• Coronavirus : la Suède écarte la vaccination générale des 5-11 ans Belga
    https://www.rtbf.be/article/coronavirus-la-suede-ecarte-la-vaccination-generale-des-5-11-ans-10923391

    La Suède a choisi de ne pas recommander la vaccination des 5-11 ans contre le Covid-19, ont annoncé jeudi les autorités sanitaires, à rebours de nombreux pays européens.

    Le pays nordique, qui s’est souvent retrouvé à contre-courant durant la pandémie dans sa stratégie face au Covid, n’a recommandé la vaccination que pour les enfants à risque.
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    « Nous n’estimons pas qu’il faille vacciner tout un groupe d’enfants au nom de la société. Nous voulons un bénéfice clair pour les enfants eux-mêmes et c’est pour cela que nous ne le recommandons pas pour le moment », a affirmé la responsable sanitaire.

    « Vacciner un groupe aussi nombreux est une opération médicale importante, et particulièrement pour les enfants nous pensons que l’éthique doit être qu’il doit y avoir un bénéfice clair pour l’enfant individuellement », a-t-elle poursuivi.
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    #Docteurs #Médecins #enfants #vaccins #risques #politique #Pandémie #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #Suède

  • Coronavirus en Belgique : quand arrêterons-nous ce cirque ? Association des Médecins de Famille de Soignies
    https://www.rtbf.be/article/coronavirus-en-belgique-quand-arreterons-nous-ce-cirque-10926345

    Mesdames et messieurs les ministres, chers élus, chers hommes politiques,

    Cette lettre fait écho à la lettre ouverte parue dans Le Vif le 24 décembre dernier https://www.levif.be/actualite/belgique/nous-sommes-le-23-decembre-et-%20dans-l-air-flotte-l-incomprehension-la-plus-t intitulée « Nous sommes le 23 décembre et dans l’air flotte l’incompréhension la plus totale ».

    Force est de constater que la précédente carte blanche n’a pas trouvé grand intérêt à vos yeux, puisqu’un mois plus tard, la situation s’est dégradée et la société actuelle est plongée dans le chaos (prévisible). Pour rappel : le 23 décembre, nous vous implorions d’arrêter le testing massif…

    Or celui a explosé de manière exponentielle, avec les conséquences qu’on lui connaît : l’école a repris depuis dix jours et les classes ferment les unes à la suite des autres, punissant une fois de plus les enfants. Les entreprises, tous secteurs confondus, sont paralysées par la légion d’employés en arrêt de travail.

    Le montant colossal investi dans cette stratégie est une pure perte ! De plus ce testing de masse mobilise des infirmiers qui font cruellement défaut dans les structures hospitalières et sature les laboratoires. Puisqu’une grande partie de la population est vaccinée, et que l’immunité collective tend à croître, puisque 99% des patients contaminés ne passeront heureusement pas par la case « Hôpital », puisque les courbes de contamination continuent d’augmenter (malgré le testing), puisque les masques dans les écoles n’ont pas freiné la progression des contaminations, puisque le nombre de patients aux soins intensifs tend actuellement à diminuer… Pourquoi ne pas arrêter cette stratégie dépourvue de bon sens ?

    L’humilité de reconnaître que certaines mesures n’ont pas été efficaces n’est pas un défaut ! Loin de nous l’idée de vouloir minimiser cette épidémie. Cependant, le COVID provoque actuellement chez l’adulte essentiellement des symptômes mineurs, allant d’une banale virose respiratoire à un état grippal plus marqué. Parfois il se complique de surinfection respiratoire dont les traitements sont bien maîtrisés (antibiothérapie et corticothérapie en ambulatoire).

    Le principe même de la médecine est « ne pas soigner un résultat mais un patient, en fonction de son état clinique ». Aujourd’hui, la médecine générale est trop souvent contrainte à faire l’inverse : soigner des résultats (frottis positifs, sans même voir le malade) et non plus des patients, parce que cette stratégie s’appuie sur des chiffres.

    Il est devenu exceptionnel que l’état clinique d’un patient contaminé justifie un arrêt aussi long que celui que vous préconisez !
    Revenons au bon sens et à la logique d’avant Covid : « si vous présentez des symptômes respiratoires, présentez-vous en consultation de médecine générale, un arrêt de quelques jours et un traitement adéquat sera préconisé. »

    Si nous devions extrapoler cette situation à la période « d’avant la pandémie », en faisant une comparaison aux états grippaux, cela reviendrait à dire que chaque patient « grippé » de même que son entourage aurait dû subir un test à la recherche du virus de la grippe et bénéficierait d’un certificat de 7 jours minimum ? Où allons-nous ?

    Nous demandons, nous, médecins généralistes de reprendre la main sur l’indication de testing, (et donc de stopper l’accès libre aux demandes de tests PCR sur la plateforme masante.be), de cesser urgemment les autotests qui n’ont pour but que d’accentuer la paranoïa et la névrose collective, de renflouer les caisses de certains, et de donner l’illusion d’être faussement négatifs.

    Nous, médecins généralistes, exigeons de ne réserver ces indications de testing qu’aux patients présentant des symptômes sévères (admission aux urgences) ou présentant des facteurs de co-morbidité (diabète, obésité, dialyse…)

    La médecine générale, de première ligne, est un précieux atout pour progresser vers la sortie de crise. Nous pouvons sensibiliser, informer, soigner, dépister les facteurs de risque et réserver les indications de test à nos patients les plus fragiles.

    Or, cette médecine de première ligne s’épuise, tous les signaux sont rouges, les généralistes saturent sous une charge de travail administratif croissante depuis deux ans. L’absence de valorisation du métier et la pression croissante liée à la pandémie sont en train d’user la profession.

    Nous, médecins généralistes, ne tiendrons plus la cadence longtemps : vous voilà prévenus ! Un certain nombre d’entre nous ont déjà lâché cette profession, d’épuisement, de lassitude, de dégoût…

    De plus, la stratégie actuelle crée des fractures énormes. Posez la question aux centaines de milliers de patients qui se présentent chaque jour dans les centres de testing de Belgique : « Qui réalise encore ce test pour limiter l’épidémie ? »

    À dire vrai, les motivations de testing sont essentiellement d’ordre individuel : « Je dois aller au restaurant ce soir avec des amis… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de guérison qui rendra mon CST valable pendant 6 mois… », « Si je suis positif, j’aurai un certificat de dix jours de repos… », « Docteur, je suis encore fatigué (après le certificat de dix jours) pouvez-vous me prolonger d’une semaine ? », « Docteur, mon fils est positif mais il va bien, pouvez-vous me couvrir toute la famille ? »

    La liste d’exemples est interminable.

    Voulons-nous continuer d’entretenir une société autocentrée, nombriliste, et dénuée de sens ? Plus personne ne réfléchit encore en termes d’épidémie et de contagion. Chacun pense à son petit confort personnel. Il est urgent que vous conviez à la table des concertations des représentants de terrain : infirmiers, urgentistes, généralistes, enseignants…

    Évoquons la situation dramatique des écoles et des crèches : vous avez imposé le port du masque dans les écoles dès l’âge de 6 ans (un âge où l’apprentissage crucial passe par le verbal, l’expression, la sensibilité) cette mesure n’a pas prouvé d’efficacité dans la diminution des transmissions.

    Pire encore, les écoles ferment. Qui voulez-vous protéger ? Les professeurs ? Ceux-ci peuvent respecter les gestes barrière, porter un masque, et sont en grande partie vaccinés. Ils souffrent et font de leur mieux pour essayer de continuer à enseigner dans des conditions difficiles.

    Cela va sans dire qu’en arrêtant le testing invasif de nos enfants et en les soignant de manière adéquate c’est-à-dire en fonction de leurs symptômes (pour rappel, à cet âge, essentiellement un nez qui coule) nous pourrions maintenir l’enseignement en fonction comme lors des périodes endémiques de grippe et autres petits virus respiratoires.

    Pour citer un ami : « À force de vouloir ménager les plus réfractaires, et par conséquent de faire preuve d’un attentisme coupable, puis de nous révéler incapables d’adapter les protocoles rapidement en fonction de l’évolution épidémiologique, on continue de sacrifier la scolarité des plus jeunes, soit l’essence même de la construction de ces futurs adultes. Nous sommes responsables de la mise en péril de leur avenir. »

    Les jeunes adultes, les ados, les enfants, sont dans une souffrance incommensurable liée à cette crise. Cela n’a pas l’air de vous émouvoir. Ils en portent trop souvent le poids de la culpabilité : « si tu ne mets pas ton masque, tu vas donner le Covid à tes parents »…

    Nous avons respecté vos règles, nous avons opté pour une vaccination de masse, et ce, pour revenir à la fermeture des classes deux ans après le début de cette pandémie ? C’est grave parce que vos mesures parviennent à nous faire douter du bon sens scientifique.

    Il devient dès lors difficile d’appliquer au quotidien vos mesures dans lesquelles nous ne croyons plus. Il n’est plus à prouver aujourd’hui que la vaccination réduit drastiquement le risque de finir aux soins intensifs, mais, s’il fallait préserver un autre avantage prioritaire à cette vaccination ce serait la garantie que nos enfants, nos jeunes adultes puissent vivre et grandir de la manière la plus sereine possible.

    Chers directeurs d’école et de crèches, refusez de fermer vos établissements ! Chers parents, n’allez pas tester vos enfants pour le moindre symptôme respiratoire banal.

    Chers médecins généralistes, continuez à rassurer vos patients et à restaurer un peu de logique dans la prise en charge de nos malades. Tous ensemble : soyons vigilants par rapport à nos aînés, nos « plus fragiles », gardons les gestes barrières et consultons notre médecin généraliste si des symptômes apparaissent.

    Chers hommes et femmes politiques, prenez vos responsabilités rapidement, adaptez les mesures, soyez un peu plus à l’écoute de la réalité de terrain. Car s’il fallait rappeler la situation des hôpitaux à l’heure actuelle : ils sont débordés oui, les soignants sont épuisés, pas exclusivement à cause de la surcharge Covid mais surtout par manque d’effectifs. Notre capacité d’accueil hospitalière actuelle est moins performante qu’en début de crise (et ce point-là était à anticiper depuis longtemps).
    L’argent dépensé en testing inefficace est à réinvestir dans l’aide aux soignants, aux hôpitaux, aux dispositifs de soins de première ligne. Et s’il fallait évoquer l’épineuse question de l’obligation vaccinale : imposez-la aux plus de 65 ans, aux patients « à risque », puisque la saturation des lits en soins intensifs est proportionnellement corrélée à l’âge et aux facteurs de co-morbidité.

    Continuons à sensibiliser les autres patients sur les avantages de la vaccination, et des gestes barrières. Mais de grâce, relançons la société. Cela ne sera possible que si la peur, la panique, la recherche absolue de coupables s’estompe pour laisser place au bon sens ! Vous en êtes les premiers garants. Tout reste à faire.

    Au nom de l’Association des Médecins de Famille de Soignies,
    Dr G. Fraiteur, médecin généraliste à Soignies
    Dr Nadège Vandystadt, Neufvilles
    Dr Séverine Jérôme, Soignies

    #Docteurs #Médecins #école #entreprises #crèches #argent #gaspillage #testing #grippe #politique #soignantes #soignants #Experts #Pandémie #parlement #Scientifiques contre les #charlatans #confinement #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé #médias

    • Résumé rapide :
      Le gouverneur de Floride regrette la récente décision de la FDA de restreindre l’usage des traitements de Regeneron et Eli Lilly, non efficaces contre Omicron, et appelle à riposter, accusant les études de conflits d’intérêts. Il a installé des centres de traitement aux anticorps monoclonaux, a récemment racheté des doses à Regeneron et moins d’un quart des Floridiens ont reçu un booster. Ceci alors que les labos reconnaissent eux-mêmes que leurs traitements ne sont pas efficaces et qu’ils coûtent 100 fois plus chers que les vaccins. Une réponse proposée à « pourquoi ça fait sens pour certains ? » :

      Gupta ascribed the phenomenon to a fundamental flaw in Americans’ view of health care: That most people see doctors’ role as treating illnesses, not preventing them.

      “Some people are much more ready and willing to quit smoking, or to get the vaccine, when they’re in my ICU, but they’re not willing to do those things before,” he said. “They think about treatment. They think about seeing docs only when they need to. And that absolutely is informing why people are so willing to accept a monoclonal therapy.”

  • Vaccination contre #Covid-19, unde venis ? quo vadis ?
    https://laviedesidees.fr/Vaccination-contre-Covid-19-unde-venis-quo-vadis.html

    D’où vient, où va la vaccination anti-Covid ? Un an après, P. Sansonetti propose un bilan d’étape et des perspectives : succès indiscutable, avec des points faibles et des incertitudes qui imposent d’analyser objectivement ce qu’on peut désormais attendre des vaccins dans le contrôle de la #pandémie.

    #médecine #vaccin #Sciences
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20220125_vaccination-revups-2.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20220125_vaccination-revups-2.docx

  • Bon, j’en profite pour vous donner quelques conseils si vous vous retrouvez avec un cancer, ou si c’est le cas d’un•e de vos proches. Coordinatrix Xanax La Guerrière @kinkybambou
    https://threadreaderapp.com/thread/1466905114011123713.html

    Le truc principal : en apprendre le plus possible sur votre maladie, parce que les cancers sont très multiples, et que cette connaissance peut vraiment changer beaucoup dans le parcours.
    Je dis cela avec la conscience aiguë que chercher à apprendre des choses sur sa maladie est très dépendant des ressources sociales et symboliques dont on dispose. Vous pourriez me répondre que c’est facile pour moi qui suis chercheuse au CNRS, et vous auriez raison.

    Et c’est justement LÀ que les autres qui peuvent vous aider entrent en lice, et particulièrement les assos.
    Ne restez jamais seul•e face à un cancer en vous disant « je fais confiance aux médecins ». Parce que c’est plus compliqué que ça.
    Apprendre à décrypter son dossier médical, se soucier du type de cancer dont on est atteint, ça peut vraiment changer la donne. Et si on ne peut pas le faire soi-même, ou si on n’y parvient par pour la/le proche qu’on aide, on peut se faire aider pour ça.

    L’information patient est une des clés du parcours. Et par « clé » je ne parle pas juste d’empowerment des patients, mais aussi de meilleures chances de survie.

    On ne peut souvent pas compter seulement sur soi pour ça. Je le répète : c’est là où les assos jouent un grand rôle. C’est important de ne pas rester isolé•e avec sa maladie. Et par « isolé•e » je pense aussi à celles et ceux dont l’entourage ne sait pas, ne connaît pas.
    Dans ces cas là, ce sont des tiers experts - ni médecins ni profanes complets - qui sont à même d’aider. Des points les plus matériels au savoir biologique de la maladie directement utile pour le/la malade.

    #maladie #cancer #médecins #information_patient

  • Deutschlands Kassenärzte wollen Impfpflicht nicht umsetzen
    https://www.berliner-zeitung.de/news/deutschlands-kassenaerzte-wollen-impfpflicht-nicht-umsetzen-li.2068

    Voici la position du président de l’association des médecins allemands homologués par les assurances maladie publiques par rapport à la vaccination covid obligatoire : Les médecins membres de son association, donc la quasi totalité des médecins indépendants d’Allemagne, n’imposeront pas cette obligation à leurs patients.

    C’est l’expression conséquente du statut social des médecins. Quand un représentant des demi-dieux en blouse blanche se prononce sur des mesures à prendre, l’état doit s’exécuter. Ce n’est pas le cas dans l’autre sens, l’état n’a rien à leur imposer. On ne cesse de le répéter du côté médecin afin d’écarter toute initiative qui risque d’enfreindre cette règle.

    Le pouvoir de décision sur nos corps et notre santé appartient d’abord aux médecins. QED.

    19.1.2022 - Andreas Gassen vertritt 100.000 Kassenärzte. Er sagt, eine Praxis sei „kein Ort, um staatliche Maßnahmen durchzusetzen“. Auch eine Beratungspflicht lehnt er ab.

    Im Streit um eine mögliche Impfpflicht hat Kassenärzte-Chef Andreas Gassen ein Machtwort gesprochen. Sollte die umstrittene Pflicht, sich gegen Corona impfen lassen zu müssen, tatsächlich kommen, werden die rund 100.000 niedergelassenen Kassenärzte sie wohl nicht umsetzen. „Wir werden unseren Ärzten nicht zumuten, eine Impfpflicht gegen den Willen der Patienten zu exekutieren“, sagte Gassen der Bild-Zeitung. Der Ärzte-Chef sagte weiter, eine Praxis lebe vom Vertrauen zwischen Arzt und Patient. Die Praxen seien „kein Ort, um staatliche Maßnahmen durchzusetzen“.

    Sollte die Impfpflicht kommen und die Kassenärzte bei ihrem Boykott bleiben, müssten Ungeimpfte die Spritze entweder bei den etwa 2500 Ärzten im Öffentlichen Gesundheitsdienst oder in den Impfzentren bekommen. In der derzeit teils heftig geführten Diskussion um eine mögliche Impfpflicht wird zudem über eine Beratungspflicht für Ungeimpfte gestritten. Eine solche Beratungspflicht wurde zuletzt von NRW-Gesundheitsminister Karl-Josef Laumann gefordert.
    „Wann hören wir auf, Maske zu tragen?“

    Deutschlands Kassenärzte lehnen diese Forderung ebenfalls ab. Der Vize-Chef der Kassenärztlichen Bundesvereinigung (KBV), Stefan Hofmeister, sagte dazu, die Entscheidung für oder gegen eine Impfpflicht sei „eine politische. Wenn die Bundesregierung diese beschließen will, muss sie sich auch um die Umsetzung kümmern.“

    Zuvor hatte die KBV eine Impfpflicht-Diskussion von Bundespräsident Frank-Walter Steinmeier mit Bürgern heftig kritisiert. Steinmeier hatte über das Für und Wider einer allgemeinen Corona-Impfpflicht diskutiert. An der Veranstaltung nahmen zwei Impfskeptiker, Wissenschaftler, ein Lehrer und eine Krankenschwester teil. „Dass der Bundespräsident zum Dialog lädt und die Ärzte nicht dabei hat, war clownesker Höhepunkt der Debatte“, sagte Hofmeister der Ärzte Zeitung.

    KBV-Chef Andreas Gassen kritisierte: „Wie kann man denn so eine Impfpflichtdiskussion führen? Das Beispiel zeigt, wie ignorant die Politik manchmal unterwegs ist.“

    Stellvertreter Hofmeister fordert unterdessen, eine ganz andere Diskussion zu führen. Hofmeister: „Ich will endlich von Verantwortlichen hören, ab welchen Parametern wir die Corona-Maßnahmen zurückfahren. Ab welcher Impfquote hören wir denn auf, Maske zu tragen?“

    #coronavirus #médecins #Allemagne #santé

  • #Fraude_fiscale : d’anciens dirigeants et cadres de Wendel jugés à partir de lundi à Paris
    https://www.france24.com/fr/info-en-continu/20220117-fraude-fiscale-d-anciens-dirigeants-et-cadres-de-wendel-jug%C3%A9

    Ils sont soupçonnés d’avoir sciemment participé à un montage financier visant à tromper le fisc sur des montants colossaux : les anciens dirigeants de la société d’investissement Wendel, dont l’ex-président du #Medef, sont jugés à partir de lundi à Paris.

    Quinze ans après les faits, quatorze personnes doivent comparaître pendant trois semaines, au premier chef le baron Seillière, 84 ans, héritier de la dynastie Wendel, à l’époque président du conseil de surveillance et patron des patrons européens.

    A ses côtés, Jean-Bernard Lafonta, 60 ans, alors à la tête du directoire, ainsi que onze cadres - anciens et actuels - et un ex-avocat fiscaliste devront s’expliquer à la barre de la 32e chambre correctionnelle sur un programme ultrasophistiqué d’intéressement baptisé Solfur.

    Ce savant schéma avait permis fin mai 2007 à quatorze responsables (l’un d’eux est depuis décédé) de récupérer 315 millions d’euros en actions soit 4,6% du capital de Wendel et ce, selon l’accusation, « en totale franchise d’imposition ».

  • Didier Raoult : deux ans d’enquête sur une imposture — Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/170122/didier-raoult-deux-ans-d-enquete-sur-une-imposture?M_BT=1920977384383

    "Directeur de l’institut hospitalo-universitaire de Marseille, Didier Raoult est devenu, au printemps 2020, une idole pour une partie de la population française. En faisant la promotion d’un traitement inefficace contre le Covid-19, le chercheur marseillais a acquis une aura, une stature nationale au point de recevoir, dès le mois d’avril, la visite du président de la République. Et pourtant, dès cette époque-là, Mediapart révélait déjà deux rapports qui documentaient les méthodes douteuses de Didier Raoult, des arrangements avec la science et un manque d’expertise de ses équipes en épidémiologie. Plus tard, Mediapart révélait également que les équipes de Didier Raoult prescrivaient de façon sauvage à des patients atteints de tuberculose un traitement expérimental, non testé, qui a provoqué dans (...)

    #covid19 #médecine #santépublique

  • « Les candidats qui feront une offre politique fondée sur la science auront beaucoup à gagner »

    La pandémie a permis d’éduquer les Français aux raisonnements scientifiques, note le médecin épidémiologiste Jean-David Zeitoun, qui appelle, dans une tribune au « Monde », les candidats à l’élection présidentielle à élaborer leurs programme sur des faits établis.

    Tribune. En médecine, il existe un principe simple et inviolable : un traitement peut comporter des risques, mais ses bénéfices attendus doivent être supérieurs aux dommages. Rudolf Virchow (1821-1902), un champion médical prussien du XIXe siècle, estimait que la politique n’était rien d’autre qu’une médecine appliquée à la société. Plus exactement, il disait que « la médecine est une science sociale, et la politique n’est rien d’autre qu’une médecine à plus large échelle ». Les leaders politiques « traitent » leur population en leur proposant des interventions dont les avantages l’emportent sur les inconvénients. Il se trouve que ces interventions reposent souvent sur des données, voire sur la science.

    On ne sait pas si les candidats à l’élection présidentielle de 2022 auront recours à la science, mais beaucoup de thèmes de campagne s’y prêteront : la santé, l’environnement, la démographie – et donc l’immigration. Les candidats auront l’opportunité d’élaborer leurs programmes sur une quantité de faits, auxquels ils pourront ensuite ajouter leurs idées.

    Pour leurs politiques de santé, il leur sera facile de rappeler des vérités claires, dont certaines sont connues depuis deux siècles. La santé publique est plus puissante que la médecine. Elle coûte moins cher et marche plus souvent. De ce fait, elle est bien plus rentable. Elle n’est pas concurrente des soins, au contraire, car une population en meilleure santé est plus performante économiquement, ce qui permet d’accéder aux traitements les plus sophistiqués, qui sont constamment plus chers.

    Taxation et régulation

    Quand on parle de santé publique, il faut compter avec les déterminants sociaux. En France comme ailleurs, le capital social prédit la santé. Si l’on tient seulement compte des revenus, il existe 13 ans d’écart d’espérance de vie entre les 5 % des Français les plus pauvres et les 5 % les plus riches. Cela veut dire 1/6e de vie en plus ou en moins, sans parler de ce qu’elle contient. Aucune intervention aucun médicament ne pourront jamais atteindre l’effet du capital social sur la santé.

    On verra si ces mêmes candidats reconnaîtront que l’amélioration de la santé française ne se jouera que minoritairement dans le système de soins. La bonne ou la mauvaise santé se préparent en dehors de l’hôpital ou du cabinet du médecin. Un Etat qui tient à protéger sa population doit s’en prendre aux industries qui vivent intentionnellement ou non de la production de maladies. La chimie, les transports fossiles, l’alcool, le tabac, certains aliments toxiques et, peut-être, déjà, les médias sociaux ont tous des effets négatifs sur la santé physique et mentale.

    Il existe des exemples réussis qui prouvent qu’une action est possible : la pollution de l’air et le tabagisme baissent dans les démocraties à revenus élevés. Il a fallu de la taxation et de la régulation, des approches que beaucoup de leaders ne trouvent pas « sexy » malgré leur efficacité. La répression des autres industries antisanté est à notre portée. Elle n’endommagerait ni la création de richesses ni le bien-être, car ces industries détruisent plus de valeur qu’elles n’en créent, et elles ne rendent pas heureux.

    Demande d’élucidation

    Les candidats les plus complets admettront aussi que certaines vérités ne sont pas connues. Sur l’hôpital, par exemple, le diagnostic est évident, mais le traitement ne l’est pas. De plus, quelle est la dimension optimale d’un parc hospitalier ? Combien de lits doit compter un hôpital ? Quel est le meilleur système de rémunération des professionnels ?

    Cette conception scientifique de la campagne peut s’appliquer à l’environnement – un sujet que je connais un peu – et à la démographie – un domaine que je ne connais pas mais dont les scientifiques ont aussi des choses à nous dire. Les candidats qui feront une offre politique fondée sur la science auront beaucoup à gagner, car la demande est forte. Plusieurs indices en témoignent.

    Premièrement, les Français font encore largement confiance à la science, comme l’a montré une étude académique récente [« Les Français et la science 2020 », portée par l’université de Lorraine, publiée en novembre 2021] relatée dans ces colonnes.
    Lire aussi Article réservé à nos abonnés « A l’égard des sciences et techniques, il faut plutôt parler de désenchantement que de défiance »
    Deuxièmement, il y a une demande d’élucidation. Même la dissémination des thèses complotistes trahit une envie de comprendre, comme l’historien Johann Chapoutot vient de le rappeler (Les 100 mots de l’histoire, PUF, 2021).

    Troisièmement, les candidats scientifiques profiteraient de l’éducation que la pandémie nous a imposée. En moins de deux ans, les Français ont accumulé des connaissances et renforcé leur raisonnement, notamment statistique. Ils en savent plus sur les microbes, les vaccins et les médicaments qu’un bon étudiant en médecine [études souvent imbéciles, ok, mais qui ne formeraient à rien du tout , on me l’avait caché ; ndc]. Leur appréhension de l’incertitude est aussi certainement meilleure. Les enquêtes d’opinion suggèrent que le même effet d’éducation émerge en matière environnementale, peut-être bientôt en démographie.

    Il paraît qu’il faut raconter une histoire pour gagner une élection, et le vote de 2022 ne devrait pas y échapper. Pourvu qu’il s’agisse d’une histoire vraie. On ne soulage pas un malade en lui faisant croire aux miracles, et il est probable qu’on réponde mieux aux demandes sociales en préférant les faits au faux. En chroniquant le livre de Freud, Malaise dans la civilisation [paru en 1930] – une analyse encore dramatiquement valable –, Stefan Zweig disait que « nous sommes fatigués depuis longtemps des consolateurs » [Freud : la guérison par l’esprit, Payot, 2021]. Aujourd’hui, nous voudrions demander aux candidats de nous consoler, car nous sommes fatigués des menteurs.

    Jean-David Zeitoun est docteur en médecine, docteur en épidémiologie clinique, et auteur de « La Grande Extension. Histoire de la santé humaine » (Denoël, 2021).
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/01/10/les-candidats-qui-feront-une-offre-politique-fondee-sur-la-science-auront-be

    Huffington post : Jean-David Zeitoun
    Médecin hépato-gastroentérologue, consultant, doctorant en Santé Publique, associé à The Family, diplômé de Sciences Po Paris et doctorant en Santé Publique. Il est également consultant pour plusieurs cabinets de conseil et industriels en lien avec le médicament. Il est associé à The Family, une société d’investissement basée à Londres et à Paris, où il est responsable de l’accompagnement des start-up dédiées à la santé.

    essentiellement pour la phrase que j’ai graissée, et la manière d’emballer un poisson dont on le voit ni les yeux ni les ouïes, qu’on nous promet pas cher si on s’obstine pas sur le système de santé
    #savoir_se_vendre #science #médecine #médecine_sociale #santé_publique #soins #sytème_de_soins

  • Notre système de santé craque – Union Syndicale de la Psychiatrie
    https://www.uspsy.fr/?p=26708

    Les soins urgents et vitaux sont encore dispensés mais dans quelles conditions ?

    Les personnels des soins sont au bout du rouleau, désabusés de leur métier, broyés dans la machine.

    Au point pour certains de perdre la boussole de leur éthique professionnelle et de mettre en avant le tri à faire sur les malades qui se présentent.

    Qui en est responsable ?

    Certainement pas ces professionnels eux-mêmes, sur qui on reporte des questions qui devraient être traitées par le débat démocratique.

    Depuis des années, les gouvernements successifs ont sacrifié notre système public de santé et l’ont vendu à la découpe au privé, sans aucune pensée globale et prospective sur les besoins et défis de santé à venir.

    Des professionnels sous-payés par rapport à leurs compétences, leur qualification et leur engagement ; une absence de reconnaissance des savoir-faire ; une logique économique qui passe avant la logique des soins ; des dysfonctionnements majeurs liés à une logistique et une administration inadaptées, pourtant pléthoriques ; un empiètement de plus en plus important de techniques managériales nocives qui ne sont là que pour faire marcher des escadrons de petits soldats…

    La servitude volontaire [et stipendiées manière honteuse, ndc] des plus gradés, paramédicaux, administratifs et malheureusement parfois médicaux, soumet aveuglément l’ensemble au dogme de la productivité, de la performance, d’une prétendue efficience, de la course au chiffre, de la #concurrence entre services, établissements… Cette bureaucratie comptable, disciplinée et aveugle, dont le coût et le poids sont énormes, présente dans toutes les strates des hôpitaux, des GHT mille-feuille, des #ARS… aboutit à une maltraitance des #patients et des #soignants, détruit le soin, dégoute les soignants et les conduit à l’arrêt ou à la fuite.

    Quoi de mieux que ce lent pourrissement, cette destruction organisée pour faire fuir aussi les patients et permettre de proposer le privé lucratif comme sauveur ?

    Nous en sommes arrivés là.

    Peut-on encore parler d’erreur ou d’incompétence là où une stratégie de #non-assistance clairement affichée trouve son illustration ?

    Plus encore, c’est l’absence de vision de santé publique qui fait défaut : celle qui articulerait la #médecine_de_ville à la médecine hospitalière, restaurerait une permanence des soins, prendrait véritablement en compte les plus précaires (4 % de la population n’a pas de mutuelle et devra payer de sa poche le nouveau 1 #forfait_urgence à 19,61 € alors que les le manque de #médecins généralistes est criant). Là encore il s’agit de favoriser attente, conflit, humiliation des patients par des équipes exsangues pour les dégouter un peu plus.

    La psychiatrie en est une parfaite illustration. Alors qu’elle est démantelée depuis des années mais ô combien nécessaire par les temps difficiles que nous traversons, elle n’a eu droit qu’à quelques mesurettes en septembre dernier alors que les besoins se chiffrent en milliards.

    Aussi l’USP appelle-telle à la mobilisation pour dénoncer cette politique et pour la défense d’une évolution positive de notre système de santé vers un accès pour tous sans condition le mardi 11 janvier, à l’unisson des intersyndicales et des collectifs de la santé, ainsi qu’à la participation aux Assises citoyennes du soin psychique des 11 et 12 mars 2022 à Paris.

    40 ans de destruction de la #psychiatrie, avec des dizaines de milliers de lits supprimés, tout comme les formations « infirmiers psy », ça fait expérience sur la #santé_publique.

    si ils évoquent des besoins à hauteur de milliards pour la psychiatrie, c’est qu’il s’agit de redéfinir de fond en comble et dans la durée les prises en charge : formation de soignants, psychiatres compris, modalités de soin, non seulement dans les lieux institutionnels (et déjà là, les besoins sont énormes : si la contention et l’isolement sont davantage utilisés, ce n’est pas seulement en raison d’une idéologie sécuritaire qui infuse partout, de la misère intellectuelle et pratique des approches du soin ; c’est aussi en raison du manque de moyens attribués que ces pratiques apparaissent à certains comme les seules possibles), mais aussi en ambulatoire (des hospitalisation de jour au secteur) et en ville.

    #management #bureaucratie #accès_aux_soins

  • Les femmes meurent davantage lorsque c’est un homme qui les opère
    https://fr.news.yahoo.com/femmes-meurent-davantage-homme-chirurgien-170923420.html?guce_referre

    Les patientes auraient 30% de risques supplémentaires de mourir que les patients à la suite d’une opération chirurgicale menée par un homme, révèle une étude.

    Y a-t-il du sexisme dans les soins chirurgicaux qui mènerait à une grande inégalité de traitement ? Des chercheurs canadiens se sont posé la question. D’après les résultats d’une étude publiée dans la revue scientifique JAMA Surgery, lorsqu’un chirurgien masculin opère une femme, elle aurait 32 % plus de risques de décéder qu’un patient de sexe masculin.

    Pour parvenir à cette conclusion, les chercheurs ont analysé les données de plus d’un million de patients opérés au Canada entre 2007 et 2019 par 2 937 chirurgiens. Le sexe du patient, celui du professionnel de santé et les suites post-opératoires font partie des critères retenus par les scientifiques.
    « Ces résultats sont préoccupants »

    Au total, 602 560 malades étaient « en concordance de sexe avec leur chirurgien ». Plus de 500 000 patients hommes ont ainsi été opérés par des chirurgiens masculins et près de 93 000 patientes femmes ont été opérées par des chirurgiennes. Au contraire, 717 548 personnes étaient en discordance de sexe (667 279 femmes opérées par un homme et 50 269 hommes opérés par une femme). Quelque 189 390 patients, soit 14,9%, ont connu au moins une complication après l’opération.

    « Nous avons constaté que les patientes opérées par des hommes avaient 15 % de risques supplémentaires d’obtenir de moins bons résultats que les patientes opérées par des femmes », a expliqué le Dr Angela Jerath, co-auteure de l’étude, au journal britannique The Guardian. De plus, les hommes opérés par des femmes avaient de meilleures suites post-opératoires.

    « Ces résultats sont préoccupants car il ne devrait pas y avoir de différence entre les sexes en ce qui concerne les suites post-opératoires des patients, quel que soit le sexe du chirurgien », conclut la scientifique. Les « préjugés sexistes implicites, les attitudes et les stéréotypes profondément enracinés » peuvent être une explication possible à ces résultats.

  • Gericht spricht einstige Starunternehmerin Holmes des Betrugs schuldig
    https://m.tagesspiegel.de/wirtschaft/bluttestfirma-theranos-gericht-spricht-einstige-starunternehmerin-holmes-des-betrugs-schuldig/27943662.html

    L’avarice des riches et de la caste médicale ont permis à une entreprise proposant des tests de sang jamais fonctionnels à atteindre une valeurs de milliards de dollars. Sa patronne vient d’être condaamné par un tribunal étatsunien. Son histoire montre les ingrédients essentiels pour réussir dans le monde des startups capitalistes. Il faut beaucoup de chuzpe et la confiance de personnes faisant partie des plus hauts cercles du pouvoir. Ces conditions réunis avec un produit comme un vaccin révolutionnaire plus ou moins efficace c’est une affaire gagnée. Avec un produit entièrement défaillant le succès est également possible, mais il y aura toujours quelqu’un qui en paiera le prix. Là il s’agit de la jeune cheffe qui a trahi ses alliés haut placés.

    L’affaire aurait sa place dans une série netflix comme Suits à regarder comfortablement depuis son fauteuil préféré, si le fond de ce commerce n’était pas la vulnérabilité des patients étatsuniens et dans les autres psys sans assurance maladie pour tous. La leur peur et les souffrances des malades sont la source d’énormes profits pour ces hyènes de l’arène médicale.

    4.1.2022 - Sie wurde früher mit Apple-Gründer Steve Jobs verglichen und als Selfmade-Milliardärin gefeiert. Nun droht Elizabeth Holmes eine Haftstrafe.

    Die einstige US-Vorzeigeunternehmerin Elizabeth Holmes ist des Betrugs an Investoren schuldig gesprochen worden. Die Geschworenen sahen vier von insgesamt elf Anklagepunkten als erfüllt an, wie aus Gerichtsunterlagen in der Nacht zum Dienstag hervorging.

    Holmes hatte das letztlich gescheiterte Bluttest-Start-up Theranos gegründet und mehrere hundert Millionen Dollar bei Investoren eingenommen. Die 37-Jährige hatte den Betrugsvorwurf stets zurückgewiesen und kann gegen das Urteil noch in Berufung gehen.

    Über das Strafmaß wird Richter Edward Davila zu einem späteren Zeitpunkt entscheiden. Theoretisch drohen Holmes bis zu 20 Jahre Gefängnis pro Anklagepunkt - allerdings gingen Prozessbeobachter in den USA davon aus, dass die Strafe deutlich milder ausfallen dürfte.

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    Das große Versprechen von Theranos war, Bluttests zu revolutionieren: Nur wenige Tropfen aus dem Finger sollten reichen, um auch umfangreiche Analysen durchzuführen. Die Gesamtbewertung von Theranos erreichte in den Finanzierungsrunden bis zu neun Milliarden Dollar, auch das Vermögen von Holmes - die im vergangenen Jahr Mutter wurde - betrug damit zumindest auf dem Papier mehrere Milliarden Dollar.

    Holmes, die Theranos als 19-jährige Studienabbrecherin der Elite-Uni Stanford gründete, wurde als Visionärin gefeiert. Medien verglichen sie mit Apple-Gründer Steve Jobs - was von ihrer Vorliebe für schwarze Rollkragenpullover noch unterstützt wurde.

    Elizabeth Holmes (Mitte), vor Gericht in San Jose, Kalifornien Foto: dpa/AP/Nic Coury
    Elizabeth Holmes (Mitte), vor Gericht in San Jose, Kalifornien © dpa/AP/Nic Coury

    Unter anderem die Drogerie-Kette Walgreens stieg ein und verkaufte Theranos-Bluttests in ihren Läden. Wie sich jedoch herausstellte, funktionierte die Theranos-Technologie nie ausreichend verlässlich. So wurden Tests nicht mit eigenen Maschinen der Firma, sondern mit Labortechnik anderer Hersteller durchgeführt, die von Theranos-Technikern auf eigene Faust umgeändert wurde. Investoren und der Öffentlichkeit wurde das verschwiegen.

    Ein zentrales Problem dieser Methode war, dass die Maschinen auf größere Mengen Blut aus den Venen der Patienten ausgelegt waren. Theranos streckte deswegen die kleinen Fingerproben, was aber zu Problemen mit der Genauigkeit einiger Tests führte.

    Ein weiterer Faktor war laut Experten, dass der Druck auf die Fingerkuppen bei der Blutabnahme die Beschaffenheit der Proben verändert - was ebenfalls zu falschen Analysewerten führen könne. Die Ergebnisse dienen Ärzten aber als Anhaltspunkt für mögliche Erkrankungen und Behandlungen. Theranos musste schließlich auf breiter Front Testergebnisse annullieren.
    Enthüllungsberichte im „Wall Street Journal“ führten zum Aus

    Die Probleme wurden 2015 mit einer Serie von Enthüllungsberichten im „Wall Street Journal“ bekannt, die Theranos zunächst mit Hilfe von Anwälten zu unterdrücken versuchte. Holmes stritt alles ab, aber die Artikel riefen US-Regulierungsbehörden auf den Plan, die unter anderem die Labore der Firma unter die Lupe nahmen. Theranos musste dichtmachen - und die Geldgeber gingen leer aus.

    In einer pikanten Wendung war auch der Besitzer der Zeitung „Wall Street Journal“, Rupert Murdoch, unter den Theranos-Investoren, die schließlich ihr Geld verloren. Es gibt aber keine Hinweise darauf, dass er in die Berichterstattung eingriff. Holmes hatte einflussreiche Figuren wie die Ex-Außenminister Henry Kissinger und George Shultz sowie Donald Trumps späteren Verteidigungsminister James Mattis in den Verwaltungsrat geholt. Sie verliehen Theranos Glaubwürdigkeit, hatten aber keine Expertise in der Medizintechnik.

    In der Familie von George Shultz sorgte die Kontroverse für ein jahrelanges Zerwürfnis. Shultz’ Enkel Tyler, der zeitweise bei Theranos gearbeitet hatte, war eine der Quellen der Enthüllungen. Sein Großvater hielt aber lange danach noch zu Holmes.

    Einige Geldgeber trugen auch den Eindruck davon, dass Theranos-Technologie für den Einsatz durch das US-Militär in Kriegsschauplätzen im Rennen sei. Sondierungen dazu liefen jedoch in Wirklichkeit schnell in die Sackgasse.

    [Jeden Donnerstag die wichtigsten Entwicklungen aus Amerika direkt ins Postfach – mit dem Newsletter „Washington Weekly“ unserer USA-Korrespondentin Juliane Schäuble. Hier geht es zur kostenlosen Anmeldung.]

    Die Anklage warf Holmes vor, Geldgeber bewusst hinters Licht geführt zu haben, um an die Investitionen für Theranos zu kommen. Die Geschworenen sahen das bei drei Geldspritzen bestätigt - und sprachen Holmes in einem weiteren Anklagepunkt auch der Verschwörung zum Betrug schuldig.

    Holmes sagte in dem Prozess aus, sie habe aufrichtig an die Technologie geglaubt, sei als Chefin aber nicht über alle Probleme informiert worden. Für eine Verurteilung mussten die Ankläger die Geschworenen - acht Männer und vier Frauen - überzeugen, dass Holmes Investoren mit betrügerischen Absichten falsch informiert und Fehler bei Tests von Patienten in Kauf genommen habe. Bei drei Anklagepunkten konnten sich die Geschworenen nicht auf das nötige einstimmige Votum einigen. Diese Vorwürfe können die Staatsanwälte noch einmal vor Gericht bringen.

    Die Anklage pickte sich speziell die Fälle von zwei Patienten sowie sechs Überweisungen von Theranos-Geldgebern im Höhe zwischen knapp 100.000 und rund 100 Millionen Dollar aus den Jahren 2013 und 2014 heraus. Des gezielten Betrugs an Patienten befanden die Geschworenen Holmes nicht schuldig.

    #startup #capitalisme #maladie #exploitation #fraude #médecins #USA #vaccin #brevet #tests #analyse_du_sang #élite

  • Alors, on te voit plus aux soirées ? Pour une santé communautaire. - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/alors-on-te-voit-plus-aux-soirees-15592

    Parce que la forme pandémie n’est pas simplement naturelle, mais fortement impactée par l’organisation sociale, je m’oppose à toute méthode qui consisterait à « laisser faire la nature », à « faire confiance à son corps » et « booster son immunité naturelle ». Pire encore, l’idée qu’« il faut bien mourir de quelque chose ». L’immunité naturelle et collective, pour autant qu’elle soit atteignable (ce qui n’est pas certain), a un coût humain. Et, ce coût humain est d’abord payé par les plus fragiles (que ce soit une fragilité naturelle ou créée par le monde dans lequel on vit), ce qui n’est rien d’autre qu’un nouvel eugénisme dégueulasse.
    Je dois t’avouer que j’ai été effaré de la porosité de nos milieux aux discours niant la dangerosité du virus et aux scientifiques "alternatifs" (pour ne pas dire escrocs). Pourtant, tu sais à quel point je suis sensible à un certain nombre d’arguments techno-critiques ou anti-industriels… Mais, dans le champ étroit du médical et de la lutte contre le virus (traitements, vaccins, moyens de prévention), qui d’autre que les experts ? Questionner ces experts, c’est par exemple les interpeller sur les mystérieux « covid longs », construire des groupes patient-e-s/médecins, plutôt que leur opposer des chiffres manipulés ou des scientifiques alternatifs (eux aussi en blouse blanche et poursuivant également un business personnel très lucratif…). Quant à nous, quelques séances d’éducation populaire sur la thématique de l’immunité nous seraient sans doute fortement bénéfiques !!

    enfin des textes comme ça bordel.

    (aaaaaah une #piqûre)

  • Fibromyalgie : quand l’histoire essentialiste de la douleur révèle l’agnotologie de genre de la médecine
    https://joellepalmieri.org/2021/12/30/fibromyalgie-quand-lhistoire-essentialiste-de-la-douleur-revele-lagn

    La fibromyalgie, maladie chronique invalidante et méconnue, touche très majoritairement des femmes. En France, sa prise en charge est mauvaise et s’explique par une histoire du soin de la douleur emprunte d’une culture doloriste et d’une biologie ciblée qui néglige les symptômes nombreux de la maladie. Cette culture se double d’une négligence des rôles différenciés … Continuer de lire Fibromyalgie : quand l’histoire essentialiste de la douleur révèle l’agnotologie de genre de la médecine


    https://0.gravatar.com/avatar/9756ba41fe8333157071419a20733f4a?s=96&d=https%3A%2F%2F0.gravatar.com%2Fa

  • Unheard, unseen and untreated: Health inequalities in Europe today

    The 2021 “Observatory Report” on health inequalities in Europe by Doctors of the World international network. Data from our projects in seven European countries have been analysed in collaboration with the University College London (UCL). The report shed light on how far we still are from the goal of universal access to health care (Universal Health Coverage), even at the European level, and what measures are needed to improve the situation.

    https://www.aerztederwelt.org/presse-und-publikationen/publikationen/2021/12/13/unheard-unseen-and-untreated-health-inequalities-europe-today

    #rapport #Europe #santé #médecins_du_monde #2021 #santé_mentale #statut_administratif #migrations #accès_à_la_santé

    ping @karine4 @isskein

  • Robert Rössle : Ein Chamäleon, ein Opportunist, eine Projektionsfläche für alle
    https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/robert-roessle-ein-chamaeleon-ein-opportunist-eine-projektionsflaec

    Tous les médecins fonctionnaires, chefs de section et directeurs de clinique de l’époque nazie ont participé aux programmes d’extermination d’une manière plus ou moins directe. Il n’y a pas eu d’exception, seulement des tentatives plus ou moins réussies d’en faire disparitre les traces et de blanchir sa réputation. C’est ce que confirme cette enquête de la Berliner Zeitung.

    6.12.2021 von Anja Reich und Wiebke Hollersen - Warum es im Streit um den Charité-Mediziner so kontroverse Positionen gibt. Und sich am Ende auch noch eine ukrainische Pianistin zu Wort meldet – und Götz Aly.


    Humboldt-Universität zu Berlin, Universitätsbibliothek
    Charité-Mediziner Robert Rössle (1876–1956) arbeitete in fünf verschiedenen Gesellschaftssystemen.

    Berlin - Die Sache klingt dringend. Galina Iwanzowa, 77 Jahre alt, geboren in Kiew, bittet uns um ein Gespräch. Es gehe um den Fall Rössle und um ihren Mann. Sie müsse uns Unterlagen zeigen, Beweise, die wichtig seien. Wir vereinbaren einen Termin, noch einen letzten, bevor wir die Recherche beenden, den Fall Rössle schließen.

    Soweit das überhaupt möglich ist.

    Robert Rössle war ein renommierter Charité-Pathologe, der zu Allergien, Hautkrebs und Erbkrankheiten forschte. Vor sechs Jahren wurden Vorwürfe laut, er sei ein Vordenker der Rassentheorien der Nazis und Teil ihrer „Mordmaschinerie an der Charité“ gewesen. Ute Linz, eine Medizinerin aus Aachen, forderte, die Straße in Berlin-Buch, die nach Rössle benannt ist, umzubenennen. Es wurden Kommissionen gebildet, Bürgerversammlungen veranstaltet, Anträge gestellt.

    Recherche in Marzahn, Texas, Dahlem

    Wir haben die Debatte mit einer Serie begleitet, fünf Monate lang Akten, Briefe, Einschätzungen gelesen, mit Wissenschaftlern, Historikern, Anwohnern, Politikern, Betroffenen gesprochen. Wir haben in Marzahn-Hellersdorf, Pankow, Dahlem, in Texas und Massachusetts recherchiert. Und am Ende sind wir wieder dort, wo unsere Recherche angefangen hat, in Berlin-Buch.

    Es ist ein verregneter Dezembermorgen, Galina Iwanzowa hat alles vorbereitet. Das Tor zur Einfahrt ist weit offen, der Tisch gedeckt; Brötchen, selbst gebackener Mohnkuchen, Eiersalat, Olivenpaste von einem Dirigenten aus der Schweiz, Rosentee von einem Schüler aus Israel. Iwanzowa war lange Professorin an der Musikhochschule Hanns Eisler, gibt heute privat Musikunterricht, ihre Schüler scheinen sie sehr zu schätzen. Aber an diesem Morgen ist sie vor allem die Witwe, die das letzte Vermächtnis ihres Mannes erfüllen will.

    Heinz Bielka, ein Krebsforscher aus Buch, starb im Dezember 2020 im Altersheim an Corona, heute, genau vor einem Jahr. Aber hier, in seinem Haus, ist er noch da, seine Mikroskope, seine Bücher, seine Unterlagen zu Rössle, sein Geist. Sogar die Seite des Tisches, an der die Journalistin Platz nehmen soll, hat er noch festgelegt. „Er wollte immer, dass die Gäste aus dem Fenster sehen können“, sagt Iwanzowa. Sie steht auf, holt Bücher, Ausdrucke, handgeschriebene Notizen. Belege dafür, dass Rössle kein Nazi war, vor allem aber, dass ihr Mann Rössle noch kannte, dass sie sich in den 1950er-Jahren in Buch trafen, der junge Student und der alte Charité-Professor.

    Der Mann, der Rössle verehrte

    Ute Linz, die Frau aus Aachen, hatte das auf einer Versammlung in Zweifel gezogen, ein Detail aus DDR-Zeiten, eigentlich nicht wichtig für die Frage, ob Rössle Nazi war oder nicht. Aber Heinz Bielka ließen die Zweifel nicht los, er hatte sein Leben lang in der Rössle-Straße geforscht, und nun kam eine Frau aus dem Westen, die Rössle zum Verbrecher machen wollte und ihn zum Lügner. Der Fall Rössle war Bielkas letzter Kampf. Dass dieser Kampf nun ausgerechnet von Galina Iwanzowa geführt wird, deren Familie selbst im Zweiten Weltkrieg unter den Nazis litt, gehört zur Ironie der Geschichte. Sie ist Ukrainerin, aber sie ist auch die Witwe des Mannes, der Rössle verehrte.

    Es ist, wie wir es oft erlebt haben: eine historische Debatte, aber fast jeder, der daran beteiligt ist, hat seine eigene Geschichte, seine eigene Perspektive. Und bei allem Bemühen um Objektivität ist es meist diese Geschichte, die das Urteil über den Charité-Pathologen bestimmt.

    Da ist Ute Linz, Enkelin eines Euthanasieopfers. Sie hat das Schicksal ihrer Großmutter zufällig herausgefunden, als sie selbst schon fast im Alter einer Großmutter war. Sie sieht in Rössle einen Mann, der eng mit den nationalsozialistischen Ideen verbunden war, einen Verbrecher, einen Täter. Seit sechs Jahren fordert sie vehement die Umbenennung der Straße.

    Unterstützt wird sie dabei von Bruce Beutler, einem amerikanischen Medizinnobelpreisträger, dessen jüdische Großmutter 1935 aus Berlin fliehen musste. Aber auch von Gisela Grunwald, Mitglied des Förderkreises Gedenkort T4, der sich für die Erinnerung an die Ermordung von behinderten Menschen während der NS-Zeit einsetzt. Grunwald schreibt uns: „Wir sind den Opfern der Euthanasiemorde eine klare Positionierung schuldig.“ Es gehe darum, mit dem heutigen Stand der historischen Medizinforschung die richtigen Schlussfolgerungen zu ziehen.

    Margaret Travers wiederum, Tochter von Arnold Strauss, Rössles jüdischem Assistenten, hat einen gnädigeren Blick auf den Pathologen. Ihr Vater wurde von Rössle aus der Charité entlassen, bekam aber auch Empfehlungsschreiben von ihm im amerikanischen Exil. Die Männer schrieben sich Briefe, ihr Vater, sagte uns Travers, sprach stets in den höchsten Tönen von seinem Chef.
    Im Räderwerk seine Sache machen

    Der ehemalige DDR-Bürgerrechtler und Molekularbiologe Jens Reich bringt einen anderen Aspekt in die Debatte, der mit seiner Biografie in der DDR zu tun hat. Beim Interview sagte er uns, er wisse selbst um das Verhalten von Medizinern unter Diktaturbedingungen, wie es ist „im Räderwerk seine Sache zu machen“. Außerdem sieht er in der Diskussion um Rössle einen Ost-West-Konflikt. Der komme immer dann auf, wenn jemand aus dem Westen kommt und hier „Ordnung schaffen“ will. Das sei einfach zu oft passiert.

    Volker Wenda, Chef des Bucher Bürgervereins, der ebenfalls aus der DDR stammt, sieht es ähnlich wie Reich. Genau wie viele unserer Leser. Hans-Christian Johannsen aus der Uckermark fragt: „Wieso musste zum Beispiel ein Lenin-Denkmal abgerissen werden, aber kein Kaiser-Wilhelm-Denkmal? Wieso wurde der Greifswalder Universität der Name Ernst-Moritz Arndt wegen antisemitischer Äußerungen aberkannt, aber der Martin-Luther-Universität Halle-Wittenberg der Name nicht?“ Gut, schreibt Johannsen, das gehöre nicht in die Diskussion über Robert Rössle – aber es zeige den Geist der alten und neuen Eliten der BRD zur deutschen Geschichte. „Die der DDR wurden ja fast hundertprozentig abgewickelt und mundtot gemacht.“

    Die Leserin Regina Troeder gibt zu bedenken, dass es im Nationalsozialismus sicher nicht leicht gewesen sei, sich dem Druck, den gesellschaftlichen Verhältnissen zu entziehen. Ein „Indiz für diesen Druck“ sieht die Leserin darin, dass Rössle erst beim zweiten Mal das Entlassungsschreiben seines jüdischen Assistenten unterschrieben hat. „Strauss hat das offenbar auch so gesehen und ihm für die kurzen Empfehlungsschreiben sein Leben lang Dankbarkeit erwiesen.“

    Ute Linz und Bruce Beutler, die Rössle-Kritiker, fegen diese Argumente vom Tisch. Das erste Entlassungsschreiben habe Rössle gar nicht unterschreiben können, weil er da gerade in den Osterferien war, sagt Linz. Und Beutler hat in seiner gesamten Laufbahn als Wissenschaftler noch nie so kurze Empfehlungsschreiben gesehen. „Wenn ich so einen kurzen Brief bekäme, würde ich mich von der Person, die mir empfohlen wird, eher fernhalten“, sagte er uns.

    Die Leserin Margret Steinrück, selbst hin- und hergerissen von der Debatte, schlägt vor, den Historiker Götz Aly zu fragen. Aly hat sich schon vor 40 Jahren mit Forschungen an Euthanasie-Opfern und der Vertuschung der Taten nach dem Krieg beschäftigt. Wir fragen Aly per Mail, was er zum Fall Rössle sagt. Er antwortet, ja, am Rande seiner Forschungen sei es immer einmal wieder um Rössle gegangen. „Aber es fand sich nichts Konkretes gegen ihn, und dass er allgemein erbhygienische Maßnahmen befürwortete, unterschied ihn nicht von wichtigen gesundheitspolitischen Sprechern der Sozialdemokratie.“
    Durchweg Gute gibt es nur in Märchen

    Aly ist gegen die Umbenennung der Rössle-Straße. Auch das ist nicht besonders überraschend. Der Historiker und Holocaust-Experte ist für seine kritische Haltung gegenüber Straßenumbenennungen bekannt. Er schreibt: „Die meisten Menschen, nach denen Straßen benannt wurden, sind in irgendeiner Art ambivalente Wesen gewesen. Nicht jene Reinen, durchweg Guten, die es sehr selten und hauptsächlich im Märchen gibt.“

    Die Liste ließe sich fortsetzen, die der Gegner und Befürworter der Umbenennung, die der Argumente für oder gegen Rössle. So erging es uns während der ganzen Recherche. Hatte uns ein Gesprächspartner gerade von seiner Position überzeugt, schien die Aktenlage klar zu sein, tauchten beim nächsten Interview Zweifel und Fragen auf. Und irgendwann verstanden wir: Ein Mann wie Rössle bietet die perfekte Projektionsfläche für alle, man kann sich die Seite an ihm aussuchen, die am besten in die eigene Argumentation passt.
    In jedem System geschätzt

    Robert Rössle war wie ein Chamäleon, ein klassischer Opportunist. Er hat in fünf verschiedenen Gesellschaftsordnungen gearbeitet und wurde in jedem System geschätzt, im Kaiserreich, in der Weimarer Republik, im Nationalsozialismus, in der DDR und in der BRD. Er war in der berüchtigten Karl-Brandt-Kommission der Nazis und schrieb sich Briefe mit seinem jüdischen Assistenten, er schimpfte auf die Ost-Berliner Kommunisten und auf die Amerikaner in West-Berlin. Er bekam den höchsten Preis der DDR, aber auch den der Bundesrepublik.

    Udo Schagen, Professor für die Geschichte der Medizin an der Charité, hatte uns das gleich gesagt. Dass der Fall Rössle exemplarisch sei, ein Lehrstück. Der Nationalsozialismus war keine Diktatur, die nur wenige Täter aufrechterhalten haben, sagte er uns, er stützte sich auf ein riesiges Mitläufertum. Auf Opportunisten, Sympathisanten, Profiteure. So einer sei Rössle gewesen, „ein typischer Mitläufer, so wie die große Mehrheit der Deutschen“.
    Der MedizinhistorikerUdo Schagen: „Rössle war ein Mitläufer - wie die große Mehrheit der Deutschen“

    Es ist eine ernüchternde Erkenntnis. Es gibt keinen Nazi, den man zur Strecke bringen kann, keine Schwarz-Weiß-Geschichte von Guten und Bösen. Das macht den Fall so kontrovers, das macht es so schwer, über ihn zu entscheiden. Das macht ihn so spannend und so relevant, auch heute noch. Und egal, welche Entscheidung am Ende getroffen wird, Zweifel werden bleiben, der Geschichte gerecht geworden zu sein.

    Es geht um die NS-Verstrickungen eines Mannes, der seit 65 Jahren tot ist, um eine kleine Straße am Rand von Berlin, aber es geht immer auch um 60 Millionen Tote im Zweiten Weltkrieg, um das Ringen mit der Schuld und mit der Frage, wie man mit dieser Schuld umgeht. Und was die Lehren daraus sind. Es geht aber auch und immer mehr um die Frage, nach wem wir Straßen benennen und welche Namen wir in der Stadt sehen und aushalten wollen. Den eines Mitläufers, der in fünf Systemen funktionierte und der in einer Führungsposition das Schlimmste aller Systeme mittrug – aber ein bedeutender Pathologe war?

    Vielleicht nicht.

    Wie und wo aber erinnern wir uns sonst an Menschen wie Rössle und damit auch an ihr menschliches, moralisches Versagen, wenn ihre Namen und Büsten verschwinden?
    Neue Fälle in den Archiven

    Die Serie über den Fall Rössle endet mit diesem Text. In den Archiven aber liegen viele neue Fälle, die Menschen umtreiben werden, Kinder, Enkel, Urenkel, Nachbarn, Kommissionen, Journalisten – oder Witwen.

    In Berlin-Buch schneidet Galina Iwanzowa den Mohnkuchen auf, bietet Honig für den Rosentee an, holt immer mehr Bücher, Akten, Folien. Sie erzählt, wie ein Freund ihrer Familie, ein sowjetischer Kommunist, nach dem Krieg nach Berlin kam, „um hier alles aufzubauen“. Wie ihr Vater sie erst warnte, in das Land zu gehen, das so viel Unheil über die Sowjetunion und die eigene Familie brachte, später aber sein Urteil über die Deutschen revidierte. Wie nach der Wende die Hanns-Eisler-Musikhochschule, an der sie unterrichtete, umbenannt werden sollte und heute alle wieder so stolz auf den Namen sind, wie ihr Mann sein Institut in Buch „durch die Wende gebracht hat“.

    Als alles auf dem Tisch liegt, holt sie tief Luft, nimmt eine Folie, einen Zettel, noch einen, schiebt ihn der Journalistin zu, sagt: „Das können Sie mitnehmen und das noch und das. Ich will es nicht mehr. Es tut alles so weh.“ Dann bringt sie ihren Gast zur Tür.

    –—

    In den vergangenen Wochen haben wir in ausführlichen Interviews und Texten den Fall Robert Rössle ergründet. Die Serie geht mit diesem Text zu Ende. Alle Teile der Serie finden Sie hier: https://www.berliner-zeitung.de/mensch-metropole/robert-roessle

    #histoire #médecine #nazis #euthanasie

  • Empreinte

    Nos corps accumulent et enfouissent des souvenirs.
    Et si l’épiderme n’était qu’une frontière poreuse...

    Au cœur du Parc naturel régional des #Pyrénées Ariégeoises, #Patrick_Chêne, fermier et ostéopathe, soigne l’Homme et l’Animal de ses mains à l’aide d’un chant traditionnel originaire de Haute-Asie : le chant diphonique. Les #vibrations de son chant se diffusent à travers les corps et agissent comme une #sonde_acoustique, dévoilant un monde sensible parcouru d’#énergies invisibles qui font et forment la vie. Notre lien à la Terre, à notre environnement.
    Empreinte prend ainsi la forme d’une recherche visuelle et sonore autour de l’expérience sensible de l’invisible, de l’impalpable.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/4636_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #chant_diphonique #guérisseur #soin #son #résonance #vétérinaire #médecine #Ariège #ostheopathie

  • La Fille de Brest

    En 2009, la pneumologue Irène Frachon alerte contre les dangers du Mediator… Servie par Sidse Babett Knudsen ("Borgen") et Benoît Magimel, Emmanuelle Bercot dénonce le #lobby_pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme exemplaire.

    Pneumologue au #CHU de #Brest, Irène Frachon soupçonne le Mediator, un #antidiabétique détourné comme #coupe-faim, d’avoir causé les sévères lésions de valves cardiaques observées sur plusieurs de ses patients en #surpoids, dont Corinne. Parvenant à mobiliser l’équipe des études cliniques de l’hôpital, pilotée par le professeur #Antoine_Le_Bihan, elle se lance dans le recensement de cas similaires afin d’alerter les #autorités_sanitaires. Un éprouvant bras de fer s’engage alors pour obtenir le retrait du marché du médicament, commercialisé depuis trente ans par le laboratoire Servier…

    Combat titanesque
    Au départ, une intuition. En faisant le lien, à la fin des années 2000, entre la prise de Mediator et certaines #affections_cardiaques et pulmonaires mortelles, Irène Frachon n’imaginait pas qu’elle s’engageait alors dans un combat titanesque contre les institutions de santé publique et le groupe pharmaceutique français – expérience qu’elle retracera dans son livre Mediator 150 mg (éd. Dialogues, 2010). Pour évoquer cette affaire qui fit scandale, et dont le chapitre judiciaire n’est toujours pas clos aujourd’hui, Emmanuelle Bercot, sur une suggestion de Catherine Deneuve, avec laquelle elle venait de tourner Elle s’en va, a confié à la Danoise Sidse Babett Knudsen (Borgen) le rôle de la lanceuse d’alerte : « On n’a jamais cherché l’imitation stricte. La ressemblance entre Sidse et Irène réside dans l’énergie qu’elles sont capables toutes les deux de déployer, et leur nature très ‘clownesque’. Ça a pris un peu de temps à Sidse avant de se glisser dans la peau de cette femme inépuisable, qui peut être aussi épuisante. Son bagout, sa vitalité, sa fantaisie verbale, sa joie de vivre à toute épreuve... » Avec, également, le concours de Benoît Magimel (Antoine Le Bihan), qu’elle avait dirigé dans La tête haute et qui sera en novembre 2021 à l’affiche de son prochain film (De son vivant), Emmanuelle Bercot dénonce le pouvoir du lobby pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme médecin exemplaire.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_de_Brest
    #film #film_documentaire #documentaire
    #AFSSAPS #Mediator #médecine #laboratoires_pharmaceutiques #industrie_pharmaceutique #big-pharma #Irène_Frachon #benfluorex #valvulopathie #servier #médicament #toxicité #pharmacovigilance #santé_publique

    • Mediator 150 mg, combien de morts

      « Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d’une telle toxicité remontent à 1997, date à laquelle un médicament proche et commercialisé par le même laboratoire, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j’ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. La transparence est une condition de la qualité de la politique de santé des populations. C’est pourquoi je témoigne dans ce livre de ce que j’ai vécu, de la manière la plus factuelle possible. Mon objectif est de permettre à chacun de comprendre comment sont prises certaines décisions de santé publique en France et de contribuer ainsi au débat public, constitutif de l’exercice de la démocratie. »

      https://www.editions-dialogues.fr/livre/mediator-150-mg
      #livre

  • #Nike, la victoire à tout prix

    L’équipementier américain Nike a lancé en 2001 aux États-Unis un groupe d’athlètes de haut niveau, l’Oregon Project, financé par la marque à des fins promotionnelles. Mais en 2019, son entraîneur Alberto Salazar est suspendu par l’Agence américaine antidopage lors des championnats du monde d’athlétisme. Il est accusé d’"incitation à une conduite dopante". La direction de Nike dissout aussitôt le projet.

    Plus disponible sur arte, mais voici la bande-annonce :
    https://ne-np.facebook.com/infobyarte/videos/nike-la-victoire-%C3%A0-tout-prix-thema-arte/324506792744931/?__so__=permalink&__rv__=related_videos

    #sport #Alberto_Salazar #dopage #doping #Nike_Oregon_Project #Oregon_Project #Projet_Oregon #marathon #médecine_du_sport #athlétisme #techniques_d'entraînement #entraînement #violences_psychologiques #Mary_Cain #violences_physiques #poids #performance #optimisation #médicaments #EPO #vaporFly #vapor_fly #technologie #chaussures #AlphaFly #Alpha_Fly #marketing #Peter_Julien #dopage_technologique

  • #Canada : Des femmes atikamekw qui allèguent avoir été stérilisées contre leur gré se tournent vers les tribunaux
    https://www.ledevoir.com/societe/648630/des-femmes-atikamekw-qui-alleguent-avoir-ete-sterilisees-contre-leur-gre-s

    Deux femmes atikamekw de Manawan affirment avoir été stérilisées contre leur gré au centre hospitalier de Lanaudière, à Joliette. Elles viennent de déposer une demande à la Cour supérieure pour exercer une action collective contre le CISSS de Lanaudière et deux de ses anciens médecins au nom de toutes les femmes atikamekw qui auraient subi de telles interventions sans avoir donné leur consentement libre et éclairé, et ce, depuis 1971.


    Photo : Martin Bureau Agence France-Presse Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale.

    « Parmi les pratiques discriminatoires graves qui ont cours au CISSS de Lanaudière, il existe un phénomène répandu de stérilisation subie par les femmes atikamekw sans leur consentement ou sans que ce consentement ne soit libre et éclairé. C’est notamment le cas des deux demanderesses », écrivent les avocats du cabinet Dionne Schulze, qui ont déposé la demande d’autorisation d’exercer une action collective à la Cour supérieure du Québec le 27 octobre dernier.

    Le CISSS de Lanaudière et les médecins visés ont indiqué dans des documents de cour déposés le 11 novembre avoir l’intention de contester.

    Unetelle et Madame X, qui sont nommées dans le document sous ces faux noms pour préserver leur vie privée, sont toutes deux originaires de Manawan, une petite communauté d’environ 3000 habitants située à 180 kilomètres de Joliette.

    Le 17 décembre 2004, Unetelle a été admise à l’hôpital de Joliette pour son cinquième accouchement, prévu par césarienne. « À aucun moment avant l’intervention, Unetelle n’a eu d’échange avec la Dre [Yvonne Brindusa] Vasilie ou tout autre membre du personnel soignant au sujet d’une intervention chirurgicale stérilisante », écrivent les avocats.

    « Malgré l’absence de toute connaissance de la procédure envisagée et encore moins du consentement de Unetelle à cette intervention, la défenderesse Dre Vasilie a procédé à l’installation de clips de Filshie lors de la césarienne. »

    La médecin n’aurait assuré aucun suivi par la suite et n’aurait rien dit à la patiente au sujet de la stérilisation. Ce n’est qu’un an plus tard, alors qu’elle croyait être de nouveau enceinte, qu’elle aurait appris qu’elle avait subi une stérilisation. « Elle était sous le choc et ne comprenait pas pourquoi on avait procédé à cette intervention », précisent les avocats.

    Pressions du médecin
    Madame X, elle, était suivie par le docteur Richard Monday, qui a depuis pris sa retraite, selon le document de cour. Selon la demanderesse, le médecin était « méchant avec elle, son ton était menaçant et il faisait souvent des remarques racistes ou désobligeantes envers les Autochtones ».

    Les avocats donnent plusieurs exemples de propos dégradants qui auraient été tenus : « Tu es encore enceinte », « C’est le temps de te faire une ligature », « Tu as trop d’enfants », « Tu ne dois pas avoir de maison et tu dois être sur le “BS” », « vous, les Autochtones, vous avez tous des problèmes d’alcool ».

    Selon la demanderesse, le médecin a insisté pour qu’elle subisse une opération stérilisante dès sa troisième grossesse. Après son cinquième accouchement, en 1993, à l’âge de 27 ans, elle aurait « cédé aux pressions » du médecin, qui lui « aurait laissé croire […] que cette opération était nécessaire compte tenu de sa situation médicale ou socio-économique ».

    Les avocats prétendent que le médecin a procédé à une ligature des trompes sans que la principale intéressée ait donné son consentement libre et éclairé.

    Pour les deux femmes, la stérilisation a entraîné des effets néfastes majeurs dont certains subsistent encore à ce jour : dérèglements hormonaux, incompréhension, culpabilité, sentiment d’humiliation, colère, peur et perte d’identité à titre de femme atikamekw. Aujourd’hui, elles sont toutes deux familles d’accueil pour des enfants de la communauté.

    Les histoires d’Unetelle et de Madame X décrites dans les procédures ressemblent à celle de Marie, une femme algonquine de Pikogan qui a confié au Devoir https://www.ledevoir.com/societe/600935/autochtones-et-soins-de-sante-une-femme-algonquine-et-crie-denonce-une-ste en mai avoir été stérilisée contre son gré dans des circonstances similaires à l’hôpital d’Amos. L’émission Enquête https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/2945/sterilisations-non-consenties-quebec-canada-racisee-autochtone a également publié un reportage récemment qui faisait état d’une dizaine de cas de femmes autochtones stérilisées contre leur gré au Québec.

    Négligence du CISSS ?
    Les demanderesses affirment que les défendeurs ont violé « leurs obligations déontologiques et civiles d’informer et d’obtenir le consentement libre et éclairé » de leurs patientes avant de pratiquer une intervention chirurgicale, d’autant plus que celle-ci était « non essentielle et non urgente ».

    Selon les demanderesses, le CISSS de Lanaudière « connaissait ou devait connaître l’existence d’une pratique répandue de stérilisation non consentie des femmes atikamekw au sein de son établissement », raison pour laquelle l’établissement est également visé par la requête.

    Elles soutiennent que le CISSS de Lanaudière aurait permis, « par ses actions ou par sa négligence », que des « actes fautifs » soient commis « en toute impunité » par les équipes médicales, ce qui engage « sa responsabilité civile directe ».

    Les deux femmes ont longtemps eu peur de dénoncer les actes qu’elles auraient subis, notamment en raison du « contexte colonial et de la crainte qu’elles éprouvent plus spécifiquement à l’endroit des médecins et du personnel travaillant au CISSS de Lanaudière », un phénomène qui a été documenté notamment dans le rapport de la commission Viens et pendant les audiences de la coroner sur le décès de Joyce Echaquan.

    « Le courage de [Joyce] Echaquan a permis aux membres du groupe de trouver la force de dénoncer les actes fautifs subis au CISSS de Lanaudière », précisent les avocats.

    Le CISSS de Lanaudière a décliné la demande d’entrevue du Devoir. « En suivi de votre demande, nous n’accorderons pas d’entrevue ni de commentaire à formuler à ce moment-ci, considérant que le dossier suit son cours au niveau judiciaire », a répondu par courriel la directrice des relations publiques de l’établissement, Pascale Lamy.

    Les docteurs Monday et Vasilie n’ont pas répondu aux demandes d’entrevue du Devoir. Les allégations des procédures judiciaires n’ont toujours pas été prouvées, et les défendeurs n’ont pas encore eu l’occasion de faire valoir leur point de vue devant le tribunal.

    #Femmes #Peuples_autochtones #nations_premières #colonies #stérilisation #médecins #docteurs #eugénisme #racisme #discrimination #autochtones

  • Coronavirus : la Grèce ordonne à des dizaines de médecins privés de travailler dans les hôpitaux
    https://www.rtbf.be/info/monde/detail_coronavirus-la-grece-ordonne-a-des-dizaines-de-medecins-prives-de-travai

    Pour soulager les médecins hospitaliers débordés par la pandémie de coronavirus, le ministère grec de la Santé a ordonné vendredi à 85 médecins privés de s’y présenter pour travailler.

    Des officiers de police ont remis les documents correspondants aux médecins, qui doivent maintenant se présenter dans les hôpitaux samedi matin, a rapporté la radio publique.

    Le gouvernement a pris jeudi une décision qui rend cette mesure possible. Selon les experts juridiques, ceux qui refusent risquent jusqu’à trois ans de prison. 

    En raison de la quatrième vague de la pandémie de coronavirus, les hôpitaux, notamment dans le nord de la Grèce, sont totalement surchargés depuis des semaines.

    Début novembre, le gouvernement avait déjà appelé les médecins privés à se porter volontaires. Cependant, seuls une quarantaine de médecins s’étaient portés volontaires.

    Selon les associations de médecins hospitaliers, le système de santé grec a besoin d’au moins 150 médecins supplémentaires.

    #crise_sanitaire #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #covid #pandémie #santé_publique #médecins #médecine_libérale

  • Vaccin obligatoire : en Guadeloupe, un « absentéisme massif » des soignants à l’hôpital
    https://www.lavoixdunord.fr/1093895/article/2021-11-03/vaccin-obligatoire-en-guadeloupe-un-absenteisme-massif-des-soignants-l-

    La direction du CHU de la Guadeloupe a dénoncé mercredi un « taux d’absentéisme massif » parmi ses personnels, en soupçonnant « des arrêts de complaisance » et la conduisant à envisager de « saisir le Conseil de l’ordre des médecins ».


    Les arrêts de travail se multiplient depuis quelques jours au CHU de Guadeloupe. - AFP

    Selon les autorités hospitalières de Guadeloupe, le taux d’absentéisme « avoisine dans certains services soignants 30 % » avec des arrêts de travail qui se multiplient depuis quelques jours. Le centre hospitalier guadeloupéen https://www.lci.fr/societe/covid-19-vaccination-obligatoire-le-chu-de-guadeloupe-condamne-des-operations-co souligne toutefois « un taux de conformité de plus de 80 % aux obligations vaccinales » des personnels de l’établissement, contre 30 % mi-septembre.

    « Le nombre d’arrêts maladie observés depuis le 25 octobre est anormalement élevé en cette période, par comparaison avec les périodes identiques des années passées », a souligné le directeur du CHU, Gérard Cotellon, en décelant un « absentéisme inexplicable autrement que par des arrêts de complaisance ».

    Selon lui, « le CHU est contraint de mutualiser plusieurs services chirurgicaux et médicaux dans le cadre d’un Plan de continuité de ses activités ». Il a par ailleurs appelé « tous les professionnels de santé prescripteurs à assumer pleinement les responsabilités » et s’est réservé « le droit de saisir le Conseil de l’ordre des médecins et la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Guadeloupe de cette situation ».

    « Tout le monde tombe malade à la même date »
    Le directeur adjoint du CHU de Pointe-à-Pitre/Abymes, Cédric Zolezzi, a ironisé auprès de l’AFP : « C’est très étonnant que tout le monde tombe malade à la même date dans des proportions pareilles ». « On peut imaginer des gestes de solidarité ou de protestation quand bien même ces personnes seraient en règle pour ce qui les concerne personnellement », a-t-il poursuivi, alors que la situation sociale en Guadeloupe s’est tendue ces dernières semaines sur fond de contestations de l’obligation vaccinale des soignants https://www.20minutes.fr/sante/3160491-20211029-coronavirus-guadeloupe-vaccination-avance-pass-sanitaire- .

    Environ 600 d’entre eux ont été suspendus, sur 3 300 agents, a précisé Cédric Zolezzi, en faisant valoir que des régularisations avaient également lieu « chaque jour », mettant fin aux suspensions. « Ils ont la monnaie de leur pièce » car « 80 % des personnes qui ont été se faire vacciner l’ont été sous la contrainte », a pour sa part commenté Gaby Clavier, délégué syndical de l’UTS UGTG au CHU, interrogé par l’AFP.

    #Guadeloupe #Grève #médecine #médecins #doctoresse #docteurs #passsanitaire #covid-19 #santé #coronavirus #sante #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #variant #santé_publique #sars-cov-2

  • Frida, médecin généraliste, témoin privilégiée
    https://www.kairospresse.be/frida-medecin-generaliste-temoin-privilegiee

    La vidéo en MP4 : https://www.kairospresse.be/video/ITW%20Frida.mp4

    Dès le début de la crise du covid, plus politique que sanitaire, les médecins généralistes, ceux qui connaissent le mieux leurs patients, ont été mis de côté. A ce moment, de toute sa carrière, Frida, exerçant à Valence, n’aura jamais eu si peu de patients. Derrière le rideau de fumée médiatique, elle a pu voir ce qui se passait dans le réel. Par son discours, elle nous ramène à l’essentiel : cette société est malade, à tous les niveaux, et nombreux ne veulent plus que cela continue.

    Il faut recréer le rapport à soi, aux autres et à la nature.

    #témoignage #soins #médecine #médecins #doctoresse #docteurs #paracétamol #passsanitaire #covid-19 #santé #coronavirus ##sante #confinement #crise_sanitaire #vaccination #pandémie #surveillance #variant #santé_publique #sars-cov-2 #kairos

  • „Deutliche Einschränkung der Versorgung droht“ Berliner Charité warnt vor Überlastung der Intensivstationen
    https://m.tagesspiegel.de/berlin/deutliche-einschraenkung-der-versorgung-droht-berliner-charite-warnt-vor-ueberlastung-der-intensivstationen/27756552.html

    Le message est clair : donnez-nous plein de fric, dit le chef de l’hôpital berlinois "Charite" . Avec le nombre croissant de contaminés son système reqiert une injection pécunière afin de garantir sa santé financière. Il exprime explicitement le chantage envers la ville et ses citoyens : Si vous ne vous exécutez pas, on laissera mourir autant d’habitants qu’il nous semble approprié pour arriver à nos fins.

    Die Corona-Zahlen steigen. Doch weil Pflegepersonal fehlt, gibt es weniger Intensivbetten als vor einem Jahr. Der Charité-Chef fordert wieder Freihaltequoten.

    Angesichts stark steigender Corona-Zahlen warnt die Charité vor einer Überlastung der Intensivstationen. Die Zahl der Patienten sei in den vergangenen Tagen merklich gestiegen, sagte Martin Kreis, im Vorstand für die Krankenversorgung in Deutschlands größter Universitätsklinik zuständig, der Deutschen Presse-Agentur.

    Insbesondere unter Ungeimpften sei von einem deutlichen Anstieg an Neuinfektionen auszugehen. „Aktuell sind etwa 90 Prozent der Covid-19-Patientinnen und Patienten in der Charité nicht geimpft“, sagte Kreis. Wenn es nicht gelinge, die Impfquote deutlich zu steigern, werde das infolge der Behandlungen in Krankenhäusern zu massiven Einschränkungen in den Kliniken führen.

    In internen E-Mails der Berliner Universitätsklinik heißt es, man müsse sich für den Winter auf eine „hohe Belastung“ einstellen. Namhafte Mediziner erwarten, dass die Charité wie vergangenen Winter planbare Behandlungen verschieben werde, dass der Krankenhausvorstand also den Regelbetrieb einschränkt, um die erwarteten Covid-19-Neufälle versorgen zu können.

    „Wenn sich diese Entwicklung entlang der Prognosen fortsetzt und keine Gegenmaßnahmen ergriffen werden, droht in den nächsten Wochen auch eine deutliche Einschränkung der Versorgung der Nicht-Covid-19-Patientinnen und Patienten“, sagte Kreis. Verschärft werde die Situation dadurch, dass bundesweit deutlich weniger Intensivbetten zur Verfügung stünden als noch vor einem Jahr. Hintergrund sei ein deutschlandweiter Rückgang beim Pflegepersonal.
    Charité-Chef: Ohne Freihaltequoten Versorgung nicht zu gewährleisten

    Die vorhandenen Intensivbetten seien derzeit vor allem mit Menschen belegt, die nicht am Coronavirus erkrankt seien. Dadurch stünden kaum freie Betten für die Covid-19-Versorgung zur Verfügung. Der Vorstandschef der Charité, Heyo Kroemer, forderte: „Wir benötigen dringend wieder die Einführung von Freihaltequoten bei den Intensivbetten.“ Dies ermögliche es den Krankenhäusern, ausgewählte Behandlungen zu reduzieren und Verlegungen zwischen den Häusern planbar zu organisieren.

    #covid-19 #Allemagne #médecine #affaires #capitalisme

  • Communiqué de presse de l’association #Refuges_Solidaires à #Briançon, 24.10.2021 :
    Refuges Solidaires a décidé d’interrompre totalement l’#accueil aux #Terrasses_Solidaires à partir d’aujourd’hui

    #fermeture #asile #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #Briançonnais

    –-

    ajouté à la métaliste sur le Briançonnais
    https://seenthis.net/messages/733721
    et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/733721#message930101

    • Briançon : ils aident les exilés, afin qu’ils poursuivent leur route

      Ce lundi, plusieurs dizaines de bénévoles ont passé la journée à tenter d’aider les personnes migrantes à poursuivre leur chemin vers d’autres villes voire d’autres pays. À la gare, environ 200 étaient dans l’attente d’un billet de train et d’un test covid.

      https://www.ledauphine.com/societe/2021/10/25/hautes-alpes-briancon-ils-aident-les-exiles-afin-qu-ils-poursuivent-leur

    • 25.10.2021 :

      Le dimanche 24 octobre, l’association Refuges Solidaires a décidé de fermer les portes du nouveau refuge en raison de sa surpopulation. Alors que le lieu est initialement prévu pour accueillir 80 personnes, plus de 200 s’y trouvaient hier. Les arrivées sont en augmentation depuis le printemps et la prise en charge est assurée uniquement par les bénévoles. Ce nombre important de personne menace la sécurité et l’accueil digne des personnes exilées.

      C’est la raison pour laquelle le refuge a, hier, le lendemain de son inauguration, décidé d’arrêter momentanément et symboliquement son activité afin d’interpeller les autorités : la Préfecture, la Ville et l’Etat. Nous, citoyens et associations solidaires du briançonnais, exigeons la mise en place de solutions d’hébergements d’urgence complémentaires dans les plus brefs délais afin que le refuge puisse de nouveau accueillir les exilés dans de bonnes conditions.

      Au moment où nous écrivons ce texte, bénévoles et exilés occupent toujours la gare de Briançon. Le Maire de Briançon Arnaud Murgia a condamné notre action. La Préfecture n’a pas formulé d’éléments de réponse et est même allé jusqu’à interdire à la Croix-Rouge d’effectuer des test Covid-19 pendant une bonne partie de la journée pour les personnes exilées, ce qui les empêche de se rendre à Grenoble ou à Paris. Les guichets SNCF sont également restés fermés toute la journée. La situation évolue constamment et nous vous tiendrons informés sur les réseaux sociaux (retrouvez tous les liens juste au dessus de ce paragraphe).

      Ce soir, nous entammons notre deuxième nuit dans la gare.
      Venez nous prêter main forte ce soir et/ou demain
      matin dès 05h00 pour soutenir les exilés et notre message.

      Retrouvez ci-dessous les deux communiqués de presse du 24 et du 25 octobre de l’association Refuges Solidaires, ainsi que quelques photos de cette nuit.

      –-> Reçu via la mailing-list de Tous Migrants, 25.10.2021

    • Les personnes exilées qui dormaient dans la gare de Briançon depuis dimanche soir ont été accueillies dans l’Eglise Sainte Catherine par le prêtre de Briançon et l’évêque de Gap et d’Embrun.

      Nous vous donnons finalement rendez-vous demain
      matin à 08h30 devant l’Eglise Sainte Catherine (rue Alphand)

      Pour rappel, Refuges Solidaires a décidé le 24 octobre, le lendemain de son inauguration, d’arrêter momentanément et symboliquement son activité en raison de sa surpopulation et afin d’interpeller les autorités : la Préfecture, la Ville et l’Etat. Nous, citoyens et associations solidaires du briançonnais, exigeons la mise en place de solutions d’hébergements d’urgence complémentaires dans les plus brefs délais afin que le refuge puisse de nouveau accueillir les exilés dans de bonnes conditions. Depuis plus de 5 ans, l’accueil des exilés est exclusivement effectué par des bénévoles solidaires.

      –-> Reçu via la mailing-list de Tous Migrants, 26.10.2021

      #église

    • Briançon : après la fermeture d’un refuge, des migrants hébergés dans une église

      Depuis la fin du week-end du 23 octobre, la situation est tendue à Briançon, dans les Hautes-Alpes. L’association qui hébergeait environ 200 migrants, afghans pour la plupart, a dû fermer ses portes. Ils ont été hébergés dans une église.

      C’est un hébergement d’urgence à même le sol dans une église de Briançon (Hautes-Alpes). Ils sont 150 à 200 migrants, des familles, des hommes seuls, principalement afghans et iraniens, à qui un prêtre a ouvert les portes de la paroisse Sainte-Catherine, propriété du diocèse. « Je suis heureux que ça contribue à une parole commune, que ça permette à des gens de toucher du doigt cette réalité, par la migration, tant qu’on n’a pas rencontré les personnes, on ne sait pas trop ce qu’on dit », explique le père Jean-Michel Bardet.
      Bras de fer avec la préfecture

      Ces migrants venaient chercher à Briançon un hébergement temporaire. Une association disposait de 80 places, mais a très vite été débordée par le nombre, et a décidé de fermer provisoirement le local. Dimanche soir, 230 personnes ont dû dormir à la gare. « On ne peut pas ouvrir, sinon on va tomber dans les mêmes travers. Accueillir, accueillir, accueillir encore et exploser en vol », prédit Jean Gaboriau, administrateur de l’association Refuges Solidaires. L’organisme demande plus de places à l’État. Hors de question, pour la préfecture.

      https://www.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/briancon-apres-la-fermeture-d-un-refuge-des-migrants-heberges-dans-une-

    • APPEL A SOUTIEN A DIFFUSER DANS VOS RESEAUX SOLIDAIRES !

      Aujourd’hui, le 2 novembre 2021, la situation dans le Brianconnais ne
      cesse de se compléxifier.

      La frontière franco-italienne continue d’être le théâtre d’inégalités
      toujours plus marquées entre les personnes exilées et les Européens.nes.

      Alors que près de 50 personnes passent cette frontière quotidiennement,
      dans l’espoir de pouvoir demander l’asile, parfois dans d’autres pays
      européens, l’Etat Français continue son travail méthodique de
      précarisation et d’enfermement des personnes sans papiers.

      Chaque année, depuis 5 ans, l’arsenal répressif ne cesse d’augmenter,
      rendant les conditions de passage de plus en plus dangereuses.
      Certaines lignes de bus locales sont modifiées, rendant la traversée
      plus complexe. Ailleurs, les services sociaux ou sanitaires sont
      interdits d’exercer leurs fonctions auprès des personnes exilées et les
      soutiens logistiques sont très largement entravés, les rafles se
      multiplient partout en France.

      Cette persécution étatique sur des personnes qui voyagent, pour
      certaines, depuis plusieurs années dans des conditions extrêmement
      difficiles entraîne de nombreuses tensions et difficultés à la fois en
      Italie mais aussi en France, dans un contexte qui n’était déjà pas
      facile à solutionner.
      La Préfecture, en empêchant minutieusement les personnes de se déplacer
      librement, alimente et cristallise des tensions qui ne servent qu’a
      légitimer un discours raciste et xénophobe qui ne manque pourtant pas de
      relais.

      Dans ce contexte extrêmement tendu, le refuge solidaire de Briançon a
      momentanément interrompu l’accueil aux exilés le soir du 24/10/21,
      invoquant un manque de sécurité et de dignité pour les personnes
      accueillies là bàs. Cette tentative de « rapport de force » avec l’état
      Français, dans l’attente de l’ouverture d’un second lieu d’accueil
      d’urgence pris en charge par l’état, s’est traduite par les occupations
      de la gare SNCF de Briançon ainsi qu’une salle communalle vide. Les
      seules réponses des autorités auront été l’évacuation de ces lieux et
      une fois de plus l’arrivée de prés de 200 gendarmes mobiles
      supplémentaires dans le Briançonnais ainsi que 10 agents
      supplémentaires à la police aux frontières de Montgenèvre, faisant
      gonfler les effectifs du corps répressif à près de 400 individus.
      De nombreuses personnes continuent de tenter leur chance sur ces
      chemins. La traque en montagne, encore une fois renforcée par des moyens
      humains et technologiques toujours plus sophistiqués va inévitablement
      contribuer à pousser les exilées à prendre encore plus de risques.

      Nous, des personnes solidaires auto-organisées, les collectifs et
      associations du Briançonnais, lançons un appel d’urgence afin de
      mobiliser des militant.es dans les plus brefs délais pour :

      1- Continuer d’organiser une solidarité d’urgence sur les besoins
      élémentaires des exilé.es qui arrivent à Briançon, informer ces
      personnes, relayer des informations et être présent.es face au non
      respect des droits des personnes exilées par les forces de l’ordre.

      2- Organiser des permanences jours et nuits, en vue d’une prochaine
      réouverture du refuge solidaire (et/ou d’un second lieu d’accueil
      d’urgence) : sécurité des personnes accueillies, logistiques diverses et
      liens avec les maraudes en montagne.

      3- Partout sur le territoire, accueillir, informer et soutenir les
      personnes sans papiers.

      4- Un rassemblement aura lieu à Briançon le 13 novembre 2021, RDV à 14h
      devant la médiathèque !!

      Toutes les compétences et les motivations de votre part sont les
      bienvenues, notre énergie n’est pas infinie.

      CONTRE LES POLITIQUES RACISTES DE L’ÉTAT ET SES FRONTIERES, MOBILISONS
      NOUS !!!!!

      Reçu par email le 3 novembre 2021.

    • « Personne ne doit rester dehors » : les solidaires de Briançon en détresse

      La ville frontalière de Briançon, dans les Hautes-Alpes, est un point de passage important pour les migrant.es arrivant de l’Italie à travers les montagnes. Face à des arrivées de plus en plus importantes, le « Refuge Solidaire » a fermé ses portes dimanche 24 octobre. Depuis, les solidaires mènent un bras de fer avec mairie et préfecture.

      Le Refuge Solidaire de Briançon avait à peine deux mois de vie lorsqu’il a fermé ses portes, le 24 octobre dernier. Le lieu d’accueil pour les migrant.es qui traversent tous les jours la frontière franco-italienne sur le col du Montgenèvre avait ouvert fin août, après presque une année de confrontation avec la mairie de la ville, passée LR en 2020. Dès l’automne 2020, le maire #Arnauld_Murgia avait souhaité fermer le précédent lieu d’accueil, ouvert depuis 2017, mais avait dû faire marche arrière face à la mobilisation de la société civile, et fournir un nouveau lieu d’accueil à l’association TousMigrants et aux autres solidaires de Briançon. Les événements de fin octobre ont précipité la situation et la dégradation des rapports entre mairie, État, et solidaires.

      Le nouveau refuge, les « Terrasses Solidaires », a arrêté ses activités en raison d’une pression prolongée sur le lieu, qui accueillait plus de 250 personnes dans la nuit entre le 23 et le 24 octobre, alors que la jauge maximale était de 80 personnes. Le refuge a donc fermé pour « des raisons de sécurité », peut-on lire dans le communiqué de presse de TousMigrants. Pour Max, membre de l’association, « on ne pouvait simplement pas accueillir 250 personnes dans un lieu qui peut en héberger au maximum 80. Le fameux soir du 23, on marchait littéralement l’un sur l’autre dans le refuge. S’il y a un incendie, on est tous morts. On ne peut pas, c’est tout ».

      Après la fermeture du refuge, le soir du 24, plus de 200 personnes se sont rendues à la gare de Briançon dans le but de quitter la ville, mais la #SNCF a fermé ses guichets. C’est ainsi, selon les comptes-rendus qu’en font les solidaires, qu’a commencé « l’occupation » de la gare, qui n’a duré qu’une nuit. Les bénévoles ont continué à assurer un repas chaud et des couvertures aux personnes sur place. Le lendemain, des bus ont été affrétés par la préfecture, en direction de Marseille et Lyon : « On a eu à chaque fois l’information à la dernière minute de la préfecture, affirme Sam, du collectif informel de solidaires briançonnais qui s’est constitué dans les derniers jours, mais on n’avait pas la garantie que les gens n’auraient pas été arrêtés à leur arrivée, donc on a temporisé et on a alerté nos réseaux entre-temps. Il y a un bus pour Lyon qui a été un peu chaotique parce que la police les attendait à l’arrivée, donc des migrant.es ont eu peur et sont parti.es. Sinon, il y a eu une vingtaine de personnes interpellées par la PAF à Lyon, qui étaient parties avant les bus de la préfecture, mais ils et elles sont sorti.es sans OQTF, sans rien. »

      Un accueil difficile

      Cette confusion reflète l’état chaotique du système d’accueil français, et s’est prolongée dans la suite du voyage des migrant.es. À Paris, ce sont des solidaires, collectifs ou individus, qui ont pris en charge l’accueil des dizaines de personnes arrivant de Briançon. Lucie fait partie d’un collectif occupant un local à #Pantin, dans la banlieue parisienne : « Nous avons su la situation à Briançon à travers des amis, qui nous ont dit que deux familles seraient arrivées le 26 en Gare de Lyon. Alors on a dit OK pour les héberger. Finalement ils étaient 15, avec des bébés. Ils et elles ne sont resté.es que deux nuits, et sont maintenant en Allemagne. Nous nous sommes démerdé.es seul.es, nous n’avons eu aucun contact avec d’autres collectifs ou organisations ».

      Les solutions bricolées pour accueillir au mieux les personnes en détresse sont la spécialité des Briançonnais.es, qui agissent solidairement avec les migrant.es depuis longtemps, mais qui ont décidé d’en arrêter là en l’absence de réponses de la part de l’État : « Ça fait des années qu’on demande à l’État, à la préfecture, d’ouvrir un autre lieu pour accueillir ces gens, on n’a pas de réponse » nous dit Max, de Refuges Solidaires. Dans ce contexte, la fermeture du refuge a engendré un #bras_de_fer avec la préfecture et la mairie autour de l’accueil des migrant.es. Le 30 octobre, solidaires et migrant.es ont occupé une ancienne école, vide après avoir été utilisée comme centre de vaccination contre la Covid-19. L’intervention de la gendarmerie a mis fin à cette occupation dans les 24 heures, et les solidaires restent encore en attente d’une solution durable pour l’accueil des migrant.es.

      Pour le moment, ils et elles sont hébergées dans la #salle_paroissiale #Sainte-Thérèse, mise à disposition par le prêtre de l’église Sainte-Catherine, et dans des tentes montées pour l’occasion, mais la situation météorologique s’empire, les arrivées ne cessent pas et la situation sur le terrain se complique : « Il y a environ 80 personnes maintenant, dont une cinquantaine qui sont arrivé.es cette nuit. En moyenne, les gens restent deux, trois jours, mais ça implique de devoir prendre des billets de train, de faire des #tests_Covid pour pouvoir prendre le train et cetera. Mais ça fait trois jours que la préfecture bloque la Croix-Rouge, donc il n’y a que Médecins du monde qui paie des tests ». Face à cette situation compliquée, même le discours de l’église se durcit, comme en témoignent les mots du curé de Briançon, le père #Jean-Michel_Bardet, à l’encontre des autorités : « Mais gare ! Si la parole n’est pas honorée… c’est alors l’expression de la désespérance, d’une colère qui trouvera souvent son expression dans une violence amère, et des errements accablants ».

      Que fait la #police ?

      La réponse de la préfecture, affidée à un communiqué de presse relayé le 26 octobre, a été le doublement des effectifs de la #gendarmerie_mobile à Briançon, passés de un à deux escadrons, soit 200 effectifs. La #police_aux_frontières a aussi bénéficié d’une augmentation des effectifs de dix unités, qui s’ajoutent aux cinquante fonctionnaires déjà affecté.es, comme annoncé par le directeur central de la #PAF, #Fernand_Gontier, en visite dans la ville le 27 octobre. La préfète des Hautes-Alpes, #Martine_Clavel, n’a engagé aucun dialogue avec les solidaires, qui sont pourtant loin d’être radicalement « anti-flics » et qui, selon Max, communiquaient à la préfecture le nombre exact de personnes présentes au refuge depuis le 24 août, sans avoir de réponses. Au contraire, dans son communiqué de presse, la préfecture estime que la présence même du refuge attire les migrant.es : « La situation actuellement observée à Briançon est liée à un double phénomène : d’une part, au moment où la crise sanitaire est moins aiguë, la reprise des flux migratoires au travers l’Europe par la route des Balkans, avec un niveau se rapprochant de celui de 2019, d’autre part, l’accroissement de l’offre d’hébergement des « Terrasses Solidaires », offre bien identifiée des réseaux de passeurs ».

      C’est la vieille rhétorique des « #pull_factor », les facteurs qui augmenteraient les chances de réussite des voyages migratoires, et donc la quantité de personnes qui les tenteraient. Cette rhétorique est utilisée pour contrer les efforts des ONGs et des collectifs solidaires tout au long des routes migratoires européennes, et elle est infondée. De surcroît, elle cache une logique dangereuse : pour limiter les arrivées de migrant.es il faut que leur parcours soit le plus périlleux possible, ce qui mène beaucoup trop fréquemment à des morts. Dans les Hautes-Alpes, ce sont plus de 1500 personnes qui ont été refoulées sans avoir la possibilité de déposer une demande d’asile en 2020. En même temps, du côté italien de la frontière alpine, trois lieux d’accueil (le refuge « Chez JesOulx », la vieille douane et la « Casa Cantoniera » de Clavière) ont été évacués par la police cette année. Cette « #raison_sécuritaire » est justifiée par une rhétorique qui relève de la « #raison_humanitaire », deux éléments étroitement liés, comme souligné par le chercheur Didier Fassin1.

      Ainsi, le maire de Briançon Arnauld #Murgia n’hésite pas à en appeler à « l’#humanité » : « Ce dossier, qui est extrêmement difficile, doit naturellement être regardé avec humanité ». Avant de soumettre « l’humanité » aux « lois » : « mais ce regard humain ne peut pas nous empêcher de traiter ce dossier dans un cadre qui est celui de la #loi de la République française ». Et de s’attaquer aux bénévoles, qui auraient « pris en otage » la ville de Briançon. Une attitude qui rappelle de près le « délit de solidarité », dans une ville qui a vu se dérouler le procès des « sept » qui auraient favorisé l’immigration clandestine lors d’une manifestation en 2018 (finalement relaxés cette année). La réponse aux demandes des solidaires est donc, tenez-vous bien… le soutien aux forces de police, en particulier aux nouveaux.elles employé.es de la PAF, auxquel.les le maire promet de l’aide dans la recherche de logement et dans l’accès à l’emploi pour leurs conjoint.es. Pour ce qui est d’un lieu d’accueil digne, repassez plus tard, la #responsabilité est à l’État, selon le maire.

      Une tragédie évitable

      La frontière alpine se configure donc comme un champ de bataille où se croisent des enjeux politiques, des ambitions sécuritaires et un nationalisme mal caché. À en faire le prix des centaines des personnes qui, tous les mois, traversent la frontière alpine en dépit du danger de mort. La politique sécuritaire qui semble enivrer toute l’administration, du gouvernement aux préfet.es en passant par les élus locaux, est en effet parfaitement inutile même pour ses buts déclarés : « Ça sert à rien, on a 150 km de frontières avec l’Italie, souligne Max des Refuges Solidaires. Ils sont relativement inefficaces par rapport à leurs directives, la frontière est poreuse et elle le sera toujours. ». En revanche, elle contribue à créer une ambiance politique de peur très profitable pour ces mêmes politicien.nes.

      De l’autre côté de la barricade, ce sont les citoyen.nes, les collectifs et les organisations qui sont laissé.es seul.es à gérer l’arrivée des exilé.es et leur secours, dans des conditions très difficiles. Les voyages à travers la frontière ne sont pas découragés par la police, ni par les intempéries, et les migrant.es se retrouvent à payer, parfois de leur vie, le prix d’un jeu politique dont ils et elles n’ont aucune responsabilité. Épuisé.es et sans ressources, les solidaires ne demandent à l’État que d’investir une fraction de ses ressources pour garantir la survie de ces personnes. On pourrait se demander, après des décennies de politiques migratoires répressives, si ce n’est plutôt le jeu de l’État de laisser ces gens, au mieux arriver en France dans des conditions d’illégalité, prêtes pour un marché du travail précaire, au pire crever.

      1 Dans sa post-faction à l’ouvrage “La raison humanitaire”, titrée “Signes des temps”, publiée en 2018.

      https://www.lamuledupape.com/2021/11/05/personne-ne-doit-rester-dehors-les-solidaires-de-briancon-en-detresse

      Dans le communiqué de presse de la préfecture (je copie-colle ici l’extrait) :

      « l’accroissement de l’offre d’hébergement des ’Terrasses Solidaires’, offre bien identifiée des réseaux de passeurs »

      –->

      "C’est la vieille rhétorique des « #pull_factor », les facteurs qui augmenteraient les chances de réussite des voyages migratoires, et donc la quantité de personnes qui les tenteraient. Cette rhétorique est utilisée pour contrer les efforts des ONGs et des collectifs solidaires tout au long des routes migratoires européennes, et elle est infondée."

      –-> et voilà encore une fois la rhétorique de l’#appel_d'air :-(

      #pull-factors

    • Accueil des migrants : la préfète des Hautes-Alpes rejette les demandes des associations

      La réponse de #Martine_Clavel à Refuges solidaires quant aux conditions de réouverture des Terrasses solidaires est sans appel. Aucun autre #dispositif_d’accueil ne sera ouvert par l’État pour les migrants arrivant à Briançon après avoir franchi la frontière franco-italienne.

      https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/08/accueil-des-migrants-la-prefete-des-hautes-alpes-rejette-les-demandes-de

    • Manifestation, 13.11.2021

      –—

      Texte d’accompagnement, reçu via la mailing-list Tous Migrants, 10.11.2021

      La situation actuelle de l’accueil des exilés.

      Pourquoi Refuges Solidaires a suspendu temporairement son activité ?

      Depuis plusieurs mois les exilés sont contraints de rester plus longtemps au refuge en raison des délais des test Covid pour le pass sanitaire et des travaux du train de nuit qui limitent les places disponibles. Le dimanche 24 octobre, l’association Refuges Solidaires a décidé de suspendre momentanément et symboliquement son activité d’accueil en raison du nombre important de personnes (200 pour une jauge initiale de 80) qui menaçait la sécurité et l’accueil digne des personnes exilées.

      Objectif : interpeller la Ville, la Préfecture et l’Etat sur la nécessité de mettre en place des solutions d’hébergements d’urgence complémentaires dans les plus brefs délais afin que le refuge puisse rouvrir dans de bonnes conditions.

      Depuis 2015, l’accueil d’urgence et la mise à l’abri sont assurés uniquement par des associations et des bénévoles. Pourtant, il s’agit d’une obligation de l’État.

      Où les exilés sont-ils mis à l’abri depuis la fermeture ?

      Dans le but de partir dès le lendemain, les exilés se sont rendus à la gare et y ont passé la nuit du dimanche 24 au lundi 25 aux côtés de dizaines de personnes de la société civile. Par peur d’une potentielle intervention des forces de l’ordre qui aurait menacé les exilés et à la demande des associations, le curé de Briançon et Monseigneur Xavier Malle (évêque de Gap et Embrun) ont ouvert les portes de l’église Sainte Catherine. Les exilés ont pu y dormir 5 nuits (de lundi à samedi).

      Nous avons ensuite quitté l’église afin de la laisser disponible pendant les célébrations de la Toussaint. Entre le samedi 30 octobre et le dimanche 7 novembre, les exilés ont été mis à l’abri dans la salle paroissiale Sainte Thérèse (capacité de 25 places) et dans des tentes dans le jardin de Sainte Catherine. Depuis le dimanche 7 octobre, les exilés dorment soient dans des tentes soit chez des hébergeurs solidaires.

      Quelles réactions des autorités ?

      Le lendemain de la suspension des activités du refuge, la Préfecture a interdit à la Croix-Rouge d’effectuer des tests antigéniques, ce qui a empêché les exilés de quitter Briançon. La Mairie de Briançon a demandé des renforts au Ministère de l’Intérieur. Deux escartons de gendarmerie mobile (soit 200 personnes) ont rejoint Briançon.

      Plusieurs bus à destination de Valence et de Lyon ont été affrétés par la Préfecture la première semaine. Elle s’est engagée auprès de l’évêque, des associations et des exilés qu’aucune interpellations n’auraient lieux à leur arrivée.

      Samedi 30 octobre nous avons investi pacifiquement l’ancien centre de vaccination du Prorel qui est vacant et adapté à la mise l’abri des exilés. Nous avons été expulsés par les forces de l’ordre sous ordre de la Mairie et de la Préfecture.

      A ce jour, aucune solution pérenne n’a été proposée par les autorités. Elles condamnent même nos modes d’actions non-violents.

    • A la frontière italienne des Hautes Alpes, une situation humanitaire toujours plus dégradée face à l’inaction de l’Etat

      Depuis deux semaines, devant l’impossibilité d’assurer la sécurité des personnes et un accueil digne, le refuge solidaire à Briançon a pris la difficile décision de fermer temporairement et par ce geste, de tenter de mettre l’Etat devant ses responsabilités. En lieu et place de solutions d’accueil, les autorités poursuivent une logique sécuritaire et répressive qui met en danger la vie des personnes qui tentent de franchir la frontière alpine. Les associations appellent à manifester samedi 13 novembre à 14h au Parc Roseinheim à Briançon !

      Depuis cinq ans, près de 15 000 hommes, femmes et enfants sur les routes de l’exil ont traversé la frontière franco-italienne haute-alpine, souvent dans la nuit, le froid, ou la neige, au milieu de montagnes dont ils méconnaissent les dangers. Après un périple long et souvent très éprouvant, cette ultime étape pour arriver en France ou dans un autre pays européen s’avère extrêmement périlleuse, à fortiori depuis le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en 2015, sans cesse renouvelé depuis, qui a rendu la traversée de cette zone particulièrement dangereuse. C’est dans ce contexte que, depuis l’été 2017, des citoyens solidaires du Briançonnais ont créé le « Refuge solidaire » : un lieu d’accueil d’urgence unique destiné à offrir à un temps de pause et d’écoute indispensable aux personnes qui traversent la frontière. Ce lieu, ainsi que tou.te.s les citoyen.ne.s solidaires qui le font vivre, leur permet de dormir, manger, se laver, d’avoir accès aux soins et d’être informées sur leurs droits. Quelques jours de répit précieux pour se poser et se reposer, avant de reprendre leur route.

      Depuis plus d’un an, alors que la population accueillie est plus nombreuse et plus vulnérable (familles avec nourrissons, personnes âgées ou handicapées), les appels et cris d’alerte répétés de la société civile, se sont heurtés au silence et à l’inaction de l’Etat. A nouveau, les acteurs solidaires du Briançonnais ont dû se mobiliser pour acquérir un nouveau lieu, plus grand et plus adapté, avec des fonds privés uniquement : Les « Terrasses solidaires » ont ouvert leurs portes le 25 août 2021. Mais la situation humanitaire a continué de se dégrader. Selon les estimations des associations, près de 300 personnes, en majorité de nationalité afghane et iranienne, avec de nombreux enfants en bas âge, traversent actuellement chaque semaine à pied la frontière franco-italienne au niveau du col de Montgenèvre dans des conditions climatiques de plus en plus risquées avec l’arrivée de l’hiver et des températures négatives.

      Le 24 octobre 2021, devant l’impossibilité d’assurer la sécurité des personnes et un accueil digne (200 personnes pour une capacité d’accueil maximum autorisé de 81), le nouveau refuge solidaire a pris la difficile décision de fermer temporairement et par ce geste, de tenter de mettre l’Etat devant ses responsabilités. En lieu et place de solutions d’accueil, l’État a dépêché 200 gendarmes mobiles supplémentaires pour tenter renforcer les contrôles à cette frontière afin d’empêcher les nouvelles arrivées. Dans un courrier au Refuge Solidaire la préfète affirme que « ces moyens supplémentaires ont été concentrés à la frontière afin d’entraver les passages illégaux » et qu’ « aucun dispositif d’accueil ne sera initié » par les services de l’Etat. Une décision qui ne fait que perpétuer un cycle infernal de violences et de déni des droits. Depuis plus de cinq ans, La Cimade et ses partenaires constatent que le renforcement des dispositifs de contrôle et de surveillance entraîne de graves violations des droits : contrôles au faciès ; détention arbitraire ; refoulements expéditifs ; non protection des mineur.e.s non accompagné.e.s ; obstacles majeurs rendant impossible l’accès à la demande l’asile. Le durcissement de la règlementation (restriction des conditions de d’octroi des visas, difficultés d’accès et de mise en œuvre de la réunification familiale, etc.) conjuguée à la militarisation des frontières, en rendant leur franchissement toujours plus difficile, accroissent les risques et aggravent encore davantage la précarité et la vulnérabilité des personnes en exil. A la frontière franco-italienne, près de 30 cas de personnes décédées ont été recensés depuis 2015.

      Il n’est pas acceptable que l’Etat poursuive une logique sécuritaire et répressive qui met en danger la vie des personnes qui tentent de franchir la frontière alpine et continue de se reposer sur les associations et la population briançonnaise pour assurer la mise en sécurité, l’accueil, l’hébergement, l’accompagnement en santé et l’information aux droits des hommes, des femmes et des enfants qui y sont parvenues. Il est urgent de faire cesser les pratiques illégales et de proposer un accueil digne aux personnes qui traverse la frontière des Hautes-Alpes, en concertation avec les acteurs locaux et nationaux compétents (personnes concernées, citoyens solidaires, associations, pouvoirs publics, élus), y compris du côté italien.

      *

      Retrouvez ci-dessous le témoignage de Benjamin et Pauline, militant.e.s de La Cimade de la Drôme mobilisé.e.s en solidarité avec les acteurs locaux du Briançonnais et les personnes exilées bloquées à cette frontière, sur l’évolution de la situation sur place depuis la fermeture du Refuge.

      « Ce dimanche 24 octobre, nous prenons la route pour Briançon, dans le but de venir aider les bénévoles et salariés du Refuge Solidaire et de Tous Migrants, deux associations qui viennent en aide aux dizaines de personnes exilées qui traversent chaque jour la frontière à pieds depuis l’Italie.

      Briançon, Montgenèvre, les Alberts… une ville et ses alentours qui attirent des milliers de touristes, de vacanciers hiver comme été pour profiter des loisirs de montagne. Cette ville, nous qui venons régulièrement aider les solidaires depuis un an, nous la connaissons principalement pour sa proximité avec la frontière italienne, et la capacité des associations à accueillir depuis presque 5 ans les personnes exilées de passage, non seulement sans aucune aide publique, mais en luttant également contre des politiques publiques toujours plus maltraitantes et irrespectueuses des droits. Chaque fois que nous nous y rendons, nous rencontrons des salarié.e.s et bénévoles qui s’investissent sans relâche, malgré les burn out fréquents, et l’absence de considération, voire le mépris et le harcèlement de la part des pouvoirs publics.

      Depuis plusieurs mois, la situation est devenue intenable au Refuge : le lieu, calibré pour 80 personnes, en héberge et nourri souvent jusqu’à 200 par nuit. Un accueil digne de ce nom devient impossible, chaque cm2 de couloir est occupé par des personnes et des familles qui dorment à même le sol.

      Nous savons que plusieurs fois, les associations sur place ont évoqué la possibilité d’occuper l’espace public avec les personnes exilées pour dénoncer les conditions d’accueil et le manque de place d’hébergement d’urgence à Briançon afin que l’Etat prenne ses responsabilités.

      Or c’est ce dimanche 24 en arrivant vers 17h, que nous apprenons que Les Terrasses Solidaires, le nouveau local d’accueil du Refuge Solidaire, est en train de fermer. Les 200 personnes qui occupent le lieu, ainsi que des dizaines de bénévoles se dirigent à pied vers la gare de Briançon pour y passer la nuit. Des bénévoles resteront toute la nuit pour réorienter les personnes qui viennent d’arriver vers la gare, d’autres assureront les navettes pour les y transporter. Ce soir-là, des habitants de Briançon sont appelés en renfort et viennent également nous rejoindre à la gare. 250 à 300 repas sont servis, préparés par des bénévoles qui trouvent en urgence assiettes, couverts, bouteilles d’eau, etc. Ce sont aussi des échanges entre bénévoles, personnes exilées et personnel de gare sur l’incertitude du lendemain… Tout le monde espère par cette action faire réagir la préfecture, la mairie, quelqu’un là-haut…la demande essentielle est que l’Etat propose un hébergement d’urgence dès que la capacité d’accueil du refuge est atteinte.

      Malheureusement dès le lendemain lundi 25 octobre, les seules réactions politiques sont une condamnation du maire et l’interdiction donnée à la Croix-Rouge via la préfecture de réaliser des tests covid gratuits. Sans tests, nous sommes comme dans une souricière. Toute la journée, on tente de s’organiser pour continuer un accueil partiel et une aide au départ via des bus sans pass sanitaire. L’inquiétude monte chez les militant.e.s et les personnes exilées à mesure que l’on observe le dispositif policier qui se met en place. D’après les observations et les informations des associations, une expulsion de la gare dans la nuit ou au petit matin se prépare. On craint le pire (placement en CRA, risque d’expulsion, etc.). Dans la journée, quelques solidaires demandent au prêtre de la paroisse de l’église sainte Catherine à Briançon, s’il peut ouvrir l’église pour y mettre à l’abri les personnes.

      Mardi 26, c’est une nouvelle occupation de l’espace qui commence, entre l’église où dorment une partie des exilés et la salle paroissiale où continuent d’être hébergées les familles. Face à la pression médiatique préparée en amont par des solidaires, le rapport de force s’inverse. L’occupation de l’église fait venir de nombreux médias…. Les négociations avec la préfecture, commencent à porter quelques fruits : des bus « gratuits » et sans pass pour Lyon sont affrétés, avec la garantie qu’il n’y aura pas de contrôles à l’arrivée. Une cinquantaine de personnes partent pour Lyon, mais la plupart sont interpellées à leur arrivées et placées en garde à vue… finalement il semblerait que toutes aient pu être libérées. En lieu et place de solutions d’hébergement d’urgence, l’Etat envoie deux escadrons supplémentaires de gendarmes mobiles à la frontière.

      Le mercredi 27, contrairement à ce qui avait été annoncé la veille, nous apprenons au petit matin que les tests Covid réalisés gratuitement par la Croix Rouge ne seront à nouveau plus autorisés, les bénévoles se remettent donc à chercher des rendez-vous en laboratoire et en pharmacie…Des dons de dernière minute levés dans les réseaux militants la veille permettent de les financer. La préfecture affrète 3 bus pour Lyon, Marseille et Villeurbanne, avec promesse de tests gratuits à l’arrivée et possibilité de demander l’asile pour celles et ceux qui le souhaitent.

      Jeudi 28, les personnes arrivées à Lyon la veille qui ont été hébergées par Adoma, sont mises dehors à 10h, familles et bébés compris, et sans les tests covid promis.

      A ce jour, les arrivées ont repris malgré le renforcement des contrôles à la frontière, jusqu’à 40 par nuit sont comptées. On imagine sans peine les risques énormes que prennent ces personnes et familles dans la neige et en montagne pour éviter les contrôles. La nuit du 7 au 8 novembre par exemple, une dizaine de bassines d’eau ont été nécessaires à l’arrivée pour dégeler les pieds des personnes qui venaient de franchir la frontière alpine. Certaines seront conduites à l’hôpital.

      Face à l’absence de prise en charge par la préfecture, le Refuge ne rouvre toujours pas. Les solidaires recherchent des grands barnums, chauffages soufflants, groupes électrogènes pour continuer à abriter, chauffer, préparer à manger aux personnes, coûte que coûte, dans le jardin de la cure.

      Des solidaires diois à Briançon

      Pauline et Benjamin

      https://www.lacimade.org/a-la-frontiere-italienne-des-hautes-alpes-une-situation-humanitaire-toujou

    • Briançon : pour les migrants, dernière nuit dans les #barnums de Sainte-Thérèse

      Médecins sans frontières a installé, ce samedi 13 novembre, une immense tente sur la pelouse de la paroisse briançonnaise afin d’héberger temporairement des exilés. Une solution moins précaire que les barnums disposés depuis la fin du mois d’octobre. Et un message fort, en plein cœur de la ville.

      https://www.ledauphine.com/societe/2021/11/13/briancon-pour-les-migrants-derniere-nuit-dans-les-barnums-de-sainte-ther

    • 01.12.2021

      1-Le refuge solidaire rouvre ses portes aujourd’hui avec le renfort de la tente @MSF_france pour pallier à l’absence de prise en charge par l’état des exilés alors que l’hiver est là
      2-jusqu’à quand l’état va t’il se défausse de ses obligations de mise à l’abri sur des associations et la solidarité des citoyens ?
      3-notre appel à l’aide n’a pas été entendu mais nous ne résignons pas à laisser dormir dehors par-10 des personnes qui présentent de plus des vulnérabilités liées à la traversée des montagnes ds des conditions hivernales
      4-nous savons que la situation va perdurer, que l’épuisement des bénévoles est patent et que ce mépris affiché par @Prefet05 à notre appel à l’aide fait écho à qu’il se passe à Calais, à Paris et ailleurs
      5-maltraitance d’état, déni de droit constant, militarisation et traitement inhumain des exilés et la mort au bout de la route qui guette les chercheurs de refuge
      6-une dépense pharaonique pour quels résultats ? La mise au ban des valeurs qui devraient animer tte démocratie digne de ce nom :respect de la personne humaine, des lois et des textes internationaux protection des plus faibles
      7-oui nous allons continuer à accueillir, à soigner avec @MdM_France, à accompagner celleux qui ont besoin mais nous allons aussi continuer avec une gde détermination à combattre ces politiques migratoires mortifères

      https://twitter.com/nos_pas/status/1465937218426572801

    • Briançon : un amer retour en arrière pour les Terrasses solidaires

      Le tiers lieu de la route de Grenoble à Briançon héberge de nouveaux des migrants depuis ce mercredi 1er décembre. Un mois après sa fermeture, les associations se sont résolues à abandonner, en partie, le bras de fer engagé avec l’État. La tente de Médecins sans frontières, à la salle paroissiale, va servir de lieu d’hébergement secondaire.

      https://www.ledauphine.com/societe/2021/12/01/terrasses-solidaires-a-briancon-un-amer-retour-en-arriere

    • Briançon : la #justice rejette la requête d’une association sur l’ouverture d’un centre d’accueil pour migrants

      Le #juge_des_référés du #tribunal_administratif de Marseille a rejeté, mardi, la requête du collectif d’associations Tous migrants qui avait sollicité la justice pour contraindre l’État à héberger les migrants, à Briançon. De nombreuses personnes sont sans abri dans cette ville des Hautes-Alpes malgré les températures hivernales.

      Malgré les températures glaciales, l’État ne sera pas contraint d’héberger les migrants à Briançon (Hautes-Alpes). C’est la décision qu’a rendu, mardi 30 novembre, le juge des référés du tribunal administratif de Marseille, rejetant la requête de Tous migrants.

      Le collectif d’associations qui vient en aide, à Briançon, aux exilés arrivant en France depuis l’Italie, avait attaqué l’État en justice en déposant le 16 novembre un #référé-liberté au tribunal administratif de Marseille. L’organisation souhaitait « contraindre la préfète des Hautes-Alpes #Martine_Clavel à ‘la mise en place d’un dispositif d’accueil’ pour les migrants arrivant à Briançon, ainsi que l’autorisation pour la Croix-Rouge d’effectuer des tests Covid afin que les exilés puissent prendre les transports en commun et quitter Briançon, et l’organisation des transports publics permettant aux exilés de quitter le Briançonnais ’ », rapporte Le Dauphiné libéré.

      Le tribunal administratif de Marseille a rejeté la requête de Tous migrants au motif que les Terrasses solidaires, lieu d’hébergement géré par l’association Refuges solidaires, « a une capacité d’accueil supérieure au nombre de personnes actuellement présentes sous la tente installée par Médecins du monde [la tente a, en réalité, été installée par Médecins sans frontières NDLR], alors aucun motif, ni matériel ni juridique, ne fait obstacle à sa réouverture immédiatement ».

      Refuges solidaires avait décidé de fermer ce lieu d’hébergement fin octobre après avoir été débordé par le nombre de personnes qui s’y présentaient. Plus de 200 personnes avaient besoin d’un hébergement alors que les Terrasses solidaires ne disposent que de 80 places. L’association et des dizaines d’exilés avaient alors occupé la gare de Briançon pour appeler l’État à ouvrir un lieu de mise à l’abri. « Cela fait longtemps qu’on alerte les pouvoirs publics sur impossibilité de gérer [la mise à l’abri des personnes] seuls. On demande d’urgence l’aide de l’État », avait expliqué Jean Gaboriau, administrateur bénévole de l’association, à InfoMigrants.

      Pas de dispositif d’accueil

      Depuis le début du bras de fer qui l’oppose aux associations de Briançon, la préfète des Hautes-Alpes Martine Clavel refuse l’ouverture d’une telle structure, malgré la dégradation de la situation pour les migrants et la baisse des températures dans la région. Dans un communiqué adressé à Tous Migrants mi-novembre, elle avait indiqué « qu’aucun dispositif d’accueil ne sera[it] initié » par ses services.

      En revanche, des « moyens supplémentaires » ont depuis été déployés à la frontière « afin d’entraver les passages illégaux ».

      Depuis la fermeture des Terrasses Solidaires, 200 gendarmes mobiles patrouillent dans la zone. « Les forces de l’ordre sont omniprésentes : sur les routes, à la frontière, dans les montagnes, dans les gares », a déploré Tous Migrants sur Twitter, dénonçant « une véritable chasse à l’homme des personnes en exil », « mise en place par l’État ».

      Pour parer au manque d’hébergements, Médecins sans frontières (MSF) a ouvert, le 13 novembre, à Briançon une tente d’une superficie de 100 m2, pouvant accueillir au chaud une cinquantaine de personnes. Bien que dépourvue de sanitaires, de toilettes et de douches, la structure « est très utile parce qu’elle permet aux exilés de ne pas mourir de froid », avait indiqué Alfred Spira, médecin et membre des Refuges solidaires à InfoMigrants.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/36909/briancon--la-justice-rejette-la-requete-dune-association-sur-louvertur