• The Long #Covid Revolution | The Nation
    https://www.thenation.com/article/society/long-covid-disability-policy

    #MillionsMissing demonstrations like this one began in 2016 to raise awareness about myalgic encephalomyelitis, an infection-associated complex chronic illness (often abbreviated as ME/CFS). The hashtag alludes to the millions of dollars missing from research into ME/CFS and the millions of patients who are so marginalized from society that they sometimes seem to have disappeared. In the past three years, there has been an explosion of ME/CFS cases. According to #MEAction, the group that organizes #MillionsMissing, nearly half the current cases of long Covid meet the criteria for ME/CFS, and the majority of people with ME/CFS today are Covid-19 long-haulers.

    Long Covid symptoms, which commonly include persistent headaches, cognitive-functioning issues, fatigue, neuropathies, dizziness and fainting, significant sleep disturbances, gastrointestinal issues, and post-exertional symptom exacerbation (the worsening of symptoms after physical, mental, or emotional exertion), can affect every system of the body and, like those of ME/CFS, can range from mild to very severe. It’s common for Covid-19 long-haulers to receive additional diagnoses for related chronic illnesses. Because scientists also believe Covid may reactivate dormant viruses such as Epstein-Barr, some people with long Covid have been diagnosed with Lyme disease, shingles, and herpes, among other viruses. Many Covid long-haulers share symptom clusters and illness experiences, but “long Covid” also serves as a political term: It is a way for Covid patients who never fully recovered to advocate for research, public education, and economic support, no matter where they fall on the severity spectrum.

  • La #catastrophe #écologique couvait déjà il y a 50 ans

    https://www.sciencesetavenir.fr/nature-environnement/la-catastrophe-ecologique-couvait-deja-il-y-a-50-ans_168334

    En 2022, deux limites planétaires ont été dépassées. Au total, six de ces seuils fatidiques qui déterminent l’habitabilité de la Terre sont désormais dans le rouge. Une surprise ? Pas vraiment. Car il y a cinquante ans, un rapport scientifique démontrait déjà que poursuivre une croissance illimitée dans un monde aux ressources finies provoquerait une déstabilisation des équilibres planétaires, faisant courir de graves risques à l’humanité.

    Publié en 1972, traduit en 36 langues et vendu à plus de dix millions d’exemplaires, l’ouvrage intitulé « Les Limites à la #croissance » provoqua une onde de choc au sein de la communauté internationale. Il fut rédigé par quatre chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT, États-Unis) - Dennis et Donella Meadows, Jorgen Randers et William Behrens - spécialistes de la dynamique des systèmes, une technique de modélisation mathématique qui permet d’analyser des problèmes complexes.

    Le rapport présente les travaux de recherche réalisés sous la direction de Dennis #Meadows par 17 scientifiques de six pays (États-Unis, Norvège, Allemagne, Inde, Iran et Turquie). Il fut commandé par le Club de Rome, un groupe de réflexion rassemblant des hommes d’affaires, des scientifiques et des économistes, dans un contexte où naissent les premières ONG environnementales comme Greenpeace et le WWF, et où l’opinion publique s’inquiète des dégradations écologiques en cours.
    Une conclusion sans appel

    Pendant deux ans, l’équipe Meadows met au point un modèle mathématique permettant de prévoir l’évolution de plusieurs grandes variables : la démographie, l’activité industrielle, la production agricole, la pollution, les ressources naturelles… La conclusion est sans appel : même en misant sur des progrès technologiques ambitieux, la poursuite de la croissance aboutit inévitablement à un #effondrement du système d’ici à la fin du siècle. Autrement dit, une diminution brutale des ressources disponibles, s’accompagnant d’une dégradation des conditions de vie et d’une chute de la population mondiale.

    Selon les scénarios, cet effondrement est causé soit par une #pénurie de #ressources non #renouvelables comme le pétrole, dont le coût d’extraction devient trop important ; soit par l’érosion des terres agricoles et un niveau de #pollution si élevé qu’il affecte gravement la production alimentaire. Parmi la dizaine de scénarios étudiés, un seul permettait d’éviter le crash : celui d’une stabilisation de la démographie et d’un arrêt de la croissance économique.

    « La plupart des économistes ont jeté ce rapport à la poubelle, raconte l’économiste Gaël Giraud. En effet, l’écrasante majorité d’entre eux ne prend pas en compte, ou très peu, la question des ressources naturelles. Or, le rapport Meadows nous rappelle que le monde réel existe et que si nous ne nous en occupons pas, le retour de bâton sera sévère. » Après de nouvelles éditions publiées en 1992 et en 2004, des études ont confirmé que jusqu’ici, les prévisions du rapport se sont révélées justes (lire l’encadré ci-dessous). « Il est compliqué d’imaginer qu’on puisse pérenniser la croissance économique pendant des décennies et résoudre en même temps les problèmes environnementaux. Car 2 % de croissance par an pendant un siècle revient par exemple à multiplier par six ou sept notre production et notre consommation », explique Aurélien Boutaud, chercheur CNRS associé au laboratoire Environnement, ville, société, à Lyon, et coauteur du livre « Les Limites planétaires » (éd. La Découverte).

    Un scénario d’effondrement qui se confirme.

    Jusqu’ici, les prévisions du rapport Meadows se sont révélées justes. Elles ont été confirmées par plusieurs chercheurs, dont l’Australien Graham Turner en 2012 (tendance observée ci-dessous). L’évolution des différentes variables (nourriture, pollution, production industrielle…) correspond au scénario menant à un effondrement du système.

    À la suite des travaux de l’équipe Meadows, les scientifiques ont tenté de mieux évaluer l’impact de l’humanité sur la planète. Élaborée dans les années 1990, l’empreinte écologique mesure la quantité de surface terrestre nécessaire pour produire les biens et services que nous consommons et absorber les déchets que nous produisons. Elle permet de calculer le jour du dépassement, à partir duquel nous avons pêché plus de poissons, abattu plus d’arbres, cultivé plus de terre que ce que la nature peut nous procurer en une année - et émis plus de gaz à effet de serre que nos océans et nos forêts ne peuvent en absorber.

    En 2022, le jour du dépassement a eu lieu le 28 juillet. « Nous sommes face à un fort déficit écologique qui ne peut pas durer », s’alarme Aurélien Boutaud. Pour compléter le tableau, une équipe de recherche du Stockholm Resilience Centre, en Suède, a défini neuf limites planétaires. Parmi elles, le changement climatique, l’érosion de la biodiversité, mais aussi d’autres moins connues comme les cycles de l’azote et du phosphore, ou l’acidification des océans (lire l’encadré ci-dessous).

    Six limites planétaires dans le rouge

    Les scientifiques ont identifié neuf limites planétaires qui correspondent aux processus naturels conditionnant la vie sur Terre. Pour chacune d’entre elles, est déterminé un seuil au-delà duquel existe un risque de modification et d’emballement. Deux de ces seuils biophysiques ont été dépassés en 2022 : le cycle de l’eau douce, avec un déficit de l’eau verte contenue dans les sols et la biosphère, principalement dû au changement climatique et à la déforestation ; et l’introduction d’entités nouvelles (pollution chimique) qui reflète en particulier une surabondance des déchets plastiques dans l’ensemble des milieux terrestres. La prochaine sur la liste pourrait être l’acidification des océans, une modification chimique due au surplus de CO2 dans l’air qui affecte notamment le plancton, base de toute la chaîne alimentaire marine.

    Empreinte écologique et limites planétaires offrent une vision globale de notre impact sur la planète. Une nécessité lorsqu’on sait que les différents paramètres sont étroitement liés. Si bien qu’une solution ne prenant pas en compte l’ensemble de ces facteurs pourrait, au contraire, aggraver la situation.

    L’utilisation massive d’agrocarburants pour réduire les émissions de CO2 de nos voitures et de nos avions aurait par exemple un impact majeur sur la déforestation. « Il ne s’agit pas d’avoir sans arrêt recours à des solutions de substitution. Il faut juste consommer moins d’emballages, d’énergie, de produits alimentaires transformés, etc. », explique Sandra Lavorel, écologue, membre de l’Académie des sciences, et coauteure du rapport de l’IPBES (plateforme intergouvernementale scientifique et politique sur la biodiversité et les services écosystémiques).
    Énergies fossiles et agriculture intensive pointées du doigt

    Le pas à franchir est considérable : diviser par deux notre empreinte écologique au niveau mondial, et par trois en France. « Dire qu’on arrivera à résoudre le problème par des réponses purement technologiques paraît problématique », explique Aurélien Boutaud. Le chercheur souligne l’importance de l’effet rebond : lorsqu’une nouvelle technologie permet de réduire notre impact, cette réduction est compensée par l’augmentation de la consommation. « Il faut avant tout convoquer la sobriété. La meilleure énergie, c’est celle qu’on n’utilise pas, la meilleure ressource est celle qu’on n’a pas eu besoin d’extraire », confirme Philippe Bihouix, ingénieur et auteur de « L’Âge des low tech » (éd. du Seuil).

    Deux secteurs en particulier pèsent très lourd dans notre empreinte écologique : les énergies fossiles, fortement émettrices de CO2, mais aussi l’agriculture. « Notre agriculture intensive produit beaucoup, mais détruit aussi beaucoup », souligne l’agronome Marc Dufumier, évoquant le labour qui dégrade l’humus des sols, l’impact des pesticides et des engrais sur la biodiversité et la pollution des eaux. Sans compter qu’à eux seuls, l’agriculture et l’élevage pèsent 30 % des émissions de gaz à effet de serre.

    Selon une étude de la FAO (Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture), réduire notre consommation de viande et passer à l’agroécologie permettrait de diminuer fortement notre empreinte écologique tout en nourrissant 10 milliards de personnes en 2050. "Vous pouvez réduire de moitié votre impact individuel, mais le reste ne peut être baissé que de manière collective ", insiste Aurélien Boutaud. Un changement des modes de consommation est donc nécessaire, mais pas suffisant.

    « Nous n’avons aucune chance de résoudre le problème en gardant le modèle économique et sociétal actuel, confirme Sandra Lavorel. La question n’est pas de savoir s’il faut changer de modèle, mais de déterminer ensemble comment y parvenir. Plus nous attendons, plus les changements seront difficiles. »

  • Dennis Meadows : « Il faut mettre fin à la croissance incontrôlée, le cancer de la société »

    Dans un entretien au « Monde », le physicien, coauteur il y a cinquante ans du rapport du Club de Rome « Les Limites à la croissance », estime que l’impératif est aujourd’hui de changer « les valeurs et les objectifs » des sociétés contemporaines, qui courent à leur perte.

    Propos recueillis par Audrey Garric
    Publié le 08 avril 2022

    C’est un texte qui a fait date. En 1972, répondant à une commande du Club de Rome, un think tank basé en Suisse, des chercheurs du Massachusetts Institute of Technology (MIT) publiaient "The Limits to Growth", un rapport montrant que la croissance économique ne pouvait se poursuivre indéfiniment dans un monde aux ressources finies. Il prévoyait que la population et la production industrielle et de nourriture finiraient par ralentir puis reculer, contraintes par les limites de la planète – disparition des ressources naturelles et capacité limitée de la Terre à absorber les émissions.

    L’un de ses coauteurs, le physicien américain Dennis Meadows, 79 ans, a répondu aux questions du Monde, à l’occasion du cinquantième anniversaire du rapport, et de la publication d’une nouvelle version de ce best-seller, le 3 mars, "Les Limites à la croissance (dans un monde fini)", aux éditions Rue de l’Echiquier (488 pages, 14,90 euros).

    Quel bilan tirez-vous, cinquante ans après la publication du rapport de 1972 ?

    Notre empreinte écologique est trop élevée : nous consommons plus de ressources que la Terre ne peut en régénérer, qu’il s’agisse de combustibles fossiles, de sols fertiles, d’eau propre, etc. En 1972, nous avions encore une chance de ralentir ce processus, et de garder la démographie et la consommation à des niveaux soutenables. L’une de nos principales conclusions était que plus nous agissions tôt, meilleurs seraient les résultats. Mais pendant cinquante ans, nous n’avons pas agi. Nous sommes donc au-delà de la capacité de la Terre à nous soutenir, de sorte que le déclin de notre civilisation à forte intensité énergétique et matérielle est inévitable. Le niveau de vie moyen va baisser, la mortalité va augmenter ou la natalité être réduite et les ressources diminueront.

    La plupart des gens pensent que l’épuisement des ressources ne nous affecte que lorsqu’il n’y a plus rien dans le sol. C’est plus complexe que cela. Les limites à la croissance sont liées au fait que, progressivement, le coût des ressources devient si élevé que nous ne pouvons plus nous permettre de les utiliser en si grandes quantités. Nous sommes actuellement dans cette situation où, par exemple, le prix du pétrole devient trop cher pour les consommateurs.

    L’un de vos scénarios prévoyait que la croissance s’arrêterait autour de 2020. Est-ce vraiment ce que l’on observe maintenant ?

    Cette possibilité est en train de se réaliser : les ressources sont de plus en plus chères, la demande est de plus en plus importante, de même que la pollution. La question est désormais de savoir non pas si mais comment la croissance va s’arrêter. Ce que nous voyons, c’est que la population diminue maintenant dans certains pays, au Japon, en Russie et bientôt en Chine. Bien sûr, le PIB continue de croître, mais ce n’est pas un bon indicateur du bien-être humain, car il augmente avec les activités néfastes telles que la réparation des dégâts de la guerre en Ukraine.

    Le PIB augmente, mais ses composantes changent. Il s’agit de plus en plus de réparer les dommages environnementaux ou de remplacer les services gratuits que nous obtenions de la Terre, comme extraire l’eau du sol et la boire sans la dépolluer. Avant, les gens s’attendaient à avoir une vie meilleure que celle de leurs parents, maintenant ils pensent que leurs enfants seront moins bien lotis parce que la société ne produit plus de véritables richesses.

    Le dépassement des limites va-t-il forcément se traduire par un effondrement ?

    Imaginez une voiture qui roule vers un mur. Elle peut s’arrêter de deux façons, soit en freinant, soit en heurtant le mur. Lors de la réédition de notre ouvrage, en 2004, il était encore possible de ralentir par une action humaine. Maintenant, je pense que c’est trop tard. Il n’y a aucune possibilité de maintenir la consommation d’énergie aux niveaux actuels ni de ramener la planète dans ses limites. Cela signifie-t-il l’effondrement ? Si vous allez aujourd’hui en Haïti, au Soudan du Sud, au Yémen ou en Afghanistan, vous pourriez conclure qu’il a en fait déjà commencé. Il y a eu tellement de civilisations, les Phéniciens, les Romains, les Mongols et, plus récemment, les Américains. Elles se développent et puis c’est leur fin. C’est notre condition humaine.

    Faut-il donc abandonner l’objectif de développement durable ou de croissance verte ?

    Le développement durable n’est plus possible. Le terme de croissance verte est utilisé par les industriels pour continuer leurs activités à l’identique. Ils ne modifient pas leurs politiques mais changent de slogan. C’est un oxymore. Nous ne pouvons pas avoir de croissance physique sans entraîner des dégâts à la planète. Les pays pauvres en ont toujours un peu besoin, mais les riches doivent passer à un développement qualitatif – améliorer l’équité, la santé, l’éducation, l’environnement.

    Pourquoi les gouvernements et les populations ne réagissent-ils pas ?

    Il y a plusieurs raisons. D’abord, parce qu’en raison de l’évolution génétique depuis des centaines de milliers d’années nous ne sommes pas faits pour penser sur le long terme, mais sur le court terme : comment survivre face aux animaux sauvages. Ensuite, en raison de notre égoïsme. Beaucoup de gens tirent de l’argent et du pouvoir à court terme grâce à la croissance, donc résistent au fait de la ralentir. Enfin, notre système politique ne récompense pas les politiciens qui auraient le courage de faire des sacrifices maintenant pour obtenir des bénéfices plus tard. Ils risquent de ne pas être réélus.

    L’autre élément majeur, c’est que la promesse de croissance infinie est devenue la base du consensus politique. Quand tout le monde comprendra que la croissance ne peut pas continuer ainsi, les changements nécessaires seront impossibles car ceux qui s’attendent à obtenir moins y feront obstacle.

    Y a-t-il un système de gouvernance qui puisse réaliser les changements nécessaires ?

    Actuellement, tous les systèmes politiques – démocraties, dictatures, anarchies – échouent à résoudre les problèmes de long terme, comme le changement climatique, la hausse de la pollution ou des inégalités. Ils ne le peuvent pas, à moins qu’il y ait un changement dans les perceptions et valeurs personnelles. Si les gens se souciaient vraiment les uns des autres, des impacts sur le long terme et dans des endroits éloignés d’eux-mêmes, alors n’importe quelle forme de gouvernement pourrait créer un avenir meilleur.

    Dans votre nouvelle préface, vous écrivez anticiper des « changements politiques d’ampleur considérable ». Lesquels ?

    Le changement climatique, l’épuisement des combustibles fossiles ou encore la pollution de l’eau vont entraîner des désordres, des chocs, des désastres et catastrophes. Or si les gens doivent choisir entre l’ordre et la liberté, ils abandonnent la seconde pour le premier. Je pense que nous allons assister à une dérive vers des formes de gouvernement autoritaires ou dictatoriales. Actuellement déjà, l’influence ou la prévalence de la démocratie diminue et dans les pays dits démocratiques comme les Etats-Unis, la vraie liberté diminue.

    Les solutions technologiques peuvent-elles nous aider ?

    Même en étant un technologue, et en ayant été un professeur d’ingénierie pendant quarante ans, je suis sceptique. Le problème ne vient pas de la technologie, mais de nos objectifs et valeurs. Si les objectifs implicites d’une société sont d’exploiter la nature, d’enrichir les élites et de faire fi du long terme, alors elle développera des technologies dans ce sens. Nous n’avons pas besoin de nouvelles technologies agricoles pour réduire la faim dans le monde. Nous devons simplement mieux redistribuer la nourriture que nous produisons. Les technologies ont par ailleurs un coût (en énergie, argent, etc.) et viendra un moment où il sera trop élevé.

    Pour sortir des énergies fossiles, vous défendez l’efficacité énergétique et le développement des renouvelables, mais pas celui du nucléaire. Pourquoi ?

    Le nucléaire est une idée terrible. A court terme, car il y a un risque d’accident catastrophique : puisqu’on ne peut pas éviter à 100 % les erreurs humaines, on ne devrait pas prendre un tel pari. A long terme, car nous allons laisser les générations futures gérer le problème des déchets pendant des milliers d’années. L’énergie renouvelable est formidable, mais il n’y a aucune chance qu’elle nous procure autant d’énergie que ce que nous obtenons actuellement des fossiles. Il n’y a pas de solution sans une réduction drastique de nos besoins en énergie.

    Aujourd’hui, à la place du développement durable, vous défendez un objectif de résilience à l’échelle locale. De quoi s’agit-il ?

    C’est la capacité à absorber les chocs et continuer à vivre, sans cesser de pourvoir aux besoins essentiels en matière de nourriture, de logement, de santé ou de travail. C’est la capacité de récupération d’une ville après un tremblement de terre, d’une forêt après un incendie. On peut le faire par soi-même, contrairement à la durabilité : on ne peut pas adopter un mode de vie durable dans un monde non durable. A l’inverse, à chaque fois que quelqu’un est plus résilient, le système le devient davantage. Il faut maintenant l’appliquer à chaque niveau, mondial, régional, communautaire, familial et personnel.

    Comment éviter les caricatures d’un retour à la bougie ou à l’âge de pierre ?

    Je pense que les problèmes entraînés par l’absence de résilience le feront pour nous. Avec la guerre en Ukraine, de nombreux pays prennent soudainement conscience qu’il serait souhaitable d’être plus résilients dans l’utilisation de l’énergie ou de la production alimentaire. Nous devrions aussi éviter le terme de décroissance, car il est principalement négatif – il met l’accent sur tous les problèmes de la croissance. Or nous savons que, pour réussir politiquement, il faut être pour quelque chose. Il faut donc trouver une image positive d’une société sans croissance : par exemple, le fait d’accéder à plus de bonheur ou à une meilleure santé.

    –En 1972, votre rapport effleurait le changement climatique. Comment la connaissance actuelle a-t-elle fait évoluer vos travaux ?

    Le changement climatique, de même que l’extinction des espèces ou l’augmentation des déchets plastiques, que l’on qualifie de problèmes, sont en fait des symptômes. La limitation du changement climatique est utile, mais revient à donner une aspirine à quelqu’un atteint d’un cancer. Cela l’aidera seulement à se sentir mieux temporairement. Il faut mettre fin à la croissance incontrôlée, le cancer de la société.

    Gardez-vous de l’espoir ?

    Pas pour cette civilisation intensive en énergie et en matériaux. Elle va disparaître et devenir quelque chose de différent. Chacun d’entre nous peut encore espérer améliorer les choses pour lui-même, mais pas pour la société globale. Les jeunes peuvent manifester autant qu’ils le veulent pour le climat, cela ne fera pas baisser le CO2 et n’empêchera pas la mer de monter. Mais peut-être que cela aidera la société à mieux s’adapter aux changements.

    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/04/08/dennis-meadows-il-faut-mettre-fin-a-la-croissance-incontrolee-le-cancer-de-l

    #croissance #décroissance #énergie #meadows

    Audrey Garric

  • U Chicago students demand political science professor #Mearsheimer change his views on Russia v. #Ukraine | Chicago City Wire
    https://chicagocitywire.com/stories/621316813-u-chicago-students-demand-political-science-professor-mea

    In Fall 2014, he wrote “Why the Ukraine Crisis Is the West’s Fault: The Liberal Delusions That Provoked Putin,” published in the journal Foreign Affairs.

    In Fall 2015, Mearsheimer gave a talk on the topic at University of Chicago at which he predicted the events of the past month.

    “I actually think that what’s going on here is that the West is leading Ukraine down the Primrose Path, and the end result is that Ukraine is going to get wrecked,” he said. “And I believe that the policy I’m advocating, which his neutralizing Ukraine and then building it up economically, and then getting it out of the competition between Russia on one side and NATO on the other side, is the best thing that could happen to the Ukrainians.”

    “What we’re doing is encouraging the Ukrainians to play tough with the Russians. We’re encouraging the Ukrainians to think that they will ultimately become part of the West, because we will ultimately defeat Putin, and we will ultimately get our way. Time is on our side,” Mearsheimer said. “And of course, the Ukrainians are playing along with this. The Ukrainians are almost completely unwilling to compromise with the Russians, and instead want to pursue a hardline policy.”

    “If they do that, the end result is that their country is going to be wrecked. And what we’re doing is in effect encouraging that outcome. I think it would make much more sense for us to work to create a neutral Ukraine,” he said. “It would be in our interest to bury this crisis as quickly as possible. It certainly would be in Russia’s interest to do so. And most importantly, it would be in Ukraine’s interest to put an end to the crisis.”

    Mearsheimer’s 2015 speech, published on Youtube, had been viewed more than 16 million times as of Saturday.

    Why is Ukraine the West’s Fault? Featuring John Mearsheimer - YouTube
    https://m.youtube.com/watch?v=JrMiSQAGOS4&pp=2AEAkAIB

  • L’Israélien MeaTech veut mettre sur la table du porc cultivé en laboratoire Shoshanna Solomon
    https://fr.timesofisrael.com/lisraelien-meatech-veut-mettre-sur-la-table-du-porc-cultive-en-lab

    MeaTech 3D Ltd, un fabricant de produits carnés cultivés en laboratoire, a déclaré avoir entamé des recherches sur la production de viande de porc cultivée, pour éventuellement produire en masse la viande la plus consommée dans le monde sans tuer de porcs dans le processus.

    En fonction de l’avis des rabbins, le bacon pourrait également être considéré comme casher, a déclaré Simon Fried, responsable du développement commercial de l’entreprise Ness Ziona, basée en Israël, qui a été fondée en 2018 par Omri Schanin et Sharon Fima.


    Image illustrative de bacon en train de cuire dans une poêle à frire (Crédit : Krasyuk ; iStock by Getty Images)

    « Le jury est encore en train de délibérer », a déclaré Fried dans une interview. « Il n’y a pas de réponses toutes faites pour savoir si cela sera jugé casher ou non. »

    Les aliments casher sont des produits conformes aux exigences alimentaires définies par le judaïsme. La viande de porc n’est jamais casher, alors que les vaches ou les poulets, par exemple, sont casher s’ils sont abattus d’une manière particulière et que leur viande est traitée d’une manière prescrite qui implique un trempage et un salage.

    La production de MeaTech n’implique pas l’abattage d’animaux, a déclaré M. Fried, mais le produit final a des propriétés « identiques » à celles de la chair animale.

    MeaTech puise les cellules souches des animaux et les reproduit par une sorte de processus de fermentation dans des bioréacteurs, dans lesquels « nous recréons les conditions à l’intérieur de l’animal », a déclaré Fried dans une interview.

    Cela permet aux cellules de se multiplier « de manière exponentielle », a-t-il ajouté. Elles peuvent ensuite être utilisées comme additifs alimentaires ou pour créer des tissus animaux cultivés, puis des morceaux de viande cultivés.

    Les bioréacteurs, a expliqué M. Fried, « sont comme un hôtel cinq étoiles » dans lequel les cellules « reçoivent tout ce dont elles ont besoin pour se propager, comme dans la nature. »

    Le « scénario idéal », selon M. Fried, serait de continuer à utiliser les cellules cultivées pour créer encore plus de cellules, en laissant les vrais animaux en dehors du processus, à terme. Les morceaux produits ne seraient que des parties que les gens sont prêts à manger – pas d’os, de sabots ou de queues.

    La société MeaTech prévoit d’imprimer à terme des produits à base de bœuf, de volaille, de porc et de poisson, ainsi que de la graisse de poulet et d’oie.

    Le fait que l’on se demande même si la viande de porc cultivée pourrait être casher est un signe de l’ »énorme révolution » qui se produit sur le terrain, a déclaré le cofondateur Schanin dans l’interview.

    Une quarantaine d’entreprises dans le monde entier se battent pour être les premières à commercialiser des produits carnés à base de cellules qui ont le goût et l’apparence de la vraie viande et qui peuvent être produits en masse à un prix abordable pour répondre à la demande massive de protéines dans un monde dont la population augmente et s’enrichit.



    Omri Schanin, cofondateur et PDG adjoint de MeaTech, à gauche, et Sharon Fima, cofondateur et PDG (MeaTech)

    Selon une étude publiée dans la revue Nature , l’élevage de vaches pour la viande a l’un des plus grands impacts négatifs sur l’environnement mondial. Il est donc nécessaire de réduire la consommation de viande pour diminuer les émissions de gaz et éviter le dérèglement climatique. Quelque 56 milliards d’animaux – vaches, agneaux et volailles – sont abattus chaque année pour nourrir le monde, où la consommation de viande devrait augmenter de 70 % d’ici à 2050, selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture, les classes moyennes d’Asie et d’Afrique devenant de plus en plus carnivores.

    Israël joue un « rôle substantiel » sur le marché mondial des protéines alternatives et est considéré comme un pionnier dans ce domaine, les startups israéliennes ayant levé un montant record auprès des investisseurs en 2020, indique un rapport de The Good Food Institute Israel, une organisation à but non lucratif qui cherche à promouvoir la recherche et l’innovation dans ce domaine.

    La semaine dernière, la société israélienne Aleph Farms a déclaré avoir obtenu un investissement de 105 millions de dollars pour mettre sur le marché des steaks cultivés en laboratoire. Future Meat Technologies, qui produit également de la viande à partir de cellules animales, a bouclé un tour de table de 27 millions de dollars en février. Selon le rapport, le secteur de la viande cultivée est appelé à prospérer dans les années à venir, lorsque les entreprises passeront du stade du développement à celui de la production.

    Même si leurs processus cellulaires sont similaires, a expliqué M. Schanin, ce qui différencie MeaTech des autres entreprises, c’est qu’elle développe également ses propres technologies d’impression 3D pour imprimer à terme les produits carnés entiers. Pour les imprimantes, l’entreprise travaille en étroite collaboration avec Tal Dvir, de l’université de Tel Aviv, dont l’équipe de chercheurs a imprimé en 2019 un cœur humain en 3D, avec des tissus et des vaisseaux, dans un développement décrit comme une avancée médicale majeure.

    Dvir est le conseiller scientifique de MeaTech, a déclaré Schanin, ajoutant que MeaTech a eu l’idée d’imprimer en 3D ses produits de viande de culture à partir de la technologie médicale. Tout comme les chercheurs impriment des organes à des fins médicales, a déclaré M. Shanin, les mêmes technologies peuvent être utilisées pour créer des protéines de viande de culture.

    Les produits de MeaTech et les imprimantes en sont encore au stade de la recherche et du développement, a précisé M. Fried. L’entreprise a déclaré en mai qu’elle prévoyait de mettre en place une usine de production de graisse de poulet de culture en Belgique. Le processus de production de graisse de poulet de culture utilisera des technologies développées par la filiale belge de MeaTech, Peace of Meat, que l’entreprise israélienne a acquise au début de l’année.

    L’idée est de produire de la graisse de poulet de culture, fabriquée à partir de cellules de poulet, pour l’utiliser comme additif et arôme dans l’industrie alimentaire, notamment pour donner aux aliments d’origine végétale comme les hamburgers végétariens la saveur, le parfum et la sensation du vrai produit.



    Simon Fried, responsable du développement commercial de MeaTech (Crédit : MeaTech)

    D’ici la fin de l’année, a déclaré M. Fried, la société a pour objectif d’imprimer un steak de 100 grammes, afin de démontrer sa technologie.

    L’objectif de MeaTech est de développer les lignées cellulaires et les imprimantes et d’octroyer des licences pour ses technologies aux producteurs de viande et à d’autres fabricants de produits alimentaires, qui cherchent à fournir des protéines de remplacement sous la forme de produits hybrides – un mélange de protéines végétales et de cellules cultivées pour une meilleure saveur – ou de versions hachées ou entières des produits de viande cultivée. Ces dernières sont plus difficiles à produire et prendront plus de temps à développer, a déclaré M. Fried.

    Les actions de MeaTech ont commencé à être négociées à la bourse de Tel Aviv en octobre 2019 et la société a organisé une offre d’actions sur le Nasdaq en mars 2021. La société a déclaré en mai qu’elle prévoyait de retirer ses actions de la Bourse de Tel Aviv le 5 août.

    La radiation de la bourse de Tel Aviv facilite la gestion des relations avec les investisseurs en envoyant un seul ensemble de messages à une seule bourse plutôt qu’à deux, a déclaré M. Fried, et résout les problèmes de délai d’information, étant donné le décalage entre les marchés boursiers, et de bureaucratie, a déclaré M. Fried.

    La valeur de marché de la société sur le Nasdaq est de 90 millions de dollars et ses actions ont baissé d’environ 26 % depuis le début de leur négociation en mars de cette année.

    L’extension des activités de recherche et de développement de MeaTech au porc fait partie de sa stratégie visant à développer une offre plus large de sa technologie, qui comprend déjà des lignées cellulaires de bœuf et de poulet. L’agriculture cellulaire porcine, si elle est développée avec succès, pourrait élargir la portée du marché potentiel de MeaTech, a déclaré la société.

    Ses activités de fabrication de viande de porc ont déjà suscité l’intérêt du groupe Tiv Ta’am, propriétaire d’une chaîne de supermarchés en Israël et producteur et fournisseur de viande non casher, notamment de viande de porc. Tiv Ta’am a déclaré mercredi qu’il avait signé une lettre d’intention non contraignante avec MeaTech pour coopérer au développement conjoint de produits de viande cultivée, en mettant l’accent sur son porc cultivé.

    Selon l’accord, que les parties s’efforceront de transformer en accord contraignant, Tiv Ta’am et MeaTech coopéreront dans le domaine de la recherche, mettront en place une usine de production de produits carnés cultivés et accorderont des droits de distribution et de commercialisation à Tiv Ta’am, y compris d’éventuels droits exclusifs sur les produits développés conjointement.

    Tiv Ta’am s’attend à ce que la demande croissante entraîne une augmentation de l’utilisation de la graisse de porc comme matière première dans les années à venir, ont déclaré les entreprises dans un communiqué.

    « Nous voulons reconnecter l’ensemble de l’industrie », a déclaré M. Fried, et il y a « beaucoup de place » pour les concurrents. « Nous voulons rendre l’accès à la nourriture plus compétitif et permettre aux fabricants de produire des produits de culture n’importe où, y compris dans les pays où le bœuf et la volaille ne sont pas produits, a-t-il ajouté.

    #MeaTech #MeaTech_3D #religion #lignées_cellulaires #matière_première #casher #cellules_souches #bioréacteurs #os #sabots #queues #protéines #startups #recherche_&_développement #impression_3d #imprimante_3d #imprimantes_3d

  • (20+) Traci Lords en mode mineure. - Libération
    https://www.liberation.fr/ecrans/2006/05/20/traci-lords-en-mode-mineure_39724

    Les années 80 étant devenues la dernière frontière romantique en date (oui, romantique) des cinéphiles, on peut se réjouir de trouver enfin deux DVD compilant chaque fois trois films de la plus belle poitrine en poire de l’histoire de l’humanité. Un travail d’édition à cent lieux de la mécanique industrielle habituelle : Alpha France a ressorti des copies léchées, disponibles autant en version française qu’en version originale (primordial pour qui goûte les hennissements de Miss Lords), alors que l’on pensait que toute cette matière première avait disparu dans la bérézina collective.

    #Traci_lords #une_autre_époque #2006 #oubli #droit_à_l'oubli #porc #vomi #Philippe_Azoury qui se réjouit là de la réédition des films porno de Traci Lords.

  • Cast away : the UK’s rushed charter flights to deport Channel crossers

    Warning: this document contains accounts of violence, attempted suicides and self harm.

    The British government has vowed to clamp down on migrants crossing the Channel in small boats, responding as ever to a tabloid media panic. One part of its strategy is a new wave of mass deportations: charter flights, specifically targeting channel-crossers, to France, Germany and Spain.

    There have been two flights so far, on the 12 and 26 August. The next one is planned for 3 September. The two recent flights stopped in both Germany (Duesseldorf) and France (Toulouse on the 12, Clermont-Ferrand on the 26). Another flight was planned to Spain on 27 August – but this was cancelled after lawyers managed to get everyone off the flight.

    Carried out in a rush by a panicked Home Office, these mass deportations have been particularly brutal, and may have involved serious legal irregularities. This report summarises what we know so far after talking to a number of the people deported and from other sources. It covers:

    The context: Calais boat crossings and the UK-France deal to stop them.

    In the UK: Yarl’s Wood repurposed as Channel-crosser processing centre; Britannia Hotels; Brook House detention centre as brutal as ever.

    The flights: detailed timeline of the 26 August charter to Dusseldorf and Clermont-Ferrand.

    Who’s on the flight: refugees including underage minors and torture survivors.

    Dumped on arrival: people arriving in Germany and France given no opportunity to claim asylum, served with immediate expulsion papers.

    The legalities: use of the Dublin III regulation to evade responsibility for refugees.

    Is it illegal?: rushed process leads to numerous irregularities.

    “that night, eight people cut themselves”

    “That night before the flight (25 August), when we were locked in our rooms and I heard that I had lost my appeal, I was desperate. I started to cut myself. I wasn’t the only one. Eight people self-harmed or tried to kill themselves rather than be taken on that plane. One guy threw a kettle of boiling water on himself. One man tried to hang himself with the cable of the TV in his room. Three of us were taken to hospital, but sent back to the detention centre after a few hours. The other five they just took to healthcare [the clinic in Brook House] and bandaged up. About 5 in the morning they came to my room, guards with riot shields. On the way to the van, they led me through a kind of corridor which was full of people – guards, managers, officials from the Home Office. They all watched while a doctor examined me, then the doctor said – ‘yes, he’s fit to fly’. On the plane later I saw one guy hurt really badly, fresh blood on his head and on his clothes. He hadn’t just tried to stop the ticket, he really wanted to kill himself. He was taken to Germany.”

    Testimony of a deported person.

    The context: boats and deals

    Since the 1990s, tens of thousands of people fleeing war, repression and poverty have crossed the “short straits” between Calais and Dover. Until 2018, people without papers attempting to cross the Channel did so mainly by getting into lorries or on trains through the Channel Tunnel. Security systems around the lorry parks, tunnel and highway were escalated massively following the eviction of the big Jungle in 2016. This forced people into seeking other, ever more dangerous, routes – including crossing one of the world’s busiest waterways in small boats. Around 300 people took this route in 2018, a further 2000 in 2019 – and reportedly more than 5,000 people already by August 2020.

    These crossings have been seized on by the UK media in their latest fit of xenophobic scaremongering. The pattern is all too familiar since the Sangatte camp of 1999: right-wing media outlets (most infamously the Daily Mail, but also others) push-out stories about dangerous “illegals” swarming across the Channel; the British government responds with clampdown promises.

    Further stoked by Brexit, recent measures have included:

    Home Secretary Priti Patel announcing a new “Fairer Borders” asylum and immigration law that she promises will “send the left into meltdown”.

    A formal request from the Home Office to the Royal Navy to assist in turning back migrants crossing by boat (although this would be illegal).

    Negotiations with the French government, leading to the announcement on 13 August of a “joint operational plan” aimed at “completely cutting this route.”

    The appointment of a “Clandestine Channel Threat Commander” to oversee operations on both sides of the Channel.

    The concrete measures are still emerging, but notable developments so far include:

    Further UK payments to France to increase security – reportedly France demanded £30 million.

    French warships from the Naval base at Cherbourg patrolling off the coast of Calais and Dunkirk.

    UK Border Force Cutters and Coastal Patrol Vessels patrolling the British side, supported by flights from Royal Air Force surveillance planes.

    The new charter flight deportation programme — reportedly named “Operation Sillath” by the Home Office.

    For the moment, at least, the governments are respecting their minimal legal obligations to protect life at sea. And there has not been evidence of illegal “push backs” or “pull backs”: where the British “push” or the French “pull” boats back across the border line by force. When these boats are intercepted in French waters the travellers are taken back to France. If they make it into UK waters, Border Force pick them up and disembark them at Dover. They are then able to claim asylum in the UK.

    There is no legal difference in claiming asylum after arriving by boat, on a plane, or any other way. However, these small boat crossers have been singled out by the government to be processed in a special way seemingly designed to deny them the right to asylum in the UK.

    Once people are safely on shore the second part of Priti Patel’s strategy to make this route unviable kicks in: systematically obstruct their asylum claims and, where possible, deport them to France or other European countries. In practice, there is no way the Home Office can deport everyone who makes it across. Rather, as with the vast majority of immigration policy, the aim is to display toughness with a spectacle of enforcement – not only in an attempt to deter other arrivals, but perhaps, above all else, to play to key media audiences.

    This is where the new wave of charter flights come in. Deportations require cooperation from the destination country, and the first flight took place on 12 August in the midst of the Franco-British negotiations. Most recently, the flights have fed a new media spectacle in the UK: the Home Office attacking “activist lawyers” for doing their job and challenging major legal flaws in these rushed removals.

    The Home Office has tried to present these deportation flights as a strong immediate response to the Channel crossings. The message is: if you make it across, you’ll be back again within days. Again, this is more spectacle than reality. All the people we know of on the flights were in the UK for several months before being deported.

    In the UK: Yarl’s Wood repurposed

    Once on shore people are taken to one of two places: either the Kent Intake Unit, which is a Home Office holding facility (i.e., a small prefab cell complex) in the Eastern Docks of Dover Port; or the Dover police station. This police stations seems increasingly to be the main location, as the small “intake unit” is often at capacity. There used to be a detention centre in Dover where new arrivals were held, notorious for its run-down state, but this was closed in October 2015.

    People are typically held in the police station for no more than a day. The next destination is usually Yarl’s Wood, the Bedfordshire detention centre run by Serco. This was, until recently, a longer term detention centre holding mainly women. However, on 18 August the Home Office announced Yarl’s Wood been repurposed as a “Short Term Holding Facility” (SHTF) specifically to process people who have crossed the Channel. People stay usually just a few days – the legal maximum stay for a “short term” facility is seven days.

    Yarl’s Wood has a normal capacity of 410 prisoners. According to sources at Yarl’s Wood:

    “last week it was almost full with over 350 people detained. A few days later this number
    had fallen to 150, showing how quickly people are moving through the centre. As of Tuesday 25th of August there was no one in the centre at all! It seems likely that numbers will fluctuate in line with Channel crossings.”

    The same source adds:

    “There is a concern about access to legal aid in Yarl’s Wood. Short Term Holding Facility regulations do not require legal advice to be available on site (in Manchester, for example, there are no duty lawyers). Apparently the rota for duty lawyers is continuing at Yarl’s Wood for the time being. But the speed with which people are being processed now means that it is practically impossible to sign up and get a meeting with the duty solicitor before being moved out.”

    The Home Office conducts people’s initial asylum screening interviews whilst they are at Yarl’s Wood. Sometimes these are done in person, or sometimes by phone.

    This is a crucial point, as this first interview decides many people’s chance of claiming asylum in the UK. The Home Office uses information from this interview to deport the Channel crossers to France and Germany under the Dublin III regulation. This is EU legislation which allows governments to pass on responsibility for assessing someone’s asylum claim to another state. That is: the UK doesn’t even begin to look at people’s asylum cases.

    From what we have seen, many of these Dublin III assessments were made in a rushed and irregular way. They often used only weak circumstantial evidence. Few people had any chance to access legal advice, or even interpreters to explain the process.

    We discuss Dublin III and these issues below in the Legal Framework section.
    In the UK: Britain’s worst hotels

    From Yarl’s Wood, people we spoke to were given immigration bail and sent to asylum accommodation. In the first instance this currently means a cheap hotel. Due to the COVID-19 outbreak, the Home Office ordered its asylum contractors (Mears, Serco) to shut their usual initial asylum accommodation and move people into hotels. It is not clear why this decision was made, as numerous accounts suggest the hotels are much worse as possible COVID incubators. The results of this policy have already proved fatal – we refer to the death of Adnan Olbeh in a Glasgow hotel in April.

    Perhaps the government is trying to prop up chains such as Britannia Hotels, judged for seven years running “Britain’s worst hotel chain” by consumer magazine Which?. Several people on the flights were kept in Britannia hotels. The company’s main owner, multi-millionaire Alex Langsam, was dubbed the “asylum king” by British media after winning previous asylum contracts with his slum housing sideline.

    Some of the deportees we spoke to stayed in hotel accommodation for several weeks before being moved into normal “asylum dispersal” accommodation – shared houses in the cheapest parts of cities far from London. Others were picked up for deportation directly from the hotels.

    In both cases, the usual procedure is a morning raid: Immigration Enforcement squads grab people from their beds around dawn. As people are in collaborating hotels or assigned houses, they are easy to find and arrest when next on the list for deportation.

    After arrest, people were taken to the main detention centres near Heathrow (Colnbrook and Harmondsworth) or Gatwick (particularly Brook House). Some stopped first at a police station or Short Term Holding Facility for some hours or days.

    All the people we spoke to eventually ended up in Brook House, one of the two Gatwick centres.
    “they came with the shields”

    “One night in Brook House, after someone cut himself, they locked everyone in. One man panicked and started shouting asking the guards please open the door. But he didn’t speak much English, he was shouting in Arabic. He said – ‘if you don’t open the door I will boil water in my kettle and throw it on my face.’ But they didn’t understand him, they thought he was threatening them, saying he would throw it at them. So they came with the shields, took him out of his room and put him into a solitary cell. When they put him in there they kicked him and beat him, they said ‘don’t threaten us again’.” Testimony of a deported person.

    Brook House

    Brook House remains notorious, after exposure by a whistleblower of routine brutality and humiliation by guards then working for G4S. The contract has since been taken over by Mitie’s prison division – branded as “Care and Custody, a Mitie company”. Presumably, many of the same guards simply transferred over.

    In any case, according to what we heard from the deported people, nothing much has changed in Brook House – viciousness and violence from guards remains the norm. The stories included here give just a few examples. See recent detainee testimonies on the Detained Voices blog for much more.
    “they only care that you don’t die in front of them”

    “I was in my room in Brook House on my own for 12 days, I couldn’t eat or drink, just kept thinking, thinking about my situation. I called for the doctors maybe ten times. They did come a couple of times, they took my blood, but they didn’t do anything else. They don’t care about your health or your mental health. They are just scared you will die there. They don’t care what happens to you just so long as you don’t die in front of their eyes. It doesn’t matter if you die somewhere else.” Testimony of a deported person.
    Preparing the flights

    The Home Office issues papers called “Removal Directions” (RDs) to those they intend to deport. These specify the destination and day of the flight. People already in detention should be given at least 72 hours notice, including two working days, which allows them to make final appeals.

    See the Right to Remain toolkit for detailed information on notice periods and appeal procedures.

    All UK deportation flights, both tickets on normal scheduled flights and chartered planes, are booked by a private contractor called Carlson Wagonlit Travel (CWT). The main airline used by the Home Office for charter flights is a charter company called Titan Airways.

    See this 2018 Corporate Watch report for detailed information on charter flight procedures and the companies involved. And this 2020 update on deportations overall.

    On the 12 August flight, legal challenges managed to get 19 people with Removal Directions off the plane. However, the Home Office then substituted 14 different people who were on a “reserve list”. Lawyers suspect that these 14 people did not have sufficient access to legal representation before their flight which is why they were able to be removed.

    Of the 19 people whose lawyers successfully challenged their attempted deportation, 12 would be deported on the next charter flight on 26 August. 6 were flown to Dusseldorf in Germany, and 6 to Clermont-Ferrand in France.

    Another flight was scheduled for the 27 August to Spain. However, lawyers managed to get everyone taken off, and the Home Office cancelled the flight. A Whitehall source was quoted as saying “there was 100% legal attrition rate on the flight due to unprecedented and organised casework barriers sprung on the government by three law firms.” It is suspected that the Home Office will continue their efforts to deport these people on future charter flights.

    Who was deported?

    All the people on the flights were refugees who had claimed asylum in the UK immediately on arrival at Dover. While the tabloids paint deportation flights as carrying “dangerous criminals”, none of these people had any criminal charges.

    They come from countries including Iraq, Yemen, Sudan, Syria, Afghanistan and Kuwait. (Ten further Yemenis were due to be on the failed flight to Spain. In June, the UK government said it will resume arms sales to Saudi Arabia to use in the bombardment of the country that has cost tens of thousands of lives).

    All have well-founded fears of persecution in their countries of origin, where there have been extensive and well-documented human rights abuses. At least some of the deportees are survivors of torture – and have been documented as such in the Home Office’s own assessments.

    One was a minor under 18 who was age assessed by the Home Office as 25 – despite them being in possession of his passport proving his real age. Unaccompanied minors should not legally be processed under the Dublin III regulation, let alone held in detention and deported.

    Many, if not all, have friends and families in the UK.

    No one had their asylum case assessed – all were removed under the Dublin III procedure (see Legal Framework section below).

    Timeline of the flight on 26 August

    Night of 25 August: Eight people due to be on the flight self-harm or attempt suicide. Others have been on hunger strike for more than a week already. Three are taken to hospital where they are hastily treated before being discharged so they can still be placed on the flight. Another five are simply bandaged up in Brook House’s healthcare facility. (See testimony above.)

    26 August, 4am onwards: Guards come to take deportees from their rooms in Brook House. There are numerous testimonies of violence: three or four guards enter rooms with shields, helmets, and riot gear and beat up prisoners if they show any resistance.

    4am onwards: The injured prisoners are taken by guards to be inspected by a doctor, in a corridor in front of officials, and are certified as “fit to fly”.

    5am onwards: Prisoners are taken one by one to waiting vans. Each is placed in a separate van with four guards. Vans are labelled with the Mitie “Care and Custody” logo. Prisoners are then kept sitting in the vans until everyone is loaded, which takes one to two hours.

    6am onwards: Vans drive from Brook House (near Gatwick Airport) to Stansted Airport. They enter straight into the airport charter flight area. Deportees are taken one by one from the vans and onto Titan’s waiting plane. It is an anonymous looking white Airbus A321-211 without the company’s livery, with the registration G-POWU. They are escorted up the steps with a guard on each side.

    On the plane there are four guards to each person: one seated on each side, one in the seat in front and one behind. Deportees are secured with restraint belts around their waists, so that their arms are handcuffed to the belts on each side. Besides the 12 deportees and 48 guards there are Home Office officials, Mitie managers, and two paramedics on the plane.

    7.48AM (BST): The Titan Airways plane (using flight number ZT311) departs Stansted airport.

    9.44AM (CEST): The flight lands in Dusseldorf. Six people are taken off the plane and are handed over to the German authorities.

    10.46AM (CEST): Titan’s Airbus takes off from Dusseldorf bound for Clermont-Ferrand, France with the remaining deportees.

    11.59AM (CEST): The Titan Airways plane (now with flight number ZT312) touches down at Clermont-Ferrand Auvergne airport and the remaining six deportees are disembarked from the plane and taken into the custody of the Police Aux Frontières (PAF, French border police).

    12:46PM (CEST): The plane leaves Clermont-Ferrand to return to the UK. It first lands in Gatwick, probably so the escorts and other officials get off, before continuing on to Stansted where the pilots finish their day.

    Dumped on arrival: Germany

    What happened to most of the deportees in Germany is not known, although it appears there was no comprehensive intake procedure by the German police. One deportee told us German police on arrival in Dusseldorf gave him a train ticket and told him to go to the asylum office in Berlin. When he arrived there, he was told to go back to his country. He told them he could not and that he had no money to stay in Berlin or travel to another country. The asylum office told him he could sleep on the streets of Berlin.

    Only one man appears to have been arrested on arrival. This was the person who had attempted suicide the night before, cutting his head and neck with razors, and had been bleeding throughout the flight.
    Dumped on arrival: France

    The deportees were taken to Clermont-Ferrand, a city in the middle of France, hundreds of kilometres away from metropolitan centres. Upon arrival they were subjected to a COVID nose swab test and then held by the PAF while French authorities decided their fate.

    Two were released around an hour and a half later with appointments to claim asylum in around one week’s time – in regional Prefectures far from Clermont-Ferrand. They were not offered any accommodation, further legal information, or means to travel to their appointments.

    The next person was released about another hour and a half after them. He was not given an appointment to claim asylum, but just provided with a hotel room for four nights.

    Throughout the rest of the day the three other detainees were taken from the airport to the police station to be fingerprinted. Beginning at 6PM these three began to be freed. The last one was released seven hours after the deportation flight landed. The police had been waiting for the Prefecture to decide whether or not to transfer them to the detention centre (Centre de Rétention Administrative – CRA). We don’t know if a factor in this was that the nearest detention centre, at Lyon, was full up.

    However, these people were not simply set free. They were given expulsion papers ordering them to leave France (OQTF: Obligation de quitter le territoire français), and banning them from returning (IRTF: Interdiction de retour sur le territoire français). These papers allowed them only 48 hours to appeal. The British government has said that people deported on flights to France have the opportunity to claim asylum in France. This is clearly not true.

    In a further bureaucratic contradiction, alongside expulsion papers people were also given orders that they must report to the Clermont-Ferrand police station every day at 10:00AM for the next 45 days (potentially to be arrested and detained at any point). They were told that if they failed to report, the police would consider them on the run.

    The Prefecture also reserved a place in a hotel many kilometres away from the airport for them for four nights, but not any further information or ways to receive food. They were also not provided any way to get to this hotel, and the police would not help them – stating that their duty finished once they gave the deportees their papers.

    “After giving me the expulsion papers the French policeman said ‘Now you can go to England.’” (Testimony of deported person)

    The PAF showed a general disregard for the health and well-being of the deportees who were in the custody throughout the day. One of the deportees had been in a wheel-chair throughout the day and was unable to walk due to the deep lacerations on his feet from self-harming. He was never taken to the hospital, despite the doctor’s recommendation, neither during the custody period nor after his release. In fact, the only reason for the doctor’s visit in the first place was to assess whether he was fit to be detained should the Prefecture decide that. The police kept him in his bloody clothes all day, and when they released him he did not have shoes and could barely walk. No crutches were given, nor did the police offer to help him get to the hotel. He was put out on the street having to carry all of his possessions in a Home Office issue plastic bag.
    “the hardest night of my life”

    “It was the hardest night of my life. My heart break was so great that I seriously thought of suicide. I put the razor in my mouth to swallow it; I saw my whole life pass quickly until the first hours of dawn. The treatment in detention was very bad, humiliating and degrading. I despised myself and felt that my life was destroyed, but it was too precious to lose it easily. I took the razor out from my mouth before I was taken out of the room, where four large-bodied people, wearing armour similar to riot police and carrying protective shields, violently took me to the large hall at the ground floor of the detention centre. I was exhausted, as I had been on hunger strike for several days. In a room next to me, one of the deportees tried to resist and was beaten so severely that blood dripping from his nose. In the big hall, they searched me carefully and took me to a car like a dangerous criminal, two people on my right and left, they drove for about two hours to the airport, there was a big passenger plane on the runway. […] That moment, I saw my dreams, my hopes, shattered in front of me when I entered the plane.”

    Testimony of deported person (from Detained Voices: https://detainedvoices.com/2020/08/27/brook-house-protestor-on-his-deportation-it-was-the-hardest-night-of).

    The Legal Framework: Dublin III

    These deportations are taking place under the Dublin III regulation. This is EU law that determines which European country is responsible for assessing a refugee’s asylum claim. The decision involves a number of criteria, the primary ones being ‘family unity’ and the best interests of children. Another criterion, in the case of people crossing borders without papers, is which country they first entered ‘irregularly’. In the law, this is supposed to be less important than family ties – but it is the most commonly used ground by governments seeking to pass on asylum applicants to other states. All the people we know of on these flights were “Dublined” because the UK claimed they had previously been in France, Germany or Spain.

    (See: House of Commons intro briefing; Right to Remain toolkit section:
    https://commonslibrary.parliament.uk/what-is-the-dublin-iii-regulation-will-it-be-affected-by-b
    https://righttoremain.org.uk/toolkit/dublin)

    By invoking the Dublin regulation, the UK evades actually assessing people’s asylum cases. These people were not deported because their asylum claims failed – their cases were simply never considered. The decision to apply Dublin III is made after the initial screening interview (now taking place in Yarl’s Wood). As we saw above, very few people are able to access any legal advice before these interviews are conducted and sometimes they are carried out by telephone or without adequate translation.

    Under Dublin III the UK must make a formal request to the other government it believes is responsible for considering the asylum claim to take the person back, and present evidence as to why that government should accept responsibility. Typically, the evidence provided is the record of the person’s fingerprints registered by another country on the Europe-wide EURODAC database.

    However, in the recent deportation cases the Home Office has not always provided fingerprints but instead relied on weak circumstantial evidence. Some countries have refused this evidence, but others have accepted – notably France.

    There seems to be a pattern in the cases so far where France is accepting Dublin III returns even when other countries have refused. The suspicion is that the French government may have been incentivised to accept ‘take-back’ requests based on very flimsy evidence as part of the recent Franco-British Channel crossing negotiations (France reportedly requested £30m to help Britain make the route ‘unviable’).

    In theory, accepting a Dublin III request means that France (or another country) has taken responsibility to process someone’s asylum claim. In practice, most of the people who arrived at Clermont-Ferrand on 26 August were not given any opportunity to claim asylum – instead they were issued with expulsion papers ordering them to leave France and Europe. They were also only given 48 hours to appeal these expulsions orders without any further legal information; a near impossibility for someone who has just endured a forceful expulsion and may require urgent medical treatment.

    Due to Brexit, the United Kingdom will no longer participate in Dublin III from 31 December 2020. While there are non-EU signatories to the agreement like Switzerland and Norway, it is unclear what arrangements the UK will have after that (as with basically everything else about Brexit). If there is no overall deal, the UK will have to negotiate numerous bilateral agreements with European countries. This pattern of expedited expulsion without a proper screening process established with France could be a taste of things to come.

    Conclusion: rushed – and illegal?

    Charter flight deportations are one of the most obviously brutal tools used by the UK Border Regime. They involve the use of soul-crushing violence by the Home Office and its contractors (Mitie, Titan Airways, Britannia Hotels, and all) against people who have already lived through histories of trauma.

    For these recent deportations of Channel crossers the process seems particularly rushed. People who have risked their lives in the Channel are scooped into a machine designed to deny their asylum rights and expel them ASAP – for the sake of a quick reaction to the latest media panic. New procedures appear to have been introduced off the cuff by Home Office officials and in under-the-table deals with French counterparts.

    As a result of this rush-job, there seem to be numerous irregularities in the process. Some have been already flagged up in the successful legal challenges to the Spanish flight on 27 August. The detention and deportation of boat-crossers may well be largely illegal, and is open to being challenged further on both sides of the Channel.

    Here we recap a few particular issues:

    The highly politicised nature of the expulsion process for small boat crossers means they are being denied access to a fair asylum procedure by the Home Office.

    The deportees include people who are victims of torture and of trafficking, as well as under-aged minors.

    People are being detained, rushed through screening interviews, and “Dublined” without access to legal advice and necessary information.

    In order to avoid considering asylum requests, Britain is applying Dublin III often just using flimsy circumstantial evidence – and France is accepting these requests, perhaps as a result of recent negotiations and financial arrangements.

    Many deportees have family ties in the UK – but the primary Dublin III criterion of ‘family unity’ is ignored.

    In accepting Dublin III requests France is taking legal responsibility for people’s asylum claims. But in fact it has denied people the chance to claim asylum, instead immediately issuing expulsion papers.

    These expulsion papers (‘Order to quit France’ and ‘Ban from returning to France’ or ‘OQTF’ and ‘IRTF’) are issued with only 48 hour appeal windows. This is completely inadequate to ensure a fair procedure – even more so for traumatised people who have just endured detention and deportation, then been dumped in the middle of nowhere in a country where they have no contacts and do not speak the language.

    This completely invalidates the Home Office’s argument that the people it deports will be able to access a fair asylum procedure in France.

    https://corporatewatch.org/cast-away-the-uks-rushed-charter-flights-to-deport-channel-crossers

    #asile #migrations #réfugiés #UK #Angleterre #Dublin #expulsions #renvois #Royaume_Uni #vols #charter #France #Allemagne #Espagne #Home_Office #accord #témoignage #violence #Brexit #Priti_Patel #Royal_Navy #plan_opérationnel_conjoint #Manche #Commandant_de_la_menace_clandestine_dans_la_Manche #Cherbourg #militarisation_des_frontières #frontières #Calais #Dunkerque #navires #Border_Force_Cutters #avions_de_surveillance #Royal_Air_Force #Opération_Sillath #refoulements #push-backs #Douvres #Kent_Intake_Unit #Yarl’s_Wood #Bedfordshire #Serco #Short_Term_Holding_Facility (#SHTF) #hôtel #Mears #hôtels_Britannia #Alex_Langsam #Immigration_Enforcement_squads #Heathrow #Colnbrook #Harmondsworth #Gatwick #aéroport #Brook_Hous #G4S #Removal_Directions #Carlson_Wagonlit_Travel (#CWT) #privatisation #compagnies_aériennes #Titan_Airways #Clermont-Ferrand #Düsseldorf

    @karine4 —> il y a une section dédiée à l’arrivée des vols charter en France (à Clermont-Ferrand plus précisément) :
    Larguées à destination : la France

    ping @isskein

    • Traduction française :

      S’en débarrasser : le Royaume Uni se précipite pour expulser par vols charters les personnes qui traversent la Manche

      Attention : ce document contient des récits de violence, tentatives de suicide et automutilation.

      Le Royaume Uni s’attache à particulièrement réprimer les migrants traversant la Manche dans de petites embarcations, répondant comme toujours à la panique propagée par les tabloïds britanniques. Une partie de sa stratégie consiste en une nouvelle vague d’expulsions massives : des vols charters, ciblant spécifiquement les personnes traversant la Manche, vers la France, l’Allemagne et l’Espagne.

      Deux vols ont eu lieu jusqu’à présent, les 12 et 26 août. Le prochain est prévu pour le 3 septembre. Les deux vols récents ont fait escale à la fois en Allemagne (Düsseldorf) et en France (Toulouse le 12, Clermont-Ferrand le 26). Un autre vol était prévu pour l’Espagne le 27 août – mais il a été annulé après que les avocat-es aient réussi à faire descendre tout le monde de l’avion.

      Menées à la hâte par un Home Office en panique, ces déportations massives ont été particulièrement brutales, et ont pu impliquer de graves irrégularités juridiques. Ce rapport résume ce que nous savons jusqu’à présent après avoir parlé à un certain nombre de personnes expulsées et à d’autres sources. Il couvre :

      Le contexte : Les traversées en bateau de Calais et l’accord entre le Royaume-Uni et la France pour les faire cesser.
      Au Royaume-Uni : Yarl’s Wood reconverti en centre de traitement de personnes traversant la Manche ; Britannia Hotels ; le centre de détention de Brook House, toujours aussi brutal.
      Les vols : Calendrier détaillé du charter du 26 août vers Düsseldorf et Clermont-Ferrand.
      Qui est à bord du vol : Les personnes réfugiées, y compris des mineurs et des personnes torturées.
      Délaissé à l’arrivée : Les personnes arrivant en Allemagne et en France qui n’ont pas la possibilité de demander l’asile se voient délivrer immédiatement des documents d’expulsion.
      Les questions juridiques : Utilisation du règlement Dublin III pour se soustraire de la responsabilité à l’égard des réfugiés.
      Est-ce illégal ? : la précipitation du processus entraîne de nombreuses irrégularités.

      “cette nuit-là, huit personnes se sont automutilées”

      Cette nuit-là avant le vol (25 août), lorsque nous étions enfermés dans nos chambres et que j’ai appris que j’avais perdu en appel, j’étais désespéré. J’ai commencé à me mutiler. Je n’étais pas le seule. Huit personnes se sont automutilées ou ont tenté de se suicider plutôt que d’être emmenées dans cet avion. Un homme s’est jeté une bouilloire d’eau bouillante sur lui-même. Un homme a essayé de se pendre avec le câble de télé dans sa chambre. Trois d’entre nous ont été emmenés à l’hôpital, mais renvoyés au centre de détention après quelques heures. Les cinq autres ont été emmenés à l’infirmerie de Brook House où on leur a mis des pansements. Vers 5 heures du matin, ils sont venus dans ma chambre, des gardes avec des boucliers anti-émeutes. Sur le chemin pour aller au van, ils m’ont fait traverser une sorte de couloir rempli de gens – gardes, directeurs, fonctionnaires du Home Office. Ils ont tous regardé pendant qu’un médecin m’examinait, puis le médecin a dit : “oui, il est apte à voler”. Dans l’avion, plus tard, j’ai vu un homme très gravement blessé, du sang dégoulinant de sa tête et sur ses vêtements. Il n’avait pas seulement essayé d’arrêter le vol, il voulait vraiment se tuer. Il a été emmené en Allemagne.

      Témoignage d’une personne déportée.

      Le contexte : les bateaux et les accords

      Depuis les années 1990, des dizaines de milliers de personnes fuyant la guerre, la répression et la pauvreté ont franchi le “court détroit” entre Calais et Dover. Jusqu’en 2018, les personnes sans papiers qui tentaient de traverser la Manche le faisaient principalement en montant dans des camions ou des trains passant par le tunnel sous la Manche. Les systèmes de sécurité autour des parkings de camions, du tunnel et de l’autoroute ont été massivement renforcés après l’expulsion de la grande jungle en 2016. Cela a obligé les gens à chercher d’autres itinéraires, toujours plus dangereux, y compris en traversant l’une des voies navigables les plus fréquentées du monde à bord de petits bateaux. Environ 300 personnes ont emprunté cet itinéraire en 2018, 2000 autres en 2019 – et, selon les rapports, plus de 5000 personnes entre janvier et août 2020.

      Ces passages ont été relayés par les médias britanniques lors de leur dernière vague de publications xénophobiques et alarmistes. Le schéma n’est que trop familier depuis le camp Sangatte en 1999 : les médias de droite (le plus célèbre étant le Daily Mail, mais aussi d’autres) diffusent des articles abusifs sur les dangereux “illégaux” qui déferleraient à travers la Manche ; et le gouvernement britannique répond par des promesses de répression.

      Renforcé par le Brexit, les mesures et annonces récentes comprennent :

      Le ministre de l’intérieur, Priti Patel, annonce une nouvelle loi sur l’asile et l’immigration “plus juste” qui, promet-elle, “fera s’effondrer la gauche”.
      Une demande officielle du Home Office à la Royal Navy pour aider à refouler les migrants qui traversent par bateau (bien que cela soit illégal).
      Négociations avec le gouvernement français, qui ont abouti à l’annonce le 13 août d’un “plan opérationnel conjoint” visant “ à couper complètement cette route”.
      La nomination d’un “Commandant de la menace clandestine dans la Manche” pour superviser les opérations des deux côtés de la Manche.

      Les mesures concrètes se font encore attendre, mais les évolutions notables jusqu’à présent sont les suivantes :

      D’autres paiements du Royaume-Uni à la France pour accroître la sécurité – la France aurait demandé 30 millions de livres sterling.
      Des navires de guerre français de la base navale de Cherbourg patrouillant au large des côtes de Calais et de Dunkerque.
      Des Border Force Cutters (navires) et les patrouilleurs côtiers britanniques patrouillant du côté anglais soutenus par des avions de surveillance de la Royal Air Force.
      Le nouveau programme d’expulsion par vol charter – qui aurait été baptisé “Opération Sillath” par le ministère de l’intérieur.

      Pour l’instant, du moins, les gouvernements respectent leurs obligations légales minimales en matière de protection de la vie en mer. Et il n’y a pas eu de preuves de “push backs” (refoulement) ou de “pull backs” illégaux : où, de force, soit des bateaux britanniques “poussent”, soit des bateaux français “tirent” des bateaux vers l’un ou l’autre côté de la frontière. Lorsque ces bateaux sont interceptés dans les eaux françaises, les voyageurs sont ramenés en France. S’ils parviennent à entrer dans les eaux britanniques, la police aux frontières britannique les récupère et les débarque à Douvres. Ils peuvent alors demander l’asile au Royaume-Uni.

      Il n’y a pas de différence juridique entre demander l’asile après être arrivé par bateau, par avion ou de toute autre manière. Cependant, ces personnes traversant par petits bateaux ont été ciblées par le gouvernement pour être traitées d’une manière spéciale, semble-t-il conçue pour leur refuser le droit d’asile au Royaume-Uni.

      Une fois que les personnes sont à terre et en sécurité, le deuxième volet de la stratégie de Priti Patel visant à rendre cette voie non viable entre en jeu : systématiquement faire obstacle à leur demande d’asile et, si possible, les expulser vers la France ou d’autres pays européens. En pratique, il est impossible pour le Home Office d’expulser toutes les personnes qui réussissent à traverser. Il s’agit plutôt, comme dans la grande majorité des politiques d’immigration, de faire preuve de fermeté avec un spectacle de mise en vigueur – non seulement pour tenter de dissuader d’autres arrivant-es, mais peut-être surtout pour se mettre en scène devant les principaux médias.

      C’est là qu’intervient la nouvelle vague de vols charter. Les expulsions nécessitent la coopération du pays de destination, et le premier vol a eu lieu le 12 août en plein milieu des négociations franco-britanniques. Plus récemment, ces vols ont alimenté un nouveau spectacle médiatique au Royaume-Uni : le Home Office s’en prend aux “avocats militants” qui font leur travail en contestant les principales failles juridiques de ces renvois précipités.

      Le Home Office a tenté de présenter ces vols d’expulsion comme une réponse immédiate et forte aux traversées de la Manche. Le message est le suivant : si vous traversez la Manche, vous serez de retour dans les jours qui suivent. Là encore, il s’agit plus de spectacle que de réalité. Toutes les personnes que nous connaissons sur ces vols étaient au Royaume-Uni plusieurs mois avant d’être expulsées.

      Au Royaume-Uni : Yarl’s Wood réaffecté

      Une fois à terre en Angleterre, les personnes sont emmenées à l’un des deux endroits suivants : soit la Kent Intake Unit (Unité d’admission du Kent), qui est un centre de détention du ministère de l’intérieur (c’est-à-dire un petit complexe de cellules préfabriquées) dans les docks à l’est du port de Douvres ; soit le poste de police de Douvres. Ce poste de police semble être de plus en plus l’endroit principal, car la petite “unité d’admission” est souvent pleine. Il y avait autrefois un centre de détention à Douvres où étaient détenus les nouveaux arrivants, qui était connu pour son état de délabrement, mais a été fermé en octobre 2015.

      Les personnes sont généralement détenues au poste de police pendant une journée maximum. La destination suivante est généralement Yarl’s Wood, le centre de détention du Bedfordshire géré par Serco. Il s’agissait, jusqu’à récemment, d’un centre de détention à long terme qui accueillait principalement des femmes. Cependant, le 18 août, le ministère de l’intérieur a annoncé que Yarl’s Wood avait été réaménagé en “centre de détention de courte durée” (Short Term Holding Facility – SHTF) pour traiter spécifiquement les personnes qui ont traversé la Manche. Les personnes ne restent généralement que quelques jours – le séjour maximum légal pour un centre de “courte durée” est de sept jours.

      Yarl’s Wood a une capacité normale de 410 prisonniers. Selon des sources à Yarl’s Wood :

      “La semaine dernière, c’était presque plein avec plus de 350 personnes détenues. Quelques jours plus tard, ce nombre était tombé à 150, ce qui montre la rapidité avec laquelle les gens passent par le centre. Mardi 25 août, il n’y avait plus personne dans le centre ! Il semble probable que les chiffres fluctueront en fonction des traversées de la Manche.”

      La même source ajoute :

      “Il y a des inquiétudes concernant l’accès à l’aide juridique à Yarl’s Wood. La réglementation relative aux centres de détention provisoire n’exige pas que des conseils juridiques soient disponibles sur place (à Manchester, par exemple, il n’y a pas d’avocats de garde). Apparemment, le roulement des avocats de garde se poursuit à Yarl’s Wood pour l’instant. Mais la rapidité avec laquelle les personnes sont traitées maintenant signifie qu’il est pratiquement impossible de s’inscrire et d’obtenir un rendez-vous avec l’avocat de garde avant d’être transféré”.

      Le ministère de l’Intérieur mène les premiers entretiens d’évaluation des demandeurs d’asile pendant qu’ils sont à Yarl’s Wood. Ces entretiens se font parfois en personne, ou parfois par téléphone.

      C’est un moment crucial, car ce premier entretien détermine les chances de nombreuses personnes de demander l’asile au Royaume-Uni. Le ministère de l’intérieur utilise les informations issues de cet entretien pour expulser les personnes qui traversent la Manche vers la France et l’Allemagne en vertu du règlement Dublin III. Il s’agit d’une législation de l’Union Européenne (UE) qui permet aux gouvernements de transférer la responsabilité de l’évaluation de la demande d’asile d’une personne vers un autre État. Autrement dit, le Royaume-Uni ne commence même pas à examiner les demandes d’asile des personnes.

      D’après ce que nous avons vu, beaucoup de ces évaluations de Dublin III ont été faites de manière précipitée et irrégulière. Elles se sont souvent appuyées sur de faibles preuves circonstancielles. Peu de personnes ont eu la possibilité d’obtenir des conseils juridiques, ou même des interprètes pour expliquer le processus.

      Nous abordons Dublin III et les questions soulevées ci-dessous dans la section “Cadre juridique”.
      Au Royaume-Uni : les pires hôtels britanniques

      De Yarl’s Wood, les personnes à qui nous avons parlé ont été libérées sous caution (elles devaient respecter des conditions spécifiques aux personnes immigrées) dans des hébergement pour demandeurs d’asile. Dans un premier temps, cet hébergement signifie un hôtel à bas prix. En raison de l’épidémie du COVID-19, le Home Office a ordonné aux entreprises sous-traitantes (Mears, Serco) qui administrent habituellement les centres d’accueil pour demandeurs d’asile de fermer leurs places d’hébergement et d’envoyer les personnes à l’hôtel. Cette décision est loin d’être claire, du fait que de nombreux indicateurs suggèrent que les hôtels sont bien pires en ce qui concerne la propagation du COVID. Le résultat de cette politique s’est déjà avéré fatal – voir la mort d’Adnan Olbeh à l’hôtel Glasgow en avril.

      Peut-être le gouvernement essaie de soutenir des chaînes telles que Britannia Hotels, classée depuis sept ans à la suite comme la “pire chaîne d’hôtel britannique” par le magazine des consommateurs Which ?. Plusieurs personnes envoyées par charter avaient été placées dans des hôtels Britannia. Le principal propriétaire de cette chaîne, le multi-millionnaire Alex Langsam, a été surnommé « le roi de l’asile » par les médias britanniques après avoir remporté précédemment à l’aide de ses taudis d’autres contrats pour l’hébergement des demandeurs d’asile.

      Certaines des personnes déportées à qui nous avons parlé sont restées dans ce genre d’hôtels plusieurs semaines avant d’être envoyées dans des lieux de “dispersion des demandeurs d’asile” – des logements partagés situés dans les quartiers les plus pauvres de villes très éloignées de Londres. D’autres ont été mises dans l’avion directement depuis les hôtels.

      Dans les deux cas, la procédure habituelle est le raid matinal : Des équipes de mise-en-œuvre de l’immigration (Immigration Enforcement squads) arrachent les gens de leur lit à l’aube. Comme les personnes sont dans des hôtels qui collaborent ou assignées à des maisons, il est facile de les trouver et de les arrêter quand elles sont les prochains sur la liste des déportations.

      Après l’arrestation, les personnes ont été amenées aux principaux centres de détention près de Heathrow (Colnbrook et Harmondsworth) ou Gatwick (particulièrement Brook House). Quelques-unes ont d’abord été gardées au commissariat ou en détention pour des séjours de court terme pendant quelques heures ou quelques jours.

      Tous ceux à qui nous avons parlé ont finalement terminé à Brook House, un des deux centres de détention de Gatwick.
      « ils sont venus avec les boucliers »

      Une nuit, à Brook House, après que quelqu’un se soit mutilé, ils ont enfermé tout le monde. Un homme a paniqué et a commencé à crier en demandant aux gardes « S’il vous plaît, ouvrez la porte ». Mais il ne parlait pas bien anglais et criait en arabe. Il a dit : « Si vous n’ouvrez pas la porte je vais faire bouillir de l’eau dans ma bouilloire et me la verser sur le visage ». Mais ils ne l’ont pas compris, ils pensaient qu’il était en train de les menacer et qu’il était en train de dire qu’il allait jeter l’eau bouillante sur eux. Alors ils sont arrivés avec leurs boucliers, ils l’ont jeté hors de sa cellule et ils l’ont mis en isolement. Quand ils l’ont mis là-bas, ils lui ont donné des coups et ils l’ont battu, ils ont dit : « Ne nous menace plus jamais ». (Témoignage d’une personne déportée)

      Brook House

      Brook House reste tristement célèbre après les révélations d’un lanceur d’alerte sur les brutalités quotidiennes et les humiliations commises par les gardes qui travaillent pour G4S. Leur contrat a depuis été repris par la branche emprisonnement de Mitie – dont la devise est « Care and Custody, a Mitie company » (traduction : « Soins et détention, une entreprise Mitie »). Probablement que beaucoup des mêmes gardes sont simplement passés d’une entreprise à l’autre.

      Dans tous les cas, d’après ce que les personnes déportées nous ont dit, pas grand chose n’a changé à Brook House – le vice et la violence des gardes restent la norme. Les histoires rapportées ici en donnent juste quelques exemples. Vous pouvez lire davantage dans les récents témoignages de personnes détenues sur le blog Detained Voices.
      « ils s’assurent juste que tu ne meures pas devant eux »

      J’étais dans ma cellule à Brook House seul depuis 12 jours, je ne pouvais ni manger ni boire, juste penser, penser à ma situation. J’ai demandé un docteur peut-être dix fois. Ils sont venus plusieurs fois, ils ont pris mon sang, mais ils n’ont rien fait d’autre. Ils s’en foutent de ta santé ou de ta santé mentale. Ils ont juste peur que tu meures là. Ils s’en foutent de ce qui t’arrive du moment que tu ne meures pas devant leurs yeux. Et ça n’a pas d’importance pour eux si tu meurs ailleurs.
      Témoignage d’une personne déportée.

      Préparation des vols

      Le Home Office délivre des papiers appelés « Instructions d’expulsion » (« Removal Directions » – Rds) aux personnes qu’ils ont l’intention de déporter. Y sont stipulés la destination et le jour du vol. Les personnes qui sont déjà en détention doivent recevoir ce papier au moins 72 heures à l’avance, incluant deux jours ouvrés, afin de leur permettre de faire un ultime appel de la décision.

      Voir Right to Remain toolkit pour des informations détaillés sur les délais légaux et sur les procédures d’appel.

      Tous les vols de déportation du Royaume Uni, les tickets qu’ils soient pour un avion de ligne régulier ou un vol charter sont réservés via une agence de voyage privée appelée Carlson Wagonlit Travel (CWT). La principale compagnie aérienne utilisée par le Home Office pour les vols charter est la compagnie de charter qui s’appelle Titan Airways.

      Voir 2018 Corporate Watch report pour les informations détaillées sur les procédures de vols charter et les compagnies impliquées. Et la mise-à-jour de 2020 sur les déportations en général.

      Concernant le vol du 12 août, des recours légaux ont réussi à faire sortir 19 personnes de l’avion qui avaient des Instructions d’expulsion ( Rds ). Cependant, le Home Office les a remplacées par 14 autres personnes qui étaient sur la « liste d’attente ». Les avocats suspectent que ces 14 personnes n’ont pas eu suffisamment accès à leur droit à être représentés par un-e avocat-e avant le vol, ce qui a permis qu’elles soient expulsés.

      Parmi les 19 personnes dont les avocat.es ont réussi à empêcher l’expulsion prévue, 12 ont finalement été déportées par le vol charter du 26 août : 6 personnes envoyées à Dusseldorf en Allemagne et 6 autres à Clermont-Ferrand en France.

      Un autre vol a été programmé le 27 août pour l’Espagne. Cependant les avocat-es ont réussi à faire retirer tout le monde, et le Home Office a annulé le vol. L’administration anglaise (Whitehall) a dit dans les médias : “le taux d’attrition juridique a été de 100 % pour ce vol en raison des obstacles sans précédent et organisés que trois cabinets d’avocats ont imposés au gouvernement.” Il y a donc de fortes chances que Home Office mettra tous ses moyens à disposition pour continuer à expulser ces personnes lors de prochains vols charters.

      Qui a été expulsé ?

      L’ensemble des personnes expulsées par avion sont des personnes réfugiées qui ont déposé leur demande d’asile au Royaume-Uni immédiatement après leur arrivée à Dover. La une des médias expose les personnes expulsées comme « de dangereux criminels », mais aucune d’entre elles n’a fait l’objet de poursuites.

      Ils viennent de différents pays dont l’Irak, le Yemen, le Soudan, la Syrie, l’Afghanistan et le Koweit. (Dix autres Yéménis devaient être expulsés par le vol annulé pour l’Espagne. Au mois de juin, le gouvernement du Royaume-Uni a annoncé la reprise des accords commerciaux de vente d’armes avec l’Arabie Saoudite qui les utilise dans des bombardements au Yemen qui ont déjà coûté la vie à des dizaines de milliers de personnes).

      Toutes ces personnes craignent à raison des persécution dans leurs pays d’origine – où les abus des Droits de l’Homme sont nombreux et ont été largement documentés. Au moins plusieurs des personnes expulsées ont survécu à la torture, ce qui a été documenté par le Home Office lui-même lors d’entretiens.

      Parmi eux, un mineur âgé de moins de 18 ans a été enregistré par le Home Office comme ayant 25 ans – alors même qu’ils étaient en possession de son passeport prouvant son âge réel. Les mineurs isolés ne devraient légalement pas être traités avec la procédure Dublin III, et encore moins être placés en détention et être expulsés.

      Beaucoup de ces personnes, si ce ne sont toutes, ont des ami-es et de la famille au Royaume-Uni.

      Aucune de leurs demandes d’asile n’a été évaluée – toutes ont été refusées dans le cadre de la procédure Dublin III (cf. Cadre Légal plus bas).

      Chronologie du vol du 26 août

      Nuit du 25 août : Huit des personnes en attente de leur expulsion se mutilent ou tentent de se suicider. D’autres personnes font une grève de la faim depuis plus d’une semaine. Trois d’entre elles sont amenées à l’hôpital, hâtivement prises en charge pour qu’elles puissent être placées dans l’avion. Cinq autres se sont simplement vus délivrer quelques compresses au service des soins du centre de détention de Brook House. (cf. le témoignage ci-dessus)

      26 août, vers 4 heure du matin : Les gardiens récupèrent les personnes expulsables dans leurs cellules. Il y a de nombreux témoignages de violence : trois ou quatre gardiens en tenue anti-émeute avec casques et boucliers s’introduisent dans les cellules et tabassent les détenus à la moindre résistance.

      vers 4 heure du matin : Les détenus blessés sont amenés par les gardiens pour être examinés par un médecin dans un couloir, face aux fonctionnaires, et sont jugés « apte à prendre l’avion ».

      vers 5 heure du matin : Les détenus sont amenés un par un dans les fourgons. Chacun est placé dans un fourgon séparé, entouré de quatre gardiens. Les fourgons portent le logo de l’entreprise Mitie « Care and Custody ». Les détenus sont gardés dans les fourgons le temps de faire monter tout le monde, ce qui prend une à deux heures.

      vers 6 heure du matin : Les fourgons vont du centre de détention de Brook House (près de l’Aéroport Gatwick) à l’Aéroport Stansted et entrent directement dans la zone réservée aux vols charters. Les détenus sont sortis un par un des fourgons vers l’avion de la compagnie aérienne Titan. Il s’agit d’un avion Airbus A321-211, avec le numéro d’enregistrement G-POWU, au caractère anonyme, qui ne porte aucun signe distinctif de la compagnie aérienne. Les détenus sont escortés en haut des escaliers avec un gardien de chaque côté.

      Dans l’avion quatre gardiens sont assignés à chaque personne : deux de part et d’autre sur les sièges mitoyens, un sur le siège devant et un sur le siège derrière. Les détenus sont maintenus avec une ceinture de restriction au niveau de leur taille à laquelle sont également attachées leurs mains par des menottes. En plus des 12 détenus et 48 gardiens, il y a des fonctionnaires du Home Office, des managers de Mitie, et deux personnels paramédicaux dans l’avion.

      7h58 (BST) : L’avion de la compagnie Titan (dont le numéro de vol est ZT311) décolle de l’Aéroport Stansted.

      9h44 (CEST) : Le vol atterrit à Dusseldorf. Six personnes sont sorties de l’avion, laissées aux mains des autorités allemandes.

      10h46 (CEST) : L’avion Titan décolle de Dusseldorf pour rejoindre Clermont-Ferrand avec le reste des détenus.

      11h59 (CEST) : L’avion (dont le numéro de vol est maintenant ZT312) atterrit à l’Aéroport de Clermont-Ferrand Auvergne et les six autres détenus sont débarqués et amenés aux douanes de la Police Aux Frontières (PAF).

      12h46 (CEST) : L’avion quitte Clermont-Ferrand pour retourner au Royaume-Uni. Il atterrit d’abord à l’Aéroport Gatwick, probablement pour déposer les gardiens et les fonctionnaires, avant de finir sa route à l’Aéroport Stansted où les pilotes achèvent leur journée.

      Larguées à destination : l’Allemagne

      Ce qu’il est arrivé aux personnes expulsées en Allemagne n’est pas connu, même s’il semblerait qu’il n’y ait pas eu de procédure claire engagée par la police allemande. Un des expulsés nous a rapporté qu’à son arrivée à Dusseldorf, la police allemande lui a donné un billet de train en lui disant de se rendre au bureau de la demande d’asile à Berlin. Une fois là-bas, on lui a dit de retourner dans son pays. Ce à quoi il a répondu qu’il ne pouvait pas y retourner et qu’il n’avait pas non plus d’argent pour rester à Berlin ou voyager dans un autre pays. Le bureau de la demande d’asile a répondu qu’il pouvait dormir dans les rues de Berlin.

      Un seul homme a été arrêté à son arrivée. Il s’agit d’une personne qui avait tenté de se suicider la veille en se mutilant à la tête et au coup au rasoir, et qui avait saigné tout au long du vol.
      Larguées à destination : la France

      Les expulsés ont été transportés à Clermont-Ferrand, une ville située au milieu de la France, à des centaines de kilomètres des centres métropolitains. Dès leur arrivée ils ont été testés pour le COVID par voie nasale et retenus par la PAF pendant que les autorités françaises décidaient de leur sort.

      Deux d’entre eux ont été libérés à peu près une heure et demi après, une fois donnés des rendez-vous au cours de la semaine suivante pour faire des demandes d’asile dans des Préfectures de région eloignées de Clermont-Ferrand. Il ne leur a été proposé aucun logement, ni information légale, ni moyen pour se déplacer jusqu’à leurs rendez-vous.

      La personne suivante a été libérée environ une heure et demi après eux. Il ne lui a pas été donné de rendez-vous pour demander l’asile, mais il lui a juste été proposé une chambre d’hotel pour quatre nuits.

      Pendant le reste de la journée, les trois autres détenus ont été emmenés de l’aéroport au commisariat pour prendre leurs empreintes. On a commencé à les libérer à partir de 18h. Le dernier a été libéré sept heures après que le vol de déportation soit arrivé. La police a attendu que la Préfecture décide de les transférer ou non au Centre de Rétention Administrative (CRA). On ne sait pas si la raison à cela était que le centre le plus proche, à Lyon, était plein.

      Cependant, ces personnes n’ont pas été simplement laissées libres. Il leur a été donné des ordres d’expulsion (OQTF : Obligation de quitter le territoire francais) et des interdictions de retour sur le territoire francais (IRTF). Ces document ne leur donnent que48h pour faire appel. Le gouverment britannique a dit que les personnes déportées par avion en France avaient la possibilité de demander l’asile en France. C’est clairement faux.

      Pour aller plus loin dans les contradictions bureaucratique, avec les ordres d’expulsion leurs ont été donnés l’ordre de devoir se présenter à la station de police de Clermont-Ferrand tous les jours à dix heures du matin dans les 45 prochains jours (pour potentiellement y être arrêtés et detenus à ces occasions). Ils leur a été dit que si ils ne s’y présentaient pas la police
      les considèrerait comme en fuite.

      La police a aussi réservé une place dans un hotel à plusieurs kilomètre de l’aéroport pour quatres nuits, mais sans aucune autre information ni aide pour se procurer de quoi s’alimenter. Il ne leur a été fourni aucun moyen de se rendre à cet hôtel et la police a refusé de les aider – disant que leur mission s’arretait à la délivrance de leurs documents d’expulsion.

      Après m’avoir donné les papiers d’expulsion, le policier francais a dit
      ‘Maintenant tu peux aller en Angleterre’.
      Temoignage de la personne expulsée

      La police aux frontières (PAF) a ignoré la question de la santé et du
      bien-être des personnes expulsées qui étaient gardées toute la journée.
      Une des personnes était en chaise roulante toute la journée et était
      incapable de marcher du fait des blessures profondes à son pied, qu’il
      s’était lui même infligées. Il n’a jamais été emmené à l’hôpital malgré les
      recommendations du médecin, ni durant la période de détention, ni après
      sa libération. En fait, la seule raison à la visite du médecin était initialement d’évaluer s’il était en mesure d’être detenu au cas où la Préfecture le déciderait. La police l’a laissé dans ses vêtements souillés de sang toute la journée et quand ils l’ont libéré il n’avait pas eu de chaussures et pouvait à peine marcher. Ni béquilles, ni aide pour rejoindre l’hotel ne lui ont été donnés par la police. Il a été laissé dans la rue, devant porter toutes ses
      affaires dans un sac en plastique du Home Office.
      “La nuit la plus dure de ma vie”

      Ce fut la nuit la plus dure de ma vie. Mon coeur était brisé si fort que j’ai sérieusement pensé au suicide. J’ai mis le rasoir dans ma bouche pour l’avaler ; j’ai vu ma vie entière passer rapidement jusqu’aux premières heures du jour. Le traitement en détention était très mauvais, humiliant et dégradant. Je me suis haï et je sentais que ma vie était détruite mais au même temps elle était trop précieuse pour la perdre si facilement. J’ai recraché le razoir de ma bouche avant d’être sorti de la chambre où quatre personnes à l’allure impossante, portant la même tenue de CRS et des boucliers de protéction, m’ont violemment emmené dans le grand hall au rez-de-chaussée du centre de détention. J’étais épuisé puisque j’avais fait une grève de la faim depuis plusieurs jours. Dans la chambre à côte de moi un des déportés a essayé de resister et a été battu si sévèrement que du sang a coulé de son nez. Dans le grand hall ils m’ont fouillé avec soin et m’ont escorté jusqu’à la voiture comme un dangerux criminel, deux personnes à ma gauche et à ma droite. Ils ont conduit environ deux heures jusqu’à l’aéroport, il y avait un grand avion sur la piste de décollage. […] A ce moment, j’ai vu mes rêves, mes espoirs, brisés devant moi en entrant dans l’avion.
      Temoignage d’une personne déportée (de Detained Voices)

      Le cade légal : Dublin III

      Ces expulsions se déroulent dans le cadre du règlement Dublin III. Il s’agit de la législation déterminant quel pays européen doit évaluer la demande d’asile d’une personne réfugiée. Cette décision implique un certain nombre de critères, l’un des principaux étant le regroupement familial et l’intérêt supérieur de l’enfant. Un autre critère, dans le cas des personnes franchissant la frontières sans papiers, est le premier pays dans lequel ils entrent « irrégulièrement ». Dans cette loi, ce critère est supposé être moins important que les attaches familiales. Mais il est communément employé par les gouvernements cherchant à rediriger les demandes d’asile à d’autres Etats. Toutes les personnes que nous connaissions sur ces vols étaient « dublinés » car le Royaume-Uni prétendait qu’ils avaient été en France, en Allemagne ou en Espagne.

      (Voir : briefing à l’introduction du House of Commons ; Home Office staff handbook (manuel du personnel du ministère de l’intérieur ; section Dublin Right to remain .)

      En se référant au règlement Dublin, le Royaume-Uni évite d’examiner les cas de demande d’asile. Ces personnes ne sont pas expulsées parce que leur demande d’asile a été refusée. Leurs demandes ne sont simplement jamais examinées. La décision d’appliquer le règlement Dublin est prise après la premier entretien filmé ( à ce jour, au centre de détention de Yarl’s Wood). Comme nous l’avons vu plus haut, peu de personnes sont dans la capacité d’avoir accès à une assistance juridique avant ces entretiens, quelquefois menés par téléphone et sans traduction adéquate.

      Avec le Dublin III, le Royaume-Uni doit faire la demande formelle au gouvernement qu’il croit responsable d’examiner la demande d’asile, de reprendre le demandeur et de lui présenter la preuve à savoir pourquoi ce gouvernement devrait en accepter la responsabilité. Généralement, la preuve produite est le fichier des empreintes enregistrées par un autre pays sur la base de données EURODAC, à travers toute l’Europe.

      Cependant, lors des récents cas d’expulsion, le Home Office n’a pas toujours produit les empreintes, mais a choisi de se reposer sur de fragiles preuves circonstantielles. Certains pays ont refusé ce type de preuve, d’autres en revanche l’ont accepté, notamment la France.

      Il semble y avoir un mode de fonctionnement récurrent dans ces affaires où la France accepte les retours de Dublin III, quand bien même d’autres pays l’ont refusé. Le gouvernement français pourrait avoir été encouragé à accepter les « reprises/retours » fondés sur des preuves fragiles, dans le cadre des récentes négociations américano-britanniques sur la traversée de la Manche (La France aurait apparemment demandé 30 millions de livres pour aider la Grande-Bretagne à rendre la route non viable.)

      En théorie, accepter une demande Dublin III signifie que la France (ou tout autre pays) a pris la responsabilité de prendre en charge la demande d’asile d’un individu. Dans la pratique, la plupart des individus arrivés à Clermont-Ferrand le 26 août n’ont pas eu l’opportunité de demander l’asile. A la place, des arrêtés d’expulsion leur ont été adressés, leur ordonnant de quitter la France et l’Europe. On ne leur donne que 48h pour faire appel de l’ordre d’expulsion, sans plus d’information sur le dispositif légal. Ce qui apparaît souvent comme quasi impossible pour une personne venant d’endurer une expulsion forcée et qui pourrait nécessiter des soins médicaux urgents.

      Suite au Brexit, le Royaume-Uni ne participera pas plus au Dublin III à partir du 31 décembre 2020. Puisqu’il y a des signataires de cet accord hors Union-Européenne, comme la Suisse et la Norvège, le devenir de ces arrangements est encore flou (comme tout ce qui concerne le Brexit). S’il n’y a d’accord global, le Royaume-Uni devra négocier plusieurs accords bilatéraux avec les pays européens. Le schéma d’expulsion accéléré établi par la France sans processus d’évaluation adéquat de la demande d’asile pourrait être un avant-goût des choses à venir.
      Conclusion : expéditif – et illégal ?

      Évidemment, les expulsions par charter sont l’un des outils les plus manifestement brutaux employés par le régime frontalier du Royaume Uni. Elles impliquent l’emploi d’une violence moralement dévastatrice par le Home Office et ses entrepreneurs ((Mitie, Titan Airways, Britannia Hotels, et les autres) contre des personnes ayant déjà traversé des histoires traumatiques.

      Car les récentes expulsions de ceux qui ont traversé la Manche semblent particulièrement expéditives. Des personnes qui ont risqué le vie dans la Manche sont récupérées par une machine destinée à nier leur droit d’asile et à les expulser aussi vite que possible, pour satisfaire le besoin d’une réaction rapide à la dernière panique médiatique. De nouvelles procédures semblent avoir mises en place spontanément par des officiels du Ministère de l’Intérieur ainsi que des accords officieux avec leurs homologues français.

      En résultat de ce travail bâclé, il semble y avoir un certain nombre d’irrégularités dans la procédure. Certaines ont déjà été signalées dans des recours juridiques efficaces contre le vol vers l’Espagne du 27 août. La détention et l’expulsion des personnes qui ont traversé la Manche en bateau peut avoir été largement illégale et est susceptible d’être remise en cause plus profondément des deux côtés de la Manche.

      Ici, nous résumerons quelques enjeux spécifiques.

      La nature profondément politique du processus d’expulsion pour ces personnes qui ont fait la traversée sur de petits bateaux, ce qui signifie qu’on leur refuse l’accès à une procédure de demande d’asile évaluée par le Home Office.
      Les personnes réfugiées incluent des personnes victimes de torture, de trafic humain, aussi bien que des mineurs.
      Des individus sont détenus, précipités d’entretiens en entretiens, et « dublinés » sans la possibilité d’avoir accès à une assistance juridique et aux informations nécessaires.
      Afin d’éviter d’avoir à considérer des demandes d’asile, la Grande-Bretagne applique le règlement Dublin III, souvent en employant de faibles preuves circonstancielles – et la France accepte ces demandes, peut-être en conséquence des récentes négociations et arrangements financiers.
      De nombreuses personnes expulsées ont des attaches familiales au Royaume-Uni, mais le critère primordial du rapprochement familial du rêglement Dublin III est ignoré
      En acceptant les demandes Dublin, la France prend la responsabilité légale des demandes d’asile. Mais en réalité, elle prive ces personnes de la possibilité de demander l’asile, en leur assignant des papiers d’expulsion.
      Ces papiers d’expulsions (« Obligation de quitter le territoire français » and « Interdiction de retour sur le territoire français » ou OQTF et IRTF) sont assignées et il n’est possible de faire appel que dans les 48 heures qui suivent. C’est inadéquat pour assurer une procédure correcte, à plus forte raison pour des personnes traumatisées, passées par la détention, l’expulsion, larguées au milieu de nulle part, dans un pays où elles n’ont aucun contact et dont elles ne parlent pas la langue.
      Tout cela invalide complètement les arguments du Home Office qui soutient que les personnes qu’il expulse peuvent avoir accès à une procédure de demande d’asile équitable en France.

      https://calaismigrantsolidarity.wordpress.com/2020/08/31/sen-debarrasser-le-royaume-uni-se-precipite-pour-

  • Arctic Sea Ice Shrank To Record Lows In July
    https://www.bloombergquint.com/global-economics/climate-news-arctic-sea-ice-shrinks-to-lowest-ever

    Ice covering the Arctic Ocean reached the lowest level since at least 1979 for July as temperatures spiked in the region, leaving large stretches of Russia’s Siberian coast mostly ice-free.

    Sea ice extent in the Arctic last month was 27% below the average set between 1981 and 2020, the lowest level ever recorded, with the previous July low set in 2012, according to a monthly report by Europe’s Copernicus agency. 

    The Arctic, which is warming more than twice as fast as the rest of the planet, has endured a heatwave through spring and summer that saw record-high temperatures, an early start of the fire season and the opening up of usually frozen sea routes to shipping companies.

    Satellite readings show ice-free conditions almost everywhere along the so-called Northern Sea Route, which spans through Russia’s northern coast. The region shows the highest levels of ice melting and also the highest temperatures for the Arctic region in July, compared to the historical average, Copernicus said. Ice begins melting in the Arctic as spring approaches in the northern hemisphere,

    #pendant_ce_temps-là
    #meanwhile

  • Call for probe after man found dead in Covid-19 asylum seeker hotel

    Refugee activists have called for an independent inquiry into the decision to move asylum seekers from their flats in Glasgow into hotels, after a man died suddenly at a guest house.

    Adnan, a 30-year-old Syrian, who had been in the city for about six months and was claiming asylum, was found dead in his room at #McLay’s_Guest_House on Tuesday 5 May.

    He had been living in the hotel for about a month, after accommodation provider, #Mears_Group, moved him from the flat where he had been living alone as part of its Covid-19 response.

    It is understood he may have died after a drug overdose. A postmortem will be carried out to confirm the cause of death.

    Hundreds of asylum seekers across the city have been moved to hotels by #Mears since the start of the Covid-19 outbreak. Their asylum support of £35 per week has stopped and instead they are provided with three meals per day in communal dining rooms, where it is claimed social distancing is difficult.

    They have no money for essentials such as toiletries, phone top-ups or snacks. After The Ferret reported that shared coffee and tea facilities put people at risk of being infected by Covid-19, they were taken away in at least one dining room. No in-room alternatives have been offered.

    Those supporting asylum seekers in hotels have said the situation is having a toll on their emotional well-being and are concerned about the risks that the situation poses to their physical health during the pandemic.

    The Ferret spoke to a friend of Adnan, who is also staying at McLay’s Guest House. He said his friend had addiction issues, was taking street Valium, and had become increasingly distressed during his time at the hotel.

    It is claimed that he had experienced past #trauma including abuse in jail and his friend said he had been expressing suicidal thoughts in the weeks leading up to his death.

    The day before he died, his friend said he was having flashbacks and had asked to see a GP.

    Pinar Aksu, an activist who also works for Maryhill Integration Network, said: “There needs to be an independent inquiry into this death. If people don’t get the help they need then we risk more people dying.

    “We also need to stop moving people into hotels. It seems very clear to me that this is being done so that Mears and the Home Office can protect profit. If they care about people’s welfare then why are they moving people out of their flats in the midst of a pandemic to places where they have to eat meals in shared areas and share bathrooms?

    “This tragedy is evidence of the damage caused by the asylum system. Moving people to hotels like this is only causing more stress and isolation. It has to stop.”

    A spokesperson from the No Evictions Network said: “We are deeply saddened and utterly outraged by the lack of humanity, dignity, or consideration shown to asylum seekers by Mears, the Home Office, and the UK government. They have failed to comply with basic duties and to treat human life with respect.

    “Individuals, racist policies and systems are directly to blame for this man’s death. This situation was entirely avoidable. Despite this, pleas for change made by both individuals and organisations have been ignored and a young life has now been lost.”

    At oral evidence given to the Home Affairs Committee inquiry into Home Office work on Covid-19, Mears Group said it had taken the decision “on balance” to move people in flats into hotels with meals provided because it meant staff would not need to deliver cash to them. It was also claimed they would have better access to health services.

    Mears, along with Clearsprings Real Homes and Serco who have accommodation contracts elsewhere in the UK, said it was “concerning” that asylum seekers had had their support stopped.

    A spokesman for Mears Group said: “We are deeply sad to confirm the death of an asylum-seeker who had been in Mears supported accommodation. The cause of death has not been determined.”

    A Police Scotland spokesperson said the death is being treated as “unexplained” and that a report will be submitted to the Procurator Fiscal.

    The Ferret tried to contact McLay’s Guest House for comment but was not able to speak to management. The Home Office has also been contacted.

    https://theferret.scot/covid-19-syrian-man-dies-asylum-seeker-hotel
    #décès #mort #mourir_dans_un_hôtel #Glasgow #Ecosse #UK #asile #migrations #réfugiés #hôtel #covid-19 #coronavirus #hébergement #logement #santé_mentale #suicide (?) #traumatisme #privatisation

    ping @karine4 @isskein @thomas_lacroix

    • Fury after Syrian asylum seeker found dead in Scottish hotel

      CAMPAIGNERS have slammed the UK Government after a Syrian man was found dead in a Scottish hotel.

      Initially named by friends as Adnan Olpi, that can today be confirmed as Adnan Olbeh.

      The 30-year-old was amongst scores of asylum seekers placed in a private guest house by Home Office housing contractor Mears Group.

      Emergency services were called to the 81-bedroom McLays Hotel in Glasgow on Tuesday afternoon but were unable to save him.

      Police Scotland said his death is being treated as unexplained, and friends told The National that he had sought support for mental health struggles and had developed drug problems while in the UK asylum system.

      However, despite some reports on social media that he had taken his own life, it is not known whether or not his death was intentional.

      Friends living alongside Mr Olbeh at the city site were afraid to speak out on the record, for fear of harming their claims for sanctuary in the UK.

      However, speaking on condition of anonymity, one fellow Syrian told how he had accompanied Mr Olbeh to appointments in which he had asked for mental health support. The friend said: “He had suicidal thoughts and told the Home Office that. I went to the hospital with him, he was seeking help. He tried many times. They would ask, ‘can you wait a few days?’”

      However, it is claimed that the move into the hotel exacerbated Mr Olbeh’s distress due to the inability to carry out basic independent tasks, like cooking his own meals. The friend went on: “I’m in shock. It’s really tough for me because I was so close with him.

      “He was under more pressure. I wonder if there was any small thing I could have done to save him.

      “He had a dream, he wanted his life to become better. He wanted to work and send money back to his family. He wanted to improve himself and he was learning the language. He wanted to get married and start a family.”

      The No Evictions Network held an online vigil yesterday evening. A spokesperson said: “We are deeply saddened by the situation, and utterly outraged by the lack of humanity, dignity or consideration shown to asylum seekers by Mears, the Home Office, and the UK Government.

      “They have failed to comply with basic duties and to treat human life with respect. This situation was entirely avoidable. Despite this, pleas for change made by both individuals and organisations have been ignored. We have lost a young life.”

      It is understood that around 500 asylum seekers in total are now being housed in Glasgow hotels, including some brought in from elsewhere in the UK. Mears Group claims it had to move people out of the short-term let accommodation used for new applicants but has been unable to find new provision due to coronavirus restrictions on the property market.

      Advocacy groups have raised fears about welfare, safety and social distancing but Mears Group insists all movement is being undertaken in accordance with health authority guidance on social distancing.

      Last night, a Mears Group spokesperson said: “We are deeply sad to confirm the death of an asylum seeker who had been in Mears supported accommodation. Mears are working with the Home Office to contact the asylum seeker’s family before disclosing more information.”

      The Home Office said: "We are aware of an incident resulting in an individual sadly losing his life.

      “It would be inappropriate to comment before all of the facts have been established and his family have been notified.”

      https://www.thenational.scot/news/18439256.fury-syrian-asylum-seeker-found-dead-scottish-hotel

    • Syrian man dies in Glasgow amid fears over refugees’ mental health

      Concerns raised over hundreds of asylum seekers moved en masse into hotels for lockdown.

      A Syrian man has been found dead in a Glasgow guesthouse after outreach workers raised significant concerns about the spiralling mental distress of hundreds of asylum seekers who were moved en masse into hotels at the beginning of lockdown.

      The man, who was 30 and had been living in Glasgow for the past six months while he completed his asylum application, was found dead in his room at McLay’s Guest House in the city centre on 5 May. A postmortem will take place to establish the cause of death, but a friend said the man had been experiencing suicidal thoughts for several weeks.

      Last month the Guardian reported that more than 300 asylum seekers housed in the city – the UK’s largest dispersal area – had been given less than an hour’s notice to pack up their flats before being moved into city centre hotels, where they claimed physical distancing was “impossible”. In a move condemned by campaigners, they also had all financial support withdrawn.

      The private housing provider Mears, which is subcontracted by the Home Office, moved them from mainly self-contained apartments into hotels where residents and campaigners describe continuing difficulties with maintaining physical distancing.

      Mears said people were being “safely and appropriately” housed in accordance with health authority guidance, while a Home Office spokesperson said it was “totally incorrect” to suggest that there were problems with physical distancing.
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      Since then, outreach workers have identified increasing fear, stress and anxiety among this vulnerable population, who have no information about future housing arrangements and no money to top up their phones to continue communication with lawyers, or buy extra food, hand sanitiser or period products for women.

      A friend of the dead man said that since the move into the guesthouse, he had spoken of worsening flashbacks to torture he had experienced on his journey through Libya to the UK.

      Ako Zada, the director of Community InfoSource, an asylum housing charity, has been visiting hotel residents regularly. He said: “I’ve been shocked to see people so mentally unwell. They are worried about cleaning of shared areas, and they don’t know when they will be moving again because they keep getting told different stories.”

      Hotel residents have complained about the quality of food provided, the fact that windows cannot be opened, as well as the psychological isolation. A number of hotel workers have also contacted the Guardian to raise concerns about large numbers of asylum seekers congregating in enclosed areas.

      Robina Qureshi of Positive Action in Housing said the “hotel asylum seekers” were being treated as “less than human”. “Many people, men and women are suffering from severe mental health conditions. The fact that Mears and the Home Office see fit to dump hundreds of people in hotels where there is no social distancing, people cannot keep their personal environment aired or hygienic, and have had their meagre card payment of £35 a week cut to £0 deserves further investigation.”

      Sabir Zazai, the chief executive of the Scottish Refugee Council, said: “This tragic death must be a chilling reminder of the chronic vulnerabilities of those going through the complexities of the asylum system.”

      A Mears spokesperson said: “We are deeply sad to confirm the death of an asylum – seeker who had been in Mears-supported accommodation. Mears are working with the Home Office to contact the asylum seeker’s family before disclosing more information.”

      A home office spokesperson said: “We are aware of an incident resulting in an individual sadly losing his life. It would be inappropriate to comment before all of the facts have been established and his family have been notified.”

      https://www.theguardian.com/uk-news/2020/may/11/syrian-man-dies-glasgow-fears-refugees-mental-health

    • Mears Group 2020 update: scandal-ridden landlord under fire from Glasgow to Gloucester

      At the start of 2019 we published a profile on Mears Group. The #Gloucester based housing repairs outsourcer had just won a £1.15 billion contract to run the refugee accommodation system in Scotland, Northern Ireland and much of the north of England.

      In the last year, refugee and housing campaigners have been keeping a close eye on Mears, with local resistance to its slum landlord practices emerging across the UK. This report just gives a quick update on some recent news on the company.

      Unless you live in one of the properties it manages, you may well not have heard of Mears. But it has quietly built up a small empire across the UK, primarily by taking over privatised housing services from local councils. Along the way it’s already clocked up a list of scandals from Glasgow down to Brighton, involving accusations of local government corruption and numerous alleged overcharging scams.

      The death of Adnan Olbeh

      Adnan Olbeh was found dead on 5 May 2020 in a Glasgow hotel where he had been placed by Mears Group under its management of the UK’s “asylum dispersal” scheme. He was 30 years old, from Syria. The cause of death is unclear, with any postmortem examination delayed by the corona crisis.

      What is known is that Adnan was one of hundreds of refugees recently evicted from their flats by Mears and other asylum landlords.

      The mass evictions were part of the Home Office’s coronavirus strategy. Often with just an hour’s notice, people were told to pack and leave their flats and moved into hotels. The logic behind this is not entirely clear, but it seems in line with other aspects of the government’s shambolic covid-19 response. “Social distancing” measures included people being transported four or five to a small van, stripped of cash support and facilities to cook for themselves, and instead being made to eat close together in hotel canteens — with food including the likes of undercooked chicken and mouldy bread.

      According to Smina Akhtar, interviewed by John Grayson for the Institute for Race Relations:

      “We have had lots of reports from people in the hotels about really awful food and poor conditions there. Adnan’s friend told me that his mental health really deteriorated in the hotel. A week before he died his friend asked the hotel to call an emergency ambulance because Adnan was in a terrible state. His friend went with him to the hospital but said that the staff there did nothing, they offered him no medication, and sent him back to his hotel.”

      According to Mears, in evidence to the House of Commons Home Affairs select committee, it was acting on a directive from the Home Office.

      Mears’ Home Office contracts so far

      Adnan Olbeh’s death is one visible tragedy linked to the misery of the UK asylum system. Thousands more people live with the everyday effects of a housing system which “disperses” people into run-down slum housing in the country’s most impoverished communities.

      For Mears, this means a ten year profit stream. For Mears’ new tenants – rat infestations, broken boilers, collapsed ceilings, piles of rubbish, and environmental hazards of all kinds seem the norm.

      John Grayson of South Yorkshire Asylum Action Group (Symaag) has been documenting the “chaotic” and “failed” Mears contract in Yorkshire. In the past he reported on similar conditions under the last contract holder, G4S.

      So have Mears even managed to underperform the shambles of G4S’ housing management? It’s maybe too early to make a full comparison. But it doesn’t look like things have got off to a good start.

      G4S and others had complained bitterly about making losses on the former round of asylum housing contracts. To drive profits up, Mears started their own tenure by trying to slash the amounts they pay to the smaller landlords they rent from. In South Yorkshire, Mears offered landlords new contracts paying up to 20% less than G4S had done. Many refused to sign up in what John Grayson calls a “virtual landlords strike” which left Mears struggling to place the asylum seekers it was contracted to house.

      In the North East, Mears had similar problems negotiating with G4S’ main sub-contractor Jomast – development company headed by Teesside multi-millionaire Stuart Monk. According to Grayson, this left over 1000 people stuck in hotels across West Yorkshire and Humberside in Wakefield’s “Urban House” temporary asylum accommodation over the winter. And, as he explained to us, the problem is by no means solved.

      “When Covid-19 arrived the whole asylum housing system was frozen in the Mears contract areas with around 400 people still in hotels and 270 in Urban House. Many people have now spent four months in Urban House, when they are only meant to stay there a few weeks. Urban House has appalling conditions which have been extensively documented in pictures and videos sent out from people resisting inside.”

      One thing Mears has achieved in Yorkshire is provoking a major local authority to come out against the contract. In January, as well as launching inspections of 240 Mears properties, Sheffield Council called on the Home Office to terminate the Mears contract and transfer asylum housing in the city directly to the council. This is only really a token gesture – the council has no say in national asylum policy. But it could be one move in a shift against the outsourced asylum housing system, if followed up elsewhere in the country.

      In Scotland, there is a strong solidarity network in support of refugee housing rights – including the Glasgow No Evictions campaign and groups such as the Unity Centre, Living Rent tenants union, and charity Positive Action in Housing. The main rallying point in 2019 was previous contractor Serco’s threatened “lock change evictions” of 300 of its tenants. Well aware of the opposition, Mears has so far tried to tread more carefully. It has promised not to carry out similar evictions, and set up a so-called “independent scrutiny board” to deflect criticism.

      In the North of Ireland, the PPR Project is one association monitoring and exposing conditions in Mears’ housing there.

      Milton Keynes mystery

      Before it turned asylum landlord, Mears’ big profit hope was getting more involved in the very lucrative business of housing development. One of its potential jackpots was a 50/50 joint venture with Milton Keynes council to redevelop seven major estates. The deal was valued at £1 billion, and branded as “YourMK”.

      But as of last year, the scheme was dead in the water. In July 2018, the council said it was putting the regeneration deal “on hold”. In October 2018, whistleblower allegations emerged that Mears had been overcharging Milton Keynes for repairs by up to £80,000 a month, with overall some £15 million “unaccounted for”. When we looked at Mears last February, the YourMK website had gone dead, with a page announcing that further information would be coming soon.

      The MK scandal still seems to be quietly brewing. In July 2019, the MK Citizen reported first of all that the regeneration scheme was definitively “scrapped”. But a couple of weeks later a second Citizen report corrected that YourMK was “not dead but dormant”, with the council and Mears “in discussions about whether it will remain the right partnership structure in future”.

      In May 2020, we haven’t seen any new announcements. The YourMK website is still down, and there is no official word on that supposedly missing 15 million. Where are the budding investigative journalists of Milton Keynes to get to the bottom of this?

      Booted out of Brighton

      Mears’ ten year housing maintenance contract with Brighton and Hove council finally came to an end on 31 May. Again, customer complaints came together with whistleblower revelations – and, yet again, the apparent disappearance of large sums of money.

      A council investigation found it had been overcharged by £500,000 by a plastering subcontractor hired by Mears. A second investigation was later opened into overcharging for electrical work.

      Mears will not be missed in #Brighton. And just before they left, in February 2020 their workers were balloting for strike action over pay and Mears’ plan to combine holiday and sick pay.

      Newham: Mears Cats

      In East London, Mears run 250 homes which are set for demolition as part of Newham Council’s “Regeneration Zone” in Canning Town and Custom House, E16.

      Like Milton Keynes, this is another overlong saga of a failing regeneration project leaving people stuck in poor housing. Back in 2011, Newham handed the properties to a private management company called Omega to let out on short term commercial tenancies. This was supposed to be a “temporary” arrangement before the bulldozers came in. Mears bought out the contract in 2014, and six years later are still in place. While the buildings are still owned by the council, Mears collect the rent and do the repairs – in theory.

      In reality, Custom House tenants speak of conditions that would be very familiar to anyone in Mears’ asylum accommodation in Sheffield or Glasgow. Months overdue repairs, water leaks, exposed asbestos, rat infestations and a “war” to get anything done – all whilst paying average rents twice as high as in directly run Newham council properties.

      Tenants have set up a vocal campaign group called Mears Cats, part of the Peoples Empowerment Alliance of Custom House, pushing to get their repairs done and for Newham Council to take direct responsibility. Boglarka Filler, one of the Mears Cats, told Corporate Watch:

      “Schemes such as the partnership between Mears and Newham Council have brought further misery to people already on the receiving end of austerity and insecure employment. Mears Cats are campaigning for better quality, cheaper housing for Mears tenants struggling to cope with disrepair and debts caused by high rents. We will take action to ensure that the Mears contract will not be renewed in Newham when it runs out in 2021, and that we get a fair deal next time.”

      Steady profits, feisty shareholders

      On a business front, Mears continues to turn a decent profit and pay out to its shareholders. Its last year (2018) annual results clocked operating profits up 4.7% (though revenue was 3% down), and shareholders pocketed a dividend up 3% on the year before.

      Mears has kept up its strategy of honing in on its “core” housing maintenance business. After buying up Mitie’s property division last year, it sold off its own home care wing.

      Most recently, Mears has said that it only expects a modest impact from the covid crisis. Housing is what is called “non-discretionary” spending – unlike foreign holidays or consumer fads, there is still demand for essential repairs in a downturn. The bulk of Mears’ income is locked in from long term contracts, largely with the public sector. As the company explained, 90% of its order book comes from public bodies and “the government has made a clear commitment that invoices will be settled quickly”.

      Through the lockdown, Mears has said it is only carrying out only emergency repairs. Although workers complain they are still being sent on unnecessary jobs without “social distancing” in place, or called in just to sit in company offices.

      Less positive for management, there are new rumbles from rebellious shareholders. Back in 2018 one of the two biggest shareholders, a German investment manager called Shareholder Value Management (SVM) successfully pushed out the company’s long-term chairman. At the latest AGM in June 2019, the other big investor also threw its weight around.

      PrimeStone Capital, a Mayfair based investor which owns over 13% of Mears’ shares, tried to get two new nominees on the board of directors against management’s wishes. The shareholder rebellion was narrowly defeated. In a statement, PrimeStone explained it was unhappy that “the company’s revenues and profit have remained flat despite its strong market position and growth prospects [while] average net debt has doubled”.

      It argued that:

      “Mears’ underperformance is predominantly due to a lack of strategic, commercial and financial experience on the board. The current board has a strong concentration of directors with a background in social housing, health & safety and charities.”

      Mears’ profit-hungry management guarantee shareholder payoffs by squeezing their repair costs to the bone. The outcome is the lived experience of their tenants across the UK. But, for some shareholders, they’re still not doing enough.

      Students and shirts

      Despite its well documented failings, Mears continues to win new contracts – for example, a new housing development project in North Lanarkshire, and a housing maintenance and repairs contract with Crawley council.

      Another sideline is its student housing offshoot Mears Student Life, so far with just two complexes in Dundee and Salford.

      Mears also likes a bit of football. In May 2019 the League One side Rotherham United confirmed it had extended its contract to emblazon the company’s classy red and black logo on its away kits for the 2019/20 season.

      Flowers left for Adnan Olbeh

      https://corporatewatch.org/mears-group-2020-update-scandal-ridden-landlord-under-fire-from-glas

    • From Sudan to the #Park_Inn: the tragic story of a migrant’s killing

      A mass stabbing in Glasgow in June revealed the plight of asylum seekers crammed into hotels during lockdown

      On the last Friday of June, at about midday, Badreddin Abadlla Adam left his room at the Park Inn hotel in Glasgow, walked down to reception, and stabbed six people. The 28-year-old, an asylum seeker from Sudan who had been placed in the hotel as part of the UK government’s emergency response to the coronavirus pandemic, stabbed and seriously injured three other residents, two staff members and a policeman who arrived on the scene. Adam was shot dead by armed officers shortly afterwards.

      The incident, which took place as Scotland was still under stringent lockdown, was initially reported by some media outlets as a potential terrorist attack, although police later dismissed this explanation. It was immediately seized on by rightwing activists, to claim that the country was threatened by an influx of “illegal” immigrants.

      Instead, the Park Inn incident has highlighted the increasingly precarious situation of people who seek a safe haven in the UK, even as the government proposes more severe measures to deter them. Adam is one of three asylum seekers who have died in Glasgow since the start of the pandemic, a series of events that has shocked the city, and left campaigners and politicians calling for a public inquiry.

      At the end of March, B, a 30-year-old Syrian who spoke to the Observer on condition of anonymity, was one of several hundred asylum seekers in Glasgow who unexpectedly received a knock on the door. He had been sent to Scotland’s largest city after arriving in the UK the previous autumn. Glasgow hosts about 10% of the 35,000 people who claim asylum in the UK each year, under a policy known as dispersal. Like other recent arrivals, B was living in his own small apartment; a two-room space in a hostel. He had his own bathroom, and he had privacy.

      At the door, however, was an employee of Mears Group, the Home Office contractor that manages asylum accommodation in Glasgow. “They said, ‘you need to get ready,’” B told the Observer, “‘you’re being moved to a hotel because of coronavirus.’” Across the city, hundreds of others were receiving the same call, as Mears abruptly moved about 350 asylum seekers – for the most part, recent arrivals who were living in temporary accommodation – into six hotels. Parliament heard in June that many received little or no notice, and that among them were pregnant women and survivors of trafficking and torture.

      In theory, this was a decision taken to ensure people’s safety during the pandemic. But, B said, when he arrived at his new accommodation, a bed and breakfast in the city centre, he found a “horrible situation”. More than 100 people had suddenly been thrust into communal living, sharing washing facilities and queueing for meals. Before, most had been receiving the standard asylum support payment of £37.50 a week, but because food was being provided, this was halted by the Home Office.

      “We didn’t have freedom,” B said. “We had no money, we couldn’t choose when to eat or what to eat, and nobody could tell us how long we would be there.” B was also concerned that social distancing was more difficult than in his previous home.

      Throughout April, the hotel population grew to more than 500 as asylum seekers continued to be sent to Glasgow. J, a young Iranian who arrived in the city that month, told the Observer – also on condition of anonymity – that while at first he found it a relief to be somewhere safe after a “painful” journey to the UK, the accommodation soon came to feel like a “stylish prison”. Both interviewees said that food sometimes arrived undercooked, and that this led to protests by residents.

      “We had so many people ask us, ‘when will this change?’” said Selina Hales, director of Refuweegee, one of several local charities that provided additional food parcels to hotel residents. “People were in a totally controlled environment and one of the main frustrations was the isolation.” A spokesperson for Mears told the Observer that meals were in line with NHS nutrition guidelines, and rated “good” in a survey of residents. They added that there were no recorded cases of Covid-19 in hotels during lockdown.

      According to the two asylum seekers, however, the fear and uncertainty prompted by this new situation began to take its toll on people’s mental health; B said that some of his friends were reminded of their experiences of being detained, either in the countries they had fled or on their journeys to the UK. “You could see people starting to unravel,” said Jack Macleod, 21, who worked for several months serving food to residents of the six hotels. Housing and welfare managers, employed by Mears, were available on site, but according to Macleod, many asylum seekers he spoke to felt abandoned.

      “People would come and talk to me,” said Macleod, “they would say ‘this place is making me really depressed’. The only thing I could say, because I’m not a counsellor, is ‘just try and hold on’.” Eventually, Macleod said, he left the job – a minimum-wage role he applied for via an agency when he lost his previous job at the start of the pandemic – because he felt he was being forced into the role of ad hoc social worker.

      Many asylum seekers suffer abuse before they reach the UK, and the Observer spoke to several people who work with refugees in Glasgow who described how the hotel conditions exacerbated some people’s existing psychological trauma. “We got used to hearing people express suicidal thoughts,” said Dylan Fotoohi, a Glasgow-based activist who helped organise food distribution during lockdown, and has since co-founded the campaign group Refugees for Justice. The spokesperson for Mears said all residents had access to mental health support through a dedicated NHS team. During lockdown, however, this team was stretched as members were seconded to hospital coronavirus wards.

      On 5 May, Adnan Olbeh, a 30-year-old Syrian, was found dead in his room at McLays guest house, one of the six hotels. According to friends, Olbeh had been detained and tortured in Libya, on his journey to Europe, and was complaining of flashbacks. In response, the Scottish Refugee Council – the country’s leading refugee charity – sent a letter to the UK home secretary asking for urgent action to “lessen the risk of further tragedies” in the hotels. There was no reply. The Observer has seen a copy of this letter, dated 14 May, but a spokesperson for the Home Office said they did not receive it.

      It was not until the stabbings in June – six weeks after Olbeh’s death – that some people began to be moved out of the hotels: the Park Inn was evacuated soon after the incident, and many of the residents were later rehoused in apartments. But why did the Home Office and its contractor find it necessary to put so many there in the first place? In public statements, Mears has said that it was partly for health and safety reasons: housing people together reduced the number of trips across Glasgow that staff had to make during lockdown, and made it easier for health workers to visit asylum seekers.

      Another possible reason is that it was running out of places to house people. Since 2012, asylum accommodation has been outsourced to a set of private contractors, but the system has been beset with problems: a report by the National Audit Office in July found that “providers had struggled to establish their supply chains, resulting in poor performance, delays and additional costs”.

      One particular pressure point is in the provision of what’s known as “initial accommodation” – the temporary housing that people who have no means to support themselves are placed in when they arrive in the UK. Mears, one of the UK’s largest private social housing providers, took over the contract that covers Glasgow in September last year, from the outsourcing giant Serco. Within weeks, it was facing a shortage of accommodation.

      In response, the company began renting serviced apartments – short-term lets, normally used by tourists and visitors to the city – on the open market. On 22 April, a spokesperson for Mears Group told the Scottish news website the Ferret that it had been using these short-term lets, and that it had been forced to move people into hotels because of “restrictions on the property market” brought by the pandemic.

      The spokesperson stressed that this decision was taken to ensure the “safety and wellbeing” of the asylum seekers, but was such a move really in people’s best interests? A condition of the Home Office housing contract is that providers must be “proactive” in identifying the needs of vulnerable people in their care – yet Mears’s account of whether it carried out adequate checks before moving people into hotels has been inconsistent.

      During the summer, parliament’s home affairs committee held hearings on the UK government’s response to the pandemic. In written evidence supplied to the committee on 10 June, Mears Group stated that it “risk assessed which service users it was appropriate to move, taking into account health advice”. At a press conference on 25 June, however, the company’s chief operating officer John Taylor described the move as a “blanket decision”. Once people were in hotels, he said, “it became obvious that there were vulnerabilities and that the hotel setting isn’t appropriate for some people”. The company then backtracked a few hours later, saying it held “discussions” with asylum seekers prior to deciding whether to move them. The Home Office also says that Mears held a meeting with each person before deciding whether or not to move them.

      In its report, published on 28 July, the home affairs committee advised that asylum seekers “should not have been moved to new accommodation during the pandemic without justified and urgent reasons for doing so, or without a vulnerability assessment demonstrating that the move could be made safely”. A spokesperson for the Home Office told the Observer that the department was conducting an evaluation of asylum accommodation and support services in Glasgow during the pandemic. On 24 August, however, Glasgow’s seven MPs walked out of a meeting with the Home Office, in protest at what they said was a refusal to commit to publish the evaluation, or share its results with them. In an open letter, the MPs stressed their dismay and anger at the “mistreatment” of people who were “unceremoniously shunted, at very short notice, from safe, secure serviced accommodation into hotel rooms, for an indefinite period, with no money and no control”.

      Within hours of the stabbings at the Park Inn, the incident attracted the attention of rightwing activists. “Horrible tragedy in a Glasgow hotel housing illegal immigrants,” tweeted the Brexit party leader Nigel Farage. “All over the UK, hotels are filling up with young men who are coming across the Channel every day. It is a massive risk to our wellbeing.”

      Farage’s comments were immediately condemned by a range of politicians, including Scotland’s justice minister. But throughout the pandemic, Farage has used his platform to encourage a sense of crisis around asylum, describing the recent rise in boat journeys across the Channel as an “invasion” and publishing short films on social media in which he claims to “investigate” the use of hotels across the country to house migrants. Members of the fascist group Britain First have also tried to exploit the issue, forcing their way into several hotels in England, confronting and intimidating residents on camera.

      All this, combined with the government’s own tough talk on migration, gives the impression that the UK is experiencing an unprecedented influx of asylum seekers. Yet although there was a slight increase in asylum claims last year, they fell sharply in the first six months of 2020. While more than 2,000 people crossed the Channel in boats during this period – a phenomenon that has dominated the headlines – arrivals by other routes dropped from 8,455 to 4,850, according to the head of UK Visas and Immigration.

      Rather, the increased use of hotels is due to a combination of the pandemic and a housing system that was already struggling to cope. While many hotels were hired by local authorities and government housing contractors during lockdown – both for asylum seekers who had nowhere else to live, and rough sleepers, some of whom may also come from migrant backgrounds – their use as temporary asylum accommodation was already on the rise. According to a recent briefing by the House of Commons library, shortly before lockdown, about 1,200 asylum seekers were being housed in “contingency accommodation” such as hotels or short-term lets, because of shortages.

      At the same time, delays in processing asylum claims – which mean people spend more time in state-provided housing, putting further pressure on space – have soared: about 40,000 people currently wait more than six months for a decision on their claim, an increase of 75% compared with a year ago. In an attempt to deal with the backlog, the Home Office is now considering outsourcing the asylum interview process to private contractors. Today, about 9,500 asylum-seekers are being housed in 91 hotels across the UK. The government has also modified several disused military barracks to accommodate new arrivals, in conditions exposed in the Observer last week as “squalid”. A Home Office spokesperson said that the use of former military sites “will ease our reliance on hotels and save the taxpayer money”.

      Sabir Zazai, chief executive of the Scottish Refugee Council, is worried that the use of mass accommodation will become the norm. “We are deeply concerned about this shift in asylum housing policy,” he said. “People have come here for protection, and need to be supported to rebuild their lives, not pushed to the margins.”

      Alison Phipps, a professor at the University of Glasgow and an expert in refugee integration, shares Zazai’s concerns. “People are arriving from situations where they’ve lived in fear,” she said, “and the question should be, how do you put people as quickly as possible in a situation where they can live in safety and be able to integrate? You can’t do that when you put people in managed facilities that are separate from the population. It’s not far from a prison regime.”

      In Glasgow, several hundred people are still being housed in three city hotels, which Mears has said will continue until at least the beginning of next year. Some residents have now been there for more than five months. “Hotels are never a long-term solution,” the company acknowledged, explaining that it is still having difficulty finding alternative accommodation in the city. The hardship asylum seekers face was emphasised once again in August, when Mercy Baguma, 34, from Uganda, was found dead at home next to her severely malnourished child. The circumstances of her death are still unclear – Baguma was reportedly seeking asylum, although she was not being housed in one of the hotels – but on 20 September, Glasgow’s MPs called for a public inquiry into all three deaths.

      “We take the wellbeing of everyone in the asylum system extremely seriously,” said the Home Office spokesperson. “These deaths are deeply tragic and our thoughts are with the families of these individuals.”

      Currently, Scotland’s police complaints body is conducting an investigation into the use of firearms at the Park Inn. But this will not examine what caused Badreddin Abadlla Adam to attack people, or whether his actions could have been prevented. At the Park Inn, he was quiet and withdrawn until the night before the stabbings, when he threatened his neighbour for playing music too loudly. “He never came to anybody’s attention,” one witness told the Daily Record, explaining that Adam had become so frustrated at his situation that he’d asked to be allowed to return to Sudan. Residents of the Park Inn, several of whom were left traumatised by the attack, were offered counselling by Mears after being moved; a group of them handed a thank-you card to police officers a few days later.

      An inquiry, said Phipps, would be “about justice”. “The people of Glasgow, just like the people who were seriously injured in the attacks, and the hotel staff whose lives have changed radically over the last few months, deserve to know why it was that people were hothoused in this way, and why people are still living in accommodation that they have repeatedly said is bad for them.”

      https://www.theguardian.com/uk-news/2020/oct/18/from-sudan-to-the-park-inn-the-tragic-story-of-a-migrants-killing

  • (14) En finir avec les malheurs de l’#écologie - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2020/02/02/en-finir-avec-les-malheurs-de-l-ecologie_1776814
    #edgar_morin

    De plus les forces de résistance sont énormes : pas seulement les habitudes de pensée, mais aussi les énormes intérêts économiques qui amènent même des dirigeants d’Etat à nier les périls. Les écologistes politiques sont eux-mêmes incapables de déterminer une voie pour le problème de la #croissance ; ils ne peuvent qu’opposer #décroissance à croissance alors qu’il faudrait les complémentariser : déterminer ce qui doit croître, l’économie des besoins vitaux, l’#économie des produits salubres, l’agroécologie et l’agriculture fermière, l’économie des produits de consommation et d’usages locaux, l’économie sociale et solidaire, l’économie circulaire, l’économie artisanale et néoartisanale, les subsides aux services publics, notamment hôpitaux et écoles ; ce qui doit décroître : l’économie de l’agriculture industrialisée et de la conservation industrialisée, l’économie des produits à la qualité illusoire pour beauté, santé jeunesse, l’économie des produits à obsolescence programmée, l’économie du jetable, etc.

    Ce new deal dépasserait par son ampleur la dite « transition écologique » qui réduit le problème à celui du passage d’une société non écologisée à la même société écologisée : en fait, il s’agit de la métamorphose complexe d’un type de société à une autre.

    [...]

    Un demi-siècle s’est écoulé depuis le rapport #Meadows. Mais à part chez des #géographes et des #biologistes, la science écologique demeure inconnue y compris des #écologistes. Un demi-siècle s’est écoulé depuis que la croissance a été mise en question. Elle continue, impavide, à se présenter comme solution pour l’élite #politico-techno-économique, et les écolos n’ont pu formuler la nécessité de lier les termes antagonistes de #croissance-décroissance.

    Un demi-siècle s’est écoulé depuis que le tocsin a sonné. La pollution ravage les mégapoles, la stérilisation ravage les terres arables. La cupidité économique incendie les forêts d’Amazonie, tandis que celles d’Australie brûlent faute des précautions que connaît la culture millénaire des aborigènes.

  • Aux États-Unis, l’Église évangélique luthérienne qualifie le sexisme de péché
    https://www.la-croix.com/Religion/Protestantisme/Etats-Unis-lEglise-evangelique-lutherienne-qualifie-sexisme-peche-2019-08-

    Ce texte a pourtant bien failli ne pas voir le jour. « Cette Église a révélé sa résistance à mener une conversation prolongée et une délibération morale sur les enseignements théologiques et éthiques concernant des préoccupations sociales pertinentes », raconte Mary Streufert qui a dû redoubler d’efforts pour ne pas laisser les membres du groupe de travail se décourager.

    De son côté, Jane Stranz, pasteure au sein de l’Église protestante unie de France et membre d’un groupe de réflexion sur la théologie féministe, salue « une tentative d’inscrire dans la doctrine sociale de l’Église la dénonciation du sexisme et du patriarcat. » « Je trouve ça normal, précise-t-elle toutefois. La Fédération luthérienne mondiale encourage en effet depuis très longtemps ses Églises membres à travailler pour la” justice de genre”. »

    Dans les années 1970, cette instance a lancé la campagne « Thursdays in black » ou « Jeudis noirs » qui invite hommes et femmes à se vêtir de cette couleur chaque jeudi pour protester contre les violences sexistes et la culture du viol.
    Rejeter les interprétations sexistes de la Bible

    La déclaration de l’ELCA pointe aussi la responsabilité de l’institution elle-même. « Le christianisme a été complice du péché de patriarcat et de sexisme à travers certaines croyances, pratiques et aspects de son histoire », regrettent les auteurs.

    Parmi les solutions mentionnées, une lecture de la Bible tenant compte du contexte de son écriture et rejetant les interprétations sexistes ; un enseignement religieux repensé ; l’utilisation d’un langage inclusif ; ou encore une répartition équitable de l’autorité et des fonctions de décision au sein de l’ELCA. L’assemblée s’est plus largement prononcée en faveur d’un accès équitable et abordable à la santé sexuelle et reproductive, et de la lutte contre les violences faites aux femmes.

    Les représentants des 9 100 congrégations évangéliques luthériennes ont par ailleurs réélu leur présidente, l’évêque Elizabeth Eaton. Ils ont aussi adopté d’autres textes, notamment une résolution condamnant le suprématisme blanc et une déclaration reconnaissant le rôle de leur Église dans le trafic d’esclaves entre le XVIIe et le XIXe siècle.

    https://s3.amazonaws.com/media.guidebook.com/upload/151152/sRQpAmUbA6luf2rk8lRamCpoXLxMQ5pIbOcO.pdf

    note ici l’#euphémisme

    Cette Église a révélé sa résistance à mener une conversation prolongée et une délibération morale sur les enseignements théologiques et éthiques concernant des préoccupations sociales pertinentes

    #méaculpa #église_luthérienne #protestants #sexisme #racisme #esclavagisme #violences_sexuelles

    Recherche dans le cours de https://seenthis.net/messages/818757 et si le signataire Pasteur G.Berner, Président du Consistoire de Paris-Nord s’avère être effectivement l’auteur de « La notion de liberté chez Luther
    Pasteur G. BERNER
    Edité par auto édité, 1980 »
    https://www.abebooks.fr/signe/notion-libert%C3%A9-Luther-Pasteur-G-BERNER/14709435374/bd

  • Ruling allowing Serco to evict asylum seekers sets ‘dangerous precedent’

    Campaigners are warning that a “dangerous precedent” has been set by a “brutal” ruling from Scotland’s highest court that evicting asylum seekers by changing their locks is lawful.

    The judgement means an estimated 150 people in Glasgow can now be evicted. The Inner House of the Court of Session rejected an appeal by Govan Law Centre and upheld an earlier court verdict in favour of the multinational housing provider, Serco.

    Most of those affected have had their pleas for asylum refused and have no right to public funds. They now face street homelessness even though they may working on appeals to Home Office decisions to deport them. Serco claimed it could now evict up to 20 people per week.

    Lawyers, including those from the Scottish Human Rights Commission, said they had “serious” concerns that the judgement meant the rights of vulnerable people living in Scotland would be breached.

    The court found that because Serco is a private organisation, it does not have to meet human rights obligations. The company lost its Home Office contract to house asylum seekers in Glasgow to the Mears Group in September.

    If the court had found in Govan Law Centre’s favour, Serco would have been forced to get a court order before making each eviction, giving asylum seekers greater protection. The company has previously sought court orders in some cases.

    At a press conference held by Govan Law Centre, which was representing clients in the case, those living in Serco accommodation and facing eviction spoke about their fears of ending up on the streets in the depths of winter.

    Campaigners said they had deep concerns for clients and were frustrated that many of those facing eviction are still fighting appeals. People can spend years in the asylum system, falling in and out of destitution and their right to accommodation, before their right to protection is recognised.

    Lorna Walker, instructing solicitor for Govan Law Centre, said: “To lose your home and become street homeless, especially when you have no right to public funds, is one of the worst things that could happen to a human being.

    “It is our position that without a court of law the outcome can be catastrophic. We are deeply concerned that it is held that the human rights act does not extend far enough to protect this most vulnerable group of people from being evicted.”

    Khadija Anwar, from Kenya, spoke of her shock and confusion following the decision. She and her husband, Muhammad, from Pakistan, are facing eviction from their Serco flat after having their case refused. Now in their seventies, they have been destitute for five months, relying on support from Positive Action in Housing, food banks and other charities.

    “Both of us are very tired,” she said. “I am struggling with arthritis and vertigo and my husband has heart problems, dementia problems. It’s very difficult.”

    She added: “Already I can’t bear this cold, even inside the house. How can they do this? Do they think we can stay out on the street in this cold? I’m so worried about my husband, my loving husband. This is not the stage where we can leave [the UK] without each other.”

    Robina Qureshi, chief executive of Positive Action on Housing, said: “What the court has done is legally institute a form of housing apartheid in Glasgow where one section of our community have their housing and human rights upheld, yet another can be dragged from their homes and on to the streets without recourse to public funds, to work or any form of support.

    “What does an eviction without due process look like? Where are the police, where are the sheriffs officers? Serco and other private housing companies now have carte blanche. They have the freedom to do this. What we have seen that people are enduring destitution for years and finally getting leave to remain.

    “But the fight does not stop here. And we are ready for it.”

    Positive Action on Housing is hoping to find additional capacity in its rooms for refugees programme, where volunteer hosts offer someone a bed. But Qureshi acknowledged it was not a perfect set-up, claiming people should be able to build their lives without the support of charity.

    Currently the only other option is the Glasgow Night Shelter for Destitute Asylum Seekers, which has space for about 20 men but is often full. The Glasgow Winter Shelter will not open until December.

    Govan Law Centre is currently consulting with clients. But it may appeal to the UK Supreme Court, while the Scottish Human Rights Commission, which intervened in the case, confirmed it is also considering further legal action.

    Judith Robertson, chair of the commission, said: “We have serious concerns about the implications of this ruling, both for the people directly affected and for the protection of human rights more broadly.

    “The court’s finding that Serco is not acting as a public authority in this context, and therefore is not bound by human rights legal obligations, has profound consequences for how people’s rights are protected when public services are delivered by private providers.

    “Governments should not be able to divest themselves of their human rights obligations by outsourcing the provision of public services.”

    Fiona McPhail, Shelter Scotland’s principle solicitor, agreed the decision was “deeply concerning”. She added: “It’s the state that has the statutory obligation to accommodate asylum seekers. If by privatising those services, the state can avoid its obligations under human rights law, this sets a dangerous precedent.”

    Glasgow City Council has recently made cuts of over £3m to existing homeless services. Shelter Scotland is taking the council to court for failing to meet its duty to accommodate homeless people.

    https://theferret.scot/serco-judgement-evictions-glasgow-lock-change
    #SDF #sans-abrisme #sans-abri #Ecosse #asile #migrations #réfugiés #UK #privatisation #serco #hébergement #logement

    • Lock change evictions ruled lawful

      Refugee Survival Trust fears a humanitarian crisis on Glasgow’s streets, as lock change evictions of asylum seekers approved by Court of Session.

      A humanitarian catastrophe created by the UK Home Office and Serco, its former housing contractor, will force hundreds of vulnerable asylum seekers onto the streets of #Glasgow, warns the Refugee Survival Trust.

      This follows a ruling by the Court of Session, which found Serco’s controversial ‘lock change’ eviction policy to be lawful. This ruling will see people who are fleeing war and persecution evicted from their homes and forced onto the city’s streets into destitution.

      Cath McGee, Destitute Asylum Seeker Service Manager at the Refugee Survival Trust said, “We’ve been hearing from asylum seekers living under enormous stress who have told us that they are terrified of losing the roof over their head in the harsh winter months. We now fear a humanitarian crisis on Glasgow’s streets involving hundreds of already vulnerable people who have no other means to support themselves as they cannot work or claim benefits.”

      “These people have nowhere else to go. They are not permitted to access homeless services so throwing them out of their homes onto the streets will place them at enormous risk. They have fled war and persecution and are seeking asylum in Scotland. Now they will be forced to fight for their daily survival.”

      “With their basic right to shelter taken from them they won’t have a postal address to collect important letters related to their asylum case. Nor will they be in a position to seek legal advice or gather new evidence to support a fresh asylum claim to help them stay in the UK.”

      Scots housing law prevents Scottish families from being evicted without a court order. The Refugee Survival Trust, a charity that leads the Destitute Asylum Seeker Service in Glasgow and provides practical support including small emergency cash grants to asylum seekers facing destitution, says this should apply to everyone in Scotland, regardless of their immigration status.
      “Vulnerable people seeking asylum should be afforded the same housing rights as Scottish families. We should not tolerate a system that treats people seeking international protection in this brutal way,” said Ms McGee.

      In September 2019, the #Mears_Group took over the contract to provide housing to asylum seekers in Glasgow. The Group is yet to give a formal undertaking that it won’t force asylum seekers into homelessness and destitution.

      “We’re calling on the Mears Group to make a public commitment that they won’t pursue lock change evictions to forcibly remove vulnerable people seeking asylum here in Scotland from their homes,” added Ms McGee.

      https://www.rst.org.uk/archives/3232

    • Disappointing decision on Serco lock changes

      Today the Court of Session found in favour of Serco in a test case for asylum seeker lock changes.

      Our Principal Solicitor Fiona McPhail commented:

      “This decision is deeply disappointing news for all those directly affected.

      “We now face a situation where around 300 people will be at risk of summary eviction, with no right to homeless assistance or no right to work to earn their own income to cover rent, meaning there is a high risk they will end up on the streets of Glasgow.

      “Our clients are continuing to progress their asylum claims and cannot return to their country of origin.

      “The finding that Serco is not a public authority and therefore does not need to comply with the Human Rights Act or the Equality Act is deeply concerning. It’s the state that has the statutory obligation to accommodate asylum seekers - if by privatising those services, the state can avoid its obligations under human rights and equalities law, this sets a dangerous precedent.

      Gordon MacRae, Assistant Director for Communications and Policy, Shelter Scotland said:

      “At Shelter Scotland we think there are both moral and legal cases to be heard. It is morally repugnant to force anyone out of their home with nowhere for them to go. Public bodies must not stand by while people face winter on the streets.

      “Shelter Scotland exist to protect everyone’s housing rights no matter their circumstances. We will continue to do what we can protect those whose rights are denied. “

      Fiona McPhail added:

      “The Court appears to have placed some emphasis on the type of case it was- and the fact that it was not a judicial review. Hopefully the solicitors in this case will reflect on these observations, as judicial review proceedings were raised by another party and have been put on hold whilst this case has been taken as the lead case.”

      https://scotland.shelter.org.uk/news/november_2019/disappointing_decision_on_serco_lock_changes

    • #Glasgow faces homeless crisis with asylum seeker evictions

      With temperatures plunging, night shelters scramble to deal with fallout after court ruled to allow ‘lock-change evictions’.

      Asylum seekers in Glasgow are facing the prospect of sleeping on the streets in freezing conditions when the wave of “lock-change evictions” – held off for nearly 18 months by public protests and legal challenges – finally begins in earnest over the next fortnight, with the only available night shelter already full to capacity and frontline workers desperately scrambling to secure more emergency accommodation.

      Earlier this month, Scotland’s highest court upheld a ruling that Serco, which claims it has been “demonised” over its controversial policy of changing the locks on the homes of refused asylum seekers, did not contravene Scottish housing law or human rights legislation. The private housing provider now plans to evict 20 people a week.
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      Annika Joy, who manages the Glasgow night shelter for destitute asylum seekers, is blunt about the prospects of avoiding a homelessness crisis across the city, where temperatures plummeted to below zero last week. “We don’t have any slack,” she says. “We have 24 beds here, booked to capacity every night. We believe there are already 150 asylum seekers at any time who are making survival decisions, perhaps being forced to sell sex or labour for accommodation, or sofa surfing. Now we estimate that another 150 people will be evicted by Serco over the winter.”

      Joy is painfully aware of how basic the shelter’s provisions are. There are no showers in the building, nor sufficient secure space where guests can store possessions. Without enough power for a catering cooker, the hot breakfasts and dinners provided with donated food are made on a minimal four-ring hob. In the bunk room itself, colourful blankets and sheets are draped around beds. It looks like a children’s sleepover party, but these are adult males desperately trying to create privacy among strangers, many of whom suffer from insomnia or night terrors.

      Refused asylum seekers in the UK find themselves in an almost uniquely unsupported position, with no right to homeless assistance or to work to provide for themselves.

      Graham O’Neill of the Scottish Refugee Council says many of those initially refused have their claims accepted on appeal – 55% according to most recent figures. A quarter of those Serco planned to evict when it first announced its lock-change policy in July 2018 have since returned to Section Four homelessness support.

      For O’Neill, there is a deep frustration that many of those still facing eviction are waiting weeks for decisions that should be made within days, or have fresh asylum claims ready but aren’t allowed to lodge them because of Home Office bureaucracy. “They are facing street homelessness, when actually in law they have an entitlement to support.”

      Joy says that a longer-term solution is needed across the city: “These are not people who will need a bed for a few nights until they have their lives sorted out, and we won’t end homelessness in Glasgow without a proper plan for asylum seekers.”

      The city is already facing a winter crisis, with demands for the council night shelter to open early because of freezing temperatures, while last month Shelter Scotland launched a judicial review that claims Glasgow city council has illegally denied temporary accommodation to homeless applicants.

      With this in mind, campaigners are working together with local housing associations and charities who have spare rooms, and in discussion with Glasgow’s city council and the Scottish government – who are limited because they are not legally allowed to directly fund accommodation for over-stayers - to put together a critical mass of long-term accommodation.

      The plan is to offer accommodation along with wraparound legal and health support, which can also serve the women who make up one in five of those facing eviction and who currently have nowhere to go.

      Robina Qureshi, director of Positive Action in Housing, which has been supporting a number of those anticipating eviction, emphasises the long-term psychological toll of the lock-change policy, saying: “People are very frightened about the prospect of being turfed onto the street at any time.”

      Joy emphasises how much living circumstances impact on people’s capacity to access support. “It’s striking how many rights our guests who have been refused by the Home Office have. When people are less anxious about where they are going to spend the night, when they have the encouragement to open up about their experiences, we often discover new information that can help their claims.”

      https://www.theguardian.com/society/2019/nov/27/glasgow-faces-homeless-crisis-with-asylum-seeker-evictions-set-to-begin

  • Roger McNamee : « personne ne devrait être autorisé à vous suivre sur #INTERNET »
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/290919/roger-mcnamee-personne-ne-devrait-etre-autorise-vous-suivre-sur-internet

    Investisseur de la première heure dans le réseau social de Mark Zuckerberg, Roger McNamee fait désormais entendre sa voix contre Facebook. Son ouvrage, qui vient de paraître en français, évoque « la catastrophe » en cours selon lui, mais aussi la montée des résistances contre les géants du numérique. Rencontre avec un actionnaire lucide devenu témoin en colère.

    #données_personnelles,_Facebook,_Google,_McNamee,_Amazon

  • #Meagan_Tyler : Le féminisme radical d’Andrea Dworkin : plus pertinent que jamais
    https://tradfem.wordpress.com/2019/09/02/le-feminisme-radical-dandrea-dworkin-plus-pertinent-que-jamais

    Avec le retour du féminisme à l’avant-scène, il ne devrait pas être surprenant de voir le nom d’Andrea Dworkin refaire surface dans le discours. Et pourtant ça l’est.

    Le mouvement #MoiAussi et la violence masculine envers les femmes font les manchettes internationales. La misogynie à l’égard des Noires et les points d’intersections du racisme et du sexisme sont des sujets d’actualité dans la culture populaire. La nature patriarcale de l’autoritarisme de droite inquiète les analystes politiques. Il est donc tout à fait logique que le travail de Dworkin soit considéré comme particulièrement approprié, puisqu’elle a passé la plus grande partie de sa vie à combattre le patriarcat suprématiste et capitaliste blanc.

    Mais la vision du changement révolutionnaire que Dworkin a défendue avec tant de passion a été en grande partie ridiculisée de son vivant – y compris par d’autres féministes, généralement libérales ou libertaires. Et, aujourd’hui, alors que l’on évite l’analyse féministe radicale dans les universités et que les militantes féministes radicales sont de plus en plus chassées des tribunes et des manifestations, il est étonnant de voir le travail d’une penseuse féministe radicale aussi importante être revisité de façon relativement positive.

    La récente réévaluation du travail de Dworkin a, en partie, été motivée par la publication d’une nouvelle anthologie, intitulée Last Days at Hot Slit. On y trouve un ensemble impressionnant d’écrits recoupant l’ensemble de sa carrière, y compris mon préféré, le décapant « Je veux une trêve de 24 heures durant laquelle il n’y aura pas de viol » – une allocution adressée à un auditoire de 500 hommes :

    Vous ne vous êtes jamais demandé pourquoi nous ne sommes pas en conflit armé avec vous ? Ce n’est pas parce qu’il y a une pénurie de couteaux de cuisine dans ce pays. C’est parce que nous croyons en votre humanité, malgré toutes les preuves du contraire.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.abc.net.au/religion/are-the-only-good-feminists-dead-feminists-learning-from-andrea/11359142
    #féminisme_radical #Andrea_Dworkin #metoo #violences_masculine #pornographie #prostitution

  • Les #femmes de #pouvoir

    En ce début de XXIe siècle, les voix féminines se font de mieux en mieux entendre. Démonstration avec les parcours de femmes de conviction : Hillary Clinton, Michelle Bachelet, Inna Shevchenko. Une révolution tranquille est en marche. Petit à petit, le combat pour l’égalité des sexes progresse, dans les coulisses du pouvoir comme dans certains villages du tiers-monde. Aux quatre coins de la planète, à travers leurs trajectoires mêmes, des femmes contribuent à inspirer cette volonté de changement. Ce documentaire passe en revue leurs réussites et leurs combats : les militantes indiennes et nigériennes luttant pour leurs droits, mais aussi des personnalités telles que Christine Lagarde, Michelle Bachelet ou la Femen Inna Shevchenko. D’autres femmes engagées, comme Hillary Clinton, la théologienne Margot Käßmann (ex-évêque de Hanovre) et Melinda Gates, s’expriment dans ce film et donnent leur point de vue sur la condition féminine. Un documentaire qui montre comment, peu à peu, leurs comparses font tomber les barrières qui les empêchaient d’avancer.

    https://www.senscritique.com/film/Les_femmes_de_pouvoir/19821282
    #film #documentaire
    #politique_étrangère_féministe #égalité #leadership_féminin #maternité #Christine_Lagarde #Minouche_Shafik #revenu #quota_féminin #Angela_Merkel #droits_des_femmes #féminisme #Michelle_Bachelet #préjugés #politique #Inde #Daphne_Jayasinghe #toilettes #corruption #Suède #Chili

    #Margot_Wallström, qui déclare :

    «Sexual violence against women is not cultural, is criminal»

    #violences_sexuelles #viol

    #viol_comme_arme_de_guerre #sens_de_culpabilité #armes #commerce_d'armes #Haifaa_al-Mansour #invisibilité #invisibilisation #Arabie_Saoudite #sous-représentation_féminine #religion

    #femmes_du_mur (#mur_des_lamentations)

    #Elana_Sztokman —> #mouvement_féministe_juif_orthodoxe
    (#judaïsme #judaïsme_orthodoxe)

    ligne de bus « #meandrine » (= de stricte observance)

    #ségrégation #patriarcat #radicalisme_religieux #Femen #auto-détermination #mariage_forcé #Niger #mortalité_maternelle #droit_à_l'avortement #avortement #droits_sexuels_et_reproductifs #IVG #Morena_Herera

    #El_Salvador #Las_17 (https://las17.org)

    #machisme
    contrôle de la #fertilité

    Incroyable maire d’un village en #Inde :
    #Chhavi_Rajawat


    https://en.wikipedia.org/wiki/Chhavi_Rajawat

  • The Death of App #attribution
    https://hackernoon.com/the-death-of-app-attribution-abb6f370d0c7?source=rss----3a8144eabfe3---4

    This is the second chapter in the story of Branch (we published Deep Linking is Not Enough, covering our rise to become the industry’s leading deep link and user experience platform, two years ago).Attribution is deceptively difficult. Every mobile marketer considers it critical, and yet many people still feel there is vast opportunity for improvement.How is this possible? For something that is so important to the modern marketing ecosystem, why are so many of the available options for attribution so disappointing?The underlying problem is that the mobile attribution platforms we use today are chips off the same old block: technologies that were designed to passively measure a single channel or platform. This is a perfect example of “if your only tool is a hammer, everything looks like a (...)

    #measurement #deep-linking #ux #mobile-marketing

  • FABRE LAB’ Nouveau format / Musée Fabre
    http://museefabre.montpellier3m.fr/Publics/Etudiants/FABRE_LAB_Nouveau_format

    Le musée Fabre de #Montpellier Méditerranée Métropole et l’Institut des Technosciences de l’Information et de la Communication de l’Université Paul Valéry Montpellier 3 s’associent pour proposer des rendez-vous d’exception. Dans le sillage des médiations participatives et co-construites avec les publics, telles que Muséomix, le musée Fabre ouvre son laboratoire de réflexion autour des médiations nouvelles.

    Le FABRE LAB’ est conçu comme un espace de réflexion et de remue-méninges où les publics sont invités à participer et proposer leurs idées pour imaginer le musée de demain.

    Au musée Fabre :
    – 13 mars : de 15h30 à 17h45 (sur inscription)
    – 20 mars : de 14h30 à 17h45 (sur inscription)
    – 27 mars : de 15h30 à 17h45 (séance ouverte à tous, séance de restitution et de discussion avec Florence Raymond, attachée de conservation au Palais des Beaux-Arts de Lille Métropole)

  • Using #cryptocurrency to turn screen-time into meals for the hungry
    https://hackernoon.com/using-cryptocurrency-to-turn-screen-time-into-meals-for-the-hungry-7161a

    Last week, I had the chance to catch up with Samuel Dowd, Founder of Oroboros LLC and creator of Pause For, one of the 30 apps to launch in the first Kin Developer Program. I love what they are trying to do, so I wanted to learn more about Pause For, why they work with Kin and why they’ve signed up for the second Kin Developer Program.What is Pause For?Pause For is an app that allows users to trade screen-time for charitable impacts. Right now users can provide meals for the homeless in America, vaccinations for dogs and plant trees around the world. We rotate these charities and hope to add more as our user base expands.How is Kin used in Pause For?Users earn Kin by setting a timer and staying off their phone for the duration of the time they chose. Users can then spend their Kin on a (...)

    #charity #ios #blockchain #meals-for-hungry

  • Full Stack Developers: Everything You Need to Know
    https://hackernoon.com/full-stack-developers-cacbffb6172b?source=rss----3a8144eabfe3---4

    Full stack developers, MEAN stack developers, MERN stack developers, etc. etc. etc.!!! The software development industry is full of these homonyms. Being a Sr. software consultant, I come across some common questions on full stack coders on a day-to-day basis from businesses want to develop their web or mobile apps. Some questions are like:*What are full stack developers? Are they superhumans in the world of coding? :D*What do exactly full stack developers do?*How full-stack programmers and coders are different from normal programmers?*What benefits will I get if I choose full stack coders?*Will I get the same level of coding if I choose a full stack developer, as I will get when I choose a normal?Okay so in this blog, I am going to answer some common queries of businesses related to full (...)

    #full-stack-development #full-stack-programmer #hire-full-stack-developer #full-stack-developer #mean-stack-developer

  • #Montreuil (93) : le dernier prisonnier de l’affaire « quai de Valmy » est dehors
    https://fr.squat.net/2019/01/28/montreuil-93-le-dernier-prisonnier-de-l-affaire-quai-de-valmy-est-dehors

    Le samedi 26 janvier 2019, le dernier prisonnier de l’affaire de l’incendie de la voiture de police quai de Valmy en mai 2016 est sorti du centre de détention de #Meaux. Après presque deux ans de #prison, il a pu retrouver ses potes mais doit toujours rendre des comptes à la justice. Les nombreux messages […]

    #affaire_de_la_voiture_de_police_brûlée_sur_le_quai_de_Valmy #mouvement_contre_la_loi_Travail #Paris

  • [keufmobile en feu] Le dernier prisonnier est dehors
    https://nantes.indymedia.org/articles/44329

    Hier, samedi 26 janvier, le dernier prisonnier #de l’incendie de la voiture de police quai de Valmy en mai 2016 est sorti du centre de détention de #meaux.

    #Répression #/ #prisons #centres #rétention #loi #loitravail #travail #loi_travail #Répression,/,prisons,centres,de,rétention,loi,loitravail,travail,loi_travail

  • Sortie prochaine sous contrainte pour le dernier prisonnier #de la keufmobile
    https://nantes.indymedia.org/articles/43888

    La demande de liberté conditionnelle de la dernière personne en prison dans l’affaire du Quai de Valmy a été définitivement rejetée par la chambre d’application des peines, juridiction d’appel du juge d’application (JAP). Il restera enfermé au centre de détention de #meaux jusqu’à sa sortie avec crédits de réduction de peine*, prévue fin janvier prochain.

    #/ #prisons #centres #rétention #loi #loitravail #anti-repression #travail #loi_travail #/,prisons,centres,de,rétention,loi,loitravail,anti-repression,travail,loi_travail

  • Why To Choose Mean Stack For Your Website Development
    https://hackernoon.com/why-to-choose-mean-stack-for-your-website-development-9d11231c0f6e?sourc

    MEAN is a user-friendly full-stack #javascript framework which is highly preferred today for creating dynamic websites and applications. It is a free and open-source stack developed to offer developers with a swift and highly organized method for building rapid prototypes of MEAN-based web applications.One of the key benefits of the MEAN stack is that a single language, JavaScript, runs on each application level, making it resourceful and offering an up to date approach to web development.The mean stack is projected to deliver a straightforward and an initial point for cloud native full stack JavaScript applications.MEAN is a set of Open Source components that collectively offer a comprehensive framework for creating dynamic web applications; commencing from the top (the code running (...)

    #mean-stack #expressjs #angularjs #nodejs

  • #Meagan_Tyler : Peut-on érotiser l’égalité ? – la politique du désir sexuel
    http://tradfem.wordpress.com/2018/11/08/megan-tyler-peut-on-erotiser-legalite-la-politique-du-desir-sexue

    La sexualité n’est pas un acte naturel. Affirmer cette idée peut sembler radical dans un climat culturel où le déterminisme biologique gagne toujours davantage de terrain.

    L’idée qu’il existe une pulsion sexuelle innée – quelque chose de profondément physiologique et immuable à propos de notre désir sexuel d’humains – est totalement intégrée dans les discours dominants de l’Occident.

    Mais la sexualité n’existe pas en dehors du contexte social dans lequel nous la pratiquons. Nous devons résister au retour du déterminisme et nous demander s’il est possible de vivre du sexe de manière éthique.

    Le retour au biologisme s’est développé sur plusieurs fronts. L’argument avancé par les premiers défenseurs de la libération des gays et des lesbiennes – selon lequel l’homosexualité n’est pas moralement répréhensible, donc qu’il importe peu qu’elle soit choisie ou prédéterminée – est de plus en plus obscurci par le recours à des analyses « né.es comme ça ». Nous assistons à la réapparition d’affirmations concernant des cerveaux intrinsèquement masculins et féminins. Et, dans l’ère post-Viagra, où les produits pharmaceutiques prennent une place prépondérante dans la psychothérapie des anxiétés sexuelles, la conviction selon laquelle notre corps contrôle nos désirs semble plus importante que jamais.

    Il est donc rafraîchissant de lire le récent essai d’Amia Srinivasan dans le London Review of Books , « Does anyone have the right to sex ? » [« La sexualité est-elle un droit ? »] Il est rare de reconnaître et d’interroger le caractère politique du désir de manière aussi pertinente.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.abc.net.au/religion/can-we-eroticise-equality-on-the-politics-of-sexual-desire/10094822

    Meagan Tyler est maître de conférences à la School of Management et au Center for People, Organization and Work de la RMIT University, à Melbourne. Cet article s’inspire des thèses initialement développées dans Selling Sex Short : The Pornographic and Sexological Construction of Women’s Sexuality in the West .

    #sexualité #féminisme_radical #lesbianisme #utopie