• Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque - InfoMigrants
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    Le corps d’une femme migrante retrouvé dans un campement de Loon-Plage près de Dunkerque
    Par La rédaction Publié le : 14/04/2025
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de Loon-Plage, non loin de Dunkerque. Il s’agirait d’une « femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions. Une enquête est en cours.
    Le corps sans vie d’une femme a été découvert vendredi 11 avril dans un campement de migrants à Loon-Plage, près de Dunkerque, a appris l’AFP dimanche auprès de la procureure de la République de Dunkerque, Charlotte Huet. « L’identité de la défunte n’est pas confirmée, mais les premiers éléments recueillis suggèrent qu’il pourrait s’agir, sous réserve des vérifications en cours, d’une femme de nationalité soudanaise qui avait des problèmes de santé », a indiqué la procureure sans fournir d’autres précisions concernant l’âge, la situation et le parcours de cette personne décédée.
    « Si aucun élément manifestant l’intervention d’un tiers n’a été mis au jour à cette heure, un examen de corps sera réalisé par un médecin légiste afin de le confirmer », a-t-elle continué.
    Le parquet de Dunkerque a ouvert une enquête pour recherche des causes de la mort et l’a confiée au service local de police judiciaire (SLPJ) de la ville, a encore précisé la procureure.
    Contactées par InfoMigrants, les associations locales n’ont pas d’informations complémentaires à donner. « Tout ce que je peux vous dire, c’est que vendredi matin, vers 11h, avant le commencement de la distribution de nourriture à Loon-Plage, nous avons reçu de nombreux messages sur nos groupes WhatsApp », précise Claire Millot de l’association Salam. « On nous disait de faire attention si on arrivait sur la zone de distribution, que les pompiers étaient là, qu’une femme avait fait un malaise », ajoute-t-elle - précisant qu’aucun épisode de violence n’avait été constaté ce matin-là.
    Les conditions de vie dans les campements de Loon-Plage sont désastreuses. Il serait autour d’un millier de migrants à vivre là en attendant de passer en Angleterre via la Manche. Ils vivent dans des abris de fortune, dans le froid, loin de tout, notamment des centres médicaux.
    Le 24 mars, une migrante érythréenne avait été retrouvée morte sur une plage de Marck, près de Calais (Pas-de-Calais). Il s’agissait du neuvième décès de migrant sur le littoral en 2025. La victime « portait un gilet de sauvetage », avait précisé une porte-parole de la préfecture, ce qui laisse supposer qu’elle venait de tenter une traversée clandestine de la Manche ou qu’elle s’apprêtait à le faire.
    Selon l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (Oltim), 78 migrants sont morts en 2024 en essayant de rejoindre l’Angleterre à bord de petites embarcations de fortune (les « small boats »), un record depuis le début en 2018 de ce phénomène dans la région.
    Cette année connait déjà des records d’arrivées côté britannique. Au total depuis le 1er janvier, près de 7 000 migrants sont parvenus à rejoindre le Royaume-Uni, soit une hausse de 25% par rapport à l’an dernier à la même période, selon les données du Home office.
    En 2024, 36 816 personnes sont arrivées sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Mais en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#sante#migrationirrreguliere#mortalite#routemigratoire#trafic

  • Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
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    Plus de 100 corps de migrants repêchés en Mauritanie depuis le début de l’année (Ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Merzoug)
    Plus de 100 corps de personnes migrantes africaines ont été repêchés sur les côtes mauritaniennes depuis le début de l’année 2025, a déclaré jeudi le ministre mauritanien des Affaires étrangères, Mohamed Salem Ould Merzoug, lors d’une visite à Bamako. Qualifiant cette situation de « tragédie humaine », il a imputé ces décès à des « réseaux criminels » organisant l’immigration irrégulière.
    La Mauritanie, pays sahélien de la côte atlantique, fait face ces dernières semaines à un afflux important de personnes cherchant à rejoindre l’Europe par la mer. Cette situation a conduit le pays à mener des campagnes d’expulsion de ces migrants, originaires notamment du Sénégal, du Mali, de Côte d’Ivoire et de Guinée. Ces expulsions ont suscité de vives critiques dans la région et engendré des tensions diplomatiques, notamment avec le Mali.
    Fin mars, le Mali avait exprimé son indignation face aux traitements subis par ses ressortissants expulsés de Mauritanie, dénonçant une « violation flagrante des droits humains » et demandant l’arrêt immédiat de ces pratiques."En 2024, plus de 500 corps de jeunes Africains ont été repêchés sur nos côtes et plus de 100 depuis le début de cette année (2025). C’est une tragédie humaine que nous devons affronter ensemble", a affirmé M. Ould Merzoug, cité par la présidence malienne sur les réseaux sociaux.
    Le ministre a insisté sur la nécessité de « combattre ces réseaux criminels et d’encourager une migration régulière, sûre et ordonnée, dans le strict respect des législations nationales et des accords bilatéraux ».Tentant d’apaiser les tensions, M. Ould Merzoug a déclaré : « Un Malien qui arrive en Mauritanie est chez lui, tout comme un Mauritanien qui se rend au Mali. Ceux qui sont en situation régulière vivent en toute quiétude. Les difficultés concernent principalement les personnes non enregistrées, ce qui requiert une meilleure organisation de part et d’autre ».
    Le chef de la diplomatie mauritanienne s’est entretenu à Bamako avec son homologue malien, Abdoulaye Diop, ainsi qu’avec le chef de la junte malienne, le général Assimi Goïta. Les discussions ont porté sur « la gestion concertée des flux migratoires », selon la présidence malienne.
    Des organisations de défense des migrants en Mauritanie, telles que SOS Esclaves, ont dénoncé des arrestations de migrants dans le pays, les qualifiant d’"inhumaines". De leur côté, les autorités mauritaniennes parlent d’opérations de « routine » ciblant les personnes en situation irrégulière, sans toutefois fournir de chiffres précis sur l’ampleur de ces refoulements.La Mauritanie est devenue un point de départ fréquent pour de nombreux migrants venant de diverses régions d’Afrique, qui tentent la traversée maritime vers l’Europe en quête de meilleures perspectives.

    #Covid-19#migrant#migration#mauritanie#mali#routemigratoire#mortalite#sante#migrationirrreguliere

  • Plus de 180 migrants arrêtés en Guinée-Bissau et au Sénégal
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2025/04/01/plus-de-180-candidats-a-l-emigration-interceptes-en-guinee-bissau-et-au-sene

    Plus de 180 migrants arrêtés en Guinée-Bissau et au Sénégal
    Le Monde avec AFP
    Plus de 180 migrants dont plusieurs Ouest-Africains ont été arrêtés en Guinée-Bissau et au Sénégal au cours des dernières vingt-quatre heures, a appris l’Agence France-Presse (AFP) mardi 1er avril de sources sécuritaires dans ces deux pays confrontés aux départs de clandestins.Quatre-vingt-dix personnes en partance pour l’Espagne, dont 6 Guinéens, 4 Bissau-Guinéens et 2 Sénégalais, font partie des personnes interpellées dans les Bijagos, un archipel de 88 îles dans l’océan Atlantique, a rapporté à l’AFP une source de sécurité bissau-guinéenne. Deux femmes enceintes et des enfants, dont un bébé de 1 an, figurent parmi les 90 migrants interceptés à bord d’une pirogue par la garde nationale sur l’île de Caravela, située à quatre heures de navigation de la capitale, Bissau. Deux personnes ont pris la fuite, selon la même source.
    Au Sénégal voisin, la marine a annoncé sur le réseau social X avoir arrêté lundi 92 migrants dans une zone insulaire dans le centre-ouest du pays. La nationalité des personnes interpellées, également à bord d’une pirogue, n’a pas été précisée.
    Le Sénégal et la Guinée-Bissau sont des points de départ importants pour les milliers d’Africains qui prennent depuis des années la périlleuse route de l’Atlantique et tentent de gagner l’Europe, principalement via l’archipel espagnol des Canaries, à bord d’embarcations bondées et souvent vétustes.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#guineebissau#migrationirrreguliere#routemigratoire#canaries#sante#bijagos#traversee

  • Traversées de la Manche : Paris annonce des effectifs de police supplémentaires et la construction du CRA de Dunkerque - InfoMigrants
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    Traversées de la Manche : Paris annonce des effectifs de police supplémentaires et la construction du CRA de Dunkerque
    Par La rédaction Publié le : 27/02/2025
    Réunis ce jeudi au Touquet, dans le Pas-de-Calais, le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau et son homologue britannique, Yvette Cooper, ont détaillé le renforcement du dispositif de contrôle de la frontière : patrouilles supplémentaires d’ici l’été, nouveaux enquêteurs sur les réseaux de trafiquants, construction du centre de rétention de Dunkerque d’ici 2027... Côté mer, les interventions des sapeurs-pompiers auprès des rescapés dans la Manche seront désormais financées par les Britanniques.
    Le ministre de l’Intérieur français Bruno Retailleau et son homologue britannique, Yvette Cooper, se sont rencontrés au Touquet (Pas-de-Calais) ce jeudi 27 février. Les deux ministres ont annoncé un accord pour prolonger jusqu’en 2027 (au lieu de mars 2026) le traité de Sandhurst, signé en 2018, afin de renforcer les moyens de surveillance de la frontière.
    Le calendrier a été repoussé notamment pour pouvoir mener à bien des projets immobiliers. En premier lieu, la construction d’un nouveau centre de rétention administrative (CRA) de Dunkerque, annoncé de longue date, pour lequel les procédures administratives viennent de s’achever. Mais aussi des projets d’amélioration de bâtiments de gendarmerie et de l’hébergement des forces de l’ordre.
    L’autre but de cette réunion : toujours mieux se coordonner pour lutter contre les traversées irrégulières de la Manche. « Sur les sept premières semaines de 2025, les traversées réussies ont diminué de 41 % et le nombre de migrants qui ont traversé a diminué de 32 % », s’est félicité Bruno Retailleau, attribuant à la mobilisation des forces de l’ordre cette baisse statistique. Chaque jour, 1 200 effectifs sont déployés le long du littoral pour la prévention des départs. Dont 730 sont financés par ces accords de Sandhurst, a encore indiqué le ministre.
    Des nouveaux effectifs viennent d’arriver ou vont venir renforcer, en 2025, les équipes déjà présentes, a-t-il détaillé. D’abord, 75 agents supplémentaires renforcent la police aux frontières (PAF) de Calais depuis début décembre. Ensuite, 32 policiers, « et bientôt 13 gendarmes », commencent à patrouiller, depuis le 31 janvier, dans les transports en commun de « Calais, Dunkerque et les transports régionaux » pour sécuriser « le quotidien » des habitants.
    Cette présence dans les transports publics était une demande de longue date émise par un certain nombre de maires du littoral. Dans un communiqué diffusé le 20 novembre, des élus de Calais, Sangatte ou encore Marck, avaient demandé à l’État un sursaut concernant la situation migratoire dans la Manche. « De jour comme de nuit, les maires sont en première ligne, contraints de faire face, sans détenir les moyens nécessaires, à une problématique dont la gestion incombe pourtant à l’État », affirmaient-ils alors.
    Toujours dans le cadre du soutien financier britannique, le ministre de l’Intérieur prévoit de renforcer le dispositif policier en amont de la période estivale, propice aux traversées de la Manche. « Soixante-quinze effectifs supplémentaires pour les compagnies de marche » ainsi que « 47 policiers adjoints » dans les commissariats de Calais et Dunkerque arriveront progressivement entre mars et mai.
    Mais l’argent britannique va aussi être orienté dans la prise en charge des naufragés. Les interventions du service départemental d’incendie et de secours (SDIS), liées aux sauvetages, vont être désormais financées par les Britanniques. Ces sapeurs-pompiers sont presque systématiquement présents lors des débarquements à quai de personnes secourues dans la Manche par les moyens de l’État. « Douze pour cent de leurs interventions sont dédiées au sauvetage des migrants soit en mer soit à terre », précise Bruno Retailleau.
    Dans le cadre de l’accord franco-britannique, des formations vont se poursuivre pour la surveillance du littoral, notamment la manipulation de drones. L’Intérieur envisage aussi, d’ici 2027, le renforcement des réservistes et de leur équipement.
    En outre, face aux nouvelles techniques des passeurs - qui mettent leur embarcation à l’eau et demandent aux migrants de les rejoindre en s’enfonçant dans l’eau -, le ministre de l’Intérieur envisage un "changement de doctrine. « Dans la bande côtière, dans les premiers 300m, il faut que l’on puisse revoir notre organisation, pour que l’on puisse arraisonner ces bateaux lorsqu’ils arrivent pour prendre les migrants. Il faudrait sans doute prévoir que la gendarmerie nationale, qui a des forces maritimes, puisse intervenir », a-t-il évoqué.Les moyens d’investigation contre les réseaux de passeurs vont également être renforcés. Bruno Retailleau a donné, là encore, quelques détails. Quatorze enquêteurs supplémentaires vont rejoindre le groupe d’appui opérationnel (GAO) de Dunkerque au 1er mars. Leur chef « sera issu du RAID », a souligné le ministre de l’Intérieur.Les capacités de l’Office de lutte contre le trafic illicite de migrants (OLTIM) vont également être augmentées de six enquêteurs. Début février, le ministre de l’Intérieur avait annoncé la création d’une cellule d’échange de renseignements sur le trafic de migrants. Celle-ci va connecter l’OLTIM aux services de renseignements des autres ministères, notamment Bercy.
    Le gouvernement britannique affirmait, début 2024, avoir démantelé 82 réseaux criminels responsables du trafic de migrants par « small boats » depuis la création de la cellule de renseignement commune entre France et Royaume-Uni en juillet 2020. Ces réseaux font preuve d’une « violence croissante » à l’encontre des forces de l’ordre, ont insisté Yvette Cooper et Bruno Retailleau lors de leur conférence de presse.Patrick Stefanini, représentant spécial sur l’immigration auprès du ministre de l’Intérieur, a aussi souligné la nécessité d’"agir en amont", dans les pays « de transit, à l’intérieur comme en dehors de l’Union européenne (UE), et dans les pays d’origine ». L’Intérieur a récemment rencontré le ministre des Affaires étrangères irakien pour évoquer notamment le sujet des filières de passage irako-kurdes.
    La volonté d’"impliquer l’UE dans la défense de cette frontière extérieure"
    En décembre 2024, lors d’un déplacement à Ambleteuse, le ministre de l’Intérieur avait déjà annoncé le renforcement des effectifs de police le long du littoral, mais aussi le lancement d’une mission de lutte contre l’immigration clandestine, confiée au nouveau préfet délégué pour la défense et la sécurité dans les Hauts-de-France, Vincent Lagoguey.Reste à savoir si ces nouvelles annonces auront un effet à long terme sur les traversées irrégulières. Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer a également enchaîné les annonces : gel des avoirs des passeurs, création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche, accords avec de nombreux pays afin d’"accroître le partage de renseignements", impossibilité pour les personnes arrivées de manière irrégulière au Royaume-Uni d’obtenir la naturalisation...
    Autant de mesures qui n’ont eu que très peu d’effets sur les traversées vers les côtes anglaises. En 2024, près de 37 000 migrants sont parvenus à atteindre les rives britanniques. C’est 25% de plus qu’en 2023. Dans le même temps, l’année 2024 a été une année record en matière de personnes décédées dans le cadre des traversées. Au moins 78 personnes sont mortes selon les autorités françaises - 82 selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Dont 14 enfants.(...)

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  • Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro - InfoMigrants
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    Canaries : le Parlement régional approuve la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro
    Par La rédaction Publié le : 13/02/2025
    Le Parlement des Canaries a accepté une proposition des députés portant sur la création d’un hôpital d’urgence à El Hierro, destiné à la prise en charge des migrants. Cette petite île accueille la grande majorité des exilés débarqués dans l’archipel espagnole.
    Bientôt un hôpital d’urgence à El Hierro. La proposition a été acceptée mercredi 12 février par le Parlement des Canaries, à 22 voix pour, et 3 abstentions. Le projet doit encore être avalisé par le gouvernement régional. Cet hôpital garantira une prise en charge « immédiate et adaptée à la population migrante qui arrive sur l’île », explique l’agence de presse EFE. Sa gestion se fera en coordination avec la direction des services de santé déjà présents à El Hierro.
    Le député du Groupe Indépendant de Herreña (AHI) Raúl Acosta a rappelé que l’hôpital actuel de l’île, le plus petit d’Espagne, dispose de 32 lits et de 10 médecins pour soigner à la fois la population locale - environ 11 000 personnes - et les exilés.
    Dans un entretien accordé en octobre dernier au média Con Salud, sa directrice Jéssica Acosta regrettait « le manque de professionnels de santé » et de moyens mis à disposition dans la structure.
    Durant la séance au Parlement, la députée Yone Caraballo a exigé « des ressources financières à l’Espagne et au reste de l’Europe pour faire face à un problème structurel ».Ce même-jour, le Congrès espagnol a justement voté en faveur d’un accord entre le gouvernement central et les îles Canaries pour le financement des soins de santé des migrants tout juste arrivés. Celui-ci exige que Madrid assume « ses compétences en matière d’immigration ». « Les Îles Canaries ne doivent pas assumer [...] un coût auquel l’État a l’obligation de répondre », a déclaré la députée de la Coalition canarienne, Cristina Valido.
    L’île d’El Hierro, située à l’ouest des Canaries, est devenue ces deux dernières années le point d’arrivée principal des migrants qui débarquent par l’Atlantique. Sur les 47 000 personnes arrivées dans l’archipel en 2024, 24 000 l’ont fait via El Hierro. Les infrastructures étant régulièrement saturées, les exilés restent souvent peu de temps sur cette île, et sont rapidement transférés ailleurs, à Lanzarote, Grande Canarie ou Tenerife.Mais là aussi, le système d’accueil peine parfois à héberger la totalité des arrivants. Dans la nuit de mardi 11 au mercredi 12 février, 94 personnes ont dormi sous une tente à même le quai d’Arrecife, la capitale de Lanzarote.
    À leur arrivée aux Canaries, de nombreux migrants, dont des mineurs, nécessitent pourtant une prise en charge médicale, tant la traversée de l’Atlantique est éprouvante. Le trajet jusqu’à l’archipel dure plusieurs jours, dans une embarcation à la merci des intempéries et des forts courants. La soif, la faim, les brûlures du carburant rendent la traversée cauchemardesque, pour ceux qui y survivent."Il est triste de voir qu’un pays avec un niveau de développement comme le nôtre n’est pas capable de soigner […] ces jeunes", avait déploré à la presse espagnole le pédiatre Abián Montesdeoca.Après plus d’une semaine sans intervention, les sauvetages se multiplient ces derniers jours aux Canaries. Depuis lundi, les équipes de secours maritimes des îles Canaries ont secouru 1 232 migrants au cours de 20 opérations de sauvetage.
    Lors de l’une d’entre elles, un homme a été retrouvé mort près d’une pirogue qui s’était renversée au sud d’El Hierro, avec à son bord 79 passagers. D’après une porte-parole du numéro d’urgence 112, au moins deux personnes sont également portées disparues. Six autres, dont une se trouvant dans un état grave, ont nécessité une prise en charge médicale.En 2024, près de 9 700 migrants sont morts dans l’Atlantique en 2024 alors qu’ils tentaient de rejoindre les Canaries selon l’ONG Caminando Fronteras. Un record.

    #Covid-19#migrant#migration#espagne#canaries#elhierro#migrationirrreguliere#mineur#hopital#sante

  • Le Royaume-Uni annonce un plan pour sanctionner les passeurs de migrants - InfoMigrants
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    Le Royaume-Uni annonce un plan pour sanctionner les passeurs de migrants
    Par La rédaction Publié le : 10/01/2025
    Le gouvernement britannique a annoncé mercredi un plan pour s’attaquer financièrement aux réseaux de passeurs : il prévoit, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. Mais la majorité des passeurs utilisent un réseau informel basé sur de l’argent liquide.
    Londres multiplie les mesures pour freiner les arrivées irrégulières au Royaume-Uni. Dernière en date : un régime spécifique de sanctions ciblant les réseaux de passeurs de migrants. « Je suis fier d’annoncer que le Royaume-Uni est sur le point de devenir le premier pays au monde à élaborer une législation pour un nouveau régime de sanctions ciblant spécifiquement l’immigration irrégulière et le crime organisé en matière d’immigration », a déclaré mercredi 8 janvier dans un communiqué le ministre des Affaires étrangères, David Lammy. « Cela contribuera à prévenir, combattre, dissuader et perturber l’immigration irrégulière et le trafic de migrants vers le Royaume-Uni ».
    Ce nouveau dispositif, qui doit entrer en vigueur dans le courant de l’année, permettra « de cibler les individus et entités qui organisent ces dangereuses traversées » de la Manche, et qui « réalisent d’importants profits en exploitant des personnes vulnérables », insiste le Foreign Office. Concrètement, les autorités britanniques prévoient, comme pour les sanctions internationales, de geler les avoirs des passeurs et des fabricants de « small boats » qui collaboreraient avec les trafiquants. Le but, selon le gouvernement : « Endiguer les flux financiers à leur source ».
    Le ministère des Affaires étrangères « prévoit de collaborer étroitement avec les alliés internationaux » pour mener à bien son projet. Mais cette mesure ne s’appliquera qu’aux avoirs britanniques des passeurs, souvent basés à l’étranger, qui utilisent rarement les réseaux bancaires traditionnels. La majorité des trafiquants utilisent un réseau informel basé sur de l’argent liquide. Ce plan est « très similaire aux pouvoirs utilisés contre les terroristes, ce qui nous permet de saisir leurs biens, de les empêcher de voyager et de les mettre hors d’état de nuire », pense le gouvernement. Les autres régimes de sanctions existants (contre certains dirigeants iraniens, ou encore les soutiens à la guerre lancée par la Russie contre l’Ukraine), prévoient notamment des gels d’avoirs, des restrictions financières ou encore des interdictions d’entrer sur le territoire britannique.
    Depuis son arrivée au pouvoir en juillet 2024, le Premier ministre britannique Keir Starmer a promis de renforcer la lutte contre les réseaux de passeurs, qu’il entend traiter « comme des terroristes ».
    Le gouvernement a notamment créé un nouveau centre de commandement dédié à la « sécurité des frontières » et a renforcé sa coopération avec ses partenaires européens pour traquer ces réseaux. Le Royaume-Uni a aussi signé l’an dernier un partenariat avec l’Irak qui vise à renforcer la collaboration des deux pays contre les réseaux de passeurs et de « travailler » à accélérer le retour des migrants irakiens dans leur pays, quand ils n’ont pas de titre de séjour valable au Royaume-Uni. Quelques mois plus tôt, Londres avait conclu des accords avec la Serbie, la Macédoine du Nord et le Kosovo destinés à « accroître le partage de renseignements et à intercepter les gangs criminels de passeurs ». Début novembre, Keir Starmer avait aussi annoncé la création d’un fonds de 90 millions d’euros consacré à la lutte contre les trafiquants opérant dans la Manche. L’argent doit notamment servir à financer des équipements de surveillance de haute technologie et 100 enquêteurs spécialisés contre les réseaux de passeurs.
    Mais malgré toutes ces mesures, les traversées de la Manche, à bord d’embarcations précaires et non adaptées à la navigation, ne faiblissent pas. Au contraire. En 2024, 36 816 personnes ont débarqué sur les rives britanniques depuis les côtes françaises. C’est 25 % de plus qu’en 2023. Ce chiffre est toutefois en deçà du record atteint en 2022, avec 45 774 arrivées. Selon la préfecture du Pas-de-Calais, au moins 5 800 personnes ont par ailleurs été secourues en mer en 2024 côté français, et plus de 870 tentatives de traversée ont été empêchées par les forces de l’ordre déployées sur le littoral.
    Afin de gagner le Royaume-Uni, les migrants versent des milliers d’euros à des passeurs pour s’entasser sur des canots pneumatiques. Depuis plusieurs mois, les associations présentes dans le nord de la France dénoncent des montées à bord toujours plus chaotiques. Les causes sont nombreuses : canots surchargés, bousculades, violences de la part des forces de l’ordre françaises pour empêcher les départs. Résultat : les décès survenus sur cette route migratoire n’ont jamais été si nombreux. Au moins 76 personnes sont mortes noyées ou étouffées l’an dernier, faisant de 2024 l’année la plus meurtrière dans la Manche.

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  • Plus de 41 000 migrants atteignent les Canaries, un record - InfoMigrants
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    Plus de 41 000 migrants atteignent les Canaries, un record
    Par La rédaction Publié le : 03/12/2024
    Dépassant le précédent record de l’année passée, 41 425 migrants en situation irrégulière ont rejoint les Canaries via l’Atlantique entre le mois de janvier et novembre 2024. Ces arrivées importantes font pression sur les structures d’accueil de l’archipel, qui supplie depuis des mois le gouvernement espagnol de les aider.
    Le nombre de migrants entrés illégalement aux îles Canaries espagnoles a dépassé dès fin novembre le record annuel de 2023. D’après les données mensuelles du ministère, 41 425 migrants ont accosté entre janvier et novembre 2024 dans cet archipel espagnol situé au large des côtes du nord-ouest de l’Afrique, dont 7 338 personnes en novembre, soit le chiffre mensuel le plus élevé depuis le début de l’année.
    Toujours d’après le ministère, 610 embarcations clandestines sont ainsi parvenues à rejoindre les sept îles de l’archipel depuis le mois de janvier, contre 530 en 2023. Ce bilan - alors que l’année n’est pas terminée - dépasse déjà celui de 2023 où 39 910 entrées avaient été recensées. Ce nombre constituait déjà un record absolu pour les îles Canaries, devenues la principale porte d’entrée des migrants en Espagne. Dans l’ensemble du pays, 56 976 arrivées ont par ailleurs été enregistrées, soit 12,7% de plus que sur l’ensemble de 2023 (50 551). Ce chiffre reste toutefois inférieur au record absolu de 2018, où 64 298 migrants illégaux étaient arrivés en Espagne.
    Les drames sont aussi fréquents. En seulement cinq jours, du 1er au 5 novembre, 58 personnes sont mortes au large de l’archipel espagnol. Un mois avant, au moins 50 migrants sont mortes après le naufrage de leur embarcation le 28 septembre peu après minuit, au large de l’île d’El Hierro. La pirogue et ses dizaines d’occupants s’est renversée alors que les secours espagnols s’apprêtaient à procéder au sauvetage : l’embarcation a chaviré quand la plupart des occupants se sont regroupés sur un côté, selon les secours.
    Ces arrivées font pression sur les structures d’accueil de l’archipel, notamment celles dédiées aux mineurs. Au début du mois de novembre, le président de la région Fernando Clavijo avait une nouvelle fois exhorté les députés à voter la réforme de l’article 35 de la loi Immigration, qui avaliserait le transfert de près de 6 000 jeunes migrants hébergés aux Canaries, dans d’autres régions d’Espagne. « La solution est que le pays se dote d’un protocole qui puisse apporter des solutions globales », a-t-il affirmé devant la presse.
    Sur X aussi, Fernando Clavijo avait partagé son désarroi. « La route de l’Atlantique continue de faire des victimes sans que les îles Canaries ne reçoivent des réponses à leur demande d’aide et de mesures efficaces pour sauver des vies, a-t-il réagi. Ces derniers jours ont été particulièrement tragiques, malgré les efforts des secours. Qu’attendez-vous pour réagir ? »
    Conscient de la situation, le Premier ministre socialiste Pedro Sánchez a engagé des discussions avec le Parti populaire (PP, droite), sur la répartition de l’accueil des migrants sur le territoire espagnol. Mais ces pourparlers patinent depuis des mois.
    La hausse des entrées de migrants clandestins survient alors que le gouvernement Sánchez a adopté mi-novembre une réforme censée faciliter la régularisation des migrants en situation irrégulière - une mesure jugée nécessaire pour l’économie ibérique en raison du vieillissement de la population. Avec cette réforme, qui prévoit notamment une réduction des délais pour l’obtention des titres de séjour et l’extension de trois mois à un an de la durée du visa de recherche d’emploi, jusqu’à 300 000 immigrés pourraient être régularisés chaque année pendant les trois prochaines années.

    #Covid-19#migration#migrant#espagne#canaries#routemigratoire#migrationirrreguliere#sante#mortalite

  • Emigration Irrégulière : Une pirogue de 200 migrants dont 23 femmes et 7 mineurs est arrivée à El Hierro
    https://www.dakaractu.com/Emigration-Irreguliere-Une-pirogue-de-200-migrants-dont-23-femmes-et-7-mi

    Emigration Irrégulière : Une pirogue de 200 migrants dont 23 femmes et 7 mineurs est arrivée à El Hierro
    Les départs de migrants du Sénégal vers les îles Canaries se poursuivent. Les femmes deviennent de plus en plus nombreuses à prendre part à cette aventure périlleuse. En effet, selon une source espagnole, un convoi de 200 personnes est arrivé sur l’île d’El Hierro avec 23 femmes à bord. Sept (7) mineurs sont également enregistrés dans cette pirogue dont quatre (4) garçons et deux (2) filles.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#sante#routemigratoire#migrationirrreguliere#elhierro#mineur#canaries

  • “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
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    “ Nouvelle tragédie de la migration irrégulière : ADHA dénonce l’inaction des autorités et appelle à des actions concrètes ”
    Action pour les Droits Humains et l’Amitié (ADHA) exprime sa profonde tristesse et indignation face à une nouvelle tragédie de la migration irrégulière.
    En effet, une embarcation partie de Niodior, au Sénégal, transportant près de 150 personnes, a dérivé dans l’indifférence des autorités, malgré plusieurs appels à l’aide.À ce jour, le bilan s’élève à trois morts, près de 22 disparus et 28 autres ayant péri en mer après plusieurs jours sans secours. D’après des témoins, ce drame se serait déroulé sous les yeux des autorités de trois pays, pourtant habilitées à intervenir. Finalement parvenue à Nouakchott le 31 octobre, cette pirogue a laissé des survivants dans un état de santé critique, marqués par un traumatisme profond.
    Ce silence institutionnel a transformé un espoir de vie en un parcours de mort.Dans un contexte où les politiciens sénégalais sont absorbés par les échéances électorales, Action pour les Droits Humains et l’Amitié déplore que la question de la migration et du sort de la jeunesse soit négligée.Ce drame n’est pas isolé, malgré les financements, la surveillance accrue des côtes et la présence de FRONTEX, les vagues de départs augmentent.Entre le 1er janvier et le 15 octobre 2024, 42 889 migrants ont débarqué aux îles Canaries, un chiffre alarmant du gouvernement espagnol, comparé aux 35 812 recensés en 2023 à cette même période.
    ADHA appelle à des actions urgentes :
    1. Engagement des autorités sénégalaises : Adopter des stratégies de prévention efficaces et améliorer les conditions locales pour dissuader ces départs désespérés.
    2. Passage à l’action des pouvoirs publics : Les promesses ne suffisent plus. Il est temps de mettre en œuvre des politiques publiques concrètes et ambitieuses pour offrir à notre jeunesse des alternatives réelles.
    3. Réforme du système éducatif : Adapter les programmes aux besoins actuels du marché de l’emploi, en favorisant l’enseignement technique, professionnel et les compétences entrepreneuriales.
    ADHA rappelle que chaque vie perdue en mer est un échec collectif.
    Il est impératif que les gouvernements mettent la dignité humaine au cœur de leurs priorités et prennent des mesures concrètes pour éviter que de telles tragédies se reproduisent.

    #Covid-19#migrant#migration#senegal#niodor#mortalite#traumatisme#migrationirrreguliere#jeunesse#routemigratoire#education#emploi#sante

  • Donald Tusk veut suspendre partiellement le droit d’asile en Pologne pour lutter contre l’immigration illégale
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/10/12/donald-tusk-veut-suspendre-partiellement-le-droit-d-asile-en-pologne-pour-lu

    Donald Tusk veut suspendre partiellement le droit d’asile en Pologne pour lutter contre l’immigration illégale
    Le chef du gouvernement polonais, Donald Tusk, a annoncé samedi 12 octobre qu’il voulait suspendre partiellement le droit d’asile pour les migrants qui entrent illégalement dans son pays et qu’il demanderait à l’UE d’avaliser cette mesure.
    Lors d’un discours au cours d’un rassemblement de son mouvement Coalition civique, il a assuré que la Pologne allait lutter « sans merci » contre l’immigration illégale. « Je dis tout haut aujourd’hui que parmi les éléments de la stratégie de migration figurera la suspension territoriale temporaire du droit d’asile », a-t-il affirmé, précisant vouloir demander à l’Europe de « reconnaître » cette décision.
    Le premier ministre, qui devait présenter samedi sa stratégie migratoire, a reporté cette annonce pour mardi, à l’occasion d’une réunion de son gouvernement. « Nous savons très bien comment (le dirigeant bélarusse Alexandre) Loukachenko, (Vladimir) Poutine, les passeurs et trafiquants d’êtres humains, l’utilisent (le droit d’asile). La manière dont ce droit d’asile est utilisé va exactement à l’encontre de l’essence du droit d’asile ».« Nous n’allons respecter ou appliquer aucune idée européenne qui (…) enfreigne notre sécurité, et je pense ici au pacte migratoire et au contexte d’immigrations », a martelé M. Tusk.
    La Pologne, membre de l’OTAN et de l’Union européenne, accuse Moscou et Minsk d’organiser cet afflux de migrants dans le cadre d’une attaque « hybride » destinée à déstabiliser la région et toute l’Union européenne, une accusation rejetée par le régime bélarusse.
    En mai, la Pologne a annoncé qu’elle dépenserait plus de 2,3 milliards d’euros pour renforcer sa frontière avec la Biélorussie qui marque la limite orientale de l’Union européenne. Mercredi, Varsovie et Prague ont réclamé ensemble un durcissement de la politique migratoire européenne, prônant une « version plus stricte et différente du pacte sur l’immigration » de l’UE qui doit entrer en vigueur seulement en 2026.
    Terres d’accueil de très nombreux réfugiés ukrainiens, et en proie à une pression migratoire, Varsovie et Prague demandent une meilleure protection des frontières externes de l’UE, critiquant en même temps la restauration de frontières internes comme l’a fait l’Allemagne. La Pologne et la République tchèque avaient annoncé ensemble qu’elles demanderaient « un débat très sérieux, politique, sur les migrations » à Bruxelles, et ce dès la prochaine réunion du Conseil européen, à la mi-octobre.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#pologne#ukraine#frontiere#migrationirrreguliere#asile#politiquemigratoire#sante

  • Emigration clandestine : une pirogue de migrants secourue à El Hierro, moins de 60 personnes à bord, 9 sauvées
    https://www.dakaractu.com/Emigration-clandestine-une-pirogue-de-migrants-secourue-a-El-Hierro-moins

    Emigration clandestine : une pirogue de migrants secourue à El Hierro, moins de 60 personnes à bord, 9 sauvées
    l’émigration clandestine continue de faire des ravages sur les îles espagnoles. Selon l’agence de presse espagnole EFE, une pirogue de migrants qui a fait une semaine dans l’Atlantique a été secourue par les autorités espagnoles à plus de 100 kilomètres d’El Hierro. Elle avait à son bord au moins 60 personnes. Seules 9 personnes ont pu être sauvées. La brève ne donne aucune précision sur la nationalité des migrants.

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  • Plus de 4 600 migrants ont traversé la Manche depuis le début de l’année, un record - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/56084/plus-de-4-600-migrants-ont-traverse-la-manche-depuis-le-debut-de-lanne

    Migrants route migratoire Immigration Frontières La Manche
    Depuis le 1er janvier, plus de 4 600 exilés ont débarqué au Royaume-Uni après une dangereuse traversée de la Manche. Des chiffres en augmentation de plus de 20% par rapport à l’an passé, et qui dépasse le record établi en 2022 à la même période.
    Les traversées de la Manche n’ont jamais été si nombreuses à cette période de l’année. Depuis le 1er janvier, 4 644 migrants ont rejoint l’Angleterre à bord de canots, un record pour les trois premiers mois de l’année. Un chiffre en augmentation de 23% par rapport à la même période l’année dernière, lorsque 3 700 avaient été comptabilisées par le Home Office.
    Le 20 mars notamment, dix embarcations de migrants ont atteint les côtes britanniques, transportant au total 514 exilés. Un nouveau record d’arrivées en une seule journée, soulignent les médias britanniques. Parmi eux, un exilé blessé par arme blanche a été secouru puis transféré dans un hôpital après avoir débarqué au port de Douvres.
    Côté français, plusieurs sauvetages ont eu lieu ces derniers jours, témoignant des départs continus depuis la côte. Mercredi 27 mars, 53 personnes ont été secourues au large d’Oye-Plage, après une panne moteur. Elles ont ensuite été déposées au port de Boulogne-sur-Mer et prises en charge par les secours terrestres et la police aux frontières. La veille, un semi-rigide avait été envoyé près d’un canot pour secourir « un naufragé tombé d’une embarcation de migrants », affirme la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord (Premar) sur X. Le 20 mars encore, 113 exilés, « dont des femmes et des enfants en bas âge », ont été secourus près de Gravelines.
    Ces records de traversées constituent un nouveau coup dur pour le gouvernement britannique conservateur, qui a fait de la lutte contre l’immigration clandestine son cheval de bataille. Depuis sa prise de pouvoir en octobre 2022, le Premier ministre Rishi Sunak multiplie les mesures destinées, selon lui, à réduire les traversées de petits bateaux. Durcissement de la législation britannique sur le droit d’asile, renforcement de la coopération avec d’autres pays, dont la France, et campagnes de dissuasion sur les réseaux sociaux, font partie de l’arsenal britannique anti-migrants déployé. Mais le projet phare de Londres reste l’expulsion des demandeurs d’asile au Rwanda. Proposé pour la première fois en avril 2022 par l’ex-dirigeant Boris Johnson, le texte a, depuis, beaucoup de mal à se concrétiser. Définitivement bloqué par la justice britannique en juillet 2023, c’est une loi réformée qui est aujourd’hui en discussions au Parlement. Mais là encore, le projet coince. Mercredi 20 mars, il a une nouvelle fois été retoqué par la Chambre des Lords. Une majorité de députés ont en effet voté en faveur de sept modifications qui affaiblissent la loi. Retour à la case départ, donc, pour le traité. Il doit retourner devant la Chambre des Communes, pour être encore une fois examiné, et ce, pas avant le 15 avril prochain, comme l’a annoncé la ministre chargée des relations avec le Parlement

    #Covid-19#migration#migrant#france#royaumeuni#traversee#frontiere#manche#PREMAR#migrationirrreguliere#sante#mortalite#droit

  • Naufrage dans la Manche : trois Érythréens en garde à vue - InfoMigrants
    https://www.infomigrants.net/fr/post/55544/naufrage-dans-la-manche--trois-erythreens-en-garde-a-vue

    Naufrage dans la Manche : trois Érythréens en garde à vue
    Par La rédaction Publié le : 01/03/2024
    Trois Érythréens de 24 ans, 25 ans et 28 ans ont été placés en garde à vue suite au naufrage de mercredi dans la Manche. Ce jour-là, une embarcation s’est retrouvée en difficulté alors qu’elle essayait de rejoindre l’Angleterre. Trois personnes sont tombées à l’eau. Un corps a été retrouvé, deux autres sont portés disparus.
    Trois ressortissants érythréens sont en garde à vue après le naufrage d’un canot et la mort de trois personnes dans la Manche, mercredi 28 février. Un migrant a été récupéré inconscient par les secours au large de Calais alors qu’il tentait de rejoindre l’Angleterre. Deux autres exilés sont également portés disparus.
    Les trois suspects sont âgés de 24 ans, 25 ans et 28 ans a précisé Patrick Leleu, procureur adjoint de Boulogne-sur-Mer. « Ils se trouvaient tous les trois sur le bateau ».La personne décédée « n’a pas encore été formellement identifiée, il s’agit d’un homme », a-t-il ajouté, tandis qu’aucun des deux disparus n’a encore été retrouvé.
    Mercredi dans l’après-midi, les trois victimes avaient pris place à bord d’une embarcation de fortune dans le détroit du Pas-de-Calais. Très vite le canot se retrouve en difficulté, les occupants appellent alors les secours. Cinquante-six personnes seront secourues mais trois manquent à l’appel, selon les survivants. Un hélicoptère dépêché dans la zone repèrera les trois migrants.
    Deux naufrages meurtriers en 2024
    Un premier est extrait de l’eau, inconscient, par le navire BSAM Seine. Il ne pourra pas être réanimé à bord. En revenant chercher les deux autres exilés, les secours ne les trouveront plus. « Les deux autres personnes signalées n’ont pas pu être relocalisées et récupérées par les moyens aéronautiques et maritimes présents », a détaillé la préfecture maritime de la Manche et de la mer du Nord dans un communiqué. Le naufrage de mercredi est le deuxième en 2024 au large des côtes françaises. Dans la nuit du 13 au 14 janvier, cinq migrants, dont deux adolescents syriens de 14 ans et 16 ans, avaient péri à Wimereux, au sud de Calais, alors qu’ils tentaient de rejoindre une embarcation déjà en mer dans une eau autour de 9 degrés.
    Douze migrants ont perdu la vie en 2023 en tentant de traverser la Manche, selon la Prémar. Depuis des années, la France et le Royaume-Uni multiplient les mesures pour empêcher les traversées de la Manche. En mars 2023, les deux États ont signé un énième accord pour le déploiement de patrouilles supplémentaires côté français notamment. Coût du dispositif pour Londres : près de 500 millions d’euros. Le Royaume-Uni s’était même félicité en début d’année d’avoir récolté les fruits de ses lourds investissements dans la militarisation de sa frontière maritime. Le nombre de personnes atteignant le littoral anglais a baissé d’un tiers en 2023. Londres a enregistré 29 437 arrivées de migrants en « small boat » cette année-là, contre 45 000 en 2022.

    #Covid-19#migrant#migration#france#royaumeuni#traversee#pasdecalais#manche#mortalite#sante#PREMAR#frontiere#migrationirrreguliere

  • Aux Canaries, l’île d’El Hierro, nouvelle porte d’entrée des migrants vers l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/11/04/aux-canaries-l-ile-d-el-hierro-nouvelle-porte-d-entree-des-migrants-vers-l-e

    Aux Canaries, l’île d’El Hierro, nouvelle porte d’entrée des migrants vers l’Espagne
    Par Sandrine Morel (El Hierro (Canaries), envoyée spéciale)
    Plus de 13 000 migrants sont arrivés dans l’archipel espagnol durant le seul mois d’octobre, dont près de 7 300 sur le territoire le plus petit, qui tente d’échapper à « l’effet Lampedusa », du nom de l’île italienne débordée par les arrivées. Coque contre coque, douze pirogues sénégalaises aux couleurs vives et autant de barques mauritaniennes sont amarrées sur la jetée du tout petit port de pêche traditionnelle de La Restinga, aux Canaries. Sur le quai, deux ouvriers, débordés, s’affairent pour les détruire et faire de la place. Longtemps, lorsque des migrants accostaient sur l’île d’El Hierro, la plus petite et la plus occidentale de l’archipel espagnol, ce n’était que par « accident », parce qu’ils s’étaient perdus dans l’immensité de l’océan Atlantique baignant les côtes rocheuses, noires et escarpées, de cet ancien volcan situé au large du sud du Maroc. A présent, non seulement ils s’y rendent volontairement mais, depuis cet été, El Hierro, qui ne compte que trois communes et moins de 10 000 habitants sur un territoire de 268 kilomètres carrés, est devenue la principale porte d’entrée en Espagne par la mer.
    « Le Maroc a renforcé la surveillance de ses côtes, et même si des canots pneumatiques et des barques continuent d’en partir, on observe une certaine reconfiguration des routes migratoires, explique Sofia Hernandez, responsable du centre de coordination de la société publique de sauvetage en mer Salvamento maritimo, à Las Palmas de Gran Canaria. En s’éloignant du littoral, pour ne pas être interceptées par les garde-côtes, avant de mettre le cap au nord, les pirogues qui partent du Sénégal se dirigent droit sur El Hierro… » Si tout va bien, après six à huit jours en mer et près de 1 500 kilomètres parcourus, les passagers, essentiellement sénégalais, mais aussi gambiens et guinéens, arrivent dans cette réserve de la biosphère.
    Durant le seul mois d’octobre, près de 7 300 migrants y ont ainsi accosté – du jamais-vu en un si court laps de temps. « Même la “crise des pirogues” de 2006 n’est pas comparable à ce qui se passe ici », explique Javier Armas, sénateur et conseiller municipal du village El Pinar, en référence aux 31 000 migrants qui, cette année-là, avaient débarqué aux Canaries. Un nombre sur le point d’être dépassé : près de 30 000 migrants sont déjà arrivés sur l’archipel entre le 1er janvier et 31 octobre. Au moins 778 sont morts ou ont disparu durant le premier semestre lors de la traversée périlleuse, selon le collectif d’aide aux migrants Caminando Fronteras.
    Bacari Djassi y a échappé de peu. Parti en avril 2021 de Nouakchott, en Mauritanie, à bord d’un bateau de pêche où 65 migrants comme lui avaient pris place, le périple de ce jeune Sénégalais, alors âgé de 16 ans, devait durer quatre ou cinq jours. « Au sixième jour, on a compris que l’on s’était perdus. On n’avait plus rien à boire ni à manger. Un premier passager est mort après avoir bu de l’eau de mer. Les jours suivants, il a fallu jeter à l’eau 17 corps… », explique le jeune homme, originaire de Kolda, en Casamance.
    Au douzième jour, un chalutier les a finalement repérés au large d’El Hierro. « Quand les secours nous ont amenés au port, personne ne pouvait marcher, sauf le capitaine et ses deux amis, qui avaient gardé de l’eau », se souvient Bacari Djassi, assis sur un muret qui domine la mer à Valverde, la capitale de l’île. Après deux ans dans un centre d’accueil pour mineurs isolés, il y vit désormais avec sa petite amie espagnole et leur bébé de 2 mois. Volontaire à la protection civile, il aide les secouristes et fait partie du club de lutte canarienne, revitalisé grâce à la venue des jeunes migrants.
    Eviter un « effet Lampedusa » Comme lui, Siny Diop, Sénégalais de 22 ans, fait partie des « anciens » arrivés avant la vague de cet été qui se sont intégrés. Embauché dans une exploitation de bananiers avec trois autres compatriotes, il gagne près de 1 100 euros par mois, paie 250 euros de loyer et envoie 150 euros à sa famille. Il économise le reste, avec l’espoir un jour de retourner monter un négoce au Sénégal. En attendant, il joue dans la petite équipe de football Atletico El Pinar.
    Sur l’île, longtemps très pauvre, les arrivées de migrants ont d’abord suscité une vague de solidarité. « Nous avons tous des grands-parents ou des arrière-grands-parents qui ont émigré à Cuba ou au Vénézuéla pour fuir les pénuries et nous savons ce que signifie chercher ailleurs un avenir meilleur », rappelle Francis Mendoza, chef des volontaires des services de protection civile qui n’a pas hésité à écourter ses vacances pour revenir prêter main-forte à ses collègues cet été. Javier Armas souligne toutefois qu’il « faut prendre garde à ce que les services publics suivent et que les habitants ne se sentent pas délaissés. Les pêcheurs, les centres de plongée et les hôteliers sont gênés. Le port est encombré, la rade polluée, et le personnel de la Croix-Rouge, les volontaires et les capitaines de bateaux de sauvetage sont épuisés ».
    Prise de court cet été, la population a vu le médecin et l’infirmière de garde de l’unique centre médical de Valverde mobilisés pour soigner les migrants, qui souffrent souvent de brûlures et des symptômes de déshydratation. Depuis, une équipe a été envoyée en renfort, mais le petit hôpital de 20 lits reste sous tension et les hôteliers du port de La Restinga craignent que les touristes fuient l’île. Le président du parti d’extrême droite Vox, Santiago Abascal, a d’ores et déjà tenté de récupérer politiquement ces tensions lors d’une visite à La Restinga, le 19 octobre, pour dénoncer « l’invasion migratoire ».
    Malgré les défis posés par les arrivées de migrants, tout est fait pour éviter sur l’île d’El Hierro un « effet Lampedusa », du nom de l’île italienne débordée par les arrivées. Une fois identifiés par la police dans le centre d’accueil précaire aménagé sous une vaste tente, dans l’ancien pavillon des sports de San Andres, les adultes sont transférés en moins de soixante-douze heures sur l’île de Tenerife, plus grande et mieux préparée, avec un ordre d’expulsion en poche – peu effectif étant donné les difficultés posées par les pays d’origine pour accepter les rapatriements. Lorsque les capacités d’accueil des Canaries sont atteintes (6 300 places), ils sont envoyés sur la péninsule, où des ONG leur procurent un hébergement durant un mois. Le gouvernement espagnol prévoit d’ouvrir 11 000 places supplémentaires.
    Devant le centre de migrants de Las Canteras, installé dans une ancienne caserne militaire à 15 kilomètres au nord de Santa Cruz de Tenerife, les Sénégalais Oussénou Bouich, pêcheur, et Moussa N’Diaye, soudeur, tous deux âgés de 20 ans, et Daouda Gningue, conducteur d’engin agricole, arrivés il y a moins d’une semaine après avoir payé entre 400 000 et 450 000 francs CFA (environ 680 euros), attendent avec impatience de gagner le continent et de poursuivre leur route. Ils partagent le même souhait de trouver « du travail » et « une bonne vie » à Madrid, Paris, Londres ou Berlin. Plus que la crise politique qui secoue le Sénégal, ils disent fuir « la misère » et « le manque d’espoir ».Sur l’île d’El Hierro, seuls restent les mineurs isolés, placés sous la tutelle des régions. Ils sont ainsi près de 260, actuellement, répartis entre une résidence étudiante, une ancienne garderie et d’autres sites provisoires. « Les habitants sont très empathiques mais nous n’avons pas les moyens matériels d’accueillir, de scolariser et d’intégrer socialement autant d’enfants. Si nous voulons le faire bien, nos capacités ne nous permettent pas de prendre en charge plus d’une cinquantaine d’entre eux », estime le président socialiste du cabildo, le gouvernement insulaire, Alpidio Armas. Le ministre de l’intérieur espagnol, Fernando Grande-Marlaska, qui met la recrudescence des arrivées sur le compte de l’« instabilité dans le Sahel », s’est rendu le 30 octobre à Dakar afin de renforcer les mécanismes de lutte contre les réseaux de trafic de migrants et tenter de réactiver les vols de rapatriement, très impopulaires pour les gouvernements africains. Au contingent de 33 gardes civils et de 5 policiers espagnols – dotés de quatre embarcations, d’un hélicoptère et de 13 véhicules tout-terrain – qui collaborent avec les autorités sénégalaises, s’est ajouté, le 17 octobre, un avion de la garde civile pour surveiller les côtes sénégalaises et mauritaniennes. Sur l’île d’El Hierro, ces derniers jours, seul le mauvais temps en mer a été capable de ralentir le rythme des arrivées.

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