• #Macron, #Attal, et #Darmanin font dans leur culotte, et "ils assument" #mdr #guignolos #bouses #tartuffes #petites_bites #politique #France #agriculture #Europe #monde #miniature #microcosmos #minimundus #seenthis #vangauguin

    https://www.politis.fr/articles/2024/01/colere-des-agriculteurs-le-deux-poids-deux-mesures-assume-du-gouvernement

    "Colère des agriculteurs : le « deux poids deux mesures » assumé du gouvernement

    Le gouvernement, Gérald Darmanin en tête, se montre indulgent envers les agriculteurs en colère. Cette approche met en lumière une réelle partialité, suscitant des questions sur l’équité dans le traitement des différentes expressions de mécontentement social. (...)"

  • Extraits des « Cellules buissonnières », le livre qui explore l’ADN humain : « Le microchimérisme brouille les frontières du temps et de la mort »
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/09/21/extraits-des-cellules-buissonnieres-le-livre-qui-explore-l-adn-humain-le-mic

    Au tournant du millénaire, des scientifiques portaient déjà un premier coup de canif à cette conception égotique de nos identités en nous apprenant que ce « je », que l’on espérait pur et unique, était en réalité un « nous », dont la moitié des constituants ne nous appartenaient pas. Entrelacées à nos cellules humaines vivent un nombre équivalent de cellules microbiennes sans lesquelles nous ne pourrions survivre. Des bactéries, des virus, des champignons, des levures… autant de micro-organismes imbriqués dans nos tissus et qui influencent non seulement notre métabolisme, notre immunité, mais aussi nos humeurs, nos comportements…

    (…)

    Voici qu’une autre révolution est en marche : même cette moitié d’humain que nous sommes n’est pas uniquement constituée de ce « je ». Cette dernière unité à laquelle nous pouvions nous raccrocher se fissure. Elle aussi est plurielle. Les mille milliards de cellules humaines qui nous composent en tant qu’adultes ne proviennent pas toutes de notre noyau originel. Semblables à des étoiles venues d’ailleurs, certaines d’entre elles portent d’autres signatures chimiques que les nôtres, elles cachent un ADN différent. Et pour cause : elles proviennent d’autres êtres humains…

  • Extraits des « Cellules buissonnières », le livre qui explore l’ADN humain : « Le microchimérisme brouille les frontières du temps et de la mort »

    Les mille milliards de nos cellules humaines ne proviennent pas toutes de notre noyau originel. Certaines d’entre elles cachent un ADN différent, provenant de nos aïeux et même de nos enfants… Dans son livre, la journaliste scientifique Lise Barnéoud raconte comment le microchimérisme vient bousculer les limites de l’individu.

    Un matin, Kiarash Khosrotehrani dépose l’une de ses souris gestantes dans la chambre noire et s’apprête à éreinter ses yeux sur son écran d’ordinateur, en quête d’un minuscule signal isolé. Stupeur : une volumineuse tache fluo située au niveau de la tête de la souris crève l’écran. Le jeune chercheur délivre immédiatement l’animal pour l’observer à l’œil nu et découvre une plaie assez profonde au-dessus de la paupière. La souris s’était grattée jusqu’au sang durant la nuit. Il appelle immédiatement sa directrice de thèse, Diana Bianchi, qui ne voit qu’une seule explication : les cellules fœtales se sont concentrées ici, car elles ont été attirées par la plaie. Kiarash est plus circonspect de nature, il craint un artefact. Les plaies créent de l’humidité, ce qui peut augmenter artificiellement le reflet de lumière. Il reproduit donc l’expérience, en infligeant lui-même des plaies aux oreilles des femelles gestantes, en contrôlant mieux la bioluminescence. Et l’incroyable résultat se répète : les points lumineux convergent vers la blessure, telles des étoiles filantes attirées par un astre. « C’était vraiment fascinant », témoigne Kiarash. Par une simple égratignure, une souris lançait ainsi ce chercheur, bientôt rejoint par d’autres, sur une voie qu’ils ne quitteront plus : celle des cellules fœtales régénératrices.
    (…)
    Sur les vidéos, des cellules vert fluo battent une pulsation. Des cellules cardiaques, prélevées quelques minutes plus tôt dans des cœurs de souris gestantes. Vertes, car elles proviennent… de leurs fœtus. Je suis restée de longues minutes à les admirer, découvrant moi-même pour la première fois le microchimérisme en action. Imaginant que, peut-être, quelques cellules en provenance de mes enfants battent actuellement dans mon propre cœur. « C’était vraiment impressionnant de découvrir ça », avoue Hina Chaudhry, la scientifique à l’origine de ces vidéos. Médecin à l’hôpital Mont Sinaï de New York, elle est tombée dans le chaudron du microchimérisme par accident, par pure sérendipité. C’était en 2004. Dans son unité de cardiologie, elle croise la route de deux patientes atteintes d’une cardiomyopathie dite « du péripartum », c’est-à-dire développée durant ou juste après la grossesse. « En quelques mois, elles avaient récupéré un cœur comme neuf, alors que l’étendue des dommages me faisait craindre le pire. » Elle découvre que la chose est connue, mais encore inexpliquée : statistiquement, les femmes enceintes récupèrent mieux que les autres des accidents cardiaques. De manière générale, les femmes sont d’ailleurs moins atteintes que les hommes par les maladies du cœur. Hina a voulu comprendre pourquoi.

    Huit ans plus tard, dont une bonne partie perdue à convaincre collègues et financeurs, elle parvient à reproduire des accidents cardiaques chez des souris gestantes, sans mettre en péril leur vie ni celle de leurs fœtus. Sa patience paie : ses vidéos font le tour du petit monde du microchimérisme et même au-delà. Son équipe découvre qu’environ 40 % des cellules bioluminescentes fœtales proviennent directement du placenta – les fameuses cellules trophoblastiques, qui portent des marqueurs spécifiques –, les autres étant issues de l’embryon lui-même. Dans le cœur maternel, elles viennent se loger spécifiquement dans les régions abîmées, où elles se transforment en cardiomyocytes fonctionnelles ou bien en vaisseaux sanguins. Les railleries et les doutes s’estompent ; elle reçoit des financements importants.
    En 2019, elle produit une nouvelle étude choc. Après avoir injecté un million de cellules fœtales dans la circulation sanguine de souris mâles, elle leur fait subir un accident cardiaque. Là encore, les cellules se dirigent vers les parties abîmées du cœur et œuvrent à sa réparation. « C’est la première fois que l’on montre que les cellules fœtales peuvent réparer un autre individu que la mère qui les porte. Ces cellules peuvent agir chez tout le monde ! », s’enthousiasme la cardiologue, qui souhaite désormais étudier le phénomène sur les primates. Cette fois, les sponsors devraient suivre : il ne s’agit plus uniquement d’une potentialité naturelle propre aux mères, sur laquelle il y a peu de chances de gagner de l’argent, mais d’un éventuel traitement, y compris pour les hommes. Ceux qui tiennent les cordons de la bourse devraient donc se sentir enfin concernés. Ce n’est plus seulement une « histoire de femmes ».
    (…)
    En remontant le cours méandrique des découvertes sur le microchimérisme, un autre frein m’est apparu : notre appétence pour les frontières, qui agissent comme autant de petites digues qui se mettent en travers de la science. Nous avons en effet une fâcheuse tendance à édifier des lignes de démarcation que nous considérons dès lors comme parfaitement claires et étanches. Mais des frontières la nature se joue. Et vient déjouer nos dogmes. En envisageant le placenta comme une barrière que seuls les nutriments et les gaz essentiels au bébé peuvent franchir, comment accepter l’idée d’une circulation de cellules en double sens ?
    Même chose pour la barrière hématoencéphalique, censée protéger notre cerveau, mais qui laisse pourtant passer des cellules d’autrui. Le microchimérisme brouille aussi les frontières du temps : nous récupérons des cellules du passé, en provenance de nos mères ou nos grands-mères, autant que du futur, léguées par nos fœtus. Il trouble jusqu’aux frontières de la mort, puisque nos cellules buissonnières peuvent survivre à notre disparition. Plutôt qu’une succession d’existences confrontées à leur propre finitude, ces cellules en partage nous invitent à penser en matière de coexistence intemporelle, suggère la philosophe Margrit Shildrick. Même nos frontières corporelles sont mises à mal, car ces cellules créent une forme de continuité entre plusieurs individus, elles nous offrent un soi élargi aux autres.
    Et si nous n’avions jamais été des individus ? (...)

    « Les Cellules buissonnières. L’enfant dont la mère n’était pas née et autres folles histoires du microchimérisme », de Lise Barnéoud, éditions Premier Parallèle, 192 pages, 19 euros. EDITIONS PREMIER PARALLÈLE

    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/09/21/extraits-des-cellules-buissonnieres-le-livre-qui-explore-l-adn-humain-le-mic
    https://justpaste.it/cp4xs

    #biologie #individu #ADN #holobiontes #microchimérisme

  • Effects of Blue-Green Infrastructures on the Microclimate in an Urban Residential Area Under Hot Weather
    https://www.frontiersin.org/articles/10.3389/frsc.2022.824779

    With the expansion of cities, the urban population explodes globally, and the thermal environment continues to deteriorate. The studies on urban microclimate have important implications for the construction of green communities and the sustainable development of cities. Various blue-green infrastructures (BGIs) in the urban ecosystem play an important role in regulating urban microclimate and human thermal comfort. This study investigated the current microclimate of a residential area (Chigang community, Guangzhou) under hot weather by carrying out field surveys. Subsequently, a model was established with ENVI-met to simulate the microclimate conditions under different BGIs scenarios. The results showed that adding water bodies can improve the thermal comfort of residential areas. The (...)

  • Maker of Rapid Covid Tests Told Factory to Destroy Inventory - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2021/08/20/us/abbott-covid-tests.html

    Abbott, un « #microcosme de la prise en charge des crises de #santé_publique par le secteur #privé »

    America was notoriously slow in rolling out testing in the early days of the pandemic, and *the story of the Abbott tests is a microcosm of the larger challenges of ensuring that the private sector can deliver the tools needed to fight public health crises, both before they happen and during the twists and turns of an actual event.

    Et ça ment comme pas possible

    Asked why the materials needed to be thrown away, Mr. Ford cited a limited shelf life. But photographs taken in June and July of some of the estimated 8.6 million Abbott test cards employees said were shredded show expiration dates more than seven months away.

    […]

    As for donating BinaxNOW, it is a U.S. product that is not registered internationally, Mr. Ford said. “We couldn’t just ship it there.” But he acknowledged that the company did in fact send a million tests to India in May, paid for by the U.S. government.

    #covid-19 #pharma #corruption #états-unis

  • Microcefalia : niños que sueñan en medio de la dificultad | El Nacional - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=ShvzjxpEfcY

    La familia de Ángeles de Venezuela con microcefalia busca ayudar la evolución de los niños con esta condición debido que no tiene cura, sino un proceso que se mantiene con medicamentos.

    Les anges du Venezuela à #microcéphalie association de mères d’enfants atteint de microcéphalie. Réunion à Caracas.

    Officiellement «  le virus #Zika n’a pas touché le Venezuela  »…

    derniers mots du sujet :
    Nous sommes ici pour montrer que nous ne sommes pas seules, nous soutenir et pour ne pas perdre espoir qu’un jour dans le pays on peut parier que les choses vont s’arranger.

  • MICROCAMP RADIO

    Microcamp Radio est un atelier d’initiation à la #radio à destination des personnes réfugiées, exilées et déplacées*. La finalité est la production d’une émission de radio en direct, par les réfugiés. Les ateliers radio sont réalisés depuis les camps et espaces d’accueil. Ils ouvrent un espace de #dialogue pour que les réfugiés s’expriment, créent ensemble et que leurs voix résonnent au-delà des frontières et des limites des camps.

    Nous entendons parler de #camps_de_réfugiés, mais peu les personnes réfugiées, leur voix, ce qu’elles vivent, créent et ce qui leur tient à cœur. C’est pourquoi nous allons à leur rencontre pour leur donner les clefs d’une émission de radio. Nous apportons du matériel et formons les participants à « faire de la radio ». L’émission créée à cette occasion a un thème issu d’une discussion informelle et de la rencontre entre les participants. Il peut s’agir de ce qu’ils vivent (parcours de migration, rapport au pays, quotidien dans le camp…), de ce qui leur tient à cœur (leur famille, la musique, la cuisine, une passion…), et de leurs réflexions sur leur vision du monde, leur passé, leur avenir etc.

    L’émission est collaborative, elle favorise la discussion apaisée, met les participants dans la peau de journalistes et de témoins et leur permet de passer un moment détaché des contraintes de la vie dans un camp. L’#atelier est multilingue.


    http://radio-activite.fr/mcr
    #microcamp_radio #réfugiés #asile #migrations #atelier_radio

  • À #Vittel, #Nestlé contrôle l’eau, la politique et les esprits
    https://reporterre.net/A-Vittel-Nestle-controle-l-eau-la-politique-et-les-esprits

    Nestlé pompe abondamment l’eau de Vittel, dans les Vosges, malgré un déficit inquiétant de la #nappe_phréatique. À tel point que la commune va devoir importer de l’#eau_potable de villages voisins. Depuis près de trente ans, la multinationale a noyauté le territoire, régentant le développement économique et agricole. Elle est l’objet d’une enquête pour #corruption.

    #agriculture #contrôle_des_terres #stratégie_foncière #Agrivair #Nestlé_Waters « #associations-écrans » #lutte_d'influences #économie #chantage_à_l'emploi #microcosme

  • La multiplication des #microbarrages menace les dernières #rivières sauvages
    https://reporterre.net/La-multiplication-des-microbarrages-menace-les-dernieres-rivieres-sauvag

    L’#hydroélectricité s’est durablement installée dans le #mix_énergétique français. Mais ses promoteurs, vantant « la plus belle des électricités », veulent équiper davantage les #cours_d’eau de microbarrages. Au grand dam des associations de défense de la #biodiversité_aquatique.

    En Haute-Loire, l’opposition monte contre des projets de minicentrales hydrauliques
    https://reporterre.net/En-Haute-Loire-l-opposition-monte-contre-des-projets-de-minicentrales

    Une énergie stockable, générée localement, sans rejets de polluants… Les #microcentrales_hydrauliques ont de sérieux atouts. Qui n’emportent pas toujours l’adhésion des associations de défense de l’#environnement et des habitants concernés, comme à Chamalières-sur-Loire ou à Chanteuges.

    #études_d'impacts #changement_climatique

  • Lieux de #pouvoir à Paris, une carte qui dérange (Le Monde diplomatique, février 2019)
    https://www.monde-diplomatique.fr/2019/02/A/59572

    D’ordinaire, les membres du #microcosme parisien portent en sautoir leur appartenance à l’« #élite ». Ils garnissent avec délice les notices biographiques du Who’s who ou du Bottin mondain, accordent des entretiens à la presse people, paradent dans les soirées. Tout cela est assumé, affiché, public. Mais il aura suffi que les « #gilets_jaunes » déplacent le terrain protestataire de quelques kilomètres vers l’ouest de la capitale pour que tout change. Et que #dirigeants, #possédants et #prescripteurs se sentent physiquement menacés.

    @odilon

  • Pauvreté mondiale : panser, repenser, dépasser
    https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-des-matins/pauvrete-mondiale-panser-repenser-depasser

    Esther Duflo :"Yunus avait raison dans l’idée qu’on pouvait prêter aux pauvres. Là ou il a tort c’est quand il pense que le microcrédit va permettre de développer de vraies entreprises. Le microcrédit ne fait pas sortir de la pauvreté

    Intéressant quand Duflo s’insurge contre l’argument d’utilité concernant les programmes qui

    investissent dans les femmes pour faire reculer la pauvreté.

    (vers 14:50)
    Conception déjà développée par d’autres chercheuses mais c’est toujours bon d’être clair là-dessus.
    Après quand elle parle du système scolaire indien, je n’ai pas pu m’empêcher de noter qu’il y a des choses qui sont communes aux dérives du système français, même si c’est à une toute autre échelle bien sûr.
    #Inde #pauvreté #femmes #microcrédit #éducation #apprentissage

  • Cher Le Média, les médias libres te souhaitent la bienvenue
    Reporterre - 13 octobre 2017 / Coordination permanente des médias libres
    https://reporterre.net/Cher-Le-Media-les-medias-libres-te-souhaitent-la-bienvenue

    L’appel à créer un « nouveau média collaboratif, pluraliste, culturel et francophone, humaniste et antiraciste, féministe et pro LGBTI, écologiste et progressif » prépare le lancement de « Le Média », proche de la France insoumise. Les auteurs de cette tribune rappellent que des médias correspondant à ces critères existent déjà partout en France.

    Soutenez les médias citoyens !
    L’information ne devrait pas être une marchandise, mais elle est de plus en plus sous la coupe des pouvoirs financiers et industriels. Pour faire vivre une presse libre, journalistes et citoyen•ne•s doivent inventer d’autres modèles économiques, émancipés de la publicité et des actionnaires.

    Nous nous réjouissons donc d’apprendre que des personnalités des médias, de la culture, du spectacle et de la politique ont la volonté de créer un « nouveau média collaboratif, pluraliste, culturel et francophone, humaniste et antiraciste, féministe et pro LGBTI, écologiste et progressif », comme ils et elles l’expliquent dans une pétition relayée le 25 septembre par une tribune publiée par le très « citoyen » journal le Monde.

    Mais depuis le 6 octobre, cet appel à la réflexion s’est déjà concrétisé avec le Média, dont le lancement prochain est clairement associé au parti la France insoumise.

    Nous nous étonnons toutefois que les signataires de cet appel, et en premier lieu les journalistes, semblent ignorer que des médias « fondamentalement alternatifs », y compris nationaux, en ligne et en accès libre, existent depuis longtemps déjà, regroupés pour certains dans une Coordination permanente des médias libres (CPML) et dans un réseau « Médias citoyens ».

    En effet, nous sommes des dizaines de médias, partout en France, à faire vivre la presse libre au quotidien. Audiovisuels, numériques ou papier. Coopératifs ou associatifs. Locaux, régionaux ou nationaux. Écolos, solidaires, féministes, décroissants ou « progressistes », selon des dosages qui varient en fonction des projets éditoriaux.

    L’horizontalité et la coopération au centre des démarches éditoriales
    Certains sont diffusés en kiosque, d’autres s’appuient sur leur réseau de lecteurs pour la distribution, d’autres encore sont en ligne, le plus souvent en accès gratuit, et vivent des dons de leurs lecteurs et lectrices. Les rares subventions qui nous sont accordées — des miettes par rapport à ce que touchent les « grands » médias — nous aident à boucler des budgets ric-rac. Notre liberté n’est bornée que par le manque de moyens humains et matériels. L’un de nos principaux défis consiste à élargir notre audience, sans campagnes de publicité et quand les revues de presse des médias parisiens nous ignorent royalement.

    Pour faire connaître notre travail au grand public, nous épauler mutuellement, réfléchir ensemble à l’avenir de la presse libre, nous nous réunissons régulièrement. Il y a quelques années, le journal régional le Ravi, basé à Marseille, a organisé les premières rencontres de la « Presse pas pareille », auxquelles ont participé des journaux papier de tout l’Hexagone. Une Coordination permanente des médias libres (CPML) a ensuite été créée, rassemblant des titres de presse écrite, numérique et audiovisuelle.

    Voici un extrait du texte collectif qui présente la CPML :

    Nous désirons lancer une pensée différente de celle des mass médias… Chacun peut nous rejoindre, à la condition qu’il entre dans notre charte éditoriale. Nous ne voulons pas de médias aux idées nauséabondes. Nous savons trop que la fachosphère tente de s’emparer de projets alternatifs. Nous luttons pour la démocratie, et nous aidons tous ceux qui se sentent opprimés, oppressés par l’information des grands médias. Une autre information existe, celle de l’alternative, de l’écologie, de l’éducation populaire, des luttes sociales. »

    En lisant l’appel « Soutenez la création d’un nouveau média citoyen », publié sur change.org et sur le site du Monde, nous voyons donc notre travail, et notre existence même, tout simplement niés. « Quand l’information et la culture sont trop souvent traitées comme des marchandises, quel rôle les citoyen•ne•s peuvent-ils encore jouer pour faire vivre le pluralisme et le débat ? Cette question appelle une réponse qui ne saurait attendre », dit le texte. Étrange démarche que de prétendre apporter une réponse alternative et citoyenne en faisant comme si les réponses alternatives et citoyennes expérimentées depuis des années n’existaient pas. Et comme si la réponse à cette marchandisation forcenée devait être nécessairement pyramidale — créer un nouvel organe central qui comblerait à lui seul ce « manque », au moment où des dizaines de projets alternatifs mettent l’horizontalité et la coopération au centre de leurs démarches éditoriales.

    Il nous parait donc utile et nécessaire, pour la réussite de ce nouveau projet, d’apporter à ses promoteurs•trices quelques éléments d’information. Puisqu’il est si difficile, lorsque l’on vit et/ou travaille à Paris intra-muros, d’appréhender la réalité du vaste monde qui court au-delà du périphérique, voici un petit inventaire (non exhaustif !) de médias alternatifs nationaux.
    LES MEMBRES DE LA COORDINATION PERMANENTE DES MÉDIAS LIBRES

    Acrimed, observatoire des médias, éditeur de Médiacritique(s) ; Airelles Vidéo, réalisation de documentaires ; Aldudarrak Bideo, réalisation de documentaires ; Aquilenet, association de promotion d’un web libre ; Fédération de l’Audiovisuel Participatif ; Bateau Basta, média en ligne national ; Campagnes solidaires, média papier national ; Cram Cram édition, magazine jeunesse ; Demosphère, agenda citoyen ; Fakir, mensuel papier national ; Fokus21, réalisation de documentaires ; Global Magazine, média en ligne national ; L’âge de Faire, mensuel papier national ; La Canarde Sauvage, satirique papier local ; La Cathode, réalisation de documentaires ; La Feuille de Chou, mensuel papier local ; La Gueule Ouverte, média en ligne ; La Gazette à Gouzy, mensuel papier national ; La Lettre à Lulu, satirique papier nantais ; La Lorgnette.info, média en ligne ; La Maison écologique, magazine papier national ; La Télélibre, télévision nationale ; La Trousse Corrézienne, mensuel papier corrézien ; L’Insatiable, média en ligne national ; Le Bruitagène, radio locale ; Le Crieur de la Villeneuve, mensuel local papier ; Le Lot en Action, mensuel papier lotois ; Le Magazine des autres possibles, mensuel papier nantais ; Le Nouveau Jour J, journal papier lorain ; Le Ravi, mensuel papier de la région Paca ; Le Sans culotte 85, journal papier vendéen ; Le Trou des Combrailles, journal local ; Les pieds dans le PAF, association d’éducation aux médias ; Lutopik, mensuel papier national ; Mediacoop, réalisation de documentaires ; Médias Citoyens, réseau de médias citoyens ; Patatras Mag, magazine jeunesse ; Pierre Merejkowski, pixel libre ; Politis, mensuel papier national ; Primitivi, réalisation de documentaires ; Radical Cinema, média en ligne national ; Radio MNE, radio locale de Mulhouse ; Regard Actu, média en ligne national ; Rencontres médiatiques, association de soutien aux médias libres ; Reporterre, média national en ligne ; Ritimo, réseau d’information ; Rizhome, média en ligne charentais ; Riv’ Nord, réalisation de documentaire ; Rouge Midi, média en ligne national ; SideWays, réalisation de documentaire ; Silence, mensuel papier national ; Sisyphe Vidéo, réalisation de documentaire ; Sciences Critiques, média en ligne national ; Télé Sud-Est, télévision locale ; Transrural initiative, mensuel papier national ; TV Bruits, télévision locale ; Tvnet Citoyenne, télévision locale ; Yannis Youlountas, réalisation de documentaire ; Zelium, journal satirique national.

    #information #médias #CPML #médias_citoyens #pétition

  • Chelsea Manning: The Dystopia We Signed Up For - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/09/13/opinion/chelsea-manning-big-data-dystopia.html

    Such powerful new relationships have created a foundation for, and have breathed life into, a vast police and surveillance state. Advanced algorithms have made this possible on an unprecedented level. Relatively minor infractions, or “#microcrimes,” can now be policed aggressively.

  • CADTM - Pourquoi la microfinance s’intéresse-t-elle autant aux femmes ?
    http://www.cadtm.org/Pourquoi-la-microfinance-s

    Le microcrédit permet très rarement à ses « bénéficiaires » de créer des activités génératrices de revenus et il crée au contraire plus de problèmes qu’il n’en résout. Au renforcement de la spécialisation des femmes dans des secteurs peu rémunérés, à l’allongement de leur journée de travail, s’ajoute la spirale de surendettement dans laquelle le microcrédit plonge les femmes. Tout cela se traduit alors par une exacerbation de la violence conjugale, une surcharge de travail, de stress, de fatigue et dans bien des cas la déscolarisation des enfants, la prostitution et des suicides ou tentatives de suicide. L’outil microcrédit apparaît à l’évidence comme non adapté pour atteindre les buts qu’il s’assigne.

    Même s’il avance masqué derrière des expériences populaires de type tontines, le microcrédit est bien un avatar du néolibéralisme. En effet, celui-ci a massivement poussé les femmes à s’insérer dans le marché de l’emploi, notamment dans les secteurs tournés vers l’exportation (zones franches, textile, agriculture sous serre) profitant de leur inexpérience du marché et du monde du travail, du manque d’acquis concernant leurs droits, de leur analphabétisme. La crise de la famille élargie et la crise de la famille tout court, exacerbée par un chômage structurel de masse, ont transformé les femmes en chefs de foyer et actrices de premier plan dans la lutte pour la survie.

  • #Microcrédits : quand les pauvres financent les riches
    http://www.cadtm.org/Microcredits-quand-les-pauvres

    Dans son rapport annuel 1998, la fondation Zakoura |9| écrivait que 75 % de son capital consacré aux microcrédits était financé par le secteur bancaire. L’investissement des banques privées dans la microfinance au Maroc montre la rentabilité escomptée sur ce marché : d’une part, la population potentiellement concernée est estimée à un million de clients ; d’autre part, le secteur est hautement lucratif : depuis leur création, les organismes de microfinance ont distribué environ 50 milliards de dirhams |10|, dont la majeure partie était destinée aux microcrédits. Si on applique le taux d’intérêt moyen de 33 % qui est celui pratiqué par les IMF, les clients ont dû payer environ 67 milliards de dirhams (capital+ intérêt).

    Ainsi donc, le secteur financier utilise les IMF pour atteindre la plus grande majorité de la population, y compris les plus pauvres et pouvoir ainsi avoir une mainmise sur l’ensemble de la population. Les institutions financières internationales présentent cela comme une forme de lutte contre la pauvreté, pauvreté qu’elles ont largement contribué à aggraver par leurs plans d’ajustement structurel et les différentes réformes du secteur financier qu’elles ont promues dans l’ensemble des pays du Sud. Mais, dans la pratique, la bancarisation des pauvres ne vise pas la satisfaction de leurs besoins, en leur accordant des services financiers. Bien au contraire, la précarité devient un marché attractif pour les investisseurs et parfaitement lucratif. Le microcrédit constitue donc un nouvel outil de transfert des richesses des pauvres vers les riches.

  • La financiarisation, le microcrédit et l’architecture changeante de l’accumulation du capital CADTM - Silvia Federici - 28 Juin 2017 _

    Comme le crash de Wall Street de 2008 l’a si dramatiquement démontré, l’espoir que la « financiarisation » puisse apporter une solution ou une alternative à la disparition des emplois et des salaires s’est avéré une illusion. La décision de renflouer les banques mais pas les débiteurs de la classe ouvrière a démontré que la dette est conçue pour être une norme de la vie des travailleurs, pas moins que dans la phase initiale de l’industrialisation, mais avec des conséquences plus dévastatrices du point de vue de la solidarité de classe. Ceci parce que le créditeur n’est plus le boutiquier local ou le voisin mais le banquier, et qu’en raison des taux d’intérêts élevés, la dette, comme un cancer, continue de s’accroître avec le temps. De surcroît, depuis les années 1980, toute une campagne idéologique a été orchestrée qui présente les emprunts comme destinés à subvenir à l’autoreproduction, comme une forme entrepreneuriat, passant sous silence la relation de classe et l’exploitation qu’ils impliquent. Si l’on en croit cette campagne, au lieu d’un combat capital-travail favorisé par la dette, nous avons des millions de micro-entrepreneurs qui investissent dans leur reproduction même s’ils ne possèdent que quelques centaines de dollars, supposément « libres » de prospérer ou d’échouer en fonction de leur labeur et de leur sagacité.

    Il ne s’agit pas seulement de présenter la « reproduction » comme un « auto-investissement ». Comme la machine à prêter de la dette devient le principal moyen de reproduction, une nouvelle relation de classe s’instaure, où les exploiteurs sont mieux cachés, plus dans l’ombre, et les mécanismes d’exploitation sont plus individualisés et culpabilisants. Au lieu de travail, d’exploitation et, par-dessus tout, de « patrons », si importants dans le monde de l’usine, les débiteurs se retrouvent maintenant non plus face à un employeur mais à une banque qu’ils affrontent seuls et non plus comme partie d’une entité collective et de relations de groupe, comme c’était le cas avec les travailleurs salariés. De cette façon, la résistance des travailleurs est affaiblie, les désastres économiques acquièrent une dimension moralisatrice et la fonction de la dette comme instrument d’extraction du travail est masquée, comme nous l’avons vu, sous l’illusion d’un auto-investissement.


    
Microfinance et #macrodette
    Jusqu’à présent, j’ai décrit à grands traits comment la création de la dette de la classe ouvrière a fonctionné aux États-Unis. Néanmoins, les fonctionnements de la machine prêt/dette sont plus visibles dans la politique du microcrédit ou de la microfinance. Ce programme très médiatisé lancé à la fin des années 1970 par l’économiste bangladeshi, Muhammad Yunus, avec la fondation de la Grameen Bank s’est depuis étendu à toutes les régions de la planète. Vanté comme moyen d’« alléger la pauvreté » dans le monde, la microfinance s’est en réalité avérée être un instrument à créer de la dette, impliquant un vaste réseau de gouvernements nationaux et locaux, d’organisations non gouvernementales (ONG) et de banques, à commencer par la Banque mondiale, servant surtout à capter le travail, les énergies et l’inventivité des « pauvres » |1|, surtout des femmes. Comme Maria Galindo de Mujeres Creando |2| l’a écrit au sujet de la Bolivie dans son prologue à La pobreza, un gran negocio, la microfinance, en tant que programme financier et politique, a eu pour but de récupérer et de détruire les stratégies de survie que les femmes pauvres avaient mises au point en réponse à la crise de l’emploi mâle provoquée par l’ajustement structurel des années 1980. Persuadant les femmes que même un petit prêt pouvait résoudre leurs problèmes économiques, il a intégré leurs activités informelles, faites d’échanges avec des femmes pauvres sans emploi comme elles, dans l’économie formelle, les obligeant à payer un montant hebdomadaire en remboursement de leur emprunt |3|. L’observation de Maria Galindo, que la microfinance est un mécanisme destiné à placer les femmes sous le contrôle de l’économie formelle, peut être généralisée à d’autres pays, de même que son argument selon lequel les prêts sont des pièges dont peu de femmes peuvent profiter ou se libérer.

    “La microfinance est un instrument à créer de la dette, impliquant un vaste réseau de gouvernements, d’ONG et de banques.”
    Il est significatif que les prêts concernant habituellement de très faibles sommes d’argent sont majoritairement donnés à des femmes et particulièrement à des groupes de femmes, bien que dans de nombreux cas, ce sont les maris ou les autres hommes de la famille qui les utilisent |4|.
    . . . . . . . . . . . .

    La suite : http://www.cadtm.org/La-financiarisation-le-microcredit

    |1| Je mets « pauvres » entre guillemets pour souligner la mystification implicite de ce concept. Il n’y a pas de pauvres, il y a des peuples et des populations qui ont été appauvris. Cela peut paraître une distinction mineure mais elle est nécessaire pour lutter contre la normalisation et la banalisation de l’appauvrissement sous-tendues pas le concept de « pauvres ».
    |2| Mujeres creando est l’organisation féministe autonome la plus importante de Bolivie. Basée à La Paz depuis 2002, elle a été partie prenante des luttes contre les dettes de la microfinance et a développé des recherches sur la microfinance, dont le livre d’où vient la citation. Sur ce sujet, voir : Maria Galindo “La Pobreza Un Gran Negocio.” In Mujer Pública 7. Revista de Discusión Feminista, 2012.
    |3| Ibid. p.8
    |4| C’est la situation décrite pour le Bangladesh par Lamia Karim qui a constaté dans son étude que « 95 % des emprunteuses donnent le montant de leurs prêts à leurs maris ou à d’autres emprunteurs hommes. Lamia Karim. Microfinance and Its Discontents, Women in Debt in Bangladesh. Minneapolis : University of Minnesota Press, 2011

    #dette #finance #microcrédit #microfinance #financiarisation #norme #banque #exploitation #Grameen_Bank #pauvreté #ONG #Banque mondiale #Femmes #émancipation

    • @reka Ben oui, je ne comprends pas très bien ta remarque.

      Nina Garcia est géniale. En revanche je ne disqualifierai pas nécessairement le jeu avec les pédales (que Nina Garcia utilise elle-même)(par exemple sur la fin de cet extrait)(mêe si ce n’est pas flagrant) et puis ça dépend quand même pas mal de qui utilise les pédales non ? Quand c’est Fred Frith cela peut être divin. Bruno Chevillon à la contrebasse joue avec une très belle collection de pédales et c’est très beau aussi, non ?

    • euh ! pas d’offense mes amis, je tague pour retrouver les posts quand je me mettrai à écrire sur des sujets que je prépare, et je m’intéresse un peu aux microcosmes et/ou aux attitudes microcosmiques :) là c’était pour retrouver la citation de LL de Mars plus tard, pas plus. Et sinon je suis sur que Nina Garcia est super géniale oui !

    • @reka me sens pas offensé ; vivre dans les trous les moins fréquentés est une fatalité construite, et ce que je peux raconter là pour la bd ( https://www.du9.org/dossier/comment-jai-ecrit-certains-de-mes-livres ouverture du chapitre) est vrai pour la musique. Je trouve quand même le choix de « microcosme », utilisé le plus régulièrement de façon méprisante (dans le même champ rhétorique que « élitiste » pour parler de tout ce qu’on condamne moralement alors que c’est déjà socialement condamné à l’invisibilité), pas très très adroit.

      @philippe_de_jonckheere je suis persuadé qu’on trouve même des chasseurs poètes et des zozos de droite généreux. Mais je ne vais pas en tirer de conclusions générales sur la chasse ou le capitalisme. Quand je dis 20 ans de cassage de burnes, de paresse musicale, de poncifs lancinants, d’inaptitude totale à intégrer le silence au travail, de construction mentale et poétique rock mal planquée sous de l’expérimentation qui n’en est plus depuis longtemps à force de conventions, je suis gentil. C’est plutôt 30 ans. Dès que je vois un type débouler avec sa guitare et ses pédales sur une scène, je n’attends plus de savoir si c’est le petit génie du siècle qui vit perdu dans la meute de ceux qui ont fait de la modernité un simple petit ajustement de lutherie, je change de crèmerie. D’une manière générale, notre champ musical est écrasé par les conventions et c’est devenu assez compliqué d’être surpris, bousculé, par un concert. Je m’emmerde de plus en plus. Faut attendre un peu, traverser un moment de désert sans doute. Pour l’instant, la quasi totalité des prestations vues dans les quatre cinq dernières années est composée par des jeunes musiciens empruntant les voies balisées que leurs aînés ont préparé pour eux et enquillent les murs de bruit en chaussons, le théâtre des hybridations pop qui est aussi calibré que celui de la scène pop elle-même, l’application tranquille des grammaires timbrales inventoriées sur les instruments par papi. Je m’emmerde, donc, un peu. Mais je sais que c’est momentané. Faut juste que je me déplace. Que je trouve où on joue autre chose.

    • Ben c’est dommage mais cet hiver il y a eu une série extraordinaire de concerts aux Instants chavirés :

      https://seenthis.net/messages/560299

      Sans parler de ce concert a printemps, possiblemet l’un des plus beaux jamais écoutés aux Instants :

      http://www.instantschavires.com/barre-phillips-jacques-demierre-urs-leimgrubertoshimaru-nakamura-m

      Mais c’est sûr que les Instants c’est pas la porte à côté pour tout le monde.

      En revanche, de fait, avec le recul, pour ce qui est de la guitare électrique d’utilisation contemporaine et des groupes plus jeunes, tout n’est pas du niveau de Mariachi, loin s’en faut.

    • Voilà qui redouble, en fait, ce que je disais : il faut que je trouve les endroits où je vais rencontrer quelque chose qui me renverse. Qui me surprenne. Et ce ne seront probablement pas les Instants .
      Les Instants , ce sont en quelque sorte mes classiques qui s’y jouent. C’était déjà très largement la salle de référence à l’époque de Tato Royo , une des innombrables expérience de A. Rivière ( http://www.le-terrier.net/albums/tatoroyo/03.htm ) et elle le reste. J’ai acheté mon premier Frith en 82 ou 83, son French Gigs avec Coxhill, et c’était déjà des types importants d’une certaine scène rock, pas vraiment des nouveaux venus.
      Pas grand rapport avec ce qui me manque, là (ni ce qui me fatigue, d’ailleurs)
      Dès que je peux voir un concert de J.L. et de Seiji, oui, j’y vais, évidemment. Et ils me surprennent toujours. Ils n’ont rien perdu, jamais, de leur curiosité ni de leur aptitude à tout refoutre en vrac sur leur table de travail. Dieu les bénisse. Amen.
      Mais là encore, ça n’a rien à voir avec ce que je dis.
      C’est comme si vous me suggeriez d’aller voir ce qui se produit du côté de Metamkine. Ai-je vraiment besoin d’être guidé vers moi ? (et un moi pas tout jeune, ce qui n’est pas très fair play)
      Pour la BD, pas de problème ; en fouillant dans les petits salons, je déniche toujours des trucs ahurissants faits par des jeunes chercheurs de tous horizons, et même s’ils ne représentent qu’un stand sur trente à fournir autre chose que le calibre décoratif de l’École riso-würst strabourgeois ou de l’académie post punk poseuse, hé bien le bruit des autres ne les recouvre pas.
      Pour la musique expé, c’est un peu plus compliqué. Les festivals, c’est l’enfer. Dix heures de merde noise ridiculement ringarde pour enfin entendre, parfois, quelque chose d’inventif écrasé sous le cliquetis des verres de bières et le bavardage des gros cons venus chercher « du son ». C’est un public de glands. Des ambiances de glands.
      Mon manque de temps actuel fait que je dispose d’un peu moins de mobilité pour traquer les lieux. Il me faut des jeunes guide sioux. Je vais trouver.
      Bon.
      En attendant que je revienne vous parler les yeux pleins de larmes de joies de nouvelles découvertes, un peu de Jeune Fille Orrible pour patienter (merci à P. & A., guides sioux pour l’occasion)

      https://www.youtube.com/watch?v=3lykGeJ3Z7M

    • Bah... c’est une question de perception. Pour moi microcosme n’est pas une qualification méprisante mais plutôt l’expression d’un univers « un peu fermé » et parfois _de facto excluant. Sans plus. Juste un constat.

    • @reka « pour moi ». C’est un peu insuffisant, quand même, ce repli idiosyncrasique interprétatif. Tu veux évacuer l’usage ?
      Si je te dis que c’est un terme récurrent injurieux associé de façon systématique par leurs détracteurs aux sphères de la musique, de la poésie contemporaine ou de la bande dessinée expérimentale, je te demande de me croire. Ces sphères me sont familières. La façon dont on les traite également. On peut aussi dire « pour moi, bouboule, c’est pas insultant, c’est un terme affectueux pour parler des gros », ou « les gonzesses, pour moi, c’est pas insultant du tout, c’est cool, j’adore les gonzesses ». Pour moi , c’est la bonne façon de se mettre des paupières aux oreilles.
      D’autre part, ce ne sont pas des univers fermés. Ils sont ouverts. Grands. Vient qui veut. Que quasi personne n’y vienne pose d’autres types de questions, sans aucun rapport avec celle de l’ouverture. Des questions d’usages culturels. La fondation Horne est vide. Elle est à 100 mètres des Uffizi qui sont pleins. Et ? Quelque chose à voir avec la fermeture ? C’est excluant, la fondation Horne ? Quand dans un multiplex tu vois la salle du dernier Besson pleine et celle du dernier Kerrigan vide, t’en conclues que le Multiplex a des salles excluantes ? Pas ouvertes ? Les portes coincent, c’est ça ? Les piles d’Onfray qui se vident et l’exemplaire unique du Meillassoux qui prend la poussière, c’est un problème de collure du livre, on l’ouvre mal le bouquin ? Il est fermé, le livre ? Il faut un code pour l’ouvrir ? Le titre est crypté ? T’es sûr de ça ? Ah non, tiens. Dans tous les cas, le truc populaire, c’est celui qu’on a rendu populaire en chantant son nom partout. Et le truc impopulaire, c’est le truc dont personne ne cause. Dont tout le monde se branle A PRIORI. Pourquoi ? Bin, parce qu’il est excluant, tu penses bien. Magie de l’autovérification.
      Croire excluant les mondes qu’on exclue soi-même en les ayant jugés d’avance inopportuns (pas assez ceci, trop cela - pas assez populaires notamment, oula) est un des tours de cochons les plus communs qu’on joue à ceux que leur goût isole déjà pas mal comme ça. Mais ça ne suffit jamais. Faut payer triplement le prix de ne pas se sentir concerné par les formes statistiques de la création.
      Tu parles d’un problème de perception . J’aimerais bien les donnés de la perception (et pas ceux de l’idée reçue).

    • @l_l_de_mars Je présume que le A. de P.&A. est par ailleurs un très bon éditeur de choses graphiquement très subtiles et auquel cas, nous avons le même guide sioux.

      En revanche dans votre argumentation, il y a un truc que je ne capte pas bien. Parmi les concerts de cet hiver aux Instants , il y avait notamment JLG et Seijiro Murayama (certes avec Olivier Benoît, qui a eu toutes les peines du monde à trouver sa place entre les deux autres lascars) et ce n’était pas le plus beau de la série à vrai dire (JL impérial, Seijiro en deça, et OB pas hyper avec les deux autres). Le duo Agnel/Minton était renversant (moins avec Audrey Chan, nettement moins d’ailleurs). Alors certes Minton n’est pas exactement un perdreau de l’année, il n’empêche sa musique évolue avec lui, elle reste, notamment de par certaines limitations avec l’âge, d’autant plus aventureuses, reposant moins sur la prouesse et davantage sur la capacité de créer dans l’instant. Van Rohe et Turner, bah là effectivement sont plus tout jeunes surtout Van Rohe, mais là aussi, ils ont joué une musique que par définition ils n’avaient jamais joué avant. Donc toutes ces personnes jouant déjà dans les années 80 ou 90 n’ont plus la capacité de vous étonner ?

      Ou c’est un truc de relève attendue ? (et qui ne vient pas) (ce que je peux comprendre, pour ma part quand je m’aventure aux concerts plus amplifiés des Instants, c’est très rare que j’y trouve mon content)

      Ou alors c’est encore un autre truc que je ne comprends pas et auquel vous n’êtes pas sommé de répondre non plus hein ?

    • @philippe_de_jonckheere je fais court, mais on aura l’occasion d’en parler j’imagine.
      Les exemple dont vous me parlez - notamment Sophie Agnel dont l’agitation théatrale au dessus de son pauvre piano me fatigue très également pour ce qu’elle représente d’un mode de jeu daté, vain, surexpressif, où on a une seconde de travail timbral pour une heure de cours de kung fu, forme d’improvisation qui n’a jamais su vraiment se démarquer des tics de contrastes et d’appuis de la musique savante française des années 60 - ou le piano de Van Hove que j’ai bien du mal a extraire du jazz duquel il vient et qui ne connait, lui aussi, devant tant de jeu que si peu le timbre - tout ça appartient à un territoire de l’invention musicale qui, dans le meilleur des cas, rejoue ses parties avec plus ou moins de bonheur, et dans le pire, se fige dans ses habitudes et se fossilise. Je suis pas client de tout ça. Ça m’emmerde. Toute une panoplie d’attitudes devant la musique a abandonné quelque chose de l’inconnu à découvrir et tricote. Notamment devant la musique bruitiste qui se perd dans le mur du son alors qu’il y a encore tant de choses à chercher avec elle, ou la musique instrumentale quand elle poursuit cette espèce d’anecdotisme du jeu, de l’expression etc.
      Oui, j’attends une relève, mais une relève musicale (donc pas exclusivement liée à des questions d’âge, d’embranchements générationnels, puisque de très jeunes gens jouent de la musique de vieux et que des gens comme JL, effectivement, cherchent encore d’autres trucs - bon, c’est pas non plus un dinosaure, faut pas déconner, c’est pas parce que je me sens courbattu qu’il faut abuser de généralités).
      Ce n’est pas parce que ce fil a commencé sur des problèmes de lutherie que c’est le paradigme général, évidemment, ce n’est qu’une entrée (donc, la question de l’amplification ou pas, peu m’importe) : c’est en tant qu’un dispositif instrumental précis - guitare électique et pédales - a fini par composer un habitus sonore que s’est constitué devant nous, pas à pas, une construction académique qui s’ignore. Mais il y en a d’autres, tout aussi mortifères pour la création - la boucle qui joue l’hypnose depuis les années 80 et me pose de sérieux problèmes poitiques, le drone qui prend la relève hypnotique et me pose de très égaux problèmes politiques, a fortiori parce qu’ils réactivent l’increvable momie phénoménologiste etc - auxquelles il faut ajouter un problème général d’entrée en musique de toute une génération de gens prenant le train en marche. Il n’y a aucun sens à enfiler un costume de guerrier quand on n’est en guerre contre rien de précis ou quand plus personne ne se souvient de la guerre pour laquelle ce costume fut taillé. En d’autres termes, on rencontre en musique le même problèmes que dans les arts plastiques où un gros défaut de culture finit par produire des situations de création aux causes médiées ou historiquement inexistantes.
      Merde, je me rends compte qu’il faudrait encore quelques heures pour causer de ça et je suis censé écrire le texte pour Pré Carré 10...

    • notamment Sophie Agnel dont l’agitation théatrale au dessus de son pauvre piano me fatigue très également pour ce qu’elle représente d’un mode de jeu daté, vain, surexpressif, où on a une seconde de travail timbral pour une heure de cours de kung fu, forme d’improvisation qui n’a jamais su vraiment se démarquer des tics de contrastes et d’appuis de la musique savante française des années 60

      Grosse carricature là, vous qui avez le trait tellement subtil, pas cette fois.

      Pour le reste, oui, on en recause, peut-être cet été.

    • https://www.youtube.com/watch?v=iWr6vJW5IYM

      #caricature

      il n’y a pas une seconde là dedans qui soit autre chose qu’une caricature grossière de l’idée puérile qu’on se fait de l’impro depuis trente ans
      C’est précisément le genre de trucs que je ne veux plus JAMAIS revoir, et peu importe qui joue. Je trouvais ça à chier quand c’était Nush dans les années 90, je vais pas trouver ça bon aujourd’hui.

  • Quand Pierre Joxe se relie au « Journal » de son ami Matthieu Galey - Page 1 | Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/280217/quand-pierre-joxe-se-relie-au-journal-de-son-ami-matthieu-galey?onglet=ful

    Dans la vie, il faut savoir se taire ; c’est le motus vivendi. » Cette simple phrase résume la complexité de Matthieu Galey (1934-1986). Ce critique littéraire et dramatique précoce, dont la prose fit les beaux jours de L’Express, fut un écrivain sans œuvre, sinon ce Journal tenu dans le plus grand secret, entre 1953 – il avait 19 ans – et le 23 février 1986 – date même de sa mort, à 51 ans, victime de la maladie de Charcot.

    Le jour, M. Galey se pliait aux mondanités des cocktails et autres lieux où l’on se vide de soi sans se remplir des autres. Chroniqueur de talent, M. Galey, en bon mercenaire de la presse, écrivait la prose ironico-littéraire attendue par son employeur, avec sa dose de méchanceté, son once de vérité, son doigt de cynisme et sa pincée de franchise, mais sans plus ! Il rendait une copie industrielle d’excellente facture.

    La nuit venue, Matthieu s’employait à noircir, artisanalement, des pages que personnes ne lirait. Pas de gants, aucune précaution, foin des prudences nécessaires pour continuer de frayer dans les milieux de la direction de l’esprit, qui grouillent de petits ego écorchés se froissant au premier mot de travers.

    #entre-soi #parisianisme #microcosme

    • Ouch...

      Elle les dégomme tous, un à un, sans passion ni méchanceté, simplement en décrivant ce qu’elle a vu d’eux, ce qu’ils sont. Courtisans, lâches, repus de médiocrité. C’est un livre extrêmement cruel, non pas dans son style mais dans la nullité et la bêtise crasse qu’il met à nu chez ces puissants qui tiennent le « débat public ».

    • « Le Monde libre, c’était en fait le “Monde #Free”, du nom de l’entreprise de télécoms discount grâce à laquelle l’ogre avait bâti toute la fortune profuse qui lui permettait de racheter la presse nationale. (...)

      L’ogre [#Xavier_Niel] ne se faisait du reste pas prier pour fanfaronner à ce sujet, assurant que depuis que ses associés et lui avaient pris la tête du groupe Le Monde, il n’avait pas à attendre une demi-journée avant d’être reçu à l’Élysée. »

    • Vérité des luttes à Paris, erreurs au-delà ?

      Lettre ouverte à Henri Maler d’Acrimed
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/04/Verite-des-luttes-a-Paris-erreurs-au-dela

      Cher Henri Maler,

      Nous ne nous sommes croisés qu’une fois je crois. C’était lors d’une des premières réunions d’Acrimed à laquelle j’avais accompagné Pierre Rimbert et Patrick Champagne.

      Je vous écris aujourd’hui au sujet de la recension que vous avez consacrée au livre qui défraie la chronique (parisienne) : « Le monde libre »

      Je trouve en effet assez croquignolesque que vous validiez la thèse que tous les médias colportent en contre-bande en s’appuyant sur cet essai, selon laquelle l’involution du Nouvel Observateur, aujourd’hui l’Obs, daterait de ces dernières années. Vous la comparez à celle subie par Libération, que vous situez sous la direction de Laurent Joffrin.

      À Acrimed, vous êtes pourtant bien placé pour savoir, l’ayant, comme d’autres et souvent les mêmes, longuement documenté en son temps, que la messe est dite depuis bien longtemps au sujet de Libération et du Nouvel Observateur, accompagnateurs idéologiques zélés de la conversion de la « gauche de gouvernement » au néolibéralisme. Depuis bien longtemps, c’est à dire à peu près au moment où l’auteure du livre entrait au Nouvel Observateur.

      À cette époque, je crois aussi me souvenir de l’analyse selon laquelle le surinvestissement dans la « culture » et le façadisme radical-chic étaient bien faits, dans ces journaux, pour accomplir cette mission historique. L’auteure semble pourtant déplorer que « l’équilibre » entre sociale-démocratie néolibéralisée et « radicalité » (les « deux gauches » paraît-il), établi selon elle par Jean Daniel (sans trop s’intéresser à sa fonction idéologique de blanchiment du néo-conservatisme), soit désormais rompu. Et semble affirmer qu’elle a connu un journal « de gauche ». Du point de vue d’Acrimed, cela devrait quand même apparaître un tantinet révisionniste... Ce serait comme dire que le PS a commencé sa mutation au moment où il l’achevait... Et que donc il faudrait revenir à 2012 et non à 1995 ou 1983... Sans compter que l’analyse de Pinto sur le "journalisme philosophique" concluait de façon très précoce aux effets structurellement néfastes de la fusion du journalisme et de l’EHESS, exactement ce que l’auteure présente avec nostalgie comme ce qui a fait la grandeur de son ex-journal...

      En fait, je me demande si vous ne jetez pas aux pieds de ce livre tout le capital accumulé de critique des médias, dans un objectif politique à courte vue : en finir avec le PS. Or ce PS-là est mort, et d’ailleurs les rats quittent le navire. Comme le champ politique a horreur du vide, la vraie question est : sous quelle forme va-t-il ressusciter, et quels griots demi-savant nous empêcheront de le reconnaître ? Vous nous aideriez grandement si vous rappeliez « de quoi le Nouvel Oservateur fut le nom », donc ce principe de porte-tournante entre l’Université et le Journalisme, que l’émoi et moi et moi actuel contribue à dissimuler, avec votre renfort. Cela éviterait que ceux qui faisaient le serment, il y a quelques mois, de « ne plus jamais voter PS », ne votent pour son futur équivalent structurel sans s’en apercevoir, lui permettant de parachever son œuvre (comme en Grèce). Ou puissent faire semblant de ne pas s’en apercevoir.

    • Tout à fait, c’est la suite de la lettre à Maler : sur le site De la gentrification des villes à la gentrification des luttes.

      La petite-bourgeoisie altermondialiste piaffe, ouvrons un peu les portes comme après 68, faisons une « nouvelle société » (alter-société ?). Bon sang, mais c’est bien sûr ! et il est exact que le licenciement de notre auteure, qui tenait tant bien que mal cette position susceptible de renouer avec la fonction historique du Nouvel Obs (associer la petite-bourgeoisie intellectuelle à la grande Marche vers le capitalisme sauvage), démontre l’avarice de ce parti, qui vient avec l’âge, incapable de s’ouvrir au sang neuf, et répondant à la fin de ses privilèges annoncée par la matraque et la course à l’euro-fascisme... Mais rien n’est perdu pour cette perspective radieuse, sauf renversement de table qui ne viendra donc pas d’une « gauche de gauche » mais peut-être, à défaut, d’une « droite de gauche » !

      ...

      Quand Acrimed publie un texte de propagande

      La conclusion vint... d’Acrimed qui publia sans la moindre vergogne, un texte de propagande pure écrit par une nouvelle salariée, sans doute sous la dictée, à la gloire du petit patron marseillais appuyé par les bureaucrates-demi-savants de l’EHESS, du Collège de France et de l’INRA (toute ressemblance avec la formule qui fit le succès du Nouvel Observateur et la défaite des travailleurs...)

      Acrimed qui raillait autrefois le journalisme de service et les reportages à la gloire de Meissier où le photographe fournissait le sandwich... Oui, oui. En d’autres temps, mais aussi s’il s’était agi d’un autre milieu social, et encore plus si cela s’était produit à Paris (vérité à Paris, erreur au-delà...), on aurait peut-être eu un « démontage de texte », tant tout cerveau « critique » en état de marche, sans avoir besoin de connaître un seul mot de l’histoire et par une lecture purement interne, est sidéré de la grossièreté des ficelles d’une telle propagande, émanant d’un éditeur qui se pique de philosophie et de sciences sociales !

      À partir de là, on pouvait commencer à craindre les conséquences du vieillissement des structures indépendantes, nées au tournant de 1995. Blanchir, comme vous le faites, les 15 dernières années du Nouvel Observateur, c’est un peu effacer sa propre histoire... Oublier le modus operandi au profit de l’opus operatum, ne conserver que la mélodie à défaut des paroles, permettant à la prochaine génération de sophistes d’y couler ses vers de résistance mirlitonne... Vous pouvez bien alors, parler de « mécanismes » !

      La conclusion est toujours la même : « revenir aux luttes »... mais aux luttes de classes et aux luttes du travail. Et dès qu’une classe (je parle de la votre bien évidemment, qu’on pourrait appeler peut-être « la gauche Lieu-dit ») prétend se faire porte-parole (en le déniant bien évidemment), ou monopolise la parole (car un média, et acrimed est un média, c’est cela), d’une autre, on peut s’attendre à ce que le PS renaisse de ses cendres paré des atours patiemment tissés à partir des luttes sociales (des autres) par des opposants qui étaient quand même plus proches de lui que de l’humanité souffrante...

    • je ne tagues pas, en même temps je suis abonné à lettre de @lundimatin ,donc facile de retrouver cette chronique que je lirai peut-être ! Je me suis arrêté à :

      Lorsqu’elle est interviewée sur France Inter à propos de son licenciement, elle reste calme et didactique comme s’il lui fallait éviter à tout prix les vagues et se limiter à l’exposé des faits, certes regrettables

       ??? il y a encore de l’impertinence sur #France_Inter ? Je n’écoutes plus cette #radio depuis un bail, au moins depuis que propulsé par Sarkozy, Philippe Val a rayé le plancher de la maison ronde.

    • @Marielle Bon, la boite à lettre du blog de Lordon sur le Diplo ne passe plus, mes réponses à tes commentaires ont été censurées... Vite : je pense qu’il faut se méfier des gens qui depuis Nuit Debout passent en même temps sur les médias autrefois off et sur les médias mainstream. Le premier fut je crois le conseiller de El Khomri qui quitta le navire en perdition. Après on a l’inénarrable Laurence De Cock. Maintenant Lancelin (La-bas trouve que c’est une bonne nouvelle qu’elle ait eu le Renaudot, relégitimant les prix littéraires au passage, alors que c’était écrit dans la presse que c’était une blague entre amis organisée par les « concurrents » de l’Obs). Faudrait surtout que ça s’arrête tout de suite là, l’entre-soi parisien autour du Lieu-Dit, qui fait son casting. Je dis ça je dis rien. Mais il nous faut un intellectuel collectif, au service du plus grand nombre sans démagogie, pas des gens bien en place pour qui le monde est un spectacle et qui vit dans trois arrondissements. C’est la reproduction assurée de la structure là... Donc un conseil Jedi, pas la foire aux narcissiques...

  • Femmes africaines unies contre le microcrédit, l’exploitation des plus pauvres | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2016/06/23/femmes-africaines-unies-contre-le-microcredit-

    Être femme, pauvre et africaine. Voici les trois critères favoris des vautours du microcrédit qui, sous prétexte de lutter contre la pauvreté et avec la bénédiction d’organismes comme les Nations Unies (PNUD), USAID ou encore la Banque européenne d’investissement, les escroquent, les endettent et les ruinent. Leurs victimes font l’objet de menaces et se voient même incarcérées, comme au Mali, elles perdent leur famille, tombent dans la prostitution, se suicident, comme au Maroc, ou se sont surendettées pour ne pas mourir sans pouvoir se payer une césarienne, comme au Congo Brazzaville. Désormais, les femmes africaines de divers pays conjuguent leurs forces pour se libérer de l’asservissement de la microfinance. Nous avons eu l’opportunité de rencontrer et d’interviewer Fatima Zahra du Maroc, Amélie du Congo Brazzaville, Émilie du Bénin et Fatimata du Mali à l’occasion de l’Assemblée mondiale du réseau international du Comité pour l’abolition des dettes illégitimes (CADTM) organisée en avril dernier à Tunis. Elles nous y ont fait part de leurs expériences respectives.

    #femmes #Afrique #microcrédit #dette

  • Pyriproxifène — Wikipédia
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Pyriproxif%C3%A8ne#Inconv.C3.A9nients

    En 2016, des chercheurs brésiliens et des médecins argentins évoquent l’hypothèse d’un lien entre l’utilisation de pyriproxifène pour démoustiquer des réservoirs d’eau potable dans l’état de Pernambuco et l’augmentation des cas de microcéphalie observée dans cette même région4. Un récent (2016) rapport5 de l’organisation des médecins argentins conteste que l’augmentation des microcéphalie et de lésions cérébrales chez les nouveau-nés du Pernambuco soit liée au virus Zika, contrairement à ce qu’a conclu le ministère brésilien de la Santé ; Les auteurs arguent que :

    Zika a jusqu’ici et ailleurs toujours été une maladie plutôt bénigne,
    il n’avait jamais été associé à des anomalies congénitales (même dans les zones où il infecte 75 % de la population) ;
    la Colombie, bien qu’également touchée par une épidémie de Zika n’a pas constaté d’augmentation de ces anomalies ;
    le gouvernement brésilien a omis de tenir compte d’une corrélation épidémiologique importante : les villes et régions où une augmentation spectaculaire des malformations congénitales (dont la microcéphalie) a été observée en 2014-2015 sont aussi celles qui ont été sélectionnées par un programme d’État pour être - durant 18 mois - traitées par épandage aérien à l’aide de pyriproxyfène pour éradiquer le moustique tigre, vecteur de la dengue et du virus Zika. Ces épandages ont causé une exposition nouvelle et récente de milliers de fœtus au pyriproxyfène. Or cette molécule « juvénoïde » est selon ces médecins connue comme perturbateur endocrinien et pour être tératogène (cause des malformations congénitales). Il a notamment été utilisé pour traiter des réservoirs d’eau potable des villes concernées et a donc exposé toutes les femmes enceintes buvant l’eau du robinet26.

    #épidémie #moustiques #zika #microcéphalie #Brésil

    • Virus Zika : le temps des rumeurs au Brésil

      http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/02/15/virus-zika-le-temps-des-rumeurs-au-bresil_4865870_3244.html

      Des cas de microcéphalie sans utilisation du pyriproxyfène

      De fait, le rapport coordonné par le pédiatre argentin spécialisé en néonatalogie met en cause le pyriproxyfène alors que des cas de microcéphalie ont été détectés dans des zones où ce produit n’a pas été employé. Notamment à Recife. « En accord avec la gérance de vigilance environnementale, ce produit n’a jamais été utilisé à Recife », confirme la mairie de la capitale de l’Etat du Pernambouc, région la plus touchée.

      Le Dr Vazquez argue aussi du fait qu’en Micronésie, où l’épidémie de Zika a affecté la majorité de la population, les cas de microcéphalie n’ont pas été détectés. Dans cette république aussi peuplée qu’une petite ville de province – un peu plus de 100 000 habitants –, l’augmentation de naissance d’enfants microcéphales n’a guère frappé. Mais en Polynésie française, touchée par le virus en 2013, l’augmentation de microcéphalies a bien été détectée a posteriori.

      http://seenthis.net/messages/460492

  • #Zika, le #virus qui menace les #bébés brésiliens
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/01/07/le-virus-zika-menace-une-generation-au-bresil_4842863_3244.html

    Le #Brésil est en état d’urgence sanitaire depuis le mois de décembre 2015, victime d’une épidémie étrange et monstrueuse provoquée par [ #Aedes_aegypti ] Sa piqûre, déjà responsable de la #dengue et de la #maladie tropicale du #chikungunya, peut transmettre aux femmes enceintes le virus Zika (ou de Zika), provoquant une #malformation fœtale, la #microcéphalie. Les nourrissons naissent avec un périmètre crânien inférieur à 33 centimètres et un retard mental irréversible, lorsqu’ils parviennent à survivre. Plus rarement, le virus peut provoquer chez l’adulte le syndrome de Guillain Barré, une maladie neurologique occasionnant dans quelques cas des paralysies.

    De l’ordre de 150 par an, entre 2010 et 2014, les cas suspects de microcéphalie atteignent désormais 3 174 dans le pays, selon le bulletin du ministère de la santé dévoilé mardi 5 janvier. La plupart sont localisés dans les Etats du Nord-Est, en particulier celui du Pernambouc (1 185 cas), mais l’épidémie se propage et touche maintenant 684 villes dans 21 Etats. La psychose gagne les femmes enceintes : la maladie se manifeste parfois par une légère fièvre, des douleurs articulaires et des taches rouges sur la peau, mais peut ne s’accompagner d’aucun symptôme. La période la plus critique est celle du premier trimestre de #grossesse, mais rien ne permet d’affirmer que le danger soit écarté les mois suivants

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    A Sao Paulo, une course contre la montre est lancée. La cité de béton a accueilli mardi quatre chercheurs de l’#institut_Pasteur de Dakar. Deux autres experts sont attendus d’ici à la fin de la semaine. Paolo Zanotto, bactériologiste de la prestigieuse université de Sao Paulo (USP), nourrit beaucoup d’espoir dans ce soutien. « On manque de certitudes. Nous avons besoin d’aide pour mettre sur pied un système de détection du virus. Aujourd’hui, on ne connaît pas encore la taille réelle du problème », décrit le professeur. « C’est un désastre. »

    La maladie, découverte en Ouganda dans la forêt de Zika en 1947, ne s’est d’abord attaquée qu’aux singes avant de frapper les humains en Afrique et en Asie. En 2007, une épidémie est recensée en Micronésie et, en 2013, en Polynésie française. En juin 2015, le Brésil est frappé à son tour, probablement contaminé par des spectateurs présents lors de la coupe du monde de football de 2014. Il faudra ensuite cinq mois au géant d’Amérique latine pour établir un lien entre le virus et l’explosion des cas de microcéphalie.

    [...]

    Mais la grave crise économique, politique et budgétaire que traverse le pays complique la guerre contre l’Aedes aegypti. « C’est effrayant. La situation est dramatique. D’ici quatre à cinq ans, le Brésil pourrait devoir gérer 100 000 cas de microcéphalie. Il faudra des structures pour ces enfants. Imaginez, le traumatisme sur la société et le coût inimaginable pour le système de santé déjà en sous-investissements », s’alarme Artur Timerman, le président de la Société brésilienne de la dengue et des arboviroses (virus transmis par les insectes tels que les moustiques), qui, pour lutter contre le fléau, préconise aux femmes de reporter leur projet de grossesse.

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    Le Brésil et ses quelque 200 millions d’habitants n’est pas la seule cible de cette tragédie. La Colombie, le Guatemala, la Guyane française, Porto Rico, le Honduras… au total une douzaine de pays ou territoires sont touchés depuis 2015. « Tous les pays qui ont souffert d’#épidémie de dengue ont eu, ou auront une épidémie de Zika », prévient Sylvain Aldighieri, de l’Organisation panaméricaine de la santé. Et d’ajouter : « Préoccupé ? Oui, je le suis. Le virus est transmissible pendant cinq jours et on peut désormais faire 20 000 kilomètres en moins de vingt-quatre heures. »