• ★ A BAS L’ARMÉE : VIVE LA DÉSOBÉISSANCE - Socialisme libertaire

    Alors que nombre d’économies se débattent dans des difficultés récurrentes : taux de chômage insupportable ou nombre de chômeurs moindre mais avec une précarité accrue, manque de médecins, de spécialistes (ophtalmos, gynécologues, cardiologues…), pauvres qui n’ont plus les moyens de se soigner, difficultés et inégalités scolaires notamment des enfants défavorisés, ghettoïsation de quartiers entiers, violence endémique…des milliards d’euros sont engloutis dans les guerres. Les armes modernes sont de plus en plus coûteuses, rien n’est assez beau, rien n’est assez cher pour montrer ses muscles et éliminer l’ennemi, réel ou fictif. Ces sommes colossales qui servent à payer les guerres, d’où viennent-elles ? On connaît la chanson de tous les gouvernants : on ne peut améliorer le pouvoir d’achat des travailleurs, on ne peut augmenter les budgets vitaux…Ils n’ont pas assez de fric. Impossible donc d’augmenter les petites retraites, les petits salaires. Impossible de faire davantage pour la recherche médicale, contre le cancer par exemple. Et puis les migrants, les pays dits émergents qui sont souvent de vastes territoires où l’on crève de faim et où l’on s’écharpe régulièrement. Ah ! On voudrait bien changer les choses, soulager la misère, mieux soigner les gens mais sans moyens financiers, que faire !
    Pourtant depuis des années, chaque mois des millions sont dépensés même si les guerres doivent durer des années (Mali, Irak, Syrie…), la source du pactole ne se tarira pas. Indochine (de 1946 à 1954), Algérie (de 1954 à 1962), et maintenant les conflits en cours pour l’armée française (…)

    ⚡️ #14juillet #armée #militarisme #guerre #barbarie #haine #nationalisme #marchanddemort #désarmement...

    ☮️ #antimilitarisme #Paix #Liberté

    #Anarchisme #émancipation #antiétatisme #anticapitalisme #antifascisme #internationalisme

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/01/a-bas-l-armee-vive-la-desobeissance.html

  • 🛑 Tout le monde déteste les bourgeois - Rebellyon.info

    Ça ne vous aura sûrement pas échappé, mais un petit sous-marin remplit de milliardaires, sans doutes tous plus méritant les uns que les autres à disparu la semaine dernière. Et même si vous ne regardez pas la télé, n’écoutez pas la radio, ou ne lisez pas les journaux, je suis quasiment sûre que vous avez entendu parler de la nouvelle. Notamment grâce à l’avalanche de même et de postes blaguant sur la mort potentielle des 5 mégas bourgeois.
    Parce que c’est bien de cela qu’on parle, du capitalisme qui en arrive à un tel point de radicalité qu’il nous faut l’appeler post capitalisme, de profits si démesurément élevés qu’ils en deviennent des superprofits et d’entreprise si hors du contrôle des états qui les ont vus naître qu’elles se transforment en multinationales.
    Contrairement à ce que l’on pourrait penser, les super riches n’ont jamais concentrés autant de richesses entre leurs petites mains oisives qu’à notre époque. Les sociétés médiévales ou celles de l’Egypte antique, aussi sombres et inégalitaires qu’elles nous apparaissent l’étaient sans doutes moins que la France du XXIème siècle. Et il y a sûrement de plus gros écarts de richesses entre celles qui fabriquent des sacs Louis Vuitton et leur PDG Bernard Arnault, qu’entre des paysans et leur seigneur au XIIIème siècle.
    Que peut on encore attendre de la vie quand à l’instar de Jeff Bezos, on gagne 10 000 € toutes les trois secondes (...)

    #bourgeoisie #milliardaires #capitalisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://rebellyon.info/Tout-le-monde-deteste-les-bourgeois-25066

  • Moins on mange, plus ils encaissent : l’inflation gave les bourgeois
    https://www.frustrationmagazine.fr/inflation-bourgeois

    C’est à n’y rien comprendre. C’est la crise, l’inflation reste très élevée, l’économie n’est ni remise du Covid ni de la guerre en Ukraine qui se poursuit. Et pourtant, les profits atteignent des records, les dividendes sont plus hauts que le ciel, et les milliardaires n’ont jamais accumulé autant de milliards. Si on n’y regarde […]

    • Moins on mange, plus ils encaissent : l’#inflation gave les bourgeois

      C’est à n’y rien comprendre. C’est la crise, l’inflation reste très élevée, l’économie n’est ni remise du Covid ni de la guerre en Ukraine qui se poursuit. Et pourtant, les profits atteignent des records, les #dividendes sont plus hauts que le ciel, et les #milliardaires n’ont jamais accumulé autant de milliards. Si on n’y regarde pas de plus près, on pourrait considérer comme paradoxale une situation qui est parfaitement logique. Pour accumuler les milliards, il faut accumuler les dividendes. Pour accumuler les dividendes, il faut accumuler les profits. Pour accumuler les profits, il faut appauvrir la population en augmentant les #prix et en baissant les #salaires réels. Ça vous parait simpliste ? Alors, regardons de plus près les chiffres.

      Selon l’INSEE, au premier trimestre de cette année, l’#excédent_brut_d’exploitation (#EBE) des entreprises de l’#industrie_agro-alimentaire (c’est-à-dire le niveau de profit que leur activité génère) a progressé de 18%, pour ainsi s’établir à 7 milliards d’euros. Les industriels se font donc de plus en plus d’argent sur le dos de leurs salariés et, plus globalement, sur celui des Français qui galèrent pour se nourrir correctement : les ventes en volume dans la #grande_distribution alimentaire ont baissé de 9% au premier trimestre 2023 par rapport à la même période l’année précédente. La #consommation en France est ainsi tombée en-dessous du niveau de 2019, alors que la population a grossi depuis de 0,3%. Selon François Geerolf, économiste à l’OFCE (Observatoire français des conjonctures économiques), cette baisse de la #consommation_alimentaire n’a aucun précédent dans les données compilées par l’Insee depuis 1980. Dans le détail, sur un an, on constate des baisses de volumes vendus de -6% l’épicerie, -3% sur la crèmerie, -1,6% pour les liquides, etc. Cela a des conséquences concrètes et inquiétantes : en avril dernier, l’IFOP montrait que presque la moitié des personnes gagnants autour du SMIC se privait d’un repas par jour en raison de l’inflation.

      Une baisse de la consommation pilotée par les industriels

      Comment les entreprises peuvent-elles se faire autant d’argent, alors que nous achetons de moins en moins leurs produits ? Tout simplement, car cette baisse de la consommation est pilotée par les industriels. Ils choisissent d’augmenter massivement leurs prix, en sachant que la majorité des gens accepteront malgré eux cette hausse, car ils considéreront qu’elle est mécaniquement liée à l’inflation ou tout simplement, car ces industriels sont en situation de quasi-monopole et imposent donc les prix qu’ils veulent (ce qu’on appelle le #pricing_power dans le jargon financier). Ils savent très bien que beaucoup de personnes n’auront par contre plus les moyens d’acheter ce qui leur est nécessaire, et donc que les volumes globaux qu’ils vont vendre seront plus bas, mais cette baisse de volume sera très largement compensée par la hausse des prix.

      Sur le premier trimestre 2023, en Europe, #Unilever et #Nestlé ont ainsi augmenté leurs prix de 10,7%, #Bonduelle de 12,7% et #Danone de 10,3 %, alors que l’inflation tout secteur confondu passait sous la barre des 7%. La quasi-totalité d’entre eux voient leurs volumes vendus chuter dans la même période. Les plus pauvres, pour lesquels la part de l’alimentaire dans la consommation est mécaniquement la plus élevée, ne peuvent plus se nourrir comme ils le souhaiteraient : la #viande et les #céréales sont particulièrement touchés par la baisse des volumes vendus. Certains foyers sautent même une partie des repas. Les #vols se multiplient, portés par le désespoir et les grandes enseignes poussent le cynisme jusqu’à placer des #antivols sur la viande et le poisson.

      Les hausse des profits expliquent 70% de la hausse des prix de l’alimentaire

      Comme nous avons déjà eu l’occasion de l’écrire, les hausses de profit des #multinationales sont déterminantes dans l’inflation que nous traversons. Même le FMI le dit : selon une étude publiée le mois dernier, au niveau mondial depuis 2022, la hausse des profits est responsable de 45 % de l’inflation. Le reste de l’inflation vient principalement des coûts de l’#énergie et des #matières_premières. Plus spécifiquement sur les produits alimentaires en France, d’après les calculs de l’institut La Boétie, « la hausse des prix de #production_alimentaire par rapport à fin 2022 s’explique à plus de 70 % par celle des profits bruts ». Et cela ne va faire qu’empirer : en ce début d’année, les prix des matières premières chutent fortement, mais les prix pratiqués par les multinationales poursuivent leur progression, l’appétit des actionnaires étant sans limites. L’autorité de la concurrence s’en inquiète : « Nous avons un certain nombre d’indices très clairs et même plus que des indices, des faits, qui montrent que la persistance de l’inflation est en partie due aux profits excessifs des entreprises qui profitent de la situation actuelle pour maintenir des prix élevés. Et ça, même la Banque centrale européenne le dit. », affirme Benoît Cœuré, président de l’Autorité de la concurrence, au Parisien.

      La stratégie des multinationales est bien rodée : augmenter massivement les prix, mais aussi bloquer les salaires, ainsi non seulement leur #chiffre_d’affaires progresse fortement, mais ils génèrent de plus en plus de profits grâce à la compression de la #masse_salariale. Les calculs sur longue période de l’Institut La Boétie donnent le vertige : « entre 2010 et 2023, le salaire brut horaire réel (c’est-à-dire corrigé de l’inflation) a baissé de 3,7 %, tandis que les profits bruts réels, eux, ont augmenté de 45,6 % ». Augmenter massivement les prix tout en maintenant les salaires au ras du sol permet d’augmenter le vol légal que les #actionnaires commettent sur les salariés : ce qu’ils produisent est vendu de plus en plus cher, et les patrons ne les payent par contre pas davantage.

      La Belgique a le plus bas taux d’inflation alors que les salaires y sont indexés

      L’une des solutions à cela est bien connue, et était en vigueur en France jusqu’en 1983 : indexer les salaires sur les prix. Aujourd’hui seul le SMIC est indexé sur l’inflation et la diffusion des hausses du SMIC sur les salaires plus élevés est quasi inexistante. Les bourgeois s’opposent à cette mesure en affirmant que cela risque de favoriser encore davantage l’inflation. Les statistiques prouvent pourtant le contraire : la Belgique est le pays affichant le plus bas taux d’inflation en avril 2023 (moins de 5% tandis qu’elle atteint 6,6% en France) alors que là-bas les salaires s’alignent automatiquement sur les prix. Il est urgent de mettre en œuvre ce genre de solutions en France. En effet, la situation devient de plus en plus intenable : la chute des #conditions_de_vies de la majorité de la population s’accélère, tandis que les bourgeois accumulent de plus en plus de richesses.

      Cela dépasse l’entendement : selon le magazine Challenges, le patrimoine professionnel des 500 plus grandes fortunes de France a progressé de 17 % en un an pour s’établir à 1 170 milliards d’euros cette année ! En 2009, c’était 194 milliards d’euros… Les 500 plus riches détiennent donc en #patrimoine_professionnel l’équivalent de presque la moitié de la #richesse créée en France par an, mesurée par le PIB. Et on ne parle ici que de la valeur des actions qu’ils détiennent, il faudrait ajouter à cela leurs placements financiers hors du marché d’actions, leurs placements immobiliers, leurs voitures, leurs œuvres d’art, etc.

      La #France au top dans le classement des gros bourges

      La fortune de #Bernard_Arnault, l’homme le plus riche du monde, est désormais équivalente à celle cumulée de près de 20 millions de Français et Françaises d’après l’ONG Oxfam. Sa fortune a augmenté de 40 milliards d’euros sur un an pour s’établir à 203 milliards d’euros. Ce type a passé sa vie à exploiter des gens, ça paye bien (à peine sorti de polytechnique, Bernard Jean Étienne avait pris la direction de l’entreprise de son papa). Au classement des plus grands bourges du monde, la France est donc toujours au top, puisque non seulement on a l’homme le plus riche, mais aussi la femme, en la personne de #Françoise_Bettencourt_Meyers (patronne de L’Oréal, 77 milliards d’euros de patrimoine professionnel). Mais il n’y a pas que le luxe de représenté dans ce classement, la grande distribution est en bonne place avec ce cher #Gérard_Mulliez (propriotaire des #Auchans notamment) qui détient 20 milliards d’euros de patrimoine ou #Emmanuel_Besnier, propriétaire de #Lactalis, le 1er groupe mondial de produits laitiers, qui émarge à 13,5 milliards.

      Les chiffres sont vertigineux, mais il ne faut pas se limiter à une posture morale se choquant de ces #inégalités sociales et appelant, au mieux, à davantage les taxer. Ces fortunes ont été bâties, et progressent de plus en plus rapidement, grâce à l’exploitation du travail. L’augmentation de valeur de leurs entreprises est due au travail des salariés, seul créateur de valeur. Tout ce qu’ils détiennent est ainsi volé légalement aux salariés. Ils doivent donc être pris pour cible des mobilisations sociales futures, non pas principalement parce qu’ils sont #riches, mais parce qu’ils sont les plus gros voleurs du monde : ils s’emparent de tout ce qui nous appartient, notre travail, notre vie, notre monde. Il est temps de récupérer ce qui nous est dû.

      https://www.frustrationmagazine.fr/inflation-bourgeois

      #profit #économie #alimentation #chiffres #statistiques

  • À Marseille, le RAID tire à vue - POLITIS
    https://www.politis.fr/articles/2023/07/nahel-mort-a-marseille-le-raid-tire-a-vue

    La cité phocéenne, secouée par des affrontements après la mort de Nahel, a vu le RAID déployé dans ses rues. Plusieurs vidéos montrent cette unité d’élite réaliser des tirs à des distances potentiellement létales. Un homme y est mort après un « probable » tir « de type flash-ball ».

    Des coups de feu, parfois très proches. Dans une rue marseillaise, peu après minuit, dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, des gens courent, visés par des tirs à moins de quatre mètres. Certains s’effondrent avant de se relever et de fuir. Les munitions sont en réalité des « bean bags », des petits sacs de toiles remplis de billes de plomb. En face d’eux, des hommes en noir, casqués et armés de #fusils de #calibre_12, le même pour les fusils de chasse. Il s’agit du #RAID, une unité d’élite de la #police qui intervient en cas d’attaques terroristes, de prises d’otages et dans la lutte contre le grand banditisme. Ce soir-là, pas de terroristes ni de criminels de grandes envergures, mais de simples jeunes révoltés.

    Le lendemain de cette scène de traque, dans la nuit du 1er au 2 juillet, Mohammed décède d’un arrêt cardiaque dans le même quartier. Le parquet estime que le décès de ce livreur Uber Eats et jeune père de famille de 27 ans a probablement été causé « par un choc violent au niveau du thorax provoqué par le tir d’un projectile de type flash-ball ». Présent lors des affrontements, il n’était là que pour prendre des photos, d’après sa femme contactée par RTL. Le parquet de Marseille a annoncé ouvrir une enquête pour « coups mortels avec usage ou menace d’une arme ».

    Flash-Ball, #LBD ou #bean_bag, le type de blessure engendrée par ces armes est relativement équivalent, la munition étant sphérique et relativement molle. Mais, comme le montre la scène du 1er juillet au soir, des tirs à moins de trois mètres sont effectués par le RAID. Encadré, le LBD est prévu pour un usage optimal entre 25 et 30 mètres. « En deçà des intervalles de distances opérationnels, propres à chaque munition, cette arme de force intermédiaire peut générer des risques lésionnels plus importants », rappelle une circulaire de 2017 de la police nationale.

    Pourtant, des vidéos des dernières émeutes montrent des policiers tirer à moins d’un mètre, comme à Montfermeil le 30 juin. Pour l’utilisation des bean bags, alors qu’une autre victime est dans le coma à Mont-Saint-Martin après un tir du RAID (article de La Voix du Nord), les consignes de tirs sont inconnues. Contacté pour obtenir plus d’informations sur les règles d’emploi, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos sollicitations.

    #militarisation #maintien_de_l'ordre

    • After the Riots, the Police Terrorize Marseille
      https://www.thenation.com/article/world/france-marseille-police-nahel

      Marseille, France—Many of the faces in the crowd were young and brown. It was June 29 in #Marseille. Two days prior in Nanterre, a cop fatally shot Nahel Merzouk, 17, in the head during a routine traffic stop. The police had claimed self-defense, but a video released by a witness showed an officer pointing and firing a gun directly into the youth’s car.

      That first night, there were arrests and fires in cities around Nanterre, but the anger quickly spread across France. Police responded by sending helicopters, armored vehicles, tactical units, and the French equivalent of SWAT teams. Over six days, police arrested between 3,600 and 4,000 people. About a third of them were minors—some as young as 11. Many of the detained protesters were men and boys of color like Nahel, who was of Algerian and Moroccan descent. While the government promises “swift, tough, and systematic” sanctions for those arrested, the confrontations have left French cities reeling. Marseille, in particular, has become a flashpoint in the media coverage of riots and looting.

      The scale and swiftness of police repression that descended upon French cities has been shocking. French media and politicians across the spectrum have turned police officers and a mayor and his family who escaped “attempted assassination”—an event that may not be connected to the riots—into the main victims of the unrest. But several people have died, including a 27-year-old in Marseille whose death is seen as “probably” due to the impact of a “Flash-Ball type projectile” (a rubber or foam pellet), a 50-year-old shot by a stray bullet in French Guyana, and a young man who fell from the roof of a grocery store during a looting near Rouen.

    • Pour le RAID, les consignes de tirs sont inconnues. Contacté pour obtenir plus d’informations sur les règles d’emploi, le ministère de l’Intérieur n’a pas répondu à nos sollicitations.

      Politis compte attaquer le RAID au tribunal administratif pour non respect de la procédure de tir ? #LOL #MDR (et accessoirement d’un arrêt cardiaque dû au tir du RAID à l’insu de son plein gré #le_coup_est_parti_tout_seul)

      Le mieux est d’attendre la dissolution de l’ONU. Et superbe article de The Nation.

  • 🛑 Milices d’extrême-droite « anti-casseurs » : de quoi parle-t-on ? - Rapports de Force

    Depuis le début des révoltes causées par la mort de Nahel, des militants d’extrême-droite se rêvent en milice « anti-casseurs ». Entre réelle force para-policière et simple coup de communication, décryptage d’une situation plus complexe qu’il n’y paraît.
    Ce dimanche 2 juillet à Lyon, aux alentours de 21h, entre 80 et 100 militants d’extrême-droite se réunissent aux abords de La Traboule, locaux de feu Génération identitaire. Après une brève déambulation, ils atteignent les marches de l’Hôtel de ville, entonnent un « on est chez nous », et lancent le slogan favori des identitaires lyonnais : « avant, avant, Lyon le melhor ». La scène dure quelques minutes. Les jeunes hommes, cagoulés ou capuchés, reçoivent rapidement une pluie de palets lacrymogènes et se dispersent. « La police les a peut-être pris pour des jeunes des quartiers », sourit Raphaël Arnault, porte-parole du collectif antifasciste la Jeune Garde, peu habitué à voir les « fafs » (acronyme de « France au Français » utilisé pour désigner les militants d’extrême-droite) visés par la police. Un comble, puisque cette milice autoproclamée se targue justement de mettre fin aux mouvements de révolte* menés par les habitants des quartiers populaires (...)

    #extrêmedroite #néofascisme #racisme #milice... #révolte #jeunes #banlieue

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://rapportsdeforce.fr/pouvoir-et-contre-pouvoir/milices-dextreme-droite-anti-casseurs-de-quoi-parle-t-on-070518674

  • #Nahel : ces #milices d’#extrême_droite qui se substituent à la #police | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030723/nahel-ces-milices-d-extreme-droite-qui-se-substituent-la-police?userid=eb4
    #revoltes
    #violences_urbaines

    Un autre marche, mains attachées dans le dos et tête maintenue baissée, entouré par ceux qui l’ont « interpellé ». Plusieurs témoins rapportent à Mediapart des tabassages, notamment d’une personne qui tentait de mettre le feu à une poubelle. Plus gênant, une partie de ces faits se seraient déroulés avec la complicité de la police. Un employé d’un magasin de bricolage confie en effet avoir vu un équipage de la #BAC, dans une Skoda noire, « faire le lien entre la milice et le reste des #effectifs_de_la_police » lors de trois interpellations sauvages auxquelles il dit avoir assisté. « On les a également vus courir à côté des #policiers en tenue… », poursuit-il.

    « On a laissé faire en début de soirée, parce que ça nous a soulagés, confie un policier au Télégramme. Mais en fin de “séquence”, certains d’entre nous ont finalement décidé de les disperser, se rendant compte qu’ils y allaient un peu fort. »

    Trois autoproclamés « #anticasseurs » ont accordé une interview à la radio locale Jaime, dans laquelle ils n’ont aucune difficulté à reconnaître leur bonne entente avec les forces de l’ordre. « On se concertait avec la BAC qui nous disait où ne pas aller. Quant aux émeutiers, dès qu’ils nous voyaient, ils couraient. On courait aussi. Si on les attrapait, on leur mettait des Serflex aux mains. » Les #Serflex sont ces colliers de serrage qui font office de menottes de fortune. Leur utilisation contredit les propos tenus à la #radio, lorsqu’ils expliquent que leur action était improvisée.

    Qui sont les membres de cette milice soi-disant « spontanée » ?

    Les trois « anticasseurs » interviewés par la radio nient appartenir à un groupuscule d’extrême droite. Même si leur rhétorique, sommaire, reprend ses codes. « Non, nous sommes juste des personnes qui veulent sauver la France », résume une jeune femme. « On est des civils qui veulent sauver la France, on est des patriotes, complète un jeune homme. Je ne voulais pas voir ma ville brûler, c’est tout. Cela aurait pu être des “#extrême droite”, des “extrême gauche”, des centristes, des écologistes, j’aurais agi pareil. »

    Voir le Rassemblement national au pouvoir les effrayerait-il ? leur demande le journaliste de Jaime Radio. Réponse : « Est-ce que c’est une bonne ou une mauvaise chose, on ne peut pas savoir tant que ça n’arrive pas… »

    Des militants de Reconquête, le parti d’Éric Zemmour, ou du syndicat d’extrême droite La #Cocarde étudiante ont été vus cette nuit-là à Lorient au moment de l’intervention de la milice. « Mais c’était trop bien rodé, l’organisation était millimétrée. Jamais les partisans locaux de Reconquête ne seraient capables de cela », veut croire l’employé de magasin de bricolage précité.

    Au sein d’une ville connue pour abriter 4 000 militaires de la marine nationale, l’hypothèse d’une participation, au sein de la milice, de fusiliers marins ou de commandos marine, des anciens ou d’active, revient avec insistance. Ceux qui les ont vus agir en sont convaincus. Lors de l’entretien accordé à la radio locale, l’un des « anticasseurs » répète à plusieurs reprises « en tant que civil », une expression plutôt propre aux #militaires. Mais à ce stade, Mediapart n’a pas pu confirmer leur participation.

    • Nahel : l’armée ouvre une enquête sur la milice de Lorient
      https://www.mediapart.fr/journal/france/040723/nahel-l-armee-ouvre-une-enquete-sur-la-milice-de-lorient

      Ces derniers jours, les forums de discussion militaires et paramilitaires sur les réseaux sociaux évoquaient les événements. Lundi 3 juillet au soir, un certain « Coyote », affichant le logo des fusiliers marins augmenté d’un coyote en tenue militaire et armé, avait publié un message d’alerte : « À tous, urgent. Il semblerait que la DRM [Direction du renseignement militaire, c’est-à-dire le service de renseignement des armées – ndlr] se soit saisie de l’affaire de l’autre soir à Lorient pendant les émeutes. J’invite chacun d’entre vous qui ont des informations sur l’événement et qui en ont parlé à leurs potes de supprimer tout ça et ceux y ayant participé de serrer les fesses. »

      [...]

      Lundi soir, les démentis du maire de Lorient et de la responsable policière – qui n’ont pas répondu à nos sollicitations – ont été encore plus spectaculairement contredits par des éléments recueillis par Ouest-France.
      Le quotidien régional a publié le témoignage d’un des anticasseurs qui affirme : « Certains policiers nous ont remerciés et ont accepté notre aide, d’autres préféraient nous mettre à distance. Je comprends que ça puisse créer un malaise. Comme le maire de Lorient qui a dit que notre présence n’était qu’une rumeur : n’importe quoi ! »
      L’homme de 25 ans se présente comme un militaire ayant déjà à son actif plusieurs missions à l’étranger dans des zones de conflit. Il détaille avoir agi avec une trentaine d’autres « collègues » militaires, âgés « entre 20 et 25 ans », « mais aussi de quelques civils ». Il évoque « des fusiliers, peut-être des commandos. Il y avait différentes unités ».

      [... Enfin, une réalité statistique peut s’avérer gênante pour les garants du maintien de l’ordre. Dans la nuit de vendredi à samedi, les émeutes à Lorient ont donné lieu à quatre interpellations, comme l’a confirmé à Mediapart le procureur de la République. Or, Ouest-France compte, d’après le témoignage du milicien, quatre personnes livrées par les anticasseurs à la police. Lundi, un salarié d’un magasin de bricolage racontait à Mediapart avoir assisté à « au moins » trois interpellations sauvages .
      Faut-il en déduire que les seuls à être parvenus à appréhender des émeutiers à Lorient vendredi soir étaient des miliciens ?

      Matthieu Suc et Marine Turchi ne semblent guère soucieux du sort de leur source...

      #militaires

    • Chambéry : un homme reçoit un coup de marteau à la tête en marge d’un défilé de l’ultradroite
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/chambery-un-homme-recoit-un-coup-de-marteau-a-la-tete-en-marge-d-un-defil

      À Chambéry, un groupe d’une cinquantaine d’individus d’ultradroite s’est rassemblé dans le centre-ville ce lundi soir, dans le secteur du Carré Curial. Des bagarres ont ensuite éclaté et un homme a été gravement blessé à la tête après avoir reçu un coup de marteau.

    • Nahel : l’armée ouvre une enquête sur la milice de Lorient | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/040723/nahel-l-armee-ouvre-une-enquete-sur-la-milice-de-lorient

      L’article 73 du Code de procédure pénale prévoit les interpellations par de simples citoyens : « Dans les cas de crime flagrant ou de délit flagrant puni d’une peine d’emprisonnement, toute personne a qualité pour en appréhender l’auteur et le conduire devant l’officier de police judiciaire le plus proche. »

      Mais en l’état, plusieurs éléments interrogent. D’abord, le fait que les membres de ce groupe se soient dissimulés sous des cagoules et des cache-nez pour interpeller d’autres citoyens. Ensuite, le caractère musclé de leur intervention, qu’a reconnu le milicien interviewé par Ouest-France : « Ça aurait pu être moins violent. Quand certains allaient un peu fort, on leur disait de se calmer. »

      Enfin, une réalité statistique peut s’avérer gênante pour les garants du maintien de l’ordre. Dans la nuit de vendredi à samedi, les émeutes à Lorient ont donné lieu à quatre interpellations, comme l’a confirmé à Mediapart le procureur de la République. Or, Ouest-France compte, d’après le témoignage du milicien, quatre personnes livrées par les anticasseurs à la police. Lundi, un salarié d’un magasin de bricolage racontait à Mediapart avoir assisté à « au moins » trois interpellations sauvages.

      Faut-il en déduire que les seuls à être parvenus à appréhender des émeutiers à Lorient vendredi soir étaient des miliciens ? 

      Dans Ouest-France, le jeune homme interviewé assume en tout cas son action : « Finalement, qu’importe qu’on soit “mili”, pharmacien ou vendeur de vélos, l’essentiel, c’est ce qu’on a fait », explique-t-il. Avant de conclure : « On est fiers de ce qu’on a fait et on recommencera si le besoin se présente. Quand tu veux tout brûler, tu dois t’attendre à des réponses. »

    • Je me réjouis que des jeunes militaires de #Lorient aient apporté spontanément leur concours à la #Police dans la lutte contre les émeutiers. Ils ont ainsi concouru à éviter le pire et à protéger les personnes et les biens.

      https://twitter.com/marclefur/status/1676513406298251264

      Marc LE FUR, Député des Côtes d’Armor, Conseiller régional de Bretagne. Whitey né à Dakar, haut fonctionnaire, LR.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Marc_Le_Fur

  • Frontière franco-italienne : une « borderforce » pour aggraver les dangers de la traversée et les violations des droits des personnes exilées ?

    Le gouvernement a annoncé la mise en place d’une « border force » à la #frontière_franco-italienne, à partir du 1er juillet dans les Hautes-Alpes selon le préfet de ce département. Son seul effet risque d’être l’aggravation des dangers et des atteintes aux droits des personnes exilées qui tentent de la franchir, alors qu’une quarantaine y sont mortes ou disparues en moins de 10 ans.

    Nos associations demandent aux autorités de cesser les pratiques illégales à cette frontière et de proposer enfin aux personnes exilées un accueil digne, permettant notamment aux mineur·es isolé·es d’être pris.es en charge et protégé·es et aux personnes venues chercher refuge de déposer leur demande d’asile.

    Depuis 2015, les autorités françaises n’ont cessé de renforcer les contrôles à la frontière franco-italienne. Police aux frontières, CRS, gendarmes mobiles, forces militaires « Sentinelle » : la frontière est sous haute surveillance. Cette nouvelle border force, dont les contours restent flous, devrait conjuguer des moyens de sécurité intérieure, des douanes et des militaires et donc encore augmenter le nombre de forces de l’ordre à la frontière.

    Des violations systématiques des droits des personnes exilées

    Sur ces territoires frontaliers, des personnes exilées sont interpellées chaque jour puis renvoyées vers l’Italie par les autorités françaises depuis des années. Ces refoulements se font au mépris des droits fondamentaux et de la dignité des personnes. Aucune mesure de contrôle, d’interpellation, de privation de liberté et de renvoi ne devrait pouvoir s’affranchir du cadre juridique national, européen et international.

    Or nos associations - présentes sur ces territoires depuis 2017 aux côtés des acteurs locaux - constatent des violations systématiques des droits fondamentaux des personnes exilées tout le long de la frontière franco-italienne : contrôles discriminatoires, absence de respect des procédures à la frontière, impossibilité de demander l’asile, enfermement arbitraire, refoulements de mineur·es isolé·es, etc.
    Refoulements aux frontières

    Lors d’une mission d’observation, à #Modane et #Montgenèvre, au nord de la frontière franco-italienne, nos associations ont constaté une trentaine d’interpellations les 19, 20 et 21 juin derniers et des refoulements vers l’Italie sans respect des procédures. Une famille composée d’un couple et de deux enfants, venant d’Afghanistan, a témoigné avoir expliqué aux policiers, lors de leur interpellation en gare de Modane alors qu’ils arrivaient depuis le sud de l’Italie après avoir traversé la Méditerranée, vouloir demander l’asile en Allemagne pour rejoindre une partie de leur famille. Sans examen de cette demande et donc en violation de leurs droits, ils ont dû signer un “refus d’entrée” et ont été renvoyés en Italie une heure plus tard.

    A #Menton, les personnes sont refoulées de manière expéditive vers #Vintimille, où les demandeur·ses d’asile doivent attendre six mois pour obtenir un premier enregistrement de leur demande et un accès à un hébergement. En attendant, elles doivent survivre dans la rue dans des conditions indignes. En juin 2023, deux hommes exilés à la rue sont décédés à Vintimille, noyés dans l’embouchure de la Roya. En janvier 2023, une personne est morte électrocutée sur le toit d’un train entre Vintimille et Nice. Ces drames se sont ajoutés à la longue liste des plus de 40 personnes exilées mortes et disparues à cette frontière depuis 2015, victimes d’accidents sur l’autoroute, d’électrocution sur les trains ou encore d’hypothermie en montagne.

    A #Briançon, les personnes qui parviennent à franchir la frontière à travers les montagnes sans être refoulées sont abandonnées à la rue par les autorités, laissant toute la responsabilité de l’accueil aux associations solidaires locales. Le #Refuge_Solidaire, qui pallie cette carence de l’Etat, est régulièrement suroccupé, ce qui met les personnes exilées et les associations qui les accompagnent en grande difficulté.

    Après un parcours migratoire souvent éprouvant, les personnes devraient pourtant être accueillies dans le respect de leurs droits au lieu d’être simplement renvoyées en Italie.

    Nos associations alertent les autorités sur ces situations qui causent de graves conséquences pour les personnes exilées et leurs soutiens, et demandent à ce que le droit national, européen et international soit enfin respecté à la frontière franco-italienne. La seule réponse par l’augmentation des effectifs de forces de l’ordre à travers la border force ne permettra pas d’atteindre cet objectif.

    https://www.amnesty.fr/presse/le-gouvernement-a-annonce-la-mise-en-place-dune-

    #frontière_sud-alpine #Alpes #Italie #France #militarisation_des_frontières #borderforce #border_force #Hautes-Alpes #Briançonnais #Briançon

  • ★ LE RÔLE VÉRITABLE DE L’ARMÉE... - Socialisme libertaire

    Le régime social présent repose sur le Vol, l’Imposture et la Violence. 

    Toutes les institutions fonctionnent au profit de ces trois malfaiteurs-types (chacun d’eux représentant une espèce plus ou moins nombreuse, mais également redoutable et malfaisante) : le voleur, l’imposteur, l’assassin. 
    Celui qui vole incarne la Propriété.
    Celui qui ment incarne l’Autorité.
    Celui qui tue incarne la Force.
    Ces trois bandits s’entendent merveilleusement pour dépouiller et asservir les travailleurs, et pour les massacrer s’ils tentent de mettre fin à la spoliation et à l’esclavage qui les accablent.

    Proudhon qui, comme tous les précurseurs, fut un des hommes les plus incompris et les plus vilipendés de son temps, a résumé ses études sur la Propriété en cette formule lapidaire devenue classique : la propriété, c’est le vol ! (...)

    #capitalisme #étatisme #bourgeoisie #Etat #armée #militarisme #domination #répression...
    #Antimilitarisme #Anticapitalisme #Liberté

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://www.socialisme-libertaire.fr/2018/02/le-role-veritable-de-l-armee.html

  • Enquête ouverte après une tentative d’incendie au domicile d’un maire dans l’Indre-et-Loire ("direct" Le Monde en accès libre)
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/07/02/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-reunit-une-partie

    Une enquête de flagrance a été ouverte après une tentative d’incendie dans la nuit de samedi à dimanche au domicile du maire de La Riche (Indre-et-Loire), commune de 11 000 habitants de la métropole de Tours, a annoncé le parquet. « Les faits sont qualifiables de dégradation par moyen incendiaire et violation de domicile », a expliqué dimanche à l’Agence France-Presse (AFP) la procureure de la République de Tours, Catherine Sorita-Minard, précisant que dix ans de réclusion étaient encourus.

    Un policier sauvé par son gilet pare-balles à Nîmes, enquête pour tentative d’assassinat

    Un policier, visé par un tir d’arme à feu, a été protégé par son gilet pare-balles lors de violences urbaines à Nîmes dans la nuit de vendredi à samedi, a annoncé dimanche la procureure qui a ouvert une enquête pour tentative d’assassinat. « Le port du gilet pare-balles a permis d’éviter que le policier victime ne soit grièvement blessé par le projectile l’ayant atteint. Une radiographie a permis de confirmer la présence d’une munition dans le gilet pare-balles » dont le calibre reste à déterminer, explique la procureure de la République de Nîmes, Cécile Gensac, dans un communiqué.

    Une enquête « en flagrance du chef de tentative d’assassinat sur personne dépositaire de l’autorité publique » a été ouverte et confiée à la police judiciaire. Le collègue qui accompagnait le policier touché, mais non blessé, est entendu, selon une source policière. Personne n’a, pour le moment, été interpellé, selon le parquet.

    Dans la nuit de samedi à dimanche, une centaine de personnes se sont opposées aux forces de l’ordre dans les rues de la préfecture du Gard. Dans la nuit de vendredi à samedi, quatre policiers avaient été blessés par des tirs d’arme à grenaille à Vaulx-en-Velin, en banlieue lyonnaise. Le parquet de Lyon a ouvert une enquête pour « violences volontaires avec arme sur des personnes dépositaires de l’autorité publique et (…) participation à un groupement en vue de commettre des violences ».

    des policiers procèdent à des arrestations en percutant en voiture des fuyards à pied (Maubeuge), ça tire au #LBD à 1 mètre sur une personne au sol (Montferemeil), le #GIGN qui tire à répétitions des beanbags dans des centres villes (Marseille), et toujours pas de nouvelles de la réunion unitaire d’hier de diverses directions syndicales et associatives à Paris...

    #émeutes #révolte #répression #maintien_de_l'ordre #militarisation

  • ★ Marche au pas, marche droit, un tambour... - CNT-AIT - Toulouse | Anarchosyndicalisme !

    Ce n’est pas nouveau, l’État se méfie toujours de la jeunesse. À l’heure des replis nationalistes, des hymnes incessants, de l’hégémonie du tout-compétition versus coopération, des drapeaux patriotiques brandis de toutes parts, tout est bon pour embrigader, contrôler, maitriser et recruter. Et oui, au-delà du bruit patriotique républicain de gauche comme de droite et bien sûr d’extrême-droite, pour parfaire l’édifice, il faut recruter et rechercher l’adhésion du plus grand nombre…
    Alors, intéressons-nous à la jeunesse. Dès le collège, l’État, par la présence de la Police, de la Gendarmerie voir de l’Armée, en sus des instructions officielles et programmes, pénètre les jeunes têtes de nos collégiens et lycéens lors d’animations ou de sorties pédagogiques ou mieux encore de journées d’information et d’orientation. Et, l’on peut apprécier l’art du discours recruteur, très étudié pour une cohérence de façade si l’on ne prend pas le temps de le décortiquer. Rien de très nouveau, me direz-vous. Certes, mais intéressons-nous au contenu. C’est effarant : Le site, « Café pédagogique » publie un article le 27 mars 2023 : « Aux armes les enfants !
    On y apprend que l’association Prox’RaidAventure […] -sponsorisée notamment par les plus grandes fortunes françaises : Dassault, Bettencourt, Mulliez, Bouygues, et fondée par Bruno Pomart, ancien policier du Raid, chroniqueur aux Grandes gueules de l’info sur RMC-intervient dans les écoles et les collèges pour « rapprocher la police et la population ».[…] Maniement d’armes, menottage, palpations sont au menu des ateliers qui – étrangement – ont lieu dans des établissements accueillant majoritairement des élèves issus de milieux populaires. […]

    #Anarchisme #émancipation ⚡️ #jeunesse #embrigadement #SNU #militarisme #police #nationalisme #patriotisme #autorité #domination #étatisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article1351
    357499944_682795440553840_5861548914235257373_n.jpg (436×577)

  • Mort de Nahel : l’#extrême_droite se fantasme en milices

    Après trois nuits de violences consécutives à la mort du jeune Nahel, les franges radicales de l’extrême droite rêvent du déclenchement d’une « #guerre_civile_raciale » et appellent à s’armer pour conquérir le pouvoir.

    « Insurrection dans les cités ? Laissez-nous gérer ! » clame un canal Telegram d’extrême droite très suivi et fort de plus de 12 000 abonnés. Sur fond de photo de la manifestation du #Comité_du_9-Mai, quand les #néofascistes parisiens ont défilé toutes croix celtiques dehors à Paris, l’administrateur plastronne : « Le système abandonne nos territoires ? Avec 10 000 hommes, on assure la #reconquête en une nuit. Qui nous suivra ? » Plus tôt dans la journée, dans un autre fil Telegram, un internaute appelait à se rendre à la marche blanche en hommage à Nahel, ce jeune homme tué mardi 27 juin par un policier à Nanterre (Hauts-de-Seine), pour en découdre. Il n’en sera finalement rien mais, un peu partout, les uns et les autres cherchent à se regrouper et rêvent de passer à l’#action_violente. Alors que l’extrême droite parlementaire et la droite réclament la mise en place de l’état d’urgence après une troisième nuit d’émeutes, l’extrême droite radicale se fantasme ouvertement en milice capable de « #rétablir_l’ordre ».

    « Dans cette #guerre, votre #couleur_de_peau sera votre premier uniforme », clame par exemple en ligne un groupuscule d’Annecy. Pour la mouvance, ces dernières nuits de violence sont autant de batailles d’une « guerre civile raciale » à laquelle ses membres, qui s’imaginent en guerriers de la race blanche, devraient participer. Contre qui ? Ces « #colons », des « #légions_immigrées » formant une « #cinquième_colonne » d’un « #Sud_agressif », dixit l’#Institut_Iliade, toujours sur Telegram. Le mouvement identitaire reprend ici une citation de l’écrivain #Guillaume_Faye, auteur du livre Guerre civile raciale paru en 2019 et devenu un classique de l’extrême droite radicale. Qu’un député RN parle d’« #émeutes_raciales » à propos des événements de ces dernières nuits pourrait presque passer pour modéré…

    Ethno-Etat blanc

    Sans doute encouragés par les sorties indignes que multiplient cadres et figures d’extrême droite depuis la mort de Nahel, du côté des nationalistes radicaux et autres #identitaires les esprits s’échauffent. Ici, un influenceur de second rang partage des vidéos d’hommes tirant au fusil-mitrailleur avec en légende : « La seule solution pour ces merdes. » « #Deus_vult », clame-t-il également, reprenant le cri de guerre croisé signifiant « Dieu le veut ». Il en appelle à la mémoire « des lourds chevaliers qui ont sauvé notre pays » il y a « environ mille ans »… sans qu’on voie bien à quoi il fait référence. Qu’importe, le message est là et il n’est pas le seul à le partager, a pu constater Libé. En ligne, ils sont nombreux à appeler à « s’armer » ou à « se préparer », tout à leurs fantasmes d’effondrement de la société honnie, que certains appellent même de leurs vœux, y voyant l’occasion idéale pour parvenir à instaurer un ethno-Etat blanc.

    Quand ils ne s’exhortent pas à aller en découdre – sans pour l’heure franchir le pas –, certains de ces militants rêvent de voir la police ouvrir le feu sans distinction sur les groupes de sortie en pleine nuit, imaginant qu’un prétendu « #ménage_des_banlieues » va commencer. Peu ou prou le message relayé par le #GUD, groupuscule néofasciste violent parisien, qui avait organisé la descente raciste programmée le soir du match France-Maroc, en décembre. Sur ses canaux, le groupe résume sa pensée en citant un extrait de #Bagatelles pour un massacre de l’antisémite Louis-Ferdinand Céline : « La #banlieue, faut pas l’arranger, faut la crever, la dissoudre. C’est le bourrelet d’infection, la banlieue, qu’entretient, préserve toute la pourriture de la ville. »

    « Il faut que les bourgeois prennent peur »

    Hyperactif et empilant les messages radicaux sur son compte Twitter depuis le premier soir de violences, l’ancien président du FNJ #Julien_Rochedy se prend même à rêver : « Il faut que la police semble céder. Il faut que les bourgeois prennent peur. Il faut que ça brûle dans les quartiers des bobos. Il faut qu’ils réalisent ce qu’ils ont fait et finissent par nous donner le pouvoir en tremblotant. » Pendant la présidentielle, Rochedy avait soutenu Zemmour et son programme de « remigration » des immigrés ou perçus comme tels par l’extrême droite. Mais le RN n’est pas en reste. « Il n’y aurait pas eu une seule poubelle brûlée cette nuit s’il n’y avait pas eu cinquante ans d’immigration anarchique », a par exemple tweeté le député lepéniste Grégoire de Fournas, celui qui a crié « Qu’il(s) retourne (nt) en Afrique » en plein hémicycle de l’Assemblée nationale en novembre. Comme si un gosse de 17 ans n’était pas mort sous les balles de la police.

    https://www.liberation.fr/politique/mort-de-nahel-lextreme-droite-se-fantasme-en-milices-20230630_CW72LND5A5HTRFSOENONS34F7M/?redirected=1

    #milices #Nahel #milice

  • Emeutes après la mort de Nahel M., en direct : Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures
    https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

    16:05 Urgent

    Gérald Darmanin demande aux préfets l’arrêt des bus et tramways dans toute la France après 21 heures

    Le ministre de l’intérieur Gérald Darmanin a demandé vendredi aux préfets la mise à l’arrêt des bus et tramways dans toute la France à partir de 21 heures, après trois nuits d’émeutes urbaines dans tout le pays causées par la mort du jeune Nahel M., a annoncé le ministère de l’intérieur. Le ministre a aussi demandé la « prise systématique d’arrêtés d’interdiction de vente et de transport » de mortiers d’artifice, de bidons d’essence, d’acides et de produits inflammables et chimiques.
    16:00

    Les syndicats de policiers Alliance et UNSA appellent au « combat »

    Dans un communiqué, les syndicats de policiers Alliance police nationale et UNSA-Police ont déclaré, vendredi, qu’ils « n’en peuvent plus de subir le diktat de ces minorités violentes », appelant au « combat » contre « ces nuisibles ». Ils demandent que « tous les moyens [soient] mis en place pour réinstaurer au plus vite l’Etat de droit », jugeant que « nous sommes en guerre ». Dans un second temps, les deux syndicats préviennent le gouvernement qu’ils seront « dans l’action » si des « mesures concrètes de protection juridique du policier » ne sont pas prises après la fin des violences.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen ?

      Elisabeth Borne annonce le déploiement de blindés de la gendarmerie

      Elisabeth Borne a annoncé vendredi le déploiement de véhicules blindés de la gendarmerie pour faire face aux violences qui touchent depuis trois nuits de nombreuses villes en France. Des « forces mobiles supplémentaires » vont en outre être déployées, a précisé Matignon à l’Agence France-Presse (AFP), ajoutant que des « événements de grande ampleur mobilisant des effectifs et pouvant présenter des risques d’ordre public en fonction des situations locales » seraient annulés.

      Ces décisions font partie des mesures arrêtées sous l’autorité du président de la République, Emmanuel Macron, lors de la cellule interministérielle de crise qui s’est réunie en milieu de journée au ministère de l’intérieur.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      Le secrétaire général de l’UNSA désavoue le communiqué de la branche police de son syndicat

      Dans un message sur Twitter, le secrétaire général de l’UNSA, Laurent Escure, a critiqué le communiqué de l’UNSA-Police publié il y a quelques heures, selon lequel les forces de police doivent combattre les émeutiers, qualifiés de « nuisibles ».

      « La défense catégorielle d’une profession, même sincère, n’autorise pas à déroger par les mots aux valeurs qui font notre République et qui fondent l’UNSA. Je redis la peine de l’UNSA après la mort de Nahel. Nous appelons au calme et à la fin des violences », a écrit M. Escure.

    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      Pillages et dégradation au centre commercial Rosny 2

      Des émeutiers ont pillé des commerces du centre commercial de Rosny 2, en Seine-Saint-Denis, en milieu d’après-midi, provoquant la fermeture du site pour une durée indéterminée. « Ils étaient nombreux », explique un policier en civil en faction devant une des portes d’entrée.

      Le McDonald’s, situé sur le parking, a été vandalisé, les vitrines brisées, le matériel dégradé, alors que des clients étaient présents. La nuit dernière, des individus avaient été aperçus autour du restaurant. Dans l’après-midi, une quinzaine d’entre eux l’ont violemment attaqué.

      « Il faut l’état d’urgence, il faut un couvre-feu », réclame un employé, sans donner son identité, tandis qu’un autre balaye les débris. « Ce sont des gamins, certains ont même essayé d’utiliser la machine qui fait des glaces, ils devaient avoir 15 ans, raconte-t-il. Il faut couper les allocations familiales aux parents, il n’y a que ça qui les arrêtera. » L’homme se dit inquiet pour tous les restaurants de l’enseigne en banlieue parisienne, cibles faciles pour les émeutiers dans les prochaines heures.


    • https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/suites-de-la-mort-de-nahel-m-en-direct-emmanuel-macron-annonce-le-deploiemen

      A Strasbourg : « Avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre »

      Dans le centre-ville de Strasbourg, la sidération des passants tranche avec l’extrême jeunesse des pillards et des casseurs. La pharmacie située place de l’Homme-de-Fer a baissé le rideau, comme d’autres commerces alentour. Les bruits de casse attirent de petits groupes, qui filent vers l’« action » en courant. Ils repartent dans l’autre sens quand un véhicule de police arrive en trombe, et se dispersent aussitôt. Certains rient. L’ambiance évoque parfois une kermesse de cour de récréation, et les passants et cyclistes continuent de traverser le centre-ville.

      Deux femmes se couvrent la bouche et le nez, elles devaient participer à une course organisée par les métiers du bâtiment, finalement annulée, comme le repas de gala du soir. « C’est affligeant de voir ça », lance l’une d’elles. Un homme ramasse des capsules de grenades lacrymogènes, qu’il dépose dans un sac en plastique : « Je ne fais pas la collection, mais je documente : j’en ai jamais vu autant. » Marie-Thérèse, qui se présente comme une « gilet jaune » solitaire, commente, à propos de la mort de Nahel à Nanterre, qui a mis le feu aux poudres : « On ne peut pas accepter qu’un jeune meure comme ça. Il y a une grande colère dans le pays. Même avec les “gilets jaunes” on a eu de grosses manifs, mais là, avec tous les magasins fermés, on se croirait en guerre. »
      Stéphanie Wenger (Strasbourg, correspondance)

    • Mort de Nahel : l’État renforce le dispositif sécuritaire | Mediapart
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/mort-de-nahel-l-etat-renforce-le-dispositif-securitaire

      Trois jours après la mort de Nahel à Nanterre, Emmanuel Macron a présidé vendredi une nouvelle cellule interministérielle de crise, appelant « tous les parents à la responsabilité » et rejetant la faute sur les réseaux sociaux et les jeux vidéo. Le gouvernement a demandé aux préfets d’arrêter la circulation des bus et des tramways dans toute la France après 21 heures et a annoncé le déploiement de blindés de la gendarmerie.

      La rédaction de Mediapart

      30 juin 2023 à 18h03
      Emmanuel Macron annonce « des moyens supplémentaires »

      Emmanuel Macron a dénoncé vendredi « une instrumentalisation inacceptable de la mort d’un adolescent » et annoncé que « des moyens supplémentaires » allaient être déployés par le ministre de l’intérieur après trois nuits de révoltes urbaines à la suite du décès du jeune Nahel, lors d’un contrôle policier à Nanterre (Hauts-de-Seine).

      « Face à cela, je condamne avec la plus grande fermeté toutes celles et ceux qui utilisent cette situation et ce moment pour essayer de créer le désordre et d’attaquer nos institutions. Ils portent une responsabilité de fait accablante. Et je condamne avec la plus grande fermeté, nous les condamnons tous, ces violences pures et injustifiables qui n’ont aucune légitimité », a déclaré le chef de l’État en conclusion de la réunion de la cellule interministérielle de crise qui s’est tenue vendredi au ministère de l’intérieur.

      https://jpst.it/3hqCM

    • Mort de Nahel M. : « Ils sont rattrapés par le réel »
      122 430 vues 29 juin 2023
      Ali Rabeh, maire de Trappes, et Amal Bentounsi, fondatrice du collectif Urgence, notre police assassine, reviennent dans « À l’air libre » sur la mort de Nahel, 17 ans, tué par un policier à Nanterre, et les révoltes qui ont suivi dans de nombreuses villes de France.

      https://youtu.be/euw03owAwU8

    • Pronostic vital d’un homme engagé à Mont-Saint-Martin : « un tir de LBD par le RAID ni confirmé, ni infirmé », selon la procureure
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Un homme a été grièvement blessé à Mont-Saint-Martin (Meurthe-et-Moselle), dans la nuit de jeudi et vendredi, et dans des conditions restant à éclaircir. Vendredi, L’Est Républicain faisait le lien entre cette blessure et un tir de lanceur de balles de défense (LBD) par une membre d’une unité du RAID déployée sur les lieux. Sollicitée par Le Monde, la procureure de Val-de-Briey, Catherine Galen, rapporte que « les éléments ont permis de saisir l’IGPN [inspection générale de la police nationale], qui enquête sur ces faits depuis ce matin ».

      « En l’état de l’avancement de l’enquête de flagrance, un tir de LBD par le RAID n’est ni confirmé, ni infirmé », ajoute la magistrate, précisant que « l’état de santé du jeune homme reste inquiétant ». Selon L’Est Républicain, le pronostic du jeune homme était « engagé ». Selon le quotidien local, il a été « évacué des émeutes et transporté à l’hôpital d’Arlon, en Belgique ».

      #Nahel #police #assassinat_policier #révolte #racisme #émeutes #maintien_de_l'ordre #villes #quartiers_populaires #violence_d'État #militarisation

    • Mort de Nahel M. : que changerait l’instauration de l’état d’urgence ?
      https://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2023/06/30/mort-de-nahel-m-que-changerait-l-instauration-de-l-etat-d-urgence_6180041_43

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont demandé l’application de ce régime d’exception en réponse aux violences urbaines qui touchent le pays depuis jeudi.

      Par Assma Maad, Pierre Breteau et Gary Dagorn
      Publié hier à 20h26, modifié à 01h19

      Le gouvernement avait d’abord écarté un recours à l’état d’urgence en réponse aux émeutes qui ont éclaté après la mort du jeune Nahel M., tué par un policier lors d’un contrôle routier. Mais, après trois nuits d’émeutes, la première ministre, Elisabeth Borne, a déclaré, vendredi 30 juin, que « toutes les hypothèses » seraient examinées, « avec une priorité, le retour de l’ordre républicain sur tout le territoire ».

      Plusieurs personnalités de droite et d’extrême droite ont réclamé l’instauration « sans délai » de cette mesure d’exception, arguant que l’état d’urgence permettrait de « ramener l’ordre et la paix ».

      Qu’est-ce que l’état d’urgence ?

      Créé par la loi du 3 avril 1955 lors de la guerre d’Algérie, et modifié à plusieurs reprises depuis, l’état d’urgence est un régime d’exception qui peut être instauré sur tout ou partie du territoire français, en cas de « péril imminent résultant d’atteintes graves à l’ordre public » ou d’« événements présentant, par leur nature et leur gravité, le caractère de calamité publique ». Il est déclaré en conseil des ministres et ne peut être prolongé au-delà de douze jours que par le vote d’une loi au Parlement.

      Ce régime renforce les pouvoirs des autorités civiles et permet de restreindre les libertés publiques sans l’intervention du pouvoir judiciaire, qui d’ordinaire garantit l’application du cadre légal qui s’impose à l’Etat. Il permet au ministre de l’intérieur et aux préfets de départements d’imposer :

      – l’interdiction de manifestations, cortèges, défilés et rassemblements de personnes sur la voie publique ;
      – la mise en place de périmètres de protection pour assurer la sécurité d’un lieu ou d’un événement ;
      – l’interdiction de certaines réunions publiques ou la fermeture de lieux publics et de lieux de culte ;
      – des perquisitions administratives ;
      – des réquisitions de personnes ou de moyens privés ;
      – le blocage de sites Internet prônant des actes terroristes ou en faisant l’apologie ;
      – des interdictions de séjour ;
      – des assignations à résidence.

      Depuis 1955, l’état d’urgence a été déclaré à six reprises, trois fois pendant la guerre d’Algérie (1955, 1958 et 1961), lors des événements de Nouvelle-Calédonie (1984), lors des émeutes urbaines de 2005 et après les attentats de novembre 2015 à Paris et à Saint-Denis.

      Entre mars 2020 et août 2022, le gouvernement a aussi déclaré l’état d’urgence sanitaire afin de faciliter les mesures – de restrictions de libertés notamment – destinées à lutter contre l’épidémie de Covid-19.

      Quelles dispositions sont entrées dans le droit commun après les attentats ?

      En 2017, le gouvernement a mis fin à l’état d’urgence en vigueur depuis les attentats de novembre 2015. Mais, au même moment, la loi sur la sécurité intérieure et la lutte contre le terrorisme (dite loi « SILT ») a intégré au droit commun des dispositions qui n’existaient jusque-là que dans le régime de l’état d’urgence, d’abord à titre expérimental en 2017, puis de manière pérenne dans la loi du 30 juillet 2021 :

      – établissement de périmètres de protection au sein desquels l’accès et la circulation des personnes sont réglementés ;
      – fermeture de lieux de culte ;
      – mesures individuelles de contrôle administratif et de surveillance, comme un contrôle administratif (sans l’intervention d’un juge) ou une assignation à ne pas quitter un territoire ;
      – autorisation de visites domiciliaires, qui remplacent les perquisitions administratives.
      [...]

    • A Lyon, scènes de chaos dans le centre et répliques en banlieues
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des scènes de chaos se sont produites dans le centre de Lyon autour de l’hôtel de ville. Brasiers dans les rues des Terreaux, mortiers contre l’opéra, barricade enflammée, la situation s’est tendue en une heure. Des dizaines d’individus ont participé aux dégradations, militants radicaux organisés pour une part, d’autres très jeunes. Un hélicoptère survole la ville.

      A la nuit tombée, les tensions ont gagné les quartiers périphériques. A Vénissieux, des CRS sont pris à partie par plusieurs dizaines d’individus, a confirmé la préfecture. Les forces de l’ordre ont procédé à 19 interpellations dans la région lyonnaise depuis le début de la soirée.

    • Heurts au centre de Marseille, 49 interpellations
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Jets de projectiles contre des véhicules de police, tirs de lacrymogènes, groupes de jeunes le visage masqué et trottinettes brûlées : la tension était palpable vendredi soir au centre de Marseille, quelques jours après la mort de Nahel à Nanterre. La police a annoncé 49 interpellations vers 22 heures parmi ces petits groupes, très mobiles dont certains « tentent des pillages » sur plusieurs artères. Deux policiers ont été blessés légèrement, selon l’Agence France-Presse (AFP).

    • Couvre-feux à Colmar et Mulhouse
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Les deux principales villes du sud de l’Alsace, Colmar et Mulhouse, ont pris des arrêtés municipaux instaurant pour les prochains jours des couvre-feux pour les mineurs non accompagnés, selon l’AFP. La ville d’Illkirch-Graffenstaden, en banlieue sud de Strasbourg, a aussi décidé d’annuler toutes ses manifestations prévues jusqu’à dimanche. La commune annule donc les Fêtes de l’Ill prévues ce week-end, « qui réunissent chaque année 10 000 personnes au centre-ville d’Illkirch », poursuit le communiqué.

      Des incidents se sont produits vendredi en plein après-midi dans le centre-ville de Strasbourg où un magasin Apple Store et plusieurs boutiques de vêtements ont été pillés. Les Galeries Lafayette ont baissé leurs rideaux métalliques, de même que plusieurs autres magasins des alentours. A peu près au même moment, une voiture de police a été pillée et dégradée près de la place des Halles. Ces incidents ont donné lieu à 33 interpellations, selon la préfecture du Bas-Rhin.

      L’entrée de l’Opéra de Strasbourg a également été vandalisée et l’institution a annoncé l’annulation de son spectacle de vendredi soir. En début de soirée, la police a procédé à la dispersion d’un rassemblement réunissant une grosse centaine de personnes et qui avait été interdit par la préfecture.

    • A Marseille, des armes dérobées dans une armurerie
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Parmi les heurts et violences constatés dans le centre-ville de Marseille depuis le début de soirée, une armurerie a été pillée. Quelques armes de chasse ont été dérobées mais sans munition, selon la préfecture de police. Le dernier bilan, à 22 h 45, fait état de 63 personnes interpellées sur les communes.

    • Des manifestants à Montpellier
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Montpellier, plusieurs centaines de personnes ont bravé l’interdiction de manifester ce soir dans la ville en défilant à l’appel de plusieurs mouvements de gauche, ont constaté un journaliste et un photographe de l’Agence France-Presse.

      En fin de manifestation, sur la place de la Comédie, la police a tiré des gaz lacrymogènes et les manifestants se sont dispersés en courant vers la préfecture, certains d’entre eux pillant au passage un magasin de bijoux.

    • Dans les Bouches-du-Rhône, 87 personnes interpellées
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Alors qu’une situation très tendue persiste au centre-ville de Marseille, notamment aux abords de la porte d’Aix où des groupes d’émeutiers ont été repoussés par le dispositif policier, quelques incidents ont été signalés dans les quartiers Nord. Une tentative d’intrusion dans le centre commercial du Merlan (14e) a provoqué l’intervention de la police et l’interpellation d’une trentaine de personnes.

      A la cité de la Busserine, qui a accueilli le président Emmanuel Macron lundi 26 juin pour un débat avec les habitants, quelques poubelles ont été brûlées.

      Peu avant minuit, la préfecture de police des Bouches-du-Rhône annonce un bilan de 87 interpellations et 3 policiers légèrement blessés.

    • À Lyon, pillages et rodéos après la manifestation
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Des coups sur la vitrine, une porte enfoncée ou un trou dans la vitre, puis l’intrusion, le saccage ou le pillage. La scène s’est répétée au moins à une vingtaine de reprises dans le centre-ville de Lyon, au cours de la soirée. Comme dans le magasin Fossil, où des jeunes gens ont raflé sacs et montres, ou dans le magasin Monoprix, brièvement visité.

      Après la manifestation « contre les violences policières », dégradations, feux et vols se sont multipliés, agrémentés de rodéos. L’intérieur d’un poste de police a été saccagé dans le 4e arrondissement.

      « Les violences survenues cette nuit dans notre ville sont inacceptables. Je les condamne sans réserve » a tweeté Grégory Doucet. « La République est indivisible. Ne laissons pas gagner ceux qui attisent la haine » a ajouté le maire (EELV) de Lyon, qui a maintenu des festivités sur les rives du Rhône. En tout, 31 personnes ont été interpellées.

      Bah s’il faut maintenir l’ordre et les festivités...

    • Le Conforama de Bondy attaqué
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Une centaine de jeunes hommes cagoulés s’étaient rassemblés sur le pont au-dessus du canal de l’Ourcq à côté des quartiers Nord de Bondy (Seine-Saint-Denis) avec l’intention de piller le Conforama situé juste à côté.

      L’objectif avait été annoncé sur les réseaux sociaux : « Communiqué pour les gens Bondy ce soir on fait tous Conforama. Soyez prés et organisé et une bonne logistique. Aller a se soir pour Conforama. Rdv à 23h30. Faite tourné ».

      Par dizaines, ils se sont rués vers le commerce. Certains sont repartis avec des écrans plats. D’autres avec des cartons impossibles à identifier. Face à eux, le RAID a effectué plusieurs charges, soutenu par des unités traditionnelles de la police.

      Au milieu des flammes d’un barrage, les jeunes cagoulés ont jeté des pierres et tenté de repousser les policiers afin de récupérer plus de matériel. Une équipe du RAID s’est positionnée devant l’entrepôt pour les bloquer.

      Puis le RAID est reparti. Les émeutiers, de tous âges, sont revenus piller le magasin avec des dizaines de voitures prêtes pour remplir les coffres

    • Incidents et pillages autour de Lyon, à Grenoble et Saint-Etienne
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A Vénissieux, au sud de Lyon, les CRS ont été pris à partie par des dizaines de personnes, et les affrontements ont aussi gagné Villeurbanne (est) ou Givors (sud), selon la préfecture, qui fait état de 34 interpellations dans l’agglomération.

      Dans le même temps à Grenoble, des centaines de jeunes encagoulés ont pu dévaliser de nombreux magasins du centre-ville, notamment de vêtements et de téléphonie, avant une intervention tardive des forces de l’ordre, a constaté une journaliste de l’Agence France-Presse (AFP).

      Un peu plus tôt, des voitures avaient été incendiées dans la proche banlieue d’Echirolles, où les heurts ont été parfois violents, selon des images du quotidien régional Le Dauphiné. Des épisodes de violences urbaines ont également eu lieu dans le quartier sensible de La Villeneuve, selon la préfecture de l’Isère.

      Dans le centre de St-Etienne, plusieurs centaines de jeunes, dont beaucoup portant un masque chirurgical, ont brisé des vitrines de magasins à coups de pierre ou d’objets en métal, et pénétré dans plusieurs boutiques de vêtements, d’optique et de bijoux pour les piller, a constaté un correspondant de l’AFP.

    • A Paris, 120 interpellations selon la Préfecture de police
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      A 2 heures, la Préfecture de police de Paris comptabilisait 120 interpellations à la suite de violences, dont trois personnes ayant tenté de pénétrer dans un magasin d’électroménager dans le quinzième arrondissement de la capitale, sept personnes s’étant introduites dans un magasin de bricolage à Bondy et 9 personnes qui portaient des jerricans et des cocktails Molotov, à Nanterre.

    • « La République va gagner, pas les émeutiers », déclare Gérald Darmanin qui annonce 471 interpellations dans la soirée
      https://www.lemonde.fr/societe/live/2023/06/30/emeutes-apres-la-mort-de-nahel-m-en-direct-63-interpellations-a-marseille-de

      Interrogé en direct sur BFM-TV à Mantes-la-Jolie où il est venu « rencontrer une nouvelle fois les policiers et les gendarmes pour les saluer et les remercier pour leur travail extrêmement difficile dans cette période compliquée pour notre pays », le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a fait le point sur la situation au cœur d’une nuit où il relève « une intensité bien moindre que lors de journée d’hier et même d’avant-hier ».

      « Au moment où nous parlons, on en est à 471 interpellations sur le territoire national », a-t-il précisé, signalant une soirée calme en Ile-de-France mais dénonçant « des violences inacceptables à Lyon et à Marseille » où une centaine de personnes ont été arrêtées.

      Le ministre s’est félicité des nombreux moyens mis en œuvre pour tenter d’endiguer la violence (notamment 45 000 personnes mobilisées).

      « C’est la République qui va gagner, pas les émeutiers », a-t-il déclaré en déplorant le jeune âge de nombreux émeutiers, « des gamins de 13, 14 ans (…) qui feraient mieux d’être évidemment chez eux plutôt que de traîner dans les rues ».

      « Le ministère de l’intérieur est prêt à augmenter encore sa position de force si jamais les choses devaient se dégrader, ce qui n’est pas le cas cette nuit », a ajouté M. Darmanin qui est resté prudent quant à la possibilité de décréter l’état d’urgence, un dispositif qui « a été convoqué quatre fois en soixante ans », a-t-il rappelé en mentionnant qu’en 2005, lors de précédentes émeutes populaires, le dispositif avait été déployé au dixième jour.

      « Je ne confonds pas les quelques centaines, les quelques milliers de délinquants, souvent très jeunes malheureusement, avec l’immense majorité de nos compatriotes qui vivent dans les quartiers populaires, qui veulent travailler et éduquer leurs enfants », a-t-il conclu.

      "La République va gagner", signifie qu’on va mater la jeunesse en révolte et surtout qu’on ne change rien.

    • Le dernier passager de la voiture livre sa version, accusatrice, sur la mort de Nahel
      https://www.mediapart.fr/journal/france/300623/quatrieme-nuit-apres-la-mort-de-nahel-davantage-de-policiers-n-empechent-p

      Vendredi soir, BFM TV a annoncé avoir authentifié le témoignage audio du jeune homme qui se présente comme ayant été à bord de la voiture au moment où Nahel a été tué, le 27 juin. Il accuse les policiers d’avoir donné des coups de crosse au jeune de 17 ans tué par le tir policier, et de l’avoir menacé.

      Son témoignage a été diffusé par la chaîne d’information en continu, après avoir été publié plus tôt dans la journée par Le Parisien. Une version proche avait déjà été relayée la veille par écrit par le rappeur Rohff.

      D’après le jeune homme, qui se rendra lundi à une convocation de la police et qui semble lire son témoignage, Nahel, lui et un troisième « copain » s’étaient retrouvés mardi à 8 h 10 à bord de la Mercedes qui leur avait été prêtée. « On a décidé de faire un tour dans Nanterre. Au bout de quelques minutes, nous nous sommes retrouvés sur la voie de bus sur l’avenue Joliot Curie. Nous étions en train de rouler quand j’ai aperçu les motards de la police qui se sont mis à nous suivre », raconte-t-il.

      Après avoir mis leur gyrophare, les policiers ont ensuite demandé aux jeunes d’arrêter le véhicule, ce qui a été fait. Le préfet de police de Paris Laurent Nuñez avait expliqué dès le 27 juin que les policiers avaient auparavant tenté une première fois de contrôler le véhicule, qui ne s’était pas arrêté.

      Le jeune homme affirme que le premier motard a lancé à Nahel, au volant : « Coupe le moteur ou je te shoote », et qu’il lui a donné un coup de crosse avec son pistolet. Le deuxième policier aurait lui aussi donné un coup de crosse.

      Le témoignage se fait encore plus accusateur : « De là, le premier policier qui est au niveau de la fenêtre lui braque une arme sur la tempe et lui dit “bouge pas ou je te mets une balle dans la tête”. Le second policier lui dit “shoote-le”. Le premier policier lui remet un coup de crosse. »

      L’ami de Nahel explique qu’après ce troisième coup, Nahel aurait lâché la pédale de frein. La voiture, à boîte de vitesse automatique, aurait alors avancé. « Le second policier qui était au niveau de pare-brise a tiré. Du coup, son pied a enfoncé l’accélérateur. Je l’ai vu agoniser, il tremblait. On a percuté une barrière », déclare le témoin, qui s’est enfui, craignant lui aussi d’être pris pour cible. C’est là que le troisième passager, mineur également, a été placé en garde à vue.

      https://jpst.it/3hrB5

    • Bus à l’arrêt et kermesses interdites, la réponse du gvt à la révolte suite à l’assassinat de Naël :/

      Par ailleurs, toutes les fêtes dans les collèges et lycées de l’académie de Versailles, la plus grosse de France, sont annulées jusqu’à la fin de l’année scolaire, tandis que le maintien des kermesses, pour les écoles, sera décidé « au cas par cas », selon un message vendredi de l’académie envoyé aux chefs d’établissement.

      La décision a été prise « dans le contexte actuel de fortes tensions suite au drame de Nanterre », selon le message de la rectrice. L’académie de Versailles comprend quatre départements de banlieue parisienne, dont les Hauts-de-Seine où se trouve la ville de Nanterre.

      Pour les seuls Hauts-de-Seine, « tous les événements devant se dérouler hors du temps scolaire », dont les kermesses et fêtes, sont annulés vendredi, selon un autre message du directeur de l’éducation nationale dans le département (Dasen). « Dans le premier degré, une réévaluation sera faite en début de semaine prochaine », est-il précisé.

  • [au fil de la journée du 29 juin, varia]
    CARTE. Mort de Nahel à Nanterre : quelles sont les villes les plus touchées par les violences urbaines en Île-de-France ?
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/paris-ile-de-france/carte-mort-de-nahel-a-nanterre-quelles-sont-les-villes-

    28 juin et nuit du 29 juin, par touches lacunaires, et articles plus approfondis
    https://seenthis.net/messages/1007824

    "Thread des vidéos les plus FOLLES d’hier] soir en France."
    https://twitter.com/kaayaace/status/1674213673315827714
    avec disqueuse and so on mais pas les deux scènes avec fusils que j’ai vu : tirs sur des caméras de surveillance placées en hauteur ; ni les plus efficaces moment de pyrotechnie, ni l’utilisation d’explosif pour mettre à distance la police

    une belle compilation vidéo (c’est pas riot porn)
    https://twitter.com/PerkutMedia/status/1674407279272050688

    les images, vérifiées par l’ImMonde, de plusieurs commissariats pris pour cibles (lors d’une des attaques, une personne armée d’un fusil en couverture)

    https://www.lemonde.fr/societe/video/2023/06/29/mort-de-nahel-m-a-nanterre-les-images-verifiees-de-plusieurs-commissariats-p

    Lors des émeutes de 2005, 11 500 policiers et gendarmes avaient été mobilisés... https://berthoalain.files.wordpress.com/2007/12/emeutes-de-2005-dans-les-banlieues-francaises.pdf Darmanin annonce la mobilisation ce soir de 40 000 #policiers, quatre fois plus que les 9000 d’hier, avec en prime le RAID, la BRI et le GIGN engagés en réserve (la CRS8 a mangé à Nanterre, et il reste je ne sais combien d’unités à créer en plus de celle de Marseille pour quadriller le territoire).
    il est vrai que la révolte a commencé à toucher même des villes centres (Paris, Rennes, Lille, Marseille...), contrairement à ce qui s’était passé en 2005, où une des surprises fut l’ébullition dans de petites localités jusqu’alors considérées comme tranquilles.

    mobiliser 1/6eme des effectifs alors que les émeutes vont continuer ce week end (et après ?), c’est faire peu de cas de ce qui s’est produit lors de la mobilisation contre la réforme des retraites, où ils étaient dépassés, fatigués sur la durée. LR réclame déjà l’état d’urgence. on aura sous peu une belle alliance majoritaire.

    « Ils ont tout pris » : des supermarchés pillés en marge de la nuit de violences urbaines #paywall
    https://www.leparisien.fr/seine-saint-denis-93/ils-ont-tout-pris-des-supermarches-pilles-en-marge-de-la-nuit-de-violence

    En Seine-Saint-Denis, des #supermarchés de tailles variées ont été le théâtre de #vols et de dégradations, à Aulnay et Romainville notamment dans la nuit de mercredi à ce jeudi. Des scènes similaires ont eu lieu dans les Yvelines, en Seine-et-Marne, et dans le Val-de-Marne.

    apaisement. on nous fait des déclarations publiques (Macron, Borne) qui fâchent les policiers. très exceptionnellement un sous fifre du gouvernent a(urait ?) rendu visite à la famille de Nahel. on nous montre que la justice commence son travail (rare cas d’un tireur policier placé en détention), or le proc ne fait rien de la complicité du deuxième motard de la police, rien des probables déclarations mensongères des policiers (faux en écriture publique) repris par la pref et la presse.
    la défense plaide donc à raison pour un dépaysement qui brise la complicité obligée des institutions répressives locales, manière de faire qu’une justice structurellement au service de la police le soit de façon moins stricte.

    Cazeneuve sur la loi de 2017 sur la sécurité publique modifiant les conditions de tirs policiers, prise pour satisfaire la police (après que trois policiers aient été blessés à Vitry-Chatillon (ce qui a causé la longue détention abusive que l’on sait)
    https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/06/29/adolescent-tue-par-un-policier-a-nanterre-emmanuel-macron-sur-une-ligne-de-c

    Be water ? On annonce qu’il n’y aura ni bus ni tramway ce soir en IDF après 21 heures, Tours et d’autres villes emboitent le pas.

    Roussel, "Les violences ne servent en rien notre combat pour la vérité et la justice." (RS), viré de la marche à Nanterre.

    15h30 arrivant à la préfecture, la marche blanche de Nanterre ("révolte" a dit la mère de Nahel, avant de passer à la télé...), gazée, se transformée en attaque contre les policiers et un bâtiment de bureau, flambant neuf, puis flambant tout court https://immobilier.cushmanwakefield.fr/location-bureaux/bureaux-a-louer-nanterre-92000-163612

    La police essaie de tenir la place Nelson Mandela par force moyens

    L’huma croit encore aux bavures (#paywall)
    De Vaulx-en-Velin à Nanterre, des bavures aux émeutes, Alessio Motta, enseignant chercheur en sciences sociales, spécialiste des mobilisations collectives.
    https://www.humanite.fr/en-debat/mort-de-nahel/de-vaulx-en-velin-nanterre-des-bavures-aux-emeutes-801243

    Coté syndicats, signaux faibles.
    @RevPermanente
    https://twitter.com/RevPermanente/status/1674376341695676417

    Alors que nombre d’organisations syndicales restent silencieuses ou passives après la mort de Nahel mardi dernier à #Nanterre, la Fédération Sud Rail a appelé à manifester avec la famille ce jeudi. Une délégation de cheminots sera présente

    une demande d’une réforme de la police et pas d’appel à la mobilisation ou à la solidarité, coté CGT
    Drame à Nanterre : les pouvoirs publics doivent réagir !
    https://www.cgt.fr/comm-de-presse/drame-nanterre-les-pouvoirs-publics-doivent-reagir

    La Défense est touchée un jour de taf (et pas comme lors des GJ un samedi)
    Brav-M déployée à Nanterre
    annonce de l’envoi de la BRI, "l’anti gang", également dédiée à l’#anti-terrorisme https://fr.wikipedia.org/wiki/Brigade_de_recherche_et_d%27intervention_(France), une "unité dédiée aux interventions difficiles" (Le Parisien) comme pour faire face à des personnes armées susceptibles de tirer à balles ou cartouche. Certes, hier, des policiers ont eu du mal à pénétrer dans des immeubles d’habitation et il n’y a décidément pas assez de CRS8 qui s’ennuient (comme le disait l’un de leurs chef il y a peu) en attendant d’entrer en scène...

    Le maintien de l’ordre est perturbé par l’inévitable imprédictible : les unités spécialisés type BRI, Raid, GIGN étaient annoncées comme "mises en réserve" pour la soirée. La BRI arrive en avance car le pouvoir est en retard.

    Le #couvre-feu instauré à #Clamart de 21h à 6h du matin jusqu’au lundi 3 juillet. (BFMTV) devrait faire des émules dans les mairies.

    18h30 un hélicoptère de la gendarmerie survole Nanterre et la BRI intervient, histoire de fixer les esprits.
    L’idéal, selon une logique contre-insurrectionnelle, serait d’arriver à des interpellations débouchant rapidement sur de lourdes peines. Ça fermerait le clapet de tous ceux qui ces derniers mois se sont offusqué des arrestations de masse sans traduction judiciaire.
    faut fixer des identités dissuasives : "casseurs", "manifestant violent"

    Raid à Lille, Porte des Postes

    une bien belle pose :

    #Nahel #assassinat_policier #police #villes #quartiers #révolte #émeutes #carte #IDF #contre_insurrection

  • Sur l’arrestation de trois italiens antifascistes en france et l’utilisation de l’Interdiction Administrative du Territoire (IAT) - Paris-luttes.info
    https://paris-luttes.info/sur-l-arrestation-de-trois-17199

    Quelques considérations sur cette utilisation de l’IAT

    1. Elle ne comprend pas d’obligation de notification préalable, de sorte que les personnes qui y sont soumises peuvent ne pas en avoir connaissance jusqu’à ce qu’iels soient détenues par la police, se retrouvant à leur insu en situation irrégulière dans un pays étranger ;

    2. Cette mesure, qui peut conduire à l’arrestation, à la détention et à l’expulsion, est préventive, c’est-à-dire qu’elle ne sanctionne pas un crime réel ou supposé commis, mais se base seulement sur la possibilité de le commettre, sur la base du « comportement personnel » des sujets ;

    3. Elle applique aux militants politiques des procédures spécifiquement créées pour lutter contre le terrorisme international ;

    4. Elle exploite les dispositifs européens anti-immigration pour réprimer les luttes politiques et sociales. Cette mesure est préventive et administrative (et non pénale) et utilise donc le CRA comme lieu de détention, puisqu’elle ne peut pas utiliser une prison normale ;

    5. Elle repose sur la coopération entre les gouvernements et les forces de police de différents pays qui collaborent depuis longtemps pour traquer les militant.e.s et contrôler leurs mouvements.

    D’après ce que nous savons, et également d’après la Legal Team, il n’est pas courant qu’une IAT préventive de ce type soit appliquée en France en dehors de la lutte contre le terrorisme, pour cibler des militant.e.s politiques. Ce n’est certainement pas le premier cas depuis des années, mais ces derniers mois, il semble que cette utilisation s’intensifie et se normalise.

    #Interdiction_Administrative_du_Territoire #répression #militants

  • 🔴 Le fasciste et le tyran : que ce passe-t-il en Russie ? - Contre Attaque

    Au troisième siècle avant notre ère, la grande puissance militaire qui fait face à Rome est la Cité de Carthage, en Afrique. L’armée de Carthage est composée de mercenaires. Après une défaite militaire, ces derniers se révoltent contre leurs employeurs car ils n’ont pas été payés. Une guerre civile atroce dévaste la ville, très affaiblie, qui subira deux autres défaites contre Rome et finira entièrement rasée. Au Moyen-Âge, des troupes de mercenaires réunies au sein de « grandes compagnies » vendent leur violence aux Princes les plus offrants et dévastent les territoires lorsqu’ils n’ont plus d’employeurs. Durant la Renaissance, les Condottieres sont des mercenaires en quête de fortune et de titres, qui découpent lorsqu’ils peuvent leurs propres fiefs au détriment des pouvoirs qui les avaient embauchés. La condition même du mercenaire, c’est-à-dire du chien de guerre qui se bat sous contrat, est par définition de se retourner contre ses maîtres.
    En Russie, c’est un épisode aussi sidérant que soudain qui a eu lieu ces derniers jours. Une mutinerie spectaculaire du groupe Wagner qui a fait route vers Moscou, avant de se rétracter. Quelques mots pour y voir plus clair (...)

    #Russie #Prigojine #Wagner #Poutine #militarisme #nationalisme #guerre #impérialisme #despotisme #fascisme...

    ⏩ Lire l’article complet…

    ▶️ https://contre-attaque.net/2023/06/26/le-fasciste-et-le-tyran-que-ce-passe-t-il-en-russie

  • Nach Auseinandersetzung : US-Soldat in Rheinland-Pfalz von Security-Mitarbeiter angeschossen
    https://www.tagesspiegel.de/gesellschaft/nach-auseinandersetzung-us-soldat-in-rheinland-pfalz-von-security-mitar

    Opsreys in Baumholder at Baumholder Military Training Area, April 23, 2014. (U.S.Army photo by Visual Information Specialist Erich Backes/ Released)

    Rappel : A la différence avec l’armée rouge les forces d’occupation états-uniennes n’ont jamais quitté l’Allemagne. On les a rebâtisé « partenaires » et « amis » mais leur mission stratégique n’a jamais changé profondément. Ils sont là pour contenir l’ennemi à l’Est, rendre impossible qu’il crée une alliance avec l’Allemagne et empêcher le pays d’accéder au rang de puissance indépendante.
    Ce fait divers est typique pour la vie quotidienne dans le périmètre des garnisons

    Am US-Militärstandort Baumholder in Rheinland-Pfalz ist ein US-Soldat von einem Sicherheitsdienstmitarbeiter mit einem Schuss ins Bein verletzt worden.

    Ersten Ermittlungen zufolge war es in der Nacht zum Sonntag zunächst zu einer Auseinandersetzung zwischen zwei Security-Mitarbeitern und dem 23-jährigen Soldaten gekommen, nachdem dieser am Haupteingangstor den Sicherheitsdienst angriffen haben soll.

    Daraufhin schoss einer der Securityleute auf den Oberschenkel des Soldaten, wie die Polizeistationen in Baumholder und Trier mitteilten.

    Der US-Soldat sei sofort notversorgt und im Anschluss in ein Krankenhaus gebracht worden, hieß es. Laut den Angaben sollte der 23-Jährige die Klinik am Sonntag oder am Montag wieder verlassen können.

    Die genaueren Hintergründe des Vorfalls waren zunächst unklar. „Die Kriminalpolizei ist vor Ort und es laufen Vernehmungen“, sagte eine Polizeisprecherin.

    Angrenzend an die Gemeinde Baumholder befindet sich einer der größten Standorte der US-Army in Europa. In der „Baumholder Military Community“ sind etwa 6000 Amerikaner ansässig, neben den Soldatinnen und Soldaten leben dort auch Familienangehörige.

    https://de.m.wikipedia.org/wiki/Baumholder

    Die Kasernen der Amerikaner heißen Smith Barracks und Wetzel Barracks. In den Einrichtungen der US Army leben rund 15.000 Menschen. Auch existiert das Baumholder Airfield, ein Flugplatz für militärische Zwecke. Die Amerikaner betreiben eine eigene Polizeiwache (Military Police), zwei eigene Kirchen, ein PX, ein Commissary, ein Krankenhaus, sowie eigene Schulen. Viele Geschäfte der Gemeinde akzeptieren US-Dollar als Zahlungsmittel und sind in hohem Maße von den Amerikanern abhängig.

    1979–81 war der spätere Serienmörder Jeffrey Dahmer als Soldat im medizinischen Dienst der Amerikaner in Baumholder stationiert.

    Bis heute sind die US-Streitkräfte und die Bundeswehr die größten Arbeitgeber für die örtliche Bevölkerung.

    Der Truppenübungsplatz Baumholder steht unter der Verwaltung der Bundeswehr. Auf mehr als 35 Schießbahnen und Feuerstellungen für Infanterie, Panzertruppe und Artillerie üben Soldaten der Bundeswehr, der USA und anderer NATO-Mitglieder.

    Seit 2002 verlagerte die US Army ihre Übungen zunehmend auf die Truppenübungsplätze Grafenwöhr und Hohenfels in der Oberpfalz, die ihrer eigenen Kontrolle unterstehen. Teile der im Ort stationierten US-Truppen wurden regelmäßig im Irakkrieg eingesetzt und kehrten großteils auch wieder nach Baumholder zurück.

    Am 13. Januar 2012 gab US-Verteidigungsminister Leon Panetta ein massives Sparprogramm für die US-Streitkräfte bekannt. So sollen unter anderem zwei der vier in Europa stationierten Kampfbrigaden der US Army abgezogen werden. Die 170. US-Infanteriebrigade, welche bisher in Baumholder stationiert war, wurde im Jahr 2012 aufgelöst.

    Seit 2012 wird die Baumholder Military Community aus Kaiserslautern geleitet. Es sind eine Logistikbrigade (16th SB), Flugabwehreinheiten (5–7 ADA), ein Fernmeldebataillon (44th ESB) und eine Medizinbrigade (30th MED) in Baumholder stationiert. Außerdem sind einige kleinere Einheiten in Baumholder stationiert, die einer größeren Einheit einer anderen Garnison unterliegen. Auch sind Untereinheiten von in Baumholder stationierten Einheiten in anderen Garnisonen beheimatet, z. B. im nah gelegenen Kaiserslautern oder in Grafenwöhr.

    Im April 2019 wurde das 44th Expeditionary Signal Battalion (44th ESB) mit 500 Soldaten samt Familien aus Grafenwöhr nach Baumholder verlegt. Im Januar 2019 wurden für die Angehörigen dieser Einheit 84 kleinere „Townhouses“ für 48 Millionen Euro fertig gestellt, weitere sollen folgen. Neben den Investitionen in die Townhouses will die US-Armee weitere 100 Millionen Euro für die Sanierung von älteren Kasernengebäuden ausgeben. Zudem sind Mehrfamilienhäuser, Schulen und ein zusätzliches Sportgelände geplant.

    #Allemagne #USA #occupation #militaire #

  • Dissolution des Soulèvements de la Terre : « Une instrumentalisation de l’antiterrorisme pour museler la contestation écologiste »
    https://www.liberation.fr/idees-et-debats/vincent-brengarth-on-assiste-a-une-instrumentalisation-de-lantiterrorisme

    L’utilisation abusive de législations antiterroristes est, en effet, une ressource idéale permettant aux autorités d’assouvir leurs ambitions : collecte de #renseignement, mesures préventives, cadre dérogatoire servant à étouffer et à criminaliser la contestation… En 2015, les militants de la COP21 avaient été victimes de l’état d’urgence. Huit ans plus tard, l’« #écoterrorisme » est brandi par Gérald Darmanin pour justifier arrestations et investigations toujours plus intrusives. La banalisation du droit antiterroriste décomplexe son usage, en lui ôtant toute forme de sacralité ou de caractère exceptionnel. C’est un même dévoiement qui est à l’œuvre, dans une logique verticale du pouvoir, qui définit arbitrairement ce qui est terroriste et ce qui ne l’est pas.

    Pour moi, nous sommes tout simplement devant un tournant démocratique. Mardi 20 juin, n’est-ce pas la Sous-direction antiterroriste de la PJ (Sdat) qui a été envoyée en Loire-Atlantique pour interpeller des militants écologistes, proches du mouvement Soulèvements de la Terre (SLT), que les autorités viennent de dissoudre ? L’urgence environnementale durcit l’action militante et entraîne dans son sillage une instrumentalisation de l’antiterrorisme pour museler la contestation. Or, ces services, spécialisés, et qui disposent de moyens d’enquête considérables, ont moins de dossiers à traiter. On assiste, dès lors, à un dévoiement grave de leurs méthodes d’investigation.

    Maintenant que ces textes existent, il suffirait en fait au politique de criminaliser une action militante pour en justifier l’application. Dès lors, est-ce étonnant de voir Gérald Darmanin employer soudain le terme « écoterrorisme » après les événements de Sainte-Soline ?

    Il y a un double bénéfice pour les autorités, à savoir celui des moyens dérogatoires auxquels elles ont recours et, d’autre part, celui de la terminologie. Les termes employés par un ministre incarnant une parole d’Etat, même si elle est de plus en plus dégradée, participent à un conditionnement de la population. Les militants écologistes doivent être perçus avant tout comme des menaces, qui plus est alors qu’ils s’opposent à un ordre libéral et politique, avec lequel la conciliation est impossible. Cela rejoint également l’idée que la définition de l’#ordre_public devient [?] de plus en plus politique, au risque de dénaturer les concepts, dont celui du #terrorisme.

    Il est essentiel de ne pas négliger l’effet que peut produire une telle terminologie au sein de la partie de la population peu sensibilisée à ces questions, et refusant par principe de remettre en cause la parole gouvernementale. Pour moi, cela traduit aussi une incapacité de l’Etat à revoir son logiciel de pensée dans la lutte contre le réchauffement climatique, ce qui ne peut qu’amener une réponse violente de sa part, tant le fossé est grand. Nous n’en sommes malheureusement qu’aux prémices.

    Durant longtemps, le juge judiciaire apparaissait comme un garde-fou face au renforcement des pouvoirs de la justice administrative. L’est-il encore ?

    Le juge judiciaire a été aspiré par une vision préventive de son office, qui a dégradé son contrôle. Il est aussi poreux à l’opinion et à la pression politico-médiatique. Nous étions un certain nombre à croire que son action, notamment pour contrôler les « visites domiciliaires » prévue par la loi Silt – en fait des #perquisitions_administratives –, serait un rempart. Il n’en a rien été. De trop nombreux juges considèrent que le ministère de l’Intérieur est par nature de bonne foi, et que les informations qu’il détient sont nécessairement fiables et documentées. Or, des informations peuvent être le fait d’une simple délation, d’autres le fruit de manipulations ou… d’emballements.

    [...]

    J’ai eu par exemple à déposer plainte contre un juge d’instruction pour détention arbitraire parce que la durée légale et possible de la détention provisoire de mon client avait été dépassée. Le juge, qui ne pouvait faire autrement, avait dû le remettre en liberté sous contrôle judiciaire, mais l’administration a, le même jour, décidé de fouiller sa cellule et a découvert opportunément un téléphone conduisant à sa comparution immédiate. Une trouvaille à tout le moins surprenante puisque mon client occupait cette cellule uniquement depuis le matin…

    Notre plainte visait précisément à sanctionner ce comportement et ses suites. J’ai aussi en souvenir cette audience où le juge aux assises avait refusé à une avocate de prévenir son client, qui refusait de comparaître depuis plusieurs jours, que son fils, qu’il n’avait pas vu depuis plusieurs années, était présent dans la salle, en prétextant que l’enfant ne devait pas être instrumentalisé. Or, tout le monde savait l’aggravation de la peine inévitable, et la Cour aurait pu permettre a minima à un père de revoir son fils un bref instant. Enfin, il y a ce mineur que j’assiste, poursuivi pour apologie du terrorisme, que l’enquêteur intimide en garde à vue : « Nous allons voir ce qu’on fait de monsieur, si on l’envoie à Guantánamo ou pas » ou encore « On est dans une affaire de terrorisme, même le ministre est au courant… »

    https://justpaste.it/5si4q

    #écologie #militantisme #justice #anti-terrorisme

  • Experiences of US Clinicians Contending With Health Care Resource Scarcity During the COVID-19 Pandemic, December 2020 to December 2021 | Ethics | JAMA Network Open | JAMA Network
    https://jamanetwork.com/journals/jamanetworkopen/fullarticle/2806178
    https://cdn.jamanetwork.com/ama/content_public/journal/jamanetworkopen/939157/zoi230572t1_1686250777.07615.png?Expires=2147483647&Signature=Nan0C

    Conclusions and Relevance 

    The findings of this qualitative study suggest that institutional plans to protect frontline clinicians from the responsibility for allocating scarce resources may be unworkable, especially in a state of chronic crisis. Efforts are needed to directly integrate frontline clinicians into institutional emergency responses and support them in ways that reflect the complex and dynamic realities of health care resource limitation.

    #états-unis #leadership #milliers_de_milliards

  • Soulèvements de la Terre : la police procède à une série d’interpellations de militants
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2023/06/20/soulevements-de-la-terre-la-police-procede-a-une-serie-d-interpellations-de-

    Ces arrestations, menées par la sous-direction antiterroriste dans des milieux militants, notamment en Loire-Atlantique, seraient en lien avec l’envahissement d’une usine du cimentier Lafarge, près de Marseille, en décembre 2022.

    Par Samuel Laurent
    Publié aujourd’hui à 11h11, modifié à 11h24

    #Soulèvements_de_la_Terre

    • Selon nos informations, confirmées de source policière, une série d’interpellations ont eu lieu mardi 20 juin au matin dans les milieux #militants radicaux et écologistes, proches du mouvement des Soulèvements de la Terre (SLT). L’opération, menée par la sous-direction antiterroriste (#SDAT) concernerait notamment le département de Loire-Atlantique et la zone à défendre (ZAD) de Notre-Dame-des-Landes.

      Sept personnes auraient été interpellées.

      Ces interpellations seraient en lien avec une action menée par SLT le 10 décembre 2022 dans l’usine Lafarge de La Malle, à Bouc-Bel-Air, dans la banlieue de Marseille (Bouches-du-Rhône). Elles font suite à une première vague d’interpellations menée le 5 juin au cours de laquelle une quinzaine de personnes soupçonnées d’avoir participé à l’action contre Lafarge avaient été arrêtées.

      Soulèvements de la Terre : plusieurs militants interpellés par la police
      https://www.liberation.fr/societe/police-justice/soulevements-de-la-terre-plusieurs-militants-interpelles-par-la-police-20

      Selon les informations de Libération, une maison a également été visée à Marseille dans laquelle une #perquisition a eu lieu et où deux personnes ont été interpellées. Quatorze personnes ont été placées en garde à vue le même jour, dans le cadre de la même enquête, a indiqué mardi le parquet d’Aix-en-Provence. Elles sont soupçonnées de « dégradation en bande organisée par moyen dangereux », « dégradation en réunion » et « association de malfaiteurs ».

      #écologie #police

    • 15 PERSONNES ARRÊTÉES CE MATIN : LES SOULÈVEMENTS DE LA TERRE DÉNONCENT UNE NOUVELLE OPÉRATION DE COMMUNICATION POUR TENTER DE FAIRE TAIRE UN MOUVEMENT POPULAIRE
      https://lessoulevementsdelaterre.org/blog/plus-de-15-personnes-arretees-ce-matin-les-soulevements-de

      Tôt ce matin, au moins 18 personnes ont été arrêtées et mises en garde à vue dans une dizaine de lieux différents à travers la France, notamment à Notre-Dame-des-Landes. Cette opération policière de grande envergure - à la veille de la dissolution annoncée des Soulèvements de la terre - est avant tout une opération de #communication et d’intimidation contre le mouvement social dans son ensemble.

      Les motifs ne nous sont pas encore entièrement connus, mais ont été mentionnés par les forces de l’ordre durant leurs interventions notamment l’action contre l’usine Lafarge à Bouc-bel-air en décembre dernier et l’action de Ste Soline. Rien ne permet d’affirmer à ce stade sur quels éléments matériels se fonde la procédure.

      Ces arrestations interviennent alors que Olivier Veran a annoncé la #dissolution programmée des Soulèvements de la terre par décret en conseil des ministres ce mercredi 21 juin : une dissolution très politique et particulièrement inquiétante réclamée directement au chef de l’Etat par l’agro-industrie et la FNSEA. Car le gouvernement se plie ainsi aux pressions du syndicat qui menaçait, en l’absence de dissolution, de s’en prendre violemment aux individus de la Confédération Paysanne et des Soulèvements de la terre.

      [...] Nous le savons, la véritable association de malfaiteurs, c’est celle entre le gouvernement, le lobby agro-industriel et le secteur du BTP qui est en passe de détruire la terre de manière irréversible.

      [...] Nous dénonçons notamment l’arrestation d’un des portes paroles des Soulèvements de la terre invité au même moment dans plusieurs médias. Cette arrestation vise directement à l’empêcher de s’exprimer publiquement sur la dissolution : une tentative inacceptable de museler la liberté d’expression.

      Nous appelons à maintenir et amplifier les rassemblements prévus partout en France devant les préfectures dès demain soir, le 21 juin à 19h

    • Cette arrestation [d’un des portes paroles] vise directement à l’empêcher de s’exprimer publiquement sur la dissolution

      Pourquoi ils écrivent ça comme ça ? En théorie, c’est un détail, qui ne pose donc aucun problème aux #SLT puisqu’ils ont plusieurs portes paroles capables de faire le boulot ; c’est donc, dores et déjà, non pas un échec du système répressif, mais une tentative qui n’a pas marché :-) - et donc, symétriquement, une démonstration éclatante qu’on ne dissout pas un mouvement multi-tout sans leader et sans tête [qu’ils disent].

    • Instagram
      @la_fabrique_editions
      21 juin 2023

      À la fabrique, ça fait 25 ans que nous publions des essais, et nous avons été pour le moins surpris d’apprendre que l’un d’eux, publié il y a plus de 3 ans en 2020, était cité comme élément à charge dans le décret de dissolutions des Soulèvements de la terre.

      Si ce livre, Comment saboter un pipeline, écrit par le géographe et universitaire suédois Andreas Malm, traduit en une dizaine de langues, qui puise dans l’héritage de Martin Luther King et des suffragettes et qui est accessoirement un succès de librairie, si ce livre présentait le moindre problème au regard des lois (et non des obsessions de Gérald Darmanin), il aurait été poursuivi. Ça n’a pas été le cas. C’est donc là une attaque détournée contre les libertés d’expression, de la presse et de l’édition et contre les lois qui les régissent. Ce n’est pas la première fois qu’un livre du catalogue qui n’a fait l’objet d’aucune poursuite judiciaire est mobilisé à des fins de répression. Ce fut le cas lors de l’affaire Tarnac, lorsque l’intégralité du texte de l’Insurrection qui vient a été reversée au dossier d’une procédure antiterroriste comme élément à charge, et ça s’est soldé par un camouflet pour le pouvoir et une relaxe collective.

      Voilà donc les nouvelles formes de censure, d’atteintes aux libertés et de mesures d’intimidation qui pèsent sur les maisons d’éditions.

      Les Soulèvements de la terre suscitent un débat d’intérêt général qu’il appartient aux éditeurs et à la presse de faire vivre. C’est à cette tâche qu’on s’attelle en menant avec eux un projet de livre. Ce qu’on va faire dans les années et décennies qui viennent de l’eau, de la terre et de l’énergie n’est pas une question qu’on peut abandonner aux technocrates ou à une minorité irresponsable. C’est un enjeu démocratique de choix de société et bientôt de survie. Un jour nous serons tous et toutes Les soulèvements de la terre.

      La fabrique éditions

      –—

      le décret :
      https://www.legifrance.gouv.fr/jorf/id/JORFTEXT000047709318?init=true&page=1&query=soulevements&searchField
      *

      Considérant en premier lieu que sous couvert de défendre la préservation de l’environnement et de se présenter comme un mouvement militant, ce groupement incite à la commission de sabotages et dégradations matérielles, y compris par la violence, en se fondant sur les idées véhiculées par des théoriciens (1), prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre ;

      (1) Auteur de l’ouvrage « Comment saboter un pipeline ? » La Fabrique Editions, 2020.

      –—
      Philippe Vion-Dury @PhilGood_Inc
      https://twitter.com/PhilGood_Inc/status/1671824798752681985

      Le décret de dissolution des Soulèvements de la terre a été publié au Journal Officiel. En lisant un peu le détail, on peut repérer des éléments extrêmement dangereux pour les libertés publiques, qui viennent confirmer la toxicité de ce gouvernement et de @GDarmanin

      Thread

    • Si un certain nombre d’excellences d’ultra-gauche, confortablement planquées derrière leurs ordis n’avaient pas prôné à tout va le « sabotage » (Reporterre sur Sainte-Soline) nous n’en serions pas là.

      Reste à créer une cagnotte que ne manqueront pas d’alimenter Cyrille Dion et Camille Neveux, dont l’agence d’événementiel qui les représente facture les conférences auprès des stars du CAC 40 5000 euros pièce...

    • il est ciselé ce décret ; un travail d’orfèvre :

      des théoriciens (1), prônant l’action directe et justifiant les actions extrêmes allant jusqu’à la confrontation avec les forces de l’ordre

      Ciel ! La confrontation avec les forces de l’ordre est une ACTION DIRECTE et EXTRÊME ?

      Comme quand le cortège de tête se retrouve naturellement confronté aux forces de l’ordre en manif sans rien prôner ni théoriser (1) ?

    • @marclaime ok boomer. :p
      Les SLT c’est un sacré paquet de gens qui viennent des luttes sociales directes, de plein de milieux, zadistes, la conf paysanne, et mille autres orgas, certaines d’actions, certaines théoriques, ou les deux. Bref, avec ou sans Reporterre ou autre journaliste, ça n’aurait rien changé du tout : le cœur même de la conception du mouvement SLT c’est que l’institutionnel et le dialogue ne sert pas/plus à rien depuis des années et qu’il faut aussi (sans que ce soit que ça, c’est toujours la pluralité) des actions très directes et plus radicales, et régulières. C’est vraiment ne rien comprendre à ce mouvement que de dire que ce serait « à cause » d’intellos derrière leurs ordis… (ça c’est plutôt les râleurs qui disent que ça sert à rien et qu’il aurait fallu faire ci ou ça derrière leur ordi).

    • Il faut aussi reconnaître que les gens qui transcrivent leurs analyses, leurs expériences sur le web sont aussi celles et ceux qui vont transpirer sur le terrain « à gros bouillons lacrymales ». Donc dénigrer « l’interface fauteuil-clavier » en la taxant d’ultra-gauchisme, c’est quand même un peu court ...

    • Sabotage de l’usine Lafarge : toutes les gardes à vues ont été levées - de source judiciaire
      https://www.leparisien.fr/faits-divers/sabotage-de-lusine-lafarge-toutes-les-gardes-a-vues-ont-ete-levees-23-06-

      Au total, 17 personnes avaient été placées en garde à vue lundi et mardi et toutes ont été relâchées sans poursuites, a indiqué à l’AFP Jean-Luc Blanchon, procureur de la République d’Aix-en-Provence. Deux seront convoquées ultérieurement devant un juge d’instruction, a-t-il précisé.

      Huit gardes à vue avaient déjà été levées jeudi matin, suite aux interpellations, qui avaient notamment visé des personnes installées dans l’ancienne ZAD de Notre-Dame-des-Landes (Loire-Atlantique), où le collectif des soulèvements de la terre (SLT) s’était constitué en janvier 2021.

      3 jours et demi de GàV

    • @sombre

      https://legadroit.com/juridique/avocat-droit-penal/avocat-criminaliste-paris/comment-se-deroule-une-garde-a-vue

      PLUSIEURS EXCEPTIONS DÉROGENT À CETTE RÈGLE

      La garde à vue peut durer jusqu’à 96h (24+24+24+24 ou 24+24+48) pour les infractions réalisées en bande organisée ou relevant du domaine des stupéfiants.

      Dans ces hypothèses, la garde à vue peut faire l’objet de deux prolongations supplémentaires de 24 heures chacune. Elle peut alors atteindre une durée maximale de 96 heures.

      Par ailleurs, en cas d’infractions terroristes, la garde à vue peut faire l’objet de prolongations supplémentaires, la garde à vue pouvant durer jusqu’à 144h, soit 6 jours, lorsqu’il y a un risque.

  • Bulgaria and Romania speed up asylum and deportation procedures with EU support

    #Pilot_projects” intended to beef up border controls, accelerate asylum and deportation proceedings, and reinforce the role of EU agencies in Bulgaria and Romania have just begun - yet EU legislation intended to do the same is yet to be approved.

    Pilot projects

    In February the European Council confirmed its support for Commission-funded “border management pilot projects,” and two such projects have been launched in recent months, in Bulgaria (€45 million) and Romania (€10.8 million).

    As revealed by Statewatch in March, “the key border between Bulgaria and Turkiye,” was to be the first target of €600 million being made available to reinforce border controls and speed up removals.

    Of that funding, the Commission recently announced that it will make €140 million available “for the development of electronic surveillance systems at land external borders” and €120 million to “support reception and asylum systems,” in particular for the reception of unaccompanied minors and “reception capacity at the border”.

    Both Bulgaria and Romania have recently circulated notes within the Council to update other member states on the projects, and the Commission also trumpeted the “progress made” in a press release.

    Bulgaria

    According to the Bulgarian note, (pdf) the project “foresees the implementation by Bulgaria of targeted tools for border management and screening of third country nationals, conduct of an accelerated asylum and return procedure and cooperation in the fight against migrant smuggling.”

    The project is being implemented “with the operational and technical support of the relevant JHA agencies (EUAA, Europol and Frontex). It builds on Bulgaria’s good practices and experience, including its excellent cooperation with its neighboring countries and the EU agencies present in Bulgaria. The duration of the pilot is 6 months.”

    The country is “improving the digitalization of the asylum and return systems,” while:

    “Work is ongoing on legislative amendments for issuing of a return decision at the same time with a negative decision for international protection. Bulgaria is also working on drawing up a list with designated safe countries of origin in line with the Asylum Procedure Directive. Negotiations are ongoing with EUAA on an updated Operational plan in the field of asylum.”

    A “Roadmap for strengthened cooperation” with Frontex is “pending finalization”, which will allow for “provision of technical equipment and increased deployment of personnel.”

    However, Frontex presence in the country has already been stepped up, according to the Commission’s press release, with the agency providing “additional support to Bulgaria through return counsellors and interpreters.”

    The note also states an intention to a sign a Joint Action Plan on Return “in the margins of JHA Council,” presumably the meeting on 8 and 9 June, but the Council’s press release makes no mention of this.

    Romania

    While the Bulgarian note is not particularly detailed, it offers more information than the one circulated by Romania (pdf).

    The Romanian note states that agreement with the European Commission on launching the pilot project was reached on 17 March, and that it aims to implement “key operational actions in the area of border protection, asylum and return. One of the targeted operational actions foresees setting up pilot projects in interested Member States for fast asylum and return procedures.”

    While the Bulgarian note mentions the need for legal reforms to accelerate asylum and removal proceedings, the Romanian note says that this “showcase” of “Romania’s best practices in the areas of asylum, return, border management and international cooperation.. is based on EU and applicable Romanian legislation, as well as on Romania’s very good cooperation with neighbouring countries and EU agencies.”

    According to the Commission, however, Romania has changed national law in two respects: “to allow for the participation of EUAA [EU Asylum Agency] experts in the registration and assessment of asylum applications,” and - as in Bulgaria - “to allow for the issuing of a negative decision on international protection together with a return decision.”

    The country has also been cooperating with Frontex on align its national IT systems for deportations with the agency’s own, and “Romanian authorities will host and use the first Frontex Mobile Surveillance Vehicles at Romanian - Serbian border section of the Terra 2023 operational area.”

    Terra 2023 is presumably a continuation of the Frontex operation Terra 2022.

    Documentation

    - European Commission press release: Migration management: Update on progress made on the Pilot Projects for asylum and return procedures and new financial support for Bulgaria and Romania: https://www.statewatch.org/media/3932/eu-com-pilot-projects-bulgaria-romania-pr-7-6-23.pdf
    - Bulgarian delegation: Pilot project at the Bulgarian-Turkish border. Council doc. 9992/23, LIMITE, 5 June 2023, pdf: https://www.statewatch.org/media/3930/eu-council-bulgaria-pilot-project-migration-asylum-9992-23.pdf
    - Romanian delegation: Pilot project in the area of asylum, returns, border management and international cooperation, Council doc. 9991/23, LIMITE, 5 June 2023: https://www.statewatch.org/media/3931/eu-council-romania-pilot-project-migration-asylum-09991-23.pdf

    https://www.statewatch.org/news/2023/june/bulgaria-and-romania-speed-up-asylum-and-deportation-procedures-with-eu-
    #Bulgarie #Roumanie #renvois #expulsions #contrôles_frontaliers #financement #EU #UE #aide_financière #JHA #Europol #Frontex #EUAA #externalisation #externalisation_des_contrôles_frontaliers #digitalisation #directive_procédure #pays_sûrs #militarisation_des_frontières #Joint_Action_Plan_on_Return #Frontex_Mobile_Surveillance_Vehicles #Mobile_Surveillance_Vehicles #Terra_2023 #frontières

  • 10 #conseils que j’aurais aimé lire avant de commencer à militer (contre le #burnout_militant)

    Militer. Le « burnout militant », un phénomène encore très peu connu. « #Grosse_fatigue », « gros #coups_de_mou », « gros moment de #découragement », des périodes de #doutes plus ou moins longues dures à affronter quand l’énergie pour changer le monde vient à manquer. Un phénomène étudié notamment par le sociologue du monde du travail Simon Cottin-Marx, dans un récent article Cairn (note : l’article est paru dans la revue Militants, Cairn n’est pas une revue : https://www.cairn.info/revue-mouvements-2023-1-page-156.htm). Difficile de ne pas pas s’enfermer dans une #bulle_militante quand on n’est pas averti des dangers. Peut-on se protéger du burnout militant ? 10 conseils que j’aurais aimé lire avant de commencer à militer, par Hellogrise.

    1) Avant de militer, choisis tes combats

    Une association, un parti, un syndicat ? La lutte des classes, le féminisme, l’écologie, l’antiracisme ?

    Une chose est sûre, ne fais PAS tout d’un coup. Malheureusement, la société déconne sur pas mal de sujets et il faudra choisir ceux sur lesquels tu veux agir directement, car tu ne pourras pas sauver le monde d’un coup. Aussi, militer n’est pas toujours facile et demande de l’énergie, veille donc à « choisir » un axe, un cadre qui te motive un minimum et avec lequel tu es à l’aise.

    2) Il n’y a pas à se mettre la pression

    Il y aura toujours des militants, tu ne sais pas d’où ils viennent, ce qu’ils font dans leur vie, mais ils sont MÉGA MILITANTS. Plus que toi. Tu aimerais être aussi « présent·e » qu’eux. Ne culpabilise pas. Personne n’a les mêmes ressources, et si à gauche, on dit « de chacun selon ses capacités, à chacun selon ses besoins », ce n’est pas pour rien. On ne dénonce pas la pression que met le monde du travail, pour se la foutre à nous-mêmes.

    3) Trouve ton propre style

    Tu n’es pas prolo mais tu es de gauche ? Ne « joue » pas au prolo, assume qui tu es et les idées que tu défends. Tu n’aimes pas le tractage, tu es plus à l’aise en organisation d’Assemblées générales (AG) ? Organise des AG.

    Il n’y a pas de « militant étalon » auquel tout le monde devrait se conformer. Reste toi-même, que ce soit dans ton rapport au militantisme ou dans la façon que tu as de militer. Beaucoup de personnes m’ont dit que faire des memes ce n’était pas du militantisme (« vrai militant va tracter à 8 h du matin ») alors que j’ai reçu de nombreux messages de gens qui m’ont dit que ça les avait sensibilisées. Si tu as envie de tester une stratégie pour sensibiliser, convaincre, vas-y. C’est en étant complémentaire qu’on réussira à porter nos idées au plus grand nombre, et c’est en étant original que l’on interpellera le plus de gens.

    4) N’oublie pas tes amis non-militants

    À force de rencontrer des gens sur les divers événements, et même en ligne, on devient vite entouré uniquement de militant·e·s. Or, il est plus difficile de garder un pied dans le réel lorsque l’on reste entre « convaincus ». Il est plus difficile de sensibiliser les gens qui ne sont pas dans les combats que l’on mène lorsqu’on ne les côtoie plus vraiment. Et surtout, les « camarades » ne sont pas forcément des amis : ils sont un mélange entre des amis et des collègues, certains deviennent des amis, mais ils ne gèrent pas forcément leurs relations interpersonnelles comme toi tu l’as toujours fait. Il est important de cultiver les relations que l’on avait déjà avant de militer.

    5) Faire une pause n’est PAS abandonner

    Il l’a dit Jean-Luc (en citant peut-être quelqu’un d’autre ?), « lorsque l’on retire ses mains du fleuve, il continue à couler ». Si tu en as marre, si tu es fatigué·e, si tu as des problèmes personnels à gérer qui te prennent la tête, ne te précipite pas dans le burn-out militant. Déjà, tu lutteras forcément moins bien (moins de patience pour convaincre, pour se mettre d’accord avec les camarades, pour intégrer les infos, etc.), et en plus, l’effet boomerang sera deux fois plus violent. Tu n’es pas l’unique militant·e sur le terrain, si tu fais une pause, quelqu’un d’autre prendra le relais. Quelqu’un de la France insoumise me disait « c’est une course de fond, un combat long ». Un long chemin.
    6) Si l’ambiance ne te correspond pas, trouve d’autres camarades

    « Vraiment, les gens me dégoûtent, ils pensent tous qu’à briller socialement par le militantisme et instrumentalisent les luttes pour leur besoin d’attention et leur conscience morale ». Je ne sais pas combien de fois j’ai entendu ou prononcé ce genre de phrase. Tout groupe social a forcément des dramas et des tensions, ce n’est pas pour autant que tout est foutu « à cause de la nature humaine ». Ton groupe te saoule, l’ambiance pue du slip ? Change de groupe, ou trouve le moyen de prendre une forme de distance.

    7) Bolosse le syndrome de l’imposteur

    C’est fou tous ces gens incollables en histoire, en géopolitique, en socio, et même en bricolage, n’est-ce pas ? Qu’est-ce qu’ils sont efficaces pour la lutte ces gens… eh bah toi aussi, à ton échelle. Et dis-toi que justement, c’est toi qui – pour d’autres gens – est « cette personne militante super douée ». De toute façon, c’est en côtoyant des gens doués que l’on progresse. Essaie de faire taire cette insécurité que plus de militant·e·s ont que tu ne penses.
    8) Prends du temps pour toi

    C’est très difficile. Une fois qu’on est à fond dedans, qu’on se sent utile, un gros risque d’addiction au « sentiment d’utilité » pointe le bout de son nez. En plus, on est rajouté dans des boucles militantes qui ont TOUJOURS des infos sur des actions à faire, des événements auxquels participer… et puis les semaines passent, on annule des concerts, des rdv médicaux, des soirées entre potes… « Oui, mais l’actu fait que c’est urgent, là ». Plot twist, au moment où j’écris, ça fait PLUS DE TROIS MOIS qu’on est en plein mouvement social.

    J’ai arrêté de reporter mes soirées solos, rendez-vous, prestations (et même le ménage) parce que je n’avais plus une seule minute pour laisser à mon cerveau le temps de digérer les événements. J’ai dû me faire violence et refuser certaines AG, réunions, etc. Juste pour me reposer, dessiner… Faire les trucs que je disais que je ferais « après la révolution ». La révolution ne se fera pas en un soir, et passer son temps à la guetter n’est pas une vie. C’est une façon passagère. Cela ne vaut pas toujours le coup de prendre des risques vis-à-vis de tes relations avec les gens.

    9) Soigne tes relations avec les camarades

    Le milieu militant est très très petit. Touuuuut petit. Je pensais être immunisée à Paris, parce que la densité de population fait que, mais c’est un milieu de consanguins, faut qu’on se le dise. On croise toujours les mêmes visages, et quand c’en est de nouveaux, ce sont des proches de ceux qu’on connaît déjà. Engueulez-vous avec les gens en interne quand vous n’êtes pas d’accord, mais réfléchissez bien avant de le faire, et de la façon dont vous allez le faire ; et n’hésitez surtout pas à vous excuser ou à prendre les mains tendues en cas de conflit (sauf cas d’extrêmes de violence évidemment).

    La chose est aussi valable pour les « rapprochements » avec des camarades qui vous plaisent de façon passagère. Cela ne vaut pas toujours le coup de prendre des risques vis-à-vis de relations avec les gens. Le fameux « mettre son ego de côté », il faut parfois se l’appliquer d’abord.

    10) Amuse-toi quand même

    Ce n’est pas parce que le monde pue du slip qu’on doit être un doomer sérieux H24 pour le sauver. Beaucoup de personnes refusent de s’engager, et même de s’informer, car elles ne veulent pas déprimer ou avoir la rage. C’est compréhensible (même si, pour nous, c’est de plus en plus dur à comprendre). Après les manifs, va boire des coups avec les camarades. Moque-toi des adversaires. Fais des blagues. On s’accorde à dire que tout est politique, mais ce n’est pas pour autant que tous les aspects de notre vie ont à être sérieux pour autant.

    Si votre kiff, c’est de danser en manif, ou bien de chanter des slogans dégagistes, faites-le, ça fait du bien. L’important, c’est déjà d’être en manif.

    N’oubliez pas que Les Guignols de l’Info dénonçaient de façon très radicale en faisant des vannes. C’est justement parce que les gens savaient qu’ils allaient se marrer qu’ils regardaient.

    Perso, je ne fais pas de memes pour « convaincre » (je communiquerais de façon bien plus soft sinon) mais pour me marrer et me défouler. Je n’ai jamais monté de plan stratégique ultra sérieux sur ma ligne éditoriale. Et c’est cette authenticité qui peut plaire à une partie des gens qui me suivent, même s’ils ne sont pas d’accord avec moi (GG les gens quand même).

    Voilà ! N’oubliez pas, la lutte continue !

    https://linsoumission.fr/2023/06/16/10-conseils-militer

    #militantisme #burn-out #burnout