• Government considering sending failed asylum seekers to overseas ’migrant hubs’

    Labour’s strategy to tackle small boat arrivals comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover on Saturday.

    The government is considering sending failed asylum seekers, including those arriving on small boats, to overseas ’#migrant_hubs', Sky News understands.

    A Home Office source has told political correspondent #Amanda_Akass that the government is in the “very early stages” of discussions around the idea, and is keen to learn about what Italy has been doing in Albania.

    The right-wing Italian government has built two facilities in the Balkan country aiming to hold migrants there while processing their asylum requests.

    Government sources told The Times newspaper that UK ministers are planning to approach countries in the western Balkans including Albania, Serbia, Bosnia and North Macedonia.

    It comes as a number of migrants were pictured arriving in Dover, Kent, on Saturday.

    On Friday, 246 people made the perilous journey across the Channel from France in five boats - bringing the provisional total for the year so far to 5,271.

    On Thursday, 341 people crossed in six boats.

    This is the earliest point in the year that crossings have reached the 5,000 mark since data on Channel crossings was first reported in 2018.

    Labour’s strategy is expected to differ substantially from the previous Tory government’s Rwanda plan, which aimed to deport all migrants who arrived in the UK illegally, regardless of whether or not their asylum claims would be successful.

    The Supreme Court ruled in 2023 that Rwanda was considered an “unsafe” country.

    Amanda Akass said the Home Office source “won’t say which countries are being considered because they don’t want to pre-empt any discussions which haven’t even officially begun yet”.

    “But I am told that the government is closely looking at the example of Italy, which has a treaty with Albania and has built two detention centres in Albania to house asylum seekers while their claims are being processed there.”

    Akass noted there have been legal challenges to that deal, adding: “But it looks like the government are watching that to see what the outcome may be.”

    https://news.sky.com/story/government-considering-sending-failed-asylum-seekers-to-overseas-migrant-h
    #accord #UK #Angleterre #Balkans #externalisation #migrations #réfugiés #asile #return_hubs #pays_tiers #renvois #expulsions #Manche

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    ajouté à la métaliste sur les tentatives de différentes pays européens d’#externalisation non seulement des contrôles frontaliers (►https://seenthis.net/messages/731749), mais aussi de la #procédure_d'asile dans des #pays_tiers :
    https://seenthis.net/messages/900122

  • Avec le gel des financements américains, le HCR s’inquiète des « conséquences dramatiques » sur les exilés - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63538/avec-le-gel-des-financements-americains-le-hcr-sinquiete-des-consequen

    Avec le gel des financements américains, le HCR s’inquiète des « conséquences dramatiques » sur les exilés
    Par Leslie Carretero Publié le : 21/03/2025
    Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR), qui employait encore près de 20 000 personnes fin septembre 2024, est fortement ébranlé par la baisse drastique de l’aide étrangère de son plus grand donateur, les États-Unis. Le financement américain représentait environ 40 % de son budget. Les « coupes brutales » de financement vont mettre en danger des millions de vies, a averti jeudi l’agence, elle-même forcée à « une réduction significative » de ses effectifs faute de la manne américaine. Entretien avec Josselin Brémaud, chargé de communication du HCR en France.
    – InfoMigrants : Comment réagissez-vous à l’annonce du gel des financements américains ?
    Josselin Brémaud : Nous sommes confrontés à une crise extrêmement grave et la situation de financement du Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) est incertaine. Cela est lié à la décision des États-Unis – notre plus grand donateur – de revoir leurs programmes d’aide étrangère ainsi qu’aux annonces d’un quart de nos principaux donateurs concernant leurs projets de réduction de leur aide à l’étranger. Nous ne sommes pas en mesure de confirmer le montant des fonds qui seront disponibles. Cependant, nous savons d’ores et déjà qu’en 2025 et dans les années à venir, nous devrons revoir nos prévisions de financement à la baisse de manière significative. Nous sommes profondément préoccupés par l’écart grandissant entre les besoins et les ressources, ainsi que par l’impact considérable que cela aura sur des millions de personnes déplacées par les guerres et les persécutions.
    – IM : Observez-vous déjà les conséquences de ces coupes budgétaires sur le terrain ?
    – JB : L’impact de cette situation sur la vie des réfugiés est déjà dévastateur et ne fera qu’empirer. Ces mesures s’ajoutent à des déficits de longue date dans le financement de l’aide humanitaire.
    Les guerres continuent de contraindre des milliers de personnes à fuir leur foyer pour sauver leur vie. Ces coupes budgétaires signifient que ceux qui sont en danger ne recevront pas l’assistance nécessaire. Les réfugiés et les personnes déplacées de force ont plus que jamais besoin de notre solidarité. Nous faisons tout notre possible pour que l’aide vitale continue d’atteindre les populations les plus vulnérables. Le HCR possède l’expertise, l’expérience et la détermination nécessaires pour continuer à fournir une aide vitale aux personnes contraintes de fuir. Nous sommes déjà mobilisés sur le terrain, pour sauver des vies. Nous sommes efficaces et réactifs – et ferons tout notre possible pour limiter l’impact de la situation actuelle sur la vie des personnes déplacées de force. Mais nous avons besoin que les donateurs intensifient leurs efforts. Nous avons besoin de davantage de financements dès maintenant – qu’ils soient privés, étatiques ou individuels – pour venir en aide aux réfugiés.
    – IM : Concrètement, des programmes menés par le HCR sont-ils menacés ?
    – JB : Les difficultés que nous traversons ont déjà affecté notre capacité d’assistance, et de nouvelles coupes budgétaires sont imminentes.Ces réductions ont déjà eu des conséquences dramatiques pour les réfugiés, avec l’arrêt d’activités cruciales menées par nos partenaires dans plusieurs régions.Parmi les 120 millions de personnes déplacées de force et apatrides à travers le monde, beaucoup subiront des conséquences dramatiques, qu’il s’agisse d’accès à des médicaments essentiels, aux abris d’urgence, à la nourriture, aux articles de secours, à l’eau potable et aux services de protection.Des programmes vitaux seront interrompus, y compris l’aide aux minorités religieuses et aux survivants de violences sexuelles et basées sur le genre, et de la traite des êtres humains.L’enregistrement des réfugiés et la gestion biométrique - essentiels pour la vérification des identités, la prévention de la fraude et la distribution équitable de l’aide - seront compromis. Des millions de personnes ne seront pas enregistrées, ce qui entravera leur accès aux services et affaiblira la sécurité ainsi que le contrôle des frontières. Chaque jour de retard dans l’allocation des financements ne fera qu’accroître ces besoins.De nombreuses agences des Nations unies, ONG, acteurs locaux et pays hôtes font également face à une incertitude financière, ce qui risque d’entraîner un effet domino, privant les populations déplacées de l’aide essentielle dont elles ont désespérément besoin et compromettant les efforts de stabilisation des communautés et des régions.
    – IM : Avez-vous des exemples de programmes compromis par ces coupes budgétaires ?
    – JB : Au cours du dernier mois, nous avons observé des exemples alarmants de l’impact de cette crise financière sur nos opérations et celles de nos partenaires, notamment : Au Soudan du Sud, seuls 25 % des espaces dédiés aux femmes et aux filles à risque, mis en place par le HCR, sont actuellement opérationnels. Cela prive jusqu’à 80 000 personnes de services tels que le soutien psychosocial d’urgence, l’assistance juridique et les soins médicaux. Les programmes de protection contre le mariage forcé et les autres formes de violences – notamment pour les adolescentes réfugiées – ont également été suspendus, mettant plus de 2 000 d’entre elles en danger. Au Soudan, la diminution des financements va priver au moins 500 000 personnes déplacées de l’accès à l’eau potable, à l’assainissement et aux soins médicaux. Dans un pays où neuf millions de personnes ont été déplacées par un conflit brutal, les besoins en abris, en soins de santé et en soutien psychosocial sont immenses. En Jordanie, 63 programmes spécialisés dans l’assistance aux femmes et aux filles ont été fermés ou suspendus, laissant 200 000 personnes vulnérables, aussi bien parmi les réfugiés que dans les communautés hôtes, sans soutien.

    #COvid-19#migrant#migration#etatsunis#UNHCR#sante

  • Gérald Darmanin appelle dans une circulaire à repérer les détenus étrangers expulsables
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2025/03/23/gerald-darmanin-appelle-dans-une-circulaire-a-reperer-les-detenus-etrangers-

    Gérald Darmanin appelle dans une circulaire à repérer les détenus étrangers expulsables
    Le Monde avec AFP
    Après avoir affirmé récemment sa volonté d’engager un « travail » afin de simplifier les mécanismes permettant aux étrangers condamnés en France de purger leur peine dans leur pays, le ministre de la justice, Gérald Darmanin, a joint le geste à la parole avec une circulaire qui appelle procureurs et directeurs de prison au « repérage » des détenus étrangers « éligibles » à une expulsion du territoire français.
    Dans ce texte daté de vendredi 21 mars et révélé samedi par Le Journal du dimanche (JDD), le garde des sceaux appelle à une « politique pénale ferme, empreinte de lisibilité et de célérité (…) » à l’égard « des personnes détenues de nationalité étrangère définitivement condamnées ».Gérald Darmanin argue que le contexte de surpopulation carcérale – « 82 000 détenus pour 62 000 places » – appelle à « actionner l’essentiel des leviers, y compris à l’égard des étrangers incarcérés, définitivement condamnés et ayant vocation à être éloignés du territoire national dans le cadre d’une mesure d’éloignement administrative ou judiciaire ».
    Dans un entretien au JDD, M. Darmanin dit que les prisons françaises comptaient « plus de 19 000 détenus étrangers » – prévenus et condamnés confondus – « soit 24,5 % de la population carcérale : 3 068 ressortissants de l’Union européenne [UE], 16 773 hors UE » et « 686 détenus dont on ne connaît pas la nationalité ». « Le calcul est simple : si ces étrangers, ou même une partie d’entre eux, purgeaient leur peine dans leur pays, nous n’aurions plus de problème de surpopulation. Sans avoir à libérer ceux qui ne doivent pas l’être », explique le ministre.
    Dans la circulaire, il appelle à « renforcer la coopération aux fins de repérage des personnes détenues de nationalité étrangère définitivement condamnées ». Il demande « un recours aux mesures de libération anticipée », dont la libération conditionnelle dite « “expulsion” », qui est applicable lorsque la personne condamnée fait notamment l’objet d’une mesure d’interdiction du territoire français ou d’une obligation de quitter le territoire français. « Vous veillerez à la requérir systématiquement, lorsque la situation le permet », écrit le garde des sceaux aux procureurs.
    « Les libérations conditionnelles expulsions nécessitent que l’étranger incarcéré ait purgé la moitié de sa peine en France, que son identité soit établie et qu’il fasse l’objet d’une interdiction de territoire », explique, au JDD, le ministre, qui entend « fluidifier » cette procédure avec des « pays partenaires ». Il plaide aussi pour que soient encouragées les procédures de transfèrement de personnes condamnées détenues dans le pays dont elles sont ressortissantes. Une décision-cadre européenne, transposée dans le code de procédure pénale français, permet de transférer les ressortissants d’Etats européens pour qu’ils purgent leur peine dans leur pays d’origine.

    #Covid-19#migrant#migration#france#etranger#prison#expulsion#detenu#droit#UE#sante

  • À #Rosso, au #Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de #Mauritanie

    Au Sénégal, c’est à Rosso, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. Alors que les ONG et les autorités sénégalaises se sont récemment inquiétées d’une vague d’expulsions de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière de la Mauritanie, notre correspondante s’est rendue dans cette ville frontalière.

    Sous un soleil de plomb, ils sont une dizaine à l’ombre d’un toit de tôle à quelques mètres de l’embarcadère vers la Mauritanie. Tous Guinéens et refoulés, comme Diallo débarqué deux jours plus tôt à Rosso, au Sénégal, il exhibe un document du haut-commissariat aux réfugiés.

    Il a été arrêté à Nouakchott alors qu’il était allé acheter à manger. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Deux jours, on est enfermés là-bas. Si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, wallah tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il.

    Maltraitance et violences

    Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, a, elle aussi, été expulsée malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « Il m’a attrapé à la maison, j’étais couché donc, il vient, il cogne, quand tu ouvres la porte, il te prend, il te menotte, tu pars en prison. Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y a pas à manger. Il frappe les garçons », confie la jeune femme.

    Toutes ses affaires ont été volées. Voilà près d’un mois qu’elle a trouvé refuge dans cette cour, devant une maison où elle campe chaque soir avec une dizaine d’expulsés. Tous disent avoir été maltraités.

    Sylla, qui travaillait comme coiffeur depuis un an, dénonce une politique injuste. « Pourquoi vous nous traitez comme ça ? Le Guinéen n’a rien fait de mal en Mauritanie, fustige-t-il. S’il s’agit de trouver des cartes de séjour, on vous donne une semaine ou un mois. Mais aujourd’hui, je vous jure, quand vous partez demander, même s’ils en ont, ils ne vous donnent pas. Sinon, moi, j’ai fait plus d’un mois, je suis en train de courir derrière eux, quand j’ai perdu ma carte de séjour, ils refusent catégoriquement ».

    Avec sa femme et son fils encore en Mauritanie, Sylla ne peut pas rentrer en #Guinée et espère pouvoir retourner à Nouakchott les chercher. Sans succès pour le moment, il appelle à une réaction diplomatique de son pays.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63439/a-rosso-au-senegal-des-migrants-subsahariens-trouvent-refuge-apres-leu
    #migrations #réfugiés #expulsions #renvois #réfugiés_guinéens

    ping @6donie

  • Trump revokes legal status of 530,000 Cubans, Haitians, Nicaraguans and Venezuelans | Trump administration |

    The Guardian

    https://www.theguardian.com/us-news/2025/mar/21/trump-revoke-legal-status-cuban-haitian-nicaraguan

    Move takes effect on 24 April as president weighs also stripping parole status from some 240,000 Ukrainians in US

    Fri 21 Mar 2025

    The Department of Homeland Security said on Friday that it would revoke the temporary legal status of more than 530,000 Cubans, Haitians, Nicaraguans and Venezuelans welcomed into the US under a Biden-era sponsorship process, according to a notice posted to the Federal Register and signed by the homeland security chief Kristi Noem.

    The order cuts short a two-year “parole” program – known as CHNV – under Joe Biden that allowed 532,000 people who had arrived in the US since October 2022 with financial sponsors to obtain two-year work permits to live and work in the US. Noem’s notice said they will lose their legal status on 24 April.

    #trumpisme
    #migrations
    #exil

  • À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, l’accueil précaire des migrants expulsés - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63514/a-rosso-a-la-frontiere-entre-le-senegal-et-la-mauritanie-laccueil-prec

    À Rosso, à la frontière entre le Sénégal et la Mauritanie, l’accueil précaire des migrants expulsés
    Par RFI Publié le : 20/03/2025
    Au Sénégal, c’est à Rosso, à 380 km de Dakar, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. La ville tente, tant bien que mal, d’accueillir ce flot de personnes expulsées mais manque de moyens.
    Reportage.
    Avec notre envoyée spéciale à Rosso, Léa-Lisa Westerhoff,
    Dans la cour à côté du linge qui sèche, des personnes se reposent sur une natte posée au sol. Vingt-deux Maliens et un Sénégalais refoulés de Mauritanie ont trouvé refuge dans ces locaux de la Croix-Rouge de Rosso, dans le nord du Sénégal. Mais il est difficile de faire plus malgré la demande, selon le directeur du centre Mbaye Diop. "Beaucoup de migrants sont venus ici pour avoir de l’aide, mais il n’y a pas de moyens. On peut donner de l’eau, les laisser laver leur linge, mais c’est difficile pour tout le monde", affirme-t-il.
    La situation est difficile, car depuis 2019 le bureau de la Croix-Rouge à Rosso ne reçoit plus de financements internationaux. La veille, une quarantaine de migrants, beaucoup de Sénégalais, mais aussi quelques Guinéens, Gambiens et Sierra-léonais ont été refoulés par la Mauritanie, comme presque tous les jours depuis trois semaines.
    "Oui, c’est une situation très compliquée, se désole aussi le maire de la commune", Cheikh Gueye. "C’est un fléau international qui interpelle tout le monde. Nous, il est de notre devoir d’assister. On est membre de la Cédéao (Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest), nous sommes là en tant qu’assistants, mais on ne peut pas faire grand-chose, parce que la mairie n’a pas de budget pour prendre en charge ce fléau."
    Reste la solidarité des habitants de Rosso, comme Hann qui a une boutique à 150m du point de traversée entre la Mauritanie et le Sénégal. "Beaucoup de gens viennent demander de l’eau, certains peuvent payer, d’autres demandent à ce qu’on leur offre. Ils sont nombreux à venir ici, c’est difficile ce qui leur arrive. Ils n’ont pas de téléphone, ni de quoi manger. »Tous les soirs, dans les ruelles autour de l’embarcadère, des dizaines de migrants subsahariens passent la nuit sur les terrasses devant les boutiques et les habitations, en attendant de pouvoir rentrer chez eux ou repasser la frontière. La visite de la ministre des Affaires étrangères sénégalaise, Yacine Fall, à Nouakchott lundi 17 mars n’a pour le moment pas permis de résoudre le problème des expulsions de Sénégalais. La semaine dernière, Yacine Fall avait pourtant annoncé que la Mauritanie indiquerait, d’ici à la fin du mois de mars, la procédure à suivre pour que les Sénégalais puissent obtenir une carte de séjour.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mauritanie#frontiiere#rosso#expulsion#CEDEAO#sante#subsaharien

  • « Ne venez pas en Belgique » : une campagne gouvernementale pour décourager les migrants de venir dans le pays - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63523/ne-venez-pas-en-belgique--une-campagne-gouvernementale-pour-decourager

    « Ne venez pas en Belgique » : une campagne gouvernementale pour décourager les migrants de venir dans le pays
    Par La rédaction Publié le : 20/03/2025
    Lors d’une intervention à la télévision belge, mercredi, la nouvelle ministre de l’Asile et de la Migration, Anneleen Van Bossuyt, a déclaré que le gouvernement venait de lancer une campagne sur les réseaux sociaux visant à décourager les migrants de venir en Belgique. « Les centres d’accueil sont pleins », a-t-elle notamment expliqué."Nous lançons des campagnes de découragement sur différents réseaux sociaux. Notre message est le suivant : les centres d’accueil en Belgique sont pleins, ne venez pas ici". Voici les déclarations de la nouvelle ministre belge Anneleen Van Bossuyt (du parti de droite N-VA) sur le plateau de télévision « Play 4 », mercredi 19 mars.
    Ces campagnes de dissuasion ont été lancées sur YouTube et WhatsApp, a confirmé l’Office des étrangers contacté par InfoMigrants, sous la forme de vidéos « shorts ». Elles expliquent que les « centres d’accueil sont pleins » et que « les dossiers [de demandes d’asile] ne cessent de s’accumuler ». Le tout sur fond de tentes déployées sur les trottoirs du pays. Conclusion : « Ne venez pas en Belgique », peut-on lire sur les vidéos.Ce n’est pas la première fois que des pays occidentaux s’appuient sur les réseaux sociaux pour promouvoir leur politique migratoire. En juin 2023, le Royaume-Uni avait décidé de publier des messages sur Facebook et Instagram pour décourager les candidats albanais à l’exil. Les posts prévenaient notamment les migrants qu’ils « risqu(ai)ent d’être détenus et expulsés » s’ils arrivaient illégalement dans le pays.
    Depuis plusieurs mois, une crise de l’hébergement des exilés secoue la Belgique. Les capacités d’accueil saturent. Fin 2024, environ 3 000 demandeurs d’asile étaient en attente d’une place d’hébergement dans le réseau d’accueil national (Fedasil). Beaucoup d’entre eux vivent actuellement à la rue ou dans des squats. La plupart, des hommes palestiniens et afghans, doivent attendre six mois pour obtenir une place dans un centre. Depuis presque deux ans, le gouvernement a décidé de ne plus offrir de places d’accueil aux hommes seuls, pour laisser la priorité aux familles, aux femmes et aux enfants.
    De nombreuses personnes ont ainsi dû passer leurs nuits dehors sous un hiver glacial. « On ne demande pas grand-chose, un immeuble désaffecté avec des toilettes ça irait. Ce qu’il nous faut, c’est juste un endroit où se poser l’esprit le soir. La vie est déjà assez dure ici », confiait au mois de décembre Pascal, un Congolais arrivé en Belgique à l’été 2024 et sans-abri à Bruxelles. Les exilés sont éparpillés dans la capitale, cachés dans les recoins de la ville. « Je fais des tours de vélos la nuit, ça me réchauffe un peu et ça m’aide à ne pas pleurer », témoignait aussi un Burundais.Et leur nombre ne cesse d’augmenter. « Je fais des rapports régulièrement depuis que je suis devenu bénévole », expliquait aussi en décembre un retraité bruxellois qui participe à des maraudes pour nourrir les demandeurs d’asile à la rue. « Il y a trois ans, en 2022, on ne faisait qu’une maraude le mercredi pour une moyenne de 60 bénéficiaires. En 2023, c’était environ 88 par maraudes. Maintenant, on fait des maraudes supplémentaires le dimanche pour une centaine de personnes ».
    Même des familles se retrouvent à la rue. « Depuis le début de l’année, sur les 521 familles qui se sont présentées en demande d’un logement [auprès des autorités], plus de la moitié (276) n’a pas pu trouver une place dans le réseau d’hébergement d’urgence car ce dernier est totalement saturé », explique Danièle Morritti, coordinatrice logistique du « hub humanitaire », grand accueil de jour bruxellois où les organisations mutualisent l’aide aux migrants.
    Le pays a a été épinglé, en septembre dernier, par le Conseil de l’Europe pour son non-accueil des demandeurs d’asile. La Belgique a été sommée d’augmenter la capacité de son réseau d’accueil, car elle ne respecte pas les décisions de la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH). Mais l’ancienne ministre Nicole de Moor ne comptait pas ouvrir de nouveaux centres. « La solution à la crise ne consiste pas uniquement à créer davantage de places », avait-elle plaidé. « [La solution repose sur] un partage plus équitable de la charge au niveau européen ».

    #Covid-19#migrant#migration#UE#belgique#asile#CEDH#droit#hubhumanitaire#hebergement#sante

  • 2024 is Deadliest Year on Record for Migrants, New IOM Data Reveals
    https://mailchi.mp/773fe8d366a5/2024-is-deadliest-year-on-record-for-migrants-new-iom-data-reveals?e=e777d31

    2024 is Deadliest Year on Record for Migrants, New IOM Data Reveals
    Berlin/ Geneva, 21 March 2025 – At least 8,938 people died on migration routes worldwide in 2024, making it the deadliest year on record, according to new data collected by the International Organization for Migration (IOM).  The 2024 toll continues a five-year trend of more deaths each year and last year’s toll tops the previous record in 2023, when 8,747 migrant deaths were recorded. 
    “The tragedy of the growing number of migrant deaths worldwide is both unacceptable and preventable. Behind every number is a human being, someone for whom the loss is devastating,” said IOM Deputy Director General for Operations Ugochi Daniels. “The increase in deaths across so many regions in the world shows why we need an international, holistic response that can prevent further tragic loss of life.”   
    In addition to globally, 2024 was the deadliest year on record across most regions in the world, including in Asia (2,778 people recorded dead), Africa (2,242) and Europe (233). The 2,452 deaths documented in the Mediterranean Sea in 2024 are not the largest annual total ever, but the large number shows the need for adequate search and rescue systems as well as the need for safe and regular migration routes as alternatives to this risky journey.  
    Final data is not yet in for the Americas, but at least 1,233 deaths occurred in 2024. That includes an unprecedented 341 lives lost in the Caribbean in 2024 and a record 174 deaths of migrants crossing the Darién. Across the world, deaths due to violence remained prevalent for people on the move. Since 2022, at least 10 per cent of all migrant deaths recorded occurred because of violence. In 2024, this was due in large part to violence against those in transit in Asia, with nearly 600 lives lost on migration routes across South and South-eastern Asia. 
    The actual number of migrant deaths and disappearances is likely much higher, as many have gone undocumented because of the dearth of official sources. In addition, the identities and demographic characteristics of the majority of people who have died or gone missing are unknown.  “The rise in deaths is terrible in and of itself, but the fact that thousands remain unidentified each year is even more tragic,” said Julia Black, coordinator of IOM’s Missing Migrants Project. “Beyond the despair and unresolved questions faced by families who have lost a loved one, the lack of more complete data on risks faced by migrants hinders lifesaving responses.”  
    To help address this gap, the Missing Migrants Project’s upcoming annual report provides detailed analysis of data on migrant deaths in 2024, as well as new analysis on missing migrants in humanitarian crises. The rising death toll detailed here and in the forthcoming report highlights the need for safe, legal routes for people on the move: the only sustainable solution to the crisis of migrant deaths.

    #Covid-19#migrant#migration#IOM#mortalite#sante#routemigratoire#crise

  • #Sénégal : le #maire de #Dionewar poursuivi pour participation à un réseau de passeurs de migrants

    Le scandale fait grand bruit au Sénégal : arrêté samedi 15 mars à la suite de l’interception de 241 migrants au large des côtes sénégalaises, #Lansana_Sarr a été déféré mardi 18 mars devant le pool judiciaire financier de Dakar. Le maire de la commune de Dionewar est soupçonné d’avoir été un membre actif d’un vaste réseau de passeurs.

    Arrêté samedi 15 mars à la suite de l’interception de 241 migrants au large des côtes sénégalaises qui tentaient de rejoindre les îles Canaries, selon la presse sénégalaise, Lansana Sarr, le maire de Dionewar, une île du #Sine_Saloum, est poursuivi pour #association_de_malfaiteurs, #trafic_de_migrants, #mise_en_danger_de_la_vie d’autrui et #escroquerie.

    Six complices présumés sont entendus avec lui au pool judiciaire financier de Dakar : maçons, #pêcheurs ou ouvriers, eux aussi auraient participé à l’organisation des départs pendant plusieurs années.

    Alors que Lansana Sarr est suspecté d’avoir reçu 2 millions de Franc CFA d’un convoyeur, chacun des candidats à l’émigration lui aurait également versé entre 300 000 et 400 000 Franc CFA - l’équivalent d’environ 600 euros - pour la traversée. L’enquête devra déterminer s’il était ou non à la tête du réseau, ou simplement l’un de ses acteurs.

    De son côté, l’édile se défend en expliquant que les sommes reçues des migrants étaient destinées à leur chercher des avocats si leur voyage se soldait par un échec.

    Dans la commune et aux alentours, beaucoup d’habitants sont très surpris car il s’agit d’une première : jamais encore une autorité locale n’avait été impliquée dans ce genre d’affaire, bien que la région soit un lieu de départ massif pour les embarcations à destination des #Canaries. En 2024, près de 10 000 personnes ont disparu en mer en essayant de gagner l’archipel espagnol.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/63467/senegal--le-maire-de-dionewar-poursuivi-pour-participation-a-un-reseau
    #migrations #réfugiés #passeurs #route_atlantique

    ping @6donie

  • Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63493/routes-des-canaries--sept-corps-retrouves-dans-un-canot-a-la-derive

    Routes des Canaries : sept corps retrouvés dans un canot à la dérive
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Selon l’association Caminando Fronteras, une pirogue avec sept corps à l’intérieur a été retrouvée par les autorités marocaines ce week-end dans l’océan Atlantique. L’embarcation partie de Mauritanie tentait de rejoindre les Canaries espagnoles.
    Une embarcation partie de Mauritanie le 7 mars a été secourue ce week-end par les autorités marocaines après avoir passé neuf jours dans l’océan Atlantique, a indiqué Helena Maleno de l’association Caminando Fronteras à InfoMigrants. Sept corps se trouvaient à bord parmi les quelque 180 passagers.
    « Je ne sais pas de quoi sont mortes ces personnes », a ajouté la militante en contact avec les familles des victimes. « Peut-être de soif, de maladies... C’est tellement dur de passer neuf jours en mer ». La pirogue prenait la route des Canaries, à plus de 1 000 km de là. Elle a été localisée par les autorités espagnoles - contactées par Caminando Fronteras - qui ont ensuite délégué son sauvetage au royaume chérifien. Parmi les survivants se trouvaient « des femmes et des petits enfants ». Ils ont été ramenés à Dakhla, au sud du Maroc dans le Sahara occidental. Certains ont été transportés à l’hôpital.
    Les tragédies s’enchaînent depuis le début de l’année dans l’Atlantique. La semaine dernière, Helena Maleno évoquait déjà la disparition d’au moins 70 migrants dans la même zone. « Des pêcheurs marocains ont vu un canot en détresse loin de la côte, au beau milieu de l’Atlantique. Ils ont secouru 13 personnes, sous la supervision du MRCC (centre de sauvetage maritime) marocain », rapportait la militante. Les 13 rescapés - sur les 85 personnes initialement à bord - ont été déposés à Dakhla. Tous les exilés ont été hospitalisés « dans un état grave ».
    Deux mois avant, une cinquantaine de personnes, dont de nombreux Pakistanais, s’étaient déjà noyées après le naufrage de leur embarcation à la mi-janvier. La pirogue avait quitté la Mauritanie le 2 janvier avec 86 personnes à bord, selon la presse espagnole, avant de dériver plusieurs jours dans l’océan Atlantique. « Treize jours de traversée angoissée se sont écoulés sans que personne ne soit secouru », avait écrit l’activiste Helena Maleno, sur son profil X.
    D’autres bateaux dérivent encore plus loin, à des milliers de kilomètres des rives africaines. Le 30 janvier, un canot avec à l’intérieur 19 corps en état de décomposition avancée avait été retrouvé par les autorités de Saint-Kitts-et-Nevis, le plus petit État des Caraïbes. Certains victimes étaient originaires du Mali, d’après les documents d’identification retrouvés à bord, ce qui laisse penser que l’embarcation avait quitté les côtes ouest-africaines dans le but de rejoindre les Canaries espagnoles.
    En 2024, près de 10 000 personnes ont ainsi perdu la vie ou ont disparu en mer en essayant de gagner les îles espagnoles, contre 6 000 en 2023, selon un rapport publié fin décembre par Caminando Fronteras. Pour l’association, la route des Canaries est ainsi devenue « la plus meurtrière au monde ».Il faut compter au moins une semaine, plusieurs parfois, en haute mer, pour rejoindre les rives espagnoles des Canaries, distantes de 1 000 à 2 000 km depuis le Sénégal ou la Mauritanie.Beaucoup de pirogues se perdent dans l’immensité de l’océan. Les vents violents et les forts courants rendent la traversée très risquée, et peut faire dériver les canots surchargés et en mauvais état. De nombreux témoignages rapportent des voyages cauchemardesques soumis aux aléas météorologiques, aux avaries de moteur, à la soif et à la faim.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#mauritanie#canaries#atlantique#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Méditerranée : six migrants morts et 40 disparus dans un naufrage au large de Lampedusa - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63471/mediterranee--six-migrants-morts-et-40-disparus-dans-un-naufrage-au-la

    Méditerranée : six migrants morts et 40 disparus dans un naufrage au large de Lampedusa
    Par La rédaction Publié le : 19/03/2025
    Six personnes ont été retrouvées mortes et 40 autres sont portées disparues après le naufrage de leur embarcation au large de l’île italienne de Lampedusa. Dix exilés, quatre femmes et six hommes, ont par ailleurs été secourus par les gardes-côtes italiens.
    Nouveau drame sur la route migratoire méditerranéenne. Mardi 18 mars, dix personnes, quatre femme et six hommes, ont pu être secourues alors qu’elles se trouvaient sur une embarcation à moitié immergée au large de l’îlot Lampione, près de Lampedusa. Après ce sauvetage in extremis, les gardes-côtes italiens ont récupéré six corps, tous de sexe masculin.
    Mercredi matin, les recherches se poursuivaient en mer pour tenter de retrouver 40 exilés portés disparus lors de ce même naufrage.
    D’après les témoignages des survivants rapportés dans la presse italienne, l’embarcation pneumatique de dix mètres est partie dans la nuit de dimanche à lundi de Sfax, dans le centre-est de la Tunisie, avec 56 migrants à son bord. Parmi eux, des Camerounais, des Ivoiriens, des Maliens et des Gambiens.
    Moins de 24 heures après leur départ des côtes tunisiennes, alors qu’elles se trouvaient dans les eaux internationales, de nombreuses personnes sont tombées à l’eau, peut-être à cause de la mer agitée. L’embarcation a continué sa navigation vers l’Italie. Puis mardi après-midi, elle s’est dégonflée et a coulé.Cela faisait plusieurs semaines qu’aucun canot en provenance de Tunisie n’avait été repéré au large des côtes italiennes. Dernièrement, la majorité des arrivées en Italie concerne des embarcations parties des rives libyennes, indiquent les médias nationaux.Mais dans la nuit de dimanche à lundi, plusieurs bateaux ont pris la mer au même moment depuis la Tunisie. Au total, 612 exilés ont été interceptés par les garde-côtes tunisiens, et 18 corps ont été retrouvés dans l’eau.
    Arrivée au pouvoir en 2022, Giorgia Meloni, cheffe du parti post-fasciste Fratelli d’Italia (FDI) avait fait de la lutte contre l’immigration l’une de ses principales promesses de campagne, alors que l’Italie est de longue date en première ligne face au phénomène des migrants qui traversent la Méditerranée.Elle s’était engagée à mettre fin aux débarquements de migrants et à accélérer les rapatriements. Pour ce faire, son gouvernement s’est notamment employé à entraver l’action des ONG portant secours aux migrants en mer, a promu la signature au niveau de l’Union européenne (UE) d’accords avec les pays de départ, notamment la Tunisie.
    Ce partenariat controversé prévoit une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces financements ont débouché sur une hausse des interceptions de canots de migrants en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023). Cette année, les débarquements en Italie tendent à augmenter légèrement. Depuis le 1er janvier, 8 936 exilés sont arrivés en Italie, contre 8 630 à la même période de l’an dernier, d’après les chiffres du ministère italien de l’Intérieur. La majorité de ces migrants sont originaires du Bangladesh, suivi du Pakistan et de Syrie.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#mediterranee#mortalite#bangladesh#pakistan#syrie#routemigratoire#migrationirreguliere

  • Recrudescence de la migration irrégulière : ADHA et MIAMSI-SENEGAL lancent un appel urgent à des solutions durables
    https://www.dakaractu.com/Recrudescence-de-la-migration-irreguliere-ADHA-et-MIAMSI-SENEGAL-lancent-

    Recrudescence de la migration irrégulière : ADHA et MIAMSI-SENEGAL lancent un appel urgent à des solutions durables
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) et le Mouvement International d’Apostolat des Milieux Sociaux Indépendants (MIAMSI-SENEGAL) expriment leur vive préoccupation face à la recrudescence de la migration irrégulière, illustrée par l’interpellation récente de 59 candidats au départ par la Gendarmerie à Mbodiène. Ce nouvel épisode s’inscrit dans une dynamique alarmante qui a vu, en l’espace d’un week-end, l’arrestation de 433 migrants, parmi lesquels de nombreux ressortissants ouest-africains et plusieurs mineurs.
    Selon ADHA et MIAMSI-SENEGAL, cette situation met une fois de plus en lumière « l’inefficacité des mesures mises en place pour endiguer le phénomène migratoire, qui demeure profondément ancré dans des réalités socio-économiques complexes. » Loin de se limiter à une problématique sécuritaire, la migration irrégulière est avant tout le symptôme d’un malaise plus profond, marqué par le manque d’opportunités économiques, la précarité de l’emploi et l’absence de perspectives viables pour la jeunesse.
    Malgré les efforts déployés et les financements alloués à la lutte contre l’émigration irrégulière, le nombre croissant de tentatives de départ prouve que les approches adoptées jusqu’ici restent inadaptées. En effet, l’investissement dans des dispositifs de contrôle renforcés ne saurait constituer une réponse suffisante sans une stratégie globale axée sur la création d’opportunités économiques locales et l’amélioration de l’accès à une formation professionnelle alignée sur les besoins du marché.
    ADHA et MIAMSI-SENEGAL exhortent les pouvoirs publics, ainsi que les partenaires internationaux, à privilégier une approche plus inclusive et participative, intégrant directement les jeunes et les communautés locales dans l’élaboration des politiques migratoires. Ainsi, il est impératif de déconstruire le mythe selon lequel la réussite se trouve exclusivement hors des frontières nationales, en investissant massivement dans des pôles de développement régionaux.
    Face à l’ampleur du phénomène, ADHA et MIAMSI-SENEGAL plaident pour une refonte des politiques publiques en matière de migration et d’insertion socio-professionnelle. Parmi les mesures prioritaires, ils soulignent :
    – Le renforcement des dispositifs de formation et d’insertion professionnelle ;
    – L’accompagnement des initiatives entrepreneuriales, avec des mécanismes de financement accessibles aux jeunes porteurs de projets ;
    – La mise en place d’incubateurs régionaux ;
    – Une communication plus efficace et transparente sur les opportunités existantes au Sénégal et les dangers réels liés à la migration irrégulière ;
    – Une coopération régionale et internationale renforcée, non seulement pour lutter contre les réseaux de passeurs, mais aussi pour promouvoir des cadres de migration légale et sécurisée.
    ADHA et MIAMSI-SENEGAL appellent également à une prise de responsabilité collective pour garantir aux jeunes un avenir viable sur leur propre territoire. Selon eux, l’ampleur de cette crise impose une réponse immédiate et coordonnée, reposant sur des solutions pérennes et adaptées aux réalités locales.
    Loin de se limiter à des mesures coercitives, « la réponse à la crise migratoire doit s’inscrire dans une dynamique plus large de développement et d’inclusion socio-économique », indiquent les deux entités dans leur communiqué conjoint. Le défi majeur réside dans la capacité des autorités à restaurer la confiance des jeunes en leur avenir au Sénégal, en leur offrant des perspectives d’épanouissement professionnel et social sur place. Il est plus que jamais temps d’agir, avec détermination et pragmatisme, pour éviter que de nouvelles générations ne soient contraintes de risquer leur vie dans des traversées incertaines.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#jeunesse#emploi#mineur#sante

  • Mort d’un migrant dans une tentative de traversée de la Manche
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/20/mort-d-un-migrant-dans-une-tentative-de-traversee-de-la-manche_6583743_3224.

    Mort d’un migrant dans une tentative de traversée de la Manche
    Publié aujourd’hui à 02h26, modifié à 02h33
    Le corps d’un migrant a été repêché, mercredi 19 mars, près d’Equihen-Plage (Pas-de-Calais), après une tentative de traversée clandestine de la Manche, selon la préfecture maritime et les secours. Plusieurs autres migrants ont été hospitalisés, dont un adolescent, qui se trouve en état d’hypothermie. Cet événement porte à sept le nombre de décès depuis le début de l’année dans ce type de traversées de la Manche dans des conditions très précaires.
    Vers 7 heures du matin, plusieurs dizaines de migrants ont tenté de rejoindre dans l’eau un « taxi-boat », ces embarcations clandestines qui passent le long des plages de la Manche pour y récupérer des candidats à l’exil en esquivant les contrôles, a rapporté le parquet de Boulogne-sur-Mer. Une cinquantaine de migrants ont pu monter à bord, mais seize autres n’y sont pas parvenus, dont les victimes, a précisé à l’Agence-France-Presse (AFP) le procureur Guirec le Bras.
    La personne décédée est un homme de 25 ans de nationalité inconnue, et l’autre personne ayant été récupérée dans l’eau en état d’hypothermie est un adolescent de 16 ans, selon les secours. Parmi les quatorze autres migrants recueillis sur la plage, trois ont également été hospitalisés pour des soins, a détaillé M. Le Bras.
    Le centre régional opérationnel de surveillance et de sauvetage (Cross) Gris-Nez a aussi mobilisé deux bateaux pour effectuer des recherches d’éventuelles personnes disparues. Ce dispositif a été levé « en fin de matinée », selon un porte-parole de la préfecture maritime interrogé par l’AFP. Une enquête criminelle en flagrance a été ouverte et confiée à l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim) et à la gendarmerie maritime, a ajouté le parquet de Boulogne-sur-Mer.
    Le taxi-boat en question a lui poursuivi sa route vers l’Angleterre, sous la surveillance du Cross. Mais à la mi-journée, des migrants se trouvant à bord ont demandé assistance, a rapporté la préfecture maritime dans un communiqué publié mercredi soir. Tous les cinquante passagers de l’embarcation ont été finalement secourus et ramenés à Boulogne-sur-Mer. Trois d’entre eux ont nécessité une prise en charge médicale, ont précisé les autorités.
    Selon l’Oltim, 78 migrants sont morts en 2024 en tentant de rejoindre l’Angleterre à bord d’embarcations de fortune dites « small boats », un record depuis le début en 2018 de ce phénomène à la frontière franco-britannique.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#routemigratoire#manche#mortalite#migrationirreguliere#sante

  • « Je me pose sérieusement la question de la poursuite de mes études ici » : aux Pays-Bas, l’inquiétude des étudiants étrangers face à la diminution de cours en anglais
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/19/je-me-pose-serieusement-la-question-de-la-poursuite-de-mes-etudes-ici-aux-pa

    « Je me pose sérieusement la question de la poursuite de mes études ici » : aux Pays-Bas, l’inquiétude des étudiants étrangers face à la diminution de cours en anglais
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Simon Petit, 23 ans, rêvait de poursuivre ses études de droit international à l’université de Leyde, aux Pays-Bas, et, par la même occasion, d’y rejoindre sa petite amie. Ses contacts avec ce prestigieux établissement l’ont dérouté : « On m’a gentiment, mais fermement, conseillé de réfléchir. Parce qu’à l’avenir les cours en anglais seront moins nombreux et le néerlandais plus répandu, paraît-il. » Un peu effrayé par la perspective d’apprendre cette langue « très étrangère », le jeune Breton ne rejoindra sans doute pas les quelque 5 000 étudiants français actuellement inscrits dans les écoles supérieures et les universités des Pays-Bas.
    La coalition de droite au pouvoir à La Haye entend réduire le nombre d’étrangers ainsi que l’offre des cours en anglais, le tout dans le cadre d’un vaste plan d’austérité. A l’automne 2024, le ministre Eppo Bruins, un centriste détenteur du portefeuille de l’éducation, de la culture et des sciences, a confirmé l’objectif : promouvoir une meilleure maîtrise de la langue néerlandaise et réduire les budgets. Environ 168 millions d’euros devraient notamment être épargnés sur les montants consacrés à l’accueil des quelque 123 000 étudiants étrangers non résidents.
    A Leyde, le projet gouvernemental – baptisé « Internationalisation équilibrée » (WIB) – forcera la direction à économiser 4,5 millions d’euros en 2026, et davantage pour les années suivantes. Annetje Ottow, présidente du conseil d’administration de l’université, évoquait, en octobre 2024, des « conséquences majeures » pour les programmes de licence en langue anglaise. Les filières de spécialisation, où un tiers des formations sont actuellement données en anglais, seront elles aussi concernées, tandis que les exemptions actuelles (pour les métiers en pénurie ou pour les établissements situés dans des zones frontalières) devraient être limitées. Les masters seront aussi concernés à terme.
    « J’ignore quand tout cela va entrer en vigueur, mais je me pose sérieusement la question de la poursuite de mes études ici », déplore Julie F., une étudiante francophone belge qui visait un master en finance et régulation bancaire à l’université d’Amsterdam (UvA), une formation à temps plein, en anglais. L’UvA offre actuellement à ses 40 000 étudiants 20 programmes de « bachelier » (bac + 2) et 150 masters en langue anglaise.
    L’idée de refaire du néerlandais la langue usuelle de certaines filières répond à une volonté du gouvernement de relancer l’intérêt pour la langue nationale. En quarante ans, le nombre d’étudiants en langue et culture néerlandaises a été réduit de deux tiers et, en 2018, l’Université libre d’Amsterdam avait provoqué un choc en fermant cette filière, vieille de cent ans. Les formations populistes, dont le Parti pour la liberté (PVV, extrême droite) de Geert Wilders, premier parti du pays, exigent qu’une plus grande place soit donnée à la langue nationale, alors que l’anglais est pratiqué partout dans le pays, de l’épicerie du coin aux plus hauts cénacles scientifiques.
    Les 14 universités du royaume se demandent désormais comment elles vont répondre aux demandes du gouvernement, même si, selon Caspar van den Berg, le président de l’Union des universités, « elles continueront à s’opposer aux économies ». Dix d’entre elles sont déjà dans une situation financière délicate, et le déficit total du secteur avoisinait 105 millions d’euros en 2023, selon le cabinet d’audit EY. Les directions devront se résoudre à des réductions de personnel, au report d’une série d’investissements et à diverses mesures d’économies, sur les bâtiments notamment.
    Une mobilisation rapide des enseignants et des étudiants, à l’automne 2024, a amené le gouvernement à négocier avec des partis d’opposition, vent debout contre un plan initial qui prévoyait des économies à hauteur de 1 milliard d’euros. Un objectif qui a finalement été réduit de moitié avec, notamment, l’abandon d’un projet de taxation des redoublants. Le projet de réaliser 293 millions d’euros d’économies sur l’accueil des étudiants étrangers a également été revu à la baisse (168 millions), mais cela ne satisfait pas l’Union des universités, qui déplore, par ailleurs, la forte chute des budgets consacrés à la recherche et l’innovation.

    #Covid-19#migrant#migration#paysbas#etudiant#linguisme#politiquemigratoire

  • Srpska policija već koristila zvučno oružje i to na migrantima
    –> La police serbe a déjà utilisé des #armes_sonores sur des migrants

    Organizacija koja se bavi pravima izbeglica utvrdila da je srpska policija još u novembru 2023. koristila „uređaj sličan oružju za proizvodnju zvuka“ prilikom prisilnog iseljavanja izbeglica iz objekta u kome su boravili u predgrađu Sombora, otkriva BIRN

    Dana 7. novembra 2023. godine, oko 13 časova, oko 35 izbeglica – mahom muškaraca, uz nekoliko žena i dece – panično je pokušalo da pobegne kroz polja nadomak napuštene kuće u predgrađu Sombora. Policija je upravo ušla u njihovo prebivalište, a iz pravca polja iza naselja odjednom je odjeknuo glasan, prodoran zvuk.

    „Redovno policijski vozilo Srbije je ušlo u naselje, što je uticalo da ljudi pobegnu u polja iza naselja. Delovalo je kao da je policija bila postavljena u polju iza naselja kako bi presrela ljude koji su pobegli“, navodi se u belešci jedne od organizacija koja je bila na licu mesta, a u koju je BIRN imao uvid.

    Ipak, iz nečeg što je izgledalo kao standardna policijska akcija izdvojila se specifična stvar.

    „Tokom pometnje, glasan probadajući zvuk – višeg tonaliteta od pucnja – emitovan je iz uređaja koji je ličio na oružje, a koji je koristio jedan od policajaca u polju iza mesta prebivališta [izbeglica]. Pretpostavlja se da je ovo korišćeno da se ubrza proces hvatanja ljudi koji su pobegli“, navodi se u belešci.

    Ovo saznanje BIRN-a da je neka vrsta zvučnog oružja upotrebljena protiv izbeglica, poklapa se sa onim što je kratko navedeno u izveštaju „Grupe za praćenje nasilja na granicama“ (Border Violence Monitoring Group) koju čini više organizacija koje se bave pravima izbeglica i migranata, objavljenom u novembru 2024. godine.

    U njemu se navodi da je srpska policija koristila „uređaj sličan oružju za proizvodnju zvuka“ prilikom prisilnog iseljavanja izbeglica iz objekta u kome su boravili.

    „Poslednje, ali ne manje važno, osoblje Collective Aid-a izvestilo je da su videli upotrebu uređaja sličnog oružju koji koristi zvučne talase kako bi proizvodio buku i plašio ljude tokom iseljenja“, navodi se u izveštaju.

    U izveštaju koji se bavi nadzornom tehnologijom koja se koristi nad izbeglicama i migrantima, ističe se i da se sumnja da je u pitanju LRAD uređaj.

    LRAD je engleska skraćenica od Long range acustic device, odnosno zvučnog uređaja dugog dometa.

    U novembru 2023, srpska policija je već neko vreme sprovodila najopsežniju akciju protiv naoružanih krijumčarskih bandi poreklom iz Avganistana, Maroka i Sirije. Tokom tih akcija stručnjaci za prava ljudi u pokretu su ukazivali i na kršenje prava običnih izbeglica, koje nemaju veze sa kriminalnim aktivnostima.

    U opsežnoj policijskoj akciji, koja je trajala više meseci, angažovani su i pripadnici redovne policije, interventnih snaga jedinica policije, žandarmerije, ali i Specijalne antiterorističke jedinice, SAJ.
    Koje zvučno oružje je korišćeno 15. marta u Beogradu?

    Ovaj događaj posebno je značajan u svetlu velikog protesta u Beogradu 15. marta, kada se pojavila sumnja da je zvučno oružje korišćeno protiv građana tokom petnaestominutne tišine, što su demantovali MUP, BIA i Vojska Srbije.

    Ne samo da su demantovali korišćenje oružja na protestu, već i inače. Ministar unutrašnjih poslova Ivica Dačić za dnevni list Danas je potvrdio da policija poseduje sonično oružje ili kolokvijalno nazvano „zvučni top“, tj. da su ti sistemi, koji su kupljeni 2021. godine, u vlasništvu MUP-a.

    Dačić je izjavio da „ti sistemi stoje „u magacinima u kutijama“ i da nisu u upotrebi, jer ne postoji zakon kojim bi njihovo korišćenje bilo dozvoljeno“.

    https://birn.rs/srpska-policija-zvucno-oruzje-migranti-sombor

    #Long_Range_Acoustic_Device (#LRAD) #frontières #migrations #armes_sonores #technologie #son #armes_soniques
    #Serbie #Balkans #route_des_Balkans

    –-

    En 2021, en Grèce :
    La Grèce allonge son mur et le fortifie avec un #mur_acoustique...
    https://seenthis.net/messages/920711

  • Brutal Barriers: Pushbacks, violence and the violation of human rights on the Poland-Belarus border

    This report has been produced in partnership between #Oxfam and #Egala, a grassroots organization providing humanitarian aid, medical support and legal assistance to people on the move at the Poland–Belarus border. It collects extensive existing evidence, testimonies from Egala volunteers and workers on the ground, and the voices of people seeking protection, in order to document the human consequences of restrictive, illegal and inhumane policies at this border.

    https://www.oxfam.org/en/research/brutal-barriers-pushbacks-violence-and-violation-human-rights-poland-belarus-

    #Biélorussie #rapport #Pologne #migrations #réfugiés #frontières #violence #push-backs #refoulements #asile

    • Poland accused of brutality as Belarus border crackdown escalates

      The EU has poured millions into Poland’s border enforcement — even as human rights groups accuse Warsaw of illegal pushbacks.

      Polish border forces regularly force migrants back into Belarus, with reports of people being beaten, stripped of their clothes and left stranded in forests without food, shelter or medical care, according to a new report from Oxfam and Polish nongovernmental organization Egala published Tuesday.

      The report, titled “Brutal Barriers,” details widespread mistreatment at the Poland-Belarus border, including migrants being shot with rubber bullets, attacked by dogs and given water contaminated with pepper spray before being expelled.

      Egala activists recounted the testimony of a 22-year-old Syrian national who had been stripped naked and left to freeze without shoes. Another group found a pregnant woman who was bleeding and in need of medical care but had been dragged back toward the border. The report said that some pregnant women suffered miscarriages after being denied assistance.

      “Pushbacks at the Poland-Belarus border are generalized and systemic,” said Egala Advocacy Lead Aleksandra Gulińska. “We continuously come across people in the forest who have been forcibly returned to Belarus by Polish authorities.”

      Despite such allegations, the European Commission in December allocated €52 million to bolster surveillance and infrastructure along Poland’s eastern border. In announcing the decision, Commission President Ursula von der Leyen noted that Poland and other border states are on the front lines of “hybrid threats” emanating from Belarus and Russia.

      Belarus has played a central role in steering migrants toward the European Union, allegedly to destabilize the bloc, with state-controlled travel agencies offering them visas and transport. Once at the border, Belarusian security forces escort the migrants toward Polish territory while blocking their retreat.

      For those pushed back to Belarus, the situation is even more dire. The report describes conditions as “hell,” citing cases of electrocution, waterboarding and body parts being cut off by Belarusian forces. Women and girls face extreme risk of sexual violence, with reports of rape before being forced toward Poland.

      When Polish Prime Minister Donald Tusk replaced the country’s right-wing populist government in 2023, rights groups hoped his more EU-aligned stance would soften his country’s approach at the border. Instead Tusk’s government has tightened policies, reintroduced exclusion zones and approved a law allowing the temporary suspension of the right to seek asylum. Migration remains a key issue ahead of the country’s May presidential election.

      While Brussels has avoided confronting Tusk’s government over the pushbacks, it is threatening legal action over Poland’s refusal to take in asylum-seekers under the EU Migration Pact, which requires member countries either to accept a quota of asylum-seekers or to contribute to a financial solidarity mechanism. Last week the Commission warned Warsaw it could face penalties for refusing to comply.

      Until now, Warsaw has refused to budge.

      “Poland will not implement any migration pact or any provision of such projects that would lead to Poland’s forced acceptance of migrants. This is definitive,” Tusk said in February, insisting that Poland is already under heavy migration pressure from Belarus and is hosting large numbers of Ukrainian refugees.

      Rights groups warn that Poland’s actions — and the reluctance of Brussels to curtail them — are setting a dangerous precedent.

      “The EU must stop bankrolling this pushback policy and shut down any future plans that gamble with people’s lives,” said Sarah Redd, Oxfam’s Ukraine advocacy lead. “This is not about politics — it’s about what is right.”

      https://www.politico.eu/article/poland-brutality-belarus-border-migration-oxfam-egala-report

  • A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2025/03/18/a-la-gaite-lyrique-a-paris-46-interpellations-dans-le-cadre-de-l-evacuation-

    A la Gaîté-Lyrique, à Paris, 46 interpellations à la suite de l’évacuation houleuse des jeunes exilés
    Le Monde avec AFP
    Après l’ordre d’évacuation donné par la justice, les forces de l’ordre sont intervenues, mardi 18 mars, à la Gaîté-Lyrique, à Paris, pour évacuer ce lieu culturel occupé depuis plus de trois mois par des centaines de jeunes migrants, ont constaté des journalistes de l’Agence France-Presse (AFP).Dans le cadre de cette opération, 46 personnes ont été interpellées, a signalé le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, précisant que l’une d’elles l’avait été pour « outrage et rébellion » et que les autres feront l’objet de « vérifications administratives ». « Neuf blessés » ont été recensés, a-t-il ajouté, dont trois nécessitant une prise en charge – un migrant, un membre d’une compagnie républicaine de sécurité (CRS) et un journaliste, légèrement blessé au genou.
    Des policiers et des gendarmes ont repoussé peu avant 6 heures un cordon formé devant le théâtre par des militants soutenant l’occupation, selon les journalistes sur place. Les forces de l’ordre sont ensuite entrées à l’intérieur de l’édifice situé dans le 3e arrondissement de la capitale, pendant que les jeunes migrants sortaient du bâtiment avec leurs affaires personnelles pour se diriger vers une rue adjacente.Vers 8 h 30, une source policière a expliqué que l’évacuation de la Gaîté-Lyrique, qui appartient à la Ville de Paris, était terminée, ajoutant que la salle de spectacle « pourra[it] être restituée à ses gestionnaires ». Peu avant 9 heures cependant, les forces de l’ordre ont fait usage de gaz lacrymogènes pour disperser les manifestants encore présents aux abords du bâtiment, selon un journaliste de l’AFP.
    Danielle Simonnet, députée de Paris inscrite dans le groupe Ecologiste et social à l’Assemblée nationale, présente sur place, a dénoncé auprès de l’AFP une « intervention extrêmement violente ». Les forces de l’ordre « tapent » et « frappent » à coups de matraque, et ce alors que les « jeunes étaient en train de ranger leurs sacs » et que les manifestants étaient « très pacifiques », a-t-elle déploré.
    « Les manœuvres se sont déroulées dans des conditions satisfaisantes malgré quelques tensions qui ont conduit à un usage ponctuel et proportionné de la force », a écrit la Préfecture de police (PP) dans un communiqué. Des agents de la préfecture d’Ile-de-France chargés de l’hébergement d’urgence, vêtus d’une chasuble rouge, sont venus à la rencontre des exilés, a constaté un journaliste de l’AFP. Mais « seules six personnes ont accepté cette prise en charge vers des places de dispositifs de droit commun », selon le communiqué de la PP. « Il y a des places d’hébergement qui ont été proposées ce matin, certaines à Paris et d’autres ailleurs, sur lesquelles il y a un refus », a confirmé la maire socialiste de Paris, Anne Hidalgo, sur France Inter.
    Dans un communiqué, le Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui regroupe certains des jeunes exilés présents à la Gaîté-Lyrique, fait valoir que « l’Etat ne propose que des places temporaires et en régions [province] ». « La solution n’est pas de nous déplacer ailleurs », poursuit-il. D’après la PP, « certains collectifs militants [ont] incité les occupants à ne pas accepter les solutions de prise en charge et de traitement proposées ».
    La préfecture de police, invoquant un « trouble à l’ordre public », avait annoncé lundi l’évacuation imminente de ce lieu occupé depuis le 10 décembre par de jeunes migrants – jusqu’à 450 environ – demandant à être hébergés. L’établissement avait annulé sa programmation culturelle le 17 décembre, se disant compréhensif et dénonçant « à la fois l’occupation et l’inaction des autorités ».
    Saisi par la Ville de Paris, propriétaire du théâtre, le juge des référés du tribunal administratif de Paris avait estimé, le 13 février, que l’occupation illicite des locaux « fait courir aux jeunes majeurs un risque élevé en cas d’incendie, ainsi qu’un risque sanitaire lié à la promiscuité et un risque de troubles à l’ordre public », selon un communiqué. Il avait ordonné l’évacuation dans un délai d’un mois. Mais la Mairie de Paris avait expliqué qu’elle ne ferait pas appel à la force publique, affirmant avoir lancé cette procédure pour forcer l’Etat, compétent en matière d’hébergement d’urgence, à « prendre ses responsabilités ».
    Sur le réseau social X, le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, a dit voir dans l’évacuation la fin d’une « situation inacceptable ». « L’Etat a pris ses responsabilités (…) malgré la réticence de la Mairie de Paris, propriétaire des lieux, à demander cette expulsion ».
    La Gaîté-Lyrique a « porté plainte le 10 février contre X, dénonçant notamment des dégradations de biens et des messages malveillants », a appris mardi l’AFP, de source proche du dossier. Le préfet a déclaré mardi avoir déposé plainte après les propos « insultants » du Collectif des jeunes du parc de Belleville, qui avait dénoncé une « police raciste ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#politiquemigratoire#exil#jeunesse#sante#droit

  • Au Sénégal, plus de 400 candidats à l’émigration arrêtés en quelques jours
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/03/18/au-senegal-plus-de-400-candidats-a-l-emigration-arretes-en-quelques-jours_65

    Au Sénégal, plus de 400 candidats à l’émigration arrêtés en quelques jours
    Le Monde avec AFP
    La gendarmerie sénégalaise a annoncé avoir interpellé 59 candidats à « l’émigration irrégulière » dans un village sur la côte atlantique, portant à plus de 400 le nombre de personnes arrêtées depuis vendredi 14 mars.« Au cours d’une patrouille nocturne à la plage de Mbodiène [centre-ouest], la brigade territoriale de Joal a procédé à l’interpellation de 59 nouveaux candidats [à l’émigration], dont 16 filles », a déclaré la gendarmerie nationale dans un communiqué publié lundi soir sur sa page Facebook. « Ce nombre vient s’ajouter aux 374 individus arrêtés durant le week-end du 14 au 16 mars 2025 par la gendarmerie entre Mbour et Fatick », poursuit le communiqué. Ces personnes arrêtées venaient de toute la sous-région. Ce sont majoritairement des Guinéens, des Gambiens, des Ivoiriens et des Sierra-Léonais. « Sept des organisateurs ont également été arrêtés et d’importantes ressources logistiques saisies », affirme la gendarmerie.
    Dans l’espoir d’atteindre l’Europe, de plus en plus de personnes migrantes, en majorité des jeunes sans emploi en quête d’une vie meilleure, empruntent la dangereuse route maritime pour rejoindre les Canaries depuis les côtes ouest-africaines.« Ce nouvel épisode s’inscrit dans une dynamique alarmante », ont réagi mardi des ONG, exprimant leur « vive préoccupation face à la recrudescence de la migration irrégulière », dans un communiqué signé par Action pour les droits humains et l’amitié (ADHA) et le Mouvement international d’apostolat des milieux sociaux indépendants (Miamsi-Sénégal). « La migration irrégulière est avant tout le symptôme d’un malaise plus profond, marqué par le manque d’opportunités économiques, la précarité de l’emploi et l’absence de perspectives viables pour la jeunesse », dénonce le communiqué. En 2024, près de 47 000 personnes ont tenté de rejoindre l’Europe en prenant la mer depuis les côtes ouest-africaines, selon l’agence Frontex. Il s’agit d’un nombre d’arrivées record, en hausse de 18 % par rapport à l’année précédente. Plus de 10 400 migrants sont morts ou ont disparu en mer en tentant de rejoindre l’Espagne en 2024, selon l’ONG Caminando Fronteras.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#routemigratoire#migrationirreguliere#canaries#fatick#mbour#gendarmerie#sante

  • Les étudiants français en Belgique, heureux mais trop nombreux
    https://www.lemonde.fr/campus/article/2025/03/18/ici-le-systeme-de-notation-est-plus-strict-mais-en-france-l-acces-a-une-form

    Les étudiants français en Belgique, heureux mais trop nombreux
    Par Jean-Pierre Stroobants (Bruxelles, correspondant)
    Ils s’appellent Tobias, Gabriel, Julie, Marion, tous Français et tous étudiants dans le supérieur en Belgique, comme plus de 19 000 de leurs compatriotes, selon les derniers décomptes de l’administration de la Fédération Wallonie-Bruxelles (FWB, le niveau de pouvoir fédéralisé qui gère notamment l’éducation). Marc (le prénom a été modifié), un Parisien qui préfère rester anonyme, a, lui, réalisé un doctorat en France et a ensuite saisi « l’opportunité » d’un postdoctorat dans une université du royaume, où il découvre un système « moins pesant et moins élitiste ».
    Doctorat français en poche, le Tourangeau Frédéric Louault, quant à lui, a fait le choix d’enseigner la science politique à l’Université libre de Bruxelles (ULB). « J’y apprécie l’ouverture d’esprit et l’ouverture à l’international, l’ancrage de l’université dans la société, la défense de valeurs humanistes. Et aussi la qualité d’écoute et la recherche de solutions dans la discussion, ainsi que la manière de lier rigueur et décontraction, d’être très professionnel et investi dans ses missions », détaille-t-il.Tous, à quelques nuances près, sont donc heureux de vivre dans ce pays où « il est indéniable que les habitants sont plus accueillants et moins psychorigides que les Français », diagnostique Julie François, une Limougeaude de 30 ans, actuellement assistante en première année de médecine générale (l’équivalent d’une première année d’internat en France), à Bruxelles.
    « Comme Franco-Allemand, je me sens, sur de nombreux points, plus proche de la mentalité des Belges que de celle des Français », affirme pour sa part Gabriel Girts, un étudiant dijonnais qui effectue sa première année de master en gestion culturelle à l’ULB. Son frère, Tobias, inscrit en photographie à l’école supérieure des arts de l’image Le Septantecinq, à Woluwe-Saint-Lambert, dans la banlieue de Bruxelles, se réjouit de pouvoir faire des études qui lui auraient été inaccessibles en France : « Les écoles privées sont trop onéreuses, et les écoles nationales supérieures, très sélectives, ne sont accessibles qu’en bac + 2. »
    Les étudiants français sont heureux, mais trop nombreux (pas loin de 10 % du total des étudiants dans la FWB, près de trois quarts des étudiants européens) aux yeux des universités de Bruxelles et de Wallonie, confrontées depuis une vingtaine d’années à un nombre sans cesse croissant de jeunes venus de l’Hexagone. Au début des années 2000, ils furent massivement présents en médecine, en psychologie, en sciences vétérinaires, dans les filières paramédicales ou les écoles d’art, attirés par un enseignement peu coûteux, de bonne qualité et qui a longtemps privilégié un autre mode de sélection que le concours d’entrée « à la française ».
    « Ici, le système de notation est plus strict ; mais, en France, l’accès à une formation est bien plus difficile, avec les plateformes Parcoursup et Mon Master », explique Gabriel Girts, arrivé dans la capitale belge après une licence en langues étrangères en France et une année Erasmus en Allemagne. Il se dit « vraiment content » d’avoir pu quitter « un système français qui représente une source énorme de stress ».
    Au fil du temps, les autorités de la Fédération Wallonie-Bruxelles ont instauré quelques mesures qui se voulaient dissuasives pour les jeunes Français : des quotas de 30 % au maximum pour les étudiants non résidents en médecine, odontologie, orthophonie, sciences vétérinaires, etc., couplés à un tirage au sort.C’est toutefois insuffisant, jugent les directions : à Liège par exemple, la rectrice de l’université, Anne-Sophie Nyssen, constate que l’architecture ou le droit attirent aussi de nombreux jeunes Français désormais. Or, son université est, comme les autres, confrontée à un financement à base d’« enveloppes fermées » : les moyens qui leur sont alloués n’augmentent plus (hormis une indexation sur le coût de la vie), quel que soit le nombre d’inscrits. « En quinze ans, le financement a régressé de 24 % », indique Anne-Sophie Nyssen.
    Des moyens réduits, de plus en plus d’étudiants et, à la clé, des problèmes de locaux, d’encadrement et de stages. Mais, affirmée partout, la volonté de continuer à inscrire des étudiants étrangers, pour une question d’image et d’ouverture. D’où, deux pistes possibles : un accroissement du contingentement et/ou une augmentation de la contribution financière des étudiants, afin de remédier au « sous-financement structurel » de l’enseignement supérieur.
    Rien n’est tranché, mais les élections qui ont eu lieu en juin 2024 ont abouti à la mise en place d’un gouvernement de centre droit à la FWB. Son programme évoque la nécessité d’obtenir une « contribution plus juste » des étudiants venus d’ailleurs, sans nuire à l’attractivité des établissements ni contrevenir aux règles européennes qui interdisent toute discrimination.En 2010, quatre ans après que la Belgique eut fixé des quotas pour neuf filières médicales et paramédicales, la Cour de justice de l’Union européenne mettait en garde contre toute inégalité de traitement entre les étudiants nationaux et européens, en soulignant toutefois que c’est à la justice belge qu’il appartenait d’évaluer le risque d’une éventuelle mise en péril du système de soins à cause de la présence trop massive de jeunes Français dans les filières concernées.
    Selon les autorités belges, ils risquaient en effet de limiter l’accès des nationaux à ces études ou de réduire l’offre médicale : des étudiants français achevant leurs études rentraient chez eux avec, en poche, leur diplôme, mais aussi le « numéro Inami », un identifiant obligatoire pour dispenser des soins en Belgique et dont le nombre est contingenté. (...)En 2010, les juges européens avaient rejeté l’argument de la charge financière excessive engendrée par la forte présence d’étudiants français, ce qui ne faisait pas les affaires d’universités réclamant, en vain, des moyens adéquats à un pouvoir politique incapable de satisfaire leurs demandes. Actuellement, la présence de 25 700 étudiants européens (pas seulement français donc) non résidents coûterait chaque année 210 millions d’euros à la Fédération Wallonie-Bruxelles.
    Deux professeurs de l’Université catholique de Louvain (UCLouvain) ont cherché un remède qui rétablirait un équilibre entre ceux qui paient des impôts et des taxes en Belgique et ceux qui viennent y étudier en acquittant seulement un « minerval » – frais d’inscription – de 835 euros. Vincent Yzerbyt, doyen de la faculté de psychologie, et Vincent Vandenberghe, professeur d’économie, suggèrent un droit individuel aux études supérieures. Son principe ? L’octroi à tous les étudiants francophones belges, boursiers ou non, et à ceux qui résident dans le pays depuis au moins cinq ans d’une somme forfaitaire de 2 000 euros, alors que le « minerval » serait porté pour tous à 2 835 euros. Soit, donc, une augmentation, pour les non-résidents, français et autres, de 240 %.
    « Nous ne voulons en aucun cas répondre à ce que nous verrions comme une “invasion” d’étudiants étrangers, mais renflouer la trésorerie de nos établissements, remédier aux déséquilibres actuels qui menacent le droit à être formé correctement et, en même temps, remédier au manque de mobilité des étudiants de la FWB : ils ne sont actuellement que quelques milliers à partir étudier à l’étranger », souligne Vincent Yzerbyt. « Portable », le montant de 2 000 euros pourrait, en effet, être utilisé pour une inscription à l’étranger. Vincent Yzerbyt et Vincent Vandenberghe voient d’ailleurs dans leur proposition une éventuelle étape supplémentaire pour le système européen Erasmus si elle se concrétisait au niveau des Vingt-Sept.
    Une telle mesure, décidée seulement par la Belgique francophone, passerait-elle le cap de la justice européenne ? « Oui, le droit de l’Union autorise à réserver le bénéfice des “prestations d’assurance sociale” et d’aides “d’entretien aux études” aux enfants de travailleurs résidant dans le pays », affirment les deux professeurs. La prudence semble toutefois de mise à la présidence de la Fédération Wallonie-Bruxelles. « L’examen du dossier est en cours, les discussions se poursuivent », y indique-t-on. L’espoir des politiques, comme de certains recteurs, est qu’une discussion « constructive » avec les autorités françaises débouche sur d’autres solutions. Le dialogue avec Paris a, en réalité, commencé il y a plusieurs années, mais bute notamment sur une estimation très divergente du nombre réel d’étudiants français, de son évolution et de ses véritables conséquences.
    Si le projet des professeurs de l’UCLouvain se concrétisait, quelles conséquences aurait-il pour les jeunes Français ? « Ce serait sans doute un frein à notre venue », estime Julie François. Selon elle, il serait, pour beaucoup de ses collègues, impossible de régler un tel montant, de contracter un prêt ou de concilier des études universitaires exigeantes avec un travail étudiant. Et même si elle parvient à combiner études et petit boulot dans un restaurant, Eloïse Pioffet, venue d’Issoudun (Indre) étudier la sociologie et l’anthropologie, approuve : « Cela me dissuaderait certainement. »
    « Si j’avais dû acquitter 2 000 euros de plus, je n’aurais pas choisi de réaliser un bachelor ici ; mais pour un master, cela resterait envisageable », dit, en revanche, Tobias Girts. « Un minerval à 2 835 euros, cela freinerait beaucoup de monde, moi le premier. Mais sans alternative équivalente, j’aurais quand même postulé », affirme son frère, Gabriel. Il ajoute : « Il faudrait quand même que la France s’interroge sur le fonctionnement de ses universités au vu des migrations massives de jeunes. »

    #Covid-19#migrant#migration#etudiant#france#belgique#enseignementsuperieur#economie#migrationqualifiee

  • Dématérialisation des procédures : étrangers et associations se disent désemparés face à un système « qui crée des sans-papiers » - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63424/dematerialisation-des-procedures--etrangers-et-associations-se-disent-

    Dématérialisation des procédures : étrangers et associations se disent désemparés face à un système « qui crée des sans-papiers »
    Par Julia Dumont Publié le : 17/03/2025
    L’Administration numérique pour les étrangers en France (ANEF) doit permettre de dématérialiser les démarches administratives liées à l’immigration en France. D’abord limitée à quelques actes, la plateforme concerne maintenant une majorité de démarches indispensables pour vivre en situation régulière en France. Mais entre les bugs informatiques, les blocages administratifs et l’absence de réponse humaine, l’utilisation de l’ANEF vire souvent au cauchemar pour les personnes étrangères en France.
    La petite pièce aux murs blancs et jaunes dans laquelle se tient la permanence d’accès au droit de La Cimade ce mercredi après-midi bruisse comme une ruche. Dans ces locaux du 17e arrondissement de Paris, six bénévoles enchaînent les entretiens sur de petites tables.À l’extérieur, une petite foule s’est formée devant la porte. Chacun espère obtenir de l’aide pour demander un titre de séjour, ouvrir un dossier d’aide médicale d’État ou encore faire venir sa famille par réunification familiale.
    Ici, les bénévoles tentent aussi de résoudre « les problèmes ANEF », pour Administration numérique pour les étrangers en France. Apparue en 2014, cette plateforme de dématérialisation s’est généralisée à la plupart des démarches administratives liées à l’immigration depuis 2022. Mais, les défaillances s’y accumulent et la lenteur des procédures ainsi que la difficulté à obtenir une réponse individualisée donnent lieu à d’inextricables blocages et parfois même plongent les étrangers dans l’irrégularité.
    Jawad (toutes les personnes exilées interrogées ont souhaité être présentées par leur prénom uniquement ndlr) est l’une des victimes de la dématérialisation des procédures. L’ANEF a fait de cet Afghan de 34 ans un habitué de la permanence d’accès au droit de la Cimade. Quand il a obtenu la protection subsidiaire en France en juin 2021, Jawad s’est vu remettre un récépissé dans l’attente de la réception de son titre de séjour de quatre ans. Mais, quatre ans plus tard, il attend toujours son titre de séjour car son compte ANEF est bloqué sur un message d’erreur indiquant que son état-civil de l’Ofpra (Office français de protection des réfugiés et apatrides) n’a pas été établi. Or, celui-ci l’a été en janvier 2023."Tous les trois mois, je dois demander un nouveau récépissé. Je finis par l’obtenir mais ils mettent trois semaines à me le donner et ça m’est déjà arrivé d’obtenir un récépissé déjà périmé", raconte-t-il.
    Jawad travaille dans un supermarché et, par chance, son employeur accepte de le faire travailler avec un récépissé. Mais ce document temporaire ne lui permet pas de voyager. Depuis qu’il est arrivé en France Jawad est ainsi empêché de se rendre en Iran pour voir sa femme. Et la situation est en train de virer au casse-tête familial car sa belle-famille ne comprend pas que Jawad ne puisse pas se déplacer et l’accuse d’avoir abandonné son épouse.
    (...)Face à ces situations, les bénévoles des permanences d’accès au droit se sentent impuissants et dénoncent d’une seule voix un « système qui crée des sans-papiers ». « C’est très décourageant, reconnaît Agnès Bekkai, de La Cimade. Les gens ne sont pas bien. Quand ils viennent nous voir, c’est qu’ils essayent de démêler leur situation depuis un moment ». Alors quand tout est bloqué, la bénévole invite les personnes à prendre un avocat pour déposer un recours en annulation devant un tribunal administratif. « On considère que l’absence de réponse [de la préfecture] vaut rejet, explique-t-elle. Déposer un recours en annulation, c’est alors le seul moyen d’obtenir un rendez-vous en préfecture ». C’est ce qu’a été obligé de faire Jawad. Aidé par son avocate, il pourrait obtenir prochainement son titre de séjour. Mais à quel prix ? Outre le stress et le conflit familial provoqué par l’attente, le jeune Afghan, qui n’a pas le droit à l’aide juridictionnelle car il travaille, a dû emprunter de l’argent à un ami pour payer les frais de son avocate. Respectivement en octobre et décembre 2024, la Fédération des acteurs de la solidarité (FAS) et la Défenseure des droits ont publié des rapports alertant sur les atteintes aux droits des étrangers engendrées par l’ANEF. Le Bureau de la Défenseure des droits y indique avoir observé une augmentation de 400 % en quatre ans - entre 2019 et 2023 - des réclamations relatives aux droits des étrangers.
    En plus des problèmes similaires à ceux rencontrés par Jawad et Paimann sur l’ANEF, cette organisation indépendante a souligné « l’impossibilité de déposer [une] demande de titre de séjour en ligne au motif qu’[un] titre précédent n’est pas considéré [...] comme ayant été remis, alors même que celui-ci l’a bien été [...] » ou encore « l’impossibilité de réaliser une démarche sur l’ANEF faute de pouvoir la sélectionner ».
    Agnès Bekkai, elle, a également noté un problème récurrent avec les dossiers des jeunes réfugiés majeurs. « Pour les personnes qui ont été reconnues réfugiées avant 2022 alors qu’elles étaient mineures et qui demandent aujourd’hui un titre de séjour, c’est une catastrophe. L’ANEF ne les reconnaît pas », constate-t-elle. Face à toutes ces difficultés, « les personnes étrangères apparaissent comme les usagers les plus durement mis à l’épreuve par la dématérialisation des procédures administratives », a dénoncé la Défenseure des droits dans son rapport.
    En juin 2022, le Conseil d’État avait contraint l’État à mettre en place un accompagnement suffisant des usagers et des solutions de substitution au cas où celui-ci ne serait pas adapté à leur profil.
    Mais l’accompagnement en question se résume au Centre de contact citoyen (CCC), joignable par formulaire numérique et – en théorie – par téléphone. « J’ai déjà essayé d’appeler le CCC. J’ai eu 50 minutes d’attente pour finalement avoir une personne au téléphone que je n’entendais pas et qui m’a demandé d’envoyer un mail au CCC », témoigne Marie-Sophie Olivera, responsable du CEDRE.
    Marie-Sophie Olivera reçoit en entretien un Bangladais qui n’a plus accès à son compte ANEF, le mercredi 4 mars 2025, au CEDRE.
    Le deuxième volet de l’accompagnement, les Points d’accès numériques (PAN) ne valent guère mieux. « Ils sont tenus par des jeunes en service civique qui n’ont pas de connaissances administratives », dénonce Adèle Croisé, chargée de mission réfugiés et migrants à la FAS. Mais « personne n’est formé à l’ANEF, tout le monde se tire les cheveux », concède-t-elle. Au CEDRE, Boyega est venu chercher de l’aide car son titre de séjour lui a été volé. Pour en faire un duplicata, ce réfugié nigérian doit se connecter à l’ANEF mais il n’a plus accès à son compte car son numéro d’étranger – nécessaire à la connexion - se trouvait sur son titre de séjour.
    Face à lui, Mahaud Tomassini, bénévole au Secours catholique, tâtonne. Le CCC a répondu à son mail de la semaine dernière par un message automatique sans lien avec le problème exposé. « Je vais essayer d’appeler la préfecture », murmure pour elle-même la jeune femme. Et d’essayer un, puis deux, puis trois numéros, en vain. « On est face à un mur et, en fait, on ne fait même pas quelque chose d’intéressant », déplore-t-elle. Interrogée par InfoMigrants, la Direction générale des étrangers en France (DGEF) dit être consciente de l’impact de ces dysfonctionnements et travailler d’arrache-pied à leur résolution. « Le système de remontée des bugs a été mieux organisé au cours de 2024 », avance cette antenne du ministère de l’Intérieur. De son côté, la Défenseure des droits a présenté 14 recommandations dans son rapport de décembre. Elles incitent les autorités françaises à faire évoluer l’ANEF pour permettre aux usagers de « réaliser toute démarche par un canal non dématérialisé », à « mettre en œuvre le renouvellement automatique des attestations de prolongation d’instruction » ou encore à « doter chaque préfecture d’un service d’accompagnement joignable par téléphone ».

    #Covid-19#migrant#migration#france#ANEF#DGEF#politiquemigratoire#droit#sante

  • Tunisie : plus de 600 migrants secourus dans plusieurs opérations en mer, au moins 18 morts - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63445/tunisie--plus-de-600-migrants-secourus-dans-plusieurs-operations-en-me

    Tunisie : plus de 600 migrants secourus dans plusieurs opérations en mer, au moins 18 morts
    Par La rédaction Publié le : 18/03/2025
    La garde nationale tunisienne a annoncé avoir secouru, dans la nuit de dimanche à lundi, 612 migrants subsahariens qui tentaient de rallier l’Europe en traversant la Méditerranée. Dix huit corps, dont certains d’enfants, ont également été repêchés en mer.
    C’est une nouvelle tragédie survenue au large des côtes tunisiennes. Dans la nuit du dimanche 16 au lundi 17 mars, 612 migrants subsahariens qui cherchaient à atteindre l’Europe ont été interceptés en mer Méditerranée et ramenés à terre. Mais 18 corps ont également été découverts, dont certains étaient ceux d’enfants.
    Des vidéos diffusées par des gardes-côtes rattachés à la garde nationale montrent des personnes épuisées, parfois munies de grosses bouées noires, notamment des femmes et des enfants dont certains paraissent morts.
    Sur les images, on voit au moins un corps flottant dans la mer, des hommes, des femmes et des enfants en grande détresse sur un bateau plus grand, et d’autres essayant de nager vers le navire des gardes-côtes. Elles montrent également une femme qui hisse avec difficulté un enfant le corps tout rigide, visiblement sans vie, à bord du bateau de la marine. D’autres migrants secourus, complètement exténués, boivent de l’eau versée par les forces tunisiennes.
    Des unités de la garde maritime du centre du pays « ont réussi à faire échouer plusieurs tentatives séparées de rallier clandestinement l’espace européen », a indiqué lundi la direction de la garde nationale dans un communiqué.
    Avec la Libye, la Tunisie, dont le littoral se trouve à certains endroits à moins de 150 km de l’île italienne de Lampedusa, est devenue ces dernières années le principal point de départ en Afrique du Nord des migrants cherchant à gagner l’Europe.Des milliers de migrants subsahariens - 20 à 25.000 selon des sources humanitaires - s’entassent depuis des mois dans des campements de fortune sans eau potable ni hygiène ni soins médicaux, au milieu d’oliveraies près de villages comme El Amra, à une trentaine de km au nord de Sfax, à proximité des plages de départs des canots.Parmi ces exilés, de très nombreuses femmes affirment avoir été agressées sexuellement dans le pays. Des grossesses non désirées résultent de ces viols et mettent en danger la vie de ces exilées.Un grand nombre d’exilés ont été chassés de Sfax, deuxième ville tunisienne depuis l’été 2023, d’autres sont arrivés ces derniers mois.Des internautes tunisiens ont publié récemment des appels, pour certains à relents racistes, pour que les autorités les évacuent, se plaignant de voir leurs champs d’oliviers occupés par des centaines de tentes, avec une accumulation d’ordures sur leurs propriétés.
    Selon un communiqué de l’Unicef publié début janvier, le nombre de migrants morts ou disparus en Méditerranée « a dépassé les 2 200 personnes en 2024, dont près de 1 700 vies perdues » sur la dangereuse route de Méditerranée centrale, entre l’Afrique du nord et les côtes italiennes. « La majorité de ces migrants fuient des conflits violents et la pauvreté », a rappelé l’organisation. A la suite d’une campagne déclenchée par un discours aux accents xénophobes du président tunisien Kais Saied en février 2023, des milliers de migrants d’Afrique subsaharienne avaient été rapatriés par leurs pays au printemps, tandis que les tentatives d’émigration clandestine vers l’Europe s’étaient accélérées.Sous l’impulsion de l’Italie, l’Union européenne a conclu en juillet 2023 un « partenariat » avec la Tunisie prévoyant une aide budgétaire de 150 millions d’euros et l’octroi de 105 millions d’euros pour aider le pays à lutter contre l’immigration irrégulière. Ces aides ont débouché sur une hausse des interceptions de bateaux clandestins en 2024 et une nette réduction des arrivées en Italie (-80 % sur un an l’année dernière par rapport à 2023 avec 19 246 arrivées depuis la Tunisie).

    #Covid-19#migrant#migration#tunisie#libye#italie#migrationirreguliere#routemigratoire#UE#mediterranee#traversee#mortalite#sante#mineur

  • À Rosso, au Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de Mauritanie - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/63439/a-rosso-au-senegal-des-migrants-subsahariens-trouvent-refuge-apres-leu

    À Rosso, au Sénégal, des migrants subsahariens trouvent refuge après leur expulsion de Mauritanie
    Par RFI Publié le : 18/03/2025
    Au Sénégal, c’est à Rosso, au bord du fleuve qui sépare les deux pays, que sont refoulés les migrants subsahariens venus de Mauritanie. Alors que les ONG et les autorités sénégalaises se sont récemment inquiétées d’une vague d’expulsions de plusieurs centaines de personnes en situation irrégulière de la Mauritanie, notre correspondante s’est rendue dans cette ville frontalière.
    Sous un soleil de plomb, ils sont une dizaine à l’ombre d’un toit de tôle à quelques mètres de l’embarcadère vers la Mauritanie. Tous Guinéens et refoulés, comme Diallo débarqué deux jours plus tôt à Rosso, au Sénégal, il exhibe un document du haut-commissariat aux réfugiés.
    Il a été arrêté à Nouakchott alors qu’il était allé acheter à manger. « Ils te disent ’tu es un étranger non ?’, tu dis oui, on te prend. Deux jours, on est enfermés là-bas. Si tu n’as pas l’argent pour acheter à manger, wallah tu vas mourir dans la salle », raconte-t-il.Camara, vêtue d’un grand voile mauritanien, a, elle aussi, été expulsée malgré sa grossesse et sa fille de deux ans. « Il m’a attrapé à la maison, j’étais couché donc, il vient, il cogne, quand tu ouvres la porte, il te prend, il te menotte, tu pars en prison. Moi, j’ai fait une semaine en prison. Il n’y a pas à manger. Il frappe les garçons », confie la jeune femme.Toutes ses affaires ont été volées. Voilà près d’un mois qu’elle a trouvé refuge dans cette cour, devant une maison où elle campe chaque soir avec une dizaine d’expulsés. Tous disent avoir été maltraités.
    Sylla, qui travaillait comme coiffeur depuis un an, dénonce une politique injuste. « Pourquoi vous nous traitez comme ça ? Le Guinéen n’a rien fait de mal en Mauritanie, fustige-t-il. S’il s’agit de trouver des cartes de séjour, on vous donne une semaine ou un mois. Mais aujourd’hui, je vous jure, quand vous partez demander, même s’ils en ont, ils ne vous donnent pas. Sinon, moi, j’ai fait plus d’un mois, je suis en train de courir derrière eux, quand j’ai perdu ma carte de séjour, ils refusent catégoriquement ». Avec sa femme et son fils encore en Mauritanie, Sylla ne peut pas rentrer en Guinée et espère pouvoir retourner à Nouakchott les chercher. Sans succès pour le moment, il appelle à une réaction diplomatique de son pays.

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  • Trafic de migrants : le maire de Dionwar, parrain d’un réseau tentaculaire ? La mafia du Saloum démantelée
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    Trafic de migrants : le maire de Dionwar, parrain d’un réseau tentaculaire ? La mafia du Saloum démantelée
    Lassana Sarr, maire de Dionwar, sera finalement présenté ce mardi devant le parquet financier de Dakar. Selon les révélations de Libération, il ne serait pas un simple acteur parmi d’autres, mais bien l’un des cerveaux d’une organisation criminelle bien huilée, responsable de nombreux départs clandestins depuis les îles du Saloum.
    L’enquête menée par la gendarmerie de Foundiougne a mis en lumière un réseau structuré, actif depuis plusieurs années et impliqué dans le trafic de migrants. Tout est parti de l’interception de 241 migrants au large de Bassar (commune de Bassoul), un coup de filet qui a révélé l’existence d’un système organisé où chaque membre jouait un rôle précis : démarcheurs, logisticiens, convoyeurs… et même des protecteurs haut placés.Lassana Sarr n’a pas été le seul à tomber. Avec lui, six autres individus aux profils variés ont été interpellés : des maçons, des pêcheurs, des ouvriers et même un électricien. Tous sont poursuivis pour association de malfaiteurs, trafic de migrants, mise en danger de la vie d’autrui et escroquerie.
    Ce trafic était particulièrement lucratif. Chaque candidat devait débourser entre 300 000 et 400 000 FCFA pour espérer embarquer. Grâce aux aveux d’un des organisateurs, les gendarmes ont mis la main sur 5 millions de FCFA à Mbour, une somme qui représentait une partie des paiements effectués par les derniers migrants. L’argent était entre les mains d’une femme, qui a finalement été relâchée après que sa bonne foi ait été prouvée.
    Mais l’élément le plus accablant pour Lassana Sarr reste les réquisitions téléphoniques. Elles montrent qu’il a multiplié les appels aux autres membres du réseau juste avant le départ de la pirogue interceptée, comme pour s’assurer que “tout allait bien”. Pourtant, face aux enquêteurs, l’élu persiste et signe : il aurait seulement cherché des avocats pour défendre ses présumés complices.
    Avec ces révélations, l’affaire prend une tournure encore plus grave. Un maire impliqué dans un trafic aussi dangereux, exploitant la détresse de candidats à l’exil, cela jette une ombre sur son mandat et sur le rôle de certaines autorités locales dans ce phénomène.
    Alors que la justice va désormais trancher, une question brûle toutes les lèvres : Lassana Sarr est-il un simple rouage ou le véritable parrain de ce business mortel ?

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  • Lutte contre l’émigration clandestine : la Gendarmerie interpelle 59 nouveaux candidats à Mbodiène
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    Lutte contre l’émigration clandestine : la Gendarmerie interpelle 59 nouveaux candidats à Mbodiène
    La traque contre l’émigration irrégulière se poursuit à un rythme soutenu. Selon un communiqué de la Gendarmerie, lu par la rédaction de Dakaractu, une nouvelle opération a permis l’interpellation de 59 candidats au départ, dont 16 filles, sur la plage de Mbodiène. Cette intervention, menée par la brigade territoriale de Joal lors d’une patrouille nocturne, s’inscrit dans la stratégie de renforcement des contrôles sur les côtes sénégalaises.
    Avec ces nouvelles arrestations, le bilan du week-end du 14 au 16 mars 2025 s’alourdit, atteignant désormais 433 migrants interpellés entre Mbour et Fatick. Parmi eux, on compte :
    • 154 Guinéens
    • 72 Gambiens (62 garçons et 10 filles)
    • 25 Ivoiriens
    • 25 Nigérians
    • 1 Sierra-Léonais
    • 1 Malien
    • 1 Ghanéenne
    • Et plusieurs Sénégalais
    Outre les migrants, les forces de l’ordre ont également mis la main sur sept organisateurs et saisi d’importantes ressources logistiques, preuve que les réseaux de passeurs restent toujours actifs malgré les multiples opérations de démantèlement. Le Haut-commandement de la Gendarmerie assure que la lutte contre l’émigration irrégulière se poursuivra avec la même intensité, dans un contexte où de nombreux jeunes tentent encore la traversée périlleuse vers l’Europe.

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  • At the Heart of Fortress Europe II: The Politics of Fear. Austria’s Role in Border Externalisation Policies in the Balkans

    This study provides a broad mapping of Austrian-based actors, organisations, and multilateral cooperation involved in the #push-backs of people on the move. For their part, the Austrian-based actors are heavily involved in the border externalisation policies of the whole European Union.

    Austria has been active in border regime externalisations and policing in the Balkans for decades. Its actions are often implemented through different platforms, networks, and modes of cooperation that include other EU countries on bi- and multilateral levels.

    Austria’s preferred method in strengthening externalisation structures is to build strong connections with politicians in the region, in exchange for presumed assistance in the uncertain and slow-moving European integration processes, accompanied by the strengthening of the economic ties and investments in the region.

    Part II of the study shows that on the ground, police agencies are more involved in “managing” migrations than are legal experts or humanitarian organisations. This approach has led to shifting the main focus away from establishing structures that meet the needs of people on the move and basic human rights – including the right to asylum or simply the right to freedom of movement – to combating smugglers, presented as the biggest challenge for the states, borders, and migrants. In this regard, the Austrian approach mirrors the EU one.

    https://transform-network.net/publication/at-the-heart-of-fortress-europe-ii-the-politics-of-fear
    #rapport #Autriche #externalisation #migrations #réfugiés #asile #frontières #Balkans #route_des_Balkans #refoulements