• A Private Security Company Is Detaining Migrant Children at Hotels -
    The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/08/16/us/migrant-children-hotels-coronavirus.html

    The Trump administration has been using major hotel chains to detain children and families taken into custody at the border, creating a largely unregulated shadow system of detention and swift expulsions without the safeguards that are intended to protect the most vulnerable #migrants.

    #enfants #etats-unis

  • La pandémie a réactivé la route des migrants vers les îles Canaries

    La semaine dernière, 27 migrants sont décédés en mer au large des îles Canaries. Cette route depuis l’Afrique est à nouveau largement utilisée par les passeurs depuis la pandémie, alors qu’en #Méditerranée de nombreux Tunisiens tentent désormais de gagner l’Italie.

    « Cette route vers les Canaries, utilisée en 2005-2006, n’avait plus été utilisée pendant de nombreuses années et a été réactivée », explique l’envoyé spécial pour la situation en Méditerranée centrale du Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) vendredi dans a Matinale. « Depuis le début de l’année, on voit six fois plus de départs des côtes marocaines, du #Sahara_occidental, de la #Mauritanie, du #Sénégal et de la #Gambie vers les Canaries », précise Vincent Cochetel.

    Des frontières fermées mais poreuses

    Plus de 40 pays africains ont pourtant fermé leurs frontières pour cause de pandémie. Mais « ce n’est pas des frontières toujours très faciles à contrôler », souligne ce responsable au HCR. « Il s’agit de déserts, de lieux très peu habités, et les trafiquants multiplient les offres pour essayer d’amener un maximum de clients vers les pays d’Afrique du Nord ».

    Et avec ce déplacement géographique partiel des traversées par la mer, l’Espagne se retrouve directement touchée. « L’Espagne a toujours été un pays d’arrivées, mais principalement pour de jeunes Marocains », rappelle Vincent Cochetel. « Aujourd’hui, on voit une baisse des départs du Maroc directement vers la Péninsule ibérique. L’augmentation des départs se fait surtout vers les îles Canaries ».

    La désillusion des Tunisiens

    Et si les traversées diminuent depuis les côtes marocaines, c’est désormais la Tunisie qui est devenue le premier pays de départ - principalement vers l’Italie. « En termes de chiffres, cela reste gérable », assure l’envoyé spécial pour la situation en Méditerranée centrale. « On parle de 10’000 personnes, dont 34% ont été sauvées ou interceptées par les garde-côtes tunisiens et ramenées sur les côtes tunisiennes. Mais c’est une augmentation très forte, qui touche les populations pauvres du sud de la Tunisie principalement ».

    Cette forte progression des Tunisiens voulant rejoindre l’Europe s’explique notamment par le #désespoir et les #désillusions. « Beaucoup de gens attendaient des changements politiques en Tunisie qui ne sont pas encore intervenus », explique #Vincent_Cochetel. C’est l’effet aussi de la pandémie et des mesures restrictives imposées sur le plan de la fermeture des frontières avec la Libye. « Les gens ne voient pas d’autre #espoir que dans leur #mobilité_personnelle. Et bien entendu les passeurs jouent là-dessus et vendent leurs projets de mort facilement ».

    https://www.rts.ch/info/monde/11531202-la-pandemie-a-reactive-la-route-des-migrants-vers-les-iles-canaries.htm

    #Canaries #routes_migratoires #parcours_migratoires #asile #migrations #réfugiés #îles_Canaries #tunisiens #migrants_tunisiens #réfugiés_tunisiens

    ping @_kg_

  • Crispations entre la #Tunisie et l’#Italie sur la question migratoire

    La reprise des flux de départs de migrants tunisiens irréguliers vers la péninsule italienne provoque un regain de #tensions entre Tunis et Rome.

    La relation se crispe à nouveau entre la Tunisie et l’Italie sur le dossier migratoire. Plus de 4 000 Tunisiens ont atteint les côtes italiennes durant le mois de juillet, bien au-delà du précédent pic d’arrivées qui avait culminé à 2 700 en octobre 2017. Alarmé, Rome a dépêché à Tunis le 27 juillet sa ministre de l’intérieur, Luciana Lamorgese. Le 30 juillet, l’ambassadeur tunisien à Rome était convoqué. Le lendemain, Luigi Di Maio, ministre des affaires étrangères, faisait monter la pression d’un cran en brandissant des menaces. Sans réponse tunisienne adaptée, a-t-il mis en garde, l’aide italienne pourrait être suspendue, évoquant une première enveloppe de 6,5 millions d’euros.

    Une telle poussée de fièvre italo-tunisienne sur le dossier migratoire n’est pas inédite. En juin 2018, l’ambassadeur italien à Tunis avait été convoqué par le ministère des affaires étrangères à la suite de propos désobligeants de Matteo Salvini, à l’époque vice premier ministre et ministre de l’intérieur, dénonçant l’« envoi » par la Tunisie de « repris de justice » en Italie.

    Face au regain de tension, Kais Saïed, le chef de l’Etat tunisien, a tenté d’apaiser les esprits. Il s’est rendu dimanche 2 août à Sfax (centre) et à Mahdia, deux principaux points de départ à 140 km vers l’île de Lampedusa. Au programme : passage en revue des garde-côtes, visite de trois escadrilles offertes par l’Italie. Entouré d’uniformes, le président tunisien a cherché à rassurer les pays voisins en mettant en scène un Etat veillant sur ses frontières.

    Eliminer les motifs de départs

    Il a aussi adressé un message d’une autre nature. Dans un modeste bureau de la garde nationale maritime, il a en effet évoqué la responsabilité « collective » des deux côtés de la Méditerranée, imputant le phénomène migratoire – entre autres raisons – à « l’inégale répartition des richesses dans le monde ». « Au lieu d’investir davantage dans les forces côtières pour éradiquer ce fléau, a-t-il précisé, il faut éliminer les motifs originels qui poussent ces candidats à se jeter à la mer ». Il a ajouté que la Tunisie portait sa part de #responsabilité. « La question est essentiellement tuniso-tunisienne » car le pays a « échoué à résoudre les problèmes économiques », a-t-il expliqué. Les projets sont nombreux mais ils sont, à ses yeux, entravés par « les blocages politiques et administratifs ».

    De telles pesanteurs n’ont guère été arrangées par la crise politique dans laquelle la Tunisie est plongée depuis des semaines. Le gouvernement d’Elyes Fakhfakh a dû démissionner fin juillet à peine cinq mois après sa prise de fonction. Le parti islamoconservateur Ennahda, dominant au sein de la coalition gouvernementale, a tiré profit d’accusations de « conflit d’intérêts » visant M. Fakhfakh pour le pousser vers la sortie. Son ministre de l’intérieur, Hichem Mechichi, a été choisi par le chef de l’Etat pour constituer le prochain gouvernement.

    Dans ces conditions, le soupçon que les autorités tunisiennes auraient pu sciemment fermer les yeux sur la nouvelle vague de départs n’est guère pris au sérieux par certains observateurs. « Ce n’est absolument pas le cas », assure Romdhane Ben Amor, le chargé de la communication du Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES), une des organisations les plus dynamiques de la société civile tunisienne. « En juillet dernier, il y a eu près de 250 interceptions de la garde maritime, précise M. Ben Amor. C’est un record aussi. Les sécuritaires sont épuisés. »

    « Plus il y a de départs de passeurs et de migrants, moins il y a de risque de se faire intercepter, ajoute-t-il. C’est une logique, non une stratégie coordonnée. » Depuis la récente acquisition de trois vedettes et de radars par les autorités tunisiennes, les passeurs se sont adaptés. Les petits bateaux en Plexiglas et en bois ont remplacé les bateaux usuels d’une dizaine de mètres – de type chalutiers – chargés d’une centaine de personnes à bord, aisément détectables.
    « Expression d’une colère »

    « L’immigration irrégulière est un mouvement de #protestation et l’expression d’une #colère », analyse M. Ben Amor. La pression psychologique due à la crise politique et l’incertitude économique, notamment avec − 7 % de croissance attendue pour 2020, ont sûrement pesé dans ces décisions de départ. « Ce n’est pas nécessairement le manque de ressources mais plutôt le souhait d’amélioration de qualité de vie » qui motive les candidats à la traversée. Autre facteur de poids : le beau temps que connaît actuellement la Méditerranée.

    Le discours de Kais Saïed suscite toutefois les réserves de M. Ben Amor, qui qualifie de « formelles » ses considérations humanitaires. En fait, le président « s’adresse aux Européens et non aux Tunisiens », relève le porte-parole du FTDES. Et cette volonté de rassurer les Européens le place dans une position en décalage avec les « élans de souverainisme » appelant à une relation « d’égal à égal avec l’Union européenne [UE] » qui avaient marqué sa campagne électorale de l’automne 2019, note M. Ben Amor. La Tunisie sera-t-elle en mesure de résister à la pression croissante de l’UE en matière de réadmissions de ses ressortissants en situation irrégulière ? « Les flux illégaux doivent cesser et nous comptons sur la coopération des autorités tunisiennes, y compris en matière de retour », a récemment enjoint Oliver Varhelyi, le commissaire européen au voisinage et à l’élargissement.

    « L’UE clame qu’elle soutient la démocratie tunisienne, en réalité, elle l’étouffe », dénonce M. Ben Amor. L’économie est le point faible de la Tunisie, « pourtant elle veut imposer des traités injustes et se limiter à l’immigration régulière ». Et pour cause, « ça ne sert que ses intérêts de drainer les ingénieurs et les médecins tunisiens ». Selon lui, la Tunisie est aussi victime de la détérioration de la situation en Libye où les pays européens sont des acteurs du conflit.

    Pour peser encore plus dans le rapport de forces, l’Italie a décidé d’affréter un ferry pour mettre en quarantaine quelque 700 migrants par peur du Covid-19 dont la Tunisie a été largement épargnée. Selon M. Ben Amor, ce bateau pourrait se transformer en prison et prendre le large à n’importe quel moment pour une expulsion en masse.

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2020/08/08/crispations-entre-la-tunisie-et-l-italie-sur-la-question-migratoire_6048468_
    #migrations #migrants_tunisiens #statistiques #chiffres

    ping @_kg_

    • Migration clandestine - Deux ministres italiens et deux commissaires européens à Tunis, ce lundi : tiendront-ils leurs engagements

      Inédit dans les relations de la Tunisie avec l’Italie et l’Europe. Une délégation conjointe composée des ministres italiens des Affaires étrangères et de la coopération internationale et de l’Intérieur et des commissaires européens à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage aux Affaires intérieures, et de proches collaborateurs, est attendue lundi matin. A l’ordre du jour : la lutte contre la migration clandestine à partir des rivages tunisiens vers l’Italie.

      L’esprit : exprimer une appréciation des efforts récents déployés par le président Kais Saïed et réitérer la mise en œuvre imminente des engagements financiers pris tant par l’Italie que l’Europe en faveur de la Tunisie.
      Le concept : transformer la crise actuelle en opportunité effective de collaboration étroite.
      Le levier : entrainer l’Union européenne en soutien aux actions entreprises par l’Italie.

      Cette importante visite intervient moins de trois semaines seulement, après celle effectuée à Tunis par la ministre italienne de l’Intérieur, Luciana Lamorgese. Reçue par le président Kais Saïed, et son homologue tunisien, Hichem Mechichi, elle était porteuse d’un signal d’alerte. Quelques jours seulement après, le président du Conseil des ministres, Giuseppe Conté avait adressé une lettre dans le même sens « en toute courtoisie », au président de la République.

      Au programme, ce lundi, des entretiens de haut niveau à Carthage, suivis d’une séance de travail avec les ministres tunisiens de l’Intérieur et des Affaires étrangères par intérim.
      Un timing sous haute pression

      Pourquoi en ce moment précis alors que le nouveau gouvernement n’est pas encore investi et entré en fonction ? C’est sans doute la forte pression interne que subit le gouvernement italien et la sensibilité de la question pour l’Europe.

      La composition de la délégation conjointe est significative. Le ministre italien des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Luigi Di Mayo, sera accompagné par son chef de cabinet, Secchi (ancien ambassadeur à Pékin) et de la secrétaire générale du ministère, Elisabetta Belloni, véritable numéro 2. De son côté, la ministre de l’Intérieur, Luciana Lamorgese, fera venir avec elle, le Chef de la Police, Franco Gabrielli, et son conseiller diplomatique, Triticco.

      Olivér Várhelyi (Hongrois), Commissaire européen à l’Élargissement et à la Politique européenne de voisinage et Ylva Johansson (Suédoise) Commissaire européenne aux Affaires intérieures, marqueront l’importance au plus haut de l’UE.
      Des décaissements urgents à obtenir d’urgence

      Les engagements sont substantiels. L’Italie avait déjà signé un accord de coopération avec la Tunisie, lors de la visite à Rome du Président Béji Caïd Essebsi, en février 2017, notamment d’un montant de 30 millions d’euros sur les trois années 2020 – 2021 et 2022. Un montant initial de 11 millions d’euros serait mobilisable dès le début de cette année, sans aucun décaissement intervenu. Aussi, une enveloppe de 3,5 millions d’euros devait être mobilisée pour l’acquisition de nouveaux équipements et la maintenance des vedettes déjà livrées. Les appels d’offres lancés par la Tunisie à cet effet, ayant été déclarés infructueux, il s’agit de les relancer de suite. Pour sa part, l’Union européenne avait annoncé un don de 600 millions d’euros en appui à la Tunisie.

      Il appartient donc au gouvernement tunisien d’accélérer au plus vite les décaissements. La balle est donc dans les services concernés et la diplomatie pour s’y mettre activement. Bien que notre ambassade à Bruxelles attend son nouveau titulaire.
      Reprise des rapatriements

      Actuellement, les flux de migration clandestine, qui ont culminé fin juillet dernier (Plus de 5700 migrants) et plus de 6300 à mi-août), semblent se ralentir. En raison de l’encombrement des prisons italiennes et des protocoles sanitaires, deux navires ont été affrétés au large de la Sicile, pour y maintenir des contingents de migrants étrangers de diverses nationalités dont 40% de ressortissant Tunisiens. En considération des aspects humanitaires, leur gestion a été confiée à la Croix rouge italienne et non à la police. Aussi, le rythme des rapatriements vers la Tunisie a été intensifié, portant depuis les semaines dernières à deux vols hebdomadaires de 40 personnes chacun, soit 80 au total, en moyenne.
      Les mesures énergiques de Kais Saïed

      Édifié par la démarche italienne, le président Kais Saïed avait donné des instructions très fermes aux ministres de l’Intérieur et de la Défense nationale, pour intensifier la traque des organisateurs des traversées clandestines, le démantèlement des réseaux de passeurs et la surveillance vigoureuse en mer. Plus encore, bravant la trêve de l’Aïd, il s’était rendu lui-même le dimanche 2 août aux ports de Sfax et de Mahdia, dénoncer ce drame humanitaire et exhorter les forces sécuritaires et armées à redoubler de vigilance. L’Italie pouvait-elle s’attendre à un signal plus fort ? « C’est très apprécié, déclare à Leaders, une source romaine. Maintenant, nous devons aller plus loin en apportant tout notre soutien aux autorités tunisiennes. »

      C’est dans cet esprit que s’inscrit la délégation italo-européenne dépêchée d’urgence ce lundi à Tunis. L’Italie et l’Europe doivent tenir leurs engagements. Et à la Tunisie d’urger les décaissements promis, bien que les montants restent insuffisants face à l’ampleur de ce fléau, et aux besoins en développement.

      https://www.leaders.com.tn/article/30433-migration-clandestine-deux-ministres-italiens-et-deux-commissaires

  • Émoi en Espagne après la mort par déshydratation d’un immigré dans une plantation
    https://www.lefigaro.fr/conjoncture/emoi-en-espagne-apres-la-mort-par-deshydratation-d-un-immigre-dans-une-plan

    Émoi en Espagne après la mort par déshydratation d’un immigré dans une plantation

    L’homme de 42 ans, sans papiers, était originaire du Nicaragua. Maltraité, il est décédé sous le coup de la chaleur et n’a été que très tardivement emmené aux urgences, relate le quotidien El Pais.

    En Espagne, les conditions de travail des migrants sont pointées du doigt après la mort d’un migrant, victime de déshydratation. L’homme de 42 ans, venu du Nicaragua, a été transporté dans une camionnette et déposé inconscient devant un centre de santé.

    C’est dans le sud de l’Espagne, à Murcie, que Eleazar Benjamín Blandón Herrera travaillait. Sans papiers, il avait vu ses démarches pour devenir demandeurs d’asile et pouvoir être employé légalement, bloquées par l’épidémie de coronavirus. Ce père de quatre enfants et dont la femme était enceinte de cinq mois, était venu en Espagne dans l’espoir d’y trouver une meilleure vie pour lui et sa famille. Dans les plantations, il a découvert l’envers du décor. Conditions de travail inhumaines, humiliations à répétition, maigre rémunération... « Ils me traitent d’âne, ils me crient dessus, ils me disent que je suis lent. Ils jettent la poudre sur votre visage lorsque vous êtes accroupi. Je n’ai pas l’habitude d’être traité comme ça », s’était-il confié en pleurant auprès de sa sœur. Au quotidien El Pais qui relate cette histoire, elle raconte les circonstances de la mort de son frère.

    Déposé devant un centre de santé

    Ce jour-là, il fait 44 degrés. Eleazar Benjamín Blandón travaille depuis 5 heures du matin, sans eau pour se rafraîchir. Il commence à se sentir mal puis s’évanouit, selon le récit fait par les autres travailleurs. Mais les secours ne sont pas prévenus et il faut attendre que la camionnette qui les a amenés à la plantation revienne. Or même quand elle arrive, les migrants sont sommés de finir leur journée de travail avant que le Nicaraguayen puisse enfin être pris en charge. Aucune ambulance n’est appelée. Il sera finalement déposé, inconscient, devant un centre de santé à Murcie, précise encore ses proches cités par El Pais.

    Une enquête a été ouverte par la justice espagnole qui tente de remonter la chaîne de tous les protagonistes impliqués dans cette affaire. Un homme, un Équatorien de 50 ans, a pour l’instant été interpellé mais il n’aurait été que l’entremetteur entre Eleazar Benjamín Blandón et la plantation. Trois ans plus tôt, le père du quadragénaire est mort dans des circonstances similaires, alors qu’il travaillait dans la construction au Texas.

    #migrants #esclavage

  • #Santé_mentale des #migrants : des #blessures invisibles

    Une prévalence élevée du trouble de stress post-traumatique et de la #dépression

    Les #migrations, les migrants et leur #santé ne peuvent être compris indépendamment du contexte historique et politique dans lequel les mouvements de population se déroulent, et, ces dernières décennies, les migrations vers l’#Europe ont changé. L’#immigration de travail s’est restreinte, et la majorité des étrangers qui arrivent en #France doivent surmonter des obstacles de plus en plus difficiles, semés de #violence et de #mort, au fur et à mesure que les #frontières de l’Europe se ferment. Ils arrivent dans des pays où l’#hostilité envers les migrants croît et doivent s’engager dans un processus hasardeux de #demande_d’asile. Ce contexte a de lourds effets sur la santé mentale des migrants. Ces migrants peuvent être des adultes ou des enfants, accompagnés ou non d’un parent – on parle dans ce dernier cas de mineur non accompagné*. S’il n’existe pas de pathologie psychiatrique spécifique de la migration1 et que tous les troubles mentaux peuvent être rencontrés, il n’en reste pas moins que certaines pathologies sont d’une grande fréquence comme le trouble de stress post-traumatique et la dépression.

    Facteurs de risque

    Pour approcher la vie psychique des migrants et les difficultés auxquelles ils font face, nous distinguerons quatre facteurs à l’origine de difficultés : le vécu prémigratoire, le voyage, le vécu post-migratoire, et les aspects transculturels.

    Vécu prémigratoire

    Avant le départ, de nombreux migrants ont vécu des événements adverses et traumatiques : #persécution, #guerre, #violence_physique, #torture, violence liée au #genre (#mutilations, #viols), #deuils de proches dans des contextes de #meurtre ou de guerre, #emprisonnement, famine, exposition à des scènes horribles, etc. Les violences ont fréquemment été dirigées contre un groupe, amenant une dislocation des liens communautaires, en même temps que des liens familiaux. Ces traumatismes ont un caractère interhumain et intentionnel, et une dimension collective, témoignant d’une situation de violence organisée, c’est-à-dire d’une relation de violence exercée par un groupe sur un autre.2, 3 Cette situation de traumatismes multiples et intentionnels est fréquemment à l’origine d’une forme particulière de troubles appelée trouble de stress post-traumatique complexe. Les nombreuses pertes, deuils et pertes symboliques fragilisent vis-à-vis du risque dépressif.

    Départ et #voyage

    La migration est en elle-même un événement de vie particulièrement intense, obligeant à des renoncements parfois douloureux, déstabilisante par tous les remaniements qu’elle implique. Ce risque est pris par ceux qui partent avec un #projet_migratoire élaboré. En revanche, l’exil dans une situation critique est plus souvent une fuite, sans projet, sans espoir de retour, bien plus difficile à élaborer.1 Vers une Europe dont les frontières se sont fermées, les routes migratoires sont d’une dangerosité extrême. Nous connaissons tous le drame de la Méditerranée, ses morts en mer innombrables.4 Les adolescents venant seuls d’Afghanistan, par exemple, peuvent mettre plusieurs années à arriver en Europe, après des avancées, des retours en arrière, des phases d’incarcération ou de #prostitution. Durant ce long voyage, tous sont exposés à de nouvelles violences, de nouveaux traumatismes et à la traite des êtres humains, surtout les femmes et les enfants.

    Vécu post-migratoire

    Une fois dans le pays hôte, les migrants se retrouvent coincés entre un discours idéal sur l’asile, la réalité d’une opinion publique souvent hostile et des politiques migratoires contraignantes qui les forcent sans cesse à prouver qu’ils ne sont pas des fraudeurs ou des criminels.5 Les réfugiés qui ont vécu un traumatisme dans le pays d’origine vivent donc un nouveau traumatisme : le déni de leur vécu par le pays d’accueil. Ce déni, qui est pathogène, prend de multiples aspects, mais il s’agit d’être cru : par les agents de l’Office de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra) qui délivre le statut de réfugié, par les conseils départementaux, qui décident, avec un certain arbitraire, de la crédibilité de la minorité des jeunes non accompagnés. L’obtention d’un statut protecteur dans un cas, l’obligation de quitter le territoire dans l’autre. Mais raconter en détail des événements traumatiques que l’on n’a parfois jamais pu verbaliser est difficile, parfois impossible. Lorsque des troubles de la mémoire ou des reviviscences traumatiques les empêchent de donner des détails précis, on leur répond...

    #migration #mental_health #trauma #depression #violence

    https://www.larevuedupraticien.fr/article/sante-mentale-des-migrants-des-blessures-invisibles

  • #Santé_mentale des #migrants : une #étude sonne l’alarme

    Une étude réalisée par le Comité pour la santé des exilés (Comede), portant sur la violence, la vulnérabilité sociale et les troubles psychiques chez les migrants, souligne l’importance d’une meilleure prise en compte des questions de santé mentale des exilés et de leur accompagnement.

    « La santé mentale des migrants/exilés constitue un enjeu important de santé publique », alerte le Comede. Dans son étude publiée ce mardi 5 septembre dans le #Bulletin_épidémiologique_hebdomadaire, le Comité pour la santé des exilés analyse les violences qu’ont subies les exilés, leurs conditions de vulnérabilité sociale et les troubles psychiques graves dont ils sont atteints. Et montre à quel point ces trois phénomènes sont étroitement liés. La question est rarement évoquée ; elle constitue pourtant un problème majeur dans les conditions de vie des migrants et leur intégration.

    Hébergé au sein de l’hôpital du Kremlin-Bicêtre, en banlieue parisienne, voilà près de 40 ans que le Comede vient en aide aux personnes exilées, en leur proposant des soins et un accompagnement dans leurs démarches administratives. Le traitement des troubles psychologiques et psychiatriques représente une part non négligeable de son activité. L’étude rapporte ainsi que sur les 16 095 personnes reçues entre 2007 et 2016 pour un bilan de santé, 16,6% affichaient des troubles psychiques graves. Il s’agissait pour les deux tiers de syndromes psychotraumatiques et de traumas complexes, mais aussi de troubles anxieux et de psychoses. Des pathologies lourdes qui se manifestent par des troubles du sommeil, de la mémoire et de la concentration, des idées suicidaires, et qui nécessitent souvent plusieurs mois de suivi thérapeutique.

    Ces troubles psychiques graves constituent ainsi « la première maladie qui affecte les exilés passés par le Comede, bien loin devant le VIH et la tuberculose », indique Arnaud Veïsse, l’un des auteurs de l’étude.

    Violences

    « Chez les exilés récemment arrivés en France, les psychotraumatismes résultent en premier lieu des causes ayant provoqué leur départ, ainsi que des conséquences immédiates de l’exil », remarquent les auteurs de l’étude. Or, 62% des quelque 5 000 personnes reçues en consultation médicale au Comede entre 2012 et 2016, originaires pour la grande majorité d’Afrique et d’Asie du Sud, ont dit avoir été victimes de violence, 14 % de torture et 13 % de violences liées au genre et à l’orientation sexuelle (viols, mariages forcés, excisions…).

    Au-delà des souffrances physiques immédiates, ces violences peuvent provoquer à long terme une vulnérabilité sociale. Selon l’étude du Comede, 98% des personnes interrogées n’avaient pas de logement personnel, 81% étaient dépourvus de protection maladie, 38% ne pouvaient pas communiquer en français, 23% ne pouvaient pas manger à leur faim. Une vulnérabilité sociale elle-même susceptible de renforcer les troubles psychiques. « C’est un cercle vicieux, analyse Arnaud Veïsse : les violences subies sont susceptibles de générer des psychotraumatismes qui peuvent conduire à un isolement social, qui accroît le risque d’être exposé à des violences… » L’étude observe ainsi que les traumatismes complexes, les idées suicidaires, les troubles de la mémoire et de la concentration ainsi que les troubles dépressifs sont plus nombreux chez les personnes en situation de détresse sociale.

    Le cercle vicieux des procédures administratives

    La situation administrative des exilés est également pointée comme pouvant constituer un facteur aggravant. « Les psychothérapeutes témoignent fréquemment de décompensations, de syndromes psychotraumatiques et de dépressions lors de la détérioration de la situation socio-administrative des patients », rapportent ainsi les auteurs de l’étude. Et de préciser : « Les structures de soins spécialisés constatent que les thérapies des personnes déboutées de l’asile sont plus longues. Le rejet de la demande d’asile, qui représente pour certains exilés un déni de reconnaissance des violences subies, provoque la peur d’être reconduit dans le pays d’origine et entraîne le plus souvent une précarisation des conditions de vie (perte d’hébergement, absence de ressources, impossibilité d’exercer un emploi). »

    Or le rejet de la demande d’asile peut être lui-même la conséquence de ces troubles psychiques et de l’incapacité de ceux qui en souffrent à se présenter aux convocations de l’administration, ou à raconter en détail les raisons qui les ont poussés à fuir leur pays. Comment en effet répondre à un interrogatoire ultra pointilleux sur les violences subies lorsqu’on souffre de pertes de mémoire ? Se profile alors le risque d’un autre cercle vicieux : incapables de tenir un récit solide et cohérent, les exilés voient leur demande d’asile rejetée, ce qui provoque une aggravation des symptômes.

    Apparemment conscient de l’ampleur du phénomène et de ses enjeux, l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra), qui statue sur les demandes d’asile, affirme avoir pris des mesures pour y répondre. Des mesures qui passent notamment par la formation de son personnel et des interprètes.

    Face à un constat alarmant, Arnaud Veïsse du Comede juge donc indispensable d’améliorer l’accueil des exilés en France, et plus spécifiquement l’accès à la santé mentale et à l’interprétariat. Et de déconstruire les idées reçues. « Souvent, les structures de santé publique nous renvoient des patients en disant qu’elles ne sont pas spécialisées dans le soin aux exilés. En réalité, elles manquent de temps et de moyens. »

    #mental_health #migration #France #rapport #Comede #violence #vulnerability #trauma #public_health #BEH

    Rapport : http://beh.santepubliquefrance.fr/beh/2017/19-20/index.html

    https://www.rfi.fr/fr/france/20170905-sante-mentale-migrants-une-etude-sonne-alarme

  • "Je veux qu’on m’appelle ’#égaré'"
    Entendu hier, 18.07.2020, lors d’une discussion qui a suivi la présentation de l’expo « Nomadistan » de la plasticienne Amandine Meunier (en Matheysine :

    ).

    Témoignage récolté par une étudiante qui a fait un mémoire sur le collectif qui accueille des réfugiés dans la région) :

    « Je ne veux pas qu’on m’appelle migrant/réfugié ou exilé, je veux qu’on m’appelle ’#égaré' »

    –-> à ajouter à la collection de #mots autour de la migration de @sinehebdo

    #vocabulaire #terminologie #migrations #asile #réfugiés

  • L’élection des présidents dans les métropoles : la démocratie confisquée par les élus
    https://www.mediacites.fr/tribune/national/2020/07/13/lelection-des-presidents-dans-les-metropoles-la-democratie-confisquee-par-les-elus/?mc_cid=e250c5812d&mc_eid=6eb9734654

    Les désignations à huis-clos des présidents des intercommunalités ont consacré les mécanismes de confiscation de la démocratie locale par les élus à un point jamais atteint, estime Fabien Desage, maître de conférence en sciences politiques à l’Université de Lille.

    l y a près de 10 ans, avec David Guéranger, nous publiions un ouvrage consacré à l’histoire et au fonctionnement des intercommunalités en France, avec un titre volontairement interpellant : « La politique confisquée ». Loin d’être polémique, ce dernier soulignait, sur la base de recherches rigoureuses menées durant de nombreuses années selon les canons scientifiques en vigueur, combien les pouvoirs métropolitains en France s’étaient développés à l’abri des regards des citoyens, donnant lieu à des compromis entre élus locaux, à bonne distance des procédures démocratiques https://www.mediacites.fr/decryptage/lille/2018/06/29/les-intercommunalites-sont-des-prisons-dorees-pour-les-elus . Nous montrions que loin d’être provisoires, ces « consensus métropolitains » faisaient désormais partie de l’ADN de ces structures, partout en France, et qu’ils étaient souhaités si ce n’est désirés par des élus locaux s’accommodant fort bien de cette distance avec le peuple.

    Ces « consensus communautaires » ne sont pas le résultat d’accords sur les objectifs de l’action publique ou de la volonté de dépasser les « logiques politiciennes », mais en sont au contraire l’expression la plus pure. Ils traduisent l’autonomisation croissante des logiques d’action des représentations par rapport à l’élection. Au sein des intercommunalités, les élus municipaux à peine élu.es scellent ainsi des « pactes de non-agression » avec leurs adversaires d’hier, qui n’ont pour seule fin que de préserver leur pré-carré communaux et de leur permettre de négocier la répartition des ressources intercommunales à l’abri des regards.

    Une logique de consensus paralysante
    Ces ressources intercommunales sont pourtant colossales. Aujourd’hui, disons le sans ambages, les établissements intercommunaux concentrent l’essentiel des moyens d’investissement au niveau local, indispensables pour faire face aux défis de l’avenir, sur les plans social, sanitaire, économique et climatique. Mais les consensus entre élus, loin d’augmenter la capacité d’agir de ces instances, ont pour effet de les paralyser, de les empêcher de faire des choix qui soient autre chose que des plus petits dénominateurs communs. Des « non choix » en somme, à un moment où les arbitrages sont essentiels.

    Tout cela est fort bien démontré par tous les chercheurs qui s’intéressent à ces structures. Ainsi, aucune métropole, en dépit des nombreuses réformes de la loi NOTRe en passant par la loi MAPTAM , n’est parvenue à freiner la consommation des terres agricoles, à lutter contre la hausse de la pollution atmosphérique ou contre les logiques ségrégatives croissante au sein des espaces urbains. Autant de maux, qui menacent nos villes de grands périls. 

    Les désignations à huis-clos des présidents des métropoles cette dernière semaine ont consacré les mécanismes de confiscation de la démocratie locale par les élus, à un point jamais atteint. Jusqu’à l’indécent, dans un contexte où chacun se sentait obligé de proclamer qu’il ou elle avait tiré les leçons des échecs du « monde d’avant »…

    Farce tragique
    Ainsi de Martine Vassal ou de Patrick Ollier, réélus président.es de leurs métropoles respectives d’Aix-Marseille-Provence et du Grand-Paris, en dépit des évolutions électorales et, surtout, de leur délégitimation électorale évidente. Défaite à Marseille, Martine Vassal, la mal nommée, continue d’être « primus inter pares ». Pour être réélu.es, ces sortants ont noué des accords partisans incompréhensibles pour le quidam, qui contribueront, outre les accusations de collusion, à favoriser l’immobilisme de ces structures et leur incapacité à faire face aux défis essentiels de gouvernement des villes.

    Au sein de la métropole européenne de Lille, La 4ème du pays en importance, qui compte 1,2 million d’habitant.es, l’élection du président a tourné à la farce https://www.mediacites.fr/reportage/lille/2020/07/10/election-a-la-metropole-de-lille-on-prend-les-memes-et-on-recommence . Une farce tragique pour cette agglomération, la plus inégalitaire de France après… les agglomérations parisienne et marseillaise ! (d’après les travaux du collectif Degeyter https://www.mediacites.fr/interview/lille/2017/05/25/lille-une-agglomeration-toujours-plus-inegalitaire ). En dépit de sa mise en examen pour « trafic d’influence passif » et « complicité de favoritisme » dans l’affaire du grand stade, d’enquêtes en cours relatives à des abus de biens sociaux, le président sortant, maire de droite d’une petite commune de la MEL – a en effet été largement et facilement réélu à la tête de l’institution, avec le soutien du groupe des socialistes et apparentés (avec Martine Aubry à la manoeuvre https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/07/06/presidence-de-la-mel-aubry-choisit-castelain-malgre-tout ), de plusieurs élus LR (dont le maire de Marcq-en-Baroeul https://www.mediacites.fr/enquete/lille/2020/06/30/apres-les-municipales-damien-castelain-en-pole-position-pour-la-metropole ) et le cortège des maires « sans étiquette » des communes périurbaines.

    Plus encore sans doute, c’est l’absence totale de débat https://www.mediacites.fr/tribune/national/2020/07/13/lelection-des-presidents-dans-les-metropoles-la-democratie-confisquee-par-les-elus/?mc_cid=e250c5812d&mc_eid=6eb9734654#annexe-1 lors de la campagne autour de la position pourtant préparée de longue date de Martine Aubry et des élus de son groupe qui interpelle et éclaire la vraie nature des compromis faustiens métropolitains. Certains observateurs se rassurent – à tort – en voyant dans le soutien des maires de Tourcoing et de Roubaix à un autre candidat le signe de la « fin du consensus ». C’est bien mal connaître le fonctionnement de ces instances que de le croire. 

    Faut-il rappeler que ces maires de droite de Tourcoing et de Roubaix ont été des soutiens directs du président Castelain et de la MEL durant le précédent mandat ? Qu’ils ont voté le choix de la location de longue durée du nouveau siège – le “Biotope” – récemment étrillé par la Chambre régionale des comptes, comme la quasi-unanimité des conseillers communautaires, avant de se rétracter pour une partie d’entre eux quand il était trop tard.

    Défaut de politique redistributive
    Comme toujours, dans cet espace en permanence « confiné » que constitue le conseil métropolitain, les opposants d’aujourd’hui seront les soutiens discrets de demain. Si d’aventure le président Castelain devait quitter ses fonctions forcé à le faire par la justice https://www.mediacites.fr/complement-denquete/lille/2017/08/01/damien-castelain-nechappera-pas-au-tribunal-pour-trafic-dinfluence-passif ce qui n’est pas improbable, on peut parier que les « contestataires » rentreront dans le rang et soutiendront la formation d’un exécutif consensuel élargi, qui leur permettrait de réassurer leur position, au détriment des intérêts des habitants de leurs communes.

    Parce qu’il faut le rappeler avec force : si les maires des grandes villes trouvent opportun de rallier la majorité de la MEL pour défendre le soutien de cette dernière à leurs « grands projets » contestés (à l’image de Saint-Sauveur pour Martine Aubry à Lille), c’est au détriment des intérêts d’une grande partie de leur population. Majoritairement peuplées par les classes populaires, Lille, Roubaix et Tourcoing sont les territoires dont les habitants perdent le plus à des compromis avec les élus des communes périurbaines et/ou privilégiées, qui empêchent toute politique réellement redistributive à l’échelle intercommunale qui tiendrait compte de ces inégalités et tenterait de les résorber.

    De la sorte, ces maires de grandes villes déjà si mal élus (moins de 15% des inscrits) nourrissent l’indifférence voire la défiance des citoyens à leur égard, à l’égard des institutions politiques, et creusent un peu plus la tombe de la démocratie locale, en même temps que la leur et que la nôtre…

    #Démocratie #Démocratie_locale #Farce #Communes #Métropoles #intercommunalités #consensus #ségrégation #terres_agricoles #pollution_atmosphérique #martine_aubry #Lille #Roubaix #Tourcoing #grands_projets #Saint-Sauveur #Loi_NOTRe #Loi_MAPTAM #Fabien_Desage

    Loies NOTRe et MAPTAM
    Les lois NOTRe (Nouvelle organisation territoriale de la République, août 2015) et MAPTAM (Modernisation de l’action publique territoriale et d’affirmation des métropoles, janvier 2014) ont pour but de redéfinir et clarifier les compétences entre les différentes collectivités territoriales. Elles renforcent notamment le pouvoir des régions et des métropoles. 

    • 10 000 « esclaves » dans les usines de Leicester
      http://www.lessentiel.lu/fr/news/europe/story/10-000-esclaves-dans-les-usines-de-leicester-28304438

      La pandémie de coronavirus a mis en lumière les conditions de travail dans les ateliers textiles de Leicester, ville d’Angleterre. Une enquête va être ouverte.

      Jusqu’à 10 000 personnes sont employées dans des conditions proches de l’esclavage, dans les ateliers textiles de Leicester, une ville du centre de l’Angleterre, a affirmé lundi un député local. La ministre de l’Intérieur, Priti Patel, s’en est émue devant le Parlement lundi, dénonçant « ce fléau moderne » et son ministère a annoncé l’ouverture d’une enquête sur ces allégations par l’Agence nationale contre la criminalité (NCA), alors que, depuis quelques jours, les dénonciations publiques de la situation dans les usines de Leicester se multiplient.

      Une flambée de cas de coronavirus a poussé les autorités, fin juin, à prolonger d’au moins deux semaines le confinement dans cette ville industrielle des Midlands. Les ateliers de confection ont continué à fonctionner pendant le confinement et ils sont soupçonnés d’avoir joué un rôle dans la deuxième vague de contaminations. Ce qui a braqué les projecteurs sur les pratiques dans ces usines.

      Boohoo montrée du doigt
      Selon le député conservateur Andrew Brigden, interrogé par l’AFP, jusqu’à 10 000 personnes pourraient être employées pour un salaire de misère de 2 livres sterling de l’heure (environ 2,2 euros). Les victimes de ces pratiques sont « un mélange de gens du cru et de travailleurs immigrés, dont certains seraient en situation illégale, raison pour laquelle ils sont réduits en esclavage », a ajouté Andew Brigden. Labour Behind the Label, un groupe de défense des droits des travailleurs, a assuré dans un rapport que certaines usines fonctionnaient à plein régime pendant la crise, même quand un salarié avait été testé positif, alors qu’il était « inconcevable » qu’elles puissent respecter les mesures préconisées contre le virus, comme les gestes barrière.

      « Cela fait des années que circulent les allégations d’abus dans bon nombre de sociétés de Leicester », a souligné Dominique Muller, de Labour Behind the Label. Selon un récent rapport parlementaire, Leicester, une ville à forte diversité ethnique, compte un bon millier d’ateliers textiles. Labour Behind The Label accuse les marques comme Boohoo, spécialiste de la « Fast Fashion », de piétiner le droit du travail.

      #esclavage en #Angleterre #migrants #textile #Fast Fashion #confinement #covid-19 #coronavirus #contamination #travail #MissPap #PrettyLittleThing #Nasty_Gal

    • Le calvaire des travailleuses domestiques éthiopiennes, victimes de la crise au Liban
      https://www.rts.ch/info/11457522-le-calvaire-des-travailleuses-domestiques-ethiopiennes-victimes-de-la-c

      Le Liban compte près de 250’000 travailleuses domestiques. Depuis des années, des associations dénoncent les abus dont elles font l’objet, alors que la crise aggrave encore leur situation, au point que beaucoup rêvent désormais de rentrer au pays.

      Zeina est Ethiopienne. Elle a rejoint des compatriotes à Mar Elias, un camp palestinien aux portes de Beyrouth, où elle séjourne depuis qu’elle a perdu son emploi il y a huit mois. Elle était venue au Liban sous contrat et vivait au domicile de ses employeurs. Jusqu’à l’arrivée de la crise sanitaire.

      « Mes employeurs m’ont dit qu’ils n’avaient plus d’argent et que je devais m’arranger avec mon ambassade. Donc je suis partie, que pouvais-je faire d’autre ? », témoigne la jeune fille de 26 ans. « Avant la crise sanitaire, je gagnais 150 dollars par mois, mais il n’y a désormais plus aucune offre de travail ailleurs. On veut toutes rentrer chez nous... »

      Résignées et déterminées à rentrer
      Rentrer, c’est en effet le rêve de nombreuses migrantes. Longtemps, les devises attiraient la main d’œuvre étrangère, malgré des conditions de travail régulièrement dénoncées par les associations de protection.

      Aujourd’hui, l’inflation est galopante, la livre libanaise dégringole, le dollar américain se raréfie, ce qui entraîne une chute drastique du pouvoir d’achat des travailleuses domestiques. « On a peur car on n’a plus d’argent. Il faut payer le loyer, et la nourriture est devenue très chère », déplore Marta, qui a également trouvé refuge dans le camp de Mar Elias.

      Or, impossible pour elle d’envisager un retour en Ethiopie, son passeport lui ayant été confisqué par son ancienne employeuse. « J’avais fui sa maison car elle me payait 100 dollars par mois, au lieu de 150. Sans papiers de résidence, comment vais-je pouvoir continuer à vivre ici ? »

      « J’ai dormi trois jours dans la rue »
      Pour réclamer de l’aide, des Ethiopiennes se rassemblent régulièrement devant leur consulat, en banlieue de Beyrouth. « J’ai dit à mes employeurs que je ne voulais pas travailler gratuitement, alors ils m’ont amené ici, devant le consulat », témoigne Massarat.

      « J’ai dormi trois jours dans la rue, avant d’être emmenée dans un hôtel, avec des compatriotes. On veut partir mais personne n’est en mesure de me dire quand on pourra quitter le pays », soupire la jeune femme de 23 ans.

      Pour Tsigeweyni, qui a réussi à garder son travail d’employée de maison, « le consulat éthiopien a également sa part de responsabilité, mais fait face à beaucoup de problèmes ».

      « Jeter un domestique à la rue salit l’image du Liban ! »
      En attendant un éventuel retour au pays, des ONG ont fourni quelques logements qui font office d’hôtels. Un réseau de solidarité entre Ethiopiennes, très actif, s’est également développé depuis le début de la crise, même si ses moyens restent limités.

      Tsigeweyni en fait partie et donne un coup de main dès qu’elle le peut. « Pour moi, voir des familles jeter leur domestique à la rue salit l’image du Liban ! Une famille qui, quand elle en avait les moyens, a recruté une fille, a le devoir, selon la loi, de la rapatrier chez elle. »

      Et de dénoncer le laxisme des autorités libanaises : « ce qui se passe est de la responsabilité de l’Etat libanais, des employeurs et des bureaux de recrutement », rappelle-t-elle. Au Liban, l’employeur fait office de tuteur pour son employée, le travail domestique n’étant pas réglementé par le code du travail. Ce faible niveau de protection ouvre la voie à de nombreux abus, tels que le non-versement des salaires, l’exploitation, et des traitements violents subis par certaines travailleuses.

      De leur côté, les autorités libanaises ont ouvert une enquête, pour poursuivre les employeurs qui se débarrassent de leur domestique. Mais le retour des Ethiopiennes, qui sont plus de 100’000 au Liban, reste un casse-tête. Beaucoup affirment ne pas oser raconter leur situation à leur famille restée en Ethiopie.

      #Femmes #Esclaves #esclavage #Liban #Ethiopie #crise #migrants #migrantes

    • . . . . . . . . . . .
      La BCE subventionne le rachat par LVMH, groupe de Bernard Arnault, d’un joaillier américain pour 14 milliards d’€
      https://linsoumission.fr/2020/07/01/scandale-comment-la-banque-centrale-europeenne-a-gave-lhomme-le-plus-r
      Vous n’avez pas entendu parler du scandale Arnault / BCE dans les médias traditionnels. Même pas dans Les Échos . Ce journal, possédé par Bernard Arnault, en a fait un papier très technique. Objectif : noyer le lecteur pour qu’il ne comprenne surtout pas le scandale. « La BCE offre un festin gratuit au plus riche des français » titre l’agence Bloomberg du côté de la presse anglo-saxonne. « La BCE achète des obligations LVMH pour financer l’acquisition de Tiffany, rendant encore plus riche l’homme le plus riche de France » , tacle de son côté le site financier américain Zéro Hedge. Du côté de la presse française ? À part dans la presse spécialisée, silence radio.
      https://www.youtube.com/watch?v=5spkN4KdFx4


      On parle pourtant de Bernard Arnault. L’homme le plus riche de France. Le troisième homme le plus riche du monde juste derrière Bill Gates et Jeff Bezos. Le patron d’Amazon a pris « un peu » d’avance dans la course à l’accumulation de milliards https://lafranceinsoumise.fr/2020/04/20/amazon-gagne-parts-de-marche-hallucinantes-avec-crise-commission-enquete-covid19/?%20target=_blank . Celui-ci a en effet empoché 24 milliards de dollars pendant le confinement. Mais Bernard Arnault peut aussi se frotter les mains. Son groupe de luxe, LVMH, vient de racheter « Tiffany & Co » : une entreprise américaine de joaillerie et d’« art de la table ». Fondée en 1837 dans Manhattan à New York, cette entreprise a atteint une cotation boursière de 14 milliards de dollars au moment de son rachat par le groupe de Bernard Arnault.

      Jusque-là, rien d’inhabituel pour le n°1 mondial du luxe. LVMH est coutumier du fait et engloutit les groupes de luxe les uns après les autres. Petit détail cependant. En février dernier, LVMH a lancé une émission obligataire pour un montant de 9,3 milliards d’€ dans le but de financer l’achat de « Tiffany ». Or, depuis juin 2016, un nouveau programme d’achat d’actifs financiers a été lancé par la BCE : un programme d’achat d’obligations « corporate », émises par les entreprises de la zone euro (programme CSPP). Et c’est grâce à ce dispositif que LVMH a pu se gaver auprès de la BCE. L’insoumise Manon Aubry a été une des rares élues à dénoncer le scandale. Nous l’avons donc invitée sur l’insoumission, pour nous l’expliquer. Et comme vous pourrez le constater dans notre interview, ce n’est que le premier scandale dans l’Affaire BCE-Arnault.

      De directrice adjointe de la BCE au conseil d’administration de LVMH : le cas Natacha Valla
      Utiliser de l’argent public pour financer le rachat de Tiffany par LVMH ? Christine Lagarde ne voit pas le problème. La présidente de la BCE répond : « le programme de rachat d’obligation corporate (CSPP) par la BCE est collé à la photographie du marché. Les titres verts représentent 20 % du marché. Ils représentent donc 20 % de nos achats. » Le réchauffement climatique ? Que nenni ! Ce n’est pas le problème de la BCE qui se borne à reproduire fidèlement la compétition et les rapports de force du marché dans sa politique monétaire. La BCE est indépendante, on vous dit ! Indépendante des États, ça oui. Indépendante des intérêts privés et financiers ? C’est plus compliqué. Un cas illustre assez bien les passerelles et potentiels conflits d’intérêts entre dirigeants de la BCE et des plus grands groupes mondiaux.

      Elle a un nom, elle a une adresse : Natacha Valla , directrice adjointe de la politique monétaire de la BCE. Enfin… elle l’était jusqu’au 30 juin 2020, jour où nous écrivons ces lignes. Dès le 1er Juillet, Natacha Valla aura rejoint le conseil d’administration… de LVMH.
      . . . . . . . . . . .
      #BCE #cadeau #ue #union_européenne #LVMH #bernard_arnault #natacha_valla #femme #conflits_d'intérêts #europe #france #corruption #capitalisme #ue #union_européenne

  • How #ICE Exported the Coronavirus

    An investigation reveals how Immigration and Customs Enforcement became a domestic and global spreader of COVID-19.

    Admild, an undocumented immigrant from Haiti, was feeling sick as he approached the deportation plane that was going to take him back to the country he had fled in fear. Two weeks before that day in May, while being held at an Immigration and Customs Enforcement detention facility in Louisiana, he had tested positive for the coronavirus — and he was still showing symptoms.

    He disclosed his condition to an ICE official at the airport, who sent him to a nurse.

    “She just gave me Tylenol,” said Admild, who feared reprisals if his last name was published. Not long after, he was back on the plane before landing in Port-au-Prince, one of more than 40,000 immigrants deported from the United States since March, according to ICE records.

    Even as lockdowns and other measures have been taken around the world to prevent the spread of the coronavirus, ICE has continued to detain people, move them from state to state and deport them.

    An investigation by The New York Times in collaboration with The Marshall Project reveals how unsafe conditions and scattershot testing helped turn ICE into a domestic and global spreader of the virus — and how pressure from the Trump administration led countries to take in sick deportees.

    We spoke to more than 30 immigrant detainees who described cramped and unsanitary detention centers where social distancing was near impossible and protective gear almost nonexistent. “It was like a time bomb,” said Yudanys, a Cuban immigrant held in Louisiana.

    At least four deportees interviewed by The Times, from India, Haiti, Guatemala and El Salvador, tested positive for the virus shortly after arriving from the United States.

    So far, ICE has confirmed at least 3,000 coronavirus-positive detainees in its detention centers, though testing has been limited.

    We tracked over 750 domestic ICE flights since March, carrying thousands of detainees to different centers, including some who said they were sick. Kanate, a refugee from Kyrgyzstan, was moved from the Pike County Correctional Facility in Pennsylvania to the Prairieland Detention Facility in Texas despite showing Covid-19 symptoms. He was confirmed to have the virus just a few days later.

    “I was panicking,” he said. “I thought that I will die here in this prison.”

    We also tracked over 200 deportation flights carrying migrants, some of them ill with coronavirus, to other countries from March through June. Under pressure from the Trump administration and with promises of humanitarian aid, some countries have fully cooperated with deportations.

    El Salvador and Honduras have accepted more than 6,000 deportees since March. In April, President Trump praised the presidents of both countries for their cooperation and said he would send ventilators to help treat the sickest of their coronavirus patients.

    So far, the governments of 11 countries have confirmed that deportees returned home with Covid-19.

    When asked about the agency’s role in spreading the virus by moving and deporting sick detainees, ICE said it took precautions and followed guidelines of the Centers for Disease Control and Prevention. As of last week, ICE said that it was still able to test only a sampling of immigrants before sending them home. Yet deportation flights continue.

    https://www.themarshallproject.org/2020/07/10/how-ice-exported-the-coronavirus

    #covid-19 #coronavirus #USA #Etats-Unis #migrations #migrerrance #renvois #expulsions #déportations #avions #transports_aériens #contamination #malades #rétention #détention_administrative #asile #réfugiés #déboutés #distanciation_sociale #swiftair #visualisation #cartographie #géographie

    ping @isskein @simplicissimus @karine4 @reka

  • #Libia

    “Mi ricordo che una volta ho sentito dire che quelli che scappano vengono apostrofati in maniera sprezzante con il nomignolo ‘Libia’. E’ questo, gli chiedo, il modo in cui gli eritrei della diaspora storica chiamano gli ultimi arrivati?
    Syoum non batte ciglio. ‘Sì, è così. Gli eritrei che ce l’hanno fatta, in Italia o in Europa, guardano agli immigrati di nuova generazione, quelli che si affollano sulle coste libiche, con supponenza. Sembrano non capire che stanno rifacendo il loro stesso percorso, solo molti anni dopo.”

    In : Alessandro Leogrande, La Frontiera, 2017, p. 61
    https://www.lafeltrinelli.it/libri/alessandro-leogrande/frontiera/9788807889714

    #terminologie #mots #vocabulaire
    #migrations #asile #réfugiés

    Le surnom est « #Libye » (#Libia), un surnom donné aux nouveaux arrivants d’Erythrée par les Erythréens de la diaspora, installés depuis longtemps en Italie...

    ping @isskein

  • Why there are so many undocumented migrant workers — Joseph Paul | What You Think | Malay Mail
    https://www.malaymail.com/news/what-you-think/2020/05/05/why-there-are-so-many-undocumented-migrant-workers-joseph-paul/1863413

    In the wake of the recent raid on migrant workers in the Masjid India area, the Immigration Department seems serious about dealing with the situation of undocumented migrant workers (MW) in the country. It has meticulously identified those who are undocumented and taken them to detention centres where they would be cared for until they can be sent back to their home countries. Since that is not likely to happen in the near future, because of the travel restriction, we would like to suggest that this period be used to identify the root causes of “undocumentedness” which is a problem that the department has been unable to resolve over the last 20 years at least. Unless the root causes are clearly identified and addressed in a transparent manner, the current actions will be yet another exercise in futility.

    Popular wisdom has it that the estimated three million or more undocumented MW who are in Malaysia had surreptitiously sneaked into the country or deliberately overstayed their visa and refused to return home. While this vies is plausible, it surely cannot account for the three milllion or more undocumented MW who are here currently. In the case of those who come from countries which have a common border with Malaysia, it is possible and indeed true that many would have sneaked into Malaysia through the many “jalan tikus” which migrant workers, agents, traffickers and others in the MW business (except the immigration authorities) seem to be aware of. However, there are also thousands of others who came by air, landing at official airports like KLIA (not some remote landing strips). Did these persons also sneak through the immigration checkpoints?

    There are a number of other reasons why a MW is undocumented:

    L’espace public bruisse de haine contre les #migrants en #Malaisie, où ils ont été appelés en masse pour faire des boulots de merde dans un contexte de chômage très faible... Le Covid a fait bouger ces lignes.

  • Solidarité. Contre Martine Landry, le parquet jette l’éponge !
    Émilien Urbach | Mardi, 7 Juillet, 2020 | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/solidarite-contre-martine-landry-le-parquet-jette-leponge-691347

    Relaxée en première instance, l’observatrice d’Amnesty International devait comparaître mercredi, en appel, à Aix-en-Provence, pour avoir aidé trois jeunes mineurs guinéens, en 2017, à Menton. Mais à quelques heures du procès, surprise : les charges sont finalement abandonnées.

    Le Parquet vient d’annoncer, 24 heures avant l’ouverture de son procès, prévu ce mercredi 8 juillet, devant la Cour d’appel d’Aix en Provence, qu’il abandonnait toutes les poursuites à l’encontre la responsable azuréenne d’Amnesty International (AI), Martine Landry. L’accusation avait déjà bien eu du mal à soutenir, devant le tribunal correctionnel de Nice, l’an dernier, son argumentation visant à faire passer pour un délit le geste solidaire de l’observatrice, également bénévole au sein de l’Association nationale d’assistance aux frontières pour les étrangers (Anafé). Martine Landry était accusée d’avoir fait illégalement entrer trois jeunes mineurs guinéens sur le territoire français. En réalité, ces derniers venaient d’être refoulés par la Police aux frontières (PAF). Elle les avait attendus du côté français de la frontière pour les ramener au poste de Police afin qu’ils soient pris en charge par l’ASE. « Elle n’a à aucun moment cherché à se soustraire à la loi, s’inscrivant au contraire dans le respect du droit », avait souligné la présidente du tribunal de Nice, évoquant « une action fraternelle dans un but humanitaire » avant de prononcer sa relaxe. (...)

    #Justice, #migrants #Solidarités_internationales

  • SOS Méditerranée | Association Européenne de Sauvetage en Mer Méditerranée | [DÉCLARATION] État d’urgence déclaré à bord de l’Ocean Viking, un débarquement immédiat est requis
    https://www.sosmediterranee.fr/journal-de-bord/declaration-03-07-2020

    Après sept requêtes pour la désignation d’un lieu sûr auprès des autorités maritimes compétentes cette semaine et six tentatives de suicide par des rescapés en 24 heures, l’Ocean Viking a été déclaré en état d’urgence, la situation à bord s’est détériorée au point que la sécurité des 180 rescapés et de l’équipage ne puisse plus être garantie.

    #Inhumanité #Méditerranée #Migrants

  • Human Rights Watch dénonce « des contrôles de police abusifs et racistes sur des enfants » en France
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2020/06/17/human-rights-watch-denonce-des-controles-de-police-abusifs-et-racistes-sur-d

    « La première fois que je me suis fait contrôler, j’avais 10 ans. » « C’est quoi, ces 5 euros ? » « Ils ont senti mon téléphone dans ma poche et m’ont forcé à leur montrer des photos du téléphone pour leur prouver qu’il était à moi. » « J’ai entendu un des policiers dire dans son talkie-walkie : “On a six négrillons.” » « Je me suis mis à pleurer »… Ces phrases ont été prononcées par Amad, Oumar, Yasir, Hugo ou Ali (prénoms d’emprunt), des garçons français, noirs ou arabes. Ils ont 10, 12 ou 16 ans, et leur témoignage décrivant le contrôle de police est glaçant.

    Ils se sont longuement confiés à Human Rights Watch (HRW), et leurs propos peuvent être lus dans le rapport « “Ils nous parlent comme à des chiens” : contrôles de police abusifs en France », qui sera rendu public jeudi 18 juin. En cinquante pages – que Le Monde a pu consulter –, l’organisation non gouvernementale (ONG) de défense des droits humains affirme que « des enfants subissent des contrôles de police abusifs et racistes » :

    « La police française fait usage de ses larges pouvoirs de contrôle et de fouille à l’encontre de jeunes Noirs et Arabes même en l’absence de signe ou de preuve d’infraction à la loi. (…) Dans les quartiers défavorisés, où les personnes d’origine immigrée représentent une part significative de la population, Human Rights Watch estime que la police se sert des contrôles d’identité comme d’un moyen brutal d’exercer son autorité. »

    #police #racisme #enfance

  • Aucun drone israélien ne vole pour Frontex après un crash
    Matthias Monroy, le 26 juin 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/07/02/aucun-drone-israelien-ne-vole-pour-frontex-apres-un-crash

    Selon la Commission, c’était un « atterrissage difficile » alors que les détecteurs du drone venaient d’afficher des « informations inattendues ». L’aéronef s’est alors écarté de la piste, ce qui, comme l’ont rapporté les médias grecs, a conduit à des dommages considérables. La Commission confirme que le fuselage, les ailes et les détecteurs ont bien été endommagés, mais qu’il n’y a eu « ni victime ni dégâts sur la piste ». Le Hermes 900 était apparemment dirigé par des pilotes du constructeur Elbit.

    Mais, mauvaises nouvelles :

    Avant la fin de cette année, Frontex veut déployer ses propres drones en Méditerranée et ainsi se rendre indépendante de l’EMSA. Leur endurance devra être d’au moins 20 heures, les vols devront avoir lieu dans tous les espaces aériens, dans toutes les conditions météorologiques, et de jour comme de nuit. L’Agence des frontières évalue actuellement des propositions faites dans le cadre d’appels d’offres européens, le contrat devrait être attribué prochainement. Probablement qu’Elbit s’est porté candidat pour le contrat, l’un de ses concurrents les plus sérieux étant probablement Israel Aerospace Industries avec son Heron 1, qui viendrait lui aussi d’Israël.

    #drones #Frontex #Europe #israel #collaboration #guerre #migrants #complicité #Elbit #embargo #boycott

  • PORTFOLIOS En Italie, la coopérative des migrants

    Non loin de Rome, en #Italie, des immigrés d’Afrique subsaharienne ont créé en 2012 leur propre coopérative afin de subvenir à leurs besoins. Ils étaient #migrants sans papiers, exploités dans des coopératives agricoles, notamment près de Rosarno où en 2010 éclata une révolte de ces ouvriers après l’agression raciste contre l’un d’eux. Aujourd’hui, la #coopérative #Barikama produit des yaourts et légumes bio. La vente permet à chaque coopérateur de recevoir un salaire.

    https://www.mediapart.fr/studio/portfolios/en-italie-la-cooperative-des-migrants

    #autoproduction #centre_social #Rome

  • France Repatriates More Children from Northeast Syria - Human Rights Watch
    The French government this week announced it had returned 10 children from camps for families of Islamic State (ISIS) suspects in Northeast Syria. The children were reportedly handed over to officials from the French foreign ministry who traveled to northeast Syria. French authorities have now brought back 28 French children from the region since March 2019, including recently a 7-year-old girl suffering from a severe heart defect. They should bring home the rest.

    Conditions in the camps in this war-torn region are appallingly overcrowded and unsanitary, leading to deaths in some cases. In these conditions, the threat of Covid-19 spreading rapidly is even greater. Only six confirmed cases were reported in Northeast Syria by mid-June, but the almost complete lack of testing in the region raises fears that the number of cases may be much higher. The region is profoundly under-prepared to deal with a major outbreak, notably due to restrictions on humanitarian assistance.

    #Covid-19#Syrie#France#HRW#Enfant#Rappatriement#Camp#DAESH#Migrants#Migration

    https://www.hrw.org/news/2020/06/24/france-repatriates-more-children-northeast-syria

  • Are slaughterhouses turning into #coronavirus factories? | Euronews
    https://www.euronews.com/2020/06/24/are-slaughterhouses-turning-into-coronavirus-factories

    Experts say meat processing plants are ripe for the virus to spread, as they’re often cold, damp, and keep employees in close contact. But much of the #transmission of the virus may occur away from work: where employees live and share meals.

    “It’s very important to realise that workers in these plants – and this is unpopular work – are often #migrant workers, foreign workers who will live in dormitories. And they live and travel very closely together,” Professor James Wood, the head of Cambridge University’s Veterinary School, told Euronews.

    “So transmission, where #clusters occur, maybe occurring both in the home environment from travelling to work, as well as actually in the workplace itself.”

    #migrants #dortoirs

  • Asylum Outsourced : McKinsey’s Secret Role in Europe’s Refugee Crisis

    In 2016 and 2017, US management consultancy giant #McKinsey was at the heart of efforts in Europe to accelerate the processing of asylum applications on over-crowded Greek islands and salvage a controversial deal with Turkey, raising concerns over the outsourcing of public policy on refugees.

    The language was more corporate boardroom than humanitarian crisis – promises of ‘targeted strategies’, ‘maximising productivity’ and a ‘streamlined end-to-end asylum process.’

    But in 2016 this was precisely what the men and women of McKinsey&Company, the elite US management consultancy, were offering the European Union bureaucrats struggling to set in motion a pact with Turkey to stem the flow of asylum seekers to the continent’s shores.

    In March of that year, the EU had agreed to pay Turkey six billion euros if it would take back asylum seekers who had reached Greece – many of them fleeing fighting in Syria, Iraq and Afghanistan – and prevent others from trying to cross its borders.

    The pact – which human rights groups said put at risk the very right to seek refuge – was deeply controversial, but so too is the previously unknown extent of McKinsey’s influence over its implementation, and the lengths some EU bodies went to conceal that role.

    According to the findings of this investigation, months of ‘pro bono’ fieldwork by McKinsey fed, sometimes verbatim, into the highest levels of EU policy-making regarding how to make the pact work on the ground, and earned the consultancy a contract – awarded directly, without competition – worth almost one million euros to help enact that very same policy.

    The bloc’s own internal procurement watchdog later deemed the contract “irregular”.

    Questions have already been asked about McKinsey’s input in 2015 into German efforts to speed up its own turnover of asylum applications, with concerns expressed about rights being denied to those applying.

    This investigation, based on documents sought since November 2017, sheds new light on the extent to which private management consultants shaped Europe’s handling of the crisis on the ground, and how bureaucrats tried to keep that role under wraps.

    “If some companies develop programs which then turn into political decisions, this is a political issue of concern that should be examined carefully,” said German MEP Daniel Freund, a member of the European Parliament’s budget committee and a former Head of Advocacy for EU Integrity at Transparency International.

    “Especially if the same companies have afterwards been awarded with follow-up contracts not following due procedures.”

    Deal too important to fail

    The March 2016 deal was the culmination of an epic geopolitical thriller played out in Brussels, Ankara and a host of European capitals after more than 850,000 people – mainly Syrians, Iraqis and Afghans – took to the Aegean by boat and dinghy from Turkey to Greece the previous year.

    Turkey, which hosts some 3.5 million refugees from the nine-year-old war in neighbouring Syria, committed to take back all irregular asylum seekers who travelled across its territory in return for billions of euros in aid, EU visa liberalisation for Turkish citizens and revived negotiations on Turkish accession to the bloc. It also provided for the resettlement in Europe of one Syrian refugee from Turkey for each Syrian returned to Turkey from Greece.

    The EU hailed it as a blueprint, but rights groups said it set a dangerous precedent, resting on the premise that Turkey is a ‘safe third country’ to which asylum seekers can be returned, despite a host of rights that it denies foreigners seeking protection.

    The deal helped cut crossings over the Aegean, but it soon became clear that other parts were not delivering; the centrepiece was an accelerated border procedure for handling asylum applications within 15 days, including appeal. This wasn’t working, while new movement restrictions meant asylum seekers were stuck on Greek islands.

    But for the EU, the deal was too important to be derailed.

    “The directions from the European Commission, and those behind it, was that Greece had to implement the EU-Turkey deal full-stop, no matter the legal arguments or procedural issue you might raise,” said Marianna Tzeferakou, a lawyer who was part of a legal challenge to the notion that Turkey is a safe place to seek refuge.

    “Someone gave an order that this deal will start being implemented. Ambiguity and regulatory arbitrage led to a collapse of procedural guarantees. It was a political decision and could not be allowed to fail.”

    Enter McKinsey.

    Action plans emerge simultaneously

    Fresh from advising Germany on how to speed up the processing of asylum applications, the firm’s consultants were already on the ground doing research in Greece in the summer of 2016, according to two sources working with the Greek asylum service, GAS, at the time but who did not wish to be named.

    Documents seen by BIRN show that the consultancy was already in “initial discussions” with an EU body called the ‘Structural Reform Support Service’, SRSS, which aids member states in designing and implementing structural reforms and was at the time headed by Dutchman Maarten Verwey. Verwey was simultaneously EU coordinator for the EU-Turkey deal and is now the EU’s director general of economic and financial affairs, though he also remains acting head of SRSS.

    Asked for details of these ‘discussions’, Verwey responded that the European Commission – the EU’s executive arm – “does not hold any other documents” concerning the matter.

    Nevertheless, by September 2016, McKinsey had a pro bono proposal on the table for how it could help out, entitled ‘Supporting the European Commission through integrated refugee management.’ Verwey signed off on it in October.

    Minutes of management board meetings of the European Asylum Support Office, EASO – the EU’s asylum agency – show McKinsey was tasked by the Commission to “analyse the situation on the Greek islands and come up with an action plan that would result in an elimination of the backlog” of asylum cases by April 2017.

    A spokesperson for the Commission told BIRN: “McKinsey volunteered to work free of charge to improve the functioning of the Greek asylum and reception system.”

    Over the next 12 weeks, according to other redacted documents, McKinsey worked with all the major actors involved – the SRSS, EASO, the EU border agency Frontex as well as Greek authorities.

    At bi-weekly stakeholder meetings, McKinsey identified “bottlenecks” in the asylum process and began to outline a series of measures to reduce the backlog, some of which were already being tested in a “mini-pilot” on the Greek island of Chios.

    At a first meeting in mid-October, McKinsey consultants told those present that “processing rates” of asylum cases by the EASO and the Greek asylum service, as well as appeals bodies, would need to significantly increase.

    By December, McKinsey’s “action plan” was ready, involving “targeted strategies and recommendations” for each actor involved.

    The same month, on December 8, Verwey released the EU’s own Joint Action Plan for implementing the EU-Turkey deal, which was endorsed by the EU’s heads of government on December 15.

    There was no mention of any McKinsey involvement and when asked about the company’s role the Commission told BIRN the plan was “a document elaborated together between the Commission and the Greek authorities.”

    However, buried in the EASO’s 2017 Annual Report is a reference to European Council endorsement of “the consultancy action plan” to clear the asylum backlog.

    Indeed, the similarities between McKinsey’s plan and the EU’s Joint Action Plan are uncanny, particularly in terms of increasing detention capacity on the islands, “segmentation” of cases, ramping up numbers of EASO and GAS caseworkers and interpreters and Frontex escort officers, limiting the number of appeal steps in the asylum process and changing the way appeals are processed and opinions drafted.

    In several instances, they are almost identical: where McKinsey recommends introducing “overarching segmentation by case types to increase speed and quality”, for example, the EU’s Joint Action Plan calls for “segmentation by case categories to increase speed and quality”.

    Much of what McKinsey did for the SRSS remains redacted.

    In June 2019, the Commission justified the non-disclosure on the basis that the information would pose a “risk” to “public security” as it could allegedly “be exploited by third parties (for example smuggling networks)”.

    Full disclosure, it argued, would risk “seriously undermining the commercial interests” of McKinsey.

    “While I understand that there could indeed be a private and public interest in the subject matter covered by the documents requested, I consider that such a public interest in transparency would not, in this case, outweigh the need to protect the commercial interests of the company concerned,” Martin Selmayr, then secretary-general of the European Commission, wrote.

    SRSS rejected the suggestion that the fact that Verwey refused to fully disclose the McKinsey proposal he had signed off on in October 2016 represented a possible conflict of interest, according to internal documents obtained during this investigation.

    Once Europe’s leaders had endorsed the Joint Action Plan, EASO was asked to “conclude a direct contract with McKinsey” to assist in its implementation, according to EASO management board minutes.

    ‘Political pressure’

    The contract, worth 992,000 euros, came with an attached ‘exception note’ signed on January 20, 2017, by EASO’s Executive Director at the time, Jose Carreira, and Joanna Darmanin, the agency’s then head of operations. The note stated that “due to the time constraints and the political pressure it was deemed necessary to proceed with the contract to be signed without following the necessary procurement procedure”.

    The following year, an audit of EASO yearly accounts by the European Court of Auditors, ECA, which audits EU finances, found that “a single pre-selected economic operator” had been awarded work without the application of “any of the procurement procedures” laid down under EU regulations, designed to encourage transparency and competition.

    “Therefore, the public procurement procedure and all related payments (992,000 euros) were irregular,” it said.

    The auditor’s report does not name McKinsey. But it does specify that the “irregular” contract concerned the EASO’s hiring of a consultancy for implementation of the action plan in Greece; the amount cited by the auditor exactly matches the one in the McKinsey contract, while a spokesman for the EASO indirectly confirmed the contracts concerned were one and the same.

    When asked about the McKinsey contract, the spokesman, Anis Cassar, said: “EASO does not comment on specifics relating to individual contracts, particularly where the ECA is concerned. However, as you note, ECA found that the particular procurement procedure was irregular (not illegal).”

    “The procurement was carried under [sic] exceptional procurement rules in the context of the pressing requests by the relevant EU Institutions and Member States,” said EASO spokesman Anis Cassar.

    McKinsey’s deputy head of Global Media Relations, Graham Ackerman, said the company was unable to provide any further details.

    “In line with our firm’s values and confidentiality policy, we do not publicly discuss our clients or details of our client service,” Ackerman told BIRN.

    ‘Evaluation, feedback, goal-setting’

    It was not the first time questions had been asked of the EASO’s procurement record.

    In October 2017, the EU’s fraud watchdog, OLAF, launched a probe into the agency (https://www.politico.eu/article/jose-carreira-olaf-anti-fraud-office-investigates-eu-asylum-agency-director), chiefly concerning irregularities identified in 2016. It contributed to the resignation in June 2018 of Carreira (https://www.politico.eu/article/jose-carreira-easo-under-investigation-director-of-eu-asylum-agency-steps-d), who co-signed the ‘exception note’ on the McKinsey contract. The investigation eventually uncovered wrongdoings ranging from breaches of procurement rules to staff harassment (https://www.politico.eu/article/watchdog-finds-misconduct-at-european-asylum-support-office-harassment), Politico reported in November 2018.

    According to the EASO, the McKinsey contract was not part of OLAF’s investigation. OLAF said it could not comment.

    McKinsey’s work went ahead, running from January until April 2017, the point by which the EU wanted the backlog of asylum cases “eliminated” and the burden on overcrowded Greek islands lifted.

    Overseeing the project was a steering committee comprised of Verwey, Carreira, McKinsey staff and senior Greek and European Commission officials.

    The details of McKinsey’s operation are contained in a report it submitted in May 2017.

    The EASO initially refused to release the report, citing its “sensitive and restrictive nature”. Its disclosure, the agency said, would “undermine the protection of public security and international relations, as well as the commercial interests and intellectual property of McKinsey & Company.”

    The response was signed by Carreira.

    Only after a reporter on this story complained to the EU Ombudsman, did the EASO agree to disclose several sections of the report.

    Running to over 1,500 pages, the disclosed material provides a unique insight into the role of a major private consultancy in what has traditionally been the realm of public policy – the right to asylum.

    In the jargon of management consultancy, the driving logic of McKinsey’s intervention was “maximising productivity” – getting as many asylum cases processed as quickly as possible, whether they result in transfers to the Greek mainland, in the case of approved applications, or the deportation of “returnable migrants” to Turkey.

    “Performance management systems” were introduced to encourage speed, while mechanisms were created to “monitor” the weekly “output” of committees hearing the appeals of rejected asylum seekers.

    Time spent training caseworkers and interviewers before they were deployed was to be reduced, IT support for the Greek bureaucracy was stepped up and police were instructed to “detain migrants immediately after they are notified of returnable status,” i.e. as soon as their asylum applications were rejected.

    Four employees of the Greek asylum agency at the time told BIRN that McKinsey had access to agency staff, but said the consultancy’s approach jarred with the reality of the situation on the ground.

    Taking part in a “leadership training” course held by McKinsey, one former employee, who spoke on condition of anonymity, told BIRN: “It felt so incompatible with the mentality of a public service operating in a camp for asylum seekers.”

    The official said much of what McKinsey was proposing had already been considered and either implemented or rejected by GAS.

    “The main ideas of how to organise our work had already been initiated by the HQ of GAS,” the official said. “The only thing McKinsey added were corporate methods of evaluation, feedback, setting goals, and initiatives that didn’t add anything meaningful.”

    Indeed, the backlog was proving hard to budge.

    Throughout successive “progress updates”, McKinsey repeatedly warned the steering committee that productivity “levels are insufficient to reach target”. By its own admission, deportations never surpassed 50 a week during the period of its contract. The target was 340.

    In its final May 2017 report, McKinsey touted its success in “reducing total process duration” of the asylum procedure to a mere 11 days, down from an average of 170 days in February 2017.

    Yet thousands of asylum seekers remained trapped in overcrowded island camps for months on end.

    While McKinsey claimed that the population of asylum seekers on the island was cut to 6,000 by April 2017, pending “data verification” by Greek authorities, Greek government figures put the number at 12,822, just around 1,500 fewer than in January when McKinsey got its contract.

    The winter was harsh; organisations working with asylum seekers documented a series of accidents in which a number of people were harmed or killed, with insufficient or no investigation undertaken by Greek authorities (https://www.proasyl.de/en/news/greek-hotspots-deaths-not-to-be-forgotten).

    McKinsey’s final report tallied 40 field visits and more than 200 meetings and workshops on the islands. It also, interestingly, counted 21 weekly steering committee meetings “since October 2016” – connecting McKinsey’s 2016 pro bono work and the 2017 period it worked under contract with the EASO. Indeed, in its “project summary”, McKinsey states it was “invited” to work on both the “development” and “implementation” of the action plan in Greece.

    The Commission, however, in its response to this investigation, insisted it did not “pre-select” McKinsey for the 2017 work or ask EASO to sign a contract with the firm.

    Smarting from military losses in Syria and political setbacks at home, Turkish President Recep Tayyip Erdogan tore up the deal with the EU in late February this year, accusing Brussels of failing to fulfil its side of the bargain. But even before the deal’s collapse, 7,000 refugees and migrants reached Greek shores in the first two months of 2020, according to the United Nations refugee agency.

    German link

    This was not the first time that the famed consultancy firm had left its mark on Europe’s handling of the crisis.

    In what became a political scandal (https://www.focus.de/politik/deutschland/bamf-skandal-im-news-ticker-jetzt-muessen-sich-seehofer-und-cordt-den-fragen-d), the German Federal Office for Migration and Refugees, according to reports, paid McKinsey more than €45 million (https://www.augsburger-allgemeine.de/politik/Millionenzahlungen-Was-hat-McKinsey-beim-Bamf-gemacht-id512950) to help clear a backlog of more than 270,000 asylum applications and to shorten the asylum process.

    German media reports said the sum included 3.9 million euros for “Integrated Refugee Management”, the same phrase McKinsey pitched to the EU in September 2016.

    The parallels don’t end there.

    Much like the contract McKinsey clinched with the EASO in January 2017, German media reports have revealed that more than half of the sum paid to the consultancy for its work in Germany was awarded outside of normal public procurement procedures on the grounds of “urgency”. Der Spiegel (https://www.spiegel.de/wirtschaft/unternehmen/fluechtlinge-in-deutschland-mckinsey-erhielt-mehr-als-20-millionen-euro-a-11) reported that the firm also did hundreds of hours of pro bono work prior to clinching the contract. McKinsey denied that it worked for free in order to win future federal contracts.

    Again, the details were classified as confidential.

    Arne Semsrott, director of the German transparency NGO FragdenStaat, which investigated McKinsey’s work in Germany, said the lack of transparency in such cases was costing European taxpayers money and control.

    Asked about German and EU efforts to keep the details of such outsourcing secret, Semsrott told BIRN: “The lack of transparency means the public spending more money on McKinsey and other consulting firms. And this lack of transparency also means that we have a lack of public control over what is actually happening.”

    Sources familiar with the decision-making in Athens identified Solveigh Hieronimus, a McKinsey partner based in Munich, as the coordinator of the company’s team on the EASO contract in Greece. Hieronimus was central in pitching the company’s services to the German government, according to German media reports (https://www.spiegel.de/spiegel/print/d-147594782.html).

    Hieronimus did not respond to BIRN questions submitted by email.

    Freund, the German MEP formerly of Transparency International, said McKinsey’s role in Greece was a cause for concern.

    “It is not ideal if positions adopted by the [European] Council are in any way affected by outside businesses,” he told BIRN. “These decisions should be made by politicians based on legal analysis and competent independent advice.”

    A reporter on this story again complained to the EU Ombudsman in July 2019 regarding the Commission’s refusal to disclose further details of its dealings with McKinsey.

    In November, the Ombudsman told the Commission that “the substance of the funded project, especially the work packages and deliverable of the project[…] should be fully disclosed”, citing the principle that “the public has a right to be informed about the content of projects that are financed by public money.” The Ombudsman rejected the Commission’s argument that partial disclosure would undermine the commercial interests of McKinsey.

    Commission President Ursula von Der Leyen responded that the Commission “respectfully disagrees” with the Ombudsman. The material concerned, she wrote, “contains sensitive information on the business strategies and the commercial relations of the company concerned.”

    The president of the Commission has had dealings with McKinsey before; in February, von der Leyen testified before a special Bundestag committee concerning contracts worth tens of millions of euros that were awarded to external consultants, including McKinsey, during her time as German defence minister in 2013-2019.

    In 2018, Germany’s Federal Audit Office said procedures for the award of some contracts had not been strictly lawful or cost-effective. Von der Leyen acknowledged irregularities had occurred but said that much had been done to fix the shortcomings (https://www.ft.com/content/4634a3ea-4e71-11ea-95a0-43d18ec715f5).

    She was also questioned about her 2014 appointment of Katrin Suder, a McKinsey executive, as state secretary tasked with reforming the Bundeswehr’s system of procurement. Asked if Suder, who left the ministry in 2018, had influenced the process of awarding contracts, von der Leyen said she assumed not. Decisions like that were taken “way below my pay level,” she said.

    In its report, Germany’s governing parties absolved von der Leyen of blame, Politico reported on June 9 (https://www.politico.eu/article/ursula-von-der-leyen-german-governing-parties-contracting-scandal).

    The EU Ombudsman is yet to respond to the Commission’s refusal to grant further access to the McKinsey documents.

    https://balkaninsight.com/2020/06/22/asylum-outsourced-mckinseys-secret-role-in-europes-refugee-crisis
    #accord_UE-Turquie #asile #migrations #réfugiés #externalisation #privatisation #sous-traitance #Turquie #EU #UE #Union_européenne #Grèce #frontières #Allemagne #EASO #Structural_Reform_Support_Service (#SRSS) #Maarten_Verwey #Frontex #Chios #consultancy #Joint_Action_Plan #Martin_Selmayr #chronologie #Jose_Carreira #Joanna_Darmanin #privatisation #management #productivité #leadership_training #îles #Mer_Egée #Integrated_Refugee_Management #pro_bono #transparence #Solveigh_Hieronimus #Katrin_Suder

    ping @_kg_ @karine4 @isskein @rhoumour @reka

  • « Mon Enfance au Cada », un film de #Anne_Kunvari (2019, France, 1 heure), disponible gratuitement quelques jours à l’occasion de la journée mondiale des réfugiés :
    https://vimeo.com/365329215

    Le film porte sur des familles ayant vécu au Centre d’accueil de demandeurs d’asile de Brou-sur-Chantereine, au début des années 2000. Les enfants, devenus de jeunes adultes et leurs parents y racontent leurs premières années en France, dans l’attente angoissante de la réponse à leur demande d’asile, indispensable sésame pour se construire une nouvelle vie.

    Mardi 23 juin à 18h aura lieu un débat sur le sujet via Zoom :
    https://us02web.zoom.us/j/83152233197
    Identifiant de réunion : 831 5223 3197
    Nom de la réunion : débat – Mon Enfance au CADA

    #Documentaire #migrants #France

  • Turkey: YYD - Impact Analysis of the Covid-19 Epidemic on Refugees on Hatay-Şanlıurfa - June 2020 - Doctor Worldwide Turkey Report

    Awareness about Covid-19 is very important in reducing and terminating the impact of this crisis situation by avoiding any risky actions that may affect people and their environment. The participants, who stated that they accessed current information about Covid-19 mostly from their own language, were found to have a basic level of knowledge about the symptoms and the precautions to be taken, together with some deficiencies. It was observed that most of the participants were not aware of the current announcements about psychosocial support and health services. These disabilities and reservations pose a great risk for refugees with special needs such as pregnancy, chronic illness and disability. Most people have had access to masks and other medical supplies for a certain period of time.An increase in anxiety, obsession, insight and partial psychopathologies and sleep disorders were observed with isolation in the Covid-19 process, routine relationship with the family, fear and future anxiety for the individual and family elders. However, the process of raising awareness that a moderate level of fear or anxiety can motivate people to deal with health threats, but serious troubles can be debilitating and cause dysfunctional behavior and mental health problems.Undoubtedly, the factor of trust in conjunctures where the obvious impact of the crisis can be felt is another focus of humanitarian debates. In general, trust,private and generalized institutional trust can be considered as an internal form of social capital needed and produced by all communities

    #Covid-19#Deces#Turquie#Santé#Medecins#camp#migrants#migration

    https://data2.unhcr.org/en/documents/details/76973
    https://data2.unhcr.org/en/documents/download/76973