• Ceuta : face à la glamourisation sur TikTok des traversées irrégulières, le Maroc continue de sévir - InfoMigrants
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    Ceuta : face à la glamourisation sur TikTok des traversées irrégulières, le Maroc continue de sévir
    Par La rédaction Publié le : 04/10/2024
    Plus de 150 personnes ont été arrêtées au Maroc pour avoir incité sur les réseaux sociaux, et notamment sur TikTok, la jeunesse marocaine à traverser à la nage la frontière maritime qui sépare le Maroc de l’enclave espagnole de Ceuta. Ces derniers jours, ce sont environ 3 000 jeunes qui ont tenté d’entrer illégalement à Ceuta. Mi-septembre, les autorités du royaume avaient déjà interpellé une soixantaine de personnes.
    Cent cinquante-deux personnes ont été arrêtées au Maroc pour incitation à l’immigration clandestine sur les réseaux sociaux vers l’enclave espagnole de Ceuta, a annoncé jeudi 3 octobre un porte-parole du gouvernement. Ces derniers jours, 3 000 jeunes, d’origine marocaine pour la plupart, se sont massés à Fnideq, une ville du nord du Maroc proche de Ceuta, pour tenter d’entrer sur le territoire espagnol.
    « Toutes les tentatives ont été déjouées », a déclaré le porte-parole Mustapha Baitas. Des vidéos diffusées par les médias marocains montrent à ce propos des jeunes jetant des pierres sur les forces de sécurité non loin de la frontière. « Aucun décès n’a été signalé », a précisé Mustapha Baitas, assurant que les autorités avaient agi dans le respect de la loi.
    Le 16 septembre, la police marocaine avait déjà empêché 500 jeunes migrants d’entrer dans l’enclave espagnole. Et 60 personnes, dont des mineurs, avaient été interpellées le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines, pour « fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine », selon une source policière à l’AFP. Fin août aussi, la police judiciaire marocaine avait interpellé au moins six personnes, dont un mineur. Les suspects avaient entre 20 et 31 ans et le mineur 16 ans, précisait la presse locale.
    Le Maroc continue donc de serrer la vis face à cette immigration irrégulière. « Certains jeunes gens sont incités [à immigrer] par des inconnus sur les réseaux sociaux », a ajouté le porte-parole Mustapha Baitas. Des appels à une « migration massive » le 15 septembre avaient en effet circulé sur les réseaux sociaux. Pourtant ces traversées de la frontière qui se font dans l’eau, parfois avec palmes et combinaison, sont immensément dangereuses voire mortelles : chaque année, les courants, l’hypothermie et les blessures contre les rochers font des victimes.
    Un cadavre flottant au milieu des douves des murailles royales de Ceuta a été découvert le 14 août. Il portait une combinaison en néoprène et des palmes. Le 7 août, un autre corps avait été découvert à 800m de la plage de Chorrillo, à l’est de l’enclave espagnole. Le corps, « en état de décomposition avancé », portait lui aussi une combinaison en néoprène. Pourtant, rien ne semble arrêter les jeunes Marocains : les autorités du royaume chérifien ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11 300 tentatives d’émigration irrégulière, selon le ministère de l’Intérieur. Du côté de Melilla, l’autre enclave espagnole au Maroc, plus de 3 300 opérations ont été avortées sur la même période.
    Cet été justement, les images de Chaimae El Grini, une Marocaine de 19 ans, tout sourire en combinaison et des palmes aux pieds débarquant sur le sol espagnol, étaient devenues virales, cumulant des millions de vues. D’autres vidéos postées sur TikTok principalement sous les hashtags « Harragas » (terme qui signifie « brûleurs de frontières » en français et qui désigne les migrants maghrébins) ou « Ceuta », montrent des traversées supposées faciles avec des jeunes souriants, arrivant sur les plages ou marchant dans les rues de l’enclave espagnole - au son de musiques triomphales.
    Au cours des huit premiers mois de l’année, le Maroc a empêché au total 45 000 personnes d’émigrer illégalement vers l’Europe, selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. D’après des statistiques officielles, ces départs s’expliquent par un manque de perspective criant pour la jeunesse marocaine : un jeune de 15 à 24 ans sur quatre dans le pays ne se trouve ni sur le marché de l’emploi, ni en formation, ni ne suit une scolarité.
    Jusqu’en 2020, les traversées à la nage vers l’enclave espagnole étaient quasi inexistantes, mais elles se sont intensifiées ces dernières années. Avant, les migrants tentaient d’escalader les grillages de barbelés qui séparaient les deux territoires. Mais « les contrôles espagnols et marocains se sont intensifiés autour des routes, de la zone terrestre et des grillages », expliquait en 2021 à InfoMigrants, le chercheur marocain, Ali Zoubeidi. « Les candidats à l’immigration ont cherché de nouveaux moyens pour entrer dans les enclaves, comme la nage ».
    Outre Ceuta (et Melilla), la voie d’accès principale des migrants vers l’Espagne reste la route de l’Atlantique vers les Canaries. Les départs se font depuis les côtes nord-ouest de l’Afrique (Maroc, Sénégal, Mauritanie, principalement). Plus de 22 300 migrants sont arrivés aux Canaries du 1er janvier au 15 août, en hausse de 126 % sur un an.

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  • Expulsions à Mayotte : Bruno Retailleau annonce des « vols groupés » de Congolais en situation irrégulière - InfoMigrants
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    Expulsions à Mayotte : Bruno Retailleau annonce des « vols groupés » de Congolais en situation irrégulière
    Par La rédaction Publié le : 03/10/2024
    Le ministre français de l’Intérieur, Bruno Retailleau, a annoncé que des vols allaient décoller ce mois d’octobre pour ramener chez eux des Congolais en situation irrégulière. Les Africains de la région des Grands Lacs sont de plus en plus nombreux à entrer de manière clandestine à Mayotte. Depuis des années, l’île française n’arrive plus à faire face au flux d’arrivées de migrants.
    Le ministre français de l’Intérieur Bruno Retailleau a annoncé mercredi 2 octobre avoir ordonné au préfet de Mayotte, archipel français dans l’océan Indien, d’organiser des « vols groupés » pour reconduire les ressortissants en situation irrégulière de République démocratique du Congo (RDC) dans leur pays."Dès ce mois d’octobre, le préfet de Mayotte [en a eu] l’instruction", a déclaré Bruno Retailleau à l’Assemblée nationale lors des questions au gouvernement.
    L’entourage du ministre a précisé à l’AFP que quatre vols groupés avaient été organisés depuis février et qu’il y en a « au moins trois prévus pour le seul mois d’octobre pour vider en partie le centre de rétention administrative » (CRA) de Mayotte.La coopération avec la RDC est « excellente », selon la même source. Le ministre français de l’Intérieur a également annoncé des « accords de sécurité bilatéraux avec les pays » de la zone de l’Afrique des Grands Lacs (RDC, Burundi, Rwanda, Tanzanie) pour « arrêter les flux ».
    Depuis la fin des années 2010, des centaines de migrants originaires de l’Afrique des Grands Lacs, en particulier de la République démocratique du Congo et du Rwanda rentrent chaque année sans autorisation à Mayotte après un voyage en « kwassa kwassa » (petites barques en bois) depuis les côtes de l’Afrique de l’Est, de Madagascar ou des Comores voisines.
    Au 1er décembre 2023, les Africains représentaient 48% des 3 000 demandes d’asile déposées sur l’année dans le 101e et dernier département français. En 2022, ils comptaient pour 25% des dossiers examinés par la France. Une hausse qui inquiète les autorités. « C’est une situation que l’on ne connaissait pas il y a encore 10 ans, et qui prend aujourd’hui des proportions considérables », confirmait déjà en février 2022 à InfoMigrants un policier en fonction sur l’île.
    À Mayotte, le réseau d’hébergement des demandeurs d’asile – un statut qui octroie aux exilés le droit d’être hébergé par l’État - est complètement saturé. Ses 600 places sont occupées en permanence. Les migrants et les demandeurs d’asile s’installent donc dans des camps de fortune, notamment celui du stade de Cavani, à Mamoudzou, le chef-lieu de l’île - désormais démantelé. Mais cette situation a provoqué des tensions avec des habitants : les exilés se disent régulièrement victimes de violences et d’intimidations d’une partie de la population du territoire.
    « Les agressions sont quotidiennes, encore plus récurrentes que lorsque nous étions dans le camp », racontait en juin à InfoMigrants Desire*, une Rwandaise qui a vécu trois mois à Cavani. Elle décrivait des prises à partie qui interviennent de jour comme de nuit par des « jeunes délinquants » armés de bâtons, machettes et pierres.Au mois de janvier 2024, les habitants de l’île, excédés, avaient aussi bloqué les principaux axes routiers de l’île principale.
    Pour désengorger Mayotte, les autorités françaises ont également mis en place un dispositif permettant à toutes les personnes ayant obtenu le statut de réfugié d’obtenir un « laissez passer » afin de prendre l’avion et rejoindre la Métropole, à condition de pouvoir payer le billet d’avion. Près de la moitié des habitants ne possèdent pas la nationalité française à Mayotte, où la population au 1er janvier était estimée à 321 000 personnes par l’Institut national de la statistique (Insee).

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  • Solution à l’immigration irrégulière : ce que préconise le ministère du Travail et de l’emploi
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    Solution à l’immigration irrégulière : ce que préconise le ministère du Travail et de l’emploi
    Yankhoba Diémé, dans l’émission L’Entretien, a fait le diagnostic du phénomène de l’immigration irrégulière. Un fléau qui gagne de plus en plus de terrain ces derniers jours, mais également, auquel il est toujours difficile de trouver une explication rationnelle. Toutefois, les responsabilités des uns et des autres doivent être situées. C’est ainsi que le ministre du travail, de l’emploi et des relations avec les institutions a regretté cette vague de candidatures à l’immigration irrégulière, mais reconnaît le rôle que chacun, en particulier l’État, doit jouer pour sensibiliser les jeunes. « Je rappelle que le chef de l’État a instruit le Premier ministre et tous les acteurs concernés, dont moi-même, pour l’organisation d’une conférence nationale sur la question de l’immigration irrégulière. » « Il s’agira de mettre sur la table toutes les éventualités pour résoudre cette problématique aux nombreuses questions que tout le monde se pose », a indiqué Yankhoba Diémé qui, poursuivant ses propos, dit reconnaître la part de leurs responsabilités en tant qu’autorités. Mais aussi, les pas à poser pour inviter la diaspora à tenir le langage de vérité devant ces candidats vers ce voyage hasardeux. « Nous sommes d’abord interpellées en premier et c’est la raison pour laquelle nous mettrons, comme le souhaite le président de la République, les mécanismes qu’il faut pour parler avec tous les acteurs concernés. » Mais aussi, il faut inviter la diaspora à renforcer la sensibilisation en informant des réalités hors de nos frontières, conclut-il.

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  • Quatre migrants, dont un enfant de 2 ans, ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche
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    Quatre migrants, dont un enfant de 2 ans, ont perdu la vie en tentant de traverser la Manche
    Le Monde avec AFP
    Quatre personnes migrantes, dont un enfant de 2 ans, sont mortes dans la nuit de vendredi 4 à samedi 5 octobre en tentant de gagner le Royaume-Uni, a appris l’Agence France-Presse auprès de la préfecture du Pas-de-Calais et du parquet de Boulogne-sur-Mer, samedi. « Plusieurs personnes migrantes ont de nouveau perdu la vie en essayant de rejoindre la Grande-Bretagne dans le cadre d’une traversée maritime de la Manche », a fait savoir la préfecture dans un communiqué.
    Deux embarcations distinctes sont impliquées. Dans la matinée, un canot « surchargé », transportant près de 90 personnes et subissant une panne de moteur a demandé assistance. Quatorze personnes qui se trouvaient à bord de ce canot ont été récupérées par le navire, parmi lesquelles un enfant de 2 ans retrouvé inanimé, a annoncé le préfet du Pas-de-Calais, Jacques Billant, samedi après-midi. Selon le procureur de la République de Boulogne-sur-Mer, Guirec Le Bras, les premiers éléments suggèrent que l’enfant est mort « écrasé » dans le canot. Un adolescent, blessé, a été hospitalisé à Boulogne. Les autres passagers du canot ont poursuivi leur route vers le Royaume-Uni.
    Sur une deuxième embarcation, également surchargée, « plusieurs pannes de moteur ont généré des mouvements de panique », au large de Calais, et des migrants sont tombés à la mer mais ont pu être secourus, a relaté le préfet. Trois personnes, deux hommes et une femme d’environ 30 ans, ont ensuite été découvertes inanimées au fond de l’embarcation, « vraisemblablement écrasées, étouffées et noyées au moment des bousculades, dans les 40 centimètres d’eau présents au fond de l’embarcation pneumatique », selon le récit du préfet.
    « Epouvantable drame qui doit tous nous faire prendre conscience de la tragédie qui se joue. Les passeurs ont le sang de ces personnes sur les mains et notre gouvernement intensifiera la lutte contre ces mafias qui s’enrichissent en organisant ces traversées de la mort », a écrit le ministre de l’intérieur, Bruno Retailleau, sur X.
    Depuis janvier, plus de 25 000 migrants sont arrivés sur les côtes britanniques après avoir traversé la Manche à bord d’embarcations de fortune, un chiffre en progression de 4 % selon des données du ministère de l’intérieur britannique publiées le 23 septembre.
    Une série de naufrages a fait de 2024 l’année la plus meurtrière depuis le début, en 2018, du phénomène des traversées à bord de canots pneumatiques de fortune (appelés small boats), en réponse au verrouillage de plus en plus fort des accès au tunnel sous la Manche et au port de Calais.
    Avant les événements de samedi, au moins quarante-six exilés étaient déjà morts en 2024 lors de ces tentatives par la mer, contre douze en 2023. Dans la nuit du 14 au 15 septembre, huit migrants ont trouvé la mort dans le naufrage d’une embarcation qui venait de quitter les côtes françaises, transportant environ soixante passagers. Le 3 septembre, au moins douze autres étaient morts quand leur embarcation s’était brisée au large du cap Gris-Nez dans le pire naufrage de l’année 2024 à ce jour.
    Des migrants sont également morts écrasés ou piétinés lors de tentatives de traversée cette année, comme Dina Al-Shammari, jeune femme koweïtienne de 21 ans, morte le 28 juillet écrasée dans un canot surchargé.Elu en juillet, le premier ministre britannique et chef du Parti travailliste, Keir Starmer, a promis de s’attaquer à l’immigration illégale en augmentant le nombre d’expulsions de migrants et en luttant contre les passeurs. Selon les autorités britanniques, les embarcations de fortune sont de plus en plus chargées, avec cinquante-deux passagers en moyenne contre seulement treize en 2020. Entre juin 2023 et juin 2024, 18 % des personnes arrivées par ces bateaux étaient originaires d’Afghanistan, un chiffre en forte baisse, suivi de l’Iran (13 %) et du Vietnam (10 %).

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  • Au large de Djibouti, au moins quarante-cinq morts dans le naufrage de deux bateaux de migrants
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    Au large de Djibouti, au moins quarante-cinq morts dans le naufrage de deux bateaux de migrants
    Le Monde avec AFP
    Au moins quarante-cinq personnes sont mortes dans le naufrage, au large de Djibouti, de deux bateaux transportant des migrants, a annoncé mardi l’agence de l’ONU pour les migrations. « Les bateaux ont quitté le Yémen avec trois cent-dix personnes à bord », a rapporté l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), ajoutant que de nombreux passagers étaient toujours portés disparus. Quelque trente-deux personnes ont été secourues, a ajouté l’OIM sur le réseau social X, précisant que l’organisation participait aux secours.
    Chaque année, des dizaines de milliers de migrants de la Corne de l’Afrique empruntent la « route de l’Est », qui traverse la mer Rouge, pour tenter d’atteindre les pays du Golfe riches en pétrole, fuyant les conflits, les catastrophes naturelles et les perspectives économiques médiocres dans leur pays. En août, un bateau convoyant des migrants avait coulé au large du Yémen, faisant treize morts.
    Les migrants qui parviennent à atteindre le Yémen sont souvent confrontés à d’autres menaces pour leur sécurité dans ce pays le plus pauvre de la péninsule Arabique, en proie à une guerre civile depuis près de dix ans. La plupart tentent de rejoindre l’Arabie saoudite et d’autres pays arabes du Golfe où ils pourront travailler comme ouvriers ou employés de maison.

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  • Canaries : neuf morts et au moins 50 disparus dans un naufrage près d’El Hierro - InfoMigrants
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    Canaries : neuf morts et au moins 50 disparus dans un naufrage près d’El Hierro
    Par La rédaction Publié le : 30/09/2024
    Au moins 50 migrants ont disparu et neuf sont morts après que leur pirogue a chaviré à quelques kilomètres de l’île d’El Hierro, dans l’océan Atlantique. Celle-ci s’est renversée à l’arrivée des secours espagnols, dans la nuit de vendredi à samedi. C’est l’un des drames les plus graves survenus sur la route migratoire des Canaries depuis des années. Au moins 50 migrants sont portés disparus depuis le naufrage de leur embarcation samedi 28 septembre peu après minuit, au large de l’île d’El Hierro. La pirogue et ses dizaines d’occupants s’est renversée alors que les secours espagnols s’apprêtaient à procéder au sauvetage : l’embarcation a chaviré quand la plupart des occupants se sont regroupés sur un côté, selon les secours.
    Sur les 90 personnes présentes à bord, 27 ont pu être secourues, et neuf corps sans vie ont été repêchés immédiatement. L’alerte avait été donnée peu de temps auparavant par les passagers eux-mêmes, partis plusieurs jours avant de Nouadhibou, en Mauritanie.
    Les naufragés « étaient sans nourriture et sans eau depuis deux jours », une situation qui a peut-être contribué « un peu à la panique » au moment du sauvetage, et au chavirage du bateau à ce moment-là, a expliqué à la presse Anselmo Pestana, délégué du gouvernement aux îles Canaries, à La Estaca.
    Ce matin, les autorités d’El Hierro ont déclaré trois jour de deuil au micro de la télévision régionale, Radio Television Canaria (RTVC).
    Hier, les recherches continuaient pour retrouver d’autres personnes, a précisé à l’AFP l’organisation espagnole de sauvetage en mer, Salvamento Marítimo. Trois bateaux de sauvetage et deux hélicoptères sillonnent la zone, précise RTVC."Il est peu probable que nous puissions retrouver davantage de corps dans les prochaines heures", avait pourtant estimé dès samedi soir devant la presse le président de la région des Iles Canaries, Fernando Clavijo. Il avait jugé plus probable que les corps apparaissent « dans les deux ou trois prochains jours », en fonction des courants.
    La zone de l’incident est profonde de 1 000m par endroits. « Les équipes d’urgence ne croient donc pas pouvoir récupérer d’autres corps, jusqu’à ce que le processus naturel de décomposition fasse émerger les cadavres à la surface », explique RTCV.
    Les neufs morts seront enterrés dans les prochains jours à Valverde et de la Frontera, deux petites communes situées à El Hierro. « Nous avons maintes fois réclamé et redit que nous n’avons pas les infrastructures pour accueillir tous ces cadavres », a déploré auprès de la presse Carlos Brito, le maire de Valverde. « Nous allons voir jusqu’à quel point nous pouvons supporter cette situation », a-t-il ajouté.D’après El Pais, une chambre froide a dû être aménagée pour conserver sept corps, car l’unique salle d’autopsie de l’île ne peut accueillir que deux personnes.
    Depuis le 28 août 1994 et l’arrivée de deux jeunes Sahraouis à bord d’une simple barque dans l’archipel espagnol des Canaries - date de naissance symbolique de ce qui est appelé en Espagne la « route canarienne » - quelque 200 000 migrants ont emprunté cette voie pour rejoindre l’Europe, selon le ministère espagnol de l’Intérieur. Et depuis le 1er janvier 2024, plus de 26 000 personnes ont débarqué aux Canaries, soit 85 % de plus que l’an dernier à la même période.
    Ce lundi encore, 77 personnes, dont quatre femmes et trois mineurs, ont été secourues au large d’El Hierro. Quatre-vingt-un migrants ont également atteint Tenerife par leurs propres moyens. Tous ont été pris en charge à leur arrivée par des personnels de santé et des membres de la Croix-Rouge.
    De nombreux migrants en revanche, entassés dans des embarcations souvent très précaires, n’atteignent jamais la rive espagnole. D’après l’association Caminando Fronteras, plus de 4 800 exilés ont péri dans l’Atlantique, soit un décès toutes les 45 minutes, entre janvier et mai 2024. Il arrive aussi que des drames se produisent peu de temps après le départ des côtes africaines. Mi-septembre, 29 corps de migrants ont été repêchés au large de Mbour, ville côtière située à une centaine de kilomètres de Dakar, après le naufrage d’une pirogue. Parmi eux, au moins cinq femmes, dont une lycéenne de 18 ans.

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  • Anti-migrants et pro-remigration : en Autriche, l’extrême droite remporte un scrutin historique aux législatives - InfoMigrants
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    Anti-migrants et pro-remigration : en Autriche, l’extrême droite remporte un scrutin historique aux législatives
    Par Charlotte Boitiaux Publié le : 30/09/2024
    Le Parti de la liberté d’Autriche (FPÖ), l’extrême droite autrichienne, mené par le très radical Herbert Kickl, est arrivé en tête des élections législatives en Autriche. Sa feuille de route est particulièrement hostile aux étrangers : suspension du droit d’asile, fin du regroupement familial, préférence nationale et déchéance de nationalité sont au programme.
    C’est un coup de tonnerre politique. Dépassant les prédictions les plus optimistes à son égard, le Parti de la Liberté (FPÖ), fondé par d’anciens nazis, a remporté 28,8 % des suffrages aux élections législatives autrichiennes, dimanche 29 septembre. Le meilleur score de son histoire. « Savourez ce résultat », a lancé son chef, Herbert Kickl, à ses militants fous de joie au QG du parti. « Ce que nous avons accompli dépasse mes rêves les plus fous ».
    Mais une fois la liesse des résultats passée, le FPÖ sera-t-il en mesure de gouverner ? Car le parti d’extrême droite est si radical dans son programme - basé quasi exclusivement sur l’immigration - qu’aucun autre groupe politique ne souhaite s’associer à lui. La droite conservatrice (ÖVP), son seul partenaire possible, refuse, pour l’instant, de faire un pas vers lui. Or, sans partenaire, pas de coalition, et pas de gouvernance possible.
    Une attitude qu’Herbert Kickl a regrettée dimanche soir. « Nous tendons la main à tous les partis », a affirmé l’ex-ministre de l’Intérieur, âgé de 55 ans, sur la chaîne publique ORF, regrettant que ses électeurs soient traités comme « des citoyens de second rang ».
    Il faut dire que cette victoire est une onde de choc pour le pays : le FPÖ est partisan d’une ligne politique particulièrement hostile aux étrangers.Dans son programme intitulé « Forteresse Autriche, Forteresse de la liberté », Herbert Kickl prône la suspension du droit d’asile, la déchéance de nationalité pour les Autrichiens d’origine étrangère, l’expulsion des « étrangers reconnus coupables d’un crime » et la préférence nationale pour les aides sociales. Cet adepte de la théorie du grand remplacement, a aussi promis de bloquer les possibilités de regroupement familial, même pour les réfugiés se trouvant déjà en Autriche. Est-ce réalisable ? Qu’importe puisque, selon lui, « la politique prime sur le droit ».
    Son succès ne vient pas de nulle part. Pour de nombreux experts politiques, le pays reste marqué par l’afflux exceptionnel de réfugiés en 2015, qui avaient fui le conflit syrien. Cette année-là, 88 151 personnes avaient demandé l’asile, soit trois fois plus qu’en 2014 (28 064).Sans surprise, la feuille de route de Kickl n’a pas changé ces dernières années : elle insiste sur l’importance d’une « remigration » des étrangers, afin de rendre à l’Autriche « l’homogénéité de son peuple ». En 2019, Hebert Kickl, alors ministre de l’Intérieur, avait défrayé la chronique en souhaitant abaisser la rémunération des demandeurs d’asile à 1,50 euro de l’heure - elle varie de 3 à 5 euros actuellement.
    Dans cette lutte permanente contre des immigrés comparés à des envahisseurs, Hebert Kickl s’est lui-même baptisé « Volkskanzler » ("chancelier du peuple") et tant pis si Adolf Hitler - né en Autriche - s’était déjà attribué ce nom. L’homme fort du FPÖ n’a jamais caché sa sympathie pour certains groupuscules fascistes.
    Dans ce contexte, le manifeste électoral du FPÖ ne cache pas non plus sa volonté d’instaurer la préférence nationale : le peuple autrichien et sa culture doivent doivent être prioritaires en tout. « Je suis attaché à notre patrie, l’Autriche, en tant que membre de la communauté linguistique et culturelle germanophone », a-t- il déclaré pendant la campagne. Le Parti de la liberté concède que les « minorités historiques » restent les bienvenus : comprendre les populations qui ont fait partie de l’empire austro-hongrois. « Les Croates, les Slovènes, les Hongrois, les Tchèques, les Slovaques et les Roms font partie intégrante de l’Autriche », a-t-il déclaré. Les autres, non. L’Autriche n’est pas « un pays d’immigration », n’a-t-il cessé de marteler.
    Pourtant, l’Autriche compte déjà des immigrés sur son territoire. Ils représentent un peu plus d’un quart de la population, selon les statistiques du gouvernement de 2023. Pour le FPÖ, conscient que tous ne sont pas expulsables, certains pourront donc rester : à savoir « les immigrés légaux et légitimes qui sont déjà intégrés, qui parlent la langue allemande [et] reconnaissent pleinement nos valeurs et nos lois ». « Aucun migrant bien intégré ne doit avoir peur du FPÖ », explique aussi le parti dans un spot de campagne sur X.
    Le pays a fait face à un nouvel afflux massif d’étrangers en 2022 à la suite de la prise de Kaboul par les Taliban et le début de la guerre en Ukraine. Cette année-là, un peu plus de 112 200 dossiers d’asile ont été enregistrés (dont une majorité d’Afghans, d’Indiens et de Syriens). Dans le même temps, 80 000 personnes ont été enregistrées en tant que déplacés d’Ukraine. Mais en 2023, le chiffre des demandes d’asile a chuté de moitié : 59 200 dossiers ont été déposés, selon les données autrichiennes.
    Sur le plan européen, Herbert Kickl fait également trembler Bruxelles. Le Pacte migratoire de l’UE est un « emballage trompeur », dont l’Autriche ne fera pas partie, a-t-il déjà prévenu. Ce pacte, signé après des années de négociations, renforce les contrôles aux frontières pour décourager les entrées irrégulières et prévoit une solidarité entre États membres. Il instaure la règle selon laquelle les migrants qui entrent massivement dans un pays de l’UE seront répartis dans les différents États du bloc. Absolument impensable, selon Herbert Kickl, qui préfère lui se concentrer sur la création d’un « commissaire européen à la remigration ».

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  • Tunisie : 12 migrants tunisiens morts noyés dans un naufrage au large de Djerba (justice)
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    Tunisie : 12 migrants tunisiens morts noyés dans un naufrage au large de Djerba (justice)
    Douze candidats à l’émigration tunisiens, dont des bébés et des femmes, sont morts noyés dans le naufrage de leur embarcation devant les côtes de l’île touristique de Djerba, dans le sud-est de la Tunisie, a indiqué lundi à l’AFP une source judiciaire.
    Vingt-neuf autres ont été sauvés dans cet accident aux causes inconnues qui s’est produit à l’aube. Les 12 victimes, « originaires de plusieurs régions de la Tunisie », sont « cinq hommes, quatre femmes et trois bébés », a précisé le porte-parole du tribunal de Médenine, Fethi Baccouche, qui n’a pas donné le nombre initial de passagers ni d’informations sur d’éventuels disparus.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#mediterranee#traversee#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirreguliere

  • Lutte contre l’émigration irrégulière : « Thiès dispose de plusieurs hectares derrière le bassin de Kissane pour pouvoir maintenir les jeunes »( Habib Kane)
    https://www.dakaractu.com/Lutte-contre-l-emigration-irreguliere-Thies-dispose-de-plusieurs-hectares

    Lutte contre l’émigration irrégulière : « Thiès dispose de plusieurs hectares derrière le bassin de Kissane pour pouvoir maintenir les jeunes »( Habib Kane)
    Le président Habib Kane croit dur comme fer qu’il est bel et bien possible de stopper la vague de départs des jeunes via la mer à la recherche d’un avenir incertain. À l’en croire, l’une des solutions est de peaufiner des projets dans l’agroforesterie capables d’enrôler une bonne partie de la jeunesse. Et selon Habib Kane, Thiès peut d’ailleurs jouer un rôle déterminant dans cette lutte à travers des milliers d’hectares dont la cité du rail dispose qui, d’ailleurs, se situent derrière le bassin de rétention de Kissane. M. Kane d’inviter les autorités étatiques à travailler avec les acteurs locaux afin d’en faire d’une pierre deux coups : c’est-à-dire sortir Thiès des affres des inondations et et règler par ricochet le problème lié à l’emploi des jeunes. Habib kane a tenu ces propos lors du lancement de son mouvement dénommé « Thiès Suniou Momell »...

    #Covid-19#migration#migrant#senegal#jeunesse#terre#thies#migrationirreguliere#emploi#sante

  • Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/09/28/immigration-en-europe-giorgia-meloni-erige-la-strategie-migratoire-de-l-ital

    Giorgia Meloni érige la stratégie migratoire de l’Italie en modèle
    Par Allan Kaval (Rome, correspondant) et Nissim Gasteli (Tunis, correspondant)
    Publié le 28 septembre 2024 à 14h00, modifié hier à 09h11
    La politique étrangère que mène, depuis son accession au pouvoir il y a deux ans, la présidente du conseil italienne, Giorgia Meloni, est dominée par une priorité : la lutte contre l’immigration irrégulière. Le thème a été de tous ses discours, de toutes ses rencontres internationales, jusqu’à la tribune des Nations unies où elle a répété, mardi 24 septembre, son mot d’ordre habituel : la défense du « droit à ne pas émigrer ».
    Ses efforts portent sur la construction de partenariats économiques, encore balbutiants, avec des Etats du continent africain, mais ils se sont surtout traduits par une externalisation toujours plus prononcée du contrôle des frontières européennes sur la rive sud de la Méditerranée. Et cela malgré les graves violations des droits humains qui y sont commises contre les migrants désireux de rejoindre l’Europe. Sur ce front, où la Tunisie est son principal partenaire, Mme Meloni a remporté un succès certain aux yeux de son électorat. Les arrivées sur les côtes italiennes ont connu une baisse remarquable. Le 25 septembre, on en comptait 47 569 pour l’année 2024 contre 133 098 à la même période en 2023, selon les chiffres du ministère de l’intérieur italien. Par ailleurs, d’après les données de Frontex, l’agence européenne de garde-frontières, les flux sur la route migratoire de la Méditerranée centrale ont diminué de 61 %.
    La présidente du conseil a aussi su utiliser la question migratoire comme un levier d’influence internationale pour l’Italie. Elle est devenue incontournable pour le dossier à Bruxelles et érige désormais sa stratégie en modèle. Elle a d’ailleurs bénéficié du soutien appuyé et constant de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, sur ce dossier. La dirigeante d’extrême droite a aussi reçu les louanges du premier ministre britannique, Keir Starmer (Parti travailliste), qui, en visite officielle à Rome le 16 septembre, a salué les « remarquables progrès » de l’Italie dans sa lutte contre les entrées illégales.
    Au ministère de l’intérieur allemand, dirigé par la sociale-démocrate Nancy Faeser, on parle même de « modèle albanais » pour désigner les centres de rétention de droit italien que Rome construit en Albanie pour traiter les demandes d’asile de certains migrants. La question migratoire a d’ailleurs été au cœur d’un entretien entre Mme Meloni et son homologue allemand, Olaf Scholz, jeudi 26 septembre, les deux parties convenant de maintenir une « liaison étroite » sur le sujet « en vue des prochains conseils européens ». « En Europe, la dimension interne de la migration, la répartition des migrants, est une source de conflit. En l’abordant par sa dimension externe, Giorgia Meloni peut mettre tout le monde d’accord et rallier à sa méthode », analyse Matteo Villa, spécialiste de la question migratoire à l’Istituto per gli studi di politica internazionale, un centre de recherche milanais.
    Si l’accord passé avec Tirana est un de ses succès diplomatiques les plus spectaculaires, Mme Meloni a multiplié les déplacements en Afrique du Nord. Elle s’est rendue de manière répétée en Libye, avec qui le protocole d’accord sur le soutien aux gardes-côtes a été renouvelé en 2023. En mars 2024, elle était en Egypte avec Mme von der Leyen et trois chefs de gouvernement européens pour la signature d’un accord avec l’Union européenne (UE) portant notamment sur le contrôle des flux migratoires et prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros au Caire.
    « Rome mise sur le lien entre développement et immigration pour parler avec les pays de transit comme avec les pays de départs en Afrique subsaharienne », explique Akram Ezzamouri du centre de recherche Istituto affari internazionali. A la présidence du conseil, on fait, en effet, savoir que la clé de cette politique serait de ne pas parler uniquement de migrations avec les interlocuteurs africains, mais d’insister sur des coopérations économiques, censées faire reculer les causes profondes des flux migratoires.
    La destination prioritaire de Mme Meloni reste la Tunisie de l’autocrate Kaïs Saïed, adepte comme certains partisans de la présidente du conseil de la théorie raciste du « grand remplacement ». Elle s’y est rendue quatre fois. En juillet 2023, accompagnée de Mme von der Leyen, elle a conclu un accord avec Tunis conditionnant de fait une aide budgétaire de 150 millions d’euros en plus d’un transfert de 105 millions d’euros destinés au contrôle des frontières à la lutte de Tunis contre les migrations irrégulières.
    Si sa mise en œuvre a tardé, ses effets se font désormais ressentir avec brutalité sur les côtes tunisiennes. Les autorités ont renforcé leur présence le long du littoral nord du gouvernorat de Sfax, principale zone de départ vers l’Italie. Avec le déploiement d’hélicoptères et d’unités spéciales, elles ont dépêché d’importants moyens pour cibler l’économie illicite de la frontière. De nombreux passeurs ont ainsi été arrêtés et plusieurs ateliers de fabrication de bateaux en métal ont été démantelés, affaiblissant considérablement ces réseaux.
    La reprise en main s’est accompagnée d’une violente répression des migrants par les autorités tunisiennes, qui ont systématisé les expulsions vers les frontières algériennes et libyennes des candidats à l’exil interceptés en mer, comme l’a montré une enquête du Monde et de ses partenaires de Lighthouse Reports, publiée en mai 2024. Les personnes migrantes qui avaient trouvé refuge à Sfax à la suite des violences racistes du début de l’été ont été déplacées vers la région rurale d’El-Amra. D’autres ont subi des agressions sexuelles et des actes de torture. Mardi, un collectif lié à l’opposition
    Pour Camille Cassarini, chercheur à l’Institut de recherche sur le Maghreb contemporain, à Tunis, l’accord entre Bruxelles et Tunis est « forcément une solution court-termiste. D’abord, sa mise en œuvre nécessite un coût logistique et financier considérable, qui ne peut être tenu de manière indéfinie par les acteurs sécuritaires dans la région. Ensuite, et c’est le plus problématique, il a un coût humain très important. Cette solution entame le socle des droits humains sur lequel reposent les démocraties européennes et la démocratie tunisienne ».
    Si les départs de Tunisie sont désormais limités, les arrivées explosent aux Canaries. Sur la route migratoire de l’ouest de l’Afrique, les flux ont augmenté de 174 % selon Frontex. « Il est toujours délicat de dresser des liens de cause à effet sur des routes aussi distantes, mais on sait très bien qu’elles sont connectées. Toute route migratoire est définie par sa réversibilité : lorsqu’une se ferme, une autre s’ouvre », observe M. Cassarini.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#tunisie#albanie#routemigratoire#migrationirreguliere#frontex#canaries#immigration#developpement

    • La France se rapproche de l’Italie sur la question migratoire
      https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/05/la-france-se-rapproche-de-l-italie-sur-la-question-migratoire_6344028_3210.h

      Bruno Retailleau a participé à une réunion des ministres de l’intérieur du G7, en Campanie, consacrée au trafic de migrants.
      Par Allan Kaval (Rome, correspondant)

      Pour sa première rencontre internationale, le ministre de l’intérieur français, Bruno Retailleau, s’est rallié sur la question migratoire à l’approche du gouvernement italien dominé par l’#extrême_droite de Giorgia Meloni, tournant la page d’une relation abîmée par ce dossier sous la majorité précédente à Paris.

      Vendredi 4 octobre, à l’occasion du sommet du #G7 des ministres de l’intérieur, présidé par l’Italie, qui s’est tenu en Campanie, il a notamment annoncé avec son homologue, Matteo Piantedosi, la signature d’une déclaration d’intention sur la création d’une unité de recherche opérationnelle franco-italienne. Vouée à l’échange de renseignements sur le « trafic de #migrants », cette nouvelle entité devrait s’installer à Vintimille. Près de la frontière française, la ville et ses environs sont un lieu de passage de migrants, de refoulement et de tensions depuis que Paris y a rétabli les contrôles en 2015.

      Plus largement, la position de la France se rapproche de la méthode de Mme Meloni, avec l’#externalisation renforcée sur la rive sud de la Méditerranée du #contrôle_des_frontières au moyen d’accords avec les pays de transit et de départ. M. Retailleau a d’ailleurs affirmé, lors de la session plénière sur les #migrations, que l’Italie avait joué à cet égard un rôle de précurseur auquel la France entendait désormais s’associer.

      Seul le résultat compte

      L’approche italienne, présentée comme obéissant au principe de « donnant-donnant » implique d’obtenir un renforcement de la répression des migrations irrégulières contre des accords économiques. A cet égard, le pacte passé entre l’Union européenne (UE) et la Tunisie en juillet 2023 sert de modèle. Et ce en dépit des graves violations des droits de l’homme à l’encontre des personnes migrantes qui ont été documentées dans le pays. Vu des capitales européennes, seul le résultat compte : les flux ont chuté de 61 % sur la route migratoire de Méditerranée centrale lors des six premiers mois de 2024 d’après les chiffres de #Frontex, l’agence européenne de gardes-frontières.

      Vendredi, l’Italie a d’ailleurs associé à la rencontre consacrée aux migrations le secrétaire d’Etat aux affaires étrangères tunisien ainsi que les ministres algériens et libyens de l’intérieur . Organisé dans un luxueux salon de mariage avec piscine de la bourgade de Mirabella Eclano, dans la région de l’Irpinia dont M. Piantedosi est originaire, le sommet a donné l’occasion au pays hôte de faire la promotion d’une approche des questions migratoires qui concentre l’essentiel des efforts menés par Giorgia Meloni en matière de politique étrangère.

      « Une ligne de pensée est partie d’Italie et elle a suscité l’adhésion en Europe et au-delà », s’est félicitée M. Piantedosi, assurant que Bruxelles considérait désormais Rome comme un « point de référence » sur le dossier. Pour un membre de la délégation tunisienne, « l’aspect sécuritaire et l’aide au développement économique doivent toujours être envisagés ensemble. Nous avons à cet égard un rapport de confiance avec les Italiens (…) Ils ont joué un rôle d’initiateur ».

      Le « modèle » italien

      Ursula von der Leyen, la présidente de la commission européenne, avait largement appuyé les efforts de Giorgia Meloni en direction de la #Tunisie ayant abouti à un accord entre Tunis et l’UE sur une aide budgétaire de 150 millions d’euros et un transfert de 105 millions d’euros pour le contrôle des frontières. Un accord comparable a été passé avec l’Egypte prévoyant un soutien de 7 milliards d’euros [!!?].

      Depuis, le premier ministre travailliste britannique, Keir Starmer, a loué à Rome la politique migratoire de Mme Meloni. A Mirabella Eclano, M. Piantedosi a aussi affirmé que la future ouverture en #Albanie de centres de rétention de droit italien censés traiter les demandes d’asiles de migrants était un « modèle ». Berlin a déjà montré son intérêt tout comme quinze Etats membres qui ont invité Bruxelles à étudier cette option. En marge du sommet, une source britannique a aussi indiqué y voir une alternative au ruineux et inopérant accord d’externalisation de l’asile passé par Londres avec le Rwanda.
      Jusqu’à il y a peu, la France manquait à l’appel du concert d’éloges que reçoit Mme Meloni. Le passif entre Paris et Rome sur la question migratoire est chargé. Dès les premières semaines du mandat de la présidente du conseil, à l’automne 2022, une première et grave crise diplomatique avait éclaté autour de l’Ocean-Viking, navire de sauvetage de l’ONG SOS Méditerranée. Se voyant refuser l’accès aux ports italiens, il avait dû accoster en France pour débarquer 234 personnes. En mai 2023, une rencontre entre ministres des affaires étrangères avait aussi été annulée à la suite des propos du ministre français de l’intérieur d’alors Gérald Darmanin, qui avait jugé Mme Meloni « incapable de régler les problèmes migratoires ».

      Prises de position dures

      Avec son successeur, le ton a changé. Bruno Retailleau, qui a rythmé ses débuts Place Beauvau par des prises de position dures sur les questions migratoires, entend faire front commun avec l’Italie et l’Allemagne pour un durcissement du cadre européen organisant les #expulsions, avec une révision de la directive dite « retour ». Il avait déjà pris Giorgia Meloni en exemple lors d’un entretien sur TF1, à la fin de septembre.

      Jeudi, il a de nouveau loué « l’efficacité des accords avec la Tunisie et l’Egypte » au micro de CNews et de BFM-TV lors d’un point presse dont Le Monde a été tenu à l’écart annonçant œuvrer à de futurs accords bilatéraux avec les Etats concernés. Une source italienne se réjouit d’ailleurs du « très grand intérêt » de la partie française pour la méthode de Rome. Sur le « modèle albanais », Paris ne présente pas d’opposition de principe mais attend de juger sur pièce.

      Dans le salon de mariage de Mirabella Eclano enfin, toutes les questions sur les violations des droits des migrants en Tunisie et en Libye ont été accueillies par des références à la présence, vendredi, de représentants du Haut Commissariat aux réfugiés de l’ONU et à l’Organisation internationale des migrations. Ces entités internationales étaient présentées comme les improbables garants de la politique de sous-traitance frontalière à laquelle les Européens se rallient.

      #Algérie #Lybie #Égypte #Méditerranée #frontières

  • En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
    https://www.dakaractu.com/En-partance-pour-les-Iles-Canaries-un-zodiac-venant-de-Tan-Tan-Maroc-chav

    En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
    En partance pour les Îles Canaries, un zodiac venant de Tan Tan (Maroc) chavire avec 62 personnes à bord.
    L’immigration irrégulière vers l’archipel des Iles Canaries se poursuit avec ses lots de victimes. Selon les informations de DakarActu venant d’une source espagnole, un zodiac qui a quitté la région de Tan Tan au Maroc s’est chaviré avec 62 personnes à bord. Pour l’instant, 38 survivants sont enregistrés, parmi eux 10 femmes qui sont secourues et envoyées à Tarfaya (ville marocaine). Vingt-quatre (24) personnes sont portées disparues, dont 7 femmes et une fillette. Nous y reviendrons…

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#canaries#routemigratoire#maroc#atlantique#migrationirreguliere#mortalite#sante

  • Naufrage d’une pirogue mauritanienne au large d’El Hierro : 84 migrants à bord, 27 survivants et plus d’une quarantaine de disparus
    https://www.dakaractu.com/Naufrage-d-une-pirogue-mauritanienne-au-large-d-El-Hierro-%C2%A084-migran

    Naufrage d’une pirogue mauritanienne au large d’El Hierro : 84 migrants à bord, 27 survivants et plus d’une quarantaine de disparus
    Un drame maritime s’est déroulé à 6 kilomètres au large de l’île espagnole d’El Hierro. Selon les informations de DakarActu, un convoi de 84 personnes qui avait quitté la Mauritanie pour les Îles Canaries a chaviré au large de l’île d’El Hierro dans la nuit du vendredi au samedi 28 septembre 2024 vers 3 heures du matin. La Salvamento Marítimo renseigne que l’accident a eu lieu lors d’une opération de sauvetage, lorsque les migrants occupants de la pirogue se sont levés et se sont concentrés sur l’un des côtés, tous ensemble. D’après une source espagnole, vingt-sept (27) survivants et six (9) corps sont pour le moment récupérés. Une quarantaine de migrants sont portés disparus. Cet accident serait l’un des plus tragiques sur l’île depuis plus de 30 ans d’arrivée de bateaux. Toutefois, les recherches se poursuivent du côté de la Marine espagnole.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#mauritanie#mortalite#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#atlantique

  • Traversées de la Manche : la surveillance renforcée sur le littoral de la Somme - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60151/traversees-de-la-manche--la-surveillance-renforcee-sur-le-littoral-de-

    Traversées de la Manche : la surveillance renforcée sur le littoral de la Somme
    Une brigade nautique patrouille depuis quelques jours le littoral de la Somme, dans le nord de la France. Elle vient s’ajouter au déploiement sécuritaire mis en place cette année par les autorités pour contrer les départs de migrants, de plus en plus nombreux à cet endroit. Le littoral picard davantage surveillé. Depuis le 1er septembre, une nouvelle brigade nautique composée d’une dizaine de personnes patrouille au large à la recherche d’embarcations de migrants en détresse. Cette équipe s’ajoute à un effectif sécuritaire déjà dense : trois pelotons de gendarmerie sont déployés sur les côtes samariennes depuis le 1er avril, appuyés par des drones, des hélicoptères et un avion Frontex.
    Les tentatives de départ depuis les côtes picardes sont régulières. Le week-end du 21 et 22 septembre, une vingtaine de migrants ont tenté de prendre la mer depuis les localités de Saint-Valery-sur-Somme et Cayeux-sur-Mer, et ont finalement été interceptés par les forces de l’ordre, indique France3 Hauts-de-France. D’après la préfecture maritime, entre le 1er janvier et le 20 septembre, 406 migrants ont été empêchés de traverser la Manche, et 521 ont finalement atteint l’Angleterre, contre 109 en 2023."Depuis le début de l’année 2024, la Somme est confrontée à des tentatives de départ exceptionnelles […] Pour la première fois, l’ensemble du littoral est concerné, avec des tentatives de départs allant d’Ault à Fort-Mahon-plage", confirme la préfecture de la Somme à France3.
    Depuis deux ans environ, les départs de canots pour le Royaume-Uni ne se produisent plus uniquement sur les côtes du Pas-de-Calais, point de départ « historique » des traversées de la Manche. La militarisation de la frontière à cet endroit – déploiement policiers, drones, caméras thermiques, avions Frontex – a poussé les passeurs à envisager d’autres endroits pour mettre à l’eau les embarcations, dans des canaux de la région mais aussi à des dizaines de kilomètres plus au sud, dans la Somme donc.
    En réponse, les autorités du département ont multiplié, là aussi, les mesures de surveillance policière. « L’objectif est clair : contrecarrer l’action des passeurs qui exploitent la détresse des migrants et sauvegarder des vies humaines », affirme le préfet de la Somme Rollon Mouchel-Blaisot. Pour les associations en revanche, le déploiement des forces de l’ordre dans la région n’est pas une solution. « On va complètement dans la mauvaise direction, estime Axel Gaudinat, coordinateur d’Utopia 56 à Calais. Ce qui se passe en Picardie, c’est ce qui se passe dans le Calaisis depuis 30 ans. On militarise la côte, on met en place des moyens policiers énormes, des technologies de pointe, des drones, des avions, des barbelés, des murs… Tout ce que ça a créé, ce sont des départs plus loin. Donc le risque augmente puisque la distance augmente », expose-t-il à France3. « Cet argent, on l’a, on l’utilise juste à mauvais escient, on pourrait l’utiliser pour un accueil digne et solidaire ici en France ».
    Malgré ces mesures sécuritaires déployées en nombre dans le nord de la France, les traversées de la Manche sont toujours aussi nombreuses, voire en augmentation. En seulement deux jours, les 21 et 22 septembre, 1 424 migrants sont arrivés au Royaume-Uni. Ces nouvelles arrivées en Angleterre portent à 25 052 le nombre de migrants débarqués sur les côtes anglaises depuis le 1er janvier.
    Un chiffre en progression de 4% comparé à la même période de l’an dernier, mais il reste inférieur de 21% à celui enregistré sur la même période en 2022, année record qui avait vu 45 000 exilés arriver au Royaume-Uni par la Manche.Cette année est par ailleurs la plus meurtrière jamais enregistrée. Au moins 46 personnes sont décédées depuis janvier 2024, de noyade ou d’étouffement à bord. Dernier naufrage en date, le 15 septembre, dans lequel huit personnes ont perdu la vie. Une cinquantaine de passagers ont tout de même pu être secourus : six ont été hospitalisés en urgence relative, dont un nourrisson de 10 mois, en hypothermie.

    #Covid-19#migrant#migration#france#manche#littoral#somme#militarisation#frontex#routemigratoire#migrationirreguliere#sante#mortalite

  • Drame migratoire au large de Dakar : l’incinération des squelettes et cadavres décomposés n’est pas exclue, (…) des bracelets Pastef retrouvés sur des cadavres…
    https://www.dakaractu.com/Drame-migratoire-au-large-de-Dakar-l-incineration-des-squelettes-et-cadav

    Drame migratoire au large de Dakar : l’incinération des squelettes et cadavres décomposés n’est pas exclue, (…) des bracelets Pastef retrouvés sur des cadavres…
    La pirogue retrouvée ce dimanche soir à 70 km au large des côtes dakaroises, qui avait quitté Mbour il y a environ plus d’un mois, continue de livrer son lot de désolation. En dehors des 30 corps difficilement identifiables et des squelettes qui ont été retrouvés par la Marine et les éléments des sapeurs-pompiers, d’autres découvertes ont été faites. En effet, l’identification du reste des corps est quasiment impossible, car en état de décomposition très avancée en sus d’une odeur nauséabonde. Il est impossible de les sortir du bateau, de les jeter en mer, encore moins de les laisser à bord de la pirogue à la merci des oiseaux migrateurs. Selon les informations de DakarActu, la procédure dans ce cas permettait aux éléments des sapeurs-pompiers de mettre de l’essence sur la pirogue et de l’incinérer. Sauf qu’il faudra que le Président de la République l’ordonne. En effet, le Président de la République, Bassirou Diomaye Faye, actuellement hors du pays, est au courant de la situation, mais aucune décision ne pourrait être prise sans son accord. En plus, signataire de la Convention internationale de 1974 pour la sauvegarde de la vie humaine en mer (SOLAS), le Sénégal doit alors se conformer à cette Charte.
    Toujours, selon nos informations, aucune pièce ou indice n’a permis d’identifier les cadavres restants. En revanche, nous apprend-on, certains portaient des habits de « Baye Fall » et trois autres ont mis des bracelets de Pastef. Ce qui laisse penser qu’ils seraient des militants ou sympathisants du Parti au pouvoir. À noter que, d’après nos sources, c’est cette pirogue qui a été portée disparue depuis le mois d’août avec plus de 150 personnes à bord, à destination de l’archipel des îles Canaries.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#mortalite#emigration#routemigratoire#atlantique#sante#migrationirreguliere

  • Méditerranée : le Geo Barents, de MSF, porte secours à 205 migrants au large de la Libye - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/60030/mediterranee--le-geo-barents-de-msf-porte-secours-a-205-migrants-au-la

    Méditerranée : le Geo Barents, de MSF, porte secours à 205 migrants au large de la Libye
    Par La rédaction Publié le : 20/09/2024
    Le navire humanitaire de Médecins sans frontières (MSF) a secouru jeudi 205 migrants lors de deux opérations de sauvetage au large des côtes libyennes. Le Geo Barents effectuait sa première mission après avoir été immobilisé par Rome, puis autorisé à repartir en mer Méditerranée par la justice italienne. Une semaine après la libération du Geo Barents par la justice italienne, le navire humanitaire de Médecins sans frontières (MSF) a porté secours à 205 migrants en mer Méditerranée jeudi 19 septembre.
    La première opération a eu lieu en début de journée avec le sauvetage de 96 personnes à bord d’une « embarcation en bois surchargée », indique l’ONG sur le réseau social X. La majorité des naufragés sont des femmes et des enfants. Dans l’après-midi, le Geo Barents a porté assistance à 109 autres exilés, qui voyageaient eux aussi dans un canot en bois. Lors de ce sauvetage, « un bateau des garde-côtes libyens (…) s’est approché des lieux et a effectué des manœuvres dangereuses », signale MSF. Le patrouilleur libyen a finalement quitté les lieux et « tous les survivants ont été ramenés » à bord du navire humanitaire.
    Le Geo Barents fait désormais route vers Gênes, le port attribué par Rome pour y débarquer les 205 personnes secourues. Ce port se trouve à plus de 1 000 km de la zone de recherche et de sauvetage (SAR zone). Pour le rejoindre, l’équipage et les migrants à bord du navire humanitaire vont devoir naviguer pendant plusieurs jours.
    Immobilisé pendant deux semaines Le Geo Barents effectuait sa première mission en Méditerranée centrale après son immobilisation par Rome au port de Salerne, dans le sud de l’Italie, le 26 août. Le navire avait été placé en détention administrative pour avoir effectué plusieurs sauvetages de migrants en mer à la suite. Les autorités italiennes avaient ordonné son immobilisation pour 60 jours.
    Une sanction inédite qui avait été annulée le 11 septembre par la cour d’appel du tribunal de Salerne. À l’issue de cette décision de justice, le président de MSF avait estimé que l’Italie, en agissant ainsi, cherchait à « criminaliser l’aide humanitaire » en mer.
    Depuis l’arrivée au pouvoir de la Première ministre d’extrême droite Giorgia Meloni fin 2022, les ONG dénoncent régulièrement l’entrave de leurs activités en Méditerranée. Une loi signée en décembre 2022 – le décret Piantedosi du nom du ministre de l’Intérieur – introduit une série de nouvelles mesures qui régissent les activités des navires humanitaires en mer. Elle oblige par exemple les ONG à se rendre « sans délai » au port de débarquement assigné par les autorités italiennes juste après un premier sauvetage. Impossible donc pour les bateaux de procéder à une autre opération de secours - sauf accord exceptionnel de Rome. Si les équipages ne s’exécutent pas, ils encourent une amende allant jusqu’à 50 000 euros et l’immobilisation de leur navire. Les navires humanitaires sont également obligés de débarquer les migrants dans des ports éloignés, ce qui augmente les délais et les coûts de retour en mer pour d’autres sauvetages.
    Selon l’ONG SOS Humanity, cette mesure a fait perdre 374 jours aux navires de sauvetage, qui doivent effectuer des longs trajets pour rejoindre des ports de débarquement italiens au lieu de rester en mer pour porter assistance aux canots en détresse. « Ce n’est pas une coïncidence, mais bien une tactique politique », assure SOS Humanity.
    La traversée de l’Afrique du Nord vers l’Europe, en Méditerranée centrale, est la route migratoire la plus meurtrière au monde. Au moins 2 526 migrants y sont morts ou y ont disparu l’année dernière, et 1 121 depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) qui a recensé plus de 23 000 morts ou disparus depuis 2014.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#libye#mediterranee#routemigratoire#traversee#humanitaire#migrationirreguliere#mortalite#sante

  • Émigration irrégulière : Une pirogue qui avait quitté le Sénégal avec 64 personnes dont 12 mineurs est arrivée à Tenerife ce jeudi…
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-Une-pirogue-qui-avait-quitte-le-Senegal-avec-64-pe

    Émigration irrégulière : Une pirogue qui avait quitté le Sénégal avec 64 personnes dont 12 mineurs est arrivée à Tenerife ce jeudi…
    Les pirogues continuent d’arriver en Espagne, malgré le drame qui s’est produit récemment à Mbour et l’opération Yollé annoncée par le chef de l’État Bassirou Diomaye Faye pour freiner les candidats à l’émigration irrégulière sur le territoire national. Une source espagnole annonce l’arrivée, ce jeudi 19 septembre à Tenerife, d’un convoi avec 64 personnes, dont 12 mineurs, qui avait pris départ au Sénégal.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#tenerife#mineur#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • Immigration irrégulière aux Îles Canaries : 1500 migrants ont débarqué sur les îles en deux jours…
    https://www.dakaractu.com/Immigration-irreguliere-aux-Iles-Canaries-1500-migrants-ont-debarque-sur-

    Immigration irrégulière aux Îles Canaries : 1500 migrants ont débarqué sur les îles en deux jours…
    Ils sont environ 1500 migrants à débarquer illégalement sur les îles Canaries en l’espace de deux jours. Ils viennent souvent de l’Afrique de l’Ouest, notamment du Sénégal, de la Gambie et de la Mauritanie, mais également du Maroc, dans les villes frontalières à l’Espagne. L’afflux de migrants constaté ces derniers jours est surtout dû aux conditions favorables de la mer. Rappelons que l’Espagne, particulièrement le gouvernement autonome des Iles Canaries, fait face à des difficultés pour gérer la prise en charge des migrants clandestins et plus particulièrement les mineurs non accompagnés qui sont plus de 5800 dans l’île. Le nouveau protocole d’accueil des migrants mineurs non accompagnés a fait l’objet de contestations avant d’être suspendu par le Parquet supérieur.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#canaries#gambie#mauritanie#routemigratoire#migrationirreguliere#maroc#MNA#sante

  • Immigration irrégulière : deux convois de 269 personnes dont 4 femmes et 8 enfants sortis du Sénégal sont arrivés à El Hierro et Ténérife.
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    Immigration irrégulière : deux convois de 269 personnes dont 4 femmes et 8 enfants sortis du Sénégal sont arrivés à El Hierro et Ténérife. Les départs à partir du Sénégal et des autres pays de l’Afrique de l’Ouest vers l’archipel des Îles Canaries continuent de plus belle. Des sources espagnoles renseignent que deux convois, dont le premier de 189 personnes, dont quatre (4) femmes et huit (8) ayant pris départ au Sénégal, est arrivé aujourd’hui à l’île d’El Hierro. Le second convoi de 80 personnes qui a pris départ également au Sénégal est arrivé sur l’île de Ténérife.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#espagne#elhierro#tenerife#routemigratoire#migrationirreguliere#sante

  • Au Maroc, plus de 150 personnes poursuivies pour incitation à l’immigration clandestine
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2024/09/20/au-maroc-plus-de-150-personnes-poursuivies-pour-incitation-a-l-immigration-c

    Au Maroc, plus de 150 personnes poursuivies pour incitation à l’immigration clandestine
    Le Monde avec AFP
    Plus de 150 personnes font l’objet de poursuites de la justice marocaine pour incitation à l’immigration clandestine, a annoncé, jeudi 19 septembre, un porte-parole du gouvernement, quelques jours après la mise en échec d’une large tentative de franchissement de la frontière avec l’enclave espagnole de Ceuta (appelée Sebta au Maroc).Dimanche, environ 3 000 personnes ont tenté d’entrer illégalement à Ceuta après des appels sur les réseaux sociaux, a annoncé Mustapha Baitas, le porte-parole du gouvernement. « Malheureusement, certains jeunes gens sont incités [à immigrer] par des inconnus sur les réseaux sociaux », a-t-il déploré lors d’une conférence de presse. « Dans le cadre de la lutte contre les appels à immigrer clandestinement, 152 personnes ont été entendues par un juge », a-t-il ajouté, précisant que toutes les tentatives de passage avaient « échoué ».
    Un correspondant de l’Agence France-Presse (AFP) a vu dimanche des centaines de migrants, en majorité marocains et d’autres originaires d’Afrique subsaharienne, escalader des collines et tenter de passer à travers des barbelés dans la zone de Fnideq, tandis qu’un fort dispositif sécuritaire était déployé et que des grenades de gaz lacrymogène étaient tirées. Des vidéos partagées sur les réseaux sociaux, qui n’ont pas pu être authentifiées par l’AFP, montrent des hommes regroupés et assis par terre, seulement vêtus de ce qui semble être des shorts de bain. Le parquet a annoncé l’ouverture d’une enquête sur la diffusion de ces images pour en déterminer la véracité.
    Des médias locaux se sont fait l’écho, ces derniers jours, de critiques contre le gouvernement, incriminé pour l’absence de perspectives offertes aux jeunes Marocains qui souhaitent quitter leur pays. D’après des statistiques officielles, un jeune de 15 à 24 ans sur quatre au Maroc ne se trouve ni sur le marché de l’emploi, ni en formation, ni à l’école.L’afflux de migrants vers Ceuta, seule frontière terrestre de l’Union européenne (UE) sur le continent africain (avec l’autre enclave espagnole de Melilla, plus à l’est), s’est intensifié ces dernières semaines. Les autorités marocaines ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11 300 tentatives d’émigration irrégulière, selon le ministère de l’intérieur. La voie d’accès principale des migrants vers l’Espagne reste toutefois la dangereuse route de l’Atlantique vers les Canaries, au départ des côtes nord-ouest de l’Afrique. Plus de 22 300 migrants sont arrivés aux Canaries du 1er janvier au 15 août, en hausse de 126 % sur un an.

    #Covid-19#migrant#migration#maroc#espagne#ceuta#canaries#routemigratoire#trafic#frontiere#migrationirreguliere#sante

  • Le drame discret des migrants à Wimereux, le « Deauville de la Côte d’Opale »
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2024/09/19/le-drame-discret-des-migrants-a-wimereux-le-deauville-de-la-cote-d-opale_632

    Le drame discret des migrants à Wimereux, le « Deauville de la Côte d’Opale » Par Julia Pascual
    Au sud de Calais, la petite ville sert de plus en plus de point de départ aux candidats à l’exil, déterminés à rejoindre l’Angleterre. Les récents drames qui ont endeuillé les environs ne laissent pas les habitants indifférents. Napoléon Bonaparte avait installé une armée d’officiers sur la côte boulonnaise (Pas-de-Calais) pour s’emparer de l’Angleterre. De la présence de ce camp militaire entre Le Portel et Wimereux, de 1803 à 1805, il ne reste presque aucune trace. A Wimereux, seul subsiste l’obélisque érigé en hommage aux soldats de l’Empire.
    L’Angleterre n’a pas été conquise et Wimereux est devenue une station balnéaire cossue. Le charme des villas colorées du début du XXe siècle, qui ont survécu aux bombardements de la seconde guerre mondiale, fait la joie des touristes français ou belges. L’été, la population de la ville passe de 8 000 à 25 000 habitants. En ce samedi ensoleillé de septembre, des promeneurs parcourent la digue, sur la plage, les enfants jouent à marée basse, les chiens s’ébrouent. Depuis quelque temps, aux heures les moins fréquentées, un autre genre de visiteurs débarquent dans ce « Deauville de la Côte d’Opale ». Eux aussi veulent gagner l’Angleterre, dont on aperçoit les falaises crayeuses par temps clair. Ils viennent de Syrie, du Vietnam, d’Irak, d’Iran ou de la Corne de l’Afrique, ils fuient la guerre, les persécutions, la misère. Et leurs vaisseaux sont des radeaux. Depuis trois ans, de plus en plus de bateaux de migrants partent du sud du Pas-de-Calais, quand les départs se concentraient auparavant autour de Dunkerque et de Calais.
    Dans la nuit du 14 au 15 septembre, c’est ­d’Ambleteuse – un village voisin de Wimereux – qu’un groupe d’une cinquantaine de personnes a entrepris une traversée de la Manche. Très vite, leur canot surchargé se serait abîmé sur les rochers. Huit hommes sont morts. Le 3 septembre, c’est de la grande plage des dunes de la Slack, sur la commune de Wimereux, qu’un groupe composé en majorité d’Erythréens avait pris la mer peu avant 8 heures. Le canot pneumatique a chaviré en fin de matinée. Douze personnes se sont noyées, des femmes en majorité. Deux corps n’ont pas été retrouvés. L’année 2024 est d’ores et déjà la plus meurtrière depuis l’apparition, en 2018, des traversées en small boat, ces canots de moins de dix mètres sur lesquels s’entassent jusqu’à soixante voire quatre-vingts personnes.
    Lire aussi | Article réservé à nos abonnés Les naufrages de migrants se succèdent dans la Manche
    Alors que les flâneurs arrivent un à un sur la digue de Wimereux en cette fin de matinée de septembre, un camion-benne de la municipalité se presse de ramasser les affaires laissées à l’aube par les migrants en partance, comme pour effacer toute trace d’eux. Ces histoires, ces drames, les Wimereusiens les connaissent pourtant.
    Pierre-Louis Couvelard, moniteur de surf et fondateur de Wimereux Surf School, le 14 septembre 2024.« On est aux premières loges », remarque Pierre-Louis Couvelard, 28 ans, qui tient depuis trois ans la première école de surf du coin. Le 23 avril, il se souvient avoir dû annuler un cours après que plusieurs personnes sont mortes étouffées dans un canot, dont une petite fille de 7 ans, originaire d’Irak. « C’était pile-poil en face de l’école. On n’allait pas passer devant le SAMU et les draps blancs », justifie Pierre-Louis Couvelard, dont la « plus grande peur est de retrouver un corps qui flotte ». « Ces gens vont à l’abattoir, souffle-t-il, souvent sans gilet de sauvetage. »
    S’il en vendait, Christophe Omnes est sûr qu’il ferait fortune. Des migrants lui en demandent « tous les jours », assure cet homme de 60 ans qui attend le client, enfoncé dans un transat devant son petit commerce d’articles de plage. « Je n’ai pas envie de m’enrichir sur la misère du monde. » Avec son téléphone, il lui arrive de prendre en photo les interventions des secours en mer. Au large de Wimereux, on aperçoit en permanence les bateaux affrétés par l’Etat pour surveiller le détroit du pas de Calais.
    « Quand on distingue les côtes anglaises, on peut croire que c’est simple de tenter la traversée, même pas besoin de boussole et on a de belles rampes de mise à l’eau », commente André Darcourt. Ce marin-pêcheur de 78 ans promène tous les matins le chien de sa fille sur le front de mer. Il n’hésite pas à entamer la conversation avec les policiers qui patrouillent près des dunes, comme avec les migrants qui rentrent bredouilles d’une tentative ratée. Il connaît les parkings où ils se cachent pour gonfler les embarcations, et ramasse parfois les bandes fluorescentes des gilets de sauvetage abandonnés. « Je les mets sur mes filets de pêche, ça me permet de les repérer la nuit à la lampe frontale », justifie ce retraité.
    Ce 14 septembre, dans une des rues de la ville, André Darcourt a retrouvé deux couvertures et un sac vide au pied d’un parcmètre qu’un groupe de touristes flamands tentait de faire fonctionner, sans prêter attention à ce discret vestige. Dans la commune, il y a bien quelques personnes qui « rouspètent », de crainte que le cours de ­l’immobilier ne soit affecté par la présence de migrants, rapporte-t-il. Mais les habitants naviguent surtout entre ignorance et empathie.
    « Ça fait mal au cœur », commente ainsi Xavier Guerville, un médecin de 53 ans croisé à sa fenêtre tandis qu’il repeint « en bleu Hawaii » les huisseries de sa coquette villa. « La présence des migrants s’est amplifiée depuis un an mais on n’a jamais eu de problème d’insécurité, ils se cachent dans des forêts », dit-il. « Ce sont des malheureux, ils ne nous embêtent pas », confirment à quelques pas un groupe de ­retraitées qui, chaque jour depuis des années, posent leurs chaises de camping et s’assoient avec leurs bichons maltais devant les cabines de plage de la ville, pour tailler une bavette.
    « Ce n’est pas comme à Calais, où ça fait vingt-cinq ans qu’ils vivent ça, remarque une habitante. Ici, la population n’est pas particulièrement vindicative. » A l’exception peut-être de Jean-Luc Dubaële, le maire (sans étiquette), qui a refusé de répondre à nos sollicitations et qui, dans une interview sur France Info le 3 septembre, disait sa colère : « On a de plus en plus de problèmes sur ma commune. On a des camps qui s’installent dans les forêts, derrière notre camping. (…) On essaye de démanteler les camps régulièrement. Les associations ne nous aident pas de ce côté-là, qui les alimentent en tentes et en tout ce qu’il faut pour les faire venir sur le secteur. » « Mais vous ­voulez qu’ils aillent où, du coup ? » l’interroge la journaliste. « Il y a quand même des lieux d’accueil sur Calais », bredouille-t-il.
    « On a l’impression que les exilés, ça fait tache dans le décor », ironise Sylvie Baudelet, une psychomotricienne à la retraite. Avec son mari, Eric, elle fait partie d’un groupe d’une vingtaine d’habitants, interpellés par la présence nouvelle de campements, qui ont formé en août le collectif Alors on aide. Ils offrent aux personnes la possibilité de se doucher ou encore de recharger leur téléphone. Sylvie et Eric Baudelet ont également hébergé quelques jours des Syriens, dont cette femme qui n’avait pas réussi à monter sur un bateau et qui ne quittait plus son gilet de sauvetage qu’elle avait surnommé son « sucre d’orge ».
    Le 14 septembre, des membres de ce collectif se retrouvent dans un parc à la sortie de Wimereux pour ramasser les restes d’un campement abandonné. Une façon de « contribuer à la paix sociale », font-ils valoir, afin de ne pas laisser les déchets alimenter le mécontentement de la population. A quelques kilomètres de là, caché dans un petit bois, un groupe attend sa chance. Il y a là une dizaine de Vietnamiens, un Somalien, une poignée de Kurdes d’Irak et d’Iran… « Cette nuit, nous passerons », espère Abbas, un homme de 44 ans qui arbore un tatouage de Che Guevara sur le torse et un du YPG (l’organisation politico-militaire kurde, les Unités de protection du peuple) dans le cou. Il espère rejoindre sa femme et ses deux enfants, qui ont accosté en Angleterre le mois dernier. A quelques mètres de là, en lisière du bois, indifférente au spectacle des préparatifs de départ, une famille de Wimereusiens cueille les dernières mûres de la saison.

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  • Émigration irrégulière : Le PR suggère un programme budgétaire spécial « Prévention et lutte contre la migration irrégulière »
    https://www.dakaractu.com/Emigration-irreguliere-Le-PR-suggere-un-programme-budgetaire-special-Prev

    Émigration irrégulière : Le PR suggère un programme budgétaire spécial « Prévention et lutte contre la migration irrégulière »
    Le Président de la République a invité le Premier Ministre et le Ministre des Finances et du Budget à mettre en œuvre un programme budgétaire spécial « Prévention et lutte contre la migration irrégulière ».Ainsi, au regard des causes profondes du développement de cette activité illicite ces dernières années, le chef de l’État a demandé au Premier Ministre d’engager, dans les meilleurs délais, avec toutes les parties prenantes, des concertations nationales inclusives sur la migration irrégulière en vue d’ajuster notre stratégie nationale de lutte en la matière.

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  • Émigration clandestine : Le PR appelle au renforcement des dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants
    https://www.dakaractu.com/Emigration-clandestine-Le-PR-appelle-au-renforcement-des-dispositifs-prev

    Émigration clandestine : Le PR appelle au renforcement des dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants
    Le président Bassirou Diomaye Faye compte combattre le fléau de l’émigration irrégulière et les départs de migrants à partir du territoire national. Il a ainsi exhorté, lors du Conseil des Ministres de ce mercredi, le Premier Ministre à renforcer avec les Ministres compétents, tous les dispositifs préventifs, sécuritaires et coercitifs de lutte contre les départs de migrants à partir du territoire national.
    Pour BDF, la tragédie de Mbour, vécue la semaine dernière, a révélé la complexité de la problématique de l’émigration clandestine, entretenue par des réseaux bien organisés, véritables trafiquants d’êtres humains et marchands d’illusions qui doivent être sanctionnés par la Justice à la hauteur de leurs actes.
    En outre, le Chef de l’État a souligné, l’urgence d’une supervision stratégique par le Premier Ministre du dispositif interministériel de lutte contre la migration irrégulière et d’une révision du cadre national de pilotage et de coordination opérationnelle des activités de prévention et de lutte contre la migration irrégulière, en renforçant l’alerte précoce, la collaboration des populations, la sensibilisation et la communication notamment à l’endroit des jeunes.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#migrationirreguliere#jeunesse#senseibilisation#trafic#reseau#sante

  • Sénégal – Les chiffres alarmants de l’émigration irrégulière : 4.198 migrants interpellés avec un total de 29 pirogues au courant de l’année 2024 (capitaine Diawara).
    https://www.dakaractu.com/Senegal-Les-chiffres-alarmants-de-l-emigration-irreguliere-4-198-migrants

    Sénégal – Les chiffres alarmants de l’émigration irrégulière : 4.198 migrants interpellés avec un total de 29 pirogues au courant de l’année 2024 (capitaine Diawara).
    Les candidats à l’émigration irrégulière continuent de prendre le départ à partir du Sénégal. Toutefois, la Marine Nationale travaille de jour comme de nuit pour stopper la vague. D’après le capitaine de vaisseau, Djibril Diawara, déjà pour l’année 2023, 9.131 personnes ont été interpellées par la Marine nationale avec un total de 82 pirogues. Et s’agissant de l’année 2024, 4.198 migrants ont été interpellés à bord de 29 pirogues. Et durant le Magal, à travers l’opération Jokko, 690 migrants ont été appréhendés, dont 21 organisateurs (convoyeurs et autres). Le capitaine Djibril Diawara a tenu ces propos lors d’une émission à la RTs…

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  • Lutte contre l’immigration irrégulière dans la Manche : Keir Starmer annonce la création d’un commandement d’élite - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/59888/lutte-contre-limmigration-irreguliere-dans-la-manche--keir-starmer-ann

    Lutte contre l’immigration irrégulière dans la Manche : Keir Starmer annonce la création d’un commandement d’élite
    Par La rédaction Publié le : 16/09/2024
    Quelques heures après le terrible naufrage dans la Manche, le gouvernement britannique a annoncé dimanche la mise en place d’un commandement d’élite chargé de la sécurité des frontières du Royaume-Uni. Le but : lutter contre la criminalité organisée et les passeurs. Le gouvernement britannique a annoncé dimanche 15 septembre la mise en place d’un commandement d’élite chargé de la sécurité des frontières. Cette annonce, survenue quelques heures après un nouveau naufrage de migrants dans la Manche, était l’une des promesses de campagne du Premier ministre travailliste Keir Starmer pour lutter contre l’immigration irrégulière.
    Cette nouvelle structure « coordonnera le travail de tous nos services de police et de renseignement afin de mener des enquêtes conjointes avec leurs homologues européens pour lutter contre la criminalité organisée liée à l’immigration », a indiqué Downing Street.
    Martin Hewitt, un haut cadre de la police prendra la tête de ce commandement. Il a « plus de 30 ans d’expérience dans la lutte contre la grande criminalité et la protection de la sécurité nationale », souligne encore Downing Street. Il a « joué un rôle essentiel dans l’élaboration des réponses nationales aux principales menaces pour la sécurité, notamment le terrorisme, la criminalité organisée et l’immigration clandestine ». « Je suis honoré et ravi de diriger ce nouveau commandement. Je ne me fais aucune illusion quant aux défis qui nous attendent, mais je suis déterminé à les relever », a déclaré Martin Hewitt sur X. « Mon message aux trafiquants est le suivant : nous nous attaquerons à votre business avec tous les moyens dont nous disposons ».
    Selon la ministre de l’Intérieur britannique, Yvette Cooper, cette nomination prouve que le gouvernement travailliste prend la problématique de l’immigration à bras le corps et avec sérieux. « Nous devons prendre des mesures concrètes », a-t-elle déclaré à l’émission Breakfast de BBC One. « Nous ne parviendrons pas [à réduire l’immigration irrégulière] grâce aux gros titres. Nous y parviendrons grâce à un travail acharné [...], pas grâce à des gadgets », a-t-elle ajouté.
    Parmi les autres mesures promises par le gouvernement britannique se trouvent aussi une augmentation des contrôles autorisés à la frontière en vertu de la législation antiterroriste, ainsi que de nouveaux pouvoirs en matière d’enquête financière pour traquer les réseaux et la criminalité organisée. Dans le même temps, Keir Starmer s’est rendu lundi 16 septembre à Rome pour discuter avec son homologue italienne de lutte contre l’immigration clandestine. Le Premier ministre britannique se dit « intéressé » par la politique migratoire de Giorgia Meloni, notamment depuis la réduction drastique des arrivées en Italie cette année : 45 000 ont foulé le sol italien entre le 1er janvier et le 16 septembre 2024, contre 128 000 en 2023. Giorgia Meloni a misé sur une politique répressive pour enrayer les arrivées de migrants sur l’île italienne de Lampedusa, en criminalisant les ONG en mer et en misant sur des partenariats avec les pays d’Afrique du Nord comme la Tunisie et la Libye pour retenir les départs de canots des côtes africaines.
    Cet automne, la cheffe de gouvernement devrait également inaugurer l’ouverture d’un centre de rétention à Gadjer, en Albanie, où seront accueillis les demandeurs d’asile récupérés en mer par les navires de sauvetage italiens pendant le traitement de leur demande d’asile.

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  • Maroc : des centaines de migrants empêchés de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta
    https://www.dakaractu.com/Maroc-des-centaines-de-migrants-empeches-de-rejoindre-l-enclave-espagnole

    Maroc : des centaines de migrants empêchés de rejoindre l’enclave espagnole de Ceuta
    Les forces de l’ordre marocaines ont repoussé dimanche des centaines de candidats à l’émigration irrégulière, des Marocains et des ressortissants d’autres pays africains qui cherchaient à rallier l’enclave espagnole de Ceuta, encouragés par des appels sur les réseaux sociaux, selon un photographe de l’AFP.
    Ces migrants, dont beaucoup de mineurs en majorité marocains, se sont dirigés dans l’après-midi vers le poste-frontière de la ville marocaine de Fnideq, voisine de Ceuta, avant d’être éloignés par la police.
    Les candidats à l’exil, dont un certain nombre originaires de pays d’Afrique subsaharienne, se sont ensuite repliés vers des collines dans la zone frontalière.Plus tôt dans la journée, un autre groupe de centaines de migrants avait tenté de rejoindre Ceuta, avant d’être bloqué par les forces de sécurité, selon des médias locaux.
    Par ailleurs, le corps d’un migrant, de nationalité non communiquée, a été repêché dimanche sur la plage de Fnideq par la Protection civile marocaine, selon les mêmes sources. Il n’a pas été possible d’avoir dans l’immédiat une confirmation des autorités.
    Un important dispositif sécuritaire avait été déployé ce week-end à Fnideq après des appels sur les réseaux sociaux à rejoindre dimanche Ceuta, située sur la côte nord du Maroc, à environ 300 km de Rabat.Malgré ce déploiement, des centaines de jeunes Marocains se sont rendus à Fnideq et les policiers ont passé toute la nuit à essayer de les attraper pour les renvoyer par autocar vers leurs villes d’origine, selon les médias locaux.
    Soixante personnes dont des mineurs ont été interpellés entre le 9 et le 11 septembre dans plusieurs villes marocaines, pour « fabrication et diffusion de fausses informations sur les réseaux sociaux incitant à l’organisation d’opérations collectives d’émigration clandestine », selon une source policière à l’AFP. Ceuta ainsi que l’enclave espagnole de Melilla, à près de 400 kilomètres plus à l’est, constituent les seules frontières terrestres de l’Union européenne sur le continent africain.
    L’afflux des migrants vers la frontière avec Ceuta s’est intensifié ces dernières semaines. Les autorités marocaines y ont déjoué pour le seul mois d’août plus de 11.300 tentatives d’émigration irrégulière, selon le ministère de l’Intérieur. Du côté de Melilla, plus de 3.300 opérations ont été avortées sur la même période. Depuis le début de l’année, 45.015 tentatives ont été mises en échec par les forces de l’ordre marocaines et 177 réseaux criminels démantelés, selon la même source.La voie d’accès principale des migrants vers l’Espagne reste toutefois la dangereuse route de l’Atlantique vers les Canaries au départ des côtes nord-ouest de l’Afrique. Plus de 22.300 migrants sont arrivés aux Canaries du 1er janvier au 15 août, en hausse de 126% sur un an.

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