• Quand le #comité_d’éthique du #CNRS se penche sur l’#engagement_public des chercheurs et chercheuses

    #Neutralité ? #Intégrité ? #Transparence ?

    Le Comité d’éthique du CNRS rappelle qu’il n’y a pas d’#incompatibilité de principe, plaide pour un « guide pratique de l’engagement » et place la direction de l’institution scientifique devant les mêmes obligations que les chercheurs.

    Avec la crise climatique, la pandémie de covid-19, l’accroissement des inégalités, le développement de l’intelligence artificielle ou les technologies de surveillance, la question de l’#engagement public des chercheurs est d’autant plus visible que les réseaux sociaux leur permettent une communication directe.

    Cette question dans les débats de société n’est pas nouvelle. De l’appel d’#Albert_Einstein, en novembre 1945, à la création d’un « #gouvernement_du_monde » pour réagir aux dangers de la #bombe_atomique à l’alerte lancée par #Irène_Frachon concernant le #Médiator, en passant par celle lancée sur les dangers des grands modèles de langage par #Timnit_Gebru et ses collègues, les chercheurs et chercheuses s’engagent régulièrement et créent même des sujets de #débats_publics.

    Une question renouvelée dans un monde incertain

    Le #comité_d'éthique_du_CNRS (#COMETS) ne fait pas semblant de le découvrir. Mais, selon lui, « face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée ». Il s’est donc auto-saisi pour « fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public » et vient de publier son #rapport sur le sujet [PDF].

    Il faut dire que les deux premières années du Covid-19 ont laissé des traces dans la communauté scientifique sur ces questions de prises de paroles des chercheurs. Le COMETS avait d’ailleurs publié en mai 2021 un avis accusant Didier Raoult alors que la direction du Centre avait rappelé tardivement à l’ordre, en août de la même année, et sans le nommer, le sociologue et directeur de recherche au CNRS Laurent Mucchielli, qui appelait notamment à suspendre la campagne de vaccination.

    Le COMETS relève que les chercheurs s’engagent selon des modalités variées, « de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog ». Il souligne aussi que les #réseaux_sociaux ont « sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés ».

    La présidente du comité d’éthique, Christine Noiville, égrène sur le site du CNRS, les « interrogations profondes » que ces engagements soulèvent :

    « S’engager publiquement, n’est-ce pas contraire à l’exigence d’#objectivité de la recherche ? N’est-ce pas risquer de la « politiser » ou de l’« idéologiser » ? S’engager ne risque-t-il pas de fragiliser la #crédibilité du chercheur, de mettre à mal sa réputation, sa carrière ? Est-on en droit de s’engager ? Pourrait-il même s’agir d’un devoir, comme certains collègues ou journalistes pourraient le laisser entendre ? »

    Pas d’incompatibilité de principe

    Le comité d’éthique aborde les inquiétudes que suscite cet engagement public des chercheurs et pose franchement la question de savoir s’il serait « une atteinte à la #neutralité_scientifique ? ». Faudrait-il laisser de côté ses opinions et valeurs pour « faire de la « bonne » science et produire des connaissances objectives » ?

    Le COMETS explique, en s’appuyant sur les travaux de l’anthropologue #Sarah_Carvallo, que ce concept de neutralité est « devenu central au XXe siècle, pour les sciences de la nature mais également pour les sciences sociales », notamment avec les philosophes des sciences #Hans_Reichenbach et #Karl_Popper, ainsi que le sociologue #Max_Weber dont le concept de « #neutralité_axiologique » – c’est-à-dire une neutralité comme valeur fondamentale – voudrait que le « savant » « tienne ses #convictions_politiques à distance de son enseignement et ne les impose pas subrepticement ».

    Mais le comité explique aussi, que depuis Reichenbach, Popper et Weber, la recherche a avancé. Citant le livre d’#Hilary_Putnam, « The Collapse of the Fact/Value Dichotomy and Other Essays », le COMETS explique que les chercheurs ont montré que « toute #science s’inscrit dans un #contexte_social et se nourrit donc de #valeurs multiples ».

    Le comité explique que le monde de la recherche est actuellement traversé de valeurs (citant le respect de la dignité humaine, le devoir envers les animaux, la préservation de l’environnement, la science ouverte) et que le chercheur « porte lui aussi nécessairement des valeurs sociales et culturelles dont il lui est impossible de se débarrasser totalement dans son travail de recherche ».

    Le COMETS préfère donc insister sur les « notions de #fiabilité, de #quête_d’objectivité, d’#intégrité et de #rigueur de la #démarche_scientifique, et de transparence sur les valeurs » que sur celle de la neutralité. « Dans le respect de ces conditions, il n’y a aucune incompatibilité avec l’engagement public du chercheur », assure-t-il.

    Liberté de s’engager... ou non

    Il rappelle aussi que les chercheurs ont une large #liberté_d'expression assurée par le code de l’éducation tout en n’étant pas exemptés des limites de droit commun (diffamation, racisme, sexisme, injure ...). Mais cette liberté doit s’appliquer à double sens : le chercheur est libre de s’engager ou non. Elle est aussi à prendre à titre individuel, insiste le COMETS : la démarche collective via les laboratoires, sociétés savantes et autres n’est pas la seule possible, même si donner une assise collective « présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.) ».

    Le comité insiste par contre sur le fait que, lorsque le chercheur s’engage, il doit « prendre conscience qu’il met en jeu sa #responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique ».

    Il appuie aussi sur le fait que sa position privilégiée « crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser ».

    Des #devoirs lors de la #prise_de_parole

    Outre le respect de la loi, le COMETS considère, dans ce cadre, que les chercheurs et chercheuses ont des devoirs vis-à-vis du public. Notamment, ils doivent s’efforcer de mettre en contexte le cadre dans lequel ils parlent. S’agit-il d’une prise de parole en nom propre ? Le thème est-il dans le domaine de compétence du chercheur ? Est-il spécialiste ? A-t-il des liens d’intérêts ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? Le #degré_de_certitude doit aussi être abordé. Le Comité exprime néanmoins sa compréhension de la difficulté pratique que cela implique, vu les limites de temps de paroles dans les médias.

    Une autre obligation qui devrait s’appliquer à tout engagement de chercheurs selon le COMETS, et pas des moindres, est de l’asseoir sur des savoirs « robustes » et le faire « reposer sur une démarche scientifique rigoureuse ».

    Proposition de co-construction d’un guide

    Le COMETS recommande, dans ce cadre, au CNRS d’ « élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public » ainsi que des formations. Il propose aussi d’envisager que ce guide soit élaboré avec d’autres organismes de recherche.

    La direction du CNRS à sa place

    Le Comité d’éthique considère en revanche que « le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements », que ce soit dans l’évaluation des travaux de recherche ou dans d’éventuelles controverses provoquées par un engagement public.

    « La direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs », affirme-t-il. La place du CNRS est d’intervenir en cas de problème d’#intégrité_scientifique ou de #déontologie, mais aussi de #soutien aux chercheurs engagés « qui font l’objet d’#attaques personnelles ou de #procès_bâillons », selon lui.

    Le comité aborde aussi le cas dans lequel un chercheur mènerait des actions de #désobéissance_civile, sujet pour le moins d’actualité. Il considère que le CNRS ne doit ni « se substituer aux institutions de police et de justice », ni condamner par avance ce mode d’engagement, « ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire ». Une #sanction_disciplinaire peut, par contre, être envisagée « éventuellement », « en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur ».

    Enfin, le Comité place la direction du CNRS devant les mêmes droits et obligations que les chercheurs dans son engagement vis-à-vis du public. Si le CNRS « prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution ».

    https://next.ink/985/quand-comite-dethique-cnrs-se-penche-sur-engagement-public-chercheurs-et-cherc

    • Avis du COMETS « Entre liberté et responsabilité : l’engagement public des chercheurs et chercheuses »

      Que des personnels de recherche s’engagent publiquement en prenant position dans la sphère publique sur divers enjeux moraux, politiques ou sociaux ne constitue pas une réalité nouvelle. Aujourd’hui toutefois, face aux nombreux défis auxquels notre société est confrontée, la question de l’engagement public des chercheurs s’est renouvelée. Nombre d’entre eux s’investissent pour soutenir des causes ou prendre position sur des enjeux de société – lutte contre les pandémies, dégradation de l’environnement, essor des technologies de surveillance, etc. – selon des modalités variées, de la signature de tribunes à la contribution aux travaux d’ONG ou de think tanks en passant par le soutien à des actions en justice ou l’écriture de billets de blog. Par ailleurs, le développement des médias et des réseaux sociaux a sensiblement renforcé l’exposition publique des chercheurs engagés.

      Dans le même temps, de forts questionnements s’expriment dans le monde de la recherche. Nombreux sont ceux qui s’interrogent sur les modalités de l’engagement public, son opportunité et son principe même. Ils se demandent si et comment s’engager publiquement sans mettre en risque leur réputation et les valeurs partagées par leurs communautés de recherche, sans déroger à la neutralité traditionnellement attendue des chercheurs, sans perdre en impartialité et en crédibilité. Ce débat, qui anime de longue date les sciences sociales, irrigue désormais l’ensemble de la communauté scientifique.

      C’est dans ce contexte que s’inscrit le présent avis. Fruit d’une auto-saisine du COMETS, il entend fournir aux chercheurs des clés de compréhension et des repères éthiques concernant l’engagement public.

      Le COMETS rappelle d’abord qu’il n’y a pas d’incompatibilité de principe entre, d’un côté, l’engagement public du chercheur et, de l’autre, les normes attribuées ou effectivement applicables à l’activité de recherche. C’est notamment le cas de la notion de « neutralité » de la science, souvent considérée comme une condition indispensable de production de connaissances objectives et fiables. Si on ne peut qu’adhérer au souci de distinguer les faits scientifiques des opinions, il est illusoire de penser que le chercheur puisse se débarrasser totalement de ses valeurs : toute science est une entreprise humaine, inscrite dans un contexte social et, ce faisant, nourrie de valeurs. L’enjeu premier n’est donc pas d’attendre du chercheur qu’il en soit dépourvu mais qu’il les explicite et qu’il respecte les exigences d’intégrité et de rigueur qui doivent caractériser la démarche scientifique.

      Si diverses normes applicables à la recherche publique affirment une obligation de neutralité à la charge du chercheur, cette obligation ne fait en réalité pas obstacle, sur le principe, à la liberté et à l’esprit critique indissociables du travail de recherche, ni à l’implication du chercheur dans des débats de société auxquels, en tant que détenteur d’un savoir spécialisé, il a potentiellement une contribution utile à apporter.

      Le COMETS estime que l’engagement public doit être compris comme une liberté individuelle et ce, dans un double sens :

      -- d’une part, chaque chercheur doit rester libre de s’engager ou non ; qu’il choisisse de ne pas prendre position dans la sphère publique ne constitue en rien un manquement à une obligation professionnelle ou morale qui lui incomberait ;

      -- d’autre part, le chercheur qui s’engage n’a pas nécessairement à solliciter le soutien de communautés plus larges (laboratoire, société savante, etc.), même si le COMETS considère que donner une assise collective à une démarche d’engagement présente de nombreux avantages (réflexion partagée, portée du message délivré, moindre exposition du chercheur, etc.).

      S’il constitue une liberté, l’engagement nécessite également pour le chercheur de prendre conscience qu’il met en jeu sa responsabilité, non seulement juridique mais aussi morale, en raison du crédit que lui confère son statut et le savoir approfondi qu’il implique. En effet, en s’engageant publiquement, le chercheur met potentiellement en jeu non seulement sa réputation académique et sa carrière, mais aussi l’image de son institution, celle de la recherche et, plus généralement, la qualité du débat public auquel il contribue ou qu’il entend susciter. Le chercheur dispose d’une position privilégiée qui crédite sa parole d’un poids particulier. Il doit mettre ce crédit au service de la collectivité et ne pas en abuser. Le COMETS rappelle dès lors que tout engagement public doit se faire dans le respect de devoirs.

      Ces devoirs concernent en premier lieu la manière dont le chercheur s’exprime publiquement. Dans le sillage de son avis 42 rendu à l’occasion de la crise du COVID-19, le COMETS rappelle que le chercheur doit s’exprimer non seulement en respectant les règles de droit (lois mémorielles, lois condamnant la diffamation, l’injure, etc.) mais aussi en offrant à son auditoire la possibilité de mettre son discours en contexte, au minimum pour ne pas être induit en erreur. A cet effet, le chercheur doit prendre soin de :

      situer son propos : parle-t-il en son nom propre, au nom de sa communauté de recherche, de son organisme de rattachement ? Quel est son domaine de compétence ? Est-il spécialiste de la question sur laquelle il prend position ? Quels sont ses éventuels liens d’intérêts (avec telle entreprise, association, etc.) ? Quelles valeurs sous-tendent son propos ? ;
      mettre son propos en perspective : quel est le statut des résultats scientifiques sur lesquels il s’appuie ? Des incertitudes demeurent-elles ? Existe-t-il des controverses ?

      Le COMETS a conscience de la difficulté pratique à mettre en œuvre certaines de ces normes (temps de parole limité dans les médias, espace réduit des tribunes écrites, etc.). Leur respect constitue toutefois un objectif vers lequel le chercheur doit systématiquement tendre. Ce dernier doit également réfléchir, avant de s’exprimer publiquement, à ce qui fonde sa légitimité à le faire.

      En second lieu, les savoirs sur lesquels le chercheur assoit son engagement doivent être robustes et reposer sur une démarche scientifique rigoureuse. Engagé ou non, il doit obéir aux exigences classiques d’intégrité et de rigueur applicables à la production de connaissances fiables – description du protocole de recherche, référencement des sources, mise à disposition des résultats bruts, révision par les pairs, etc. Le COMETS rappelle que ces devoirs sont le corollaire nécessaire de la liberté de la recherche, qui est une liberté professionnelle, et que rien, pas même la défense d’une cause, aussi noble soit-elle, ne justifie de transiger avec ces règles et de s’accommoder de savoirs fragiles. Loin d’empêcher le chercheur d’affirmer une thèse avec force dans l’espace public, ces devoirs constituent au contraire un soutien indispensable à l’engagement public auquel, sinon, il peut lui être facilement reproché d’être militant.

      Afin de munir ceux qui souhaitent s’engager de repères et d’outils concrets, le COMETS invite le CNRS à élaborer avec les personnels de la recherche un guide de l’engagement public. Si de nombreux textes existent d’ores et déjà qui énoncent les droits et devoirs des chercheurs – statut du chercheur, chartes de déontologie, avis du COMETS, etc. –, ils sont éparpillés, parfois difficiles à interpréter (sur l’obligation de neutralité notamment) ou complexes à mettre en œuvre (déclaration des liens d’intérêt dans les médias, etc.). Un guide de l’engagement public devrait permettre de donner un contenu lisible, concret et réaliste à ces normes apparemment simples mais en réalité difficiles à comprendre ou à appliquer.

      Le COMETS recommande au CNRS d’envisager l’élaboration d’un tel guide avec d’autres organismes de recherche qui réfléchissent actuellement à la question. Le guide devrait par ailleurs être accompagné d’actions sensibilisant les chercheurs aux enjeux et techniques de l’engagement public (dont des formations à la prise de parole dans les médias).

      Le COMETS s’est enfin interrogé sur le positionnement plus général du CNRS à l’égard de l’engagement public.

      Le COMETS considère que de manière générale, le CNRS ne devrait ni inciter, ni condamner a priori l’engagement des chercheurs, ni opérer une quelconque police des engagements. En pratique :

      – dans l’évaluation de leurs travaux de recherche, les chercheurs ne devraient pas pâtir de leur engagement public. L’évaluation de l’activité de recherche d’un chercheur ne devrait porter que sur ses travaux de recherche et pas sur ses engagements publics éventuels ;

      – lorsque l’engagement public conduit à des controverses, la direction du CNRS n’a pas vocation à s’immiscer dans ces questions qui relèvent au premier chef du débat scientifique entre pairs ;

      – le CNRS doit en revanche intervenir au cas où un chercheur contreviendrait à l’intégrité ou à la déontologie (au minimum, les référents concernés devraient alors être saisis) ou en cas de violation des limites légales à la liberté d’expression (lois mémorielles, lois réprimant la diffamation, etc.) ; de même, l’institution devrait intervenir pour soutenir les chercheurs engagés qui font l’objet d’attaques personnelles ou de procès bâillons.

      – au cas où un chercheur mènerait des actions de désobéissance civile, le CNRS ne devrait pas se substituer aux institutions de police et de justice. Il ne devrait pas condamner ex ante ce mode d’engagement, ni le sanctionner en lieu et place de l’institution judiciaire. A posteriori, en cas de décision pénale définitive à l’encontre d’un chercheur, le CNRS peut éventuellement considérer que son intervention est requise et prendre une sanction.

      Plus généralement, le COMETS encourage le CNRS à protéger et à favoriser la liberté d’expression de son personnel. Il est en effet de la responsabilité des institutions et des communautés de recherche de soutenir la confrontation constructive des idées, fondée sur la liberté d’expression.

      Si le CNRS venait à décider de s’engager en tant qu’institution, c’est-à-dire s’il prenait publiquement des positions normatives sur des sujets de société, le COMETS considère qu’il devrait respecter les règles qui s’appliquent aux chercheurs – faire connaître clairement sa position, expliciter les objectifs et valeurs qui la sous-tendent, etc. Cette prise de position de l’institution devrait pouvoir être discutée sur la base d’un débat contradictoire au sein de l’institution.

      Pour télécharger l’avis :
      https://comite-ethique.cnrs.fr/wp-content/uploads/2023/09/AVIS-2023-44.pdf

      https://comite-ethique.cnrs.fr/avis-du-comets-entre-liberte-et-responsabilite-engagement-public

      #avis

  • Irène Frachon, médecin en alerte
    CQFD | Vendredi 6 janvier 2023
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/la-science-cqfd/grand-entretien-avec-irene-frachon-1445205


    Avec Irène Frachon docteure, Pneumologue

    Irène Frachon, pneumologue, lanceuse d’alerte dans l’affaire du médiator nous raconte cette affaire aux aspects de polar qui a percuté sa vie dès les années 1990.

    #Mediator #lanceuse_d'alerte
    #le_monde_des_affaires (qui schlinguent)

  • Le ministre Jean-Noël Barrot décore une lobbyiste du Mediator… et intime de la famille
    par Anaïs Condomines | publié le 9 janvier | Libération
    https://www.liberation.fr/checknews/le-ministre-jean-noel-barrot-decore-une-lobbyiste-du-mediator-et-intime-d

    https://www.liberation.fr/resizer/GWPGqVYUG1Ak18HliXb_oG42xpc=/1200x0/filters:format(jpg):quality(70):focal(2274x910:2284x920)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/7I5XOXDCVNF2TI7MBXQXUCAVZQ.jpg

    Le ministre délégué de la Transition numérique est à l’origine de la proposition de promotion, au grade d’officier de la Légion d’honneur, de Madeleine Dubois, une lobbyiste des laboratoires Servier à l’époque du scandale du Mediator. Et amie de la famille Barrot depuis toujours.

    Le timing, déjà, avait de quoi surprendre. Il n’est pas anodin que Madeleine Dubois, lobbyiste des laboratoires Servier, soit promue au grade d’officier de la Légion d’honneur, quelques jours à peine avant le procès en appel du Mediator, qui s’ouvre ce lundi. Ce n’est pas tout : CheckNews est en mesure de dévoiler qui, au sein du ministère de l’Economie, est à l’origine de cette proposition : un certain Jean-Noël Barrot, ministre délégué chargé de la Transition numérique et des télécommunications. Qui n’est autre que le fils de Jacques Barrot, ancien ministre et… mentor de Madeleine Dubois, décorée le 1er janvier 2023. (...)

    #Mediator

  • La Fille de Brest

    En 2009, la pneumologue Irène Frachon alerte contre les dangers du Mediator… Servie par Sidse Babett Knudsen ("Borgen") et Benoît Magimel, Emmanuelle Bercot dénonce le #lobby_pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme exemplaire.

    Pneumologue au #CHU de #Brest, Irène Frachon soupçonne le Mediator, un #antidiabétique détourné comme #coupe-faim, d’avoir causé les sévères lésions de valves cardiaques observées sur plusieurs de ses patients en #surpoids, dont Corinne. Parvenant à mobiliser l’équipe des études cliniques de l’hôpital, pilotée par le professeur #Antoine_Le_Bihan, elle se lance dans le recensement de cas similaires afin d’alerter les #autorités_sanitaires. Un éprouvant bras de fer s’engage alors pour obtenir le retrait du marché du médicament, commercialisé depuis trente ans par le laboratoire Servier…

    Combat titanesque
    Au départ, une intuition. En faisant le lien, à la fin des années 2000, entre la prise de Mediator et certaines #affections_cardiaques et pulmonaires mortelles, Irène Frachon n’imaginait pas qu’elle s’engageait alors dans un combat titanesque contre les institutions de santé publique et le groupe pharmaceutique français – expérience qu’elle retracera dans son livre Mediator 150 mg (éd. Dialogues, 2010). Pour évoquer cette affaire qui fit scandale, et dont le chapitre judiciaire n’est toujours pas clos aujourd’hui, Emmanuelle Bercot, sur une suggestion de Catherine Deneuve, avec laquelle elle venait de tourner Elle s’en va, a confié à la Danoise Sidse Babett Knudsen (Borgen) le rôle de la lanceuse d’alerte : « On n’a jamais cherché l’imitation stricte. La ressemblance entre Sidse et Irène réside dans l’énergie qu’elles sont capables toutes les deux de déployer, et leur nature très ‘clownesque’. Ça a pris un peu de temps à Sidse avant de se glisser dans la peau de cette femme inépuisable, qui peut être aussi épuisante. Son bagout, sa vitalité, sa fantaisie verbale, sa joie de vivre à toute épreuve... » Avec, également, le concours de Benoît Magimel (Antoine Le Bihan), qu’elle avait dirigé dans La tête haute et qui sera en novembre 2021 à l’affiche de son prochain film (De son vivant), Emmanuelle Bercot dénonce le pouvoir du lobby pharmaceutique et rend hommage au courage d’une femme médecin exemplaire.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Fille_de_Brest
    #film #film_documentaire #documentaire
    #AFSSAPS #Mediator #médecine #laboratoires_pharmaceutiques #industrie_pharmaceutique #big-pharma #Irène_Frachon #benfluorex #valvulopathie #servier #médicament #toxicité #pharmacovigilance #santé_publique

    • Mediator 150 mg, combien de morts

      « Le 25 novembre 2009, l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé - Afssaps - annonce la suspension de l’autorisation de mise sur le marché d’un médicament. Il s’agit du Mediator, commercialisé depuis plus de trente ans par le laboratoire Servier, alors consommé quotidiennement par près de 300 000 Français. Cette décision fait suite à la révélation d’une toxicité grave directement liée au médicament : une atteinte des valves du coeur, aux conséquences parfois mortelles. Les premiers éléments laissant suspecter la possibilité d’une telle toxicité remontent à 1997, date à laquelle un médicament proche et commercialisé par le même laboratoire, le coupe-faim Isoméride, est interdit pour les mêmes raisons. Médecin, j’ai été pendant vingt ans témoin puis acteur de cet épisode dramatique. La transparence est une condition de la qualité de la politique de santé des populations. C’est pourquoi je témoigne dans ce livre de ce que j’ai vécu, de la manière la plus factuelle possible. Mon objectif est de permettre à chacun de comprendre comment sont prises certaines décisions de santé publique en France et de contribuer ainsi au débat public, constitutif de l’exercice de la démocratie. »

      https://www.editions-dialogues.fr/livre/mediator-150-mg
      #livre

  • « Le médecin choisi par #Gérald-Bronner pour réfléchir sur la désinformation scientifique au sein de la mission que lui a confié le Président est Guy Vallancien.
    Ça montre à quel point les réseaux de pouvoir sont déconnectés des réalités. »

    https://www.la-croix.com/France/mission-contre-desinformation-conspirationnisme-2021-09-28-1201177842

    « Je rappelle que #Guy-Vallancien vient d’être condamné par l’Ordre des Médecins dans une affaire où il a désinformé et menti pour faire condamner injustement un confrère, et me nuire au passage parce que je le défendais. »

    https://www.lequotidiendumedecin.fr/actus-medicales/politique-de-sante/certificat-mensonger-le-pr-vallancien-ecope-dun-blame-ordinal-a

    « C’est un peu comme si on avait choisi Carlos Ghosn ou Vincent Bolloré pour une mission sur l’éthique entrepreneuriale !
    Quelqu’un pourrait-il éclairer Gérald Bronner ou alerter le Président ?
    Pour ceux qui veulent lire la décision ordinale, c’est là »

    https://atoute.org/n/breve96.html

    « Toujours dans le cadre de sa nomination par Gérald Bronner au sein de la Mission présidentielle de lutte contre la désinformation, voici les propos négationnistes de Vallancien sur les victimes du MEDIATOR.
    Depuis, plus de 2000 victimes ont été reconnues par le tribunal pénal. »

    https://twitter.com/DDupagne/status/1443118899009146882
    #mission-contre-desinformation-conspirationnisme

    • Merveilleux !

      On est sur un bon profil, c’est raccord avec le reste de la macronie.

      Et il préside un think tank pour accélérer les liens publics privés dans la santé, avec tous les lobbies en vogue.
      https://www.canalcham.fr (CHAM = Convention of Health Analysis and Management)

      Sa plus haute qualité, selon Marianne : « Le médecin qui soigna François Mitterrand, mais aussi tout ce que le Paris people compte de prostates… »

      #macronistan

    • « La pneumologue et lanceuse d’alerte de l’affaire du #Mediator regrette la nomination, au sein de la commission contre la #désinformation, de l’un des médecins qui, « depuis des années et sans vergogne », tente de nier le drame humain causé par le Mediator. » Anticor
      Irène Frachon : « La composition de la “commission Bronner” sur le complotisme laisse perplexe »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/30/irene-frachon-la-composition-de-la-commission-bronner-sur-le-complotisme-lai

      Le dévoilement de la composition de la « commission Bronner » du nom du sociologue très (trop ?) médiatique chargé, par l’Elysée, d’évaluer ce phénomène des fausses nouvelles laisse perplexe.

      La santé publique est au cœur de ces inquiétudes. A ce titre, le choix des personnalités médicales susceptibles d’éclairer cette question est particulièrement sensible. On ne peut qu’être surpris de la cooptation d’un professeur de médecine « médiatique » et impliqué publiquement dans plusieurs polémiques sensibles, notamment à propos du scandale du Mediator, la plus grave affaire de santé publique survenue en France au XXIe siècle et « marqueur » significatif de cette défiance.

      Le scandale du Mediator est la conséquence d’un délit industriel d’une gravité hors norme, récemment jugé devant le tribunal correctionnel de Paris et ayant donné lieu à des condamnations pénales, d’une part de la firme mise en cause (Servier), qui a fait appel, et d’autre part, de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui a renoncé, pour sa part, à un appel. Des experts de l’agence, compromis par des arrangements illégaux avec la firme délinquante, ont également été condamnés.

      Par ailleurs, le rapport pénal d’expertise scientifique a conclu que le Mediator, consommé par environ cinq millions de Français pendant trente-trois ans, est la cause directe de la mort ou de l’invalidité de milliers de personnes. Enfin, à ce jour, près de 4 000 victimes, en majorité des « survivants » du Mediator, ont vu leur procédure d’indemnisation aboutir après examen par un collège d’experts adossé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

    • Irène Frachon : « La composition de la “commission Bronner” sur le complotisme laisse perplexe », TRIBUNE, Irène Frachon, Pneumologue au CHU de Brest, lanceuse d’alerte de l’affaire du Mediator.

      S’il est incontestable que, parallèlement à la pandémie de Covid-19, se développe une « épidémie » de doutes profonds et de défiances multiples au sein de l’opinion publique avec un succès croissant de théories alternatives aux relents complotistes, les moyens mis en œuvre pour mieux appréhender et peut-être corriger, apaiser un tel phénomène de fond interrogent sérieusement.

      Le dévoilement de la composition de la « commission Bronner » [ le blabla élyséen : https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2021/09/29/les-lumieres-a-lere-numerique-lancement-de-la-commission-bronner]du nom du sociologue très (trop ?) médiatique chargé, par l’Elysée, d’évaluer ce phénomène des fausses nouvelles laisse perplexe.
      La santé publique est au cœur de ces inquiétudes. A ce titre, le choix des personnalités médicales susceptibles d’éclairer cette question est particulièrement sensible. On ne peut qu’être surpris de la cooptation d’un professeur de médecine « médiatique » et impliqué publiquement dans plusieurs polémiques sensibles, notamment à propos du scandale du Mediator, la plus grave affaire de santé publique survenue en France au XXIe siècle et « marqueur » significatif de cette défiance.

      Puisqu’il le faut, rappelons les faits.

      Le scandale du Mediator est la conséquence d’un délit industriel d’une gravité hors norme, récemment jugé devant le tribunal correctionnel de Paris et ayant donné lieu à des condamnations pénales, d’une part de la firme mise en cause (Servier), qui a fait appel, et d’autre part, de l’Agence nationale de sécurité des médicaments (ANSM) qui a renoncé, pour sa part, à un appel. Des experts de l’agence, compromis par des arrangements illégaux avec la firme délinquante, ont également été condamnés.

      Par ailleurs, le rapport pénal d’expertise scientifique a conclu que le Mediator, consommé par environ cinq millions de Français pendant trente-trois ans, est la cause directe de la mort ou de l’invalidité de milliers de personnes. Enfin, à ce jour, près de 4 000 victimes, en majorité des « survivants » du Mediator, ont vu leur procédure d’indemnisation aboutir après examen par un collège d’experts adossé à l’Office national d’indemnisation des accidents médicaux (Oniam).

      Ainsi, alors que la justice a condamné une « tromperie » (de l’industriel), une « négligence » (des autorités de santé), des « prises illégales d’intérêts » (d’experts), l’addition de tous ces éléments permet d’employer le terme de « complot avéré », au sens où l’entend l’anthropologue #Didier_Fassin, auteur récent de remarquables leçons de santé publique données au sein du Collège de France en 2021 : « On peut donc parler de véritables conspirations conduites par des capitaines d’industrie sans scrupule, des politiciens corrompus et des chercheurs vénaux dont les actes ne sont pas seulement des violations de la loi mais aussi des pratiques criminelles puisqu’ils mettent cyniquement en jeu la vie d’individus. » Didier Fassin conclut : « Il faut donc nommer ces actes pour ce qu’ils sont : d’authentiques complots portant atteinte à la santé publique. » C’est sans aucun doute le cas du Mediator.
      L’affaire du Mediator a ainsi ébranlé profondément et, à juste titre, la confiance du grand public dans la capacité des autorités sanitaires, des laboratoires pharmaceutiques et du monde médical en général à garantir leur santé, y compris en s’opposant sans compromission à de rares mais possibles dérives criminelles autant que lucratives, des industries de santé. Cette défiance, d’essence complexe, participe à l’audience de plus en plus large de « théories du complot », truffées d’informations falsifiées, mais aussi plus simplement à l’expression d’inquiétudes légitimes.

      Mediator, devenu une métonymie du scandale sanitaire, a été détourné par de nombreux adeptes d’un complotisme délétère comme une sorte de caution les autorisant à rejeter sans nuance des propositions vitales pour la santé publique, comme c’est le cas de l’actuelle campagne de vaccination contre le Covid-19.

      Le professeur et urologue Guy Vallancien, dont la nomination est annoncée au sein d’une commission « resserrée », a été un des fers de lance d’une nébuleuse de médecins de haut rang, professeurs de médecine, parfois académiciens de médecine, qui, depuis des années et sans vergogne, tentent de discréditer, minimiser, voire nier la gravité du drame humain causé par le Mediator.

      Dans son ouvrage La Médecine sans médecin ? (Gallimard, 2015), le professeur Vallancien écrit ceci à propos du scandale du Mediator, tout en déplorant la défiance suscitée par l’affaire : « La violence de la charge unique contre l’industrie avait de quoi choquer (…). Rares sont les malades qui furent meurtris par les complications liées au produit (…). Parmi les dossiers de plaignants (…) seul un nombre infime est à ce jour reconnu comme en relation avec la prise du produit incriminé. » Plus tard, en 2016, Guy Vallancien s’insurgera publiquement contre le « Manifeste » de grands médecins et humanistes, Michel Serres, Axel Kahn, Rony Brauman, Claude Got et une trentaine d’autres signataires, alertant la communauté médicale du comportement ignominieux de la firme à l’égard de ses propres victimes.
      Il est à craindre qu’une telle commission, dont l’un des membres s’est abîmé, non seulement n’apporte aucune réponse raisonnable et raisonnée à la problématique soulevée, mais creuse un peu plus le fossé entre beaucoup de nos concitoyens et les élites qu’ils critiquent, à tort ou parfois à raison.

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/09/30/irene-frachon-la-composition-de-la-commission-bronner-sur-le-complotisme-lai

      le Vallencien, c’est bête, mais à sa tronche de houellebecozemourozombie, je lui demanderais surtout pas l’heure

      #complotisme (qu’il faudrait écrire au pluriel)

      #santé_publique #industrie #chercheurs #mediator #Irène_Frachon

    • Deux ans après le départ de Vallancien [de son poste de directeur du Centre du don des corps de l’université Paris-Descartes de 2004 à 2014], son successeur, le Pr Richard Douard, chirurgien digestif à l’hôpital européen Georges-Pompidou, fait état de la situation à Frédéric Dardel, alors président de Paris-Descartes et aujourd’hui conseiller de la ministre de la Recherche, Frédérique Vidal. Il lui présente un document édifiant de 27 pages, dont sont issues les photos décrites plus haut. Le mémo liste « des installations vétustes, inadaptées, ne respectant pas les obligations légales », « des chambres froides non hermétiques, avec des pannes à répétition [...] une absence de ventilation dans les différents espaces de travail, des canalisations d’évacuation des eaux bouchées ». Mais, ce qui semble le plus tracasser les autorités, c’est le « risque de scandale avec le non-respect de règles d’éthique dues aux corps qui [leur] sont confiés ». Oui, le plus embêtant, c’est la peur « que ça se sache », « que ça sorte », comme nous l’ont confié plusieurs sources ayant travaillé au CDC.

      Don de corps à la science : un charnier au coeur de Paris
      https://www.lexpress.fr/actualite/sciences/don-de-corps-a-la-science-un-charnier-au-coeur-de-paris_2108389.html

      La peur que ça se sache ? C’est connu, et c’est promu.

    • Le danger sociologique ? Un feu de paille
      Arnaud Saint-Martin.
      À propos de Gérald Bronner et Étienne Géhin, Le danger sociologique, Paris, Presses universitaires de France, 2017, 242 pages
      https://www.cairn.info/revue-zilsel-2018-1-page-411.htm

      L’opération a été méthodiquement préparée. À la veille de la sortie en librairie début octobre 2017 du Danger sociologique, cosigné par Gérald Bronner et Étienne Géhin, l’« hebdomadaire d’information » Le Point en publiait quelques « bonnes feuilles », ainsi que plusieurs réactions « à chaud »

      Dans l’ordre : Philippe Meyer, Alain Touraine, Edgar Morin et…. Sur la couverture du magazine, un titre choc annonçait la couleur, crépusculaire : « Le livre noir des imposteurs de la pensée ». La quatrième de couverture de l’essai en résume la raison d’être : secouer une « discipline à vocation scientifique […] prise en otage par ceux qui veulent en faire un “sport de combat” » et « qui peuvent nous égarer dans des récits idéologiques et outranciers ». Les auteurs invitent ces collègues en déshérence à « sortir de leur sommeil dogmatique et [à] s’astreindre aux règles qui régissent la cité des sciences ». Le ton est donné, le scandale attendu. On se doute que l’éditeur nourrit de grands espoirs : outre l’impulsion en coulisses du service de presse et la campagne de promotion, un bandeau rouge « LE LIVRE ÉVÉNEMENT » annonce qu’il risque de se passer quelque chose cet automne-là [2]
      [2]
      Organiser une polémique médiatique est une chose, faire son…. Que les esprits vont s’échauffer et entretenir les coulées d’encre et les tirages.

      (...) il est prolixe en matière d’intervention normative dans l’espace public, via les chroniques dans Le Point, ses interventions dans les médias, mais aussi ses essais de « sociologie analytique » sur l’état du monde au nom de la Raison ; par exemple, le diagnostic, martelé avec Géhin dans L’inquiétant principe de précaution , d’une insinuation angoissante et technophobe d’une « idéologie précautionniste » dans la société française, laquelle s’expliquerait ultimement par le _« fonctionnement même de l’esprit humain » [Gérald Bronner, « Perceptions du risque et précautionnisme »,….

      Sociologue du Point, faire valoir académique de la dénonciation de la « culture de l’excuse », son dernier ouvrage paru se nomme « Apocalypse cognitive »

      Gérald Bronner : « L’avenir se joue dans nos cerveaux »
      https://www.lemonde.fr/livres/article/2021/01/24/gerald-bronner-l-avenir-se-joue-dans-nos-cerveaux_6067404_3260.html

      Notre « nature », qui est à la fois source de nos erreurs et des possibilités de les contrecarrer, Gérald Bronner la cherche principalement dans notre cerveau, dans les traits cognitifs qui nous sont communs, indépendamment de nos genre, milieu ou culture.

      [...] « Ce que je crains, confirme-t-il, c’est un affaissement de notre civilisation. Il se manifeste déjà, par exemple, par la mise entre parenthèses de la conquête spatiale, la mise en cause du progrès, les embarras des organisations internationales. Pour le surmonter, et parvenir à franchir le plafond de verre civilisationnel, il faut savoir nous regarder en face, prendre la mesure de nos addictions et de nos choix. En ce sens, l’avenir se joue dans nos cerveaux. C’est seulement en pouvant dire : “Voilà comme nous sommes” que nous pourrons construire le récit de nos prochaines aventures. »

      Le top en matière d’analyse du social : l’imagerie cérébrale.

      Autre penchant sympathique, après avoir larmoyé sur l’"abandon de la conquête spatiale" :

      « En quittant la Terre, il deviendrait évident que nous sommes humains avant d’être terriens. C’est là un rappel essentiel car l’idéologie précautionniste, en nous proposant un rapport empreint de sentimentalité à la planète qui a vu notre naissance, a tendance à rendre indissociable notre destin du sien. »
      https://seenthis.net/messages/820351#message902010
      #Gérald_Bronner #neuroscience #neutralité #cogniticien #contremaître_gradé

    • « Donc le responsable de la commission chargée de lutter contre les « fake news », Gérald Bronner, qualifie « d’esprits malveillants » des journalistes parce qu’ils font un papier sur les turpitudes d’un de ses membres (Guy Vallancien) … ça commence très fort cette commission. »
      https://twitter.com/l_peillon/status/1444762462486728714
      https://www.liberation.fr/checknews/quest-il-reproche-au-chirurgien-guy-vallancien-membre-de-la-commission-bronner-contre-les-fake-news-20211001_XDC2MA374NHGRLLFEM3VV3YAI4/?redirected=1&redirected=1

      Impliqué dans le scandale du charnier de l’université Paris-Descartes, l’urologue a aussi fait l’objet d’un blâme de la part de l’Ordre des médecins dans une autre affaire.

      Afin de lutter contre les fausses informations sur le web, Emmanuel Macron a mis en place, mercredi à l’Elysée, une commission chargée de « définir un consensus scientifique sur l’impact d’Internet », « formuler des propositions dans les champs de l’éducation, de la prévention, de la régulation, et de la judiciarisation des entrepreneurs de haine » ou encore de « développer une analyse historique et géopolitique de l’exposition de la France aux menaces internationales ». Intitulée « les lumières à l’heure du numérique », cette commission, présidée par le sociologue Gérald Bronner, devra rendre un rapport courant décembre.

      Outre Gérald Bronner, lui-même épinglé pour avoir véhiculé une fausse information dans l’un de ses ouvrages, un nom, au sein de cette commission, a particulièrement fait sursauter de nombreux internautes : Guy Vallancien. Agé de 75 ans, cet urologue renommé, membre de l’académie de médecine (comme Bronner), s’est en effet illustré, de façon polémique, dans différents dossiers au cours de sa carrière.

      « Charnier » de Descartes

      A commencer par son implication dans le « charnier » de l’université Paris Descartes...
      #paywall

    • Sachant par ailleurs que Bronner lui-même a été pris la main dans le sac en diffusant une fausse information dans l’un de ses bouquins :
      https://www.lemonde.fr/planete/article/2014/10/13/le-chlore-au-temps-du-cholera_4505153_3244.html#xtor=AL-32280270-%5Bdefault%

      Guy Vallancien reste membre de la commission Bronner

      Ça promet cette commission fake news de la honte.

      La saison de la chasse aux sorcières est donc ouverte en macronie, sous les applaudissements du roi !

    • Guy Vallancien quitte la commission contre le complotisme en dénonçant un complot contre lui.
      Il apprend vite…

      « Je me retire de la commission Les lumières à l’ère numérique », a déclaré le Pr Vallancien, qui dénonce une « honteuse campagne de dénigrement ignoble et mensonger » après sa nomination à cette instance présidée par le sociologue Gérald Bronner #AFP

  • Catherine Lemorton : « Les élus et les firmes se claquaient la bise… »
    https://www.prescrire.org/Fr/218/1902/58460/0/PositionDetails.aspx

    La question de l’influence de la firme #Servier est évoquée au procès #Mediator°. Comment l’influence des firmes se manifeste-t-elle au Parlement ? Éléments de contexte avec Catherine Lemorton, pharmacienne depuis 1984 et députée de 2007 à 2017. (Février 2020)

    #conflit_d'intérêt #santé #pharma #corruption

  • Lyon Sud : les dérapages nauséabonds du docteur Freyer | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/enquete/lyon/2019/05/22/lyon-sud-les-derapages-nauseabonds-du-docteur-freyer

    Devant des amphis bondés de la faculté de médecine, il brocarde la lutte contre l’#homophobie ou le #racisme, tient des propos #misogynes ou encore nie le scandale du #Mediator. Enregistrements à l’appui, Mediacités révèle le contenu des cours que le cancérologue Gilles Freyer dispense aux étudiants de première année. Avec la bienveillance de sa hiérarchie.

    Faculté de médecine Lyon Sud : la doyenne tente de sauver le soldat Freyer | Mediacités
    https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lyon/2019/07/01/faculte-de-medecine-lyon-sud-la-doyenne-tente-de-sauver-le-soldat-freyer

    #pharma #enseignement #médecine #mandarins
    #paywall

  • Au procès du Mediator, les « négligences » de l’ANSM à la barre
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/12/au-proces-du-mediator-les-negligences-de-l-ansm-a-la-barre_6018817_3224.html

    « Il a été établi que l’ANSM n’avait pas, à compter des premières alertes de 1995 et jusqu’en 2009, accompli les diligences normales compte tenu de la nature de sa mission, de ses compétences, du pouvoir et des moyens dont elle disposait », peut-on lire dans l’ordonnance qui renvoie l’agence devant le tribunal, aux côtés du laboratoire.
    Face à face

    Servier et ANSM ont beau se trouver côte à côte sur les bancs des prévenus, ils sont en réalité face à face. Les avocats du laboratoire et ceux de l’agence ne cessent de se contrecarrer depuis l’ouverture des débats, chacun s’évertuant à souligner la responsabilité de l’autre dans l’affaire.

    Une distinction est d’ores et déjà établie : contrairement au laboratoire, l’agence doit répondre d’une faute non intentionnelle. Alors que Servier est jugé pour « tromperie », « escroquerie », « trafic d’influence » et « homicides involontaires par violations manifestement délibérées », l’ANSM l’est uniquement pour « homicides involontaires par négligence », ce que l’on pourra considérer comme déjà bien assez infamant pour une autorité censée, précisément, faire en sorte que les citoyens prenant des médicaments n’en meurent pas.

    Il sera par exemple intéressant de comprendre les bizarreries autour du renouvellement de l’autorisation de mise sur le marché (AMM) du Mediator. En 1995, alors que Servier demande à pouvoir vendre son médicament avec l’indication « adjuvant du régime du diabète », l’ANSM émet un avis défavorable, et écrit : « Cette indication n’est pas justifiée. En conséquence, aucune mention des propriétés pharmacologiques en relation avec cette indication ne peut être acceptée. »

    Deux ans plus tard, en août 1997, une employée de l’ANSM, Arielle North, écrit au groupe Servier qu’il peut « maintenir les mentions concernant l’indication thérapeutique du diabète » sur l’étiquette du Mediator, qui continuera donc à être vendu pour une indication fallacieuse. Arielle North viendra témoigner le 14 novembre.

    L’agence va devoir s’expliquer sur sa passivité, voire sa bienveillance, vis-à-vis de Servier. Sa « réponse insuffisante aux comportements fautifs » du groupe pharmaceutique, écrivent les juges d’instruction, « peut s’expliquer, en partie, par le vaste réseau d’influence tissé par les laboratoires Servier sur de nombreux responsables, agents et experts des autorités de santé », une influence qui « n’a pu que pervertir la nature et l’efficience du contrôle confié aux autorités ». Ce volet, celui des conflits d’intérêts entre le laboratoire et l’administration publique, constituera, au printemps 2020, le dernier chapitre du procès du Mediator.

    #Médiator #Conflits_intérêt #ANSM #Régulation #Indépendance _scientifique

  • « Combien avez-vous été rémunéré par #Servier ? » : au procès du #Mediator, le défilé des consultants du laboratoire
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/11/02/combien-avez-vous-ete-remunere-par-servier-au-proces-du-mediator-le-defile-d

    Toute la semaine, il a été question de « néoglucogenèse » et des « récepteurs 5-HT2B », des « ramifications cylindraxiles » et de l’« accolement des vésicules à la membrane des boutons synaptiques des neurones », des « enzymes monoamines oxydases », de la « valve tricuspide » qu’il ne faut évidemment pas confondre avec les valves « aortique et mitrale », ou encore du « captage de glucose » dont il est – mais faut-il le préciser ? – « fantaisiste de penser qu’il est contrôlé par la pyruvate kinase ».

    La formidable complexité des débats qui caractérise le procès du Mediator a atteint un pic au cours de la bataille d’#experts qui occupe pour quelques jours encore la 31e chambre du tribunal correctionnel de Paris.

    A tel point que Me Charles Joseph-Oudin, avocat de plusieurs centaines de parties civiles, a fini par se demander tout haut si elle n’était pas savamment orchestrée par la défense, dans « une stratégie du trouble » destinée à instiller l’idée « que les choses sont beaucoup plus complexes que ce que le bon sens nous a jusqu’ici permis de comprendre ».

    Stéphane Horel sur Twitter :
    "#Mediator
    Me Charles Joseph-Oudin à Jean-Pol Tassin, (ex #Inserm et #Collège_de_France) :
    – "Pouvez-vous préciser le montant des honoraires que vous avez perçu de la part de Servier ?
    – TTC ?
    – Comme vous voulez.
    – Depuis 2011, de l’ordre de 300 000 euros." /
    Twitter
    https://twitter.com/stephanehorel/status/1190930652658569216

    #conflit_d'intérêt #criminel #corruption #institutions

  • Procès du Mediator : « Georges, il faut retirer ton signalement ! »
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/10/16/proces-du-mediator-georges-il-faut-retirer-ton-signalement_6015664_3224.html

    Alerté par les dénominateurs communs entre ces #médicaments [l’Isoméride et le Pondéral, également commercialisés par les laboratoires #Servier et retirés du marché en 1997 pour cause d’effets secondaires majeurs] et le #benfluorex, la substance chimique active du #Mediator, le cardiologue décide de faire un signalement au centre régional de pharmacovigilance (CRPV) de Marseille. Le « cas Chiche », qui établit pour la première fois un lien entre valvulopathie et prise de Mediator, est jugé « plausible » par le centre marseillais. L’information est transmise début 1999 à Paris.

    C’est peu dire que les laboratoires Servier n’apprécient pas l’initiative de ce fâcheux trublion marseillais. Entendu comme témoin, mardi 15 octobre, au procès du Mediator, le cardiologue raconte la suite de l’histoire. « J’ai eu zéro accusé de réception du centre national de #pharmacovigilance, mais j’en ai eu trois de Servier ! »

    #pouvoirs_publics #défaillance #France

  • Ouverture du #procès #Mediator : que peut-on en attendre ?
    https://francais.medscape.com/voirarticle/3605285

    Pour rappel, en #France, le Mediator a été retiré du marché en 2009, soit 6 ans après l’Espagne, 12 ans après la Suisse et plus de 30 ans après la Belgique.

    [...]

    Après ce premier procès pénal, le procureur de la République et les prévenus peuvent faire appel (les #victimes ne peuvent pas faire appel), ce qui peut prendre environ un an et demi.

    Après, un pourvoi en cassation pourrait survenir, ce qui n’est pas rare sur ce type de dossier. Il prendrait plusieurs années.

    Il ne serait pas étonnant qu’il faille dix ans pour avoir une estimation définitive du sujet.

  • #Irène_Frachon : « L’affaire du #Mediator, c’est un crime industriel, pas une petite erreur ni un accident ! » | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/irene-frachon-laffaire-du-mediator-cest-un-crime-industriel-pas-une-petite-

    Voilà un an qu’Irène Frachon n’a pas pris de vacances. En accord avec son employeur, le CHU de Brest, la pneumologue de 56 ans a prévu de regrouper ses jours de congé, à partir de ce lundi, pour suivre au long cours le procès du Mediator, ce « moment de vérité » espéré par les victimes. Avant de s’imposer une diète médiatique pendant l’audience, celle qui avait mis en lumière le scandale grâce à son livre Mediator. Combien de morts ? en 2010, a accepté de revenir sur son combat contre un laboratoire tout-puissant et son sinistre cortège d’indifférents.

  • Irène Frachon : « Servier était plus puissant que l’Agence du médicament »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/220919/irene-frachon-servier-etait-plus-puissant-que-l-agence-du-medicament

    La pneumologue, lanceuse d’alerte dans l’affaire du Mediator, attend depuis dix ans le jugement au pénal du laboratoire Servier. Et depuis douze mois, elle ne prend plus aucun congé pour pouvoir assister aux audiences.

    #JUSTICE #Mediator,_Agence_du_médicament,_Servier,_Irène_Frachon,_A_la_Une

  • L’ostéoporose au coeur d’un scandale découvert à Lausanne RTS - Christophe Ungar - Juliette Galeazzi - 25 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9271208-l-osteoporose-au-coeur-d-un-scandale-decouvert-a-lausanne.html

    Des médecins lausannois se sont battus pour faire reconnaître un effet secondaire grave du Prolia, un traitement contre l’ostéoporose, révèle mercredi une enquête de l’émission 36,9. Face à eux, le géant pharmaceutique Amgen.

    Tous les matins, Pierrette doit prendre de puissants antidouleurs pour tenir le coup. A 58 ans, sa colonne vertébrale est brisée. La faute au Prolia, un médicament qu’elle a commencé à prendre début 2011 pour lutter contre l’ostéoporose sévère dont elle souffrait, comme une femme sur deux après 50 ans.


    _ La vidéo est lisible depuis la France sur le site de la RTS _

    Les problèmes ont plus précisément commencé au moment où - sa masse osseuse s’étant amélioré - elle a arrêté le traitement. Sont alors apparues des douleurs de plus en plus handicapantes, jusqu’au diagnostic final : onze fractures de vertèbres.

    Un lien établi dès 2015
    « A partir de l’été 2015, on a commencé à suspecter un effet secondaire dramatique », se souvient Olivier Lamy, médecin-chef au Centre des maladies osseuses du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Aussi appelé effet rebond, ce type d’effet secondaire longtemps insoupçonné concernerait une centaine de personnes en Suisse.
    Dans l’émission 36,9 de la RTS mercredi, le spécialiste lausannois revient sur les différentes étapes qui l’ont mené à un bras de fer contre le géant américain Amgen pour faire reconnaître cet effet rebond.

    J’avais l’impression d’être au tribunal dans la peau d’un accusé. C’est apparemment leur stratégie
    Olivier Lamy, médecin-chef au CHUV

    Car, même s’il est du devoir des médecins de signaler de possibles effets secondaires d’un médicament, au nom de la pharmacovigilance, la firme a très mal pris cette démarche. Après avoir mis sur le marché en 2010 un médicament prometteur, l’entreprise semble avoir tout fait pour décourager l’équipe lausannoise d’en parler librement.

    Alerte entendue par Swissmedic
    La compagnie, dont le siège européen est situé à Zoug, a également refusé de répondre, même par écrit, aux questions de la RTS, se bornant à dire sa « grande surprise » d’apprendre l’existence de telles fractures à l’arrêt du traitement dont un des avantages est d’être injecté une seule fois tous les six mois.

    On est de nouveau face à une affaire qui rappelle celle du Mediator, ces affaires où on a essayé de dissimuler des problèmes et de mettre la poussière sous le tapis
    Thierry Buclin, responsable du service de pharmacovigilance au CHUV

    L’alerte lancée par Olivier Lamy et ses collègues a toutefois été entendue par Swissmedic, l’autorité suisse de surveillance des médicaments. En 2017, la notice du Prolia change enfin. Les dangers liés à l’arrêt du Prolia sont clairement indiqués et l’usage à titre préventif du médicament déconseillé, selon le professeur Lamy.
    « Le Prolia reste un médicament efficace ; ce qui est délicat, c’est l’arrêt du traitement », résume Olivier Lamy, qui souligne que celui-ci doit absolument être pris en charge par un spécialiste pour parer la survenue de fractures.
    Pour Pierrette, et la centaine de cas similaires recensés en Suisse, il est déjà trop tard.

    #santé #médicaments #femmes #ostéoporose #Prolia #Amgen #pharma #big_pharma #Suisse #Mediator #laboratoires_pharmaceutiques

    Le Prolia était déja évoqué par Grommeleur et Fil en 2013
    https://seenthis.net/messages/111492

  • Emmanuelle Bercot filme le #Mediator à cœur ouvert
    https://www.mediapart.fr/journal/france/221116/emmanuelle-bercot-filme-le-mediator-coeur-ouvert

    Un film d’Emmanuelle Bercot, La Fille de Brest, met en scène l’affaire du Mediator et le rôle unique d’Irène Frachon, lanceuse d’alerte sans retour. La technicité du sujet pouvait faire craindre une œuvre estimable mais ennuyeuse. C’est tout le contraire.

    #France #Culture-Idées #Agence_du_médicament #Médecine #sante

  • Irène Frachon : « Le #Mediator, c’est l’histoire d’un déni sans fin »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/211116/irene-frachon-le-mediator-c-est-l-histoire-d-un-deni-sans-fin

    Irène Frachon, arrivant au tribunal de Nanterre, le 14 mai 2012 © REUTERS/Charles Platiau Pneumologue au CHU de Brest, Irène Frachon a révélé au grand public une catastrophe sanitaire, celle du Mediator, que le monde médical s’acharnait à nier depuis plus d’une décennie. Mais son combat solitaire est loin d’être terminé. Six ans après la révélation du scandale, le procès du laboratoire Servier n’a toujours pas eu lieu et le groupe pharmaceutique mène une guerre de tranchées pour limiter les réparations dues aux milliers de victimes. Entretien.

    #France #Médecine #médicament

  • #Irène_Frachon : « Avec le Mediator, j’ai déterré un charnier »
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2016/11/20/irene-frachon-avec-le-mediator-j-ai-deterre-un-charnier_5034550_1651302.html

    A l’occasion de la sortie du film d’Emmanuelle Bercot « La fille de Brest », mercredi 23, inspiré de son parcours, la pneumologue revient sur ce qui l’a menée à lancer le scandale du #Médiator.

    #lanceur_d'alerte

    • C’est très étonnant, mon ancien médecin m’a prescrit cette saloperie il y a une dizaine d’années comme régulateur timique quand je travaillais de nuit et que mon appétit était complètement détraqué-décalé. Ce qui ne m’a rien apporté et que j’ai donc fini par lâcher au bout d’un an (j’ai donc pris de cette saloperie pendant un an).

      Curieusement c’est une pneumologue qui a fini par trouver le moyen de m’aider avec cette histoire d’appétit détraqué, décalé et qui me conduisait à l’obésité : apnées du sommeil, appareillage, observance excellente, fin du problème, ou presque.

      Quand j’ai entendu parler du scandale du médiator , j’avais changé de médecin traitant, je me suis ouvert au nouveau médecin des prescriptions passées, examens cardio vasculaires en règle, diverses explorations, le poison n’a apparemment pas causé de dégats. En revanche je n’ai pas aimé la solidarité inter professionnelle entre les deux médecins, la nouvelle indiquant qu’elle aurait peut-être prescrit la même chose (même si c’est une parole honnête, pas si courante dans la profession, celle de la reconnaissance d’une erreur, même putative, même théorique)

      Ce dont je me souviens aussi, ce sont les reproches de quelques proches, mais comment cela se fait qu’en étant pas diabétique je prenais un tel médicament ?, comme si c’était de ma faute de suivre une prescription médicale !

      Aujourd’hui quand je lis sur le sujet, cela me donne des fièvres rétrospectives, quand bien même chaque nouvel examen dans la région du coeur rend le même son de cloche, j’ai un coeur de centenaire, d’ancien grand sportif.

      De même que je n’aime pas beaucoup entendre le mot amiante, c’est-à-dire la matière dont était construite toute la structure du bâtiment Erasme aux Arts Déco. Mais là aussi trente ans plus tard, il semble que je sois encore passé au travers des gouttes, et je nai pas non plus entendu parler de cancers parmi les anciens des Arts Déco, en tout cas pas de cancers liés à l’amiante.

      Et je ne peux toujours pas donner mon sang parce que j’ai vécu en Angleterre pendant les années de vache folle.

      Je me demande combien de bombes à retardement j’ai en moi comme cela. J’aurais du faire démineur, je pense que j’ai un certain talent pour survivre aux bombes à retardement.

  • #Médiator : la responsabilité de l’Etat confirmée
    http://www.francetvinfo.fr/sante/affaires/affaire-mediator/mediator-la-responsabilite-de-l-etat-confirmee_1031165.html

    Ce n’est que la seconde fois que la responsabilité de l’Etat est reconnue dans un scandale sanitaire, la première remontant à l’affaire du sang contaminé. Utilisé par cinq millions de personnes en France pour ses propriétés coupe-faim, le Mediator® est à l’origine de graves lésions des valves cardiaques et pourrait être responsable à long terme de 2.100 décès.

    L’enquête est terminée depuis avril 2014 mais il n’y a pas de date de procès fixée à ce jour, en raison de plusieurs recours de Servier concernant la procédure. Les avocats du laboratoire contestent tout, pour retarder au maximum la procédure. La pneumologue Irène Frachon, qui a mis au jour en 2007 le scandale, a dénoncé le 6 août « le cynisme et la cruauté des avocats » du laboratoire Servier face aux demandes d’indemnisation des victimes.

    Si la justice désigne l’Etat comme responsable, alors que dans le même temps les avocats de #Servier agissent avec cynisme pour ne pas indemniser leurs victimes et disculper Servier est-ce que ce sera à l’Etat qu’il va incomber de payer et non à cette saloperie de #laboratoire_pharmaceutique ? voila voila comme dirait monolecte …

  • Les données de santé bientôt libérées ?
    http://www.marianne.net/Les-donnees-de-sante-bientot-liberees_a239427.html
    http://www.marianne.net/photo/art/default/983263-1165393.jpg?v=1402317582

    Depuis des mois, nombre d’observateurs réclament une plus grande ouverture des données de santé. Pour l’heure, seule l’Assurance maladie détient ces précieuses informations, indispensables pour une véritable surveillance sanitaire. Peut-être plus pour très longtemps : le Conseil d’Etat vient de valider l’autorisation d’exploitation des feuilles de soins donnée à une PME bretonne, Celtipharm......

    #assurance_maladie
    #données_personnelles
    #médiator
    #médicaments
    #santé
    #veille_sanitaire

  • Mediator : les résultats 4 ans après la fin de l’étude Regulate confirment sa toxicité sur les valves aortiques | Le Quotidien du Medecin
    http://www.lequotidiendumedecin.fr/specialites/cardiologie-vasculaire-hta/mediator-les-resultats-4-ans-apres-la-fin-de-l-etude-regulate

    Le suivi des patients de l’étude Regulate qui fut l’un des éléments ayant conduit à la suspension du Mediator en 2009, pendant 4 années supplémentaires, « confirme la toxicité du benfluorex au niveau des valves aortiques » assure le Pr Philippe Moulin (chef du service d’endocrinologie, hôpital Louis Pradel, de Lyon), investigateur principal de l’essai international.

    « Cette étude montre également qu’un pourcentage faible mais significatif de patients antérieurement exposés au benfluorex progresse vers une valvulopathie « faible à modérée » plus fréquemment après exposition au benfluorex qu’à la pioglitazone. En revanche, chez les patients qui n’avaient pas développé de valvulopathie aortique à la fin d’une année d’exposition au benfluorex, il n’existe pas d’élément en faveur d’une aggravation ultérieure après 4 ans de suivi » poursuit le Pr Moulin.
    1 900 pages dans les mains de l’ANSM

    C’est en substance les trois principales conclusions de l’étude de suivi Regulate initiée par les laboratoires Servier en accord avec l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) et le comité scientifique de l’étude. Un rapport de 1 900 pages est actuellement entre les mains de l’Agence. Ces résultats devraient faire l’objet d’une publication dans la littérature internationale au même titre que Regulate à 1 an publié dans Plos One*. Les conclusions du rapport seront transmises aux comités d’expertises après évaluation par l’ANSM.

    Pour rappel : le benfluorex (Mediator) a été suspendu du marché en 2009 notamment après les résultats de l’étude Regulate menées chez des patients diabétiques de type 2. Regulate, essai randomisé conduit en double aveugle comparait l’efficacité et la sécurité de deux antidiabétiques oraux, le benfluorex à celle de la pioglitazone. À l’issue de cette étude qui comprenait un suivi échographique systématique centralisé, les fuites aortiques étaient significativement plus fréquentes dans le groupe benfluorex par rapport au groupe pioglitazone (odds ratio : 15,52).

    Une étude de suivi systématique a donc été organisée à l’issue de quatre années de suspension du traitement, basée essentiellement sur le suivi échographique avec lecture centralisée, et adjudication en aveugle des événements médicaux.

    À l’issue du suivi analysant toutes les échographies disponibles en intention de traiter, le taux de fuites aortiques reste plus élevé chez les patients qui ont été assignés au groupe benfluorex par rapport à ceux qui ont reçu la pioglitazone (odds ratio : 1,52).

    En comparant les résultats de l’échographie finale de Regulate et l’échographie effectuée après 4 années de suspension de traitement entre les groupes anciennement exposés au benfluorex ou à la pioglitazone, il n’apparaît pas d’augmentation significative globale du taux de régurgitation aortique ; cependant, les émergences de régurgitations aortiques légères et modérées (signifiant une aggravation d’un grade de sévérité) – sont plus fréquentes dans le groupe benfluorex : 11,1 % contre 4,8 % pour la pioglitazone, soit un odds ratio à 2,46.
    Pas d’atteintes sévères

    Il n’a pas été observé de valvulopathie sévère ni d’atteintes significatives des autres valves, tricuspide et mitrale. Un petit nombre de patients du groupe pioglitazone a pu prendre transitoirement du Mediator, puisqu’il était resté disponible en fin d’étude dans d’autres pays, mais ce biais de contamination a été pris en compte et n’affecte pas les conclusions principales de l’étude de suivi.

    Dr Anne Teyssédou-Mairé

    #santé
    #médiator
    #toxicité
    #valves-aortiques

  • Après le drame du Mediator, que les élites de la santé se réveillent !
    http://www.marianne.net/Apres-le-drame-du-Mediator-que-les-elites-de-la-sante-se-reveillent%C2%A0_

    http://www.marianne.net/photo/art/default/973551-1153603.jpg?v=1378480426

    Le drame du Mediator a déclenché au sein du système sanitaire français, et au-delà, une onde de choc d’une intensité et d’une amplitude inédites. Les faits : le deuxième laboratoire pharmaceutique français (Servier) a maintenu sur le marché, pendant plus de dix ans, le Mediator en dissimulant aux prescripteurs et aux consommateurs la présence d’un poison mortel dans sa composition. Par contre, l’Agence française du médicament était informée de la présence ce poison.

    Une instruction pénale est sur le point d’aboutir. Elle permettra à la justice de déterminer les culpabilités, à la suite de multiples mises en examen visant aussi bien des dirigeants du laboratoire que des personnalités politiques ou des responsables de santé publique. Les délits visés sont, outre la tromperie aggravée, l’escroquerie et l’homicide involontaire, des suspicions de prises illégales d’intérêts, notamment par ceux-là mêmes qui exerçaient la mission de « gendarmes » du médicament.

    C’est pourquoi, une fois le drame révélé, de nombreuses dispositions ont été prises pour renforcer la police sanitaire, le contrôle et la transparence des liens d’intérêts des experts missionnés par l’autorité publique, ainsi que la protection des désormais fameux « lanceurs d’alerte ». Ces mesures sont plus souvent des demi-mesures, comme peut être qualifié le « Sunshine Act », récemment décrété, qui n’impose aucune transparence sur les contrats souvent juteux liant médecins et industriels et se contente de toiletter modestement l’ancienne loi dite « anticadeaux ».

    Or, les contrats de consultance avec des médecins, souvent universitaires, constituent parfois des compléments de rémunération très significatifs. L’expérience du Mediator a montré combien ces contrats pouvaient affecter la faculté de jugement médical et la lucidité sur la dépendance, même induite par cette prise d’intérêt. Les dérives observées chez des professeurs réputés - à la rigueur tout juste connus - démontrent la puissance envoûtante de la consultance occulte, puisque personne, pas même l’ordre des médecins qui en est réglementairement informé, n’est en droit de les rendre publiques.

    #santé
    #Médicament
    #Mediator
    #Servier

    • Il est pratiquement impossible d’obtenir des données épidémiologiques un peu précises dans ce pays. Le principal organisme collecteur d’information (la Sécu) n’a pas l’air de vouloir (ou d’être en mesure de) faire le boulot de traitement des données.
      Si tu remarques autour de toi des coïncidences médicales de nature à dépasser la simple probabilité statistique, tu te rends compte qu’il n’y a absolument rien de prévu pour, sans spécialement sonner le tocsin, juste poser la question d’une possible anomalie localisée.

    • Le traitement des données pourrait se faire à partir de la carte Vitale , mais là on va se heurter aux données confidentielles qui « seraient susceptibles » d’alimenter la(les) base(s) de données ie : entreprises, assurances , mutuelles ,,,,,

    • Ah voila @uston, ce que les industries attendent depuis 1978 (#safari), la stratégie est en place pour obliger au recroisement des donnés avec un seul identifiant et bien entendu faire croire aux gens que c’est inévitable, si c’est pour leur santé…
      #fumisterie #danger #données_personnelles
      La stratégie d’escalade du violeur est en place depuis 35 ans avec insistance pour rendre ridicules les refus de sa proie.
      Pourtant ça fait très longtemps que les données de santé (donc confidentielles) qui transitent par la CPAM (sécu) ou la carte vitale sont traités par des entreprises privées. Juste, ils attendent que vous en vouliez plus.

  • Cinq nouvelles mises en examen dans le dossier du #Mediator
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2013/07/22/cinq-nouvelles-mises-en-examen-dans-le-dossier-du-mediator_3451085_3224.html

    Cette fois-ci, ce sont quatre médecins qui ont été membres de la commission d’autorisation de mise sur le marché (AMM), qui dépend de l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM, anciennement Afssaps).

    Charles Caulin, ancien président de la commission d’AMM à l’Afssaps entre 1993 et 2003 a ensuite travaillé comme consultant pour Servier…

    le médicament pourrait faire entre 1 300 et 1 800 morts à long terme.

    #médecine #corruption #Afssaps

    Justement, on parlait d’#AMM concernant le Vioxx et le Celebrex… http://www.seenthis.net/messages/158698

  • Baclofène : l’espoir de guérir l’alcoolisme rend fous les docteurs | Rue89
    http://www.rue89.com/2013/04/22/baclofene-lespoir-guerir-lalcoolisme-rend-fous-les-docteurs-241652

    Il y a désormais une religion du Baclofène, avec son prophète, ses miraculés, ses renégats. Le dogme est défendu avec une telle force, et la cause est tellement belle, que chercher les preuves de l’efficacité et de l’innocuité du médicament passe pour de l’hérésie.

    Quiconque doute que le Baclofène puisse vaincre l’alcoolisme est immédiatement soupçonné d’être aux mains de ce ceux qui craignent de perdre le « marché » des alcooliques.

    Culpabilisant de n’avoir pu soigner leurs patients jusque-là, des docteurs se trouvent embarqués dans cette croisade pour sauver des vies. Pensez : l’alcool « c’est 120 morts par jour », alors pourquoi prendre le temps de vérifier encore et encore l’efficacité et les effets secondaires de ce médicament ?

    La passion l’emporte sur la raison scientifique. Les médecins oublient que guérir un ou plusieurs patients n’est pas éradiquer une maladie. Pris dans une forme de paranoïa, les défenseurs de ce traitement supposé miraculeux en viennent à dénoncer un complot, un « crime » des autorités qui ne l’autorisent pas encore, une « affaire Médiator à l’envers ».

    #alcoolisme #Baclofène #lobby #médicament #Mediator #essais_cliniques

  • Mediator : le rapport du Sénat aurait été modifié pour Servier - Yahoo ! Actualités
    http://fr.news.yahoo.com/mediator-le-rapport-du-s%C3%A9nat-aurait-%C3%A9t%C3%A9-modifi%C3%A9-2

    Mediator : le rapport du Sénat aurait été modifié pour Servier
    Reuters
    PARIS (Reuters) - Un rapport du Sénat sur le Mediator a été modifié à l’avantage des laboratoires Servier après une intervention d’un expert médical présenté comme proche du numéro deux du groupe pharmaceutique, rapporte Le Figaro mardi sur son site internet.
    Le quotidien se fonde sur des retranscriptions d’écoutes téléphoniques de dirigeants des laboratoires Servier pratiquées dans le cadre de l’instruction judiciaire en cours sur le Mediator, médicament qui aurait fait de 500 à 2.000 morts en France entre 1976 et 2009.
    La conversation que reproduit Le Figaro aurait eu lieu le 24 juin entre Jean-Philippe Seta, directeur opérationnel de Servier, et Claude Griscelli, professeur de génétique et membre du Conseil d’Etat.
    Ce dernier dit avoir été sollicité par Marie-Thérèse Hermange, rapporteur UMP de la mission d’enquête du Sénat, pour relire le rapport des sénateurs avant sa publication.
    « Je me suis fichu des choses nulles qui n’avaient pas d’importance mais bien sûr j’ai regardé des phrases clé qui concernait la responsabilité de Servier (...). Et donc j’ai fait changer pas mal de choses », déclare Claude Griscelli à Jean-Philippe Seta, selon la retranscription dont Le Figaro reproduit des extraits.
    Le médecin dit avoir « beaucoup insisté » pour contester la validité d’une étude établissant à 500 le nombre de décès imputés au Mediator.
    « J’ai par contre accentué beaucoup les reproches que l’on peut faire à l’Afssaps », ajoute-t-il en allusion à l’Agence française du médicament.
    Jean-Philippe Seta réagit ainsi : « Décidément, je n’ai même pas besoin de te donner des conseils, tu anticipes, c’est parfait. »
    Bertrand Boucey pour le service français

    Décidément, que ne ferait-on pas au nom du pognon... Je vais vomir et je reviens.
    #rhaaa, #mediator, #Servier