• Health Insurers Spend $158K to Make Sure ’Blue Wave’ Is Against Medicare for All
    https://gritpost.com/health-insurers-medicare-for-all

    In the current cycle, big health insurers have quietly donated more than $150,000 to Democrats opposed to #Medicare for All legislation.

    One of the internal battles raging within the Democratic Party is whether or not the party should embrace the Medicare for All bill authored by Senator Bernie #Sanders (I-Vermont). Big-name Democrats with possible presidential ambitions like Senators Cory Booker (D-New Jersey), Kirsten Gillibrand (D-New York), Kamala Harris (D-California), and Elizabeth Warren (D-Massachusetts) have co-sponsored the bill, but notably, 11 Senate Democrats up for re-election this year have not.

    If passed, Sanders’ Medicare for All bill would allow Americans to have the option of buying into the Medicare program typically only available to retirees. Medicare is one of the most popular government programs, with 77 percent of Americans saying they viewed the program as “very important” in 2015. A Pew survey from June of 2017 found that 60 percent of respondents felt that providing healthcare should be the responsibility of the government.

    ##santé #Etats-Unis #corruption_légale #acheter_les_lois #assurance

  • Des maux et des remèdes, une histoire de pharmaciens le Devoir - Jean-François Nadeau - 21 avril 2018
    https://www.ledevoir.com/lire/525797/une-histoire-des-pharmaciens-des-remedes-de-grands-meres-a-l-apothicaire

    Lorsque le chirurgien Michel Sarrazin procède, au printemps de 1700, à l’ablation à froid du sein cancéreux d’une religieuse montréalaise, la malheureuse risque d’y passer. Soeur Marie Barbier va pourtant survivre 39 ans à cette opération, première du genre en Amérique. Pour éviter l’infection de sa plaie, on utilisera l’« #onguent divin », alors très populaire, explique en entrevue Gilles Barbeau, ancien doyen de la Faculté de pharmacie de l’Université Laval, qui vient de faire paraître Curieuses histoires d’apothicaires.

    Cet « onguent divin », les religieuses souhaitent l’utiliser en toutes circonstances. Il s’agit en fait d’un mélange de mine de plomb rouge, d’huile d’olive et de cire jaune. « Les métaux comme le plomb ou le cuivre ont une certaine propriété antiseptique », précise le professeur émérite.

    L’« onguent divin » s’inspire d’un manuel de la bibliothèque des Jésuites intitulé Remèdes universels pour les pauvres gens. Le pharmacien réservera longtemps les produits locaux aux gens de peu de moyens. Ceux qui le peuvent s’offrent des remèdes venus de loin, forcément meilleurs puisqu’on les paye plus cher…

    Peu de médicaments en vente libre sont encore tirés directement de plantes. Mais c’est bien la nature, explique #Gilles_Barbeau, qui a inspiré plusieurs médicaments. « Se soigner par les plantes, chercher à se soulager et à guérir des blessures fut non seulement un geste naturel des premiers êtres humains, mais une activité presque instinctive. » La #centaurée et la #rose_trémière étaient déjà utilisées il y a 40 000 ans pour leurs propriétés. L’#ail, l’#aloès, les graines de #pavot, l’#aubépine, la #camomille, la #mandragore, pour ne nommer qu’eux, servent aussi. « Les Nord-Américains ont pris l’habitude de prendre tout ça en pilules, alors que les effets favorables de la plante sont sous cette forme à peu près nuls », dit M. Barbeau.

    Le vieux métier
    Depuis les profondeurs du temps existe ce métier qui consiste à préparer des #médicaments, auquel nous identifions aujourd’hui le #pharmacien. « L’histoire des pharmaciens est obscurcie par la place qu’a prise l’histoire de la médecine », regrette Gilles Barbeau.

    L’apothicaire est l’ancêtre du pharmacien. Il se trouve à cette jonction mal éclairée où se rencontrent le botaniste, l’alchimiste, l’épicier, le chimiste et le charlatan. Au Québec, le mot « #apothicaire », présent aussi en Angleterre, reste accolé à la pharmacie jusqu’au début du XXe siècle.
     
    Des plantes
    Gilles Barbeau se souvient d’une journée passée à marcher avec son grand-père. L’homme, né en 1875, amenait son petit-fils près de la rivière cueillir de la #savoyane, une plante qu’il utilisait pour contrer les ulcères de bouche. « Ma grand-mère ramassait aussi des #plantes_médicinales. Ce fut mon premier contact, sans le savoir, avec la #botanique médicale. » Parmi les plantes dont Barbeau parle pour traiter de l’histoire des pharmaciens, on trouve l’#achillée_millefeuille, très commune dans les campagnes québécoises, utilisée en infusion pour ses vertus gastriques.

    L’histoire a gardé dans ses replis des savoirs anciens que Gilles Barbeau révèle au hasard de sa volonté première, qui est de faire connaître l’histoire de pharmaciens, des savants à qui nous devons parfois beaucoup.

    Vin et cocaïne
    Au nombre des historiettes passionnantes que narre le professeur, on trouve celle d’Angelo #Mariani, médecin d’origine corse. Mariani développe un vin fait à base de coca. « Ce vin va être très populaire pour soigner les acteurs et les actrices. Zola, Massenet, même le pape Léon XIII, vont aussi chanter la gloire du vin Mariani. Aux États-Unis, plusieurs caisses de vin Mariani sont importées. Un pharmacien va les distiller pour produire un sirop. Et c’est avec de l’eau et ce sirop qu’on va produire les premières bouteilles de Coca-Cola. »

    Que doit-on à Louis Hébert, premier apothicaire sur les rives du Saint-Laurent ? « Il va envoyer une quarantaine de plantes nouvelles en France, sans doute grâce aux #Amérindiens. » Dans les biographies édifiantes de cet apothicaire, on retiendra souvent qu’il suggérait de manger une pomme par jour. Pas de pommes pourtant en Nouvelle-France… La confusion viendrait de sa découverte d’une plante surnommée « #pomme_de_mai », déjà connue chez les #Hurons. Le frère botaniste Marie-Victorin la nommera Podophyllumn peltatum. Cette plante possède des propriétés purgatives puissantes. C’est un de ses dérivés qui est utilisé dans les célèbres pilules Carter’s pour le foie, commercialisées jusqu’en 1992. Au XIXe siècle, observe Gilles Barbeau, cette plante se trouve à la base de presque tous les médicaments censés traiter les maladies inflammatoires. Les observations d’un pharmacien britannique, Robert Bentley, vont montrer qu’une résine fabriquée à partir de cette plante possède un effet favorable au traitement des #tumeurs cutanées. « Et cela a donné un #anticancéreux puissant, toujours utilisé pour les traitements du cancer du sein », raconte M. Barbeau.

    On trouve de tout chez les pharmaciens, mais par forcément des amis. Dans la Grèce antique, #pharmakon veut d’ailleurs tout aussi bien dire poison que remède. Ces commerces sont souvent des lieux où le marchand est vu comme un menteur, un voleur, un empoisonneur, un malhonnête, un charlatan.

    Mauvaise humeur
    La théorie antique dite des #humeurs va longtemps dominer les usages de la pharmacie. On trouve une formidable illustration de ces théories fantaisistes dans Le malade imaginaire de Molière, où un « clystère insinuatif, préparatif, et rémollient » est d’entrée de jeu présenté comme une nécessité « pour amollir, humecter, et rafraîchir les entrailles de Monsieur »… En fonction d’un principe d’équilibre des liquides du corps, tous les maux sont à soigner à partir de simagrées, de saignées ou de purgatifs injectés dans le corps par un instrument appelé clystère.

    Encore au XIXe siècle, l’un des inventeurs du cinéma, #Auguste_Lumière, trouve dans ses usines chimiques des #hyposulfites qui, croit-il, permettent de dissoudre les « floculations », des cellules mortes qui en viennent à se précipiter dans le système, ce qui selon lui serait à la base de tous les ennuis de santé. On nage encore dans la théorie des humeurs.

    L’irrationnel s’avale bien. « Au XIXe siècle, en médecine populaire, le traitement de maladies comme la #teigne s’envisage avec un sirop fait d’écorces de #tremble qu’on prendra soin de couper à la pleine lune », souligne M. Barbeau, le concours des astres étant apparemment aussi important que celui des dieux sur l’effet des médicaments…

    Ainsi le développement de la pharmacie a-t-il longtemps donné la main à une science de l’à-peu-près dont la puissance tenait beaucoup à des effets de langage. Des esprits sensibles à la rigueur de l’analyse vont lui imposer une autre direction. La maladie, selon les enseignements de #Paracelse, est éventuellement envisagée comme un phénomène biochimique.

    Dans son #histoire des pharmaciens, Gilles Barbeau estime tout particulièrement la découverte faite par Friedrich Sertüner, un jeune stagiaire. « C’est lui qui a pour ainsi dire découvert la #morphine. C’est universel aujourd’hui. Elle permet d’aller plus doucement vers la mort », dit-il. De toutes les découvertes faites par le passé, la morphine a encore beaucoup d’avenir, croit M. Barbeau.

    #herboristerie

  • #Literatur von Gerald #Hüther: Was ist #Würde
    https://diasp.eu/p/6982806

    #Literatur von Gerald #Hüther: Was ist #Würde

    Erscheinungsdatum:Feb 2018 https://nuoviso.tv/neuehorizonte/was-ist-wuerde-gerald-huether

    Götz Wittneben im Gespräch mit dem #Hirnforscher und Autor Dr. Gerald Hüther. „Die Würde des Menschen ist unantastbar“ - so steht es im deutschen #Grundgesetz Artikel 1. Aber was ist eigentlich „Würde“? Es war unter anderem eine Begegnung mit einem CEO eines Großunternehmens, mit dem Gerald Hüther bei einer Veranstaltung auf dem Podium saß, die ihn dieser Frage intensiv hat nachgehen lassen. Er fragte damals diesen #CEO, wie er entscheiden würde, wenn er für sein Unternehmen einen großen Profit einfahren könnte, aber dabei seine eigene #Würde verletzte? Der CEO schwieg und das Publikum hielt den Atem an, um nach einer Weile des Schweigens in einen starken Beifall (...)

  • BBC - Future - The hidden healing power of sugar
    http://www.bbc.com/future/story/20180328-how-sugar-could-help-heal-wounds

    Doctors are finding one way that sugar can benefit your health: it may help heal wounds resistant to antibiotics.

    By Clara Wiggins

    30 March 2018

    As a child growing up in poverty in the rural Eastern Highlands of Zimbabwe, Moses Murandu was used to having salt literally rubbed in his wounds when he fell and cut himself. On lucky days, though, his father had enough money to buy something which stung the boy much less than salt: sugar.

    #sucre #santé #médicaments #et je soupçonne un peu de lobbying derrièr ce papier donc #the_corporation

  • Le Cameroun investit dans la pharmacie - SciDev.Net Afrique Sub-Saharienne
    https://scidev.net/afrique-sub-saharienne/sante/actualites/cameroun-pharmacie.html
    Une usine de médicaments va produire 500 millions de comprimés et presque autant de gélules par an
    Elle va contribuer à réduire la part des médicaments importés, estimée à 90%
    Ce faisant, elle peut entraîner une baisse des prix et un recul des faux médicaments

    sur un marché des médicaments qui vaut 100 milliards de FCFA par an, la production locale n’absorbe que 8 milliards de FCFA.

    #médicament #Cameroun #Douala #pharmacie #Faux_médicaments

  • A l’hôpital, « nous sommes dans une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne » Basta - Nolwenn Weiler - 7 mars 2018
    https://www.bastamag.net/A-l-hopital-nous-sommes-dans-une-logique-fordiste-les-femmes-doivent-accou

    « Beaucoup sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, mais ce n’est pas du tout le cas. » Derrière cette fausse évidence combattue par Marie-Hélène Lahaye, auteure du livre Accouchement, les femmes méritent mieux, se cache l’histoire d’une médicalisation à l’extrême de l’accouchement : l’usage d’hormone pour accélérer le travail, comme le recours exagéré à la péridurale ou aux épisiotomies, dont les conséquences ressemblent parfois à celles de l’excision, dessinent le portrait d’un hôpital plus soucieux de productivité que du respect des femmes. En lieu et place de cette maltraitance qui laisse des traces, des alternatives existent pourtant.
    Entretien.

    Basta ! : En France, l’hôpital possède un quasi-monopole sur l’accouchement. Dans votre ouvrage, vous rappelez que cette médicalisation à outrance a été imposée aux femmes, bien plus que revendiquée par elles. Pourquoi ?

    Marie-Hélène Lahaye [1] : Beaucoup de gens, y compris des féministes, sont convaincus du fait que les femmes se sont battues pour accoucher à l’hôpital, et cesser de mourir en mettant leurs enfants au monde. Ce n’est pas du tout le cas. Historiquement, la médicalisation de l’accouchement s’est faite sous la pression des pouvoirs publics, dans le cadre de politiques natalistes. A partir du 18ème siècle, il a été considéré qu’une nation devait avoir beaucoup d’enfants, puisque cela lui permettait d’avoir à terme de nombreux soldats pour faire la guerre et de nombreux bras pour faire tourner l’économie. Cette volonté de voir la population augmenter s’est accentuée aux 19ème et 20ème siècles, avec des lois interdisant la contraception et l’IVG, et une médicalisation croissante de l’accouchement renforçant le rôle du médecin.

    Dans l’entre-deux-guerres, pendant la période fasciste que traverse l’Europe, les lois contre la contraception et l’avortement sont encore renforcées. Parallèlement, une médicalisation croissante de l’accouchement se met en place en poussant les femmes vers les hôpitaux. Mais encore au début du 20ème siècle, les femmes résistent, elles ne veulent pas aller accoucher à l’hôpital. Les pouvoirs publics ont fini par avoir raison de cette résistance après la Seconde guerre mondiale, en proposant aux femmes qui accouchent à l’hôpital de ne plus avancer les frais, au contraire de celles qui accouchent à la maison.

    Pourquoi les femmes ne voulaient-elles pas se rendre dans les hôpitaux pour mettre leurs enfants au monde, en préférant rester chez elles ?

    Aux 18ème et 19ème siècles, les hôpitaux n’étaient vraiment pas attirants. On y accueillait les femmes sans toit, méprisées par la société, y compris par les soignants qui les accueillaient : les sans-abris, les prostituées, les petites bonnes enceintes suite aux viols de leurs patrons. La plupart de ces femmes mettaient au monde des « bâtards », qu’elles abandonnaient en général aussitôt. Les hôpitaux étaient de vrais mouroirs pour les femmes qui accouchaient, en premier lieu à cause du manque d’hygiène. Les médecins passaient de la morgue aux salles d’accouchement sans se laver les mains et transmettaient aux femmes un germe à l’origine de la fièvre puerpérale, qui les tuait massivement.


    Les conditions d’hygiène ont commencé à s’améliorer suite à la découverte de ce germe. Il y eu ensuite Pasteur, sa théorie microbienne et l’aseptisation des lieux qui est devenue plus systématique. Malgré ces progrès, les hôpitaux ont conservé cette image négative. Ils ont continué à être des lieux sans intimité, où les femmes n’étaient pas respectées. Elles continuaient par conséquent à préférer accoucher chez elles.

    Pourquoi la mortalité des femmes en couches a-t-elle diminué ?
    Après la Seconde guerre mondiale, on voit la mortalité maternelle s’effondrer partout en occident pour diverses raisons : à l’asepsie généralisée, s’ajoutent la découverte des antibiotiques, puis la possibilité de faire des transfusions sanguines. Les femmes sont aussi plus robustes et en meilleure santé. Il faut se souvenir de leurs conditions de vie au 19ème siècle : elles travaillaient dur, étaient mal nourries, enchaînaient les grossesses, sans nécessairement l’avoir voulu.

    Ce sont donc les progrès de la médecine générale et l’amélioration des conditions de vie qui font chuter la mortalité maternelle. Ce n’est ni l’hôpital, ni l’obstétrique [spécialité médico-chirurgicale qui a pour objet la prise en charge de la grossesse et de l’accouchement, ndlr]. Entre 1945 et 1950, plus de la moitié des femmes continuent à accoucher à domicile ! Ensuite, dans les décennies suivantes, la médicalisation augmente, sans qu’il y ait d’impact notable sur la mortalité des femmes qui accouchent. 10 % des femmes ont un accouchement compliqué, et pour elles, il est évident que l’obstétrique est nécessaire. Mais toutes les autres peuvent parfaitement accoucher sans !

    Ces progrès de la médecine se sont peu à peu transformés en standardisation de l’accouchement, avec une hyper médicalisation qui peut également entraîner des complications, dites-vous. Pourquoi ?
    Aujourd’hui en France, toutes les femmes, ou presque, accouchent à l’hôpital. Le protocole qu’on leur impose n’est pas du tout prévu pour les sauver ou les protéger, mais pour que l’hôpital tourne le plus vite possible. Il s’agit d’une logique fordiste : les femmes doivent accoucher à la chaîne, avec des sages-femmes qui courent d’une salle à l’autre, en accélérant le travail ici, et en le ralentissant ailleurs... Il n’y a pas d’accompagnement humain, ni de prise en compte des souhaits individuels, mais des normes déconnectées de la réalité physiologique de l’accouchement. Parmi ces normes : le dogme selon lequel le col de l’utérus doit s’ouvrir d’un centimètre par heure. Pour contrôler ce rythme, totalement arbitraire, on impose aux femmes des touchers vaginaux réguliers, c’est à dire qu’on leur enfonce deux doigts très profondément dans le vagin pour mesure l’ouverture du col. Ce peut être une personne différente à chaque fois.

    Si ce timing, cette norme, ne sont pas respectés, on propose alors aux femmes de leur injecter de l’ocytocine de synthèse qui imite l’hormone naturelle du même nom, responsable du bon déroulement de l’accouchement en assurant les contractions de l’utérus. En 2016 en France, 52 % des femmes reçoivent de l’ocytocine de synthèse pour que leur accouchement soit accéléré. Peut-être faut-il rappeler que l’accouchement est un processus très lent. L’utérus, devenu pour l’occasion le muscle le plus puissant de l’organisme, pousse petit à petit le fœtus vers la sortie, au cours d’une période s’étalant sur de nombreuses heures, parfois même sur plusieurs jours. Le bébé avance millimètre par millimètre, en toute sécurité vers sa naissance.

    En quoi ces « accélérations » d’accouchement peuvent-elles être problématiques ?
    Les injections d’ocytocine de synthèse ne sont pas sans conséquences, ce que l’on se garde bien de dire aux femmes. Première conséquences : la douleur. Si les contractions sont naturelles, le corps produit en même temps des endorphines qui atténuent la douleur et rendent les choses supportables. Avec les hormones de synthèse, certaines femmes peuvent se retrouver avec une contraction qui ne cesse pas, au lieu des vagues qui arrivent régulièrement et qui permettent de récupérer entre chaque contraction. Elles ont d’autant plus mal qu’on leur impose de rester allongées sur le dos, alors que pour gérer la douleur, il vaut mieux être mobile. Résultat : on leur pose une péridurale. 82 % des femmes en France accouchent avec une péridurale. Dans d’autres pays, seules 15 à 20% des femmes en ont besoin.

    Deuxième conséquence : les risques de complications comme la souffrance fœtale ou l’hémorragie de la délivrance. Le bébé n’arrive pas forcément à supporter les violentes contractions entraînées par l’injection d’ocytocine. Cela augmente les taux de césariennes, pour le soustraire rapidement à la violence des contractions. Les hémorragies de la délivrance sont aussi plus nombreuses. Pourquoi ? Parce que l’utérus, sur-sollicité par l’ocytocine de synthèse peut se retrouver en incapacité de fermer les vaisseaux sanguins reliés au placenta, ce qu’il fait normalement en se contractant une dernière fois quand le placenta est sorti. Enfin, l’exposition à l’ocytocine de synthèse augmente de 30 % les risques de dépression post-partum. Dès 1997, l’OMS a classé l’accélération de l’accouchement par l’ocytocine comme une pratique fréquemment utilisée à tort.

    Vous questionnez le recours trop systématique à la péridurale. Ne s’agit-il pas néanmoins d’un indéniable progrès, qui libère les femmes de la douleur ?
    Il est très compliqué de questionner cette technique, tant elle apparaît effectivement comme un instrument de libération des femmes de la terrible malédiction divine spécifiant : « Tu accoucheras dans la douleur. » Mais la péridurale ne garantit pas un accouchement indolore ; et bien des femmes sont fort déçues de la réalité lorsque le jour de l’accouchement arrive. D’abord, la péridurale n’est pas posée immédiatement. Souvent, les femmes doivent attendre, certains hôpitaux ne l’administrant qu’une fois le col ouvert de 4 ou 5 centimètres. Les soignants ne tiennent pas forcément compte de ce que demandent les femmes. De plus, dans 10 à 20% des cas, la péridurale ne fonctionne pas, ou alors sur seulement une moitié latérale du corps. Il y a enfin divers effets secondaires, notamment une augmentation de 40% du risque de césarienne et d’extraction instrumentale du bébé – avec des forceps.

    Curieusement, la littérature scientifique est incapable de lier, d’une part, le taux de satisfaction des femmes, d’autre part le fait d’avoir eu une péridurale. Une étude menée en 2013 par le collectif inter-associatif autour de la naissance Ciane révèle même que la proportion de femmes satisfaites de leur accouchement est nettement supérieure chez celles n’ayant pas bénéficié d’une péridurale. Il ne s’agit évidemment pas de s’opposer par principe à cette pratique, qui peut réellement soulager les femmes. Mais son usage doit dépendre du point de vue de chacune. J’ajoute que si une femme demande une césarienne alors que cela n’est pas nécessaire, cela doit être possible également. Il s’agit de laisser les femmes choisir, de les respecter, et de faire confiance à leurs capacités à mettre au monde leur enfant sans danger pour elles, ni pour leur bébé.

    Vous évoquez également de nombreux mauvais traitements, comme par exemple l’interdiction de boire et de manger, ou l’obligation d’accoucher sur le dos...

    En 2016 en France, 88,5 % des femmes étaient couchées sur le dos durant toute la durée de leur travail. 95 % l’étaient au moment de l’expulsion. C’est d’ailleurs l’image que tout le monde a de l’accouchement : une femme allongée sur le dos, les jambes en l’air. Cette position n’a pourtant rien de naturel, au contraire. Elle a été imposée au fil de 20ème siècle, avant tout pour le confort des médecins qui n’ont plus besoin de se baisser, et voient mieux « ce qui se passe ». Douloureuse et inconfortable, elle est aussi aberrante au niveau physiologique puisqu’elle ne fait pas profiter le fœtus des effets de la gravité, ni de tous les mouvements du corps et du bassin de la femme permettant sa bonne progression.

    Par ailleurs, certaines femmes rapportent que ce qu’elles ont trouvé le plus pénible lors de leur accouchement, ce n’est pas d’avoir mal, mais d’avoir faim et soif ! En France, de nombreuses maternités interdisent aux femmes de boire et de manger pendant qu’elles accouchent. Le corps médical avance le risque d’étouffement, si l’estomac des femmes est plein et qu’elles doivent subir une anesthésie générale. Rappelons le fait que plus de 80 % des femmes ont une péridurale : brandir les risques dus à une anesthésie générale paraît donc un peu tordu. On sait en plus aujourd’hui comment vider l’estomac en cas d’intervention urgente, c’est ce qui se passe quand des personnes ont de graves accidents de voiture de retour d’un bon dîner bien arrosé par exemple… Interdire aux femmes de boire et manger relève du dogme, et non de la science. C’est aussi une maltraitance au vu du prodigieux effort physique que représente un accouchement, que l’on peut comparer à un marathon.

    Vous mettez en cause le recours aux épisiotomies de routine. Pourquoi ?
    L’autre argument employé pour justifier la position allongée des femmes, avance qu’il serait plus facile, pour le médecin, de procéder à une épisiotomie. Cette « opération » consiste à sectionner sur plusieurs centimètres, au bistouri ou au ciseau, la chair, la muqueuse et le muscle du périnée de la femme qui accouche, juste avant la naissance du bébé, puis à recoudre cette incision. Cette mutilation inclut la section définitive de nerfs, voire d’une partie profonde du clitoris dont on sait maintenant qu’il se prolonge de part et d’autre du vagin. Les conséquences de l’épisiotomie ressemblent pour beaucoup des femmes à celles de l’excision : douleurs intenses pendant plusieurs semaines, perte d’estime de soi, souffrance pendant les relations sexuelles, chute de libido, dépression. Pour justifier cette pratique cruelle, le mondé médical a d’abord invoqué la protection du bébé : protéger le cerveau des enfants, qui risquerait d’être endommagé lors du passage dans le vagin de leur mère. Puis on s’est rendu compte que ce n’était pas valide.

    On a donc gardé la pratique, mais on a dit que c’était pour protéger le périnée des femmes, et empêcher les déchirures. Ce qui est également faux. Les études démontrent que l’épisiotomie non seulement n’évite pas les très rares déchirures importantes du périnée, mais surtout en augmente la gravité. Preuve de l’irrationalité de cette pratique : la grande variation des chiffres d’un pays à l’autre, d’un hôpital à l’autre et d’un soignant à l’autre. En 2010 en France, 27 % des femmes qui ont accouché ont subi une épisiotomie (44 % pour les femmes accouchant de leur premier enfant). La même année, elles étaient 75 % à Chypre et 73 % au Portugal, ces deux pays occupant le haut du classement dans la découpe du sexe des femmes. En revanche, elles n’étaient que 7 % en Suède et 5 % au Danemark. Dans les hôpitaux de Nanterre et Besançon, qui se sont engagés contre les épisiotomies de routine, les soignants ne pratiquent ce geste que sur moins de 1 % de leurs patientes !

    Le corps des femmes est capable de mettre les enfants au monde, rappelez-vous. Peut-être l’accouchement pourrait-il même être l’occasion pour elles de se découvrir des forces insoupçonnées ?
    Les femmes qui accouchent, quand on les laisse tranquilles, ont des forces décuplées. Et si elles crient ce n’est pas forcément de douleur, mais parce qu’elles vivent des sensations très fortes. Un peu comme quand on saute en parachute ou qu’on est sur des montagnes russes. Mais dans une société sexiste, l’image d’une femme puissante, qui crie, cela ne cadre pas. On préfère une vision de la femme fragile, avec un corps défaillant, qui tombe dans les pommes à la moindre émotion. Il vaut mieux qu’elle se taise, qu’elle ne bouge pas, qu’elle soit souriante et bien coiffée. Certains médecins présentent d’ailleurs la péridurale comme le moyen idéal d’avoir des salles d’accouchement silencieuses.

    Il faut arrêter d’affirmer aux femmes qu’elles risquent de mourir en mettant leurs enfants au monde. 90 % d’entre elles peuvent accoucher sans aucune aide, médicale j’entends. Ce dont elles ont besoin, c’est de soutien émotionnel, parce que c’est intense. C’est ce que font normalement les sages-femmes. Évidemment, il faut pour cela qu’elles soient très disponibles, et qu’elles ne courent pas d’une salle à l’autre comme c’est le cas actuellement dans les hôpitaux, et comme cela risque de s’aggraver au fil des réformes que subit l’hôpital public.

    Peut-on néanmoins espérer que cette situation évolue dans le bon sens ?
    C’est un système qui reste compliqué à changer de l’intérieur. En France, il est difficile pour une femme de trouver une alternative à l’hôpital. Les sages-femmes à domicile, celles qui veulent travailler différemment et décident de s’installer en libéral, sont mises en difficultés par les pouvoirs publics qui exigent d’elles de payer des assurances très élevées. Quant aux maisons de naissance, elles restent très marginales. Le changement viendra peut-être grâce à nos voisins ? Aux Pays-Bas ou au Royaume-Uni, les services de médecine encouragent les femmes à accoucher chez elles, parce qu’elles y sont mieux, plus tranquilles. Elles ne subissent pas d’actes médicaux dommageables, et les risques ne sont pas plus élevés. Les pays où l’accouchement est très médicalisé ne sont pas ceux où les décès sont les moins nombreux. En France, où le médicalisation est forte, la mortalité maternelle est de 8,4 décès pour 100 000 naissances. Aux Pays-Bas où, en 2010, un quart des femmes ont accouché à domicile accompagnées d’une sage-femme, la mortalité maternelle est de 4,9 sur 100 000 naissances.

    Il faudrait que les responsables politiques cessent de déléguer la question de l’accouchement aux seuls médecins. Il s’agit d’une vraie question de santé publique, et de liberté des femmes. Il y a en France 800 000 accouchements par an. Au moins 20 000 à 40 000 femmes y sont réellement maltraitées. 6% des femmes qui accouchent développement des stress post traumatiques, parce qu’elles ont été menacées dans leur intégrité physique [2]. Comme les soldats qui reviennent de la guerre ou les victimes d’attentats, elles ont peur, font des cauchemars, sont en grande fragilité psychologique. Pour certaines, cela peut porter atteinte au lien qu’elles nouent avec leur enfant. A contrario, une femme qui a pu exprimer sa pleine puissance, qui a été valorisée et considérée, sera moins sujette au baby blues et aux difficultés avec son nouveau-né. Les conditions d’accouchement sont un véritable problème de santé public. Il est temps que la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, s’empare de cette question.

    Propos recueillis par Nolwenn Weiler
    Marie-Hélène Lahaye, Accouchement, les femmes méritent mieux, Éditions Michalon, 2018, 20 euros.

    Notes
    [1] Marie-Hélène Lahaye, juriste, est auteure du blog Marie accouche là, explorations politiques et féministes autour de la naissance. http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr Elle viens de publier Accouchement, les femmes méritent mieux, aux Éditions Michalon, 2018, 20 euros.
    [2] Voir ici https://tel.archives-ouvertes.fr/tel-00010882/document . Le chiffre de 20 000 à 40 000 femmes est une extrapolation (prudente) des 6% de stress-post traumatiques sur les 800 000 accouchements qui ont lieu chaque année.

    #Femmes #hôpital #médicalisation #accouchement #productivité #médecine #grossesse #Sages-femme #santé publique #maltraitance #péridurale

  • Bientôt sur ARTE :
    #Interpol, une police sous influence

    Pour pallier un budget insuffisant, Interpol, la police mondiale, noue d’étranges partenariats avec des #multinationales (#Philip_Morris, #Sanofi...), des institutions accusées de corruption (la #Fifa), et des pays controversés (#Qatar, #Émirats_arabes_unis...). Une #enquête sidérante au cœur de la collusion public/privé.

    Interpol, la mythique #police mondiale, souffre d’un sous-financement chronique. Ses 192 États membres ne mettent pas suffisamment la main à la poche. En 2000, #Ron_Noble, son nouveau secrétaire général, de nationalité américaine – une première pour une institution qui, auparavant, puisait ses dirigeants dans le vivier européen –, lui fait prendre un virage à 180 degrés. Dans les médias, il martèle qu’il lui faut un milliard de dollars, au lieu des quelques dizaines de millions qui lui sont alloués. Mais les États font la sourde oreille. L’organisation se lance alors dans d’ahurissants partenariats public/privé avec des multinationales (Philip Morris International, Sanofi…), des institutions accusées de corruption (la Fifa), et encaisse les chèques mirobolants d’États controversés (Qatar, Émirats arabes unis…). Consacré à la lutte contre la cybercriminalité, le Complexe mondial pour l’innovation d’Interpol, inauguré en 2015, a ainsi vu son budget multiplié par cinq grâce à la « générosité » de Singapour (qui, jusqu’en 2009, figurait sur la liste des paradis fiscaux). Ce dernier a financé, à lui seul, la construction du bâtiment, érigé sur son territoire alors qu’il devait au départ se situer près du siège lyonnais d’Interpol. Ces financements influent sur les enquêtes de l’organisation, engendrant de graves conflits d’intérêts. Le successeur de Ron Noble, l’Allemand #Jürgen_Stock, arrivé en 2014, tente d’infléchir cette tendance, mais les interrogations demeurent.

    Opacité
    Pendant cinq ans, deux journalistes indépendants, l’un français, Mathieu Martiniere, l’autre allemand, Robert Schmidt, ont mené une enquête à quatre mains et sur trois continents sur l’Organisation internationale de police criminelle (Interpol). Rares sont en effet les médias invités à franchir ses grilles. Accompagné d’un commentaire limpide décortiquant l’enchevêtrement des intérêts publics et privés, le film s’appuie sur des images d’actualité, de nombreuses interviews de journalistes et de chercheurs, mais aussi d’anciens et actuels dirigeants d’Interpol. Il dresse ainsi un état des lieux de nos polices, à l’heure où la sécurité se privatise et où la cybercriminalité atteint un tel degré de technicité qu’elle contraint les agents à coopérer avec des entreprises. Au passage, le documentaire lève le voile sur quelques dérives : des notices rouges (les célèbres avis de recherche d’Interpol) instrumentalisées pour traquer des dissidents chinois ou turcs, une coopération insuffisante entre États membres… À travers le cas d’école d’Interpol, une plongée éclairante au cœur de la collusion entre pouvoirs économique, politique et régalien.


    https://www.cinema-comoedia.com/film/249533

    C’est encore les @wereport qui sont derrière cette enquête
     :-)

  • Scandalo Novartis in Grecia

    Due ex premier e otto ex ministri avrebbero preso soldi dalla multinazionale basilese in cambio di prezzi gonfiati dei farmaci.

    Il ministro della giustizia greco, Stavros Kontonis, che martedì ha dichiarato di aver consegnato gli atti dell’inchiesta al Parlamento, ha affermato che ci si troverebbe di fronte al maggior scandalo dalla fondazione della Grecia moderna. «Si tratta invece solo di diffamazione», ha replicato l’ex capo del governo ellenico Samaràs, coinvolto nello scandalo. Secondo i media locali la multinazionale farmaceutica elvetica avrebbe pagato 50 milioni di euro di tangenti e si sarebbe così garantita una posizione egemone nel settore, con un danno al bilancio pubblico di oltre 3 miliardi di euro.


    https://www.rsi.ch/news/svizzera/Scandalo-Novartis-in-Grecia-10103306.html
    #novartis #big-pharma #big_pharma #industrie_pharmaceutique #Grèce #corruption #Panayotis_Pikramenos #Andonis_Samaràs #prix_des_médicaments #prix #médicaments

    • Le géant suisse Novartis accumule les scandales de corruption RTS - 20 Javier
      https://www.rts.ch/info/suisse/8303437-le-geant-suisse-novartis-accumule-les-scandales-de-corruption.html

      Sous enquête en Grèce, le groupe pharmaceutique Novartis a été visé par des affaires de pots-de-vin dans de nombreux pays ces dernières années. Retour sur les principaux scandales qu’accumule la société bâloise.

      Le Parquet grec a annoncé mercredi 4 janvier avoir lancé une vaste enquête qui touche Novartis. Le groupe pharmaceutique a confirmé à la RTS que ses locaux à Athènes ont été perquisitionnés le 21 décembre.

      L’affaire a éclaté à la suite de révélations dans la presse grecque sur des pots-de-vin versés par l’entreprise entre 2006 et 2014 à des fonctionnaires et des médecins. Le but : augmenter le nombre de prescriptions ou obtenir des prix plus élevés. Des informations sont aussi venues des autorités américaines, qui enquêtent sur Novartis (lire ci-dessous).

      « Il semble qu’une grande partie des fonctionnaires, médecins et pharmaciens qui travaillaient pour les hôpitaux publics ont été impliqués d’une manière ou d’une autre. Il y a une liste de paiements de Novartis qui concerne presque 4000 personnes », a précisé l’eurodéputé de Syriza Stelios Kouloglou, qui a déposé une question écrite auprès de la Commission européenne. Il estime par ailleurs que « la justice suisse devrait s’occuper de l’affaire Novartis ».

      Cette nouvelle affaire fait écho à d’autres enquêtes et condamnations visant le géant bâlois de la pharma à travers le monde.

      Ministère turc de la santé soudoyé ?
      En Turquie, Novartis aurait versé des pots-de-vin pour plus de 80 millions de francs à des représentants du Ministère de la santé afin de « s’acquérir déloyalement une part de marché », selon la presse turque.

      Le Parquet d’Ankara a annoncé en avril 2016 avoir ouvert une procédure contre la multinationale, qui rejette ces accusations. Dans la foulée, le Ministère de la santé a déclaré avoir mené sa propre enquête. Il dit n’avoir trouvé aucune irrégularité, mais poursuivre ses investigations. Depuis avril, le parquet n’a pour sa part jamais communiqué sur son enquête.

      Novartis considère que cette affaire est « sans fondement » et « close ». Le groupe affirme ne pas avoir été informé « de quelque procédure d’enquête que ce soit de la part des autorités ».

      Corruption de médecins et de revues coréens
      En Corée du Sud, toujours en 2016, six hauts responsables de la filiale locale du groupe bâlois, y compris son président, ont été inculpés pour rabais non autorisés et corruption de médecins. Les enquêteurs ont évoqué la somme de 2,2 millions de francs.

      Selon le Financial Times, le Parquet sud-coréen a demandé en août au gouvernement de suspendre l’activité du géant pharmaceutique dans le pays et de bannir ses produits. Novartis a reconnu les faits, mais rejette l’implication de la direction.

      Entre 2011 et 2015, sa filiale sud-coréenne aurait également versé 15,5 millions de francs à des revues médicales, qui auraient ensuite reversé une partie du montant à des médecins pour qu’ils écrivent des articles ou participent à des séminaires autour de ses produits.

      Amendes salées aux Etats-Unis
      Aux Etats-Unis, les démêlés judiciaires sont fréquents pour Novartis. La dernière affaire remonte à mars 2016. Sans confirmer ou infirmer les accusations, la société bâloise a accepté de payer une amende de 25 millions de dollars. La justice américaine reprochait à la multinationale d’avoir soudoyé des professionnels de la santé en Chine, où les exportations de la pharma suisse ont explosé ces dernières années.

      En 2015, le groupe a écopé d’une amende de 390 millions de dollars. Les enquêteurs américains l’accusaient d’avoir versé entre 2007 et 2012 des pots-de-vin, déguisés sous la forme de rabais, à des pharmacies pour favoriser les ventes de ses médicaments #Exjade et #Myfortic. Novartis, qui estimait avoir proposé des ristournes légales, a admis sa responsabilité.

      Une autre affaire de pots-de-vin à des médecins est toujours en cours. Le Département de la justice accuse depuis 2013 la filiale américaine du groupe d’avoir offert des voyages récréatifs à des médecins et de les avoir rémunérés pour de « prétendues conférences ».

      La plus importante amende aux Etats-Unis remonte à septembre 2010. Le groupe suisse a accepté de payer 422,5 millions de dollars pour régler un litige concernant des accusations de marketing illégal et de pots-de-vin à des professionnels de la santé, portant notamment sur un traitement de l’épilepsie, le #Trileptal .

      Un mal répandu
      Face à la multiplications des affaires, Novartis assure que « nous ne tolérons aucun comportement contraire à l’éthique. En même temps, nous savons qu’il existe des possibilités de manquement aux règles lorsqu’une entreprise mondiale compte près de 118’000 employés. »

      Et la société bâloise n’est pas le seul groupe pharmaceutique à être sanctionné pour corruption. L’an passé, rien qu’aux Etats-Unis, les laboratoires #Teva, #GSK, #AstraZeneca et #SciClone ont écopé d’amendes allant de 5 à 519 millions de dollars.

      Valentin Tombez et Natalie Bougeard

  • Why Consumers Lose in the Big Pharma Wars - Knowledge Wharton
    http://knowledge.wharton.upenn.edu/article/why-consumers-lose-in-the-big-pharma-wars

    Same Drug, Different Packaging

    Drug companies make significant profits as long as their patents hold, preventing generics from entering the market. But they have found a clever way to extend patent expiration by “tweaking” the medications. Feldman cited a 10-year study of prescriptions sold in the U.S. that showed how companies extend the “protection cliff” by adding exclusivities, additional patents and other minor changes.

    “Rather than creating new medicines, pharmaceutical companies are recycling and repurposing old ones,” she said. “Every year, at least 74% of the drugs associated with new patents were not new drugs coming on the market, but they were existing drugs. In other words, we are lavishing these rewards not on exciting new innovations but on tweaks to things that already exist.” She added that extending the protection cliff is particularly pronounced among blockbuster drugs. “Of the roughly 100 best-selling drugs, almost 80% extended their protection cliff at least once, and half extended the protection cliff more. We have lots of examples of what I like to call serial offenders.”

    The Hatch-Waxman Act, enacted in 1984, was designed to allow rapid entry of generic drugs into the market as soon as patents ended. For a long time, the law was successful at bringing competitors into the fold, which brought down prices by up to 80%. The law also allows a drug company to challenge a patent. If the challenger wins, they are rewarded by being the only generic on the market for six months.

    “That’s intended to help clear out weak and inappropriate patents,” Feldman said. “Unfortunately, the drug companies have taken this system and twisted it around.” She said patent holders are settling with challengers in what is known as “pay for delay” agreements. In other words, they pay that first generic to stay off the market.

    “So, the branded drug stays on the market at a very high price. The generic gets paid a little of that monopoly rent to stay off the market. And when the generic comes to market, it still gets its six-month exclusivity,” she said. “It’s a win-win for the branded drug. It’s a win for the generic drug. Consumers and society lose. These things push out the horizon at which a generic drug would enter the market.”

    Feldman believes the best way to fix the broken system is to simplify it. “Complexity breeds opportunity. And the drug industry is adept at exploiting that complexity. A simpler system makes it much more difficult to play games.” She advocates legal changes that would remove incentives and limit companies to one period of exclusivity on a chemical formulation with no allowance for extensions. She also calls for greater transparency in the process.

    #Big_Pharma #Médicaments #Marché #Génériques

  • L’ostéoporose au coeur d’un scandale découvert à Lausanne RTS - Christophe Ungar - Juliette Galeazzi - 25 Janvier 2018
    http://www.rts.ch/info/sciences-tech/medecine/9271208-l-osteoporose-au-coeur-d-un-scandale-decouvert-a-lausanne.html

    Des médecins lausannois se sont battus pour faire reconnaître un effet secondaire grave du Prolia, un traitement contre l’ostéoporose, révèle mercredi une enquête de l’émission 36,9. Face à eux, le géant pharmaceutique Amgen.

    Tous les matins, Pierrette doit prendre de puissants antidouleurs pour tenir le coup. A 58 ans, sa colonne vertébrale est brisée. La faute au Prolia, un médicament qu’elle a commencé à prendre début 2011 pour lutter contre l’ostéoporose sévère dont elle souffrait, comme une femme sur deux après 50 ans.


    _ La vidéo est lisible depuis la France sur le site de la RTS _

    Les problèmes ont plus précisément commencé au moment où - sa masse osseuse s’étant amélioré - elle a arrêté le traitement. Sont alors apparues des douleurs de plus en plus handicapantes, jusqu’au diagnostic final : onze fractures de vertèbres.

    Un lien établi dès 2015
    « A partir de l’été 2015, on a commencé à suspecter un effet secondaire dramatique », se souvient Olivier Lamy, médecin-chef au Centre des maladies osseuses du Centre hospitalier universitaire vaudois (CHUV). Aussi appelé effet rebond, ce type d’effet secondaire longtemps insoupçonné concernerait une centaine de personnes en Suisse.
    Dans l’émission 36,9 de la RTS mercredi, le spécialiste lausannois revient sur les différentes étapes qui l’ont mené à un bras de fer contre le géant américain Amgen pour faire reconnaître cet effet rebond.

    J’avais l’impression d’être au tribunal dans la peau d’un accusé. C’est apparemment leur stratégie
    Olivier Lamy, médecin-chef au CHUV

    Car, même s’il est du devoir des médecins de signaler de possibles effets secondaires d’un médicament, au nom de la pharmacovigilance, la firme a très mal pris cette démarche. Après avoir mis sur le marché en 2010 un médicament prometteur, l’entreprise semble avoir tout fait pour décourager l’équipe lausannoise d’en parler librement.

    Alerte entendue par Swissmedic
    La compagnie, dont le siège européen est situé à Zoug, a également refusé de répondre, même par écrit, aux questions de la RTS, se bornant à dire sa « grande surprise » d’apprendre l’existence de telles fractures à l’arrêt du traitement dont un des avantages est d’être injecté une seule fois tous les six mois.

    On est de nouveau face à une affaire qui rappelle celle du Mediator, ces affaires où on a essayé de dissimuler des problèmes et de mettre la poussière sous le tapis
    Thierry Buclin, responsable du service de pharmacovigilance au CHUV

    L’alerte lancée par Olivier Lamy et ses collègues a toutefois été entendue par Swissmedic, l’autorité suisse de surveillance des médicaments. En 2017, la notice du Prolia change enfin. Les dangers liés à l’arrêt du Prolia sont clairement indiqués et l’usage à titre préventif du médicament déconseillé, selon le professeur Lamy.
    « Le Prolia reste un médicament efficace ; ce qui est délicat, c’est l’arrêt du traitement », résume Olivier Lamy, qui souligne que celui-ci doit absolument être pris en charge par un spécialiste pour parer la survenue de fractures.
    Pour Pierrette, et la centaine de cas similaires recensés en Suisse, il est déjà trop tard.

    #santé #médicaments #femmes #ostéoporose #Prolia #Amgen #pharma #big_pharma #Suisse #Mediator #laboratoires_pharmaceutiques

    Le Prolia était déja évoqué par Grommeleur et Fil en 2013
    https://seenthis.net/messages/111492

  • Agence européenne du #médicament : une aide opaque aux firmes
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/53660/0/NewsDetails.aspx

    L’Agence européenne du médicament (#EMA) propose aux firmes des « conseils scientifiques » pour les aider à constituer leur dossier de demande d’autorisation de mise sur le marché (#AMM).

    Ces conseils scientifiques personnels, secrets et parfois payants, nourrissent des doutes sur l’impartialité et la #crédibilité de l’EMA. On s’attendrait plutôt à ce qu’une agence publique fixe des exigences pour les essais cliniques, par exemple utiliser tel critère, telle méthode, comparer à tel ou tel traitement, etc. Et ce par des recommandations écrites détaillées, publiques et transparentes, et non par des conseils personnalisés confidentiels.

    Ces conseils scientifiques sont très utilisés dans le cadre des AMM conditionnelles, c’est-à-dire des AMM délivrées précocement avec demande d’un complément d’évaluation après l’AMM. On note ainsi que sur les 30 AMM conditionnelles délivrées par l’EMA entre 2006 et 2016, 18 ont fait l’objet de conseils de l’Agence. 71 % des demandes d’AMM conditionnelle qui ont suivi les conseils scientifiques de l’EMA ont abouti à une AMM, contre 40 % de celles qui ne les ont pas suivis. Ces chiffres peuvent s’interpréter de différentes façons. Mais l’opacité des procédures soulève la question d’éventuels #compromis et #influences, dus à une trop grande proximité entre les personnels des firmes et ceux de l’EMA.

    Le Médiateur européen s’en est inquiété et demande la transparence sur ces activités. À juste raison. La crédibilité de l’EMA dans son rôle de protection des patients est en jeu. L’opacité entretient la suspicion sur une autorité de #santé qui protégerait en priorité les firmes, au lieu de la #santé_publique.

    ©Prescrire 1er décembre 2017

    #corruption #Europe

  • Nouveaux médicaments : une évaluation minimaliste
    http://www.prescrire.org/fr/3/31/53739/0/NewsDetails.aspx

    De nombreuses autorisations de mise sur le marché (#AMM) sont fondées sur des essais cliniques dans lesquels les effets du #médicament sont évalués sur des #critères_intermédiaires et non sur des résultats cliniques qui comptent pour les patients, ou sur des #essais_exploratoires, c’est-à-dire sur des bases fragiles.

    En effet une synthèse étatsunienne d’essais cliniques de #médicaments du cancer a montré qu’il y a rarement une bonne corrélation entre les résultats portant sur des critères intermédiaires, par exemple le délai avant progression d’une tumeur, et la durée de #survie des patients, un meilleur critère d’#évaluation.

    Une autre étude a porté sur les 36 médicaments du cancer ayant fait l’objet d’une AMM aux États-Unis d’Amérique entre 2008 et 2012, sur la base de résultats favorables sur des critères intermédiaires. Des essais ultérieurs ont mis en évidence un allongement de la durée de vie avec seulement 5 de ces médicaments.

    Par ailleurs, une étude de l’agence étatsunienne du médicament (#FDA) a analysé les cas de 22 médicaments dont les résultats favorables d’essais exploratoires (dits de phase II) ont été contredits par les essais ultérieurs (dits de phase III, chez davantage de patients, davantage représentatifs) en raison d’un manque d’efficacité et/ou d’une toxicité plus importante qu’annoncé.

    En conclusion, les AMM fondées uniquement sur des essais portant sur des critères intermédiaires, ou sur des essais exploratoires de phase II, sont très souvent des AMM fragiles, à risque pour les patients : ces essais sont trop peu prédictifs de l’efficacité clinique d’un médicament. Dans l’intérêt des patients, fonder les AMM sur des données solides demeure plus que jamais nécessaire.
    ©Prescrire 1er janvier 2018

    Donc des résultats peuvent être « statistiquement significatifs » mais sans utilité pratique.

    #santé #pharma

  • Front Santé Sexuelle de Medic’Action : appel à #témoignages dans le cadre d’un mois contre la médecine misogyne
    https://nantes.indymedia.org/articles/39810

    Le 8 mars est peut-être l’occasion pour les boîtes de nuit de proposer une soirée « cocktail gratuit pour les filles » ou pour votre collègue Michel de faire la vaisselle à la place de sa femme, cela reste pour les militantes une date incontournable pour clamer haut et fort les revendications féministes. C’est dans cet objectif que le FSS de Médic’Action prend l’initiative de consacrer un mois au thème de la médecine misogyne.

    #Santé #violences #médicales #obstétriques #misogynie #soins #lyon #Santé,violences,témoignages,médicales,obstétriques,misogynie,soins

  • Anticancéreux périmés pour enfants : histoire d’une catastrophe industrielle - Le Point
    http://www.lepoint.fr/justice/anticancereux-perimes-pour-enfants-histoire-d-une-catastrophe-industrielle-0


    En fait, je ne crois pas que la #cupidité soit la motivation idéale pour rendre le monde meilleur pour tous.

    C’est un règlement de comptes dans l’industrie pharmaceutique, sur fond de scandale sanitaire. À 54 ans, Valéry Monin, un financier parisien, a tout perdu : son entreprise, sa fortune et, surtout, sa réputation. En 2011, le laboratoire allemand Riemser, qui produit le Thiotépa, un anticancéreux utilisé à l’époque par 30 000 patients en Europe, dont de nombreux enfants, déclare aux autorités qu’une version périmée de son produit circule sur le marché. L’information suscite l’effroi. Riemser annonce publiquement porter plainte contre Genopharm, la société de Valéry Monin qui distribue le Thiotépa en France. La justice est saisie. Des lots entiers du médicament sont retirés du marché par l’Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé ( Afssaps ).

    Plus grave encore, les autorités constatent également un « sous-dosage » de certains produits. « Si c’est avéré, c’est gravissime », s’alarme le ministre de la Santé, Xavier Bertrand. Qui ajoute suivre le dossier de près : « Je veux savoir s’il n’y a pas eu la moindre perte de chance pour les enfants concernés. » L’hypothèse sera heureusement écartée, quelques mois plus tard, par les experts scientifiques. Reste que les conditions dans lesquelles un médicament utilisé par des enfants s’est retrouvé sur le marché alors qu’il était périmé et sous-dosé doivent être éclaircies…

  • Un anticancéreux périmé a été administré dans des hôpitaux suisses et Français RTS - ats/ptur - 14 Janvier 2017

    Trois hôpitaux suisses condamnés pour utilisation de matériel défectueux RTS - ats/hend - 13 Janvier 2017


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    Anticancéreux périmé
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    Plus de 100’000 flacons d’un médicament anticancéreux périmé ont été distribués par une entreprise valaisanne et administrés à des patients en Suisse et en France entre 2007 et 2011, rapporte la presse dominicale.

    Le Matin Dimanche et la SonntagsZeitung rapportent que la société Alkopharma de Martigny (VS), distributrice du Thiotepa, falsifiait les dates de péremption de cet anticancéreux qui avait une durée de vie de 18 mois.

    Certains flacons ont été vendus sept ans plus tard et ne contenaient plus la dose de principe actif exigée. L’affaire touche la plupart des hôpitaux suisses. Les journaux soulignent que la moitié des flacons falsifiés ont été administrés à des enfants.

    Au total, Alkopharma a vendu 98’820 flacons du médicament en France pour plus de 3,2 millions d’euros et 2119 en Suisse pour plus de 207’500 francs.

    Recours de Swissmedic
    Un tribunal valaisan a condamné en juin 2016 les deux responsables de l’entreprise à des jours-amendes ou des peines pécuniaires. L’entreprise a fait faillite.

    Swissmedic a fait recours, estimant la peine trop légère, notamment parce que le juge n’a pas retenu la mise en danger de la santé des patients. L’affaire sera jugée prochainement.

    L’affaire éclabousse la Banque cantonale du Valais
    Les journaux dominicaux pointent en outre que le président de la Banque cantonale du Valais (BCVs) est un ami du patron d’Alkopharma. En faillite, l’entreprise avait bénéficié d’un crédit de 85 millions de la part de la BCVs. Selon les journaux, la banque risque de perdre 17 millions de francs à cause de la faillite d’Alkopharma.
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    Utilisation de matériel défectueux
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    Swissmedic a amendé les hôpitaux universitaires de Zurich et Bâle ainsi que l’hôpital cantonal de St-Gall. Ces établissements n’ont pas annoncé du matériel souillé, dangereux pour les patients, en provenance du Pakistan.

    En dépit de leurs obligations légales, ces hôpitaux n’ont pas informé Swissmedic à propos du matériel défectueux. Pour l’autorité de surveillance, ils ont gravement violé leur obligation de notification, a indiqué samedi Danièle Bersier, porte-parole de Swissmedic, confirmant une information de plusieurs médias.

    Les produits concernés comprennent entre autres des canules utilisées pour des opérations du coeur sur des bébés et des canules d’aspiration. Elles étaient en partie rouillées, déformées, contenaient des copeaux de métal ou se cassaient. Les produits provenaient du Pakistan et étaient commercialisés par une entreprise basée dans le canton de Zoug.

    En liquidation
    Swissmedic a pris connaissance des abus et des noms des hôpitaux livrés suite à une perquisition dans la firme zougoise.
    En juillet 2017, la sanction est tombée : 5000 francs d’amende. En cas de récidive, la facture peut grimper jusqu’à 50’000 francs.

    Procédure contre la société zougoise
    Swissmedic a également engagé une procédure contre l’entreprise zougoise. Selon les informations publiées sur le site de Moneyhouse, plateforme qui reprend des informations du registre du commerce, la société est en liquidation.

    Source : http://www.rts.ch/info/suisse/9246045-un-anticancereux-perime-a-ete-administre-dans-des-hopitaux-suisses.html

    #Suisse #France #médicaments #Santé #Cancer #Banque #Alkopharma #Swissmedic #Hôpital #Pakistan #fric #argent #Thiotepa #impunité #Anticancéreux

  • Les Anuak condamnent les efforts visant à reporter le départ d’Éthiopie de Karuturi
    https://www.farmlandgrab.org/post/view/27732-les-anuak-condamnent-les-efforts-visant-a-reporter-le-depart-det

    L’Anywaa Survival Organisation, l’Ethiopian Anuak Development Foundation et l’Anuak Community Association in North America, forts du soutien de la société civile internationale et des leaders de la communauté anuak du monde entier, exhortent les gouvernements éthiopien et indien à arrêter leurs négociations avec #Karuturi Global Ltd et à faire en sorte que l’entreprise quitte définitivement #Gambela et les autres régions d’Éthiopie. Les gouvernements de ces deux pays doivent demander des comptes à l’entreprise pour avoir détruit les moyens de subsistance, l’environnement, la biodiversité et l’écosystème de la population locale. Nous insistons sur l’importance pour les populations #autochtones de la terre et de l’#environnement, qui sont pour elles synonymes de subsistance, de sécurité et de souveraineté alimentaires, de source de #terres agricoles, de #pâture, de #pêche, de #chasse et de #médicaments_traditionnels.

    En 2009-2010, Karuturi Global a obtenu l’allocation de 300 000 ha à Gambela et ailleurs en Éthiopie pour des projets agricoles. L’investisseur n’a jamais cultivé plus de quelques milliers d’hectares. Dans le pays voisin, au #Kenya, la ferme de production de fleurs de l’entreprise a été déclarée en faillite et les permis ont été résiliés comme il se doit. En septembre 2017, Karuturi a reconnu sa défaite et annoncé son départ imminent, mais il tente maintenant de pousser le gouvernement indien à tenter de convaincre les autorités éthiopiennes de lui donner une seconde chance.

    #insécurité_alimentaire #Éthiopie #Inde

  • Automédication : la liste noire des médicaments à éviter selon 60 millions de consommateurs
    http://mobile.allodocteurs.fr/se-soigner/medicaments/pharmacovigilance/automedication-la-liste-noire-des-medicaments-a-eviter-selon-60-

    Actifed® Rhume Jour & Nuit, Actifed® Rhume, Dolirhume® Paracétamol et Pseudoéphédrine, Nurofen® Rhume, Rhinadvil® Rhume Ibuprofène/Pseudoéphédrine, Humexlib® Paracétamol Chlorphénamine, Bronchokod®, Exomuc® toux grasse, Fluimicil®, Hexaspray®, Humex® toux sèche oxomémamzine, Humex® mal de gorge Lidocaïne-Benzalkonium, Strefen®, Strepsil® Lidocaïne, Strepsil® miel citron, Mucomyst® toux grasse, Toplexil®, Angi-Spray®, Colludol®, Drill® et Drill® miel rosat, Fervex® état grippal, Actifed® état grippaux, Doli® état grippal, Ercéfuryl®, Dulcolax®, Dragées Fuca®, Pursennide®.

    • Seuls 21% des médicaments passés au crible par l’étude sont « à privilégier ». C’est le cas de Vicks vaporub®, Imodiumcaps®, Gaviscon® menthe, Forlax® 10G ou encore Maalox® sans sucre. Mais ces rares traitements à disposer d’un rapport bénéfice/risque favorable selon les spécialistes ne sont pas exempts de critique. Certains sont jugés avoir un prix « élevé » ou « exagéré », tandis que beaucoup présentent de nombreuses contre-indications (antécédents de convulsion, grossesse, allaitement, enfants de moins de 12 ans, insuffisance rénale…). Il apparaît donc indispensable de toujours lire la notice, pour vérifier que le traitement en libre-accès est bien adapté à votre cas.

      #santé #effets_indésirables #AVC #médicaments #rhume #ORL

  • Grèce : Fermeture des « Pharmacies Sociales » !!! Que se passe t il ? LGS - Dispensaire Social d’Elliniko (Traduction Palili) - 5 Novembre 2017

    50% de la population vit ainsi... 500.000 enfants vivent en dessous du seuil de pauvreté 500.000 travailleurs ont un salaire moyen de 350 euros 700.000 personnes ont quitté le pays 1.000.000 travailleurs non payés dans le secteur privé 1.100.000 retraites de moins de 500 euros 1.200.000 sans emploi sans aide de chômage A part cela … tout va très bien...

    Communiqué de presse


    L’Ordre National des Pharmaciens grecs demande au ministère de la Santé la fermeture des « Pharmacies Sociales », considérant qu’elles n’ont plus aucun rôle à jouer dans la réalité actuelle, tout en en mentionnant combien utile et nécessaire a été leur rôle pendant la durée de la crise.

    Beaucoup de questions évidentes se posent :

    1 L’Ordre des Pharmaciens considère que la crise est terminée ?

    Même si :

    les retraites continuent à être amputées et que les retraités s’appauvrissent continuellement ?
    Le chômage continue à atteindre des taux à deux chiffres (les statistiques officielles d’ELSTAT sont de 21,7% pour le mois de mai avec plus d’un million de chômeurs) ?
    On parle maintenant de « salaires » de 200 à 300 euros avec le slogan qui va de soi : à demi travail, demi-salaire ! ?
    Le nombre de mendiants et de SDF continue d’augmenter à un rythme rapide (se promener, même dans le centre de Glyfada, fait mal au cœur) ?
    Les citoyens suppriment des biens de consommation de base dans leur alimentation (selon de nombreuses recherches sur le sujet) ?
    Les dettes impayées aux banques ou à l’Etat enflent ?
    L’augmentation des taxes directes ou indirectes affecte les plus faibles ?
    Maintenant ils ne peuvent même plus s’assurer de leur maison avec de plus en plus comme résultat ces images dramatiques de ventes aux enchères ?

    2 En août 2014 l’accès aux médicaments des malades non assurés avait initialement fait l’objet de la loi (Κ.Υ.Α. Γ.Π/ΟΙΚ. 56432/28.6.14) qui leur accordait le même reste à charge qu’aux malades assurés, alors que nos concitoyens « sans ressources » 1-détenteurs du livret de prévoyance continuaient à se procurer leurs médicaments entièrement gratuits dans les hôpitaux publics

    Pourquoi cela est il caché ?

    . . . . .
    La suite : https://www.legrandsoir.info/grece-fermeture-des-pharmacies-sociales-que-se-passe-t-il.html

    Article original : http://www.mkiellinikou.org/blog/2017/10/24/pfs

    #Grèce #pharmaciens #médicaments

  • U.S. states allege broad generic drug price-fixing collusion | Article [AMP] | Reuters
    https://www.reuters.com/article/us-usa-generics/exclusive-u-s-states-to-expand-generic-drug-price-fixing-suit-sources-idUSK

    Soaring drug prices from both branded and generic drug manufacturers have sparked outrage and investigations in the United States.

    Avec probablement des amendes dérisoires, comme autant d’encouragements à maintenir le cap, à la clé. Un système corrompu jusqu’à la moelle.

    #prix #médicaments #pharma #santé #états-unis

  • Marchands de #mort : les pharmaceutiques, le Congrès et l’épidémie américaine des #opioïdes
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/oct2017/drog-o23.shtml

    Un aperçu de la #corruption et des machinations politiques à l’origine de l’#épidémie mortelle de #drogue aux États-Unis a été fourni récemment par une enquête produite par le Washington Post et l’émission télévisée « 60 Minutes » sur CBS News.

    L’enquête expose les manigances bipartites dirigées par le représentant républicain au Congrès Tom Marion visant à empêcher la Drug Enforcement Administration (DEA) de restreindre la vente illicite d’opioïdes. La vente massive d’analgésiques à base d’opioïdes dans les communautés ouvrières économiquement dévastées a donné des milliards de dollars aux entreprises de distribution de #médicaments tout en tuant des centaines de milliers de personnes à travers les États-Unis et causant la dépendance chez des millions d’autres.

  • (20+) Ce que cache Martin Shkreli, l’homme qu’il faut haïr - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2017/10/18/ce-que-cache-martin-shkreli-l-homme-qu-il-faut-hair_1604026

    Il a multiplié par 55 le prix d’un médicament. Condamné pour fraude, ce sale gosse de la finance crevait la bulle biotech dès qu’il le pouvait pour s’enrichir. Degré zéro d’une ascension de jeune start-uper, il est devenu la mauvaise conscience de l’Amérique.

    Le coup a consisté à tirer profit de la bureaucratie légendaire de la FDA, régulièrement dénoncée parce qu’elle empêche les Américains d’avoir accès à des médicaments à bas prix - le Daraprim est accessible pour quelques dollars dans le reste du monde. Martin Shkreli a compliqué le traitement de quelques malades, sans aucun doute, mais il sert surtout d’épouvantail. Faire de son geste une abomination morale permet d’oublier que les augmentations de prix obscènes sont le business model favori de l’industrie pharmaceutique, et non une exception scandaleuse. Voir récemment l’affaire du Sofosbuvir, ou plus lointainement - les connaisseurs de l’histoire d’Act Up s’en souviennent - l’augmentation en 1989 par 1 700 % du prix d’un vieux médicament, la Lomidine, par le français Sanofi pour ponctionner les malades du sida. Bref, Shkreli peut se sentir injustement traité : il avait même emprunté aux géants de la big pharma l’idée d’un programme « compassionnel » de don du médicament aux indigents. Mais ses dents n’étaient sans doute pas assez blanches.

    Condamné cet été pour avoir menti à ses investisseurs (sans jamais leur faire perdre d’argent), Shkreli semble n’avoir jamais compris de quoi on l’accusait. Car c’est pour d’autres raisons qu’il dérange. Il doit sa fortune à des investissements osés dans les biotechnologies : des paris sur la baisse (short-selling en langage technique) du cours de plusieurs start-up surévaluées par le marché. En gros, il s’est appliqué, comme un sale gosse, à crever la bulle biotechnologies dès que l’occasion se présentait, en empochant au passage le pactole.

    #Biotechnologies #Médicaments #Arnaques

  • Les médicaments génériques, c’est de la merde. Preuve par le lévothyrox

    On nous dit que le médicament générique, c’est la même chose que le médicament normal, mais moins cher. On nous dit que le principe actif, la molécule chimique qui va nous soigner reste la même, que seul change l’excipient, qui est une substance autre que le principe actif du médicament destinée seulement à lui fournir certaines caractéristiques précises (consistance, couleurs etc.).

    On nous dit qu’en conséquence, on peut avoir autant confiance au générique qu’au vrai médicament. Mais c’est un mensonge. L’affaire du lévothyrox nous le prouve. En effet, la seule chose qui a été changée dans la nouvelle formule, c’est justement l’excipient. Pourtant, des dizaines de malades se sont plaint jusque devant les tribunaux d’effet secondaires insupportables qui n’existaient pas avec l’ancienne formule.

    Dans la loi française, avant qu’un nouveau médicament soit autorisé à la vente en pharmacie, il doit subir un grand nombre de tests ; notamment, il doit être testé en double-aveugle. Mais, comme cette opération prend une dizaine d’années et coûte très cher, on nous a dit que ce n’était pas la peine de tester les médicaments génériques sous prétexte que la molécule active n’avait pas été changée. On s’est foutu de nous. L’affaire du lévothyrox prouve que quand on change la formule d’un médicament, même seulement son excipient, on a bel et bien affaire à un nouveau médicament qui doit être lui aussi testé, notamment en double-aveugle, avant d’être mis sur le marché.

    Ceci aurait dû être évident. En effet, ce n’est pas parce qu’un excipient utilisé seul ou avec certaines molécules est inoffensif qu’il le sera encore s’il est utilisé en présence d’autres molécules. Mais, ceux qui nous dirigent ne veulent plus, désormais, « gaspiller » leur fric à soigner correctement leurs esclaves (nous).

    http://mai68.org/spip2/spip.php?article794
    et
    http://www.les7duquebec.com/7-dailleurs/les-medicaments-generiques-cest-de-la-merde-preuve-par-le-levothyrox

    #lévothyrox #médicaments_génériques #fric #Santé #effet_secondaires