• #Suisse : Une 3e dose du vaccin anti-Covid ne sera pas nécessaire, selon Claire-Anne Siegrist RTS
    https://www.rts.ch/info/12538402-une-3e-dose-du-vaccin-anticovid-ne-sera-pas-necessaire-selon-claireanne

    Invitée sur le plateau du 19h30 dimanche, la cheffe du centre de vaccinologie des Hôpitaux universitaires de Genève (HUG) Claire-Anne Siegrist a répondu aux interrogations et réticences courantes concernant la vaccination contre le Covid-19.

    La spécialiste dit comprendre les hésitations qui persistent au sein d’une catégorie de la population quant à la vaccination. « Tout a été très vite et les chiffres sont compliqués à comprendre », dit-elle.

    Possibilités de transmission, effets secondaires graves, recul nécessaire... La vaccinologue a passé en revue les différentes réticences liées à la vaccination. Elle a également abordé la question de l’alternative offerte par le vaccin de Johnson & Johnson.

    Quant à la nécessité future d’une troisième dose, Claire-Anne Siegrist est catégorique : « Je n’y crois pas ». A part les personnes âgées et fragiles qui « vont bénéficier d’une troisième dose pour remonter leur taux d’anticorps », le reste de la population n’aura « pas besoin de vaccins réguliers », estime l’experte, qui souligne toutefois qu’elle se base sur les faits existants à ce jour.

    Interview vidéo sur le site de la RTS

    #pass_sanitaire #vaccin #vaccins #vaccination #obligation_vaccinale #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique #hôpital #hôpitaux #médecine

    • Claire-Anne Siegrist, sur wikipédia
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Claire-Anne_Siegrist

      Biographie
      Elle fait ses études à l’université de Genève en pédiatrie et maladies infectieuses et se forme en immunologie avancée à l’Université d’Aix-Marseille. Sa thèse de doctorat, soutenue en 1998, porte sur la vaccination en bas âge.

      Elle dirige depuis 1996 le Centre collaborateur de l’OMS pour l’immunologie vaccinale et depuis 2013 le Centre de vaccinologie des Hôpitaux Universitaires de Genève (HUG). Elle est nommée professeure de vaccinologie à Genève en 1999 puis crée la première chaire de vaccinologie en Europe. Elle préside de 2004 à 2014 la commission fédérale pour les vaccinations (CFV)1. Elle est nommée experte par le gouvernement britannique au comité pour la vaccination et l’immunisation de 2008 à 2016 et dans le groupe consultatif stratégique d’experts de l’OMS depuis 20102.

      En 2014, elle dirige l’essai clinique d’un vaccin contre la maladie à virus Ebola commandé par l’OMS3.

      Elle met en place InfoVac, une plateforme d’information et de consultation pour toutes les questions concernant la vaccination2.

      Travaux
      Elle mêne des travaux de recherche dans le domaine de l’immunologie vaccinale, étudiant notamment le fonctionnement des vaccins et les mécanismes de maturation des réponses infantiles.

      Distinctions
      • Prix mondial Nessim-Habif de la faculté de médecine de l’Université de Genève, automne 2017 lors du Dies academicus 20174.
      • Prix Best of ESPID Education Award 2018, 31 mai 2018, délivré par la Société Européenne pour les Maladies Infectieuses Pédiatriques (ESPID)5,6.
      • Chevalier de l’Ordre national de la Légion d’honneur, 11 mars 20192.

  • A partir de dimanche, tous ceux qui n’ont pas reçu la troisième dose de vaccin verront leur passeport vert expiré. Deux millions d’Israéliens concernés.
    https://www.i24news.tv/fr/actu/israel/1630771486-israel-le-responsable-de-la-lutte-contre-le-coronavirus-appelle-a

    Le responsable de la lutte contre le coronavirus en Israël a appelé samedi à se préparer à l’administration d’une quatrième dose de vaccin contre le Covid-19.

    « Le virus est là et continuera d’être là, nous devons également nous préparer à une quatrième injection », a déclaré le Professeur Salman Zarka à la radio publique Kan.

    Selon le responsable, ce prochain rappel pourrait être modifié pour mieux se protéger contre les nouvelles variantes du virus SARS-CoV-2, telles que la souche Delta hautement infectieuse.

    « Cela va être notre vie à partir de maintenant », a-t-il prévenu, sans préciser le moment où il sera temps d’envisager une quatrième injection.

    L’Etat hébreu avait lancé fin juillet une campagne pour permettre aux personnes âgées de 60 ans et plus de se faire injecter une troisième dose de vaccin, principalement du géant pharmaceutique Pfizer/BioNTech. 

    Il a depuis progressivement abaissé l’âge minimal d’accès, et annoncé dimanche dernier étendre à tous les adultes et adolescents âgés de 12 ans et plus l’éligibilité à ce rappel afin de lutter contre une hausse des contaminations liée au variant Delta.

    Le ministère de la Santé avait annoncé la semaine dernière que le passeport vert - document attestant d’un schéma vaccinal complet ou du rétablissement de la maladie - expirerait six mois après l’injection d’une deuxième ou troisième dose de vaccin, laissant déjà entendre qu’une quatrième injection était à prévoir.

    #Israel #pass_sanitaire #vaccin #vaccins #vaccination #obligation_vaccinale #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique #france #hôpital #hôpitaux #médecine

  • Coronavirus : la Belgique a commandé des vaccins en vue d’une éventuelle quatrième dose Belga avec C.Dath
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_coronavirus-la-belgique-a-commande-des-vaccins-en-vue-d-une-eventuelle-q

    Le gouvernement s’attend à ce qu’il faille sans doute à nouveau vacciner massivement en 2022 et 2023 contre le coronavirus, écrivent samedi les journaux du groupe Mediahuis.

    « La Belgique est partie prenante du gros contrat de la Commission européenne pour 900 millions de doses du vaccin Pfizer », confirme un porte-parole du ministre fédéral de la Santé publique, Frank Vandenbroucke. « Nous avons réservé dans ce cadre notre part pour 2022 et 2023 afin d’être sûrs que nous pourrons alors vacciner si nécessaire ».

    La Taskforce Vaccination suit les résultats des études scientifiques et formulera le cas échéant un avis si une troisième dose ou éventuellement une quatrième dose de vaccin est recommandée pour d’autres groupes au sein de la population. Actuellement, une troisième dose est recommandée seulement pour les personnes de plus de 65 ans et les personnes souffrant de certaines pathologies.

    « Cela va devenir comme la vaccination contre la grippe, où vous ne protégez peut-être pas chaque année mais une année sur deux vos groupes à risque », estime le virologue Marc Van Ranst (KU Leuven).

    Pour le reste de la population, ce contrat va permettre de donner une troisième dose à tous les citoyens. « Il y a suffisamment de vaccins », confirme le Professeur Dirk Ramaekers, président de la taskforce opérationnalisation de la stratégie de vaccination. "Il n’est pas exclu que le schéma optimal soit le schéma à trois doses 0, un mois et + 6 mois pour le vaccin à ARN", explique Jean-Michel Dogné, expert en pharmacovigilance et membre de la Task Force vaccination.

    Mais on n’y est pas encore, contrairement à Israël qui propose une troisième dose pour les personnes de plus de 12 ans. « Ce n’est pas considéré aujourd’hui, mais ce sera considéré par le Conseil Supérieur de la Santé, par la Task Force aussi, rappelle Jean-Michel Dogné. On a vacciné la population générale plus tard que la population des groupes à risque et donc on a moins d’informations sur la perte de l’immunité dans cette population ».

    C’est à partir de janvier que les premières données concernant la population générale seront accessibles.

    #Belgique #Israel #vaccin #vaccins #vaccination #obligation_vaccinale #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique #france #hôpital #hôpitaux #médecine

    • La cinquième dose, ils y pensent déjà, gouverner c’est prévoir.

      L’essentiel, c’est de ne pas avoir investi dans les médicaments contre ce virus.
      Enfin, a part en interdire des médicaments, . . . .

  • Le contrôle du juteux marché des tests Covid met à l’épreuve cantons et Confédération Ludovic Rocchi/iar
    https://www.rts.ch/info/suisse/12532990-le-controle-du-juteux-marche-des-tests-covid-met-a-lepreuve-cantons-et-

    Les tests de dépistage contre le Covid-19 génèrent près de 50 millions de francs de chiffre d’affaires par semaine. Les autorités sanitaires s’avouent parfois débordées pour contenir et contrôler ce marché, comme le démontre l’affaire du laboratoire de Boudry (NE). Plusieurs cantons romands et la Confédération sont impliqués depuis de nombreux mois, a appris la RTS.

    Les autorités sanitaires de plusieurs cantons interrogés par la RTS font part des difficultés à contenir et contrôler le marché en plein boom des tests Covid, avec des zones grises réglementaires et des pressions économiques et politiques face à la nécessité des tests.


    Il existe bien sûr toute une série de lois et de règlements de base, mais la certification de la qualité des laboratoires d’analyses n’est par exemple pas obligatoire. Et, surtout, le marché des tests Covid attise les convoitises et attire de nouveaux acteurs, avec des centaines de millions de francs de chiffre d’affaires à la clé, provenant jusqu’ici principalement des caisses publiques.

    Problèmes détectés dès novembre 2020
    Le cas du laboratoire neuchâtelois de Boudry, désormais en mains de la justice, révèle la difficulté de réguler ce marché. Avant d’en arriver à l’extrémité d’une enquête pénale, ce laboratoire a fait l’objet de nombreux allers-retours entre plusieurs autorités sanitaires cantonales et fédérales, selon des informations de la RTS.

    Les autorités neuchâteloises disent avoir demandé de premiers ajustements en novembre 2020. D’autres cantons s’en sont ensuite mêlés. Grâce à des prix très attractifs, le laboratoire de Boudry a en effet décroché des contrats un peu partout en Suisse romande pour des tests rapides à l’entrée de diverses manifestations.

    Les cantons de Genève, Vaud et Fribourg ont tiré en premier la sonnette d’alarme sur les conditions de test potentiellement non conformes.

    Interdiction de pratiquer en dehors de Neuchâtel
    A la suite de ces alertes, l’autorité fédérale de référence Swissmedic a lancé une inspection et a ordonné l’arrêt de toute activité extérieure du laboratoire neuchâtelois. En plus des tests mobiles, l’établissement avait également constitué un réseau de rabatteurs de clients, avec des possibilités, par exemple, de se faire dépister dans un bureau en face de l’aéroport de Cointrin ou dans un salon de massage à Lausanne.

    Cette offre externe n’est désormais plus possible, a confirmé à la RTS Swissmedic. D’autres irrégularités ont néanmoins été dénoncées par la suite au sein même du laboratoire de Boudry. Autant d’indices qui ont mené la justice à procéder à des perquisitions et à ouvrir une enquête pénale, notamment pour soupçons de faux dans les titres concernant des certificats tant positifs que négatifs qui ne reposeraient sur aucun test réellement effectué ou sur des tests mal effectués.

    Lenteur des autorités critiquée
    De nombreux acteurs du marché critiquent le fait que le laboratoire accusé poursuive ses activités. « Les autorités tardent trop à sévir. Toute notre branche est discréditée », se plaint un concurrent. De son côté, Swissmedic dit redoubler d’efforts dans ses contrôles sur l’activité encore en cours et devoir laisser la justice faire son travail sur les événements passés.

    Mais le cas de ce laboratoire finit de mettre à l’épreuve les mécanismes de contrôle avec l’apparition d’une société dans le canton de Fribourg portant le même nom que celle de Boudry et dont la responsable scientifique est la même pour les deux sites. Et c’est la propre fille de cette personne qui a inscrit la société à son nom au registre du commerce fribourgeois.

    Situation floue à Fribourg
    En découvrant cette nouvelle société au mois d’août dernier, les autorités du canton ont d’abord ordonné sa fermeture, estimant que le laboratoire ne remplissait pas toutes les conditions, à commercer par une autorisation de Swissmedic.

    L’organe fédéral de surveillance a finalement concédé une autorisation partielle pour la réalisation de tests antigéniques. Des tests PCR sont malgré tout réalisés en sous-traitance avec le laboratoire de Boudry et le flou règne sur leur légalité. « Tout est en règle », rétorque la responsable scientifique. « Cessez de nous faire passer pour des criminels ». Elle concède toutefois qu’avec sa fille, elles ont choisi de retirer toute mention et publicité de leur société sur internet, préférant s’en tenir au bouche à oreille pour attirer des clients.

    #tests #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #santé_publique #france #hôpital #hôpitaux #médecine #Suisse

  • En plein Covid, 5.700 lits d’hôpital ont été supprimés en 2020
    https://www.latribune.fr/economie/france/en-plein-covid-5-700-lits-d-hopital-ont-ete-supprimes-en-2020-893296.html

    « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, relève une étude du ministère de la Santé. Alors que l’Etat a apporté un soutien au secteur avec le Ségur de la santé la même année, la baisse des capacités semble inexorable.


    Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6.200). (Crédits : Reuters)

    Le Covid-19 n’a pas interrompu la réduction inexorable des capacités hospitalières. Au contraire, la crise sanitaire a en partie amplifié les fermetures de lits, et ce, malgré le soutien de l’Etat apporté au secteur. Plus de 5.700 lits d’hospitalisation complète ont ainsi été fermés en 2020 dans les établissements de santé français, qui ont créé dans le même temps, près de 1.400 places d’hospitalisation partielle, selon une étude menée par le ministère de la Santé et publiée mercredi (Drees).

    Pourtant, le gouvernement avait tenté de se montrer efficient sur les besoins du secteur médico-social, estimés à 6 milliards d’euros d’ici 2024 et 9 milliards d’euros d’ici 2030 par l’Union des employeurs de l’économie sociale et solidaire (Udes).

    Dès l’été 2020, l’Etat s’était porté au chevet du système hospitalier avec le Ségur de la Santé, qui a abouti à une enveloppe de 8,2 milliards d’euros de revalorisation salariale ainsi que 15.000 embauches. A cela s’ajoutait la reprise de la dette hospitalière à hauteur de 13 milliards d’euros.

    Mais le déclin semble irréversible. La France compte désormais moins de 3.000 hôpitaux et cliniques. « Sous l’effet des réorganisations et des restructurations », 25 établissements publics et privés ont fermé l’an dernier, indique la Drees.

    Ces fermetures de lits, selon le syndicat FO, se poursuivent en 2021. En juin, le syndicat dénonçait la suppression de plus de 1.800 lits d’hospitalisation au premier trimestre. https://www.latribune.fr/economie/france/en-plein-covid-plus-de-1-800-lits-d-hopitaux-fermes-ou-supprimes-en-trois-

    Le nombre de lits en réanimation en hausse à la fin de l’année
    Les 2.983 structures encore ouvertes fin 2020 disposaient très exactement de 386.835 lits d’hospitalisation complète fin 2020, soit 5.758 de moins en un an - comparé au dernier bilan pour l’année 2019, publié en juillet par la même direction statistique des ministères sociaux.

    Cette baisse est « un peu plus marquée » que les années précédentes, ce qui « pourrait s’expliquer par le contexte d’épidémie », avec « de nombreuses chambres doubles transformées en chambres simples pour limiter la contagion », ainsi que des déprogrammations massives pour réaffecter les personnels soignants dans les services de soins critiques.

    Le nombre de lits de réanimation, qui a fortement varié au gré des vagues de Covid, a d’ailleurs terminé l’année en hausse de 14,5% (soit environ 6.200).

    L’hospitalisation à domicile en plein essor
    Cela n’a pas empêché la tendance de fond du « virage ambulatoire » - sur fond de « contraintes de personnel » - de se poursuivre : 1.369 places d’hospitalisation « de jour » ont été ouvertes en 2020, portant leur nombre total à 80.089.

    L’hospitalisation à domicile a dans le même temps connu une « croissance particulièrement vive » de 10,8 %, soit 21.276 patients « pouvant être pris en charge simultanément sur le territoire ».

    Ce mode de prise en charge représentait ainsi, fin 2020, « 7% des capacités totales en hospitalisation complète » hors psychiatrie, contre 2,1% en 2006.

    #crise_sanitaire #covid-19 #sante #santé #coronavirus #sars-cov-2 #variant #covid #pandémie #vaccin #vaccins #vaccination #santé_publique #obligation_vaccinale #france #hôpital #hôpitaux #médecine

  • Lutte contre les médecins agresseurs sexuels : l’impossible enquête (1/2) - Pour une M.E.U.F.
    https://www.pourunemeuf.org/2021/09/15/lutte-contre-les-medecins-agresseurs-sexuels-limpossible-enquete-1-2

    La nécessité de travailler sur ce sujet nous est venue suite à un constat édifiant : en tant que soignant·es tout le monde a déjà entendu parler de #médecins connus comme étant agresseurs sexuels. Plusieurs médecins de notre association ont donc décidé d’enquêter pour comprendre et savoir comment agir.
     
    Pour étayer notre propos, nous avons d’abord décidé de recenser les faits-divers traitant d’#agressions_sexuelles ou de #viols perpétrés par des médecins. Les articles sont glaçants tant par leur nombre que par les faits relatés : il en va de palpations des seins sans justification médicale, à des viols dissimulés sous des « thérapies corporelles ». 
     
    Ces agressions sont d’autant plus révoltantes que les médecins profitent de la position de dominants que leur confère leur statut. Ils justifient souvent leurs actes par la nécessité de contact physique inhérent à l’examen médical. De plus, les victimes sont souvent déjà dans un contexte de vulnérabilité physique ou psychique lorsqu’elles viennent consulter puisqu’elles sont généralement malades ou en demande d’aide.
     
    Entre ces histoires entendues dans le cadre de notre travail, les articles de presse, les témoignages de victimes et la lecture des compte-rendus anonymes de plusieurs Chambre Disciplinaire de Première Instance du conseil de l’ordre (CDPI), les récits ne manquent pas pour estimer l’ampleur du problème. 
     
    Pourtant, beaucoup de médecins connus comme agresseurs dans la profession ne sont jamais inquiétés, ou bien quand une histoire devient publique suite à un dépôt de plainte, les réactions sont souvent : « Tout le monde le savait ». En tant que médecins féministes, nous nous sommes alors demandées s’il était possible de briser ce silence et ainsi mettre ces personnes hors d’état de nuire. Somme toute : peut-on dénoncer un confrère connu comme agresseur sexuel ? 
     
    C’est ainsi qu’a débuté un fastidieux travail de consultation des textes de lois, de contact auprès de juristes, d’appels à des associations défendant les victimes ou encore de rendez-vous auprès des Conseils de l’Ordre des Médecins.
    Si notre volonté paraissait louable au départ — divulguer des actes illégaux dans l’intérêt des patient·es, nous nous sommes vite rendues compte que la tâche était bien plus difficile qu’il n’y paraissait. Nous nous sommes notamment heurtées aux murs du secret médical et de la confraternité.

    #ordre_des_médecins

    • Plusieurs témoignages dénonçant des #violences_gynécologiques qui auraient eu lieu au sein de l’#hôpital Tenon situé à Paris ont récemment fait surface, incriminant particulièrement le chef du service de #gynécologie, le professeur Émile Daraï. Dans le cadre de l’enquête sur l’endométriose que FLUSH a débutée en 2019, nous publions aujourd’hui des témoignages complémentaires qui mettent en lumière ses agissements.

       ! Attention, certains des faits décrits ci-dessous sont violents et pourraient heurter la sensibilité de certaines personnes.

      Certaines l’appellent le « boucher », d’autres le considèrent comme leur « héros ». Elles sont toutes atteintes d’#endométriose, une maladie gynécologique méconnue qui toucherait au moins une femme sur dix. Elle se caractérise par la présence dans le corps de tissus similaires à celui de l’endomètre, la muqueuse intérieure de l’utérus qui se désagrège pendant les règles. Parfois ces tissus saignent, créent des adhérences entre les organes, tiraillent. L’endométriose peut être très handicapante. Certaines femmes en souffrent, d’autres non. Peu de médecins connaissent et savent prendre en charge cette pathologie. Le quotidien de ces femmes est fait de douleurs, pendant les règles et parfois en permanence, pour dire le moins. Dans leur parcours, ces femmes ont cherché les meilleurs spécialistes. Elles ont été orientées par d’autres professionnels de santé ou par des femmes qui avaient entrepris la même quête du Graal. Après leur passage à l’hôpital Tenon, elles pensaient être des exceptions, mais il n’en est rien.

      « J’ai envie de pleurer parce que je réalise que je viens d’assister à un #viol et que je n’ai rien dit. »

      Le 13 septembre dernier, le collectif Stop VOG a publié sur son compte Twitter, sous le hashtag #StopOmerta, un témoignage d’interne passé par le service gynécologie de l’hôpital Tenon : « J’ai envie de pleurer parce que je réalise que je viens d’assister à un viol et que je n’ai rien dit. » Cette personne parle d’un #médecin « dont la renommée n’est plus à faire ». Puis, elle décrit : « sans prévenir, il insère [un spéculum] dans le vagin de la dame. D’un coup. Elle se crispe sous la douleur. Ses muscles se contractent et font ressortir l’instrument. Le médecin le renfonce plus fort. Il hurle : ‘Détendez-vous !’. Elle gémit. Il est évident qu’elle est terrorisée. ‘J’ai dit détendez-vous ! Je ne peux pas vous examiner, là !’ Il s’exaspère. Le spéculum ressort encore. Il le renfonce de plus en plus brutalement. Elle se cabre presque. » Sur les réseaux sociaux, les témoignages ont afflué, incriminant le professeur Émile Daraï.

      voir aussi Pour une M.E.U.F. (Pour une Médecine Engagée Unie et Féministe)
      https://seenthis.net/messages/930805

    • Violences obstétricales : un deuxième médecin du service gynécologie de l’hôpital Tenon mis en cause

      https://www.leparisien.fr/faits-divers/violences-obstetricales-un-deuxieme-medecin-du-service-gynecologie-de-lho

      Après les témoignages mettant en cause les pratiques du professeur Emile Daraï, chef du service gynécologie à l’hôpital Tenon, à Paris, et visé par une enquête pour viol sur mineur, un autre médecin de ce même établissement de l’AP-HP est sous le coup d’un signalement pour des violences obstétricales supposées.

      #paywall

  • Le marché de la #GPA en #Ukraine

    Cela fait une décennie qu’en Ukraine des femmes se font payer pour mettre au monde des bébés. Pour un certain nombre de couples sans enfant d’Europe, ces mères porteuses représentent l’ultime espoir. Quelles sont les règles de ce nouveau business ? En quête de réponses, nous partons en Ukraine visiter un centre de fertilité et rencontrer des mères porteuses, qui racontent avec lucidité pourquoi elles louent leur corps. Le reportage suit par ailleurs un couple allemand qui se rend en Ukraine pour récupérer son enfant, et donne la parole à des opposants à la GPA.

    https://www.youtube.com/watch?v=ufe_6v7ihb8


    #film #film_documentaire #documentaire
    #mères_porteuses #procréation_médicalement_assistée #parentalité #gestation_pour_autrui #Biotexcom #médecine_reproductive #trafic_d'êtres_humains #femmes #maternité_de_substitution

  • Bouches-du-Rhône : jusqu’à 3.000 euros le week-end, la grasse rémunération des médecins dans les centres de vaccination Annie Vergnenegre - france3-regions

    Des médecins libéraux qui interviennent dans les centres de vaccination se font payer à l’acte et empochent plusieurs milliers d’euros par vacation. Jusqu’à 3.000 euros le week-end par exemple. La pratique est légale mais scandalise. 

    La vie n’a pas de prix, mais elle va avoir un coût pour la sécurité sociale.

    Depuis quelques mois, les centres de vaccinations fleurissent sur le territoire. Dans les stades comme au Vélodrome à Marseille, mais aussi dans les gymnases, les salles des fêtes des mairies ou les centres de congrès... Des médecins libéraux viennent y prêter main forte pour vacciner le plus grand nombre. 

    Grâce à la mécanique désormais bien rodée dans ces centres, un médecin peut atteindre une cadence d’une quinzaine de vaccinés dans l’heure contre 4 à 5 en cabinet. Soit environ 60 personnes par demi-journée de vacation. Une efficacité qui a un prix pour la sécurité sociale.

    Entre 1.800 et 3.000 euros pour 4 heures de travail
    Pour certains médecins, payés à l’acte, l’activité est extrêmement lucrative. Entre 1.824 euros brut pour 4 heures de travail en semaine et 2.967 euros le week-end. Certains médecins enchaîneraient plusieurs vacations d’affilée et pourraient empocher jusqu’à 9.000 euros en une seule journée. A peine le temps de dire bonjour, en deux minutes. 

    La pratique dénoncée par le Canard Enchaîné le 1er avril sous le titre « Des toubibs bien soignés pour piquer » n’est pas un poisson. La pilule passe mal, parmi les médecins eux-mêmes, mais aussi parmi les infirmiers et le personnel municipal qui tous interviennent dans ces centres.

    Aussi choquante qu’elle puisse être en période de pandémie, cette rémunération est bien prévue par l’Assurance Maladie. https://www.ameli.fr/medecin/actualites/vaccination-contre-la-covid-19-remuneration-des-medecins-en-centres-de-vaccina.

    Le médecin vaccinateur qui intervient dans un centre vaccinal peut en effet choisir d’être payé au forfait ou à l’acte. La vacation à la demi-journée en semaine s’élève à 420 euros et 460 la demi-journée le week-end.

    Pour chaque injection, le praticien est payé 25 euros en semaine, 44,60 euros le week-end. Auxquels s’ajoutent 5,40 euros pour la saisie dans le fichier « Vaccin Covid » ; ce fameux fichier qui compile au niveau national le nombre de personnes vaccinées.

    Un coût exorbitant pour la sécurité sociale, et qui semble absolument pas justifié en centre vaccinal. Dans ces structures, le médecin est déchargé de toutes les tâches annexes à la vaccination. Il ne gère pas les doses, ni les prises de rendez-vous, ni même l’accueil des personnes qui sont dispatchées sur des lignes pour être vaccinées à la chaîne.

    Dans certains centres des Bouches-du-Rhône, 30 à 50 % des médecins opteraient pour le paiement à l’acte selon nos informations. Des médecins pourraient enchaîner deux voire trois vacations. 
    . . . . . . . . .
    La suite : https://france3-regions.francetvinfo.fr/provence-alpes-cote-d-azur/bouches-du-rhone/bouches-du-rhone-la-remuneration-des-medecins-dans-les-

    #vaccination #vaccins #médecins #virus_arn #covid-19 #santé #coronavirus #crise_sanitaire #en_vedette #pandémie #variant

  • En tant que soignant·e·s, comment mieux soigner les personnes grosses ?
    – Gras Politique - https://graspolitique.wordpress.com/2021/09/17/comment-mieux-soigner-les-personnes-grosses

    Le 9 septembre 2021, Charlotte Zoller, journaliste pour Teen Vogue et travaillant dans la stratégie numérique et sociale, a publié sur son compte Instagram un post en anglais qui aborde la question de comment les soignant·e·s peuvent-iels mieux traiter les personnes grosses. Il s’agit également d’un article Teen Vogue que vous pouvez retrouver en cliquant ici.
    Gras Politique a lu cet article et l’a trouvé très pertinent, et dans une volonté de rendre accessible ce discours à plus de monde nous l’avons traduit et l’avons adapté pour la France.

    #soin #medecine #grossophobie

    • Peut-être que pour toi c’est insuffisant, je n’en doute pas, @perline, mais c’est un article de Vogue, paru aussi dans Vogue « ados », pas dans un media à destination médicale, et pour moi, tomber dessus après une série de rdv pour des problèmes de santé, ça m’a permis de me rendre compte à quel point j’étais en deça de tout ce qui avait été insuffisant et tout ce qui avait été grossophobe dans ces « rencontres ».

  • Manière de traiter la #médecine vélophobe comme elle le mérite
    http://carfree.fr/index.php/2021/09/16/maniere-de-traiter-la-medecine-velophobe-comme-elle-le-merite

    Dans les premières années de la vélocipédie, ses ennemis, beaucoup plus nombreux qu’aujourd’hui, invoquaient contre elle cet argument, qu’ils jugeaient sans réplique : La vélocipédie est très mauvaise pour la santé. Lire la suite...

    #Alternatives_à_la_voiture #Vélo #cyclistes #histoire #santé

  • Médecine et race sous l’Empire français
    https://laviedesidees.fr/Medecine-et-race-sous-l-Empire-francais.html

    À propos de : Delphine Peiretti-Courtis, Corps noirs et médecins blancs : La fabrique du préjugé racial, XIXe-XXe siècles, La Découverte. S’appuyant sur les traités de naturalistes et de médecins, ainsi que sur des rapports de missions coloniales, l’historienne Delphine Peiretti-Courtis étudie la manière dont l’autorité médicale a infériorisé et déshumanisé les corps racisés dans l’Empire français à partir du XIXe siècle.

    #Histoire #colonialisme #médecine #racisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20210916_medecine_race.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20210916_medecine_race.docx

  • [ #RELOCALISATION ] - La FNSEA va-t-elle détruire l’agriculture Française ?

    https://www.youtube.com/watch?v=NFhtnFom_os

    Christiane Lambert, présidente de la FNSEA, est venue pleurnicher à la radio sur les conséquences du libre-échange, de la concurrence déloyal et des prix bas, qu’elle accuse d’être à l’origine de la perte de souveraineté alimentaire de la France.

    C’est pourtant son syndicat qui a promu ces politiques ces dernières décennies… et continue de le faire !

    [Plus d’infos] :
    Agriculture « Si rien n’est fait, en 2023, nous importerons plus que nous exporterons »
    https://urlz.fr/gqGc
    L’agrobusiness toujours plus d’argent, toujours moins de paysans
    https://urlz.fr/gqGe
    Médiapart révèle les salaires des dirigeants de la FNSEA payés par les cotisations des agriculteurs
    https://urlz.fr/gqGf
    Gaec Lambert Foulier:Un bâtiment délibérément conçu pour le confort des animaux. https://urlz.fr/gqGi
    Chiffres clés – Terrena
    https://urlz.fr/gqGj
    Tableau comparatif des syndicats agricole – coordination rurale- 2019.pdf
    https://urlz.fr/gqGl
    Christiane Lambert — Wikipédia
    https://urlz.fr/gqGm
    Politique agricole commune à la solde de la FNSEA
    https://urlz.fr/gqGn
    Réforme de la PAC Julien Denormandie se félicite de l’accord définitif obtenu à Luxembourg
    https://urlz.fr/gqGo
    Gestion des risques : la FNSEA travaille à faire payer les agriculteurs ! - (CR)
    https://urlz.fr/gqGp
    Que retenir du manifeste pour la souveraineté alimentaire solidaire de la FNSEA - (CR)
    https://urlz.fr/gqGq
    Il a dit, elle a dit... - (CR)
    https://urlz.fr/gqGr
    Rapport d’orientation FNSEA 2020. pdf
    https://urlz.fr/gqGt
    Pièces à conviction. FNSEA enquête sur un empire agricole - France 3 - 18 janvier 2017 https://urlz.fr/gqGu
    Détournements de fonds - Ce que révèle Pièces à conviction du 18 janvier 2017 France 3 - (CR)
    https://urlz.fr/gqGw

    #Agriculture #compétitivité par les #prix #ue #union_européenne #pesticides #brown_tech #eau #agro-industrie #agrobusiness #agroindustrie #france #impunité #pollution #environnement #alimentation #glyphosate #christiane_lambert #marché_mondialisé #compétitif #fermes géantes #productivité #productivité_agricole

  • #Belgique : Des cadeaux pour les assurances, de l’eau pour les sinistrés Claude Semal
    https://www.asymptomatique.be/des-cadeaux-aux-assurances-de-leau-aux-sinistres/?shared=email&msg=fail

    _ Les inondations de la mi-juillet dans la région liégeoise et la vallée de la Vesdre ont mobilisé des milliers de bénévoles pour porter secours aux sinistrés. Parmi eux, des centaines de membres et de sympathisants du PTB. Un échevin du P.S. verviétois vient de lancer une sombre polémique dans la presse sur ce “délit de solidarité”.

    Alors que les responsabilités de cette catastrophe seront bientôt discutées en commission au Parlement, rencontre avec Raoul Hedebouw, un des porte-paroles nationaux du PTB.
     
Entre deux séances parlementaires, j’ai rendez-vous avec lui “entre l’heure du midi”, Place de la Liberté, à deux pas du Parlement. J’ai deux minutes de retard, car dans cette capitale en perpétuels travaux, “ma” ligne 92 a été provisoirement interrompue. Mais j’étais en avance, donc je suis presqu’à l’heure ;-).
    
Grand, souriant, cordial, Raoul Hedebouw a le tutoiement facile des Liégeois, la répartie directe des militants rodés à la polémique, et l’humour de ceux qui savent qu’on ne combat pas nécessairement la misère en se vautrant dans la morosité.


    Cet éco-biologiste de formation, dont le travail de fin d’étude portait sur le pourrissement des feuilles de sept espèces d’arbres en Wallonie, en connait aussi un brin en matière de décomposition / recomposition du champ politique.
Comme il revenait tout juste de l’Université d’Été de la France Insoumise, alias la nouvelle Union Populaire, j’en ai profité pour conclure l’interview sur le devenir de la “gauche de la gauche” européenne.
Scoop : je peux déjà vous dire que Raoul boit du café au lait, qu’il transmet bien le bonjour à Irène, et qu’il a une autre réunion dans une demi-heure. Vous pouvez également saupoudrer son interview d’un léger fond d’accent herstalien, cela fera plus vrai que nature.

    Claude  : Six semaines après les inondations, as-tu une idée du nombre de gens qui ont été touchés par la catastrophe, et de ceux qui restent encore sans logis aujourd’hui ?

    Raoul  : Les chiffres vont encore certainement beaucoup fluctuer, parce qu’on ne sait toujours pas combien de maisons seront définitivement déclassées. Il y a au moins quinze mille ménages qui sont en très grande précarité.
Mais comme les gens logent toujours dans leur famille, il est impossible à l’heure actuelle de faire un décompte précis. Ce qui fait aussi partie du problème.
    
J’ai reçu des témoignages de gens qui sont “officiellement” encore dans leur maison, mais comme la “déshumidification” ne se passe pas bien, ils ne peuvent pas retourner y loger. Tous les problèmes liés à cette “déshumidification” sont d’ailleurs un des gros enjeux actuels pour les sinistrés. Et là, je parle uniquement de la détresse immobilière.

    Claude  : Il a y aussi toute la question des assurances, puisque la plupart des contrats “habitation” ont un volet “incendie” et “inondation”. A ce sujet, on a appris qu’Elio Di Rupo avait conclu un “accord” avec les compagnies d’assurances. A quel titre, avec quelle casquette et quel était son mandat pour faire cela ?

    Raoul  : C’est assez grave, en fait, et assez illustratif de la proximité entre le monde de la politique et celui de la finance. D’une part, il s’agit ici d’un accord “secret”, selon les dires mêmes de Di Rupo, dont nous ne pouvons donc pas connaître le contenu. Dans les grandes lignes, il s’agit d’une “approbation” de la loi de 2014 qui “limite” la responsabilité des assureurs à 590 millions d’euros pour des coûts estimés, jusqu’à présent, à 1,7 milliard. Je parle uniquement ici de ceux couverts par une assurance. Ceux qui sont “non assurés” dépendent d’un autre budget, le “fonds des calamités”.
Donc, il y a une sorte de “ristourne” d’un milliard d’euros rétrocédée au secteur de la finance. On va me dire : “c’est en vertu des accords conclus en 2014 et 2007”. C’est vrai que le problème date de là. Mais on retrouvait déjà les mêmes aux postes de commande. Car qui dirigeait le gouvernement fédéral à cette époque ? Elio Di Rupo !
Donc, c’est un peu facile. Nous, on paye tous nos primes d’assurance “volle pot”, comme on dit, et puis après, on se retrouve avec des assurances qui ne prennent en charge qu’un tiers des coûts. Alors que selon le propre bilan d’Assuralia, qui représente le secteur des assureurs, ces sociétés ont fait quinze milliards de bénéfices cumulés ces huit dernières années !
Donc c’est à nouveau nous qui allons devoir payer, alors que ce milliard aurait pu être investi dans le logement public. Les quartiers détruits de Pepinster, Angleur, Trooz, Verviers, … ne vont pas pouvoir être reconstruits par la loi du marché. Or ce milliard va filer dans la poche des actionnaires. On a donc un très gros problème autour de ce “deal” secret avec des entreprises de la finance. Et je suis étonné à quel point, dans les médias, on parle assez peu de cette affaire-là.

    Claude  : Je suppose que c’est une des raisons pour laquelle vous demandez une Commission Parlementaire à ce sujet. Une autre raison étant évidemment les causes mêmes de ces catastrophes, comme les permis de bâtir en zones inondables.

    Raoul  : Tout ce qui concerne l’aménagement du territoire sera débattu au niveau wallon, ça c’est déjà acquis. Toute la question des barrages, des bassins d’orage, des logements. Et il y aura probablement une autre commission d’enquête au niveau fédéral.
Là, on parlera des conséquences de la réforme de la protection civile, imposée par le MR et la NVa, qui je le rappelle, ont quand même supprimé 800 des 1200 postes de la protection civile. C’est pas de l’austérité, c’est carrément du rouleau compresseur anti services publics. On a amputé les deux tiers de notre force de frappe en cas de catastrophe !
L’autre problème fédéral, c’est la réforme des zones de pompiers et leur manque criant de moyens. On a beaucoup de témoignages de pompiers qui nous disent : “Nos petits bateaux ne résistaient pas au courant”, etc, etc….
Et puis les problèmes qu’on a rencontré en Belgique au niveau de la coordination et de la gestion de la crise. On a déjà vécu la même chose avec le COVID.
On ne sait pas qui décide quoi. Régional, fédéral, communal, provincial, international,… il n’y a pas eu un centre de coordination unifié. A notre avis c’est au niveau fédéral qu’on aurait dû le faire, alors que tout le volet fédéral du plan a été stoppé dès le 26 juillet. Ce qui a conduit à une cacophonie totale sur le terrain.
Enfin, il y a évidemment le débat autour de la question climatique. Sur la responsabilité de ces sociétés consuméristes qui produisent tout ce CO2, tout ce carbone. Car une de ses conséquences statistique, c’est l’augmentation des phénomènes extrêmes. Comme les sécheresses et les incendies, d’un côté, comme on le voit en Grèce, aux Etats-Unis et au Canada, et puis dans d’autres pays, les inondations. On n’échappera pas à ce débat-là aussi.

    Claude  : Sur la question du relogement des sinistrés, un certain nombre d’entre eux étaient relogés à l’hôtel, et avec toute cette tartufferie autour des 24 heures de Francorchamps, ils ont été mis dehors pour loger les spectateurs qui, eux mêmes se sont fait avoir, parce qu’ils ont payé 150 boules pour voir les voitures faire trois petits tours dans l’eau. Tu es au courant de ce dossier-là ?

    Raoul  : Il y a deux choses. La principale raison pour laquelle beaucoup de sinistrés ont été éjectés des hôtels, c’est parce les assureurs commencent à refuser de payer. En gros, la plupart des assurances comptaient quelque chose comme 21 jours de relogement.
On a reçu plusieurs témoignages comme quoi les assureurs ne communiquent même pas avec les sinistrés, mais s’adressent directement à la direction des hôtels pour les prévenir de l’interruption de leur intervention. C’est la première des raisons, et à mon avis la plus grave. Vient se greffer là-dessus effectivement l’événement de Francorchamps, qui est assez ironique, puisqu’il a été annulé à nouveau à cause de pluies particulièrement fortes. Et là, on a effectivement fait passer le commercial avant la gestion des sinistrés.

    Claude  : Puisque Di Rupo veut absolument payer les deux tiers de la dette des assurances, est-ce qu’on ne peut pas lui demander de prendre le relais ? Ce serait assez logique, non.

    Raoul  : Bien sûr. C’est tout le débat sur la façon dont le politique se désarme lui-même et laisse tout le pouvoir, sur plein de dossiers, au monde du privé. Ce n’est pas une maxime marxiste, c’est quelque chose qu’on peut constater tous les jours.
Ici, quatre compagnies d’assurances contrôlent presque l’ensemble du marché. Le logement, par exemple, est complètement laissé aux mains du marché. Le pourcentage de logements sociaux diminue d’année en année, même s’il doit en principe atteindre 10% par commune. Dans une commune comme Liège, qui se dit pourtant socialiste, de gauche et tout et tout, on doit flirter avec du 7,5 %.
Ce qui est grave pour les sinistrés, et cela montre combien le capital est cynique, c’est qu’actuellement le prix des loyers flambe – puisqu’il y a soudain une forte demande que le marché ne peut assurer ! Ca c’est le capitalisme : plus tu as besoin de quelque chose, plus tu payes ! Plus tu as de la misère, plus les loyers augmentent !
La seule manière de contrer cela, c’est d’une part de bloquer les loyers, pour maîtriser un peu le secteur, mais aussi de développer un secteur de logement public. Or je constate, au delà du blabla, qu’on n’investi pas dans la construction de nouveaux logements sociaux. Or ici, certainement dans la vallée de la Vesdre, et à Liège, il va pourtant falloir un plan ambitieux de construction massive de nouveaux logements. Et cela, il n’y a que le secteur public qui peut le faire.
Utilisons le fameux milliard qui est donné aujourd’hui aux assurances pour financer des logements sociaux de qualité. Une ville comme Vienne, “Vienne-la-rouge”, comme on l’appelait à l’époque, elle le fait massivement. En Belgique, c’est plutôt la tradition “libérale” et “privée” qui prévaut partout.

    Claude  : Cela dépend quand même où. La social-démocratie a parfois eu une politique de logement. Dans ma commune de Saint-Gilles, par exemple, il y a une régie foncière communale assez développée, qui gère un millier de logements.

    Raoul  : Tout à fait, il y a quelques communes qui font ici et là exception.

    Claude  : Face aux manque de moyens des services publics, face à l’incurie locale de certaines autorités politiques, il y a eu par contre très rapidement une énorme mobilisation citoyenne, et de très nombreux actes de solidarité. Des militants et sympathisants du PTB y ont notamment participé. Un échevin PS de Verviers a lancé une sombre polémique dans la presse en parlant de “récupération politique sur la détresse des sinistrés”.

    Raoul  : C’est dégoûtant à plusieurs niveaux. D’abord, c’est un peu ironique d’avoir un échevin d’une Ville qui était aux abonnés absents pour gérer la crise à Verviers (je ne parle pas des fonctionnaires, mais des autorités politiques). Notamment, de ne pas avoir assez rapidement donné l’alerte d’évacuation, et d’avoir par contre très rapidement arrêté la récolte des déchets. Je trouve ça dingue, plutôt que d’aller regarder dans sa propre assiette, d’aller pointer du doigt un parti qui, justement, a essayé d’organiser la solidarité concrète.
    
C’est stratégique pour nous. On veut s’inspirer de ce qui avait été fait à l’époque en France avec le Secours Populaire (1). Cela fait deux ou trois ans qu’on réfléchit à de telles formes concrètes de solidarité. Pour les inondations, ce sont finalement plus de 2.000 bénévoles qui sont venus à l’appel du PTB, à côté des milliers d’autres qui ont spontanément donné un coup de main. Cette auto-organisation de la population, c’est aussi un fait politique très important. A Liège, des milliers de bénévoles sont venus des quatre coins du pays, dont de nombreux flamands, il y en a même qui ont pris trois ou quatre semaines de congés, et cela montre que la Belgique de la solidarité, cela existe vraiment.

    Pour revenir aux déclarations de cet échevin PS, politiquement, c’est donc complètement à côté de la plaque. Nous avons voulu poser des actes concrets de solidarité, et pas lancer des paroles en l’air.
Il nous a accusé d’avoir pris les coordonnées des gens. Mais c’est absurde. Comment veux-tu coordonner et dispatcher les équipes, et savoir où les envoyer, où vider les caves et charger les détritus, si tu n’as pas les contacts des volontaires et des sinistrés ? C’est pas en trois heures qu’on nettoie ces affaires-là. A l’Ecole Don Bosco, on a envoyé des dizaines de personnes pendant des dizaines de jours pour vider et nettoyer les locaux.
    
Je peux même ici te donner un scoop.
Pendant deux jours, le centre de crise de Verviers a même renvoyé les bénévoles qui arrivaient vers le centre de bénévoles du PTB, parce qu’on était les seuls à avoir mis sur pied ces outils de coordination. Je le dis ici : les 21 et 22 juillet, on était sur le terrain, et on a envoyé 350 bénévoles à Verviers. L’autorité publique était complètement dépassée.

    Claude  : Je te crois, et ce n’est pas moi qu’il faut convaincre (rires).
Tu as gentiment pris sur ton temps de midi pour participer à cette interview, entre deux séances au Parlement, et le temps nous est donc un peu compté. Mais j’ai vu que tu avais participé comme orateur invité à l’Université d’Été de la France Insoumise, à Valence. Tu peux nous dire un mot à ce sujet ?

    Raoul  : C’était très sympa. J’ai été étonné de voir combien les militants français étaient informés de ce qu’on faisait, via les réseaux sociaux. Cela me faisait du bien de me plonger un peu dans la réalité compliquée française, avec les présidentielles qui arrivent, un vrai danger avec une extrême-droite qui est aussi forte que chez nous en Flandre, mais à l’échelle de toute la nation française. C’était chouette d’aller faire un clin d’oeil là-bas, mais j’irai aussi à la fête de l’Huma la semaine prochaine, parce que la “gauche de gauche” française est ce qu’elle est, elle est plurielle, et ce n’est pas à nous d’aller nous mêler des “affaires intérieures” françaises (rire de Claude).
    
J’ai rencontré beaucoup de jeunes de la France Insoumise, avec beaucoup de questions stratégiques assez pareilles aux nôtres. Comme créer une hégémonie culturelle à gauche ? C’est quoi le marxisme au XXIème siècle ? Les liens entre les luttes sociales et la politique. Plein de questions passionnantes, et on se pose les mêmes en France, en Grèce, en Espagne et en Belgique. Trop longtemps, au PTB, on a cru qu’on allait régler ça à l’échelle belge, avec notre vérité à nous, et on n’avait pas trop de contacts avec les autres gauches plurielles, qui sont très différentes en Europe. Mais là, on a décidé de prendre plus de contacts, et c’était vraiment chouette d’être là.

    Claude  : Justement, par rapport à ces questions stratégiques, la France Insoumise vient de se transformer en “Union Populaire”, qui semble moins spécifiquement marquée “à gauche” que le Parti de Gauche ou la France Insoumise elle-même. Tu as pu discuter de ce tournant politique, ou tu as toi-même une opinion à ce sujet ?

    Raoul  : Je vais parler pour nous. Nous, on reste dans des marqueurs “de classe”. Je sais qu’il y a des débats qui traversent “la gauche de gauche” mais moi, je crois en une analyse marxiste de la société, dans l’existence des classes sociales, même si elles se diversifient et si le prolétariat d’aujourd’hui n’est pas forcément le même que celui d’hier. Mais que le monde du travail, en tant que classe, se retrouve opposé à une grande bourgeoisie nationale et internationale financière, cela reste pour moi un fait, et je reste dans cette grille d’analyse là. Donc, personnellement, je ne me revendique pas du “populisme de gauche”, qui met plutôt en avant une opposition entre “peuple” et “élite”.
    
C’est un débat que nous avons aussi avec nos camarades de la France Insoumise, mais ce qui compte, c’est aussi la pratique de terrain, et c’est important de pouvoir mener ce type de débats sans anathèmes et dans le respect l’un de l’autre et de nos réalités spécifiques. Nous on reste plutôt sur cette alliance ouvriers, employés, petits indépendants, paysans, ce “front de classe” anti-monopolistique, et cette analyse-là nous semble toujours pertinente.

    Claude  : En plus de ça, on ne sait pas encore vraiment quel sera le contenu précis de cette Union Populaire. Là, on est plutôt dans “l’effet d’annonce”.

    Raoul  : Exactement . Nous n’en dirons donc pas plus (rires).

    Claude  : Pour conclure peut-être,… (Raoul regarde sa montre, mais il reste très disponible : on est “dans les temps”) …les inondations et la crise climatique sont entrées chez nous en collision avec une autre crise nationale majeure, celle du COVID. Comment as-tu le sentiment que l’État fédéral et les régions gèrent ce problème chez nous, et le PTB a-t-il une position sur le sujet ?

    Raoul  : Moi, ce qui m’inquiète, c’est la stratégie du “tout au vaccin”, qui a complètement zappé la première ligne de soins, toute cette médecine de proximité qui existe trop peu en Belgique, avec un renvoi systématique vers les spécialistes et les hôpitaux. Je crois qu’on risque de se mettre le doigt dans l’oeil. Même chose pour la vaccination. Je ne crois pas qu’avec l’obligation vaccinale, la répression, on va y arriver. Il y a une vrai méfiance d’une partie de la population vis-à-vis des autorités publiques, mais aussi vis-à-vis des multinationales pharmaceutiques, qui se cristallise peut-être malheureusement autour de la question du vaccin, mais la seule façon de combler ce fossé, c’est de construire un réseau médical proche de la population, et tu sais que nous mettons en avant le modèle coopératif des “maisons médicales”, qui sont une alternative concrète à la “médecine libérale” et du chacun pour soi.
    
Et l’autre versant du débat, ce sont les conséquences économiques de cette crise. Pour le moment, on a maintenu, et tant mieux, un certain nombre d’aides pour maintenir un certain nombre d’acteurs économiques en activité. Mais on parle bientôt de retirer la prise, et cela va provoquer des dégâts terribles d’un point vue social. Et là, va se poser à nouveau la question : qui va payer les conséquences de la crise ? Or toujours sous le capitalisme, et Noémie Klein l’a bien expliqué dans son livre “la Stratégie du Choc”, au moment du “choc”, et la crise du COVID en est un fameux, les gros et puissants vont en profiter pour s’accaparer à nouveau des pans entiers de notre société. Ces grand groupes industriels, qui ont les reins très solides, sont déjà en train de relancer leur production, comme Ryanair qui vient de renouveler sa flotte de Boeing, et ce sont les petits, qui ont des fonds propres beaucoup plus faibles, qui vont mourir.

    Claude  : L’année passée, en France, les principale entreprises du CAC40 ont très sensiblement augmenté leurs bénéfices…

    Raoul  : Là, il y a aussi un vrai enjeu socio-économique : qui va payer les pots cassés de cette crise ? Et on revient alors sur des débats fiscaux comme un impôt sur la fortune, un impôt exceptionnel sur les bénéfices bancaires, sur la grande distribution qui a réalisé des surprofits,… Ce n’est pas qu’une question philosophique. C’est une question très pratique pour le budget 2022. Car on va voir qu’on va à nouveau nous proposer de serrer la ceinture, au nom des dogmes de l’austérité, au lieu d’aller chercher l’argent là où il se trouve.

    Claude  : … sans parler du secteur pharmaceutique, qui a lui-même fait des profits incroyables !

    Raoul  : C’est scandaleux. Ca, c’est un hold-up des Pfizer et Cie, quand on parle de 4 ou 5 milliards de bénéfices en plus. Et en plus, #Pfizer et #Moderna viennent encore d’augmenter le prix des vaccins, alors que le prix de revient est le même !
C’est pour ça qu’on vient de lancer une campagne européenne, avec d’ailleurs tous nos camarades de la gauche radicale européenne, “Pas de Profits sur la Pandémie”, qui est un appel à la signature d’une initiative citoyenne pour exiger de la Commission Européenne une transparence totale et une remise en cause de ces contrats.

    Claude  : Sans compter que de nombreux pays pauvres n’ont pas accès à ces vaccins, à cause de ce coût prohibitif protégé par des brevets, alors qu’une épidémie mondiale, par définition, doit se traiter mondialement. Car les virus ne connaissent pas de frontières, et il est impossible de s’en débarrasser dans un seul pays sans le faire aussi dans tous les autres.

    Raoul  : Cela, il faut le faire comprendre aussi au monde du travail : tant que les trois-quarts de l’humanité n’auront pas accès à ces soins, les virus continueront à muter, et on ne sera jamais tranquille. Donc réclamer la levée de ces brevets, ce n’est pas qu’une attitude altruiste internationale, c’est aussi pour nous-mêmes. Brevets dont je rappelle quand même qu’ils utilisent des technologies qui, dans leur grande majorité, ont été conçues dans des universités publiques ou avec l’aide massive de fonds publics. Le livre “L’État Entrepreneurial” démontre cela très bien. Beaucoup de ces innovations technologiques viennent de nos universités, viennent du travail de chercheurs altruistes, qui n’en ont tiré aucun profit. Moi je suis biologiste de formation, j’ai vu des gens passionnés bosser pour des salaires très modestes. Il faut arrêter de croire que ce qui fait marcher l’humanité, c’est la recherche du profit. Ce n’est pas vrai. Il est d’autant plus immoral que la privatisation de ces techniques et découvertes mettent aujourd’hui notre santé collective en danger.

    Propos recueillis par Claude Semal le 1er septembre 2021.
    (1) NDLR : Héritier du “Secours Rouge” proche du PCF (1923-1943), le Secours Populaire a été créé en 1945 par fusion avec l’Association Nationale des victimes du Nazisme. C’est aujourd’hui la troisième association française de solidarité, en terme de budget, derrière la #Croix-Rouge et le #Secours_Catholique, mais c’est la première en terme de réseau militant. En 2018, elle est venue en aide à plus de trois millions de personnes grâce à plus de 80.000 #bénévoles.

    #Raoul_Hedebouw #PTB #Marxisme #Claude_Semal #union_Populaire #Inondations #Catastrophe #Précarité #ps #Di_Rupo #Secours_Populaire #vaccins #luttes_sociales #inondations #crise_climatique #maisons_médicales #médecine #Santé #Ryanair #surprofits #austérité

  • Marcel D. répond aux insultes de Thierry Moreau, Emmanuel Lechypre, Thomas Porcher, Jean-Paul Hamon

    https://www.youtube.com/watch?v=05UgletPx1o

    Mes amis, je ne pouvais pas rester sans rien dire face aux insultes de ces Warriors du dimanche.
    Face à ces personnages — qui sont en réalité insignifiants — ne demandez pas justice, exigez-là !
    Nous devons nous faire respecter et demander des comptes aux chaînes de Télévisions de ne plus accepter que des trublions insultent et menacent physiquement des millions de Français sans qu’il ne se passe rien, qu’aucune sanction ne voit le jour.
    C’est inacceptable !
    En attendant que la justice fasse son travail, continuons le combat du bien et exigeons le respect !
    A Tchao les gars !
    Marcel D.

    #Humour #pandémie #journalisme #médias #merdias #presse #_journaliste #propagandistes #propagande #journullistes #médiacrates #mass_merdias #enfumage#santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #médecine

  • « On va défavoriser les salariés vaccinés » : des indemnisations variables pour les parents d’enfants malades du Covid-19 Par Catherine Gasté 

    https://www.leparisien.fr/economie/on-va-defavoriser-les-salaries-vaccines-des-indemnisations-variables-pour
    Seuls les parents salariés non-vaccinés pourront être indemnisés par la Sécurité sociale et rester sept jours auprès de leur progéniture malade. Les parents vaccinés doivent se rabattre sur le chômage partiel.

    Bienvenue en Absurdie. Le sujet bruisse à la sortie des écoles, nourri par les angoisses de certains parents. Car en cas de fermeture de classes des petits à cause d’un cas de Covid-19 ou d’enfants de moins de 16 ans ayant contracté le virus, ce sera la loterie. En effet, selon les dispositions prises par le gouvernement, seuls les parents non vaccinés seront déclarés « cas contact » par l’assurance maladie et pourront rester sept jours auprès de leur bambin ou leur plus jeune enfant en étant indemnisés 90 % de leur rémunération brute (souvent jusqu’à 100 % selon les conventions collectives) sans délai de carence. Quant aux parents vaccinés, au regard des règles de la caisse d’assurance maladie, ils ne sont plus considérés comme « cas contact » depuis le 22 juillet, après une décision du ministère de la Santé. Et pour eux, ce n’est ni clair ni simple et cela entraîne une différence de traitement avec une prise en charge qui peut varier du tout au tout.
    https://www.leparisien.fr/resizer/ih5P8qo9HWNHmDIFEzzdl7M10bo=/932x582/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/leparisien/TBMEGOWH4NAEXLBBFUUTHW6MSI.jpg
    Les parents vaccinés, au regard des règles de la caisse d’assurance maladie, ne sont plus considérés comme « cas contact » depuis le 22 juillet. Getty Images/Courtney Hale

    La solution pour rester à la maison se trouvera au sein de l’entreprise. Soit, ils pourront demander à leur employeur — qui peut refuser — de bénéficier du chômage partiel indemnisé à hauteur de 70 % du salaire brut, donc 20 % de moins que dans le cadre d’un arrêt de travail pour « cas contact » et de 30 % inférieur au dispositif de chômage partiel prévu pour les fonctionnaires. De plus, dans ce cas de figure, ils n’auront pas d’autre choix que d’informer l’employeur qu’ils sont vaccinés, ce qui écorne le secret médical imposé par le Code du travail.

    L’autre possibilité sera de prendre des congés dits « enfants malades » rémunérés et réservés le plus souvent aux salariés des grandes entreprises qui l’ont négocié. La plupart des parents salariés n’ayant pas cette possibilité pourront encore se rabattre sur leurs congés ou leurs RTT, ou bien encore faire une demande de télétravail si les tâches le permettent. Bien évidemment sous réserve que l’employeur en soit d’accord. Sinon, c’est le congé sans solde.

    Le gouvernement va rapidement corriger
    « Les chefs d’entreprise vont bien évidemment regarder avec le salarié les solutions qui vont lui permettre de continuer à être rémunéré. Mais il n’y a pas 36 solutions. Tout cela est incohérent et aberrant, estime Jean Eudes du Mesnil secrétaire général de la CPME. Car on va défavoriser les salariés vaccinés alors que dans le même temps on fait la promotion de la vaccination dans les entreprises. »

    Le diable se cache souvent dans les détails. Cette situation ubuesque n’a visiblement pas retenu l’attention des pouvoirs publics. Un « oubli » qui crée risque évidemment quelques remous. « Il y aura forcément des cas concernant les salariés vaccinés », s’exclame Serge Legagnoa responsable Force ouvrière en charge de la Sécu. « On a toujours demandé que les procédures de prise en charge des parents par la caisse d’assurance maladie perdurent à l’identique du premier confinement. Or ça n’a pas été pris en compte », fait-il valoir.

    Selon nos informations, cette différence de traitement devrait être corrigée rapidement par le gouvernement. Cette décision est en cours d’arbitrage.

    #Abusrdie #pandémie #journalisme #santé #coronavirus #covid-19 #maladie #enfants #médecine #Hôpital

  • Un médecin urgentiste porte plainte pour « mise en danger d’autrui » contre l’hôpital de Confolens
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/un-medecin-urgentiste-porte-plainte-pour-mise-en-danger-d-autrui-contre-l

    A Confolens, un médecin urgentiste de l’hôpital vient de déposer une plainte, à la gendarmerie de Confolens, contre la direction de l’hôpital, pour « mise en danger d’autrui ». En cause : la création en mars dernier d’une Unité de Soins Critiques. Selon lui la sécurité des patients n’est pas assurée.

    Une unité de soins critiques prend en charge un patient après son hospitalisation en urgence. Automatiquement rattaché à une réanimation, avec des médecins spécialisés et formés, le service exige une surveillance 24 heures sur 24. Ce que reproche le plaignant, c’est que les médecins et le personnel paramédical de cette unité spécialisée n’ont pas été formés à la médecine d’urgence, contrairement à ce que stipulent les textes réglementaires. Rien de tout cela à l’hôpital de Confolens, dénonce le Docteur Michel Chaulay, qui parle de risque de décès pour les patients. 

    L’ancien directeur de l’hôpital et l’agence régionale de santé, mis en cause, ne souhaitent pas commenter ces propos. Puisqu’il y a une plainte, ils réservent leur réponse à l’autorité judiciaire « le moment venu ». Le maire de Confolens, président de droit du conseil de surveillance de l’hôpital, rappelle que cette organisation a reçu l’aval des autorités de santé, et qu’elle préserve un hôpital de proximité, quand trois centres d’excellence (Limoges, Poitiers et Angoulême) sont éloignés à une quarantaine de minutes de route. L’ARS évoque une problématique de « positionnement individuel ».

    #ars #Hôpital #Hôpitaux #santé #urgence #unité_de_soins_critiques #sécurité #patients #médecine

    • Merci pour cette touche d’humour.

      Et quand on rigole d’une telle blague on est quoi ?
      Ça me rappel avoir vu Macron en vidéo qui disait qu’il y avait tout un tas de complot autour de lui qui le visait lui... Si même les politiques qui se servent habituellement des complots pour rallier les crédules disent qu’il existent des complots c’est le fin de la science.... 😏

    • On critique le Président parce qu’il s’occupe de Marseille à 6 mois de la fin de son mandat, mais vous croyez sérieusement que c’est facile de passer 4 ans et demi à rénover les milliardaires ?

  • Enquête sur une fuite de résultats de tests Covid en Autriche
    https://www.rts.ch/info/monde/12458791-pionnier-du-pass-sanitaire-le-danemark-en-tourne-la-page-le-suivi-du-co

    Les autorités autrichiennes ont annoncé mercredi l’ouverture d’une enquête après la fuite de dizaines de milliers de résultats de tests positifs au Covid-19 dans la province du Tyrol. Au total, 24’000 documents, incluant les noms, adresses et autres données personnelles, dont ceux de plusieurs responsables politiques connus, ont été divulgués à des médias, selon la Commission de protection des données.

    D’après la chaîne publique ORF et le quotidien Der Standard, qui ont accédé à la liste, c’est l’ancien directeur de la compagnie HG Lab Truck (filiale de HG Pharma), chargée d’effectuer les tests dans le Tyrol, qui est responsable de cette fuite. Il a expliqué avoir envoyé les données dans un courriel le 11 août à un technicien extérieur à l’entreprise, sous forme de tableaux Excel cryptés, mais a nié toute faute, assurant avoir été victime d’un piratage informatique.

    Dans un communiqué, le gouvernement du Tyrol a condamné ce nouvel épisode, se disant attaché à « des normes de sécurité élevées pour la protection des données », et annoncé une action en justice « s’il s’avère que les données ont bien été transmises à des tiers contrairement aux engagements pris ».

    #santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #secret_médical #données #données_personnelles #bigdata #médecine #test_pcr #pcr #tests #Autriche

  • Covid : une fuite massive de résultats de tests antigéniques 31 août 2021 Par Jérôme Hourdeaux

    Plus de 700 000 résultats de tests, et les données personnelles des patients, ont été durant des mois accessibles en quelques clics en raison de failles béantes sur le site de Francetest, un logiciel transférant les données des pharmaciens vers le fichier SI-DEP et pourtant non homologué.

    Les données personnelles et les résultats des tests Covid de plusieurs centaines de milliers de personnes ont été durant plusieurs mois accessibles à tous en quelques clics en raison de plusieurs failles de sécurité sur la plateforme Francetest, une société transférant les données des pharmaciens au fichier SI-DEP, le fichier centralisant l’ensemble des données des tests. . . . . . .

    La suite, payante : https://www.mediapart.fr/journal/france/310821/covid-une-fuite-massive-de-resultats-de-tests-antigeniques

     #santé #surveillance #coronavirus #covid-19 #secret_médical #données #données_personnelles #bigdata #médecine

  • L’accès aux soins fond, la médecine sombre et le système de santé se fragmente
    On ne mesure pas suffisamment les conséquences désastreuses de la commercialisation des soins de santé.
    https://www.lalibre.be/debats/opinions/2021/08/29/lacces-aux-soins-fond-la-medecine-sombre-et-le-systeme-de-sante-se-fragmente

    Si les priorités des journalistes et des chercheurs ne devaient se fonder que sur un critère, ce serait l’importance de la souffrance et de la mortalité que l’information recherchée permettrait d’éviter. Et si, avec ce critère à l’esprit, il est un sujet qui, à côté du climat, mérite toute notre attention, c’est bien la perte d’accès aux soins de santé de qualité professionnelle ici et ailleurs.
    https://www.lalibre.be/resizer/ryvmNHOMrPeLJt7rbEmv5_NbnBI=/768x512/filters:focal(558.5x353:568.5x343)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/ipmgroup/OXX7OYPDDBHRBGJNITEQOJYSDE.jpg
    Pour s’en convaincre, il faut savoir que dans les années 80, en Allemagne de l’Est, 50 à 60% de l’amélioration de la mortalité était liée à des maladies vulnérables aux soins de santé https://www.demogr.mpg.de/publications/files/1257_1042711497_1_Avoid-Germ-Poland.pdf. . Et même si la mortalité évitable est aujourd’hui plus proche de 30% (1), il y a dans le monde près de 60 millions de décès et donc, au bas mot, 20 millions de morts évitables chaque année. Aucun autre facteur pris isolément n’a un tel impact sur notre vie et notre mort. Le manque d’accès aux soins tue quatre fois plus que le changement climatique (5 millions/an), (2) et tout indique que cette préséance risque de se prolonger.

    Les conséquences de la commercialisation
    D’autant qu’une lame de fond balaie les systèmes de santé et accroît la mortalité évitable : la commercialisation des soins, la privatisation des services de santé et surtout celle de la gestion des fonds de la sécurité sociale. Après les États-Unis et les pays en développement, la vague est aux portes de l’Europe. Déjà, la Suisse et la Hollande ont rendu obligatoire l’assurance santé contractée auprès d’un assureur privé. Et ailleurs, leur part dans les dépenses de santé ne cesse de croître - sans qu’aucune base scientifique solide n’étaie cette politique. Au contraire, on peut penser qu’après que les assurances aient été privatisées, l’accès aux soins se réduise ; les dépenses de santé flambent ; l’éthique professionnelle se détériore ; et la pratique de la médecine se déprofessionnalise. https://journals.sagepub.com/doi/10.1177/0020731419847113

    Les stratégies de privatisation des soins ont été rodées au Chili, en Colombie, en Suisse et aux Pays-Bas. Les Etats réduisent les dépenses de santé tant qu’ils gèrent la sécurité sociale, ce qui la rend inacceptable aux patients et aux praticiens. Puis, après la privatisation, le ciel est leur limite. La quantité d’argent qui peut ainsi changer de main est gigantesque, puisque les dépenses de santé frôlent les 18% de PIB aux États-Unis (où le marché des assurances de santé est mûr) contre une moyenne de 10% dans les pays de l’OCDE.

    Les conséquences pratiques et théoriques de la commercialisation des soins méritent qu’on s’y attarde :

    – Avec la réduction de l’accès aux soins, la mortalité évitable augmente, mais aussi les migrations internationales.

    – La coopération internationale a sa part de responsabilité dans cette situation, elle qui a supprimé la coopération médicale pour que dans les services publics des pays en développement, on ne délivre que des programmes de santé publique, à l’exclusion des soins médicaux individuels, qui sont laissés au secteur privé. Au passage, avec ces partenariats public-privé, la coopération a créé une gigantesque bureaucratie – 120 « Global Health Initiatives », une par maladie/problème de santé - qui s’étend de Washington, Genève ou Bruxelles au plus petit village africain – sans que les Objectifs du Millénaire, malgré leur ambition très limitée, aient été atteints en Afrique.

    – Les facultés de médecine ont longtemps transmis aux étudiants une culture professionnelle et elles cherchaient, sans toujours y parvenir, à personnaliser la formation du médecin. Mais le paradigme de la formation technique - le transfert de compétences - s’est substitué à l’éducation et a desséché la formation des médecins.

    – Les politiques de privatisation segmentent les systèmes de santé avec des services pour les riches et d’autres pour les pauvres, et elles entravent la coordination clinique.

    – L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui. La recherche médicale s’y est donc centrée sur la relation patient / maladie / environnement / technologie, en oubliant la pratique médicale.

    – La plupart des responsables identifient la gestion de la santé au management à finalité commerciale et industrielle, alors que la pratique éthique de la médecine et les services publics justifient une gestion à finalité sociale et professionnelle, pour autant que les services publics soient destinés à garantir le droit à la santé - l’accès de tous aux soins de qualité professionnelle, dans un système universel.

    Trois forces nécessaires
    Comment résister au rouleau compresseur des banques assurances ? Si les partis politiques sont sensibles aux sirènes du lobbying des banques assurances, trois forces pourraient s’allier pour imposer l’examen politique du fondement scientifique de la privatisation des assurances de santé.

    Ce sont d’abord les organisations généralistes de patients, telles que les mutuelles, et les associations de professionnels de la santé qui pourraient ensemble définir une politique de santé dont la portée symbolique permettrait de défier les partis. Cependant, il faudrait que leurs négociations recourent à des critères scientifiques pour s’assurer que les exigences et objectifs de chaque partie reflètent bien les intérêts des patients et des professionnels.

    Puis il y a les acteurs économiques qui n’investissent pas dans les assurances de santé, et surtout ceux qui investissent hors du secteur de la santé, qui devraient pouvoir être convaincus de ce qu’ils n’ont rien à gagner de la privatisation des assurances de santé puisque plusieurs points de PIB pourraient ainsi changer de main.

    En définitive, la réalisation du droit à la santé conditionne la justice sociale, mais aussi la santé économique de l’Europe. En outre, la politique de coopération internationale des États européens devraient refléter les principes humanistes qui continuent, mais pour combien de temps encore, à inspirer chez eux la mission de la sécurité sociale et des services de santé. Sans prise de conscience collective, la commercialisation des soins de santé continuera à avancer de manière larvée, puis de plus en plus rapidement – et la sécurité sociale si chèrement acquise en Europe disparaîtra, tout comme la pratique éthique de la médecine et l’autonomie professionnelle des médecins.

    (1) Nolte E, McKee M. “Variations in amenable mortality trends in 16 high-income nations.” Health Policy 2011 ;103(1):47-52.
    (2) Qi Zhao, Yuming Guo, Tingting Ye, et al. Global, regional, and national burden of mortality associated with non-optimal ambient temperatures from 2000 to 2019 : a three-stage modelling study. Lancet Planet Health 2021 ; 5 : e415–25

    Une carte blanche de Jean-Pierre Unger, Prof. Em. Institut de Médecine Tropicale d’Anvers, Département de Santé Publique, Visiting Professor, Health and Society Institute, University of Newcastle. (https://jeanpierreunger.be)

    #santé #soins #médecine #médecins #mortalité #commercialisation des soins #privatisation #assurance #sécurité_sociale #assurance_santé #public-privé #bureaucratie #technologie #management #banques_assurances

    • L’incidence des intérêts privés en recherche médicale dans les universités publiques n’a cessé de se développer. C’est pour cela que le secteur privé ne souhaite pas la privatisation de ces universités : parce qu’elles travaillent déjà pour lui.

  • Les « hôtels hospitaliers » se généralisent pour améliorer la prise en charge du patient Marie-Cécile Renault
    https://www.lefigaro.fr/social/les-hotels-hospitaliers-se-generalisent-pour-ameliorer-la-prise-en-charge-d

    Ces structures évitent aux malades de longs transports, libèrent des lits à l’hôpital et font faire des économies.

    Les « hôtels hospitaliers », expérimentés de 2017 à fin 2020, qui permettent à certains patients de bénéficier d’une chambre à proximité de l’hôpital, pourront désormais être généralisés à tous les établissements de soins, publics comme privés, selon un décret et un arrêté publiés jeudi au Journal officiel.


    Le premier hôtel hospitalier de la Fondation Hopale a ouvert ses portes le 16 janvier dernier à Berck-sur-Mer. Sebastien JARRY/PHOTOPQR/VOIX DU NORD/MAXPPP

    Le développement des hôtels hospitaliers s’inscrit dans le virage ambulatoire. Ces structures s’adressent aux patients n’ayant pas besoin de surveillance ou de soins médicaux particuliers, mais qui nécessitent un hébergement de court terme en amont ou en aval d’une hospitalisation. L’objectif est à la fois d’optimiser les soins pour les patients, de leur éviter des transports, mais aussi de faire de la place à l’hôpital en libérant des lits, et de réaliser des économies pour la Sécurité sociale.

    « Nous ne remplaçons pas l’hôpital par des hôtels ; il ne s’agit pas de faire moins d’hôpital. C’est un dispositif qui améliore la qualité de la prise en charge pour certains patients et permet de . . . . . .

    La suite payante

    #privatisation #hôtel #hôtellerie #destruction de l’ #hôpital #France #travail #psychiatrie #en_vedette #médecine #hôpitaux #santé #Fondation_Hopale

  • Le Monde
    Logistique, hôtellerie, bâtiment… A travers l’Europe, la grande pénurie de main-d’œuvre
    par Eric Albert (Londres, correspondance), Jules Thomas, Emeline Cazi, Anne-Françoise Hivert (Malmö (Suède), correspondante régionale) et Clément Guillou.

    Les entreprises du Vieux Continent peinent à recruter. Au-delà des conséquences logistiques et matérielles qu’il provoque, le phénomène transfère progressivement le pouvoir de négociation vers les salariés.

    Avec la reprise économique au printemps, déconfinement oblige, Andrew Baxter explique ne pas avoir eu le choix : « J’ai dû augmenter le salaire de ma cinquantaine de chauffeurs routiers de 20 %, simplement pour les garder. » Le directeur général d’Europa Worldwide, une entreprise britannique de logistique, n’avait jamais vu ça en vingt-sept ans de carrière. « Sans la hausse du salaire, ils seraient partis ailleurs. » Avec les heures supplémentaires, la plupart d’entre eux gagnent désormais autour de 50 000 euros par an.

    De l’autre côté de la Manche, au Meurice, le palace parisien, recruter du personnel en cuisine relève aujourd’hui de la mission impossible. « D’habitude, nos petites annonces sur notre site attirent les candidats. Mais en ce moment, on ne reçoit pas de CV, raconte Amel Ziani Orus, sa directrice des ressources humaines. On a fait appel à trois cabinets de recrutement et aucun n’a réussi à nous proposer un CV. »

    Les petites annonces débordent de partout
    Drôle de période économique. Côté pile, le marché de l’emploi n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant la pandémie : le chômage dans l’Union européenne restait de 7,1 % en juin, un demi-point au-dessus de décembre 2019, soit quand même 800 000 demandeurs d’emploi supplémentaires. Même constat au Royaume-Uni, où le chômage était de 4,7 % d’avril à juin, en hausse de presque un point. Rien de catastrophique par rapport à l’ampleur du choc de la pandémie, mais a priori pas une situation propice aux difficultés de recrutement.

    Et pourtant, côté face, partout à travers le continent – et le phénomène est le même aux Etats-Unis –, les entreprises font face à de sévères pénuries de main-d’œuvre. Dans l’hôtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, l’industrie, l’aide à domicile, la santé, le nettoyage, les commerces ou encore l’informatique, il n’y a aujourd’hui pas assez de candidats.

    Sur le site de recrutement Indeed, les petites annonces débordent de partout : en Italie, leur nombre est 30 % au-dessus de son niveau d’avant la pandémie ; en Allemagne et au Royaume-Uni de 22 % ; aux Pays-Bas de 19 % ; en France de 9 %. Seule l’Espagne, plus dépendante du tourisme international et où le soutien du gouvernement à l’économie a été plus limité, n’a pas encore retrouvé son niveau d’avant 2020.

    Même constat tiré par StepStone, un groupe qui possède des sites de recrutement dans toute l’Europe. En Allemagne, il parle de « Jobwunder » (« le miracle de l’emploi »), avec des demandes particulièrement fortes dans le commerce et le transport routier.

    En France, les petites annonces dans l’hôtellerie et la restauration ont doublé depuis le début de l’année. « Dans le secteur de la cuisine, qui était déjà sous forte tension, c’est dramatique, explique Alain Jacob, fondateur du cabinet de recrutement AJ Conseil, spécialisé dans l’hôtellerie-restauration. Du jamais-vu depuis vingt-huit ans que le cabinet existe. On ne trouve pas en quantité ni en compétence. On n’a jamais eu si peu de réponses à nos offres d’emploi. Les candidats sont dans l’indécision. Ils disent qu’ils verront en septembre. »

    Les cartes du marché de l’emploi rebattues
    La pénurie est telle qu’elle risque parfois d’étouffer la reprise économique. Au Danemark, 21 % des grandes entreprises affirment avoir dû renoncer à des commandes faute de main-d’œuvre, selon une enquête, en juin, du quotidien danois Berlingske. En Suède, certains restaurants ont dû revoir à la baisse leur menu et leurs horaires d’ouverture.

    Explication : la pandémie est venue complètement rebattre les cartes du marché de l’emploi. Avec la fermeture de secteurs entiers pendant les différents confinements, les salariés ont eu le temps de se remettre en cause. Et éventuellement d’aller monter leur propre projet ailleurs. « Certains sont allés ouvrir leur restaurant à Marrakech ou au Portugal, poursuit Mme Ziani Orus, du Meurice. Les employés sont jeunes, ils ne veulent pas rester à ne rien faire, même en étant payés. »

    En Allemagne, le syndicat de l’alimentation et de l’hôtellerie estime qu’un employé sur six a quitté le secteur, soit 275 000 employés en moins à l’échelle nationale
    D’autres en ont profité pour changer de métier, lassés d’horaires à rallonge et de conditions de travail très difficiles. En Allemagne, le syndicat de l’alimentation et de l’hôtellerie estime qu’un employé sur six a quitté le secteur, soit 275 000 en moins à l’échelle nationale. Selon Dehoga, l’organisation patronale de la filière, ils auraient été attirés particulièrement par les secteurs de la logistique (Amazon) et du commerce (Aldi, Lidl), qui visent spécifiquement les employés de l’hôtellerie et dont le travail a explosé avec le boom de l’e-commerce.

    Pierre Bard peut se frotter les mains. Ce chef de rang dans une brasserie du centre de Paris, 38 ans, affirme recevoir « une vingtaine d’offres par jour, ça vient de tous les côtés ». Ce marché de l’emploi fou est aussi une conséquence de l’ultraflexibilité demandée aux salariés. « Ces dernières années, à Paris, ça fonctionne beaucoup avec les extras, explique-t-il. Il y a très peu de CDI depuis que les cafés sont tous passés en location-gérance. L’intermédiaire doit verser chaque mois un gros loyer et rogne sur les salaires, les congés payés… Il y a donc beaucoup de rotations des effectifs. Dans ma brasserie, il doit trouver quatre serveurs pour le mois prochain. »

    Conséquences en cascade
    A cette situation extrêmement tendue dans toute l’Europe, le Royaume-Uni ajoute le casse-tête du Brexit. Suivant les estimations, entre un demi-million et 1,3 million d’Européens sont partis pendant la pandémie, préférant se confiner dans leur pays d’origine. Beaucoup ne sont pas rentrés, voire ne le peuvent pas : depuis le 1er janvier, il faut un visa de travail pour travailler outre-Manche, sauf à avoir obtenu un permis de résidence avant cette date.

    Jayson Perfect dirige les 121 pubs de l’entreprise Liberation Group présente dans le sud-ouest de l’Angleterre et les îles Anglo-Normandes. « Le Brexit et la pandémie représentent une tempête parfaite. Aujourd’hui, je cherche des chefs, des sous-chefs, des commis… »

    Le manque de main-d’œuvre a des conséquences en cascade. Faute de petites mains pour cueillir les récoltes, les agriculteurs peinent à fournir leurs produits. Faute de chauffeurs routiers, ils ne trouvent pas de transporteurs. « Il devient rare de recevoir des livraisons complètes, il manque presque toujours quelque chose à ce qu’on a commandé », continue M. Perfect. Le Royaume-Uni fait actuellement face à une pénurie de poulets, et l’enseigne Nando’s a dû fermer une cinquantaine de restaurants pendant une semaine. « On ne trouve plus de panais, j’ai dû les retirer du menu », ajoute M. Perfect.

    Le problème vient aussi de l’alternance confinement-déconfinement, un « stop and go » difficilement gérable. « Quand le confinement a été levé, on ne savait absolument pas quelle serait la demande. Est-ce qu’on allait devoir servir deux fois plus ou deux fois moins qu’avant la pandémie ? » La réponse a finalement été deux fois plus, ce qui l’a obligé à passer des commandes en urgence, renforçant les difficultés logistiques.

    Plusieurs mois avant de retrouver l’équilibre
    En France, où le chômage structurel est fort, la situation est moins tendue. Mais même dans les Hauts-de-France, région historiquement touchée par la crise de l’emploi, Pôle emploi est parfois obligé de ramener les employeurs à la raison.

    « Quand une entreprise recrute, elle a peur de se tromper, analyse Pascal Dumont, directeur de la stratégie et des relations avec les élus à Pôle emploi Hauts-de-France. Elle met donc un maximum de garde-fous. Mais plus elle en met, plus elle exclut des candidats potentiels. Nous, on leur demande : quelles sont les compétences essentielles pour travailler chez vous ? Il faut ramener l’entreprise à la juste exigence. »

    Certains secteurs, comme l’e-commerce, ont connu une forte accélération, qui ne disparaîtra pas ; d’autres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les déconfinements
    Simple problème passager qui va se résorber avec la fin de la pandémie ou tournant économique structurel ? « Ce sont plus des goulets d’étranglement que de vraies pénuries », relativise Pawel Adrjan, économiste qui travaille pour Indeed. La pandémie a eu un double effet, analyse-t-il : certains secteurs, comme l’e-commerce, ont connu une forte accélération, qui ne disparaîtra pas ; d’autres secteurs ont tous rebondi de façon synchrone, avec les déconfinements. « Tous les employeurs se sont mis à recruter en même temps », explique M. Adrjan. Il faudra donc plusieurs mois pour que l’offre et la demande retrouvent un certain équilibre.

    Nicolas Bouzou, économiste qui dirige le cabinet d’études Asterès, parie au contraire sur un changement durable. « Historiquement, les guerres et les épidémies sont les deux grands chocs qui changent une société. Je crois que beaucoup de tendances qu’on observe actuellement vont durer : la volonté des gens de se rattraper et d’aller plus au restaurant va coïncider avec les salariés de ce secteur qui veulent au contraire changer de vie, par exemple. »

    Vers un transfert du pouvoir de négociation
    Pour Sebastian Dettmers, directeur général du site de recrutement StepStone, la pandémie vient accentuer un phénomène qui avait déjà commencé avant l’apparition du Covid-19. « Ce que nous connaissons actuellement n’est que le début d’une pénurie mondiale de travailleurs qualifiés. Des changements démographiques vont impacter le marché du travail. » La population vieillissante en Europe et la baisse de la natalité vont progressivement réduire le nombre d’actifs. A l’autre bout du monde, la démographie chinoise ne croît plus, ce qui va réduire le stock de main-d’œuvre bon marché.

    Dans ces circonstances, l’Europe est peut-être sur le point de voir un profond basculement économique : le transfert du pouvoir de négociation vers les travailleurs, après quatre décennies de salaires réduits et d’érosion des conventions collectives. Le phénomène est lent et ne concerne pas tous les domaines, loin de là, mais un secteur comme le BTP, déjà en tension avant la pandémie, connaît aujourd’hui une véritable guerre du recrutement.

    « Il y a des profils introuvables comme les chauffagistes, les frigoristes ou encore les chefs d’équipe espaces verts, explique Béatrice Vermot, consultante en recrutement pour l’antenne lyonnaise du cabinet Praxion. On ne les trouve pas sur Pôle emploi. On fait de l’approche directe, on va les chercher chez les concurrents ou sur les réseaux sociaux. » C’est sur LinkedIn que tout se passe. « On a plusieurs abonnements. On repère les profils “ouverts aux opportunités” et on envoie un mail. Mais il faut pouvoir leur offrir une meilleure rémunération, ou alors une évolution professionnelle : qu’ils deviennent chef d’équipe ou travaillent pour une grande entreprise qui permet des évolutions importantes. Ça n’est même pas une question de salaire, car les entreprises sont prêtes à payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. »

    Pour attirer des candidats, les entreprises peuvent activer d’autres leviers que le salaire : selon la Direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares), 27 % des entreprises rencontrant des difficultés de recrutement recourent à des changements dans le temps de travail, la durée du contrat ou l’organisation du travail. « Il faut entendre ce à quoi aspire le candidat, explique Pierre Lamblin, directeur des études à l’Association pour l’emploi des cadres. Il aspire à un cadre de travail où il peut s’épanouir, notamment avec la possibilité de télétravailler, et à trouver du sens dans ce qu’il fait. »

    Poussée d’inflation « possible »
    Dans ce contexte, partout en Europe, les salaires commencent à progresser. Au Royaume-Uni, ils ont fait un spectaculaire bond de 8,8 % en juillet (sur un an), mais en corrigeant de l’effet de base (le mois de juillet 2020 était catastrophique), le Bureau britannique des statistiques estime la progression autour de 4,2 %, ce qui reste significatif. En Allemagne, une étude de StepStone d’octobre 2020, en pleine pandémie, indiquait que la moitié des employeurs anticipait une hausse des salaires.

    Ce frémissement n’est pour l’instant guère perceptible en France. Selon la Dares, le salaire mensuel de base n’a augmenté que de 1,4 % au deuxième trimestre (en glissement annuel), mais il mesurait une période où les restrictions sanitaires étaient encore fortes, et le chiffre n’empêche pas de vraies poussées salariales sectorielles.

    De quoi favoriser une poussée d’inflation ? « A moyen terme, c’est une vraie possibilité. Mais ça ne me traumatise pas du tout si on a une inflation de 4 % ou 5 %, indique Nicolas Bouzou. Beaucoup de pays ont connu ça sans que ça ne pose de problème. » Après des décennies de prix au plancher, cela représenterait quand même un profond changement d’équilibre économique.

    • Les couteux DRH se lamentent de façon obscène :

      Je cite : « Ça n’est même pas une question de salaire, car les entreprises sont prêtes à payer 40 000 euros brut pour des CAP, BEP, BAC pro. »

      alors que le plus souvent, ils offrent moins que le smic pour ces qualifications.

      On comprends qu’en affirmant des trucs pareils, les futurs candidats se méfient et le postulent pas.

    • Des professions principalement occupées par les hommes (on me dira qu’il y a les serveuses pour la restauration, mais l’article parle du recrutement en cuisine ou il y a peu de femmes). C’est « étrangement » pas dans les secteurs de l’éducation, ni dans le domaine médicale ni dans l’administration qu’on va recruté. RAF des soins aux malades, aux vieilleux et aux enfants, ce qui est important c’est d’aller au resto.
      #backlash #domination_masculine #boys_club

    • Meg, dans une phrase, ça évoque la santé, le nettoyage et les commerces aussi (mais ensuite l’article ne développe que l’hotellerie/restauration et le BTP) :

      Dans l’hôtellerie et la restauration, le transport, la manutention, le BTP, l’industrie, l’aide à domicile, la santé, le nettoyage, les commerces ou encore l’informatique, il n’y a aujourd’hui pas assez de candidats.

    • De mon côté, pour le domaine qui est le mien, l’informatique, je confirme, il n’y a pas de candidats pertinents qui postulent à nos offres d’emploi. Tout simplement. Depuis le début de l’année, on a même supprimé la mention du salaire en la remplaçant par un « rémunération selon l’expérience ». Les candidats qui postulent sont des demandes d’alternances, quand l’offre précise un temps plein avec une expérience minimale. Et donc, pour le cas particulier de l’informatique, qui est différent de la restauration, du BTP ou de la santé, j’imagine qu’il s’agit tout à la fois d’une absence de volonté de bouger pour les personnes en poste, d’une forte demande par les très grosses boites et les startups (les deux étant capables de proposer des salaires illimités), et enfin, des écoles de formation à l’informatique qui sont défaillantes... les débutants sont décevants, je n’ai jamais autant stoppé de périodes d’essais que cette année.

    • Nicolas Bouzou, économiste qui dirige le cabinet d’études Asterès, parie au contraire sur un changement durable. « Historiquement, les guerres et les épidémies sont les deux grands chocs qui changent une société. Je crois que beaucoup de tendances qu’on observe actuellement vont durer : la volonté des gens de se rattraper et d’aller plus au restaurant va coïncider avec les salariés de ce secteur qui veulent au contraire changer de vie, par exemple. »

      #Nicolas_Bouzou est un expert, il écrit régulièrement dans la presse française (Le Figaro, Les Échos, L’Express, L’Opinion) et dans la presse étrangère (Financial Times, Le Temps). Et sa gueule de con s’affiche régulièrement dans les talk-show et à la rentrée sur Europe1
      https://twitter.com/nbouzou/status/1430180174868492294

      Je suis très heureux de vous retrouver à partir de la semaine prochaine chaque lundi, mercredi et vendredi, à 7h15 sur Europe1 pour défendre le développement économique, le progrès social et la liberté.

      Un article de notre expert dans L’Express (5/8/21).
      https://lexpansion.lexpress.fr/actualite-economique/nicolas-bouzou-pour-en-finir-avec-la-penurie-de-main-d-oeuvre_21

      Nous sommes nombreux à en avoir fait l’expérience pendant ces vacances : être servi dans un restaurant par une très jeune personne, qui prend la commande trente minutes après notre arrivée, qui apporte l’addition trente minutes après le café et sait à peine utiliser le terminal Carte bleue. Hors de question de râler, nous sommes en vacances, follement heureux de retourner au restaurant et on ne saurait reprocher son inexpérience à un jeune qui travaille l’été. Un débutant ne mérite pas un blâme mais un bon pourboire ! Ce qui est inquiétant, c’est le problème sous-jacent que révèle cette anecdote.

      Déjà, la formation continue doit inciter les salariés à se former prioritairement en vue de travailler dans des métiers en tension. En effet, beaucoup de nos concitoyens utilisent leur compte personnel de formation (CPF) pour prendre des cours de poterie ou de macramé. C’est fort sympathique, mais la France a aujourd’hui davantage besoin de serveurs de restaurants et de chaudronniers que de potiers. Il faudrait que les branches professionnelles et les régions puissent abonder beaucoup plus facilement les CPF, un excellent outil en soi, à la condition que les salariés suivent des formations économiquement pertinentes. L’assurance-chômage doit également, dans sa politique d’indemnisation, mieux intégrer les besoins de l’économie française.

      Franchement, entre Pôle emploi et la formation continue, on a parfois l’impression que la communication passe aussi bien que sur les lignes téléphoniques transatlantiques dans les années 1930. La dégressivité des indemnisations chômage pour les plus hauts revenus, entrée en vigueur ce 1er juillet, est une excellente chose. Il n’y a aucune raison que les plus hauts salaires de ce pays ne soient pas fortement incités à reprendre un emploi, même si ce n’est pas celui de leurs rêves. C’est au fond une question de solidarité. Néanmoins, cette politique punitive (mais justifiée) est insuffisante. Il faut aller plus loin en mettant en place des formations d’un haut niveau de qualité pour les demandeurs d’emploi prêts à travailler dans un secteur en tension. Tous au travail, pour soigner les séquelles économiques de la pandémie !

      En plus des pourboires de Mr Bouzou et ton pass sanitaire, tu vas pouvoir retourner au restaurant ! Mais apparemment, ce sera pour faire la plonge.
      Marre de l’assistanat, maintenant il faut venir en aide au Medef !
      https://www.franceinter.fr/emissions/le-billet-de-charline-vanhoenacker/le-billet-de-charline-vanhoenacker-13-avril-2020
      https://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/15275-13.04.2020-ITEMA_22324166-1.mp3

       

    • Chez les comiques, je demande Geoffroy Roux de Bézieux. (GRB pour les intimes et la gerbe pour les autres.)
      D’après le président du Medef, pour « tous les patrons » qu’il a vus, « le sujet numéro un, ça n’est plus la pandémie, c’est le recrutement ».
      https://www.boursorama.com/actualite-economique/actualites/emploi-vu-les-difficultes-de-recrutement-il-y-aura-forcement-des-augment

      Pour résoudre en partie les problèmes de recrutement, le Medef soutient la réforme de l’assurance chômage, dont il demande l’application prévue le 1er octobre. Celle-ci « devrait faire revenir vers l’emploi un certain nombre de salariés », a souligné Patrick Martin. « Dans le système (actuel), il y a un certain nombre de paramètres qui permettent d’alterner des périodes de travail et des périodes de chômage en gagnant à peu près autant que si vous travailliez à plein temps », a expliqué Geoffroy Roux de Bézieux, estimant que « le système est mal conçu ».

      « Ce n’est pas la seule raison (aux problèmes de recrutement) : il y a des problèmes de mobilité géographique - déménager pour trouver un travail c’est compliqué -, des problèmes de formation professionnelle, d’adaptation entre la formation et le besoin des entreprises... On ne va pas pointer que la réforme du chômage mais c’est une des raisons et cette réforme est nécessaire », a insisté le président du Medef.


      https://twitter.com/GeoffroyRDB/status/1430218794656571395

      Mon interview dans Le Figaro à paraître demain : « il faut mettre un terme au « quoi qu’il en coûte », il faut réserver le soutien public à ceux qui en ont encore besoin ».

      Les petits secrets de Geoffroy de Bézieux, le patron du Medef. Un article de Capital.fr digne du meilleur de la presse people.
      https://photo.capital.fr/son-manoir-breton-sa-taupe-a-bercy-les-petits-secrets-de-geoffroy-de-b

      [2 Extraits] :

      Sa taupe à Bercy. Il n’aime pas qu’on l’interroge là-dessus. Sa soeur cadette, Laure, est, depuis un an, à la tête du département juridique du ministère de l’Economie et des Finances. Laure Bédier – elle est, par ailleurs, l’épouse de l’ancien directeur général délégué de Carrefour, Jérôme Bédier – donne-t-elle des infos à son frère ? “Absolument pas, il n’y a aucun conflit d’intérêts !”, tranche ce dernier.

      C’est dans ce vaste manoir donnant sur l’Atlantique que cet habitant de Neuilly se réfugie les week-ends. A son image, il est rugueux. “L’hiver, quand les vagues claquent, on se croirait à bord d’un bateau !”, nous confie Valérie Pécresse, amie intime des Roux de Bézieux et habituée des lieux (elle possède un pied-à-terre à La Baule, non loin, où elle fête ses anniversaires chaque 14 juillet, souvent en compagnie de Geoffroy et de son épouse Sabine). A l’intérieur, le décor austère est rehaussé par de grandes toiles représentant des scènes marines. Dans le parc, on peut apercevoir quelques blockhaus.” Il en a transformé un en cabane de jardin”, nous renseigne Franck Louvrier, autre invité régulier et ancien conseiller en communication de Nicolas Sarkozy à l’Elysée. GRB y entrepose ses canoës. Le weekend, il fait son footing le long des sentiers du littoral ou se rend au club de tennis du Croisic. “Une année, mon fils aîné a joué contre lui, mais Geoff roy ne lui a pas laissé un seul point !”, relate sa voisine, l’ex-ministre très conservatrice Christine Boutin. Cet ancrage breton lui vient de sa femme, originaire de La Baule.

    • Ah ! l’inusable #stage_de_macramé ! Ça fait bien 40 ans qu’il est cité comme étant l’unique demande de formation, fort sympathique au demeurant, de beaucoup de nos concitoyens

      Rituellement invoqué longtemps avant l’existence du CPF, en fait, dès l’origine c-à-d la loi de 1971 (loi Delors) sur la Formation Professionnelle Continue.

      Ça ne me rajeunit pas, tiens !

    • En demande de formation, il y a hélas beaucoup trop de « médecines parallèles », voire de grosses daubes new age claquées au sol qui fleurent bon la secte. Avec le coaching et les formations « deviens développeur info en une semaine »… en gros, le problème, c’est qu’on a besoin de formations longues diplomantes, mais qui sortent des budgets/critères des organismes de gestion, donc, reste des thunes pour des formations courtes, pas forcément qualifiantes et probablement reconnues par personne.

  • Covid : 7 hôpitaux israéliens dépassés par le nombre de patients Par Times of Israel Staff
    https://fr.timesofisrael.com/covid-7-hopitaux-israeliens-depasses-par-le-nombre-de-patients

    Ces établissements avertissent qu’ils ne pourront plus accepter les patients atteints de la COVID-19

    Les directeurs de sept hôpitaux publics ont affirmé dimanche que leur unité Corona avait atteint leur limite. Ils menacent de ne plus être en mesure d’accepter de nouveaux patients atteints de la COVID-19 dès demain.

    Lors d’une conférence de presse, les dirigeants des hôpitaux ont invoqué la négligence du gouvernement et ont relancé une campagne de protestation publique contre ce qu’ils considèrent être un manque de financement permanent et une incapacité à prendre des mesures adéquates pour soutenir le système de santé après 16 mois de crise.

    « Nous avons été abandonnés au plus fort de la crise du coronavirus », affirment-ils. « Nous avons atteint la crise la plus dramatique de notre histoire. »

    « Dans la situation actuelle, nous ne pouvons pas continuer les traitements. Nous n’avons pas d’équipement ni de moyens, mais des salaires à payer. Notre conscience nous oblige à arrêter de traiter les patients atteints de coronavirus à partir de demain, » a déclaré le Dr Ofer Marin, directeur de l’hôpital Shaare Zedek de Jérusalem.


    Le personnel du centre médical Shaare Zedek portant des vêtements de protection déplace des patients vers la nouvelle salle de coronavirus de l’hôpital à Jérusalem, le 7 janvier 2021. (Olivier Fitoussi / Flash90)

    Israël a par ailleurs lancé dimanche une campagne de tests sérologiques anticoronavirus pour les enfants de trois ans et plus afin d’étudier les anticorps développés par les jeunes non vaccinés à la veille de la rentrée scolaire.

    Le mois dernier, le directeur général du ministère de l’Education, Yigal Slovik, avait affirmé que les fermetures d’écoles l’année dernière avaient causé « des dommages sociaux et émotionnels » aux élèves, avec « une augmentation de 44 % des risques de suicide ».

    Au total, plus de 970 000 contaminations ont officiellement été recensées en Israël, dont plus de 6 700 décès. Plus de 5,4 millions de personnes ont reçu deux doses de vaccin, soit 58 % de la population, et quelque 1,2 million une troisième.

    Le pays avait été l’un des premiers à lancer, dès la mi-décembre, une vaste campagne de vaccination ayant permis de faire chuter drastiquement les infections.

    Les contaminations sont toutefois reparties à la hausse ces dernières semaines avec la propagation du variant Delta chez des adultes non vaccinés mais aussi chez des personnes ayant reçu leurs doses il y a plus de six mois.

    #vaccination #crise_sanitaire #médecin #médecins #covid-19 #coronavirus #santé #covid #sars-cov-2 #pandémie #finance #Fric (Il n’y en plus pour la #santé en #Israel )

  • Le quotidien du médecin : « Le 15 septembre, je ne serai plus médecin » : témoignage d’une généraliste qui ne se fera pas vacciner contre le Covid Stéphane Long

    « Je n’ai pas le choix. On me l’impose. Je ne pourrai plus exercer à partir du 15 septembre prochain. » Le Dr Catherine Dubien refuse de se soumettre au pass sanitaire qui obligera à partir de cette date les professionnels de santé à se faire vacciner ou à produire un test négatif au Covid pour poursuivre leur activité médicale. La généraliste acupuncteur de 60 ans, installée à Montbrison (Loire) en secteur non conventionné, s’en était expliquée au « Progrès » https://www.leprogres.fr/sante/2021/08/14/elle-arrete-la-medecine-a-cause-du-pass-sanitaire-on-me-l-impose samedi dernier, avant de le confirmer au « Quotidien » il y a quelques jours.

    Derrière cette décision, un choix personnel de ne pas se faire vacciner contre le Covid. Le Dr Dubien émet des doutes sur l’innocuité des vaccins actuellement disponibles en France, que ce soit les traitements ARNm de Pfizer et de Moderna ou ceux d’AstraZeneca et de Janssen. La médecin n’est visiblement pas convaincue par le discours rassurant des scientifiques sur le sujet ni par les trois Académies (médecine, pharmacie et sciences) qui insistaient, il y a deux semaines encore, sur la sécurité de ces vaccins ARNm, rappellant qu’ls avaient fait « l’objet d’un développement pharmaceutique et d’essais cliniques réalisés selon les bonnes pratiques [...] ».

    « Ce serait bien plus confortable pour moi d’aller me faire vacciner, confie la généraliste au "Quotidien". Mais j’ai vu tellement d’effets secondaires inhabituels parmi mes patients vaccinés, des paralysies faciales, des zonas… que je ne peux pas ne pas me poser des questions  ! Ce ne sont pas des vaccins mais des thérapies géniques. Elles ont un bénéfice/risque positif pour les gens entre 65 et 85 ans qui ont des comorbidités, mais en dessous de 44 ans, la létalité est supérieure » , affirme-t-elle. Le Dr Dubien s’alarme également de la vaccination des femmes enceintes alors « qu’aucune étude n’a été menée sur le sujet ».

    « Je ne suis pas complotiste »
    La suite (gratuite) : https://www.lequotidiendumedecin.fr/liberal/exercice/le-15-septembre-je-ne-serai-plus-medecin-temoignage-dune-genera