwehr genutzt werden.

    Der Rat der Europäischen Union hat am Montag erneut eine Finanzspritze für das mauretanische Militär beschlossen: 20 Millionen Euro fließen in mobile Landüberwachungsanlagen und ein weiteres Patrouillenboot. Damit steigt die Unterstützung für die Regierung in Nouakchott unter der »Europäischen Friedensfazilität« (EPF) auf insgesamt 47 Millionen Euro. Finanziert werden darüber auch Dienstleistungen und die technische Ausbildung an den Geräten.

    Offiziell heißt es, die Maßnahmen dienten der Stabilität in der Sahelzone und der Bekämpfung von Bedrohungen für die territoriale Integrität des Landes. Gemeint ist womöglich auch die Bewachung eines Offshore-Gasfelds an der Seegrenze zum Senegal im Atlantischen Ozean. Es gehört zu den größten Erdgasfunden in Westafrika und wird von den Regierungen Mauretaniens und Senegals gemeinsam entwickelt.

    Jedoch könnten die Mittel auch zur Migrationsabwehr im Sinne der EU genutzt werden. Denn Mauretanien ist mit dem Senegal ein Hauptabfahrtsland für Migrant*innen aus Subsahara-Staaten, die meist in kleinen Booten über den Atlantik in Richtung der Kanarischen Inseln und damit nach Spanien übersetzen.

    Die Lieferung eines ersten Patrouillenbootes hat die EU bereits 2024 beschlossen, es soll in Mauretaniens Hoheitsgebiet und seiner Meereszone operieren. Mauretanien könnte die Fähigkeiten an Land auch nutzen, um potenzielle Flüchtlinge bereits in der Sahelzone festzusetzen.

    Nach Informationen von »nd« ist das Thema auch in einer Entschließung des Rates zugunsten von Mauretanien explizit genannt. Darin heißt es: »Mauretanien ist ein wichtiger Partner für regionale, europäische und internationale Initiativen zur Stärkung von Frieden und Entwicklung in der Sahelzone. Das Land setzt sich nachdrücklich für die Bekämpfung der irregulären Migration über die westafrikanische Route ein.«

    Ebenfalls zur Migrationsabwehr hat die Europäische Union im Februar 2024 ein Finanzpaket in Höhe von 210 Millionen Euro für Mauretanien freigegeben, um die Zahl der Migrant*innen zu verringern, die auf den spanischen Inseln ankommen. Die Mittel sind Teil einer breiteren Migrationspartnerschaft zwischen der EU und Mauretanien. Damit soll auch die Grenze zu Mali besser gesichert werden. Ein Teil des Geldes soll zur Unterstützung bei der Aufnahme von Flüchtlingen eingesetzt werden. Zusätzlich zu den 210 Millionen Euro aus Brüssel stellt Spanien weitere 64 Millionen Euro zur Verfügung.

    Die EU hat in der Vergangenheit bereits andere afrikanische Staaten zu Vorposten ihrer Migrationspolitik gemacht, darunter etwa Marokko, Tunesien, Algerien und Ägypten. Die Zusammenarbeit mit Libyen und Niger erfolgt weniger direkt, beide Regierungen erhalten aber ebenfalls finanzielle und organisatorische Unterstützung zur Überwachung ihrer See- oder Landgrenzen. Diese Abschottungspolitik geht im Falle Libyens mit massiven Menschenrechtsverletzungen einher. Auch in Mauretanien gibt es Berichte über Misshandlungen von Migrant*innen und willkürliche Inhaftierungen.

    Die EU-Entscheidung für die Spende eines zweiten Patrouillenbootes an Mauretanien könnte auch US-amerikanischen Sanktionen geschuldet sein. Die Regierung in Nouakchott musste Anfang des Jahres einen Vertrag mit einer Tochtergesellschaft des chinesischen Staatskonzerns Poly Group über den Kauf von Patrouillenbooten kündigen. Laut einem Bericht von Africa Intelligence erfolgte dieser Schritt unter dem wachsenden Druck aus Washington, das eine Tochterfirma der Poly Group wegen angeblicher Unterstützung des russischen Kriegs in der Ukraine auf eine Sanktionsliste des Finanzministeriums gesetzt hat. Die US-Regierung hat deshalb eine Zahlung von 40 Millionen Euro aus Mauretanien an das chinesische Unternehmen blockiert.

    https://www.nd-aktuell.de/artikel/1190008.europaeische-friedensfazilitaet-eu-liefert-weiteres-patrouillenbo

    #bateaux #Mauritanie #externalisation #EU #UE #union_européenne #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #surveillance_des_frontières #route_atlantique

    • European Peace Facility: Council adopts third assistance measure in support of the Armed Forces of Mauritania

      The Council today adopted a third assistance measure worth €20 million under the European Peace Facility to provide the Mauritanian armed forces with military equipment.

      This decision comes in addition to two other assistance measures worth €12 million and €15 million, adopted on 1 December 2022 and 22 July 2024 respectively. They support the efforts of the Mauritanian armed forces to promote stability in the Sahel, counter the risk of destabilisation and protect the territorial integrity and sovereignty of Mauritania and its civilian population against internal and external aggression.

      The EU’s overall support for Mauritania under the European Peace Facility now totals €47 million.

      As part of this package, the EU is already providing the Mauritanian armed forces with capacities needed to carry out military activities on land and at sea, whether in terms of surveillance, deterrence or operations.

      The newly adopted assistance measure will complement the existing package and will equip the army with mobile land surveillance assets and the navy with a second patrol boat, identical to the one expected under the assistance measure adopted in 2024.

      This equipment will support the Mauritanian Armed Forces’ efforts to increase situational awareness on national territory. They will also contribute to a permanent presence at sea, in support of maritime security and in cooperation with the existing Yaoundé architecture.

      Background:

      The European Peace Facility was established in March 2021 to finance EU external actions with military or defence implications, with the aim of preventing conflict, preserving peace and strengthening international security and stability. In particular, the EPF allows the EU to finance actions designed to strengthen the capacities of third states and regional and international organizations as regards military and defence matters.

      https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2025/03/24/european-peace-facility-council-adopts-third-assistance-measure-in-

  • À #Rosso, au #Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de #Mauritanie

    Au Sénégal, c’est à Rosso, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. Alors que les ONG et les autorités sénégalaises se sont récemment inquiétées d’une vague d’expulsions de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière de la Mauritanie, notre correspondante s’est rendue dans cette ville frontalière.

    Sous un soleil de plomb, ils sont une dizaine à l’ombre d’un toit de tôle à quelques mètres de l’embarcadère vers la Mauritanie. Tous Guinéens et refoulés, comme Diallo débarqué deux jours plus tôt à Rosso, au Sénégal, il exhibe un document du haut-commissariat aux réfugiés.

    Il a été arrêté à Nouakchott alors qu’il était allé acheter à manger. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Deux jours, on est enfermés là-bas. Si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, wallah tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il.

    Maltraitance et violences

    Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, a, elle aussi, été expulsée malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « Il m’a attrapé à la maison, j’étais couché donc, il vient, il cogne, quand tu ouvres la porte, il te prend, il te menotte, tu pars en prison. Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y a pas à manger. Il frappe les garçons », confie la jeune femme.

    Toutes ses affaires ont été volées. Voilà près d’un mois qu’elle a trouvé refuge dans cette cour, devant une maison où elle campe chaque soir avec une dizaine d’expulsés. Tous disent avoir été maltraités.

    Sylla, qui travaillait comme coiffeur depuis un an, dénonce une politique injuste. « Pourquoi vous nous traitez comme ça ? Le Guinéen n’a rien fait de mal en Mauritanie, fustige-t-il. S’il s’agit de trouver des cartes de séjour, on vous donne une semaine ou un mois. Mais aujourd’hui, je vous jure, quand vous partez demander, même s’ils en ont, ils ne vous donnent pas. Sinon, moi, j’ai fait plus d’un mois, je suis en train de courir derrière eux, quand j’ai perdu ma carte de séjour, ils refusent catégoriquement ».

    Avec sa femme et son fils encore en Mauritanie, Sylla ne peut pas rentrer en #Guinée et espère pouvoir retourner à Nouakchott les chercher. Sans succès pour le moment, il appelle à une réaction diplomatique de son pays.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63439/a-rosso-au-senegal-des-migrants-subsahariens-trouvent-refuge-apres-leu
    #migrations #réfugiés #expulsions #renvois #réfugiés_guinéens

    ping @6donie

    • La Mauritanie, désormais l’un des principaux points de départ vers l’Europe, expulse des centaines de migrants sous la pression de l’UE

      Face à une Méditerranée qui se ferme du fait des durcissements des contrôles, le mouvement vers la route migratoire de l’Atlantique a pris de l’ampleur.
      Bégo Konaré ne lâche pas du regard le va-et-vient du bac sur le fleuve Sénégal. D’ordinaire paisible, l’embarcation qui relie les villes jumelles de Rosso en Mauritanie et Rosso au Sénégal vogue en eaux troubles depuis le début de la crise migratoire qui oppose le gouvernement mauritanien à ses voisins. C’est par ce « bac de malheurs » que le sans-papiers malien a été expulsé de Mauritanie. Evacués sur la rive sénégalaise du fleuve, ils sont plusieurs centaines, comme lui, à avoir embarqué de force, au crépuscule ou à l’aube.
      Chaque jour, Mbaye Diop, le coordinateur local de la seule organisation humanitaire présente du côté sénégalais, accueille « des dizaines de personnes refoulées sans ménagement » par les forces de l’ordre mauritaniennes. Des opérations policières d’une envergure inédite qui tranchent avec la politique de tolérance observée jusqu’alors à Rosso. Au cours des vingt dernières années, la ville mauritanienne a vu affluer des centaines de milliers de migrants, dont de nombreux Sénégalais venus travailler dans la région fertile du fleuve ou décidés à remonter plus au nord pour rejoindre les îles espagnoles des Canaries et l’Union européenne.
      Face à ce durcissement, les deux Rosso, pourtant si proches, semblent désormais bien éloignées l’une de l’autre. Dans son bureau étriqué au bord du fleuve, Mbaye Diop est la fragile vigie de ce « basculement ». Avec ses « faibles moyens », il distribue chaque jour un grand plat de ceeb (« riz », en wolof) à une trentaine de personnes. Mais l’ampleur des refoulements le préoccupe. Les précédentes vagues d’interpellations massives, observe l’humanitaire, qui travaille sur les questions migratoires depuis 2006, ciblaient « exclusivement des clandestins en partance pour l’Europe. Cette année, tous les profils de migrants sont visés ». Des chauffeurs, des laveurs de voitures, des coiffeurs, des ouvriers agricoles, des journaliers…
      Dans la petite concession de M. Diop, ils sont près d’une trentaine de migrants sénégalais et maliens, venus, mercredi 19 mars, trouver un peu d’ombre et de répit. Leurs laissez-passer provisoires de trois mois ont expiré. « Cela ne doit pas justifier la brutalité et les abus de la police », souligne Ndiaga Fall, qui travaillait comme ferrailleur à Zouerate, dans le nord de la Mauritanie, avant d’être arrêté à un contrôle routier car son « laissez-passer n’était plus valable », puis transféré dans un centre de détention de Nouakchott, la capitale.
      « On était parqués à 200 dans deux hangars près d’un commissariat du quartier d’Arafat. Pour se nourrir, téléphoner, et même aller aux toilettes, il fallait payer les policiers », s’énerve-t-il. Assis à ses côtés sur un banc en béton, Aboubacar Doumbouya, un Malien de 28 ans, assure, lui, que sa « carte de séjour d’un an était encore valable un mois » quand il a été interpellé.
      Selon le ministre mauritanien des affaires étrangères, interrogé le 12 mars par RFI, des « dizaines » de clandestins ont été arrêtés, et « quatre réseaux de trafics » démantelés ces derniers jours. Défendues par le porte-parole du gouvernement mauritanien, ces « opérations de routine » ont suscité la « forte préoccupation » de l’ONU, dès le 5 mars. Un document de l’agence des Nations unies pour les réfugiés (HCR) évoque le décès de deux personnes, dont une « femme enceinte [morte] de déshydratation et un homme [mort] après avoir été sévèrement battu durant sa détention ».
      Malgré ses démentis, la Mauritanie est devenue, depuis janvier, l’un des principaux points de départ vers l’Europe, selon les données de l’ONU. Face à une Méditerranée qui se ferme du fait des durcissements des contrôles, en Tunisie et en Libye, le mouvement vers la route migratoire de l’Atlantique a pris de l’ampleur. Entre 2022 et 2024, les arrivées sur les îles espagnoles des Canaries ont triplé, passant de 15 000 à quelque 46 900.
      D’après le HCR, 1 084 personnes ont perdu la vie en 2024 sur la route de l’Atlantique et des Canaries – un axe de plus de 1 500 kilomètres entre Dakar et Las Palmas, que les pirogues peuvent mettre plus d’une semaine à parcourir. Et « la mortalité est exponentielle », alerte Carla Melki, cheffe à Médecins sans frontières (MSF) de la mission Migrations Atlantique, déployée depuis janvier entre le Sénégal et la Mauritanie.Face à la hausse spectaculaire des arrivées aux Canaries, les autorités mauritaniennes voient les pressions s’accentuer. La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et le premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, se sont tous deux rendus à Nouakchott en mars 2024, afin de sceller des accords visant à empêcher les départs de migrants.
      Traversée du fleuve Sénégal en bac depuis le Sénégal vers la Mauritanie, à Rosso, le 19 mars 2025. Depuis février 2025, la Mauritanie expulse massivement les migrants subsahariens hors du pays.
      « Il y a une concomitance entre le durcissement du régime mauritanien et l’accord signé avec les Européens », confirme Ibrahim Abdallay Ndiaye, coordinateur du Croissant-Rouge mauritanien, en référence au partenariat signé entre l’Union européenne (UE) et la Mauritanie, il y a un an. Un pacte stratégique avec, à la clé, des financements de 210 millions d’euros qui comportent un volet sécuritaire important, dont la construction de centres de rétention, y compris à Rosso. Sur les deux rives du fleuve Sénégal, l’arsenal antimigration a déjà été renforcé avec l’équipement d’un logiciel espion censé capter les données GPS et les messages WhatsApp. Mais les étrangers restent nombreux sur la rive mauritanienne du fleuve. Sans eux, l’agriculture florissante de cette région – on y cultive du riz, des oignons et des pastèques – serait fragilisée.John Sanko est l’un de ces ouvriers agricoles qui travaillent encore du côté mauritanien. Vêtu d’une veste polaire, ce colosse sierra-léonais a choisi « le shift de nuit » pour éviter les descentes de police. Ancien manœuvre sur des chantiers chinois à Dakar, il regretterait presque la réputation de teranga (« hospitalité », en wolof) du Sénégal. En Mauritanie, il a découvert le racisme ordinaire. Etre noir et anglophone le condamne à être constamment racketté par les boutiquiers.
      Sans se départir de son sourire, l’ancien chauffeur entré dans le pays grâce à un visa d’un mois dénonce la politique du chiffre des autorités de Nouakchott. « Lors de mon arrivée, j’ai été arrêté trois fois en deux jours alors que j’étais parfaitement en règle. » Depuis, il limite ses déplacements et, à chaque fois que quelqu’un frappe à la porte rouillée de son appartement, lui ou ses colocataires migrants jettent un coup d’œil inquiet par le judas.
      A en croire le représentant des Sénégalais de Mauritanie, la politique répressive de Nouakchott a ravivé les fractures de la société mauritanienne entre l’élite maure des Arabo-Berbères et les populations noires locales. « Le spectre des événements de 1989 [des violences interethniques entre les Maures arabo-berbères et les populations locales noires descendantes d’esclaves et de serfs (haratines) qui ont fait des milliers de victimes] nous menace, alors que nos deux pays sont intimement liés par le sang, l’histoire et l’économie », précise Mame Aly, en situation irrégulière faute d’avoir été autorisé à renouveler ses papiers, et dont la femme et les enfants sont mauritaniens.
      Contacté par Le Monde, le ministère mauritanien de l’intérieur n’a pas souhaité répondre. De son côté, Dakar s’est dit « indigné » par la voix de sa ministre de l’intégration africaine et des affaires étrangères, Yassine Fall. Elle s’est rendue à Nouakchott, lundi 17 février, et, d’après une source proche, a appelé à la fin des rafles et à simplifier la délivrance de cartes de séjour.Ce week-end, pour fêter la fin du mois de ramadan, des dizaines de milliers de Sénégalais devraient passer la frontière afin de se rendre à Nimjat, en Mauritanie, lieu d’un pèlerinage important pour la Qadariyya, l’une des plus grandes confréries soufies. Un rassemblement qui aura valeur de test pour la Mauritanie.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/26/tous-les-profils-sont-vises-pressee-par-l-union-europeenne-la-mauritanie-exp
      #UE #EU #Union_européenne #pression

  • À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, l’accueil précaire des migrants expulsés - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63514/a-rosso-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie-laccueil-prec

    À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, l’accueil précaire des migrants expulsés
    Par RFI Publié le : 20/03/2025
    Au Sénégal, c’est à Rosso, à 380 km de Dakar, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. La ville tente, tant bien que mal, d’accueillir ce flot de personnes expulsées mais manque de moyens.
    Reportage.
    Avec notre envoyée spéciale à Rosso, Léa-Lisa Westerhoff,
    Dans la cour à côté du linge qui sèche, des personnes se reposent sur une natte posée au sol. Vingt-deux Maliens et un Sénégalais refoulés de Mauritanie ont trouvé refuge dans ces locaux de la Croix-Rouge de Rosso, dans le nord du Sénégal. Mais il est difficile de faire plus malgré la demande, selon le directeur du centre Mbaye Diop. "Beaucoup de migrants sont venus ici pour avoir de l’aide, mais il n’y a pas de moyens. On peut donner de l’eau, les laisser laver leur linge, mais c’est difficile pour tout le monde", affirme-t-il.
    La situation est difficile, car depuis 2019 le bureau de la Croix-Rouge à Rosso ne reçoit plus de financements internationaux. La veille, une quarantaine de migrants, beaucoup de Sénégalais, mais aussi quelques Guinéens, Gambiens et Sierra-léonais ont été refoulés par la Mauritanie, comme presque tous les jours depuis trois semaines.
    "Oui, c’est une situation très compliquée, se désole aussi le maire de la commune", Cheikh Gueye. "C’est un fléau international qui interpelle tout le monde. Nous, il est de notre devoir d’assister. On est membre de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), nous sommes là en tant qu’assistants, mais on ne peut pas faire grand-chose, parce que la mairie n’a pas de budget pour prendre en charge ce fléau."
    Reste la solidarité des habitants de Rosso, comme Hann qui a une boutique à 150m du point de traversée entre la Mauritanie et le Sénégal. "Beaucoup de gens viennent demander de l’eau, certains peuvent payer, d’autres demandent à ce qu’on leur offre. Ils sont nombreux à venir ici, c’est difficile ce qui leur arrive. Ils n’ont pas de téléphone, ni de quoi manger. »Tous les soirs, dans les ruelles autour de l’embarcadère, des dizaines de migrants subsahariens passent la nuit sur les terrasses devant les boutiques et les habitations, en attendant de pouvoir rentrer chez eux ou repasser la frontière. La visite de la ministre des Affaires étrangères sénégalaise, Yacine Fall, à Nouakchott lundi 17 mars n’a pour le moment pas permis de résoudre le problème des expulsions de Sénégalais. La semaine dernière, Yacine Fall avait pourtant annoncé que la Mauritanie indiquerait, d’ici à la fin du mois de mars, la procédure à suivre pour que les Sénégalais puissent obtenir une carte de séjour.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#frontiiere#rosso#expulsion#CEDEAO#sante#subsaharien

  • Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63493/routes-des-canaries--sept-corps-retrouves-dans-un-canot-a-la-derive

    Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Selon l’association Caminando Fronteras, une pirogue avec sept corps à l’intérieur a été retrouvée par les autorités marocaines ce week-end dans l’océan Atlantique. L’embarcation partie de Mauritanie tentait de rejoindre les Canaries espagnoles.
    Une embarcation partie de Mauritanie le 7 mars a été secourue ce week-end par les autorités marocaines après avoir passé neuf jours dans l’océan Atlantique, a indiqué Helena Maleno de l’association Caminando Fronteras à InfoMigrants. Sept corps se trouvaient à bord parmi les quelque 180 passagers.
    « Je ne sais pas de quoi sont mortes ces personnes », a ajouté la militante en contact avec les familles des victimes. « Peut-être de soif, de maladies... C’est tellement dur de passer neuf jours en mer ». La pirogue prenait la route des Canaries, à plus de 1 000 km de là. Elle a été localisée par les autorités espagnoles - contactées par Caminando Fronteras - qui ont ensuite délégué son sauvetage au royaume chérifien. Parmi les survivants se trouvaient « des femmes et des petits enfants ». Ils ont été ramenés à Dakhla, au sud du Maroc dans le Sahara occidental. Certains ont été transportés à l’hôpital.
    Les tragédies s’enchaînent depuis le début de l’année dans l’Atlantique. La semaine dernière, Helena Maleno évoquait déjà la disparition d’au moins 70 migrants dans la même zone. « Des pêcheurs marocains ont vu un canot en détresse loin de la côte, au beau milieu de l’Atlantique. Ils ont secouru 13 personnes, sous la supervision du MRCC (centre de sauvetage maritime) marocain », rapportait la militante. Les 13 rescapés - sur les 85 personnes initialement à bord - ont été déposés à Dakhla. Tous les exilés ont été hospitalisés « dans un état grave ».
    Deux mois avant, une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, s’étaient déjà noyées après le naufrage de leur embarcation à la mi-janvier. La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », avait écrit l’activiste Helena Maleno, sur son profil X.
    D’autres bateaux dérivent encore plus loin, à des milliers de kilomètres des rives africaines. Le 30 janvier, un canot avec à l’intérieur 19 corps en état de décomposition avancée avait été retrouvé par les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes. Certains victimes étaient originaires du Mali, d’après les documents d’identification retrouvés à bord, ce qui laisse penser que l’embarcation avait quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles.
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi devenue « la plus meurtrière au monde ».Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie.Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les canots surchargés et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#mauritanie#canaries#atlantique#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • À Rosso, au Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de Mauritanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63439/a-rosso-au-senegal-des-migrants-subsahariens-trouvent-refuge-apres-leu

    À Rosso, au Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de Mauritanie
    Par RFI Publié le : 18/03/2025
    Au Sénégal, c’est à Rosso, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. Alors que les ONG et les autorités sénégalaises se sont récemment inquiétées d’une vague d’expulsions de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière de la Mauritanie, notre correspondante s’est rendue dans cette ville frontalière.
    Sous un soleil de plomb, ils sont une dizaine à l’ombre d’un toit de tôle à quelques mètres de l’embarcadère vers la Mauritanie. Tous Guinéens et refoulés, comme Diallo débarqué deux jours plus tôt à Rosso, au Sénégal, il exhibe un document du haut-commissariat aux réfugiés.
    Il a été arrêté à Nouakchott alors qu’il était allé acheter à manger. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Deux jours, on est enfermés là-bas. Si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, wallah tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il.Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, a, elle aussi, été expulsée malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « Il m’a attrapé à la maison, j’étais couché donc, il vient, il cogne, quand tu ouvres la porte, il te prend, il te menotte, tu pars en prison. Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y a pas à manger. Il frappe les garçons », confie la jeune femme.Toutes ses affaires ont été volées. Voilà près d’un mois qu’elle a trouvé refuge dans cette cour, devant une maison où elle campe chaque soir avec une dizaine d’expulsés. Tous disent avoir été maltraités.
    Sylla, qui travaillait comme coiffeur depuis un an, dénonce une politique injuste. « Pourquoi vous nous traitez comme ça ? Le Guinéen n’a rien fait de mal en Mauritanie, fustige-t-il. S’il s’agit de trouver des cartes de séjour, on vous donne une semaine ou un mois. Mais aujourd’hui, je vous jure, quand vous partez demander, même s’ils en ont, ils ne vous donnent pas. Sinon, moi, j’ai fait plus d’un mois, je suis en train de courir derrière eux, quand j’ai perdu ma carte de séjour, ils refusent catégoriquement ». Avec sa femme et son fils encore en Mauritanie, Sylla ne peut pas rentrer en Guinée et espère pouvoir retourner à Nouakchott les chercher. Sans succès pour le moment, il appelle à une réaction diplomatique de son pays.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#mauritanie#expulsion#frontiere#migrationirreguliere#routemigratoire#sante

  • Sénégal : l’Assemblée adopte une loi visant à faciliter le rapatriement des détenus au Maroc, notamment les migrants - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63338/senegal--lassemblee-adopte-une-loi-visant-a-faciliter-le-rapatriement-

    Sénégal : l’Assemblée adopte une loi visant à faciliter le rapatriement des détenus au Maroc, notamment les migrants
    Par RFI Publié le : 12/03/2025
    L’Assemblée nationale sénégalaise a adopté - à l’unanimité - mardi une loi autorisant le président de la République à ratifier une convention entre le Sénégal et le Maroc. Le texte autorise le transfert mutuel de détenus entre les deux pays. Les migrants sénégalais, en situation irrégulière et incarcérés au Maroc, sont concernés par ces rapatriements.
    Mardi 11 mars, le parlement sénégalais a adopté à l’unanimité une loi autorisant le président de la République à ratifier une convention entre Dakar et Rabat. Comme le stipule les 24 articles qui composent cette convention, le texte sert à encadrer le transfert et l’assistance consulaire des détenus. Concrètement, cela va permettre à une personne condamnée dans l’un des deux États de purger sa peine dans son pays d’origine, tout en bénéficiant d’une aide consulaire et humanitaire.
    Amadou Ba, député du Pastef, estime qu’avec près de 300 détenus sénégalais au Maroc et une communauté de 200 000 personnes il fallait combler ce vide juridique. « Il y a eu un afflux [de Sénégalais aux Maroc]. Beaucoup de Sénégalais sont partis pour l’immigration et se sont retrouvés dans les prisons, ou, en tout cas entre les mains de la justice marocaine. Et c’était très difficile pour les consuls de travailler sans un cadre juridique approprié. Donc aujourd’hui, on a ce cadre juridique et ça va permettre de mieux assister les Sénégalais. »
    D’après le dossier de presse fournit par le bureau d’information du gouvernement, 299 Sénégalais sont actuellement détenus au Maroc pour immigration clandestine, vente de drogue ou association de malfaiteurs. Ils pourraient, grâce à cet accord, bénéficier d’un retour au Sénégal : 38 en aurait déjà fait la demande. Mais si un accord d’extradition existe depuis 1967 entre les deux pays, rien n’était prévu pour l’assistance et le transfert des personnes condamnées.
    Les autorités sénégalaises ont par ailleurs rappelé que cette loi ne vise pas l’ancien président Macky Sall, qui s’est installé au Maroc et que Dakar veut poursuivre en justice en raison de ses « actes extrêmement graves » dans la gestion du pays. « Cette loi ne vise pas l’ancien président Macky Sall qui vit au Maroc », ont, à plusieurs reprises, répété les députés venus s’exprimer à la tribune, comme Aissata Tall Sall, ancienne ministre de la Justice et élue du parti de l’ancien président.
    Les députés en ont profité pour interroger le gouvernement sur le cas des mineurs sénégalais détenus en Espagne ou encore les 400 Sénégalais en Mauritanie. La ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’extérieur, Yacine Fall, a assuré que des discussions avec Nouakchott étaient en cours et qu’elle avait fait part de « son indignation face aux traitements inhumains subis » par ses compatriotes en Mauritanie.La semaine dernière, des centaines de ressortissants maliens, guinéens, sénégalais et ivoiriens en situation irrégulière en Mauritanie ont été interpellés et placés dans un centre de rétention de Nouakchott, en vue de leur expulsion.
    « Plusieurs nouvelles me viennent de la Mauritanie. J’entends parler de violations des droits humains et de campagne xénophobe contre les ressortissants sénégalais, maliens, ivoiriens et d’autres pays africains. Les informations de détention et d’expulsion inhumaines me parviennent tous les jours depuis un moment », a écrit lundi dans une publication sur les réseaux sociaux le député sénégalais Guy Marius Sagna, qui siège par ailleurs au Parlement de la Communauté économique de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
    « Je vais proposer la création à l’Assemblée nationale du Sénégal d’une mission d’information en Mauritanie visant à apprécier la situation de nos compatriotes sénégalais, des citoyens de la Cedeao, des ressortissants africains et des migrants », a-t-il ajouté.
    La Mauritanie est un pays de transit majeur pour les migrants originaires d’Afrique de l’Ouest qui souhaitent se rendre en Europe via la route des Canaries. Selon les autorités espagnoles, 83 % des migrants qui débarquent dans l’archipel transitent par la Mauritanie. Et d’après les Nations Unies, le nombre de migrants en provenance des pays du Sahel est passé de 57 000 en 2019 à plus de 112 000 en 2023.

    #Covid-19#migration#migrant#maroc#rapatriement#mauritanie#expulsion#detention#senegal#droit#sante#detenu#mineur

  • Expulsion de migrants sénégalais en Mauritanie : le Sénégal exprime son indignation mais annonce des discussions avec le pays voisin
    https://www.dakaractu.com/Expulsion-de-migrants-senegalais-en-Mauritanie-le-Senegal-exprime-son-ind

    Expulsion de migrants sénégalais en Mauritanie : le Sénégal exprime son indignation mais annonce des discussions avec le pays voisin
    Expulsion de migrants sénégalais en Mauritanie : le Sénégal exprime son indignation mais annonce des discussions avec le pays voisin
    Abordant la question des Sénégalais détenus en Mauritanie, la ministre de l’Intégration africaine et des Affaires étrangères, Yassine Fall, a rappelé les liens historiques et fraternels qui unissent les deux pays. Elle a précisé que les autorités sénégalaises et mauritaniennes ont engagé des discussions approfondies sur de nouvelles conditions d’obtention des titres de séjour pour les ressortissants sénégalais résidant en Mauritanie.
    La cheffe de la diplomatie sénégalaise a également indiqué que la Mauritanie s’est engagée à transmettre au gouvernement du Sénégal, avant la fin du mois de mars 2025, les modalités d’obtention du titre de séjour et de la carte de résidence pour les compatriotes sénégalais.Cependant, elle a tenu à souligner que « la Mauritanie est actuellement confrontée à la pression de la migration irrégulière, exacerbée par la crise dans la sous-région ». Malgré cette situation, elle a réaffirmé que « les autorités sénégalaises ont exprimé leur indignation face aux traitements inhumains infligés aux personnes arrêtées et rapatriées de manière involontaire par la Mauritanie ». Enfin, la ministre a annoncé que des discussions ont été entamées entre les deux pays pour garantir le respect des droits des ressortissants sénégalais et trouver des solutions durables à cette problématique.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#expulsion#routemigratoire#rapatriement#sante#droit

  • Des côtes sénégalaises aux côtes mauritaniennes : la Mauritanie, nouveau point de départ des Sénégalais vers les îles Canaries.
    https://www.dakaractu.com/Des-cotes-senegalaises-aux-cotes-mauritaniennes-la-Mauritanie-nouveau-poi

    Des côtes sénégalaises aux côtes mauritaniennes : la Mauritanie, nouveau point de départ des Sénégalais vers les îles Canaries.
    Depuis quelques semaines, une certaine tension règne sur l’axe Dakar-Nouakchott, suite à l’expulsion de ressortissants étrangers par la Mauritanie, principalement des Sénégalais, des Gambiens, des Maliens et des Pakistanais. Ces expulsions semblent être liées à une augmentation significative des tentatives de départ vers les îles Canaries via la Mauritanie.
    Il est important de noter que cette situation survient après la tournée ouest-africaine du Premier ministre espagnol, Pedro Sanchez, en août 2024, qui s’est rendu en Mauritanie, en Gambie et au Sénégal. Cette tournée a abouti à la signature d’accords de gestion des flux migratoires avec ces pays, visant à renforcer la sécurité des points de départ. En conséquence, la surveillance des côtes sénégalaises a été considérablement renforcée ces derniers mois, grâce au déploiement de moyens logistiques importants par la Marine nationale, la gendarmerie et la police.
    Face à cette surveillance accrue, les candidats à l’émigration clandestine ont modifié leurs itinéraires, se tournant vers la Mauritanie comme nouveau point de départ pour leurs pirogues de fortune en direction des îles Canaries.Les départs vers les îles Canaries ont connu une évolution notable, avec une chute de plus de 95 % des départs depuis le Sénégal. Cependant, cette diminution est directement attribuable au renforcement de la surveillance des forces de défense et de sécurité sénégalaises, ainsi qu’à l’intensification des patrouilles côtières. Les aspirants à l’émigration clandestine n’ont pas renoncé à leur projet, mais les passeurs ont adapté leurs stratégies en changeant de lieu de départ.
    La Mauritanie est ainsi devenue, depuis quelques mois, le principal point de départ des pirogues à destination des îles Canaries, avec une majorité de passagers originaires du Sénégal, du Mali, de Gambie, etc. C’est dans ce contexte que le gouvernement mauritanien a décidé de prendre des mesures pour endiguer ce phénomène. Des opérations ont été menées contre les réseaux de trafic de migrants, aboutissant notamment au démantèlement d’un réseau impliquant des ressortissants mauritaniens, pakistanais, ghanéens et sénégalais, selon les autorités mauritaniennes. Le gouvernement a rappelé que le pays accueille près de 500 000 migrants et facilite leur régularisation par le biais de conventions avec les États voisins.
    Dans cette optique, le général de brigade Ahmed Mahmoud Mohamed Abdallahi Taya, chef d’état-major de la gendarmerie nationale, a effectué cette semaine une visite de terrain au poste frontalier entre la Mauritanie et le Sénégal, situé en face de la Société des Bacs de Mauritanie. Le général Taya a souligné la nécessité de maintenir une vigilance accrue le long de cette frontière, où transitent quotidiennement marchandises et voyageurs, tout en saluant le travail des forces sur le terrain et en appelant à anticiper les risques émergents dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires complexes.
    Contactée par Dakaractu, une source mauritanienne a expliqué que la vague d’expulsions de Sénégalais et d’autres nationalités est due au fait que ces personnes se rendent désormais en Mauritanie pour tenter la traversée, évitant ainsi la surveillance plus stricte au Sénégal. Les migrants qui arrivent aux îles Canaries sont majoritairement des Sénégalais, des Maliens ou des Gambiens. Selon cette source, les expulsions visent uniquement ceux qui transitent par la Mauritanie dans le but d’émigrer vers l’Espagne, tandis que ceux qui souhaitent s’installer ou travailler dans le pays ne rencontrent aucune difficulté avec les autorités mauritaniennes. « Nous refusons que des réseaux de trafic d’êtres humains prennent d’assaut notre pays, les Sénégalais sont nos frères », a précisé la source.
    Pourquoi la Mauritanie s’attelle-t-elle à éradiquer ce phénomène ?
    La Mauritanie entretient de bonnes relations avec l’Espagne, notamment en raison de la présence d’une importante communauté mauritanienne aux îles Canaries, communauté respectueuse des lois espagnoles. Selon notre source, l’afflux de migrants au départ de la Mauritanie pourrait à terme nuire aux relations entre les deux pays. C’est pourquoi la Mauritanie a décidé d’agir en amont pour résoudre ce problème. Une source espagnole aux îles Canaries, également contactée par Dakaractu, a confirmé que 95 % des pirogues arrivant actuellement aux îles Canaries proviennent de Mauritanie et sont pilotées par des capitaines sénégalais, avec à leur bord une majorité de Sénégalais, de Maliens, de Gambiens et parfois quelques Pakistanais. Il est à noter que les départs depuis le Sénégal ont drastiquement diminué de près de 95 %, tandis que ceux depuis les côtes mauritaniennes ont explosé ces derniers mois.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#mauritanie#senegal#migrationirreguliere#routemigratoire#expulsion#sante

  • La Mauritanie procède à une vaste campagne d’arrestations et de refoulements de migrants
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/10/la-mauritanie-procede-a-une-vaste-campagne-d-arrestations-et-de-refoulements

    La Mauritanie procède à une vaste campagne d’arrestations et de refoulements de migrants
    Le Monde avec AFP
    Des migrants sur le point d’être expulsés de Mauritanie ont « attaqué » et brûlé, samedi 8 mars, un poste de police à Gogui Zemal, à la frontière mauritano-malienne, selon des sources sécuritaire et administrative. « Après avoir été débarqués pour franchir la frontière, les expulsés ont attaqué le poste de police à coups de pierres, avant d’y mettre le feu », a affirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source sécuritaire. Des vidéos publiées sur les réseaux sociaux – que l’AFP n’a pas pu authentifier – montrent l’intervention des forces de l’ordre, faisant usage de grenades lacrymogènes pour disperser les personnes migrantes.
    La Mauritanie est un point de départ pour de nombreux migrants, venus de toute la région, qui tentent de rejoindre l’Europe en prenant la mer. Depuis plusieurs jours, le pays procède à une vaste campagne d’arrestations et de refoulements de migrants en situation irrégulière, très critiquée sur les réseaux sociaux et par des ONG. Lors d’une conférence de presse, jeudi, le porte-parole du gouvernement, Houssein Ould Meddou, a évoqué « un travail de routine des services de sécurité » concernant des migrants qui n’ont pas régularisé leur titre de séjour, sans préciser le nombre de personnes concernées ni les conditions de leur refoulement.
    Selon Houssein Ould Meddou, les migrants sont refoulés vers les postes-frontières par lesquels ils sont entrés dans le pays. « Rien que la semaine dernière, nous avons démantelé quatre réseaux de trafic de migrants, dont les membres sont issus de cinq nationalités », a-t-il déclaré, soulignant le rôle de la Mauritanie dans « la lutte contre l’immigration clandestine ». « Ces réseaux mettent en danger la vie des migrants en leur proposant des embarcations de la mort pour les amener vers l’Europe. Leur parcours se termine souvent en haute mer, avant que leurs corps ne soient projetés sur les rivages », a-t-il poursuivi.
    Le militant Kory Sneïba, de l’association SOS Esclaves, s’est exprimé mardi dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux : « Nous estimons que ces migrants ne doivent pas être arrêtés dans des conditions inhumaines et nous demandons que cela se passe dans le respect des droits humains. » Cette opération « devrait se dérouler dans le respect de la dignité humaine, de façon à éviter toute frustration chez les migrants », a déclaré M. Sneïba à l’AFP, jeudi.
    « Depuis le 2 mars 2025, il nous a été signalé l’arrivée de plusieurs de nos compatriotes au poste frontalier de Gogui », a réagi le ministère des Maliens établis à l’extérieur, dans un communiqué publié vendredi. « Leur situation fait l’objet d’une prise en charge des autorités maliennes et mauritaniennes », dit le communiqué, qui appelle les migrants maliens « au calme ». En signe de protestation, des associations maliennes ont appelé à un rassemblement lundi matin devant l’ambassade de Mauritanie à Bamako.

    #Covid-19#migrant#migration#mali#mauritanie#refoulement#frontiere#droit#sante#migrationirreguliere

  • Aide française au développement 22 millions d’euros dilapidés en Mauritanie
    https://www.off-investigation.fr/aide-francaise-au-developpement-22-millions-euros-dilapides-en-mau

    EXCLUSIF. Bras financier de la France à l’étranger, l’Agence française de développement (AFD) a déversé 22 millions d’euros dans un projet visant à développer l’accès à l’eau potable en Mauritanie. Problème : il s’est transformé en fiasco et aurait surtout enrichi de puissants alliés de Paris dans la région. C’est une terre brûlée de soleil et de désespoir. Nous sommes dans une région du sud de la Mauritanie où pas grand-chose ne pousse, à part les casernes militaires et les checkpoints de gendarmes. Le Sénégal est tout proche, juste de l’autre côté du fleuve, mais c’est un autre monde. Ici […]Lire la suite : Aide française au développement 22 millions d’euros dilapidés en (...)

    #Enquêtes

  • Route des Canaries : neuf corps retrouvés au large de la Mauritanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62644/route-des-canaries--neuf-corps-retrouves-au-large-de-la-mauritanie

    Route des Canaries : neuf corps retrouvés au large de la Mauritanie
    Par Leslie Carretero Publié le : 05/02/2025
    Les autorités mauritaniennes ont indiqué mardi avoir retrouvé neuf corps sans vie au large de la ville de Nouadhibou, municipalité du nord du pays connue pour être un lieu de départ des embarcations de migrants en route vers les Canaries espagnoles. Les victimes pourraient être originaires du Sénégal et du Mali.
    Neuf corps de migrants ont été retrouvés au large de Nouadhibou, en Mauritanie, a indiqué mardi 4 février la mairie de cette ville située à près de 500 km de la capitale Nouakchott."Les services municipaux compétents ont procédé à l’enterrement de ces corps après qu’ils ont été [récupérés] en mer", peut-on lire dans le communiqué de la municipalité publié sur Facebook.
    La nationalité des victimes n’a pas été précisée mais la mairie a expliqué que l’enterrement s’est déroulé en présence de représentants des communautés sénégalaises et maliennes vivant à Nouadhibou, laissant penser que les défunts provenaient de ces deux pays.Les autorités ne donnent cependant pas plus d’informations sur la date du naufrage, le nombre de passagers à bord de l’embarcation, les potentiels survivants ou le pays de départ du canot.La ville de Nouadhibou est connue pour être un lieu de départ des embarcations de migrants en route vers les Canaries. Ces dernières années, la Mauritanie avait été délaissée par les exilés qui espéraient atteindre l’archipel espagnol, privilégiant des départs depuis le Sénégal, la Gambie ou le Maroc.
    Mais l’an dernier, la Mauritanie est redevenue un pays de transit dans l’attente d’un passage vers les Canaries, la côte atlantique étant davantage contrôlée par les forces marocaines et sénégalaises. Le pays est même devenu le principal lieu de départs des canots arrivés dans l’archipel espagnol en 2024, selon Helena Maleno de l’ONG Caminando Fronteras, contactée par InfoMigrants.La dégradation de la situation sécuritaire au Sahel a également joué un rôle dans l’augmentation du nombre des migrants en Mauritanie, et donc du flux vers l’Espagne.
    Face aux exactions de l’armée et à la menace terroriste, des dizaines de milliers de Maliens - mais aussi Nigériens et Burkinabés - ont trouvé refuge en Mauritanie ces derniers mois. Entre janvier 2023 et avril 2024, plus de 95 000 nouveaux réfugiés maliens sont arrivés dans le pays, en plus des 105 000 réfugiés précédemment enregistrés, selon le Haut-commissariat des nations unies pour les réfugiés (HCR). Au total, 275 000 réfugiés et demandeurs d’asile se trouvent actuellement en Mauritanie, d’après les chiffres de l’agence onusienne.Fin octobre, le ministre mauritanien de la Défense, Hanena Ould Sidi, avait estimé que « le flux de réfugiés sur le territoire mauritanien a atteint un seuil critique ».
    Beaucoup d’entre eux tentent ensuite leur chance vers les Canaries. Ainsi, sur les plus de 22 000 personnes arrivées dans l’archipel espagnol au cours du premier semestre 2024, 13 000 sont parties des côtes mauritaniennes, contre environ 200 personnes l’année précédente. Soit une augmentation de 6 000 %.
    En 2024, les Maliens ont constitué la nationalité la plus nombreuse parmi les immigrés arrivés de manière irrégulière en Espagne. Mais ils ne sont pas les seuls. Les Sénégalais, qui fuient une crise économique et un taux de chômage très élevé dans leur pays, tentent aussi de traverser l’Atlantique depuis les côtes mauritaniennes.
    En outre, le renforcement des contrôles en Libye ont aussi fait émerger une nouvelle route migratoire. Des responsables espagnols se sont dit « préoccupés » par les arrivées aux Canaries de ressortissants du Pakistan, mais aussi de l’Afghanistan et du Yémen. Lors d’un naufrage mi-janvier au large de la Mauritanie où près de 50 personnes ont perdu la vie, de nombreuses victimes étaient originaires du Pakistan.Afin d’assurer un meilleur contrôle de ses frontières, la Mauritanie touche chaque année 10 millions d’euros de l’Espagne pour la formation et l’équipement de ses gardes-côtes. En échange, Nouakchott s’engage à accueillir sur le sol mauritanien les exilés entrés de manière irrégulière aux Canaries après avoir quitté le pays, et à bloquer les départs des canots. Face à l’afflux de migrants de ces dernières années, l’Union européenne a signé en mars 2024 un accord avec Nouakchott à hauteur de 210 millions d’euros pour renforcer le contrôle des frontières de la Mauritanie.
    Fin août, Pedro Sanchez est retourné à Nouakchott pour signer des « mémorandums d’entente » bilatéraux de « migration circulaire », selon un communiqué de la présidence espagnole. Il s’agit de mettre en place un cadre pour permettre des entrées régulières sur le sol espagnol en fonction des besoins de main-d’œuvre. Cette migration contrôlée est censée faire une place particulière aux jeunes et aux femmes. En retour, la présidence mauritanienne s’était engagée à durcir sa législation contre l’immigration irrégulière.
    Des accords qui ont eu très peu de conséquences sur le flux de migrants aux Canaries. L’an dernier, près de 47 000 personnes ont débarqué dans l’archipel espagnol, un record. Et le nombre de morts n’a jamais été aussi nombreux sur cette route migratoire. Près de 10 000 exilés ont péri dans l’Atlantique en 2024, d’après le dernier rapport de Caminando Fronteras. Et « la majorité des victimes avaient pris la mer depuis la Mauritanie », signale Helena Maleno à InfoMigrants.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#atlantique#mauritanie#canaries#routemigratoire#mortalite#subsaharien#sante#crise

  • Les autorités de Trinité-et-Tobago perdent une pirogue avec des cadavres à l’intérieur - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62442/les-autorites-de-triniteettobago-perdent-une-pirogue-avec-des-cadavres

    Les autorités de Trinité-et-Tobago perdent une pirogue avec des cadavres à l’intérieur
    Par La rédaction Publié le : 27/01/2025
    Dimanche matin, les gardes-côtes de Trinité-et-Tobago ont perdu une pirogue contenant les corps en décomposition de cinq migrants lors d’une opération délicate de remorquage vers le continent. Malgré la mobilisation des équipes maritimes, le canot très fragile n’a pas été retrouvé et a sûrement coulé, estiment les autorités trinidadiennes. Il est vraisemblable que l’embarcation soit partie des côtes ouest-africaines et ait dérivé à travers l’Atlantique.

    C’est une nouvelle macabre découverte de l’autre côté de l’océan Atlantique, dans les Caraïbes. Samedi 25 janvier, une embarcation à la dérive, a été repérée près d’une plateforme gazière, au large de Trinité-et-Tobago. Alertés, les gardes-côtes trinidadiens ont envoyé un patrouilleur sur place. À l’intérieur, les autorités découvrent cinq corps dans un état de décomposition avancée. Selon leur communiqué, la pirogue serait vraisemblablement partie des côtes-ouest africaines avant de dériver.
    L’opération de tractage va se révéler très délicate. À minuit et demi, dimanche, les garde-côtes parviennent finalement à attacher un câble à la pirogue « très détériorée ». Mais trois heures plus tard, alors qu’elle était ramenée vers la terre ferme dans une mer agitée, l’embarcation va finir par se détacher du câble de remorquage et « a été perdue de vue ». Après « plusieurs heures » de recherche, la pirogue n’a pas été retrouvée. On présume désormais qu’elle a coulé.
    Dans un communiqué officiel, le lieutenant Khadija Lamy, responsable des relations publiques pour les gardes-côtes, se justifie expliquant que « les efforts pour sécuriser le navire ont été extrêmement difficiles en raison de son état fragile ». Et de préciser que la cause de la mort des cinq migrants comptabilisés « est inconnue ». « Nous restons déterminés à comprendre les circonstances de cette découverte tragique », a-t-elle ajouté. L’embarcation voulait-elle rejoindre les Canaries espagnoles avant de se perdre et de dériver ?
    Cet incident n’est pas sans rappeler une actualité tragique du mois de mai 2021. Cette année-là, une embarcation partie de Mauritanie avec l’espoir de rejoindre l’archipel espagnol des Canaries avait été retrouvée au large de Trinité-et-Tobago. Quatorze cadavres en état de décomposition avancée étaient à bord.Selon Khadija Lamy, « la construction de ce navire est étonnamment similaire à celui [du mois de mai 2021, ndlr] et il est raisonnable de supposer que cette affaire est de nature similaire ».
    Les exemples de canots qui se perdent et dérivent dans l’immensité de l’océan ne sont pas rares. Le 6 août 2024, une pirogue avec 14 cadavres a été retrouvée au large de la République dominicaine, en mer des Caraïbes. Sur place, les sauveteurs découvrent les corps en « état de décomposition avancée », à l’état de squelettes. D’après les autorités, les documents d’identité retrouvés à bord appartenaient à des ressortissants de la Mauritanie et du Sénégal, âgés de 24 à 33 ans. Mi-avril 2024, neuf corps de migrants avaient aussi été retrouvés par des pêcheurs au large du Brésil. La pirogue avait pris la mer depuis les côtes mauritaniennes avec une vingtaine de passagers, à 4 000 km de là. Aucun d’eux n’a été retrouvé.
    En 2006, un bateau sénégalais avait été retrouvé au large de l’île de la Barbade. Dans la cale, 11 cadavres en état de décomposition avancée avaient été récupérés. Selon l’enquête, 40 personnes au total, originaires du Sénégal et du Mali, avaient tenté la traversée vers les Canaries. Les migrants avaient dérivé pendant des mois et étaient morts de faim et de déshydratation.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#mauritanie#mortalite#morbidite#caraibe#republiquedominicaine#atlantique#sante#migrationirreguliere

  • Plus de 600 migrants débarquent aux Canaries en deux jours - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62417/plus-de-600-migrants-debarquent-aux-canaries-en-deux-jours

    Plus de 600 migrants débarquent aux Canaries en deux jours
    Par La rédaction Publié le : 24/01/2025
    Entre mardi et jeudi, 618 exilés ont débarqué aux Canaries, et 23 aux Baléares. Les arrivées de migrants ont connu des records en 2024 dans l’archipel espagnol situé dans l’océan Atlantique, provoquant la saturation du système d’accueil. Une nouvelle réunion doit avoir lieu ce vendredi entre les autorités canariennes et le gouvernement pour tenter de trouver un accord sur la répartition des mineurs vers la péninsule espagnole.
    Malgré une météo hivernale, les départs de migrants vers les côtes espagnoles ne cessent pas. En seulement deux jours, plus de 600 exilés ont atteint l’Espagne, a indiqué jeudi 23 janvier Europa Press.
    Ce même jour, 63 personnes originaires d’Afrique subsaharienne sont arrivées au port de La Restinga, sur la petite île canarienne d’El Hierro. Parmi elles, 10 femmes et quatre enfants. Selon les témoignages des exilés, leur canot a quitté la capitale de la Mauritanie, Nouakchott, cinq jours plus tôt.
    Dans la nuit de mardi à mercredi, ce sont 555 migrants, à bord de sept embarcations, qui ont débarqué sur les îles d’El Hierro, de Tenerife et de Grande Canarie. À bord de l’une des pirogues, les sauveteurs espagnols ont par ailleurs retrouvé une personne sans vie. Enfin dans la journée de mardi, 23 exilés ont été secourus par les services de sauvetage espagnols près de Formentera, aux Baléares.
    Au total, 3 460 personnes sont arrivées en Espagne au cours des 15 premiers jours de l’année 2025, soit 6,3% de moins qu’à la même période de 2024, d’après les données du ministère de l’Intérieur. Comme l’an dernier, la majeure partie des débarquements se concentrent sur les îles Canaries : on compte 3 223 arrivées dans l’archipel espagnol du 1er au 15 janvier 2025. Un chiffre en baisse de 7,4% par rapport à la même période de 2024.Sur l’ensemble de l’année dernière, les Canaries ont dû prendre en charge près de 47 000 migrants. Du jamais vu pour ce petit bout de terre dans l’océan Atlantique, qui fait face depuis plusieurs mois à une saturation de plus en plus importante de son système d’accueil.
    Dans la nuit du 6 au 7 janvier, une centaine d’exilés ont été contraints de dormir sur un quai du port d’Arrecife, à Lanzarote, en raison du manque de places disponibles sur l’île. « Nous sommes débordés, les centres sont saturés, nous devons continuer à ouvrir de nouvelles installations », avait alors déclaré aux médias Marciano Acuña, un élu de Lanzarote.
    La plus petite île de l’archipel, El Hierro, peine aussi à accueillir les naufragés. D’autant qu’elle est devenue ces derniers mois le premier lieu de débarquement des embarcations qui arrivent aux Canaries. Dans un premier temps, des tentes ont été installées sur le quai de La Restinga. Puis, ces tentes ont été progressivement remplacées par des « conteneurs modulables sans que l’on sache jusqu’à présent qui l’a autorisé et quelle est la raison de cette action », déplore le président de la région d’El Hierro, Alpidio Armas, dans la presse canarienne.
    Ces préfabriqués ont aussi été dénoncés par le maire d’El Pinar, petit village près de La Restinga. Juan Miguel Padrón a « exhorté le secrétariat d’État aux Migrations du gouvernement espagnol à rechercher des solutions à court, moyen et long terme, visant à libérer ce port de l’occupation permanente de presque tout son espace par les infrastructures d’immigration ».
    Depuis des mois, le débat sur le transfert des migrants entre les régions espagnoles agite la sphère politique. Le gouvernement socialiste souhaite réformer l’article 35 de la loi Immigration, qui acterait notamment l’accueil obligatoire des mineurs non accompagnés dans les différentes structures du pays (sur le continent), lorsqu’un territoire (comme les Canaries) dépasse 150 % de sa capacité d’accueil. Mais les discussions sont aujourd’hui dans l’impasse : le 5 octobre, le Parti populaire (PP, conservateur) a quitté la table des négociations, mettant un coup d’arrêt à la réforme.
    Le président des Canaries Fernando Clavijo ne cesse, depuis, de réclamer la reprise des négociations. « On a un sentiment d’abandon et bien sûr ça nous fait mal », a-t-il déclaré dans un entretien à El Mundo le 13 janvier. « Pedro Sánchez [le Premier ministre, ndlr] n’est pas solidaire et Feijóo [Alberto Núñez Feijóo, président du PP] a laissé les îles Canaries bloquées ». Fernando Clavijo appelle donc à une « grande coalition » du PSOE, au pouvoir, et du PP « autour des questions migratoires ».
    Une nouvelle réunion a lieu ce vendredi entre le ministre de la Politique territoriale, Ángel Víctor Torres, et le président des îles Canaries pour tenter de trouver un accord sur la répartition des mineurs non accompagnés des îles Canaries et de l’enclave Ceuta vers le continent espagnol. Après l’échec des négociations, le gouvernement canarien a proposé que l’exécutif approuve un décret-loi pour effectuer une répartition unique (et non plus obligatoire) de quelque 4 000 mineurs des îles Canaries vers la péninsule - plus de 5 600 jeunes sont hébergées dans les structures d’accueil de l’archipel, pour une capacité de 2 000 places. Le texte devrait être soumis au Parlement début février.
    Ces discussions sont suivies de près par les ONG et les militants des droits. Le 16 janvier, Amnesty international avait appelé « les autorités et les partis politiques » à « adopter de toute urgence et immédiatement une proposition de répartition contraignante, obligatoire et équitable, qui garantisse un accueil adéquat à tous mineurs ». Le 9 juillet, l’antenne espagnole de l’Unicef avait déjà tiré la sonnette d’alarme : aux Canaries, « les droits [des enfants] ne sont pas respectés en raison de la saturation absolue du système de protection ». « Ces enfants et adolescents arrivés sur l’archipel après un voyage dangereux ont besoin d’espaces sûrs », avait insisté l’institution onusienne dans un communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#elhierro#lazarrotte#migrationirreguliere#routemigratoire#sante#mineur#droit#protection#mauritanie#subsaharien

  • Tragédie sur la route des Canaries : au moins 50 migrants se noient dans un naufrage - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/62283/tragedie-sur-la-route-des-canaries--au-moins-50-migrants-se-noient-dan

    Tragédie sur la route des Canaries : au moins 50 migrants se noient dans un naufrage
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 17/01/2025
    Au moins 50 personnes ont perdu la vie après le naufrage d’une embarcation partie de Mauritanie à destination des îles Canaries, selon la porte-parole de l’ONG Caminando Fronteras, Helena Maleno. D’après la militante, 44 de ces victimes étaient d’origine pakistanaise. Les survivants ont été secourus par les autorités marocaines.
    Une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, se sont probablement noyées après le naufrage de leur embarcation partie de Mauritanie en direction des îles Canaries, a déclaré jeudi 16 janvier l’organisation d’aide aux migrants Caminando Fronteras (Walking Borders, en anglais).La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », a écrit l’activiste Helena Maleno, porte-parole de Caminando Fronteras, sur son profil X. « Nous avons donné l’alerte il y a six jours à tous les pays qui partagent les eaux (internationales) de sauvetage, conformément à notre protocole en cas de disparition d’un bateau », a expliqué l’ONG à la presse espagnole. En vain.
    Mercredi 15 janvier, ce sont les autorités marocaines qui ont finalement lancé une opération de sauvetage mais elles n’ont pu secourir que 36 personnes. Parmi elles, un adolescent et 22 ressortissants pakistanais.
    Pour l’heure, aucune précision n’a été donnée sur le nombre d’enfants et de femmes à bord du bateau au moment du départ. Les 50 disparus, parmi lesquels se trouvaient 44 Pakistanais, sont tous présumés morts. L’ONG Caminando Fronteras assure avoir pu établir un contact avec les survivants et leurs familles.Il s’agit - déjà - de la deuxième tragédie enregistrée en 2025. La première a eu lieu le 1er janvier, lorsqu’un canot est arrivé au sud de Tenerife avec 60 personnes. À bord, deux migrants étaient décédés.
    Fin décembre, le gouvernement malien avait communiqué sur le décès de 25 jeunes Maliens dans un naufrage au large du Maroc, survenu quelques jours auparavant. Au moins 70 personnes sont portées disparues. Seuls 11 survivants ont été retrouvés.
    Traversées cauchemardesques
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi bel et bien devenue « la plus meurtrière au monde ».
    Les drames sont hélas courant. Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie. Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les pirogues surchargées et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim. Il n’est pas rare de trouver des corps de personnes mortes de faim ou de soif dans les canots secourus au large des Canaries.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#atlantique#routemigratoire#mauritanie#pakistan#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Le tour du monde de visionscarto.net (15)

    Pour passer de 2024 à 2025, nous vous proposons un voyage virtuel autour du monde, en puisant dans nos archives, un jour un lieu, un jour une histoire.

    Jour 15 : Sénégal-Mauritanie — septembre 2012

    « À Dakar, sans espoir de retour : paroles de réfugié·es mauritanien·nes »

    https://www.visionscarto.net/dakar-sans-espoir-de-retour

    par Sara Prestianni

    « En juin 2012, à Dakar (Sénégal), une trentaine de réfugié·es mauritanien·nes se sont mis en grève de la faim. Ils·elles demandaient au Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) et à l’État sénégalais d’engager les démarches pour qu’ils·elles puissent enfin se « réinstaller » dans un pays tiers où ils·elles pourraient s’intégrer. Alors que leur santé se dégradait, et que la situation semblait bloquée, une rencontre organisée en septembre 2012 avait suscité un certain espoir. Mais au cours de cette « réunion d’information », le HCR voulait simplement savoir si la grève allait continuer ou pas... Les récits de ces réfugié·es, principalement des femmes, font apparaître des blessures encore bien vives, plus de vingt-trois ans après les événements qui les ont poussé à chercher refuge. »

    #Réfugiés #Mauritanie #Sénégal

  • Près de soixante-dix disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants au large du Maroc, rapporte le gouvernement malien
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/12/26/pres-de-soixante-dix-disparus-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-au-la

    Près de soixante-dix disparus dans le naufrage d’un bateau de migrants au large du Maroc, rapporte le gouvernement malien
    Le Monde avec AFP
    « Les passagers de l’embarcation en direction de l’Espagne seraient au nombre de quatre-vingts personnes au départ » et « vingt-cinq jeunes Maliens sont malheureusement identifiés parmi les victimes », a déclaré le gouvernement malien dans un communiqué. Onze survivants ont été secourus parmi lesquels « on dénombre neuf Maliens », dit le communiqué.
    Pour aboutir à ce bilan, « le ministère a procédé aux recoupements d’informations auprès de différentes sources, notamment les ambassades du Mali en Mauritanie et au Maroc, les parents des victimes, les élus des localités d’origine et de certains rescapés », selon la même source.
    Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne en 2024, année marquée par un afflux migratoire record dans l’archipel des Canaries, selon un rapport publié jeudi par l’ONG espagnole Caminando Fronteras. Ce chiffre équivaut à la mort de trente personnes par jour en moyenne, entre janvier et le 15 décembre de cette année, écrit dans un communiqué cette ONG, qui alerte les autorités maritimes concernant la présence de bateaux en détresse. « Cette année devient la plus meurtrière » depuis que l’organisation tient des registres.
    Le Mali, qui paie un lourd tribut dans ce nouveau drame de l’émigration, est plongé dans une grave crise sécuritaire et multidimensionnelle depuis le déclenchement d’insurrections indépendantiste et djihadiste en 2012.

    #Covid-19#migrant#migration# maroc#mali#atlantique#canaries#mortalite#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mauritanie

  • Suivi du #droit_à_la_vie – Année #2024

    En 2024, 10 457 personnes sont mortes à la frontière occidentale euro-africaine.

    Notre rapport “Droit à la vie 2024” fait état de la période la plus meurtrière jamais enregistrée, avec des chiffres dévastateurs de 30 morts par jour en moyenne. Parmi les victimes figurent 421 femmes et 1 538 enfants et adolescents.

    La route de l’Atlantique, avec 9 757 morts, reste la plus meurtrière au monde. Les tragédies ont particulièrement augmenté sur la route mauritanienne, consolidant ce pays comme le principal point de départ vers les îles Canaries. La route algérienne, en mer Méditerranée, est la deuxième plus meurtrière selon nos registres, avec 517 victimes. Le #détroit_de_Gibraltar a coûté la vie à 110 personnes et 73 autres ont perdu la vie sur la #route_d’Alboran. En outre, 131 bateaux ont été perdus avec toutes les personnes à bord.

    L’omission du devoir de sauvetage et l’#externalisation des frontières et du sauvetage sont parmi les principales causes de l’augmentation du nombre de décès aux frontières de l’État espagnol

    Outre ces chiffres, le rapport Droit à la Vie 2024 dénonce les principales causes de cette augmentation des naufrages et des victimes. Parmi les causes principales, nous soulignons l’omission du devoir d’assistance, la priorisation du contrôle migratoire sur le droit à la vie, l’externalisation des frontières dans des pays sans ressources adéquates, l’inaction et l’arbitraire dans les sauvetages, la criminalisation des organisations sociales et des familles, ainsi que les situations d’extrême vulnérabilité qui poussent les migrants à se jeter à la mer dans des conditions très précaires.

    Les #femmes confrontées à la #violence_structurelle à la frontière

    Le rapport analyse également la situation des femmes lors des traversées migratoires, qui se font principalement dans des embarcations pneumatiques entre #Agadir et #Dakhla. En transit, ces femmes subissent des violences, des #discriminations, du #racisme, des #expulsions et des #violences_sexuelles, et sont contraintes de survivre dans des conditions extrêmes qui les poussent à la #mendicité, à la #prostitution et à des #emplois_précaires, tout en risquant d’être recrutées par des réseaux de trafiquants d’êtres humains.

    Un nombre croissant de femmes migrantes se déplacent en #pirogue depuis le #Sénégal, la #Gambie et la #Mauritanie pour échapper aux conflits et à l’impact du #changement_climatique dans les régions appauvries. On observe également une présence croissante de femmes sur la route des #Baléares en provenance d’Afrique centrale et occidentale, traversant la Libye et la Tunisie et subissant des violences, de l’#esclavage, des #féminicides raciaux et des #déplacements_forcés vers l’#Algérie.

    Le manque de protection des #enfants sur les routes migratoires

    Notre rapport fait état d’une augmentation du nombre d’enfants et d’adolescents sur les principales routes migratoires vers l’Espagne, qui continuent de souffrir d’un manque de protection et de garanties de la part des autorités. Ces mineurs sont traités comme des migrants plutôt que comme des enfants, et sont donc exposés au marketing politique et sont la cible de discours de haine, ce qui les expose à des situations dans lesquelles leurs droits sont violés.

    La situation est particulièrement critique aux #îles_Canaries, où des enfants non identifiés comme tels vivent avec des adultes dans des centres d’accueil, une réalité qui les expose à de graves dangers.

    Il reste difficile pour les familles de dénoncer et de rechercher leurs #enfants_disparus le long des routes migratoires

    Un autre aspect analysé dans le rapport Droit à la vie 2024 est la réalité des familles qui recherchent leurs proches #disparus à la frontière occidentale euro-africaine. Malgré quelques progrès dans la réception des plaintes et des exemples de bonnes pratiques, les obstacles à l’exercice de leurs droits restent nombreux, et les difficultés à prélever des échantillons d’ADN ou à déposer des plaintes sont particulièrement choquantes. Ces familles sont ainsi re-victimisées par un système qui les stigmatise et considère leurs proches comme des victimes de seconde zone. En l’absence de garanties pour l’exercice de leurs droits, les familles courent le risque de tomber entre les mains de bandes d’extorqueurs.

    Face à ces situations difficiles, les familles s’organisent en réseaux communautaires et se tournent vers la famille élargie pour surmonter les obstacles qui les empêchent de retrouver leurs proches. Chaque année, les familles à la recherche de leurs proches sont confrontées à un système de mort systématique aux frontières qui fait des milliers de victimes comme celles décrites dans ce rapport.

    https://caminandofronteras.org/fr/monitoreo/suivi-du-droit-a-la-vie-annee-2024
    #caminando_fronteras #rapport #route_Atlantique #Espagne #statistiques #chiffres #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #migrations #réfugiés #identification #disparitions #missing

    ping @6donie