• Mexique. La recherche des personnes disparues est un travail à haut risque pour les collectifs de femmes qui mènent ces recherches

    Les femmes qui se lancent dans la recherche de leurs proches qui figurent parmi les quelque 128 000 personnes disparues et non localisées au Mexique, sont de façon croissante exposées à la violence et à des atteintes à leurs droits, qui ont même coûté la vie à au moins 16 d’entre elles, souligne Amnesty International dans le rapport Desaparecer Otra Vez (« Disapparaître à nouveau ») publié le 8 juillet. Ce rapport contient les témoignages de 600 femmes menant des recherches qui sont originaires de 30 États du Mexique et de pays tels que le Salvador, le Guatemala et le Honduras. Ces femmes ont généreusement partagé leur expérience au moyen de questionnaires, dans des groupes de discussion et lors d’entretiens.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/13/mexique-la-recherche-des-personnes-disparues-e

    #international #mexique

  • L’État mexicain ment à la CEDAW. Des femmes sont emprisonnées pour avoir avorté en 2025

    « Au Mexique, aucune femme n’a été arrêtée pour avoir pratiqué un avortement », a déclaré Citlalli Hernández, ministre de la Condition féminine, lors de la 91e session de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes (CEDAW), mais sa déclaration contredit les informations documentées par diverses organisations civiles qui ont dénoncé des cas de criminalisation et d’emprisonnement de femmes pour avoir avorté dans différentes régions du pays.

    Le 18 juin s’est achevée la comparution du gouvernement mexicain devant la CEDAW, au cours de laquelle une délégation de fonctionnaires s’est rendue à Genève, en Suisse, pour rendre compte des progrès et du respect de ses obligations internationales en matière d’égalité des sexes. Une fois de plus, en plus d’esquiver les questions, elles ont nié l’existence de problèmes qui violent les femmes, les filles et les adolescentes dans le pays, comme l’emprisonnement des femmes pour avortement, une réalité largement exposée par les défenseures avec des chiffres et des cas spécifiques.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/07/11/letat-mexicain-ment-a-la-cedaw-des-femmes-sont

    #mexique #feminisme #avortement

  • En Californie, la famille d’une pompière brisée par les expulsions
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/27/en-californie-la-famille-d-une-pompiere-brisee-par-les-expulsions_6616065_32

    En Californie, la famille d’une pompière brisée par les expulsions
    Par Corine Lesnes (Ventura [Californie], envoyée spéciale)
    Dans l’Amérique de Donald Trump et des expulsions de masse, chaque histoire est un crève-cœur. Celle de la famille d’Erika Perez, par exemple. Le 4 juin, la jeune femme de 31 ans, membre du corps des pompiers de Californie, accompagnait sa mère au siège de l’ICE, la police de l’immigration, à Ventura, à 100 kilomètres à l’ouest de Los Angeles. La maman devait faire renouveler son autorisation temporaire de séjour et aller ensuite au travail. Elle n’a même pas pu rentrer chez elle, ne serait-ce que pour faire ses bagages.
    Maria Valeriano Perez, 52 ans, agente d’entretien dans un complexe d’appartements, vivait aux Etats-Unis depuis l’âge de 17 ans. Dans les années 1990, son mari et elle avaient essayé d’obtenir la régularisation de leur statut, dans la foulée de l’amnistie octroyée en 1986 par le président Ronald Reagan à 3 millions de sans-papiers – la dernière tentative sérieuse de réorganiser le système d’immigration aux Etats-Unis. Depuis, des générations d’élus déplorent qu’il soit « cassé », mais le consensus politique manque pour le réformer.
    Maria et son époux sont tombés sur un escroc qui se faisait passer pour un juriste. Il a déposé pour eux une demande d’asile politique, alors que les Mexicains n’ont pas le droit d’y recourir aux Etats-Unis. Un juge a prononcé un arrêté d’expulsion. Quand la police est venue cueillir le père à leur domicile pour l’expulser, Erika, l’aînée des trois enfants, a ouvert la porte, ce dont elle culpabilisera probablement toujours. « Mais je ne savais pas que mes parents n’avaient pas de papiers », se désole-t-elle. Au Mexique, son père a fini par refaire sa vie.
    Pendant des années, Maria Perez, de son côté, a vécu sous la menace de cet ordre d’expulsion, ce qui ne l’a pas empêchée d’occuper un emploi. Chaque année, elle versait 500 dollars pour la reconduction de son permis de travail. Elle payait des impôts et contribuait au budget de la Social Security, le système de retraite américain, sans avoir droit aux prestations. Sa fille Erika ne croit pas à une réforme de l’immigration. Ne serait-ce que parce qu’il faudrait donner une retraite à des millions d’immigrés. « Cela coûterait trop cher. »
    Le 5 juin, la maman a été placée dans un bus à destination de Tijuana. Erika a pris sa voiture et est allée lui porter quelques valises, de l’autre côté de la frontière, ainsi qu’un billet d’avion pour Oaxaca, où il lui reste une sœur. Maria Perez est désormais interdite de séjour aux Etats-Unis pour dix ans. Erika porte le deuil. « C’était une bonne personne, dit-elle. Elle ne méritait pas ça. »
    L’histoire se répète. Les Etats-Unis ont connu une période similaire, pendant laquelle les Mexicains ont été « déportés » – comme il se dit en anglais –, arrachés à leur famille et à leur emploi. L’épisode est peu connu, enfoui dans les mémoires, y compris de la communauté mexicaine. Il porte le nom de « Mexican Repatriation » (« rapatriement des Mexicains »), et s’est déroulé sous la présidence du républicain Herbert Hoover.
    Entre 1929 et 1936, près de 2 millions de personnes d’origine mexicaine ont été expulsées des Etats-Unis. Depuis les années 1920, la main-d’œuvre mexicaine avait remplacé les ouvriers chinois et japonais. Avec la Grande Dépression, le chômage s’est installé et la Border Patrol (la police aux frontières), qui venait d’être créée, a lancé des opérations d’expulsions massives, sans faire la distinction entre immigrés et citoyens. Quelque 60 % de ceux qui ont été renvoyés « chez eux » étaient des citoyens américains, nés aux Etats-Unis, et qui n’avaient jamais vu leur pays supposé. « Les républicains avaient décidé que la manière de créer des emplois était de se débarrasser de quiconque portait un nom à consonance mexicaine », affirmait l’ancien sénateur californien Joseph Dunn, dans une enquête publiée en 2004 sur les expulsions des années 1930. Parfois, les Mexicains ont préféré partir d’eux-mêmes, sous la pression et les menaces.
    En 2006, l’Etat de Californie a adopté un texte offrant des excuses à la communauté mexicaine pour les traitements subis. Dans les années 1930, quelque 400 000 résidents d’origine mexicaine – qualifiés d’« étrangers illégaux » alors que beaucoup avaient des papiers en règle – ont été expulsés de Californie vers le Mexique. Les autorités avaient négocié leur transport avec les compagnies ferroviaires ou maritimes. Souvent, leurs biens étaient vendus pour financer leur expulsion. A Los Angeles, le premier raid a eu lieu en 1931. Les autorités visaient particulièrement les immigrés qui bénéficiaient de l’aide sociale. Des aides-soignants ont mis les malades sur des brancards et les attelages ont été déposés à la frontière. Des années après, des expulsés avaient encore la nostalgie de leurs années américaines. Une partie d’entre eux a fini par revenir lorsque la seconde guerre mondiale a relancé le recours à la main-d’œuvre mexicaine pour la production militaire. Erika Perez espère qu’il en sera de même pour sa mère. « Je vais la faire revenir », jure-t-elle.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#californie#politiquemigratoire#expulsion#ICE#droit#sante

  • Après les opérations contre les migrants à Los Angeles, le Mexique s’inquiète du sort de ses ressortissants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/06/10/politique-migratoire-de-donald-trump-le-mexique-s-inquiete-du-sort-de-ses-re

    Après les opérations contre les migrants à Los Angeles, le Mexique s’inquiète du sort de ses ressortissants
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Lundi 9 juin, la conférence de presse quotidienne de la présidente mexicaine a exceptionnellement commencé par la lecture d’un communiqué sur les « événements de Los Angeles », comme les a qualifiés Claudia Sheinbaum : « Les Mexicains qui vivent aux Etats-Unis sont des travailleurs honnêtes ; la majorité a la citoyenneté américaine ou une résidence légale. Nous lançons donc un appel respectueux mais très ferme aux autorités américaines pour qu’ils soient traités dignement. »
    Le ministre des affaires étrangères, Juan Ramon de la Fuente, a ensuite pris la parole pour donner des chiffres : 42 Mexicains ont été arrêtés depuis le 6 juin à Los Angeles. « Sur les 40 millions de Mexicains qui vivent aux Etats-Unis, seuls 4,9 millions sont illégaux et 95 % de ces clandestins vivent dans ce pays depuis plus de cinq ans. » En rappelant ces données, le gouvernement mexicain entend d’abord répondre au président américain, Donald Trump, qui évoque sans cesse « une invasion par des criminels venus de l’étranger ».
    Il cherche aussi à rassurer la population, inquiète face aux images violentes de Los Angeles, présentée au Mexique comme « la deuxième plus grande ville mexicaine au monde après Mexico » en raison de ses 3,8 millions de descendants. Tout le week-end, les photos des manifestants détenus et les opérations de la police migratoire américaine ont alimenté les commentaires sur le racisme dont font l’objet les Latinos aux Etats-Unis.
    Le Mexique avait préparé depuis février des installations à la frontière pour recevoir des migrants refoulés par les Etats-Unis, jusqu’à présent bien peu utilisées. Depuis les manifestations à Los Angeles, les Mexicains ont désormais le sentiment que les expulsions de masse vont commencer. « Nous sommes à un tournant, le plus difficile, le plus complexe, le plus violent. Pas à cause des manifestations mais de l’appareil d’Etat, qui (…) cherche à réaliser l’un des rêves de Trump : celui de la déportation massive », a déclaré Tonatiuh Guillén, ancien commissaire de l’Institut national de migration, au site Aristegui noticias. Comme de nombreux éditorialistes, ce sociologue de l’Université nationale autonome du Mexique (UNAM) craint l’adoption du prochain budget aux Etats-Unis : « Donald Trump veut donner à la police migratoire les moyens d’intervenir partout : aller chercher les personnes chez elles, sur les lieux de travail, dans les écoles, les églises. Il n’y a pas de limite. »
    Si elles deviennent massives, ces expulsions auront des conséquences économiques quasi immédiates au Mexique : les « remesas », les envois de devises des migrants, ont atteint un nouveau record en 2024 : 64,5 milliards de dollars (56,5 milliards d’euros) en 2024, soit 4 % du produit intérieur brut, selon la Banque du Mexique. Cet argent est souvent indispensable pour les familles les plus démunies : les dix Etats les plus pauvres du pays en reçoivent plus de la moitié.Le gouvernement mexicain a condamné les violences des manifestations du week-end, mais le parti au pouvoir, Morena, avait organisé un rassemblement mardi, devant l’ambassade des Etats-Unis à Mexico. Dans la soirée de lundi, celle-ci a finalement été repoussée « à une date ultérieure ». Plus tôt dans la journée, des manifestants ont brûlé des drapeaux américains et une effigie de Donald Trump devant les grilles de l’ambassade. Le rassemblement avait été convoqué par le slogan « Personne n’est illégal sur une terre volée ». Une allusion au fait que la Californie faisait partie du territoire mexicain jusqu’en 1846 et que nombre de Mexicains la considèrent toujours comme leur terre.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#politiquemigratoiore#expulsion#californie#sante

  • Terricide de Moira Millan : le combat du peuple mapuche
    Marguerite Catton| 31 mai 2025 | France Culture
    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/france-culture-va-plus-loin-le-samedi/terricide-de-moira-millan-le-combat-du-peuple-mapuche-8997110

    Moira Millan est militante mapuche, militante des peuples indigènes et de l’environnement et publie un essai autant biographique que politique intitulé « Terricide, sagesse ancestrale pour un monde alterNATIF », aux éditions Des femmes-Antoinette Fouque. Elle est l’invitée de Marguerite Catton.
    Avec

    Moira Millán, écrivaine et militante mapuche argentine

    #Terricide #Mapuche

    • Terricide. Sagesse ancestrale pour un monde alterNATIF

      Moira Millán dénonce le Terricide : l’extermination de toute forme de vie et de transmission.
      Moira Millán, militante indigène mapuche d’Argentine, a vu ses terres pillées et son peuple violenté par les gouvernements chilien et argentin. Dans ce manifeste, elle écrit sur le Terricide, concept qu’elle a inventé et qui va au-delà de l’écocide puisqu’il inclut non seulement la destruction de la terre, mais également celle de tous les êtres vivants ainsi que toute possibilité de transmission des cultures autochtones. Leader du Mouvement des Femmes et des Diversités Indigènes pour le Bien Vivre, elle propose une pensée décoloniale d’avenir menant à la solidarité et à l’autonomie pour les peuples opprimés. S’appuyant sur sa propre expérience ainsi que sur des témoignages recueillis au long de ses voyages, l’autrice décrit la lutte et les revendications des communautés telluriques, mais aussi leurs traditions, en lien étroit avec la spiritualité et l’attachement à la terre.
      Dans cet essai poignant, Moira Millán nous invite à une révolution de la pensée ainsi que de nos modèles sociaux, économiques et politiques, promouvant une nouvelle ontologie de l’humain fondée sur d’autres manières d’habiter la terre.

      https://www.desfemmes.fr/essai/terricide

      #Moira_Millan #peuples_autochtones #livre

    • Une autre émission récente de France Culture, littéraire celle-ci, sur la forêt Lacandone et le site de Bonampak.
      Mexique : de l‘exploration au pillage, avec Laetitia Bianchi
      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/le-book-club/mexique-de-l-exploration-au-pillage-avec-laetitia-bianchi-1029560

      Dans son récit en forme d’enquête, notre invitée Laetitia Bianchi remonte le fil de l’histoire du site maya de Bonampak, au Mexique, célèbre pour ses fresques. Elle y examine la disparition progressive de la culture maya et la dévastation de la forêt par des explorateurs devenus exploitants.

      « Un Lacandon aux longs cheveux noirs, debout sur sa pirogue, vêtu d’une tunique blanche, creusant la transparence émeraude de la rivière d’une pagaie en bois. MÉXICO AUTÉNTICO. BONAMPAK. CHIAPAS. C’est peut-être le jour où j’ai vu, à l’aéroport de Mexico, sur un écran géant, cette publicité pour une agence de voyages, ce fantasme pour touriste en quête de bons sauvages, que ce livre est né. Un Lacandon ! Bonampak ! Authentique ! Vrai de vrai, à portée de main ! À portée de notre monde, à portée de nos yeux, là, pour nous, pour vous ! Et à ces visiteurs d’un jour qui achèteraient un petit jaguar en bois, il n’était donné qu’une image. Il n’était donné que le mensonge. »

    • Mexique : un défenseur des peuples indigènes à la tête de la Cour suprême
      https://www.leshumanites-media.com/post/mexique-un-défenseur-des-peuples-indigènes-à-la-tête-de-la-cour-

      Le prochain président de la Cour suprême (la plus haute instance judiciaire au #Mexique) sera Hugo Aguilar Ortiz (photo en tête d’article). Avocat d’origine mixteque, né en 1973 dans la région de #Oaxaca, il s’est distingué comme défenseur des droits des peuples autochtones : ancien avocat de l’Armée zapatiste de libération nationale (#EZLN), il a représenté plus de 25 communautés indigènes dans des litiges fonciers et politiques entre 1996 et 2010, obtenant des précédents importants devant les tribunaux locaux et fédéraux. Il a occupé le poste de coordinateur national des droits des peuples indigènes à l’Institut National des Peuples Indigènes (INPI), et a également travaillé comme consultant pour le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme.

      #Amérique_latine

  • Mourir en direct : Narcoculture, féminicide et spectacle de la mort à l’ère des influenceurs
    https://lundi.am/Mourir-en-direct-Narcoculture-feminicide-et-spectacle-de-la-mort-a-l-ere-des

    Le meurtre de l’influenceuse mexicaine Valeria Márquez en plein jour lors d’une émission en direct à Zapopan n’est pas un événement isolé. Il est le symptôme visible d’un ordre contemporain où convergent le crime, la célébrité, la féminité et le spectacle. Au Mexique, pays marqué par la violence structurelle et la narcoculture, la spectacularisation de la mort ne se produit plus seulement dans les médias traditionnels, mais aussi sur l’écran du téléphone portable. Des influenceurs assassinés, des vidéos virales d’exécutions, des célébrités numériques qui disparaissent ou sont exécutées en direct : tout cela témoigne d’un régime de visibilité où la mort a été pleinement intégrée au divertissement et à la punition. Cet article propose une lecture critique du phénomène basée sur une articulation entre féminicide, spectacle, nécropolitique et économie numérique. Traduction d’Alèssi Dell’ Umbria.

    #féminicides #narcoculture #capitalisme_gore #capitalisme_numérique

  • WEEK-END DE SOLIDARITÉ AVEC LES ZAPATISTES (en hommage à Samir Flores)

    31 mai – 1er juin 2025 à La Parole Errante (Montreuil)

    Il y a six ans de cela, peu de temps après l’arrivée au pouvoir de la « gauche de gouvernement » au Mexique, Samir Flores, un grand activiste des radios libres et populaires était assassiné à la porte de son domicile, en plein milieu d’un « référendum » pour imposer la construction d’un méga-projet de gazoduc sur les terres historiques du zapatisme. Six ans après, des bustes de Samir vont être inaugurés dans différentes villes du monde à sa mémoire et à celle de toutes celles et ceux qui luttent au quotidien pour la vérité et la justice.

    https://fr.tennistemple.com/match/zheng-gauff-rome-2025/9421055/comments

    #international #mexique #chiappas

  • Au Mexique, un spot américain antimigrants suscite l’indignation
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/04/23/au-mexique-un-spot-americain-antimigrants-suscite-l-indignation_6599329_3210

    Au Mexique, un spot américain antimigrants suscite l’indignation
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Le spot dure une minute. Il est diffusé depuis le 1er avril au Mexique, aux heures de grande écoute, sur les deux chaînes de télévision privées les plus regardées du pays. « Permettez-moi de transmettre un message du président Donald Trump au monde, commence la secrétaire à la sécurité intérieure américaine, Kristi Noem. Si vous envisagez de venir illégalement aux Etats-Unis, n’y pensez même pas. Permettez-moi d’être claire : si vous venez dans notre pays et enfreignez nos lois, nous vous traquerons. Les criminels ne sont pas les bienvenus. »
    Les images montrent les caravanes de migrants qui ont traversé le Mexique avant la pandémie de Covid-19 et des arrestations par la police des frontières américaine. Puis, juste après, l’échange d’un sachet de drogue et une enfant qui pleure. « Trop longtemps, nous avons laissé nos frontières ouvertes et ils ont inondé notre pays de drogues, de trafic d’humains et de criminels violents », continue Kristi Noem.
    Intercalé entre les publicités du championnat national de football, de la lucha libre (« lutte libre ») et des telenovelas (feuilletons), le spot a connu un record de diffusions durant la semaine de Pâques et repris lors de la couverture de la mort du pape François, un ardent défenseur des migrants. Pourtant, malgré une vague d’indignation dans la presse et les réseaux sociaux, le gouvernement a tardé à réagir. La présidente mexicaine, Claudia Sheinbaum, a ainsi attendu le lundi 21 avril pour s’exprimer, lors de sa conférence de presse matinale, contre ce spot qu’elle a jugé « hautement discriminant pour les migrants ».
    Le Conseil national pour prévenir la discrimination, qui a reçu plusieurs plaintes citoyennes, a demandé aux deux chaînes de cesser la diffusion de l’annonce. Mais rien ne les oblige à le faire : depuis une réforme de la loi sur les médias en 2014, l’interdiction de diffuser de la propagande politique ou commerciale d’un gouvernement étranger a été levée. « Nous allons réinstaurer cette interdiction et une réforme sera envoyée dans ce sens au Congrès cette semaine, a assuré la présidente. Un gouvernement étranger pourra toujours promouvoir le tourisme ou la culture de son pays, mais pas un contenu discriminatoire ni s’immiscer dans nos affaires internes. »
    Depuis le début du mandat de Donald Trump, la présidente mexicaine a largement accédé aux demandes des Etats-Unis, augmentant les effectifs des forces de l’ordre à la frontière et multipliant les saisies de drogues comme les extraditions de narcotrafiquants aux Etats-Unis. Mais elle a toujours maintenu une ligne rouge sur la question de la souveraineté, que Kristi Noem ne semble pas respecter. Lors de sa rencontre avec la présidente le 28 mars au Mexique, la secrétaire à la sécurité s’était limitée à dire aux médias « qu’il restait beaucoup de travail à faire », ignorant superbement les efforts mexicains contre la migration illégale.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#migrationirreguliere#politiquemigratoire#sante#droit

  • Mexique – Lutte contre la violence numérique liée au genre avec la loi Olimpia

    Le Congrès de Nuevo León a rejoint les 29 autres États mexicains en adoptant la loi Olimpia afin de criminaliser la violence numérique et de protéger l’intégrité des femmes.

    La loi Olimpia comprend des réformes de la loi générale sur l’accès des femmes à une vie sans violence et du code pénal fédéral. Elle reconnaît la violence numérique comme un délit et punit les infractions qui portent atteinte à l’intimité sexuelle des personnes par le biais des médias numériques.

    La loi a été nommée en l’honneur de l’activiste Olimpia Coral Melo, qui s’est battue pour la protection contre la violence numérique après la diffusion d’une vidéo intime sans son consentement.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2025/03/31/anxiete-paranoia-peur-les-consequences-de-la-violence-numerique-sur-les-femmes/#comment-66512

    #feminisme #mexique

  • #Mexique : comment #Claudia_Sheinbaum est sortie victorieuse de la #guerre_commerciale
    https://lvsl.fr/mexique-comment-claudia-sheinbaum-est-sortie-victorieuse-de-la-guerre-commercia

    Les droits de #douane imposés par le président américain, Donald #Trump, aux importations mexicaines n’ont fait qu’améliorer la réputation de la présidente du pays, Claudia Sheinbaum, dont le cote de popularité atteint désormais 85%

    #International #L'Amérique_latine_en_question #Administration_Trump #Etats-Unis #guerre_contre_les_cartels #négociations

  • Chiapas : Rencontres internationales de Résistances et Rébellion
    https://lundi.am/Chiapas-Rencontres-internationales-de-Resistances-et-Rebellion

    Alors que le Mexique et les familles de disparu·es font face à une nouvelle vague d’horreur et de mensonges dépassant les pires scénarios avec la découverte d’un centre d’extermination et plusieurs fosses communes clandestines liées au narcotrafic et impliquant vraisemblablement l’appareil d’État à tous les niveaux, les collectifs poursuivent l’organisation de leurs résistances et leur volonté de lutter, corps et âmes, pour un autre monde. Il y a quelques mois, à l’appel de l’EZLN, se tenait au Chiapas, la première session des « Rencontres internationales de Résistances et Rébellions – la Tempête et le jour d’Après ». Retour sur cet événement qui a pris la forme d’un partage d’analyses puis d’un festival culturel et qui s’est annoncé comme étant la première étape d’une série de rencontres auxquelles les communautés zapatistes nous invitent afin de faire face ensemble à la tempête, de préparer le jour d’après et de développer le Commun.

    #EZLN #zapatistes #tempête #communs #anticapitalisme #Mexique #Chiapas #internationalisme

  • « On va attendre des jours meilleurs, que Dieu ouvre le cœur de Donald Trump » : à Mexico, la désillusion des migrants après la fermeture de la frontière des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/29/a-mexico-la-desillusion-des-migrants-devant-la-fermeture-de-la-frontiere-des

    « On va attendre des jours meilleurs, que Dieu ouvre le cœur de Donald Trump » : à Mexico, la désillusion des migrants après la fermeture de la frontière des Etats-Unis
    Par Anne Vigna (Mexico, correspondante)
    Partis du Venezuela, de Cuba ou d’ailleurs, des hommes, des femmes et des enfants qui se dirigeaient vers le nord, but d’un long périple, hésitent entre retourner dans leur pays d’origine ou demander un « visa humanitaire » au Mexique.
    Dès le petit matin, une file se forme devant l’ambassade du Venezuela au Mexique, dans le quartier chic de Polanco, dans l’ouest de Mexico. Ceux qui la composent ont quitté leur pays depuis parfois plus d’une décennie et veulent désormais y retourner. Beaucoup poursuivaient le « rêve américain », comme ils le définissent, jusqu’au retour de Donald Trump à la Maison Blanche, le 20 janvier, et jusqu’à la fermeture de la frontière.
    « Nous sommes épuisés de cette vie, nous voulons revoir nos familles, raconte Honorio Gutierrez, 29 ans, un enfant de deux ans dans les bras. Nous sommes restés huit ans en Colombie, puis nous avons pris la route jusqu’au Mexique, beaucoup à pied, un peu en bus. » La famille avait bien obtenu un rendez-vous fin janvier pour demander l’asile aux Etats-Unis, sur la défunte application CBP One de la police aux frontières américaine (US Customs and Border Protection), annulée par décret le 20 janvier. « Nous avons perdu les billets d’avion pour Ciudad Juarez et nous sommes restés à Mexico », ajoute son épouse de 26 ans.
    Ils savent pourtant qu’ils ont aujourd’hui de la chance : l’ambassade vénézuélienne a mis l’enfant et sa mère dans un prochain « vol humanitaire » qui rapatrie gratuitement et sans passeport ces migrants qui n’ont plus ni argent ni papiers d’identité – perdus en chemin ou qu’ils n’ont jamais possédés. Mais seuls deux avions ont décollé de Mexico vers Caracas depuis le 20 janvier, rapatriant au total 553 personnes. Le Venezuela ne livre aucun chiffre sur le nombre de demandes de rapatriement mais, devant son ambassade au Mexique, la file d’attente s’allonge tous les jours.
    Osmin Chirinos est arrivé la veille à Mexico et s’est rendu, à son réveil, à l’ambassade. A la différence des autres, il vient des Etats-Unis – il montre comme preuve son permis de conduire californien. Mais, après huit mois au pays du « rêve », il a déchanté, raconte-t-il au jeune Abraham qu’il vient de rencontrer, appuyé sur le panneau de l’ambassade. « Livreur pour un salaire de misère, un lit superposé dans une maison avec dix personnes pour 600 dollars [556 euros] par mois, de quel rêve parle-t-on ?, interroge-t-il. Je connais de nombreux Vénézuéliens aux Etats-Unis qui veulent aussi rentrer. »
    Honorio Gutierrez, avec son épouse et sa fille, devant l’ambassade du Venezuela, dans le quartier de Polanco, à Mexico, le 20 mars 2025.
    Osmin n’a jamais eu de passeport, il est parti à pied depuis la Colombie. Mais, pour rentrer en avion au Venezuela, il en a besoin : « Sans ambassade vénézuélienne aux Etats-Unis, la seule solution était de traverser par la frontière terrestre à Tijuana et de reprendre un bus jusqu’à Mexico. » Abraham n’en croit pas ses oreilles, lui qui a beaucoup sacrifié pour ce « rêve ». Il est parti à 16 ans du Venezuela et a vécu en Equateur, au Pérou et au Chili, avant de tenter le voyage jusqu’aux Etats-Unis. Il a été renvoyé quatre fois dans le sud du Mexique par la police migratoire mexicaine, alors qu’il était déjà proche de la frontière américaine. A 21 ans, il se dit aussi épuisé et, surtout, veut revoir sa famille : « Je ne leur ai encore rien dit, car je ne suis pas sûr d’y arriver, mais c’est mon projet. »
    Devant les escaliers de l’ambassade, Pedro Soto, 44 ans, attend sa sœur, qui a obtenu un entretien. Il l’a accompagnée jusqu’au Mexique pour ne pas la laisser voyager seule avec sa fille de 4 ans, atteinte du syndrome de Down (dénommé aussi trisomie 21). Il ne voulait pas quitter le Venezuela. « On est pauvres mais on vit bien », dit-il dans un sourire. Sa sœur et sa nièce pourraient être rapatriées « prochainement », mais, pour lui, c’est plus difficile.
    Mille dollars pour rentrer
    Les hommes en bonne santé, comme Osmin, Abraham et Pedro, ne sont pas prioritaires, expliquent les deux employés de l’ambassade à la porte d’entrée. A tous, ils proposent de s’inscrire au programme Vuelta a la Patria (« retour à la patrie »), en scannant un QR code collé sur le mur ; ils leur conseillent aussi de demander un passeport : 312 dollars et au moins quarante jours d’attente. « Rentrer sans l’aide du Venezuela coûte plus de 1 000 dollars, peste Osmin. Cela signifie des mois à Mexico, à chercher du travail et un endroit pour dormir. » Il tient comme un trésor son permis de conduire américain, qui peut lui éviter bien des problèmes avec la police. Dans cette petite foule, aucun n’a de résidence légale au Mexique. Pour l’obtenir, il faut demander l’asile au Mexique, alors que les migrants réservaient jusqu’ici cette demande pour les Etats-Unis.
    Désormais, un cortège mêlant Haïtiens, Honduriens, Vénézuéliens, Cubains, Brésiliens… se forme tous les jours devant la Commission mexicaine d’aide aux réfugiés (Comar), installée à Naucalpan de Juarez, dans l’Etat de Mexico. Deux Vénézuéliens abordent les nouveaux venus avant qu’ils parviennent au bâtiment : « Notez vos noms et vos numéros de téléphone dans ce cahier. Vous pourrez revenir dans trois semaines, on vous préviendra. » Ce n’est pas l’institution mexicaine mais de jeunes volontaires qui organisent la file, en échange d’un « pourboire », précise le plus jeune : « Avant qu’on s’en occupe, les gens dormaient sur place pour ne pas perdre leur place.
    La plupart des demandeurs n’en sont pas à leur premier séjour dans cette périphérie du nord-est de la capitale, dangereuse et mal desservie par les transports publics. Ils connaissent déjà le parcours du combattant pour obtenir ce « visa humanitaire » que délivre la Comar : des mois d’attente, puis il faut se rendre tous les dix jours dans le sud de Mexico, cette fois, pour attester de sa présence ; une manière pour les autorités migratoires de s’assurer qu’ils ne partent pas au Nord.
    « Rester au Mexique n’a jamais été une option, mais rentrer à Cuba n’est plus envisageable », raconte un médecin cubain rencontré dans la file, qui travaille dans un marché de Mexico, pour une paie bien inférieure au salaire minimum mexicain. « Il faut remercier cependant le Mexique, sinon, je ne sais pas où on irait », ajoute son épouse. Pour partir de l’île, ils ont vendu tous leurs biens, dont leur maison, afin de réunir 6 000 dollars, le prix des billets d’avion de Cuba jusqu’au Nicaragua. Juste derrière eux, deux sœurs et un adolescent vénézuéliens ont vécu sept ans au Pérou, avant le Mexique. L’une des sœurs était infirmière, et l’autre gérante d’une banque au Venezuela. Elles vendent désormais du poulet dans la périphérie de Mexico. « On va attendre des jours meilleurs, que Dieu ouvre le cœur de Donald Trump, dit l’aînée, Genesis Fernandez. Nos parents continuent de vivre de notre aide, ils ne me disent pas de rentrer. »
    Les migrants installés sur la place de la Soledad n’imaginent pas non plus de retour au pays ou n’ont plus la force de continuer. Ce campement de tentes et de quelque 200 minuscules cabanes – une structure en bois recouverte de bâches en plastique – existe depuis trois ans dans le centre historique de Mexico. Certains ont transformé leur cabane en échoppe et sont devenus barbiers, épiciers, cuisiniers. Juste devant le campement, le départ des bus pour le Chiapas (dans le sud du Mexique) dispose de douches et de toilettes payantes mais accessibles. La ville a installé un robinet d’eau, les enfants peuvent jouer devant l’église – des aspects qui ont compté pour s’installer ici. Le campement est désormais aussi organisé par un « leader », en échange, pour les « commerçants », d’un très modeste loyer. Des organisations évangéliques apportent chaque semaine des repas et des vêtements. Tout le monde vivote de cette charité ou parvient à se faire employer à la journée, chargeant des marchandises sur des diables, vendant des babioles chinoises qui encombrent les trottoirs du quartier de la Merced. « Parfois, on ne nous paie pas, on ne peut pas protester, personne n’a de papiers, ici », raconte une résidente vénézuélienne.
    Le campement serait désormais menacé de démolition, selon ses résidents – une information que la ville se refuse à commenter. Mexico en a déjà détruit plusieurs, en fonction des plaintes des voisins, comme le 12 mars, près de la centrale de bus du Nord. La ville propose des places dans ses refuges et dans ceux gérés par des ONG ou des volontaires. La Casa Tochan, créée en 2011, a 54 places pour les hommes ; la Casa Frida s’occupe exclusivement de la population LGBTI depuis 2020. Ces refuges ont des services légaux pour accélérer les démarches auprès de la Comar et permettre à leurs pensionnaires de s’installer au plus vite, et au moins pour un temps, au Mexique.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#venezuela#expulsion#retour#politiquemigratoire#sante

  • Jeanette Vizguerra, figure du mouvement des villes « sanctuaires » aux Etats-Unis, arrêtée par la police de l’immigration pour être expulsée
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/20/une-persecution-a-la-poutine-aux-etats-unis-une-figure-du-mouvement-sanctuai

    Jeanette Vizguerra, figure du mouvement des villes « sanctuaires » aux Etats-Unis, arrêtée par la police de l’immigration pour être expulsée
    Par Corine Lesnes (San Francisco, correspondante)
    Elle était devenue la figure du mouvement des églises et des villes « sanctuaires », ces institutions qui défendent les migrants. Jeanette Vizguerra, 53 ans, a été interpellée, lundi 17 mars, par la police de l’immigration, à Denver (Colorado), et transférée dans un centre de rétention, d’où les autorités américaines entendent l’expulser du pays où elle réside depuis près de trente ans. Mère de quatre enfants, dont trois nés aux Etats-Unis, la militante des droits des migrants a été interpellée devant le grand magasin Target pour lequel elle assurait des livraisons.
    Arrivée du Mexique en 1997, Jeanette Vizguerra faisait l’objet d’un ordre d’expulsion depuis qu’elle avait été interpellée pour un contrôle routier, à Denver, en 2009, et trouvée en possession d’une fausse carte de sécurité sociale, le document qui permet d’obtenir un emploi. En 2017, après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, elle s’était réfugiée dans une église de Denver pour échapper à la police de l’immigration, qui, à l’époque, s’abstenait de poursuivre les sans-papiers dans des zones dites « protégées » comme les lieux de culte, d’enseignement ou les hôpitaux. Exception qui a été annulée par Donald Trump dès son retour à la Maison Blanche, le 20 janvier.
    Symbole de la résilience de la communauté latino, la porte-voix des clandestins avait été désignée comme l’une des 100 personnalités de l’année 2017 par le magazine Time. Après deux ans de confinement dans un sous-sol d’église, elle avait obtenu une suspension de son ordre d’expulsion grâce à l’intervention des élus locaux. Cette suspension, renouvelée à plusieurs reprises, avait expiré en février 2024.
    Une centaine de manifestants se sont rassemblés, mardi, devant le centre de rétention d’Aurora, près de Denver, pour dénoncer le fait que la militante ait été ciblée directement. Luna Baez, sa fille, a affirmé que les policiers s’étaient réjouis de leur opération : « On t’a enfin eue », auraient-ils déclaré. Jeanette Vizguerra participait souvent aux manifestations devant le centre où elle est détenue aujourd’hui, avec un panneau réclamant la dissolution de la police de l’immigration. Elle avait aidé à informer les familles de sans-papiers de leur droit constitutionnel à résister à la politique d’expulsions de masse de Donald Trump.
    Les élus démocrates du Colorado ont protesté contre l’arrestation d’une migrante qui était devenue un « pilier » du milieu associatif de la ville. Le maire démocrate de Denver, Mike Johnston, que le département de la justice a menacé de représailles financières s’il ne renonçait pas à sa politique de ville sanctuaire ne coopérant pas avec la police fédérale, a vivement réagi. « Il ne s’agit pas d’une application des lois sur l’immigration, a-t-il déclaré. C’est une persécution à la Poutine contre des dissidents politiques. » Avant de poursuivre : « C’est le grand mensonge de l’administration Trump. Il ne s’agit pas de sécurité. Il s’agit de théâtre politique et de représailles politiques. Cela ne rend pas ce pays plus sûr. Cela le plonge dans l’arbitraire. » Les avocats de Jeanette Vizguerra ont déposé une requête en habeas corpus auprès du tribunal pour contester la légalité de sa détention. Dans un appel téléphonique à sa fille retransmis aux manifestants, la voix des migrants a affirmé qu’elle combattrait son expulsion « jusqu’au Mexique » si nécessaire.

    #Covid-19#migrant#migrant#etatsunis#mexique#politiquemigratoire#expulsion#retention#denver#villesanctuaire#droit#sante

  • SEMAINE ANTICOLONIALE –
    30 ans de solidarité avec les communautés zapatistes du Chiapas (MEXIQUE)

    Invitation à fêter ensemble les 30 ans du Comité de solidarité avec les peuples du Chiapas en lutte (CSPCL)

    La solidarité avec le mouvement zapatiste a débuté le 2 janvier 1994, lorsqu’une trentaine de personnes s’est rassemblée devant l’ambassade du Mexique à Paris.

    En 1995, face à une nouvelle offensive de l’armée mexicaine, une réunion est organisée dans les locaux de la CNT au 33 rue des Vignoles à Paris. Lors de cette réunion, il est décidé de créer une assemblée ouverte tous les mercredis soirs afin d’organiser la solidarité avec les communautés zapatistes en résistance. C’est autour de cette assemblée que s’est formalisé le Comité de Solidarité avec les Peuples du Chiapas en Lutte – CSPCL qui continue à se réunir (depuis peu seulement le 1er mercredi du mois).

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/06/06/mexique-solidarite-avec-la-mobilisation-du-mouvement-abejas-de-acteal-chiapas/#comment-65573

    #international #mexique #chiapas

  • Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/23/panama-une-fillette-meurt-dans-le-naufrage-d-un-bateau-de-migrants-refoules-

    Panama : une fillette meurt dans le naufrage d’un bateau de migrants refoulés des Etats-Unis
    Le Monde avec AFP
    Une fillette vénézuélienne est morte et vingt autres personnes ont été secourues après le naufrage, au large du Panama, d’un bateau transportant des migrants qui se rendaient en Colombie, après avoir été refoulés des Etats-Unis, a annoncé, samedi 22 février, la police aux frontières panaméenne. Le Service national des frontières du Panama (Senafront) a indiqué que le naufrage s’était produit dans la nuit de vendredi à samedi au large de la province côtière indigène de Guna Yala, au nord-est du Panama, « en raison d’une forte houle causée par le mauvais temps ». Le Fonds des Nations unies pour l’enfance a déploré la mort de l’enfant et a appelé les autorités à assurer le retour des migrants en toute sécurité.
    L’embarcation transportait dix-neuf migrants originaires du Venezuela et de Colombie, dont l’enfant de 8 ans, ainsi que deux passeurs, selon un communiqué du Senafront, chargé des opérations de sauvetage. Ils revenaient du Mexique et d’autres pays d’Amérique centrale par cette route pour éviter la dangereuse jungle du Darien, à la frontière avec la Colombie, après avoir été empêchés d’entrer aux Etats-Unis par les politiques d’expulsion du président Donald Trump.
    Un collaborateur de l’Agence France-Presse a capturé des images du départ vendredi de plusieurs embarcations avec des dizaines de migrants à bord depuis le quai rudimentaire de la ville de Carti, d’où est parti le bateau naufragé. « Qu’aurions-nous pu faire d’autre que de rentrer parce que nous ne pouvions plus continuer. Cela fait plus de quinze jours que nous sommes dans cette situation, que nous faisons tout le chemin depuis le Mexique jusqu’ici », pour rentrer, a déclaré un migrant vénézuélien, qui a préféré ne pas s’identifier, vendredi dans le port. Le Senafront a indiqué qu’au départ, trois bateaux devaient entamer ensemble le voyage vers La Miel, à Puerto Obaldia, dans l’est du pays, la dernière ville panaméenne à la frontière avec la Colombie, mais que deux d’entre eux ont suspendu le voyage en raison de « conditions défavorables ». « L’un des conducteurs a ignoré l’avertissement et a poursuivi sa route. Cette décision a conduit à l’incident malheureux », a ajouté la police aux frontières. Depuis Puerto Obaldia, les migrants allaient prendre un autre bateau pour continuer leur voyage vers la Colombie, et certains Vénézuéliens vers leur pays. Après l’arrivée au pouvoir de Donald Trump le 20 janvier, des centaines de migrants sud-américains ont pris le chemin du retour, en passant par des refuges dans plusieurs pays, à pied, en bus ou en bateau.

    #Covid-19#migrant#migration#panama#etatsunis#expulsion#frontiere#mortalite#sante#politiquemigratoire#venezuela#colombie#mexique

  • L’armée américaine va poursuivre son appui aux « expulsions massives » d’immigrés en situation irrégulière, affirme le nouveau chef du Pentagone
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/27/l-armee-americaine-va-poursuivre-son-appui-aux-expulsions-massives-d-immigre

    L’armée américaine va poursuivre son appui aux « expulsions massives » d’immigrés en situation irrégulière, affirme le nouveau chef du Pentagone
    Le Monde avec AFP
    Lors de sa prise de fonctions au Pentagone, lundi 27 janvier, le nouveau secrétaire à la défense américain, Pete Hegseth, a affirmé que l’armée américaine allait continuer à apporter son appui aux « expulsions massives » d’immigrés en situation irrégulière. « Contribuer aux expulsions massives pour répondre à l’objectif du président [Donald Trump], c’est quelque chose que le ministère de la défense va continuer à faire », a déclaré à la presse depuis les marches du Pentagone l’ancien major, jusqu’à récemment présentateur sur la chaîne de télévision conservatrice Fox News.
    M. Hegseth a également dit que de nouveaux décrets s’attaquant aux programmes promouvant la diversité, l’égalité et l’inclusion au sein du Pentagone et visant à réintégrer des militaires écartés car non vaccinés contre le Covid-19 allaient être pris par Donald Trump. « Les décisions du président des Etats-Unis seront appliquées au sein de ce ministère de la défense, sans délai et sans exception », a-t-il insisté.
    Au même moment, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a fait savoir que son pays avait reçu 4 000 migrants expulsés des Etats-Unis, des Mexicains pour la plupart, depuis que Donald Trump est entré en fonctions, il y a tout juste une semaine – ces migrants ont été évacués par quatre avions la semaine du 20 au 26 janvier. « Jusqu’à présent, il n’y a pas eu de hausse substantielle », a toutefois précisé Mme Sheinbaum, en référence au nombre habituel de Mexicains expulsés des Etats-Unis – 190 000 de janvier à novembre 2024, soit un peu plus de 17 000 par mois.
    La nomination de M. Hegseth, âgé 44 ans, au poste sensible de chef du Pentagone, a été approuvée de justesse par le Sénat vendredi. Sa nomination au sein de l’administration Trump, parmi les plus critiquées par ses opposants, n’a tenu qu’au vote du vice-président James David Vance, qui a dû départager une égalité de 50 voix pour et 50 voix contre. C’est seulement la deuxième fois qu’un vice-président a été contraint d’intervenir pour entériner la nomination d’un membre du gouvernement américain.
    Le nouveau secrétaire à la défense est notamment accusé d’une agression sexuelle datant de 2017, tandis que son manque d’expérience est également montré du doigt et que des allégations sur une consommation d’alcool excessive le visent. Pendant son audition au Congrès la semaine passée, Pete Hegseth avait dénoncé une « campagne de dénigrement » à son encontre. « Je ne suis pas un homme parfait, mais la rédemption existe », avait plaidé l’ancien militaire, qui a notamment été déployé en Afghanistan et en Irak.
    Investi il y a une semaine, Donald Trump a notamment menacé le Mexique et le Canada d’augmenter les tarifs douaniers sur leurs exportations vers les Etats-Unis s’ils ne prenaient pas des mesures contre l’immigration clandestine.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#politiquemigratoire#armee#expulsion#immigration#mexique#sante

  • Dans les refuges de Tijuana, au Mexique, le désarroi des migrants : « On est coincées ici, sans pouvoir avancer »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/26/dans-les-refuges-de-tijuana-au-mexique-le-desarroi-des-migrants-on-est-coinc

    Dans les refuges de Tijuana, au Mexique, le désarroi des migrants : « On est coincées ici, sans pouvoir avancer »
    Par Anne Vigna (Tijuana [Mexique], envoyée spéciale)
    Une dizaine d’agents de l’Organisation internationale des migrations (OIM) descendent d’un van, à Tijuana, ville mexicaine à la frontière avec les Etats-Unis. Ils sont immédiatement entourés par un groupe de migrants, logés depuis lundi 20 janvier dans un refuge baptisé Templo Embajadores de Jesus (« Temple des ambassadeurs de Jésus »). Tout le monde cherche la même information : que va-t-il se passer alors que l’application CBP One, qui était jusqu’à présent utilisée pour demander l’asile aux Etats-Unis, a été désactivée par la nouvelle administration américaine. « Donald Trump a-t-il décidé quelque chose ? », demande une jeune Vénézuélienne à une fonctionnaire de l’organisation internationale qui lui répond par un sourire gêné.
    Petit à petit, le groupe de l’OIM parvient à organiser la foule pour proposer ses services : refaire des papiers d’identité, consulter un médecin ou un psychologue. « Qui arrive à dormir ici ?, demande une psychologue devant l’assemblée. Levez la main, ceux qui dorment huit heures ? Personne… Cinq heures ? Non… Trois heures ? Oui, quelques-uns. » La jeune femme les interroge ensuite sur les repas. « Qui arrive à manger ? » A nouveau, personne ne lève la main. « Nous pouvons vous aider à gérer mieux votre angoisse, mais, pour l’avenir, nous sommes comme vous, nous n’en savons rien », reconnaît, impuissante, la psychologue, qui est assaillie par les mêmes questions sur la politique migratoire américaine.
    La plupart des migrants de ce refuge sont arrivés à Tijuana quelques jours avant la date de leur rendez-vous avec la police des frontières américaine, qu’ils avaient obtenu sur l’application CBP One. Depuis lundi 20 janvier, date de l’investiture du président américain, Donald Trump, tous les rendez-vous ont été annulés, sans explication et surtout sans autre option. Ana, Hondurienne, et Angela, Vénézuélienne (les prénoms ont été changés), se sont installées un peu à l’écart pour déjeuner, mais elles n’ont presque pas touché à leur assiette.
    « On n’arrive pas à manger depuis une semaine, le stress est trop grand, confie Ana. On a connu un véritable ascenseur émotionnel, on était tellement contentes d’arriver à Tijuana pour passer aux Etats-Unis. Et puis, lundi, ça a été la douche froide. » Les deux jeunes femmes se sont connues dans le sud du Mexique et ont travaillé ensemble en arrivant à Mexico. « On a obtenu nos rendez-vous à la frontière presque en même temps, après huit mois d’attente. Je devais entrer le 20 janvier aux Etats-Unis et Ana le lendemain. On s’était dit que c’était un signe positif, on était loin de s’imaginer qu’on allait retourner dans un refuge », explique Angela.
    Dans la capitale mexicaine, elles louaient un studio et avaient trouvé du travail après plusieurs mois à marcher et à vivre dans des refuges. « On a tout lâché dès qu’on a obtenu le rendez-vous pour venir à Tijuana. Et maintenant, on est coincées ici, sans pouvoir avancer et sans avoir envie de retourner en arrière », continue Ana, qui a très peur d’être renvoyée au Honduras, où elle dit avoir été menacée de mort. Elle évite de sortir du refuge pour ne pas être détenue par la police migratoire mexicaine.
    Le pasteur Gustavo Banda, qui a fondé ce refuge, s’indigne du traitement réservé aux migrants : « La police aux frontières américaine ne les a pas prévenus que l’application CBP One serait désactivée, et le gouvernement mexicain ne va pas les aider car il souhaite qu’ils partent du Mexique. Ils sont littéralement bloqués ici. » Donald Trump a annoncé vouloir remettre en place le programme « Quedate en Mexico » (« Reste au Mexique »), qu’il avait créé lors de son premier mandat pour que les demandeurs d’asile restent au Mexique, en attendant la décision sur leur statut de réfugié. En 2019, selon les associations, très peu de demandeurs avaient obtenu l’asile.
    « C’est alors que les coyotes entrent en jeu et réclament au moins 10 000 dollars par personne [9 500 euros] pour passer illégalement la frontière, sans aucune sécurité, dit José Maria Garcia Lara, qui dirige un autre refuge, Juventud 2000, en référence aux réseaux de passeurs. D’ailleurs avec cette nouvelle politique, les coyotes vont certainement augmenter leurs tarifs. »
    Dans ce refuge du centre-ville de Tijuana, l’espace est encombré de tentes entre lesquelles courent des enfants. Ici aussi, les adultes sont assis et silencieux. « Tout le monde est préoccupé, les migrants comme nous, la société civile, car l’avenir est plutôt sombre », estime ce responsable. Il déplore le manque de coordination avec le gouvernement, alors qu’il craint une crise humanitaire à la frontière dans quelques mois. « Il y a les migrants qui sont bloqués ici et pour longtemps, ceux qui vont arriver car ils en arrivent toujours, et aussi ceux que Trump a promis de déporter. Au moins, Claudia Sheinbaum a promis de s’occuper des rapatriés, j’espère qu’elle le fera vraiment. »La présidente mexicaine a assuré que des centres de réception pour les Mexicains sans papiers seraient prêts dès lundi 27 janvier et que chaque personne rapatriée recevrait de l’aide pour rentrer dans sa région d’origine et trouver du travail. Lors de sa conférence de presse quotidienne, vendredi 24 janvier, elle a rappelé que le gouvernement du démocrate Bill Clinton (1992-2000) avait rapatrié 7,5 millions de Mexicains – plus de 2 500 par jour – contre 780 000 pour le premier mandat de Donald Trump.
    Actuellement, entre 150 et 200 Mexicains sans papiers sont rapatriés tous les jours à Tijuana ; un chiffre qui n’a pas encore augmenté depuis l’investiture de Donald Trump. « La police nous les envoie vers 22 heures pour qu’ils passent la nuit ici, explique Gilberto Martinez, responsable de l’Armée du Salut à Tijuana. Mais la plupart veulent rester à Tijuana ou à proximité de la frontière, car ils ont toute leur vie aux Etats-Unis et n’ont souvent plus aucun lien avec leur région d’origine. » La nuit tombe à Tijuana quand ces hommes pénètrent dans le refuge de l’Armée du Salut, tête baissée. Certains ne s’expriment qu’en anglais, avalent une soupe et disparaissent sous une couverture. Dans quelques mois, ils seront peut-être des milliers, tout aussi désespérés et silencieux.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#frontiere#retour#rapatriement#politiquemigratoire#droit#sante

  • Immigration : le maire d’une banlieue de New York dénonce des arrestations de sans-papiers
    https://www.dakaractu.com/Immigration-le-maire-d-une-banlieue-de-New-York-denonce-des-arrestations-

    Immigration : le maire d’une banlieue de New York dénonce des arrestations de sans-papiers
    Le maire d’une grande ville de la banlieue de New York a dénoncé vendredi une opération de police la veille contre des immigrés clandestins — et d’après lui un ressortissant américain — alors que la Maison Blanche met en scène sa politique d’expulsions de sans-papiers dans tout le pays. « L’administration Trump a arrêté 538 migrants criminels illégaux » entre mercredi et jeudi soir aux Etats-Unis, a annoncé la porte-parole de la présidence, Karoline Leavitt, dont certains à Newark, ville industrielle et dortoir du New Jersey, à 25 km de Manhattan. Elle s’est aussi félicitée que « des centaines » de ces personnes sans papiers aient été expulsées, en employant pour la première fois des avions du Pentagone.
    L’agence fédérale Immigration and Customs Enforcement (ICE) a confirmé ce chiffre, dont 373 personnes placées en détention — parmi lesquelles, d’après Mme Leavitt, « un terroriste présumé, quatre membres du gang vénézuélien Tren Aragua et plusieurs illégaux condamnés pour crimes sexuels sur mineurs ». Vendredi, le maire de Newark Ras Baraka a dénoncé devant la presse un raid nocturne mené par des policiers dans une poissonnerie industrielle.
    « Des agents de ICE sont intervenus dans un commerce de notre ville sans mandat », a déploré M. Baraka en fustigeant l’interpellation selon lui d’un ancien combattant de nationalité américaine.
    « Le problème est qu’aucun de ces gens n’est un violeur, un meurtrier ou un criminel », a ajouté le premier magistrat de cette ville dite « sanctuaire », comme New York. Dans ces localités, les clandestins bénéficient d’une protection de la police locale contre une arrestation à domicile, au bureau, à l’école, à l’église ou à l’hôpital par les autorités fédérales gouvernementales.
    A Newark, « ils ont embarqué trois types (...) de l’Equateur, je crois (...) Tout le monde a peur », a témoigné quelqu’un qui a assisté au raid d’ICE mais qui n’a pas donné son nom à la télévision NBC.
    Le président républicain Donald Trump a promis d’expulser des « millions » d’immigrés en situation irrégulière. Investi lundi, il a signé une série de décrets destinés à enrayer l’arrivée de ces personnes essentiellement via la frontière sud avec le Mexique.
    Si la Maison Blanche se targue d’avoir lancé « l’opération d’expulsions de masse la plus grande de l’Histoire », l’organisation de défense des droits humains American Immigration Council a fustigé « une pure opération de propagande ». « L’an dernier et les années précédentes il y avait déjà des dizaines de vols d’expulsion chaque semaine », a écrit sur X son expert Aaron Reichlin-Melnick.Et à titre de comparaison, pendant l’exercice budgétaire 2024 (d’octobre à fin septembre), sous la présidence du démocrate Joe Biden, la police aux frontières avait expulsé 271.000 migrants sans papiers, une moyenne de 742 personnes par jour. Ces personnes en situation irrégulière, qui contribuent grandement à nombre de secteurs économiques, sont quelque 11 millions aux Etats-Unis, selon le bureau des statistiques du ministère de la sécurité intérieure.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#expulsion#frontiere#mexique#ICE#droit#sante

  • Les Etats-Unis expulsent des centaines de Guatémaltèques et évoquent des vols vers le Mexique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/01/25/les-etats-unis-expulsent-des-centaines-de-guatemalteques-et-evoquent-des-vol

    Les Etats-Unis expulsent des centaines de Guatémaltèques et évoquent des vols vers le Mexique
    Le Monde avec AFP
    Deux cent soixante-cinq personnes expulsées des Etats-Unis ont atterri, vendredi 24 janvier, au Guatemala, selon les autorités locales, après que le président des Etats-Unis, Donald Trump, a promis une « opération d’expulsions » de masse pour réprimer l’immigration illégale. Selon la Maison Blanche, quatre avions transportant des immigrés expulsés sont aussi partis pour le Mexique, ce que Mexico n’a pas confirmé.
    Deux avions militaires et un avion privé ont atterri au Guatemala, selon plusieurs sources. Un premier vol transportant 80 Guatémaltèques (31 femmes, 48 hommes et un adolescent) est arrivé, a communiqué l’Institut guatémaltèque des migrations vendredi. Puis, un deuxième vol transportant 17 hommes et 63 femmes, avant qu’un troisième, privé, rapatrie 11 femmes, 89 hommes et cinq mineurs. « Nous pouvons confirmer que, cette nuit, deux avions du ministère de la défense ont effectué des vols de rapatriement des Etats-Unis vers le Guatemala », a confirmé à l’Agence France-Presse (AFP) une source au Pentagone.
    Le gouvernement guatémaltèque n’a pas confirmé si le groupe comprenait quelques-uns des 538 « migrants criminels illégaux » arrêtés, ou si ses ressortissants faisaient partie des « centaines » d’immigrés que la Maison Blanche a dit jeudi soir avoir expulsés. « Ce sont des vols post-investiture Trump », a sobrement déclaré à l’AFP un responsable de la vice-présidence du Guatemala.
    Donald Trump avait promis une vaste offensive contre les migrants clandestins durant sa campagne ; il a entamé son second mandat, lundi 20 janvier, avec une série de décrets destinés à enrayer leur afflux aux Etats-Unis. Il a ainsi déclaré « un état d’urgence nationale » à la frontière sud, avec le Mexique, et a annoncé le déploiement de troupes tout en promettant l’expulsion des « étrangers criminels ».
    « Le Mexique a accepté hier [jeudi] un nombre record de quatre vols d’expulsion en une journée ! », s’est réjouie la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, dans un message sur X. Dans un communiqué, le ministère des affaires étrangères mexicain a souligné qu’il « accept[ait] toujours l’arrivée de Mexicaines et de Mexicains sur [son] territoire à bras ouverts ».

    Le gouvernement mexicain n’a confirmé ni l’arrivée de vols ni un accord pour recevoir un nombre défini d’avions transportant des personnes expulsées, alors que des médias américains ont rapporté que l’arrivée d’un vol vers le Mexique avait été refusée.
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    « Les vols d’expulsion ont commencé », se félicite la Maison Blanche
    Durant la semaine, la présidente du Mexique, Claudia Sheinbaum, a proposé de fournir une « assistance humanitaire » puis d’organiser le « rapatriement » des étrangers cibles des premières mesures de l’administration de Donald Trump.« Ces mesures s’ajoutent aux reconduites illimitées à la frontière terrestre, à l’expulsion des non-Mexicains » et au rétablissement d’un programme américain encourageant les migrants à rester au Mexique en attendant une réponse à leur demande d’asile, avait souligné Mme Leavitt.
    Tôt vendredi, la Maison Blanche a publié sur X une photo d’hommes menottés entrant dans un avion militaire, avec pour légende suivante : « Les vols d’expulsion ont commencé. » En déplacement, M. Trump a déclaré à la presse que ces vols avaient pour but d’expulser « les criminels les plus méchants et les plus endurcis ». Sous l’administration Biden, quelque 270 000 personnes ont été expulsées en 2023, un chiffre annuel jamais atteint durant le premier mandat de M. Trump (2017-2021).

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#mexique#frontiere#expulsion#politiquemigratoire#guatemala#sante

  • Le Mexique en première ligne face au nouvel impérialisme des États-Unis | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/economie-et-social/240125/le-mexique-en-premiere-ligne-face-au-nouvel-imperialisme-des-etats-unis

    Le Mexique en première ligne face au nouvel impérialisme des États-Unis

    Donald Trump menace d’imposer des droits de douane de 25 % dès le 1er février. Les économies des deux pays sont pourtant hautement interdépendantes, mais la nouvelle administration à Washington semble donner la priorité à sa logique de prédation.

    Romaric Godin

    24 janvier 2025 à 18h15

    À peine en fonction, Donald Trump a visé les deux principaux partenaires commerciaux des États-Unis, le Canada et le Mexique, en les menaçant de droits de douane de 25 % dès le 1er février s’ils ne « réduisaient » pas les flux migratoires et les entrées de fentanyl, un opiacé destructeur, sur le territoire états-unien.

    #États-Unis
    #Mexique
    #frontière
    #intégration_régionale

  •  »Golf von Amerika ?« Mexikos Präsidentin schießt gegen Trump zurück
    https://www.spiegel.de/ausland/mexiko-praesidentin-claudia-sheinbaum-schlaegt-umbenennung-des-sueden-der-us

    La présidente due Mexique a raison, il ne faut pas accepter les actes d’annexion symboliques par une puissance impérialiste. A la différence avec les annexions de fait on peut encore y remédier sans verser du sang. Elle rappelle par une parodie des agitations du président états-unien qu’une grande partie du territoire des USA a fait partie du Mexique dans le passe avant sa conquète par les armées des États Unis.

    10.1.2025 - »America Mexicana«: Präsidentin Mexikos schlägt Umbenennung der USA vor

    Noch ist Donald Trump gar nicht US-Präsident. Trotzdem holt er wiederholt zum Rundumschlag aus, besonders im Fokus: die Nachbarstaaten. Nun hat Mexikos Präsidentin Claudia Sheinbaum geantwortet.

    Der Süden der USA könne doch wieder »America Mexicana« heißen. Das hat die mexikanische Präsidentin, Claudia Sheinbaum, bei ihrer täglichen Pressekonferenz in Mexiko-Stadt vorgeschlagen und damit auf eine Bemerkung des künftigen US-Präsidenten Donald Trump geantwortet. Der hatte am Vortag vorgeschlagen, den Golf von Mexiko in Golf von Amerika umzubenennen. Das habe »einen wunderschönen Klang«, hatte Trump gesagt.

    Tatsächlich wäre der Vorschlag von Sheinbaum kein komplett neues Konzept: Bis zum mexikanisch-amerikanischen Krieg im 19. Jahrhundert umfasste das mexikanische Territorium die südwestlichen US-Bundesstaaten Kalifornien, New Mexico, Texas, Arizona, Colorado, Nevada, Utah und Teile des heutigen Kansas, das heutige Mexiko und ganz Zentralamerika.

    Der Name des Golfs von Mexiko an der Südküste der USA ist geblieben und wird bereits seit über 400 Jahren genutzt. Das Gewässer grenzt aber nicht nur an Mexiko, sondern auch an Kuba und fünf US-Bundesstaaten. Eine Umbenennung würde also diplomatische Verhandlungen zwischen allen Staaten erfordern und zudem bedeutende Anpassungen internationaler Verträge und wissenschaftlicher Dokumente nach sich ziehen.

    Claudia Sheinbaum ist seit Oktober die erste Frau an der Regierungsspitze Mexikos. Ihr Vorgänger Andrés Manuel López Obrador hatte es stets vermieden, Donald Trump während seiner ersten Amtszeit als Präsident zu widersprechen. Trotz der damaligen Drohungen des Republikaners mit Strafzöllen gegen Mexiko und der Spannungen um das Thema Migration pflegte der erfahrene mexikanische Politiker immer ein gutes Verhältnis zu Trump.

    #USA #Mexique #cartographie #Golfe_du_Mexique #politique #impérialisme #nationalisme

  • Nun ist es offiziell: Der Golf von Mexiko heißt künftig Golf von Amerika
    https://www.spiegel.de/ausland/donald-trump-der-golf-von-mexiko-heisst-kuenftig-golf-von-amerika-a-04e8493a

    https://cdn.prod.www.spiegel.de/images/2e84ca80-4d6f-4932-bcec-738cbd9beba8_w842_r1.995260663507109_fp Golf von Mexiko? Dann aber auch Amerika Mexikana: Mexikos Präsidentin Sheinbaum präsentiert einen Gegenvorschlag Foto: Prensa Presidencia

    25.1.2025 - Auf Anweisung des US-Präsidenten: Der Golf von Mexiko heißt künftig Golf von Amerika

    Darf Donald Trump das eigentlich? Geografie einfach umbenennen, wie es seiner Wählerschaft gefällt? Juristen der Uno sagen: jein. Kann er machen. Aber andere Anrainer dürfen beim alten Namen bleiben. Mexiko reagiert gelassen.

    Die neue US-Regierung unter Präsident Donald Trump hat den Golf von Mexiko offiziell in Golf von Amerika und den Berg Denali in Alaska in Mount McKinley umbenannt. »Auf Anweisung des Präsidenten wird der Golf von Mexiko nun offiziell als Golf von Amerika bezeichnet, und der höchste Berg Nordamerikas wird wieder den Namen Mount McKinley tragen«, teilt das Innenministerium mit.

    Trump hatte die Namensänderungen wenige Stunden nach seinem Amtsantritt am Montag als Teil einer Reihe von Maßnahmen angekündigt und damit ein Wahlversprechen eingelöst. Für den Sprachgebrauch in den USA ist eine Umbenennung ohne Zustimmung der Anrainerstaaten möglich.

    Kann Trump das einfach so machen? Jein

    So haben die Vereinten Nationen bei ähnlichen Streitigkeiten in der Vergangenheit bereits entschieden. Umgekehrt könnten die Uno, andere internationale Organisationen und andere Länder aber beim bisherigen Namen bleiben.

    So legte die Uno-Expertengruppe für geografische Namen mit der unhandlichen Abkürzung UNGEGN (United Nations Group of Experts on Geographical Names) zwar 1959 den Namen Persischer Golf fest.

    2006 kamen die Experten aber zu dem Ergebnis, dass man Länder nicht davon abhalten könne, andere Namen zu verwenden. So nutzen die arabischen Anrainerstaaten überwiegend den Namen Arabischer Golf, was zu diplomatischen Streitigkeiten auf beiden Seiten führt.

    Um das Meer westlich von Japan gibt es einen ähnlichen Namensstreit. Hier verwenden die Vereinten Nationen den Namen Japanisches Meer. Südkorea und Nordkorea beantragten zuletzt 2002 bei der UNGEGN hingegen, die Namen Ostmeer beziehungsweise Koreanisches Ostmeer ebenfalls international gleichzustellen.

    Ähnliche Streitigkeiten drohen in Zukunft dann auch möglicherweise zwischen den USA, Mexiko und Kuba. Zumindest ist bislang unklar, ob Trump eine mögliche Umbenennung in Golf von Amerika mit den beiden anderen Anrainerstaaten abgesprochen hat. Der Name des Meerbusens an der Südküste der USA – Golf von Mexiko – ist seit dem 16. Jahrhundert gebräuchlich.

    Mexikos Präsidentin bleibt gelassen

    Claudia Sheinbaum will das vorerst gelassen beobachten. »Es ist immer wichtig, einen kühlen Kopf zu bewahren«, sagte die Staatschefin des südlichen Nachbarn der USA. Entscheidend sei, was auf dem Papier stehe und nicht Trumps Aussagen. So gelte etwa die Entscheidung, den Golf von Mexiko in Golf von Amerika umzubenennen, laut dem entsprechenden Beschluss ausdrücklich nur für den Festlandsockel der USA.

    Direkt nach seiner Vereidigung am Montag fällte Trump zahlreiche Entscheidungen, die Mexiko betreffen:

    – Der Republikaner rief den nationalen Notstand an der Südgrenze aus und beabsichtigt die Abschiebung von Millionen Migranten.

    – Er stellte Zölle von 25 Prozent auf Importe aus Mexiko und Kanada in Aussicht.

    – Trump kündigte auch an, die Kartelle als ausländische Terrororganisationen einzustufen.

    Mit der neuen US-Regierung werde man respektvoll zusammenarbeiten, sagte Sheinbaum, die seit Oktober als erste Präsidentin Mexikos im Amt ist. »Wir müssen Konflikte vermeiden.«

    Allerdings ließ sie sich die Gelegentheit nicht entgehen, einen Gegenentwurf zu präsentieren. Wenn Donald Trump auf dem Golf von Amerika bestehe, könne man ja zu dem alten Namen des amerikanischen Südwestens zurückkehren. Sheinbaum deutete auf einer historischen Landkarte auf heutigen US-Bundesstaaten Kalifornien, New Mexico, Texas, Arizona, Colorado, Nevada, Utah und Teile des heutigen Kansas. Der Schriftzug über dem riesigen Territorium: Americana Mexicana. Eine Reaktion dazu von Donald Trump ist noch nicht überliefert.

    #USA #Mexique #cartographie #Golfe_du_Mexique #politique #impérialisme #nationalisme

  • BALLAST - États-Unis, Mexique : en dépit du mur

    Avant même son investiture officielle, ce lundi 20 janvier 2025, Donald Trump pèse déjà sur les affaires du monde et, en premier lieu, sur celles de ses voisins. En évoquant l’intégration du Canada dans l’État fédéral américain, c’est la frontière entre les deux pays qui est visée, ainsi que le contrôle de ses passages. L’obsession trumpiste pour l’immigration trouve donc un nouvel exutoire, qui s’ajoute à ses habituelles saillies contre les migrants traversant la frontière avec le Mexique. C’est le long de celle-ci que les journalistes indépendants Pauline Laplace et Émilien Bernard ont passé un mois en pleine campagne présidentielle. De Tijuana à El Paso, ils livrent un récit photographique de leurs rencontres avec celles et ceux qui vivent, survivent et militent de part et d’autre du mal-nommé « mur de Trump » qui sépare le Mexique des États-Unis.

    #reportage #photographie #noborder #mexique #usa

    https://www.revue-ballast.fr/etats-unis-mexique-en-depit-du-mur-portfolio

  • Mexicanos con Ucrania

    A ceux/celles qui croient que « les suds » en general (et l’Amerique centrale et latine en particulier) sont indifférents à l’Ukraine voire poutinophiles, nos amis mexicains apportent un rejouissant démenti, comme le montre leur mobilisation prévue pour le 22 janvier, jour de l’unité ukrainienne.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/12/21/internationalistes-iberiques-avec-une-ukraine-resistante/#comment-64565

    #international #ukraine #mexique