• [PBG] Parce qu’on vous aime, voici en cadeau-bonus « LFO - FREAK » - Pour l’amour du Freak
    http://www.radiopanik.org/emissions/pbg/pour-l-amour-du-freak

    Cette émission de la Police du Bon Goût est entièrement dédiée à des gens splendides, étranges, mystérieux. Inadaptés au monde moderne (voire au monde tout court) ou cachant cette inadaptation sous une carapace dévelopée avec le temps (un savoir empirique et assurément fragile), les #freaks sont parmi nous. Belles, beaux, tendres, fous, cruels, acides, mais avant tout uniques, voilà des spécimens d’humains hors du moule.

    Pour leur rendre hommage, l’équipe de PBG s’est intéressée à la façon dont l’injure « FREAK ! » est retournée en étendard, à un label totalement freak de la Cité Ardente, à un self-made-man afro-américain probablement mythomane et absolument freak, à un folkeux apocalyptique qui va influencer souterrainement toute la scène folk freak gothique, et surtout à la vie digestive des #méduses.

    Du (...)

    #priscilla #freaksville #ru_paul #la_beauté #simon_finn #william_h._ellis #freaks,méduses,priscilla,freaksville,ru_paul,la_beauté,simon_finn,william_h._ellis
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/pbg/pour-l-amour-du-freak_08409__0.mp3

  • Le vieil homme et la mer Isabelle Paré - 2 Aout 2019 - Le devoir

    Depuis 50 ans, il observe les mers se vider et combat l’océan de mensonges servi par une industrie des pêches toujours plus gourmande. Les requins qu’il décrie n’ont pas d’ailerons, mais pourchassent les derniers poissons jusqu’en Antarctique. Lanceur d’alertes, Daniel Pauly se bat contre la mer de notre indifférence.

Il est peu connu du grand public, mais ce Jacques Cousteau de l’ombre a érigé des systèmes qui permettent aujourd’hui de mesurer le piteux état de santé des océans, siphonnés jusque dans leurs plus profonds abysses.

    Après avoir sillonné les mers de la planète, Daniel Pauly, expert mondial des ressources marines, a aujourd’hui jeté l’ancre à Vancouver, où il dirige le Fisheries Center de l’Université de la Colombie-Britannique. Arête dans la gorge, ce vigile des milieux marins peine à penser que l’humanité n’aura bientôt plus que du plancton à se mettre sous la dent si elle continue de raboter les fonds océaniques.

    Ses combats répétés contre de nobles instituts maritimes ont de quoi laisser muet comme une carpe. Si le fléau de la surpêche est maintenant sur l’écran radar, c’est parce que Daniel Pauly y a attaché un grelot il y a déjà plus de 30 ans. Ses travaux ont démontré que l’industrie noyait le poisson avec de faux chiffres sur ses captures et prouvé que les stocks de poissons étaient en chute libre depuis le tournant du XIXe siècle.

    « Il ne reste que 1 % de l’état des stocks de #morue par rapport au milieu du XXe siècle, et 2 à 3 % des stocks de #thon. En gros, 90 % de la biomasse des grands poissons a disparu en 100 ans », affirme d’une douce voix à la Henri Salvador celui qui fait rager les plus grands armateurs de la planète.

    Toujours plus loin
    La surpêche n’est pas née d’hier, raconte Daniel Pauly. Depuis l’ère des bateaux à vapeur, la course vers les mers plus lointaines, partie en vrille depuis, n’a jamais cessé. On a longtemps perçu chaque effondrement des stocks de façon isolée. Au cas par cas, les experts ont observé l’affaire, sans longue-vue pour venir voir l’incendie. « C’est comme tenter de prédire le temps en regardant les nuages au-dessus de votre tête. Pour prévoir le temps, il faut analyser sur de longues périodes l’évolution des systèmes partout dans le monde. C’est pareil pour les poissons », affirme-t-il.

    Pauly a mis une paire de lunettes sur la cécité et le #déni généralisés qui aveuglaient l’industrie de la pêche jusqu’au début des années 1980.

    En créant d’abord #FishBase, puis #Sea_Around_Us, la première banque mondiale colligeant des millions de données récoltées par des scientifiques pour quantifier l’état et l’évolution des stocks de poissons et autres animaux marins. En 1996, son premier brûlot publié dans Science a fracassé le mythe de l’océan inépuisable.

    L’anguille sous la roche
    Alors que l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) évalue à 86 millions de tonnes la totalité des poissons pêchés dans les océans, l’équipe de Pauly l’établit plutôt à 130 millions de tonnes, si on tient compte des prises accidentelles, des rejets et des pêches illégales et artisanales, occultées par l’ONU. Du nombre, 10 millions de tonnes de crustacés rejetées en pure perte à l’échelle de la planète. L’industrie hurle, et Pauly la compare à un malade suicidaire courant à sa propre perte en réclamant sans cesse plus de corde.

    Jeune scientifique embarqué à bord d’un #navire-usine, c’est à Terre-Neuve qu’il a constaté de visu les ravages causés par la pêche industrielle. « Les chalutiers raclaient les fonds à 200 mètres, arrachant poissons et cailloux. Des blocs erratiques aussi gros que des Volkswagen atterrissaient sur le pont », rappelle-t-il dans la biographie que lui consacre l’océanologue David Grémillet.

    Vidées, les côtes ont été délaissées au profit de mers toujours plus lointaines. Armés comme des engins militaires, les chalutiers vont traquer les poissons jusqu’en Antarctique, à plus de 600 mètres de profondeur. « La pêche locale n’existe pratiquement plus », dit encore Daniel Pauly. Dans l’insouciance généralisée, le chalutage ratisse 150 fois l’équivalent de la surface déforestée chaque année sur la planète. Une coupe à blanc sous-marine et invisible de la taille de la superficie des États-Unis, où plusieurs zones sont ratiboisées jusqu’à huit fois l’an.

    Daniel Pauly dénonce cette #razzia. « Et dans bien des cas, les pays riches bouffent les poissons des pays pauvres », affirme le Franco-Canadien, né après la guerre d’une mère française et d’un G.I. afro-américain, révolté du pillage éhonté des mers de l’Afrique de l’Ouest par des bateaux occidentaux et asiatiques. Sa solution : interdire la pêche en haute mer, protéger 20 % des océans et abolir les subventions aux industries qui encouragent la sur pêche. Car c’est le bacon qui fait le poisson, affirme ce chercheur. Grâce aux subventions allant jusqu’à 30 % en Chine, pêcher demeure rentable là où les ressources sont déjà anémiées, martèle-t-il.

    L’or blanc
    « En Antarctique, ceux qui pêchent la #légine de façon illégale peuvent perdre un bateau sur cinq tellement ils gagnent de #fric. Pour ne pas être attrapés, des capitaines coulent eux-mêmes leurs bateaux. Et ça reste rentable ! » décrie l’écologiste, considéré parmi les 50 scientifiques les plus influents de la planète par le magazine Scientific American en 2003. La légine, cet or blanc recherché des gourmets occidentaux, se vend jusqu’à 40 $ la livre.

    « Après avoir vidé les plaines marines, les bateaux vident les canyons des océans où se terrent les derniers poissons », relance Pauly. À elle seule, la Chine déploie 3400 navires-usines qui pompent 4 millions de tonnes de poissons dans les eaux de 93 États, dont 75 % dans les eaux africaines.

    Noyer le poisson
    Daniel Pauly rage aussi contre l’autre grand « mensonge » du siècle : l’#aquaculture, parfois présentée comme un remède à la faim dans le monde. Or, selon lui, l’aquaculture de poissons carnivores accélère le sac des océans. « En Mauritanie et au Sénégal, 40 usines sont plantées sur les côtes pour faire de la farine de sardinelles, qui étaient avant pêchées, fumées et mangées en Afrique. Là, on produit de la farine pour engraisser des cochons ou du saumon. C’est un truc innommable ! »

    Le maître de la #biomasse parle en connaissance de cause. Produire une seule livre de saumon dépouille l’océan de trois ou quatre livres de petits poissons. « C’est une perte sèche de protéines, c’est révoltant ! Dire que ça nourrit le monde, c’est une fraude intellectuelle. Ceux qui s’alimentaient de sardinelles n’ont pas l’argent pour acheter ce saumon. C’est un vol global. J’appelle ça l’aquaculture B, pour bad. Cette aquaculture ne produit pas de poissons, elle bouffe du poisson ! »

    Médusé par la surpêche
    Un jour, un étudiant de Daniel Pauly a mesuré l’explosion des populations de #méduses partout dans le monde. En mer de Namibie, ces invertébrés ont complètement remplacé les poissons : 14 millions de tonnes de méduses ont évincé 10 millions de tonnes de poissons. « Les poissons qui mangeaient les larves de méduses ont disparu, laissant leurs proies sans prédateurs », explique Daniel Pauly.

    Des océans « gélifiés », c’est la vision d’horreur qui hante le biologiste, qui a signé en 2013 Manges tes méduses. Ces masses gélatineuses sont, en effet, faites sur mesure pour survivre aux zones lessivées de poissons que laisse la surpêche dans son sinistre sillage, explique le scientifique couronné en 2005 du prix Cosmos, l’équivalent du Nobel en écologie.

    « Pour que les poissons puissent se repeupler en haute mer et revenir ensuite vers les côtes, il faut dès maintenant créer des zones protégées. Avant, on n’avait pas les moyens techniques de pêcher jusqu’au dernier poisson. Aujourd’hui, plus rien n’est impossible », déplore-t-il.

    Cet éternel indigné, rescapé d’une enfance douloureuse vécue au sein d’une famille adoptive abusive, Pauly en connaît long sur la capacité de résilience des hommes, comme des autres espèces. « C’est toujours possible de renverser la vapeur, assure-t-il, si l’on réagit à temps. »

    Source : https://www.ledevoir.com/societe/environnement/559908/le-vieil-homme-et-la-mer
    Tiré de la revue de Presse : https://www.les-crises.fr/revue-de-presse-du-06-08-2019

    #surpêche #mer #alimentation #poissons #pêche_industrielle #pêche_illégale #aquaculture #Daniel_Pauly #ressources_marines

    • « Il ne reste que 1 % de l’état des stocks de morue par rapport au milieu du XXe siècle, et 2 à 3 % des stocks de thon. En gros, 90 % de la biomasse des grands poissons a disparu en 100 ans »

  • Bientôt des couches-culottes à base de chair de méduse - Le Point
    http://www.lepoint.fr/innovation/bientot-des-couches-culottes-a-base-de-chair-de-meduse-19-05-2014-1825110_19

    De la méduse pour le derrière du nourrisson. Ce pourrait être pour bientôt. Du moins si l’on en croit le P-DG de Cine’al, une start-up spécialisée dans les nanoparticules. Tout a commencé avec des travaux effectués par une équipe de scientifiques de l’université de Tel-Aviv. Ces chercheurs ont d’abord découvert la capacité ultra-absorbante des méduses. Il faut savoir que ces créatures marines, que tout le monde déteste, avec leur aspect gélatineux, leurs filaments urticants et leur façon de s’agglutiner au bord des plages durant les vacances d’été, sont composées à 90 % d’eau. Leur organisme peut absorber un très gros volume de liquide en quelques secondes, sans pour autant se désintégrer ou se dissoudre. Les chercheurs ont donc eu l’idée d’en prélever la chair puis de la mélanger à des nanoparticules antibactériennes. C’est ainsi que fut créé l’Hydromash. Un composant qui, grâce à ses incroyables pouvoirs d’imprégnation, peut, en toute sécurité, garnir couches jetables, serviettes hygiéniques, tampons, éponges médicales et même papier toilette.

    Ce n’est pas tout. Biodégradable en moins d’un mois, il pourrait être la réponse la plus écologique au problème de déchets qui encombrent les décharges à ciel ouvert et mettent des centaines d’années à se décomposer : les couches-culottes pour bébés. Durant sa première année, un nourrisson en utilise pas moins de 70 kilos. En France, et selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie, cela représente plus de trois milliards de couches chaque année. Et ces produits faits de polymères super absorbants (les PSA) ne se désintègrent qu’en un ou deux siècles, contre un mois pour l’Hydromash à base de méduse...

    #couches-culottes
    #méduses
    #chair-de-méduse

  • Des bataillons de #robots pour stopper la prolifération des méduses | Big Browser
    http://bigbrowser.blog.lemonde.fr/2013/10/01/medusator-des-bataillons-de-robots-pour-stopper-la-prolifera
    Surtout, de pas stopper la #surpêche, mais détruire tout ! Parce que la moulinette, elle ne va pas engloutir que les #méduses surnuméraires

    Les méduses sont parfaitement intégrées à de nombreux écosystèmes océaniques, mais lorsqu’elles deviennent trop nombreuses, ces prédateurs gélatineux contribuent à dépeupler les eaux des poissons, dont elles gobent les œufs, avalant aussi au passage plus que leur part de plancton.

    Or, la population des méduses a explosé ces dix dernières années. La surpêche a en effet fragilisé des écosystèmes, leur ouvrant de nouveaux territoires de chasse, selon un rapport de Yale Environment 360 publié en 2011 et cité par Popular Science.

    Elles posent particulièrement problème en Asie du Nord-Est – Chine, Taïwan, Japon, les deux Corées. Ainsi, en Corée du Sud, elles coûteraient chaque année au secteur de la pêche plus de 200 milliards d’euros, selon l’Institut supérieur coréen des sciences et technologies (plus connu sous son acronyme anglais KAIST). Pour remédier à ces invasions, une équipe de chercheurs de cette grande université sud-coréenne travaille depuis 2010 à la mise au point de robots aquatiques tueurs de méduses.

    Les machines, appelées Jellyfish Elimination Robotic Swarm, ou Jeros, sont désormais opérationnelles et peuvent même travailler par équipes de trois. Elles ont été conçues pour parcourir une zone en broyant toutes les méduses sur leur passage. Elles réduisent les invertébrés en bouillie en les absorbant au rythme de 400 kilos par heure.