• GRECIA : UN MONDO DI BALLE FACT CHECKING

    Per chi come noi ama la verità figlia del tempo, proviamo ora a smontare pezzo per pezzo il castello di falsità, di luoghi comuni che da sempre circolano sulla Grecia, utilizzando le loro fonti, si, proprio quelle che nessuno legge.

    Una premessa se non hai tempo, non leggerlo, c’è sempre qualcuno in televisione o sui giornali che ti spiega meglio di noi, come i greci in questi anni hanno vissuto sopra le loro reali possibilità.

    Partiamo dalla leggenda metropolitana che vede la Grecia, ma non solo pure l’Italia, dopo cinque anni ancora ferma ad un numero impressionante di dipendenti statali.


    http://icebergfinanza.finanza.com/2015/06/29/grecia-un-mondo-di-balle-fact-checking
    #Grèce #mensonge #Italie #économie #statistiques #chiffres
    signalé par @wizo

  • How the Bush Administration Created the #Iran “Nuclear Confession” Scam
    http://www.truth-out.org/news/item/31496-how-the-bush-administration-created-the-iran-nuclear-confession-sca

    The Obama White House knew that the Israelis intended to wield the confession demand as a weapon to blow up the negotiations and that Iran would never agree. But Kerry has waffled on the issue, reflecting the fear of the White House that it would lose too many votes in the Senate on the agreement if it did not appear to be demanding such a confession.

    The idea that Iran must reveal the details of its alleged nuclear weapons work, which is now regarded as an unquestionable proposition in US political discourse and mainstream press coverage on Iran, was in fact a political invention of the Bush administration.

    It all began after the Bush administration turned over a set of documents purporting to be from an Iranian nuclear weapons research program to the International Atomic Energy Agency (IAEA). But IAEA Director General Mohamed ElBaradei declared publicly that they had not been authenticated and therefore could not be used as evidence regarding Iran’s nuclear intentions.

    #états-unis #nucleaire #Israel #mensonges

  • L’Observatoire du #nucléaire attaque #EDF en #justice - 17/06/2015 - La Nouvelle République Loir-et-Cher
    http://www.lanouvellerepublique.fr/Loir-et-Cher/Actualite/Faits-divers-justice/n/Contenus/Articles/2015/06/17/L-Observatoire-du-nucleaire-attaque-EDF-en-justice-2368984

    Suite au reportage « Nucléaire, la #politique du #mensonge » diffusé le 4 mai dans l’émission « Spécial investigation » sur Canal +, l’Observatoire du nucléaire porte plainte contre EDF et « toute personne susceptible d’être auteur, co-auteur, ou complice de ces faits », pour « délit de pollution des eaux ainsi que toute autre infraction dont les faits seraient susceptibles de recevoir la qualification pénale ». L’avocat lillois de l’Observatoire du nucléaire (association indépendante basée à Saint-Macaire, en Gironde) a déposé cette plainte, lundi 15 juin, auprès du procureur de la République de Blois.

    Des rejets radioactifs " de façon délibérée "

    En effet, dans ce reportage qui met l’accent sur la gravité de l’accident nucléaire survenu il y a 35 ans à #Saint-Laurent-Nouan, Marcel Boiteux, président d’EDF entre 1967 et 1987 et encore président d’honneur, parle du rejet de plutonium dans la Loire, à partir de 1980.
    L’Observatoire du nucléaire, dans un communiqué, indique que « l’existence de cet accident était connue » en effet, mais « ce que révèle le documentaire de Canal + et qui est d’une incroyable gravité, c’est que les rejets radioactifs qui ont eu lieu (et se sont poursuivis pendant des années) n’ont pas eu lieu de façon accidentelle mais de façon délibérée : EDF a décidé de se débarrasser discrètement, dans l’environnement, des matières radioactives concernées par l’accident, à commencer par le plus toxique des éléments, le #plutonium. »

  • “Ce livre est un essai sur le mensonge” | Espaces réflexifs
    http://reflexivites.hypotheses.org/7240

    La question du vrai et du faux, indissociable de la question des savoirs, de l’ignorance ou de l’aveuglement, est au cœur de la polémique née de la parution, le 7 mai 2015, du livre d’Emmanuel Todd, Qui est Charlie ? Sociologie d’une crise religieuse. « Ce livre est aussi un essai sur le mensonge [1] », explique le chercheur, et c’est bien sans doute cette accusation de mensonge, de « fausse conscience » lancée aux personnes manifestant pour la liberté d’expression le 11 janvier, qui a suscité un émoi si vif : la presse écrite, les personnalités politiques et les collègues géographes, sociologues, politistes… tous sont très vite, parfois dès avant la sortie du livre, montés au créneau pour lui contester la validité d’une thèse qui, il est vrai, frappe fort : les manifestant.e.s du 11 janvier se seraient tout simplement trompés sur les motifs de leur mobilisation.

    Comment décrire ce qui n’a pas d’existence reconnue ? (1/2)

    http://reflexivites.hypotheses.org/7269
    http://seenthis.net/messages/380374
    "La possibilité de s’assembler autour de ce socle commun peut d’ailleurs expliquer en partie la puissance de la mobilisation : on défile plus volontiers pour des valeurs que contre des assassins. Emmanuel Todd ne nie pas ces valeurs ; comme tout le monde, il ne peut que les voir, tant elles ont été scandées et reprises dans les médias ; mais il considère que cet affichage généreux et « sympa » ne dit pas non plus tout des motifs qui ont rassemblé derrière Charlie ; pour atteindre l’autre côté du miroir, il faut déceler ce qui relève de l’implicite, de l’inavouable ou de l’inconscient. Ce qui serait de l’ordre des préjugés à combattre, et dont on se croit volontiers prémuni.

    [...]

    C’est aux chercheur.e.s, quand les statistiques et les mots font défaut, de procéder à la construction des « lunettes » permettant d’observer la réalité différemment. Pour cela, il faut qu’illes soient à contre-courant. S’illes se situent en dehors des statistiques et des catégories usuelles, c’est qu’illes ont aperçu une réalité à nul.le autre (ou du moins, à nulle majorité dominante) visible. C’est le cas d’Emmanuel Todd. Non qu’il soit le premier à parler d’islamophobie, loin de là ; mais il est parmi les premiers, il faut le reconnaître, à avoir vu celle qui agiterait les classes moyennes éduquées qui ont défilé le 11 janvier. C’est ici qu’il faut aborder l’autre difficulté de sa démarche : sa méthode hypothético-déductive"

    #Todd #Charlie #sociologie #mensonge

  • LinkedIn pourrait bientôt vérifier la véracité de votre CV
    http://www.lefigaro.fr/emploi/2015/05/05/09005-20150505ARTFIG00191-linkedin-pourrait-bientot-verifier-la-veracite-de

    Fini les CV mensongers ? Peut-être au moins sur LinkedIn. Le réseau social professionnel vient d’acquérir et de déposer un brevet pour une technologie de vérification de l’information, appelée « Interactive Fact Checking System », qui compare les données fournies par les utilisateurs avec d’autres sources disponibles sur Internet. Le système devrait être capable d’indiquer si les informations fournies sont vraies ou non, mais aussi d’interagir avec l’internaute de façon à intégrer de nouveaux éléments. En somme, si LinkedIn décidait de mettre en oeuvre ce système de fact-checking sur son site Internet, il agirait un peu comme un correcteur d’orthographe, appliqué aux faits.

    La mise en ordre numérique du monde passe par ce fantasme démiurgique et binaire de confier à des algorithmes la tâche d’identifier et de cataloguer des « faits vrais ». Ce qui n’est pas sans poser quantité de questions... Qu’est-ce qu’un fait ?, qu’est-ce que la vérité d’un fait ?, quelles sont les méthodes de vérification ?, quelle solutions pour corriger une information considérée à tord comme exacte par le système (aka où l’humain peut-il reprendre la main ?) ?, quelle est la place et l’utilité des informations fausses ?, quel droit au mensonge ?, etc.

    On pourra lire le brevet de LinkedIn :
    http://patents.justia.com/patent/9015037

    Et utilement relire :
    – la proposition de fact checking computationnel d’une équipe de l’Université de l’Indiana :
    http://www.atelier.net/trends/articles/automatiser-verification-de-information-un-algorithme_433337 et son white paper : http://arxiv.org/pdf/1501.03471v1.pdf
    – les difficultés rencontrées par Wikipédia :
    https://www.vice.com/fr/read/wikipedia-est-en-pleine-guerre-civile
    – et comment de propage les manipulations sur Internet :
    http://www.inaglobal.fr/numerique/note-de-lecture/charles-seife/virtual-unreality/internet-et-le-regne-du-fake-7859

    #Algorithme #Confiance #Curriculum_vitæ #Fact_checking #Fait #LinkedIn #Mensonge #Numérique #Vérité

  • Intervention Comptoir | Non, les réfugiés ne vivent pas sous terre à cause d’un « afflux » de demandeurs d’asile !

    Dans le cadre de notre projet Le Comptoir des médias, nous nous sommes adressés à M. Jordan Davis à propos de l’article « Des requérants en ont marre de passer des mois ‘sous terre’ à Genève« , paru sur le site de la RTS le 27 janvier 2015.


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/04/16/intervention-comptoir-non-les-refugies-ne-vivent-pas-sous-terre-a-cause-dun-af
    #Comptoir_des_médias #afflux #migration #asile #Suisse #abris_pc #bunkers #hébergement #médias #logement #réfugiés #migration #presse #mensonge #flagrant_délit

  • Quelques outils pour penser le Front National | Enbata
    http://www.enbata.info/articles/quelques-outils-pour-penser-le-front-national
    (une assez bonne synthèse je trouve)

    Dans toutes les Pyrénées Atlantiques le vote d’#extrême-droite progresse. A Pau, lors des dernières municipales de 2014 il plafonnait à 6% : aujourd’hui le #FN obtient désormais près de 17%. Sur le canton Bayonne-2, alors que l’extrême-droite a puisé dans son électorat d’illustres inconnus, elle bat des records avec 18,46 %.

    Pour autant, le parti Lepéniste reste contenu dans les PA avec 11,3% des voix (contre 25% dans l’hexagone).

    En Pays Basque, ces scores restent bas dans les cantons à forte #identité : Montagne Basque ( 8,95%) et Pays De Bidache, Amikuze Et Ostibarre (11,57%). Idem dans le Béarn. Passons rapidement sur le fait que s’il y a des résultats électoraux, la parole raciste, intolérante pour ne pas dire bête s’est aussi largement libérée.

    La faiblesse relative de l’extrême-droite dépasse largement le contexte local. L’explication de ces résultats départementaux tient aussi à ce qu’Hervé Le Bras et Emmanuel Todd exposaient dans Le mystère français (2013), à savoir que même si la France s’homogénéise, le lieu de vie produit encore du politique : depuis l’après-guerre l’#électorat catholique a basculé progressivement à gauche dans les régions de l’ouest. Ainsi le FN plafonne à 9,86 % dans le Gers, 15,92% dans les Hautes-Pyrénées ou encore à 15,76% en Ariège (présentant pourtant le PIB par habitant le plus faible de métropole). Todd n’en est pas à son coup d’essai : dans l’ouvrage « l’invention de la France », il montre comment du nord au sud, de l’est à l’ouest, dans l’Hexagone les mœurs, les structures familiales et l’ancrage religieux varient aujourd’hui comme en 1850. En ce sens, la France est une construction artificielle où les défenseurs autoproclamés de l’identité nationale ne comprennent pas l’histoire de leur propre pays. Selon Todd, les structures familiales historiquement inégalitaires du Sud-Ouest expliquent le maintien d’une conscience forte du collectif, et donc une résistance aux thèses de l’extrême-droite.

    Autre élément indispensable pour comprendre la faiblesse relative du Lepénisme en #Pays_Basque, la question des #inégalités.


    Les travaux d’Hervé le Bras ont montré que les écarts de richesse expliquent en grande partie le vote FN http://le1hebdo.fr/numero/47/les-cartes-des-ingalits-et-du-vote-fn-se-superposent-808.html. Elles provoquent l’abstention ou le vote de rejet pour les plus pauvres ; le repli sur soi pour les plus riches. On le voit les inégalités sont moins marquées dans le Sud-Ouest, à l’exception du bassin de la Garonne. Il est clair que le climat océanique très pluvieux a contenu l’installation de riches retraités, contrairement à la côte d’Azur.

    En 2013, cette étude l’IFOP http://www.lemonde.fr/politique/article/2013/08/07/face-nord-et-face-sud-les-deux-electorats-du-fn_3458468_823448.html a fait date. Elle démontre que le Front national a deux visages, deux électorats bien distincts dans le nord-est et le sud-est.

    Penser de manière globale le FN, uniquement sur le registre moral comme l’a fait le premier ministre Manuel Valls est une grave erreur.

    Dans le Sud-Est, tout particulièrement dans le Vaucluse, les Pyrénées-Orientales et la Corse, le vote d’extrême droite repose historiquement sur les français « Pieds-noirs » rapatriés d’#Algérie. La fondation du FN est en effet intimement liée à l’histoire de l’OAS. Jacques Bompard, premier maire de FN en 1995 à Orange, puis député-maire en 2012, était un militant de l’#OAS. Dans le sud-est, l’extrême-droite est dans le sillage du discours classique de Jean-Marie Le Pen : riches retraités, poujadistes, artisans et commerçants dénonçant « la pression fiscale ».

    Dans l’électorat « nordiste » les catégories populaires sont bien plus représentées et rêvent au contraire de taxer les plus #riches.

    En ce sens le discours du FN variable selon les contextes, et donc contradictoire dans son projet concret, rappelle toujours plus ce qu’Antonio Gramsci décrivait comme les mécanismes insidieux d’hégémonie politique du #fascisme.

    Que l’on voit localement lorsque le candidat FN Jean-Michel Iratchet se prononce en faveur de la langue basque https://youtu.be/mtxnvCNeTtw?t=1h39m34s

     : même stratégie fondée sur le #mensonge et la #manipulation.

    Le rôle central de la #consommation

    Autre auteur indispensable à lire, Bernard Stiegler. En 2013, dans Pharmacologie du Front National http://arsindustrialis.org/pharmacologie-du-front-national-0, Stiegler a relancé le débat en montrant que les idées dans lesquelles se reconnaissent les électeurs Lepénistes n’ont pas été produites par le Front National : ce sont celles que l’ultralibéralisme a engendrées. Selon lui, le #consumérisme aura été un dispositif de modification des conditions de l’individuation psychique et collective, c’est à dire une perte du sentiment d’exister. « La défaite idéologique de la pensée de la gauche aura consisté à abandonner toute capacité à critiquer la #société_de_consommation et à ne pas voir comment le consumérisme est devenu, en quelque sorte par intégration fonctionnelle, une machine de guerre idéologique, permettant de contrôler les représentations » explique-t-il. Avec ce logiciel, on comprend pourquoi le #Vaucluse concentre à la fois les plus grands centre commerciaux d’Europe et un électorat séduit à 37,4% par le parti de Marine Le Pen. Les centres villes y ont été délaissés au profit d’un mode individualiste où domine la vie pavillonnaire (Lire aussi Le cauchemar pavillonnaire http://www.lechappee.org/le-cauchemar-pavillonnaire ).

    Au Pays Basque ce sont les communes de zones péri-urbaines qui ont voté le plus FN aux dernières européennes : Mouguerre (20,53%), Urt (22,28%)…, définies par un mode de vie à dominance pavillonnaire. (Le dimanche à Lahonce, ce sont des dizaines de tondeuses individuelles qui tournent). Selon Stiegler, « notre responsabilité aujourd’hui, n’est pas de mettre à l’index les électeurs du Front National, ni les français qui partageraient ces idées : l’enjeu, c’est le passage d’un modèle industriel consumériste caduc, producteur d’incapacité, à un modèle industriel contributif, porteur de nouvelles solvabilités et fondé sur recapacitation généralisée ».

    En effet, le devenir de l’extrême droite n’est pas un accident de parcours ou un avatar des calculs politiciens ; c’est le résultat ultime de la contre-révolution Tatchérienne. La logique du #bouc_émissaire aura été fonctionnellement indispensable, comme inversion de causalité, à l’acceptation des dégâts de l’ultralibéralisme en France.

    Manuel Valls peut accabler publiquement le Front national, le Parti socialiste a fait le jeu de l’extrême-droite lorsqu’il s’est montré incapable de critiquer la société de consommation, de réduire les inégalités et la ségrégation sociale.

    Ravage de la #droite_décomplexée

    Il faut lire aussi le Mythe National http://www.franceculture.fr/oeuvre-le-mythe-national-l-histoire-de-france-revisit%C3%A9e-de-suzann, de Suzanne Citron, ouvrage de référence réédité récemment. Citron y déconstruit cette histoire de France idéalisée, notamment l’idée de nation, véritable emblème passe-partout qui a été enseignée sous des habillages bien différents selon les époques (Vichy, guerre d’Algérie…).

    Parmi les causes du FN en France, il faut rappeler la stratégie de la « droite décomplexée » de Nicolas Sarkozy, Eric Besson, Brice Hortefeux et Thierry Mariani…Ils ont véritablement banalisée un discours stigmatisant et xénophobe. Et comme les gens préfèrent l’original à la copie, l’électorat a basculé dans le camp du FN. Dans le Vaucluse, l’adhésion de la droite populaire à une stratégie du bouc émissaire a été précoce : le vote UMP s’y est ensuite écroulé. Thierry Mariani après avoir ouvert les vannes, a déserté le département pour la circonscription des français établis à l’étranger. En 1986, le maire de Marseille Jean-Claude Gaudin avait été le premier à s’allier au FN lors des régionales. Le Sud-est est devenu un laboratoire : le flottement de l’UMP à l’extrême droite est tel, que plus aucune alliance ne provoque l’indignation. Dernières connivences en date, l’élection du président (UMP) de l’agglomération d’Avignon avec les voix du FN, n’a provoqué aucune réaction publique. A l’inverse, dans le Sud-Ouest, le #Modem est profondément enraciné et n’a jamais cédé à la stratégie de bouc émissaire pensée par la « droite décomplexée » sarkozienne. Dès le soir du premier tour des départementales, sans ambiguïté, Jean-Jacques Lasserre, leader du Modem et président de l’assemblée départementale de 2001 à 2008 appelait à ne « pas soutenir l’extrême-droite » sur le canton Nive-Adour.

    Autre leurre serait de laisser le pouvoir au FN pour enfin le délégitimer : les prises de pouvoir successives de l’extrême-droite dans le Sud-Est, bien que caractérisées par les affaires, le grotesque et les conflits d’intérêts, n’ont pas remobilisé l’électorat. Bien au contraire, une casse méthodique du milieu associatif a entretenu une profonde apathie politique, tué la citoyenneté et la contre-culture.

    Avec tout ça, on voit que réduire le vote FN au #chômage relève de la paresse d’esprit.

    Vote frontiste désormais plus fort chez les jeunes

    Enfin, il reste la spécificité basque. « Ici on sort des réseaux traditionnels de militance. C’est une expérimentation sociale remarquable » m’expliquait au sujet d’#Alternatiba Geneviève Azam, économiste et membre du conseil scientifique d’#ATTAC. En France, la gauche française n’est plus capable de fédérer une colère légitime contre les inégalités et les dérives du capitalisme. Une gestion bureaucratique des structures est venue remplacer une #radicalité qu’incarnait par exemple le mouvement #Act-Up. Dans la bouche d’une petite caste médiatique et universitaire non représentative des classes populaires, il est juste question de mener la « bataille des idées ».

    De son coté, le Parti Socialiste n’est plus qu’une machinerie électorale : aujourd’hui, les 2/3 des affiliés sont des élus, le tiers restant couvre les attachés parlementaires et les permanents du parti. Or « comment forme-t-on les gens à la politique ? Par la participation active aux affaires de la Cité » martelait le philosphe Cornélius Castoriadis.

    Ici, le mouvement basque, au sens large (festivals musicaux, la chambre d’Agriculture #EHLG, les bars militants, la lutte contre la #spéculation foncière ou la mobilisation contre la #LGV …) a été capable de capter une jeunesse désireuse d’action et de radicalité.

    Dimanche, la gauche basque d’EHBai s’est ainsi hissé au second tour dans cinq cantons, même à Saint-Jean-de-Luz réputé conservateur.

    Malheureusement, à contrario dans beaucoup de villes de l’hexagone, le désir d’agir à été accaparé par le Bloc Identitaire, groupe d’extrême-droite très efficace dans sa communication et ses happening (Occupation très médiatisée de la mosquée de Poitiers en 2012). Contrairement à une idée reçue, le vote FN est désormais plus fort chez les 25-34 ans et les 45-59 ans, que chez les seniors, plus fidèles à l’UMP.

    En conclusion, il faut cependant se garder de penser le Pays Basque comme un territoire bucolique, où le racisme et le rejet de l’autre n’existerait pas. La croyance dans une #histoire idéalisée n’est pas propre au nationalisme français. Cette idée qui veut que les « basques étaient présents avant les autres », brandie par certains comme seul argument de légitimation politique, évoque avec force les délires d’Eric Zemmour, convaincu que « les français sont présents depuis 1000 ans » sur ce territoire. On entend aussi parfois qu’il ne faut pas critiquer la culture basque car « elle est minoritaire et que toutes ses initiatives sont positives ». Ceux qui tiennent ces propos détruisent ce qu’ils croient défendre.

    La première identité politique est ce que l’on fait, pas ce que l’on prétend être ou rejeter. Une société humaine se légitime aussi par son projet collectif, la prise en compte de sa #diversité, des pratiques fondées sur le respect des droits individuels, jamais sur une vision fantasmée du passé et de ce que l’on croit être.

    #urbain_diffus #banlieue_totale #périphéries #déménagement_du_territoire #gpii #éditocrates #catholicisme_zombie

  • Ma petite fierté d’hier...
    Communiqué | Système d’hébergement genevois saturé pour 25 demandeurs d’asile de plus en 2014 ?

    Contrairement à ce que l’Hospice général répète à loisir dans ses communications, notamment du 2 mars et du 10 mars 2015, ce n’est pas la hausse d’arrivée de demandeurs d’asile qui a saturé le dispositif d’hébergement genevois en 2014. En effet, il n’y a eu que 25 demandeurs d’asile en plus par rapport à 2013. Et 342 de moins qu’en 2012 ! Pourquoi l’institution genevoise persiste-t-elle à avancer cet argument, alors que les raisons sont liées au fait que davantage de personnes arrivées en Suisse ont obtenu le droit d’y rester ?

    Un simple tableau pour le démontrer :

    Comme nous l’avons déjà montré, chiffres à l’appui, au niveau national (v. notre décryptage « Hébergement : médias et public enfumés par la rhétorique de la hausse des demandes« ), le manque de logement est dû à deux autres facteurs.

    Premièrement, une nette diminution en 2014 du taux de décisions de non-entrée en matière (NEM), et notamment des décisions NEM-Dublin. Deuxièmement, le fait que la majorité des personnes arrivant en Suisse se voient reconnaître un besoin de protection*. Autrement dit, qu’elles ont le droit de rester et de s’installer en Suisse au regard du droit d’asile.

    Les chiffres détaillés genevois confirment la tendance nationale :

    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/10/communique-le-manque-de-logement-nest-pas-du-a-laugmentation-des-arrivees-de-r

    #statistiques #asile #migration #réfugiés #logement #hébergement #Genève #mensonge #afflux #chiffres
    cc @reka @simplicissimus

  • Comment les industriels du sucre ont détourné le programme dentaire américain

    http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/03/10/comment-les-industriels-du-sucre-ont-detourne-le-programme-dentaire-americai

    On connaissait les « Pentagone papers », ces 7 000 pages classées secret défense, dévoilées en 1971, qui éclairèrent les méthodes américaines dans la conduite de la guerre au Vietnam ; ou encore les « tobacco papers », 14 millions de documents que les cigarettiers furent contraints de rendre publics par la justice américaine, afin de montrer comment ils avaient dissimulé les méfaits du tabac. A l’université de Californie-San Francisco (UCSF), on n’hésite pas à parler dorénavant de « sugar papers ». Une équipe de chercheurs de l’établissement publie, mardi 10 mars, dans la revue Plos Medecine, une synthèse de documents internes aux industries du sucre découverts dans un fonds d’archives publiques.

    Et le résultat est explosif : alors qu’ils connaissaient, dès les années 1950, les effets délétères du sucre sur la santé buccale des enfants, les industriels ont promu et soutenu, dans les années 1960 et 1970, des programmes scientifiques « alternatifs », destinés à éviter toute réduction de la consommation. Mieux : ils ont orienté la politique publique de lutte contre les caries. Une action « couronnée de succès », indiquent les chercheurs.

    • Stanton Grantz y voit un modèle de ce que les industriels peuvent faire pour protéger leurs intérêts, au mépris de la santé publique. Si le sucre n’est pas aussi dangereux que le tabac, difficile de ne pas faire de parallèle. Et l’universitaire de constater, non sans délectation, que lors de sa création, en 1954, le Tobacco Industry Research Committee s’est attaché les services de Robert Hockett, premier directeur scientifique de… la Fondation pour la recherche sur le sucre. « Qu’il s’agisse du tabac, du sucre ou du réchauffement climatique, ce sont les mêmes objectifs, les mêmes méthodes d’instillation du doute qui sont à l’œuvre », martèle l’universitaire.

    • en fait @aude_v il s’agit des mêmes auteur·e·s, qui ont « scientificisé » dans PLoS leur article du MJ.

  • Prosecutors used the same legal strategy against Barrett Brown as they did me. Are you next? | Ladar Levison
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2015/jan/30/prosecutors-same-legal-strategy-barrett-brown-lavabit-ladar-levison

    While I can’t speak to Barrett’s case detail, he claims (and I believe) that the government made at least 41 false statements against him. During his pre-sentencing allocution, for instance, Barrett reminded the court that, at his bond hearing, a federal agent swore “that I have lived in the Middle East, a region I have never actually had the pleasure of visiting.”

    It reminded me of a similar, easily disproven, statement made in my own case

    (...) We were both singled out by the government for what they thought we could – and would – tell them about other people. When we resisted, they twisted our words, our actions and the law. The result has been a set of disturbing court decisions that may give the government the ability to selectively prosecute anyone they wish. This time it was a journalist. Next time it could be you.

    #police #répression #mensonge via @sonntag

  • « A Fukushima, tout n’est pas sous contrôle » - Reporterre
    http://reporterre.net/A-Fukushima-tout-n-est-pas-sous


    Toute similitude avec Areva en France serait absolument fortuite, à un ou deux mensonges près...

    L’#information originelle est détenue uniquement par l’entreprise Tepco. C’est problématique car par exemple lorsque que j’étais Premier ministre, le jour de l’accident le 11 mars 2011, nous avions reçu des données erronées de la part de Tepco, qui disaient que les réacteurs n’étaient pas entrées en fusion.

    Il y a donc deux possibilités. Soit Tepco fournit des données erronées au gouvernement parce que l’entreprise elle-même est mal informée. Soit c’est un #mensonge volontaire parce que les informations n’arrangent pas Tepco. La limite entre ces deux possibilités est floue.

    #nucléaire

  • « Courrier International », le produit offshore du « Monde » | Venezuela infos
    https://venezuelainfos.wordpress.com/2015/02/18/courrier-international-le-produit-offshore-du-monde

    Lorsque la Guerre Froide cèdera la place à l’équilibre multipolaire, les historiens souriront en étudiant la propagande médiatique déployée autour de la démocratie participative la plus avancée de l’Amérique Latine. D’un Paulo Paranagua (Le Monde) écrivant que Chavez avait nui à l’unité latino-américaine au moment précis où l’ensemble des gouvernements, organismes multilatéraux et mouvements sociaux du continent saluaient l’œuvre du principal artisan de l’unité (1), à un François-Xavier Freland expliquant pourquoi des millions de vénézuéliens saluaient la dépouille mortelle du « dictateur » Chavez : « oh vous savez il y a beaucoup de curieux » (2). Sans oublier ce Libération de 2006 où Jean-Hébert Armengaud, actuel rédacteur en chef de Courrier International, coupa et remonta un discours du président bolivarien pour prouver qu’il était antisémite (3).

    #Vénézuela #révolution_bolivarienne #mensonges #HSBC #swissleaks

  • Netanyahu humiliated after he tries to play down wealth with video recorded in his decrepit home... which is revealed to be his servants’ quarters
    | Daily Mail Online
    http://www.dailymail.co.uk/news/article-2957942/Netanyahu-s-campaign-hit-expenses-claims.html

    Netanyahu’s wife Sara bemoans the state of their kitchen in a home remodelling show. However, it has emerged the kitchen is used by administrative staff, not the the Netanyahus themselves.

    Les eniemes #mensonges de #Netanyahu

  • How Lies Spread Faster Than Truth: A Study of Viral Content | Mediashift | PBS
    http://www.pbs.org/mediashift/2015/02/how-lies-spread-faster-than-truth-a-study-of-viral-content

    Journalists today have an imperative — and an opportunity — to sift through the mass of content being created and shared in order to separate true from false, and to help the truth to spread.

    Unfortunately, as this paper details, that isn’t the current reality of how news organizations cover unverified claims, online rumors, and viral content. Lies spread much farther than the truth, and news organizations play a powerful role in making this happen.

    #presse #mensonges #mémétique

  • « La technophobie est un leurre » - Comptoir
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/109962790638

    Le comptoir livre une longue interview de l’historien François Jarrige, auteur de Technocritiques, et spécialiste de la contestation du progrès technique. Il revient sur le mythe de la neutralité de la technique démonté par Jacques Ellul, sur l’interdépendance des systèmes techniques…

    “L’enjeu n’est pas de s’opposer radicalement à la technique, ni de choisir entre un futur high tech ou le retour aux cavernes, mais de rester conscient et de garder les yeux ouverts face à l’omniprésence des technoprophéties et des discours sacralisant l’innovation. S’opposer aux techniques comme le nucléaire, les OGM, les grands équipements inutiles – pensons à certains barrages et aéroports – n’implique pas de s’opposer à la technique de façon abstraite mais de privilégier certaines trajectoires plutôt que d’autres, des (...)

    #technologie

  • À Calais, les migrants gérés à coups de bottes | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/calais-les-migrants-geres-coups-de-bottes-563269?IdTis=XTC-FT08-A52ESR-DD-D

    Tabassage, gazage à la lacrymogène… L’ONG Human Rights Watch 
a publié hier un rapport accablant sur les violences policières 
dont les exilés présents dans la ville et ses environs feraient l’objet.

    Le 11 janvier dernier, de nombreux manifestants acclamaient les forces de l’ordre, rendant hommage à une police républicaine engagée, corps et armes, dans la traque des auteurs des attentats. C’est une image moins glorieuse des forces de l’ordre que nous donne à voir Human Rights Watch (HRW). L’ONG a rendu public, hier, un rapport sur les violences policières commises contre les migrants en quête d’asile dans le Calaisis. Sur le site Internet de l’organisation de défense des droits de l’homme, une vidéo donne à voir plusieurs hommes, femmes et enfants qui témoignent de nombreuses exactions des gardiens de la paix à leur encontre. Au total, 44 témoignages ont été recueillis entre novembre et décembre 2014 par Izza Leghtas, chercheuse de la division Europe de l’Ouest d’HRW. Parmi eux, 19 évoquent des maltraitances physiques. Et huit accusent la police de leur avoir fracturé un membre ou occasionné des blessures encore visibles. «  Je marchais, normalement, raconte ainsi Salamou, un Érythréen âgé de vingt-huit ans, dont les blessures au visage sont encore apparentes. Quatre policiers sont sortis de leur ­camionnette et m’ont frappé à coups de bottes et de matraque. Ensuite, un policier a dirigé une lampe sur moi et a ri. J’ai supplié “Aidez-moi”, mais il a ri…  » 21 personnes affirment également avoir été ­arrosées de gaz lacrymogène par les forces de l’ordre, alors qu’elles n’opposaient aucune résistance. «  Ils vous aspergent comme si vous étiez un insecte, décrit l’une d’elles. Cela nous arrive à tous, dans la rue.  » Parmi eux, deux enfants disent avoir été victimes de ce coup de gâchette facile.
    Bernard Cazeneuve met en doute les témoignages des victimes

    Du côté des autorités, on dément à l’unisson. «  Quelles que soient les accusations contre les policiers et les gendarmes qui assurent leur mission, tout ce qui peut être dit est infondé, affirmait péremptoire, le mois dernier, Thierry Alonso, futur ex-directeur de la sécurité publique et chef de la police dans la région. Il n’y a eu ni blessés, ni violences à l’égard des migrants.  » Interrogé hier, le préfet, Denis Robin, a reconnu qu’un «  nombre important de blessures  » pouvaient être constatées mais qu’elles étaient dues aux «  conflits violents entre réseaux de passeurs  » ou à la maladresse des migrants «  pendant les tentatives de passage  » en Angleterre… ­Ajoutant, non sans un certain cynisme, que, «  à (sa) connaissance, aucune plainte n’avait été déposée par des migrants  ». Même son de cloche du ministre de l’Intérieur, Bernard Cazeneuve, qui reproche à HRW de n’avoir «  pas pris la peine de vérifier les allégations dont elle fait état  ». Les faits rapportés n’ont pourtant rien d’improbable. En 2012, le défenseur des droits avait déjà estimé que, «  malgré les dénégations des fonctionnaires  », les faits de violence rapportés par les associations étaient «  avérés  ». Lors des reportages effectués ces derniers mois par l’Humanité à Calais, les témoignages d’actes de maltraitance, imputables aux forces de police, ont pourtant été monnaie courante. Ils viennent s’ajouter aux conditions indignes dans lesquelles survivent les 2 500 chercheurs d’asile présents dans la région. Samedi, 3 personnes ont été conduites aux urgences après que 150 exilés d’origine africaine se soient intoxiqués en faisant brûler des traverses de chemin de fer, pour cuisiner et se réchauffer. Lundi, la préfecture avait ouvert un refuge, prévoyant matelas et couvertures pour 500 âmes. Les autres devant continuer de faire face au froid, aux averses de pluie… et aux coups de poing assermentés.

  • ARRRGGGGHHHHH !
    Asile : Mme Waeber-Kalbermatten à l’épreuve des faits

    Hors nous savons que 9 requérants sur 10 sont de faux requérants, des gens qui viennent en Suisse pour des motifs économiques et pas parce qu’ils sont persécutés chez eux. Avant de vouloir accueillir encore plus de monde, Berne doit s’engager pour mettre en œuvre le renvoi des requérants qui n’ont rien à faire chez nous. Quant au Gouvernement valaisan, il doit protester dans ce sens et refuser ce nouveau contingent, aussi parce que le peuple a clairement voulu stopper l’immigration de masse le 9 février 2014.

    http://www.udc-valais.ch/?p=5333
    #UDC #propagande #faux_réfugiés #mensonge #réfugiés #migration #asile #Suisse #chiffres #manipulation

    Mais d’où est-ce qu’ils sortent ce 9 sur 10 ???

    Pour en savoir plus sur cette histoire du taux de reconnaissance...
    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2012/08/21/statistiques-plus-de-70-des-demandes-dasile-sont-justifiees
    @reka @simplicissimus

  • Le Moine Bleu : Jean-Luc Mélenchon est un con
    http://lemoinebleu.blogspot.fr/2014/11/jean-luc-melenchon-est-un-con.html

    Le léopard meurt avec ses taches.
    M. Jean-luc #Mélenchon, lui, selon toute vraisemblance, ne cessera jamais d’être con.
    Il faut l’être, en effet, con, pour voir ainsi que lui : matin, midi et soir - comme le premier Alain Soral venu - dans ce brave maréchal Poutine autre chose qu’un fasciste libéral grand-russe à la solde du clergé orthodoxe, obsédé par l’invasion des pédés, des nègres et de la décadence occidentale. Il faut l’être, con, bien con, presque davantage (ce qui n’est pas rien) que Mme Clémentine Autain réclamant l’autre soir à la télévision la même chose que M. Mélenchon, quoique mezzo vocce (elle qui s’exprime tellement mal), savoir : la livraison immédiate par ce pauvre M. Hollande d’un imbécile navire de guerre à la glorieuse armée « antifasciste » du maréchal Poutine, dans le noble but d’éviter, entre autres catastrophes, que « la parole de la France ne se ridiculise à l’international » .
    Si la France est ridicule, nous ne le devons pas qu’un peu à M. Mélenchon et Mme Autain, sans oublier toutes celles et ceux qui leur ressemblent et qui, voilà quelques années, imposèrent à leurs ouailles masochistes, autant que malheureuses, d’élire dans l’enthousiasme ce pauvre M. Hollande qu’ils conspuent aujourd’hui, allant jusqu’à déchaîner leurs nervis dans les manifestations (nous y étions) contre toutes les Cassandre gauchistes leur promettant déjà, dans l’élection du susdit Hollande, bientôt président de la Ripoublique, une nouveauté étonnamment nulle vis-à-vis des merveilles de la Sarkozie trépassée.
    M. Mélenchon ne sait pas lire, voilà tout.
    Il n’a aucune mémoire politique, ce qui revient au même.
    Il est sans doute la personnalité la moins digne de confiance de ce pays , aux plans intellectuel et politique.
    Son nez de tribun bougon ne peut aujourd’hui s’honorer d’avoir senti - jamais ! - aucun parfum historique, quel qu’il soit, porteur d’intérêt notable. Son combat de nain contre Marine le Pen aura tourné pour lui, comme on le sait, au Waterloo picard. Tour à tour trotskiste, socialiste, stalinisant et #patriote va-de-la-gueule, M. Mélenchon fut aussi celui, plus anecdotiquement, qui crut fin de dénoncer, lors de la dernière - lointaine - contre-réforme des retraites, et des (trop rares) manifestations offensives ayant émaillé celle-ci (à l’honneur, d’ailleurs, de ceux qui y participèrent) les policiers déguisés en casseurs sabotant, inévitables, les grands mouvements populaires dont M. Mélenchon n’aime rien tant que rêver de prendre la tête, laquelle n’existe jamais, ni le corps, hélas ! Le bougre fit ainsi la preuve de son ineffable génie machiavélien , biberonné au complotisme de pointe, et à la stratégie de la tension journalistique-citoyenne-solidaire, auxquels seul, désormais, l’intuitionnisme d’un autre cador gauche-de-la-gauche, M. Besancenot, serait en mesure de donner la réplique dignement suffisante. Des flics déguisés en #casseurs. Bravo. Ou comment inventer l’eau tiède pour nous resservir aussitôt, en guise de banquet idéel, un plein baquet de puante lavasse militante #alter-étatique. Le résultat concret de cela, pour la petite histoire, on s’en souvient peut-être, c’est qu’un certain Ninja (ainsi que le baptisèrent les journaux), authentique anarcho-autonome anonyme ayant osé - devant toutes les caméras de l’univers - briser un soir par saine colère une ignoble vitrine de banque, fit rapidement les frais des épanchements complotistes (médiatiques) de M. Mélenchon. Les flics, échaudés par l’affaire et s’étant mis au travail, se firent ainsi un malin plaisir de déjuger notre Kissinger national, en allant serrer chez lui l’infortuné Ninja , un triste matin, avant de l’expédier en prison pour ses odieux forfaits, durant une année entière. Le gars n’était pas plus flic que vous ou moi, ou que M. Mélenchon, vous comprenez. Mais voilà ! allez expliquer ces subtilités à ce dernier, lui qui récidivait encore récemment, près du barrage socialiste-assassin de Sivens, lorsqu’une poignée de ces mêmes anarcho-autonomes déjà dénoncés par lui autrefois comme des flics déguisés lui ayant balancé dans la gueule quelques inoffensifs litres de yaourts périmés pour prix de leur haine politique à son endroit, M. Mélenchon eut, de contre-rage, envers la meute déchaînée, ces paroles historiques : « c’est l’extrême-droite qui est sous les cagoules »

    Il fallait y penser.
    Or, M. Mélenchon ne pense guère, ou mal.
    Nous pensons, nous, qu’à l’instar du barrage de #Sivens, il convient de tirer désormais la chasse, rapidement, sur les diverses opinions, intuitions ou lubies de M. Mélenchon, que celles-ci s’avèrent, au choix, grand-russes, antifascistes, démocrates, citoyennes-solidaires ou non.
    Nous pensons que M. Mélenchon peut bien aller se faire voir là où il le désire, avec sa sixième République, du moment que ce soit ailleurs dans ce monde, au point le plus éloigné de notre propre survivance quotidienne.

  • La guerre du Vietnam, les Pentagon Papers et les mensonges de l’Etat américain Témoignage d’Howard Zinn au procès Ellsberg
    http://terrainsdeluttes.ouvaton.org/?p=4442

    À l’été 1971, le New York Times fit sensation en commençant à publier des extraits d’une histoire top-secrète de la guerre du Vietnam, sept mille pages compilées par la Rand Corporation pour le compte du département de la Défense. Ces documents, plus connus sous le nom de Pentagon Papers, avaient été …

    #Impérialismes #mensonge ;_secret_défense ;_Etats-Unis ;_guerre_du_Vietnam ;_Howard_Zinn ;_journalistes ;_Ellsberg

  • Pharmaceuticals : The price of failure | The Economist
    http://www.economist.com/news/business/21635005-startling-new-cost-estimate-new-medicines-met-scepticism-price-f

    Among those rejecting this new figure as highly misleading are Médecins Sans Frontières, a charity, and the Union for Affordable Cancer Treatment, a patients’ group.

    The main point of controversy over such estimates is that they roll in the costs of those drugs that failed to win approval and, for good measure, the cost of capital required for the R&D. Tufts’s estimate includes $1.2 billion for the return on capital forgone while a drug is in development, on the assumption it would have otherwise earned a generous 10.5% a year. The remaining $1.4 billion is the average R&D cost of a random selection of drugs, multiplied by risk factors that account for the chances of failure at each stage.

    #big_pharma #coûts #mensonges #r&d #cancer

    Je fais partie de ce groupe UACT nouvellement créé pour lutter contre le prix exorbitant des médicaments anticancéreux : http://cancerunion.org

  • 22 nov. : Manif Journée internationale de lutte contre les violences policières / Toulouse 31000
    http://toulouse.demosphere.eu/rv/9573

    Attendu qu’à Toulouse comme ailleurs, la guerre contre le peuple est déclarée ;

    Attendu qu’il ne faut rien espérer de la Justice, plus encline à punir ceux que le meurtre de #Rémi_Fraisse révolte plutôt que ceux qui en portent la lourde responsabilité ;

    Attendu que la classe politique fait corps autour de sa #police, dans une orgie de #mensonge dont la violence symbolique n’a d’égale que l’indécence ;

    Attendu que l’assassinat de Rémi Fraisse « n’est pas une bavure » (dixit B. Cazeneuve, ministre de l’intérieur), mais l’application régulière d’une procédure inhumaine, l’aboutissement d’une logique d’intimidation et de marginalisation du peuple, l’énième fait d’arme d’une délinquance assermentée ;

    Attendu que mourir pour des idées nous semble moins « stupide » que de tuer par intérêt ;

    Attendu que les forces de l’ordre - leur ordre - disposent de boucliers, matraques, tenues ignifugées, LBD (lanceurs de balles de défense), #flash-ball, grenades lacrymogènes, lanceurs de #grenades lacrymogènes, grenades assourdissantes, grenades de désencerclement, hélicoptères, camions anti-émeute, canons à eau, prisons,… mais qui leur manque la liberté qui nous anime ;

    Attendu qu’à Sivens comme partout l’État viole ses propres lois, contre l’intérêt général, contre notre avenir, contre nous ;

    Attendu que nous ne les laisserons pas aménager nos vies et transformer notre monde en désert ;

    Attendu qu’il n’existe qu’une sinistre continuité entre l’abattage d’une forêt et celle d’un homme ;

    Attendu que tout gouvernement quel qu’il soit repose ultimement sur la violence ; que pour protéger ses Grands Projets Inutiles le bras armé de l’Etat s’est vu offrir un #permis_de_tuer ;

    Attendu qu’aucun abribus cassé, poubelle renversée, banque saccagée ou flic amoché n’égalera jamais la violence dont l’#Etat fait preuve à notre endroit ;

    Attendu que la #solidarité est notre plus belle arme ; que l’opposition fallacieuse que veulent nous imposer les médias entre bons et mauvais manifestants ne trouve aucun écho dans un mouvement qui tire sa force de la pluralité des modes d’action ;

    Attendu que le meurtre d’État se banalise et n’entraîne plus, comme ce fut le cas en 1986, ni démission de ministre ni retrait du projet contesté ; que la « gauche » d’aujourd’hui réussit à montrer moins d’humanité que la droite d’hier ; que ceux qui prétendent nous diriger ne prennent la parole que pour souiller la mémoire du camarade qui n’est plus là pour se défendre ;

    Attendu qu’interdire nos rassemblements, selon un principe que seul un flic peut ne pas comprendre, ne fait que grossir nos rangs ;

    Attendu qu’un camarade est mort ; que nous n’oublierons pas ; que nous ne pardonnerons pas ;

    Nous appelons tout.e.s les toulousain.e.s à faire du 22 novembre la journée internationale de lutte contre les violences policières.

    A crier leur rage jusqu’à ce que la peur change de camp.

  • REMI FRAISSE - COMMENT LE POUVOIR A RÉÉCRIT SA MORT (site Alencontre) - Filpac CGT
    http://www.filpac.cgt.fr/spip.php?article8525

    L’article est de #Mediapart, mais je choisi cette version dont on est sûr qu’elle ne deviendra pas payante.

    Accusé d’avoir trop tardé à réagir après la mort de Rémi Fraisse, Bernard Cazeneuve se défend donc en expliquant ne pas avoir voulu interférer avec une enquête judiciaire en cours. C’est pourtant bien son ministère qui, selon nos informations, a validé le communiqué trompeur de la préfecture du Tarn, qui le dimanche 27 octobre à 9 h 55, fait croire à la France entière que « le corps d’un homme a été découvert dans la nuit de samedi à dimanche sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn) » , sans plus de détails.

    Alors que l’État sait déjà que le jeune #manifestant a très probablement été tué par l’explosion d’une #grenade offensive. Et que la dépouille du jeune homme, recueillie par les #gendarmes quelques instants après son décès, a déjà fait l’objet d’une première expertise médico-légale pendant la nuit.

    Cet élément de langage surréaliste, digne d’une série policière américaine, est repris en fin de journée, à 19 h 40, par un communiqué du ministère de l’intérieur : « Le corps d’un jeune homme a été découvert vers 2 h 00. Les secours ont malheureusement constaté son décès. » Pourquoi ne pas avoir écrit, tout simplement, qu’un homme avait perdu la vie lors d’affrontements avec les forces de l’ordre ?
    (...)
    Le ministère de l’intérieur prend langue avec celui de la justice, tôt dimanche 26, pour demander un communiqué du procureur d’Albi, qui n’arrive pas. La justice ne semble pas vouloir de la patate chaude. L’intérieur s’impatiente. « Par conséquent je demande au préfet, qui est sur place, en contact avec la gendarmerie de bien vouloir lui-même communiquer cette mort pour qu’on ne puisse pas nous reprocher de l’avoir cachée », explique Cazeneuve sur France Inter.

    C’est donc vers 7 h 30 du matin, selon l’entourage de Bernard Cazeneuve, que son ministère se résout à contacter la préfecture du Tarn pour lui demander de communiquer sur la mort de #Rémi_Fraisse. Comment la demande a-t-elle été formulée ? Qui a l’idée d’inventer la découverte fortuite d’un corps sur le site du barrage ? Ni la préfecture, ni le ministère ne s’en sont à ce jour expliqués. Aujourd’hui, place Beauvau, certains conviennent du bout des lèvres qu’avec le recul, ce communiqué était pour le moins incomplet et maladroit.

    Le ministre qui ne savait rien

    Bernard Cazeneuve et le général Favier, nommé au poste de DGGN par Manuel #Valls en 2013, affirment ne pas avoir eu accès aux PV d’enquête soumis au secret de l’instruction. « Les PV n’ont jamais été portés à ma connaissance », répète Bernard Cazeneuve en boucle sur France Inter. C’est possible, mais cela semble hors propos.

    Le ministre de l’intérieur est l’homme le mieux informé de la République. Lui-même et le DGGN, autorité hiérarchique des gendarmes, disposent d’autres sources d’information. Les gendarmes rendent directement compte à leur hiérarchie et au préfet, qui dirige le dispositif de maintien de l’ordre. La place Beauvau est l’un des ministères les plus centralisés et hiérarchisés, où le moindre incident remonte immédiatement, que ce soit par mail ou par téléphone.

    Dès 01 h 45, la nuit du drame, sur le journal de bord du Groupement tactique gendarmerie (GTG), les gendarmes mobiles ont ainsi indiqué : « Un opposant blessé par OF », c’est-à-dire une grenade offensive. Moins de quinze minutes plus tard, à 01 h 59, le journal du GTG indique ceci : « Opposant blessé serait décédé. Hémorragie externe au niveau du cou. » Le ministère de l’intérieur prétend ne pas avoir pris connaissance de ce document.

    Selon nos informations, le compte-rendu d’intervention de deux pages rédigé dès le lundi 27 par le lieutenant-colonel L., responsable du dispositif de Sivens, sur deux pages, est ainsi adressé à pas moins de sept destinataires en plus de la justice : à savoir la Direction générale de la gendarmerie nationale, (DGGN, Direction des opérations et de l’emploi), à la région de gendarmerie d’Aquitaine (RGAQ), au groupement du Tarn (GGD81) aux archives, ainsi qu’aux trois escadrons de gendarmes mobiles représentés à Sivens (28/2, 33/2 et 47/3).(...)

    Quant au journal de bord cité plus haut, il a dû, lui aussi, être transmis à la chaîne hiérarchique, donc au DGGN, avant d’être remis aux enquêteurs de la section des recherches de Toulouse.(...)

    La politique de l’autruche

    Sur France Inter, Bernard Cazeneuve reste dans le #déni : « La grenade offensive, qui vous dit qu’elle a été tirée sur un groupe de manifestants ? Ce n’est pas ce que disent les rapports qui m’ont été communiqués, qui disent que les règles d’usage de cette grenade ont été respectées et que la grenade a été tirée à côté du groupe. » Preuve que le ministre a bien reçu quelques rapports sur cette affaire.(...)
    Des « blessés » mis en avant

    « Il y a eu de nombreux blessés à Sivens dont on ne parle pas », insiste le ministre de l’intérieur sur France Inter, tout à son rôle de premier flic de France. Or selon nos informations, pour la nuit du 25 au 26 octobre, on ne comptera officiellement que six blessés chez les CRS (postés sur la zone jusqu’à 21 heures pour certains, et minuit pour d’autres), dont une ITT de 30 jours pour une blessure à la main, mais aucun chez les gendarmes mobiles, suréquipés et surentraînés, malgré la violence des assauts subis et le nombre de projectiles reçus entre minuit et trois heures du matin.

    Des consignes de prudence ou de fermeté ?

    Le lieutenant-colonel L., commandant du GTG, entendu comme témoin dès le 26 octobre à 4 h 30 du matin, affirme sur PV : « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn, par l’intermédiaire du commandant de groupement, nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants par rapport à toutes formes de violences envers les forces de l’ordre. »

    Depuis ces révélations, le préfet du Tarn, tout comme le ministre de l’intérieur et le directeur général de la gendarmerie nationale (DGGN) nient avoir donné ces consignes. (...)
    Dès lors, les enquêtes judiciaire et administrative devront déterminer d’où venaient ces consignes d’extrême fermeté. Le patron de la gendarmerie, sur RTL, préfère dire que les gendarmes mobiles avaient « une mission à assurer (…) : rester sur ce secteur qu’ils doivent défendre et bien sûr être en mesure de se protéger s’ils font l’objet d’agression. Ils ont fait l’objet d’agression, ils se sont défendus. On est dans cette logique-là ». Les consignes d’apaisement, de prudence ou de modération semblent toutefois démenties par les faits. Selon nos informations, plus de 700 grenades ont été utilisées à Sivens dans la nuit où Rémi Fraisse a été tué, dont 42 offensives .(...)
    Pourquoi défendre cette « zone de vie » dans la nuit du 25 octobre ?

    Le 21 octobre, lors d’une réunion de préparation présidée par Yves Mathis, directeur de cabinet du préfet du Tarn, ce dernier avait promis que « les gendarmes ne ser(aie)nt pas placés au milieu des manifestants pour éviter les provocations » . Il n’y a plus rien à protéger sur le chantier : les engins ont été retirés. Mais après l’incendie, le vendredi soir, du seul Algeco et d’un groupe électrogène laissés sur place, et le caillassage des trois vigiles qui étaient sur place, la préfecture considère le pacte rompu, et les préoccupations matérielles reprennent le dessus. Il faut protéger la zone déboisée pour éviter que les zadistes ne s’y réinstallent et ne retardent à nouveau le début des travaux comme à Notre-Dame-Des-Landes.

    « J’ai décidé de laisser sur place les forces de l’ordre pour protéger le chantier », déclare le préfet le 9 novembre dans La Dépêche du Midi. « À ce moment-là c’était la meilleure solution, une voie médiane que j’assume. A posteriori, bien sûr que ce n’était pas une bonne décision, mais pouvait-on demander aux vigiles qui gardaient le chantier de revenir alors que le vendredi soir ils avaient été attaqués ? C’était l’assurance que le chantier ne pourrait pas reprendre le lundi ou le mardi. »

    C’est d’ailleurs avec cette mission que le préfet #Thierry_Gentilhomme a été nommé le 1er septembre 2014. Il arrive tout droit du ministère de l’intérieur où il a occupé, sous Guéant puis Valls et Cazeneuve, le poste de directeur de l’évaluation de la performance et des affaires financières et immobilières et de haut fonctionnaire adjoint chargé du développement durable ( sic ).

    L’une de ses premières déclarations dans la presse du Tarn, dix jours après son arrivée, est d’ailleurs pour le projet de barrage au Testet : « Il n’y a pas d’ambiguïté, c’est un problème d’ordre public dans un État de droit qui demande le respect des procédures. Les violences sont inacceptables. Des décisions ont été rendues. Le dossier a fait l’objet de toutes les procédures nécessaires. Tout le monde a pu s’exprimer. Le chantier doit démarrer. » Fermez le ban.

    En deux mois, pourquoi aucune alerte n’a fonctionné au ministère de l’intérieur ?

    Plusieurs faits graves auraient pu alerter le ministère de l’intérieur avant la mort de Rémi Fraisse sur deux mois de tension et de harcèlement des gendarmes sur la Zad. Une vingtaine de #plaintes liées à des violences supposées des gendarmes ont été déposées par des opposants au barrage depuis début septembre auprès de la justice : expulsions sans décision de justice, mise en danger de la vie d’autrui et destruction de biens personnels, tirs de #Flashball, #tirs_tendus de grenades, interpellations violentes, etc. Ces faits sont documentés par de nombreuses vidéos mises en ligne par des militants.

    Dès le 3 septembre, un conseiller général divers gauche du Tarn, Jacques Pagès, est jeté dans un talus par des gendarmes mobiles. Le 7 octobre, lors de l’expulsion de Gazad, une jeune opposante Elsa Moulin est grièvement blessée à la main par une grenade lancée par un gendarme du Psig dans une caravane. Le 10, c’est un zadiste qui affirme avoir été blessé à la main par un tir de Flashball et fait l’objet selon son avocate de 45 jours d’ITT. Malgré les rapports que chaque policier ou gendarme doit rédiger après l’usage de ces armes, aucune enquête administrative n’est ouverte avant la mort de Rémi Fraisse.

    Et c’est une ex-ministre, Cécile Duflot, qui le 20 octobre, de retour du Testet, alerte le préfet du Tarn, puis le président de la République ainsi que le ministre de l’intérieur. Ce dernier affirme avoir ensuite donné des « consignes d’apaisement ». Mais il faudra attendre le drame de la mort de Rémi Fraisse le 26 octobre pour qu’une enquête administrative sur le maintien de l’ordre à Sivens, englobant tous ces faits, soit confiée à l’Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN). Elle doit être rendue au ministre de l’intérieur début décembre 2014.

    Pourquoi la gendarmerie répète-t-elle que la grenade offensive n’a jamais tué, malgré le précédent de 1977 ?

    Le 29 octobre, #Denis_Favier, patron de la gendarmerie nationale, affirme sur BFMTV que la grenade offensive « n’est pas une arme qui tue, c’est une arme qui déclenche un effet assourdissant ». Il souligne que la gendarmerie n’a « jamais eu de problème en maintien de l’ordre avec des grenades offensives », alors qu’il s’agit d’une « munition régulièrement engagée ».

    C’est passer sous silence la mort en 1977 de #Vital_Michalon lors d’une manifestation contre la centrale nucléaire Superphénix de Creys-Malville (Isère). Selon sa famille qui a pris la parole dans plusieurs médias, ce jeune professeur de physique de 31 ans avait été tué par une grenade offensive. « Il y a 37 ans, nous avions dit : « Plus jamais ça ! » », s’est indigné son frère Emmanuel Michalon dans Le Parisien. « Nous avions demandé, par un appel aux députés et une pétition, l’interdiction des grenades offensives contre les manifestations. Cet appel est resté lettre morte. »

    Pourtant, le général Denis Favier l’assure, 37 ans après les faits, il n’y a « pas de certitude » sur le lien entre la grenade offensive et la mort de Vital Michalon. Dans la nuit du 26 octobre, le patron de la gendarmerie indique à Bernard Cazeneuve « qu’une grenade offensive avait été lancée mais que la gendarmerie considérait qu’elle n’était pas à l’origine de la mort pour des raisons qui tiennent au fait qu’aucune grenade offensive n’a occasionné la mort de manifestants au cours des dernières années », selon le récit du ministre sur France Inter.

    Même après l’annonce par le procureur de Sivens de la piste de la grenade offensive le mardi 28 octobre, les gendarmes nient la réalité, persuadés, de bonne ou de mauvaise foi, que les grenades offensives seules ne peut tuer. « Les spécialistes se montrent catégoriques : elles ne peuvent tuer, sauf improbable concours de circonstances, écrit Le Monde le 29 octobre. Dans l’hypothèse où l’une de ces grenades aurait provoqué la mort de Rémi Fraisse, tous les experts évoquent une combinaison avec un autre élément comme un fumigène, une cartouche de gaz ou même peut-être un aérosol. »

    « Le ministère n’a d’abord rien dit, car ils cherchaient si l’autopsie et les analyses ne pourraient pas révéler la présence d’autres engins explosifs, auquel cas la grenade n’aurait été que le facteur déclencheur », décrypte aujourd’hui un haut responsable policier.

    Comment le pouvoir a organisé son irresponsabilité politique

    Fidèle à sa gestion de crise déjà entrevue dans d’autres dossiers, l’exécutif a pris soin de ne jamais trop communiquer pour ne surtout pas dégager de responsabilité politique, quitte à apparaître comme foncièrement inhumain et insensible à la mort d’un jeune homme de 21 ans. Après les développements de l’enquête judiciaire laissant entrevoir le #mensonge_d’État du pouvoir, c’est le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve qui a été laissé seul en première ligne, par #François_Hollande et Manuel Valls.

    De sources informées et recoupées, l’intervention du président de la République est survenue face au refus de son premier ministre de s’exprimer. Façon de lui forcer la main et de l’impliquer dans un dossier très délicat, où Valls aimerait ne pas apparaître du tout, lui qui a, à plusieurs reprises, affirmé qu’il ne céderait pas à Sivens comme son prédécesseur, Jean-Marc Ayrault, l’avait fait à Notre-Dame-des-Landes.

    Impossible d’imaginer pourtant, sauf à admettre une grave défaillance au sommet de l’État, que l’Élysée et Matignon n’aient pas été mis immédiatement au courant de la mort du militant écologiste. Surtout depuis que Bernard Cazeneuve a indiqué avoir été informé de ce décès dans la nuit.

    Impossible également que la mort d’un homme dans un contexte de manifestation, le premier depuis Malik Oussekine en 1986, sous un gouvernement de droite, n’ait pas immédiatement alerté les plus hautes autorités de l’État. À moins de considérer comme intelligent le fait de se draper dans l’inhumanité et le mépris. « Il est quand même étonnant de constater, avec le recul, que les réseaux écolos sont plus fiables que ceux des autorités en termes d’information », explique un dirigeant écolo.

    Difficile enfin d’imaginer que Manuel Valls, ancien ministre de l’intérieur qui connaît personnellement le patron de la gendarmerie, Denis Favier, pour l’avoir eu comme collaborateur place Beauvau (comme « conseiller gendarmerie »), ne se soit pas tenu personnellement au courant. Malgré tout, François Hollande et Manuel Valls n’ont réagi que deux jours après la mort de Rémi Fraisse, en promettant la vérité mais aussi en ciblant les écologistes et Cécile Duflot, accusés d’instrumentaliser l’affaire.

    Alors que les raisons de la cause du décès de Rémi Fraisse et le déroulé des faits ont été immédiatement connus des services de l’État, pourquoi avoir attendu si longtemps ? Comment expliquer dans ce contexte dramatique une communication si martiale notamment de la part de Manuel Valls ( « à la Clemenceau » , dit un ministre), qui a contribué à entretenir la confusion entre les militants, pour la plupart pacifiques, anti-barrage et les « casseurs » ? Comment ces deux jours ont-ils été gérés au sommet de l’État ?

    À toutes ces questions, l’exécutif oppose un lourd silence. L’Élysée, interrogée jeudi matin, s’en tient aux propos du chef de l’Etat sur TF1 le 6 novembre. « L’important est de respecter la mémoire de Rémi Fraisse et de faire toute la lumière, assure-t-on dans l’entourage de Hollande. La divulgation progressive des procès-verbaux dans la presse ne change pas notre vision des choses. » Au château, on estime que « Bernard Cazeneuve est précis, factuel » dans ses explications. Et on fait bloc derrière ce proche de François Hollande : « Le ministre de l’intérieur exprime la position de l’exécutif. »

    À Matignon, on refuse aussi de revenir sur le déroulé du week-end du drame, malgré une série de questions précises adressées aux services de Manuel Valls. « À moins qu’elles ne concernent que très directement Matignon, merci de les envoyer au ministère de l’intérieur, pleinement compétent », nous répond-on d’abord. Nos questions concernant « très directement » le rôle du premier ministre, elles ne recevront toutefois aucune réponse, autre que : « Le ministère de l’intérieur est pleinement compétent. »

    « C’est la “technique #Fouks ” dite du bathyscaphe, s’agace Cécile Duflot : on se terre en eau profonde et on attend que ça passe. » Une façon, aussi, de dresser un discret cordon de sécurité entre Matignon et la place Beauvau, alors que la défense du ministre de l’intérieur ne convainc pas, hormis ceux, très nombreux dans les rangs socialistes, qui ne veulent pas voir qu’il y a eu un dysfonctionnement. « Il ne désavoue pas Cazeneuve, mais sans plus », explique d’ailleurs un député ayant récemment rencontré Valls.

    Seul devant la presse, après les révélations de Mediapart et du Monde de mercredi, Bernard Cazeneuve organise sa défense, et se charge lui-même de convaincre les rares dirigeants PS dubitatifs, le plus souvent anciens leaders étudiants ou investis dans les réseaux de défense des droits de l’Homme. Jeudi midi, il a ainsi reçu à déjeuner les parlementaires David Assouline, Daniel Goldberg, Régis Juanico, Pascal Cherki, Fanélie Carré-Conte, ainsi que la secrétaire nationale du PS aux libertés publiques du PS, Marie-Pierre de La Gontrie, et Laura Slimani, la présidente du Mouvement des jeunes socialistes (#MJS).

    Visiblement « affecté » et voulant « rattraper le coup », aux dires d’un participant, le ministre leur annonce son intention d’interdire l’usage des grenades offensives (ce qu’il fera quelques heures plus tard), puis évoque, pour la fin de l’année, d’autres mesures sur le rapport police-citoyens, en se gardant bien de s’engager sur le #récépissé_de_contrôle_d’identité, une promesse de Hollande enterrée par Valls ministre de l’intérieur, malgré le soutien à la mesure de Jean-Marc Ayrault. Visiblement, Cazeneuve n’est pas en situation d’imposer, à l’inverse de son prédécesseur, sa vision de l’ordre républicain à son premier ministre.

    Au cours du déjeuner, Cazeneuve martèle un message clair à des convives incrédules mais acquis à sa cause : il n’est coupable d’aucune faute, car il a décidé de laisser faire la justice, c’est le préfet qui a décidé de renvoyer les gendarmes sur le site, sans qu’il en ait été informé, et c’est normal. Quand il lui est demandé comment il était possible qu’on ne lui communique pas les PV de l’expertise médico-légale, rapporte un autre présent, Cazeneuve aurait juste répondu : « Parce que nous ne sommes plus sous la droite, qu’un procureur est désigné et qu’on laisse faire la justice de façon indépendante. »

    À la sortie d’un repas ayant duré plus de deux heures, les avis de trois des participants oscillent entre « un mec sincère mais clairement pas au courant de tout, qui a trop fait confiance aux flics » et « un symbole du manque d’appréciation de ce gouvernement des dangers sur le terrain, à Sivens ». « Si tout semble avoir correctement fonctionné institutionnellement, il est évident qu’il restera une faute politique lourde, celle de ne pas avoir pris la mesure d’un manifestant mort », explique un parlementaire tentant de résumer l’opinion commune de ceux quittant la table de Beauvau.

    Avec les écologistes, l’épisode risque d’acter une rupture profonde, même si les parlementaires font encore officiellement partie de la majorité. La secrétaire nationale du mouvement, Emmanuelle Cosse, constate l’impuissance de leurs protestations, non sans amertume. « Trois semaines après la mort de Rémi Fraisse, la colère ne passe pas. Les demandes d’explications non plus, écrit-elle dans un communiqué ce vendredi. On a voulu mettre la réaction des écologistes sur le compte de la sensiblerie ou, pire, d’une envie de “récupération”. Il s’agit pourtant de demander la vérité et de répondre à de simples questions. »

    Ce jeudi, lors d’un petit déjeuner prévu de longue date avec les deux coprésidents du groupe EELV à l’assemblée, Barbara Pompilli et François de Rugy, l’intention de Manuel Valls n’était visiblement pas celle de s’attarder sur le sujet. « Il a surtout essayé de nous faire passer des messages, sur la transition écologique, la prochaine conférence de l’Onu sur le climat à Paris en 2015 ou la réforme territoriale, explique Rugy. Comme s’il fallait passer à autre chose. On lui a répondu qu’on ne pouvait traiter de sujets de travail en commun que les uns après les autres, ou au moins en parallèle avec le règlement de l’affaire de Sivens. »

    Aux yeux de Cécile Duflot, qui ne décolère pas elle non plus de la gestion du dossier par le gouvernement, l’affaire aura au moins le mérite de « montrer que s’il n’y avait pas eu d’écolos à l’Assemblée, il se serait passé la même chose qu’avec Vital Michalon à Creys-Malville il y a 37 ans : un militant écologiste pacifique meurt à cause d’une grenade policière dans l’indifférence générale, avant que l’affaire ne soit étouffée… ». (Pour information, article publié sur Mediapart, le 14 novembre 2014)

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    Mais rassurez vous, EELV votera la loi de finances qui est une loi de guerre sociale contre la population, Mediapart continuera à nous servir sa prose républicaine en prenant soin de distinguer « manifestants » et « casseurs ». La vie est ailleurs.

  • Révélations sur les conversations des gendarmes lors de la mort de Rémi Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » [...] Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! »

    Le commandant de la gendarmerie de se justifier :
    « Je tiens à préciser que le préfet du Tarn nous avait demandé de faire preuve d’une extrême fermeté vis-à-vis des opposants »
    #Rémi_Fraisse #Sivens #mensonge_d'état #répression #violences_policières #guerre_aux_écolos

  • Révélations sur les conversations des #gendarmes lors de la mort de Rémi #Fraisse
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2014/11/12/revelations-sur-les-conversations-des-gendarmes-lors-de-la-mort-de-remi-frai

    L’enquête sur la mort de Rémi Fraisse, le jeune #manifestant de 21 ans, tué par une #grenade_offensive lancée par un gendarme lors des affrontements entre des opposants au projet de barrage de #Sivens (Tarn) et des #militaires, dans la nuit du 25 au 26 octobre, se révèle de plus en plus embarrassante pour les autorités.

    Selon des informations du Monde, les gendarmes ont tout de suite eu conscience de la gravité de la situation face à laquelle ils se trouvaient. C’est ce que révèle un procès-verbal daté du 29 octobre auquel nous avons eu accès, qui retranscrit les conversations des militaires sur place, enregistrées par la caméra d’un gendarme qui filme les affrontements.

    Lors de cette nuit, les militaires, équipés de jumelles à vision nocturne, voient un manifestant s’effondrer juste après le jet d’une grenade offensive, entre 1 h 40 et 1 h 50 du matin. A 1 h 53, un militaire ordonne : « Stop pour les F4 ! Il est là-bas le mec. OK, pour l’instant, on le laisse. » Les F4 désignent les grenades #lacrymogènes instantanées (GLI), dont l’usage a été aussi suspendu depuis par Beauvau.

    « IL EST DÉCÉDÉ LE MEC ! LÀ, C’EST VACHEMENT GRAVE »

    Au milieu des cris, un autre gendarme tente de se rassurer : « C’est bon, il va se relever ! Il va se relever, c’est bon ! » Rémi Fraisse ne se relève pas. Sept minutes passent. A 2 heures, « On y va ! », un peloton fait une sortie pour récupérer le blessé. Sur procès-verbal, les enquêteurs de la section de recherches de Toulouse relèvent alors que le chef de l’unité demande à un de ses hommes « de soutenir ceux qui sont allés chercher le manifestant », sans préciser en quoi cela consiste.

    Les militaires ramènent le corps inerte de Rémi Fraisse. « Il respire ou quoi ? », s’inquiète le supérieur. L’infirmier de l’escadron tente alors les gestes de premiers secours. A 2 h 03, un gendarme s’écrie : « Il est décédé, le mec ! Là, c’est vachement grave… Faut pas qu’ils le sachent ! »

    Cette dernière phrase prononcée dans le feu de l’action vise les manifestants, selon la thèse avancée par le service de #communication_de_la_gendarmerie, contacté mardi 11 novembre. « Il fallait éviter que ceux qui agressaient les gendarmes ne redoublent d’ardeurs en apprenant la mort de Rémi Fraisse. » En aucun cas, affirme-t-on, il ne s’agirait d’une volonté d’étouffer l’affaire, la gendarmerie avançant pour preuve que le #parquet a été avisé dans les minutes suivantes et une enquête judiciaire diligentée dans l’heure.

    Les rentranscriptions des conversations des gendarmes au moment du décès de Rémi Fraisse jettent cependant une nouvelle ombre dans un dossier où les autorités ont – au minimum – failli dans leur communication. Le ministre de l’intérieur, #Bernard_Cazeneuve, a notamment été critiqué pour être resté silencieux pendant plus de quarante-huit heures.

    Un article de médiapart retraçant la chronologie des faits démontrait déjà que l’on avait bien affaire une politique délibérée d’#occultation des faits (premiers constats médicaux sur le corps deux heures après concluant à l’effet dune grenade, etc)
    http://seenthis.net/messages/309739

    #parole_de_flic #mensonge_d'état