• timesofisrael.com Pourquoi le Canada n’a pas déchu les nazis de leur citoyenneté ? Jackie Hajdenberg

    JTA – En 1967, il a été demandé au ministre canadien de la Justice de retirer sa citoyenneté à un ancien nazi, condamné à mort en Union soviétique.

    Le ministre, Pierre Trudeau, avait refusé de le faire. Bien que l’URSS ait condamné le Letton pour le meurtre de Juifs pendant la Shoah, le ministre de la Justice avait fait valoir que le Canada n’avait pas commis d’erreur en lui accordant la citoyenneté lors de sa demande initiale.


    « L’obligation du demandeur est de convaincre la Cour qu’il est de bonne moralité », avait écrit Trudeau, qui deviendra plus tard Premier ministre du Canada, dans un avis juridique publié à l’époque. « Il n’est pas tenu de convaincre la Cour qu’il n’a jamais commis d’acte répréhensible dans son passé (…). D’un point de vue pratique, et même raisonnable, peu de demandeurs, voire aucun, pourraient satisfaire à une telle exigence. »

    La réponse de Trudeau a été révélée la semaine dernière lorsque le gouvernement canadien, aujourd’hui dirigé par son fils, le Premier ministre Justin Trudeau, a levé les scellés sur des documents relatifs à la réinstallation de criminels de guerre nazis dans le pays. Ces révélations surviennent quelques mois après une crise politique liée à la présence continue d’anciens nazis au Canada.

    Ces documents font partie du rapport Rodal, rédigé en 1985 et publié sous une forme fortement censurée en 1987. Ils ont été rassemblés par une historienne juive nommée Alti Rodal, née en Ukraine et fille de survivants de la Shoah. Le rapport a été compilé dans le cadre d’un effort plus large, la Commission Deschênes, pour enquêter sur les criminels de guerre nazis au Canada.

    L’année dernière, B’nai Brith Canada, un groupe de défense des intérêts juifs, a déposé une demande en vertu de la loi sur l’accès à l’information du pays pour que le reste du contenu du rapport soit rendu public. Les 15 pages qui ont été dévoilées à la suite de cette demande fournissent davantage d’informations sur la mesure dans laquelle le gouvernement canadien a été impliqué dans l’octroi de la citoyenneté à des criminels de guerre nazis.

    Le document montre que Pierre Trudeau, qui est devenu Premier ministre en 1968 et a occupé cette fonction presque sans interruption jusqu’en 1984, a mis en garde contre les dangereuses conséquences qu’entraînerait la révocation par le Canada de la citoyenneté du Letton, connu sous le nom de « sujet F ».

    Reconnu coupable par contumace en Union soviétique d’avoir dirigé un peloton d’exécution responsable de la mort de 5 128 Juifs , le sujet F avait été condamné à mort. Si Trudeau avait conseillé de révoquer sa citoyenneté canadienne, il aurait pu être déporté et exécuté.

    Trudeau avait estimé que le sujet F n’était pas contraint par la loi canadienne de divulguer ses méfaits avant de demander la citoyenneté.

    « Rien dans la loi n’indique qu’une demande de citoyenneté canadienne est de la nature d’un confessionnal obligeant le demandeur à révéler toute sa conduite antérieure, qu’elle soit publique ou privée », avait-il écrit.

    Trudeau avait reconnu « l’anxiété » des Juifs canadiens et d’autres personnes face à la présence de criminels de guerre nazis dans leur pays. Toutefois, il avait indiqué au ministère des Affaires extérieures que la révocation de la citoyenneté du sujet F et son extradition pourraient créer un précédent négatif pour d’autres citoyens canadiens.

    « Bien que je comprenne votre préoccupation pour les répercussions et l’anxiété que vous mentionnez, il me semble, d’autre part, qu’il serait très mal avisé pour le gouvernement de se lancer dans cette démarche qui consisterait à accuser publiquement un citoyen canadien d’avoir commis en Lettonie des crimes pour lesquels il a été condamné, par contumace, en Russie », avait écrit Trudeau.

    Selon le rapport Rodal, le Congrès juif canadien avait à nouveau tenté de faire expulser le sujet F, mais en vain. Le sujet F est décédé à Toronto en 1983, selon le rapport.

    La décision de Trudeau est survenue à un moment intense de la Guerre Froide, où accéder à la demande d’extradition de l’Union soviétique représentait un compromis politique.

    Le Premier ministre canadien Justin Trudeau lors d’une réunion du Conseil de l’Atlantique Nord avec les pays partenaires au sommet de l’OTAN, à Vilnius, en Lituanie, le 12 juillet 2023. (Crédit : Pavel Golovkin/AP Photo)

    « Il n’est pas surprenant qu’en tant que ministre de la Justice, il ne pensait pas seulement au droit, mais aussi à la politique », a déclaré David Matas, conseiller juridique principal de B’nai Brith Canada, à la Canadian Broadcasting Corporation au début du mois à propos de Trudeau.

    « La traduction en justice de meurtriers de masse ne doit pas être détournée par des considérations politiques », a-t-il ajouté.
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    Source et suite : https://fr.timesofisrael.com/pourquoi-le-canada-na-pas-dechu-les-nazis-de-leur-citoyennete

    #nazisme #canada #réfugiés_nazis #Pierre_Trudeau #Justin_Trudeau #ukraine #Shoah #meurtres #Lettonie

  • Les féminicides ont-ils vraiment baissé de 20 % en 2023 ?

    Le 2 janvier, le garde des Sceaux Eric Dupont-Moretti a affirmé au Figaro que le nombre de #meurtres de #femmes par leur conjoint ou ex-conjoint était en baisse en 2023, et atteignait 94, contre 118 en 2022, soit une diminution de 20 %.

    « Nous savons que lutter contre ce fléau prend du temps (…). Mais l’engagement de la justice française pour endiguer les féminicides porte tout de même ses premiers fruits », a-t-il commenté. Ces chiffres ont rapidement été contestés par plusieurs associations et collectifs féministes. Qu’en est-il ?

    Premier sujet d’étonnement : en évoquant les 118 féminicides de 2022, le #garde_des_Sceaux fait référence aux chiffres de la #Délégation_aux_victimes (#DAV) du #ministère_de_l’Intérieur, « l’étude nationale sur les morts violentes au sein du couple », publiée chaque année depuis 2006. Or pour l’année 2023, la DAV n’a publié aucun chiffre et indique qu’aucun bilan provisoire ne sera disponible avant le 31 janvier 2024.

    Le chiffre avancé par Eric Dupont-Moretti correspond, selon Franceinfo, aux remontées des parquets, et pourrait être corrigé ultérieurement, même si ce sera vraisemblablement à la marge. Reste une question : pourquoi le garde des Sceaux ouvre-t-il l’année en communiquant sur le sujet au mépris du calendrier retenu par le ministère de l’Intérieur ?

    Des écarts avec les associations féministes

    Deuxième sujet d’étonnement : les associations et collectifs féministes qui ont contribué depuis plusieurs années à mettre le sujet des féminicides sur le devant de la scène obtiennent des chiffres plus élevés, à partir de la veille qu’elles font de la presse nationale et de la presse quotidienne régionale.

    Le #collectif_des_féminicides par compagnon ou ex, qui mène ce travail depuis 2016, en est ainsi à 102 féminicides conjugaux en 2023 et souligne que plusieurs enquêtes pour mort suspecte sont toujours en cours. De son côté, l’#Inter-Orga_Féminicides (#IOF), constituée en 2021, recense 134 féminicides en 2023, dont 72 % conjugaux, soit 97.

    Précisons que les écarts entre les chiffres associatifs sont aisés à expliquer : le travail est entièrement réalisé par des bénévoles et repose sur les articles de presse. Il peut donc y avoir des « trous dans la raquette ».

    A l’inverse, les chiffres du ministère de l’Intérieur reposent sur les déclarations des causes d’#homicides par les services de police et de gendarmerie, complétées par une vérification auprès des parquets afin de préciser la qualification pénale. Sachant que le #droit français ne reconnaît pas la notion de féminicide – le #meurtre d’une femme en raison de son #genre –, mais distingue le meurtre, l’#assassinat (meurtre avec préméditation) et les violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner.

    Une #définition institutionnelle trop restreinte

    Si les chiffres avancés par le ministre font réagir, c’est aussi que la définition du féminicide retenue par les institutions françaises est très restreinte : elle ne tient compte que des #féminicides_conjugaux et laisse de côté d’autres féminicides, les meurtres de mères par leurs fils, celui de femmes par des collègues ou un inconnu, ou encore les meurtres par des clients ou d’autres personnes sur des femmes exerçant le travail du sexe.

    Si la notion de féminicide fait l’objet de discussions dans les milieux féministes depuis de longues années, c’est avec la publication en 1992 du livre des chercheuses Diana Russel et Jill Radford Femicide : the politics of women killing qu’il gagne en popularité, rappelle la journaliste Laurène Daycard dans Nos Absentes. A l’origine des féminicides (Seuil, 2023).

    Les institutions internationales retiennent elles aussi une définition plus large que celle de la France. Les #Nations_unies distinguent depuis 2012 les #féminicides_intimes, commis par des proches, qu’ils soient conjoints ou parents de la victime, des #féminicides_non_intimes, ceux commis contre les professions stigmatisées comme la #prostitution, et les #féminicides_sexuels_systémiques où il n’y a pas de lien préalable entre la victime et son meurtrier, comme les massacres de femmes parce qu’elles sont des femmes.

    D’autres typologies sont possibles. En Espagne, comme le rapporte Le Monde, cinq types de féminicides sont comptabilisés : conjugaux, familiaux, sociaux (exécuté par un inconnu, un collègue de travail, un ami), sexuels (lié à la violence ou à l’exploitation sexuelle ainsi qu’au travail du sexe, mariage forcé ou mutilation génitale), et enfin, les féminicides par procuration, soit l’assassinat d’une personne (proches, enfants) pour nuire à une femme.

    En France, si le #collectif_Féminicides_par_compagnon_ou_ex recense les féminicides conjugaux, l’Inter-Orga Féminicides retient une définition plus extensive. Elle distingue les féminicides conjugaux, familiaux (commis par un enfant ou un parent) et sociaux.

    Au-delà des féminicides ?

    Au-delà de la définition même du féminicide, d’autres phénomènes s’inscrivent dans le continuum des #violences_de_genre qui structurent encore les sociétés contemporaines et doivent être a minima pris en compte.

    C’est le cas des #suicides_forcés, reconnus dans le Code pénal depuis 2020, et définis comme des suicides ou tentatives de suicides provoquées à la suite de #harcèlement dans le cadre de #violences_conjugales.

    Certains plaident pour leur intégration dans la définition du féminicide. En 2022, les services du ministère de l’Intérieur en ont recensé 759, presque exclusivement des femmes. Cela correspond à une multiplication par 3,3 depuis 2020, qui dit aussi une meilleure appréhension du phénomène.

    A cela s’ajoutent les #tentatives_de_féminicides, qui, si elles n’aboutissent pas à la mort de la victime, ont pourtant des conséquences destructrices. Le ministère de l’Intérieur recense ainsi 366 tentatives d’homicides au sein du couple en 2022, dont 267 contre des femmes. Cela, sans compter les infanticides commis dans le cadre de violences conjugales, ou les traumatismes d’enfants survivants d’un féminicide. Bref, pas de quoi pavoiser.

    https://www.alternatives-economiques.fr/feminicides-ont-vraiment-baisse-de-20-2023/00109303
    #féminicides #statistiques #chiffres #France #typologie

    ping @_kg_

  • 🟥 Colonisation en Cisjordanie : l’article à lire pour comprendre pourquoi la guerre entre Israël et le Hamas a ravivé les tensions dans le territoire occupé...

    Dans ce territoire occupé depuis 1967 par l’Etat hébreu, plus de 200 personnes ont été tuées par des colons et des soldats israéliens depuis les attaques du Hamas le 7 octobre, selon le bilan du ministère de la Santé palestinien.
    Routes bloquées, raids armés, puits attaqués... Les Palestiniens des villages de Cisjordanie occupée disent subir le harcèlement croissant des colons israéliens, plus menaçants depuis le début de la guerre entre l’Etat hébreu et le Hamas. Ces violences replacent la question de la colonisation israélienne de ce territoire palestinien au centre de l’attention internationale, alors qu’en parallèle l’armée israélienne poursuit ses opérations dans la bande de Gaza (...)

    #Israël #colonialisme #Cisjordanie #palestine #violence #meurtres

    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/israel-palestine/colonisation-en-cisjordanie-l-article-a-lire-pour-comprendre-pourquoi-l

  • Israel-Palestine war: 100 Israeli doctors call for Gaza hospitals to be bombed | Middle East Eye
    https://www.middleeasteye.net/news/israel-palestine-war-doctors-call-gaza-hospitals-bombed

    “The residents of Gaza saw fit to turn hospitals into terrorist nests to take advantage of western morality, they are the ones who brought destruction upon themselves; terrorism must be eliminated everywhere. Attacking terrorist headquarters is the right and the duty of the Israeli army.”

    The letter also said that it is an “obligation” for the army to target hospitals allegedly used to shelter Hamas, which it described as “worse than ISIS [the Islamic State group] and must be destroyed to the ground”.

    “Those who confuse hospitals with terrorism must understand that hospitals are not a safe place for them,” the doctors wrote.

    Source: https://www.bhol.co.il/news/1613301

    • C’est assez remaquable que les demi-dieux en blouse blanche se découvrent à ce point. En appellant l’armée israëlienne à massacrer les médecins et leurs patients dans les hôpitaux de Gaza ils se placent dans la même position que leurs collègues SS à la rampe d’Auschwitz

      Ça n’a rien d’exceptionnel en soi, mais d’habitude la caste médicale évite d’afficher en public son pouvoir de décision sur la vie et la mort.

      L’histoire a un côté économique en plus de la question du pouvoir revendiqué. Récemment on a appris qu’au Canada les médecins intensifient leur activités à travers la généralisation de l’euthanasie. Les docteurs sionistes s’y prennent d’une manière différente. Ils profitent de l’action militaire d’Israël dans la bande de Gaza pour se débarasser de collègues qui ne partagent pas leur jugement sur la sélection de patients à éliminer.

      Ce n’est pas étonnant quand on connaît la cruauté des conflits au sein de la profession. On se rappelle du cardiologue berlinois qui avait l’habitude de lancer des scalpels en visant ses assistants quand ils mettaient trop de temps à exécuter ses ordres.

      Un médecin à l’époque nazie qui osa contester le bien fondé de l’extermination des juifs et patients incurables risqua de partager leur sort. Dans les camps de l’Unité 731 on tua les médecins japonais qui tombèrent malades ou montrèrent des signes de faiblesse. Le monde des médecins est sans pardon.

      https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Unit%C3%A9_731

      #iatrocratie #concurrence #meurtre #sélection #guerre #euthanasie #sionisme

  • La Question d’Israël, Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/161023/la-question-disrael

    La violence qui s’abat sur Gaza appelle à une condamnation sans faille d’Israël. Elle suscite également pour l’Etat hébreu une haine qui exige, en revanche, d’être soumise à l’analyse.

    Ce texte mûrit depuis des années. J’aurais préféré ne pas l’écrire en des temps de fureur et de sang mais sans l’effroi de ces derniers jours, je ne m’y serais peut-être jamais décidé.
    Effroi devant les crimes du #Hamas : j’ai repris contact avec Noam, mon témoin de mariage perdu de vue depuis des années qui vit à Tel Aviv, pour m’assurer qu’il allait bien ainsi que ses proches. Effroi devant les cris de joie poussés par tout ce que mon fil Facebook compte d’ « #antisionistes », puis par le communiqué du #NPA accordant son soutien à la résistance palestinienne quelques moyens qu’elle choisisse – comme si la #guerre justifiait tout et qu’il n’existait pas de #crimes_de_guerre.
    Effroi, ensuite, face aux réactions des #médias français qui, refusant absolument toute contextualisation de ces crimes, préparaient idéologiquement l’acceptation de la répression qui s’annonçait. Effroi face à cette répression même, à la dévastation de #Gaza. Effroi d’entendre Netanyahou se vanter d’initier une opération punitive visant à marquer les esprits et les corps pour des décennies, puis son ministre qualifier les #Gazaouis d’animaux. Ainsi les crimes commis par le Hamas, que seule une mauvaise foi éhontée peut séparer des violences infligées par le gouvernement d’extrême-droite israélien aux #Palestiniens, servent de prétexte au durcissement de l’oppression qui les a engendrés. Effroi, enfin, face au concert d’approbation des puissances occidentales unanimes : les acteurs qui seuls auraient le pouvoir de ramener #Israël à la raison, qui d’ailleurs en ont la responsabilité morale pour avoir porté l’Etat Hébreu sur les fonts baptismaux, l’encouragent au contraire dans sa démence suicidaire.

    Je veux dans ce texte dire trois choses. Les deux premières tiennent en peu de mots. D’abord, ceux qui hurlent de joie face au #meurtre_de_civils ont perdu l’esprit. Je n’ose imaginer ce qui se passe dans celui de victimes d’une oppression soutenue ; quant aux #militants regardant tout cela de France, ils ont en revanche perdu toute mon estime. Cependant – c’est la deuxième chose – si la qualification des actes du #Hamas ne fait aucun doute, un crime s’analyse, même en droit, dans son contexte. Or si la responsabilité des agents est toujours engagée, elle ne délie nullement Israël de sa responsabilité écrasante dans la mise en œuvre d’occupations, de répressions, de violences propres à susciter la haine et la folie meurtrière. Qui plus est, Israël étant dans l’affaire la puissance dominante a seule les moyens de transformer son environnement. Le gouvernement Israélien est cause première de la folie meurtrière et premier responsable de l’accélération du cycle infernal. Qu’il y eût une troisième chose à dire, c’est ce qui m’est apparu en lisant dans un tweet de Louis Boyard : 
    « Il est hors de question que je me penche sur la question d’Israël (…). L’Etat d’Israël est une terre « volée » à la Palestine qu’ils le veuillent ou non ».

    Ce sont là propos parfaitement banals de la part des antisionistes d’aujourd’hui. Ils ont le mérite de dire crûment que la critique d’Israël, au-delà des actes barbares commis par son gouvernement, porte sur le fondement même de l’Etat hébreu dont on aurait tout dit une fois rappelé qu’il s’est fondé sur le « vol » d’une terre. Cette attitude est à mes yeux irresponsable et même choquante. Comment ne pas entendre l’écho assourdissant de la vieille « question juive » dans la formule « question d’Israël » ? Aussi l’enjeu principal de ce texte, qui exige un développement d’une certaine longueur, est cette question même.

    ... « la #colonisation travaille à déciviliser le #colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la #haine_raciale, au relativisme moral » (Aimé Césaire)

    ... « La référence permanente au génocide des Juifs d’Europe et l’omniprésence de ces terribles images fait que, si la réalité du rapport de forces rend impossible l’adoption des comportements des victimes juives, alors on adopte, inconsciemment ou en général, les comportements des massacreurs du peuple juif : on marque les Palestiniens sur les bras, on les fait courir nus, on les parque derrière des barbelés et des miradors, on s’est même servi pendant un cours moment de Bergers Allemands. » #Michel_Warschawski

    ... le gouvernement israélien ne fonde pas sa sécurité sur le désarmement du Hamas mais sur le traumatisme des Palestiniens dans leur ensemble, ces « animaux » auxquels on promet un châtiment qui rentrera dans l’histoire – comme s’il était temps de leur offrir, à eux aussi, l’impérissable souvenir d’un holocauste....

    ... « Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus » (Ahron Bregman)

    ... si deux millions de pieds-noirs ont pu retraverser la Méditerranée, deux cent cinquante mille colons peuvent repasser la ligne verte : c’est une question de volonté politique.

    #toctoc #nationalisme #génocide #déshumanisation_de_l’autre #juifs #israéliens #Intifada #11_septembre_2001 #Patriot_Act #histoire #utopie #paix #Henry_Laurens #Edward_Saïd #Maxime_Rodinson #Ahron_Bregman #Henryk_Erlich #Emmanuel_Szerer #Bund #POSDR #URSS #fascisme #nazisme #Vladimir_Jabotinsky #sionisme #Etats-Unis #Grande-Bretagne #ONU #Nakba #Arthur_Koestler #Albert_Memmi #libération_nationale #Shlomo_Sand #Ilan_Pappe #apartheid #loi_militaire #antisémitisme #diaspora_juive #disapora #religion #fascisme_ethniciste

  • Palestine, Israël : nouvelle séquence d’un long conflit colonial - CONTRETEMPS
    https://www.contretemps.eu/palestine-israel-conflit-colonial

    Rashid Khalidi est un historien palestinien-américain, spécialiste de l’histoire moderne de l’Orient arabe. Il est depuis plus de vingt ans rédacteur en chef du Journal of Palestine Studies. Il a été conseiller auprès des négociateurs palestiniens lors des pourparlers de paix dans les années 1990. Il est titulaire de la chaire Edward Said d’études arabes modernes à l’université de Columbia (New York) et auteur de huit ouvrages, dont le plus récent est The Hundred Years’ War on Palestine. A History of Settler Colonialism and Resistance 1917-2017 (Picador/ Metropolitan Books, 2020).

    Dans cet entretien mené par Rebecca Panovka et Kiara Barrow, il analyse les réactions – aux États-Unis, dans le monde arabe et ailleurs – aux événements de ces dernières semaines, en revenant sur l’histoire du projet sioniste, le bilan des processus de paix passés et les termes du débat actuel au sein de la gauche solidaire de la lutte palestinienne.

    [...]
    Que pensez-vous du débat au sein de la gauche étatsunienne – au sein des représentant.es élu.es de gauche, de la gauche militante et de la gauche médiatique ? Y a-t-il une histoire que la gauche omet ou laisse de côté ?

    Il m’est difficile de répondre à cette question, car je ne suis en contact direct qu’avec des activistes étudiant.es. Je pense que les jeunes sont en train de s’éduquer et qu’ils ne sont pas encore totalement éduqués ou politiquement mûrs dans leurs opinions.

    Par exemple, un argument que je vois chez certains activistes étudiant.es est que tou.tes les Israélien.nes sont des colons et qu’il n’y a donc pas de civils. On ne peut pas dire cela si l’on a le moindre respect pour le droit humanitaire international. Le fait qu’Israël soit le résultat d’un processus de colonisation ne signifie pas que chaque grand-mère israélienne et chaque bébé israélien sont des colons et ne sont donc pas des civils. Techniquement, dans un certain sens, nous, citoyen.nes étatsunien.nes, sommes tous des colons, mais cela ne signifie pas qu’un mouvement de libération des Amérindiens serait justifié de tuer des bébés ou des grands-mères de colons étatsuniens blanc.hes. Oui, les habitant.e.s des colonies des territoires occupés qui sont armé.es doivent être considérés comme des combattant.e.s. Celles et ceux qui ne sont pas armés ne sont pas des combattants. C’est un exemple du type de distinction que les gens doivent établir.

    On m’a reproché d’avoir dit que, dans l’histoire, les mouvements de libération n’avaient pas pris soin d’éviter de cibler les civils. Lors de la bataille d’Alger, Zohra Drif et Djamila Bouhired ont posé des bombes dans des cafés et des bars. Elles ont été jugées et condamnées, ont passé des années en prison et ont finalement été libérées. Elles sont devenues des héroïnes nationales en Algérie et toutes deux soutiennent vigoureusement la démocratie contre la junte militaire qui dirige toujours l’Algérie. On peut parler de ce que l’IRA a fait contre les civils et de ce que l’ANC a fait. Il y a un débat très important à mener sur cette question parmi les personnes impliquées dans la libération nationale. Je suis de près la situation en Irlande et les gens remettent ces choses en question aujourd’hui. Ils peuvent le faire parce que, depuis 1998, les gens ne s’entretuent plus au même rythme, Dieu merci. C’est difficile à faire au milieu d’une situation comme celle que vivent les Palestinien.nes en ce moment, mais les militants doivent réfléchir soigneusement à ces questions.

    L’autre chose que je dirais aux activistes étudiant.es, c’est qu’ils et elles doivent comprendre quels sont leurs objectifs politiques. Si vous pensez qu’il s’agit d’un projet colonial, alors vous êtes dans la métropole de cette colonie, ici aux États-Unis ou en Europe occidentale, et les mouvements de libération nationale ont gagné non seulement – parfois même pas principalement – sur le champ de bataille de la colonie. Les Vietnamiens étaient dans une impasse face aux Etats-Unis. Les Algériens étaient en fait en train de perdre sur le champ de bataille. L’IRA était presque au bout du rouleau, militairement parlant, en 1921. Elle a gagné, en partie, parce qu’elle a conquis la métropole. Les Britanniques ont fini par dire : « Nous ne voulons pas faire cette guerre. Nous ne pouvons pas mener cette guerre ». La même chose s’est produite avec les Français en Algérie. Ce ne sont pas seulement les combattants des montagnes qui ont gagné la guerre. Je ne dis pas que cela n’a pas été un élément crucial dans la libération de l’Algérie, voire la condition sine qua non, mais si les Français avaient continué à vouloir tuer les Algériens, la guerre aurait pu durer éternellement. Les Français n’ont pas voulu continuer, parce qu’ils ne voulaient pas subir plus de pertes. C’est la même chose pour l’Afrique du Sud. Ils n’ont pas gagné seulement dans les townships ; l’ANC a gagné parce qu’aux États-Unis et en Grande-Bretagne, l’opinion publique est passée de son côté.

    Si vous croyez à cette construction théorique – la colonie et la métropole – alors ce que les activistes font ici dans la métropole compte. Il faut convaincre les gens. Vous ne pouvez pas simplement montrer que vous êtes le plus pur ou le plus révolutionnaire ou que vous pouvez dire les choses les plus extrêmes et démontrer vos références révolutionnaires. Il faut faire quelque chose pour atteindre un objectif politique clair.

  • RSF sur X :

    RSF dévoile une enquête sur la mort du reporter de Reuters #Issam_Abdallah au #Liban, à la frontière avec Israël : le véhicule des journalistes a bel et bien été ciblé alors qu’ils étaient clairement identifiables comme journalistes.👇

    https://twitter.com/RSF_inter/status/1718660443344924722

    https://video.twimg.com/amplify_video/1718589072187297792/vid/avc1/640x360/ZHq-2n-4wnnt8LAm.mp4?tag=16

    #impunité

  • #Gaza : le #droit_international comme seule boussole

    Le 7 octobre, le #Hamas a lancé une attaque sans précédent sur le sud d’Israël, semant la terreur et perpétrant de nombreux #crimes_de_guerre contre des #civils israéliens. En réponse à cette attaque, Israël a lancé une #opération_militaire d’une violence inédite sur la #bande_de_Gaza, alliant déplacements forcés de population et frappes indiscriminées, également constitutifs de crimes de guerre. Si rien ne peut justifier les crimes de guerre, quel que soit le camp, cette séquence s’inscrit cependant dans un contexte qu’il est indispensable de prendre en compte pour comprendre ce qu’elle représente et les conséquences dévastatrices qu’elle peut avoir.

    La bande de Gaza est, avec la Cisjordanie, l’une des deux composantes du #Territoire_palestinien_occupé. Après la Guerre des Six Jours, elle a, comme la Cisjordanie, fait l’objet d’une colonisation par Israël, avant que ce dernier ne l’évacue unilatéralement en 2005. L’année suivante, le Hamas gagnait les élections législatives à Gaza. L’UE exclut tout contact avec le Hamas compliquant la formation d’un gouvernement palestinien. S’en suit une guerre intra palestinienne entre Fatah et Hamas dans la bande de Gaza, qui se termine en 2007 par la prise de contrôle du territoire par le Hamas. Depuis cette date, un blocus est exercé par Israël sur Gaza, imposant ainsi une punition collective à 2,3 millions de Palestiniens et de Palestiniennes, à laquelle s’ajoutent depuis 2009 des bombardements réguliers et indiscriminés, qu’ils ne peuvent fuir. En conséquence de ces sévères restrictions à la liberté de mouvement des personnes et des biens, 97% de l’eau courante à Gaza est impropre à la consommation, le taux de chômage est de 47%, et 80% de la population dépend de l’aide internationale (données Oxfam).

    Ce #blocus est l’un des aspects du régime d’#apartheid qu’Israël impose à l’ensemble du peuple palestinien, c’est-à-dire un régime institutionnalisé d’#oppression et de #domination systématiques, établi dans l’intention de maintenir la #domination d’un groupe racial sur un autre, l’intention de le maintenir et qui comprend l’existence d’actes inhumains commis comme partie intégrante de ce régime, tels que l’ont récemment qualifiés de nombreux rapports Amnesty, Human Rights Watch et des Rapporteurs spéciaux de l’ONU.

    En décembre dernier, un gouvernement d’#extrême_droite a pris le pouvoir en Israël, renforçant ce régime d’apartheid et intensifiant la colonisation israélienne en Cisjordanie et à Jérusalem-Est. Au cours de l’année 2023, avant le 7 octobre, plus de 200 Palestiniens et Palestiniennes avaient déjà été tués par l’#armée_israélienne ou les colons, surtout en Cisjordanie mais aussi à Gaza. La #violence des colons a augmenté, autorisée et alimentée par le gouvernement israélien, menant à de nombreuses attaques sur des villages palestiniens. Sous les jougs conjugués d’ordres d’#expulsion et de la violence exercée par les colons, des communautés palestiniennes entières de la #zone_C ont été déplacées de force. Au sein de la société israélienne, mais aussi parmi les responsables politiques israéliens, les appels à la haine et au meurtre des Arabes palestiniens sont de plus en plus fréquents.

    Face à cette exacerbation de la violence, la communauté internationale, et l’UE en particulier, n’a réussi qu’à condamner, par des formules creuses et répétitives les multiples violations du droit international commises par Israël, sans jamais prendre de #sanctions.

    Tout cela, c’était avant le 7 octobre et l’attaque meurtrière du Hamas, qui tue plus de 1000 #victimes_civiles israéliennes et prend en #otages entre 120 et 200 personnes. Dans plusieurs lieux, des #meurtres_collectifs ont lieu, sans aucun doute constitutifs de crimes de guerre. Ces faits choquent l’opinion publique internationale et entraînent de nombreux messages de soutien à Israël de la part des responsables politiques, entre autres européens. Certains, tel le Secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, prennent la peine d’appeler à une réponse « proportionnée ». D’autres, comme la Présidente de la Commission européenne, se contentent d’apporter leur soutien sans faille à Israël, sans même rappeler les obligations qui lui incombent au regard du droit international.

    Depuis le début de la réponse militaire israélienne, les officiels israéliens multiplient les déclarations déshumanisant les Palestiniens, punissant collectivement la population de Gaza pour les crimes commis par le Hamas :

    Lundi 9 octobre, #Yoav_Gallant, le Ministre israélien de la Défense a déclaré : « J’ai ordonné un siège complet de la bande de Gaza. Il n’y aura pas d’électricité, pas de nourriture, pas de carburant, tout est fermé. Nous combattons des animaux humains et nous agissons en conséquence ».

    Mardi 10 octobre, le chef de la Coordination de l’administration civile dans les territoires (COGAT), le général #Ghassan_Alian a annoncé opérer un #blocus_complet sur la bande de Gaza, coupant le territoire en #électricité et en #eau, ne lui promettant que des dommages, et déclarant à l’adresse du Hamas : « Vous avez voulu l’enfer, vous aurez l’enfer ! ».

    Jeudi 12 octobre, le ministre israélien de l’Energie #Israël_Katz a déclaré : « Aucun interrupteur électrique ne sera allumé, aucune pompe à eau ne sera mise en route et aucun camion de carburant n’entrera tant que les Israéliens enlevés ne seront pas rentrés chez eux (…). Et personne ne peut nous faire la morale ».

    Vendredi 13 octobre, le gouvernement israélien a ordonné une #évacuation de toute la population du nord de la Bande de Gaza, soit 1,1 million de Palestiniens, vers le sud de la Bande de Gaza. Il s’agit d’un #déplacement_forcé de la moitié de la population de Gaza, déjà coupée d’électricité, d’eau et de carburant. Les organisations humanitaires ont tout de suite dénoncé l’impossibilité que cela puisse se passer sans conséquences catastrophiques. Depuis vendredi, plusieurs organes et responsables de l’ONU, l’UNRWA, l’OMS, le chef de l’aide humanitaire de l’ONU sont sortis de leur réserve habituelle et tirent la sonnette d’alarme. MSF multiplie également les déclarations pour dénoncer l’insoutenabilité de la situation sanitaire. Les témoignages qui nous viennent de Gaza sont glaçants : rationnement en eau des enfants, un boulanger qui ne peut plus faire de pain faute d’électricité, les cadavres qui ne trouvent plus de place dans les morgues, ou qui pourrissent sous les décombres.

    Depuis le début de l’attaque militaire israélienne contre Gaza, quelques 2778 Palestiniens sont morts, 9 938 personnes sont blessées, dans un système de santé qui s’est totalement effondré
    (données du 16 octobre).

    Pour rappel, 70% de la population de Gaza sont des #réfugiés, c’est-à-dire que leurs familles ont été chassées de leurs maisons par les Israéliens lors de la #Nakba (mot arabe qui signifie la « catastrophe » et qui désigne, pour les Palestiniens, l’exil forcé de 700 000 d’entre eux, lors de la proclamation de l’État d’Israël en 1948). Ils attendent depuis de pouvoir exercer leur #droit_au_retour, consacré par la Résolution 194 de l’Assemblée générale des Nations Unies. Même si un #corridor_humanitaire était mis en place, nombreux sont celles et ceux qui refuseraient de partir, estimant que quitter la Palestine signifierait ne jamais y revenir. C’est en effet le sort subi par tous les populations palestiniennes déplacées depuis la Nakba de 1948.
    Ce qui se risque de se passer à Gaza est qualifié par de nombreuses voix palestiniennes, dont PNGO, le réseau des ONG palestiniennes mais aussi la Rapporteuse spéciale des Nations Unies Francesca Albanese, comme du #nettoyage_ethnique, comme une nouvelle Nakba. Par ailleurs, pour les principales organisations palestiniennes de défense des droits humains (Al Haq, Al Mezan, PCHR), il devient évident « qu’Israël impose délibérément au peuple palestinien des conditions de vie susceptibles d’entraîner sa destruction physique totale ou partielle ». Ces organisations « appellent les États tiers à intervenir de toute urgence pour protéger le peuple palestinien contre le #génocide ». Ce constat rencontre celui de la Fédération internationale des droits humains (FIDH) qui qualifie l’#ordre_d’évacuation des 1,1 million de Palestiniens du nord de la bande de Gaza de « tentative de déplacement forcé et illégal de civil⋅es pouvant refléter une intention génocidaire ». Cette qualification est également appuyée par un historien spécialisé dans l’étude de l’Holocauste et du génocide, Raz Segal. Selon lui, « l’assaut contre Gaza peut également être compris en d’autres termes : comme un cas d’école de génocide se déroulant sous nos yeux ».

    Pendant ce temps, la situation en Cisjordanie et à #Jérusalem-Est se détériore aussi. Comme le fait remarquer Yehuda Shaul, le fondateur de l’ONG Breaking the Silence, et directeur du think tank israélien Ofek, « les crimes de guerre du Hamas sont l’occasion pour la droite israélienne de faire avancer son programme messianique au-delà de la réponse de l’armée israélienne à Gaza. De la reconstruction des colonies à Gaza à l’intensification de la prise de contrôle du Haram al Sharif [l’Esplanade des mosquées]-Montagne du Temple, en passant par les pogroms en Cisjordanie ». En Cisjordanie, 55 Palestiniens ont été tués par les colons et par l’armée en une semaine.

    En Israël même, la situation de la population palestinienne et de celles et ceux qui défendent leurs #droits devient très difficile. Suite à l’attaque du Hamas et les appels à la #revanche partout dans la société israélienne, les Palestiniens d’Israël (18% de la population) craignent de sortir de chez eux. Les Israéliens et Israéliennes du « camp de la paix » vivent aussi des moments compliqués, d’une part parce que de nombreuses victimes du Hamas étaient des militants et militantes pour la paix, d’autre part parce que la défense de la population civile palestinienne de Gaza et la nécessité d’une réponse israélienne mesurée n’est même plus audible dans l’opinion publique actuelle en Israël.

    "En refusant systématiquement d’obliger Israël à respecter le droit international et en laissant les violations impunies, la communauté internationale porte une responsabilité écrasante dans la situation désespérée que nous connaissons aujourd’hui."

    Face au drame qui se déroule sous nos yeux, la boussole de la Belgique et de l’Union européenne doit plus que jamais rester le droit international et la protection de la vie, de la dignité et des droits humains. Pour l’UE et la Belgique, la priorité doit aujourd’hui être de mettre tout en œuvre pour obtenir un cessez-le-feu, la protection de toutes les populations civiles, et un accès à l’aide internationale pour la population gazaouie actuellement en urgence humanitaire absolue. Elles doivent également appeler à la libération de tous celles et ceux qui ont été illégalement privés de leur liberté, les otages retenus par le Hamas, comme les prisonniers politiques palestiniens arrêtés dans le cadre de la répression de la résistance à l’occupation. L’UE et la Belgique doivent en outre exiger d’Israël la levée du siège de la bande de Gaza, et cela dans une perspective de levée du blocus et d’une reconnexion du territoire avec le reste du territoire palestinien occupé. Elles doivent également s’attaquer aux causes structurelles du présent conflit en adoptant des mesures contraignantes contre Israël afin qu’il mette fin à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid contre le peuple palestinien, à commencer par la fin du commerce avec les colonies israéliennes. Enfin, la Belgique, pionnière historique de la lutte contre l’impunité en matière de crimes de guerre, doit apporter un soutien politique et financier à l’enquête en cours à la Cour pénale internationale sur la situation en Palestine et encourager le procureur de la Cour pénale à en faire une priorité afin que tous les criminels de guerre soient rapidement tenus responsables.

    https://www.cncd.be/gaza-le-droit-international-comme-seule-boussole
    #à_lire #Israël #Palestine #7_octobre_2023 #histoire

  • Catalyse totalitaire

    Il y a une économie générale de la #violence. Ex nihilo nihil : rien ne sort de rien. Il y a toujours des antécédents. Cette économie, hélas, ne connaît qu’un principe : la #réciprocité – négative. Lorsque l’#injustice a été portée à son comble, lorsque le groupe a connu le #meurtre_de_masse et, pire peut-être, l’#invisibilisation du meurtre de masse, comment pourrait-il ne pas en sortir une #haine vengeresse ? Les rationalités stratégiques – faire dérailler la normalisation israélo-arabe, réinstaller le conflit israélo-palestinien sur la scène internationale –, si elles sont réelles, n’en ont pas moins trouvé parmi leurs ressources le carburant de la vengeance meurtrière.

    « #Terrorisme », mot-impasse

    La FI n’a pas commis les erreurs dont on l’accuse. Mais elle en a commis. Une – et de taille. Dans un événement de cette sorte, on ne se rend pas directement à l’analyse sans avoir d’abord dit l’#effroi, la #stupeur et l’#abomination. Le minimum syndical de la #compassion ne fait pas l’affaire, et on ne s’en tire pas avec quelques oblats verbaux lâchés pour la forme. Quand bien même ce qui est donné au peuple palestinien ignore jusqu’au minimum syndical, il fallait, en cette occurrence, se tenir à ce devoir – et faire honte aux prescripteurs de la compassion asymétrique.

    Ce manquement, réel, a cependant été saisi et déplacé pour se transformer dans le débat public en un point de sommation, d’abjuration même, sur lequel la FI, cette fois, a entièrement raison de ne pas céder : « terrorisme ». « Terrorisme » devrait-il être, comme l’affirme Vincent Lemire, « le point de départ du #débat_public » ? Non. Il n’en est même pas le point d’arrivée : juste le cul-de-sac. « Terrorisme » est un mot impasse. C’est ce que rappelle Danièle Obono, et elle a raison. Fait pour n’installer que la perspective de l’éradication et barrer toute analyse politique, « terrorisme » est une catégorie hors-politique, une catégorie qui fait sortir de la #politique. La preuve par Macron : « unité de la nation » et dérivés, 8 occurrences en 10 minutes de brouet. Suspension des conflits, neutralisation des différends, décret d’unanimité. Logiquement : les manifestations de soutien au peuple palestinien sont des manifestations de soutien au terrorisme, et même des manifestations terroristes, en conséquence de quoi elles sont interdites.

    Concéder « terrorisme », c’est annuler que ce qui se passe en Israël-Palestine est politique. Au plus haut point. Même si cette politique prend la forme de la #guerre, se poursuivant ainsi par d’autres moyens selon le mot de Clausewitz. Le #peuple_palestinien est en guerre – on ne lui a pas trop laissé le choix. Une entité s’est formée en son sein pour la conduire – d’où a-t-elle pu venir ? « On a rendu Gaza monstrueux », dit Nadav Lapid. Qui est « on » ?

    Sans avoir besoin de « terrorisme », « guerre » et « #crimes_de_guerre » sont hélas très suffisants à dire les combles de l’horreur. Très suffisants aussi à dire les #massacres abominables de civils. Si dans la guerre, qui est par principe #tuerie, on a forgé sans pléonasme la catégorie de « crimes de guerre », c’est bien pour désigner des actes qui font passer à une chose atroce en soi d’autres paliers d’#atrocité. C’est le moment de toute façon où il faut faire revenir l’#économie_générale_de_la_violence : des #crimes qui entraînent des crimes – des crimes qui ont précédé des crimes. L’acharnement à faire dire « terrorisme » ne satisfait que des besoins passionnels – et aucune exigence intellectuelle.

    En réalité, « terrorisme » et « crimes de guerre » sont deux catégories qui ne cessent de passer l’une dans l’autre, et ne dessinent aucune antinomie stable. Hiroshima est, à la lettre, conforme à la définition ONU du terrorisme : tuer des civils qui ne sont pas directement parties à des hostilités pour intimider une population ou contraindre un gouvernement à accomplir un certain acte. A-t-on entendu parler de terrorisme pour la bombe d’Hiroshima ? Et pour Dresde ? – comme Hiroshima : terroriser une population en vue d’obtenir la capitulation de son gouvernement.

    Mais pour ceux qui, dans la situation présente, en ont fait un point d’abjuration, « terrorisme » a une irremplaçable vertu : donner une violence pour dépourvue de #sens. Et de #causes. Violence pure, venue de nulle part, qui n’appelle rigoureusement aucune autre action que l’extirpation, éventuellement dans la forme relevée de la croisade : le choc des civilisations, l’axe du Bien, à laquelle il n’y a aucune question à poser. Il est vrai qu’ici nous naviguons en eaux vallsiennes où #comprendre est contradictoire avec s’émouvoir, et vient nécessairement en diminution du sentiment d’horreur, donc en supplément de complaisance. L’empire de la bêtise, comme une marée noire, n’en finit plus de s’étendre.

    La #passion de ne pas comprendre

    Surtout donc : ne pas comprendre. Ce qui demande un effort d’ailleurs, car l’évidence est massive et, avoir les yeux ouverts suffit – pour comprendre. Un peuple entier est martyrisé par une #occupation, ça fait bientôt 80 ans que ça dure. On les enferme, on les parque à les rendre fous, on les affame, on les tue, et il n’est plus une voix officielle pour en dire un mot. 200 morts depuis dix mois : pas un mot – entendre : qui se comparerait, même de loin, aux mots donnés aux Israéliens. Des témoignages vidéos à profusion des crimes israéliens encore frais : pas un mot. Des marches palestiniennes pacifiques à la frontière, 2018, 200 morts : pas un mot. Des snipers font des cartons sur les rotules, 42 en une après-midi, pas mal : mais pas un mot – si : « l’armée la plus morale du monde ». D’anciens militaires de l’armée la plus morale du monde expriment le dégoût, l’inhumanité de ce qu’on leur a fait faire aux Palestiniens : pas un mot. À chacune des #abominations du Hamas ce week-end, on en opposerait tant et plus commises par les militaires ou les colons – à peine quelques rides à la surface de l’eau. Les tragédies israéliennes sont incarnées en témoignages poignants, les tragédies palestiniennes sont agglomérées en statistiques. En parlant de statistique : on voudrait connaître la proportion des hommes du Hamas passés à l’attaque ce week-end qui ont tenu dans leurs mains les cadavres de leurs proches, des corps de bébés désarticulés, pour qui la vie n’a plus aucun sens – sinon la vengeance. Non pas « terrorisme » : le métal en fusion de la vengeance coulé dans la lutte armée. L’éternel moteur de la guerre. Et de ses atrocités.

    En tout cas voilà le sentiment d’injustice qui soude le groupe. Une vie qui ne vaut pas une autre vie : il n’y a pas de plus haute injustice. Il faut être épais pour ne pas parvenir à se représenter ça – à la limite, même pas par humaine compréhension : par simple prévoyance stratégique. Qu’un martyre collectif soit ainsi renvoyé à l’inexistence, que les vies arabes se voient dénier toute valeur, et que ceci puisse rester indéfiniment sans suite, c’était une illusion de colonisateur.

    Bloc bourgeois et « importation »

    Maintenant le fait le plus frappant : tout l’Occident officiel communie dans cette illusion. En France, à un degré étonnant. On s’y inquiète beaucoup des risques d’« #importation_du_conflit ». Sans voir que le conflit est déjà massivement importé. Bien sûr, « importation du conflit » est un mot à peine codé pour dire indifféremment « Arabes », « immigrés », « banlieues ». Mais le canal d’importation réel n’est pas du tout celui-là, il est sous nos yeux pourtant, large comme Panama, bouillonnant comme une conduite forcée : le canal d’importation-du-conflit, c’est le bloc bourgeois (Amable et Palombarini ©). Tout son appareil, personnel politique, éditocratie en formation serrée, médias en « édition spéciale », s’est instantanément déclenché pour importer. Pourquoi le point de fixation sur le terrorisme ? Pour la FI bien sûr – nous y revoilà. Cette fois-ci cependant avec un nouveau point de vue : le point de vue de l’importation intéressée. Le bloc bourgeois quand il fait bloc derrière Israël à l’extérieur saisit surtout l’occasion de faire bloc contre ses ennemis à l’intérieur.

    Il faudrait ici une analyse de la solidarité réflexe du #bloc_bourgeois avec « Israël » (entité indifférenciée : population, Etat, gouvernement) et des affinités par lesquelles elle passe. Des affinités de bourgeois : le même goût de la démocratie frelatée (bourgeoise), la même position structurale de dominant (dominant national, dominant régional), les mêmes représentations médiatiques avantageuses, ici celles d’Israël comme une société bourgeoise (start-ups et fun à Tel Aviv). Tout porte le bloc bourgeois à se reconnaître spontanément dans l’entité « Israël », partant à en épouser la cause.

    Et le bloc bourgeois français est plus israélien que les Israéliens : il refuse qu’on dise « #apartheid » alors que des officiels israéliens le disent, il refuse de dire « Etat raciste » alors qu’une partie de la gauche israélienne le dit, et qu’elle dit même parfois bien davantage, il refuse de dire la #responsabilité écrasante du gouvernement israélien alors qu’Haaretz le dit, il refuse de dire la politique continûment mortifère des gouvernements israéliens alors qu’une kyrielle d’officiers supérieurs israéliens le disent, il refuse de dire « crimes de guerre » pour le Hamas alors que l’ONU et le droit international le disent. Gideon Levy : « Israël ne peut pas emprisonner deux millions de Palestiniens sans en payer le prix cruel ». Daniel Levy, ancien diplomate israélien à une journaliste de la BBC qui lui dit que les Israéliens sur le point d’annihiler Gaza « se défendent » : « Vous pouvez vraiment dire une chose pareille sans ciller ? Ce genre de #mensonges ? » Le bloc bourgeois : « Israël ne fait que se défendre ». Il dit « Terreur » quand les Russes coupent toute ressource à l’Ukraine, il ne dit rien quand Israël coupe toute ressource à Gaza. Le bloc bourgeois vit un flash d’identification que rien ne peut désarmer.

    Il le vit d’autant plus intensément que la lutte contre les ennemis du frère bourgeois au dehors et la lutte contre les adversaires du bloc bourgeois au-dedans se potentialisent l’une l’autre. C’est comme une gigantesque résonance inconsciente, qui prend toute son ampleur dans une situation de crise organique où le bloc bourgeois contesté est devenu prêt à tout pour se maintenir.

    Le bloc regarde autour de lui, il ne se voit plus qu’un seul ennemi significatif : la FI. PS, EELV, PC, il a tout neutralisé, plus aucune inquiétude de ce côté-là, ces gens ne représentent aucun danger – quand ils ne sont pas de précieux auxiliaires. La FI, non. Une occasion se présente pour l’anéantir : ne pas hésiter une seule seconde. Comme avec Corbyn, comme avec Sanders, les affabulations d’antisémitisme, connaissaient déjà leur régime de croisière, mais une opportunité pareille est inespérée. Providentiel loupé inaugural de la FI : tout va pouvoir s’engouffrer dans cette brèche : le mensonge ouvert, la défiguration éhontée des propos, les sondages bidons sur des déclarations ou des absences de déclarations fabriquées, les accusations délirantes. La BBC s’abstient de dire « terroriste » mais la FI doit le dire. Des universitaires incontestables produisent de l’analyse sur les plateaux, mais la même analyse fournie par la FI est un scandale. La FI a une position somme toute fort proche de l’ONU, mais elle est antisémite. « Que cherche Jean-Luc Mélenchon ? A cautionner le terrorisme islamiste ? » s’interroge avec nuance La Nuance.

    #Cristallisation

    La violence du spasme que connait la vie politique française n’a pas d’autre cause. L’événement a œuvré comme un puissant réactif, révélant toutes les tendances actuelles du régime, et les portant à un point que même les émeutes de juillet ne leur avaient pas fait atteindre. L’effet de catalyse est surpuissant. Crise après crise, la dynamique pré-fasciste ne cesse de prendre consistance et de s’approfondir. Le terme en a été donné par Meyer Habib député français d’extrême-droite israélienne : « Le RN est entré dans le camp républicain ».

    Les moments de vérité recèlent toujours quelque avantage : nous savons désormais en quoi consiste le #camp_républicain. C’est le camp qui interdit le #dissensus, qui interdit l’#expression_publique, qui interdit les #manifestations, qui impose l’#unanimité ou le #silence, et qui fait menacer par ses nervis policiers tous ceux et toutes celles qui seraient tentés de continuer à faire de la politique autour de la question israélo-palestinienne. C’est le camp qui fait faire des signalements par des institutions universitaires à l’encontre de communiqués de syndicats étudiants, qui envisage tranquillement de poursuivre des organisations comme le NPA ou Révolution permanente, qui doit sans doute déjà penser secrètement à des dissolutions.

    C’est bien davantage qu’un spasme en fait. Par définition, un spasme finit par relaxer. Ici, ça cristallise : une phase précipite. Et pas n’importe laquelle : #catalyse_totalitaire. « Totalitaire » est la catégorie qui s’impose pour toute entreprise politique de production d’une #unanimité_sous_contrainte. L’#intimidation, le forçage à l’alignement, la désignation à la vindicte, la déformation systématique, la réduction au monstrueux de toute opinion divergente en sont les opérations de premier rang. Viennent ensuite l’#interdiction et la #pénalisation. Témoigner du soutien au peuple palestinien est devenu un #délit. Arborer un #drapeau palestinien est passible de 135€ d’amende – on cherche en vain une base légale présentable. « Free Palestine » est un graffiti antisémite – dixit CNews, devenu arbitre des élégances en cette matière, signes de temps renversés où d’actuelles collusions avec des antisémites distribuent les accusations d’antisémitisme, et d’anciennes collusions avec le nazisme celles de nazisme. Sous l’approbation silencieuse du reste du champ politique et médiatique. Dans les couloirs de toute la galaxie Bolloré, on ne doit plus en finir de se tenir les côtes de rire, pendant qu’à LREM, à France Inter et sur tous les C Trucmuche de France 5, on prend la chose au tout premier degré. Le camp républicain, c’est le camp qui suspend la politique, les libertés et les droits fondamentaux, le camp soudé dans le racisme anti-Arabe et dans le mépris des vies non-blanches.

    Le monde arabe, et pas seulement lui, observe tout cela, et tout cela se grave dans la #mémoire de ses peuples. Quand la némésis reviendra, car elle reviendra, les dirigeants occidentaux, interloqués et bras ballants, de nouveau ne comprendront rien. Stupid white men .

    https://blog.mondediplo.net/catalyse-totalitaire
    #à_lire #7_octobre_2023 #Palestine #Israël #Gaza #Frédéric_Lordon #médias

  • Attentat à Arras : en Auvergne - Rhône-Alpes, les lycées sont déjà équipés de portiques de sécurité

    C’est une des pistes envisagées par les ministères de l’Intérieur et de l’Éducation pour renforcer la sécurité de tous les établissements scolaires en France, au lendemain de l’attentat d’Arras.

    Depuis 2016, la région a beaucoup investi afin de renforcer la sécurité dans ses lycées et empêcher les intrusions extérieures. Sur les 305 établissements publics dont elle a la gestion, 250 sont aujourd’hui équipés de portiques ou d’un #sas étanche surveillé par un gardien - selon la configuration du lycée - afin de mieux contrôler les entrées et sorties.

    La région a par ailleurs déployé la #vidéosurveillance dans l’ensemble des lycées publics dont elle a la gestion. Face à la hausse des faits d’incivilités, d’agression et de harcèlement, des équipes mobiles d’accueil renforcé sont aussi chargées de #contrôler les entrées et sorties, en lien avec les chefs d’établissements de certains lycées. À Givors (Rhône), par exemple, dans le principal lycée professionnel de la ville, des portiques ont été installés il y a de cela quatre ans. « Il y a un portillon d’accès pour contrôler les entrées et un portillon d’accès pour les sorties, explique un enseignant. C’est rassurant pour tous. »

    Pour pénétrer dans l’enceinte de l’établissement chaque matin, les élèves doivent impérativement avoir leur Pass’région en poche. Ils l’utilisent aussi pour déjeuner à la cantine et accéder à différents services (manuels scolaires, licence sportive, etc.). « C’est la carte à avoir pour entrer et sortir », confirme le professeur. En cas d’oubli ? La gardienne se charge de faire rentrer exceptionnellement l’élève. « Mais ils n’ont pas intérêt à oublier leur badge trop souvent, sinon à midi ils ne peuvent pas manger à la cantine », précise-t-il.

    ça a de la gueule ces écoles sanctuarisées.

    https://seenthis.net/messages/1021148

    #Meurtre_d'Arras #lycées #sécurité #portiques #école

  • Série #Assassinées (par @lesjours)

    Tous les trois jours, en France, une femme meurt. Tous les trois jours, un homme tue son épouse, sa compagne ou son ex. Tout au long de #2023, « Les Jours » recensent ces meurtres et enquêtent sur ce qui porte un nom : les « féminicides ».

    https://lesjours.fr/obsessions/feminicides-2023
    #recensement #femmes

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    Août 2023, neuf féminicides, neuf de trop

    Partout en #France, dans tous les milieux, des femmes sont tuées par leurs compagnons. Chaque mois, « Les Jours » documentent ces #meurtres.

    https://lesjours.fr/obsessions/feminicides-2023/ep16-aout-2023
    #féminicide #féminicides

  • En #Arabie_Saoudite, les #gardes-frontières auraient abattu des « centaines » de #migrants_éthiopiens

    L’ONG Human Rights Watch dévoile ce lundi 21 août un rapport selon lequel des migrants éthiopiens ont été tués par les gardes-frontières saoudiens alors qu’ils tentaient d’entrer dans le pays en passant par le #Yémen. Ces meurtres pourraient constituer un crime contre l’humanité.

    Un massacre « à l’abri du regard du reste du monde ». Les gardes-frontières saoudiens ont tué depuis l’an dernier des « centaines » de migrants éthiopiens qui tentaient de pénétrer dans la riche monarchie du Golfe passant par sa frontière avec le Yémen, a dénoncé ce lundi 21 août l’ONG Human Rights Watch (HRW). « Les autorités saoudiennes tuent des centaines de migrants et de demandeurs d’asile dans cette zone frontalière reculée », a déclaré dans un communiqué Nadia Hardman, spécialiste des migrations à HRW.

    Des centaines de milliers d’Ethiopiens travaillent en Arabie Saoudite, empruntant parfois la « route de l’Est » reliant la Corne de l’Afrique au Golfe, en passant par le Yémen, pays pauvre et en guerre depuis plus de huit ans. Le #meurtre « généralisé et systématique » des migrants éthiopiens pourrait même constituer un #crime_contre_l’humanité, estime l’ONG. « Nous parlons d’un minimum de 655 personnes, mais il est probable qu’il s’agisse de milliers », a déclaré Nadia Hardman à la BBC. « Ce que nous avons documenté, ce sont essentiellement des massacres, a-t-elle ajouté. Les gens ont décrit des sites qui ressemblent à des champs d’extermination avec des corps éparpillés sur les flancs des collines ».

    Ryad accusé de « détourner l’attention » de « ces crimes horribles »

    Les « milliards dépensés » dans le sport et le divertissement « pour améliorer l’image de l’Arabie Saoudite » ne devraient pas détourner l’attention de « ces crimes horribles », a-t-elle fustigé. Les ONG accusent régulièrement Ryad d’investir dans les grands événements sportifs et culturels pour « détourner l’attention » des graves violations des droits humains et la crise humanitaire au Yémen où l’armée saoudienne est impliquée.

    L’année dernière, des experts de l’ONU avaient déjà fait état d’« allégations préoccupantes » selon lesquelles « des tirs d’artillerie transfrontaliers et des tirs d’armes légères par les forces de sécurité saoudiennes ont tué environ 430 migrants »dans le sud de l’Arabie Saoudite et le nord du Yémen durant les quatre premiers mois de 2022. Le nord du Yémen est largement contrôlé par les #Houthis, des rebelles que les Saoudiens combattent depuis 2015 en soutien aux forces pro-gouvernementales.

    Entretiens et images satellites

    Pour en arriver à de telles conclusions, Human Right Watch s’appuie sur des entretiens avec 38 migrants éthiopiens ayant tenté de passer en Arabie Saoudite depuis le Yémen, des images satellite et des vidéos et photos publiées sur les réseaux sociaux « ou recueillies auprès d’autres sources ». Les personnes interrogées ont parlé d’« armes explosives » et de tirs à bout portant, les gardes-frontières saoudiens demandant aux Ethiopiens « sur quelle partie de leur corps ils préféreraient que l’on tire ».

    Ces migrants racontent des scènes d’horreur : « Femmes, hommes et enfants éparpillés dans le paysage montagneux, gravement blessés, démembrés ou déjà morts », relate HRW. « Ils nous tiraient dessus, c’était comme une pluie (de balles) », témoigne une femme de 20 ans, originaire de la région éthiopienne d’Oromia, citée par l’ONG. « J’ai vu un homme appeler à l’aide, il avait perdu ses deux jambes », mais, raconte-t-elle, « on n’a pas pu l’aider parce qu’on courrait pour sauver nos propres vies ».

    Auprès de la BBC, plusieurs personnes qui ont tenté de passer la frontière en pleine nuit racontent les scènes d’horreurs. « Les tirs n’ont pas cessé, témoigne Mustafa Soufia Mohammed âgé 21 ans. Je n’ai même pas remarqué qu’on m’avait tiré dessus. Mais lorsque j’ai essayé de me lever et de marcher, une partie de ma jambe m’a échappé ». La jambe de Mustafa a ensuite dû être amputée sous le genou l’obligeant aujourd’hui à marcher avec des béquilles et une prothèse mal ajustée. Zahra [le prénom a été modifié par le média britannique] a, elle, eu tous les doigts d’une main arrachée à cause d’une pluie de balles.

    D’après l’Organisation internationale pour les migrations des Nations unies, plus de 200 000 personnes tentent chaque année ce voyage périlleux qui traverse la mer la #Corne_de_l’Afrique jusqu’au Yémen, pour atteindre l’Arabie saoudite. HRW appelle Ryad à « cesser immédiatement » le recours à la force meurtrière contre des migrants et demandeurs d’asile, exhortant l’ONU à enquêter sur ces allégations.

    AFP / Libération / https://www.liberation.fr/international/moyen-orient/en-arabie-saoudite-les-gardes-frontieres-auraient-abattu-des-centaines-de

    VIDEO. https://www.youtube.com/watch?v=f90vwqCYU1c&t=4s

    FR. https://www.hrw.org/fr/news/2023/08/21/arabie-saoudite-massacres-de-migrants-la-frontiere-du-yemen

    EN. https://www.hrw.org/news/2023/08/21/saudi-arabia-mass-killings-migrants-yemen-border

    AR. https://www.hrw.org/ar/news/2023/08/21/saudi-arabia-mass-killings-migrants-yemen-border

    #massacre #migrations #réfugiés #frontières #rapport #HRW

  • Pandémie et Planète | Sudipta Saha
    https://cabrioles.substack.com/p/pandemie-et-planete-sudipta-saha

    Nous devons comprendre la pandémie de Covid-19 comme une sous-crise de la crise climatique.

    Sudipta Saha est chercheur en santé publique à Harvard et s’intéresse à l’économie politique de la santé. Ses recherche actuels se situent à l’intersection des théories d’épidémiologie sociale et des modèles de maladies infectieuses. Il s’intéresse particulièrement à l’analyse du capitalisme racial comme cause fondamentale des inégalités en matière de santé. Il est impliqué dans Climate Justice Toronto.

    Ce n’est que quelques mois après la grève mondiale pour le climat, peut-être la plus grande mobilisation mondiale jamais organisée pour agir contre la crise climatique, que la pandémie de #Covid-19 a englouti le monde. Une crise s’est superposée à une autre. Les parallèles entre la pandémie et la #crise_climatique sont nombreux ; toutes deux peuvent être comprises comme des manifestations de la crise plus large du #capitalisme. En parcourant certains points de rencontre entre les deux, peut être pourrons-nous apprendre quelque chose pour nous aider à les affronter.

    Le capitalisme, à la fois origine et terrain

    Au cours des deux dernières décennies, le mouvement pour la justice climatique a articulé une analyse qui désigne le capitalisme et le colonialisme comme causes fondamentales du changement climatique. Le capitalisme repose sur l’exploitation continue du travail de personnes qui transforment les ressources naturelles en objets ayant une valeur marchande. C’est un système mû par la-croissance-ou-la-mort qui, en son cœur, suppose une expropriation sans fin du monde naturel pour être utilisé dans son processus de production. La majeure partie des profits tirés de la dégradation de l’environnement et des humains est reversée à une petite classe capitaliste : les 1% les plus riches du monde sont responsables de deux fois plus d’émissions que les 50% les plus pauvres. Le développement capitaliste racial s’est historiquement appuyé, et continue de s’appuyer, sur la violence, l’esclavage et la dépossession des terres indigènes pour assouvir son besoin de croissance constante. Dans le même temps, et de manière disproportionnée, il se décharge des effets de la destruction de l’environnement sur cell·eux qui sont déjà les plus exploité·es : les communautés noires, indigènes et pauvres du monde entier. L’idéologie suprémaciste blanche est utilisée pour rationaliser ce développement.

    Le #capitalisme_racial, le #colonialisme et la suprématie blanche sont des causes fondamentales non seulement du changement climatique, mais aussi de la pandémie. L’#extractivisme et la dépossession des terres ont conduit à de plus grandes perturbations des écosystèmes par les humains, augmentant ainsi les risques de débordement zoonotique, où un nouvel agent pathogène est transmis des animaux non humains aux humains. Le changement climatique lui-même, avec ses phénomènes météorologiques extrêmes et ses chocs sur les écosystèmes existants, peut accroître le risque de ces débordements.

    Ces causes fondamentales du changement climatique et de la pandémie façonnent le terrain des inégalités raciales et économiques sur lequel les crises se déroulent. Les communautés les plus touchées par le #capitalisme_racial sont également celles qui ont été rendues les plus vulnérables aux crises écologiques et épidémiologiques, tandis que les riches sont en mesure de mobiliser des ressources pour se protéger des événements climatiques extrêmes (par exemple, en construisant des dispositifs de protection contre les inondations ou en déménageant) et s’abriter chez ell·eux du SARS-CoV-2 (ou même se déplacer à travers le monde pour le fuir). Ce n’est pas une coïncidence si les habitant·es des quartiers anciennement « redlined » (communautés à prédominance noire aux États-Unis qui ont d’abord été exclues des prêts au logement, puis ciblées par des politiques de prêts prédatrices) sont affecté·es de manière disproportionnée non seulement par les chaleurs extrêmes et les inondations, mais aussi par le COVID-19. Et par les catastrophes sociales qui ont suivi, comme les expulsions.

    #climat #meurtre_social

    • Lorsque Friedrich Engels a écrit sur la mort des membres de la classe ouvrière à Manchester en 1845, il a utilisé la notion de « meurtre social ». Il a rassemblé des preuves que ces décès étaient le résultat de conditions créées par le #capitalisme, et que la classe capitaliste le savait et avait choisi de ne pas agir. Il en a été de même tout au long de la pandémie de #Covid-19. Et l’inaction de la classe dirigeante à laquelle nous assistons actuellement devrait mettre un terme à toute idée selon laquelle une inaction similaire face au changement climatique serait due au fait que ses effets sont « abstraits ». Contrairement aux modèles climatiques, les modèles de la maladie infectieuse Covid-19 prévoyaient et prévoient encore des cas et des décès dans un avenir très proche, et pourtant la plupart des dirigeant·es politiques ont choisi de tolérer une quantité importante de maladies et de décès afin de maintenir les circuits de capitaux. À l’heure actuelle, aux États-Unis, il y a environ 300 décès dus au Covid-19 chaque jour, pourtant, les directives du CDC, les messages de l’administration Biden et la suppression des avantages sociaux et des moratoires contre les expulsions ont tous fait pression sur les travailleur·euses pour qu’iels retournent sur des lieux de travail souvent dangereux. Pendant ce temps, la croissance de la richesse des milliardaires aux États-Unis s’est accélérée pendant la pandémie. L’inaction face au changement climatique, comme l’inaction face au Covid-19, n’est pas liée à un manque de reconnaissance de la gravité de ces crises, mais est due au problème de privilégier la création de richesse au détriment des vies humaines. Les décès dus à ces deux crises sont des meurtres sociaux.

      #maladie_professionnelle

  • Blessures causées par LBD pendant les gilets jaunes : une étude inédite de 7 services d’urgence | The American Journal of Emergency Medicine | Au Poste
    https://www.auposte.fr/blessures-causees-par-lbd-pendant-les-gilets-jaunes-une-etude-inedite-de-7-s

    Etude inédite de 7 services urgence. « L’utilisation de #LBD pendant les “gilets jaunes” a été associée à un taux élevé de blessures à la tête, au visage, aux yeux ou au cou chez les patients blessés. »

    (...) 49 % des patients ont subi des blessures à la tête, au visage, aux yeux ou au cou (...)

    https://www.sciencedirect.com/science/article/abs/pii/S0735675723003789?via%3Dihub

    sachant que la précision des LBD a été nettement améliorée, on se gardera d’en conclure à une intention criminelle.

    #police #maintien_de_l'ordre #meurtres_ratés #médecine

  • 🛑 TORTURE ET MEURTRE EN ALGÉRIE : 60 ANS APRÈS, L’IMPUNITÉ DE JEAN-MARIE LE PEN... - Contre Attaque

    🛑 « JE N’AI RIEN À CACHER. J’AI TORTURÉ PARCE QU’IL FALLAIT LE FAIRE ». CE SONT LES MOTS DE JEAN-MARIE LE PEN EN 1962, DANS LE JOURNAL COMBAT...

    Oui, Le Pen, fondateur du Front National et père de la double finaliste des dernières élections présidentielles est un tortionnaire. Il est coupable de crimes contre l’humanité au sens du droit international. De nombreux témoignages confirment que le parrain de l’extrême droite française a bien commis des actes de torture et de barbarie ignobles, jusqu’au meurtre, sur des personnes algériennes en 1957 lors de la Guerre d’Algérie (...)

    ⚡️ #Algérie #GuerreAlgérie #colonialisme #nationalisme #barbarie #torture #meurtre #jeanmarielepen #extrêmedroite #impunité

    ⏩ Lire l’article complet...
    ▶️ https://contre-attaque.net/2023/07/30/torture-et-meurtre-en-algerie-60-ans-apres-limpunite-de-jean-marie-l

  • De quelques invariants dans les mensonges de la #police

    JustPaste.it - Share Text & Images the Easy Way
    https://justpaste.it/aioau

    Que s’est-il passé ? Selon la première version des policiers, la voiture zigzaguait comme s’il était ivre. Donc ils ont engagé une course poursuite. A un moment Alhoussein a fait marche arrière, puis avant et a touché un des policiers aux jambes. Ce dernier a tiré. SAUF QUE…

    #la_police_ment

    • « Pourquoi personne n’en parle ? » : 15 jours avant Nahel, Alhoussein, 19 ans, a été tué par la police à Angoulême
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/pourquoi-personne-n-en-parle-15-jours-avant-nahel-alhoussein-19-ans-ete-tu

      La magistrate explique que le policier auteur du tir, victime « d’une entorse au genou », était bien porteur d’une caméra-piéton « dont l’exploitation n’a pas été possible faute de charge suffisante pour permettre son activation au moment des faits ». Elle précise aussi que la course-poursuite entre le véhicule de police et celui d’Alhoussein était « d’une allure relativement réduite » et que le jeune homme s’était même arrêté au feu rouge.
      « Le véhicule s’immobilisant au niveau des feux tricolores au rouge fixe, les deux véhicules de police se positionnent pour procéder à l’interpellation du conducteur », précise le parquet. « Vous avez déjà vu quelqu’un fuir la police à petite allure et respecter les feux ? », interroge encore Maya Biret.

      [...]
      Si la chambre du jeune homme a été perquisitionnée par la police le lendemain de son décès, l’équipe éducative a assisté à « une scène surréaliste ». « Lorsque j’ai demandé aux policiers présents si Alhoussein était au courant de cette procédure, ils m’ont répondu qu’ils allaient le prévenir. C’est totalement cynique. Il était mort », lâche la directrice adjointe.

      #Alhoussein_Camara #Ali_Ziri #police #meurtre #la_police_tue

  • « Pourquoi personne n’en parle ? » : 15 jours avant Nahel, Alhoussein, 19 ans, a été tué par la police à Angoulême | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/pourquoi-personne-n-en-parle-15-jours-avant-nahel-alhoussein-19-ans-ete-tu

    « Pourquoi personne n’en parle ? » : 15 jours avant Nahel, Alhoussein, 19 ans, a été tué par la police à Angoulême

    Dans une indifférence quasi générale, ce jeune Guinéen de 19 ans a été tué par un policier le 14 juin dernier alors qu’il partait travailler. Ses proches, qui ont déposé plainte, remettent en cause la version policière et demandent « justice pour lui et pour Nahel ».

    #meurtre_policier

  • Berliner Charité-Arzt soll Patienten totgespritzt haben
    https://www.berliner-zeitung.de/news/charite-kardiologe-in-berlin-wegen-mordverdachts-festgenommen-li.34

    D’habitude les assassins en blouse blanche suivent un protocole qui les protège contre toute poursuite juridique. Il arrive quand même qu’un de ces dimi-dieux particulièrement aguerri mène une lutte personnelle hors norme contre les patients.

    C’eat apparamment ce qui vient de se produire dans l’hôpital berlinois Charité. Cette institution est connu pour ses grands médecins historiques comme Virchow, Koch et Sauerbruch et un peu moins pour la participation de ses médecins aux crimes nazis.

    Depuis l’euthanasie a été interdite en Allemagne. Son application exige alors des assassins le respect de normes et procédures qui permettent de faire passer l’acte d’euthanasie pour autre chose. Cet article nous informe sur un médecin qui a négligé de se cacher derrière le protocole en tuant simplement de son propre chef.

    8.5.2023 von Andreas Kopietz - Ein Herzspezialist der Berliner Charité soll Patienten derart hohe Dosen eines Sedierungsmittels verabreicht haben, dass diese starben.

    Nach dem Tod von zwei schwer kranken Patienten ist ein Kardiologe der Berliner Charité wegen Mordverdachts festgenommen worden. Dem 55-Jährigen wird zweifacher Mord vorgeworfen.

    Der Arzt soll in den Jahren 2021 und 2022 je einem Patienten auf der Intensivstation absichtlich so hohe Dosen eines Sedierungsmittels verabreicht haben, dass diese starben. Die Fälle ereigneten sich in der Medizinischen Klinik mit Schwerpunkt Kardiologie, Angiologie und Intensivmedizin auf dem Campus Virchow. Das Sedierungsmittel, das der Arzt verwendete, wird nach Angaben von Ermittlern auch auf Rettungswagen der Berliner Feuerwehr mitgeführt.

    Der Beschuldigte soll noch am Montag einer Ermittlungsrichterin des Amtsgerichts Tiergarten zur Verkündung des Haftbefehls vorgeführt werden. Die 3. Mordkommission des Landeskriminalamtes prüft, ob der Tatverdächtige noch für weitere Morde verantwortlich ist. Sein Motiv für die Taten ist bislang unklar.

    Am 19. August des vergangenen Jahres hatte die Charité-Universitätsmedizin über ihren Vertrauensanwalt einen entsprechenden anonymen Hinweis erhalten. An den externen Anwalt können sich Mitarbeiter wenden, wenn sie zum Beispiel Fälle von sexueller Belästigung oder andere Straftaten melden wollen. In diesem Fall wurde ihm ein nicht rechtmäßiges medizinisches Vorgehen mit Todesfolge auf dem Campus Virchow-Klinikum gemeldet. Die Charité stellte den Arzt, der schon seit mehreren Jahren an der Klinik gearbeitet haben soll, umgehend frei und informierte die Staatsanwaltschaft und die Senatsgesundheitsverwaltung.
    Toxikologische Untersuchungen und Patientenakten ausgewertet

    Von da an ließen beide Seiten nichts über diesen Vorgang verlauten. Der dringende Tatverdacht, der Voraussetzung für den Erlass des Haftbefehls ist, habe aber erst jetzt nach einem medizinischen Gutachten angenommen werden können, hieß es von der Staatsanwaltschaft. Zuvor sei nicht auszuschließen gewesen, dass die hohe Dosierung des Sedierungsmittels noch medizinisch vertretbar gewesen wäre. Zumindest bei zwei von vier untersuchten Todesfällen sei dies aber nach Einschätzung eines Sachverständigen nicht der Fall – was für den Beschuldigten auch erkennbar gewesen sein soll.
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    Für die Gutachten, die jetzt zu dem Haftbefehl führten, wurden überwiegend toxikologische Untersuchungen herangezogen. Ärzte und Ermittler werteten auch die Patientenunterlagen aus, um einzuschätzen, wie krank die Opfer waren. Die zwei Mordfälle, die die Staatsanwaltschaft jetzt glaubt, dem Arzt nachweisen zu können, betreffen betagte Patienten. „Allerdings ist es nicht so, dass sie ohnehin gestorben wären“, sagte ein Ermittler der Berliner Zeitung. „Das ist offenbar erst durch die Gabe des Medikaments erfolgt.“

    Der Fall erinnert an eine Krankenschwester aus dem Jahr 2006

    „Die Charité kooperiert von Beginn an mit der Staatsanwaltschaft vollumfänglich zur Aufklärung des Sachverhaltes“, sagte Kliniksprecher Markus Heggen. Weitere Informationen zu dem Beschuldigten wollte er nicht geben.

    Einen vergleichbaren Fall gab es schon einmal im Jahr 2006 auf der Intensivstation der Kardiologie. Damals hatte eine Krankenschwester vier Patienten getötet, indem sie ihnen jeweils eine Überdosis eines blutdrucksenkenden Medikamentes injizierte. Die getöteten Patienten litten an Herzmuskelschwäche und hatten noch wenige Wochen zu leben. Sie waren nicht ansprechbar. Als Motiv für ihre Taten gab die Krankenschwester Mitleid an. Sie wurde zu lebenslanger Haft verurteilt.

    #euthanadie #iatrocratie #meurtre #médecins #hôpital #Berlin #Mitte

  • #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • #États-Unis : tueries de masse par jour et par État et nombre de morts — une infographie plutôt impressionnante dans Libé ce matin.

    Le nombre de décès par armes à feu aux Etats-Unis bat lui aussi des records : 48 830 en 2021, en hausse de 8 % par rapport à 2020, une année jugée « historique » par les autorités sanitaires. Environ 54 % de ces décès sont des suicides.

    Les tueries de masse, elles aussi, font de plus en plus de victimes - près de 700 morts et 1 300 blessés l’an passé, contre 275 et 433 en 2014. Et inexorablement, leur fréquence s’accélère. Sur les 25 #massacres les plus meurtriers perpétrés aux Etats-Unis, et dont les noms restent gravés dans la mémoire collective (Parkland, Orlando, Sandy Hook, El Paso, Virginia Tech, Uvalde, Buffalo…), vingt ont été perpétrées depuis l’an 2000 et douze au cours des cinq dernières années.

    #fusillade #armes #meurtre #fussillade_de_masse #violence_armée #turie_de_masse #fusillades

  • The Real Story Behind Eerie Wisconsin Death Trip
    https://artfulliving.com/the-real-story-behind-eerie-wisconsin-death-trip

    A l’époque de la Johnson County War , source d’inspiration pour le film Heaven’s Gate de Michae Cimino , quelques milliers de kilomètres vers l’est la petite ville de Black River Falls est frappée par un déclin comparable à celui de la Motor City Detroit cent ans plus tard. En 1973 le jeune chercheur Michael Lesy traite dans sa thèse cette vague de maladies et catastrophes individuelles qui n’est à mon avis rien d’autre qu’une expression des contractions pendant la naissance de l’impérialisme étatsunien.


    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    A travers des coupures de presse l’auteur décrit le destin de nombreuses victimes de la transformation politique et économique dont celui de Mary Sweeny. Elle y apparait comme précurseure des fous furieux rebelles qui allaient dans les années 1960 et 1970 fonder les mouvements anti-psychiatriques et hostiles à la médecine dominée par les médecins tout-puissants.

    On y découvre la pauvreté absolue comme première raison des actes de folie et désespoir.

    “There were 2 feet of snow on the ground [in Iron County] and the mercury [hovered] below the zero mark most of the time. The mines began shutting down last June, and at present there is not a single mine in operation on the entire [Gogebic] range — a region that mined something like 10,000,000 tons of ore last year. There are altogether about 15,000 people in a helpless condition ... strong men were found weeping because their sick wives and helpless children had nothing to eat and next to nothing to wear. Many of the single men are leaving the country, seeking a means of livelihood elsewhere, the railroads furnishing free transportation.” [12/7, State]

    Sans capital ni force physique ni idée de génie sauvaient les hommes et femmes de l’abîme.

    “Albert Proch has been adjudged insane by the La Crosse physicians. For some years he has been working over a perpetual motion machine ... a short time ago he applied to the Common Council for financial assistance that he might perfect and patent his machine.” [12/21. State]

    Autour de 1900 la migration intérieure ne constituait plus qu’une issue incertaine, la « fronteer » à l’ouest ayant disparu avec l’accaparement des prairies par les grands capitalistes éleveurs de bétail.

    May 17, 2018 by Wendy Lubovich - Some very unsettling things were happening in Black River Falls, Wisconsin, from 1890 to 1900: epidemics, insanities, suicides, burnings, bank closings, early deaths. This darker side of life was chronicled in the 1973 book Wisconsin Death Trip, a poetic and disturbing collection of photography and newspaper accounts about life in small-town America.

    The tome struck a cord and quickly became a cult classic. And now, 45 years later, the fascination continues. But why? “I’m not really sure,” confesses author Michael Lesy. “The book took on a life of its own for reasons beyond me.” Now a professor of literary journalism at Hampshire College in Amherst, Massachusetts, the 73-year-old surmises that “maybe it reminds people of their own predicament, this gigantic, relentless nightmare of being alive.”

    It all started quite by accident in 1968, when Lesy was a college student in Madison. Bored one day, he found himself at the Wisconsin Historical Society. He remembers the space was dark and empty. Janis Joplin was playing somewhere in the distance. He met curator of iconography Paul Vanderbilt, who introduced him to an archive by turn-of-the-century portrait photographer Charles Van Schaick. “I thought some of the studio portraits were pretty amazing.” Lesy recalls. “The whole experience that day seemed like a separate universe.”

    Intrigued by these striking images, he wanted to know more. So he scoured spools of microfilm and read countless newspapers from that time period. What he found were often haunting, dryly written accounts of the harsh existence in this small Wisconsin town: banks closing, children dying of disease, admissions to the local asylum — the American dream gone wrong.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28724

    The Photography
    Van Schaick was the ultimate small-town photographer, in the business of creating visual records made to order: births, marriages, families, businesses, homes, even horses as visual proof of their breeding potential. He wasn’t trying to be an artist, just a competent county photographer. His portraits show basic ideas of form and composition but were intended simply to freeze a moment in time, to preserve a likeness. “Commercial photography, as practiced in the 1890s, was not so much a form of applied technology as it was a semi-magical act that symbolically dealt with time and mortality,” Lesy writes in the book’s introduction.

    This description is particularly apt when it comes to creating postmortem portraits of children. Heartbreaking images of small babies posed inside their tiny, satin-lined caskets. Even side-by-side coffins of siblings who had died together. Although these images may seem harsh to modern eyes, back then they were acts of love. So many children were dying of diphtheria in the 1890s, and grieving parents wanted physical records that their children had existed. Family snapshots had not yet been invented, so these formal portraits of death were the only visual reminders of what their loved ones looked like.

    All told, Van Schaick left behind 30,000 glass plate negatives when he died in 1940. They sat in his studio for 30 years until the Wisconsin Historical Society salvaged 8,000 of them. Of those, Lesy chose fewer than 200 for his book. We see a stern-looking woman with a vacant glare posing in a doorway. Young men in formal suits standing amidst a sea of deer mounts. A young mother’s face with searching eyes. These seemingly timeless visual touchstones are the kinds of images that stay with you. “The idea of trusting what you see is crucial to this kind of work,” posits Lesy. “It’s neurological — registering in the present, but it’s about the past.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28597

    The Written Word
    The Badger State Banner was a weekly newspaper tasked with reporting both the mundane and the morose goings-on in Black River Falls and surrounding Jackson County. It was edited by Frank Cooper and his son George. They told their stories in small chunks of copy, written in a pared-down, matter-of-fact style. Nuggets of daily life chronicled tales of arson, murder and madness swirling around this small Northern town.

    Often they were turning deeply personal matters like suicide and mental illness into public conversations, confirming the many whispers people had already heard. And yet, these news tidbits were also a way for the community to collectively share in their plight. This weekly dose of reality was delivered in a most distinctive tone. “The major voice that drones throughout the 10 years of loss and disaster — cold, sardonic and clear, like black marble — belongs to Frank Cooper,” Lesy writes in Wisconsin Death Trip. “His blocks of prose are veined here and there by the acute, sensual style of a novelist.”

    As it turns out, there were many of these news nuggets from which to choose. All across America, financial difficulties were causing banks to close. This depression hit Black River Falls hard. Area businesses were closing down; people were out of work. The mostly German and Norwegian immigrants endured long, bleak winters in this isolated landscape. And when disease ravaged the community, all seemed hopeless. This was not the new opportunity they had traveled across an ocean to find.

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-28921

    The Alchemy
    It’s hard to categorize Wisconsin Death Trip. Is it history? Poetry? Photojournalism? There’s something about the way the images and text are combined. We see pages of compelling photography, yet no captions to indicate who these people are. We read newspaper snippets and wonder which faces might possibly connect with which stories, if any at all. It’s all left to our imagination. It’s an “alchemy,” as Lesy calls it, of carefully chosen fragments of history layered together. “It’s a way of using pictures and words to tell a story, a history,” he notes. “I wanted to provide people with an experience.”

    The author explains that the book’s overall theme is “death and rebirth.” It’s divided into five distinct parts: The introduction and conclusion have to do with being born and dying young, while the middle three chapters delve into how men and women come together and apart. There are also five distinct voices that guide readers: the father-and-son newspaper editors, a medical-records keeper for the state mental asylum, a town historian and a town gossip. When asked about the book’s title, Lesy pinpoints the phrase to the time period and the counterculture cravings of the 1960s. “Oh yes, my friends and I did drugs, certainly acid,” the author admits candidly. “We all tripped.”

    Eerie Wisconsin Death Trip | Artful Living Magazine
    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-23745

    The Art
    Lesy has always insisted that Wisconsin Death Trip was not just a portrait of one particular town but rather the psyche of a group of people who lived in a certain time and place. “It was the state of the whole region,” the author reminds us.

    “The book is about all of us; it’s our shared history — the whole catastrophe.”

    In the 45 years since the book was published, he has not returned to Black River Falls. And while it’s been more than a century since these particular inhabitants of this Northern town were alive, he wonders if the emotional history hasn’t lingered all these years later. “All that dreadful stuff is likely still alive and well in terms of trauma memory,” he posits.

    There has always been something cinematic about the sequencing of the book: patterns and rhythms of life. Simultaneous dream and nightmare. In fact, Lesy first imagined Wisconsin Death Trip as a movie back in 1968; a lack of financing prevented it from coming to fruition.

    But in 1999, a movie was made. Not by Lesy, but by British director James Marsh. The mostly black-and-white docudrama combines re-enactments of the book’s newspaper accounts accompanied by distinctly dry narration. An arthouse success, it has been featured on Netflix in recent years and is available for viewing on YouTube.

    Although these days Lesy is busy working on other books, Wisconsin Death Trip continues to send tentacles out into the world. It has inspired a number of musical works, including opera, bluegrass and even a song from a British post-punk band. It has been made into a dance. Many novelists have cited it as inspiration, among them Stephen King, who credits the tome as an influence for the novella 1922. Even the Bob Dylan biopic I’m Not There used visual elements from the book. “The only reason to do art is to make more art,” Lesy concludes. “The book has spawned dozens of different art forms. It’s radioactive; it has a life.”

    Photography provided by Wisconsin Historical Society | WHS-29160

    #photographie #histroire #USA #impérialisme #crise #folie #meurtre #suicine #pauvreté

    Wisconsin Death Trip
    https://en.wikipedia.org/wiki/Wisconsin_Death_Trip

    Horror - Als sich der Wahnsinn über Black River Falls legte | STERN.de
    https://www.stern.de/panorama/wissen/horror---als-sich-der-wahnsinn-ueber-black-river-falls-legte-8235238.html

    The official website of the City of Black River Falls
    https://blackriverfalls.us

    Mary Sweeny
    https://en.wikipedia.org/wiki/Mary_Sweeny

    The Most Horrifying Things That Happened In Black River Falls, Wisconsin
    https://www.ranker.com/list/terrible-things-that-happened-in-black-river-falls-wisconsin/erin-mccann

    Johnson County War
    https://en.wikipedia.org/wiki/Johnson_County_War

    Hole-in-the-Wall
    https://en.wikipedia.org/wiki/Hole-in-the-Wall

    Heaven’s Gate
    https://en.wikipedia.org/wiki/Heaven%27s_Gate_(film)

    Tags : #black_river_falls, #death, #history, #Wisconsin

  • Une chaise pliante en métal découverte dans la tombe d’une femme décédée au Moyen Âge - Geo.fr
    https://www.geo.fr/histoire/une-chaise-pliante-en-metal-decouverte-dans-la-tombe-dune-femme-decedee-au-moyen

    Découverte insolite pour une équipe d’archéologues de l’Office d’État bavarois pour la protection des monuments à Endsee, en Allemagne : une femme décédée au Moyen Âge a été enterrée avec une chaise pliante en métal. La mort de cet individu remonterait à il y a près de quatre cents ans, à l’âge de la quarantaine ou de la cinquantaine, précise Science Post, vendredi 16 septembre. La chaise, elle, est composée d’un cadre en fer et mesure environ 70 cm de haut sur 45 cm de large une fois pliée. Seule la partie métallique a survécu, mais il est possible qu’elle ait été construite avec d’autres matériaux, tels que du bois ou du cuir.

    Une femme au « statut social élevé »

    Pour l’heure, l’identité de la femme demeure un mystère, cependant celle-ci « avait un statut social élevé, comme en témoignent d’autres objets funéraires trouvés sur le lieu de sépulture », a indiqué Hubert Fehr, le responsable des fouilles. Le squelette portait en effet un collier, constitué de petites perles de verre multicolores, et une ceinture à plusieurs broches. Les chercheurs ont également identifié une grosse perle de verre au motif millefiori (différentes couleurs de verre fusionnées), qui leur a permis d’estimer la date de l’inhumation.

    Un objet très rare et symbolique

    Très rares, il n’existerait qu’une vingtaine de sépultures de chaises en Europe, dont six construites en fer. Datant tous du Moyen Âge, ces objets sont considérés par les chercheurs comme des « cadeaux spéciaux ». Selon Hubert Fehr, la chaise pliante avait en effet « une signification symbolique très spécifique pendant l’Antiquité et était utilisée comme insigne ou signe de pouvoir pour les évêques, les prêtres, les officiers et autres personnes de rang social élevé, qui étaient souvent des hommes dans l’Allemagne patriarcale ».

    « Étonnamment, la plupart des sépultures de chaises qui ont été trouvées sont liées à des tombes féminines, ce qui montre que les femmes étaient également liées à ce langage général de symboles liés aux signes de pouvoir », a-t-il expliqué.

  • La Nuit du 12

    À la #police_judiciaire, chaque enquêteur tombe un jour ou l’autre sur un crime qu’il n’arrive pas à résoudre et qui le hante. Pour Yohan, c’est l’assassinat de Clara, brûlée vive une nuit alors qu’elle revenait d’une fête entre amies.

    Les interrogatoires se succèdent, les suspects ne manquent pas, et les doutes de Yohan ne cessent de grandir. Une seule chose est certaine, le crime a eu lieu la nuit du 12.

    –-

    La nuit du 12 octobre 2016, les inspecteurs de la PJ de Grenoble fêtent le départ à la retraite de leur chef. C’est Yohan Vivès qui reprend son poste. Cette même nuit, à Saint-Jean-de-Maurienne, Clara Royer, 21 ans, quitte la maison dans laquelle elle participait à une soirée entre amies, pour rentrer chez elle. Sur le chemin, elle envoie une vidéo à Stéphanie, sa meilleure amie. Juste après, elle rencontre un homme qui l’asperge d’essence et lui met le feu.

    C’est la PJ de Grenoble, et non la gendarmerie de Saint-Jean-de-Maurienne, qui se voit confier l’enquête. Après avoir identifié la victime et prévenu ses proches, ils font, avec l’aide de Stéphanie, la liste des hommes que fréquentait la victime et commencent à les interroger. Yohan et son collègue Marceau sont particulièrement choqués par la mort affreuse de Clara Royer, ainsi que par son jeune âge. Marceau fait remarquer que ce sont presque toujours des femmes que l’on tue ainsi, en les brûlant vives.

    Aucun des interrogatoires avec les différents « ex » de Clara ne permet de trouver le coupable, même si l’un d’eux a écrit après leur rupture une chanson rap dans laquelle il menace Clara de la « cramer ». Il jure qu’il serait incapable de passer à l’acte. Les inspecteurs de la PJ reçoivent, dans un courrier anonyme, un briquet. L’auteur de l’envoi s’avère être un marginal qui connaissait Clara, mais il n’y a aucune preuve qu’il ait commis le crime.

    Lors d’une rencontre avec Yohan, Stéphanie s’énerve à cause de ses questions répétées sur les relations masculines de Clara. Elle a le sentiment que Clara, de victime, devient coupable, coupable d’être une fille « pas compliquée », pour ne pas dire « facile », qui aurait joué avec le feu en multipliant les liaisons. Elle estime que Clara a été tuée parce qu’elle était une fille, qu’elle a été victime de féminicide.

    Sur le lieu de la mort de Clara, des proches et des anonymes ont déposé divers objets pour témoigner de leur émotion à la suite de ce meurtre. Le père de Clara y trouve un tee-shirt avec une tache de sang, ce qu’il trouve suspect, et il fait parvenir l’objet aux inspecteurs. Le sang s’avère appartenir à un homme condamné pour violences conjugales, qui avait aussi eu une liaison avec Clara, mais que les inspecteurs ne parviennent pas à confondre. L’écoute de son téléphone montre par contre qu’il est violent avec sa compagne, qui refuse de le dénoncer. Marceau, révulsé, se rend chez lui et commence à le frapper. Yohan arrive pour le maîtriser, et à la suite de cet incident, Marceau est muté.

    Près de trois années plus tard, une juge d’instruction (Anouk Grinberg) souhaite relancer l’enquête. Yohan lui avoue son découragement : même si aucun n’a pu être confondu, il a le sentiment que tous les hommes qu’il a interrogés étaient capables de commettre ce crime, et que, plus largement, ce qui est en cause, c’est « quelque chose qui cloche entre les hommes et les femmes ». Lui et la juge décident de mettre à profit le troisième anniversaire de la mort de Clara, pour faire une planque sur le lieu du crime, et pour dissimuler une caméra près de la tombe, dans l’espoir que le coupable se trahira. L’équipe, jusqu’alors très masculine, a intégré une jeune inspectrice, Nadia.

    La planque ne donne rien, mais la caméra près de la tombe dévoile une scène étrange. Un homme inconnu se rend sur la tombe de Clara pendant la nuit, se met torse nu, s’allonge sur la tombe, puis se relève et profère de mystérieuses paroles. Une sourde ayant la pratique de la lecture labiale leur permet de savoir que l’inconnu chante une chanson en anglais. Nadia parvient à l’identifier, il s’agit d’un déséquilibré ayant un solide alibi, car il était interné en hôpital psychiatrique au moment du crime.

    Le meurtre de Clara restera non élucidé.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/La_Nuit_du_12

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    Fiction inspirée d’un fait réel, celui-ci ?

    Une jeune femme retrouvée à demi calcinée en Seine-et-Marne a été brûlée vive

    L’autopsie a révélé que la jeune femme de 21 ans, retrouvée sur un trottoir dans la nuit de lundi à mardi, a été brûlée vive dans une zone pavillonaire de Lagny-sur-Marne. La police judiciaire de Versailles enquête.

    L’autopsie de la jeune femme dont le corps a été retrouvé à demi calciné dans la nuit de lundi à mardi dans une zone pavillonnaire de Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), confirme que celle-ci a été brûlée vive, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. « Le décès a été provoqué par la combustion et par une asphyxie due aux gaz de combustion », a expliqué cette source, précisant qu’aucune trace d’autres lésions « qui pourraient correspondre à des violences » n’a été mise en évidence.

    A proximité de son domicile

    Le corps cette jeune femme de 21 ans, prénommée Maud, avait été retrouvé vers 3 h 30 mardi par une patrouille de police, à proximité de son domicile. Il était « brûlé assez profondément » sur la partie haute, selon la source judiciaire. « On ne connaît pas la nature du produit » qui a servi à la combustion, a assuré cette source, ajoutant que plusieurs prélèvements, notamment de sang, étaient en cours d’analyse. Selon Le Parisien.fr, Maud s’était rendue à une soirée donnée par un voisin, à laquelle son frère participait. « Elle a quitté les lieux en dernier, vers 2 h 30, sans manifester la moindre inquiétude » selon un proche.

    Une famille sans histoire

    Le téléphone de la jeune femme, ainsi qu’un briquet, ont été retrouvés à proximité du corps, a indiqué la source judiciaire. « La piste d’un suicide par immolation est exclue », aucun récipient ayant contenu du liquide inflammable n’ayant été retrouvé sur place, a par ailleurs affirmé une source proche de l’enquête. « La jeune femme n’avait pas de profil suicidaire » et elle était issue d’une famille a priori sans histoire, a expliqué cette source. Le trottoir sur lequel le corps a été retrouvé portait encore plusieurs traces noires de combustion mercredi après-midi. Quatre bouquets de roses blanches avaient été déposés au même endroit. Plusieurs voisins ont indiqué n’avoir « rien vu et rien entendu » la nuit des faits. « J’ai découvert ça mardi matin, parce qu’il y avait les policiers dans la rue », a notamment expliqué une habitante de cette zone pavillonnaire très calme. La PJ de Versailles est chargée de l’enquête.

    https://www.midilibre.fr/2013/05/16/une-jeune-femme-retrouvee-a-demi-calcinee-en-seine-et-marne-a-ete-brulee-v

    #film #crime #enquête_policière #féminicide #genre #Dominik_Moll #meurtre

  • [Vidéo - Arte TV] D’après une histoire vraie : Giuseppe Pinelli, mort d’un anarchiste italien 
    https://www.partage-noir.fr/video-arte-tv-d-apres-une-histoire-vraie-giuseppe-pinelli-mort-d

    « En 1969, l’enquête sur l’attentat meurtrier de Piazza Fontana est entachée par la mort de l’anarchiste #Giuseppe_Pinelli_lors d’un interrogatoire illégal. Alors que la police s’acharne à trouver des coupables à l’extrême gauche, les réseaux neo-fascistes attisent les tensions en vue de favoriser l’émergence d’un pouvoir autoritaire. » Arte TV [Partages noirs]

    / Giuseppe Pinelli , #Italie

    #[Partages_noirs]