• El bloqueo de la frontera Marruecos - España separa a decenas de familias sirias: «Volveremos a Siria»

    Alasha rompe a llorar cada vez que habla con ellos por teléfono desde Melilla. La frontera de Marruecos y España le separa de su pequeño Hamed (7) y su marido. «Pasan los días y no aparecen...», dice agobiada junto a su otro hijo de cuatro años. Al otro lado de la valla, Kalet les menciona una y otra vez: «Mi mujer y el bebé. Mi mujer y el bebé», repite frente a la barrera que permanece cerrada para buena parte de los refugiados en plena crisis humanitaria.


    http://www.eldiario.es/desalambre/frontera-Marruecos-Espana-volveremos-Siria_0_430457312.html
    #Syrie #réfugiés #asile #migrations #Melilla #Ceuta #Maroc #Espagne

  • # Backlash_Carniste

    J’étais occupé à m’infliger fort douloureusement et par le détail la fausse conscience navrante et les détournements renversants auxquels s’est livrée depuis une dizaine d’années # J. Porcher quand je suis tombé sur les écrits de #Mélanie_Joy.

    Universitaire et professeure de psychologie : elle a tout pour plaire aux ami-e-s des animaux qui savent que seul-e qui a de la boue sur les bottes est à même de comprendre pourquoi qui les aime bien les élève, les tue et les mange bien , et donc, d’émettre un avis pertinent sur la question de savoir si nous nous faisons du bien en les élevant, les mettant à mort et les consommant - qui n’est pas une question, d’ailleurs.

    je ne renonce pas à ma petite entreprise, qui me semble compter hélas parmi beaucoup d’autres des plus urgentes, ne serait-ce que parce que les militant-e-s, activistes et autres défenseureuses de l’émancipation qui tiennent plus que tout ne pas se questionner elleux mêmes trop avant sont légion et prompts à nous faire la leçon : la #déconstruction, comme chacun sait, est un paralysant libéral-technolâtre extrêmement toxique et probablement contagieux, injecté subrepticement à d’honnêtes révolutionnaires par la #post-modernité en vue d’en finir avec la critique sociale.

    Mais en attendant de proposer une critique plus spécifique du backlash carniste que J. Porcher commercialise auprès des média et des militant-e-s sous l’étiquette (défraîchie) de « #critique_anti-industrielle », je ne résiste pas au plaisir de partager ce texte de Mélanie Joy, dont la pensée a le mérite de contribuer à saisir la cohérence et la logique à l’oeuvre derrière le mépris insultant et les arguments sempiternellement mal à pied que s’obstinent à faire boiter J. Porcher et ses amis écologistes.

    On notera, je l’espère, que si je cède ici à une ironie certaine - ma patience a ses limites, et la stratégie du mépris intéressée et délibérée que l’on rencontre aussi sur seenthis hélas, a quelque chose de lassant, tout particulièrement lorsqu’on se trouve parmi celleux qui la subissent, -
    ce n’est pas le cas de Mélanie Joy, qui à aucun moment de ce texte ne cède à la facilité de traiter avec hauteur ni légèreté la pensée et les auteurs qu’elle critique.

    Pour ma part, je pense que je suis carniste comme je suis hétérosexiste.
    Mais ses défenseurs les plus zélés se disent que c’est la Nature - ou qu’en dépend l’Humanité.

    https://drive.google.com/file/d/0Bwn3XdA6tlTJOWY1YTFkMGEtZDJmMC00ZTNiLTk3NDMtN2IzMDgyMmRiOGJh/view

    #Néo-carnisme : comprendre la « #viande_heureuse », le #locavorisme, le régime paléo, et y répondre

    Peu de commentaires ont désespéré les véganes davantage que ceux qui, ces derniers temps, proclament les vertus de la consommation de viande « humaine », l’éthique de la consommation de viande « durable », ou qui insistent sur la nécessité de la consommation de viande, sur le plan nutritionnel. Des véganes exaspérés se demandent comment, malgré des années de campagne apparemment fructueuse, de sensibilisation à l’impact de l’élevage sur les animaux, l’environnement et la santé humaine, ces mêmes préoccupations se trouvent utilisées pour défendre la consommation de viande.

    Toutefois, ce n’est pas malgré le militantisme végane mais, dans une large mesure, à cause de celui-ci que cette réponse défensive s’est propagée dans le discours public. La nouvelle vague d’arguments pro-viande est, en partie, une tentative pour défendre l’institution affaiblie de la consommation de viande contre la réelle menace posée par un mouvement végane qui monte en puissance. La « viande heureuse », le locavorisme, et le « régime paléo » traduisent la volonté de la société d’examiner les implications éthiques de la consommation de viande, d’oeufs et de laitage, et reflètent la préoccupation réelle des gens pour les animaux (ainsi que pour l’environnement et la santé). Mais ils traduisent aussi la réticence de la culture dominante de la consommation de viande à adopter une éthique végane. Les nouveaux arguments pro-viande font partie de la réaction carniste à la popularité croissante du végétalisme, et tant les véganes que les non-véganes doivent les comprendre et les apprécier afin d’évoluer vers une société plus humaine et plus juste.

    Le backlash carniste

    Un backlash est une réponse défensive, souvent inconsciente, des intérêts dominants à ce qui menace leur pouvoir. Le backlash carniste est la réaction des producteurs et des consommateurs de viande, d’oeufs et de lait, à la déstabilisation du carnisme.

    [...]

    Le processus des néo-carnismes transparaît dans leurs objectifs : le but de chaque argument n’est pas de traiter la question du végétalisme mais de se défendre contre lui. Les arguments n’expriment pas l’intention d’examiner plus avant la question, ni le désir de chercher des alternatives à l’abattage des animaux. Ils n’invitent pas au dialogue mais mettent plutôt un terme à la discussion en dénonçant le végétalisme comme anormal, non naturel, et non nécessaire. Le processus révèle une capacité à réagir de façon rigide et simpliste plutôt qu’avec souplesse et nuance - processus sain qui favorise l’examen sincère de ses propres hypothèses ainsi que la prise en considération des points de vue différents. (Les idéologies dont les principes vont à l’encontre des valeurs humaines essentielles dépendent de mécanismes défensifs pour empêcher leurs partisans de voir les incohérences dans leurs valeurs et leurs pratiques. Les idéologies qui sont en harmonie avec les valeurs humaines essentielles ne sont pas structurées autour d’un processus défensif ; si elles sont exprimées de façon défensive, cela tient à des attitudes individuelles plutôt qu’idéologiques.)

    Tirer sur le messager et le message végane

    Invalider les partisans d’un mouvement social est caractéristique d’un backlash : si nous tirons sur le messager nous n’avons pas à prendre au sérieux les implications de son message. Dans le backlash carniste, les végétaliens sont tenus pour responsables des problèmes qu’ils essaient de résoudre : les végétaliens "radicaux" qui demandent la fin de l’élevage sont vus comme perpétuant le problème en ne soutenant pas les méthodes "humaines" d’élevages, les végétaliens concernés par les problèmes environnementaux sont accusés d’avoir un style de vie non durable, et ceux qui font la promotion du végétalisme pour la santé sont dépeints comme maladifs.

    Et, parce que le végétalisme est vu comme une idéologie (subjective) tandis que les néo-carnismes sont considérés comme des idées (objectives), les arguments en faveur du végétalisme sont jugés tendancieux. Les végétaliens font de la "propagande", quand d’autres font de "l’information". Les végétaliens font du prosélytisme, quant d’autres discutent. Cette représentation déséquilibrée des arguments végétaliens et pro-viande privent les végétaliens comme les non-végétaliens de la possibilité d’avoir des conversations rationnelles et productives sur la question de la consommation d’animaux.
    Appréciation des néo-carnismes

    Bien que les néo-carnismes soient des idéologies défensives, chacun d’entres eux présente des idées qui méritent d’être considérées : comment traitons-nous les questions de bien-être animal à l’intérieur du complexe industriel carniste, même si nous luttons pour abolir ce complexe ? Existe-t-il, pour les végétaliens des façons de se nourrir plus durables ? Quelles sont les difficultés, en matière de santé, que rencontrent les nouveaux végétaliens et comment sensibiliser le public à ces questions afin que les professionnels de la santé, par exemple, soient plus favorables au végétalisme ?

    Il est, de plus, essentiel que les végétaliens différencient les partisans des néo-carnismes des idéologies elle-mêmes. Ceux qui soutiennent le néo-carnisme sont, sans doute, réellement concernés par les problèmes que ces idéologies prétendent traiter. Ce sont des êtres humains aux prises avec des choix compliqués à l’intérieur d’un système compliqué. Les végétaliens devraient saluer la volonté de « moins nuire » de nombre de partisans du néo-carnisme, tout en continuant à inciter ces derniers à réfléchir plus profondément sur leur choix.

  • Jennifer Cramblett, White Mom Mistakenly Impregnated With Black Man’s Sperm, Loses Court Battle - The Root
    http://www.theroot.com/articles/news/2015/09/jennifer_cramblett_white_mom_mistakenly_impregnated_with_black_man_s_sperm.

    Saying it lacked legal merit, an Illinois judge last week dismissed a white mother’s lawsuit against a sperm bank after she was accidentally impregnated with the semen of an African American man, according to the Washington Post.

    #melanine #colorisme #procreation_artificielle

    • "The lawyers said that “wrongful birth suits” usually apply in instances where a child is born with a birth defect and that doctors should have warned parents, but in this case the child was healthy , reports the Post."

      Etre #noir, c’est pas une tare.

  • Migreurop #Espagne exige du Gouvernement espagnol qu’il dresse un bilan des premiers mois après l’entrée en vigueur de la réglementation prétendant « légaliser » les « #refoulements_à_chaud » à #Ceuta et #Melilla

    Dans le contexte de la dénommée « crise des réfugiés » qui questionne le système européen des frontières et d’asile, nous comptons cinq mois depuis que le gouvernement a tenté de donner une couverture légale aux « refoulements à chaud » au niveau des barrières frontalières de Ceuta et Melilla, par le biais d’un amendement apporté à la loi des étrangers effectué dans le cadre de la nouvelle loi sur la sécurité citoyenne (connue sous le nom de loi Mordaza soit « loi-bâillon »).

    http://www.migreurop.org/article2622.html
    #asile #migrations #réfugiés #refoulements

  • Discover #Melilla, the Southern Frontier in Europe’s Migrant Crisis

    Melilla, a small Spanish enclave on the Moroccan coast, may seem like an idyllic destination for summer holidays, with sandy beaches, turquoise waters and historic Roman ruins. The town, which Spain conquered in 1497, is an architectural treasure where influences from different cultures can be observed side-by-side. Anchoring it all is the Ciudadela citadel, an imposing Spanish military fortress with insurmountable walls built to repel Moroccan forces in the 16th and 17th centuries.

    https://timedotcom.files.wordpress.com/2015/06/melilla-migrants-10.jpg?quality=65&strip=color&w=838
    http://time.com/3923104/melilla-migrant-crisis
    #migrations #asile #réfugiés #mur #barrières_frontalières #Maroc #Espagne
    cc @albertocampiphoto @daphne @marty

  • Courrier international | Quarante ans de migrations en une mélodie
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/08/03/courrier-international-quarante-ans-de-migrations-en-une-melodie

    Exploiter les données numériques et les retranscrire en musique. C’est le défi que s’est fixé Brian Foo, dont la dernière vidéo retrace l’évolution des flux migratoires dans le monde de 1975 à 2012. Le programmeur informatique et artiste s’est fondé sur des données fournies par l’ONU.

    #Documentation #Publications_-_Analyses_récentes #cartographie

  • Morocco: The forgotten frontline of the migrant crisis

    It’s late afternoon on the forested slopes of Mount #Selouane. In single file or knots of friends, young West African men are trudging down the hillside to the dusty, dishevelled outskirts of the Moroccan village of #Shadia.


    http://newirin.irinnews.org/extras/2015/7/28/morocco-the-forgotten-front-line-of-the-migrant-crisis
    #Maroc #migration #asile #réfugiés #Mont_selouane #Gourougou #Melilla #Ceuta #jungle #campement
    via @albertocampiphoto

  • #Melilla et les #murs dans le monde

    Le Mur de Berlin est tombé il y a 25 ans, en 1989. Mais il est loin d’être le dernier mur de l’histoire. En 2014, on recense une cinquantaine de murs et de barrières dans le monde, érigés par des communautés ou des Etats pour délimiter une frontière palpable avec des populations considérées comme indésirables.

    Nous parlerons de l’exemple de Melilla, enclave espagnole au Maroc. Et puis nous évoquerons aussi tous ces #murs_invisibles qui éloignent, qui séparent les humains avec un philosophe de l’urbanisme, #Thierry_Paquot.

    http://www.dw.com/fr/melilla-et-les-murs-dans-le-monde/av-18049401
    #barrières_frontalières #frontières #urbanisme

  • De #Michéa à #Mélenchon Idéologues et militants du #social-chauvinisme
    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article761

    Puisque, dans cette période de crise économique et sociale, la montée des sentiments nationalistes, et pour tout dire xénophobes, est évidente, y compris dans les partis de gauche ou d’extrême-gauche, nous avions choisi de demander à #Yves_Coleman, éditeur de la revue «  Ni patrie ni frontières  » de nous parler des mouvements de gauche qui se situent, qu’ils le revendiquent ou qu’ils l’occultent, du côté du #nationalisme.

    Le social-chauvinisme est, nous dit Yves Coleman en préambule, une vieille expression polémique utilisée durant la Première guerre mondiale par les socialistes marxistes internationalistes (Lénine, Luxembourg, etc.) pour dénoncer les sociaux-démocrates qui soutenaient leurs bourgeoisies nationales respectives en usant d’une phraséologie pseudo-radicale. Au nom de la défense de la « patrie », ces sociaux-démocrates participaient à «  l’Union sacrée  » [1] en compagnie des partis de droite (et même d’anarchistes) : ils avaient voté les crédits de guerre, renoncé à toute propagande anti-militariste ou pacifiste, refusaient de participer à une grève internationale contre la guerre et accusaient au choix, suivant leur nationalité, l’Allemagne, la France, la Russie ou l’Angleterre d’être les seuls responsables du déclenchement du conflit afin de pouvoir, chacun dans sa « patrie », blanchir les responsabilités de leur propre bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le nationalisme est redevenu un thème porteur et même certains à l’extrême-gauche (trotskistes, maoïstes voire anarchistes) lui trouvent des vertus révolutionnaires.

    En 2015 en France un large éventail de groupes, de partis, de personnalités allant de la gauche à l’extrême-droite soutient des positions nationalistes et se retrouve sur des positions politiques que l’on pourrait résumer en sept slogans :

    Non à l’OTAN et à la domination américaine sur le monde !
    Non à l’union européenne et aux traités européens !
    Non à l’euro !
    Non à la dictature des marchés financiers !
    Oui à un État fort, doté d’une armée puissante et d’une police efficace !
    Oui à la défense nucléaire !
    Oui au protectionnisme et à un capitalisme national productif !

    La circulation et l’usage identique de concepts communs dans ces milieux très divers, qui vont de la gauche à l’extrême-droite, ne font qu’entretenir, le plus souvent délibérément, la confusion politique.

    Ces gens là, nous dit Yves Coleman préparent des alliances contre nature entre la droite et la gauche, voire entre l’extrême-droite et l’extrême-gauche, alliances qui se dessinent très bien dans les sommets et les réunions alter-mondialistes ou dans les prétendues manifestations de soutien à la Palestine. Il n’est donc pas étonnant que des intellectuels de gauche, comme par exemple Emmanuel Todd, rendent hommage dans des forums à des idéologues d’extrême-droite ou que des philosophes marxistes fréquentent des locaux d’organisation fascistes.

    Ces convergences entre intellectuels de gauche et intellectuels de droite, voire d’extrême-droite, sont toutes fondées sur la reconnaissance de la nécessité de l’existence de nations, de frontières nationales, d’économies nationales et d’Etats. Ce qu’il y a de commun entre tous ces discours social-chauvins de gauche ou de droite, c’est qu’ils invoquent la «  nation  », la «  république sociale  » pour soit-disant défendre les intérêts du «  peuple  ». Le Front de gauche, par exemple veut qu’on fasse «  place au peuple  », voire que le «  peuple prenne le pouvoir  ». Ce sont des slogans particulièrement ineptes puisque, par définition, le peuple rassemble toutes les classes sociales y compris les patrons, le personnel politique, les flics, les maffieux, les militaires.

    Sous prétexte de lutter contre la «  finance spéculative  », contre la «  mondialisation  », les social-chauvins d’aujourd’hui nous préparent les gouvernements d’union nationale de demain.

    Reste donc, alors que l’idéologie du Front national progresse dans l’opinion, à se poser la question de savoir si on peut être «  patriote  » et lutter efficacement contre les idées xénophobes de ce parti, comme affirme pouvoir le faire, par exemple, le Front de gauche C’est impossible, nous dit Yves Coleman, et il nous donne l’exemple d’un groupe libertaire anti-dogmatique qui réussit l’exploit de passer dans le même texte d’un multiculturalisme insipide à des clichés social-patriotes gaulois à la Chevènement, Mélenchon et Montebourg.

    C’est que la tradition social-chauvine est en France aussi ancienne que solidement établie. Dès l’enterrement de Jaurès [2], c’est Léon Jouhaux, issu du courant Syndicaliste révolutionnaire et alors secrétaire général de la CGT, qui se lance dans une diatribe passionnée contre le militarisme allemand. Un peu plus tard, c’est Dubreuilh, militant SFIO (Section française de l’internationale ouvrière – socialistes de l’époque) qui se drape dans Jaurès pour tenir des propos chauvins. Il est vrai que la pensée de Jaurès présentait plus que des ambiguïtés sur ce point, ce qui lui a valu récemment d’être récupéré par le Front national (voir encadré).

    Aujourd’hui, nous dit Yves Coleman, les socialistes français justifient de la même manière les interventions de l’armée française à l’extérieur.

    Le Parti communiste français quant à lui, suivit une ligne anti-militariste jusqu’en 1924 (distribution de tracts, de journaux et entretien de structures clandestines dans les casernes...). A partir de cette date, la défense des intérêts de l’URSS, le conduit progressivement à défendre des positions clairement nationalistes (vote des crédits de guerre, défense de «  l’institution militaire face à l’extrême-droite  » etc.). Après la Libération, il s’allie avec la SFIO et le MRP (Mouvement républicain populaire – démocrate chrétien) pour appliquer le programme du CNR (Conseil national de la Résistance), période qui à côté d’avancées sociales indiscutables (Sécurité sociale, «  40 heures  », retraite par répartition …) a surtout coïncidé avec une répression anti-ouvrière féroce de1944 à 1947.

    Sous prétexte de préserver l’unité nationale, de reconstruire le pays, le PCF et la CGT obligèrent les ouvriers à travailler pour des salaires de misère. Ainsi entre 1945 et 1947, le pouvoir d’achat moyen recule de 30 % environ, le pain est rationné  : 350 grammes par jour en 1944, 300 grammes en 1946 et finalement 200 grammes en octobre 1947. Et puisque, comme le disait à l’époque Maurice Thorez leader charismatique du PCF, « Produire, c’est aujourd’hui la forme la plus élevée du devoir de classe », la grève devint selon l’expression de Gaston Monmous-seau (secrétaire général de la CGT de l’époque) «  l’arme des trusts ». Il existe, nous dit également Yves Coleman, une tradition patriotique d’extrême-gauche depuis au moins la Commune de Paris. De même, s’il y a bien une référence politique qui fait la quasi-unanimité à gauche et à l’extrême-gauche, c’est bien celle de la vision chauvine de la Résistance à l’occupation nazie. La résistance gaullo-stalinienne continue à influencer la vision politique des militants français actuels et elle reste très présente dans la littérature, au cinéma et à la télévision, comme dans le discours politique.

    Puisque le social-chauvinisme couvre un champ politique si large, Yves Coleman nous proposa de définir les points communs à tous les sociaux-chauvins de droite ou de gauche.

    Au niveau international, ils défendent la vision d’un monde divisé en deux camps : le camp anti-impérialiste composé «  d’États progressistes  » qu’il faut soutenir et le «  camp impérialiste  ». En conséquence, ils dénoncent exclusivement le rôle de la puissance américaine et de l’OTAN. En corollaire, ils ont une sympathie marquée pour les objectifs géo-politiques de l’État russe ; sympathie qui peut aller jusqu’à un soutien à Poutine. Ils dénoncent le rôle de l’Angleterre et/ou de l’Allemagne. Ainsi, selon E. Todd et J.-L. Mélenchon, tous les malheurs de la France viennent de l’Allemagne qui veut imposer son modèle ordolibéral au reste de l’Europe. Enfin, s’ils dénoncent les institutions européennes et le Traité constitutionnel européen, c’est pour mieux exalter, au niveau intérieur, le rôle de la France et de son État, son histoire, sa «  grandeur  », etc. Ils soutiennent l’armée française - voire glorifient son rôle – ainsi que la défense nucléaire. Au niveau économique, ils sont favorable au protectionnisme français ou européen. Ils vont jusqu’à faire l’apologie du capitalisme pourvu qu’il soit productif et national (E. Todd).

    Par rapport à l’immigration, on peut déjà trouver des propos xénophobes dans des œuvres critiques anciennes (par exemple, Yves Coleman cite un texte de Guy Debord repris par des néo-nazis - voir encadré). De tels propos prolifèrent maintenant chez les nationaux-chauvins, par exemple, dans les textes de Jean-Claude Michéa [3]. On trouve dans les écrits et les propos des nationaux-chauvins certains termes et expressions très connotés tels que «  oligarchie », «  élites nomades  », «  élites mondialisées  », «  élites déterritoriali-sées  », «  hyper-classe des banques et des multinationales  » à la signification très floue. Mais derrière ces mots, ce qui se cache encore et toujours, c’est cette idée que les exploiteurs, les responsables des crises ne sont pas vraiment français, point de départ de tous les raisonnements xénophobes et antisémites.

    Ce n’est pas sur une note optimiste qu’Yves Coleman conclut son exposé. Car, selon lui , quatre facteurs internationaux contribuent au développement du social-chauvinisme dans les états européens : le chômage, les interventions militaires occidentales, la montée de l’islam politique et la difficulté de construire une puissance européenne.

    Autant dire que les internationalistes, antinationalistes ou mieux a-nationalistes, que nous sommes allons devoir continuer à ramer et lutter à contre-courant !

    CITATION JAURES

    « Quand un syndicaliste révolutionnaire s’écrie au récent congrès de Toulouse : « A bas les patries ! Vive la patrie universelle ! » il n’appelle pas de ses vœux la disparition, l’extinction des patries dans une médiocrité immense, où les caractères et les esprits perdraient leur relief et leur couleur. Encore moins appelle-t-il de ses vœux l’absorption des patries dans une énorme servitude, la domestication de toutes les patries par la patrie la plus brutale, et l’unification humaine d’un militarisme colossal. En criant : «  A bas les patries !  » il crie : «  A bas l’égoïsme et l’antagonisme des patries ! A bas les préjugés chauvins et les haines aveugles ! A bas les guerres fratricides ! A bas les patries d’oppression et de destruction !  » Il appelle à plein coeur l’universelle patrie des travailleurs libres, des nations indépendantes et amies.  »

    #Jean_Jaurès, in «  L’armée nouvelle »

    Bel exemple de discours radical en apparence, social-chauvin en réalité, qui va jusqu’à récupérer l’antipatriotisme d’un syndicaliste révolutionnaire pour justifier le patriotisme. Comme le dit Yves Coleman, du grand art !

    CITATION DEBORD

    « (…) Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. (…) Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front National) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré » … (….) Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (…) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, des Français ? (…) les Français qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés. (…) La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains. »

    #Guy_Debord, 1985, Oeuvres complètes Gallimard 2006, pp 1588-1591

    Sans commentaire

    [1] « Union sacrée » : expression utilisée par Raymond Poincaré, président de la République, dès le 4 août 1914, pour appeler la CGT et la SFIO (en principe hostiles à la guerre) à se ranger derrière les partis de droite et la bourgeoisie nationale.

    [2] Assassiné à Paris le 31 juillet 1914 par le nationaliste Raoul Villain. Le 3 août 1914, la France entrait en guerre.

    [3] Voir les références sur le site de Yves Coleman « A propos du réactionnaire Jean-Claude Michéa (alias Nietzchéa), des Editions l’Echappée et de leur « vigilance »… en carton pâte ».
    http://www.mondialisme.org/spip.php?article1990

    #journées_iconoclates

    @anarchosyndicalisme ! n°145
    http://seenthis.net/messages/387250

    • Cet article est au mieux affligeant de superficialité et d’anachronisme. Dénoncer la marionnette social chauviniste en retuant en 2015 le PCF a tout du spectacle de fin d’année scolaire : laborieux, bâclé, et destiné à un public plus que complaisant.

      Aucune envie de plonger les mains plus avant dans une soupe passéiste et franchouillarde aussi étroitement intéressée. Le soliloque d’ « antiracistes » autoproclamés, aussi blancs que moralisateurs, serait prodigieusement ennuyeux s’il n’était aussi malhonnête et sordide que la vieille puanteur nationaliste qu’ils tiennent à nous mettre sous le nez. Mais c’est qu’ils doivent se dissimuler à eux mêmes leur propre blancheur, et à leurs lecteurs, leur lutte constante pour que l’antiracisme abstrait, et son internationalisme colonial, demeurent en dépit de tout les seuls possibles, les seuls pensables.
      Les pauvres sont visiblement dépassés, et contraints à recourir à des artifices toujours plus grossiers.

      (Tout de même, il fallait oser donner à voir aussi grossièrement qu’on ne savait pas lire la « Note sur la question des immigrés » de Debord !)

      Si l’on souhaite par contre s’intéresser aux termes actuels des luttes et de la critique de la question nationale, raciste, coloniale, on peut plutôt lire par exemple ceci :
      http://indigenes-republique.fr/vacarme-critique-les-indigenes-la-faillite-du-materialisme-abst

      C’est tout de même une lecture moins confortable.

    • Pour que chacun puisse se faire son idée, le texte complet de Debord :

      Notes sur "la question des immigrés"
      Par Guy Debord, 1985

      Tout est faux dans la « question des immigrés », exactement comme dans toute question ouvertement posée dans la société actuelle ; et pour les mêmes motifs : l’économie – c’est-à-dire l’illusion pseudo-économique – l’a apportée, et le spectacle l’a traitée.

      On ne discute que de sottises. Faut-il garder ou éliminer les immigrés ? Naturellement, le véritable immigré n’est pas l’habitant permanent d’origine étrangère, mais celui qui est perçu et se perçoit comme différent et destiné à le rester. Beaucoup d’immigrés ou leurs enfants ont la nationalité française ; beaucoup de Polonais ou d’Espagnols se sont finalement perdus dans la masse d’une population française qui était autre. Comme les déchets de l’industrie atomique ou le pétrole dans l’Océan — et là on définit moins vite et moins « scientifiquement » les seuils d’intolérance — les immigrés, produits de la même gestion du capitalisme moderne, resteront pour des siècles, des millénaires, toujours. Ils resteront parce qu’il était beaucoup plus facile d’éliminer les Juifs d’Allemagne au temps d’Hitler que les maghrébins, et autres, d’ici à présent : car il n’existe en France ni un parti nazi ni le mythe d’une race autochtone !

      Faut-il donc les assimiler ou « respecter les diversités culturelles » ? Inepte faux choix. Nous ne pouvons plus assimiler personne : ni la jeunesse, ni les travailleurs français, ni même les provinciaux ou vieilles minorités ethniques (Corses, Bretons, etc.) car Paris, ville détruite, a perdu son rôle historique qui était de faire des Français. Qu’est-ce qu’un centralisme sans capitale ? Le camp de concentration n’a créé aucun Allemand parmi les Européens déportés. La diffusion du spectacle concentré ne peut uniformiser que des spectateurs. On se gargarise, en langage simplement publicitaire, de la riche expression de « diversités culturelles ». Quelles cultures ? Il n’y en a plus. Ni chrétienne ni musulmane ; ni socialiste ni scientiste. Ne parlez pas des absents. Il n’y a plus, à regarder un seul instant la vérité et l’évidence, que la dégradation spectaculaire-mondiale (américaine) de toute culture.

      Ce n’est surtout pas en votant que l’on s’assimile. Démonstration historique que le vote n’est rien, même pour les Français, qui sont électeurs et ne sont plus rien (1 parti = 1 autre parti ; un engagement électoral = son contraire ; et plus récemment un programme — dont tous savent bien qu’il ne sera pas tenu — a d’ailleurs enfin cessé d’être décevant, depuis qu’il n’envisage jamais plus aucun problème important. Qui a voté sur la disparition du pain ?). On avouait récemment ce chiffre révélateur (et sans doute manipulé en baisse) : 25 % des « citoyens » de la tranche d’âge 18-25 ans ne sont pas inscrits sur les listes électorales, par simple dégoût. Les abstentionnistes sont d’autres, qui s’y ajoutent.

      Certains mettent en avant le critère de « parler français ». Risible. Les Français actuels le parlent-ils ? Est-ce du français que parlent les analphabètes d’aujourd’hui, ou Fabius (« Bonjour les dégâts ! ») ou Françoise Castro (« Ça t’habite ou ça t’effleure ? »), ou B.-H. Lévy ? Ne va-t-on pas clairement, même s’il n’y avait aucun immigré, vers la perte de tout langage articulé et de tout raisonnement ? Quelles chansons écoute la jeunesse présente ? Quelles sectes infiniment plus ridicules que l’islam ou le catholicisme ont conquis facilement une emprise sur une certaine fraction des idiots instruits contemporains (Moon, etc.) ? Sans faire mention des autistes ou débiles profonds que de telles sectes ne recrutent pas parce qu’il n’y a pas d’intérêt économique dans l’exploitation de ce bétail : on le laisse donc en charge aux pouvoirs publics.

      Nous nous sommes faits américains. Il est normal que nous trouvions ici tous les misérables problèmes des USA, de la drogue à la Mafia, du fast-food à la prolifération des ethnies. Par exemple, l’Italie et l’Espagne, américanisées en surface et même à une assez grande profondeur, ne sont pas mélangées ethniquement. En ce sens, elles restent plus largement européennes (comme l’Algérie est nord-africaine). Nous avons ici les ennuis de l’Amérique sans en avoir la force.

      Il n’est pas sûr que le melting-pot américain fonctionne encore longtemps (par exemple avec les Chicanos qui ont une autre langue). Mais il est tout à fait sûr qu’il ne peut pas un moment fonctionner ici. Parce que c’est aux USA qu’est le centre de la fabrication du mode de vie actuel, le cœur du spectacle qui étend ses pulsations jusqu’à Moscou ou à Pékin ; et qui en tout cas ne peut laisser aucune indépendance à ses sous-traitants locaux (la compréhension de ceci montre malheureusement un assujettissement beaucoup moins superficiel que celui que voudraient détruire ou modérer les critiques habituels de « l’impérialisme »). Ici, nous ne sommes plus rien : des colonisés qui n’ont pas su se révolter, les béni-oui-oui de l’aliénation spectaculaire. Quelle prétention, envisageant la proliférante présence des immigrés de toutes couleurs, retrouvons-nous tout à coup en France, comme si l’on nous volait quelque chose qui serait encore à nous ? Et quoi donc ? Que croyons-nous, ou plutôt que faisons-nous encore semblant de croire ? C’est une fierté pour leurs rares jours de fête, quand les purs esclaves s’indignent que des métèques menacent leur indépendance !

      Le risque d’apartheid ? Il est bien réel. II est plus qu’un risque, il est une fatalité déjà là (avec sa logique des ghettos, des affrontements raciaux, et un jour des bains de sang). Une société qui se décompose entièrement est évidemment moins apte à accueillir sans trop de heurts une grande quantité d’immigrés que pouvait l’être une société cohérente et relativement heureuse. On a déjà fait observer en 1973 cette frappante adéquation entre l’évolution de la technique et l’évolution des mentalités :

      « L’environnement, qui est reconstruit toujours plus hâtivement pour le contrôle répressif et le profit, en même temps devient plus fragile et incite davantage au vandalisme. Le capitalisme à son stade spectaculaire rebâtit tout en toc et produit des incendiaires. Ainsi son décor devient partout inflammable comme un collège de France. »

      Avec la présence des immigrés (qui a déjà servi à certains syndicalistes susceptibles de dénoncer comme « guerres de religions » certaines grèves ouvrières qu’ils n’avaient pu contrôler), on peut être assurés que les pouvoirs existants vont favoriser le développement en grandeur réelle des petites expériences d’affrontements que nous avons vu mises en scène à travers des « terroristes » réels ou faux, ou des supporters d’équipes de football rivales (pas seulement des supporters anglais).

      Mais on comprend bien pourquoi tous les responsables politiques (y compris les leaders du Front national) s’emploient à minimiser la gravité du « problème immigré ». Tout ce qu’ils veulent tous conserver leur interdit de regarder un seul problème en face, et dans son véritable contexte. Les uns feignent de croire que ce n’est qu’une affaire de « bonne volonté antiraciste » à imposer, et les autres qu’il s’agit de faire reconnaître les droits modérés d’une « juste xénophobie ». Et tous collaborent pour considérer cette question comme si elle était la plus brûlante, presque la seule, parmi tous les effrayants problèmes qu’une société ne surmontera pas. Le ghetto du nouvel apartheid spectaculaire (pas la version locale, folklorique, d’Afrique du Sud), il est déjà là, dans la France actuelle : l’immense majorité de la population y est enfermée et abrutie ; et tout se serait passé de même s’il n’y avait pas eu un seul immigré. Qui a décidé de construire Sarcelles et les Minguettes, de détruire Paris ou Lyon ? On ne peut certes pas dire qu’aucun immigré n’a participé à cet infâme travail. Mais ils n’ont fait qu’exécuter strictement les ordres qu’on leur donnait : c’est le malheur habituel du salariat.

      Combien y a-t-il d’étrangers de fait en France ? (Et pas seulement par le statut juridique, la couleur, le faciès.) Il est évident qu’il y en a tellement qu’il faudrait plutôt se demander : combien reste-t-il de Français et où sont-ils ? (Et qu’est-ce qui caractérise maintenant un Français ?) Comment resterait-il, bientôt, de Français ? On sait que la natalité baisse. N’est-ce pas normal ? Les Français ne peuvent plus supporter leurs enfants. Ils les envoient à l’école dès trois ans, et au moins jusqu’à seize, pour apprendre l’analphabétisme. Et avant qu’ils aient trois ans, de plus en plus nombreux sont ceux qui les trouvent « insupportables » et les frappent plus ou moins violemment. Les enfants sont encore aimés en Espagne, en Italie, en Algérie, chez les Gitans. Pas souvent en France à présent. Ni le logement ni la ville ne sont plus faits pour les enfants (d’où la cynique publicité des urbanistes gouvernementaux sur le thème « ouvrir la ville aux enfants »). D’autre part, la contraception est répandue, l’avortement est libre. Presque tous les enfants, aujourd’hui, en France, ont été voulus. Mais non librement ! L’électeur-consommateur ne sait pas ce qu’il veut. Il « choisit » quelque chose qu’il n’aime pas. Sa structure mentale n’a plus cette cohérence de se souvenir qu’il a voulu quelque chose, quand il se retrouve déçu par l’expérience de cette chose même.

      Dans le spectacle, une société de classes a voulu, très systématiquement, éliminer l’histoire. Et maintenant on prétend regretter ce seul résultat particulier de la présence de tant d’immigrés, parce que la France « disparaît » ainsi ? Comique. Elle disparaît pour bien d’autres causes et, plus ou moins rapidement, sur presque tous les terrains.

      Les immigrés ont le plus beau droit pour vivre en France. Ils sont les représentants de la dépossession ; et la dépossession est chez elle en France, tant elle y est majoritaire et presque universelle. Les immigrés ont perdu leur culture et leurs pays, très notoirement, sans pouvoir en trouver d’autres. Et les Français sont dans le même cas, et à peine plus secrètement.

      Avec l’égalisation de toute la planète dans la misère d’un environnement nouveau et d’une intelligence purement mensongère de tout, les Français, qui ont accepté cela sans beaucoup de révolte (sauf en 1968) sont malvenus à dire qu’ils ne se sentent plus chez eux à cause des immigrés ! Ils ont tout lieu de ne plus se sentir chez eux, c’est très vrai. C’est parce qu’il n’y a plus personne d’autre, dans cet horrible nouveau monde de l’aliénation, que des immigrés.

      Il vivra des gens sur la surface de la terre, et ici même, quand la France aura disparu. Le mélange ethnique qui dominera est imprévisible, comme leurs cultures, leurs langues mêmes. On peut affirmer que la question centrale, profondément qualitative, sera celle-ci : ces peuples futurs auront-ils dominé, par une pratique émancipée, la technique présente, qui est globalement celle du simulacre et de la dépossession ? Ou, au contraire, seront-ils dominés par elle d’une manière encore plus hiérarchique et esclavagiste qu’aujourd’hui ? Il faut envisager le pire, et combattre pour le meilleur. La France est assurément regrettable. Mais les regrets sont vains.

      Guy Debord, 1985

      Source : Guy Debord, Œuvres complètes , Gallimard, 2006, p. 1588-1591.

    • Ce texte de Debord est puant d’ambiguïtés et de condescendance. Rien d’étonnant à ce que les xénophobes du Lys noir et d’E&R puisse le reprendre tel quel sans que cela ne leur pose de problème idéologique.

    • à ce jour, le principal reproche que je fais au texte de Debord, c’est d’apparaître tout de même comme cruellement daté, et de relever d’une lecture de la question du racisme au sein de laquelle la blancheur n’est pas une catégorie politique , le racisme n’est pas conçu comme un système de rapports sociaux de domination , bref, l’approche de la question n’y est pas matérialiste pour deux sous.
      Il se trouve que de tels manques théoriques abyssaux caractérisent justement tous les écrits publiés sur Mondialisme et par Y. Coleman à propos du racisme aujourd’hui.

      Que Mondialisme choisisse d’interpréter en compagnie de quelques nazillons ce texte comme « raciste » (même si c’est pour le condamner) tout en s’en tenant lui-même à une semblable misère théorique (dont seuls des blancs peuvent se contenter dans cette affaire) pose à mes yeux un problème autrement plus actuel et urgent que le constat de limites similaires chez un Debord il y a trente ans - limites qui étaient alors aussi celles de l’ensemble de l’antiracisme blanc.

      Que Mondialisme essaie grossièrement de donner de la sorte des gages du sérieux et de la radicalité (se payer Debord, ça en jette encore) de son anti-racisme abstrait, moral et assurément très blanc me paraît digne d’être relevé.

      Les termes en lesquels ces gens tiennent à voir abordée la question sont désormais dépassés. Pour parler en langage marxiste, il y a déjà pas mal d’années que leur critique a commencé de sentir le pourri.

    • D’autant que ceux qui lisent vraiment ce qu’écrit Y.C. depuis 13 ans sur le sujet savent très bien qu’il n’est ni « pro-israélien » ni sioniste (c’est marrant d’ailleurs parce que Lieux communs par exemple considère qu’il serait plutôt pro-Hamas et pro-islamiste !).

    • Donc Y.C. qui n’est pas « blanc », en fait l’est ; et @martin5 qui l’est peut-être, ne l’est pas ! Une chatte n’y retrouverait pas ses petits comme disait ma grand-mère. Et en terme d’abstraction vous vous posez là !

    • @Rubber

      J’ai parlé de la blancheur comme catégorie politique, et de rapports sociaux de domination.

      Que vous le vouliez ou non, vous êtes tout comme moi, Coleman et qui que ce soit pris au sein de ces rapports. Et ni vous ni lui ni moi n’avons le pouvoir de nous en abstraire magiquement.

      L’antiracisme blanc n’est même pas une moitié d’antiracisme. C’est d’abord et surtout un discours de dominant au sein des rapports sociaux de domination de race. En premier lieu, c’est son confortable soliloque que les prises de paroles des racisé-e-s menacent.

      Faites avec, ou pas : c’est à vous de voir ce que vous voulez faire. Personne ne le fera à votre place.

    • @anarchosyndicalisme : on ne tolère pas l’"insulte ad personam" dans vos fils ? Je comprends, ça a l’air bien plus grave que l’argumentum ad personam ou la simple insulte ! Ce qui m’étonne, par contre, c’est qu’en plus du zeste de cuistrerie, on y tolère néanmoins l’anathème, la citation tronquée et la censure à la petite semaine avec la bonne conscience libertaire en sautoir. Manifestement je me suis égaré en venant ici, je change donc de file. Bonne continuation dans votre voie.

  • Etats-Unis : le mythe du melting-pot - Visionscarto

    http://visionscarto.net/etats-unis-le-mythe-du-melting-pot

    Ce matin, nous proposons une série de documents graphiques et cartographiques sur les discriminations et la ségrégation aux États-Unis. Un petit texte de 2008 remis à jour en 2015, des cartes sur la pauvreté, la ségrégation, les revenus, les niveaux de richesses, les inégalités.

    Les figures sont très « classiques » mais seront certainement très utiles pour les enseignants et les élèves. Nous avons, à cette occasion, republié des documents assez anciens (1995 et 2000) pour leur intérêt historique.

    Il manque sans doute certaines cartes importantes, mais c’est un dossier ouvert, nous le complèterons progressivement avec nos archives et de nouvelles cartes.

    En mars 2015, le bureau du recensement a publié de nouvelles projections qui couvrent la période 2014-2060 et qui rectifient légèrement celles parues en 2008 : en 2015 la population américaine totale est de 321 millions et atteindrait 417 millions en 2060. Si les tendances se poursuivent (déclin sensible de la fertilité et déclin léger de l’apport migratoire), l’accroissement de la population devrait ralentir.

    Selon ces projections (2015), c’est en 2044 que la « majorité blanche » non-hispanique représentera 50 % de la population totale, pour devenir ensuite une « majorité-minorité » — puisque la définition du concept de « minorité » dans les rapports du bureau du recensement américain recouvre « tous les groupes autres que les blancs non-hispaniques ». Cette « majorité-minorité » blanche non-hispanique ne représenterait plus alors que 44 % en 2060... La population hispanique passerait de 17 % à 28 %, la population asiatique toujours de 5 % à 9 % tandis que la population noire resterait à peu près stable, de 12 % à 13 %.

  • #PS : un #congrès de béni-oui-oui pour investir Hollande en 2017 [éditorial de Lutte Ouvrière, lundi 8 juin 2015]
    http://www.lutte-ouvriere.org/notre-actualite/editoriaux/article/ps-un-congres-de-beni-oui-oui-pour

    Il y a trois ans, #Hollande était élu sur le slogan, « le changement, c’est maintenant ». Depuis, la situation des travailleurs a effectivement changé... en pire. En pire parce qu’il y a 600 000 chômeurs de plus, parce que les conditions de travail sont devenues plus dures et que le niveau de vie a baissé.

    Dès son arrivée au pouvoir, Hollande a jeté aux orties son #programme de campagne pour adopter la ligne patronale - démantèlement des droits sociaux, allègement du coût du travail et chantage à la réduction de la dette. On en connaît le résultat : un grand patronat qui a traversé le plus gros de la crise sans perdre un euro et le monde ouvrier sacrifié sur l’autel de la compétitivité et des licenciements.

    Et que font les dirigeants socialistes réunis en congrès le week-end dernier ? Ils applaudissent la politique de #Valls #Macron et en redemandent en offrant à Hollande une standing ovation.

    Sarkozy a été accusé d’usurper le mot « républicain », mais cela fait des décennies que les dirigeants du PS usurpent celui de « socialiste ».

    Il y a très longtemps, lorsque le mouvement socialiste était digne de ce nom, il défendait les intérêts matériels et politiques des travailleurs. Il luttait contre l’exploitation patronale, dénonçait la loi du profit et se fixait pour but de renverser la #bourgeoisie.

    Aujourd’hui, le PS est passé dans le camp patronal et en est un serviteur fidèle. Il ne s’agit pas seulement de Hollande, de Valls ou de Macron mais bien du PS dans son ensemble. Dans ses discours, le PS tient à faire entendre une petite musique sociale, mais au pouvoir il ne jure que par la rentabilité et la compétitivité patronale, par la croissance des affaires de la bourgeoisie.

    Cette semaine encore, le PS justifiera la possibilité pour le patronat de recourir plus largement aux accords de compétitivité, il justifiera le plafonnement des indemnités que les #Prud’hommes peuvent prononcer en cas de condamnation de l’employeur, jusqu’au nouveau plan #Hirsch qui vise, comme l’ancien, à supprimer des RTT au personnel des #hôpitaux parisiens pour récupérer quelques millions.

    En exécutant loyal de la bourgeoisie, Hollande la servira jusqu’au bout de son mandat, et le PS sera avec lui. Jean-Christophe #Cambadélis, désormais premier secrétaire du PS, est convaincu qu’avec le retour de la croissance, les résultats de la politique gouvernementale ne tarderont pas. Derrière Hollande, les socialistes fondent leurs espoirs sur la reprise. Mais ce n’est pas « l’espoir » qui remplit le réfrigérateur, paye le loyer ou fait le plein de carburant !

    Pour rester au pouvoir, les socialistes misent plus sûrement sur l’anti-Sarkozysme et la peur du #FN. Le « tout sauf Sarkozy » est en passe de redevenir le slogan numéro un du PS.

    Et tous, de nous faire croire que la politique se borne à devoir choisir entre un Sarkozy toujours aussi arrogant et méprisant, une #Le_Pen prônant la guerre entre pauvres et un Hollande qui n’a pas cessé un seul jour de gouverner en faveur des patrons ! Il faut dire non à ce jeu de dupes où, pour rejeter untel ou unetelle, les travailleurs se privent d’affirmer leurs intérêts.

    À gauche de la gauche, #Mélenchon et le #Parti_de_gauche, #Duflot et les écologistes, Pierre #Laurent et le #PCF ou #Hamon et les frondeurs du PS rêvent de voir naître un « mouvement citoyen », un « #Podemos » ou un « #Syriza » à la française susceptible de les hisser à nouveau au pouvoir. En tirant à boulets rouges sur le #gouvernement, #Montebourg qui a été ministre pendant deux ans s’est aussi mis sur les rangs.

    Toute cette agitation peut réserver bien des surprises mais il n’y en aura aucune de bonne pour les travailleurs.

    Qu’attendre d’ex-ministres du gouvernement ou de #frondeurs qui cherchent d’abord à préserver leur carrière en se démarquant de Hollande ? Quant à ceux qui promettent une politique favorable aux travailleurs sans s’engager à combattre la bourgeoisie, ce ne sont que des bonimenteurs.

    On ne combattra pas le chômage sans empêcher le grand patronat de licencier. On ne répartira pas le travail entre tous et on ne créera pas d’emplois sans prendre l’argent où il est, c’est-à-dire sur les dividendes des grands actionnaires. On ne préservera pas nos conditions de vie sans combattre la mainmise des banquiers et le chantage des financiers au paiement de la dette.

    Le capital financier, responsable de la crise, s’est déjà largement remboursé sur notre dos, les classes populaires n’ont plus à se saigner pour lui.

    C’est à défendre et à se battre pour une telle politique que les travailleurs doivent se préparer.

    #lutte_de_classe #réformisme

  • Laurence Anyways
    Rediffusion dim 07.06 à 2h00


    http://arte.tv/guide/fr/048568-000/laurence-anyways
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Laurence_Anyways

    Laurence, professeur de littérature, a décidé de devenir femme sans renoncer pour autant à sa relation avec la flamboyante Fred... Pour son troisième long métrage, le prodigieux québécois #Xavier_Dolan nous livre le récit poignant et intime d’un couple en pleine mutation. Une réalisation audacieuse avec un Melvil Poupaud magistral.

    Film qui m’a ému du début à la fin et que je recommande particulièrement. #Suzanne_Clément et #Melvil_Poupaud dégagent une vraie intensité dans leurs rôles respectifs.

    Dim à 2h00, en gros c’était hier :)

    #arte #transexuel #lgbt #film #canada

  • Le hareng de Mélenchon : idées pas fraîches, odeurs nauséabondes
    http://www.lutte-ouvriere-journal.org/2015/05/27/le-hareng-de-melenchon-des-idees-pas-fraiches_37206.html

    « L’Allemagne est, de nouveau, un danger. Le modèle est, une fois de plus, un recul pour notre civilisation. » « Dans la vie des nations, c’est souvent sur les vieilles cicatrices que s’ouvrent les nouvelles plaies. » « Périssent l’Allemagne, son “modèle” et ses grosses bagnoles. » Ces citations ne datent pas de 1914, elles sont extraites du dernier livre de Mélenchon : Le Hareng de Bismarck – Le poison allemand.

    Les problèmes environnementaux ; la guerre en Ukraine ; la baisse des salaires et la montée du chômage dans toute l’Europe ; la mise en coupe réglée de la Grèce : à lire Mélenchon, la responsable de tout cela et de bien d’autres choses serait « l’Allemagne ». « La France » (« nous », écrit-il) ferait déjà partie des victimes de l’Allemagne sur les terrains économique et social, et la menace serait aussi militaire : « L’histoire a montré combien notre voisin mérite de précautions. Il nous a en effet envahis trois fois en moins d’un siècle » et « l’impérialisme allemand est de retour ».

    Lorsqu’il n’invoque pas « ce pays malade à mort de l’esprit de système le plus étriqué et le plus méprisant du bon sens commun », Mélenchon a même une explication sociale : les retraités allemands qui ont souscrit des retraites par capitalisation. Les dirigeants allemands, au service de ces derniers paraît-il, seraient devenus « les comptables de la plus grande maison de retraite du monde » et « les maîtres de la civilisation européenne » qu’ils organiseraient « au profit des vieillards allemands ».

    Quelles perspectives propose-t-il donc ? Pas les mobilisations populaires, puisque, la seule fois où il en est question, c’est pour signaler que l’auteur « doute que cela ébranle les certitudes des faces de pierre qui décident là-bas ». Mais, pour Mélenchon, être français, même pour un politicien de droite, « c’est déjà un programme en soi ». Il pare « le système du régime républicain français » de vertus protectrices pour les droits sociaux et démocratiques. La politique menée par les dirigeants français serait due à leur faiblesse et à l’influence du « modèle allemand ». Il faudrait donc « qu’un gouvernement français décide de rompre avec la soumission actuelle ».

    Ce livre est un ramassis d’inepties chauvines, risibles lorsque l’auteur défend « les merveilles œnologiques françaises », et nauséabondes quand il adopte un ton guerrier. Présenter la France comme un pays dominé au même titre que la Grèce, alors que la bourgeoisie et les grands patrons français ont en Europe un rôle dominant aux côtés de leurs homologues allemands, cela est non seulement ridicule, c’est une façon d’exonérer les capitalistes et leurs valets au gouvernement de leur responsabilité dans l’austérité imposée aux classes populaires de tout le continent.

    En France, en Allemagne, en Grèce, les travailleurs ont les mêmes problèmes, les mêmes intérêts et le même ennemi : la classe capitaliste. Mais Mélenchon préfère parler de nations que de classes sociales, et spéculer sur les vieux ressentiments antiallemands qu’il suppose exister chez beaucoup. Il sème une confusion qui servira peut-être ses intérêts de politicien, mais certainement pas ceux des travailleurs.

  • The Wall of Europe

    In northern Morocco there are two coastal cities cut-off from the rest of the African continent. #Melilla and #Ceuta are autonomous Spanish ports—European exclaves—and for scores of African migrants they represent a gateway to Europe. Migrants routinely attempt to scale the walls that surround each city, but the dangerous climb is just one of many obstacles they must pass if they are to be successful. Death and injury are common in this scramble to reach Europe by any means necessary.


    http://www.catchlight.io/stories/the-wall-of-europe
    #mur #barrière_frontalière #migration #asile #réfugiés #Maroc #Espagne #Gourougou #photographie #Sergi_Cámara
    cc @albertocampiphoto

  • Home Idle Load - Devices Wasting Huge Amounts of Electricity When Not in Active Use
    http://www.nrdc.org/energy/home-idle-load.asp

    There has been a veritable explosion in the number of electronics, appliances, and other miscellaneous devices plugged into, or permanently connected to, America’s homes. Most are consuming electricity around-the-clock, even when the owners are not using them or think they have been turned off. This always-on energy use by inactive devices translates to $19 billion a year — about $165 per U.S. household on average — and approximately 50 large (500-megawatt) power plants’ worth of electricity.

    [...]

    We found that “always-on” electricity use by inactive devices represents on average nearly 23 percent of northern California household electricity consumption.

    But if all homes in the United States reduced their always-on load for inactive devices to the level that a quarter of the homes in our study already achieve, it would:
    – save consumers $8 billion on their annual utility bills,
    – avoid 64 billion kilowatt-hours of electricity use per year, and
    – prevent 44 million metric tons of carbon dioxide pollution, or 4.6 percent of U.S. residential sector carbon dioxide (CO2) emissions from electricity generation.

    #énergie #électricité #MEL

  • #Ceuta, #Melilla e le «#devoluciones_en_caliente» - Intervista al Presidente della Comisión Española de Ayuda al Refugiado (CEAR) #Carlos_Berzosa

    La Spagna, pur essendo un paese dell’Europa meridionale oggetto di flussi migratori, riceve poche domande di asilo e si trova tra gli ultimi posti in Europa per la concessione della protezione internazionale. In quest’ambito, negli ultimi anni si è discusso molto della cosiddetta “valla” di Ceuta e Melilla, che consiste di una doppia recinzione sul lato spagnolo di 6 metri di altezza e di una terza recinzione di 2 metri sul territorio marocchino.
    Ma cosa succede davvero laggiù? Quali sono le azioni che il governo spagnolo ha intrapreso recentemente?

    http://asiloineuropa.blogspot.it/2015/05/ceuta-melilla-e-le-devoluciones-en.html
    #Espagne #Maroc #refoulement #push-back #asile #migration #réfugiés

    • La Guardia Civil devuelve en caliente a varios migrantes en la valla de Ceuta

      Este sábado ha vuelto a haber devoluciones sumarias en la frontera española con Marruecos, expulsiones ilegales según recordó la ONU a España solo hace una semana. Un vídeo del Faro de Ceuta, medio local presente en el intento de entrada, recoge cómo la Guardia Civil entrega a varios migrantes que habían logrado superar la alambrada a los agentes marroquíes, a través de una puerta en el vallado. Solo nueve personas, una de ellas un menor, lograron permanecer en territorio español tras bajar de la valla. Estuvieron encaramados en lo alto ocho horas, pese al peligro y el fuerte viento en la zona.


      http://www.eldiario.es/desalambre/Guardia-Civil-caliente-inmigrantes-Ceuta_0_523198150.html

    • El Consejo de Europa pide información a España por devoluciones sumarias en Ceuta y Melilla

      El Comisario de Derechos Humanos del Consejo de Europa, Nils Muiznieks, ha pedido a España información sobre la falta de un protocolo para las fuerzas policiales en Ceuta y Melilla que ponga fin a la devolución sumaria de los migrantes interceptados cuando intentan saltar las vallas, una práctica que conforme explica, no está avalada por la nueva regulación de la Ley de Extranjería, es contraria al ordenamiento jurídico internacional y se sigue produciendo pese a las advertencias de esta y otras instituciones, informa Europa Press.

      http://www.abogacia.es/2016/07/12/el-consejo-de-europa-pide-informacion-a-espana-por-devoluciones-sumarias-en

      –-> traduction reçue via la mailing-list migreurop:

      « Le Conseil de l’Europe demande des informations à l’Espagne quant aux expulsions sommaires depuis Ceuta et Melilla.
      Le commissaire des Droits de l’Homme du Conseil de l’Europe, Niels Muiznieks, a demandé à l’Espagne des informations sur l’absence de protocole pour les forces de l’ordre à Ceuta et Melilla pour mettre fin à l’expulsion sommaire des migrants interceptés lors des tentatives de passage des barrières, un pratique qui n’est pas conforme à la nouvelle réglementation de la Loi sur les étrangers, est contraire à l’ordre juridique international et qui continue d’être mise en œuvre malgré les mises en garde des institutions (...) »
      La réponse du ministre de l’Intérieur Jorge Fernandez Diaz à cette lettre est accablante, niant toute violation d’une quelconque législation et assurant toutes les garanties en terme respect des droits des migrants comme des demandeurs d’asile. Il souligne à Muiznieks que « S’agissant des ’refoulement’ et des ’expulsions collectives’ mentionnées dans votre lettre, notre législation les interdit expressément, garantissant ainsi le principe de non-refoulement. Une question distincte est le droit et l’obligation de l’Espagne de conserver et protéger ses frontières, qui dans le cas qui nous concerne, sont aussi les frontières extérieures de l’Union européenne, avec les implications qui en découlent pour la sécurités de tous ses citoyens ».

  • #Melilla : Apagón de los Derechos Humanos.

    Las imágenes que se ven han sido grabadas a lo largo del año 2014 en la valla de Melilla.

    Recogen actuaciones que las fuerzas de seguridad vienen ejerciendo “de forma habitual” y que son manifiestamente contrarias a nuestro ordenamiento jurídico y el ordenamiento jurídico internacional.

    El gobierno español ha aprobado recientemente un cambio legislativo en la Ley de Extranjería para legalizar dichas prácticas en las fronteras terrestres de Ceuta y Melilla, con el objetivo de dar impunidad a los agentes que actúan.

    ¡Las violaciones de DDHH no se pueden legalizar!

    https://vimeo.com/124410168

    #droits_humains #migration #asile #réfugiés #Maroc #Espagne #violence #police #vidéo #violences_policières

  • #Espagne. Mauvais traitement des migrants : la #Guardia_Civil face à la justice

    Le quotidien ABC a eu accès au dossier de l’interrogatoire judiciaire auquel font face neuf agents de la Guardia Civil, soupçonnés de “#traitement_dégradant” envers les migrants. En particulier le 15 octobre lors d’un “saut massif” avec 300 personnes essayant de franchir la grille de #Melilla.


    http://www.courrierinternational.com/une/espagne-mauvais-traitement-des-migrants-la-guardia-civil-face
    #procès #asile #migration #réfugiés #violences_policières #police

  • x-pressed | Le contrôle de l’immigration européenne entre les mains des #lobbies

    L’« Agence européenne pour la gestion de la coopération opérationnelle aux frontières extérieures des États membres de l’Union européenne » (#FRONTEX) est devenue opérationnelle le 1er mai 2005. Sa création avait été proposée un an plus tôt par le Conseil européen avec comme objectif principal l’amélioration de la gestion des frontières extérieures des Etats membres de l’UE et la coordination opérationnelle entre ces pays.


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/04/16/xpressed-le-controle-de-limmigration-europeenne-entre-les-mains-des-lobbies
    #frontières #contrôles_frontaliers #budget #sécurité #SDA #business #Thales #Eads #Indra #industrie_sécuritaire #EOS #Perseus #Talos #Operamar #Eurosur #GMW Miura_Private_Equity #Proytecsa #Melilla #expulsion #renvois #rapatriement #expulsions_collectives #Fonds_Européen_pour_le_Retour #droits_humains #Szift_Air #Air_Europa #lobby
    cc @reka

  • Legalizar las ’expulsiones en caliente’ es ilegal

    Un durísimo informe jurídico sostiene que la reforma del Gobierno vulnera la Constitución, la legislación comunitaria y toda la normativa internacional sobre los Derechos Humanos
    El análisis, firmado por una quincena de juristas, afirma que «no da cobertura jurídica a las entregas sumarias», «baja el listón ético» y «nos aproxima a la barbarie»

    http://www.elmundo.es/espana/2015/04/13/552ac33822601d1d058b458f.html?cid=SMBOSO25301&s_kw=twitter

    #Maroc #Espagne #Ceuta #Melilla #migration #asile #push-back #refoulement

  • Livre | Des vies aux frontières Sud

    Des vies aux frontières Sud est un rapport remis par SJM-España au médiateur, suite aux entretiens avec des ONG et des migrants faits par SJM-España et le JRS-Europe lors de leurs visites dans les villes nord-africaines de #Nador (#Maroc) et de #Melilla (#Espagne).


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/04/09/livre-des-vies-aux-frontieres-sud
    #migration #asile #réfugiés

  • Spain: Two-pronged assault targets rights and freedoms of Spanish citizens, migrants and refugees

    Draconian reforms to two pieces of Spanish legislation are an assault on the rights of its citizens as well as an attempt to formalize abusive practices against migrants and refugees, said Amnesty International ahead of a vote in parliament this afternoon.

    http://www.sos-europe-amnesty.eu/spain-two-pronged-assault-targets-rights-and-freedoms-of-spanish-
    #Espagne #push-back #législation #refoulement #asile #réfugiés #anti-terrorisme #terrorisme

    • Spain: legalising human rights violations?

      Madrid, 27 March 2015 - The Spanish parliament, yesterday evening, adopted a law that allows for immediate returns of irregular migrants at the borders of the Spanish enclaves Ceuta and Melilla in Morocco. JRS Europe and SJM Spain have serious concerns that the law would legalise ’hot returns’ of people in need of protection without providing them with access to the proper procedures. We call upon the European Commission to fully investigate the human rights implications of this law.

      http://jrseurope.org/news_detail?TN=NEWS-20150327080225

    • New Spanish law poses serious threat to right of asylum -

      The approved text states that those who attempt to cross the border of Ceuta and Melilla without authorisation “will be rejected in order to prevent illegal immigration into Spain." Consequently, the concept of “rejection at the border” is codified into law, provided for in an amendment which seeks to legalise summary returns on the borders of Ceuta and Melilla. This concept of rejection at the border does not provide for any of the procedural safeguards laid down in Articles 20 and 22 of the Spanish Immigration Law (i.e. the right to an effective remedy, the right to appeal against administrative acts or the right to a lawyer and interpreter) and can violate the principle of non-refoulement (Article 57.6). Thus, the “rejection at the border” without any guarantees or proceedings poses a serious threat to the right of asylum as it justifies the immediate return of people who come to Ceuta and Melilla without first identifying people in need of international protection and of other vulnerable people. Furthermore, these people are returned to Morocco, a country that does not guarantee respect for their human rights nor access to international protection. This can result in a serious breach of the principle of non-refoulement, which dictates that no state may expel or return a person to a country where their lives and physical integrity would be put at risk.

      http://ecre.org/component/content/article/70-weekly-bulletin-articles/1013-approval-of-new-law-on-public-security-poses-a-serious-threat-to-right-of

    • Marca España: Legalizar lo ilegal

      Régimen especial de Ceuta y Melilla. 1. Los extranjeros que sean detectados en la línea fronteriza de la demarcación territorial de Ceuta o Melilla mientras intentan superar los elementos de contención fronterizos para cruzar irregularmente la frontera podrán ser rechazados a fin de impedir su entrada ilegal en España. 2. En todo caso, el rechazo se realizará respetando la normativa internacional de derechos humanos y de protección internacional de la que España es parte. 3. Las solicitudes de protección internacional se formalizarán en los lugares habilitados al efecto en los pasos fronterizos y se tramitarán conforme a lo establecido en la normativa en materia de protección internacional.»

      http://noalaleymordaza.periodismohumano.com/2015/03/16/marca-espana-legalizar-lo-ilegal