• L’UE dépense 387 000€ pour une fête et six personnes seulement y participent La dernière heure
    C’est ce que l’on appelle un raté…

    Le 29 novembre dernier, le département d’aide étrangère de la Commission européenne a organisé une rave party en ligne. Le but ? Promouvoir l’espace en ligne qui a été créé par l’EU International Partnerships qui vise à informer les gens sur leur plan d’investissement Global Gateway (ndlr : un projet qui souhaite développer les nouvelles infrastructures dans les pays en développement dans des secteurs aussi variés que le numérique, la santé, le climat, l’énergie, les transports, l’éducation ou la recherche).

    L’EU International Partnerships avait lancé la campagne de ce nouveau monde virtuel en octobre dernier. « Notre espace numérique partagé est l’endroit idéal pour connaître et réfléchir aux problèmes mondiaux afin de faire la différence pour notre avenir commun » , pouvait-on lire sur la page Twitter de l’institution. Pour promouvoir jusqu’au bout ce nouveau projet, et tenter de toucher les plus jeunes, une fête en ligne a donc été organisée. Et pour ce faire, l’Union européenne a déboursé 387 000 €. Les utilisateurs étaient alors appelés à se connecter et à entrer en tant qu’avatar numérique dans ce monde virtuel, où ils pouvaient trouver une fête avec de la musique house « sur la plage ».

    Vince Chadwick, un journaliste de Devex (ndlr : une plate-forme médiatique pour la communauté mondiale du développement), a assisté à l’événement. Sur Twitter, il a révélé qu’il avait eu l’opportunité de discuter avec cinq personnes seulement, puisqu’au total six internautes se sont connectés pour prendre part aux festivités. Un véritable flop donc pour le département d’aide étrangère de la Commission européenne au vu de l’énorme budget dépensé…

    « Déprimant »
    Le journaliste a précisé que le personnel de la Commission européenne n’était pas vraiment content, une personne a même qualifié ce nouveau monde virtuel de « déchets numériques », tandis qu’une autre a affirmé que le projet était « déprimant et embarrassant ». De son côté, un porte-parole de la Commission a réagi : « Il est du devoir de la Commission européenne d’informer les citoyens de l’UE sur ses activités en cours. Cette campagne remplit ce devoir et, grâce à des moyens de communication innovants tels que le métaverse, elle vise à atteindre un public qui n’accède pas aux sources d’information traditionnelles de l’UE ».

    Rappelons qu’au total dans le cadre de ce projet près de 300 milliards d’euros seront investis dans les infrastructures à travers le monde.

    Source : https://www.dhnet.be/actu/monde/2022/12/20/lue-depense-387-000-pour-une-fete-et-six-personnes-seulement-y-participent-JLD

    #ue #union_européenne #rêve #métavers #metavers #facebook #réalité_virtuelle #gaspillage insensé

  • Le métavers, de l’économie de l’attention à l’économie du corps-zombie - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2021/12/13/le-metavers-de-leconomie-de-lattention-a-leconomie-du-corps-zombie

    Le « métavers » est le nom donnée à un monde fictif reposant sur des espaces virtuels persistants et partagés, accessibles via des technologies de restitution de la sensorialité. À l’image de la conquête spatiale américaine, l’ambition du métavers marque un changement de paradigme dans la manière dont l’homme conçoit son environnement immédiat. La possibilité du métavers re-modélise notre rapport à la réalité. « Rapport » à la réalité et non construction d’une autre réalité, car à bien des égards, la réalité alternative que nous offre le métavers est bien plutôt diminuée qu’augmentée.

    Le métavers comme nouveau régime de contrôle de la sensorialité

    Adossée à l’internet des objets et aux objets connectés, ce projet s’appuie sur un imaginaire transhumaniste typique de la Silicon Valley, passée maître dans l’art de la transposition des références issues de la science-fiction à un marketing agressif composé de trailers cinématographiques et de discours prophétiques inspirés par la doctrine du « moonshot ». « L’impossible » rendu accessible par la sacro-sainte digitalisation totale de nos activités sociales, biologiques, affectives…

    Face à un tel délire scientiste et publicitaire, il serait facile de passer du registre techno-critique à la technophobie pure et simple, tant les discours des avatars contemporains du « bluff technologique »[1], de Musk à Zuckerberg paraissent aussi niais que toxiques pour l’esprit public.

    Nous préférons pourtant au terme de techno-critique, celui de « techno-réflexivité » associé au travail du philosophe Bernard Stiegler et de l’anthropologue et préhistorien André Leroi-Gourhan, qui montrent que la nature humaine est intrinsèquement technique. Bernard Stiegler affirmait ainsi que la transformation de la pulsion organique, animale, en désir, c’est-à-dire en besoin socialisé, passe par l’outil[2]. C’est la médiation du silex qui transforme la main humaine en véritable relais physique et intellectuel du corps et de l’esprit tout entier dans la matière, support de projections – rationnelles aussi bien qu’imaginaires – dans le monde.

    Alors que le corps lui-même – et la main en particulier – semble porteur d’une intelligence projective, d’un horizon de sens et de possibilités propres à l’être humain et se modifiant au fur-et-à-mesure de l’histoire des sciences et des techniques, le métavers et la civilisation de l’écran imposent une tendance lourde à la culture technique de la « décorporation », ou de la « régression ».

    Régression du corps, du psychisme et de l’économie politique à des modes de recherche de satisfaction neurologique et psychologique primaires. Selon l’historien des sciences et psychanalyste Darian Leader dans Mains. Ce que nous faisons d’elles et pourquoi[3], les technologies numériques, les technologies de l’écran mobilisent des modes de satisfaction anciens quasi-hallucinatoires, issus du fonctionnement de la prime enfance. Selon lui, l’enfant serre et ouvre les mains pour extérioriser le surcroît d’énergie nerveuse liée à la satisfaction de la tétée, ou bouge ses doigts de main et de pieds dans les moments de tension liés au sevrage pour restituer via des sensations suscitant dans son esprit les images mémorisées de la présence du sein et de la mère.

    Pour Shoshana Zuboff, l’incitation constante à ce qu’elle nomme « la restitution forcée » de toute l’intimité et toute la sensorialité est le trait saillant de l’économie numérique. Le métavers apparaît ainsi sous les traits d’une idéologie d’avant-garde du « capitalisme de surveillance », dont nous avons vu que les soubassements psychologiques et neurologiques sont ceux des technologies de reproduction d’états psychiques primitifs de satisfaction semi-hallucinée du nouveau-né dans les états de plaisir ou de manque extrême où ses sens sont saturés de sollicitations[4].

    Le métavers n’est donc pas une nouveauté radicale, mais serait une simple actualisation marketing d’une des caractéristiques de la civilisation des appareils d’enregistrement du corps, qui vise, en tant qu’elle est radicalement consumériste, à réguler le corps social en lui proposant le régime de la surdose sensorielle et de l’addiction (aux écrans, aux sons, aux vêtements, aux opiacés en particulier chez les jeunes américains sur-diagnostiqués).

    #Métavers #corps #Réalité_virtuelle

  • Ethiopie : plainte contre Meta, accusée d’inaction contre la haine en ligne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/12/14/ethiopie-plainte-contre-meta-accusee-d-inaction-contre-la-haine-en-ligne_615

    Une guerre oppose depuis novembre 2020 les autorités dissidentes du Tigré aux forces du gouvernement fédéral éthiopien. La maison mère de Facebook et Instagram est accusée d’avoir contribué à raviver les rivalités ethniques.

    Le Monde avec AFP
    Publié le 14 décembre 2022 à 12h06, mis à jour le 14 décembre 2022 à 12h10

    Temps de Lecture 2 min.

    Nouvelle procédure juridique contre Meta. Une organisation non gouvernementale (ONG) kényane et deux particuliers éthiopiens ont déposé, mercredi 14 décembre à Nairobi, au Kenya, une plainte contre la maison mère de Facebook et Instagram. Ils l’accusent d’inaction face aux discours de haine en Afrique, menant notamment au meurtre d’un professeur d’université dans l’Ethiopie en guerre.

    La plainte porte sur deux cas relatifs à la guerre du Tigré, qui oppose depuis novembre 2020 les autorités dissidentes de cette région septentrionale de l’Ethiopie aux forces du gouvernement fédéral et a ravivé des haines ethniques, notamment envers les Tigréens.

    Un des plaignants est un universitaire éthiopien d’origine tigréenne, Abrham Meareg, dont le père, professeur de chimie à l’université de Bahir Dar (nord-ouest), a été abattu le 3 novembre 2021 à la suite de publications calomnieuses et appelant au meurtre sur Facebook. Malgré plusieurs signalements, ces messages n’ont jamais été retirés par la plate-forme. Un autre plaignant est un membre éthiopien d’Amnesty International, Fisseha Tekle, vivant au Kenya depuis 2015. Auteur pour l’ONG de plusieurs rapports sur les violations des droits humains durant le conflit, il a été victime de harcèlement en ligne.

    Ils dénoncent également l’échec de Facebook à modérer les contenus signalés dans son pôle de Nairobi, qui couvre une vaste zone d’Afrique de l’Est et australe représentant 500 millions d’habitants. Ils font ainsi écho aux propos tenus par Frances Haugen, l’ancienne employée de Facebook à l’origine de la fuite de documents internes connue sous le nom de « Facebook Files », qui avait dit redouter « l’impact destructeur » que risquait d’avoir la plate-forme sur une société éthiopienne déjà extrêmement polarisée. Des craintes justifiées notamment par les difficultés de l’entreprise à modérer les messages émanant de groupes s’exprimant dans des langues locales, comme l’amharique, le tigrinya, l’oromo ou le somali.

    #Facebook #Droits_humains #Modération #Afrique #Meta

  • Plongez dans le web d’après avec Roblox - L’ADN
    https://www.ladn.eu/media-mutants/plongez-dans-avenir-web-roblox

    115 millions d’utilisateurs, près de 30 milliards de valorisation boursière, 20 millions de jeux... et pourtant vous ne connaissez pas Roblox ! Normal, la plateforme s’adresse avant tout aux moins de 15 ans. Et s’impose comme la version bêta du Web d’après. Cours de rattrapage. Indispensable.

    Aujourd’hui, Roblox fait partie de ces nouveaux géants de la Toile qui cassent tous les records et qui, pourtant, n’intéressent que deux types de population. Les moins de 15 ans qui aiment vivre une vie d’avatar déguisé en elfe. Et les VC, investisseurs de startups qui hument dans les courbes exponentielles l’odeur du succès international. Pour tous les autres, il n’est pas encore trop tard pour vous intéresser à Roblox. Pourquoi ? Parce que Roblox est certainement le phénomène qui explique le mieux à quoi ressemblera le « Web d’après ». Et pas seulement pour les elfes.

    ROBLOX, C’EST LE NETFLIX DES JEUX VIDÉO

    Roblox est donc une entreprise de jeux vidéo. OK. Mais contrairement à tous les autres géants de ce secteur, il ne crée pas de jeux. Il se contente de proposer une plateforme pour y accéder. Quand on se connecte sur le site de Netflix, on trouve des films, des séries et des docus. Eh bien ! Quand on se connecte à Roblox, on trouve des jeux. Beaucoup de jeux. Plus de 20 millions de jeux. Et tous créés par des utilisateurs de Roblox. Ici, pas besoin d’un abonnement. Tout est gratuit – au départ. La seule contrainte : créer son avatar – lui trouver un nom, composer son look. Vous apprendrez à vivre votre vie numérique sous la forme d’un petit personnage – qui ressemble grosso modo à une figurine LEGO, et avec lui, vous pourrez passer d’un jeu à l’autre. Sous cette apparence, et avec des oreilles d’elfe si vous le voulez, vous pourrez devenir un pro du business de la pizza, tenter de vous évader d’un labyrinthe, ou faire de la plongée sous-marine. Vous êtes désormais entré dans l’univers Roblox.

    ROBLOX, C’EST LE FACEBOOK DES MÉTAVERS

    Comme Facebook, Roblox fait partie de la promo 2004. Cette année-là, les jeunes pousses jetaient les bases du Web social : Internet allait devenir ce lieu d’interactions où chacun allait pouvoir produire, partager des contenus et commenter ceux des autres. Tout le modèle de Roblox repose encore sur ces dynamiques. Comme Facebook. C’est même là sa botte « secrète ». Les jeux sur Roblox sont tous décrits comme des « bacs à sable » (« sandboxes », en anglais). Les gameurs viennent y construire leurs mondes virtuels que d’autres joueurs peuvent venir visiter. Ici, on n’est pas chez Super Mario, il n’y a pas de scénario pré-écrit, chacun peut imaginer ses propres histoires. C’est ça qu’on appelle un « métavers ». Ce mode de jeu a une conséquence directe : on n’y vient jamais seul. « Le potentiel de Roblox découle de la compréhension profonde par ses dirigeants de notre besoin humain viscéral de nous connecter, de créer et de vivre des choses ensemble », s’émerveille encore Neil Rimer.
    Sur Roblox, les utilisateurs écrivent leurs propres scénarios. © Broblox sur Youtube

    Comme sur Facebook. Sans doute. Mais beaucoup plus que sur Facebook, aussi. Car une expérience de jeu sera toujours beaucoup plus impliquante, beaucoup plus riche, beaucoup plus mémorable que n’importe quel fil d’actualités. « Roblox a ouvert une porte dans l’imaginaire collectif du monde et nous a tous invités à l’intérieur », conclut Neil Rimer.

    #Roblox #Métavers #Réalité_virtuelle

  • Crise et licenciements à la Silicon Valley, les géants de la tech dans la tourmente Feriel Mestiri - RTS
    https://www.rts.ch/info/economie/13613479-crise-et-licenciements-a-la-silicon-valley-les-geants-de-la-tech-dans-l

    Chutes en bourse, licenciements collectifs et investissements fantasques, les géants de la Silicon Valley, que l’on disait plus puissants que des Etats, vivent une période agitée. Faut-il craindre une crise structurelle ?

    La région de San Francisco est sous le choc après les licenciements collectifs des géants de la Silicon Valley. Le premier à faire les gros titres était Twitter, début novembre. L’entreprise, qui perdait quelque 4 millions de dollars par jour, selon son nouveau patron Elon Musk, a renvoyé la moitié des employés. Soit 3700 personnes au total.

    Même les concierges se retrouvent sur le carreau. La RTS a rencontré Juana Laura Chavero Ramirez, une ex-concierge chez Twitter, parmi des manifestants devant le siège du groupe. Selon elle, la nouvelle entreprise de nettoyage les a remplacés par des travailleurs non-syndiqués : « Nous sommes 87 employés à nous retrouver sans travail dans cette période de Noël », déplore-t-elle dans le 19h30.

    Licenciement brutal
    Du côté des « cols blancs », Melissa Ingle est l’une des rares ingénieurs de Twitter à accepter de parler. Elle a compris qu’elle était licenciée juste avant Thanksgiving, lorsqu’une alerte est apparue sur son téléphone lui indiquant que son code d’accès avait été supprimé.

    Même pour la Silicon Valley, la méthode est brutale : « Des licenciements étaient sans doute inévitables. Mais d’autres entreprises le font de manière prudente et bien gérée. Ce que Monsieur Musk a fait, c’est sabrer la moitié des effectifs, sans réfléchir aux fonctions et aux talents des employés », souligne-t-elle.

    Chez Meta, des milliards mal investis
    Il n’y a pas que Twitter qui dégraisse ses effectifs. Meta, l’entreprise qui possède Facebook, Instagram et WhatsApp, congédie 11’000 personnes. Cela représente 13% de ses employés.

    En cause, notamment, des investissements hasardeux. Depuis le début de la pandémie, l’entreprise de Mark Zuckerberg a investi quelque 26 milliards de dollars, dont 10 dans le Metavers, un monde virtuel qui peine à séduire.

    Le boom temporaire d’Amazon durant la pandémie
    Amazon annonce également des coupes dans son personnel, de l’ordre de 10’000 licenciements. Tout comme ses congénères, ce géant de la vente en ligne vit une période d’ajustement, après la croissance qui a suivi le Covid.

    Selon Russell Hancock, le président de Joint Venture Silicone Valley, un bureau d’analyse sur l’économie de la Silicon Valley, « quand le monde entier s’est confiné, cela a créé une demande énorme pour les services des géants des nouvelles technologies. Ils ont pensé que ce serait la nouvelle norme. Mais aujourd’hui, alors que la pandémie se dissipe, on réalise que cette demande était temporaire », note-t-il.

    Crainte d’une perte de talents
    Pour San Francisco et sa région, on est loin du krach qui a succédé à l’explosion de la bulle internet du début des années 2000. La situation n’en reste pas moins critique, particulièrement pour les travailleurs expatriés.

    L’avocate Sophie Alcorn est en contact avec des ingénieurs indiens qui risquent l’expulsion : « S’ils sont renvoyés par leur employeur, ils ont une fenêtre de 60 jours pour trouver un nouvel emploi. S’ils n’y parviennent pas, ils doivent quitter le pays. »

    Cette vague de départs pourrait être dommageable pour les Etats-Unis, qui perdent des cerveaux parmi les plus brillants du monde.

    Un repli à relativiser
    A lire les gros titres annonçant des dizaines de milliers de licenciements, on pourrait craindre des faillites de géants de la tech à venir. Mais selon Benoît Bergeret, directeur exécutif du Metalab for data, technology and society à l’ESSEC Business School en France, la crise n’est pas d’une magnitude qui soit inquiétante sur le plan structurel :

    « Finalement, les 20’000 à 40’000 licenciements identifiés, sur les 900’000 emplois de la tech dans la Silicon Valley, ne représentent pas un pourcentage énorme », affirme-t-il, dans une interview accordée au podcast Le Point J.

    Si Twitter a effectivement sabré la moitié de ses effectifs, les 11’000 emplois supprimés chez Meta ne représentent « que » 13% des postes, tandis que les 10’000 personnes licenciées chez Amazon ne constituent qu’un petit pour cent des équipes.

    En d’autres termes, il ne s’agit pas d’un effondrement, mais bien d’un ralentissement du secteur, qui voit la fin d’un cycle d’hyper croissance.

    Entre les rentrées publicitaires en baisse, un contexte macroéconomique fragile, l’inflation et la concurrence de nouveaux acteurs comme le chinois TikTok, les entreprises de la Silicon Valley veulent désormais gagner en rentabilité pour rassurer les investisseurs. Alors elles écrèment.

    #économie #rentabilité #tech #silicon_valley #start-ups #Twitter #paradis_fiscaux #startup #méta #Metavers #multinationales #crise #bourse #multinationales #croissance #dividendes #rentabilité #San_Francisco #concierges #Amazon #cerveaux

  • Relatives informed us about a group stranded on an islet on #Evros river. The position they sent shows the people on #Greek territory. On the phone, the border guard station of #Soufli promised a quick rescue. We have no direct contact with the group & hope help is on its way!

    https://twitter.com/alarm_phone/status/1600837138345361408

    Commentaire de Lena K sur twitter :

    This seems to be the same islet where people were trapped on in July & August. The ministry announcement states that the coordinates of group ’do not belong to the 🇬🇷 territory’. The 🇬🇷 MoD said it’s crossed by the borderline. Again, this raises the question of non-rescue.

    https://twitter.com/lk2015r/status/1601279830204370944

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots

    –—

    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Εβρος : Συναγερμός για ομάδα μεταναστών σε νησίδα – Ανήκει στην τουρκική επικράτεια

      Σε έλεγχο που έγινε σήμερα από τις ελληνικές αρχές, δεν εντοπίστηκαν άτομα επάνω στη νησίδα

      Για την ύπαρξη περίπου δέκα μεταναστών σε νησίδα του Έβρου ειδοποιήθηκε η Ελληνική Αστυνομία από τη ΜΚΟ « Watch the Med ».

      Οι ελληνικές αρχές, σε συνεργασία με την αρμόδια υπηρεσία του Γενικού Επιτελείου Στρατού, εξέτασαν τις συντεταγμένες που τους δόθηκαν και προέκυψε ότι το σημείο δεν ανήκει στην ελληνική επικράτεια.

      Σύμφωνα με τη σχετική ανακοίνωση του υπουργείου Προστασίας του Πολίτη, αμέσως ενημερώθηκαν η ΜΚΟ και η Frontex, ενώ ειδοποιήθηκαν με ΝΟΤΑΜ οι τουρκικές αρχές στο τριεθνή σταθμό του Καπετάν Αντρέεβο για την περισυλλογή των μεταναστών.

      Σε έλεγχο που έγινε σήμερα από τις ελληνικές αρχές, δεν εντοπίστηκαν άτομα επάνω στη νησίδα.

      Δεν είναι γνωστό, πάντως, εάν έγινε περισυλλογή τους από τις τουρκικές αρχές.

      Η ανακοίνωση του υπουργείου

      « Η Ελληνική Αστυνομία ειδοποιήθηκε χθες (8/12/2022) τις πρώτες πρωινές ώρες από την ΜΚΟ « Watch the Med » για ύπαρξη παράνομων μεταναστών σε νησίδα του Έβρου. Οι ελληνικές αρχές σε συνεργασία με την αρμόδια υπηρεσία του Γενικού Επιτελείου Στρατού εξέτασαν τις συντεταγμένες που τους δόθηκαν.

       » Από τον έλεγχο προέκυψε ότι το σημείο δεν ανήκει στην Ελληνική επικράτεια. Αμέσως, ενημερώθηκαν η ΜΚΟ, ο Frontex και ειδοποιήθηκαν με ΝΟΤΑΜ οι τουρκικές αρχές στο τριεθνή σταθμό του Καπετάν Αντρέεβο για την περισυλλογή των μεταναστών ».

      https://www.in.gr/2022/12/09/greece/evros-synagermos-gia-omada-metanaston-se-nisida-anikei-stin-tourkiki-epikrateia

    • 18.01.2023 :

      Now the ~48 people are again on #Greek territory where they wish to exercise their right to claim asylum. They’re without clean drinking water or food and suffer from the cold weather. We hope this time their rights will be upheld! We demand their immediate safety and protection!

      –—

      “On 19 January 2023, the Court (the duty judge) decided, in the interests of the parties and the proper conduct of the proceedings before it, to indicate to the Government of #Greece, under Rule 39, that the applicants should not be removed from Greece and be provided with food, water and adequate medical care as needed until further notice.
      The parties’ attention is drawn to the fact that failure of a Contracting State to comply with a measure indicated under Rule 39 may entail a breach of Article 34 of the Convention.”

      The #Didymoticho border guards told us that a decision to rescue needs to come from the ministry. When the people called 112, they were told that “the mayor of the area must sign the court decision in order to be evacuated”.


      https://twitter.com/alarm_phone/status/1615764908486070272

  • Activision Blizzard : les États-Unis attaquent Microsoft en justice pour bloquer le rachat
    https://www.frandroid.com/marques/microsoft/1561220_la-ftc-tente-de-bloquer-lacquisition-dactivision-blizzard-par-mic

    Le projet d’acquisition d’Activision Blizzard par Microsoft, d’un montant de près de 69 milliards de dollars, rencontre un nouvel obstacle de taille. La Federal Trade Commission (FTC) a lancé une action en justice fédérale antitrust pour bloquer l’opération.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #rachat #acquisition #finance #microsoft #activision_blizzard #ftc #sony #jeu_vidéo_call_of_duty #nintendo #console_switch #valve #steam #xbox #concurrence #jeu_vidéo_wow #jeu_vidéo_warcraft #jeu_vidéo_overwatch #jeu_vidéo_diablo #meta #withing #cma #ce #commission_européenne #zenimax #jeu_vidéo_starfield #jeu_vidéo_redfall

  • Lanceurs d’alerte dans la police : « Je ne connais aucun agent qui est épanoui dans son travail »

    Pour la première fois, six fonctionnaires témoignent des dysfonctionnements de leur institution dans « Police, la loi de l’#omerta ». Les deux auteurs de cet ouvrage alarmant et salutaire, une capitaine et un ancien gardien de la paix, espèrent ainsi libérer la parole de leurs collègues et remédier aux maux qui les rongent.

    « #Violences_policières, #sexisme et #racisme ordinaires, #dissimulation_de_délits, abondance de #faux_en_écriture_publique, #corruption, #tyrannie_hiérarchique, #radicalisation médiatisée des syndicats ou encore politique du chiffre… » Voilà une liste (non exhaustive) des #maux_policiers que dénoncent #Agnès_Naudin et #Fabien_Bilheran dans le livre Police, la loi de l’omerta (éditions Le Cherche Midi), qui paraît ce jeudi. Elle est capitaine, passée par la police aux frontières et la brigade des mineurs, autrice de plusieurs livres et porte-parole de la FSU Intérieur. Avant de quitter « la boîte », lui était gardien de la paix, ayant officié jusqu’à la brigade des stups du 36, quai des Orfèvres, l’ancien siège de la prestigieuse police judiciaire parisienne.

    Dans cet ouvrage, leurs deux témoignages sont assortis de ceux de quatre autres policiers. Il y a #Serge_Supersac, #CRS en bagarre avec les syndicats et la compromission de collègues, qui vit mal les audits de l’Inspection générale de la police nationale sur son commandement, et se tourne vers la recherche autour du lien police-population. Il y a #Jean-Marc_Cantais, confronté au suicide d’un collègue, puis catapulté à la tête d’unités dont il dénonce les indigences et les violences, et qui se liguent contre lui jusque devant les tribunaux. Il y a #Stéphane_Lemercier, officier confronté, de la Somme à l’Hérault, à des hiérarchies erratiques et à l’inanité de la politique du chiffre, qui finit par se réfugier dans les études et l’écriture de livres sur la police. Ou encore #Christophe_Annunziata, lâché deux fois par son administration et les syndicats, d’abord quand il a souffert de #harcèlement_moral (après qu’un collègue a mimé sur lui deux égorgements), puis quand il a cherché à dénoncer un membre de sa brigade des mineurs, qu’il soupçonne… de corruption de mineurs (ce dernier est actuellement mis en examen).

    Ce livre dense ne résout pas les problèmes qu’il pose (ni, a fortiori, ceux qu’il élude). Mais ces six cas particuliers, mis bout à bout, montrent de l’intérieur une institution policière dysfonctionnelle, tiraillée entre un pouvoir politique passionné de chiffres, des syndicats omnipotents, une direction recroquevillée sur des principes éloignés de l’intérêt général, des individus aux comportements délétères qui ne sont pas sanctionnés et d’autres qui sont placardisés pour avoir alerté sur les dérives de leurs collègues. L’ouvrage résonne comme un coup de semonce. Assez pour ébranler la chappe de plomb recouvrant la police nationale ? Agnès Naudin, interviewée par Libé avec son coauteur Fabien Bilheran, ne se pose (presque) pas la question : « De toute façon, tant qu’on ne va pas dans les médias, on ne les fait pas chier. Et tant qu’on ne les fait pas chier, il n’y a rien qui change. »

    Quelle a été la genèse de ce livre ?

    Fabien Bilheran : A la fin de l’année 2021, alors que je demandais depuis un an la rupture conventionnelle [il l’a obtenue en juin 2022, ndlr], j’ai appris qu’Agnès s’intéressait au sujet, en tant que porte-parole de la Fédération syndicale unitaire [0,2 % des suffrages aux élections professionnelles du ministère de l’Intérieur en 2018]. On est entrés en contact, et après quelques heures de discussion on en est arrivés à parler de ce livre. Depuis mon engagement auprès des Policiers en colère en 2016, je gardais dans un coin de la tête la possibilité de porter ce genre de témoignages. Entre le réseau d’Agnès et le fait que je suis membre de l’association de prévention du suicide des policiers Peps-SOS, c’est presque les témoins qui venaient à nous. On a même dû faire un tri.

    Agnès Naudin : Ensuite, il a fallu franchir les barrières de la méfiance, répondre à la question que les témoins se posaient : « A quoi ça sert de parler publiquement, après tout ce que j’ai déjà fait pour dénoncer ce qui ne va pas ? » On s’est aussi interrogés sur la légalité, la loyauté, le devoir de réserve. On a fait un gros travail de collecte de preuves. On a écarté des témoignages qui risquaient d’être remis en question. Enfin, toutes les personnes qui parlent dans ce livre sont déléguées de la FSU. Ça faisait partie des conditions sine qua non, pour moi, dès le départ, afin qu’elles soient un minimum protégées de l’administration.

    Les élections professionnelles au ministère de l’Intérieur se tiennent du 1er au 8 décembre. Ce n’est pas un hasard de sortir le livre maintenant ?

    A.N. : Je botte en touche, et vous pouvez l’écrire.

    F.B. : Je n’ai pas d’engagements syndicaux, et je ne suis pas soumis à la réserve électorale. J’estime que les syndicats majoritaires font partie du problème. Ils exercent un électoralisme de court terme, car ils participent à l’obtention des grades et des mutations pour les agents. Quand on n’est pas dans un syndicat, il est beaucoup plus difficile d’obtenir son avancement, même si on le mérite ou qu’on a de l’ancienneté. Publier ce livre maintenant permet de faire réfléchir les policiers au syndicalisme dont ils ont envie. Est-ce qu’ils veulent un syndicalisme de clientèle, qui va juste surfer sur les faits divers ou la dernière polémique ? Ou, au contraire, est-ce qu’ils veulent un syndicalisme qui ait une vision à long terme, qui ait une vision du collectif, au-delà des intérêts particuliers ?
    Guerre des images
    Les syndicats, bras armé de la police pour la communication de crise
    Police / Justice
    26 sept. 2022abonnés

    Les syndicats ou les associations de policiers n’ont, selon vous, pas le pouvoir de faire bouger les lignes ?

    F.B. : J’ai été dans un syndicat, j’ai été dans les Policiers en colère. Si aujourd’hui j’ai quitté la police, c’est parce que j’ai fait tout ce qui était en mon pouvoir, mais que ça n’a pas suffi pour changer les choses, notamment sur la question du suicide, qui me tient particulièrement à cœur. C’est la plus grande cause de mortalité des gardiens de la paix. Contrairement aux discours politiques, et des syndicats majoritaires, qui s’offusquent des refus d’obtempérer toutes les je ne sais pas combien de secondes, le principal danger pour un policier, quand il entre en école de police, c’est le suicide. Quand le ministre en parle, c’est pour dire que le suicide est dû à des problèmes personnels. En réalité, quand on est policier, on est soumis à des interventions qui peuvent être traumatisantes, à des accidents de la route, à la mort, à la violence…

    A.N. : … et à l’ambiance dans les services.

    F.B. : Oui, voilà, aussi à l’ambiance dans les services, à la hiérarchie… On ne peut pas dire que le suicide n’est pas lié au travail. Le travail joue forcément un rôle dans le suicide, et rien n’est fait à ce sujet. C’est pour cela qu’on en arrive à cette extrémité : écrire un bouquin, avec des policiers à visage découvert, c’est parce qu’on est démunis. On a grand espoir, avec ce livre, de porter une autre parole que ce qu’on peut entendre médiatiquement. De faire réfléchir à ce qu’on peut faire de la police, pour qu’elle fonctionne mieux, pour accompagner les agents vers une sérénité au travail. Cette sérénité est la condition essentielle d’une bonne relation avec la population.

    A lire votre livre, on a l’impression que tous les policiers ont l’air de vouloir changer de service, ou de ne pas être heureux là où ils sont…

    A.N. : Je ne dirais pas ça. J’ai croisé plein de fonctionnaires dans les mêmes services depuis des années, qui n’en bougeront plus jusqu’à la retraite. C’est d’ailleurs parfois une difficulté pour la hiérarchie de gérer ces dynamiques-là. C’est surtout vrai ailleurs qu’à Paris, où au contraire on trouve des jeunes en début de carrière, sortis d’école, donc ça bouge vite…

    F.B. : Je suis un peu plus dur. Je ne connais aucun policier qui soit épanoui dans son travail. Quel que soit le lieu, l’endroit, le service, son prestige, qu’il y ait ou non des moyens… Il y a toujours un problème qui vient le contraindre ou qui rend son quotidien compliqué. Que ce soit de manière structurelle ou à cause de difficultés interpersonnelles.

    A.N. : Ce n’est pas que tous les policiers sont malheureux dans ce qu’ils font. Mais il est vrai que je ne connais pas de policier qui trouve du sens à ce qu’il fait. Parce que la sanction administrative n’a pas de sens, la politique pénale n’a pas de sens… Et puis il y a une instrumentalisation des statistiques policières à des fins politiques. Il y a un vrai décalage entre les chiffres affichés et le quotidien vécu des agents. Par exemple, si on veut voir plus de policiers qui s’occupent du stup, on va demander à tous les policiers de faire des infractions à la législation sur les stupéfiants. En conséquence, on va davantage détecter cette délinquance, et donc demander plus de moyens. C’est une boucle infinie.

    Si pas grand-chose ne fonctionne dans la police, qu’espérez-vous de votre livre ?

    A.N. : Soyons fous : qu’il permette de changer la police ! Il faudrait que chaque fonctionnaire qui, à un moment, a la capacité de faire le choix de couvrir un collègue ou pas, se souvienne de ces témoignages, qu’il se souvienne que chaque action a une répercussion. Et c’est à la portée de tout le monde. Je ne sais pas combien de policiers doivent se mobiliser pour que les choses changent, mais ce nombre existe. Pas besoin que les 150 000 agents fassent la révolution. Mais si 500 ou 600 lisent le bouquin, se disent « j’ai déjà été dans ces situations-là, je ne m’en suis pas rendu compte », qu’ils ouvrent les yeux sur leur propre situation… rien que ça, ce serait énorme. Quant à ceux qui s’y retrouveront à l’avenir, même s’ils ne sont pas victimes, mais plutôt comme des moutons à suivre le troupeau, il faut qu’ils disent « non, je suivrai pas ». Peut-être que, dans un groupe de dix, il suffit que deux moutons arrêtent de suivre le troupeau pour que les choses s’améliorent.

    F.B. : Le bouquin révèle une multitude de témoignages, l’idée est qu’il libère la parole. Et ensuite qu’on s’entraide et qu’on s’accompagne face aux représailles de l’administration que l’on peut subir quand on dénonce les dysfonctionnements. On envisage de constituer un collectif structuré pour soutenir les lanceurs d’alerte [de la police] dans leurs démarches. Plus largement, et c’est sûrement utopiste, il faut arriver à toucher un public large. La solution ne viendra pas uniquement de la police, mais aussi de la mobilisation de la société, qui va permettre l’émergence d’une meilleure police. On veut enclencher la dynamique. La réflexion est sociétale, et elle se pose ainsi : qu’est-ce qu’on fait de la police ?

    A.N. : Oui et, quelle police veut-on ? C’est une question qu’on pourrait poser aux citoyens.

    F.B. : Et ce n’est pas à un ministre de l’Intérieur de répondre à ces questions.

    https://www.liberation.fr/societe/police-justice/lanceurs-dalerte-dans-la-police-je-ne-connais-aucun-agent-qui-est-epanoui

    #police #témoignage

    –—

    ajouté à la #métaliste de #témoignages de #forces_de_l'ordre, #CRS, #gardes-frontière, qui témoignent de leur métier. Pour dénoncer ce qu’ils/elles font et leurs collègues font, ou pas :
    https://seenthis.net/messages/723573

  • Pesticides : le « tour de passe-passe » pour rendre l’eau potable
    https://reporterre.net/Pesticides-le-tour-de-passe-passe-pour-rendre-l-eau-potable

    Cette soudaine amélioration n’est en réalité qu’illusoire. Le métabolite est bien toujours présent dans l’eau. Générations futures souligne qu’il existe de nombreuses alertes sur le potentiel cancérigène et reprotoxique de la molécule mère, le S-métolachlore. En juin dernier, l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) classait cette dernière comme cancérigène suspecté.

    « La confiance dans l’eau potable a pris une claque, affirme pour sa part Régis Taisne, chef du département Cycle de l’eau à la Fédération nationale des collectivités concédantes et régies (FNCCR). 10 à 12 millions d’habitants ont été informés que leur eau n’était pas conforme. Et aujourd’hui, on leur explique qu’elle le redevient. Les usagers peuvent se poser des questions. »

  • Hécatombe dans la Tech : plus de 130.000 licenciements en 2022 Sylvain Rolland - La Tribune
    https://www.latribune.fr/technos-medias/internet/hecatombe-dans-la-tech-plus-de-130-000-licenciements-en-2022-940762.html

    Après des licenciements chez Meta (Facebook), Snap, Twitter, Stripe, Uber ou encore #Salesforce, Amazon pourrait lui aussi renvoyer plus de 10.000 salariés dans le monde, d’après la presse américaine. Si le plan social du géant du e-commerce était confirmé, plus de 130.000 emplois auront été supprimés dans le secteur de la tech en 2022.

    A eux seuls, les cinq Gafam - Google, Apple, Facebook devenu Meta, Amazon et Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. (Crédits : DADO RUVIC)
    A chaque semaine son plan social massif dans la tech. Au début du mois, le nouveau Twitter dirigé par Elon Musk annonçait 3.700 licenciements dans le monde, soit plus de 50% des effectifs de l’entreprise. La semaine suivante, Meta ( #Facebook, #Instagram, #WhatsApp) lui a emboîté le pas avec 11.000 suppressions d’emplois (13% des effectifs). Cette semaine, c’est au tour d’Amazon de se joindre au cortège macabre : d’après le New York Times , le numéro un mondial du commerce et ligne et du cloud s’apprête à se séparer de 10.000 employés. A qui le tour la semaine prochaine ?

    Plus de 131.000 licenciements dans la tech en 2022
    Si les plans sociaux des géants de la tech font les gros titres, le phénomène touche tout le monde, jusqu’à la petite startup. Au 15 novembre, plus de 121.400 emplois ont été supprimés dans 789 entreprises tech, d’après le décompte du site Layoffs.fyi https://layoffs.fyi . Dès qu’Amazon confirmera son plan social, ce total dépassera les 131.400 suppressions d’emplois, pour 790 entreprises. Ce chiffre est même certainement sous-évalué, puisqu’il se base uniquement sur des chiffres annoncés par les entreprises, certaines n’ayant certainement pas communiqué sur leurs réductions d’effectifs.

    A titre de comparaison, le record de suppressions d’emplois lors de l’éclatement de la bulle internet de 2000-2001 est largement dépassé : cette première grosse crise du secteur technologique avait engendré le licenciement de 107.000 personnes. Toutefois, la taille du secteur en 2022 n’a rien de comparable. Comme les chiffres sur la situation de l’emploi mondial dans la tech en 2001 manquent, il faut prendre la comparaison avec des pincettes , et ne pas oublier que 131.400 emplois en 2022 représentent une part beaucoup plus faible du total des emplois tech que les 107.000 poste supprimés de 2001.

    Cette année, les entreprises qui ont le plus licencié sont Meta (11.000 emplois) puis Amazon (10.000), #Uber (7.300 en mai), #Gettir (4480 en mai), #Booking.com (3.775 en juillet) et Twitter (3.700 en novembre). D’après le décompte, 34 entreprises ont effectué des plans sociaux d’au moins 1.000 salariés, dont #Shopify (1.000), #Stripe (1.000), #Yelp (1.000), #Lyft (1.682), #Airbnb (1.900) ou encore #Salesforce (2.000). Près de 400 grosses startups ont supprimé entre 100 et 1.000 postes.

    Proportionnellement au nombre d’employés, plus de 300 entreprises ont perdu au moins 30% de leur force de travail cette année. Parmi les géants de la tech, #Twitter (50%), #Groupon (44%) ou encore #Magic_Leap (1.000 suppressions soit 50%) sont les plus touchés. Au niveau des secteurs, tous sont touchés mais ceux de la crypto et de la finance ont particulièrement dégusté : 30% des emplois supprimés pour #Crypto.com, 27% pour #Bitpanda, 25% pour #Blockchain.com et 20% pour #Coinbase, entre autres, du côté des crypto ; 90% pour #ScaleFactor, 50% pour #Renmoney, 42% pour #Fundbox, 27% pour #Bolt, 23% pour #Robinhood, 10% pour #Klarna, entre autres, du côté des #fintech. Les startups dans la #foodtech, l’éducation, la santé, les transports ou le marketing ont aussi été très impactées.

    La tech avait aussi du gras à couper *
    Cet hiver de la tech -cune référence à la série Game of thrones et son fameux "winter is coming"c-, est la preuve que le secteur n’est pas insensible à la conjoncture de l’économie mondiale. Si les startups ont été les grandes gagnantes de la crise du Covid-19, qui a accéléré la transformation numérique de tous les secteurs d’activité, comme le reste de l’économie, les voilà rattrapées par le retour de l’inflation, l’explosion des taux d’intérêts, la crise de l’énergie et de ravitaillement en matières premières, ou encore les conséquences de la guerre en Ukraine.

    Alors que les valorisations des entreprises tech avaient explosé depuis 2020, les géants du secteur subissent depuis quelques mois une forte correction en Bourse. A eux seuls, les cinq #Gafam - #Google, #Apple, #Facebook devenu #Meta, #Amazon et #Microsoft - ont perdu 1.500 milliards de dollars de valorisation cette année. Par effet ricochet, la valorisation des #startups, qui avait atteint des niveaux délirants, chute lors des levées de fonds, entraînant des difficultés nouvelles pour les entrepreneurs. De leur côté, les fonds d’investissement réalisent moins de deals, prennent davantage de temps pour clôturer ceux qu’ils mènent à bien, et se montrent plus frileux, d’autant plus que leurs propres investisseurs tendent à privilégier des investissements moins risqués que la tech avec le relèvement des taux d’intérêts.

    Pour certaines entreprises, notamment les très grosses startups et les géants comme Amazon, Meta ou Snap (1.200 employés licenciés soit 20%), la correction paraît particulièrement violente. Mais c’est aussi parce qu’il y avait du gras à couper. Chez #Snap comme chez #Meta, les dirigeants ont taillé dans les divisions annexes pour se concentrer sur le cœur du business.

    De son côté, Amazon, par exemple, avait embauché à tour de bras pendant la pandémie pour répondre à l’explosion de la demande : son personnel mondial a doublé entre début 2020 et début 2022. D’après le New York Times, les postes visés par les réductions d’effectifs seront situés dans le département Amazon Devices (les appareils électroniques équipés de l’assistant vocal #Alexa ou encore les liseuses #Kindle ), dans la division de vente au détail, ainsi que dans les ressources humaines.

    • Amazon : 18 000 licenciements annoncés
      https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/01/11/amazon-18-000-licenciements-annonces_467573.html

      Après le milliardaire de Tesla, Elon Musk, #Jeff_Bezos a lui aussi subi une dégringolade du cours de ses actions et perd 100 milliards de dollars depuis le 1er janvier. Résultat : il vient lui aussi d’annoncer un plan de 18 000 #licenciements dans le monde.

      Il a suffi de l’annonce d’une légère baisse de ses activités, et donc ensuite d’une possible légère baisse des #dividendes, pour assister à cette dégringolade de plus de moitié du cours des actions d’Amazon en un an, soit 1000 milliards de dollars de capitalisation. Dans ces circonstances, Bezos recourt à l’annonce de licenciements massifs, qui devrait faire revenir vers lui l’argent des « investisseurs ».

      Les problèmes des salariés jetés à la rue ne sont pas un paramètre qui compte dans les calculs financiers des milliardaires. C’est le travail des centaines de milliers de salariés du groupe, mal payés, avec de conditions de travail exténuantes, qui fait monter jusqu’au ciel la fortune de Bezos, devenu l’homme le plus riche du monde. Aujourd’hui ceux qu’il menace de licenciement ont toutes les raisons de faire payer ce capitaliste qui possède encore en propre près de 100 milliards de dollars.

  • Straight male guitarists play extreme metal to impress other men, study suggests | Guitar World
    https://www.guitarworld.com/news/straight-men-play-extreme-metal-to-impress-other-men

    The study – entitled Extreme metal guitar skill: A case of male-male status seeking, mate attraction, or byproduct? (opens in new tab), authored by Tara DeLecce, Farid Pazhoohi, Anna Szala and Todd K. Shackelford – suggests that heterosexual extreme metal guitarists, for the most part, don’t play to increase their mating chances, but rather to show off to other straight male guitarists.

    #selon_une_étude

  • 3 sites ravagés par #Metaleurop : 20 ans après, la population en meurt encore

    Metaleurop : pollution et profits vont de pair https://www.lutte-ouvriere.org/breves/metaleurop-pollution-et-profits-vont-de-pair-430397.html

    Vingt ans après la fermeture de l’usine de #recyclage de #batteries de Noyelles-Godault (Nord), le plomb rejeté pendant des décennies empoisonne la vie des riverains. Une enquête montre que sur 889 enfants testés dans cinq communes proches de l’ancienne usine, sept sont atteints de saturnisme. La #plombémie de 61 autres enfants dépassent le seuil de vigilance.

    À Villefranche-sur-Saône (Rhône), des mesures montrent des taux alarmants de plomb dans les sols autour d’une autre ancienne usine Metaleurop. Un troisième site, à L’Estaque près de Marseille, est tout aussi pollué.

    Metaleurop appartenait alors à Glencore. Ce trust minier richissime (plus de 12 milliards de dollars de bénéfices pour le premier semestre 2022) doit payer les réparations.

  • La fin du monde se visite en camionnette Chez Renart - Renart
    Depuis un an, un Tour operator goupilesque à souhaits propose la visite des lieux les plus délabrés, toxiques, emblématiques, de la région la plus frappée par la « révolution industrielle ». Exquis, non ? Entre « urbex » et visite guidée, Nord-Pas de Calais Adventure remonte l’histoire industrielle des Flandres et du bassin minier pour expliquer la situation écologique actuelle. Accrochez-vous à votre second degré.

    Quand bien même on préfère souvent regarder ailleurs, nul n’ignore que la région Nord-Pas-de-Calais cumule les médailles les moins reluisantes. Pollutions des sols, de l’air et des eaux offrent à la région la première place du cancer et la dernière de l’espérance de vie. La preuve par cartes, ci-dessous.

    La région s’est encore illustrée dernièrement dans les médias. Le reportage « Les enfants du plomb », diffusé le 3 octobre sur France 5 , https://www.france.tv/france-5/vert-de-rage/4198072-les-enfants-du-plomb-extrait.html fut tourné autour de l’ancienne usine Penarroya-Metalleurop de Noyelles-Godault, qui fut la plus grande d’Europe. On y recense 5 000 cas de saturnisme depuis les années 1970. Malgré les interdictions de cultiver, construire, jouer dans la terre, et les obligations de décaisser les sols, vingt après la fermeture de l’usine, les taux de plombémie sont toujours aussi désespérants. Le métal infestera encore quelques siècles le sang des habitants sans que les actionnaires, évaporés eux, ne rendent un jour de compte. Entre une ruine et une déchetterie à ciel ouvert, Nord-Pas de Calais Adventure raconte l’épopée du fondateur de Metaleurop, le polytechnicien Charles Ledoux, ingénieur des mines ayant œuvré tantôt pour l’État, tantôt pour son compte.

    Le 21 septembre dernier, c’est par une enquête du Monde que les habitants du Nord-Pas de Calais apprennent que deux robinets sur trois les abreuvent d’une eau polluée aux pesticides – la moyenne nationale est de 20 %. La faute à l’agriculture intensive, aux patatiers et betteraviers.
Depuis la camionnette traversant la plaine agro-industrielle flamande, on apprend que les résidus chimiques de la première guerre mondiale interdisent la consommation d’eau dans des centaines de communes. . . . . .

    La suite : https://chez.renart.info/?La-fin-du-monde-se-visite-en-camionnette

    #tour_operator #pollution #ubex #plomb #saturnisme #tourisme #Nord #Pas_de_calais #metaleurop #chimie

    • New York vu par Le Monde : quelques remarques sur un « reportage » singulièrement biaisé Sylvie Tissot, vendredi 28 octobre 2022

      Quel journaliste ne mourrait pas d’envie d’être envoyé en reportage à New York ? Aude Goullioud du Monde a eu cette chance. Alors que le réchauffement climatique impose de réduire les vols transatlantiques, il est bon, après la publication de son article le 17 octobre 2022, https://www.lemonde.fr/m-styles/article/2022/10/17/si-tu-es-genereux-avec-new-york-new-york-sera-genereuse-avec-toi-les-possibi de se demander : qu’y a-t-elle vu, qui y a-t-elle rencontré pour accumuler tellement de clichés que ça en devient presque gênant ?


      
La ville des « opportunités » qui se « réinvente sans arrêt » et se relève après chaque épreuve. La ville du « brassage constant », des milles nationalités, la ville où l’on vient tenter sa chance et où, si l’on « travaille dur », s’il l’on sait se « dépasser », on sera récompensé.

      On se croirait en plein American Dream , un mythe, qui n’a cessé, depuis des décennies, d’être contesté de toutes parts et de toutes les manières, mais dont il semble qu’il inspire, toujours et encore, des plumes françaises d’habitude plus acérées quand il s’agit de parler des Etats-Unis.

      De la gentrification qui avance à un rythme qui donne le tournis, des inégalités brutales, profondes, structurelles, visibles partout, de la pandémie qui a détruit tant de vies, on n’aura dans l’article que quelques rapides évocations, en guise de concessions. Certes les loyers sont faramineux, mais  : un peu d’entraide entre voisins et un puits sans fond d’opportunités viennent efficacement effacer du paysage ces ennuyeux détails, et donner toute sa place à ce « ciel bleu toute l’année » qui a tant fasciné la journaliste – ciel bleu qui, comme le soleil, rend probablement la misère « moins pénible ».

      Black Lives Matter est évoqué mais ravalé – on a du mal à le croire – au rang de plaidoyer naïf pour la « diversité ». C’est ce qu’on retient des propos d’une « jeune Française » appartenant à l’échantillon très particulier constitué par la journaliste envoyée « sur le terrain ».

      Pour cette habitante « bien ancrée à New York où elle a monté Polonsky&Friends, une agence de direction artistique et stratégique dans le secteur des métiers de bouche », BLM semble bel et bien avoir été un « tournant ». Désormais consciente du « racisme systémique », bouleversée semble-t-il, elle ne se laisse pas abattre et lance une newsletter où « elle met en lumière les meilleurs artisans de bouche de New York avec un souci constant de diversité ».

      Il faudrait beau voir qu’après ça, des policiers tuent encore des Noirs.

      Preuve que le message – sur le racisme systémique, donc – de BLM est passé, notre informatrice enchaîne : « Et c’est win win pour tout le monde ! ». La journaliste semble sous le charme.

      Quant à nous, nous sommes plutôt consternés. Est-ce que des Français au profil un peu différent auraient eu autre chose à dire ? Probablement, mais aucun n’est interviewé. Seuls les « gens qui font des choses formidables » ont eu l’honneur de parler de leurs « opportunités ». La liste est parlante : le conseiller culturel de l’ambassade de France, une photographe et joaillière, la directrice artistique d’un magazine, une curatrice et consultante dans l’art contemporain, le directeur d’un centre culturel et artistique de Brooklyn, un galeriste, une directrice artistique et consultante en stratégie de marque, un photographe, un écrivain et philosophe.

      Mon préféré reste le propriétaire français de trois restaurants, dont le dernier, tout juste ouvert à Brooklyn, s’appelle (car il est installé dans une ancienne laverie) : Fulgurances Laundromat.

      N’est-ce pas follement créatif ! (seul un esprit chagrin, plutôt qu’« innovant », y verra un lien avec la gentrification évoquée quelques paragraphes plus haut).

      Vous aurez, à la lecture de cet article, compris le sous-texte régulièrement relayé dans les pages du Monde, où les affinités macroniennes s’expriment parfois sans filtre : on pourrait en prendre de la graine en France, pays des grincheux et des fainéants, où perdurent des hiérarchies dépassées alors qu’ici, « jamais personne ne vous demande vos diplômes ou votre CV ».

      Qu’une journaliste relaie sans broncher une contre-vérité pareille, dans une ville où les discriminations sont bien ancrées, où la compétition est féroce, et où la préparation aux plus grandes universités commence dès l’école primaire… on croit rêver.

      La conclusion en rajoute une louche, avec le témoignage, repris sans ironie aucune, de la directrice artistique d’un important journal : épouse d’un célèbre illustrateur, avec qui elle a monté son magazine, elle se félicite – et s’étonne ! – d’avoir été ainsi recrutée, et y voit la manifestation de la plus grande des libertés et des possibilités infinies.

      Quand l’entre-soi des élites culturelles devient le « degré d’innovation maximal »…
      Sylvie Tissot


      « Sous le ciel bleu, les clichés »  : nous reproduisons, sous forme de tribune et avec son accord, un texte de Sylvie Tissot paru sur le site de LMSI https://lmsi.net/Sous-le-ciel-bleu-les-cliches (Les mots sont importants) le 24 octobre. (Acrimed)

  • https://www.seattletimes.com/business/metas-profit-slides-by-more-than-50-as-challenges-mount

    Meta’s profit slides by more than 50% as challenges mount

    A year ago, Mark Zuckerberg changed Facebook’s name to Meta and said he was going all in on the immersive digital world of the so-called metaverse.

    Since then, Meta has plowed billions of dollars into, and restructured itself around, the emerging technology — just as the global economy has slowed, inflation has soared and investors have begun paying more attention to costs.

    The combination has been nothing short of disastrous. This year, Meta’s earnings have been hit hard by its spending on the metaverse and its slowing growth in social networking and digital advertising. In July, the Silicon Valley company posted its first sales decline as a public company. Its stock has plunged more than 60% this year.

    On Wednesday, Meta continued that trajectory and indicated that the decline would not end anytime soon. It said it would be “making significant changes across the board to operate more efficiently,” including by shrinking some teams and by hiring only in its areas of highest priority.

    The company reported a 4% drop in revenue for its third quarter — to $27.7 billion, from $29 billion a year earlier. Net income was $4.4 billion, down 52% from a year earlier. Spending soared by 19%.

    #meta #zukerberg #facebook

  • Métavers, vers l’exploitation virtuelle - AOC media
    https://aoc.media/analyse/2022/10/18/metavers-vers-lexploitation-virtuelle/?loggedin=true

    Un article fabuleux sur l’économie politique du metavers.
    Par Dominique Boullier et Guillaume Guinard

    Sur la plateforme vidéoludique Roblox, des enfants de 13 ans gagnent des dizaines de milliers de dollars en programmant des expériences ou en spéculant avec de l’argent virtuel. Ce métavers qui existe déjà laisse présager la nature de celui, bien plus ambitieux, que développe actuellement la firme Meta : un espace de pseudo-liberté en vase clos, exploitant ses utilisateurs, où se déploie le pire du capitalisme dérégulé.

    Lorsque Facebook s’est lancé dans un changement de nom et dans la promotion d’un métavers générique, cela fut critiqué comme une opération de diversion face aux problèmes de réputation que l’entreprise devait subir depuis Cambridge Analytica et les Facebook Papers de Frances Haugen. Le flou de l’offre rendait pourtant difficile de savoir exactement quelle stratégie se cachait derrière cette annonce, même si l’insistance sur la performance technologique avec le casque 3D (Meta possède aussi la firme Oculus Rift) restait mise en avant en toutes occasions.
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    Nous avons insisté (dans Médiapart et AOC) sur une dimension rarement mise en avant, la prétention de Meta à devenir le système d’exploitation de l’internet mobile, contre la rente actuellement imposée par Apple (via iOS) et Google (via Android) sur toutes les applications. Cette frustration est régulièrement mise en avant par Zuckerberg mais elle va au-delà d’une question financière. Dans un livre blanc consacré à sa vision pour le métavers, Nick Clegg, responsable des affaires internationales de Meta et ancien Premier ministre adjoint du Royaume Uni, oppose ce modèle à celui des applications sur Internet, où les utilisateurs d’Apple et de Windows évoluent dans l’écosystème respectif de chaque entreprise.

    Il s’agit bien pour Meta de devenir le point de passage obligé de tout l’internet mobile, celui des objets, grâce à la 5G, et cela à travers la promotion d’un nouveau standard d’interopérabilité que serait le métavers, non réduit à des casques de réalité virtuelle fort incommodes mais avec des lunettes de réalité augmentée et à terme des hologrammes (déjà programmés dans la roadmap de la 6G).

    Il reste néanmoins difficile d’imaginer comment pourrait fonctionner un tel univers d’offres, qui devront rester multiples (comme le sont les magasins d’applications) car les projets Horizon développés par Meta ne pourront répondre à toutes les propositions de métavers, déjà existants pour nombre d’entre eux (Fortnite, SandBox, Minecraft, Decentraland, Second Life…). Certes, Meta s’est bien gardé de convoquer un consortium pour normaliser tout cela et encore moins d’utiliser les instances existantes de normalisation. Il a cependant constitué un groupement d’intérêt (XR Association) qui doit assurer un minimum d’interopérabilité technique.

    Dans tous les cas, l’enjeu pour Zuckerberg est de revenir au centre du jeu du nouveau réseau et de monétiser tous ses services autrement que par la seule publicité. Comment peut-il s’y prendre ? Comment attirer tous les créateurs comme c’est le cas pour les développeurs sur les app stores, et pour prélever une rente sur toutes leurs opérations tout en offrant une qualité de prestations qui rende l’offre de Meta incontournable ?

    Il se trouve qu’une forme de banc d’essai existe déjà, Roblox, petit monde virtuel devenu déjà grand et qui expérimente la captation totale d’un public de joueurs/créateurs dans un monde aux multiples « expériences » que les participants créent eux-mêmes. Nick Clegg considère que Roblox constitue un métavers à un « stade précoce ».

    #Métavers #Metaverse #Economie #Roblox #Travail

  • Ninety-two naked migrants rescued at Evros river

    Greek border guards and officers of EU border agency Frontex rescued 92 unclothed migrants from the banks of the river Evros, on the northeastern border with Turkey on Friday, the Citizen Protection Ministry said on Saturday.

    The migrants “had been abandoned completely naked and without any equipment,” the ministry said. After they were rescued, they told the officers of the Border Guard Department they had been transported to Evros by Turkish authorities in three vehicles, where they boarded plastic boats to cross over to the Greek side.

    “Turkey continues to openly instrumentalist migrants, violate human rights, violate International Law,” the ministry said. “While Greece is effectively protecting its borders, showing respect for human life, Turkey continues to ignore not only International Law, but also basic human behavior.”

    https://www.ekathimerini.com/news/1195736/ninety-two-migrants-rescued-in-evros-river

    #limbe #zone_frontalière #île #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #fleuve_Evros #Turquie #Grèce #Thrace #îlots
    #nudité

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    ajouté à la métaliste sur #métaliste sur des #réfugiés abandonnés sur des #îlots dans la région de l’#Evros, #frontière_terrestre entre la #Grèce et la #Turquie :
    https://seenthis.net/messages/953343

    • Grèce et Turquie se rejettent la faute après la découverte de 92 migrants nus à leur frontière

      Pour la plupart Afghans ou Syriens, ces réfugiés se retrouvent piégés au milieu d’une lutte entre les deux pays qui s’accusent mutuellement de barbarie et de mensonge.

      Quatre-vingt-douze migrants ont été retrouvés nus, et pour certains blessés, vendredi 14 octobre, après avoir été forcés de traverser la rivière Évros depuis la Turquie vers la Grèce. Les autorités grecques ont déclaré dimanche que ces hommes avaient été transportés au-delà de la frontière par trois véhicules de l’armée turque, et qu’ils avaient immédiatement reçu des vêtements, de la nourriture et les premiers soins.

      “Les photos publiées ont choqué à la fois les autorités et le public grec”, s’émeut le site d’information Greek Reporter, qui voit là un “spectacle inhumain sur le traitement des réfugiés par la Turquie.” On aperçoit sur ces photos des hommes jeunes, principalement afghans en plus de quelques Syriens, avançant dénudé dans des fourrés, à la queue leu leu, avant de s’asseoir dans l’herbe. Il s’agit indéniablement, selon Greek Reporter, d’“un acte de provocation” turque.

      “C’est une image inhumaine, un comportement barbare qui évoque le Moyen Age, pas le XXIe siècle”, a déclaré dimanche le ministre de la Protection des citoyens, Takis Theodorikakos, dont les propos sur Skai télévision sont cités par le quotidien athénien de centre droit I Kathimerini. “Il y a une menace quotidienne à Évros, à travers la militarisation barbare des migrants irréguliers par la Turquie, qui créé des problèmes sur tout le long du fleuve”, a accusé le ministre grec, soulignant que son pays avait été renforcé militairement au cours des trois dernières années (depuis que son gouvernement est au pouvoir, donc).

      “Machine à fake news grecque”

      Le journal de gauche Efsyn dénonce lui aussi des “pratiques inacceptables consistant à instrumentaliser la souffrance des réfugiés” et cite le chef du département des Affaires étrangères de l’ancien parti au pouvoir Syriza qui exhorte son pays à porter l’affaire devant les instances internationales : “La Grèce doit immédiatement internationaliser la question des 92 réfugiés de l’Évros, à l’ONU et à l’UE”. Pour Giorgos Katrougalos, “il ne suffit pas de demander à la Turquie d’enquêter sur la question”.

      Ankara, de son côté, nie toute implication dans l’incident. Le principal porte-parole de la présidence turque, Fahrettin Altun, a condamné la “machine à fake news grecque” dans une série de messages Twitter particulièrement virulents. “La Grèce a une fois de plus montré au monde entier qu’elle ne respecte pas la dignité des réfugiés en publiant les photos de ces personnes opprimées qu’elle a expulsées après avoir extorqué leurs biens personnels”, déclare-t-il notamment dans ce communiqué, rapporté par la chaîne de télévision publique TRT World.

      Le média, proche du gouvernement d’Erdogan, estime que “la Grèce mène depuis longtemps une politique illégale de refoulement des demandeurs d’asile qui tentent d’atteindre ses côtes”. Il affirme en outre que des ONG humanitaires “ont fréquemment signalé les refoulements et autres violations des droits de l’homme de la part des autorités grecques qui violent les lois européennes et internationales.”

      “Alimenter le conflit entre ces deux pays”

      Alors que les deux parties se rejettent la faute, le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés a appelé à une enquête, et s’est dit “profondément affligé par ces informations et images choquantes”, relate la BBC. Le HCR a cependant précisé qu’il n’avait pas encore pu parler directement au groupe – ce qu’il espère pouvoir faire dans les prochains jours.

      La chaîne de télévision britannique note opportunément que cette découverte “intervient quelques jours après la sortie d’un rapport du Bureau anti-fraude européen critiquant certains cadres supérieurs de Frontex [l’Agence européenne des gardes-frontières et des gardes-côtes] pour avoir dissimulé des refoulements illégaux de migrants par la Grèce vers la Turquie – ce qu’Athènes nie”. Frontex affirme de son côté que de telles pratiques de la part de son personnel appartiennent au passé.

      Qu’en est-il réellement ? L’ONG humanitaire Mare Liberum estime, elle, que “dans la région du fleuve Évros, les crimes contre les droits de la personne sont systématiques et commis quotidiennement par la Turquie et par la Grèce”, rapporte Radio-Canada. “Lorsque ces crimes sont discutés publiquement par les membres des gouvernements, cela ne sert qu’à alimenter le conflit entre ces deux pays”, conclu l’ONG.

      https://www.courrierinternational.com/article/cynisme-grece-et-turquie-se-rejettent-la-faute-apres-la-decou

    • Migrants mis à nus : une pratique humiliante mais régulièrement utilisée à la frontière gréco-turque

      La Grèce et la Turquie se rejettent la faute après le sauvetage de 92 migrants retrouvés nus à la frontière par les autorités grecques et Frontex. L’ONU demande une enquête approfondie. Plusieurs cas de mises à nu d’exilés par les garde-frontières grecs et turcs ont été documentés ces dernières années.

      Tête baissée, des dizaines de jeunes hommes, principalement afghans et syriens, avancent dénudés en file indienne dans des fourrés à la frontière gréco-turque. Certains s’agenouillent dans l’herbe. Ils tentent de dissimuler leurs parties génitales avec leurs mains.

      Cette image dégradante, bien que les visages soient floutés, a été partagée par le ministre grec des Migrations grec, Notis Mitarachi, en personne sur Twitter pour qualifier l’incident de « honte pour la civilisation ».

      Les 92 migrants que montre cette image ont été retrouvés nus, certains avec des « blessures visibles », par les autorités grecques appuyées par Frontex, vendredi 15 octobre. Athènes assure que ces hommes ont été forcés de traverser l’Evros, le fleuve séparant la Turquie de la Grèce.

      Selon les autorités grecques, les migrants ont déclaré à la police et aux agents de Frontex avoir été contraints par les autorités turques de monter à bord de trois véhicules qui les ont conduits à la frontière. Ils auraient dit avoir été forcés de se déshabiller avant de monter à bord. Des informations qu’InfoMigrants n’a pas été en mesure de vérifier par d’autres sources.

      Le Haut-commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), profondément « choqué » par le traitement « cruel et dégradant » infligé aux 92 migrants retrouvés nus, a demandé une « enquête complète sur cet incident ». L’agence onusienne a indiqué à InfoMigrants ne pas encore avoir été en mesure de parler directement au groupe de migrants, mais espère pouvoir le faire dans les prochains jours, lorsque ces personnes seront transférées vers le centre d’accueil et d’identification de Fylakio, située à la frontière nord de la Grèce.

      Contacté par InfoMigrants, Frontex déclare, de son côté, avoir informé le responsable des droits fondamentaux de l’agence d’une violation potentielle des droits de ces migrants.
      Des cas de mise à nu répétés

      La Grèce, qui accuse la Turquie d’être à l’origine de ce refoulement de migrants, a qualifié l’incident d’ « inhumain », tout en reprochant à Ankara d’"instrumentaliser l’immigration illégale". Or la Turquie dément toute implication dans les traitements dégradants infligés à ces réfugiés.

      Dans une série de messages particulièrement virulents sur Twitter, la présidence turque a renvoyé la balle sur son voisin grec qu’elle accuse à son tour de comportement « inhumain ». « Par ces menées ridicules, la Grèce montre une fois de plus au monde entier qu’elle ne respecte même pas la dignité des peuples opprimés, publiant les photos des réfugiés qu’elle a déportés après les avoir dépouillés de leurs effets personnels », a notamment écrit le directeur de la communication de la Présidence turque, Fahrettin Altun.

      En juin 2021, les autorités turques avaient fait de même, partageant une photo d’un petit groupe de migrants totalement nus. D’après eux, ces hommes avaient été arrêtés en Grèce, battus, déshabillés, privés d’eau et de nourriture, et renvoyés de force de l’autre côté de la frontière.

      Alors que Grèce et Turquie se rejettent la faute, les deux pays sont régulièrement montrés du doigt par les ONG et différentes enquêtes journalistiques, pour des refoulements illégaux et violents de migrants. Réagissant à l’incident, dimanche, l’ONG Mare Liberum a estimé que « dans la région de l’Evros, les crimes contre les droits de l’Homme sont systématiques et commis quotidiennement par la Turquie et la Grèce ».

      « Les pushback sont rarement dénués de violence et de traitements inhumains. Les mises à nu sont malheureusement très régulières », confie à InfoMigrants Domitille Nicolet, coordinatrice et avocate de l’association Equal legal aid (Ela), basée à Thessalonique.

      De multiples cas de migrants dont les vêtements ont été confisqués ont été recensés à la frontière gréco-turque. Un rapport de Border Violence Monitoring Network (BVMN) datant de 2020, accable tout particulièrement la Grèce. D’après ce document, les garde-frontières grecs ont recourt à des traitements dégradants et violents lors des refoulements illégaux. Quelque 89 % des récits récoltés par cette ONG mentionnent des coups injustifiés et 44 % des mises à nu de migrants. Des « déshabillages de masse, avec jusqu’à 120 personnes enfermées dans le même espace de détention » sont aussi monnaie courante.

      En décembre 2021, c’est un interprète afghan de l’agence européenne de surveillance des frontières, Frontex, qui a été agressé par les autorités grecques. Les garde-frontières européens l’avaient pris pour un migrant. Après son arrestation, il a été déshabillé de force et contraint de monter dans un canot sur la rivière Evros, direction la Turquie.
      Des « pushback » à la multiplication des morts

      Outre les cas de violences verbales et physiques, le simple fait de reconduire les migrants à la frontière sans enregistrer leur demande d’asile est illégal. InfoMigrants, qui s’était rendu en octobre 2021 à la frontière greco-turque, avait récolté le témoignage d’un ex-policier grec attestant de ces pratiques. Il avait déclaré avoir lui-même renvoyé près de 2 000 personnes vers la Turquie. « Régulièrement, mes collègues m’appelaient pour me prévenir qu’ils allaient venir avec des migrants. Ils étaient généralement rassemblés par groupe de 10 environ. Mon rôle était simple : je les faisais monter sur mon bateau, souvent à la tombée de la nuit et je les ramenais vers les côtes turques », avait-il raconté.

      Cette même politique - couplée à une forte militarisation de la frontière - occasionne, aussi, des morts. À Alexandropoulis, près de la frontière turque, un médecin-légiste se charge de redonner une identité aux corps retrouvés dans la région de l’Evros. Ces 20 dernières années, il dit avoir autopsié 500 personnes.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/44055/migrants-mis-a-nus--une-pratique-humiliante-mais-regulierement-utilise
      #humiliation

  • Company Documents Show Meta’s Flagship Metaverse Falling Short - WSJ
    https://www.wsj.com/articles/meta-metaverse-horizon-worlds-zuckerberg-facebook-internal-documents-1166577896
    https://images.wsj.net/im-643696/social

    Nearly a year after Mark Zuckerberg rebranded Facebook as Meta Platforms Inc. META -2.71% in a bet-the-company move on the metaverse, internal documents show the transition grappling with glitchy technology, uninterested users and a lack of clarity about what it will take to succeed.

    While Mr. Zuckerberg has said the transition to a more immersive online experience will take years, the company’s flagship metaverse offering for consumers, Horizon Worlds, is falling short of internal performance expectations.

    Meta initially set a goal of reaching 500,000 monthly active users for Horizon Worlds by the end of this year, but in recent weeks revised that figure to 280,000. The current tally is less than 200,000, the documents show.

    Most visitors to Horizon generally don’t return to the app after the first month, and the user base has steadily declined since the spring, according to the documents, which include internal memos from employees.

    #vr #ar #réalité_virtuelle #facebook #meta #mark_zuckerberg #horizon_worlds #succès #échec #meta_quest #vr_chat #second_life #tiktok #instagram #quest_pro #microfoft #apple #vrdirect #métavers #audience

  • Meta announces legs
    https://techcrunch.com/2022/10/11/meta-announces-legs

    The announcement that the avatars, which were previously floating torsos with arms and heads, now have evolved to walk was something Zuckerberg was very excited about with his avatar jumping for joy during the keynote.

    Alongside announcements around the appearance and movements of the new full body avatars, Meta also announced that there will soon be an avatar store where people will be able to spend real money to buy accessories for their Meta avatar . There was notably no mention of NFTs.

    #metawatch #meta #metaverse

  • Meta : « Entrez là-dedans », implore le patron du métavers à ses équipes | Les Echos
    https://www.lesechos.fr/tech-medias/hightech/meta-entrez-la-dedans-implore-le-patron-du-metavers-a-ses-equipes-1867142

    Horizon Worlds, le métavers de Mark Zuckerberg, souffre de problèmes de qualité. Pire, les équipes de développement ne l’utilisent pas assez. Ce bilan accablant vient d’une note interne de Vishal Shah, vice-président en charge du métavers de Meta. Elle confirme un premier ressenti mitigé.

    Horizon Worlds, porte-étendard de Meta dans le métavers, rassemble 300.000 personnes, selon les derniers chiffres connus de février.
    Horizon Worlds, porte-étendard de Meta dans le métavers, rassemble 300.000 personnes, selon les derniers chiffres connus de février. (Meta)

    Par Thomas Pontiroli
    Publié le 7 oct. 2022 à 10:58Mis à jour le 7 oct. 2022 à 16:03

    Nouveau coup dur pour Meta et son monde virtuel ? Alors que le métavers de l’ex-Facebook peine à convaincre, avec une audience famélique de 300.000 utilisateurs (principalement aux Etats-Unis) et un accueil plus que mitigé, une note interne du patron du métavers de l’entreprise laisse entendre que le projet ne convainc pas même en interne. Cette publication intervient quelques jours avant la grand-messe du métavers qu’organise le groupe le 11 octobre.

    Ce mémo daté du 15 septembre, consulté par le média américain The Verge, est signé Vishal Shah, vice-président des activités métavers de Meta. Ciblant Horizon Worlds, la principale application de monde virtuel du groupe, celui-ci affirme que le projet souffre de trop de problèmes de qualité, et révèle que même l’équipe chargée de son développement ne l’utilise pas vraiment.
    Nombreux bugs et « petites choses frustrantes »

    « Depuis le lancement , nous avons vu que la thèse centrale d’Horizon Worlds, soit un réseau social synchrone dans lequel les créateurs bâtissent des mondes engageants, est forte », écrit Vishal Shah. Mais « les retours des créateurs, utilisateurs, testeurs et de beaucoup de membres de notre équipe dénoncent le poids des petites choses frustrantes, des problèmes de stabilité et des bugs, qui rendent impossible d’expérimenter la magie d’Horizon Worlds ».

    Le vice-président du métavers résume : « Pour qu’une expérience soit satisfaisante et retienne les utilisateurs, elle doit être utilisable et bien conçue. » Alors que Mark Zuckerberg avait livré une vision assez haute de son environnement immersif lors de sa présentation de l’automne 2021, les observateurs étaient tombés de haut lorsque le dirigeant avait dévoilé son avatar en avril, à l’occasion de la sortie du logiciel en France et en Espagne, et avaient moqué son graphisme archaïque.

    « Pourquoi n’aimons-nous pas assez notre produit ? »

    Mais ce qui est le plus frappant dans le mémo de Vishal Shah, c’est le sentiment de manque d’intérêt de la part même des équipes de développement. « Pour beaucoup d’entre nous, nous ne passons pas beaucoup de temps dans Horizon, nos tableaux de bord le montrent assez clairement. » Le vice-président de s’interroger alors : « Pourquoi donc ? Pourquoi n’aimons-nous pas assez le produit que nous avons créé pour l’utiliser tout le temps ? La vérité est que si nous ne l’aimons pas, comment pouvons-nous nous attendre à ce que nos utilisateurs l’aiment ? »

    Après ce cri du coeur, le responsable du métavers annonce, dans une autre note diffusée quinze jours plus tard, l’élaboration d’un plan pour « responsabiliser les managers » afin que les équipes utilisent Horizon Worlds au moins… une fois par semaine. « Tout le monde devrait avoir pour mission de tomber amoureux d’Horizon Worlds. Vous ne pouvez pas le faire si vous ne l’utilisez pas. Entrez là-dedans ! Organisez des moments avec vos collègues et vos amis… »

    Cacher la misère

    Alors que la plateforme repose sur une dizaine de milliers d’univers - à la qualité plus que variable - créés par des développeurs tiers, Vishal Shah pointe du doigt le manque de hiérarchie entre toutes ces expériences. En effet, lorsqu’on atterrit dans Horizon Worlds, la première question est : par où commencer ? Un menu propose bien un « Top 100 » des différents mondes, mais ils ne semblent pas classés par pertinence. Face à ces premiers pas souvent « déroutants et frustrants » , le responsable enjoint ses équipes à proposer les meilleurs contenus aux nouveaux utilisateurs, afin qu’ils ne fuient pas immédiatement.

    Pour gagner plus d’utilisateurs, Meta prévoit une version en deux dimensions de son métavers, moins immersif mais plus réaliste, pour attirer des utilisateurs n’ayant pas de masque de réalité virtuelle . Sur cette version, les développeurs devront « viser la qualité » plutôt que l’audience. « Je veux être clair, insiste Vishal Shah. Nous travaillons sur un produit qui n’a pas trouvé sa place sur le marché. J’ai besoin que vous acceptiez pleinement l’ambiguïté et le changement. »

    Le spectre de Google + ?

    Compte tenu de l’importance stratégique d’Horizon Worlds dans le pivot du groupe de Mark Zuckerberg vers les univers virtuels, et des sommes englouties par ce projet (13 milliards de dollars à ce jour), ces implorations du patron du métavers à aimer sa créature interrogent.

    Contacté, Meta a répondu par la voix de la porte-parole de Reality Labs (l’entité métavers du groupe) que la société reste « convaincue que le métavers est l’avenir de l’informatique ». Ashley Zandy a aussi rappelé le chemin du métavers est « un voyage de plusieurs années » et que l’entreprise « continuera d’améliorer son produit ».

    Depuis le début, Mark Zuckerberg prévient que le métavers est en devenir. Du reste, cela a été rappelé dans la campagne de publicité mondiale diffusée à partir du 5 septembre - y compris en télévision - faisant valoir que « le métavers est certes virtuel, mais l’impact sera réel ». Mais le chemin sera long. En attendant, il ne faudrait pas que le métavers de l’ex-Facebook rejoigne Google + , le réseau social de Google, au cimetière des diversifications ratées.

    Thomas Pontiroli

    #Metaverse #Mark_Zuckerberg #Echec

  • Voyage en #Contributopia : ça nous a fait mûrir !
    https://framablog.org/2022/10/04/voyage-en-contributopia-ca-nous-a-fait-murir

    « Dégoogliser ne suffit pas ! », et c’est avec cette affirmation dans la tête que nous sommes parti⋅es explorer les mondes de #contributopia. Cette aventure de 5 ans (déjà ? !) se termine, et c’est maintenant le moment de confronter nos attentes du voyage … Lire la suite­­

    #Framasoft #alternatives #Annuaire #archipélisation #chatons #Conferences #confinatelier #contribatelier #contribulle #Deframasoftisons #Degooglisons #EducPop #Entraide #erreurs #framasite #librecours #manifeste #Metacartes #Mobilizon #mooc #PeerTube #pytition #resolu #soutenir #UPLOAD #Yunohost

  • Tencent shifts focus to majority deals, overseas gaming assets for growth | Reuters
    https://www.reuters.com/markets/deals/tencent-shifts-focus-majority-deals-overseas-gaming-assets-growth-sources-2

    Tencent Holding Ltd (0700.HK) has for years invested in hundreds of up-and-coming businesses, mainly in the onshore market. It has typically acquired minority stakes and stayed invested as a passive financial investor.

    However, it is now aggressively seeking to own majority or even controlling stakes in overseas targets, notably in gaming assets in Europe, the four people with direct knowledge of the matter told Reuters.

    The shift comes as the world’s number one gaming firm by revenue is counting on global markets for its future growth, which requires a strong portfolio of chart-topping games, the sources aid.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #finance #tencent #acquisitions #rachat #chine #europe #métavers #wechat #james_mitchell #microsoft #amazon #sony #ubisoft #fromsoftware #sumo #jeu_vidéo_clash_of_clans #suspercell #frontier_developments

  • Métavers : comment réconcilier l’impact écologique du numérique et la sobriété énergétique ? - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=aQ6B6BLYrAQ

    Bulle spéculative, futur d’internet ou catalyseur d’un choix de société déterminant ? À quel prix, les métavers, présentés comme le futur d’internet, auraient-ils une chance d’exister ? 70 % de l’impact carbone du numérique en France vient de la fabrication de terminaux. Et si la majorité de la population se dotait d’un casque de réalité virtuelle, comme les smartphones aujourd’hui ? Quel serait l’impact écologique du déploiement d’un tel parti technologique ? Que sait-on des conséquences pour la planète du numérique, à la fois sur le plan de la consommation d’énergie et sur l’exploitation des ressources de métaux rares ? Pourquoi un tel engouement médiatique si les perspectives d’un déploiement généralisé semblent incompatibles avec les arbitrages imposés par la sobriété énergétique  ? Comment la loi peut-elle réguler le secteur du numérique pour limiter les usages et éviter les abus ? Réponses avec Frédéric Bordage, développeur et fondateur de GreenIT.fr, collectif spécialisé sur la sobriété numérique

    #Metavers #Numérique #Énergie #Sobriété #EMI #SNT #NSI