• #Canada : Orphelinats catholiques : la grande noirceur de l’information Daniel Tremblay -Priscilla Plamondon Lalancette - Martin Movilla

    Alors que des élus, des citoyens et des survivants d’orphelinats catholiques réclament une enquête publique sur les violences extrêmes et parfois mortelles infligées à des enfants, Québec continue de restreindre l’accès aux documents disponibles pour protéger l’État de poursuites civiles.

    Les informations gouvernementales qui filtrent au compte-gouttes montrent que, depuis trois décennies, l’argent est la principale préoccupation dans le dossier des orphelins de Duplessis et des enfants victimes de sévices dans les établissements religieux.

    “Le gouvernement doit arrêter de se protéger et aider les survivants”, estime Rod Vienneau qui préside le Comité Enfants Grande Noirceur. Celui qui représente environ 1500 survivants dénonce l’opacité du gouvernement. “Ce sont aujourd’hui des personnes âgées, mais il ne faut pas oublier que ce sont des enfants qui ont été torturés, ou même tués, et qui veulent connaître la vérité.”

    Au cours des dernières semaines, l’équipe d’Enquête a essuyé des refus presque systématiques à ses demandes d’accès à l’information. Les archives demandées visaient notamment à documenter ce que Québec sait sur l’ampleur des cas d’abus et de morts suspectes d’enfants dans les orphelinats catholiques autrefois financés par l’État.

    « La vérité reste cachée. C’est comme si le gouvernement attendait que les victimes soient toutes mortes. »
    -- Une citation de Rod Vienneau, président du Comité Enfants Grande Noirceur

    Caviarder l’histoire
    La loi oblige le gouvernement à rendre les délibérations du Conseil des ministres publiques après 25 ans. En mars 1995, la question des orphelinats a été abordée par le conseil exécutif du premier ministre Jacques Parizeau. Pourtant, de grandes parties du document sont caviardées parce que “la divulgation risquerait vraisemblablement d’avoir un effet sur une procédure judiciaire”, affirme le gouvernement actuel.


    Manifestation d’orphelins de Duplessis

    Les seules bribes d’informations disponibles montrent qu’en pleine année référendaire, Québec a déjà en main des demandes d’enquête publique, d’indemnisation des victimes, d’excuses nationales et de correction des dossiers médicaux d’enfants faussement étiquetés comme “aliénés mentaux”.

    Le conseil était divisé sur le sujet. Des ministres soulignaient que des excuses pourraient conduire à payer des compensations aux survivants. François Gendron, alors ministre des Ressources naturelles, mentionnait qu’il ne faut pas fermer les yeux, puisque des victimes “lui ont fait part de choses de toutes natures, allant de sévices sérieux à des délits sexuels”. Jacques Parizeau soulevait un enjeu moral et disait “avoir l’impression que ces gens souhaitent surtout une indemnité”. Impossible toutefois de connaître le fond de sa pensée, puisque la proposition formulée par le premier ministre a été censurée au moment de nous remettre le document.

    Chose certaine, en 1998, le dossier des enfants abusés traînait toujours. Des documents provenant des archives privées de l’ex-premier ministre Lucien Bouchard et auxquels il nous a donné accès montrent que c’était une patate chaude et que le Conseil des ministres n’était pas “réceptif à l’idée d’indemniser” les orphelins.

    Le 14 octobre 1998, le chef de cabinet adjoint du premier ministre, Pierre-Luc Desgagné, écrivait qu’un mémoire circulait depuis plusieurs mois sur les enfants de Duplessis et qu’il fallait régler la question des diagnostics erronés et “l’indemnisation possible”. Le conseiller politique enchaînait : “Même si je discute avec leur avocat depuis plusieurs mois [pour gagner du temps], nous en sommes rendus à un point où nous devons décider et rendre publique notre décision quant à l’indemnisation. Le pire des scénarios serait de commencer une campagne électorale sans aucune décision dans ce dossier. De petites manifestations seraient à prévoir et il s’agit d’un dossier sympathique pour la population”.

    En mars 1999, Lucien Bouchard a finalement prononcé des excuses nationales aux orphelins et orphelines de Duplessis. Il a toutefois rejeté l’idée d’offrir une compensation financière aux victimes pour les sévices subis.

    Préoccupé par l’effet boule de neige
    C’est en 2001 que le gouvernement de Bernard Landry a mis sur pied la première mouture du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis. Les enfants “dits illégitimes” et orphelins qui ont été internés ont pu recevoir une moyenne de 25 000 $ en aide financière. Dans le cadre de ce premier volet consacré aux orphelins traités comme des fous, 26 millions de dollars ont été versés à 1500 Québécois.


    Des communautés religieuses sont visées par des allégations de violences physiques, sexuelles et parfois même mortelles sur des enfants.

    En 2004, Québec a analysé l’idée d’élargir le programme aux victimes de l’orphelinat d’Huberdeau, puisque des enfants placés dans cet établissement avaient aussi été abusés physiquement, psychologiquement et sexuellement. Or, le gouvernement craignait de créer un précédent pour des victimes dans tous les établissements religieux. Le document daté du 9 janvier indiquait qu’“il est certain que la mise en place d’un tel programme relancerait les revendications de divers groupes de pression réclamant du gouvernement des mesures similaires pour les ex-résidents d’autres institutions semblables”.

    En 2006, le gouvernement de Jean Charest a finalement instauré le second volet du Programme national de réconciliation, mais cette fois pour les enfants maltraités dans les orphelinats. L’aide financière de 15 000 $ est toujours en vigueur. En septembre dernier, 67 millions de dollars avaient été versés à près de 4500 personnes. Mais plus de 2000 anciens pensionnaires ayant présenté une demande n’ont rien reçu.

    Le gouvernement n’a jamais rendu publique la liste complète des établissements admissibles du programme. Il y en a plus d’une centaine à travers le Québec. Impossible de connaître le nombre de victimes reconnues par établissement, le ministère de l’Emploi et de la Solidarité affirme qu’il ne comptabilise pas ces données.

    D’après Pierre Trudel, professeur et membre du Centre de recherche en droit public de l’Université de Montréal, les motivations du gouvernement pour rendre ce programme accessible au plus grand nombre de survivants ne sont pas claires. “Ça devrait être plus transparent. Normalement, un programme gouvernemental devrait prévoir de façon très transparente ce qui est permis, ce qui est visé et qui a droit à quoi”, explique-t-il.

    Selon Rod Vienneau, il ne fait aucun doute que les montants octroyés sont dérisoires. “Ce n’est pas une réparation pour les gens qui ont perdu leur vie”, insiste-t-il. L’homme dit recevoir des dizaines d’appels de survivants en pleurs chaque semaine. Il croit qu’une commission d’enquête serait libératrice pour les victimes et que le gouvernement doit en faire davantage pour les aider à guérir.

    Le secret professionnel
    Obtenir des renseignements du gouvernement relève d’un chemin de croix. En plus de se protéger des poursuites, Québec invoque le secret professionnel pour éviter que des documents capitaux dans la compréhension de l’histoire des victimes des orphelinats ne soient rendus publics.

    Pour recevoir l’aide financière du programme de réconciliation, qui ne tient pourtant compte ni des sévices subis ni des séquelles, les survivants ont dû signer une quittance qui les empêche de poursuivre leurs bourreaux et les responsables des orphelinats.

    Il s’agit en effet d’une aide financière et non d’une compensation. Un ancien haut fonctionnaire indique que les avocats du gouvernement refusaient d’utiliser le terme “indemnisation” pour éviter de reconnaître la responsabilité civile de l’État.

    Enquête a d’ailleurs voulu comprendre pourquoi Québec a instauré une quittance qui protège le gouvernement, mais aussi l’Église et les communautés religieuses de poursuites judiciaires. D’autant que l’Église catholique n’a offert aucune compensation financière aux victimes.


    L’Église n’a jamais demandé pardon aux victimes des orphelinats catholiques.

    Le ministère de la Justice dit posséder quatre documents relatifs à cette quittance, mais nous en refuse l’accès. Le cabinet du ministre Simon Jolin-Barrette répond qu’il “est essentiel que le gouvernement puisse bénéficier du respect du secret professionnel au même titre, d’ailleurs, que toute personne qui recourt aux services d’un avocat”.

    Selon le professeur Pierre Trudel, le gouvernement a tendance à multiplier les exceptions à la loi pour refuser l’accès à des documents. “Il est affligeant que l’on invoque le secret professionnel pour camoufler des situations qui se sont déroulées il y a longtemps. Lorsque l’enjeu est plus corsé, il arrive souvent qu’il invoque presque toutes les exceptions prévues dans la loi pour justifier [son] refus”, observe-t-il.

    Dans ce cas-ci, Pierre Trudel estime que Québec se trouve coincé entre la diffusion d’information publique et la protection des intérêts de l’État.

    La quête de justice
    Depuis 2020, il n’y a plus de prescription pour intenter des poursuites civiles liées à des agressions sexuelles ou à des violences subies dans l’enfance. Les demandes de recours collectifs contre des congrégations religieuses et des diocèses se sont donc multipliées au Québec.

    Dans un Québec sous l’emprise de la religion catholique, les enfants dits illégitimes étaient arrachés aux mères ou abandonnés dans les orphelinats.
    Photo : SHS -F0170-S6-P2768-3

    Deux actions collectives ont été autorisées contre des congrégations religieuses. Un recours civil vise les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale pour des abus survenus à l’orphelinat de Mont-d’Youville. L’autre action collective est dirigée contre les Sœurs de la Charité pour de présumées agressions commises à l’orphelinat catholique de Montréal, à la crèche d’Youville et à l’école Notre-Dame-de-Liesse. Dans les deux cas, les anciens pensionnaires réclament des dommages pouvant atteindre 500 000 $.

    Ces recours excluent les personnes qui ont reçu l’aide financière de 15 000 $ du Programme national de réconciliation avec les orphelins de Duplessis.


    Les Soeurs de la Charité de Québec et le CIUSSS de la Capitale-Nationale sont poursuivis pour des sévices physiques, sexuels et psychologiques qui auraient été commis par une centaine d’agresseurs à l’orphelinat de Mont d’Youville.

    Une autre demande de recours collectif des enfants de Duplessis vise le gouvernement et huit congrégations religieuses. Refusée en Cour supérieure et en Cour d’appel, elle est maintenant entre les mains de la Cour suprême. Les demandeurs réclament jusqu’à 875 000 $ pour les survivants et espèrent faire annuler la quittance qui empêche des victimes d’obtenir justice. “Il faudrait que le dossier se règle une fois pour toutes”, soutient Rod Vienneau qui agit comme coordonnateur auprès des anciens pensionnaires provenant de partout au Québec.

    Des documents introuvables
    Radio-Canada a identifié plusieurs documents décisionnels qui étaient cités dans les archives de différents ministères et les a réclamés en vertu de la Loi sur l’accès à l’information. Mais les réponses obtenues indiquent souvent qu’ils sont désormais inexistants, détruits ou perdus. C’est le cas du mémoire sur les orphelins qui circulait au gouvernement en 1998.

    Une grande noirceur flotte donc toujours sur les horreurs commises dans les orphelinats catholiques.


    L’orphelinat de l’Immaculée a ouvert ses portes le 4 novembre 1931 à Chicoutimi.

    Il est notamment impossible de savoir combien d’orphelins sont morts à l’orphelinat de Chicoutimi ni ce qui advenait des dépouilles. Le gouvernement assure n’avoir aucun document en sa possession, même s’il s’agissait d’un établissement subventionné par des fonds publics.

    Radio-Canada a découvert qu’en 1993, des morts suspectes d’enfants avaient été signalées à la Sûreté du Québec par des orphelins de Duplessis. Cinq enquêtes criminelles ont été menées sans qu’aucune accusation formelle ne soit portée. Aucun appel à témoins n’a été lancé par les policiers ou par les pouvoirs publics en lien avec des meurtres allégués. Il ne s’agit pas des cas de blessures mortelles dévoilés par Enquête à l’orphelinat de Mont d’Youville de Québec et à l’orphelinat de Chicoutimi. En 2007, un citoyen dont le nom a été caviardé a aussi signalé au ministère de la Solidarité sociale qu’il avait été témoin d’un meurtre dans un orphelinat.

    En 1964, la journaliste et criminologue Alice Poznanska Parizeau avait révélé que des documents ultra-secrets du gouvernement portaient sur des morts mystérieuses d’enfants maltraités.

    De nouveaux témoignages
    Depuis la diffusion du reportage « Sacrée impunité », Enquête a reçu de nombreux nouveaux témoignages de survivants, d’employés et de familles d’anciens pensionnaires qui ont séjourné dans d’autres établissements aux quatre coins de la province.

    Robert raconte avoir été ébouillanté dans les années 1960 à la crèche de Saint-François d’Assise de Pointe-aux-Trembles. “Deux mois avant mon quatrième anniversaire de naissance, j’ai été soi-disant mis accidentellement dans un bain d’eau bouillante. C’est une histoire que je n’ai jamais crue et que je ne croirai jamais. Je vis avec des séquelles permanentes comme des brûlures, tremblements et boiteries depuis ce jour”, écrit-il.

    Daniel se souvient d’avoir fêté son 10e anniversaire à l’orphelinat de l’Hôtel-Dieu de Saint-Hyacinthe, après le décès de son père. “Ce fut la plus triste et horrible année de ma vie. Nous devions appeler les religieuses "mères"”. Mais l’une d’elles était un monstre, selon lui. “Toutes les excuses étaient bonnes pour me frapper à coups de poing. Mon matricule était le GG-3 [grand garçon no 3]. Ce genre de détails ne s’oublie pas.”


    Plus de 12 000 enfants abandonnés, orphelins ou placés pour diverses raisons, comme la maladie d’un parent, sont passés par l’orphelinat de l’Immaculée Conception. Photo : Société historique du Saguenay/SHS-P002-S07-SS1-P09998-1

    Quelques témoignages, dont celui de Lise, portent sur l’Institut Monseigneur Courchesne de Rimouski. “Il y a de ces mauvais souvenirs qu’on essaie d’enfouir au plus profond de notre mémoire, mais qui refusent de mourir et qui remontent à la surface”, explique la dame. “Combien de ravages ces supposées bonnes et chrétiennes personnes ont pu causer ? Combien de vies détruites ? Combien d’enfants morts en dedans ? Combien de suicides ?”, se questionne-t-elle. “Nous avons tous nos blessures. Parfois elles cicatrisent mais, pour d’autres, elles refusent de fermer”, déplore cette survivante.

    Lise raconte qu’elle a vécu à l’orphelinat Ville-Joie du Rosaire à Sainte-Marthe-du-Cap-de-la-Madeleine de l’âge de 5 à 8 ans. Les révélations sur les orphelinats catholiques “ont réveillé en moi des souvenirs amers et de nombreux questionnements”, écrit-elle. Lise recherche d’anciens pensionnaires pour l’aider à remettre en place les morceaux du casse-tête qui a hanté le reste de sa vie et influé sur lui.


    De nouveaux témoignages dénoncent notamment des abus qui seraient survenus à l’orphelinat de Rimouski. Photo : Bibliothèque et archives nationales du Québec

    Richard se souvient de la phrase “Es-tu ici pour toujours ?” que les enfants prononçaient à l’orphelinat Saint-Joseph de Montréal pour savoir qui était abandonné. Il rapporte que des religieuses “violentes physiquement et "psychoaffectivement" contrôlantes” créaient un milieu de terreur quotidien. “Je suis en larmes en écrivant”, soutient l’homme.

    Une travailleuse sociale confie qu’elle a accompagné pendant 5 ans une ancienne pensionnaire victime de maltraitance qui était profondément marquée parce qu’elle aurait vu des religieuses enterrer un enfant.

    Le fils d’une victime de l’orphelinat d’Huberdeau raconte par ailleurs que son père est resté traumatisé d’avoir vu “un jeune qui, après une douche très chaude et une très froide, s’était jeté par la fenêtre du troisième étage de peur des coups qu’il recevrait”.

    Source : https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1958890/orphelinats-quebec-acces-information-abus

    #meurtres #tortures #génocide #violences_physiques #violences_sexuelles #sévices #établissements_religieux #congrégations_religieuses #impunité #enfants #justin_trudeau couvre bien entendu les tortionnaires #Nations_premiéres #Inuits #autochtones #pauvres #racisme #orphelinats

  • Mexique : #Bloque_Negro, la révolution féministe

    Encagoulées, vêtues de #noir de la tête aux pieds, organisées en groupuscules, une nouvelle génération de féministes lève le poing en faveur d’une reconnaissance des #droits_des_femmes.
    Loin du modèle de la génération précédente, celui de ces mères de familles qui défilaient en silence, ces activistes anarchistes qui manifestent avec violence dans les capitales européennes se réclament de la mouvance des "#Black_Blocs".

    A leurs yeux, l’homme est un prédateur, un danger ultime. Leur slogan : “Ni pardon, ni oubli” pour tous les agresseurs sexuels. La #radicalisation du #mouvement_féministe tourne parfois au combat de rue dans tout le pays. En 2019, près de 4.000 Mexicaines ont été assassinées. Le féminicide a été reconnu seulement pour 976 cas. 99% des #meurtres de femmes restent impunis.

    Il y a quelques mois, une partie de ce groupe d’activistes a pris d’assaut le siège de la Commission Nationale des Droits de l’Homme à Mexico. L’édifice public est devenu le QG de leur mouvement, mais aussi un refuge pour des femmes victimes d’agression, venues de tout le Mexique. Un lieu totalement interdit aux hommes et surprotégé.

    Exceptionnellement, les Bloque Negro ont accepté la présence de la caméra de Manon Heurtel, en immersion dans le quotidien de ces femmes meurtries et combattantes.

    https://www.arte.tv/fr/videos/101555-000-A/mexique-bloque-negro-la-revolution-feministe

    #film #film_documentaire #documentaire

    #Mexique #féminisme #anti-conformisme #femmes #viols #ni_pardon_ni_oubli #résistance #lutte #matriarcat #justice #féminisme_radical #anonymat #refuge #réfugiées #réfugiés #espace_non-mixte #non-mixité #protection #impunité #cagoule #auto-défense #Okupa_Bloque_Negro #violences_policières #corruption #Patricia_Olamendi_Torres #droits

    déjà signalé sur seenthis par @colporteur :
    https://seenthis.net/messages/916354

    ping @_kg_

  • En RDC, la France a soutenu une entreprise d’huile de palme accusée de violences
    https://disclose.ngo/fr/article/la-france-a-soutenu-une-entreprise-dhuile-de-palme

    Pendant huit ans, l’Agence française de développement (AFD) a investi 25 millions d’euros dans une plantation d’huile de palme accusée de meurtres et d’accaparement des terres en République démocratique du Congo. Lire l’article

  • La Suisse a-t-elle joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones au Canada ? Céline Fontannaz/fgn
    https://www.rts.ch/info/suisse/12332224-la-suisse-atelle-joue-un-role-dans-le-scandale-des-pensionnats-autochto

    Le scandale des pensionnats autochtones au Canada soulève des questions jusque chez nous. Des religieux suisses en mission là-bas pourraient en effet être impliqués dans des conversions forcées d’enfants enlevés à leur famille, comme le soutient un historien suisse.

    A ce stade, s’il est difficile de l’affirmer avec certitude, l’historien Manuel Menrath, spécialiste des missions suisses en Amérique du nord, juge fort probable que la Suisse ait joué un rôle dans le scandale des pensionnats autochtones canadiens. 

    Pour écrire son dernier livre paru en 2016, il a en effet rencontré de nombreux indigènes canadiens étant passés par ces internats. Et plusieurs d’entre eux lui ont confié avoir été convertis au catholicisme par des missionnaires suisses.

    Histoire semblable aux Etats-Unis
    Autre indice qui laisse penser que des religieux venus de notre pays pourraient être impliqués : la même histoire s’est jouée aux Etats-Unis à la même époque, et là, elle est documentée depuis 2016.

    Une des figures majeures du volet américain s’appelle Martin Marty. En 1860, ce moine bénédictin de l’abbaye d’Einsiedeln, dans le canton de Schwytz, était parti dans l’Etat de l’Indiana pour fonder Saint Meinrad, une abbaye encore existante. Devenu par la suite évêque dans l’Etat du Dakota, son rôle a notamment été de convertir les enfants sioux au christianisme, comme le relate Urban Federer, lʹactuel abbé du monastère bénédictin dʹEinsiedeln.

    « Martin Marty a aussi fondé des internats où les enfants ont été enlevés à leurs parents », raconte-t-il au micro de Forum, déplorant le sort qui leur était réservé. « Le traitement des indigènes est diamétralement opposé au message des Evangiles, car on a séparé les enfants des parents. L’Eglise, à mon avis, a adopté cette attitude car elle pensait que la culture occidentale était supérieure à la culture indigène », détaille-t-il, se distanciant clairement des agissements de son confrère.

    Pour Urban Federer, qui a préfacé le livre de Manuel Menrath sur le rôle des missionnaires suisses aux Etats-Unis, la lumière doit désormais être faite. Ne serait-ce que par respect pour les descendants des victimes.

    « C’est vrai que les victimes ne vivent plus aujourd’hui, mais les conséquences sont encore là. Par exemple, des indigènes aux Etats-Unis et au Canada souffrent aujourd’hui d’alcoolisme et de pauvreté à cause de cette histoire », souligne-t-il.

    Excuses attendues de l’Eglise
    Du côté de la Conférence des évêques de Suisse, elle ne se prononce pas et renvoie aux ordres religieux. Ce sont eux qui sont partis au milieu du 19e siècle craignant pour la survie de leurs monastères, au moment où s’opposaient conservateurs et radicaux dans notre pays.

    « C’est vrai que la Conférence des évêques de Suisse n’a jamais envoyé des missionnaires aux Etats-Unis et au Canada », confirme Urban Federer.

    Quoi qu’il en soit, les indigènes canadiens espèrent des excuses de l’Eglise. Urban Federer veut croire que le pape François trouvera le moment opportun pour présenter le mea-culpa de l’Eglise, comme il l’avait fait en 2015 en Amérique du Sud, lorsqu’il avait transmis ses excuses au nom de l’Église catholique pour les « péchés » et les « blessures » infligées aux peuples autochtones lors de l’arrivée des colons européens.

    #civilisation #canada #Suisse #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

  • #Algériennes

    La guerre d’Algérie, cette guerre qui n’était pas nommée comme telle, est un événement traumatisant des deux côtés de la Méditerranée. Ce récit raconte la
    guerre des femmes dans la grande guerre des hommes...
    Béatrice 50 ans, découvre qu’elle est une « enfant d’appelé » et comprend
    qu’elle a hérité d’un tabou inconsciemment enfoui : elle interroge sa mère et son père, ancien soldat français en Algérie, brisant un silence de cinquante ans. Elle se met alors en quête de ce passé au travers d’histoires de femmes pendant la guerre d’Algérie : Moudjahidates résistantes, Algériennes victimes d’attentat, Françaises pieds noirs ou à la métropole... Ces histoires, toutes issues de témoignages avérés, s’entrecroisent et se répondent. Elles nous présentent des femmes de tout horizon, portées par des sentiments variés : perte d’un proche, entraide, exil, amour…

    https://www.marabout.com/algeriennes-1954-1962-9782501121002
    #BD #bande_dessinée #livre

    #guerre_d'Algérie #appelés #Algérie #France #armée_française #tabou #silence #maquis #Harki #massacre #meurtres #FLN #camps #entraide #Bourg-Lastic #femmes #Cimade #La_Cimade #honte #rapatriés #mémoire #résistance #liberté #indépendance #napalm #viols #viols_collectifs #mujahidin #douars #guerre_de_la_mémoire #fellaga #genre #patriarcat #commandos_punitifs #pillages #pieds-noirs #organisation_clandestine_des_Français_contre_l'indépendance (#OAS)

  • Prison ferme pour un Canadien qui a tué une autochtone avec une boule d’attelage

    Un Canadien de 22 ans a été condamné lundi 7 juin à huit ans de prison pour avoir tué une femme autochtone avec une boule d’attelage lancée depuis une voiture qui roulait. Brayden Bushby, aujourd’hui âgé de 22 ans, se trouvait en état d’ébriété aux moments des faits . . . . . . . .

    Ce matin-là, le Canadien a lancé la boule d’attelage alors qu’il se trouvait assis sur le siège passager d’un véhicule en mouvement. « J’en ai eu une ! », aurait crié Brayden Bushby, hilare, après que la boule d’attelage eut heurté une passante, Barbara Kentner, à l’abdomen, alors qu’elle se promenait avec sa soeur dans une rue résidentielle. Barbara Kentner, 34 ans, membre de la Première Nation de Wabigoon Lake, est décédée six mois plus tard à l’hôpital après avoir subi une opération chirurgicale. Un médecin légiste a établi un lien entre sa mort et les blessures que lui avait infligées M. Bushby. « C’est une expérience courante pour les autochtones à Thunder Bay, de se faire jeter des objets par les voitures qui passent » , a regretté Helen Pierce, juge de la Cour supérieure de l’Ontario.

    « OEufs, boissons, bouteilles, briques, ordures. Vous vous êtes joints à cette activité dégoûtante. Maintenant on peut ajouter des boules d’attelage à cette liste », a-t-elle déclaré, selon la chaîne anglophone CBC.
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    Source : https://www.lefigaro.fr/flash-actu/prison-ferme-pour-un-canadien-qui-a-tue-une-autochtone-avec-une-boule-d-att

    #civilisation #canada #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #sévices #viols #meurtres #extermination

  • L’indescriptible histoire des pensionnats indiens Siwel
    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

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    1859 : le jésuite Paul Durieu, installé en Colombie Britannique, prévoit d’exterminer tous les chefs indiens non chrétiens. Un modèle qui a eu cours ensuite dans les Indian Residential School, des pensionnats pour les enfants indiens dont on va longuement reparler.

    1862-63  : épidémie de variole introduite par un missionnaire anglican, futur évêque, John Sheepshanks, qui a inoculé le virus à des enfants amérindiens. Cela, sous la couverture du gouvernement provincial et le commerce de fourrures de la compagnie Hudson Bay, qui parraine les premières missions protestantes chez les indiens. C’est aussi la première guerre bactériologique connue de l’histoire, et elle a permis à des chercheurs d’or de piller les terres de ces milliers d’indiens assassinés.

    1870  : la couronne anglaise donne les terres des indiens aux anglicans et autres missionnaires catholiques.

    1873  : on établit une force armée (la police montée) qui a parmi ses attributions de refouler tous les indiens dans des réserves, et cela tout le long de la voie ferrée qui traverse le pays.

    1876  : l’Indian Act retire aux indiens le statut de citoyens. Ils ne peuvent pas voter, sont considérés comme mineurs et ne peuvent aller en justice.

    1886  : les cérémonies indiennes sont interdites.

    1889  : les écoles indiennes sont interdites, les enfants doivent aller dans pensionnats destinés aux autochtones.

    1891  : premiers décès en masse d’enfants indiens dans les pensionnats à cause de tuberculose non soignée. Le gouvernement canadien ne s’en soucie pas.

    1905  : plus d’une centaine de ces pensionnats sont actifs au Canada.

    1907  : le Dr Peter Bryce qui est médecin chef aux Affaires Indiennes, fait une étude de la santé des enfants dans ces pensionnats. Il en ressort que plus de la moitié (entre 35 et 60%) des enfants meurent à cause de tuberculose qui y est introduite délibérément par le personnel. Le DrBryce parlait d’un « crime national »[1]. En parallèle, le chef des affaires indiennes Duncan Scott, cherchait une solution finale au « problème indien », ce peuple vu par lui comme une sous race.
    C’est d’ailleurs lui qui a fait passer le rapport Bryce à la trappe. Tout cela était donc intentionnel, et le virus était introduit exprès, afin d’éradiquer les indiens.

    1910  : Duncan Scott confie par contrat la gestion des pensionnats aux catholiques, anglicans, presbytériens et méthodistes.

    1919  : fin des examens médicaux dans les residential schools.

    1920  : tous les enfants de plus de 7 ans doivent être envoyés dans les pensionnats sinon les parents vont en prion et prennent une amende[2]. Là, la moitié de leurs enfants mouraient.

    1925  : création de l’Eglise unie du Canada pour christianiser tout le monde. Elle est financée par la couronne d’Angleterre. Elle hérite de tous les pensionnats et des terres volées par les méthodistes et les presbytériens.

    1928  : loi sur la stérilisation en Alberta, qui permet de stériliser les enfants des pensionnats à leur insu sur décision d’un curé. Au moins 2.800 enfants ont ainsi été mutilés. Une loi similaire est adoptée en 1933 en Colombie Britannique. Dans les années 30, c’est le boom des pensionnats, il y en aurait environ 130 dans le pays.

    Janvier 1939  : les enfants Cowichan servent de cobayes à des expériences menées par des médecins allemands au pensionnat Kuper Island à l’ile de Vancouver. Le foyer était tenu par des catholiques allemands. Dans les années qui suivent, un futur premier ministre canadien s’est occupé de définir le génocide de manière à ce que le génocide des amérindiens ne rentre pas dans ce cadre.

    1946-1952  : des centaines de médecins nazis et SS obtiennent la nationalité canadienne (projet Paperclip, dont les archives commencent à peine à sortir). Et beaucoup ont mené leurs expériences dans les pensionnats d’indiens, centres militaires et autres cliniques comme celle du Dr Ewen Cameron, qui a travaillé sur les projets de manipulation mentale de la CIA MK ultra et Monarch. Sur les patients, on teste l’usage de drogues, les électrochocs, la privation de sommeil, les chocs traumatiques, cela pour développer la manipulation mentale.


    1956  : un survivant de la Lincoln Royal Canadian Air Base à Calgary (Alberta) dit qu’un médecin qui avait un tatouage SS a torturé des enfants à mort, dont des enfants indiens amenés par les policiers du RMMP (la police montée canadienne royale), venant des pensionnats catholiques. Des survivants des bases militaires de Suffield en Alberta, de Nanaimo en Colombie Britannique, de l’hôpital psychiatrique Lakehead en Ontario évoquent des faits similaires.


    1962 – 1971  : des milliers d’enfants indiens sont enlevés à leurs familles dans le cadre du programme « sixties scoop » qui aurait concerné officiellement 20.000 enfants. Etrangement, on observe que le programme actuel d’adoptions forcées aux Etats-Unis ressemble beaucoup à « Sixties Scoop », ces rafles d’enfants qui pourraient n’avoir été qu’un test. Beaucoup de ces enfants sont morts et les circonstances ont été dissimulées.

    1970  : suite à des révoltes, le gouvernement cède l’éducation des enfants indiens aux communautés indiennes, petit à petit. En 1972, les affaires indiennes ordonnent la destruction de tous les dossiers personnels des indiens, y compris l’origine et les documents de propriété. En 1975, la majorité des pensionnats étaient sortis de l’orbite des catholiques. Pourtant, les abus ont continué dans de nombreux établissements passés aux autochtones, à savoir des écoles maternelles. Le dernier pensionnat ferme en 1996.

    1980  : suite à la pression des indiens, le gouvernement établit une assemblée fantoche de chefs non élus, qui ne cherche pas à enquêter sur les abus commis contre les indiens, ni à demander la souveraineté du peuple indien.

    1986  : l’église unie du Canada demande "pardon". Mais elle ne veut pas indemniser ses victimes.

    1989  : Nora Bernard, qui a survécu au pensionnat de New Brunswick, démarre les poursuites contre l’église catholique canadienne et le gouvernement. Elle a été assassinée en décembre 2007[3], juste avant les « excuses » du gouvernement pour les pensionnats. Nora Bernard a quand-même été à l’origine de la plus grosse ‘class action’ du Canada, représentant 79.000 survivants[4].

    1993 – 1995  : des indiens parlent publiquement de meurtres d’enfants à l’école St Andrews de Port Alberni, qui était gérée par l’Eglise catholique du Canada. C’est là qu’officie Kevin Annett, ce pasteur qui est tombé sur une transaction foncière entre le gouvernement et l’église qui achetait, concernant des terres volées aux indiens. Annett est renvoyé à la suite de son indignation publique au sujet de cette magouille. Puis un autre parle d’enfants battus à mort dans un autre pensionnat.

    1996 – 1998  : Annett rend publics des centaines de témoignages rapportant des crimes dans les pensionnats. A partir de là, il a plein d’ennuis (divorce, procès…). Des procès intentés par des survivants suivent malgré tout. Des indemnités commencent à tomber pour les 86.000 survivants, écœurés de voir qu’on tente d’acheter leur mémoire. Et des millions de dollars de subventions diverses et variées pleuvent sur les réserves indiennes. Mais l’argent a été très mal réparti, et souvent accaparé par les chefs tribaux et autres administrations.

    2000  : comme 10.000 survivants avaient porté plainte, l’église du Canada a demandé au gouvernement de restreindre le cadre des poursuites et d’assumer la responsabilité première pour les crimes commis dans les pensionnats. De nombreux tribunaux refuseront d’ailleurs aux indiens le droit de poursuivre l’Eglise.

    2002  : l’Eglise mène une campagne de propagande pour dire qu’elle sera ruinée si elle doit assumer les conséquences des poursuites. Du coup, le gouvernement a pris l’entière responsabilité des crimes, y compris les compensations financières.

    2005  : des survivants désignent à Annett des lieux de sépultures de masse, autrement dit des charniers, proches d’anciens pensionnats de Colombie Britannique. On monte alors « Friends and relatives of the disappeared » (amis et proches des disparus). Le film Unrepentant est réalisé à partir des travaux d’Annett.

    2007  : le gouvernement met en place une commission de réconciliation et de vérité, qui refuse de dédommager plus de la moitié des survivants.

    Juin 2008  : sous la pression, le gouvernement « s’excuse » pour les crimes, tout en cherchant à les minimiser. Il n’est toujours pas question de faire payer l’Eglise.

    2009  : un témoin de meurtre d’enfant, Johnny “Bingo” Dawson, est assassiné par la police, qui l’avait menacé au cas où il parlait.

    2010  : les contacts entre les survivants de l’Eglise canadiens, irlandais, italiens, allemands et anglais se nouent. Il apparaît clairement que Ratzinger, le pape, a œuvré toute sa vie pour dissimuler ces abus au public.

    2012  : pendant que le gouvernement fait encore mine de faire de la « réconciliation » et de la « vérité », les actions en Justice vont démarrer sérieusement. Au passage, précisons que les survivants des résidential school conchient littéralement la « Truth and reconciliation commission » qui tente de les enfumer depuis quelques années déjà, à grands coups de subventions. Et aujourd’hui, on ne connait toujours pas le nombre d’enfants qui sont passés dans ces pensionnats. On parle officiellement de 100.000 à 200.000 enfants.


    2. Le génocide

    On peut parler de génocide par bien des aspects. Notamment parce qu’on retrouve dans celui des indiens du Canada les trois phases habituelles : conquête, confinement, destruction. Mais celui des indiens a duré longtemps et a fonctionné par vagues successives, sous le couvert de la religion et de l’éducation. Les survivants parlent de camps de concentration chrétiens.

    En 1910, la plupart de la centaine de pensionnats (les residential school) dans lesquels sont envoyés les enfants indiens du Canada est dans le giron de l’Eglise catholique romaine. Ces pensionnats étaient de véritables mouroirs, où le taux de décès était encore pire que dans les camps de concentration nazis : d’après les chiffres disponibles, il apparaît que plus de la moitié des enfants y mouraient chaque année, et cela durant un bon demi siècle (contre 15 à 20% par an dans les camps de concentration). Duncan Scott l’a écrit en 1910 : les décès massifs de ces enfants indiens dans les pensionnats sont « en accord avec la politique du ministère, qui est orientée vers la Solution Finale du problème Indien ».

    Et cette Solution Finale a été assez efficace : entre 1900 et 1960, le taux de mortalité des enfants indiens de ces pensionnats oscillait entre 40 et 60% par an. Pendant soixante ans, ce taux est resté le même, malgré les « progrès de la médecine » et la fertilité des terres sur lesquelles étaient installées ces « écoles ». Bien sûr, l’Etat a tout fait pour dissimuler cette réalité. Quelques années plus tard, ce concept de « Solution Finale » a été repris par les Nazis.
    De plus, de 1920 à 1930, en plein cœur du massacre, les inspections médicales ont carrément été suspendues dans les pensionnats. Au total, entre 1890 et 1996, ce sont de 50 à 100.000 enfants qui sont morts dans ces endroits lugubres.

    Et puis, il y a eu cette politique de stérilisation[5]. Des centres de stérilisation ont existé, dans lesquels les jeunes gens étaient drogués et stérilisés, surtout s’ils n’étaient pas chrétiens. Mais tous les registres concernant ces stérilisations ont été détruits à partir de 1995, quand l’enquête de l’Etat a démarré. Les garçons étaient parfois mis devant des rayons X intensifs afin d’être rendus stériles, ou bien on leur faisait boire des poisons.

    Et quand les bébés, souvent le fruit de viols par les pasteurs et compagnie, naissaient quand-même, on les tuait.


    Toutefois, ce processus de stérilisation n’a pas pris fin avec les écoles résidentielles. Royce White Calf, un ancien Lakhota qui a été juge au Tribunal concernant ces pensionnats en juin 1998 à Vancouver, estime qu’entre un tiers et la moitié de toutes les femmes aborigènes du Canada Ouest et de l’Alaska ont été stérilisées par des méthodes intrusives physiques ou chimiques autour de 1980.

    Le taux de stérilisations chimiques administrées sous couvert de vaccins parmi les indigènes a en fait augmenté depuis cette époque, particulièrement dans le tiers monde, sous des programmes relativement secrets conduits par l’OMS et les Nations Unies. Même après 1980, les stérilisations ont continué, mais de manière plus cachée encore.

    Aujourd’hui, on « vaccine ». Mais dans le vaccin, il n’y a parfois que du produit stérilisant. Annett explique « En 2004, on a découvert que l’Organisation Mondiale de la Santé a administré pendant des années des substances stérilisantes en même temps que les vaccins contre la grippe et la polio, aux femmes indigènes des Philippines et de nombreux pays d’Afrique. De la même façon, plus de 40.000 hommes et femmes Inuits ont été rendus infertiles par le Département de la Santé des USA (US Health Department) entre 1986 et 1993 après qu’on leur ait administré un sérum nommé Heptavax, une drogue de stérilisation interdite dans la plupart des pays du monde ».

    Accessoirement, la définition du génocide, révisée par le canadien Raphael Lemkin, a fini par insister sur la notion d’intention : pas de génocide si l’intention de faire un génocide n’est pas clairement prouvée. Ce qui permettait à celui des indiens de passer à la trappe de l’histoire. Même la dernière loi concernant le crime de génocide passée en 2000 au canada interdit toute poursuite contre l’Etat canadien si le génocide imputé date d’avant 2000. Si bien qu’avant 2000, le génocide était légal au Canada, comme sous le IIIe Reich.
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    Source : https://www.siwel.info/le-canada-demande-pardon-aux-peuples-autochtones-lindescriptible-histoire-de

    Notes
    [1] En fait, Bryce n’a parlé de crime national dans un rapport publié après sa retraite, en 1922.

    [2] Cette obligation vient probablement du fait qu’autrement, les enfants s’échappaient dès qu’ils le pouvaient pour retourner dans leurs villages.
    [3] On a d’abord dit qu’elle était morte de causes naturelles, avant d’accuser son petit fils, qui a été envoyé en prison.
    [4] Le Canada a réglé les poursuites en 2005 pour 5 milliards de dollars.
    [5] Mais la stérilisation des populations indiennes a également lieu aux Etats Unis, au Perou et en Asie. Cela, ce sont les faits connus et prouvés. Sommes-nous certains qu’on n’est pas victimes du même processus en Europe, où certaines études montrent qu’un tiers des hommes sont stériles dans certains pays. On a appris aussi que des indiens guatémaltèques ont été contaminés avec des maladies comme la syphilis pour ensuite rentrer chez eux et permettre de voir comment évolue la maladie.
    [6] Sur une liste de 250.000 décès depuis le XIXe siècle, ce qui laisse penser que plus de 200.000 enfants sont passés dans ces pensionnats.
    [7] Cela a été confirmé par des recherches dans les archives militaires, effectuées par le sergent Gasseau du National Investigation Service de l’armée en 1994. Bizarrement, ce militaire a ensuite nié tout ce qu’il avait dit auparavant. Sara a même été menacée de poursuites par le gouvernement, afin de la dissuader de demander réparation. Aujourd’hui, elle et son mari doivent vivre cachés et sont harcelés par le gouvernement.
    [8] Deux juges de la cour suprême de la Province avaient été un peu embêtés pour avoir violé des enfants indiens, mais finalement ce sont ceux qui les avaient poursuivis qui ont été détruits.
    [9] Les toutes premières disparitions remontaient 1978, mais la gendarmerie n’a commencé à enquêter qu’en 1999.
    [10] Ce fut le cas par exemple pour Danielle Larue, disparue à 25 ans début 2003. Il a fallu plus de six mois pour que la police s’interroge. Ses ancêtres étaient des chefs héréditaires de la tribu Neskonlith, chassés par l’Etat. Son père a été dans les pensionnats où il a été maltraité, et il été parmi les premiers à signer le recours collectif contre l’Etat. Mais, il est devenu alcoolique et délinquant. La grand-mère paternelle de Danielle a été assassinée quand son père était encore bébé. Danielle, son frère et sa sœur ont donc été placés et séparés très jeunes, car leur père alcoolique était violent. La mère est partie, mais il était déjà trop tard pour récupérer ses enfants. Les trois enfants ont été violés et maltraités dans ces centres, si bien que Danielle a fini par les enlever pour les protéger, alors qu’elle avait seulement 10 ans. Peu après, de retour en foyer, Danielle a commencé à se prostituer pour avoir un peu d’argent. Puis elle est tombée dans l’héroïne, de même que sa jeune sœur. A ce moment, Danielle n’avait pas 18 ans. Les choses se sont sérieusement gâtées quand Danielle a commencé à aller chercher de la drogue dans la banlieue pauvre de Downtown Eastside à Vancouver. Là d’où viennent beaucoup de disparues. Quant à leur frère, il affichait déjà plus de 18 condamnations à 19 ans.
    [11] Un serial killer a qui on a imputé quelques unes des disparitions du highway 16, mais il ne serait certainement pas le seul à avoir sévi dans le coin même si on le soupçonne d’une soixantaine de disparitions. Arrêté en 2002, il vient d’une famille de dingues, et ses frères Steve, Dave et Willie ne sont pas en reste. Mais là encore, l’enquête est des plus poussives : pas mal de témoins ont vu des flics amener des victimes dans la ferme familiale de 17 ha, semble-t-il, et il travaillait, semble-t-il encore, avec beaucoup de monde. Ajoutons aussi que Pickton tuait déjà des prostituées dans les années 90 – 2000, mais bien sûr la police ne l’a pas arrêté.
    Source AFP & Wikisrik / Canada : le massacre du peuple indien passe par la destruction et l’exploitation de leurs enfants

    #civilisation #canada #conquête, #confinement, #destruction #Solution_Finale #génocide #stérilisation #indiens #innuits #femmes #enfants #hommes #vaccins #polio #Heptavax #tuberculose #stérilisation #pensionnats #sévices #viols #meurtres #expériences_médicales #églises #prêtres #moines #pasteurs #religieuses #docteurs #capitalisme #pensionnats #extermination

    • Deux églises catholiques brûlées sur des terres autochtones en Colombie-Britannique

      Deux églises catholiques installées dans des territoires autochtones de Colombie-Britannique ont été détruites dans la nuit de dimanche à lundi lors d’incendies « suspects », a annoncé lundi 21 juin la police fédérale canadienne, qui a lancé une enquête.
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      Ces deux incendies interviennent quelques semaines après la découverte des restes de 215 enfants près d’un ancien pensionnat autochtone géré par l’Église catholique à Kamloops, dans cette province de l’Ouest canadien. Cette découverte a relancé les appels au pape et à l’Église à présenter des excuses pour les abus et violences dont ont souffert les élèves de ces pensionnats, où ils étaient enrôlés de force pour être assimilés à la culture dominante.
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      Source : https://www.lefigaro.fr/international/deux-eglises-catholiques-brulees-sur-des-terres-autochtones-en-colombie-bri

  • Day 11 of Israeli Offensive on Gaza: Violent Artillery Shelling and Systematic Destruction of Houses – Palestinian Centre for Human Rights
    https://www.pchrgaza.org/en/day-11-of-israeli-offensive-on-gaza-violent-artillery-shelling-and-systema

    9 Palestinians, Including 3 Women and 2 Children, Killed and 120 Others, Including 37 Women and 32 Children, Injured

    Death Toll Mounts to 230, Including 64 Children and 39 Women, and Total Number of Injuries Rises to 1383, Including 315 Children and 219 Women

    For the 11th consecutive day, Israeli Occupation Forces (IOF) continued their offensive on the Gaza Strip and carried out dozens of intense air, land and sea strikes, targeting more houses and civilian facilities.

    Further to PCHR’s press release published yesterday, 9 Palestinians, including 3 women and 2 children, were killed, and 120 others were wounded, including 37 women and 32 children. The Israeli airstrikes targeted 16 houses and several facilities. Thus, the number of targeted houses has risen to 162, including multi-story buildings.

    Thus, the death toll since the beginning of the Israeli offensive has risen to 230, including 64 children and 39 women, and the number of those wounded has risen to 1,383, including 315 children and 219 women.

    It should be noted that according to the daily update by the Palestinian Ministry of Health, the total number of injuries has risen to 1630, including 470 children and 310 women. Among those injuries: 55 were critical and 400 injuries were in the upper body parts, including 153 in the head and neck. (...)

    #Palestine_assassinée

  • Le Hamas a tiré la semaine dernière des roquettes sur la plateforme de gaz Tamar

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    La semaine dernière, le groupe terroriste palestinien du Hamas a tiré des dizaines de roquettes sur la plate-forme de gaz naturel israélienne Tamar, qui a été vidée de son carburant et temporairement mise hors service au début des combats, a appris le Times of Israel.

    Aucune de ces roquettes n’a failli toucher la plate-forme, qui est protégée par une batterie antimissile du Dôme de fer, embarquée sur un navire et d’autres systèmes défensifs.

    Comme les roquettes produites dans la bande de Gaza ne sont pas des munitions à guidage de précision, il est très peu probable qu’elles atteignent la plate-forme, – une cible extrêmement petite à atteindre depuis la côte.

    Les drones transportant des explosifs, comme ceux abattus par un avion de combat F-16 au-dessus de la mer la semaine dernière, pourraient cibler plus efficacement la plate-forme, ce qui nécessiterait des défenses aériennes considérables de la part de la marine israélienne.

    Dans l’ensemble, la marine a réussi à empêcher toutes les tentatives du Hamas d’utiliser ses capacités navales contre des cibles israéliennes en mer et à terre.

    Tsahal a également détruit la plupart des infrastructures navales et des armements du groupe terroriste tout au long de la semaine dernière, y compris plusieurs sous-marins autonomes que le Hamas a développés ces dernières années, – chacun étant capable de transporter 30 kilogrammes d’explosifs et d’être guidé à l’aide d’un GPS. L’armée estime toutefois que plusieurs autres armes pourraient être encore en possession du Hamas.
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    La suite : https://fr.timesofisrael.com/le-taux-de-roquettes-lancees-vers-israel-sans-precedent-dans-lhist

    #Palestine #israël #israel #Gaza #violence #bds #Palestine_assassinée #occupation #colonisation #racisme #sionisme #apartheid #gaz #énergie Tsahal l’#armée_israélienne

  • This Train I Ride

    L’Amérique aujourd’hui. Un #train_de_marchandises traverse le paysage tel un gigantesque serpent de fer. Un jour, Ivy, Karen, Christina ont tout quitté, bravé le danger pour parcourir le pays à bord de ces trains. Elles les attendent, cachées dans des fourrés, dormant sous les ponts des autoroutes. Elles mènent une vie de #hobos (#vagabonds). Dans le fracas de la bête métallique, le réalisateur devient leur compagnon de route. Sur le rail et là où la vie les a menées, leurs trajectoires se croisent et se répondent : une rage de vivre, une quête spirituelle, une éternelle #rébellion. Elles sont plus fortes que la société, elles sont plus fortes que les hommes, elles sont libres.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/59944_1
    #film #film_documentaire #documentaire
    #nomadisme #solitude #errance #train #femmes #USA #Etats-Unis #Freight_Train_Riders_of_America (#FTRA) #meurtres #assassinats #vagabondage #liberté

  • #Ku_Klux_Klan - Une #histoire américaine. Naissance d’un empire invisible (1/2)

    L’histoire méconnue du plus ancien groupe terroriste et raciste des États-Unis.

    Le Ku Klux Klan, société secrète née en 1865, a traversé les décennies et a toujours su renaître de ses cendres. Son histoire a défrayé la chronique. 150 ans de haine, de racisme et d’horreur. 150 ans d’exclusion, de violence et de fureur.

    Pour retracer en détail les quatre vies successives du Ku Klux Klan, David Korn-Brzoza a rassemblé un impressionnant fonds d’archives, alimenté en partie par celles du mouvement lui-même, et rencontré une dizaine d’interlocuteurs : un membre repenti de l’organisation, des vétérans de la lutte pour les droits civiques, le juge pugnace qui, quatorze ans après l’attentat de Birmingham, a poursuivi et condamné ses auteurs, ainsi que différents chercheurs et analystes. En montrant ainsi combien le mouvement et ses crimes incarnent une histoire et des valeurs collectives, il jette une lumière crue sur cette part d’ombre que l’Amérique blanche peine encore à reconnaître.

    https://boutique.arte.tv/detail/ku-klux-klan-une-histoire-americaine

    #film #documentaire #film_documentaire
    #USA #Etats-Unis #KKK #plantation #esclavage #afro-américains #citoyenneté #Pulaski #société_secrète #violence #White_League #meurtres #lynchages #coups_de_fouet #terrorisme #intimidation #soumission #Nathan_Bedford_Forrest #politicide #assassinats #droits_civiques #Ku-Klux_Bill #loi_martiale #ségrégation #domination_raciale #milices_armées #ordre_social #The_birth_of_a_nation (#Griffith) #William_Joseph_Simmons #Woodrow_Wilson #business #Hiram_Wesley_Evans #Harry_Truman #Truman #Immigration_bill (1924) #The_Fiery_Cross #The_Search_Light #mouvement_social #David_Stephenson #Madge_Oberholtzer #Edward_Young_Clark #Bund #racisme #Stone_Mountain #Samuel_Green #suprématie_blanche #cérémonie_de_naturalisation #superman #Stetson_Kennedy #organisation_subversive #Afro-descendants

  • Procès de la torture en Syrie : les dossiers "César" pour la première fois devant une cour
    https://www.justiceinfo.net/fr/tribunaux/tribunaux-nationaux/45961-proces-torture-syrie-dossiers-cesar-premiere-devant-cour.html

    La semaine dernière à Coblence, le célèbre dossier « César » a été présenté comme élément de preuve devant un tribunal, pour la première fois. Un expert médico-légal a témoigné dans le procès Al-Khatib, qui a analysé les cadavres photographiés sur plus de 50 000 clichés. Sa conclusion : la torture et les meurtres étaient systématiques dans tous les centres de détention des services de renseignement.

    « Compression de la gorge », « état nutritionnel affaibli », « blessures non compatibles avec le maintien en vie », les mots de l’expert médico-légal résonnent comme des abstractions. Mais les images ramènent à la réalité. Corps après corps, la projection s’enchaîne sur le mur de la salle d’audience. Certains sont minces comme des squelettes, d’autres ont des blessures ouvertes. Un corps est entièrement bleu, tandis que d’autres (...)

    #Tribunaux_nationaux

  • This week in history: November 9-15 - World Socialist Web Site

    https://www.wsws.org/en/articles/2020/11/09/twih-n09.html

    On November 10, 1995, nine members of the Movement for the Survival of the #Ogoni People (MOSOP) were executed by the Nigerian military dictatorship of General Sani Abacha.

    The victims, including playwright and author Ken Saro-Wiwa, were convicted on trumped-up charges by a secret military tribunal on October 31. The junta upheld their sentences November 8 and ordered the executions to be carried out immediately to forestall further protests.

    #nigeria #droits_humains #meurtres_d_état

  • Collateral Murder
    https://lundi.am/Collateral-Murder

    « Look at these dead bastards ! »
    « It’s Their Fault for Bringing Their Kids into a Battle. »

    Comme une sombre rengaine, les mots et les rires de la vidéo "Collateral Murder", publiée par WikiLeaks le 5 avril 2010, nous remplissent la tête et ne nous quittent plus. Ces phrases prononcées à la radio par l’équipage d’un hélicoptère de combat Apache et son commandement, empruntes de mépris pour la vie humaine, ont révélé au monde la banalité des horreurs de ces guerres des Etats-Unis en Irak et en Afghanistan, où les crimes de guerre sont perpétrés comme dans un jeu vidéo.

    #wikileaks #Julien_Assange #meurtres_collatéraux

  • https://tradfem.wordpress.com/2020/07/21/changer-le-monde-pour-contrer-les-peres-assassins
    PAMELA CROSS, juriste militante canadienne : "À mon avis, si le meurtre d’un enfant par son père était vraiment « dévastateur » et « incompréhensible », les réformes que les mères et les défenderesses des droits des femmes réclament depuis des décennies auraient déjà été apportées."
    #droitsd'accès, #Loisurledivorce, #meurtresd'enfants, #NorahetRomyCarpentier, #PamelaCross, #pèresassassins, #violencefamiliale

  • Témoins au féminin
    https://laviedesidees.fr/Giovanna-Parmigiani-Feminism-Violence-Representation-Modern-Italy.html

    À propos de : Giovanna Parmigiani, Feminism, #violence and Representation in Modern Italy. « We are Witnesses, Not Victims », Bloomington, Indiana University Press. Une enquête sur les violences faites aux femmes en #Italie et sur l’engagement des militantes montre comment la lutte porte aussi sur les représentations culturelles, politiques, esthétiques et éthiques.

    #Société #féminisme #militantisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20200717_parmigiani.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20200717_parmigiani.docx

    • En Italie, entre 2012 et 2017, une femme est tuée presque tous les deux jours par son compagnon (p. 1, note 1). Pour désigner ce phénomène, on peut employer le terme de « #féminicide », qui renvoie au meurtre d’une femme en raison de sa condition de femme. Ce terme permet de produire une analyse structurelle et politique des #meurtres : en français, par exemple, il est de plus en plus mobilisé pour remplacer le terme de « crime passionnel », qui romantise la #violence et met l’accent sur des facteurs individuels et psychologiques plutôt que sur des facteurs sociaux, comme les rapports de #genre, l’éducation des hommes cisgenres à la violence, la #structuration du couple hétérosexuel et de la #famille, etc. En Italie, si le terme « féminicide » suscite de nombreuses résistances antiféministes (liées au refus d’avoir une analyse critique et structurelle des violences faites aux #femmes), il s’impose néanmoins dans le débat public au cours des années 2010, et la conscience de l’ampleur des violences faites aux femmes se généralise. De nombreuses initiatives, associations, collectifs et campagnes féministes naissent pendant cette période.

  • La Chine vend les organes de ses prisonniers Ouïgours aux riches - VICE
    https://www.vice.com/fr/article/bv8m3q/la-chine-vend-les-organes-halal-de-ses-prisonniers-ouigours-riches

    Les acheteurs viennent du monde entier pour ces greffes d’organes. Les prélèvements servent en partie à alimenter les besoins de la Chine puis de ceux qui ont les moyens de se les payer à l’étranger. Les porteurs étant musulmans, la Chine cible principalement le monde musulman pour acheter ces organes qui n’ont jamais eu d’alcool ou de porc dans le sang.

    « Selon plusieurs de nos sources, un prisonnier d’une trentaine d’années rapporterait un demi-million de dollars à lui seul et plusieurs de ses organes »

    Erkin Sidick, conseiller du World Uyghur Congress, est l’un des premiers à avoir alerté sur l’existence d’organes halal en croisant plusieurs sources : « Dernièrement, on m’a appris que le Parti communiste chinois avait récemment commencé à transporter une grande quantité d’organes de Ouïghours entre Shanghai et l’Arabie saoudite. Le gouvernement chinois fait la promotion de ces organes halal en Arabie Saoudite pour attirer les musulmans. » Selon lui, il s’agirait de l’une des raisons pour lesquelles plusieurs pays du Golfe (Koweït, Oman, Qatar, Arabie Saoudite, Émirats arabes Unis) ont signé une lettre de soutien à la politique chinoise.

    En tant qu’étranger, il est très facile de trouver sur Internet des offres attrayantes dans des cliniques privées. De nombreux hôpitaux tentent de séduire les patients internationaux à l’aide de publicités en anglais et les personnes de confessions musulmanes sont directement ciblées. L’hôpital Tongshantang de Pékin propose sur plusieurs de ses sites des transplantations de rein et se vante sur sa chaîne Youtube d’avoir un espace de prière pour musulmans ainsi qu’une cantine halal pour ses patients.

  • La notion d’"identité" a été accréditée comme naturelle et non confrontante dans la mesure où tout un chacun est censé - dans notre univers libéral - être en droit de se l’accorder, même quand il s’agit de l’identité d’un groupe opprimé qui résiste à cette appropriation. (Rappel de l’affaire Rachel Dolezal)
    Je suggère qu’une approche plus politique, pour dépasser les soliloques actuels, serait de se référer à la liberté d’association, qui a l’avantage de posséder une définition, une histoire et une reconnaissance dans les instruments juridiques nationaux et internationaux.
    Et je propose que, faute de « comprendre » (un problème apparemment au café du commerce que constitue seenthis), l’on se documente sur ce que font des agresseurs sexistes reconnus avec le principe de l’autodéclaration de sexe (blog Madam Nomad : https://wp.me/p2xXH6-14v) On sera peut-être moins arrogant à départager les droits auxquels les femmes devraient avoir droit... #transgenrisme #meurtres #viols #libertéd'association #identité #Droitsdel'homme

    • Et je propose que, faute de « comprendre » (un problème apparemment au café du commerce que constitue seenthis)

      Nan, mais sérieux ? Mais casse-toi si ça te va pas que des personnes doutent et se posent des questions de manière accueillante et soient pas en adoration devant tes positions, mec !

      On sera peut-être moins arrogant à départager les droits auxquels les femmes devraient avoir droit...

      Elle est chez qui la violence là ? Elle est chez qui l’arrogance ? C’est trop facile de balancer des trucs comme ça.
      (Ca me fait trop chier d’intervenir comme ça, mais quand je vois ce que ce refus de la discussion sereine et ces mots peuvent produire, avec l’autoexclusion de féministes, ça me saoule grave.)

    • Elle est chez certains d’entre vous, la violence.
      « questions accueillantes, discussion sereine »... L’autocongratulation façon Macron fait école, dites donc... Poses-toi donc la question, Gata, de comment tu ressentirais l’expression comme « des réunions vulvaires » si tu en avais une... Si je te parlais d’expression « scrotale » plutôt que « masculine », est-ce que ce serait plus clair ? Basta !

    • Et moi, je te parle d’une femme à qui tu balances qu’elle serait une « courroie de transmission » de trucs que tu trouves naze, mais que si elle vous lisait, elle comprendrait enfin ; et tu lui balances ensuite une phrase de Leonard Cohen complètement hors de propos, avant de l’ignorer totalement depuis une semaine.
      C’est ça ton féminisme, et ton empathie ? De qui tu prends soin en faisant ça ici ?
      (https://seenthis.net/messages/859349#message859389)

    • (Mais fais ce que tu veux de ça, en fait. Moi, je suis pas une personne importante ici, tu peux bien rester et ne pas faire attention à mon cercle underground de l’amicale des SAM, Seenthis avec Macron.)

      On ne sait toujours pas ce que tu trouves violent, et comme on n’est pas dans une cour d’école, je vais arrêter là.

      Si je me permets de te répondre comme ça, c’est surtout que tu n’as pas l’air de prendre des femmes au sérieux.
      J’ai trouvé ça affiché chez une copine féministe (enfin, je sais pas si tu la trouverais assez féministe pour toi) et ça m’a fait penser à toi :

      Un de mes principes féministes : ne jugez jamais un homme selon sa manière de traiter les femmes qui le chouchoutent et l’admirent. Regardez plutôt comment un homme réagit quand une femme le contrarie, lui fait face, ou lui pose une limite. Là vous saurez qui il est.

      https://twitter.com/RaphaelleRL/status/1225507170290216962
      Traduit de :

      Here’s one feminist life rule of mine: I never judge a man based on how he treats women when they are coddling or praising him. Look closely at how a man reacts when a woman displeases him, stands up to him, or draws a boundary with him, and you will find out who he really is.

      https://twitter.com/Iconawrites/status/1223022451690561536

  • Rubber Bullets and Beanbag Rounds Can Cause Devastating Injuries - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/06/12/health/protests-rubber-bullets-beanbag.html

    ... research increasingly shows they can seriously injure and disable people — and sometimes even kill.

    A 2017 analysis# published in the British Medical Journal of several decades of the use of rubber bullets, beanbag rounds and other projectiles during arrests and protests found that 15 percent of people who were injured were left with permanent disabilities and 3 percent of those who were injured died. Of those who survived, 71 percent had severe injuries, with their extremities most frequently impacted.

    [...]

    The main effect of clouds of tear gas, mace or pepper spray — chemicals known as lacrimating agents that were also used to clear the park in Washington — is to cause watering of the eyes and irritate sensitive tissues in the nose, mouth and lungs. But if deployed in an enclosed space, tear gas and pepper spray have a more severe impact. Injuries can include chemical burns, blurred vision, corneal erosions, ulcers, nerve damage, abnormal growth of tissue on the eyes (which may need to be removed surgically) and permanent vision loss.

    The chemical frequently used in pepper spray — oleoresin capsicum (OC) — is a natural oily resin found in hot peppers, including cayenne and other chili peppers. Because OC is often used in the foods we eat, it is considered by many to have minimal toxicity when used as a lacrimating agent.

    That’s simply not accurate, said Dr. Mary K. Daly, chief of ophthalmology at the V.A. Boston Healthcare System. “There have been a number of reports of serious eye complications from OC,” Dr. Daly said. “It can cause permanent vision loss and chronic symptoms. The risks are not only to the eyes. There has also been a death reported in the literature, which was attributed to OC exposure in a person with asthma.”

    [...]

    Doctors worry that lacrimating agents and gases may also increase the risk of spreading the coronavirus as protests occur during the pandemic. Yet the police in Seattle have reportedly sprayed a child in the face and New York City officers have yanked a young man’s protective face mask and pepper-sprayed him while he held his arms in the air.

    A 2011## study of the use of tear gas in regular military trainings noted that exposure to the chemical could have long-term effects and recommended reducing personnel exposure to tear gas. Several health and human rights experts say the substance should also be removed from domestic law enforcement use.

    #létalité #armes #santé #manifestations #décès #meurtres #handicaps

    # Death, injury and disability from kinetic impact projectiles in crowd-control settings: a systematic review | BMJ Open
    https://bmjopen.bmj.com/content/7/12/e018154

    ## Evaluation of CS (O-Chlorobenzylidene Malononitrile) Concentrations During U.S. Army Mask Confidence Training - PubMed
    https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/22010329

  • Police Militarization Has Fostered a Culture that Sees Protesters as ‘The Enemy’ - Defense One
    https://www.defenseone.com/ideas/2020/06/police-militarization-has-fostered-culture-sees-protesters-enemy/165834

    Critics of this process have suggested that the message sent to police through equipping them with military equipment is that they are in fact at war. This to me implies that there needs to be an “enemy.” In cities and, increasingly, suburban and rural areas, the enemy is often those “others” who are perceived to be criminally inclined.

    The consequences of this militarized police mentality can be deadly, especially for black Americans.

    A study of police-involved deaths between 2012 and 2018 found that on average, police kill 2.8 men every day in the U.S. The risk of death at the hands of an officer was found to be between 3.2 and 3.5 times higher for black men compared to white men.

    And there appears to be a correlation between militarization and police violence. A 2017 study analyzed spending by police departments against police-involved fatalities. Summarizing their results in The Washington Post, the authors of the study wrote: “ Even controlling for other possible factors in police violence (such as household income, overall and black population, violent-crime levels and drug use), more-militarized law enforcement agencies were associated with more civilians killed each year by police. When a county goes from receiving no military equipment to $2,539,767 worth (the largest figure that went to one agency in our data), more than twice as many civilians are likely to die in that county the following year.”

    And it isn’t just individuals who suffer. Behavioral scientist Denise Herd has studied the community effect of police violence. Writing in the Boston University Law Review earlier this year, she concluded that “violent encounters with police produce a strong ripple effect of diminishing the health and well-being of residents who simply live in areas where their neighbors are killed, hurt, or psychologically traumatized.”

    #violences_policières #militarisation #police #etats-unis #meurtres #racisme

  • Compte twitter Counting Dead Women

    UK women killed by men or where a man is the principal/primary suspect. Account run by @k_ingalasmith

    https://twitter.com/countdeadwomen
    #féminicide #données #UK #Angleterre #femmes #meurtres #violence_domestique #violences_sexuelles

    Le fil est tenu par une chercheuse, une sociologue de l’université de Durham, #Karen_Ingala_Smith, dont voici le site perso :

    https://kareningalasmith.com

    Et sa page institutionnelle :

    Since 2009, I have been Chief Executive of nia, an East London based charity providing services for women, girls and children who have experienced sexual and domestic violence. Under my leadership, nia has maintained an undaunted feminist commitment to ending male violence. During an unfavourable economic climate, I have built upon nia’s reputation for innovative and creative ways of responding to the needs of the women and children it serves to become a highly regarded organisation championing an integrated approach to addressing all forms of male violence. nia’s services include East London Rape Crisis; The Emma Project –a unique refuge for women who have experienced domestic and sexual violence; Daria House – a refuge for women who have been sexually exploited with a focus on supporting women who been exploited through their involvement in prostitution; the London Exiting and Advocacy Project supporting women to exit prostitution; and the recently launched Huggett Women’s Centre.

    https://www.dur.ac.uk/sociology/staff/profile/?id=13884

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    The #Femicide_Census

    The Femicide Census is a unique source of comprehensive information about women who have been killed in the UK and the men who have killed them.

    Men’s violence against women is a leading cause of the premature death for women globally but research in the UK and Europe is limited and unconnected. The Femicide Census significantly improves upon currently available data by providing detailed comparable data about femicides in the UK since 2009, including demographic and social factors and the methods men selected to kill women. By collating femicides, we can see that these killings are not isolated incidents, and many follow repeated patterns.

    Launched in 2015, The Femicide Census was founded by Karen Ingala Smith and Clarissa O’Callaghan with support from Freshfields, Deloitte and Women’s Aid (England). It was inspired by information collected by Karen and recorded in her blog Counting Dead Women. Since then, The Femicide Census has become established as a leading articulation of men’s fatal violence against women in the UK. We are now ready to take the Femicide Census into its next phase as an independent entity.

    https://kareningalasmith.com/the-femicide-census

    #recensement #chiffres #statistiques #données #base_de_données

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    Karen Ingala Smith est citée ici, en lien avec le coronavirus/covid-19 :
    Domestic abuse killings ’more than double’ amid Covid-19 lockdown
    https://seenthis.net/messages/831467#message843842

  • A NOS CORPS DEFENDANTS - 2020 - 90 min - FR / ENG

    https://www.youtube.com/watch?v=zrHcc_rPacE

    Désarmons les
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    Durée : 90 min

    Année : 2019

    Réalisation : IanB

    Synopsis

    Ce film ne raconte pas une histoire. Il se veut une approche sensible et radicale des violences psychologiques et physiques infligées aux habitant·es des quartiers populaires par la police. Les récits prennent place dans la France des vingt dernières années, celle de l’après Sarkozy, et sont rapportés par les premier·e·s concerné·e·s : pas de sociologue, pas d’historien, pas de journalistes ni de storytelling. Juste la parole de celles et ceux qu’on voudrait voir silencieux·ses : Wassil Kraiker et ses parents Zohra et Abdelaziz, des jeunes d’Argenteuil, Amine Mansouri et son père Moustapha, Ali Alexis et son épouse, Ramata Dieng et Farid El Yamni…

    On y aborde la question de la domination, ou comment l’Etat traite les corps étrangers pour mieux les contrôler. Il est question de racisme, de torture et d’un combat vital pour la vérité. Les protagonistes de ce film n’avaient pas choisi de devenir un jour visibles, mais les violences systémiques en ont fait des combattant·e·s, à leurs corps défendants.

    Sur le réalisateur

    IanB est membre fondateur d’un collectif qui existe et se bat depuis 2012 contre les violences d’Etat, Désarmons-les ! Ce film, il l’a pensé à la fois comme une manière de clore un chapitre dans son combat personnel, une déclaration de guerre et un message sans concession à l’attention de celles et ceux qui oseraient encore nier le caractère systémique des violences policières.
    Contacts :

    Mail : ianb@riseup.net

    Twitter : @ianb_desarmons

    Site internet : https://volte-face.info/film-a-nos-corps-defendants

  • Palm owner charged with ordering murder of two journalists in Indonesia
    https://news.mongabay.com/2019/11/palm-owner-charged-with-ordering-murder-of-two-journalists-in-indones

    Five people, including the alleged owner of an oil palm plantation in Sumatra where two journalists were found dead, have been charged with their murder.
    The alleged assailants are accused to being paid $3,000 from the company to kill Maraden Sianipar, 55, and Martua Siregar, 42, apparently in retaliation for their advocacy on behalf of locals engaged in a land dispute with the company.
    The murders on Oct. 29 occurred in the same month that environmental activist Golfrid Siregar was found dead, also in North Sumatra, in suspicious circumstances. At the time he was challenging the police’s failure to pursue a forgery complaint in connection with a permit for a power plant in an orangutan habitat.
    The recent deaths of journalists and activists defending environmental protection have raised concerns among many observers over the state of activism and press freedom in Indonesia.

    #industrie_palmiste #indonésie #meurtres #assassinats #journalisme #écolo

  • « Montrez la photo de mon corps » : des lycéens américains s’engagent contre les armes à feu
    https://www.lemonde.fr/big-browser/article/2019/09/03/montrez-la-photo-de-mon-corps-des-lyceens-americains-s-engagent-contre-les-a

    Après les fusillades perpétrées en août, le mouvement #mylastshot, lancé par des étudiantes de Columbine, a connu un regain d’intérêt. Son objectif : choquer l’opinion avec des clichés montrant la réalité de ces meurtres pour provoquer un sursaut.
    […]
    Début 2019, face aux atermoiements des élus américains, Kaylee Tyner, 17 ans, et d’autres étudiantes du lycée de Columbine, dans le Colorado, hantées par la fusillade survenue vingt ans plus tôt, ont décidé de s’engager à leur tour pour réclamer un encadrement des ventes d’armes. En février, elles ont lancé une campagne autour d’un mot-clé #mylastshot (« ma dernière photo »), accompagnés d’un compte Twitter, d’une page Facebook, d’un compte Instagram et d’un site Web.

    L’idée de ces jeunes filles, nées avec les réseaux sociaux, est simple : il faut choquer l’opinion, en diffusant des images dures, et provoquer un sursaut. Elles appellent à se procurer un autocollant, à le mettre sur son permis de conduire ou sur la coque de son téléphone, sur cet lequel est écrit : « Au cas où je mourrais dans une fusillade, s’il vous plaît, publiez la photo de mon corps. #mylastshot  »

    « Le progrès ne se fait pas par la censure », écrivent ces étudiants, accusant les médias, d’occulter la réalité des fusillades, par respect pour les familles et pour le public. Cette réalité, « ce sont des fragments d’os, des blessures par balle mesurant 3 pouces [7,62 cm], des uniformes ensanglantés ».

    • Dans une vidéo, les étudiantes de Columbine rappellent qu’une photo peut provoquer un électrochoc dans l’opinion publique, que le cliché du corps massacré d’Emmett Till, en 1955, a été l’un des principaux événements à l’origine de la création du mouvement des droits civiques, qui a abouti à l’abolition de la ségrégation raciale. La diffusion du cliché de David Jackson a bouleversé l’Amérique et fait prendre conscience de la brutalité et de l’horreur du racisme aux Etats-Unis.

      (attention, images dures)
      https://www.youtube.com/watch?v=4V6ffUUEvaM

    • Au #Mexique, l’habitude est de montrer des photos très très très dure. Je me rappelle d’un double portait d’un jeune père de famille et son visage écorché (littéralement : sans peau) côte à côte en Une lorsque je suis arrivée, c’était horrible. C’était le premier corps trouvé après la disparition des 43 de #Ayotzinapa. Pour autant j’ai pas l’impression que ça ait baissé le nombre de #meurtres...