• Dans les #Pyrénées, l’autre « porte de l’enfer » des migrants

    De plus en plus de personnes migrantes tentent de franchir la frontière franco-espagnole. Pour éviter les contrôles dans les transports et sur les routes, certains passent dans un #tunnel_ferroviaire, au péril de leur vie.

    Un dédale de #rails s’enfonce dans la #montagne. Depuis les quais de la gare, l’entrée du #tunnel_des_Balitres ressemble à deux grandes bouches sombres. Ce long boyau long de 1 064 mètres relie #Cerbère (#Pyrénées-Orientales), en France, à #Portbou, en Espagne. Sur le ballast gisent des brosses à dents, des vieux tee-shirts, des serviettes de toilettes ou des papiers administratifs déchirés. Ces #objets, signes du passage de personnes migrantes, sont ramassés par #David_Cerdan, cheminot qui s’occupe la maintenance des infrastructures. Cela fait plusieurs mois que ce syndicaliste CGT alerte la #SNCF sur la présence des migrants dans le tunnel et sur les risques qu’ils encourent. « J’ai prévenu la direction, mais nos conseils n’ont pas été écoutés. Ils ont préféré mettre des #barbelés partout. Cela empêche les gens de sortir du tunnel et ils se trouvent ainsi pris au #piège. C’est vraiment dangereux pour leur vie », explique David Cerdan.

    La ville-frontière de Cerbère a toujours été un point de passage migratoire, mais depuis quelques mois, le nombre de traversées a largement augmenté. Selon les chiffres de la préfecture des Pyrénées-Orientales, près de 12 865 étrangers en situation irrégulière ont été refoulés à la frontière franco-espagnole en 2021. Un chiffre en progression de 29,2 %. Et beaucoup préfèrent aujourd’hui passer par le tunnel, pour éviter les contrôles policiers sur les routes.

    Sous un pont soutenant la voie ferrée, David Cerdan s’accroupit et pointe des traces de sang séché : « Quand je suis venu avec des journalistes espagnols il y a deux jours, le sang était encore frais. Je suis sûr que c’est un jeune qui a voulu sauter et qui a été blessé par les barbelés ». Un peu plus haut, il marque une pause et regarde une dalle d’où suinte un mince filet d’eau. « Le robinet qui était ici vient d’être enlevé. Je suis dégoûté car cela permettait aux gens d’avoir un peu d’#eau avant d’arriver en ville. Ils ont toujours très #soif après de si longues heures de marche. »

    « Porte de l’enfer » et mise à pied

    Il grimpe ensuite sur le petit talus donnant directement sur le tunnel, où des barbelés ont été ajoutés au-dessus du #grillage. « Je ne vous dis pas que je n’ai pas envie d’aller chercher une pince pour couper ces saloperies », glisse-t-il. Pourtant, le cheminot doit rester sur ses gardes car son apparition dans un reportage de France 3 lui a valu des remontrances de sa hiérarchie. « J’avais parlé de cet endroit comme de la #porte_de_l’enfer. J’ai écopé d’une mise à pied avec sursis d’une journée. Mais le directeur de l’établissement m’a glissé qu’il comprenait et respectait mes engagements. »

    Cerbère est un petit village de 1 300 habitants accroché aux contreforts des Pyrénées catalanes, bordant une mer cristalline. Un village-frontière depuis toujours lieu de passage de personnes migrantes. Leur présence était jusqu’à présent tolérée. Mais depuis quelques mois, la grogne monte. Dans le jardin d’une maison qui jouxte l’entrée du tunnel des Balitres, deux maçons espagnols empilent des #parpaings. Le propriétaire du pavillon, un retraité qui vit ici depuis six ans, a décidé de surélever le mur qui le sépare de la gare et d’installer des barbelés. Il a souvent aperçu des personnes migrantes se faufiler dans son jardin et s’enfuir dans la montagne.

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    Sur la place principale, la boulangerie fait office de bar du quartier pendant la saison hivernale. Installé au mini-comptoir avec une bière, François Franck, un autre cheminot, nous raconte que des jeunes migrants auraient essayé de voler son scooter. « Un jour, mes collègues ont reconnu mon scooter que trois gaillards essayaient d’embarquer dans un train. Ils ont appelé la PAF [police aux frontières] et ils m’ont dit que c’étaient des migrants. »

    « On n’a pas de solution ici »

    Derrière sa caisse enregistreuse, la boulangère opine : « Avant ils ne faisaient que passer, mais à présent ils entrent dans les maisons vides. Et hier, ils ont cassé notre seul distributeur bancaire. » Elle précise toutefois qu’elle ne craint pas pour sa sécurité car « ces pauvres jeunes, parfois ils n’ont même pas de bagages. Ils ne sont pas virulents et ne cherchent pas les affrontements. On voudrait les aider, mais il faudrait déjà commencer par trouver du travail aux Français. On n’a pas de solution ici. Ils ne font qu’attendre le train, se faire refouler et attendre le suivant. »

    Ces #refoulements à la frontière, aussi appelés #push-backs, sont fréquents et peuvent durer longtemps. Un funeste jeu de ping-pong humain. « Si les migrants n’ont pas de papiers, les policiers espagnols les renvoient en France. Et lorsqu’ils arrivent en France, les policiers français les renvoient en Espagne. Cela peut durer ainsi pendant trois ou quatre jours. Jusqu’au moment où il n’y aura plus de contrôles et qu’ils arriveront à passer », explique un contrôleur SNCF rencontré à bord du TER à Cerbère. Il désigne deux jeunes hommes assis au fond du wagon. « Tenez, eux, ce sont des migrants, vous pouvez aller leur causer. »

    « Je veux partir aujourd’hui car il y a trop de racisme en France »

    L’un des deux parle français et s’appelle Oussama. Il connaît bien le tunnel des Balitres qu’il a déjà traversé à pied, faute d’argent pour prendre le train. « Je suis arrivé en France depuis l’Algérie en 2012 après la mort de mes frères, raconte-t-il. Ma mère vivait à Toulouse, alors je l’ai rejointe. Mais aujourd’hui je veux partir car il y a trop de racisme en France. Et trop de violence dans le quartier de ma mère à Toulouse. »

    Son ami et lui voudraient se rendre à Barcelone, en Espagne, pour trouver du travail. Mais lors de leur dernière tentative, à peine arrivés à la gare espagnole de Portbou, les deux compagnons ont été interpellés par la police espagnole qui leur a demandé leurs papiers. Oussama a sorti sa carte d’identité française mais son ami n’avait rien sur lui — ses papiers étaient restés à Barcelone, disait-il. Il fut alors embarqué pour un contrôle d’identité, et Oussama resta sur le quai à l’attendre. Quand ils se retrouveront, les deux amis retenteront leur chance.

    Pour éviter les contrôles à la gare, certains préfèrent passer par la montagne. Au #coll_dels_Belitres, à quelques mètres de l’ancien poste-frontière abandonné, un jeune homme se tient sur le bord de la route, côté espagnol. Vêtu d’une légère doudoune noire, d’un jean brut et de baskets, on l’imagine plutôt sortir d’un bar branché que de plusieurs semaines d’errance à travers l’Espagne. Il vient du Maroc et désire rejoindre Paris ou Toulouse. Il hésite à franchir la frontière par crainte de tomber dans les griffes de la police. Soudain, une voiture de gendarmerie fait irruption sur route, se garant au-dessus du virage, sans voir le jeune homme qui s’éloigne dans la montagne.

    Lorsqu’on repasse quelques minutes plus tard, il fait nuit et le jeune migrant a disparu, laissant derrière lui des papiers déchirés au sol. Des preuves d’un double #refoulement à l’entrée du territoire les jours précédents. Aura-t-il passé la nuit dans la montagne ? Trouvé un abri avant de pouvoir poursuivre son chemin ? Ces questions resteront sans réponse.

    Mais Cerbère n’est pas la glaciale Briançon, où les personnes migrantes meurent de froid en franchissant les cols enneigés. Dans les Pyrénées catalanes, la neige est rare en bord de mer et on peut envisager d’y passer une fraîche nuit sans forcément risquer sa vie. Cerbère n’est pas non plus la pluvieuse et médiatique Calais avec ses dizaines d’associations qui aident celles et ceux qui espèrent passer en Angleterre. Ici, il n’existe aucun collectif d’aide aux migrants avant Perpignan, située à 50 kilomètres.

    « Nous ne sommes pas organisés comme du côté des Alpes et nous ne sommes pas en mesure de le faire pour l’instant, faute de forces militantes », dit Josie Boucher, de l’#association_de_solidarité_avec_tous_les_immigrés (#ASTI). S’il y a bien eu quelques réunions avec la mairie et d’autres associations de Perpignan, c’est avant tout pour dénoncer la militarisation de la frontière.

    Commission rogatoire permanente

    « En ce moment, on croise plein de voitures de forces de l’ordre, ce qui est étonnant en plein hiver car il n’y a personne. Il y a aussi des barrages de police réguliers car ils savent que des gens se font prendre sur la route », raconte Camille Rosa, cofondatrice d’une cantine solidaire à Perpignan. « On a acheté avec des copains un petit terrain vers Cerbère. Un jour, des gendarmes sont venus fouiller notre camion alors que mes enfants faisaient la sieste à l’intérieur. J’ai tenté de m’interposer, mais ils m’ont dit que sur la #zone_frontalière, ils avaient une #commission_rogatoire_permanente », poursuit-elle.

    En novembre 2020, Emmanuel Macron a annoncé le renforcement du dispositif de contrôle à la frontière franco-espagnole. Les #effectifs sont ainsi passés de 2 400 à 4 800 policiers. Une politique répressive qui semble encore insuffisante pour Marine Le Pen. La candidate du Rassemblement national s’est rendue début janvier à la frontière, notamment à Cerbère, pour dénoncer les « pompes aspirantes » de l’immigration et présenter son programme électoral xénophobe. Elle compte notamment faire de l’entrée et du séjour illégaux un délit, pour obliger les fonctionnaires à dénoncer les étrangers concernés et « poursuivre les associations complices ».

    Malgré cette atmosphère délétère, certains ressentent toujours de la compassion pour les personnes migrantes, comme Jeanne Camo, 90 ans, native de Cerbère. On la rencontre sur la place du village, devant le stand unique d’un mini marché proposant quelques fruits et légumes locaux. La vieille dame tient un discours bien différent de celui des habitants rencontrés jusqu’à présent : « Ces pauvres migrants sont à plaindre, vraiment. Ils ne sont pas partis de chez eux par plaisir mais plutôt parce que la France envoie des armes dans leurs pays, qu’ils sont ensuite obligés de fuir, raconte-t-elle avec son accent catalan chantant. Je suis indignée de voir comment on les traite. On dit qu’il y a des voyous parmi eux, mais c’est comme partout. Et après tout, eux aussi ce sont des êtres humains. »

    https://reporterre.net/Entre-France-et-Espagne-l-autre-traversee-perilleuse-des-migrants

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    Dans l’article, ce témoignage :

    « Avant, je leur donnais parfois un peu d’eau, c’était normal. Mais depuis une année environ, il y en a vraiment beaucoup », raconte le vieux monsieur, qui préfère ne pas donner son nom. Cet afflux a freiné ses velléités humanitaires. « S’ils venaient de pays en guerre, ça irait. Mais ce n’est pas le cas. Alors je n’ai pas trop envie de les aider. Car ils disent aux policiers qu’ils viennent ici pour faire du trafic de drogue et travailler au noir. »

    –-> #tri #bon_réfugié #mauvais_migrant

    #migrations #asile #réfugiés #France #Espagne #frontières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers
    #chiffres #statistiques #2021

  • Bundespressekonferenz zum #Fachkräfteeinwanderungsgesetz am 19.12.18

    Bundespressekonferenz zum Fachkräfteeinwanderungsgesetz mit Peter #Altmaier (Bundesminister für Wirtschaft und Energie), Hubertus #Heil (Bundesminister für Arbeit und Soziales) und Horst #Seehofer (Bundesminister des Innern, für Bau und Heimat).

    #Beschäftigungsduldung
    #3+2_Regelung #Ausbildungsduldung
    #Identitätsklärung

    https://www.youtube.com/watch?v=ws_fmcoZu-U

    #Allemagne #immigration #loi_d'immigration #clarification_d'identité #conférence

    • La 3+2 Regelung concerne les demandeurs d’asile en formation professionnelle (berufliche Ausbildung) —> après le rejet de la demande d’asile c’est possible de demander une tolérance pour continuer leur formation professionnelle (Ausbidungsduldung). Les formations professionnelles en Allemagne sont généralement d’une durée de 3 ans. Ensuite la personne peut demander une tolérance (de 2 ans renouvelable) pour poursuivre l’emploi suite à la formation professionnelle (Beschäftigungsduldung). Donc 3 ans Ausbildungsduldung + 2 ans Beschäftigungsduldung = 3+2 Regelung.

      La nouvelle loi d’immigration, entrée en vigueur prévu pour janvier 2020, vise à calrifier la 3+2 Regelung au niveau national (actuellement la mise en ouvre depend des Länder et surtout des services d’immigration (Ausländerbehörden)).

      L’idée mentionné dans la conférence ci-dessus est : « nicht die falschen abzuschieben [sic] ». Les demandeurs d’asile en formationen professionnelle contribuent à l’économie et à la prospérité du pays et selon les ministres : au lieu de faire venir des personnes des pays tiers c’est mieux de garder ceux et celles qui sont déjà arrivé.es...citation de Heil concernat les travailleur.ses immigré.es des années 60 « [...] weil Arbeitskräfte kommen sollten und es kamen Menschen [sic] » - Heil fait appel à éviter une même situation.

      ...donc en prenant Heil au mot : on veut des travailleur.ses et pas des êtres humains pour l’économie allemande ?

      La loi est toujours en discussion - à voir les possibilités pour venir légalement depuis les pays tiers en Allemagne pour travailler...

    • Pressemitteilung des Bayerischen Flüchtlingsrats vom 20.12.2018

      Ausgebremst – die Beschäftigungsduldung ist eine weitere Lösungsverweigerung

      Bayerischer Flüchtlingsrat fordert eine integrative Wende in der Arbeitsmarktpolitik für Flüchtlinge und Geduldete

      Die Regierungskoalition hat mit der Beschäftigungsduldung einen Vorschlag vorgelegt, nach dem Flüchtlinge in Arbeit eine Aufenthaltsperspektive bekommen können. Die Bundesregierung zeigt sich zufrieden mit dem Kompromiß, hilfreich für Flüchtlinge und Geduldete ist er nicht. An die Erteilung sind viele Bedingungen geknüpft. Vor allem müssen mögliche Begünstigte schon eine Arbeitserlaubnis haben. Gerade hier haben die Ausländerbehörden die Möglichkeit, etwaige Verbesserungen ins Leere laufen zu lassen. Nötig ist nach Ansicht des Bayerischen Flüchtlingsrats eine angemessenere Erteilung der Beschäftigungserlaubnis, die einer Duldung vorausgeht.

      „Wem die Ausländerbehörden erst gar keine Arbeitserlaubnis erteilen will, dem nützt auch eine Beschäftigungsduldung nichts. Schon die Ausbildungsduldung scheitert in Bayern daran, dass viele Flüchtlinge zwar einen Ausbildungsvertrag bei einer Firma vorlegen können, aber dann keine Erlaubnis durch die Ausländerbehörde bekommen. Der kleine Teil derer, denen eine Ausbildung gestattet wird, dem verweigert dann die Ausländerbehörde meist die Ausbildungsduldung. Wir gehen davon aus, dass in ganz Bayern weniger als 50 Ausbildungsduldungen erteilt worden sind. Mit der jetzt beschlossenen Beschäftigungsduldung wird man ähnlich verfahren“, kritisiert Stephan Dünnwald, Sprecher des Bayerischen Flüchtlingsrats.

      „Das Problem liegt darin, dass die Ausländerbehörde vielen Asylsuchenden und Geduldeten die Integration in Arbeit oder Ausbildung verweigert, auch wenn sie gar nicht abgeschoben werden können. So stecken viele Asylsuchende und Geduldete in Bayern in einer Sackgasse fest – mit fatalen Folgen für die Integration. Die Beschäftigungsduldung wird dieses Problem nicht beheben, sondern ist nicht mehr als ein Schönheitspflästerchen. Hier hat es die Bayerische Staatsregierung in der Hand, endlich auch sozialpolitisch verantwortlich die Weichen in Richtung Integration zu stellen. Das würde auch der bayerischen Wirtschaft entgegenkommen."

    • Pressemitteilung 19.12.2018

      Deutschland braucht ein modernes Einwanderungsgesetz

      Zur heutigen Vorstellung des Gesetzentwurfs der Bundesregierung zur Fachkräfteeinwanderung erklärt Filiz Polat, Sprecherin für Integrations- und Migrationspolitik:

      Der heute vorgelegte Entwurf ist enttäuschend. Der ohnehin schon zu kurz greifende Gesetzentwurf wird gleichzeitig von Seiten der Union strittig gestellt. Aus dem Asylstreit im Sommer hat die Union anscheinend nichts dazugelernt und bremst aufgrund interner Streitereien die Regierungsarbeit aus. Die Forderungen der Verbände, der Wirtschaft und der Unternehmen bleiben ungehört. Der schwarz-roten Koalition fehlen Mut und Innovationskraft für einen großen Wurf in der Migrationspolitik. Dabei wäre ein wirksames und praxistaugliches Einwanderungsgesetz keine Wohltat, sondern notwendig und längst überfällig.

      Die neu geschaffene Einwanderungsmöglichkeit zur Berufsausbildung wird mit so hohen Voraussetzungen überfrachtet, dass diese in der Praxis zur Einzelfallregelung verkommen wird. Die Ausbildungs- und Beschäftigungsduldung ist nicht nur unzureichend, sondern bedeutet für tausende geduldete Menschen in Ausbildung und Arbeit und ihre Arbeitgeberinnen und Arbeitgeber, dass trotz Integration durch Arbeit die Abschiebung bevorstehen kann.

      Deutschland braucht ein modernes Einwanderungsgesetz, das imstande ist, die großen vor uns liegenden Herausforderungen ohne ideologische Scheuklappen zu bewältigen - vom Fachkräftemangel bis zum demografischen Wandel. Dafür haben wir als grüne Bundestagsfraktion einen eigenen Gesetzentwurf vorgelegt. Mit unserem Entwurf führen wir eine Talentkarte für Arbeitskräfte ein. Einwandernde können sich so in Deutschland unbürokratisch einen Job suchen - und für sich und ihre Familie eine neue Zukunft in Deutschland aufbauen. Im Mittelpunkt steht ein punktebasiertes System mit klaren, transparenten und flexiblen Kriterien, die durch eine Kommission festlegt werden sollen. Dies hilft den Einwanderungswilligen und den Unternehmen. Das Einwanderungsgesetz sollte ein wichtiger Baustein der Migrationspolitik in einer globalisierten Welt sein und verlässliche und zeitgemäße Regelungen schaffen auch für diejenigen, die bereits hier sind. Mit dem Gesetzentwurf der GroKo wird das nicht gelingen. Es ist an der Zeit für ein Einwanderungsgesetz, das diesen Namen auch verdient.

      Den grünen Entwurf für ein Einwanderungsgesetz (BT-Drucksache 19/6542) finden Sie hier:

      http://dipbt.bundestag.de/doc/btd/19/065/1906542.pdf

      https://www.gruene-bundestag.de/presse/pressemitteilungen/2018/dezember/deutschland-braucht-ein-modernes-einwanderungsgesetz.html

    • Fachkräftemangel: Arbeitsminister Heil will Vorrangprüfung für Asylbewerber dauerhaft aussetzen

      Die Bundesregierung will die Vorrangprüfung bei der Beschäftigung von Asylbewerbern und geduldeten Flüchtlingen dauerhaft abschaffen. „Das Bundesministerium für Arbeit und Soziales hat die Absicht, im Einvernehmen mit den Ländern die Aussetzung der Vorrangprüfung durch Ministerverordnung in allen Agenturbezirken zu entfristen“, teilte eine Ministeriumssprecherin auf Anfrage des Handelsblatts mit. Dazu habe das Ministerium die Länder um Stellungnahme gebeten. Die Abstimmung mit den anderen Ressorts solle „zeitnah“ eingeleitet werden.

      Asylbewerber, deren Verfahren noch nicht abgeschlossen ist, und Geduldete dürfen nach bestimmten Aufenthaltsfristen in Deutschland arbeiten. Ursprünglich musste in den ersten 15 Monaten aber die Bundesagentur für Arbeit (BA) prüfen, ob es für die Stelle nicht auch einen geeigneten deutschen Bewerber oder EU-Bürger gibt.

      Diese Pflicht zur sogenannten Vorrangprüfung hatte die Bundesregierung im August 2016 per Verordnung aufgehoben. Sie stellte den Ländern damals aber frei, einzelne Regionen auszunehmen – etwa, weil die Arbeitslosigkeit dort weiter hoch ist. 23 der insgesamt 156 Agenturbezirke der BA hielten an der Vorrangprüfung fest, sie liegen in Bayern, im Ruhrgebiet und in Mecklenburg-Vorpommern.

      Allerdings hatte die Bundesregierung die Aussetzung bis zum August dieses Jahres befristet. Diese Befristung soll nun aufgehoben werden. Das Ministerium weist aber darauf hin, dass die Vorrangprüfung „jederzeit per Verordnung ganz oder teilweise wieder eingeführt werden“ könne, etwa wenn die Arbeitsmarktlage dies geboten erscheinen lasse.

      In den 23 Agenturbezirken der BA, in denen die Vorrangprüfung noch gilt, wurden im vergangenen Jahr nur 110 Asylbewerber und 24 Geduldete auf Jobsuche abgelehnt, weil sich für die betreffende Stelle auch Deutsche oder EU-Bürger beworben hatten. In gut 80 Fällen wurden Anträge abgelehnt, weil es andere Bewerber gab und zusätzlich die Arbeitskonditionen nicht stimmten.

      Die Arbeitsagentur muss nämlich – unabhängig von der Vorrangprüfung – in jedem Fall sicherstellen, dass Flüchtlinge nicht zu ungünstigeren Bedingungen eingestellt werden als vergleichbare deutsche Arbeitnehmer. Hier hat die Behörde im vergangenen Jahr in insgesamt knapp 8.000 Fällen ihr Veto eingelegt. In knapp 121.000 Fällen hat die BA ihr Okay gegeben, dass Asylbewerber oder Geduldete eine Beschäftigung aufnehmen dürfen.

      An diesem Mittwoch will das Bundeskabinett einen Gesetzentwurf von Arbeitsminister Hubertus Heil (SPD) verabschieden, der Flüchtlingen und generell Ausländern besseren Zugang zur Ausbildungsförderung verschaffen soll. Sozialverbände wie der Paritätische Gesamtverband hatten darauf hingewiesen, dass diese Förderung wenig bringe, wenn gleichzeitig der Zugang zum Arbeitsmarkt durch Wiedereinführung der Vorrangprüfung erschwert würde.
      Auch Seehofer mit einem Gesetzesentwurf

      Neben dem Ausländerbeschäftigungsförderungsgesetz wird das Kabinett auch über eine Anpassung der Asylbewerberleistungen entscheiden. Die Geldleistung wird leicht angehoben, weil die Lebenshaltungskosten seit der letzten Anpassung gestiegen sind. Diese Maßnahme soll aber „kostenneutral“ umgesetzt werden, und zwar indem Geflüchtete, die in Gemeinschaftsunterkünften leben, künftig so behandelt werden, als lebten sie in einer Partnerschaft. Das heißt, für sie gilt ein niedrigerer Regelsatz.

      Von Bundesinnenminister Horst Seehofer (CSU) steht das sogenannte Geordnete-Rückkehr-Gesetz auf der Tagesordnung der Ministerrunde. Es sieht eine Art „Duldung light“ und niedrigere Sozialleistungen für Flüchtlinge vor, die bei der Klärung ihrer Identität oder bei der Beschaffung von Ausweisdokumenten nicht kooperieren.

      Außerdem soll das Gesetz für eine verbesserte Durchsetzung der Ausreisepflicht von abgelehnten Asylbewerbern sorgen, etwa durch eine Absenkung der Ausweisungsschwellen oder erleichterte Möglichkeiten, Ausreisepflichtige in Haft zu nehmen.

      Besonders umstritten ist das Vorhaben, den Ländern zeitlich befristet zu erlauben, Abschiebehäftlinge in regulären Haftanstalten unterzubringen. Damit würde das geltende Trennungsgebot ausgehebelt. Alle Justizminister der Bundesländer mit Ausnahme Bayerns lehnen dies ab. Hierüber wird es sicher noch kontroverse Debatten im Bundesrat geben. Allerdings ist das Geordnete-Rückkehr-Gesetz nicht zustimmungspflichtig.

      Mit der Verabschiedung von Seehofers Gesetz im Bundeskabinett wird auch der Weg frei, die schon im Dezember vom Kabinett verabschiedeten Gesetze zur Fachkräfteeinwanderung und zur Duldung von gut in den Arbeitsmarkt integrierten Flüchtlingen im Bundestag zu behandeln. Die Union hatte die Verabschiedung des Geordnete-Rückkehr-Gesetzes zur Bedingung dafür gemacht, dass das parlamentarische Verfahren zum Fachkräfteeinwanderungsgesetz eingeleitet wird.

      https://www.handelsblatt.com/politik/deutschland/fachkraeftemangel-arbeitsminister-heil-will-vorrangpruefung-fuer-asylbewerber-dauerhaft-aussetzen/24227504.html?ticket=ST-1688870-1KDF2PFxcBLJ02eVGSF1-ap4

  • franceinfo nourrit la haine envers les #pauvres et les étrangers – Journal contre la #PesteBrune
    https://gauchedecombat.net/2017/07/31/franceinfo-nourrit-la-haine-envers-les-roms

    France Info vient d’inventer un nouveau concept de tri de la misère, entre les bons et les mauvais syriens qui font la manche dans la capitale, en les cartographiant de surcroit.

    #les_mots_me_manquent #à_gerber #pourriture #journalisme

  • #Ceuta y #Melilla, centros de selección de personas migrantes a cielo abierto a las puertas de África

    ¿Ceuta y Melilla, nuevas tierras de asilo? Estos dos enclaves se parecen más bien a tierras donde la violación de los derechos de las personas llamadas «migrantes» está legalizada, facilitando así el mantenimiento de la arbitrariedad y la impunidad en la gestión de la frontera terrestre euro-africana.

    Ceuta y Melilla son un ejemplo, entre otros, de zonas de selección de las personas candidatas a la inmigración hacia Europa, entre «malos migrantes» y «buenos refugiados». El ejemplo del bloqueo de las personas sirias exiliadas en #Nador nos muestra que incluso entre quienes se consideran «buenos refugiados», la selección sigue siendo dura y opaca.

    Para las organizaciones que han firmado este informe: las vidas no se pueden seleccionar. La impunidad en torno a las políticas migratorias de gestión de las fronteras de Ceuta y Melilla debe cesar.


    http://mugak.eu/news/ceuta-y-melilla-centros-de-seleccion-de-personas-migrantes-a-cielo-abierto-a-l
    #migrations #asile #réfugiés #droits_humains #tri #catégorisation #bons_réfugiés #mauvais_migrants #sélection

    • Refugees are also Migrants. All Migrants Matter

      The recent debate over word choice has taken turns that undermine humanitarian principles and cloud the view of how migration is unfolding. The Washington Post, the New York Times, the Guardian, the BBC, and others have examined the usage of ‘refugees’ versus ‘migrants’ over the past week. The general impression is that ‘migrants’ are being thrown to the wolves. The most insidious contribution, sadly, comes from the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR).

      https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2015/09/refugees-are-also

    • La politique européenne contre les migrants

      Entretien avec #Virginie_Guiraudon, chercheure en Sciences Politiques, réalisé par Patrick Simon

      http://mouvements.info/la-politique-europeenne-contre-les-migrants

      Dans ce texte autour de la terminologie et de la #sémantique :

      Une controverse sémantique s’est développée entre l’utilisation des termes migrants ou réfugiés pour parler des populations fuyant les pays en guerre ou en crise politique. Si « migrants » est un terme générique qui peut s’appliquer à toute personne quittant son lieu de résidence habituel (avec une idée de durée pour ce déplacement), « réfugiés » renvoie à un statut tout autant qu’à une situation particulière. Le choix de l’un ou l’autre terme n’est donc pas neutre : quelle est votre position sur le sujet ?

      Bien sûr que cette distinction n’est pas neutre. Nommer, c’est catégoriser et assigner à un statut qu’il soit juridique à proprement parler ou social. Dans un cours sur les migrations, l’enseignant passe beaucoup de temps à discuter des termes employés qui renvoient à des notions sociologiques, à des statuts juridiques, ou des termes répandus par les acteurs politiques et les médias (clandestin ou sans papiers par exemple). Certains des termes circulent du champ scientifique ou juridique au champ politique. Je discute avec les étudiants quelles sont les connotations qui sous-tendent ces termes dont l’usage dans la sphère universitaire et publique n’est pas stable par ailleurs.

      Mais au-delà d’une réflexion sur « les mots de l’immigration » pour reprendre le titre d’un livre de Simone Bonnafous, la question ici est celle des oppositions qui traversent l’histoire des politiques d’immigration en Europe. Sur un mode binaire positif/négatif, les termes s’opposent dans les discours : oui aux réfugiés, non aux migrants économiques. Dans le jargon administratif européen, on parle de demandeurs de visas Schengen « mala fide » et « bona fide », c’est-à-dire de bonne ou de mauvaise foi. Et d’une certaine manière on retrouve cette connotation morale dans cette distinction entre migrants et réfugiés aujourd’hui.

      La mise en relation des deux termes a été au cœur du discours de nombreux médias et politiques depuis le début des années 1990 pour décrédibiliser tous les demandeurs d’asile comme étant des fraudeurs, des migrants économiques déguisés en réfugiés. Des expressions font florès à ce moment-là comme « bogus refugee » (« faux réfugié ») ou en Allemagne, « Armutsfluchtlinge » (« réfugiés économiques ») » au lieu du terme juridique Asylbewerber. Il a fallu peu de temps pour que ces locutions se banalisent. Je ne serai pas étonnée que bientôt resurgisse cette notion de « faux réfugié » mais cette fois-ci à partir des rumeurs sur la présence de djihadistes parmi ceux qui arrivent aux frontières.

      Mais rien ne dit qu’un jour prochain les indésirables soient les réfugiés, et les migrants économiques les étrangers « utiles ». On sépare aussi le bon grain de l’ivraie dans les discours dont les cadrages renvoient à un discours utilitariste plutôt que moralisant tout en gardant la même dichotomie. Rappelons-nous de l’opposition entre immigration subie et choisie de Sarkozy à la Convention de l’UMP en 2005. La doctrine sarkozienne est ancienne au Moyen-Orient, dans les pays limitrophes des pays aujourd’hui en guerre, notamment en Israël et dans les pays du Golfe. Dans les discours officiels, on « subit » les réfugiés (en nombre infime) puisqu’on n’a pas désiré leur venue comme cela peut être le cas avec les migrants économiques.

      Une dichotomie pour paraphraser le Derrida de Glas, c’est comme un gant qui peut se retourner.

      Pour ceux qui veulent établir un contre-discours, la façon dont le débat est posé peut être un piège. Pour nombre d’associations d’aide aux migrants en Europe, les migrants ne sont ni in/désirables, ni in/utiles…Que sont-ils alors ? C’est plus simple pour le patronat allemand notamment, qui peut argumenter que les réfugiés actuels sont une chance pour l’économie allemande et pour qui le mot-valise « réfugié économique » signifie force de travail motivée et à forte valeur ajoutée.

      Mais pour conclure et répondre à votre dernière question, je reviendrai à mon point de vue de chercheuse qui enseigne à l’université. Pour moi, mes étudiants étrangers sont des étudiants. Pour les autorités administratives, ce sont des étrangers avec un statut étudiant. Combien de cas de convocations en préfecture pour un renouvellement de titre de séjour avant la validation des diplômes ? Nous sommes nombreux aujourd’hui dans le monde de l’enseignement supérieur et de la recherche à nous mobiliser pour accompagner dans les meilleures conditions les demandeurs d’asile qui vont arriver. Je me suis engagée dans un collectif de diverses universités soutenu par nos directions respectives, le collectif Refugees Welcome de l’UPSC. Mais aucun d’entre nous ne choisira ou privilégiera un étudiant par rapport à un autre. Nous nous devons de ne pas tomber dans le piège des catégorisations sinon notre métier n’a plus de sens. En temps que chercheurs sur les migrations, nous utilisons la notion de « carrière migratoire » qui s’intéresse au parcours du migrant et nombreux sont ceux qui ont connu différents statuts ; on ne peut réduire l’histoire de chaque migrant à une catégorie.

  • Question intéressante soulevée par White dans un rapport sur médias et migrations (2015)...
    Il donne des exemples de problématiques qui auraient pu être traitées par les médias, mais qui ne l’ont pas fait.
    Voici une question autour du #tri, de la #catégorisation entre les #bons_réfugiés et les #mauvais_migrants :

    A second question concerns the myth fuelled by European Union leaders, national politicians and media that all the refugees arriving in Europe are from Syria. The Council of the European Union on 22 September set the priority as being to recognise people from Syria, Iraq and Eritrea, thus seeking to exclude the second largest group of refugees – from
    Afghanistan, which is far from being a stable country.
    Other arrivals include people from Somalia, Libya, sub-Saharan Africa and Kurds from Syria and Iraq passing through Turkey.
    So are the institutions seeing people from Syria, Iraq and Eritrea as “good refugees” to be relocated in the EU, and the rest as “economic migrants”, to be returned to their country of origin, and would this in the context of international law be mass “refoulement” (returning them to potentially threatening situations)?

    Source : Moving Stories. International Review of How Media Cover Migration, http://ethicaljournalismnetwork.org/assets/docs/054/198/8feb836-108e6c6.pdf
    p.14


    #réfugiés_syriens #migrants_économiques #réfugiés_afghans #presse #médias #journalisme
    cc @reka

    • Autre question intéressante que les médias ne sont pas posée :

      A third question concerns coercion in fingerprinting all refugees in “hot spots”, a process to which people fleeing persecution might be reluctant to submit. Guidelines drafted by the European Commission have suggested that “officials trained in the proportionate use of coercion may apply the minimum level of coercion required,” including, if necessary, to “vulnerable persons, such as minors or pregnant women”. What, media might ask, is the “proportionate use of coercion” on minors or pregnant women?

      #empreintes_digitales #coercition #hotspot

  • L’Union européenne durcit le ton face aux migrants économiques

    "L’UE s’est engagée à aider davantage les pays de transit des Balkans occidentaux et les voisins de la Syrie, frappés par l’exode de réfugiés vers l’Europe, tout en leur demandant des contreparties. Les Européens attendent notamment « des Balkans qu’ils contribuent à stabiliser la situation » et qu’ils jouent un rôle de « frein au mouvement » des réfugiés, a expliqué Jean Asselborn" .

    http://www.laliberte.ch/news/l-union-europeenne-durcit-le-ton-face-aux-migrants-economiques-302057
    Et puis, un joli #vocabulaire fleuri :
    #clandestin #illégal etc.
    #terminologie
    #migrations #asile #réfugiés

    • Plus loin, le mot est lâché :

      C’est à partir de ces centres que doit être opéré le premier « #tri » entre les arrivants dont la vie n’est pas menacée dans leurs pays et ceux qui peuvent prétendre au statut de réfugiés.

    • Toujours dans le même article (une perle, quoi !) :

      Les Européens s’apprêtent par ailleurs à mettre en oeuvre une mesure de solidarité qui les a pourtant profondément divisés. Ils doivent transférer ce matin 20 réfugiés érythréens d’Italie en Suède, les premiers sur 160 000 qui pourront bénéficier d’un programme de répartition inédit dans l’UE.

      Oh, quelle générosité... 20 personnes transférées en Suède ! 20 personnes sur 140’000 qui devraient être relocalisées... 20 personnes sur, combien ? 7 millions de réfugiés syriens ?

    • Mais à nous deux, nous avons déjà fait une belle collection... après je devrais aussi avoir des articles plus académiques, si cela t’intéresse, mais ils sont dans un autre archive...

    • Dividere i profughi dai migranti economici? Una distinzione criminale

      Limiti e strumentalità della proposta Ue. Perché è irrazionale dividere i profughi dai migranti economici. In un vecchio film di guerra, alcuni soldati in trincea discutono di pace. Il modo migliore per ottenerla - dice uno - è, in caso di controversie tra gli stati, obbligare re e capi di governo a salire con i guantoni sul ring e suonarsele di santa ragione finché uno non vince.

      La battuta mi è tornata in mente quando ho letto del piano segreto, elaborato dai ministri degli interni dell’Unione europea, per il rimpatrio di 400.000 migranti «economici». Giusto per dare un’idea a questi pensosi statisti di che cosa significhi migrare oggi si potrebbe, che so, portarli (a cominciare dall’ineffabile onorevole Alfano) in qualche paese del centro Africa e poi, con un po’ di dollari o Euro raccolti tra altri ministri e sotto-segretari, trasportarli in autobus in Libia, imbarcarli su un gommone, farli rischiare il naufragio e arrivare fradici e affamati a Lampedusa, rinchiuderli nel Cie e, dopo una detenzione di durata indefinita, riportarli al punto di partenza.

      E chiedere loro: la pensate come prima? Avete ancora voglia di distinguere tra profughi e migranti economici? Non sarebbe il caso di rivedere questa distinzione ipocrita, utile solo per manipolare opinioni pubbliche paranoiche e destrorse? In un sogno o in un film, in caso di risposta sbagliata si potrebbe ricominciare con loro daccapo.

      Quando Angela Merkel e il vice-cancelliere tedesco Gabriel hanno dichiarato, nello scorso agosto, di aprire le porte della Germania a 5 milioni di profughi, hanno realizzato un buon numero di obiettivi: rispondere a un’opinione pubblica tedesca complessivamente non insensibile agli Asylanten presenti e futuri, nonostante la rumorosa presenza del partito xenofobo Pegida e dei neo-nazisti, isolare le frange di estrema destra e, di fatto, assumere la guida politico-morale di un’Europa fragile, litigiosa e incerta sul da farsi in campo internazionale. Ovviamente, considerazioni demografiche e finanziarie, in un paese in cui non nascono più bambini, devono avere avuto il loro peso, ma sta di fatto che l’odiosa Germania della crisi greca è diventata la nobile Germania d’agosto, non offuscata nemmeno dalla crisi della Volkswagen.

      Ma tutto questo ha come contrappeso la distinzione tra profughi (vittime di guerra ecc.) e migranti economici, i quali affronterebbero deserti e mari, per non parlare di prigioni ungheresi e manganelli di mezza Europa, così, per sport o sete d’avventura, e non per sopravvivere o vivere meglio. Una distinzione insensata, che non riesce a mascherare l’assoluta mancanza di una strategia europea nei rapporti con gli altri mondi e con le persone che per qualsiasi ragione ne provengono. Una distinzione che serve a tacitare le strumentalizzazioni lepeniste, leghiste e di Grillo (che sul suo blog ha pubblicato tempo fa un encomio di Orbán). In termini puramente quantitativi, 3 milioni di migranti «economici» in dieci anni non cambierebbero in nulla l’assetto demografico di una Ue che conta oggi 500 milioni di abitanti distribuiti su 4 milioni di chilometri quadrati.

      Ma bisognerebbe cambiare metodo, emarginare sul serio gli Orban, i Salvini e Le Pen, impedire le stragi in mare, che continuano imperterrite alla faccia di Frontex, immaginare un’integrazione sociale decente per gli stranieri e disporre di una vera politica internazionale comune - invece che manganellare i migranti a Ventimiglia e Calais, moltiplicare i Cie e litigare in modo miserabile alle frontiere.

      Ed ecco perché i ministri degli Interni, riuniti da qualche parte a stilare piani segreti di espulsione lasciano filtrare cifre prive di qualsiasi senso (400.000, 300.000, nessuno, tutti?). Per coprire la loro mancanza di idee, che non siano lo sfruttamento della forza lavoro straniera e le preoccupazioni per le prossime elezioni. Nel frattempo, la ministra Pinotti e Matteo Renzi, che su queste materie non hanno mai nulla da dire, fanno scaldare i motori dei Tornado.

      http://www.ristretti.org/Le-Notizie-di-Ristretti/dividere-i-profughi-dai-migranti-economici-una-distinzione-criminale

    • Point de vue du #HCR : « Réfugié » ou « migrant » ? Quel est le mot juste ?

      GENÈVE, 28 août (HCR) – Avec près de 60 millions de personnes déplacées par la force à l’échelle mondiale et les traversées par bateau de la Méditerranée qui font les manchettes des journaux presque quotidiennement, il devient de plus en plus usuel de voir les termes « réfugié » et « migrant » être utilisés de façon interchangeable par les médias et le public. Toutefois, y a-t-il une différence entre les deux termes ? Et est-elle importante ?

      http://www.unhcr.fr/55e45d87c.html