• Les #viols de #Mazan et le juste #silence des #hommes

    Au beau milieu du #procès des viols de Mazan, surgit la question de la #parole_masculine. Si l’on doit reconnaître que l’expression des hommes est peu présente aux côtés de celle des féministes, il faut s’interroger sur les raisons de notre #mutisme et sur certains de ses bienfaits.

    Il serait erroné de penser que le #silence_masculin face à l’étalage d’une #brutalité comme celle des viols de Mazan ne serait que le signe d’une #indifférence, voire d’une sorte #complicité inconsciente vis-à-vis des accusés. Bien sûr, il n’est plus à démontrer qu’une partie d’entre nous continue de rêver de viol, de brutalité et de torture. L’analyse que j’avais faite des sites de Punters (sorte de Trip Advisor de la prostitution où les « clients » partagent leurs commentaires sur les femmes prostituées, dont ils parlent comme d’animaux à consommer1) montre combien certains peuvent s’extraire de toute forme de compassion, dès qu’il s’agit de s’approprier le corps d’une femme.

    Pour le reste, face à cette affaire, c’est, chez beaucoup d’entre nous, la #sidération qui domine. Que #Dominique_Pélicot ait pu endormir sa femme, Gisèle, à coups de somnifères pour la louer à des dizaines d’inconnus demeure éloigné des fantasmes de beaucoup d’hommes, peut-être de la majorité d’entre nous, en tout cas on peut l’espérer.

    Du coup, exprimer notre #dégoût, notre #incompréhension, voire notre #colère vis-à-vis de la #souffrance ainsi infligée à des #femmes, peut rapidement se transformer en un discours « #not_all_men ». Beaucoup d’intellectuels masculins ont peut-être compris que le temps où l’on pouvait dire « je suis un homme bien et je condamne toutes ces violences » est peut-être terminé.

    En effet, si, individuellement notre comportement est exempt de toute forme de #violence_sexuelle, cela ne postule pas pour autant notre non-participation à une #culture_de_domination_masculine qui trouve son expression dans toutes sortes de domaines et de situations possibles. La plupart des hommes occidentaux, nous condamnerons facilement l’interdiction faite aux petites afghanes d’aller à l’école et de s’instruire, soucieux que nous sommes d’envoyer nos filles à l’université. Sommes-nous, pour autant, sortis d’un mode de #domination_patriarcale, collectivement et individuellement ? Notre société est-elle égalitaire ? C’est un raisonnement souvent entendu.

    La #justification par « l’autre » est au cœur de la #stratégie_de_défense de nos #privilèges (comme j’en parlerai bientôt dans des vidéos à propos de ce sujet 2). A côté des Talibans, nous ressemblons à des hommes égalitaires. Face à la violence raciste systémique des États-Unis, nous pouvons nous bercer dans l’illusion que la France, par exemple, est un refuge universaliste où la République chérit tous ses enfants. Nous savons qu’il n’en est rien. Mais pourtant le problème est toujours à rechercher chez « l’autre » : l’étranger, l’homme des quartiers populaires, l’alcoolique, le Musulman...

    Dans cette perspective, la figure du « #monstre » de Mazan, du "#détraqué", est bien commode car elle permet d’oublier que certains « faits divers » représentent seulement la partie saillante d’un système où, même l’homme le plus doux sur le plan intime, joue un rôle de premier plan, parfois même malgré lui, dans la domination. Et cette fois « #all_men ».

    Car on peut être le plus respectueux des compagnons et à la fois terroriser ses collègues femmes, les harceler, les discriminer. Comme le montrent souvent ces affaires médiatiques, il est possible d’être un père aimant tout en consommant en cachette de la pédopornographie, en ne pouvant ignorer l’existence de victimes bien réelles. On peut être un « saint vivant » statufié de son vivant et dans le même temps, un violeur en série. Combien d’hommes autoproclamés « féministes » finissent par se retrouver sur la longue liste des personnalités qui ont agressé ou violé des femmes ? On se souvient d’un député écologiste qui posait pour des campagnes féministes, du rouge aux lèvres, avant d’apparaître comme un des « porcs » de la saga #MeToo. On ne peut oublier tel humoriste, tel sportif, tel artiste. Tous tellement formidables avec les femmes… On a connu des hommes merveilleux qui tabassaient leur compagne jusqu’à la tuer. On se souvient des hommes « universalistes » qui militaient contre la parité en politique. On se souvient. Et nous devons en tirer les leçons, même si nous n’en venons personnellement à aucune de ces extrémités.

    La seule question qui devrait nous occuper consiste à découvrir, face à l’affaire de Mazan et puisque nous appartenons au groupe hiérarchiquement valorisé, quels sont les domaines où, individuellement, nous sommes en position de provoquer de l’#injustice, de la #souffrance, en tant qu’hommes, en tant que blancs (et blanches), hétérosexuel.le.s, sans handicap, etc.

    L’accumulation de tous nos silences, de toutes nos indifférences et surtout de toutes nos petites #participations au renforcement de notre position privilégiée pourrait monter jusqu’au ciel. Avec pour avantage que cette montagne passe inaperçue, en permanence, en toute légitimité et dans le sentiment d’être du bon côté de la #masculinité et de la #blanchité. Le camp dont l’#hégémonie et la #toxicité sont émiettées, mosaïques, invisibilisées derrière des discours « universalistes », « féministes » au masculin. Derrière les « justes » et les « alliés ».

    Une certaine forme de silence des hommes face au procès de Mazan pourrait être une bonne chose s’il consiste, même inconsciemment, à se sentir personnellement impliqué dans cette culture dont nous jouissons en secret et qui parfois prend les formes les plus inouïes, jusqu’à occuper la Une des chaines d’information.

    C’est dans la coulisse qu’il nous faut chercher, dans nos angles morts. Mais ça, c’est une autre question.

    https://blogs.mediapart.fr/patricjean/blog/130924/les-viols-de-mazan-et-le-juste-silence-des-hommes

  • Caroline Fourest publie un livre consacré à #MeToo dans lequel elle met gravement en cause le travail de @Mediapart sur les violences sexistes et sexuelles. Au mépris des faits, et sans nous avoir contacté au préalable. Voici la liste de ses mensonges :
    https://blogs.mediapart.fr/lenaig-bredoux/blog/130924/les-mensonges-de-caroline-fourest

    « J’ai besoin de toujours examiner les faits, rien que les faits. » Il faut prendre Caroline Fourest au mot, et lire attentivement son dernier livre, Le Vertige MeToo (Grasset). Cet opus, dont la sortie fait déjà l’objet d’une importante promotion (Le Parisien, France Inter, France 5…), met gravement en cause Mediapart, ses journalistes et même ses lecteurs et lectrices.

    Mentionné plusieurs dizaines de fois, notre journal, ses enquêtes et son indépendance, sont la cible de cette charge en raison de son rôle actif, par ses révélations, dans la prise de conscience provoquée par le mouvement #MeToo.

    La critique est libre et il ne s’agit pas d’alimenter un débat que nous n’avons ni suscité ni souhaité entre une essayiste, qui se présente comme « féministe », « journaliste » et « réalisatrice », et un journal d’information générale.

    Il n’est pas question en revanche de laisser place à l’infamie, ou de contribuer à propager des erreurs, voire des mensonges, par notre silence ou notre indifférence. Car sur « les faits, rien que les faits », il y a beaucoup à dire. Ou plutôt à rectifier.

    Dans cet ouvrage, Caroline Fourest sous-entend que Mediapart choisit ses enquêtes selon des critères ethno-raciaux ou religieux. Que nous contribuons, de fait, à l’antisémitisme qui sévit en France par nos révélations sur #MeToo. Et que nos lecteurs et lectrices sont avides de nourrir le racisme anti-juif...

  • Quand dire, c’est inclure

    En Belgique francophone, la désignation des femmes ne fait plus guère problème, sauf dans les groupes composés de femmes et d’hommes. Cependant, sans polémique, le Conseil de la Langue a pu formuler des recommandations équilibrées, au service des usagères et usagers du français, pour favoriser une communication non discriminatoire quant au genre. Par Anne-Catherine Simon et Dan Van Raemdonck

    Le pouvoir symbolique de la langue, qui a notamment pour fonction de représenter le monde et d’agir sur lui, permet également de renforcer la visibilisation de la place et du rôle des femmes dans la société en les nommant le plus justement possible. Un bon usage de la langue doit aussi permettre d’éviter toute pratique discriminatoire quant au genre.

    En matière de féminisation, la Belgique francophone a suivi le mouvement des initiatives prises au Québec (1979), en France (1986[i]) ou en Suisse romande (1992). En 1993, la Communauté française de Belgique, comme on la nommait alors, s’est engagée par voie d’initiative parlementaire à recommander la féminisation des noms de métier, de fonction, de grade ou de titre. Près de 30 ans plus tard, à l’initiative cette fois du Conseil de la langue française et de la politique linguistique[ii], le gouvernement de la Fédération Wallonie-Bruxelles a publié un nouveau décret relatif au renforcement de la féminisation et aux bonnes pratiques non discriminatoires quant au genre (14 octobre 2021), décret qui abroge le précédent.

    Décret « Féminisation » en 1993 : effets et limites

    Le décret de 1993[iii] a été traduit dans un guide Mettre au féminin (1994). Son apport a essentiellement consisté en l’établissement de règles de féminisation et d’une liste de termes féminins, car bon nombre de formes n’étaient utilisées qu’au masculin (Madame le Premier Ministre, un chirurgien femme, etc.). La troisième édition de ce guide (2014), s’écartant du décret de 1993, évoquait la désignation de groupes composés de femmes et d’hommes. Il n’était pas encore question du point médian, mais de l’usage du masculin à valeur générique ou des doublets complets (les avocats et avocates).

    Une mise à jour du décret est apparue nécessaire : À qui et dans quelles circonstances le décret s’applique-t-il ? Comment dénommer les groupes mixtes ? Comment faire les accords ? Comment désigner les personnes non binaires, qui ne s’identifient ni au genre masculin ni au genre féminin ?

    Décret « Renforcement de la féminisation » en 2021 : changements et apports principaux

    La boussole du Conseil de la Langue française a toujours été posée sur un trépied dont l’équilibre importe, tant scientifiquement que politiquement : la visibilisation des femmes (via la question des représentations), la cohérence du système de la langue et la lisibilité des textes.

    Par ailleurs, l’irruption du mouvement #MeToo, qui a remis à l’avant des débats la place de la représentation des femmes dans la langue, a changé la donne. Aux voix des morpho-syntacticiens[iv], parfois jugés accrochés à leur système, se sont ajoutées celles des analystes du discours ou des psycholinguistes, qui mettaient en avant l’exploitation sociale de la langue et les représentations associées à l’usage de certaines formes comme le masculin dit « générique ». La tribalisation opérée par les réseaux sociaux n’augurait rien de bon quant à la possibilité de construire un discours serein et équilibré au service du bien commun.

    En outre, l’apparition dans le champ social de la question de l’identité de genre a imposé de prendre en compte la fluidité dans l’identification du genre des personnes et la non-binarité. Cela oblige également à questionner la binarité des moyens linguistiques à disposition : deux seuls genres grammaticaux (masculin et féminin), des techniques de visibilisation encore très binaires, liées à la lutte pour les droits de femmes, alors que la réalité se révèle davantage complexe. Le combat féministe pouvait être dépassé par le combat pour le respect de toutes les identités de genre. Le combat pour visibiliser les femmes devait se doubler d’un combat pour visibiliser les identités de genre dans leur complexité. Ou, en tout cas, pour développer des moyens qui permettent réellement une communication officielle ou formelle non discriminatoire quant au genre.

    Le Conseil de la Langue française a remis un avis sur l’élaboration du décret[v]. Il a pris acte d’un déplacement social vers la question de la représentation et de la visibilisation des femmes. Mais il s’est opposé, pour la désignation des groupes mixtes, à la suppression totale de l’usage du masculin dans son acception générique, dans la mesure où il s’agit d’une ressource de la langue que les usagers et usagères mobilisent dans leur ensemble. Il s’agissait de reconnaitre tant l’existence de cette ressource que celle des risques d’invisibilisation des femmes que cet usage pouvait provoquer, et donc de le limiter[vi]. Une nouvelle dynamique argumentative a été proposée : d’abord une visibilisation manifeste (ex. doublets complets : les citoyens et les citoyennes) et, seulement quand la visibilisation des femmes est assurée dans un texte ou un discours, la possibilité d’user de techniques de neutralisation de l’opposition en genre, dont l’usage du masculin dans son acception générique (ex. les Bruxellois pour désigner l’ensemble de la population bruxelloise).

    Le décret de 2021 engrange des avancées significatives.

    - Élargissement du domaine d’application à l’ensemble des communications officielles et formelles, orales et écrites, dans plusieurs domaines : administration, enseignement, institutions culturelles, organismes sportifs, etc.
    - Prise en compte mesurée de la fluidité ou de la non-binarité des personnes, en particulier dans le cadre des offres d’emploi et des annonces, qui doivent intégrer la mention « (F/H/X) ».
    - Préférence pour les formes féminines qui visibilisent le féminin et le rendent audible (entrepreneuse plutôt qu’entrepreneure) et, par conséquent, récession des formes féminines récentes en -eure[vii].
    - Conception large d’un langage inclusif qui repose sur deux stratégies : visibilisation des femmes à côté des hommes et/ou neutralisation du genre (formes épicènes[viii], collectives, etc. (voir tableau 1)).
    – Limitation de l’usage du point médian à des contextes où l’on manque de place et où une abréviation est de mise (par ex. un tableau où l’on écrirait les citoyen·nes).
    - Limitation de l’usage du masculin générique à des contextes où est assurée la mixité du groupe que l’on désigne.
    - Modification du discours grammatical pour éviter toute formulation qui présuppose une domination du genre grammatical masculin sur le féminin (ex. suppression de la formulation « le masculin l’emporte… »).
    – Pour les accords (déterminants, adjectifs et participes passés), recommandation d’utiliser le masculin dans sa valeur non marquée[ix].
    - Pour les accords, recommandation d’utiliser un principe de proximité qui permet de placer le terme au masculin du doublet à proximité immédiate de l’élément accordé au masculin (les citoyennes et les citoyens engagés plutôt que les citoyens et les citoyennes engagés).

    Le guide Quand dire, c’est inclure (2024)

    Le cabinet de la Ministre Linard a chargé le Conseil des Langues et des Politiques linguistique de rédiger l’Arrêté d’exécution du décret (adopté le 14/07/2022 et publié au Moniteur belge le 22/08/2022)[x]. Le Conseil a proposé un certain nombre de techniques de communication inclusive (de visibilisation et de neutralisation), reprises dans un guide et un dépliant résumé.

    Ce guide, Quand dire, c’est inclure (2024), a été édité par la Direction de la langue française et rédigé par un groupe de travail du Conseil de la Langue française de la Fédération Wallonie-Bruxelles. Il présente, à destination du public spécialisé (ex. administrations, institutions d’enseignement) et du grand public, la manière d’appliquer le décret dans la communication officielle ou formelle. Il ne prétend pas régenter les communications privées ou informelles, quoiqu’il puisse les informer. L’esprit de ce guide est d’expliquer les enjeux d’une communication non discriminatoire quant au genre et de donner l’éventail le plus large possible des formes et des techniques recommandées, pour que chacun puisse écrire ou parler de la manière la plus inclusive et la plus claire possibles (voir tableau 1). Tenir un langage clair est un enjeu aussi important que tenir un langage non discriminatoire quant au genre.

    Tableau 1. Sept techniques pour désigner des groupes mixtes (guide Quand dire c’est inclure, Service de la langue, p. 15)

    Le guide contient :

    - Une liste de 2075 formes féminines recommandées (dont 429 formes ajoutées ou modifiées depuis le guide de 2014).
    - Des recommandations pour désigner une femme ou un ensemble de femmes, désigner un groupe mixte et réaliser les accords.
    - Un glossaire.
    - Cinq encadrés qui permettent d’éclairer des recommandations et cinq encadrés qui présentent des pratiques non recommandées par le décret, mais cependant présentes dans les usages et le débat public.

    Le Conseil a continuellement travaillé de manière à obtenir un consensus parmi l’ensemble de ses membres même si, sur certaines pratiques, les avis divergeaient considérablement. Ce travail d’argumentation, de débat constructif et de recherche du bien commun nous semble avoir permis de formuler des recommandations qui sont équilibrées et au service des usagères et usagers du français et de la communauté.

    Rebondissement ?

    L’orientation pédagogique de cette chronique, rédigée en juin, a été télescopée par un paragraphe de la Déclaration de Politique communautaire du nouveau gouvernement de la FWB. On peut en effet y lire dans la partie relative à la lutte contre les discriminations (p. 50) : « Si la féminisation des noms de métiers et des fonctions constitue une avancée importante, modifier l’écriture dans l’objectif de la rendre plus inclusive, sans tenir compte des règles grammaticales ou orthographiques, complique l’accès à l’information pour les citoyens les plus fragilisés, en particulier dans leurs contacts avec les administrations et complexifie l’apprentissage de la langue française. » D’aucuns y ont lu la fin de l’écriture inclusive et, par voie de conséquence, du nouveau décret. Ce n’est pourtant pas l’interprétation la plus évidente. en effet, le décret relatif au renforcement de la féminisation des noms de métier, fonction, grade ou titre et aux bonnes pratiques non discriminatoires quant au genre dans le cadre des communications officielles ou formelles de 2021 ne parle pas d’écriture inclusive, mais de « bonnes pratiques non discriminatoires quant au genre dans le cadre des communications officielles ou formelles ». Comme dans tous les pays de la francophonie qui se sont prononcés sur cette question, France comprise, le point médian, une pratique parmi de nombreuses autres, n’y est évoqué que comme signe d’abréviation – ce qu’il est –, dont l’emploi est limité aux espaces restreints où une abréviation est nécessaire. Les bonnes pratiques du décret, reprises dans le guide Quand dire, c’est inclure, respectent toutes scrupuleusement les règles de grammaire et d’orthographe. Elles ont été réfléchies par les membres du Conseil comme autant d’exploitations légitimes de la langue pour faire en sorte que toutes les citoyennes et tous les citoyens de la FWB se sentent concernés et représentés, sans discrimination quant à leur genre, dans les communications officielles et formelles. Le gouvernement saura-t-il voir les équilibres bien pesés dans le nouveau décret et éviter la tentation de se saisir de cette question cruciale de représentation non discriminatoire par la langue pour en faire un enjeu idéologique de conquête de parts du marché électoral, ce qui serait délétère pour le « faire commun » dans notre société ?

    https://blogs.mediapart.fr/carta-academica/blog/100924/quand-dire-c-est-inclure

    #inclusivité #écriture_inclusive #langue #langage #recommandations #Conseil_de_la_Langue #Belgique #discrimination #femmes #genre #pouvoir_symbolique #in/visibilisation #visibilisation #féminisation #décret #représentation #identité_de_genre #non-binarité #langage_inclusif #masculin_générique #mixité #principe_de_proximité

  • Opinion | Bienvenue en enfer : le rapport de B’Tselem sur les abus ignorés montre le vrai visage d’Israël
    Gideon Levy | Aug 8, 2024 12:09 am IDT | Traduction Deepl | annie bannie’s Weblog
    https://anniebannie.net/2024/08/08/opinion-bienvenue-en-enfer-le-rapport-de-btselem-sur-les-abus-ignores-m

    (...) Sde Teiman définit également Israël, plus que ses autres caractéristiques. Israël est Sdei Teiman, Sde Teiman est Israël. C’est aussi comme cela qu’ils ont traité les personnes soupçonnées de harcèlement sexuel dans le mouvement israélien #MeToo, qui a détruit les carrières et les vies d’hommes qui n’étaient que des suspects. Mais les violeurs de Sde Teiman ? Ce n’est pas un problème pour #MeToo – ils ont violé un « terroriste ».

    Quand on lit les 94 pages du rapport de B’Tselem, qui vous fait perdre le sommeil, on comprend qu’il ne s’agit pas d’un incident exceptionnel, mais de la routine de la torture, qui est devenue une politique. Contrairement à la torture pratiquée par le Shin Bet, qui avait vraisemblablement un but sécuritaire – obtenir des informations – ici, il s’agit uniquement de satisfaire les pulsions sadiques les plus sombres et les plus malsaines. Regardez avec quel calme les soldats s’approchent pour exécuter leurs intentions malveillantes. Il y a aussi des dizaines d’autres soldats qui ont vu et su et qui sont restés silencieux. Apparemment, ils ont également participé à des orgies similaires, d’après les dizaines de témoignages cités dans le rapport de B’Tselem. C’est la routine.

    L’indifférence à toutes ces choses définit Israël. La légitimation publique définit Israël. Dans le camp de détention de Guantanamo Bay ouvert par les États-Unis après les attentats du 11 septembre, neuf prisonniers ont été tués en 20 ans ; ici, c’est 60 détenus en 10 mois. Faut-il encore ajouter quelque chose ?

  • Femmes debout sur la scène du stand-up - Axelle Mag
    https://www.axellemag.be/femmes-debout-sur-la-scene-du-stand-up

    Alors que le stand-up français connaît son #MeToo depuis janvier, la scène belge n’est pas non plus exempte de sexisme ni d’agressions sexuelles. Pour y répondre, des organisateurs/trices proposent des espaces plus “safe” où violences sexistes et sexuelles ainsi que blagues homophobes et transphobes sont bannies.

  • Le moment Festen du cinéma - AOC media
    https://aoc.media/opinion/2024/07/31/le-moment-festen-du-cinema-2

    J’ai bien conscience que ce qui joue avec #Metoo dépasse largement le monde du cinéma, mais c’est de celui-ci que je voudrais parler ici. Dans Festen, pour les 60 ans du père, famille et amis sont réunis dans le manoir familial. Christian, le fils aîné est invité à porter un toast au début du dîner…

    À l’époque en 1998, je le rappelle, au siècle dernier, le public, la critique, et le monde du cinéma ont applaudi ce tour de force cinématographique, filmé en caméra DV bon marché pour renforcer l’effet de réalité. Dans cette fête de famille bourgeoise, au milieu du ballet des plats, des vins, des toasts et des blagues, l’un des enfants incestés de la famille révèle ce qui se cache derrière l’image du pater familias. Et comme le dit Judith Godrèche : « N’incarnons pas des héroïnes à l’écran pour nous retrouver cachées dans les bois dans la vraie vie, n’incarnons pas des héros révolutionnaires ou humanistes pour nous lever le matin en sachant qu’un réalisateur a abusé d’une jeune actrice, et ne rien dire. »

    Or, si de nombreuses femmes dans le milieu du cinéma, actrices, réalisatrices, techniciennes, ont participé du mouvement #Metoo, l’ont accompagné et porté, on peut constater qu’à l’exception de quelques-uns, les hommes sont restés au mieux silencieux quand ils n’ont pas tenté de faire taire ou de salir celles qui osent parler. Judith Godrèche questionne le silence : « Depuis quelque temps, je parle, je parle, mais je ne vous entends pas, ou à peine. Où êtes-vous ? Que dites-vous ? Un chuchotement. Un demi-mot. »

    https://justpaste.it/fe545

  • Johanna Silva, François Ruffin et le #Metoo des « grandes figures » de gauche - MOUAIS
    https://mouais.org/johanna-silva-francois-ruffin-et-le-metoo-des-grandes-figures-de-gauche

    Dans L’Amour et la révolution, Johanna Silva revient sur 5 ans de vie amoureuse et professionnelle avec François Ruffin. Entre emprise et sexisme ordinaire, elle pose la question du curseur de #Metoo et de ce qui est jugé acceptable ou non chez nos « grands figures » de gauche -qu’il est sans doute temps de remiser, au bénéfice de la joie militante collective, au cœur de son récit. Entretien.

  • Emmaüs International, Emmaüs France et la Fondation Abbé Pierre rendent publics des faits graves commis par l’abbé Pierre. | Fondation Abbé Pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/actualites/emmaus-international-emmaus-france-et-la-fondation-abbe-pierre
    https://www.fondation-abbe-pierre.fr/sites/default/files/2024-07/Photo+site%20%2820%29.png

    Le Mouvement Emmaüs rend publics des faits qui peuvent s’apparenter à des agressions sexuelles ou du harcèlement sexuel, commis par l’abbé Pierre, entre la fin des années 1970 et 2005. Ces faits ont concerné des salariées, des volontaires et bénévoles de certaines de nos organisations membres, ou des jeunes femmes dans l’entourage personnel de l’abbé Pierre. Le Mouvement a mandaté un cabinet expert de la prévention des violences, le groupe Egaé, pour mener un travail d’écoute et d’analyse. Ce travail a permis de recueillir les témoignages de sept femmes. L’une d’entre elles était mineure au moment des premiers faits. D’après les informations recueillies, plusieurs autres femmes ont subi des faits comparables, mais n’ont pas pu être entendues. Un dispositif de recueil de témoignages et d’accompagnement, strictement confidentiel, s’adressant aux personnes ayant été victime ou témoin de comportements inacceptables de la part de l’abbé Pierre, a été mis en place.

    • Sur l’abbé Pierre, se souvenir qu’il était mandaté par le Vatican en France lors du début de la purge des prêtres ouvriers durant les années 50. Le choix ’carte des pauvres’ façon activiste venant faire oublier l’opulence de l’église et sa bureaucratie sacerdotale.

      C’est peu après qu’il a été connu en tant qu’agresseur sexuel par l’église

      Révélations sur l’abbé Pierre : « La compulsion sexuelle du clerc catholique paraît indubitable »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/07/20/revelations-sur-l-abbe-pierre-la-compulsion-sexuelle-du-clerc-catholique-par

      Les archives du Centre national des archives de l’#Eglise de France contiennent des documents des années 1950-1960 sur les compulsions sexuelles de l’abbé Pierre, déjà présentées par Axelle Brodiez-Dolino, dans son livre _Emmaüs et l’abbé Pierre (Presses de Sciences Po, 2009). L’angle des violences invite à lire de manière différente ces données et certains épisodes de la vie de l’abbé. A partir de 1954-1955, des informations reviennent aux oreilles épiscopales sur son comportement.

      [...]

      Les évêques des années 1950 n’ont pris aucune sanction canonique, et il y aurait lieu de rechercher si les informations furent transmises ou connues au-delà de 1961. Les témoignages de la Ciase ont conduit l’un d’entre nous à interroger le diocèse de Grenoble, dont dépendait l’abbé Pierre. Il a reconnu disposer de données, sans les avoir communiquées. Les dirigeants d’Emmaüs se sont contentés de mettre en garde de manière officieuse et elliptique des femmes travaillant pour Emmaüs.

      https://justpaste.it/fetfz

      #Ciase

    • Abbé Pierre : réagissant à une tribune parue dans « Le Monde », les évêques se défendent d’avoir « voulu étouffer » les accusations d’agressions sexuelles
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2024/07/26/abbe-pierre-reagissant-a-une-tribune-parue-dans-le-monde-les-eveques-se-defe

      « Je ne peux laisser sans réponse de telles assertions, a fortiori dans un quotidien de référence », a déclaré le président de la Conférence des évêques de France, Eric de Moulins-Beaufort.

      La Conférence des évêques de France s’est défendue, vendredi 26 juillet, « d’avoir voulu étouffer » l’affaire d’agressions sexuelles dont est accusé l’abbé Pierre, estimant qu’une tribune récemment publiée dans Le Monde avait porté atteinte à « l’honneur de milliers de prêtres ».

    • Révélations sur l’abbé Pierre : « Certains savaient, mais n’ont rien dit, car l’icône rendait davantage service sur son piédestal », Axelle Brodiez-Dolino, historienne.
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/08/01/revelations-sur-l-abbe-pierre-certains-savaient-mais-n-ont-rien-dit-car-l-ic

      Après l’« affaire #Roger_Garaudy » [écrivain et politique français mort en 2012, à l’âge de 99 ans, qui avait conservé l’amitié et le soutien de l’abbé Pierre, malgré sa condamnation pour négationnisme], qui était de nature politique, l’icône abbé Pierre vient de chuter une deuxième fois, sur des comportements privés qui s’étalent, selon le rapport du cabinet Egaé, entre la fin des années 1970 et 2005.

      Sa mort, en 2007, désormais lointaine, le scandale des violences sexuelles commises par des #prêtres sur des mineurs dans l’Eglise catholique, ainsi que le vaste mouvement #metoo, ont libéré la parole des victimes.
      Comprendre implique de distinguer les deux grandes phases médiatiques de la vie de l’abbé Pierre : celles qui ont suivi l’appel de 1954 et les années 1980-1990.

      Après l’immense succès de l’appel, l’ancien résistant et ancien député (1945-1951) devient une icône, prophète des temps modernes, renouvelant la figure du prêtre engagé au moment même de la condamnation par Rome des #prêtres_ouvriers. « Des mains innombrables le touchent comme s’il s’agissait d’un totem aux pouvoirs magiques (…). D’autres vierges folles tombent en extase devant lui (…). Il éprouve de plus en plus de peine à résister (…) aux tentations », rapportaient déjà, en 1969, Gérard Marin et Roland Bonnet dans La Grande Aventure d’Emmaüs (Grasset). Dès février 1954, « des femmes harcèlent le père » et son entourage, sa secrétaire Lucie Coutaz en tête, « s’épuise à le faire suivre, à encadrer ses déplacements pour le protéger contre lui-même », écrivait encore Pierre Lunel dans L’Abbé Pierre. L’insurgé de Dieu (Stock, 1989).

      Quelles « tentations » ? Ceux qui savaient n’ont jamais voulu détailler. Ils exprimaient cependant, quand on les interrogeait [l’autrice de cette tribune a notamment réalisé une série d’entretiens en 2005 et en 2006, en partie publiés dans un livre, Emmaüs et l’abbé Pierre, aux Presses de Sciences Po en 2009], une souffrance (plusieurs se sont effondrés en larmes), des mots très durs contre l’abbé et une lourde déception. Il est possible qu’il se soit plutôt agi d’attouchements ou de relations sexuelles consentis – face à une icône, la frontière du consentement est néanmoins difficile à établir.

      Personne n’a alors parlé, par peur du scandale. A #Emmaüs, une étroite direction voulait sauver l’édifice encore fragile. L’#Eglise, dont ce prêtre redorait l’image et la popularité, a, de son côté, opté, fin 1957, et avec le concours de la direction d’Emmaüs, comme le montrent des courriers conservés dans les archives [de l’association Emmaüs, devenue Emmaüs Solidarité], pour l’exfiltration de l’abbé en Suisse, dans une clinique psychiatrique pour personnalités. Son internement durera plus de six mois ; à partir de son retour, il ne dirigera plus jamais aucune structure Emmaüs. Le #ministère_de_l’intérieur et certains #journalistes savaient aussi, comme l’a montré Pierre Lunel, mais l’icône rendait davantage service sur son piédestal.

      Pulsions répréhensibles

      Son attrait pour les femmes semble ensuite n’avoir jamais cessé. Il redevient cependant facilité par son regain de célébrité à partir des années 1980, sur fond de médiatisation des « nouveaux pauvres », du chômage de masse et d’une nouvelle crise du logement. Le héros, en 1989, du film Hiver 54, l’abbé Pierre sera quinze fois élu personnalité préférée des Français.

      Du début des années 1980 à la fin des années 1990, les personnes chargées à Emmaüs de l’entourer rapportent qu’elles devront continûment lutter pour écarter des femmes qui lui font des avances. A partir de 1982, il déclare en outre la maladie de Parkinson, dont le traitement est connu pour activer fortement la libido. Les témoignages aujourd’hui connus montrent qu’avant comme durant ce traitement, il avait des pulsions répréhensibles qu’il peinait à contrôler. Mais qui savait alors, à part de petits cercles à Emmaüs qui tentaient de s’en protéger, et de l’en protéger comme ils pouvaient, en particulier en ne le laissant pas seul ? Je ne sais pas.

      Au soir de sa vie, il a finalement confié à l’essayiste Frédéric Lenoir avoir « cédé de manière passagère » à « la force du désir » et avoir « connu l’expérience du désir sexuel et de sa très rare satisfaction » (Mon Dieu… Pourquoi ?, Plon, 2005). Après ces révélations, la hiérarchie ecclésiastique – par le biais, selon des témoins d’alors, de Mgr Lustiger, archevêque de Paris, et de Mgr Simon, futur vice-président de la Conférence des évêques de France – viendra lui intimer l’ordre de ne pas en dire davantage.

      Remettre chaque acte dans son contexte

      L’abbé Pierre a toujours clamé qu’il n’était pas un saint. Il s’est livré à des actes consentis mais aussi non consentis. Son entourage à Emmaüs savait. L’Eglise a, quant à elle, tenté d’étouffer d’abord ses actes, puis ses paroles. Et que savaient les présidents de la République, qui l’ont décoré de la #Légion_d’honneur jusqu’au plus haut grade, celui de grand-croix ?
      Il faudra remettre chaque acte dans son contexte : avant ou après sa maladie de Parkinson mais également selon la sensibilisation aux violences sexuelles et à la nécessité du consentement – les temps ont à cet égard, en soixante-dix ans, radicalement changé.

      Il n’empêche [science pipo oblige] qu’Emmaüs reste une extraordinaire organisation, remarquablement inventive, pionnière dans l’articulation du social et de l’écologique, qui se bat sur tous les fronts. L’abbé Pierre a été un vrai résistant, un vrai pacifiste, un inlassable héraut de la guerre contre la pauvreté, dont il a considérablement fait avancer la cause. Il continuera d’appartenir à l’histoire. Il en reste encore des zones d’ombre ; et les vivants peuvent en parler en toute liberté.

      Axelle Brodiez-Dolino, historienne, directrice de recherche au CNRS, est l’autrice d’« Emmaüs et l’abbé Pierre » (Presses de Sciences Po, 2009).
      Axelle Brodiez-Dolino (historienne)
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  • Chinese Terms and Characters
    https://www.plutobooks.com/9780745342955/the-left-in-china
    The Left in China, A Political Cartography ISBN 9780745342955

    2023 by Ralf Ruckus - Tracing the fascinating history of left-wing, subversive and oppositional forces in China over the last 70 years, Ralf Ruckus pulls back the curtain on Chinese politics.

    He looks at the interconnected movements since the founding of the People’s Republic of China in 1949, drawing out the main actors, ideas and actions. Taking us through the Hundred Flowers Movement in the 1950s, the Cultural Revolution in the 1960s, the democracy movements of the 1970s and 1980s and the workers’ movements that accompanied these events, he draws a clear picture of the political currents of China, its ruling party, and leaders through to Xi Jinping with a spotlight on contemporary struggles.

    Is the country still socialist, the Chinese Communist Party a left-wing organisation, and the leadership indeed Marxist? The book will sort out the confusion, present the true history of social movements and left politics in China up to the present day.

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    shandong bohai zhantuan 山东渤海战团 Shandong Bohai Battle Regiment

    shangfang 上访 petitioning

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    shaoshu minzu 少数民族 ethnic minorities

    shehuizhuyi jiaoyu yundong 社会主义教育运动 or

    she jiao 社教 Socialist Education Movement

    shengnü 剩女 “left-over” women*

    shengwulian 省无联 Provincial Proletarian Alliance, short for

    hunan sheng wuchan jieji gemingpai da lianhe weiyuanhui 湖南无产阶级革命派大联合委 员会 Hunan Provincial Proletarian Revolutionary Big Alliance Committee

    shiyu 失语 aphasia

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    sige xiandaihua 四个现代化 or

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    sirenbang 四人帮 Gang of Four

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    siwu luntan 四五论坛 April 5 Forum

    siwu yundong 四五运动 April 5 Movement

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    tongmenghui 同盟会 Revolutionary Alliance

    tongzhi 同志 comrade, also used for/by gays, lesbians, and queers

    wanyanshu 万言书 10,000-word articles

    weiquan 维权 rights defense

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    wu fan 五反 Five Antis Campaign

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    wusi yundong 五四运动 May 4 movement

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    xiagang 下岗 laid-off urban state worker

    xiaofenhong 小粉红 Little Pink

    xiaozhengfu, dashehui 小政府大社会 small government, big society

    xin gongren wang 新工人网 New Workers (website)

    xin zuopai 新左派 New Left

    xin zuoyi 新左翼 New Left

    xuetong lun 血统论 blood-line theory

    xunxin zishi 寻衅滋事 picking quarrels and provoking trouble

    yi da, san fan 一打三反 One Strike, Three Antis Campaign

    yi gong yi nong 亦工亦农 worker-peasant system

    zaofan 造反 rebel

    zaofanpai 造反派 rebel group or faction

    zhenya fangeming 镇压反革命 Campaign to Suppress Counter-revolutionaries

    zhigong daibiao dahui 职工代表大会 Staff and Workers Congresses

    zhiqing 知青or

    zhishi qingnian 知识青年 (urban) educated youth

    zhongguo gongchanzhuyi qingnian tuan 中国共产主义青年团 Chinese Communist Youth League

    zhongguo gongren wang 中国工人网 China Workers Net (website)

    zhongguo honge hui 中国红歌会 Red Song Society (website)

    zhongguo renquan tongmeng 中国人权同盟 Chinese Human Rights Alliance

    zhongguo tese 中国特色 “with Chinese characteristics”

    zhonghua quanguo funü lianhehui 中华全国妇女联合会 All-China Women’s Federation (ACWF)

    zhonghua quanguo zonggonghui 中华全国总工会 All-China Federation of Trade Unions (ACFTU)

    zhongyang wenge xiaozu 中央文革小组 Central Cultural Revolution Group (CCRG)

    zhua geming, cu shengchan 抓革命, 促生产 grasping revolution and promoting production

    zouzipai 走资派 capitalist roader

    zuo an 左岸 Left Bank (website)

    zuo gongren gongzuo 做工人工作 doing worker work

    #Chine #gauche #histoire #chinois #hanzi #lutte_des_classes #révolution

  • Violences sexuelles dans le cinéma : Benoît Jacquot et Jacques Doillon placés en garde à vue - Elle
    https://www.elle.fr/Societe/News/Violences-sexuelles-dans-le-cinema-Benoit-Jacquot-et-Jacques-Doillon-places-en-

    Les cinéastes Benoît Jacquot et Jacques Doillon, accusés de violences sexuelles par plusieurs actrices, dont Judith Godrèche, figure du mouvement #MeToo au cinéma, sont placés en garde à vue ce lundi 1er juillet.

  • #Metoo syndical : Un procès historique contre la parole de femmes syndicalistes

    Appel à la solidarité syndicaliste et féministe

    Nous, militantes syndicalistes et féministes, en appelons à votre solidarité et à votre soutien pour notre camarade Christine, qui passe en procès pour diffamation les 30 septembre et 1er octobre 2024 à Paris.

    En 2016 et 2017, plusieurs militantes de l’Union Syndicale CGT ville de Paris sont harcelées et/ou agressées par des membres de leur organisation. Contre ces agressions physiques et sexuelles, le collectif Femmes Mixité du syndicat se réunit et mène plusieurs actions. Elles font face à une immense hostilité de certains militants. Christine est membre de ce collectif et co-secrétaire générale du syndicat CGT Petite Enfance de la Ville de Paris.

    C’est elle qui fait, au congrès de l’UD CGT de Paris en 2020, le rapport des actions menées par le collectif, et c’est pour cette raison que Régis Vieceli, alors secrétaire général du syndicat CGT déchets et assainissement (FTDNEEA), porte plainte contre elle pour diffamation. (Pour en savoir plus : https://www.mediapart.fr/journal/france/270618/violences-et-agissements-sexistes-l-affaire-que-la-cgt-etouffee).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/03/metoo-syndical-un-proces-historique-contre-la-

    #feminisme

  • « Je n’ai plus aucune confiance » : les patients face à la maltraitance verbale des médecins | Slate.fr
    https://www.slate.fr/story/266711/maltraitance-medicale-verbale-blagues-lourdes-remarques-mepris-sexisme-racisme

    Certaines paroles des soignants ne sont pas sans conséquences, particulièrement dans cette relation fondée sur une forme de #dépendance.

    « Lors d’une consultation, alors que je n’allais pas bien du tout psychologiquement, le médecin m’a dit qu’il pourrait remplacer mon père pour prendre soin de moi mais qu’il était un “père incestueux”, raconte Anita, 28 ans. Sur le moment, j’ai été sidérée, j’ai ri comme si je n’avais pas compris, mais je n’ai jamais pu retourner le voir. J’ai dû chercher un autre médecin. »
    Ayant vécu une longue errance diagnostique et ayant été confrontée à maintes reprises à diverses violences verbales de la part de soignants, j’ai d’abord voulu voir si j’étais un cas isolé. J’ai aussi souhaité comprendre l’impact que ces violences pouvaient avoir sur les patients, sur leur suivi, l’observance de leur traitement et sur la relation qu’ils entretiennent désormais avec le corps médical.

    #médecins #soignants #patients #santé #soin

  • « Je n’ai pas pensé mon combat comme féministe. Je sauvais ma peau » | Julie Quéré
    https://www.la-meridienne.info/Julie-Quere-Je-n-ai-pas-pense-mon-combat-comme-feministe-Je-sauvais-

    Douze ans avant #MeToo, le procès du réalisteur Jean-Claude Brisseau, accusé d’avoir fait subir à des dizaines d’actrices des « essais » pornographiques, fut la première grande affaire de violences sexuelles à éclater dans le cinéma français. Source : La méridienne

  • Viol, défi de justice

    https://www.france.tv/documentaires/societe/5780688-viol-defi-de-justice.html

    (tu dois te créer un compte même avec un mail bidon)

    Diffusé le 26/03/2024 à 21h06 Disponible jusqu’au 24/05/2024
    Depuis le mouvement #Metoo en 2017, les plaintes pour viol ont doublé. Mise au défi, comment la justice prend-elle en charge cette parole ? Grâce à une autorisation exceptionnelle, la réalisatrice Marie Bonhommet a pu suivre un procès à la cour criminelle de Nantes. Quatre ans plus tôt, lors d’une soirée d’été, deux jeunes gens de 18 et 22 ans ont eu une relation sexuelle. Un viol, affirme la plaignante. Un rapport consenti, plaide l’accusé. En l’absence de preuve et de témoin, c’est parole contre parole. Comment les magistrats vont-ils se forger une intime conviction ? Durant deux jours, cinq magistrats vont écouter parents, proches, enquêteurs, experts et avocates dessiner deux parcours de vie ordinaire dont la trajectoire a basculé au cours d’une fête banale.

    Réalisé par : Marie Bonhommet

    Maison de production : Capa / France Télévisions

  • #Metoo : vous aussi, signez la pétition !

    Malgré le courage des victimes, c’est l’impunité qui grandit. Maintenant on agit, pour une loi intégrale contre les violences sexuelles, signez la pétition !

    Nous sommes 100, mais en réalité, nous sommes des centaines de milliers. Nos prises de parole #Metoo ont révélé une réalité plongée dans le déni : les violences sexistes et sexuelles sont systémiques, pas exceptionnelles. Pour autant, une affaire semble en chasser une autre, qui nous écoute vraiment ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/05/16/metoo-vous-aussi-signez-la-petition

    #feminisme #metoo

  • La direction du Festival de Cannes se dit prête à gérer des accusations #MeToo « au cas par cas »
    https://www.lefigaro.fr/cinema/la-direction-du-festival-de-cannes-se-dit-prete-a-gerer-des-accusations-met

    Voilà de quoi occuper la direction et sa présidente [Iris Knobloch] au moins jusqu’à la prochaine foire de Cannes en 2025.
    #cinéma

  • Moselle. « L’Origine du monde » et 4 œuvres taguées au centre Pompidou-Metz : Deborah de Robertis dévoile ses motivations
    https://www.republicain-lorrain.fr/culture-loisirs/2024/05/07/l-origine-du-monde-et-quatre-oeuvres-taguees-au-centre-pompidou-

    Bête noire des musées pour ses performances, la sulfureuse Deborah de Robertis a revendiqué sur ses réseaux sociaux le scandale qui a agité lundi le Centre Pompidou-Metz. Se disant en possession de la broderie volée, elle explique que son acte et le #MeToo qui y est associé vise le commissaire de l’exposition Lacan.

    On en sait plus ce matin un peu plus sur le scandale qui a agité ce lundi, en début d’après-midi, le centre Pompidou-Metz. Cinq œuvres de l’exposition Lacan, quand l’artiste rencontre la psychanalyse , dont « L’Origine du monde », ultra-célèbre tableau de Gustave Courbet, y ont été taguées de la mention #MeToo en lettres rouges. Et une sixième, d’Annette Messager, un tissu blanc sur lequel est brodée en lettres rouges la phrase « Je pense donc je suce », a carrément été vandalisée et dérobée. Selon un communiqué du Centre, plusieurs personnes sont impliquées : « Une partie a fait diversion auprès du personnel de médiation et de sécurité, permettant aux autres membres du groupe de taguer la mention metoo sur plusieurs œuvres. » Le service interdépartemental de la police judiciaire de Metz est saisi de l’affaire. Interpellées par les agents de sécurité présents dans la galerie, deux femmes âgées de 38 et 29 ans ont été placées en garde à vue. Et une troisième serait recherchée.

    Très vite, les regards se sont tournés vers la sulfureuse artiste-performeuse Deborah de Robertis , bête noire depuis plusieurs années des musées pour les performances dénudées qu’elle y réalise. Elle avait déjà créé en 2014 un premier scandale autour de L’Origine du monde en posant nue, les jambes écartées, devant le tableau au musée d’Orsay. Elle en avait tiré une photographie intitulée « Miroir de l’origine ». Neuf ans plus tard, la Luxembourgeoise de 40 ans a mené un âpre combat que nous avions relaté dans nos colonnes auprès des commissaires de l’exposition Lacan pour qu’elle trouve sa place dans cet événement. Ce qu’elle avait fini par obtenir. L’œuvre fait d’ailleurs partie de celles qui ont été taguées.

    Un message détourné

    En début de soirée lundi, Deborah de Robertis nous a confirmé être à l’origine de ce nouveau scandale. « Oui, j’ai organisé » nous a-t-elle écrit par texto, sans préciser si elle était physiquement présente dans le Centre lors des faits. Quelques heures plus tard, sur son Instagram, elle revendiquait le vol de la broderie d’Annette Messager. « J’ai organisé une performance au @centrepompidoumetz Je me suis réapproprié la pièce d’Annette Messager dont le propriétaire est le curateur de l’exposition. Pour l’occasion, j’ai détourné son message initial […] Je considère que cette œuvre est la mienne. Il me la doit. » Une publication accompagnée de deux photos : l’une d’une main féminine posée sur l’œuvre. Et l’autre d’un tissu blanc dont on ne sait pas s’il s’agit du verso de la même œuvre, sur lequel est brodée la phrase détournant le message : « On ne sépare pas la femme de l’artiste. »

    À 23 heures, une vidéo…

    À 23 heures, elle a ensuite posté une vidéo accompagnée de ces mots : « Teaser du film que j’ai réalisé quand j’étais jeune artiste et qui explique pourquoi je me suis réapproprié cette pièce d’Annette Messager. »

    Et pourquoi la mention #MeToo a été taguée ce lundi sur les œuvres. Les images la montrent beaucoup plus jeune, dans l’intimité d’un huis clos, avec le co-commissaire de l’exposition. Les propos qu’il y échange avec Deborah de Robertis laissent peu de place au doute sur la nature de leur relation à l’époque. Une voix off qui semble être celle de la Luxembourgeoise y dit cette phrase : « Ces hommes qui ont glissé leur doigt dans mon sexe, ils imaginaient être cachés à la vue, ils imaginaient être à huis clos. » On y aperçoit aussi la broderie d’Annette Messager, accrochée à un mur. Puis à 3 h du matin, elle a publié sur X (ex-Twitter) la vidéo où l’on voit deux de ses complices taguer les oeuvres du Centre Pompidou-Metz.

    « Mon audace, ma persévérance »

    Quand sa photo avait été refusée de l’expo Lacan, Deborah de Robertis visait déjà le curateur de l’expo, disant faire les frais de sa part d’un « choix qui n’est pas impartial en tant qu’homme. »

    Sept mois plus tard, lorsqu’elle avait appris qu’elle serait finalement exposée, elle avait expliqué par ces mots ce revirement de situation : « J’ai eu avec le commissaire de l’expo un échange déterminant au sujet de son rapport à mon œuvre qu’il connaît depuis mes 26 ans. Suite à notre conversation téléphonique, il m’a été confirmé par lui que Miroir de l’Origine ferait partie de l’exposition et qu’elle y a sa place. Je ne dois cette victoire qu’à mon audace, ma persévérance et à mon désir légitime de voir mon « sexe politique » accroché au mur. » Des paroles qui résonnent désormais différemment à la lueur des nouveaux éléments qu’elle a communiqués. On se demande ce que Lacan pense de tout cela…

  • Brainwashed - Sexismus im Kino

    Die Frau im Film: stets schön und sexy - für den „männlichen Blick“ geschaffen und zum sexuellen Objekt degradiert. Wie sehr war und ist die Darstellung von Frauen im Film durch den „Male Gaze“ geprägt? Der Dokumentarfilm führt vor Augen, wie die Bildsprache des Kinos die Frau zum sexuellen Objekt macht und wie dies die gesellschaftliche Wahrnehmung von Frauen manipuliert.
    Die #MeeToo-Bewegung hat die erschreckenden Auswirkungen des männlichen Blicks bei Filmproduktionen in den Fokus gerückt. Über Jahrzehnte hat der „male gaze“ sporadische Kinobesucherinnen und Kinobesucher wie Cineastinnen und Cineasten beeinflusst und die Frau als sexuelles Objekt klassifiziert. Zahlreiche Filmausschnitte aus bekannten Hollywoodfilmen und Kultklassikern sowie Interviews mit Filmemachern und Wissenschaftlern enthüllen eine rote Linie aus Frauenfeindlichkeit und Bevormundung, die sich vom frühen Kino bis heute durch viele unserer Lieblingsfilme zieht.
    „Brainwashed - Sexismus im Kino“ führt eindringlich vor Augen, wie die visuelle Sprache des Kinos genutzt wird, um Frauen auf der grundlegendsten Ebene zu entmachten mit realen, greifbaren Folgen wie sexuellen Übergriffen und Diskriminierung am Arbeitsplatz – und wie stark diese Bilder die gesellschaftliche Wahrnehmung von Frauen damals wie heute manipuliert.

    https://www.arte.tv/de/videos/110260-000-A/brainwashed-sexismus-im-kino

    #documentary #film #cinema #sexism #male_gaze #metoo

  • Hommes, nous sommes solidaires de #MeToo

    Depuis quelques années que s’étend la révolution #MeToo, nous avons compris combien des comportements masculins parfois jugés anodins étaient vécus par les femmes pour ce qu’ils étaient : des abus. Nous avons reçu en pleine face le caractère systémique de ces violences et leurs liens avec d’autres formes de discriminations comme le racisme. Leurs ravages en matière de troubles et de pathologies chez les victimes sont enfin apparus.

    Contrairement à ce qu’on lit parfois, nous ne pensons pas qu’« on s’acharne contre les hommes ». Prendre conscience du vécu de l’autre, de sa perception de rapports de force vieux de milliers d’années, c’est intéressant et source d’ouverture. La pratique de l’égalité est désirable, elle n’enlève ni la liberté ni le plaisir mais les accroît ; elle embellit les relations. N’est-il pas évident que le bon plaisir de l’un ne vaut pas plus que la dignité de l’autre ? Celles et ceux qui clament « on ne peut plus rien dire ni faire aujourd’hui » confondent liberté d’expression et privilèges, et sous-entendent que la maltraitance des victimes leur convenait.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/24/metoo-silence-on-tourne/#comment-60837

    #feminisme #meetoo

  • Opinion | Harvey Weinstein and the Limits of ‘She Said, She Said, She Said’ - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2024/04/27/opinion/harvey-weinstein-conviction-me-too.html?nl=todaysheadlines&emc=edit_th_2024

    Those following Mr. Weinstein’s legal battles always knew there was a possibility that his conviction would be thrown out on appeal. But the nature of the decision, and its focus on several women who testified that Mr. Weinstein had assaulted them, even though none of those allegations had led to charges, revealed something that unsettled me.

    Until Thursday, it seemed that we had entered a new age of accountability, legal and social, not just for Mr. Weinstein but also for the abusers who’d come after him. Even as the #MeToo movement fell short in some ways, the Weinstein case felt like a cultural marker — an Arthur’s sword in the stone moment, in which something irreversible happened. The monster of #MeToo had been vanquished, and it changed something about the way we understood vulnerability and power.

    And then, suddenly, it didn’t.

    To be clear, Thursday’s ruling will not spring Mr. Weinstein from behind bars. He already faced an additional 16 years from a separate conviction in California, and he may be sent there to serve out that sentence.

    But in establishing the limits of these so-called prior bad act witnesses — an attempt by the prosecution in the case to show a pattern of coercion — the ruling did something else: It highlighted the striking gap between how we’ve come to believe women inside the courtroom and outside it.

    While Mr. Weinstein’s accusers could, as Ms. Kantor wrote, fill a courtroom — and the women who proclaimed #MeToo in their wake could populate a small country — much of Mr. Weinstein’s appeal rested precisely on the argument that those voices ended up hurting, not helping, the case. As I read and reread the ruling, I realized the same swelling chorus of victims that made it possible for Mr. Weinstein to be held to account in the court of public opinion had somehow saved him in the court of law.

    “What I tell my students is to think about the courtroom as an alternate universe,” said the legal scholar Deborah Tuerkheimer, when I called her to ask if I was crazy not to have seen this coming. A former Manhattan prosecutor and the author of the book “Credible: Why We Doubt Accusers and Protect Abusers,” she explained that, indeed, there is a tension between the principles of criminal prosecution — which tend to limit a defendant’s “other bad acts” or past behavior — and public perception of a credible allegation.

    It is frustrating, of course, that the very reason there are so many women available to speak out is that the legal system has failed them from the start. In the Weinstein case, many of the accusations were about sexual harassment, which is a civil, not criminal, violation. Others fell beyond the statute of limitations.

    But the legal system is not adequately set up to prosecute people accused of being serial sexual predators like Mr. Weinstein; it is, rightly, supposed to protect innocent people from being judged by their past behavior. (A person who has stolen once is not a lifelong thief, for one.) But sex crimes are more slippery than that, with patterns and power dynamics and less likelihood witnesses. Which can leave prosecutors in a Catch-22: To any casual observer, Mr. Weinstein’s history of accusations of abuse seems as though it should be admissible, and yet it was not.

    #MeToo #Weinstein #Justice

  • Amina Yamgnane : « Oui, j’ai été une gynécologue-obstétricienne maltraitante » | Le Télégramme
    https://www.letelegramme.fr/france/amina-yamgnane-oui-jai-ete-une-gynecologue-obstetricienne-maltraitante-

    Médecin depuis 24 ans, Amina Yamgnane sort un livre coup de poing sur les violences gynécologues et obstétricales. La fille de l’ancien ministre Kofi Yamgnane, qui a ouvert la clinique des femmes à Paris en 2016, y fait son mea culpa. Elle en appelle à une politique publique de la bientraitance.

    Formée à la médecine en Belgique, vous avez ensuite exercé à l’hôpital Necker, avec une spécialité sur les grossesses à très haut risque. Vous parlez d’années « sans empathie » et dites que vous avez été, vous-même, « maltraitante dans le soin ». La faute à qui ?

    Amina Yamgnane : « La faute à l’enseignement que nous, médecins, avons reçu depuis la nuit des temps ! Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse. Je suis partie de Bretagne en 1988, j’ai été diplômée de gynécologie obstétrique à l’université de Louvain, en Belgique, en 2000. On parle aussi d’une époque où les droits du patient étaient moins larges, du point de vue du droit. La notion de consentement n’est apparue qu’en 2002 en France : ça ne venait à l’idée de personne d’informer les patient(e) s sur les traitements, par exemple. Ni de demander à une femme si ça la dérangeait d’être nue pour l’examen gynécologique. Encore moins si elle acceptait la pose d’un spéculum. J’ai 54 ans, je suis moi aussi l’héritière de cette médecine à la croisée du non-consentement, de l’abus de pouvoir, du paternalisme et de la misogynie. Oui, j’ai été maltraitante dans le soin, même si c’était malgré moi ».

    Quel meilleur exemple de maltraitance pouvez-vous nous donner. Et comment en êtes-vous sortie ?
    « Le plus emblématique est le choix de la contraception. Voilà ce que j’ai longtemps dit à mes patientes : Madame, vous n’avez pas encore eu d’enfant ? Alors pas de stérilet, car cela vous expose aux risques d’infection. Quant à une ligature tubaire : si vous n’avez pas au moins quarante ans et plus de deux enfants, jamais de la vie ! Encore aujourd’hui, je mets au défi une femme de 32 ans sans enfant d’obtenir une ligature des trompes. La loi nous contraint pourtant à entendre la dame, même si c’est pour faire valoir la clause de conscience ensuite. Le déclic, je le dois à la pédopsychiatre Françoise Molénat, qui m’a conseillé, en 2003, une formation sur le ressenti des patientes en maternité. J’ai d’abord été hermétique à tous ces témoignages de ratages sur des situations obstétricales banales. Je n’avais pas fait toutes ces années d’études pour me faire dicter la leçon ! Et puis, un jour, j’ai été prise d’un vertige. Il se trouve que j’étais enceinte et que j’ai senti mon enfant bouger dans mon ventre. Tout d’un coup, je me suis identifiée à ces femmes qui me racontaient leur quotidien. Ça, l’université ne me l’avait jamais enseigné. Pire, mes professeurs me l’avaient toujours interdit ! »

    « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »
    Le #MeToo et les exigences de la société rattrapent aussi votre profession. Des médecins en vue, comme le Pr Daraï ou la pédiatre Caroline Rey-Salmon, ont été récemment visés. L’un a été mis en examen pour violences volontaires, la seconde a fait l’objet d’une plainte pour agression sexuelle. Pour vous, la profession vit encore dans le déni ?
    « Malheureusement, oui, et il y a urgence à réagir. Le cas du Pr Daraï est emblématique. Qu’un professeur des universités, praticien hospitalier (PUPH), hautement réputé et connecté à l’international, n’ait lui-même pas reçu la formation pour faire évoluer sa pratique, cela pose grandement question. Il n’avait que 45 ans quand la loi sur le consentement est sortie ! Cela montre qu’on a collectivement failli. Heureusement, la jeunesse pousse pour que ça change, que ça soit côté patientes ou chez les jeunes gynécologues. Je les admire beaucoup et je compte aussi sur elles pour y arriver. »

    Votre Clinique des femmes, à Paris, expérimente, depuis 2016, un modèle plus vertueux. Mais il est aussi coûteux et forcément sélectif. Est-ce une solution pour demain ?
    « On y expérimente l’écoute active, auprès de 12 000 patientes par an. On ouvre sept jours sur sept mais on a diminué les cadences, le personnel n’est plus en burn-out, et le bénéfice, pour les femmes, va au-delà de ce que nous pouvions imaginer. On sait qu’une femme sur six, en cabinet de gynécologie, a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. C’est aussi laisser leurs futurs enfants dans le mal-être transmis par les 17 % de dépression post-partum en France. Alors oui, nous avons fortement investi et, à 140 €, nos consultations sont coûteuses. Mais s’il était intégré dans une politique nationale, ce surcoût éviterait, in fine, des dépenses qui s’avèrent aujourd’hui bien plus importantes. »

    « Il faut en finir avec le mythe de l’heureux événement. On gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. »
    Le paternalisme se niche, d’après vous, sur les réseaux sociaux et jusque dans la préparation à l’accouchement…
    « Oui, car ils continuent à véhiculer le mythe de l’heureux événement. Or, on gagnerait à informer loyalement et systématiquement les citoyennes sur les réalités de l’accouchement. Quand on est enceinte pour la première fois, on a 20 % de risque d’avoir une césarienne et 20 % d’un accompagnement par instrumentation. On a encore six chances sur dix d’accoucher par voie basse, pas plus. Ne pas dire les réalités en face peut générer par la suite de la souffrance et même de la défiance à l’égard de la profession. Et ça aussi, c’est déjà du paternalisme. »

    Vous en appelez à une politique publique et à un « Grenelle » de la bientraitance en gynécologie obstétrique. Pourquoi ?
    « J’estime qu’il est temps de se mettre autour de la table pour changer de méthode. Le XXe siècle a été celui de la haute technicité, qui a permis de diminuer la mortalité à l’accouchement et de médicaliser les interruptions volontaires de grossesse. Le XXIe siècle doit devenir celui de l’humanisation des soins et de la prise en compte de la santé mentale. La bientraitance devrait par exemple faire partie intégrante des critères retenus par la Haute autorité de santé (HAS) pour évaluer les accouchements. En concentrant de plus en plus l’activité dans des grandes maternités, le système de soins pédale actuellement dans le mauvais sens. Si on attend cinquante ans pour s’en rendre compte, il sera trop tard. »

    « Prendre soin des femmes. En finir avec les violences gynécologiques », du Dr Amina Yamgnane. Aux éditions Flammarion. 21 €

    • Pff, oui @monolecte 140€ ça fait tiquer.
      Pour les pauvres, tu peux toujours te faire agresser gratuitement (agression payé par la sécu aux agresseurs) par un gynéco qui te demande, la main dans le vagin (contre une pilule du lendemain) si hier c’était bon comme ça avec ton copain ? ou l’autre qui t’annonce qu’elle va te violer elle aussi quand tu lui as pourtant spécifié tremblante que tu avais été victime de viols.

      Je vois plutot un argument de vente pour sa clinique qu’un réel méaculpa, elle est devenue humaine à quel moment ? et à quel moment elle demande pardon à ses patientes ? à partir de 140 la consultation c’est motivant de retenir ses instincts de destruction de l’autre.

      « On sait qu’une femme sur six en cabinet de gynécologie a été victime de violences sexuelles. Ne pas en tenir compte, rompre la confiance des soins, c’est prendre le risque qu’elles ne se soignent plus demain. »

    • Nous sommes, depuis toujours, centrés sur l’organe et la maladie, sans nous préoccuper de l’individu qui les traverse, alors même que celle-ci dispose éventuellement d’un revenu non négligeable !

      N’empêche, son cas plaide en faveur d’une expertise qui fait défaut dans bien des cas. À quand l’interdiction des professions de santé à toute personne qui n’a pas expérimenté un état pathologique ou un moment de dépendance aux soignants ?

      #médecine #accès_aux_soins #femmes #gynécologie #violences_sexuelles

    • Tous ces gens qui ont été dans le noir pendant tant d’années, alors qu’on n’écoutait pas les « radicaux », les militants, qui avaient raison, dans tous les domaines, médecine, nucléaire, nutrition, etc. Et qui maintenant se refont une blancheur faisant leur « mea culpa » de toutes les horreurs qu’ils ont commises.

      Et les lanceurs d’alerte qui l’ont payé de leur vie personnelle, professionnelle, parfois de leur vie, eux n’ont droit à aucune ligne dans les médias, aucune reconnaissance de personne.

  • Classement sans suite…

    Il y a quelques jours, l’Institut des politiques publiques publiait une étude aux chiffres particulièrement édifiants : 72% des affaires de violences conjugales, 86% des affaires de violences sexuelles et 94% des affaires de viol sont classées sans suite en France aujourd’hui… Près de sept ans après le début de la déflagration #MeToo et ses vagues de dénonciations salutaires, comment interpréter ce traitement judiciaire qui considère majoritairement ces infractions comme « insuffisamment caractérisées » ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/02/impunite/#comment-60658

    #féminisme #justice