• En #Tunisie, les autorités accélèrent le démantèlement des #camps de migrants près de #Sfax

    En Tunisie, les opérations de #démantèlement de #campements de migrants dans les oliveraies de Sfax, dans le centre-est du pays, s’accélèrent depuis le mois d’avril. Ils seraient entre 20 000 et 30 000 migrants originaires d’Afrique subsaharienne à vivre dans ces campements de fortune, selon les chiffres de la garde nationale. Mais cette stratégie est-elle vraiment efficace et à quel prix humain se fait-elle ? Reportage de nos correspondants Lilia Blaise et Hamdi Tlili.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/64878/en-tunisie-les-autorites-accelerent-le-demantelement-des-camps-de-migr
    #encampement #destruction #migrations #réfugiés #migrants_sub-sahariens

  • La grande fuga, aumentano gli italiani che scappano all’estero

    Sempre più italiani fuggono all’estero: nel 2024 sono aumentate del 20% le emigrazioni, con Germania e Spagna come mete favorite.

    Non solo nascono sempre meno persone in Italia, ma allo stesso tempo aumenta nettamente il numero di chi lascia il nostro Paese. Nel 2024 le emigrazioni per l’estero sono aumentate del 20%, passando da 158mila del 2023 a poco meno di 191mila. Si tratta del valore più alto mai osservato negli anni Duemila ed è dovuto solamente al netto aumento di espatri da parte di cittadini italiani. La crescita, infatti, è del 36,5% rispetto al 2023, con ben 156mila italiani che hanno lasciato il Paese. Questi espatriati si dirigono soprattutto verso la Germania (12,8%), la Spagna (12,1%) e il Regno Unito (11,9%). Circa il 23% del totale delle migrazioni totali dall’Italia è invece legato al rientro in patria dei cittadini romeni.
    La grande fuga all’estero, boom di espatri nel 2024

    Il rapporto sugli indicatori demografici del 2024 dell’Istat evidenzia come il saldo migratorio con l’estero complessivo sia pari a +244mila unità. Un andamento che dipende da due opposte dinamiche: da un lato, l’immigrazione straniera, ampiamente positiva (382mila), controbilanciata da un numero di partenze esiguo (35mila); dall’altro, il flusso con l’estero dei cittadini italiani caratterizzato da un numero di espatri (156mila) che non viene rimpiazzato da altrettanti rimpatri (53mila). Così il risultato è che aumenta la popolazione di cittadinanza straniera (+347mila) e diminuisce quella composta da cittadini italiani (-103mila). Il tasso migratorio con l’estero è pari al 4,1 per mille abitanti ed è più elevato al Nord e al Centro (rispettivamente al 4,7 e 4,5 per mille), mentre è più contenuto al Mezzogiorno (al 3,1 per mille).

    https://www.istat.it/comunicato-stampa/indicatori-demografici-anno-2024

    #Italie #statistiques #migrations #chiffres #émigration #2024 #migrants_italiens #démographie

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    ajouté à la métaliste sur les statistiques des Italiens quittent en masse leur pays, mais on n’en parle pas...

    https://seenthis.net/messages/762801

  • Donald Trump essuie un nouveau revers en cour d’appel sur les expulsions de migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/03/27/nouveau-revers-en-cour-d-appel-pour-donald-trump-sur-les-expulsions-de-migra

    Donald Trump essuie un nouveau revers en cour d’appel sur les expulsions de migrants
    Un juge fédéral avait suspendu, le 15 mars, pour deux semaines, les expulsions fondées sur une loi de 1798 sur les « ennemis étrangers ». Alors que l’administration Trump avait fait appel de cette suspension, une cour d’appel fédérale de Washington a rejeté le recours.
    L’administration Trump a enregistré, mercredi 26 mars, en appel, un nouveau revers judiciaire dans son projet d’expulsion d’immigrés accusés d’appartenir à un gang vénézuélien en vertu d’une loi d’exception utilisée jusqu’alors en temps de guerre.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les pays d’Amérique centrale embrigadés dans la politique migratoire des Etats-Unis
    Un juge fédéral, James Boasberg, avait suspendu, le 15 mars, pour deux semaines les décisions fondées sur cette loi de 1798 sur les « ennemis étrangers », alors que plus de 200 personnes présentées comme des membres présumés du gang vénézuélien Tren de Aragua étaient en cours d’expulsion sans autre forme de procès vers le Salvador. L’administration Trump a fait appel de cette suspension. Mais, par deux voix contre une, une cour d’appel fédérale de Washington a rejeté le recours.
    « Si le gouvernement peut choisir de renoncer à une procédure juste et équitable pour certaines personnes, il peut le faire pour tout le monde », a prévenu l’une des juges, Patricia Millett. Elle a reproché à l’administration Trump de s’arroger le droit d’expulser ces immigrés « sans préavis, sans audition en justice – zéro recours – ni possibilité de prouver qu’ils n’appartiennent pas au gang ». « Les nazis ont été mieux traités quant à l’application de la loi sur les ennemis étrangers » dans les années 1940, avait-elle relevé, lundi, à l’audience, rappelant qu’à l’époque « il y avait des instances d’appel avant qu’une personne puisse être expulsée ».
    Cette loi de 1798 avait jusqu’alors été utilisée uniquement en temps de guerre, notamment à l’encontre des ressortissants japonais et allemands en territoire américain pendant la seconde guerre mondiale. Elle a été invoquée dans une déclaration présidentielle, publiée le 15 mars, pour justifier l’expulsion le jour même de personnes présentées comme des membres présumés de Tren de Aragua, décrété « organisation terroriste » par Washington.
    Rappel à l’ordre
    La ministre de la sécurité intérieure américaine, Kristi Noem, a entamé, mercredi, une visite au Salvador, se rendant notamment dans la grande prison où sont incarcérés les Vénézuéliens expulsés le 15 mars. Ces expulsions « ont envoyé un message au monde que l’Amérique n’est plus un refuge sûr pour les criminels violents », a-t-elle déclaré sur les réseaux sociaux, avant son arrivée.
    La ministre a précisé qu’elle rencontrerait le président salvadorien, Nayib Bukele, pour discuter de comment « augmenter le nombre de vols et d’expulsions de criminels violents des Etats-Unis ». L’administration Trump dénonce la décision du juge Boasberg comme une « intrusion sans précédent dans les prérogatives du pouvoir exécutif », lui reprochant notamment d’avoir ordonné, en vain, que les avions ayant déjà décollé rebroussent chemin.
    La Maison Blanche a voué aux gémonies le juge, Donald Trump allant, la semaine dernière, jusqu’à appeler à sa révocation, suscitant un rare rappel à l’ordre du président de la Cour suprême, John Roberts.
    L’influente organisation de défense des droits civiques ACLU, qui défend les personnes visées par ces expulsions, a salué la décision de la cour d’appel et demandé au juge de première instance de prolonger sa suspension de deux semaines, jusqu’au 12 avril.
    Le magistrat a confirmé, lundi, la suspension, considérant qu’avant leur éventuelle expulsion, les plaignants devaient pouvoir contester individuellement, devant la justice américaine, leur appartenance au gang visé par la déclaration présidentielle. Il a également insisté sur l’apparent manque de transparence de l’administration Trump, rappelant que cette déclaration présidentielle, datée du 14 mars, n’avait été publiée par la Maison Blanche que le lendemain.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#politiquemigratoire#droit#sante#expulsion

  • États-Unis : la Floride veut assouplir la législation sur le travail de nuit des mineurs
    https://www.rfi.fr/fr/amériques/20250326-états-unis-la-floride-veut-assouplir-la-législation-sur-le-travail-de-n

    L’État de Floride examine un projet de loi qui assouplit les conditions dans lesquels les mineurs pourraient travailler, et cela, pour compenser la perte de main d’œuvre liée à l’#expulsion de #migrants. L’État est connu pour sa législation très coercitive envers les migrants illégaux, mais cette politique pose un autre problème : les entreprises manquent à présent de travailleurs peu qualifiés. Le gouverneur de Floride Ron DeSantis pense donc avoir trouvé la solution.

    #travail #travail_des_enfants

  • L’administration Trump incapable d’expulser les sans-papiers aussi massivement qu’elle le souhaite
    https://www.lemonde.fr/international/article/2025/02/20/l-administration-trump-incapable-d-expulser-les-sans-papiers-aussi-massiveme


    Des agents des forces de l’ordre arrêtent des personnes migrantes dans la région de Coral Gables (Floride), le 28 janvier 2025. PEDRO PORTAL / AP

    Faute de moyens humains et financiers, les expulsions de #migrants illégaux sont bien moindres qu’annoncé. En revanche, les entrées sur le territoire se sont raréfiées.

    [...]

    Depuis le 4 février – 815 arrestations –, la police a cessé de publier des statistiques journalières. Selon des données fournies par le département à la sécurité intérieure et publiées par le Washington Post, le nombre d’arrestations n’a pas dépassé 600 par jour depuis le début de février. Et il s’est établi en moyenne à quelque 820 par jour depuis le 20 janvier (contre 742 sous Joe Biden, pendant l’exercice budgétaire 2024). « Nous devons faire plus. Je ne suis pas content », a déclaré Tom Homan, architecte de la stratégie d’opérations coups de poing, surnommé par Donald Trump le « tsar de la frontière ».

    Un système totalement engorgé

    La baisse du nombre d’arrestations est intervenue bien que l’administration ait mobilisé plusieurs agences fédérales : FBI (police fédérale), DEA (lutte antidrogue), Customs and Border Protection (police aux frontières), US Marshals Service (unité qui dépend du ministère de la justice) et ATF (bureau des alcools, tabac et armes à feu). Le Pentagone a même été mis à contribution. Plus de 3 600 militaires, issus de l’armée de terre et des marines, ont été déployés à la frontière mexicaine. Des agents de l’administration fiscale (Internal Revenue Service) ont également été délégués auprès de la police.

    Les agents de l’ICE ont été priés de renoncer à leurs vacances et à leurs week-ends. Malgré tout, Donald Trump a manifesté son impatience devant la baisse de régime de ses troupes. Les deux principaux responsables des opérations au sein de l’ICE ont été démis de leurs fonctions, faute de « résultats », selon la secrétaire à la sécurité intérieure, Kristi Noem. Les défenseurs de l’agence ont plaidé que les effectifs avaient été épuisés par la salve initiale de raids – des opérations menées à grand renfort de publicité et ciblant les villes démocrates – et n’avaient pas eu le temps de planifier la suite du programme d’interventions. Pour parvenir à expulser 1 million de migrants dans l’année, il faudrait que l’ICE procède à quelque 2 740 arrestations tous les jours.
    Donald Trump se heurte aux mêmes obstacles que lors de son premier mandat, explique Violeta Chapin, qui enseigne le droit de l’immigration à l’université du Colorado, à Boulder. « Nous n’avons pas assez d’agents fédéraux pour localiser les quelque 11 millions de personnes qui vivent aux Etats-Unis sans papiers, explique la juriste. Nous avons le plus grand système de détention pour immigrants au monde, mais nous n’avons pas la capacité d’en détenir plus [actuellement quelque 40 000 migrants sont détenus dans 106 centres fédéraux]. Et notre système est totalement engorgé. Plus de 3 millions de dossiers sont en attente devant les tribunaux de l’immigration. »

    https://justpaste.it/gejix

    #Trump #expulsions #migrants #Guantanamo

  • Une double relégation : l’accès aux soins des immigré·es dans un « désert médical »
    https://metropolitiques.eu/Une-double-relegation-l-acces-aux-soins-des-immigre-es-dans-un-deser

    À partir d’une enquête dans le Grand Est, Ana Portilla montre comment l’argument de la « pénurie de soins » pour l’ensemble de la population justifie l’éloignement des immigré·es vis-à-vis du système de santé en milieu rural et accentue leur relégation sociospatiale. Le cas des immigré·es en milieu rural est révélateur des #inégalités d’accès aux soins dans ce qu’on appelle couramment les « déserts médicaux ». À travers une enquête de terrain menée en 2022-2023 dans une petite ville rurale de la région Grand Est, #Terrains

    / santé, inégalités, #désert_médical, #ségrégation, #accès_aux_droits, #droit, ruralité, #migrants

    #santé #ruralité
    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_portilla.pdf

  • Navajo Nation : Navajo citizens are reporting being questioned and detained in immigration raids | CNN
    https://edition.cnn.com/2025/01/27/us/navajo-detained-ice-indigenous-immigration-trump/index.html
    https://media.cnn.com/api/v1/images/stellar/prod/ap24268646043596.jpg?c=16x9&q=w_800,c_fill

    Arrêter des Navajos en les considérant comme des migrants... le véritable visage du racisme (couleur de peau, n’est-ce pas) et du négationnisme (refus de reconnaître les premiers habitants).
    Quel beau pays, qui vient de voter pour un beau projet

    CNN —

    At least 15 Indigenous people in Arizona and New Mexico have reported being stopped at their homes and workplaces, questioned or detained by federal law enforcement and asked to produce proof of citizenship during immigration raids since Wednesday, according to Navajo Nation officials.

    #Etats-Unis #Navajos #Racisme #Migrants

    • Les terres de leur réserve totalisent plus de 60 000 km27 en Arizona et au Nouveau-Mexique, ainsi qu’une petite partie en Utah et au Colorado, ce qui en fait la plus vaste des États-Unis8. Les Navajos ont aussi le revenu le plus élevé de tous les peuples amérindiens aux États-Unis. Il est estimé à environ 50 millions de dollars provenant des contrats d’exploitation du pétrole et du gaz aussi bien que des ressources minérales et forestières.

      Le gouvernement des États-Unis, qui est en litige depuis les années 1960 avec la nation Navajo concernant l’exploitation de ces ressources, paye en 2014 une somme de 554 millions de dollars pour clore celui-ci9.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Navajos

      cette fois, c’est de la déchéance de nationalité de fait et par morceaux (combien y en aura-t-il ?) en veux-tu en voilà.
      #sprémacisme_blanc

  • 30e jour d’occupation de la Gaîté Lyrique - MANIFESTATION DEMAIN 15H - Collectif des jeunes du parc de Belleville

    Nous avons attendu tout ce temps sans recevoir de réponses de la Mairie, et c’est maintenant, après un mois, que la Mission d’urgence sociale accepte une réunion formelle avec le Collectif. On espérait que ce soit l’occasion pour discuter des propositions d’#hébergement, mais tel n’a pas été le cas. Ils sont venus nous expliquer où on peut se laver et manger, mais surtout ils nous ont communiqué l’intention de lancer une procédure judiciaire d’expulsion au Tribunal Administratif, la venue d’un huissier et un comptage par la #police_municipale tous les jours.

    Quelle honte : où est l’action sociale dans tout ça ? Nous, on savait où nous laver et où manger même avant leur venue et avant l’#occupation de la Gaîté Lyrique. Tous les soirs le collectif fournit 350 repas, financés avec la caisse de solidarité. Nous ne voulons pas de leur hypocrisie : au lieu de faire semblant de se préoccuper pour nous, ils auraient pu nous proposer une solution digne. La bonne nouvelle c’est qu’aujourd’hui nous sommes plus de 300 jeunes à occuper ce lieu : c’est seulement grâce à l’action et à la détermination du Collectif que la quasi-totalité des jeunes à Paris sont à l’abri, même si c’est dans des conditions très dures.

    Pendant ce temps, les différentes institutions, les centres d’évaluations, les associations comme France Terre d’Asile dirigent les jeunes vers la Gaîté, le seul lieu où un mineur en recours puisse passer la nuit à l’abri. Cela prouve que rien n’est organisé pour nous, par une mairie qui s’est positionnée publiquement contre la loi immigration le 27 janvier 2024 et qui refuse de mettre en place une vraie politique d’accueil. Contrairement à ce qui se fait en Espagne et en Italie. On se demande donc en quoi la « mission d’urgence sociale » accomplit sa mission de trouver une solution avant que la situation n’empire et ne devienne encore plus urgente.

    La mairie pense à une procédure d’expulsion alors que nous demandons une protection. Chaque année, la Mairie organise une “Nuit de la Solidarité” pour compter les gens qui dorment à la rue. Alors qu’ils ne cherchent aucune solution d’accueil réelle. Ils font semblant de se soucier d’eux et de les aider, pour se couvrir politiquement. Compter n’est pas accueillir. Nous ne sommes pas du bétail. On en a marre de tout ça. Si la Mairie n’est pas d’accord avec la politique raciste de l’État, elle n’a qu’à s’y opposer publiquement et montrer que d’autres manières de faire sont possibles.

    Le Collectif dénonce et démasque l’hypocrisie de ces institutions, et pour cela organise une manifestation le samedi 11 janvier à 15h00, au départ de la Gaîté Lyrique occupée jusqu’à l’Hôtel de Ville.

    Pour gagner, le collectif a besoin de soutien. On appelle toustes celleux qui ont compris la gravité de la situation et la nécessité d’affronter le #racisme et le fascisme à se mobiliser avec nous dans les jours à venir. Militant.es, syndicalistes, retraité.es, étudiant.es, travailleur.euses, chômeur.euses, on est tous et toutes concerné.es !

    #migrants #mineurs_isolés #scolarisation #luttes #Paris #Ville_de_Paris

  • “Dead Calm”: BBC Film on Greek Coast Guard Abandoning Asylum Seekers at Sea Amid European Crackdown | Democracy Now!
    https://www.democracynow.org/2025/1/2/dead_calm_mediterranean_deaths

    "Dead Calm: Killing in the Med ?"

    As we move into 2025, we look at how the world is cracking down on #migrants and asylum seekers, and the dangers they face when trying to flee their countries due to persecution, economic conditions, the climate crisis and more. As Greek prosecutors open a murder investigation of “unknown perpetrators” following a damning exposé of the deadly crackdown on asylum seekers by the Greek coast guard, we revisit the BBC film, Dead Calm: Killing in the Med? The investigation revealed evidence the coast guard routinely abducted and abandoned asylum seekers in the Mediterranean Sea. The film found the Greek coast guard caused the deaths of dozens of migrants over a period of three years, including of nine asylum seekers who had reached Greek soil but were taken back out to sea and thrown overboard. “We really have no real clue about the true numbers of the people that are crossing [the Mediterranean Sea]. Many people don’t make it,” producer Lucile Smith told Democracy Now! in an interview last year, when the film was released. “And when people do arrive, they tend to disappear, because … if you are caught by the authorities in Greece, you will be most likely subjected to some very serious violence.”

    #Méditerranée #demandeurs_d'asile #Grèce #film

  • Le tour du monde de visionscarto.net (13)

    Pour passer de 2024 à 2025, nous vous proposons un voyage virtuel autour du monde, en puisant dans nos archives, un jour un lieu, un jour une histoire.

    Jour 13 : Frontière gréco-turque — juin 2015

    « Dans la région de l’Evros, un mur inutile sur la frontière greco-turque »

    https://www.visionscarto.net/evros-mur-inutile

    par Cristina Del Biaggio (Photos d’Alberto Campi)

    « Le mur d’Evros, sur la frontière greco-turque. Considérée comme une passoire, les autorités grecques ont cherché à « verrouiller » la frontière en construisant un « mur » sur un peu plus de 12 kilomètres, symbole du durcissement de la politique de surveillance et de restriction des flux migratoires vers l’Europe. »

    #migrations #asile #migrants #réfugiés #Grèce #Turquie #Évros #murs #frontières

  • À Lyon, l’État refuse d’héberger des femmes exilées enceintes ou avec des bébés, en toute illégalité
    https://disclose.ngo/fr/article/a-lyon-letat-refuse-dheberger-des-femmes-exilees-enceintes-ou-avec-des-beb

    Malades, enceintes ou avec des enfants en bas âge… À Lyon, plus de 460 femmes en demande d’asile sont laissées à la rue par l’État depuis 2023. Au mépris de la loi, l’administration ignore les signalements des travailleurs sociaux et les appels à l’aide répétés de ces femmes vulnérables, révèle Disclose, documents confidentiels à l’appui. Lire l’article

  • Accueil des migrants : « Les pouvoirs publics devraient envisager l’apprentissage du français comme un droit et non comme un devoir »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2024/12/05/accueil-des-migrants-les-pouvoirs-publics-devraient-envisager-l-apprentissag

    De l’avis unanime des personnes concernées et des acteurs de l’accueil et de l’apprentissage du français, l’accès à la langue du pays où l’on vit est essentiel pour l’inclusion et la cohésion sociale. Pouvoir communiquer librement, c’est pouvoir exister en tant qu’être social, être respecté dans sa singularité, et pouvoir entrer pleinement dans la vie de citoyens.

    On peut pourtant observer aujourd’hui une injonction contradictoire de l’Etat : alors que la loi « immigration » de janvier 2024 durcit les obligations de niveau de français pour l’obtention de #titres_de_séjour, le gouvernement ne prévoit pas d’améliorer en conséquence les formations en français prescrites par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII).

    Au contraire, en avril 2024, des #restrictions_budgétaires ont même été imposées par l’Etat sur ces formations. Elles entraînent aujourd’hui le report de très nombreuses entrées en formation pour les personnes migrantes. Ces restrictions vont avoir un impact fort sur la vie quotidienne, professionnelle et administrative de milliers de personnes.

    Moins de moyens

    De leur côté, les organismes de formations et les associations de proximité, au vu de l’augmentation des demandes d’accompagnement et de la baisse constante du soutien financier de l’Etat, sont de plus en plus mis en difficulté pour offrir aux personnes de bonnes conditions de formation.
    Plus d’exigence avec moins de moyens : voici la recette de l’échec annoncé de la politique d’intégration par la langue de l’Etat. Loin d’être à la hauteur des enjeux de son époque, cette vision n’aura pour effet que d’augmenter la précarité et d’élever des murs linguistiques entre des personnes vivant sur un même territoire.

    Pour redonner à l’apprentissage du français son rôle majeur de vecteur de cohésion sociale, un changement de paradigme des politiques publiques en la matière est nécessaire, pour affirmer un droit d’accès pour toute personne à des actions d’#apprentissage_de_la_langue, dès l’arrivée sur le territoire des personnes migrantes, sans que cet accès soit soumis à une obligation conditionnant leur présence en France.

    Une dépendance subie

    Cet apprentissage devrait notamment être facilité et soutenu par l’Etat dès le dépôt de la demande d’asile. De six mois à plus d’un an, le temps d’attente de la réponse à la demande d’asile sans pouvoir ni apprendre le français, ni se former, ni travailler, compromet les perspectives d’une inclusion réussie en plaçant les demandeurs d’asile dans une inertie et dans une dépendance subie aux aides de l’Etat. Cette période ouvre pourtant un espace propice à l’apprentissage du français. Cet état de fait est contraire au bon sens pour qui se soucie de la bonne utilisation des deniers publics, comme de l’intégration des personnes en situation régulière.

    En la matière, la France n’applique toujours pas les normes européennes quand de nombreux pays du continent ont mis en œuvre l’apprentissage de la langue dès la demande d’asile. Donner l’opportunité aux personnes d’apprendre le français dès leur arrivée contribue largement à leur autonomisation et à leur inclusion. Les études montrent que plus l’apprentissage de la langue est retardé, plus il est difficile.

    L’obtention du statut de réfugié donne lieu à une accumulation de démarches pour ses bénéficiaires, qui doivent dans le même temps chercher un travail ou une formation ou reprendre des études, trouver un logement, accéder au droit commun, et débuter leur apprentissage de la langue française. Pour environ 61 000 personnes protégées par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA) en 2023, l’obstacle de la langue complexifie largement l’ensemble de ces démarches.

    Synonyme d’émancipation

    Associations impliquées dans l’apprentissage de la langue auprès des personnes migrantes, chercheuses et chercheurs en sociolinguistique, sciences de l’éducation et didactique des langues, forts d’expériences et d’expertises plurielles auprès de ce public, nous plaidons pour une vision de l’apprentissage qui ne soit pas synonyme de sélection mais d’émancipation.

    Nous défendons des parcours de formations conçus en lien avec les structures de proximité où l’apprenant et ses besoins sont au centre de la démarche, où ses compétences et ses savoirs antérieurs sont reconnus, afin d’atteindre, pas à pas, le niveau de langue nécessaire à leur vie.

    Nos expériences montrent que la meilleure maîtrise du français passe par des parcours de formations linguistiques de qualité, construits et adaptés en fonction des besoins des personnes tout au long de leur vie, combinés à un accompagnement individualisé et accessible à toutes et à tous, aussitôt que possible. Les pouvoirs publics devraient envisager la langue du pays de résidence comme un bien commun et l’apprentissage du français comme un droit et non comme un devoir.

    Un élément du vivre ensemble

    Le devoir sous contrainte d’apprendre le français et d’acquérir un niveau est contre-productif, stigmatisant et discriminant et à rebours des travaux scientifiques. Il instrumentalise le français à des fins de sélection et de réduction du nombre de titres de séjour, ceci aux dépens des personnes les plus vulnérables. Pour toutes ces raisons, et dans le souci d’une réelle efficacité des politiques d’inclusion, acteurs et actrices de l’apprentissage du français demandons ensemble : la levée des exigences et obligations linguistiques en matière de droit au séjour ; la consécration d’un droit à l’apprentissage de la langue française pour toutes et tous et la mobilisation de moyens pour rendre ce droit effectif, dès la demande d’asile ; le soutien par l’Etat de parcours individuels de formation de qualité menés au niveau local pour l’apprentissage de la langue.

    Selon les termes des personnes apprenantes elles-mêmes, dans une tribune publiée par le collectif Le français pour toutes et tous : « Nous sommes très motivés pour apprendre le français, pour reconstruire notre vie ici et participer à la société. Malheureusement, certains d’entre nous se découragent, car nous rencontrons beaucoup d’obstacles pendant notre apprentissage du français. » Partager une langue commune est un élément majeur du vivre-ensemble, donnons-nous les moyens de la cohésion sociale !

    Premiers signataires : Marianne Bel, coordinatrice nationale des actions linguistiques de la Cimade/Collectif le français pour toutes et tous : Anna Cattan, Doctorante en Sciences de l’éducation (Univ. Paris 8, EXPERICE) ; Félix Guyon, Délégué général de l’association THOT ; Delphine Leroy, Maîtresse de Conférences en Sciences de l’Education (Université Paris 8) affiliée à l’Institut Convergences Migrations ; Irinda Riquelme, Responsable du plaidoyer de JRS France ; Camila Rios Armas, Fondatrice et directrice de l’association UniR Réfugiés & Universités ; Xavier Thiollet, Co-animateur du collectif Le Français pour toutes et tous ; Michel Wanner, bénévole de l’association Welcome 66

    #migrants #demandeurs_d'asile #FLE

  • 1000 Italiens à #Tripoli, près de #Vallorbe

    Le « #village_des_cantines » était un petit #village avec tellement de débits de boisson que l’on imaginait bien qu’il s’y tramait une activité extraordinaire. En effet, un millier d’Italiens ont été installés là pour construire entre autres choses le #Tunnel_du_Mont_d'Or, une opération mal perçue par les autochtones, selon Sylvie Costa Paillet, la co-commissaire de l’exposition « Losanna, Svizzera, 150 ans d’immigration italienne à Lausanne » au Musée d’histoire de Lausanne.

    https://notrehistoire.ch/entries/gVB0g6NjYD0
    #Suisse #immigrés_italiens #migrants_italiens #toponymie #toponymie_coloniale #toponymie_politique #ghetto #hébergement #racialisation

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    On en parle ici aussi, à partir de la min. 3’56 :
    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/comme-des-italiens-en-suisse-1-5-la-liberte-en-suisse-et-ailleurs-28688945.html
    https://seenthis.net/messages/1083994
    Selon ce qui est dit dans le reportage aussi, on l’appelait aussi #village_nègre #Negerdorf

  • Comme des Italiens en #Suisse (1/5) : La liberté en Suisse et ailleurs

    Les Italiens sont des millions à avoir émigré vers la Suisse, d’abord à la fin du 19ème siècle, puis dans un second mouvement après la Deuxième Guerre mondiale. Ils sont venus pour travailler, dans des conditions souvent très difficiles. Ils n’étaient pas les bienvenus, même si la Suisse avait besoin d’eux, notamment pour ses grands chantiers comme la construction du tunnel du Gothard, pour édifier sa modernité. Les Italiens et les Italiennes formaient d’ailleurs encore en 2023 la population étrangère la plus importante de Suisse.

    A la fin des années 1880, la Suisse connaît un tournant dans son histoire démographique : de pays d’émigration, elle devient un pays d’immigration. La Suisse évolue et devient un pays désirable, en premier lieu pour ses Italiens.

    Rosita Fibbi est sociologue affiliée au Forum suisse pour l’étude des migrations et de la population à l’université de Neuchâtel. Elle répond aux questions de Marie Giovanola.

    https://www.rts.ch/audio-podcast/2024/audio/comme-des-italiens-en-suisse-1-5-la-liberte-en-suisse-et-ailleurs-28688945.html
    #immigration #migrants_italiens #Italie #immigration #racisme #main-d'oeuvre
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  • En Tunisie, « les prisons sont remplies de migrants subsahariens » condamnés pour « séjour irrégulier » - InfoMigrants
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    En Tunisie, « les prisons sont remplies de migrants subsahariens » condamnés pour « séjour irrégulier »
    Par Leslie Carretero Publié le : 18/11/2024
    Depuis quelques semaines, les arrestations dans les rues tunisiennes visant les migrants se sont accentuées. Après leur interpellation, les exilés sont condamnés pour « séjour irrégulier » et écopent de plusieurs mois de détention. La situation est telle que, selon des exilés en contact avec InfoMigrants, « les prisons sont remplies de Subsahariens », enfermés aux côtés de prisonniers de droit commun.
    Un peu plus d’un mois après la réélection du président sortant Kaïs Saïed, avec 90 % des voix, la criminalisation des migrants en Tunisie a pris une nouvelle tournure. Les Noirs vivant dans le pays ne risquent plus seulement d’être abandonnés dans le désert, à la frontière algérienne ou libyenne, après une interpellation. Ils encourent désormais des peines de prison ferme, aux côtés de détenus tunisiens de droit commun.
    Ibrahim* en a fait l’amère expérience. Ce Guinéen de 23 ans sort tout juste du centre de détention de Mornaguia, à une vingtaine de kilomètres à l’ouest de Tunis. Il a été arrêté le 30 octobre dans une rue de la capitale tunisienne. « J’attendais un taxi pour rentrer chez moi quand des policiers m’ont interpellé », rapporte-t-il.
    Koffi*, un Ivoirien de 43 ans, raconte la même histoire. Le 20 octobre, trois policiers en civil sont venus l’arrêter dans l’entreprise de menuiserie pour laquelle il travaille au noir à Tunis, puis l’ont envoyé en prison.
    « Ce genre d’arrestations suivies d’une période d’incarcération, ce n’est pas nouveau. Mais ces derniers temps, c’est récurrent », assure Sakia Traoré, secrétaire fédéral de la Fédération des Ivoiriens en Tunisie (Faci), qui reçoit régulièrement des témoignages de migrants sortis de détention. « Les exilés sont arrêtés dans la rue, les transports en commun ou les gares... À Sousse, Sfax ou Tunis. Cela se passe dans tout le pays ».
    « En ce moment, c’est une véritable chasse à l’homme », lance Ibrahim. « Les policiers ciblent des quartiers où vivent les Subsahariens [comme le quartier Ariana, à Tunis, ndlr] et procèdent à des rafles. Plusieurs de mes amis ont vécu la même mésaventure que moi et certains ont été envoyés en prison deux ou trois fois », signale le Guinéen.Quelques-uns parviennent à éviter une interpellation en échange d’un pot-de-vin. Jean*, demandeur d’asile en Tunisie, a aidé plusieurs personnes à échapper à la prison. « L’autre jour, j’ai donné 100 dinars [près de 30 euros, ndlr] à un policier en civil pour qu’il laisse mon ami. Le lendemain, j’ai fait la même chose avec deux femmes de mon quartier, pour la même somme », raconte cet autre Ivoirien.
    Pour les moins chanceux, le processus reste toujours le même : les migrants interpellés sans titre de séjour sont envoyés quelques heures au poste de police, puis à la prison de Bouchoucha (à l’ouest de Tunis). Cette « maison d’arrêt, où sont regroupées les personnes placées en garde à vue à Tunis, est souvent présentée comme le pire lieu de détention de Tunisie », selon un rapport de l’ONG Avocats sans frontières.Les personnes ne passent que quelques jours dans cette prison, où s’entassent 60 à 70 prisonniers par cellule, avant de comparaître au tribunal.L’entrevue devant le juge se fait à marche forcée, en quelques minutes seulement. Trois questions suffisent aux magistrats pour rendre leur verdict : "Quel est votre identité ? Comment êtes-vous entré en Tunisie ? Avez-vous un titre de séjour ?"Les audiences pour « séjour irrégulier » se déroulent à la chaîne. Lors de son passage au tribunal début novembre, Ibrahim dit s’être retrouvé au côté d’une trentaine de Subsahariens, dont deux mineurs, une dizaine de femmes et une enceinte de huit mois. Tous ont été inculpés car en situation irrégulière sur le territoire tunisien.
    Mais impossible de savoir combien de personnes ont déjà été emprisonnées de cette manière, les autorités tunisiennes refusent de communiquer les chiffres des condamnations pour « séjour irrégulier ».
    Selon la loi n°68-7 du 8 mars 1968, relative à la condition des étrangers en Tunisie, un sans-papiers s’expose à une peine d’"emprisonnement d’un mois à un an et d’une amende de 6 à 120 dinars" (1,80 euros à 36 euros) pour « séjour irrégulier ». Dans les faits, ils sont le plus souvent condamnés à des peines de deux à six mois de prison. Ce texte, ancien mais jusque-là très peu appliqué, semble de plus en plus utilisé par les autorités tunisiennes pour enfermer les migrants en situation irrégulière. « Depuis février 2023 [date d’un discours virulent du président tunisien à l’encontre des Subsahariens, ndlr], on observe une hausse des condamnations pour ce motif. Et cela encore pris de l’ampleur ces dernières semaines », affirme Romadhane Ben Amor, du Forum tunisien économique et social (FTDES). « C’est une manière de criminaliser un peu plus les migrants ».
    Une fois condamnés, les exilés interpellés à Tunis sont ensuite transférés dans la prison de Mornaguia. Ce centre de détention « est rempli de Subsahariens, de toutes les nationalités », alerte Koffi. Pendant deux mois, cet Ivoirien a partagé sa cellule avec quelque 80 migrants dans une « chambre des étrangers », terme qui désigne les cellules occupées uniquement par des Noirs.Ibrahim a, lui, été enfermé 14 jours avec une centaine de personnes, des exilés mais aussi des Tunisiens condamnés pour usage de drogues, vols, ou violences. « Chaque jour, ça rentre, ça sort. Des Noirs sont libérés et d’autres arrivent, toujours pour le même motif. Les Subsahariens ne restent que quelques mois, alors que les Tunisiens passent plusieurs années derrière les barreaux », explique le jeune Guinéen.
    La proximité avec des prisonniers potentiellement dangereux est une épreuve supplémentaire pour les migrants. Dans chaque cellule partagée avec des Tunisiens, un chef – appelé par les détenus « kabran », qui signifie patron en arabe - organise la vie derrière les barreaux. « C’est lui qui fait la loi, on est obligé de faire ce qu’il dit sinon il nous frappe. S’il vous dit de vous coucher à 19h, vous devez dormir. C’est aussi lui qui vous attribue une place dans la cellule », se souvient Ibrahim.
    Comme à l’extérieur, le racisme et les mécanismes de domination ressurgissent dans les établissements pénitentiaires de Tunisie. Les Noirs sont parqués dans un coin de la pièce, le plus souvent près des toilettes. Ils doivent partager des lits à cinq ou six personnes, quand les Tunisiens dorment à deux sur la même couchette. Si la pièce est saturée, des exilés peuvent être contraints de dormir à même le sol.
    « La souffrance que j’ai vue dans les prisons tunisiennes, je ne l’ai jamais vu en Libye »
    Contrairement aux Tunisiens, les migrants n’ont pas de famille en Tunisie et ne peuvent donc pas recevoir de nourriture, de produits d’hygiène ou de vêtements de leurs proches. « Nous, on reste avec les mêmes habits. Pendant deux semaines, j’ai porté le même pantalon et le même tee-shirt », dit Ibrahim. « La nourriture est très mauvaise, on a droit à un seul repas par jour. Donc sans aide extérieur, c’est très dur. En fait, cela sert tout juste à nous maintenir en vie », renchérit Koffi. Les exilés affirment aussi que les prisons tunisiennes sont confrontées à des cas de gale et de tuberculose, et infestées de punaises de lit et de cafards.
    Autant de facteurs qui rendent le séjour des migrants dans les geôles tunisiennes particulièrement traumatisant. Même pour Ibrahim, qui a passé cinq ans dans « l’enfer libyen ». En contact avec InfoMigrants depuis de nombreuses années, le jeune Guinéen a raconté à plusieurs reprises ses différentes incarcérations en Libye, dans les prisons de Tarik el Siqqa ou encore de Zaouia. Des lieux où les violences sont légion et les droits des migrants continuellement bafoués. Et pourtant Ibrahim est catégorique : selon lui, la vie en prison demeure plus difficile en Tunisie qu’en Libye. « La souffrance que j’ai vue à Monarguia, je ne l’ai jamais vue en Libye. C’est vrai que les gardiens libyens sont violents, qu’on est victimes de travail forcé et d’agressions, mais en Tunisie les conditions de vie sont plus dures moralement », confie-t-il. « En Libye, on était tous dans la même situation. Ici, on est incarcéré aux côtés de criminels, de braqueurs… qui sont condamnés à 12 ou 15 ans de prison. Alors que toi tu es là seulement à cause d’un problème de papiers et tu es traité de la même manière qu’eux. Ce pays me fait de plus en plus peur ».

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#incarceration#detention#violence#migrationirreguliere#sante#violence#vulnerabilite#droit

  • Paris et Rabat planchent sur une « #feuille_de_route » pour accélérer les #expulsions de Marocains hors de France

    En visite d’État au Maroc, le président français et son ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau ont évoqué le sujet sensible de l’immigration irrégulière et des rapatriements forcés des Marocains vers leur pays d’origine. Les deux pays, qui affichent leur amitié retrouvée, travaillent actuellement à une feuille de route pour fluidifier les procédures et accélérer les expulsions.

    C’est un sujet de tension récurrent entre Paris et Rabat : les expulsions des étrangers marocains en situation irrégulière. Depuis des années, la France regrette que le Maroc ne reprenne qu’au compte-goutte ses ressortissants sans autorisation de séjour en France.

    En déplacement dans le royaume chérifien cette semaine, Emmanuel Macron avait proposé à son ministre de l’Intérieur, Bruno Retailleau, de l’accompagner. Tout un symbole. Partisan d’une ligne dure sur l’immigration, Bruno Retailleau était attendu sur cet épineux sujet des expulsions vers le Maroc - notamment depuis le meurtre de Philippine, une étudiante française assassinée par un Marocain sans-papiers en septembre dernier.

    Le président français et son ministre souhaitent concrètement que davantage de laissez-passer consulaires soient délivrés, un document incontournable (en l’absence de passeport) qui permet à la France d’expulser les migrants entrés illégalement sur son sol vers leur pays d’origine. Bruno Retailleau s’est entretenu à ce sujet avec son homologue, Abdelouafi Laftit, mardi 29 octobre. Selon le locataire de la place Beauvau, une feuille de route est à l’étude. « Nous avons eu avec mon homologue et ami désormais, des échanges très denses », a-t-il encore déclaré sans trop de précisions.

    Mais derrière le discours policé, aucun chiffre n’a été annoncé sur le quota de délivrance de laissez-passer consulaires. Au terme de cette visite, Paris et Rabat ont préféré afficher leur amitié retrouvée, parlant d’une « coopération naturelle et fluide » entre les deux pays. Le sujet de l’immigration illégale a été évoqué avec des termes encore flous : Paris et Rabat ont déclaré vouloir « améliorer » le « cadre » et les « procédures » de rapatriement forcé des ressortissants marocains afin de « raccourcir les délais » et de « mieux faire en termes de nombre de personnes réadmises », a résumé le ministre de l’Intérieur français en conférence de presse. Tout faire pour augmenter les expulsions, en somme.

    Pour suivre ce dossier, il y aura « des points d’étapes réguliers », a encore assuré Bruno Retailleau en évoquant aussi la question de la surveillance des frontières terrestres et maritimes entre le Maroc et l’Union européenne pour lutter contre les traversées clandestines. « Je pourrai venir au Maroc autant de fois que nécessaires », a-t-il assuré à son homologue marocain.
    La crise des visas entre le Maroc et la France

    « Le Maroc est prêt à rapatrier tout migrant irrégulier dont il est attesté qu’il est Marocain et est parti du territoire marocain », avait déclaré le ministre marocain Nasser Bourita au début du mois d’octobre.

    Avant sa visite, Bruno Retailleau avait estimé que le Maroc était un « pays sûr », c’est-à-dire un pays où les Marocains de retour chez eux ne risqueraient rien, ni violence ni sévices de la part des autorités.

    Ces dernières années, la France avait montré son exaspération face au Maroc - et à l’ensemble des pays du Maghreb - concernant leur politique migratoire. Pour forcer les trois États à reprendre leurs ressortissants, Paris avait donc décidé en 2021 de baisser de 50% le nombre de visas délivrés aux Marocains et aux Algériens, et de 33% aux Tunisiens. Une politique autrement appelée : #chantage_aux_visas. Cette décision avait provoqué de vives tensions entre le Paris et Rabat.

    « C’est une décision drastique, c’est une décision inédite, mais c’est une décision rendue nécessaire par le fait que ces pays n’acceptent pas de reprendre des ressortissants que nous ne souhaitons pas et ne pouvons pas garder en France », avait à l’époque affirmé Gabriel Attal, porte-parole du gouvernement.

    Un peu plus d’an plus tard, en novembre 2023, l’ambassadeur de France au Maroc, Christophe Lecourtier, avait annoncé la levée de ces restrictions par Paris, un geste qui avait mis fin à la « #crise_des_visas ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/60875/paris-et-rabat-planchent-sur-une-feuille-de-route-pour-accelerer-les-e
    #Maroc #France #externalisation #migrations #réfugiés #expulsions #renvois #accord #extradition #identification #rapatriements_forcés #migrants_marocains #accélération #fluidification #Bruno_Retailleau #quota #réadmission #visas #pays_sûr

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  • Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/28/immigration-en-europe-giorgia-meloni-erige-la-strategie-migratoire-de-l-ital

    Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant) et Nissim Gasteli (Tunis, correspondant)
    Publié le 28 septembre 2024 à 14h00, modifié hier à 09h11
    La politique étrangère que mène, depuis son accession au pouvoir il y a deux ans, la présidente du conseil italienne, Giorgia Meloni, est dominée par une priorité : la lutte contre l’immigration irrégulière. Le thème a été de tous ses discours, de toutes ses rencontres internationales, jusqu’à la tribune des Nations unies où elle a répété, mardi 24 septembre, son mot d’ordre habituel : la défense du « droit à ne pas émigrer ».
    Ses efforts portent sur la construction de partenariats économiques, encore balbutiants, avec des Etats du continent africain, mais ils se sont surtout traduits par une externalisation toujours plus prononcée du contrôle des frontières européennes sur la rive sud de la Méditerranée. Et cela malgré les graves violations des droits humains qui y sont commises contre les migrants désireux de rejoindre l’Europe. Sur ce front, où la Tunisie est son principal partenaire, Mme Meloni a remporté un succès certain aux yeux de son électorat. Les arrivées sur les côtes italiennes ont connu une baisse remarquable. Le 25 septembre, on en comptait 47 569 pour l’année 2024 contre 133 098 à la même période en 2023, selon les chiffres du ministère de l’intérieur italien. Par ailleurs, d’après les données de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, les flux sur la route migratoire de la Méditerranée centrale ont diminué de 61 %.
    La présidente du conseil a aussi su utiliser la question migratoire comme un levier d’influence internationale pour l’Italie. Elle est devenue incontournable pour le dossier à Bruxelles et érige désormais sa stratégie en modèle. Elle a d’ailleurs bénéficié du soutien appuyé et constant de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur ce dossier. La dirigeante d’extrême droite a aussi reçu les louanges du premier ministre britannique, Keir Starmer (Parti travailliste), qui, en visite officielle à Rome le 16 septembre, a salué les « remarquables progrès » de l’Italie dans sa lutte contre les entrées illégales.
    Au ministère de l’intérieur allemand, dirigé par la sociale-démocrate Nancy Faeser, on parle même de « modèle albanais » pour désigner les centres de rétention de droit italien que Rome construit en Albanie pour traiter les demandes d’asile de certains migrants. La question migratoire a d’ailleurs été au cœur d’un entretien entre Mme Meloni et son homologue allemand, Olaf Scholz, jeudi 26 septembre, les deux parties convenant de maintenir une « liaison étroite » sur le sujet « en vue des prochains conseils européens ». « En Europe, la dimension interne de la migration, la répartition des migrants, est une source de conflit. En l’abordant par sa dimension externe, Giorgia Meloni peut mettre tout le monde d’accord et rallier à sa méthode », analyse Matteo Villa, spécialiste de la question migratoire à l’Istituto per gli studi di politica internazionale, un centre de recherche milanais.
    Si l’accord passé avec Tirana est un de ses succès diplomatiques les plus spectaculaires, Mme Meloni a multiplié les déplacements en Afrique du Nord. Elle s’est rendue de manière répétée en Libye, avec qui le protocole d’accord sur le soutien aux gardes-côtes a été renouvelé en 2023. En mars 2024, elle était en Egypte avec Mme von der Leyen et trois chefs de gouvernement européens pour la signature d’un accord avec l’Union européenne (UE) portant notamment sur le contrôle des flux migratoires et prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros au Caire.
    « Rome mise sur le lien entre développement et immigration pour parler avec les pays de transit comme avec les pays de départs en Afrique subsaharienne », explique Akram Ezzamouri du centre de recherche Istituto affari internazionali. A la présidence du conseil, on fait, en effet, savoir que la clé de cette politique serait de ne pas parler uniquement de migrations avec les interlocuteurs africains, mais d’insister sur des coopérations économiques, censées faire reculer les causes profondes des flux migratoires.
    La destination prioritaire de Mme Meloni reste la Tunisie de l’autocrate Kaïs Saïed, adepte comme certains partisans de la présidente du conseil de la théorie raciste du « grand remplacement ». Elle s’y est rendue quatre fois. En juillet 2023, accompagnée de Mme von der Leyen, elle a conclu un accord avec Tunis conditionnant de fait une aide budgétaire de 150 millions d’euros en plus d’un transfert de 105 millions d’euros destinés au contrôle des frontières à la lutte de Tunis contre les migrations irrégulières.
    Si sa mise en œuvre a tardé, ses effets se font désormais ressentir avec brutalité sur les côtes tunisiennes. Les autorités ont renforcé leur présence le long du littoral nord du gouvernorat de Sfax, principale zone de départ vers l’Italie. Avec le déploiement d’hélicoptères et d’unités spéciales, elles ont dépêché d’importants moyens pour cibler l’économie illicite de la frontière. De nombreux passeurs ont ainsi été arrêtés et plusieurs ateliers de fabrication de bateaux en métal ont été démantelés, affaiblissant considérablement ces réseaux.
    La reprise en main s’est accompagnée d’une violente répression des migrants par les autorités tunisiennes, qui ont systématisé les expulsions vers les frontières algériennes et libyennes des candidats à l’exil interceptés en mer, comme l’a montré une enquête du Monde et de ses partenaires de Lighthouse Reports, publiée en mai 2024. Les personnes migrantes qui avaient trouvé refuge à Sfax à la suite des violences racistes du début de l’été ont été déplacées vers la région rurale d’El-Amra. D’autres ont subi des agressions sexuelles et des actes de torture. Mardi, un collectif lié à l’opposition
    Pour Camille Cassarini, chercheur à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, à Tunis, l’accord entre Bruxelles et Tunis est « forcément une solution court-termiste. D’abord, sa mise en œuvre nécessite un coût logistique et financier considérable, qui ne peut être tenu de manière indéfinie par les acteurs sécuritaires dans la région. Ensuite, et c’est le plus problématique, il a un coût humain très important. Cette solution entame le socle des droits humains sur lequel reposent les démocraties européennes et la démocratie tunisienne ».
    Si les départs de Tunisie sont désormais limités, les arrivées explosent aux Canaries. Sur la route migratoire de l’ouest de l’Afrique, les flux ont augmenté de 174 % selon Frontex. « Il est toujours délicat de dresser des liens de cause à effet sur des routes aussi distantes, mais on sait très bien qu’elles sont connectées. Toute route migratoire est définie par sa réversibilité : lorsqu’une se ferme, une autre s’ouvre », observe M. Cassarini.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#albanie#routemigratoire#migrationirreguliere#frontex#canaries#immigration#developpement

    • La France se rapproche de l’Italie sur la question migratoire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/05/la-france-se-rapproche-de-l-italie-sur-la-question-migratoire_6344028_3210.h

      Bruno Retailleau a participé à une réunion des ministres de l’intérieur du G7, en Campanie, consacrée au trafic de migrants.
      Par Allan Kaval (Rome, correspondant)

      Pour sa première rencontre internationale, le ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau, s’est rallié sur la question migratoire à l’approche du gouvernement italien dominé par l’#extrême_droite de Giorgia Meloni, tournant la page d’une relation abîmée par ce dossier sous la majorité précédente à Paris.

      Vendredi 4 octobre, à l’occasion du sommet du #G7 des ministres de l’intérieur, présidé par l’Italie, qui s’est tenu en Campanie, il a notamment annoncé avec son homologue, Matteo Piantedosi, la signature d’une déclaration d’intention sur la création d’une unité de recherche opérationnelle franco-italienne. Vouée à l’échange de renseignements sur le « trafic de #migrants », cette nouvelle entité devrait s’installer à Vintimille. Près de la frontière française, la ville et ses environs sont un lieu de passage de migrants, de refoulement et de tensions depuis que Paris y a rétabli les contrôles en 2015.

      Plus largement, la position de la France se rapproche de la méthode de Mme Meloni, avec l’#externalisation renforcée sur la rive sud de la Méditerranée du #contrôle_des_frontières au moyen d’accords avec les pays de transit et de départ. M. Retailleau a d’ailleurs affirmé, lors de la session plénière sur les #migrations, que l’Italie avait joué à cet égard un rôle de précurseur auquel la France entendait désormais s’associer.

      Seul le résultat compte

      L’approche italienne, présentée comme obéissant au principe de « donnant-donnant » implique d’obtenir un renforcement de la répression des migrations irrégulières contre des accords économiques. A cet égard, le pacte passé entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie en juillet 2023 sert de modèle. Et ce en dépit des graves violations des droits de l’homme à l’encontre des personnes migrantes qui ont été documentées dans le pays. Vu des capitales européennes, seul le résultat compte : les flux ont chuté de 61 % sur la route migratoire de Méditerranée centrale lors des six premiers mois de 2024 d’après les chiffres de #Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières.

      Vendredi, l’Italie a d’ailleurs associé à la rencontre consacrée aux migrations le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères tunisien ainsi que les ministres algériens et libyens de l’intérieur . Organisé dans un luxueux salon de mariage avec piscine de la bourgade de Mirabella Eclano, dans la région de l’Irpinia dont M. Piantedosi est originaire, le sommet a donné l’occasion au pays hôte de faire la promotion d’une approche des questions migratoires qui concentre l’essentiel des efforts menés par Giorgia Meloni en matière de politique étrangère.

      « Une ligne de pensée est partie d’Italie et elle a suscité l’adhésion en Europe et au-delà », s’est félicitée M. Piantedosi, assurant que Bruxelles considérait désormais Rome comme un « point de référence » sur le dossier. Pour un membre de la délégation tunisienne, « l’aspect sécuritaire et l’aide au développement économique doivent toujours être envisagés ensemble. Nous avons à cet égard un rapport de confiance avec les Italiens (…) Ils ont joué un rôle d’initiateur ».

      Le « modèle » italien

      Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne, avait largement appuyé les efforts de Giorgia Meloni en direction de la #Tunisie ayant abouti à un accord entre Tunis et l’UE sur une aide budgétaire de 150 millions d’euros et un transfert de 105 millions d’euros pour le contrôle des frontières. Un accord comparable a été passé avec l’Egypte prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros [!!?].

      Depuis, le premier ministre travailliste britannique, Keir Starmer, a loué à Rome la politique migratoire de Mme Meloni. A Mirabella Eclano, M. Piantedosi a aussi affirmé que la future ouverture en #Albanie de centres de rétention de droit italien censés traiter les demandes d’asiles de migrants était un « modèle ». Berlin a déjà montré son intérêt tout comme quinze Etats membres qui ont invité Bruxelles à étudier cette option. En marge du sommet, une source britannique a aussi indiqué y voir une alternative au ruineux et inopérant accord d’externalisation de l’asile passé par Londres avec le Rwanda.
      Jusqu’à il y a peu, la France manquait à l’appel du concert d’éloges que reçoit Mme Meloni. Le passif entre Paris et Rome sur la question migratoire est chargé. Dès les premières semaines du mandat de la présidente du conseil, à l’automne 2022, une première et grave crise diplomatique avait éclaté autour de l’Ocean-Viking, navire de sauvetage de l’ONG SOS Méditerranée. Se voyant refuser l’accès aux ports italiens, il avait dû accoster en France pour débarquer 234 personnes. En mai 2023, une rencontre entre ministres des affaires étrangères avait aussi été annulée à la suite des propos du ministre français de l’intérieur d’alors Gérald Darmanin, qui avait jugé Mme Meloni « incapable de régler les problèmes migratoires ».

      Prises de position dures

      Avec son successeur, le ton a changé. Bruno Retailleau, qui a rythmé ses débuts Place Beauvau par des prises de position dures sur les questions migratoires, entend faire front commun avec l’Italie et l’Allemagne pour un durcissement du cadre européen organisant les #expulsions, avec une révision de la directive dite « retour ». Il avait déjà pris Giorgia Meloni en exemple lors d’un entretien sur TF1, à la fin de septembre.

      Jeudi, il a de nouveau loué « l’efficacité des accords avec la Tunisie et l’Egypte » au micro de CNews et de BFM-TV lors d’un point presse dont Le Monde a été tenu à l’écart annonçant œuvrer à de futurs accords bilatéraux avec les Etats concernés. Une source italienne se réjouit d’ailleurs du « très grand intérêt » de la partie française pour la méthode de Rome. Sur le « modèle albanais », Paris ne présente pas d’opposition de principe mais attend de juger sur pièce.

      Dans le salon de mariage de Mirabella Eclano enfin, toutes les questions sur les violations des droits des migrants en Tunisie et en Libye ont été accueillies par des références à la présence, vendredi, de représentants du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU et à l’Organisation internationale des migrations. Ces entités internationales étaient présentées comme les improbables garants de la politique de sous-traitance frontalière à laquelle les Européens se rallient.

      #Algérie #Lybie #Égypte #Méditerranée #frontières

  • The brutal truth behind Italy’s migrant reduction : beatings and rape by EU-funded forces in Tunisia | Global development | The Guardian
    https://www.theguardian.com/global-development/2024/sep/19/italy-migrant-reduction-investigation-rape-killing-tunisia-eu-money-kei
    Reportage à Sfax

    “nine in 10” of all African female migrants arrested around Sfax had experienced sexual violence or “torture” by security forces.

    Il y a 100.000 migrants bloqués à Sfax, espérant passer en Europe. L’article indique que Kaïs es Saïd, tout en les vouant aux gémonies et donc en lachant sa police sur eux, cultive ce nombre comme une menace pour forcer l’Europe à payer

    Using patrol boats provided by Europe, Tunisia’s maritime national guard has prevented more than 50,000 people crossing the Med this year, prompting the steep fall in numbers reaching Italy that so piqued Starmer’s interest this week. “Tunisia is being paid to become Europe’s coastguard,” says Amami.

    It is a well-remunerated role, seemingly for its president too. It is claimed that £127m as part of a wider migration and development deal was transferred directly to Saied. Asked for clarification, the European Commission says the payment followed Tunisia meeting “mutually agreed conditions”.

    There are also questions about why no EU human rights impact assessment into Tunisia was commissioned before the pact was announced. Similarly, why it has avoided parliamentary oversight.

    Emily O’Reilly, the EU ombudsman, says it is inconceivable the EU had no idea the police were repeatedly abusing migrants. “They would not be unaware of the situation in Tunisia.”

    Even so, no apparent attempt has been made to suspend payments to Tunis.

    Next month O’Reilly publishes the result of her inquiry into the agreement, findings likely to raise fresh questions over its integrity.

    A European Commission spokesperson says about reports of abuses by the national guard: “The EU remains engaged to improve the situation on the ground.”

    A person walking through the desert
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    A figure walks through the Tunisian desert in Nefta, near the Algerian border. Long journeys by migrants are often ended in squalid camps. Photograph: Stefanos Paikos
    Documents indicate payments have already been made to the national guard. Circulated last December, an action plan indicates that £21m has been “delivered” for patrol vessels, training and equipment for the maritime national guard.

    Reports suggest the EU is already planning to extend funding up to £139m over the next three years to Tunisia’s security forces.

    The Tunisian authorities have rejected the Guardian’s allegations as “false and groundless”, saying that their security forces operate with “professionalism to uphold the rule of law on our territory, while fully observing international principles and standards”.

    A statement says Tunisian authorities “spared no efforts” to meet migrants’ basic needs, combat criminal networks that “exploit vulnerability” and tackle irregular migration by complying with international human rights law.

    #Tunisie #viols #migrants #migrantes #assassinats

    • Les méchants, ce ne seraient pas ceux qui proposent de l’argent contre la mise en place de camps de rétention. Les méchants, seraient ceux qui appliquent ces plans, et dont on dit qu’ils demandent de l’argent pour continuer à appliquer ces plans, parce qu’en fait, les camps sont toujours plus grands et toujours plus inhumains, et que les maintenir coûte toujours plus cher.

      Ceux qui pensent que des camps en lisière de l’Europe pourront résoudre quoi que ce soit sont des criminels. On le sait. On a mis les mots qui conviennent à l’encontre d’un des directeurs de Frontex. Et il faudrait le faire pour tous les directeurs de Frontex. Que plus personne n’ose prendre la tête de cette institution odieuse.

  • I diritti negati e il trattamento dei cittadini stranieri all’#hotspot di #Pantelleria

    Sull’isola, in una condizione di totale invisibilità, è attivo un centro utilizzato come primo soccorso e identificazione. Ogni anno sbarcano quasi 5mila persone, soprattutto di nazionalità tunisina. L’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione ha visitato la struttura identificando una serie di gravi criticità: dal sovraffollamento alla mancanza di comunicazioni con l’esterno.

    Privazione della libertà personale, sequestro dei cellulari, impossibilità di presentare la domanda d’asilo. Sono solo alcuni dei diritti violati delle persone che sbarcano sull’isola di Pantelleria (Trapani) e che vengono trattenute nell’hotspot presente sull’isola per primo soccorso e identificazione.

    Prassi che presto potrebbero ulteriormente rafforzarsi in tutta Europa data la recente approvazione del Parlamento europeo del Patto per le migrazioni e l’asilo dell’aprile 2024. “Nelle modifiche previste nei nuovi Regolamenti sembrano recepite le più importanti e illegittime prassi viste nel centro e quindi la sistematica detenzione in frontiera, la sospensione delle garanzie costituzionali in termini di libertà personale, diritto alla libera comunicazione con l’esterno, di controllo giurisdizionale e reclamabilità immediata dei propri diritti e accesso alle procedure di asilo”, denuncia l’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (Asgi) che, in collaborazione con Spazi Circolari, nell’ambito del Progetto InLimine, ha pubblicato a luglio un report sulle criticità della struttura visitata a metà maggio.

    “L’esperimento Pantelleria’ si conferma di estremo interesse -scrivono i curatori dell’approfondimento-. Nell’ambito del nuovo assetto normativo e di fatto, riteniamo possibile che queste esperienze conosciute in Italia ormai da anni saranno implementate sempre più in altri luoghi”.

    A Pantelleria è attivo come detto un hotspot utilizzato per il primo soccorso e l’identificazione dei cittadini stranieri, quasi esclusivamente tunisini, che fanno ingresso sul territorio italiano sbarcando sull’isola. Ogni anno arrivano in media nel centro cinquemila cittadini stranieri e, in particolare, tra l’11 agosto del 2023 e il 18 marzo 2024 vi hanno fatto ingresso 3.234 migranti di cui 2.918 uomini e 316 donne, 228 nuclei familiari e 663 minori stranieri non accompagnati.

    Tutti i soggetti intervistati dall’Asgi hanno confermato che le persone ospitate nell’hotspot non possono uscire, salvo per motivi sanitari, nonostante non vi sia alcun provvedimento di arresto o di limitazione della libertà personale. Secondo quanto riportato dalla prefettura di Trapani il tempo di permanenza medio dei “trattenuti” è di due o tre giorni, tranne in caso di condizioni meteo avverse che non rendessero possibile il trasferimento via mare.

    La delegazione ha effettuato l’accesso all’hotspot, vuoto al momento del sopralluogo. La struttura, che secondo la prefettura di Trapani ha una capienza di 40 posti, è divisa in due ambienti separati da una cancellata. Nel primo spazio si trovano gli alloggi per gli uomini, la mensa, i bagni e le docce e alcuni uffici. Il secondo è invece dedicato a ospitare donne e minori non accompagnati. Il centro è inoltre in fase di ampliamento per un totale di 60 posti, che si prevede siano destinati a donne e minori. Una scelta dovuta alla necessità di combattere il sovraffollamento della struttura che il 20 settembre 2023 è arrivata a ospitare 416 persone.

    Secondo l’Asgi, le condizioni dei cittadini stranieri, in particolare dei minori, appaiono allarmanti. Nel periodo esaminato i minori non accompagnati ospitati nell’hotspot sono stati 663 per periodi anche lunghi nei casi in cui le condizioni del mare non ne permettevano un rapido trasferimento. Inoltre, secondo quanto riportato dalla prefettura, i loro spazi sono separati da quelli degli adulti solo quando le condizioni di affollamento lo consentono. Non vi sono, infine, procedure di verifica della minore età neppure in caso di dubbio, visto che gli accertamenti dell’età vengono svolti solo una volta trasferiti a Trapani.

    Un’altra criticità riguarda l’accesso ai servizi: allo sbarco le persone ricevono una prima visita da parte di personale medico dell’azienda sanitaria provinciale che serve a verificare l’idoneità a vivere in comunità ma non vi è una valutazione rispetto a eventuali vulnerabilità psicologiche. I colloqui di assistenza psicologica si tengono solo su base volontaria.

    Secondo l’Asgi, poi, il diritto alla corrispondenza è regolarmente compromesso: la struttura non dispone di telefoni fissi e i cellulari dei migranti sono sequestrati all’ingresso (senza che venga rilasciato alcun verbale). Le comunicazioni telefoniche possibili con l’esterno avvengono solo tramite un telefono gestito da un mediatore culturale e di conseguenza le conversazioni sono costantemente ascoltate e possono avvenire solo in orari prestabiliti.

    Una volta giunte a Trapani le persone migranti (incluse donne e minori) sono fotosegnalate o direttamente sul molo di sbarco o presso i locali del Cpr di Milo, in attesa di essere trasportati in centri di accoglienza o strutture di trattenimento. Il centro di permanenza per il rimpatrio è chiuso ormai da mesi a causa delle rivolte dei trattenuti di inizio anno che hanno reso inagibile la struttura e il trasferimento verso i centri di accoglienza non ha una durata prestabilita. Una procedura che lascia i migranti senza tutele per un periodo anche lungo.

    “Ciò viene confermato dalla prefettura di Trapani laddove le manifestazioni di volontà vengono registrate solo dopo la completa identificazione, successiva al trasferimento a Trapani, con conseguente grave mancanza di protezione per un tempo variabile- riporta l’Asgi-. Sembrerebbe che presso l’hotspot venga solo annotato, a fianco del nome, un simbolo con il quale riportare la volontà espressa di richiedere protezione internazionale, senza però riscontri effettivi sul recepimento di tali indicazioni a Trapani, dove al contrario alle persone viene fatto compilare un secondo foglio notizie. La procedura non è standardizzata e per questo risulta del tutto incontrollabile ed esposta al rischio di omissioni e ritardi”.

    https://altreconomia.it/i-diritti-negati-e-il-trattamento-dei-cittadini-stranieri-allhotspot-di
    #asile #migrations #réfugiés #Italie #migrants_tunisiens #réfugiés_tunisiens #privation_de_liberté #droits #laboratoire #expérimentation #pacte_européen #Pacte_européen_sur_la_migration_et_l’asile #île #îles

  • Labour has ordered the Home Office to begin mass deportations of undocumented migrants.
    https://linke.social/@alanferrier@mastodon.scot/112826436911377669


    Writing in The Sun, Yvette Cooper says she has told the Home Office to raid car washes, nail bars and salons. 1,000 staff will be deployed to fast-track deportations.

    “Change,” eh?

    #social-démocrates #UK #labour #migrants

  • Épisode 1/2 : #17_août_1893, le massacre des Italiens

    Dans les rues d’#Aigues-Mortes, une #histoire restée muette ou presque, jusqu’à la fin des années 1970 reprend corps.

    À Aigues-Mortes, dans les marais salants qui entourent l’ancien port royal, des centaines d’ouvriers se côtoient en cette fin de XIXe siècle pour la récolte du #sel. La #Compagnie_des_Salins_du_Midi doit embaucher plus de mille #saisonniers pour ce #travail de forçat : le battage du sel, qui consiste à enlever à la pioche la croûte saline asséchée des marais et à la disposer en tas, et le levage, le transport du sel à l’aide de brouettes jusqu’aux lieux de stockage.

    Coup de feu du sel : le levage est rémunéré collectivement par équipe, au rendement, et une nombreuse main-d’œuvre piémontaise participe traditionnellement à cette opération. En cette période de crise, les saisonniers, trimards et Ardéchois, ont également afflué en masse des régions limitrophes, espérant se faire embaucher. Tous ne le seront pas. La #colère enfle et dégénère suite à une #rixe entre ouvriers, embrasant la ville entière. C’est une véritable battue à mort des Italiens qui se produit alors, faisant 8 victimes, plusieurs dizaines de blessés et des disparus. L’Armée ayant tardé à intervenir, l’#émeute durera deux longues journées...

    https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/une-histoire-particuliere-un-recit-documentaire-en-deux-parties/17-aout-1893-le-massacre-des-italiens-2683413

    #audio #podcast #migrants_italiens #migrations #massacre #salines #travailleurs_étrangers #italiens