• Si si, le Xbox Game Pass est bien rentable, mais ça ne veut rien dire
    https://www.frandroid.com/marques/microsoft/2726653_si-si-le-xbox-game-pass-est-bien-rentable-mais-ca-ne-veut-rien-di

    On apprend donc que le Xbox Game Pass est réellement rentable pour Microsoft. Il rapporte davantage qu’il ne coûte. Reste à comprendre le détail de calcul. Si on arrive facilement à imaginer comment est calculé le chiffre d’affaires du service, une simple multiplication des abonnés par le prix de l’abonnement en somme, la question des dépenses est bien plus complexe.

    #jeux_vidéo #jeu_vidéo #business #microsoft #finance #xbox_game_pass #rentabilité

  • Lire un Isotype : Hawaï, île-monde - imago mundi
    https://www.imagomundi.fr/article108.html

    Notre série « Lire un Isotype » se poursuit avec un graphique montrant le peuplement de l’archipel hawaïen. Il est tiré de l’ouvrage d’Otto Neurath, Modern Man in the Making, paru en 1939.
    par Nepthys Zwer

    #Isotype #Hawaï #démograpphie #migration

  • #Racisme : « Depuis les premières découvertes, rien n’a changé » - Entretien avec #Mireille_Fanon-Mendès-France - #Le_Poing
    https://lepoing.net/racisme-depuis-les-premieres-decouvertes-rien-na-change-entretien-avec-mire

    Mireille Fanon-Mendès-France a rappelé quelques fondamentaux lors de la Plateforme des Peuples d’Europe, mi-février à Vienne, s’inspirant du travail mené par son père, #Frantz_Fanon, figure majeure de l’anticolonialisme. Délaissant les statistiques et les cartes pour se concentrer sur les paradigmes fondateurs de notre monde, elle perçoit les violences internationales de notre temps comme la continuation d’une longue histoire raciste de conquêtes coloniales

    Article initialement paru dans le numéro 46 du Poing, imprimé en mars 2025 et toujours disponible sur notre boutique en ligne

    « Vous êtes des centaines face à moi, venus de toute l’Europe, et je ne vois aucun noir. C’est saisissant. » Le constat dressé par la juriste Mireille Fanon-Mendès-France, face aux participants de la Plateforme des Peuples d’Europe, est implacable et en dit long sur les tares de l’extrême-gauche pour assumer son combat antiraciste et décolonial. En tribune comme en coulisse, face à un journaliste du Poing, la septuagénaire ne se contente pas de l’écume des choses. Quand on lui demande si l’on n’assiste pas à une récente radicalisation de l’ordre international, elle nous fait remonter à la Bulle de 1452 par laquelle le pape Nicolas V autorise le roi du Portugal Alphonse V à « envahir, rechercher, capturer et soumettre les Sarrasins et les païens et tous les autres incroyants et ennemis du Christ où qu’ils puissent être […] et de réduire leurs personnes en servitude perpétuelle ». Selon elle, les événements internationaux de notre époque ne sont pas le fait de rapports de forces, mais « la continuation de ce qui a été mis en place dès les premières colonisations des territoires découverts : l’appropriation illégitime et le règlement des différends par les armes ».

    Pour l’ancien collaboratrice d’un député communiste, quand Donald Trump revendique vouloir vider Gaza de son peuple et transformer sa terre en riviera pour les dominants, il s’inscrit pleinement dans cette longue histoire raciste et coloniale reposant sur le vol et les crimes de génocide. « De la doctrine des découvertes de 1492 à celle de la lutte contre le terrorisme ou pour défendre la sécurité, au nom de la loi et de l’ordre, il n’y a aucune différence puisque l’objectif reste celui d’Alphonse V » tranche-t-elle. « À cette doctrine des découvertes a été ajoutée celle de la plantation, d’où est né le système économique actuel. Il s’est enrichi de la vente des corps noirs considérés comme biens meubles, […] au point que la conceptualisation de l’universalisme s’est construite par opposition aux corps noirs et non par adhésion à la dignité et l’identité humaine. » Un racisme antinoir déshumanisant qu’elle prolonge au discours d’Emmanuel Macron du 6 janvier 2025, selon lequel ses pairs africains auraient « oublié de nous dire merci » alors qu’« aucun d’entre eux ne serait aujourd’hui avec un pays souverain si l’armée française ne s[y] était pas déployée ».

    Un #droit_international « #néocolonial »
    Présidente du Groupe de travail des Nations-Unies sur les personnes d’ascendance noir de 2014 à 2016, Mireille Fanon-Mendès-France ne se fait guère d’illusion sur le droit international, certes « déstructuré » voire « déchiré », mais de toute façon fondamentalement « #occidental et néocolonial » car « réservé aux seuls #États_dits_civilisés, face à des peuples “non civilisés” ne pouvant bénéficier de la protection du #droit en général et du droit international en particulier ».

    Elle regorge d’exemples montrant comment le droit cristallise ces rapports de force. L’ordonnance de 1825 du roi de France Charles X reconnaissant l’indépendance d’Haïti est conditionnée au versement de 150 millions de francs au titre de dédommagement, une dette imposée après quinze jours de siège militaire qui sera remboursée jusqu’en 1952. Dans le même esprit, le député Victor Schœlcher a pris le soin de prévoir une #compensation financière aux propriétaires d’esclaves dans la loi d’abolition de 1848. Mireille Fanon-Mendès-France considère aussi que le tribunal de Nuremberg s’est sciemment concentré sur les crimes des nazis, sans possibilité d’étudier les génocides passés, pour ne pas ouvrir une boîte de Pandore qui aurait éclaboussé les Alliés. « Et n’est-ce pas précurseur que la construction de l’État d’Israël se soit faite en violation du droit par une communauté internationale qui venait d’affirmer, la main sur le cœur, le fameux “plus jamais ça” ? » s’indigne la membre de l’Union juive française pour la paix.

    Autre exemple : dans les années 1970, la France a mis en place le Bureau pour le développement des migrations intéressant les départements d’outre-mer, reconnaissant ainsi, par le terme de migrants, que les Martiniquais, Guadeloupéens, Réunionnais ou bien encore les Guyanais n’étaient pas des citoyens à part entière, alors que dans le même temps, l’État français qualifiait les populations venant d’Europe par leur pays d’origine : les Italiens, les Espagnols, les Polonais, etc. Notre interlocutrice constate que le droit international, même humanitaire, s’est laissé imposé le règne de la marchandise : « N’existe plus que le droit commercial, où la production des biens est soumise à la loi du marché et fait l’objet d’appropriation légale par les firmes privées et par les grandes corporations transnationales. […] Dans cet ordre, les maîtres ne cherchent pas seulement à exploiter les esclaves, mais, comme le remarque Frantz Fanon, les maîtres les considèrent comme “inessentiels” ».

    Malgré son sombre tableau, un brin désespérant, elle plaide pour que le damné fasse preuve d’une « attitude positive, sans laisser de côté sa rage, comme une forme de négation, inspirée et orientée par l’attitude positive de l’amour […] Il s’agit pour nous tous de ne pas attendre d’être adoubé par les agents de la colonialité et à être attentifs à ne pas devenir, occasionnellement ou plus moins occasionnellement, des agents de la #colonialité. »

  • Priés de faire leurs valises, près de 450 000 Afghans ont quitté l’Iran en cinq semaines - InfoMigrants
    https://www.france24.com/fr/asie-pacifique/20250707-migrants-450-000-afghans-ont-quitte-iran-depuis-le-1er-juin-afgha

    Priés de faire leurs valises, près de 450 000 Afghans ont quitté l’Iran en cinq semaines
    Par FRANCE 24 Publié le : 08/07/2025
    Près de 450 000 Afghans ont quitté l’Iran pour retourner dans leur pays d’origine depuis le début du mois de juin, a annoncé lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au lendemain d’une date butoir fixée par Téhéran pour le départ des Afghans sans papiers. Près d’un demi-million de départs en cinq semaines. Quelque 450 000 Afghans ont quitté l’Iran pour revenir dans leur pays d’origine depuis le début du mois de juin, a annoncé lundi l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), au lendemain d’une date butoir fixée par Téhéran pour le départ des Afghans sans papiers.
    Entre le 1er juin et le 5 juillet, 449 218 Afghans ont quitté le territoire iranien pour rejoindre leur pays d’origine, a indiqué un porte-parole de l’agence onusienne à l’AFP. À l’échelle de toute l’année 2025, ce nombre s’élève à 906 326 personnes. Fin mai, Téhéran avait donné « jusqu’au 6 juillet » aux « quatre millions d’Afghans illégaux » pour quitter son territoire. Le nombre de personnes ayant franchi la frontière entre les deux pays a bondi depuis la mi-juin. Plusieurs jours durant, quelque 40 000 personnes l’ont traversée à Islam Qala, dans la province d’Hérat de l’Ouest afghan, selon des agences de l’ONU.
    De nombreuses personnes ont fait état de pressions de la part des autorités, mais aussi d’arrestations et d’expulsions, et de la perte de leurs économies dans le cadre de ce départ précipité. Dans le contexte d’importantes coupes dans l’aide internationale, l’ONU, des ONG et des responsables talibans ont appelé à davantage de financements pour venir en aide aux personnes concernées.
    L’ONU a averti que ce flux de population pourrait déstabiliser le pays, déjà confronté à une grande pauvreté et à un taux de chômage élevé, ainsi qu’aux conséquences du changement climatique, et a exhorté les pays qui accueillent des ressortissants afghans à ne pas les expulser de force."Forcer ou faire pression sur les Afghans pour qu’ils reviennent (dans leur pays) risque d’accroître l’instabilité dans la région, et d’accélérer leur (migration) vers l’Europe", a prédit le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vendredi dans un communiqué.

    #Covid-19#migrant#migration#iran#afghanistan#retour#HCR@migrationirreguliere#politiquemigratoire#sante

  • Grèce : des centaines de migrants secourus durant le week-end au large des îles de Gavdos et de Crète - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/65594/grece--des-centaines-de-migrants-secourus-durant-le-weekend-au-large-d

    Grèce : des centaines de migrants secourus durant le week-end au large des îles de Gavdos et de Crète
    Par La rédaction Publié le : 07/07/2025
    Des centaines de migrants ont été secourus au large des îles de Gavdos et de Crète entre dimanche et lundi, a indiqué la police portuaire grecque. Face à ces arrivées, Athènes veut déployer des frégates en mer pour bloquer les embarcations.
    Au total, plus de 600 migrants ont été secourus au large des îles grecques de Gavdos et de Crète dimanche 6 juillet, selon la police portuaire grecque. Parmi eux, un groupe de 442 personnes à bord d’un bateau de pêche ont été secourues par un cargo battant pavillon du Panama qui naviguait dans la zone, avant d’être transférées par des patrouilleurs grecs au port d’Agia Galini, en Crète. Le même jour, l’agence de surveillance des frontières européennes Frontex a porté assistance à 96 migrants à bord de deux bateaux au large de la Crète, ont indiqué les gardes-côtes grecs.Lors d’un autre incident survenu dimanche, un média grec a publié des images montrant des dizaines de migrants sautant d’un bateau rapide dans l’eau avant d’atteindre les côtes du sud de la Crète.
    Les arrivées en mer de migrants tentant d’atteindre l’Europe depuis le nord-est de la Libye se sont multipliées ces derniers mois. Les candidats au départ sont principalement originaires du Moyen-Orient et d’Afrique du Nord. Parmi eux, de nombreux Soudanais dont le pays est déchiré par la guerre, mais aussi beaucoup d’Égyptiens et de Bangladais.
    Le mois dernier, Athènes a déclaré qu’elle déploierait deux frégates près des eaux territoriales libyennes pour aider à endiguer le flux. Elle a également exhorté la Libye à coopérer plus étroitement avec la Grèce et l’Union européenne afin d’arrêter les migrants qui partent de ce pays ou de les refouler avant qu’ils ne quittent les eaux territoriales libyennes.Le ministre grec des Affaires étrangères, George Gerapetritis, s’est rendu à Benghazi dimanche pour discuter de la migration avec le commandant militaire de l’est de la Libye, Khalifa Haftar.
    « Nous poursuivrons nos relations sans perturbation (...) et nous espérons que dans un avenir proche, nous aurons des résultats tangibles pour le progrès de nos relations », a déclaré le ministre après avoir rencontré Khalifa Haftar.Ces dernières années, les départs de bateaux de migrants depuis Tobrouk, dans l’est de la Libye, en direction de la Crète ou de l’Italie se multiplient.
    Depuis un an, la petite île de Gavdos, qui ne compte que quelque 200 habitants, est devenue une zone d’arrivées pour les migrants partis des rives de l’est libyen. Les plages de Tripiti et Karave voient débarquer ces derniers mois un afflux d’exilés sans précédent, principalement des Égyptiens, mais aussi des Pakistanais, Bangladais, Soudanais et Yéménites.
    Selon la police portuaire grecque, 7 300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l’année, contre 4 935 sur toute l’année 2024. Depuis début juin seulement, 2 550 arrivées ont été enregistrées.Cette augmentation pose le problème de l’accueil des demandeurs d’asile sur ces îles dénuées de structures. Selon le média grec Ekathiremini, lors d’une récente visite en Crète, le ministre Makis Voridis a appelé à la création d’un centre d’accueil temporaire à Héraklion ou à Lasithi.
    Fin mai, le ministre des Migrations grec, Makis Voridis, a fait état d’une nette augmentation des arrivées irrégulières depuis la Libye vers la Grèce au cours des premiers mois de 2025. « Grâce à une protection efficace des frontières et à une meilleure coopération avec la Turquie, les flux d’immigration ont diminué d’environ 30 % au cours des quatre premiers mois, bien que l’afflux en provenance de Libye ait augmenté de 174 % », a-t-il déclaré le 22 mai. Athènes reste aussi marquée par le drame de Pylos en juin 2023, lors duquel un chalutier bondé avait sombré au large du Péloponnèse, en Grèce, tuant plus de 600 migrants. Le bateau était là encore parti de Tobrouk, en direction de l’Italie.

    #Covid-19#migrant#migration#libye#grece#mediterranee#frontiere#routemigratoire#frontex#sante

  • Libye : 113 migrants interceptés et trois morts découverts en trois jours
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/07/08/libye-113-migrants-interceptes-et-trois-morts-decouverts-en-trois-jours_6619

    Libye : 113 migrants interceptés et trois morts découverts en trois jours
    Le Monde avec AFP
    Les autorités libyennes ont annoncé avoir intercepté 113 migrants au large de leurs côtes et retrouvé trois corps de migrants décédés lors d’opérations distinctes sur trois jours. Les corps ont été découverts sur une plage de Misrata, à 200 km à l’est de Tripoli, selon le ministère de l’intérieur lundi 7 juillet.
    Au large de Garaboulli, à 50 km à l’est de la capitale, « 54 migrants » ont été ramenés au port de la capitale et remis aux autorités compétentes. Dimanche 6 juillet, « dans le cadre d’un plan visant à intensifier les patrouilles maritimes durant l’été », 20 migrants « de différentes nationalités » avaient été secourus au large de Zawiya, à 45 km à l’ouest de Tripoli, avait affirmé le ministère.
    Au large de la côte est de Tripoli, ce sont 39 migrants qui ont été interceptés samedi 5 juillet. L’information a été diffusée par le ministère, sans pour autant ajouter plus de précisions sur leur parcours.
    Plongée dans le chaos depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, la Libye est devenue une plaque tournante pour des dizaines de milliers de personnes cherchant à gagner l’Europe par la mer.
    Interceptés par la marine libyenne jusque dans les eaux internationales avant d’atteindre les côtes italiennes situées à quelque 300 km, les migrants sont ramenés de force en Libye puis placés en détention dans des conditions fréquemment dénoncées par les ONG et l’ONU. Selon les derniers chiffres de l’Organisation internationale pour les migrations, 11 526 personnes ont été interceptées et ramenées à quai en Libye depuis le début 2025, dont 1 058 femmes et 382 enfants.

    #Covid-19#migrant#migration#libye#UE#migrationirreguliere#routemigratoire#mortalite#sante

  • Au Parlement européen, la droite et l’extrême droite se soutiennent sur le dossier migratoire
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/08/au-parlement-europeen-la-droite-et-l-extreme-droite-se-soutiennent-sur-le-do

    Au Parlement européen, la droite et l’extrême droite se soutiennent sur le dossier migratoire
    Par Philippe Jacqué (Bruxelles, bureau européen)
    En matière d’immigration, les résultats des élections européennes, en juin 2024, ont donné une orientation claire vers un durcissement de la politique migratoire au niveau du continent avec la victoire des conservateurs du Parti populaire européen (PPE) et le renforcement de plusieurs groupes d’extrême droite. Alors que les eurodéputés se retrouvaient, à partir de lundi 7 juillet, à Strasbourg, pour leur dernière session avant les vacances d’été, ces groupes politiques passent désormais aux travaux pratiques.
    Faisant fi de la plateforme majoritaire qu’il a créée avec les socialistes et les libéraux pour soutenir l’actuelle Commission, le PPE a décidé, le 4 juillet, de se rapprocher des groupes d’extrême droite au sein de la commission sur les affaires intérieures, chargée des questions migratoires, pour obtenir le pilotage de certains textes sensibles en cours de négociation : le règlement sur les pays tiers sûrs et le règlement sur les pays d’origine sûrs.
    Ces dossiers concernent la dimension externe de la gestion des migrations. Le premier règlement, proposé fin mai par la Commission, doit autoriser les Etats européens à transférer hors d’Europe des réfugiés dans des centres de traitement des demandes d’asile. Le second, dévoilé en avril, doit permettre l’établissement d’une liste européenne des pays dits sûrs. Les Etats européens pourront alors traiter de manière accélérée les demandeurs d’asile en provenance de ces pays.
    « Ce sont deux textes très importants pour le PPE », rappelle l’Allemande Lena Dupont, qui coordonne les eurodéputés conservateurs au sein de la commission sur les affaires intérieures. Elle assure avoir longtemps discuté avec les socialistes et les libéraux « pour qu’un libéral puisse gérer ces textes ». Faute d’accord, un eurodéputé écologiste ou de la gauche radicale pouvait devenir rapporteur de ces dossiers législatifs. « Impossible pour nous. Nous avons préféré trouver une alternative pour sécuriser ces textes », explique Mme Dupont. Quitte à s’allier aux trois groupes d’extrême droite, dont les Patriotes pour l’Europe, dirigé par le président du Rassemblement national (RN), Jordan Bardella, afin de mettre en minorité ses alliés et d’obtenir le suivi des textes.
    Cette version est néanmoins contestée. Les discussions étaient en fait déjà engagées depuis plusieurs semaines entre le PPE, les Conservateurs et réformistes européens (ECR, groupe des postfascistes italiens Fratelli d’Italia de Giorgia Meloni) et les Patriotes pour l’Europe. « Il était inconcevable que les partis de gauche puissent obtenir ces textes, confie Fabrice Leggeri, des Patriotes. Nous étions prêts à soutenir le PPE sur ce dossier. » Le parti conservateur va donc gérer le destin législatif du règlement sur les pays tiers sûrs. ECR celui sur les pays d’origine sûrs.
    « Cet accord est une entorse de plus au cordon sanitaire », se réjouit M. Leggeri. « Le PPE a conclu un sale accord avec l’extrême droite pour s’emparer de la proposition sur les pays tiers sûrs », cingle, pour sa part, le groupe socialiste, furieux de la manœuvre. « La situation est sans précédent », dénonce, passablement irritée, la libérale Fabienne Keller. En avril, Manfred Weber, le patron du PPE, « avait réaffirmé que toute coopération avec l’extrême droite n’était pas envisageable, reprend l’eurodéputée française. Cette position n’est pas confirmée dans les faits. »
    Avec sa majorité alternative, assumée, le PPE va pouvoir promouvoir des textes beaucoup plus fermes. « Je ferai tout pour trouver une majorité au sein de notre plateforme commune avec les socialistes et les libéraux, tente de convaincre Mme Dupont. C’est notre ambition première. » M. Leggeri compte bien pour sa part participer activement à l’évolution des textes avec l’accord du PPE et d’ECR : « Nous avons montré que nous étions fiables », assure-t-il. Dès lors, la promesse de Mme Dupont peut-elle vraiment suffire à restaurer la confiance avec les socialistes et les libéraux ?
    « Cette situation est d’autant plus préoccupante à l’heure où la présidence danoise du conseil de l’UE a débuté le 1er juillet, souligne pour sa part Fabienne Keller. En matière de migration, elle souhaite durcir les trois règlements actuellement en discussion : retour, pays tiers sûrs et pays d’origine sûrs. Son objectif est d’appliquer au niveau européen ce qui a été fait au niveau national : réduire les flux de migrants en situation irrégulière et sécuriser les frontières extérieures. » A Aarhus, lors de l’inauguration de sa présidence le 4 juillet, Mette Frederiksen, la première ministre danoise, s’est dite déterminée à renforcer l’arsenal législatif contre l’immigration clandestine. Son ministre chargé du dossier, Kaare Dybvad Bek, confiait à la presse sa volonté de faciliter la création de centres de gestion de demandeurs d’asile ou de plateforme de retour hors de l’Europe. « Nous voulons développer ces concepts », assurait le ministre, qui espère que l’Union européenne pourra un jour les financer. « Si ce n’est pas possible au niveau européen, concluait-il, je pense que les pays nordiques, par exemple, pourraient se mettre d’accord sur ce type d’arrangement. »

    #Covid-19#migrant#migration#UE#politiquemigratoire#extremedroite#asile#retour#migrationirreguliere#frontiere#sante#droit

  • Droit d’asile : en Grèce, « on est passé du modèle de jungle à un modèle carcéral »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/03/droit-d-asile-en-grece-on-est-passe-du-modele-de-jungle-a-un-modele-carceral

    Vidéo publiée sur la réseau TikTok, réalisée dans le secteur de la « safe area », réservée aux mineurs isolés. Ils protestent pour le droit à sortir de la zone et de meilleures conditions de vie. Au mois de janvier 2025, ils étaient plus de 500 pour une capacité maximum de 200 places.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#grece#mineur#droit#sante

  • Blockchain as urban governance infrastructure in private cities: an exploratory review
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2025.1594711

    Private city models—encompassing Charter Cities, Free Private Cities, Seasteads, Startup Cities, and Special Economic Zones (SEZs)—are emerging as innovative alternatives to traditional urban governance. This article examines the discussion of these private urban experiments through the lens of blockchain technology and cryptocurrency. We present a structured taxonomy of private city models and analyze case studies to illustrate how blockchain can facilitate governance, economic transactions, and transparency in these contexts. Drawing on peer-reviewed literature, we examine how distributed ledger technologies enable new forms of decentralized governance and finance (e.g., local cryptocurrencies and decentralized finance for city services) while also identifying critical challenges and (...)

    #Mini_Review

  • La pauvreté et les inégalités au plus haut depuis trente ans
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/07/07/la-pauvrete-et-les-inegalites-au-plus-haut-depuis-trente-ans_6619650_3224.ht


    L’entrée du centre d’accueil de jour et de mise à l’abri du Secours islamique France, à Massy (Essone), le 4 juillet 2025. SAMUEL GRATACAP POUR « LE MONDE »

    L’Insee a publié, lundi 7 juillet, ses données pour l’année 2023 : le taux de pauvreté atteint 15,4 %, son plus haut niveau depuis le début du décompte en 1996. L’écart entre les 20 % plus riches et les 20 % plus pauvres s’est creusé, proche de celui du début des années 1970.

    Six cent cinquante mille personnes ont basculé dans la pauvreté en l’espace d’une année (...)

    Comment expliquer ces constats ? « Le niveau de vie, soutenu par une conjoncture favorable de l’emploi, a augmenté plus vite que l’inflation, sauf pour les plus modestes », résume M. Duée. Le niveau de vie médian a atteint 2 150 euros mensuels pour une personne seule, une hausse plus forte (5,9 %), que l’inflation ( + 4,9 % en moyenne annuelle), soit une augmentation en euros constants de 0,9 %. Mais les évolutions à chaque extrémité du spectre des revenus ont été très différentes : le niveau de vie des 10 % les plus riches a progressé de 2,1 % en euros constants, « porté par les rendements des produits financiers », souligne M. Duée. Tandis que les 30 % d’habitants les plus modestes ont connu une baisse de leur niveau de vie, particulièrement marquée pour les 10 % les plus pauvres (− 0,9 % en euros constants).

    https://archive.ph/AyYnT

    #pauvreté #taux_de_pauvreté #inflation

  • Les « small boats » de migrants traversant la Manche pour atteindre le Royaume-Uni se multiplient
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/07/07/dans-la-manche-les-traversees-de-migrants-ne-cessent-d-augmenter-c-est-assez

    Les « small boats » de migrants traversant la Manche pour atteindre le Royaume-Uni se multiplient
    Par Julia Pascual (Boulogne-sur-Mer [Pas-de-Calais], Dunkerque,
    La mer est calme, lisse. Au loin, une tache noire. Bientôt, l’aube dévoile un canot pneumatique d’à peine 10 mètres de longueur. Assis de part et d’autre, à cheval sur les boudins, une trentaine d’hommes au moins. Ils tendent leurs jambes pour ne pas toucher l’eau. Certains ont des gilets de sauvetage, d’autres non. Dans le détroit du pas de Calais, mardi 1er juillet, ils seront 440 migrants à rejoindre le Royaume-Uni à bord de huit small boats. Celui que l’on suit paraît plein. Pourtant, il remonte la côte pour s’approcher de la plage de Malo-les-Bains (Nord).
    Les clients du Radisson dorment encore quand, devant l’hôtel de luxe, un groupe de femmes, d’hommes et d’enfants s’avancent dans la mer jusqu’à la taille. Tous ne réussiront pas à embarquer. Alors que des policiers s’approchent, le canot repart. Plus lent, plus lourd. L’embarcation s’enfonce un peu plus dans l’eau. On entend des cris. Ils disent la tension à bord, la peur. A une vitesse d’environ 4 nœuds (7,4 kilomètres-heure), le small boat prend la direction de Douvres, à plus d’une soixantaine de kilomètres, de l’autre côté du détroit.
    Un navire surveille à distance la course hésitante du canot. C’est le Minck, un des bateaux affrétés par l’Etat français dans la Manche. Si les migrants ne sollicitent pas d’aide, le Minck se contentera de les « escorter » jusqu’aux eaux anglaises, où les Britanniques prendront le relais.
    Quelques heures plus tard, la même scène se rejoue au large de Dunkerque (Nord). Cette fois-ci, une vedette de la gendarmerie maritime accompagne l’épopée risquée d’un canot surchargé, dont le moteur peine dans un bruit aigu de moulin à café.Ces scènes sont devenues ordinaires dans la Manche, où, depuis le début de l’année, plus de 20 000 personnes ont réussi à rejoindre le Royaume-Uni en small boat. Soit 7 000 de plus qu’à la même époque en 2024. Un record. Dans le même temps, au moins 15 personnes sont mortes lors de tentatives de traversée.Tandis que le président de la République, Emmanuel Macron, se rend à Londres, du 8 au 10 juillet, pour sceller le « reset » (« remise à zéro ») de la relation franco-britannique, le sujet migratoire est source de tensions.
    De plus en plus de personnes passent, en dépit de l’argent investi par les Britanniques pour la sécurisation du littoral français. La France déploie au quotidien 1 200 effectifs de forces de l’ordre sur la côte. C’est une voiture de police qui stationne près des dunes de Leffrinckoucke (Nord), ce sont trois gendarmes qui patrouillent au-dessus de la plage de Saint-Frieux, à Dannes (Pas-de-Calais), c’est encore un buggy, un véhicule léger tout-terrain, en surveillance au nord de celle de Neufchâtel-Hardelot (Pas-de-Calais)…
    A Gravelines (Nord), le maire socialiste, Bertrand Ringot, explique que, chaque jour, plusieurs équipages de police se trouvent sur sa commune. Il a en outre reçu, depuis 2023, plus de 1,3 million d’euros de subventions britanniques, avec lesquels il a déjà acquis 56 caméras et ouvert un centre de supervision équipé de dix écrans. Mais il a beau chercher à être « le plus dissuasif » possible, il observe une « multiplication des traversées » depuis ses plages.
    La météo a été bonne plus tôt que d’ordinaire, des ressortissants de la Corne de l’Afrique sont arrivés en plus grand nombre et les passeurs s’adaptent. Ils chargent davantage chaque bateau, recourent à la technique du « taxi boat », qui consiste à faire monter les personnes directement dans l’eau, pour empêcher l’intervention des forces de l’ordre, étalent les départs sur le littoral…
    Face à ce phénomène en expansion, les personnes venant en aide aux migrants s’adaptent aussi. Une nouvelle association a été fondée en mars 2025, Opal’Exil, pour organiser des maraudes dans le sud du Pas-de-Calais. Il est à peine 5 heures du matin quand deux bénévoles, Franck Tiquet, 49 ans, et Annie Richer, 67 ans, déplient une table de camping à proximité de la gare de Boulogne-sur-Mer (Pas-de-Calais). C’est ici que convergent des groupes de personnes harassées, dont la traversée a échoué. Elles regagnent alors les grands campements de Calais (Pas-de-Calais) ou de Loon-Plage (Nord).
    Elles sont plus d’une centaine, ce matin-là, à accepter le thé chaud et le pain offerts par Franck et Annie. Parmi elles, un couple de Soudanais, avec leur fille de 7 ans et leur garçon de 1 an et demi. La famille n’a pas pu embarquer parce qu’« il y a trop de police, trop de drones ». Cela fait deux ans qu’ils ont quitté leur pays en guerre. Pour arriver en Europe, ils ont déjà traversé la Méditerranée. Alors ils ne sont pas près de baisser les bras. Pas si près du but. Il y a aussi un couple de Kurdes de Turquie, leur garçon de 14 ans et leur fille de 13 ans, dont la demande d’asile a été rejetée en Allemagne, où ils ont vécu trois ans. Il y a encore Esma et son mari, des alévis, un courant religieux turc minoritaire, qui disent fuir des menaces de mort et la répression des autorités turques. « Nous sommes en danger de mort sur cette route », constate Esma, 40 ans (elle n’a pas souhaité donner son nom, comme les personnes citées par leur prénom). Néanmoins, le Royaume-Uni s’impose comme destination. Ce n’était pas le cas lorsqu’elle a quitté la Turquie, il y a six mois. « Nous n’avions pas de pays en tête, précise Esma. Mais nous sommes passés par la Croatie, où la police a menacé de nous renvoyer, et nos empreintes digitales y ont été enregistrées. Donc, nous ne pouvons pas demander l’asile ailleurs en Europe. » Esma a déjà tenté la traversée huit fois. « Parfois, la police intercepte le bateau et crève le boudin, parfois, trop de gens montent à bord et il y a un risque que le bateau explose ou que le moteur tombe en panne, alors on descend », rapporte-t-elle.
    Ces récits de bateaux surchargés, de policiers qui crèvent des boudins, de gaz lacrymogènes déversés pour empêcher des groupes d’embarquer, Yousef en a plusieurs à partager. La nuit est proche quand nous rencontrons ce Kurde d’Irak, âgé de 36 ans. Il marche, avec un groupe d’une cinquantaine de personnes, en direction des plages de Dunkerque. Il y a là des hommes, des femmes, des enfants et même des bébés. Certains dorment sur le dos de leurs parents, d’autres ont le regard hagard. Toutes et tous échoueront, encore une fois.
    Nous retrouvons Yousef le surlendemain dans le camp de Loon-Plage. Le parcours qu’il relate dit l’errance à laquelle sont condamnés beaucoup de celles et ceux qui risquent leur vie dans les small boats. Yousef a vécu au Royaume-Uni entre 2015 et 2018. Ne parvenant pas à obtenir l’asile, il a rejoint son frère dans l’Allier. Sans plus de succès. « J’ai perdu sept ans en France », regrette-t-il.
    En 2023, il essaie une première fois de retourner au Royaume-Uni en small boat. Sans y parvenir. Puis il trouve du travail dans les cultures d’endives à Saint-Omer (Pas-de-Calais), et commence à accumuler des fiches de paie dans l’espoir d’être régularisé. Las, « les règles ont changé », dit-il, en référence au ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, qui a durci les critères de régularisation. Le jeune Kurde est « fatigué ». La nuit, dans la tente qui lui sert d’abri, il trouve difficilement le sommeil.
    Près de 2 000 personnes se trouvent actuellement dans les camps de Loon-Plage. « C’est assez inédit qu’il y ait autant de gens », remarque Diane Leon, la coordinatrice de Médecins du monde, qui tient une clinique mobile sur place. Les autorités ont, depuis plusieurs semaines, accéléré le rythme des démantèlements de camps, obtenant pour principal résultat leur éparpillement. « Les gens se sont éloignés du seul point d’eau, on sait que des femmes enceintes boivent l’eau du ruisseau », rapporte Mme Leon. Par ailleurs, « comme les tentes sont confisquées, il n’y en a pas assez. Et, ici, tout se monnaie ». Médecins du monde a noté l’augmentation des cas de violences sexuelles. Des femmes obligées de partager leur tente ou violées sous la menace d’une arme…

    #Covid-19#migrant#migrant#manche#traversee#routemigratoire#france#royaumeuni#camp#sante#droit

  • En Grèce, un groupe d’environ 230 migrants secourus au large de la Crète
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/07/en-grece-un-groupe-d-environ-230-migrants-secourus-au-large-de-la-crete_6619

    En Grèce, un groupe d’environ 230 migrants secourus au large de la Crète
    Le Monde avec AFP
    Un groupe d’environ 230 migrants, qui se trouvaient à bord de deux embarcations près de Gavdos, une petite île grecque au large de la Crète, ont été secourus lundi 7 juillet par les autorités, rapportent les gardes-côtes grecs.C’est un navire de Frontex, l’agence de surveillance des frontières européennes, qui a repéré les deux embarcations gonflables surchargées au large de Gavdos avant d’avertir les gardes-côtes grecs, qui ont transféré ces migrants au port de Paleochora, dans le sud de la Crète. Dimanche, ce sont plus de 600 migrants qui ont été secourus dans cette zone de la Méditerranée orientale au cours d’au moins quatre opérations de sauvetage distinctes, selon la police portuaire.
    Parmi eux, 442 personnes à bord d’un bateau de pêche ont été secourues par un cargo battant pavillon du Panama qui naviguait dans la zone, avant d’être transférées par des patrouilleurs grecs au port d’Agia Galini, en Crète. Selon des photos de l’Agence France-Presse (AFP), des migrants ont été débarqués dimanche en fin de matinée près de la plage fréquentée d’Agia Galini, où de nombreux touristes se baignaient.
    Depuis plus d’un an, l’île de Gavdos fait face à une hausse importante des flux migratoires depuis la Libye. Selon la police portuaire grecque, 7 300 migrants sont arrivés en Crète et à Gavdos depuis le début de l’année, contre 4 935 sur toute l’année 2024. Depuis début juin seulement, 2 550 arrivées ont été enregistrées.
    Alors que des îles du nord-est de la mer Egée, comme celle de Lesbos, disposent de camps d’accueil, la Crète et Gavdos n’en ont pas. La maire de Gavdos, Lilian Stefanakis, a appelé le gouvernement à prendre des mesures pour y faire face à plusieurs reprises.
    De son côté, le premier ministre, Kyriakos Mitsotakis, a soulevé ce problème auprès de ses partenaires européens lors du dernier sommet de l’Union européenne fin juin à Bruxelles. Le chef du gouvernement conservateur avait également annoncé en juin le déploiement de deux navires de la marine grecque en dehors des eaux territoriales de la Libye afin de « contrôler les flux de migrants illégaux », selon le porte-parole du gouvernement, Pavlos Marinakis.
    La Grèce, par sa situation géographique, reste l’une des principales portes d’entrée européenne des personnes émigrant de l’Asie, de l’Afrique ou du Moyen-Orient. Une nouvelle route migratoire s’ouvre au large de la Crète, de plus en plus empruntée, en plus de l’habituel passage entre les îles grecques en mer Egée et les côtes occidentales turques.Devant l’augmentation de ces traversées, les naufrages aussi se font de plus en plus fréquents dans ces zones. L’un des plus meurtriers reste celui du 14 juin 2023 avec 750 personnes à bord d’un chalutier : plus de 600 personnes auraient péri, selon l’ONU. Une plainte collective contre les gardes-côtes grecs a été déposée par plusieurs dizaines de survivants du drame.

    #Covid-19#migrant#migration#grece#mediterranee#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#libye

  • Migrants : comment Frontex a alimenté de manière illicite les polices européennes avec les données personnelles de milliers de personnes
    https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2025/07/07/migrants-comment-frontex-a-alimente-de-maniere-illicite-les-polices-europeen

    Migrants : comment Frontex a alimenté de manière illicite les polices européennes avec les données personnelles de milliers de personnes
    Par Apostolis Fotiadis, Lola Hierro et Ludek Stavinoha
    « Toute ma vie était dans ce dossier de police : mes proches, mes appels à ma mère, même des détails inventés sur ma vie sexuelle. Ils ont voulu me présenter comme une femme débauchée, une lesbienne, en utilisant la morale pour me rendre suspecte », raconte Helena Maleno, une militante espagnole pour les droits humains, qui avertit les autorités lorsque des migrants sont en détresse en mer, lors de leurs traversées vers l’Europe.
    Lorsqu’elle s’est présentée devant un tribunal de Tanger (Maroc), en 2017, accusée de trafic d’êtres humains et de facilitation de migration clandestine, Helena Maleno a été stupéfaite d’entendre le juge évoquer des détails issus de trois rapports de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières.
    Ces rapports ont suivi un parcours complexe : ils figuraient dans le dossier que la police espagnole a transmis – en dehors de toute procédure régulière – aux autorités marocaines, après qu’un procureur espagnol a classé une affaire distincte la visant, ne trouvant rien de criminel dans ses activités. Ils avaient initialement été remis aux autorités espagnoles par Europol, l’agence de coopération policière européenne, qui les avait elle-même obtenus de Frontex. Les rapports avaient été rédigés par des agents de Frontex après qu’ils ont interrogé des migrants arrivés par bateau en Espagne en 2015 et 2016.
    Si le tribunal marocain a acquitté Helena Maleno en 2019, son affaire révèle, pour la première fois, l’implication de Frontex et d’Europol dans la criminalisation d’activistes au moyen de collectes de données opaques et juridiquement fragiles.La militante espagnole fait partie des milliers de personnes dont les données personnelles ont été collectées par Frontex ces dernières années. En décembre 2024, le Contrôleur européen de la protection des données (CEPD) a conclu que, entre 2019 et 2023, Frontex avait « illicitement » transmis à Europol des données personnelles, qui ont ensuite été stockées dans des fichiers de renseignement criminel pour être utilisées dans des enquêtes menées par les autorités policières des Etats membres de l’Union européenne (UE).
    Au cœur de l’enquête au long cours menée par le CEPD se trouvaient les « entretiens de débriefing » menés par l’agence, qualifiés par certains experts d’« interrogatoires secrets ». Des points de débarquement de Lampedusa et d’Espagne jusqu’aux camps des îles grecques, ces « débriefeurs » – plus de 800 agents en 2024 – mènent chaque année des milliers de ces entretiens, en coordination avec les autorités policières nationales. L’agence a donné pour consigne à ses agents d’interroger les migrants le plus tôt possible après leur interception ou leur arrivée, malgré leur situation de vulnérabilité. Leurs questions portent aussi bien sur les raisons de leur départ et leur parcours que sur le mode opératoire des réseaux de passeurs.
    « Ces entretiens se déroulent dans une boîte noire, en l’absence de procédures pénales normales ou de garanties juridiques qui pourraient limiter le risque de criminalisation de migrants vulnérables », dénonce Daniel Arencibia, avocat spécialisé dans les affaires de trafic dans les îles Canaries.Bien que Frontex présente ces entretiens comme entièrement volontaires et affirme ne pas collecter activement les données personnelles des migrants interrogés, le CEPD souligne que Frontex n’a aucun mandat légal pour collecter de manière proactive « quelque information que ce soit sur des suspects de crimes transfrontaliers ». C’est pourtant exactement ce qu’elle a fait. Un rapport préliminaire du CEPD, publié en mai 2023, a révélé que l’agence avait l’habitude d’étiqueter comme « suspecte » toute personne mentionnée au cours d’un entretien, y compris « des personnes que l’interviewé aurait vues, entendues, sans pouvoir vérifier la crédibilité du nom donné, ou qu’il mentionne sous la peur ou dans l’espoir d’obtenir des avantages ».
    Loin d’être anecdotiques, les témoignages des migrants sont utilisés par les agents de Frontex pour collecter des renseignements sur les personnes soupçonnées d’avoir facilité leur parcours. « Les entretiens de débriefing font pleinement partie d’un système qui envoie des gens en prison », estime Daniel Arencibia.Les conséquences sont d’autant plus sérieuses que les données ne restent pas dans les ordinateurs de Frontex, mais sont directement intégrées aux systèmes d’Europol. Le Monde a pu confirmer que, aux côtés des données de véritables passeurs, les activités de Tommy Olsen, un militant norvégien à la tête l’ONG Aegean Boat Report, ainsi que celles de Natalie Gruber, la cofondatrice autrichienne de Josoor, y figuraient.
    Le mandat actuel de Frontex n’autorise l’agence à partager ces données avec Europol qu’après une évaluation au cas par cas. Le CEPD a pourtant découvert que, entre 2016 et mi-2023, Frontex transmettait automatiquement chaque rapport à ses collègues basés à La Haye, dans le cadre du programme PeDRA (Processing of Personal Data for Risk Analysis). Bien que le gendarme européen de la vie privée n’ait déclaré ces transferts illicites que pour la période 2019-2023, Niovi Vavoula, experte en droit de la protection des données à l’université du Luxembourg, estime qu’ils « n’ont jamais été légaux ».
    Le rapport final du CEPD, obtenu par Le Monde grâce aux lois de transparence européennes, révèle l’ampleur de ces transferts de données : sur la seule période 2020-2022, l’agence a envoyé 4 397 rapports de débriefing – contenant notamment des noms, numéros de téléphone, identifiants Facebook. Sur la base de ces rapports, le centre de lutte contre le trafic de migrants d’Europol a traité les données personnelles de 937 « suspects » et produit 875 « rapports de renseignement », destinés à alimenter les enquêtes des autorités nationales contre le trafic de migrants.
    Données couvrant la période 2016-2021. Frontex a refusé de communiquer des données plus récentes, jugées « sensibles » dans le contexte de ses « activités opérationnelles ».Graphique utilisant des données, utilisez les options d’accessibilité pour voir les données brutes ou renforcer les contrastes.Le CEPD met en garde contre les « conséquences profondes » de ces transferts de données pour les personnes innocentes, qui risquent « d’être à tort associées à une activité criminelle à l’échelle de l’UE, avec tous les dommages possibles pour leur vie personnelle et familiale, leur liberté de circulation et leur emploi ».
    Frontex et Europol continuent de défendre l’idée que la collecte de larges volumes de données peut aider à analyser le mode opératoire des réseaux de passeurs, et contribuer à leur répression. Mais pour Gabriella Sanchez, chercheuse à l’université de Georgetown (Etats-Unis) et ancienne enquêtrice spécialisée dans le trafic de migrants, « cela crée l’illusion que ces données sont fiables ou utiles ; or, nous savons qu’elles ne le sont pas ».L’enquête du CEPD a contraint Frontex à réduire sa coopération avec Europol. Quatre jours seulement après que l’autorité de protection des données a signalé de graves irrégularités, en mai 2023, l’agence de garde-frontières a suspendu les transferts automatiques de données vers son homologue policier.
    Selon Wojciech Wiewiorowski, directeur du CEPD, la notification de ces transferts illégaux par le directeur de Frontex, en janvier 2025, aurait dû obliger Europol à « évaluer quelles données personnelles ont été transmises et à procéder à leur suppression ou à leur restriction ». Mais Europol a refusé d’indiquer au Monde si elle allait effectivement supprimer ces données. Le fait que le CEPD ait réprimandé Frontex « ne signifie pas que le traitement des données par Europol était non conforme », déclare son porte-parole Jan Op Gen Oorth.En réponse à l’enquête du CEPD, Frontex a revu ses protocoles : de nouvelles garanties ont été introduites pour les entretiens de débriefing, et les données personnelles ne sont désormais transmises à Europol qu’à la suite de demandes « spécifiques et justifiées ». Sur les 18 demandes soumises avant mai 2025, seules quatre ont été acceptées par Frontex. « L’agence a tiré des leçons claires de cette expérience et continue d’adapter ses pratiques internes en conséquence », déclare son porte-parole, Chris Borowski. Mais ces efforts se heurtent à des résistances de certains Etats membres. Selon des rapports internes de Frontex consultés par Le Monde, les problèmes sont particulièrement aigus en Espagne, où les autorités font pression sur les agents de Frontex pour qu’ils recueillent un maximum d’informations auprès des migrants nouvellement arrivés. Parallèlement, Europol insiste pour conserver un accès élargi aux données issues des entretiens de débriefing de Frontex.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#frontex#politiquemigratoire#europol#donnees#parcoursmigratoire#sante

  • Huit migrants expulsés des Etats-Unis ont été transférés au Soudan du Sud
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/07/06/huit-migrants-expulses-des-etats-unis-ont-ete-transferes-au-soudan-du-sud_66

    Huit migrants expulsés des Etats-Unis ont été transférés au Soudan du Sud
    Le Monde avec AFP
    Huit migrants en situation irrégulière, originaires de différents pays, et expulsés en mai des Etats-Unis, sont arrivés samedi 5 juillet au Soudan du Sud, ont annoncé le ministère de la sécurité intérieure américain et un responsable au ministère des affaires étrangères du pays africain. Ils étaient jusque-là retenus sur une base militaire américaine à Djibouti, après qu’un juge avait suspendu ce type d’expulsions au motif qu’il n’était pas donné aux migrants une « opportunité significative » de les contester.
    Mais la Cour suprême américaine a validé, jeudi, leur expulsion vers le Soudan du Sud, l’un des pays les plus pauvres au monde et en proie à une instabilité chronique. Le droit international proscrit le refoulement des migrants en situation irrégulière vers des pays où ils risquent d’être torturés ou exécutés. Les autorités américaines affirment que ces huit hommes, dont certains ont purgé leur peine, ont été condamnés pour des crimes violents. Seul un migrant est originaire du Soudan du Sud. Le groupe comprend également deux Birmans, deux Cubains, un Vietnamien, un Laotien et un Mexicain. Leurs pays respectifs ont refusé leur retour, raison avancée par l’administration Trump pour les envoyer vers un pays tiers.
    « Ils sont arrivés à Juba [la capitale du Soudan du Sud] à 5 heures aujourd’hui [samedi] depuis Djibouti », a déclaré un responsable sud-soudanais, qui a requis l’anonymat, précisant qu’ils avaient été transportés par le corps des marines américain. Dans un communiqué, le ministère de la sécurité intérieure américain s’est félicité de cette expulsion « après des semaines d’atermoiements de la part de juges militants ». « Ces malades sont finalement expulsés au Soudan du Sud le jour de l’Indépendance », a salué une porte-parole du ministère, Tricia McLaughlin.
    Le président américain, Donald Trump, a érigé la lutte contre l’immigration illégale en priorité absolue de son second mandat et a promis d’expulser des millions de migrants en situation irrégulière. Il défend le recours à des Etats tiers face au refus de certains pays d’origine de reprendre leurs concitoyens. Devenu indépendant en 2011, le Soudan du Sud a connu une guerre civile de 2013 à 2018 qui a fait 400 000 morts. L’Organisation des Nations unies (ONU) craint le retour d’un conflit à grande échelle. Depuis janvier, les tensions entre le président, Salva Kiir, et le vice-président, Riek Machar, placé en résidence surveillée, ont viré à l’affrontement ouvert entre leurs forces armées. D’après l’ONU, environ 900 personnes ont été tuées entre janvier et avril.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#expulsion#soudandusud#sante#droit#politiquemigratoire

  • Mbour : 23 candidats à l’émigration clandestine interpellés, dont 8 femmes et un bébé
    https://www.dakaractu.com/Mbour-23-candidats-a-l-emigration-clandestine-interpelles-dont-8-femmes-e

    Mbour : 23 candidats à l’émigration clandestine interpellés, dont 8 femmes et un bébé
    • 20 ressortissants guinéens
    • 2 gambiens
    • 1 sénégalais
    • Inclus dans le groupe : 8 femmes et 1 bébé
    Les personnes interpellées ont déclaré être venues « chercher du travail », refusant toutefois de livrer le nom du convoyeur, qui reste pour l’instant introuvable.Selon les premiers éléments de l’enquête, le groupe se serait volontairement dispersé en petits noyaux pour faciliter l’embarquement clandestin. Tous les individus ont été placés en garde à vue, et l’enquête se poursuit pour remonter la filière, identifier les organisateurs et prévenir d’éventuelles nouvelles tentatives.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#mbour#migrationirrreguliere#sante#trafic

  • Migrants dans la Manche : le Royaume-Uni salue le « durcissement » des interventions des forces de l’ordre françaises
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/05/migrants-dans-la-manche-le-royaume-uni-salue-le-durcissement-des-interventio

    Migrants dans la Manche : le Royaume-Uni salue le « durcissement » des interventions des forces de l’ordre françaises
    Le Monde avec AFP
    Le gouvernement britannique s’est félicité, vendredi 4 juillet, du « durcissement » des pratiques des forces de l’ordre françaises pour intercepter les migrants embarquant sur des bateaux dans le nord de la France pour rejoindre l’Angleterre.Des images diffusées vendredi par la BBC, tournées sur une plage, montrent des membres des forces de l’ordre françaises aller dans l’eau peu profonde jusqu’à un bateau pneumatique avec de nombreux migrants à son bord, parmi lesquels des enfants, et le crever à coups de cutter.
    « Ce que nous avons vu ce matin était un moment important, a réagi un porte-parole du premier ministre britannique, Keir Starmer. Nous saluons l’action des forces de l’ordre françaises pour intervenir dans les eaux peu profondes, et ce que vous avez vu ces dernières semaines est un durcissement de leur approche. » « Nous voyons de nouvelles tactiques utilisées pour perturber ces bateaux avant qu’ils ne commencent leur voyage », a poursuivi le porte-parole. « Avec tous les autres leviers que le gouvernement active, nous pensons que cela peut avoir un impact majeur pour mettre fin aux tactiques utilisées par ces gangs » de passeurs, a-t-il ajouté.
    Selon la préfecture régionale des Hauts-de-France, vendredi à 8 h 30, un « taxi-boat » est venu embarquer des passagers sur la plage de Saint-Etienne-au-Mont (Pas-de-Calais). L’embarcation transportait déjà trente personnes « lorsque une cinquantaine de migrants (hommes, femmes et enfants) se sont présentés sur la plage », a-t-elle précisé. Six militaires « sont restés en sécurisation lors de l’embarquement, en application des ordres ».Lors de l’embarquement, « les personnes situées à l’eau à l’arrière du “small-boat” couraient un danger immédiat », ce qui a conduit les gendarmes à intervenir afin d’éviter une « prise de risque aux passagers d’un esquif d’évidence très fragile, a poursuivi la préfecture. Aucune personne n’a été blessée ou a nécessité une prise en charge par les secours. »
    Outre cette embarcation, dans la nuit de jeudi à vendredi, puis dans la journée, la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord a précisé que 149 migrants tentant de rejoindre l’Angleterre avaient été secourus, dont 81 sur une même embarcation au large de Calais.
    Le Royaume-Uni fait pression sur la France pour qu’elle modifie la « doctrine » d’intervention des policiers et gendarmes en mer afin de pouvoir intercepter les taxi-boats jusqu’à 300 mètres des côtes. Ces derniers embarquent des migrants directement dans la mer pour éviter les contrôles sur les plages.Conformément au droit international de la mer, une fois qu’une embarcation navigue, les autorités ne doivent faire que du sauvetage et ne sont pas supposées intervenir pour intercepter les migrants, afin d’éviter des noyades.
    En avril 2024, des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP) avaient déjà été témoins d’une scène où un policier, avec de l’eau jusqu’aux genoux, avait planté son couteau dans le boudin d’une embarcation, sous les jurons d’un migrant en larmes. Ce dernier était finalement parti une heure plus tard à bord d’une autre embarcation de fortune surchargée.Le premier ministre travailliste, Keir Starmer, arrivé au pouvoir il y a un an et sous la pression de l’extrême droite qui progresse, a promis de « reprendre le contrôle des frontières ». Voir aussi les cartes (2024) | Article réservé à nos abonnés La Manche, une frontière toujours aussi meurtrière pour les migrants Mais plus de 20 500 personnes ont traversé la Manche durant les six premiers mois de l’année, du jamais-vu ; cela représente une augmentation de près de 48 % par rapport à la même période de 2024. Un record annuel avait été atteint en 2022, avec 45 774 arrivées de migrants.

    #Covid-19#migrant#migrant#france#royaumeuni#politiquemigratoire#frontiere#droit#sante#routemigratoire

  • Saint-Louis : un départ clandestin vers les Canaries déjoué, 5 interpellations
    https://www.dakaractu.com/Saint-Louis-un-depart-clandestin-vers-les-Canaries-dejoue-5-interpellatio

    Saint-Louis : un départ clandestin vers les Canaries déjoué, 5 interpellations
    Une tentative de trafic de migrants par voie maritime a été avortée ce samedi 29 juin 2025 à Saint-Louis, grâce à l’action rapide de l’antenne régionale de la Division nationale de lutte contre le trafic de migrants et pratiques assimilées (DNLT).
    • Cinq (05) individus ont été interpellés alors qu’ils tentaient d’organiser une traversée vers les îles Canaries.
    • Une pirogue destinée au départ a été saisie près de la Mosquée Mouride.
    • Selon les premiers éléments de l’enquête, des recruteurs basés en Gambie seraient impliqués dans l’organisation du voyage.
    Les suspects ont été présentés le 2 juillet 2025 devant le Procureur Financier du Pool Judiciaire de Dakar pour :
    • Association de malfaiteurs
    • Complicité de tentative de trafic de migrants
    L’enquête se poursuit activement pour identifier et interpeller les organisateurs présumés encore en fuite.

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#politiquemigratoire#routemigratoire#saintlouis#DNLT#canaries#sante#tradfic

  • En Tunisie, des migrants chassés, leurs défenseurs poursuivis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/07/04/en-tunisie-des-migrants-chasses-leurs-defenseurs-poursuivis_6617866_3210.htm

    En Tunisie, des migrants chassés, leurs défenseurs poursuivis
    Par Julia Pascual (Tunis et Sfax, envoyée spéciale) et Samuel Gratacap (Photos)
    Reportage« 2015-2025 : Dix ans de crise migratoire » (5/5). Depuis deux ans, le régime du président tunisien, Kaïs Saïed, financé par l’Union européenne, repousse les Subsahariens loin des villes, parfois violemment, et combat toute personne ou association qui les soutient.« Dieu voit tout. » Nana Tchana Apoline se raccroche à cette certitude depuis des mois. « Dieu voit tout », répète-t-elle. Et c’est bien le seul espoir qui survit chez cette femme de 29 ans, originaire du Cameroun. Elle marche sans but, sous un soleil de plomb, sur un chemin sablonneux du littoral tunisien. Il y a quelques heures, à quelques kilomètres de là, elle a été chassée par la garde nationale d’un campement où elle vivotait, avec Vidal, son fils de 2 ans. « On est démantelés à répétition, c’est grave », s’insurge-t-elle.
    Nana Tchana Apoline fait partie des quelque 20 000 migrants piégés dans des champs d’oliviers au nord de la ville de Sfax. Depuis 2023, des hommes, des femmes et des enfants, originaires de Côte d’Ivoire, de Guinée, du Burkina Faso ou encore du Mali, ont convergé vers cette région côtière, à moins de 300 kilomètres au sud de Tunis. Le site est devenu, pour moins de 1 500 dinars (442,61 euros) par personne, une rampe de lancement d’embarcations vers l’île italienne de Lampedusa, distante de moins de 200 kilomètres des côtes.
    Indésirables dans les centres-villes, les migrants subsahariens ont été peu à peu repoussés vers ces terres agricoles. Ils y ont aménagé des refuges sous des tentes de fortune, construites avec des couvertures et des bâches, tenues par des branchages ou du bois de palette. Ils s’y organisent un quotidien où l’attente d’une possibilité de départ le dispute à la recherche des moyens de subsistance.
    Les plus démunis s’approvisionnent en eau grâce aux tuyaux percés des systèmes d’irrigation agricoles, d’où jaillit un liquide salé et amer. D’autres préfèrent marcher deux heures sur des sentiers pour atteindre le robinet d’un cimetière. Tous se plaignent de diarrhées, quand ce n’est pas de la gale ou de la faim qui les tenaille et que beaucoup trompent avec des cigarettes bon marché. Pour garder un semblant de dignité, ils époussettent leurs nattes de plastique que la terre ocre recouvre à chaque coup de vent, se nettoient les dents avec un bâton, cherchent derrière un tronc l’intimité dont l’absence de latrines les prive.
    (...) Depuis la Tunisie, près de 100 000 hommes et femmes sont parvenus à gagner l’Italie en 2023 (dont plus de 17 000 Tunisiens). Une année record au cours de laquelle les arrivées ont triplé par rapport à 2022, selon les données de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). En 2024, ils n’étaient plus que 20 000, alors que les autorités tunisiennes multipliaient les interceptions en mer. Depuis le début de l’année, moins de 2 000 personnes ont réussi la traversée. La route semble refermée. Sur les plages de la région de Sfax, des vestiges témoignent de voyages empêchés. Sur la grève de la petite commune côtière d’Ellouza, des amas de tôles froissées et rouillées sont comme échoués sur des tapis d’algues séchées. Ce sont des bateaux artisanaux faits de minces plaques de métal soudées, interceptés par la garde maritime, qui les a rendus inutilisables. Ces vulgaires coques de noix n’auront pas tenu leur promesse.
    Celles et ceux qui étaient montés à bord ont été contraints de prolonger leur séjour dans un pays qui les retient mais qui ne veut pas d’eux. Les « Africains », ainsi que les autorités les désignent communément, ne sont les bienvenus nulle part. « On est bloqués, comme enfermés dans un trou », explique Mahamadou, un Guinéen de 27 ans. Découragés, certains se résignent à rentrer au pays, en souscrivant aux retours volontaires proposés par l’OIM. Cette agence de l’ONU a accompagné 11 000 migrants depuis 2024. Mais, dans les camps, cette option suscite de plus en plus la méfiance. De nombreuses personnes assurent avoir été trompées par la garde nationale. « On nous fait monter dans des bus en nous faisant croire que ce sont ceux de l’OIM, mais on nous envoie en prison ou dans le désert », témoignent-ils.
    Les violences infligées aux migrants sont largement documentées par la presse internationale, mais aussi dénoncées par la médiatrice européenne, des rapporteurs spéciaux des Nations unies ou encore l’Organisation mondiale contre la torture. Inlassablement, ceux qui ont échoué à traverser décrivent leurs arrestations, les moteurs et les stocks d’essence dérobés par les gardes-côtes, les téléphones et l’argent confisqués, les coups, les refoulements collectifs, les morts.
    Fabrice, un Camerounais de 25 ans, porte une large balafre sur la tempe. Il affirme avoir été frappé avec une crosse de fusil. Il a aussi une cicatrice au coin de la bouche, stigmate de coups de rangers portés au visage. « On ne peut pas s’opposer, on a les mains attachées par des gaines en plastique », assure-t-il. Aboubakar Bah, un Guinéen de 19 ans, rapporte avoir été refoulé dans une zone désertique en Algérie, après une interception en mer. « Dans notre convoi, deux femmes sont décédées du manque d’eau, qu’on a dû enterrer », ajoute-t-il.
    (...) Depuis 2011 et la chute du régime de Ben Ali, la Tunisie et l’Union européenne (UE) affichent une coopération parmi les plus importantes. Elle se déploie au travers de quelque 170 programmes représentant, au bas mot, une enveloppe globale de 1,5 milliard d’euros. Le volet migratoire du partenariat mobilise environ 230 millions d’euros. Ils sont distribués à des opérateurs, parmi lesquels des agences de l’ONU ou gouvernementales, comme le Centre international pour le développement des politiques migratoires (auquel concourent de nombreux Etats européens), l’agence de coopération allemande GIZ ou l’opérateur du ministère de l’intérieur français Civipol. Leurs actions consistent, notamment, à fournir des moteurs et des groupes électrogènes à la garde maritime tunisienne, à construire des bateaux, à financer et organiser des retours volontaires, ou à former des cadres de la garde nationale…
    Fin mai, des effectifs de cette dernière ont été reçus en France pour une « visite d’étude » sur le thème de la recherche et du sauvetage en mer. Par ailleurs, en juin 2023, la France a annoncé l’octroi de 26 millions d’euros d’aide, destinée, en particulier, à des effectifs de police et de gardes-frontières. L’Italie, la Suisse ou encore l’Allemagne sont également d’importants bailleurs.
    La Commission européenne s’est beaucoup investie dans cette coopération. Le 16 juillet 2023, sa présidente, Ursula von der Leyen, était reçue au palais présidentiel de Carthage par Kaïs Saïed, accompagnée de la cheffe du gouvernement italien d’extrême droite, Giorgia Meloni (qui a rendu pas moins de quatre visites à l’autocrate depuis 2023), pour mettre en scène la signature d’un mémorandum d’entente entre l’UE et la Tunisie. « L’objectif est de soutenir une politique globale en matière de migration fondée sur le respect des droits de l’homme », avait déclaré Ursula von der Leyen.
    Au regard des violations manifestes et multiples de ces droits, le bilan est accablant pour l’UE. « Il y a une volonté commune et partagée de réduire les flux, mais la politique tunisienne, c’est la Tunisie qui la fait », se défausse une source diplomatique européenne, sous le couvert de l’anonymat. Interrogée par un parlementaire, la commissaire à la Méditerranée, la Croate Dubravka Suica, répondait au début de l’année, dans un langage administratif et creux, que « la Commission tient les autorités des pays partenaires et les [opérateurs] responsables du respect et de la protection des droits de l’homme. En cas d’allégations, des éclaircissements et un suivi sont assurés par la délégation de l’UE ». Une façon expéditive de balayer les critiques tandis que de nouveaux protocoles d’entente essaiment au sud de l’Europe avec des pays comme la Mauritanie, l’Egypte ou le Maroc, dans le but d’externaliser le contrôle des arrivées irrégulières.
    « Il ne se passerait pas ce qu’il se passe en Tunisie si l’Europe ne fournissait pas un soutien actif au pays. Le pouvoir a besoin d’argent », tranche, sévère, Ramla Dahmani. Cette femme a mis sa vie en suspens depuis le 11 mai 2024. Ce jour-là, sa sœur Sonia Dahmani, avocate spécialisée dans la défense des droits humains et chroniqueuse, a été violemment arrêtée au sein de la Maison de l’avocat de Tunis. Peu avant, elle avait dénoncé le racisme dans le pays et moqué la vision complotiste des autorités lors d’une émission télévisée. Alors qu’un chroniqueur affirmait : « [Les migrants] veulent nous prendre notre pays », elle lui a répondu : « Mais de quel pays magnifique parle-t-on, dont les jeunes meurent en mer pour pouvoir partir ? »Son frère, Mehdi Dahmani, 53 ans, vit à Tunis, loin des camps de la région de Sfax, mais, comme les migrants subsahariens, il éprouve la sensation d’être pris à la gorge. Dans son bureau de transitaire, où flotte un parfum de tabac, il raconte les parloirs hebdomadaires de quinze minutes derrière une vitre en Plexiglas, sa sœur qui vient d’avoir 60 ans dans la prison de La Manouba, son état « aléatoire », tantôt « euphorique », plus souvent « à plat », les lettres qui lui sont adressées et qu’elle ne reçoit pas, ses problèmes d’arthrose, l’impossibilité de faire de l’exercice dans la cellule mal aérée qu’elle partage avec cinq autres femmes.Il évoque aussi leurs parents, âgés de 82 et 83 ans, « qui se demandent s’ils reverront leur fille » – Sonia Dahmani elle-même n’a pas revu la sienne depuis plus d’un an. « On ne sait même pas pourquoi elle est en prison », lâche Mehdi Dahmani. L’avocate a déjà été condamnée à deux peines d’un total de vingt-six mois de prison pour ses propos à la télévision. Le 30 juin, elle a de nouveau été condamnée à une peine de deux ans de prison (dont elle a interjeté appel) et elle fait encore l’objet de deux procédures pour des propos concernant l’état des prisons et le traitement des prisonniers.
    En mai 2024, ils sont nombreux, comme elle, à avoir subi la répression du régime pour être du mauvais côté. Plus aucune association ne s’aventure à venir en aide aux migrants. Leurs responsables ont fui le pays, pour les plus chanceux. Les autres ont été réduits au silence ou enfermés entre quatre murs. A l’image de Mustapha Djemali, un Suisso-Tunisien de 81 ans qui a fait carrière au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), a sillonné le monde, avant de fonder, en 2016, le Conseil tunisien pour les réfugiés (CTR). L’essentiel de l’activité du CTR consistait à fournir une aide de première nécessité et accompagner les démarches d’asile en collaboration avec le HCR. Le 2 mai 2024, le CTR publiait une annonce, recherchant des hôtels pour héberger des demandeurs d’asile en situation précaire. Le lendemain, Mustapha Djemali était arrêté. Depuis lors, le HCR n’enregistre plus de réfugiés dans le pays et Mustapha Djemali, de santé fragile, attend d’être jugé, dans une cellule qu’il partage avec une trentaine d’autres détenus. Son comité de soutien redoute qu’il « tombe dans l’oubli ».
    Des mois durant, les proches de ces prisonniers d’opinion n’ont pas osé parler, espérant la clémence du régime de Saïed, pariant, pour d’autres, sur les efforts diplomatiques de l’UE, comme bailleur de certaines des organisations visées… Leur sagesse a été vaine. Dans le quartier bourgeois de La Marsa, une autre famille lutte contre l’oubli. Celle de Sherifa Riahi, ancienne directrice de Terre d’asile Tunisie, incarcérée depuis le 7 mai 2024. « C’est dur, très dur, souffle sa mère, Emna Farida Riahi, 74 ans. Je pense à ma fille loin de ses enfants. La petite a fait ses dents, elle marche et sa mère ne voit rien de tout ça. »Quand Sherifa Riahi a été arrêtée, elle ne travaillait plus pour Terre d’asile depuis un an, mais officiait pour l’organisation de développement Swisscontact. Sa fille, qu’elle allaitait, n’avait que 2 mois. Elle a dû être subitement sevrée. Son fils avait 3 ans. Il ne l’a pas vue pendant onze mois. Jusqu’à ce que la famille puisse demander un parloir spécial, et ses enfants la voir autrement que derrière une vitre, une heure, une fois tous les quinze jours.
    Pour arrêter cette femme de 42 ans, ainsi que plusieurs membres de Terre d’asile (deux sont, comme elle, incarcérés), les autorités ont d’abord visé sa participation à une émission de radio, en 2022, où elle évoquait le difficile accompagnement des migrants, avant de lui reprocher la signature, la même année, d’une convention entre l’association et la municipalité de Sousse (le maire et une adjointe sont en prison également) pour le prêt d’un local d’activités. Aux yeux des autorités, un « plan » visant à aider des « migrants illégaux ». Les accusations les plus graves, de complot et de blanchiment d’argent, ont été abandonnées, tout comme les charges contre l’association, mais Sherifa Riahi et ses anciens collègues restent en prison.Au bout d’un an de détention, Emna Farida Riahi n’« espère plus revoir [s]a fille sortir un jour » : « Même ceux qui ont été condamnés ne sortent pas une fois leur peine purgée. » Depuis l’incarcération de Sherifa, elle se réveille toutes les nuits, chaque heure, et se précipite sur son téléphone pour vérifier si des informations nouvelles lui sont parvenues. Son petit-fils, lui, ne veut plus prendre de douche. Avant mai 2024, c’était un moment privilégié qu’il partageait avec sa mère. Il en a désormais la phobie. A quelques centaines de kilomètres plus au sud, recluse dans les oliveraies de Sfax, Nana Tchana Apoline ne se lave pas non plus. Tandis que son fils, Vidal, joue dans la poussière, elle répète et se convainc : « Dieu voit tout. »

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#humanitaire#crise#politiquemigratoire#UE#sante#droit

  • The destruction of Palestine is breaking the world | Israel-Gaza war | The Guardian
    https://www.theguardian.com/us-news/ng-interactive/2025/jul/06/destruction-of-palestine-is-breaking-the-world

    The implications of this collapse are profound for international, regional and even domestic politics. Political dissent is repressed, political language is policed, and traditionally liberal societies are increasingly militarized against their own citizens.

    Many of us disregard how much has shifted in the last 20 months. But we are ignoring the collapse of the international system that has defined our lives for generations at our own collective peril.

    Les implications de cet effondrement sont profondes pour la politique internationale, régionale et même nationale. La dissidence politique est réprimée, le langage politique est surveillé et les sociétés traditionnellement libérales sont de plus en plus militarisées contre leurs propres citoyens.

    Beaucoup d’entre nous ne tiennent pas compte de ce qui a changé au cours des 20 derniers mois. Mais nous ignorons l’effondrement du système international qui a défini nos vies pendant des générations à nos propres risques collectifs

  • Retour à #Yozgat : de la bourgade mal-aimée à la revanche de l’Anatolie profonde ?
    https://metropolitiques.eu/Retour-a-Yozgat-de-la-bourgade-mal-aimee-a-la-revanche-de-l-Anatolie

    Quarante ans après sa thèse sur le rôle des émigrés dans le #développement de Yozgat, en #Anatolie centrale, Stéphane de Tapia revient sur son terrain. Il éclaire les dynamiques territoriales hors des métropoles, entre investissements transnationaux et développement entrepreneurial endogène. Dossier : À l’ombre d’Istanbul : les transformations territoriales de la « province » turque Située seulement à 217 km à l’est d’Ankara, Yozgat a longtemps été moins bien dotée et considérée que Konya ou Kayseri, symboles #Terrains

    / Yozgat, #Turquie, Anatolie, #histoire, développement, #développement_urbain, #économie, #industrie, (...)

    #migrations
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_tapia.pdf

  • Écrans éducatifs et sciences cognitives : comment la big tech investit l’école
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/secrets-d-info/secrets-d-info-du-samedi-14-juin-2025-7569333

    Alors que, selon de nombreux experts, les #écrans constituent un problème de santé publique majeur, l’industrie du numérique bénéficie de subventions publiques importantes et développe des partenariats avec la recherche pour faire rentrer les écrans à l’#école.

    #grégoire_borst #franck_ramus #csen #Microsoft #start-up #numérique #enfants #sciences_cognitives

    • Christophe Cailleaux et Amélie Hart, enseignants : « Le ministère de l’éducation nationale s’émeut de la “catastrophe” du numérique tout en l’entretenant »
      https://www.lemonde.fr/idees/article/2025/07/02/christophe-cailleaux-et-amelie-hart-enseignants-le-ministere-de-l-education-

      Dès les premiers mois de son ministère, [Blanquer] annonce une interdiction des téléphones portables à l’école et au collège, afin de « protéger [les] élèves de la dispersion occasionnée par les écrans et les téléphones » – de fait, l’usage des téléphones portables n’est pas interdit, mais encadré. Quelques mois plus tard, il crée, au sein du ministère, le 110 bis, un « lab » conçu pour que des marchands d’écrans viennent faire la démonstration de leurs outils numériques. Il annoncera par la suite que l’« éducation de demain » se fera avec des robots et des casques de réalité virtuelle.

      Depuis, cette communication contradictoire n’a jamais cessé, qu’elle s’adresse aux personnels, aux élèves ou aux familles. Gabriel Attal, en janvier 2024, s’émeut de la « catastrophe éducative et sanitaire en puissance » des écrans, tout en ayant annoncé, un mois plus tôt, la généralisation des #IA dans la scolarité. Plus récemment, Elisabeth Borne appelle à « se déconnecter des espaces numériques de travail [ENT] et de Pronote, en veillant à ce que, sur une période qui, à défaut serait 20 heures-7 heures, il n’y ait plus d’actualisation ».

      Or, qui, depuis au moins le plan Informatique pour tous, de Laurent Fabius, en 1985, a organisé d’en haut la numérisation ? Qui a imposé le passage obligatoire par des logiciels pour gérer absences, emplois du temps, cahiers de textes, notes, communication entre école et famille ? Qui a rendu le système scolaire et tous ses acteurs dépendants d’outils comme Pronote ? C’est précisément l’institution qui feint aujourd’hui de vouloir une « pause numérique ».

      #edtech

  • Sénégal  : la féminisation des migrations vers l’Europe

    Traditionnellement, en Afrique de l’Ouest, la migration était essentiellement masculine. Mais depuis une vingtaine d’années, des femmes, de plus en plus nombreuses, embarquent au Sénégal dans des pirogues à destination des Canaries ou tentent le voyage irrégulier vers l’Europe via le Maroc ou la Tunisie. Qu’est-ce qui les pousse à braver la mer, le désert, les violences liées à l’exil et à risquer leur vie ? La misère et le rêve d’une vie meilleure ? Des atteintes aux droits humains liées au genre et la quête de l’égalité ? Le désir de rejoindre leur mari en Europe ou des pressions familiales ? Un reportage pour mieux comprendre pourquoi les femmes sont désormais en première ligne dans le processus migratoire. Et quelles en sont les conséquences pour la société de départ, notamment en termes d’impact sur le statut de la femme et les rapports de genre.

    https://www.axellemag.be/senegal-la-feminisation-des-migrations-vers-leurope

    #migration #feminisme #senegal

  • L’Espagne sauvera-t-elle l’UE d’une fuite en avant militariste ?
    https://lvsl.fr/lespagne-sauvera-t-elle-lue-dune-fuite-en-avant-militariste

    Alors que les dirigeants européens serrent les rangs derrière l’objectif des 5 % du PIB consacré à la défense, le chef du gouvernement espagnol rompt le rang. Tandis qu’à La Haye il dénonce un « keynésianisme militaire » aux effets délétères pour les investissements sociaux, à Madrid ses partenaires de gauche menacent de quitter le gouvernement. À l’horizon, […]

    #International #5% #austérité #Espagne #Keynésianisme_militaire #Militarisme #OTAN #Prédation #PSOE #Sanchez #Trump