• Composter l’homme politique - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=bY71C-ITCQQ

    Alors même qu’elle est censée porter la voix du peuple, l’Assemblée Nationale est un haut lieu de performance d’un pouvoir viriliste, incarné par une masculinité hégémonique blanche, bourgeoise et hétérosexuelle. Que ce soit à travers le faste des lieux, la façon de mener les débats ou l’humour sexiste qui s’y déploie, tout dans cette institution clé de la Ve République tend à valoriser un mode de gouvernance violent et dominateur, où seule une petite part de la population se voit réellement représentée.

    De quelle manière le fonctionnement quotidien de l’Assemblée nationale s’imprègne-t-il du virilisme ? Comment se mettent en place les violences sexistes et sexuelles en politique ? La réelle parité femmes-hommes à dans les institutions suffirait-elle à changer les choses ? Pourrait-on fonctionner sans “Père de la Nation” ?

    Pour en parler, Victoire Tuaillon reçoit Mathilde Viot, juriste en droit public et ancienne collaboratrice d’élu·es. Dans son essai « L’homme politique, moi j’en fais du compost » (éd. Stock, 2022), notre invitée revient sur ses 7 ans passés au Palais Bourbon. Elle interroge à travers une analyse acérée la valeur démocratique des lois qui régissent notre quotidien. Après avoir fondé le collectif Chair collaboratrice et participé au lancement du #MeTooPolitique, elle propose de composter le virilisme mortifère de nos institutions politiques pour faire advenir une démocratie féministe, écologiste et antiraciste.

  • République de mecs
    #MeToo et Macron : grande cause du quinquennat ou cinq ans de « cause toujours » ?
    https://www.liberation.fr/politique/metoo-et-macron-grande-cause-du-quinquennat-ou-cinq-ans-de-cause-toujours
    Article réservé aux abonnés
    Présentée comme une priorité en 2017 et objets de plusieurs mesures lors du quinquennat Macron, les droits des femmes n’ont pourtant pas été au cœur des préoccupations politiques. La défense de ministres accusés d’agressions sexuelles par l’exécutif en témoigne.

    • La « Maison commune » de LREM est paritaire et en même temps pas du tout

      La majorité se gargarise de la parité affichée sur la photo de famille d’Ensemble citoyens lundi soir. Mais le mouvement reste piloté par des hommes, malgré les appels à une gouvernance plus égalitaire.
      https://www.liberation.fr/politique/la-maison-commune-de-lrem-est-paritaire-et-en-meme-temps-pas-du-tout-2021
      La majorité présidentielle a réalisé un véritable exploit, lundi soir, pour le lancement d’Ensemble citoyens, la fameuse « Maison commune » tant attendue : il y avait autant de femmes que d’hommes sur l’estrade pour la photo de famille et presque autant à la tribune. Ce n’était pas gagné, dans une famille politique ultra-dominée par les hommes aux postes à responsabilité, malgré une parité affichée tant à l’Assemblée nationale qu’au gouvernement. On les applaudit bien fort.

      Parmi les oratrices du soir, il y avait donc la numéro 2 de La République en marche, Marie Guévenoux, la secrétaire d’Etat Sarah El Haïry, la députée Christine Hennion, la sénatrice et vice-présidente d’Agir, Fabienne Keller, ainsi que la ministre et coprésidente d’En commun, Barbara Pompili. Cette dernière a fait une intervention remarquée sur des marqueurs de gauche (notamment la fin de vie digne) et fort applaudie pour son appel à « la parité dans la gouvernance de ce mouvement », aujourd’hui piloté à 100% par des hommes : Richard Ferrand (président…

    • #MeToo aux candidat·e·s à la présidentielle : « Qu’allez-vous faire pour que les hommes cessent de violer ? »
      https://www.liberation.fr/idees-et-debats/les-mouvements-metoo-reunis-interpellent-les-candidates-a-la-presidentiel
      Un collectif agrégeant les mouvements nés au sein de différentes professions demande aux candidat·e·s à l’élection présidentielle d’entendre les victimes de harcèlement et de violences sexuelles et d’agir.

      Les signataires de cette tribune soutiennent ou sont investi·e·s dans les mouvements suivants : #MeTooMedias #MusicToo #MeTooPolitique #MeTooInceste #BalanceTonCirque #MeTooEP #MeTooVin #PayeTonTournage #PayeTonPinard #MeTooTheatre #MeTooGay #MeTooESR #PayeTaFac

      Longtemps, nous n’avons pas voulu faire de vague, nous sommes resté·e·s isolé·e·s, nous avions honte, nous avons gardé le silence. Nous avons laissé le doute nous envahir, avant de nous rendre compte que nous étions des dizaines, des centaines, des milliers, à enfin oser dire « moi aussi ». Moi aussi j’ai été harcelé·e, moi aussi j’ai été agressé·e, moi aussi j’ai été violé·e.

      Celles et ceux qui ont courageusement pris la parole peinent encore à être entendu·e·s et cru·e·s. Certaines et certains ont vu leur voix systématiquement remise en question, leur existence mise sous pression, leurs perspectives professionnelles se réduire et des portes définitivement se fermer. Face à ce constat commun à tous les milieux, nous souhaitons aujourd’hui unir nos voix afin qu’elles portent davantage. Pour permettre à d’autres d’oser parler, pour faire en sorte d’être enfin entendu·e·s.
      Interview

      Depuis cinq ans que la parole se propage au prix de risques parfois immenses pour les victimes, peu d’agresseurs ont été inquiétés, quelques-uns ont été promus, presque aucun n’a été condamné. Ils sont les membres respectés de nos familles, de nos entourages, de nos institutions. Et alors que nos souffrances peinent encore à être entendues, certains de nos agresseurs continuent de disposer de leur place de pouvoir, certains trinquent ensemble, s’applaudissent au théâtre, s’invitent dans les médias, se soutiennent et trouvent un soutien plus large encore dans le dénigrement constant de nos paroles, le mépris de nos vécus.

      D’aucuns dénoncent un tribunal populaire, un lynchage médiatique, une inquisition 2.0. D’autres veulent nous faire passer pour des groupuscules radicaux, des hystériques lancé·e·s dans des velléités pusillanimes et revanchardes sur les réseaux sociaux. Tous nous indiquent le chemin de la justice, quand #MeToo est né de la débâcle des institutions judiciaires et policières. Parcours culpabilisants et dissuasifs, exigences démesurées de preuves accablantes, magistrats débordés, enquêtes bâclées et classées, préjugés toxiques, résultats minables. Les condamnations sont l’exception. L’incapacité, la norme. Prenons le consentement. Pour les plus de 15 ans, la loi conçoit le viol en cas de menace, violence, contrainte ou surprise. Hors de ces cas, point de discussion. La loi, comme l’imaginaire collectif, nous accable d’une présomption de consentement archaïque et vivace.

      Si les revendications et témoignages des différents mouvements #MeToo étaient entendus, les mentalités, les lois, les pratiques auraient évolué.

      2 à 3 enfants par classe ne seraient pas victimes d’inceste, et tous les adultes travaillant auprès d’enfants seraient formés à repérer les signaux permettant de détecter ces violences.

      Plus de 100 féminicides n’auraient pas été commis depuis le début de l’année 2021.

      100 % des professionnels en lien avec l’enfance seraient formés sur le sujet.

      100 % des établissements scolaires, des entreprises, des institutions prévoiraient des actions de prévention et disposeraient de lieux d’écoute pour accueillir les victimes.

      90 % des victimes de violences sexuelles n’hésiteraient pas à porter plainte.

      70 % des plaintes pour viol ne seraient pas classées sans suite.

      80 % des victimes ne regretteraient pas d’avoir saisi la justice, le parcours judiciaire ne serait pas vécu comme une violence supplémentaire (1).

      Les victimes de violences sexuelles seraient prises en charge et accompagnées.

      On cesserait de nous accuser de briser des vies ou des carrières pour se focaliser sur l’impunité de nos agresseurs…

      On cesserait de nous accuser de mentir.

      On cesserait de remettre en doute notre parole alors que dans les faits les fausses accusations représentent 2 % à 10 % des cas.

      Au moins 1 milliard d’euros seraient consacrés à la lutte contre les violences sexistes et sexuelles, les moyens de la justice seraient renforcés ainsi que le dispositif de prise en charge des victimes.

      Nos agresseurs cesseraient d’être invités sur les plateaux télé pour se plaindre d’être des victimes, d’être promus, réélus, subventionnés, la culture du viol cesserait d’être véhiculée dans les représentations médiatiques et artistiques, nous sortirions enfin du mythe de la séduction à la française pour admettre que la société française n’a toujours pas compris #MeToo.

      Ce quinquennat est celui d’une grande promesse non tenue concernant la lutte contre les violences sexuelles. Qu’en sera-t-il du suivant ? A quand des engagements fermes, concrets pour apporter des réponses ? N’entendez-vous pas nos voix ? Il est plus que temps que les pratiques changent, que les coupables, les complicités et les complaisances soient sanctionnés, juridiquement, professionnellement et socialement.

      #MeToo est la photographie crue d’inégalités sordides.

      La campagne pour l’élection présidentielle commence. Les mouvements #MeToo réunis interpellent les candidat·e·s et leur posent une simple question : qu’allez-vous faire pour que les hommes cessent de harceler, d’agresser et de violer ?

      (1) Une enquête menée par l’association Mémoire traumatique et victimologie auprès de 1214 victimes donne des résultats accablants : 82 % des victimes ont mal vécu leur dépôt de plaintes, 77 % la procédure judiciaire, 89 % le procès. Citée ici.

      Signataires

      Léane Alestra, créatrice de Mécréantes ; Nora Arbelbide Lete, journaliste ; Manon Aubry, femme politique ; Clémentine Autain, députée de Seine-Saint-Denis ; Lauren Bastide, journaliste ; Karin Bernfeld, autrice ; Andrea Bescond, réalisatrice ; Anne Boistard, créatrice du compte Instagram Balancetonagency ; Claire Bourdille, militante féministe et droits des enfants #NousToutes ; Marylie Breuil, militante féministe #NousToutes ; Louise Brzezowska-Dudek ; Liam Carré ; Margot Cauquil-Gleizes, professeure ; Agathe Charnet ; Marie Coquille-Chambel ; Emmanuelle Dancourt, journaliste ; Aude Darlet, psycho-énergéticienne ; Madeline Da Silva, femme politique ; Clémence de Blasi, journaliste ; Caroline De Haas, militante féministe ; Cécile Delarue, journaliste. Hélène Devynck, journaliste ; Rokhaya Diallo, journaliste et réalisatrice ; Cécile Duflot, directrice générale d’Oxfam France ; Elsa Faucillon, députée des Hauts-de-Seine ; Camille Froidevaux-Metterie, philosophe et professeure de science politique ; Ninon Guinel, ancienne collaboratrice d’élu.es ; Fleur Godart, Alice Godart, Séphora Haymann, Jean-Michel Journet, manager d’artistes, cofondateur de @musicTooFrance ; Stéphanie Khayat, journaliste ; Annie Lahmer conseillère régionale ; Rose Lamy, créatrice du compte Instagram « Préparez-vous pour la bagarre » ; Céline Langlois, Julie Ménard, Camille Pascaud, commerciale chez Intersport ; Isabelle Perraud, Sophie Rauszer du Parlement européen ; Florence Rochefort, historienne, chargée de recherche au CNRS ; Laurence Rossignol, sénatrice de l’Oise ; Sandrine Rousseau, femme politique, écologiste ; Eva San Martín, docteure géographie du genre, cadre pédagogique CFTS Là Rouatiere ; Réjane Sénac, politologue, directrice de recherche CNRS au Cevipof ; Fiona Texeire, collaboratrice d’élu·e·s, Marion Tillous, géographe ; Aurélie Trouvé, militante altermondialiste ; Mathilde Viot, Alice Zeniter, écrivaine.

  • Mission CICE : oups, le rapporteur est un membre de la famille Mulliez

    http://rue89.nouvelobs.com/2014/07/28/mission-cice-oups-rapporteur-est-membre-famille-mulliez-253946

    Les enseignes de ce clan nordiste, Auchan en tête, figurent parmi les principaux bénéficiaires du dispositif gouvernemental, au même titre que les autres entreprises de distribution.

    Les hypermarchés du groupe Mulliez ont touché 44 millions d’euros en 2013. Une enveloppe dont l’usage suscite la controverse entre effet d’aubaine sur les comptes, financement de la guerre des prix en linéaires et véritables créations d’emplois.

    Contacté, Yves Blein, déclare « n’avoir aucun lien qui permette de [le] qualifier d’associé avec quelque entreprise de la famille Mulliez que ce soit ».

    Il s’avère qu’il est pourtant gérant de trois sociétés civiles détenant des titres de l’association familiale Mulliez.

    Des mandats qui ne figurent d’ailleurs pas sur sa récente déclaration d’intérêts et d’activités [PDF] transmise à la Haute autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP), instaurée suite à l’affaire Cahuzac.

    « Je vais sans délai rectifier ma déclaration »

    Interrogé sur cet « oubli », il s’en explique :

    « Je ne les ai pas mentionnés car ces sociétés contiennent des actifs appartenant à mes enfants [...]. J’en suis le gérant – par mesure de protection – ni rémunéré ni indemnisé et je n’en possède aucun titre ni actif. C’est pourquoi il ne m’avait pas semblé devoir intégrer cette information dans ma déclaration mais je vais donc sans délai rectifier ma déclaration auprès de la Haute autorité.

    #oups
    #socialiste

    • Rhône. Le député LREM Yves Blein ciblé par une plainte pour harcèlement sexuel
      https://actu.fr/faits-divers/rhone-le-depute-lrem-yves-blein-cible-par-une-plainte-pour-harcelement-sexuel_4

      Le député du Rhône Yves Blein, membre de la majorité présidentielle, est visé par une plainte pour harcèlement sexuel, déposée durant l’été 2021. Une enquête a été ouverte.

      Le député LREM de la 14e circonscription du Rhône, Yves Blein, qui a dans sa zone les communes de Vénissieux, Corbas, Feyzin, Saint-Fons, Solaize et l’ouest de Saint-Priest, est visé par une plainte pour « harcèlement sexuel dans le cadre d’une relation de travail ».

      La plaignante serait une ancienne salariée de l’association Léo-Lagrange et aurait déposée plainte contre X dans l’été 2021. 

      La Sûreté départementale a ouvert une enquête.

      L’ancien maire de Feyzin a, auprès de nos confrères du Progrès, affirmer ne pas être au courant et « tomber des nues ».

      #Metoopolitique
      Toujours selon le quotidien, la victime présumée aurait été entendue au début du mois de novembre par la police.

      Cette affaire éclate en plein mouvement #Metoopolitique, suite à une tribune cosignée par plus de 300 femmes Le Monde dans le journal, pointant le fait que trop d’élus et de candidats mis en cause pour des faits de violences sexuelles étaient encore soutenus et appelant à « écarter les auteurs de violences sexuelles et sexistes de la vie politique ».

      Dans la Métropole de Lyon, elles sont 20 femmes politiques à avoir signé cette tribune.
      #LREM #EnMarche #harcèlement #sexisme #femmes #culture_du_viol #harcèlement_sexuel #metoo #violence #france #violences_sexuelles

    • Ceci dit : Le groupe Auchan a bénéficié du CICE, comme d’autres entreprises de la grande distribution, d’ailleurs beaucoup plus discrètes sur le montant obtenu. Ce CICE a atteint dans les comptes 2013 (il suffit de consulter le rapport financier - page 30 - publié par Groupe Auchan) du groupe Auchan un montant de 59 M€. Rien à voir avec les 44 M€ annoncés par l’article de Rue89 le 28 juillet 2014 !!! D’autant qu’Auchan France (qui contrôle l’essentiel des hypers bénéficiant du CICE) n’a publié aucun compte, et que la seule information disponible est celle du groupe, certifiée par les commissaires aux comptes. 1ère erreur.
      . . . . . .
      Sur un autre plan, Yves BLEIN est bien un gendre de la famille Mulliez, veuf de Sylvie Mulliez. Mais pour le reste, Rue89 a également tout faux. Comme le précise dans sa réponse Yves BLEIN, la société civile familiale (Peter en l’occurrence) est la propriété totale de ses trois enfants. Ces derniers, en accord avec leur père et le co-gérant représentant la famille Mulliez à l’époque dans la société (à savoir Michel Mulliez), ont racheté l’usufruit qui revenait par succession légale à Yves BLEIN. Ce dernier a d’ailleurs mentionné dans sa déclaration qu’il était gérant d’une société civile. Mais il ne possède plus aucun titre dans cette société. Par ailleurs, le montant racheté de l’usufruit est exactement de 2,35 M€, et ce montant a été payé par contrat en plusieurs annuités (diminué des droits de succession), avec une dernière échéance en juillet 2011.

      Source : http://richessem.eklablog.com/article-149-rue-89-les-erreurs-sur-la-question-cice-et-d-yves-bl