• À la frontière franco-espagnole, la police « #traque » les migrants

    Depuis environ un mois, les contrôles à la frontière franco-espagnole se sont intensifiés. Selon les associations, les migrants, « traqués par la police », prennent de plus en plus de #risques pour atteindre la France. Les humanitaires redoutent un drame, d’autant que certains exilés tentent désormais de rejoindre l’Hexagone en traversant la #rivière #Bidassoa à la nage.

    « #Refoulements illégaux », « traque », « #chasse_à_l'homme », « violation des droits »... Les mots utilisés par les associations locales pour décrire la situation à la frontière franco-espagnole sont forts. Depuis un mois, les humanitaires observent une présence de plus en plus importante des #forces_de_l'ordre. « Il y a toujours eu des contrôles mais à ce point-là, jamais ! On a même vu des #militaires déambuler dans les villages », raconte Lucie Bortaitu de l’association bayonnaise Diakité.

    Début novembre, lors d’une visite dans les Pyrénées, le président Emmanuel Macron avait annoncé le doublement des effectifs aux frontières françaises pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l’immigration illégale.

    À cela s’ajoute la fermeture, début janvier, de 15 points de passage sur les 650 kilomètres de frontière qui séparent l’Espagne de la France pour contenir la pandémie de Covid-19. Cette #surveillance renforcée 24h/24 mobilise 230 #policiers et #militaires.

    Mais pour les associations, le principal enjeu est de limiter l’arrivée de migrants dans l’Hexagone. « Les autorités françaises utilisent l’excuse de la crise sanitaire mais en fait le but premier est le #contrôle_migratoire », estime Ion Aranguren, de l’association espagnole Irungo Harrera Sarea, active du côté d’Irun. « C’est clairement pour lutter contre l’immigration illégale : seuls les Noirs sont constamment contrôlés par les policiers », renchérit Lucie Bortaitu.

    Des refoulements quotidiens

    Depuis plusieurs semaines, selon les humanitaires, les migrants sont « traqués » sur la route, dans les trains et dans la rue. À #Hendaye, les #gendarmes sont même entrés dans le jardin d’un particulier pour y extraire un exilé venu se cacher de la police, rapportent les bénévoles. Des migrants ont aussi été arrêtés au-delà des #20_kilomètres de la frontière, un rayon dans lequel les contrôles d’entrée sur le territoire sont autorisés. Plusieurs personnes ont ainsi été interpellées à #Bordeaux à leur descente du train et expulsées en Espagne.

    D’autres migrants racontent avoir été interpellés, puis envoyés dans les locaux de police avant d’être expulsés à la frontière au beau milieu de la nuit. « L’autre jour, on a appris que cinq femmes avaient été déposées à #Behobia [ville espagnole frontalière située à quelques kilomètres d’#Irun, ndlr] tard le soir. On les lâche là au milieu de nulle part, loin des associations et alors qu’un couvre-feu est aussi en vigueur en Espagne », souffle Lucie Bortaitu. D’autres encore ont été laissés par la police française à #Ibardin, en plein cœur des Pyrénées, du côté espagnol.

    Ce genre de témoignages de refoulement sont recueillis quotidiennement par les associations, françaises et espagnoles. Certains exilés ont déjà tenté six, sept voire huit fois le passage.

    Les mineurs non plus n’échappent pas à ces renvois, malgré la possession d’acte de naissance pour certains, synonyme d’une évaluation de leur minorité et d’une prise en charge par le département.

    Atteindre la France par la rivière

    Ces refoulements, de plus en plus fréquents, inquiètent les humanitaires et les avocats. « Ces #expulsions, qui sont devenues la norme, se font en dehors de tout cadre légal. Ce sont purement et simplement des renvois expéditifs illégaux », signale Me Francisco Sanchez Rodriguez, avocat en droits des étrangers au barreau de Bayonne. Les exilés n’ont en effet pas la possibilité de déposer l’asile, et aucun document de renvoi ne leur est délivré par un juge, comme le prévoit la loi. « On n’avait jamais vu cela à cette frontière », assure l’avocat.

    Malgré la pression policière et les violations de leurs droits, les migrants restent déterminés à continuer leur route. Résultat : ils prennent de plus en plus de risques pour échapper aux forces de l’ordre. Quelques-uns ont même tenté d’atteindre la France en traversant la frontière Bidassoa, qui sépare les deux pays. Un itinéraire jusque-là jamais emprunté par les exilés.

    Tom Dubois-Robin, un habitant d’Hendaye, voit depuis environ un mois des migrants essayer de « passer en France à la nage », en dépit des dangers. Samedi 13 mars, alors qu’il est assis au bord de l’eau avec des amis, il porte secours à un jeune homme venu de l’autre côté de la rivière. Quelques jours plus tard, Tom Dubois-Robin ramasse une doudoune dans l’eau. Dans les poches, il trouve des effets de la Croix-Rouge, dont le centre à Irun accueille des exilés. « Il a dû tenter la traversée et a jeté sa doudoune car elle était trop lourde », pense l’Hendayais.

    Les associations et les citoyens du #Pays_basque redoutent un drame, et se battent pour empêcher que leur rivière ne devienne un cimetière. Tom Dubois-Robin partage ce combat. Cet ancien policier, qui a lâché son uniforme en 2018 en raison justement de ces renvois à répétition, a écrit aux élus de sa région pour « qu’ils tapent du point sur la table et qu’on évite le pire ». Las qu’il est depuis plusieurs années de « ce ping-pong incessant » qui consiste à « renvoyer à la frontière des familles avec enfants ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/31024/a-la-frontiere-franco-espagnole-la-police-traque-les-migrants

    #traque_policière #frontières #migrations #asile #réfugiés #Pyrénées #France #Espagne #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #armée #police

    ping @isskein @karine4

  • Une filière néonazie au sein de l’armée française - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/160321/une-filiere-neonazie-au-sein-de-l-armee-francaise

    Bon nombre de ces nouveaux cas se retrouvent dans les rangs de la #Légion_étrangère mais pas uniquement. En plus des six régiments métropolitains que compte cette célèbre institution, le 3e régiment de parachutistes d’infanterie de marine (3e RPIMa), le 35e régiment d’infanterie (35e RI) et le 132e régiment d’infanterie cynotechnique (132e RIC) sont concernés à la marge. À noter que la plupart des cas identifiés ne sont pas isolés. Les uns sont en contact avec les autres. On les retrouve souvent réunis sur des photos de groupe.

    Le précédent article de Mediapart révélait la présence de #militaires #néonazis au sein du 13e bataillon de chasseurs alpins (13e BCA), du 1er régiment de hussards parachutistes (1er RHP), du 2e régiment d’infanterie de marine (2e RIMa), etc. Nos nouvelles révélations portent à 14 le nombre de régiments de l’armée française comptant de tels individus dans leurs rangs. Comparée à l’ensemble des 210 000 militaires, la soixantaine de cas désormais identifiés en quelques mois par Mediapart pèse peu mais notre enquête, menée essentiellement en sources ouvertes (c’est-à-dire en consultant les publications sur les réseaux sociaux accessibles à tous) avec les moyens qui sont ceux d’un journal et non de l’État, ne saurait être exhaustive.

    #armée #fascisme

  • La police en hélicoptère, ou la surveillance militaire des citoyens.
    https://technopolice.fr/blog/la-police-en-helicoptere-ou-la-surveillance-militaire-des-citoyens

    Depuis plusieurs années, les hélicoptères de la gendarmerie sont régulièrement déployés pour des missions de surveillance de l’espace public, et ce en toute illégalité. Dotés d’un matériel d’abord développé dans un contexte militaire, la police se vante de leur capacité d’espionnage bien supérieure à celles des drones : caméras thermiques avec zoom ultra-puissant, suivi automatisé des suspects, transmission en temps-réel des images à des postes de commandement… Leur usage n’a pourtant jamais été sanctionné – ni (...)

    #CCTV #drone #température #aérien #vidéo-surveillance #surveillance #Technopolice #LaQuadratureduNet (...)

    ##militaire

  • A Genocide Incited on Facebook, With Posts From Myanmar’s Military - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2018/10/15/technology/myanmar-facebook-genocide.html

    NAYPYIDAW, Myanmar — They posed as fans of pop stars and national heroes as they flooded Facebook with their hatred. One said Islam was a global threat to Buddhism. Another shared a false story about the rape of a Buddhist woman by a Muslim man.

    The Facebook posts were not from everyday internet users. Instead, they were from Myanmar military personnel who turned the social network into a tool for ethnic cleansing, according to former military officials, researchers and civilian officials in the country.

    The previously unreported actions by Myanmar’s military on Facebook are among the first examples of an authoritarian government’s using the social network against its own people. It is another facet of the disruptive disinformation campaigns that are unfolding on the site. In the past, state-backed Russians and Iranians spread divisive and inflammatory messages through Facebook to people in other countries. In the United States, some domestic groups have now adopted similar tactics ahead of the midterm elections.

    #Facebook #Birmanie #Rohingyas #Militaires

  • Starlink vise la conquête marchande de l’espace
    https://reporterre.net/Starlink-vise-la-conquete-marchande-de-l-espace

    ENQUÊTE 3/3 - Le réseau de satellites Starlink doit rendre l’accès à internet haut-débit possible partout sur la planète. Les militaires et les particuliers isolés — s’ils en ont les moyens — pourraient en bénéficier mais ce ne sera pas le cas d’une grande partie de la population mondiale. Ce déploiement servira en revanche d’appui pour les projets de conquête marchande de l’espace. « Je me sens désormais comme une personne normale, Starlink est ma bouée de sauvetage. » Sur le site de Starlink, les (...)

    #GCHQ #SpaceX #Tesla #USArmy #NSA #Starlink #GPS #écologie #militaire #domination (...)

    ##finance

  • Le ministère de l’intérieur a choisi ses drones
    https://www.mediapart.fr/journal/france/020321/le-ministere-de-l-interieur-choisi-ses-drones

    D’après nos informations, Beauvau a décidé de se fournir auprès de sociétés françaises. Mais les aéronefs pourraient être ceux de la marque chinoise DJI, interdits dans plusieurs pays après des soupçons d’espionnage. Mercredi, justement, les sénateurs examinent en commission la proposition de loi « Sécurité globale » qui généralise l’usage des drones par les forces de l’ordre.

    Beauvau a tranché. D’après nos informations, le ministère de l’intérieur, qui avait lancé en avril dernier un marché pour l’achat d’environ 600 drones, a prévu d’attribuer les deux lots principaux à un groupement constitué du vendeur d’armes de chasse Rivolier et de l’entreprise de sécurité-défense Milton-Innovation.

    Les deux sociétés françaises devraient se partager l’essentiel d’un contrat à 4 millions d’euros de fonds publics sur quatre ans. L’objet : la fourniture de 565 « micro-drones du quotidien » et 66 « drones de capacité nationale » à la police et à la gendarmerie nationales. Soit un doublement du nombre d’aéronefs détenus par les forces de l’ordre – 490 à ce jour, d’après le « Livre blanc de la sécurité intérieure ».

    Si les autres entreprises candidates ne déposent aucun recours devant la juridiction administrative, cet accord-cadre pourra être signé dès le 10 mars.

    L’attribution de ce marché intervient alors même que la proposition de loi « Sécurité globale », qui s’apprête à légaliser et généraliser la surveillance par drone, n’a pas été définitivement adoptée. Votée par l’Assemblée nationale à l’automne dernier, elle doit être examinée ce mercredi au Sénat en commission des lois, puis en séance le 16 mars.

    Décrié de toutes parts pour ses atteintes aux libertés individuelles, le texte permet aux forces de l’ordre, dans son article 22, de faire usage de ces aéronefs dans le cadre d’opérations de maintien de l’ordre comme de police judiciaire, alors que le cadre juridique restait très flou jusqu’ici, s’agissant de la collecte de données personnelles notamment.

    En mai 2020, puis en décembre, le Conseil d’État a en effet interdit à la préfecture de police de Paris l’utilisation de ses drones, qu’il s’agisse de faire respecter le confinement ou de surveiller les manifestations.

    Puis, dans la foulée, le 12 janvier, la Commission nationale de l’informatique et des libertés (le gendarme français des données personnelles) a même sanctionné le ministère de l’intérieur, estimant que ce dernier avait « utilisé de manière illicite des drones équipés de caméras, notamment pour surveiller le respect des mesures de confinement ». La Cnil a enjoint, du même coup, à Beauvau de cesser tout vol jusqu’à ce qu’un cadre normatif l’autorise. Depuis, les aéronefs des forces de l’ordre françaises sont censés être rangés au placard.

    Le choix des fournisseurs retenus par le ministère de l’intérieur interroge par ailleurs la concurrence. Basée dans la Loire, à quelques dizaines de kilomètres au nord de Saint-Étienne, la société Rivolier commercialise principalement des armes et munitions à destination des chasseurs, ainsi que des tonfas, flash-balls et menottes pour les forces de sécurité. En 2003, elle s’est vu attribuer un contrat pour fournir 250 000 pistolets de marque allemande SIG Sauer à la police et à la gendarmerie. Fin 2019, l’entreprise française a remporté un autre contrat du ministère de l’intérieur pour la fourniture de 180 lanceurs de balles de défense.

    « Le grand scoop, c’est la rencontre du drone de surveillance avec un vendeur d’armes, s’insurge un spécialiste du secteur, sous couvert d’anonymat. À quand des drones équipés de grenades lacrymo ? Des drones armés de lanceurs de balles de défense ? Voire des drones armés à balles réelles ? Il n’y a plus qu’un pas à franchir. Et le choix du ministère de l’intérieur en dit long sur ses intentions. »

    L’autre société, Milton-Innovation, fondée en 2017 près de Bordeaux par d’anciens membres des forces spéciales de l’armée française, n’est pas un constructeur de drones mais un distributeur. Peu active sur Internet, l’entreprise a publié plusieurs vidéos sur sa page Facebook faisant la promotion de drones de la marque chinoise DJI (Da-Jiang Innovations). Or ce fabricant, leader mondial du marché, a été blacklisté par les États-Unis ou le Japon, par crainte d’espionnage.

    En juillet 2020, le New York Times indiquait que des chercheurs en cybersécurité avaient identifié une vulnérabilité dans l’application qui contrôle les drones civils DJI. Cette faille permettait de collecter de nombreuses données personnelles, qui pourraient être utilisées par Pékin. Dès janvier 2020, le Département de l’intérieur américain avait annoncé ne plus utiliser les 1 000 drones civils qu’il avait achetés à DJI, craignant que des données sensibles ne soient aspirées. Comme le révélait Mediapart il y a quelques mois, ces modèles équipent déjà la préfecture de police de Paris.

    La France s’apprêterait-elle à acquérir 630 drones chinois ? Questionné par Mediapart, le ministère de l’intérieur n’a pas répondu à cette question, pas plus qu’il n’a souhaité confirmer ou démentir nos informations sur les futurs gagnants du marché public. Également sollicités, ni Rivolier ni Milton-Innovation n’ont retourné nos demandes.

    Certains spécialistes du secteur sont en tout cas persuadés que DJI sera de la partie. C’est le cas de Safe Cluster, association sous tutelle de l’État et de la Région Sud-Provence-Alpes-Côte d’Azur, dont la mission est le développement économique des acteurs français de la sécurité.

    Dans un courrier adressé au ministère de l’intérieur le 22 mai dernier, que Mediapart a pu consulter, le groupement d’entreprises pointait les critères du marché public, qui ne pouvaient conduire, selon lui, qu’à l’achat de drones chinois. « La majorité des remarques portent sur les lots 1 et 2, s’inquiétait l’association dans son analyse de l’appel d’offres, où il ressort que les seules solutions répondant à l’ensemble des spécifications seraient chinoises. »

    Poids inférieur à 1 kg avec batterie, présence de capteurs d’obstacles, installation d’une caméra technique… Pour les industriels signataires du document, dont les Français Parrot ou Delta Drone, les « exigences impératives » du lot 1 de l’appel d’offres auraient avantagé l’entreprise chinoise.

    « Sur le marché, il n’y a que le modèle DJI Mavic Enterprise qui réunit ces trois critères, pointe un salarié de l’une des entreprises signataires de la lettre, sous couvert d’anonymat. Malgré nos demandes, les questions de cybersécurité et de souveraineté nationale ou européenne n’ont pas été prises en compte. » De quoi alimenter encore les discussions parlementaires sur la loi « Sécurité globale ».

    #DJI #drone #militaire #aérien #vidéo-surveillance #surveillance

  • Away From Silicon Valley, the Military Is the Ideal Customer
    https://www.nytimes.com/2021/02/26/technology/anduril-military-palmer-luckey.html

    While much has been made of tech’s unwillingness to work with the Pentagon, start-ups are still plumbing the industry’s decades-long ties to the military. SAN CLEMENTE, Calif. — Over the rolling, scrub-spotted hills of the Southern California coast, where defense contractors once tested rockets and lasers for President Ronald Reagan’s “Star Wars” missile defense program, what looked like a big, mechanical insect stalked a white pickup truck. Half a mile away, 28-year-old Palmer Luckey, one of (...)

    #Anduril #Google #Microsoft #Palantir #algorithme #drone #militaire #technologisme #aérien #frontières #surveillance (...)

    ##DoD

  • Jeff Bezos says employee activists are wrong and Silicon Valley firms should feel comfortable doing business with the US military
    https://www.businessinsider.fr/us/jeff-bezos-amazon-employee-activists-military-wrong-2019-12

    Jeff Bezos says employee activists are wrong and Silicon Valley firms should feel comfortable doing business with the US military Bezos said it was the responsibility of management to push back against employee outrage toward military contracts. Amazon CEO Jeff Bezos threw his support behind the US Department of Defense on Friday, saying big tech firms had a responsibility to collaborate with the military or else “this country is in trouble.” Employee movements within big tech (...)

    #Google #Microsoft #DoD #Amazon #militaire #Maven #ICE #frontières #surveillance #JEDI

  • Amazon’s New CEO Is Shaping How the Military Uses Killer Robots
    https://onezero.medium.com/amazons-new-ceo-is-shaping-how-the-military-uses-killer-robots-9a783

    Andy Jassy is a member of the National Security Commission on Artificial Intelligence On July 1, Amazon will have a new CEO. Andy Jassy, who is replacing Jeff Bezos, helped build the company’s cloud business from scratch, cementing its servers as a cornerstone of the internet. But not all of Jassy’s work has been inside Amazon. The incoming CEO is also a commissioner on the National Security Commission on Artificial Intelligence (NSCAI), which was created by Congress in 2018 to advise on (...)

    #Amazon #AmazonWebServices-AWS #militaire #CloudComputing #JEDI #robotique #HumanRightsWatch #Microsoft #USArmy (...)

    ##algorithme

  • La France refuse toujours d’interdire les robots tueurs
    https://reporterre.net/La-France-refuse-toujours-d-interdire-les-robots-tueurs

    Des robots de plus en plus autonomes, voire capables de prendre la décision de tuer, cela ne relève plus de la science-fiction, nous alerte l’auteur de cette tribune. Pourtant, une dizaine de pays s’opposent toujours à la négociation d’un traité d’interdiction. Dont la France. Stan Brabant est directeur adjoint du Groupe de recherche et d’information sur la paix et la sécurité (Grip), lequel entend œuvrer en faveur de l’interdiction des robots tueurs, avec l’aide du public. Le 11 novembre 2018, à (...)

    #algorithme #robotique #militaire #HumanRightsWatch

  • « Soldats sans lois », des crimes de guerre (France, Allemagne, Australie, États-Unis...) niés, maquillés...
    https://www.heise.de/tp/features/Gesetzeslose-Soldaten-von-Kunduz-bis-Bounti-5035770.html

    In allen Kriegen töten Soldaten völkerrechtswidrig Zivilisten. Geahndet wird das fast nie. Regierungen finden stets neue Wege, um Strafen zu vermeiden

    Am 5. Januar 2021 schoss ein französischer Helikopter in eine Menschenmenge in Zentral-Mali und tötete dabei rund 20 Gäste einer Hochzeitsfeier. Das berichteten Bewohner des nahegelegenen Dorfes Bounti der französischen Nachrichtenagentur AFP.1 Frankreichs Regierung bestreitet jedoch, dass Zivilisten getötet wurden. Drohnen hätten – je nach Quelle eine Stunde bis Tage zuvor – Informationen gesammelt, anhand derer die Getöteten als Terroristen ausgemacht worden seien. Tabital Pulakuu, eine transnationale Organisation zur Förderung der Kultur der ethnischen Gruppe der Fulani, und Berichte der Hilfsorganisation Ärzte ohne Grenzen bestätigten hingegen die Aussagen der Dorfbewohner.

    #crime_de_guerre #militaire #double_morale

  • US has ’moral imperative’ to develop AI weapons, says panel
    https://www.theguardian.com/science/2021/jan/26/us-has-moral-imperative-to-develop-ai-weapons-says-panel

    Draft Congress report claims AI will make fewer mistakes than humans and lead to reduced casualties The US should not agree to ban the use or development of autonomous weapons powered by artificial intelligence (AI) software, a government-appointed panel has said in a draft report for Congress. The panel, led by former Google chief executive Eric Schmidt, on Tuesday concluded two days of public discussion about how the world’s biggest military power should consider AI for national security (...)

    #Alphabet #Google #Microsoft #algorithme #robotique #éthique #militaire #arme

    https://i.guim.co.uk/img/media/c4d5bdc56149c16b78594a9c8b70d3f570bbba2d/0_129_3500_2100/master/3500.jpg

  • Protesters hold back military takeover of Balkans’ largest mountain pasture
    https://news.mongabay.com/2021/01/protesters-hold-back-military-takeover-of-balkans-largest-mountain-pa

    Les manœuvres #militaires malvenues en #Sinjajevina au #Montégro #pastoralisme #paysage #écosystèmes

    A 2019 decree by the government of Montenegro sets forth the country’s intention to set up a military training ground in the highland grasslands of Sinjajevina in the northern part of the country.
    But the pastures of Sinjajevina have supported herders for centuries, and scientists say that this sustainable use is responsible in part for the wide array of life that the mountain supports; activists say an incursion by the military would destroy livelihoods, biodiversity and vital ecosystem services.
    A new coalition now governs Montenegro, one that has promised to reevaluate the military’s use of Sinjajevina.
    But with the country’s politics and position in Europe in flux, the movement against the military is pushing for formal designation of a park that would permanently protect the region’s herders and the environment.

  • Artificial intelligence : #Frontex improves its maritime surveillance

    Frontex wants to use a new platform to automatically detect and assess „risks“ on the seas of the European Union. Suspected irregular activities are to be displayed in a constantly updated „threat map“ with the help of self-learning software.

    The EU border agency has renewed a contract with Israeli company Windward for a „maritime analytics“ platform. It will put the application into regular operation. Frontex had initially procured a licence for around 800,000 Euros. For now 2.6 million Euros, the agency will receive access for four workstations. The contract can be extended three times for one year at a time.

    Windward specialises in the digital aggregation and assessment of vessel tracking and maritime surveillance data. Investors in the company, which was founded in 2011, include former US CIA director David Petraeus and former CEO’s of Thomson Reuters and British Petroleum. The former chief of staff of the Israeli military, Gabi Ashkenazi, is considered one of the advisors.

    Signature for each observed ship

    The platform is based on artificial intelligence techniques. For analysis, it uses maritime reporting systems, including position data from the AIS transponders of larger ships and weather data. These are enriched with information about the ship owners and shipping companies as well as the history of previous ship movements. For this purpose, the software queries openly accessible information from the internet.

    In this way, a „fingerprint“ is created for each observed ship, which can be used to identify suspicious activities. If the captain switches off the transponder, for example, the analysis platform can recognise this as a suspicuous event and take over further tracking based on the recorded patterns. It is also possible to integrate satellite images.

    Windward uses the register of the International Maritime Organisation (IMO) as its database, which lists about 70,000 ships. Allegedly, however, it also processes data on a total of 400,000 watercraft, including smaller fishing boats. One of the clients is therefore the UN Security Council, which uses the technology to monitor sanctions.

    Against „bad guys“ at sea

    The company advertises its applications with the slogan „Catch the bad guys at sea“. At Frontex, the application is used to combat and prevent unwanted migration and cross-border crime as well as terrorism. Subsequently, „policy makers“ and law enforcement agencies are to be informed about results. For this purpose, the „risks“ found are visualised in a „threat map“.

    Windward put such a „threat map“ online two years ago. At the time, the software rated the Black Sea as significantly more risky than the Mediterranean. Commercial shipping activity off the Crimea was interpreted as „probable sanction evasions“. Ship owners from the British Guernsey Islands as well as Romania recorded the highest proportion of ships exhibiting „risky“ behaviour. 42 vessels were classified as suspicious for drug smuggling based on their patterns.

    Frontex „early warning“ units

    The information from maritime surveillance is likely to be processed first by the „Risk Analysis Unit“ (RAU) at Frontex. It is supposed to support strategic decisions taken by the headquarters in Warsaw on issues of border control, return, prevention of cross-border crime as well as threats of a „hybrid nature“. Frontex calls the applications used there „intelligence products“ and „integrated data services“. Their results flow together in the „Common Integrated Risk Analysis Model“ (CIRAM).

    For the operational monitoring of the situation at the EU’s external borders, the agency also maintains the „Frontex Situation Centre“ (FSC). The department is supposed to provide a constantly updated picture of migration movements, if possible in real time. From these reports, Frontex produces „early warnings“ and situation reports to the border authorities of the member states as well as to the Commission and the Council in Brussels.

    More surveillance capacity in Warsaw

    According to its own information, Windward’s clients include the Italian Guardia di Finanza, which is responsible for controlling Italian territorial waters. The Ministry of the Interior in Rome is also responsible for numerous EU projects aimed at improving surveillance of the central Mediterranean. For the training and equipment of the Libyan coast guard, Italy receives around 67 million euros from EU funds in three different projects. Italian coast guard authorities are also installing a surveillance system for Tunisia’s external maritime borders.

    Frontex now wants to improve its own surveillance capacities with further tenders. Together with the fisheries agency, The agency is awarding further contracts for manned maritime surveillance. It has been operating such a „Frontex Aerial Surveillance Service“ (FASS) in the central Mediterranean since 2017 and in the Adriatic Sea since 2018. Frontex also wants to station large drones in the Mediterranean. Furthermore, it is testing Aerostats in the eastern Mediterranean for a second time. These are zeppelins attached to a 1,000-metre long line.

    https://digit.site36.net/2021/01/15/artificial-intelligence-frontex-improves-its-maritime-surveillance
    #intelligence_artificielle #surveillance #surveillance_maritime #mer #asile #migrations #réfugiés #frontières #AI #Windward #Israël #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières #David_Petraeus #Thomson_Reuters #British_Petroleum #armée_israélienne #Gabi_Ashkenazi #International_Maritime_Organisation (#IMO) #thread_map #Risk_Analysis_Unit (#RAU) #Common_Integrated_Risk_Analysis_Model (#CIRAM) #Frontex_Situation_Centre (#FSC) #Frontex_Aerial_Surveillance_Service (#FASS) #zeppelins

    ping @etraces

    • Data et nouvelles technologies, la face cachée du contrôle des mobilités

      Dans un rapport de juillet 2020, l’Agence européenne pour la gestion opérationnelle des systèmes d’information à grande échelle (#EU-Lisa) présente l’intelligence artificielle (IA) comme l’une des « technologies prioritaires » à développer. Le rapport souligne les avantages de l’IA en matière migratoire et aux frontières, grâce, entre autres, à la technologie de #reconnaissance_faciale.

      L’intelligence artificielle est de plus en plus privilégiée par les acteurs publics, les institutions de l’UE et les acteurs privés, mais aussi par le #HCR et l’#OIM. Les agences de l’UE, comme Frontex ou EU-Lisa, ont été particulièrement actives dans l’#expérimentation des nouvelles technologies, brouillant parfois la distinction entre essais et mise en oeuvre. En plus des outils traditionnels de surveillance, une panoplie de technologies est désormais déployée aux frontières de l’Europe et au-delà, qu’il s’agisse de l’ajout de nouvelles #bases_de_données, de technologies financières innovantes, ou plus simplement de la récupération par les #GAFAM des données laissées volontairement ou pas par les migrant·e·s et réfugié∙e∙s durant le parcours migratoire.

      La pandémie #Covid-19 est arrivée à point nommé pour dynamiser les orientations déjà prises, en permettant de tester ou de généraliser des technologies utilisées pour le contrôle des mobilités sans que l’ensemble des droits des exilé·e·s ne soit pris en considération. L’OIM, par exemple, a mis à disposition des Etats sa #Matrice_de_suivi_des_déplacements (#DTM) durant cette période afin de contrôler les « flux migratoires ». De nouvelles technologies au service de vieilles obsessions…

      http://www.migreurop.org/article3021.html

      Pour télécharger le rapport :
      www.migreurop.org/IMG/pdf/note_12_fr.pdf

      ping @karine4 @rhoumour @_kg_ @i_s_

    • La #technopolice aux frontières

      Comment le #business de la #sécurité et de la #surveillance au sein de l’#Union_européenne, en plus de bafouer des #droits_fondamentaux, utilise les personnes exilées comme #laboratoire de recherche, et ce sur des #fonds_publics européens.

      On a beaucoup parlé ici ces derniers mois de surveillance des manifestations ou de surveillance de l’espace public dans nos villes, mais la technopolice est avant tout déployée aux #frontières – et notamment chez nous, aux frontières de la « forteresse Europe ». Ces #dispositifs_technopoliciers sont financés, soutenus et expérimentés par l’Union européenne pour les frontières de l’UE d’abord, et ensuite vendus. Cette surveillance des frontières représente un #marché colossal et profite grandement de l’échelle communautaire et de ses programmes de #recherche_et_développement (#R&D) comme #Horizon_2020.

      #Roborder – des essaims de #drones_autonomes aux frontières

      C’est le cas du projet Roborder – un « jeu de mots » entre robot et border, frontière en anglais. Débuté en 2017, il prévoit de surveiller les frontières par des essaims de #drones autonomes, fonctionnant et patrouillant ensemble. L’#intelligence_artificielle de ces drones leur permettrait de reconnaître les humains et de distinguer si ces derniers commettent des infractions (comme celui de passer une frontière ?) et leur dangerosité pour ensuite prévenir la #police_aux_frontières. Ces drones peuvent se mouvoir dans les airs, sous l’eau, sur l’eau et dans des engins au sol. Dotés de multiples capteurs, en plus de la détection d’activités criminelles, ces drones seraient destinés à repérer des “#radio-fréquences non fiables”, c’est-à-dire à écouter les #communications et également à mesurer la #pollution_marine.
      Pour l’instant, ces essaims de drones autonomes ne seraient pas pourvus d’armes. Roborder est actuellement expérimenté en #Grèce, au #Portugal et en #Hongrie.

      Un #financement européen pour des usages « civils »

      Ce projet est financé à hauteur de 8 millions d’euros par le programme Horizon 2020 (subventionné lui-même par la #Cordis, organe de R&D de la Commission européenne). Horizon 2020 représente 50% du financement public total pour la recherche en sécurité de l’UE. Roborder est coordonné par le centre de recherches et technologie de #Hellas (le #CERTH), en Grèce et comme le montre l’association #Homo_Digitalis le nombre de projets Horizon 2020 ne fait qu’augmenter en Grèce. En plus du CERTH grec s’ajoutent environ 25 participants venus de tous les pays de l’UE (où on retrouve les services de police d’#Irlande_du_Nord, le ministère de la défense grecque, ou encore des entreprises de drones allemandes, etc.).

      L’une des conditions pour le financement de projets de ce genre par Horizon 2020 est que les technologies développées restent dans l’utilisation civile, et ne puissent pas servir à des fins militaires. Cette affirmation pourrait ressembler à un garde-fou, mais en réalité la distinction entre usage civil et militaire est loin d’être clairement établie. Comme le montre Stephen Graham, très souvent les #technologies, à la base militaires, sont réinjectées dans la sécurité, particulièrement aux frontières où la migration est criminalisée. Et cette porosité entre la sécurité et le #militaire est induite par la nécessité de trouver des débouchés pour rentabiliser la #recherche_militaire. C’est ce qu’on peut observer avec les drones ou bien le gaz lacrymogène. Ici, il est plutôt question d’une logique inverse : potentiellement le passage d’un usage dit “civil” de la #sécurité_intérieure à une application militaire, à travers des ventes futures de ces dispositifs. Mais on peut aussi considérer la surveillance, la détection de personnes et la #répression_aux_frontières comme une matérialisation de la #militarisation de l’Europe à ses frontières. Dans ce cas-là, Roborder serait un projet à fins militaires.

      De plus, dans les faits, comme le montre The Intercept (https://theintercept.com/2019/05/11/drones-artificial-intelligence-europe-roborder), une fois le projet terminé celui-ci est vendu. Sans qu’on sache trop à qui. Et, toujours selon le journal, beaucoup sont déjà intéressés par Roborder.

      #IborderCtrl – détection d’#émotions aux frontières

      Si les essaims de drones sont impressionnants, il existe d’autres projets dans la même veine. On peut citer notamment le projet qui a pour nom IborderCtrl, testé en Grèce, Hongrie et #Lettonie.

      Il consiste notamment en de l’#analyse_d’émotions (à côté d’autres projets de #reconnaissances_biométriques) : les personnes désirant passer une frontière doivent se soumettre à des questions et voient leur #visage passer au crible d’un #algorithme qui déterminera si elles mentent ou non. Le projet prétend « accélérer le #contrôle_aux_frontières » : si le #détecteur_de_mensonges estime qu’une personne dit la vérité, un code lui est donné pour passer le contrôle facilement ; si l’algorithme considère qu’une personne ment, elle est envoyée dans une seconde file, vers des gardes-frontières qui lui feront passer un #interrogatoire. L’analyse d’émotions prétend reposer sur un examen de « 38 #micro-mouvements du visage » comme l’angle de la tête ou le mouvement des yeux. Un spectacle de gadgets pseudoscientifiques qui permet surtout de donner l’apparence de la #neutralité_technologique à des politiques d’#exclusion et de #déshumanisation.

      Ce projet a également été financé par Horizon 2020 à hauteur de 4,5 millions d’euros. S’il semble aujourd’hui avoir été arrêté, l’eurodéputé allemand Patrick Breyer a saisi la Cour de justice de l’Union Européenne pour obtenir plus d’informations sur ce projet, ce qui lui a été refusé pour… atteinte au #secret_commercial. Ici encore, on voit que le champ “civil” et non “militaire” du projet est loin de représenter un garde-fou.

      Conclusion

      Ainsi, l’Union européenne participe activement au puissant marché de la surveillance et de la répression. Ici, les frontières et les personnes exilées sont utilisées comme des ressources de laboratoire. Dans une optique de militarisation toujours plus forte des frontières de la forteresse Europe et d’une recherche de profit et de développement des entreprises et centres de recherche européens. Les frontières constituent un nouveau marché et une nouvelle manne financière de la technopolice.

      Les chiffres montrent par ailleurs l’explosion du budget de l’agence européenne #Frontex (de 137 millions d’euros en 2015 à 322 millions d’euros en 2020, chiffres de la Cour des comptes européenne) et une automatisation toujours plus grande de la surveillance des frontières. Et parallèlement, le ratio entre le nombre de personnes qui tentent de franchir la Méditerranée et le nombre de celles qui y laissent la vie ne fait qu’augmenter. Cette automatisation de la surveillance aux frontières n’est donc qu’une nouvelle façon pour les autorités européennes d’accentuer le drame qui continue de se jouer en Méditerranée, pour une “efficacité” qui finalement ne profite qu’aux industries de la surveillance.

      Dans nos rues comme à nos frontières nous devons refuser la Technopolice et la combattre pied à pied !

      https://technopolice.fr/blog/la-technopolice-aux-frontieres

    • Artificial Intelligence - based capabilities for European Border and Coast Guard

      In 2019, Frontex, the European Border and Coast Guard Agency, commissioned #RAND Europe to carry out an Artificial intelligence (AI) research study.

      The purpose of the study was to provide an overview of the main opportunities, challenges and requirements for the adoption of AI-based capabilities in border managament. Frontex’s intent was also to find synergies with ongoing AI studies and initiatives in the EU and contribute to a Europe-wide AI landscape by adding the border security dimension.

      Some of the analysed technologies included automated border control, object recognition to detect suspicious vehicles or cargo and the use of geospatial data analytics for operational awareness and threat detection.

      As part of the study, RAND provided Frontex in 2020 with a comprehensive report and an executive summary with conclusions and recommendations.

      The findings will support Frontex in shaping the future landscape of AI-based capabilities for Integrated Border Management, including AI-related research and innovation projects which could be initiated by Frontex (e.g. under #EU_Innovation_Hub) or recommended to be conducted under the EU Research and Innovation Programme (#Horizon_Europe).

      https://frontex.europa.eu/media-centre/news/news-release/artificial-intelligence-based-capabilities-for-european-border-and-co

    • Pour les réfugiés, la #biométrie tout au long du chemin

      Par-delà les murs qui poussent aux frontières du monde depuis les années 1990, les réfugiés, migrants et demandeurs d’asile sont de plus en plus confrontés à l’extension des bases de #données_biométriques. Un « #mur_virtuel » s’étend ainsi à l’extérieur, aux frontières et à l’intérieur de l’espace Schengen, construit autour de programmes et de #bases_de_données.

      Des réfugiés qui paient avec leurs #iris, des migrants identifiés par leurs #empreintes_digitales, des capteurs de #reconnaissance_faciale, mais aussi d’#émotions… Réunis sous la bannière de la « #frontière_intelligente », ces #dispositifs_technologiques, reposant sur l’#anticipation, l’#identification et l’#automatisation du franchissement de la #frontière grâce aux bases de données biométriques, ont pour but de trier les voyageurs, facilitant le parcours des uns et bloquant celui des autres.

      L’Union européenne dispose ainsi d’une batterie de bases de données qui viennent compléter les contrôles aux frontières. Depuis 2011, une agence dédiée, l’#Agence_européenne_pour_la_gestion_opérationnelle_des_systèmes_d’information_à_grande_échelle, l’#EU-Lisa, a pour but d’élaborer et de développer, en lien avec des entreprises privées, le suivi des demandeurs d’asile.

      Elle gère ainsi plusieurs bases compilant des #données_biométriques. L’une d’elles, le « #Entry_and_Exit_System » (#EES), sera déployée en 2022, pour un coût évalué à 480 millions d’euros. L’EES a pour mission de collecter jusqu’à 400 millions de données sur les personnes non européennes franchissant les frontières de l’espace Schengen, afin de contrôler en temps réel les dépassements de durée légale de #visa. En cas de séjour prolongé devenu illégal, l’alerte sera donnée à l’ensemble des polices européennes.

      Se brûler les doigts pour ne pas être enregistré

      L’EU-Lisa gère également le fichier #Eurodac, qui consigne les empreintes digitales de chacun des demandeurs d’asile de l’Union européenne. Utilisé pour appliquer le #règlement_Dublin III, selon lequel la demande d’asile est déposée et traitée dans le pays européen où le migrant a été enregistré la première fois, il entraîne des stratégies de #résistance.

      « On a vu des migrants refuser de donner leurs empreintes à leur arrivée en Grèce, ou même se brûler les doigts pour ne pas être enregistrés dans Eurodac, rappelle Damien Simonneau, chercheur à l’Institut Convergences Migrations du Collège de France. Ils savent que s’ils ont, par exemple, de la famille en Allemagne, mais qu’ils ont été enregistrés en Grèce, ils seront renvoyés en Grèce pour que leur demande y soit traitée, ce qui a des conséquences énormes sur leur vie. » La procédure d’instruction dure en effet de 12 à 18 mois en moyenne.

      La collecte de données biométriques jalonne ainsi les parcours migratoires, des pays de départs jusqu’aux déplacements au sein de l’Union européenne, dans un but de limitation et de #contrôle. Pour lutter contre « la criminalité transfrontalière » et « l’immigration clandestine », le système de surveillance des zones frontières #Eurosur permet, via un partage d’informations en temps réel, d’intercepter avant leur arrivée les personnes tentant d’atteindre l’Union européenne.

      Des contrôles dans les pays de départ

      Pour le Transnational Institute, auteur avec le think tank Stop Wapenhandel et le Centre Delàs de plusieurs études sur les frontières, l’utilisation de ces bases de données témoigne d’une stratégie claire de la part de l’Union européenne. « Un des objectifs de l’expansion des #frontières_virtuelles, écrivent-ils ainsi dans le rapport Building Walls (https://www.tni.org/files/publication-downloads/building_walls_-_full_report_-_english.pdf), paru en 2018, est d’intercepter les réfugiés et les migrants avant même qu’ils n’atteignent les frontières européennes, pour ne pas avoir à traiter avec eux. »

      Si ces techniques permettent de pré-trier les demandes pour fluidifier le passage des frontières, en accélérant les déplacements autorisés, elles peuvent également, selon Damien Simonneau, avoir des effets pervers. « L’utilisation de ces mécanismes repose sur l’idée que la #technologie est un facilitateur, et il est vrai que l’#autonomisation de certaines démarches peut faciliter les déplacements de personnes autorisées à franchir les frontières, expose-t-il. Mais les technologies sont faillibles, et peuvent produire des #discriminations. »

      Ces #techniques_virtuelles, aux conséquences bien réelles, bouleversent ainsi le rapport à la frontière et les parcours migratoires. « Le migrant est confronté à de multiples points "frontière", disséminés un peu partout, analyse Damien Simonneau. Cela crée des #obstacles supplémentaires aux parcours migratoires : le contrôle n’est quasiment plus lié au franchissement d’une frontière nationale, il est déterritorialisé et peut se produire n’importe où, en amont comme en aval de la frontière de l’État. »

      Ainsi, la « politique d’#externalisation de l’Union européenne » permet au contrôle migratoire de s’exercer dans les pays de départ. Le programme européen « #SIV » collecte par exemple dès leur formulation dans les #consulats les données biométriques liées aux #demandes_de_visas.

      Plus encore, l’Union européenne délègue une partie de la gestion de ses frontières à d’autres pays : « Dans certains États du Sahel, explique Damien Simonneau, l’aide humanitaire et de développement est conditionnée à l’amélioration des contrôles aux frontières. »

      Un programme de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), le programme #MIDAS, financé par l’Union européenne, est ainsi employé par 23 pays, majoritairement en Afrique, mais aussi en Asie et en Amérique. Son but est de « collecter, traiter, stocker et analyser les informations [biométriques et biographiques] des voyageurs en temps réel » pour aider les polices locales à contrôler leurs frontières. Mais selon le réseau Migreurop, ces données peuvent également être transmises aux agences policières européennes. L’UE exerce ainsi un droit de regard, via Frontex, sur le système d’information et d’analyse de données sur la migration, installé à Makalondi au Niger.

      Des réfugiés qui paient avec leurs yeux

      Un mélange des genres, entre organisations humanitaires et États, entre protection, logistique et surveillance, qui se retrouve également dans les #camps_de_réfugiés. Dans les camps jordaniens de #Zaatari et d’#Azarq, par exemple, près de la frontière syrienne, les réfugiés paient depuis 2016 leurs aliments avec leurs iris.

      L’#aide_humanitaire_alimentaire distribuée par le Programme alimentaire mondial (PAM) leur est en effet versée sur un compte relié à leurs données biométriques. Il leur suffit de passer leurs yeux dans un scanner pour régler leurs achats. Une pratique qui facilite grandement la gestion #logistique du camp par le #HCR et le PAM, en permettant la #traçabilité des échanges et en évitant les fraudes et les vols.

      Mais selon Léa Macias, anthropologue à l’EHESS, cela a aussi des inconvénients. « Si ce paiement avec les yeux peut rassurer certains réfugiés, dans la mesure où cela les protège contre les vols, développe-t-elle, le procédé est également perçu comme une #violence. Les réfugiés ont bien conscience que personne d’autre au monde, dans une situation normale, ne paie ainsi avec son #corps. »

      Le danger de la fuite de données

      La chercheuse s’inquiète également du devenir des données ainsi collectées, et se pose la question de l’intérêt des réfugiés dans ce processus. « Les humanitaires sont poussés à utiliser ces nouvelles technologies, expose-t-elle, qui sont vues comme un gage de fiabilité par les bailleurs de fonds. Mais la #technologisation n’est pas toujours dans l’intérêt des réfugiés. En cas de fuite ou de hackage des bases de données, cela les expose même à des dangers. »

      Un rapport de Human Rights Watch (HRW) (https://www.hrw.org/news/2021/06/15/un-shared-rohingya-data-without-informed-consent), publié mardi 15 juin, alerte ainsi sur des #transferts_de_données biométriques appartenant à des #Rohingyas réfugiés au Bangladesh. Ces données, collectées par le Haut-commissariat aux réfugiés (HCR) de l’ONU, ont été transmises par le gouvernement du Bangladesh à l’État birman. Si le HCR a réagi (https://www.unhcr.org/en-us/news/press/2021/6/60c85a7b4/news-comment-statement-refugee-registration-data-collection-bangladesh.html) en affirmant que les personnes concernées avaient donné leur accord à ce #transfert_de_données pour préparer un éventuel retour en Birmanie, rien ne permet cependant de garantir qu’ils seront bien reçus si leur nom « bipe » au moment de passer la frontière.

      https://www.rfi.fr/fr/technologies/20210620-pour-les-r%C3%A9fugi%C3%A9s-la-biom%C3%A9trie-tout-au-long-du-chemin

      #smart_borders #tri #catégorisation #déterritorialisation #réfugiés_rohingyas

      –---

      Sur les doigts brûlés pour ne pas se faire identifier par les empreintes digitales, voir la scène du film Qu’ils reposent en paix de Sylvain George, dont j’ai fait une brève recension :

      Instant tragique : ce qu’un migrant appelle la « prière ». Ce moment collectif où les migrants tentent de faire disparaître leurs empreintes digitales. Étape symbolique où ils se défont de leur propre identité.

      https://visionscarto.net/a-calais-l-etat-ne-peut-dissoudre

  • L’armée française fera voler des drones Parrot
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2021/01/11/l-armee-francaise-fera-voler-des-drones-parrot_6065910_3234.html

    La Direction générale de l’armement a annoncé, lundi 11 janvier, avoir retenu le fabricant français pour lui fournir pendant cinq ans plusieurs centaines de microdrones.

    Le fabricant français Parrot a été désigné par la Direction générale de l’armement (DGA) pour lui fournir pendant cinq ans des microdrones. Ce contrat-cadre, rendu public lundi 11 janvier, va permettre d’équiper les fantassins des trois armes (marine, air et terre) pour leurs missions d’observation ou de reconnaissance.

    Cette commande, qui « s’entend pour plusieurs centaines de systèmes de drones », selon la marque française, porte sur le modèle Anafi USA ainsi que des équipements complémentaires (radiocommandes, notamment). Selon des spécialistes des marchés militaires, un budget autour de 30 millions d’euros sur cinq ans y aurait été affecté.

    Dérivés du drone grand public Anafi, un modèle d’une vingtaine de centimètres d’envergure une fois déplié, les quadricoptères qui seront livrés pèsent 500 grammes, disposent d’une caméra thermique et peuvent voler jour et nuit pendant trente-deux minutes.

    C’est principalement l’armée de terre qui sera la principale utilisatrice de ces appareils qui embarquent un puissant zoom afin de détecter des cibles de taille humaine jusqu’à 2 km de distance avec une précision de 13 cm. Leurs hélices et leur moteur électrique, conçus pour être particulièrement silencieux, les rendent inaudibles à 130 mètres de distance.

    La société parisienne, qui traverse des difficultés importantes depuis deux ans, fournit déjà l’armée suisse et des unités de garde-côtes américaines ou japonaises mais admet que ce type de contrat ne peut devenir une planche de salut.Retour ligne automatique
    Visibilité dans la cybersécurité

    Satisfait et soulagé d’avoir remporté l’appel d’offres de la DGA, Henri Seydoux, président et fondateur du groupe, rappelle cependant que « les marchés publics ne représentent pas l’axe principal » du développement de Parrot : « Nous misons essentiellement sur les secteurs de la surveillance (l’équipement des pompiers, notamment), de l’inspection des infrastructures d’énergie et de communications ainsi que le secteur du bâtiment. »

    Ce contrat pourrait néanmoins faire date. Outre qu’il contribue à donner de la visibilité à la stratégie de l’entreprise – elle a été engagée après le crash du marché des drones de loisir –, il met en évidence sa volonté de se poser comme un fournisseur fiable dans le domaine de la cybersécurité et, surtout, comme une alternative aux produits chinois, hégémoniques dans le secteur.

    Bien que l’Anafi livré aux armées françaises soit fabriqué aux Etats-Unis pour des motifs d’accès au marché local – Parrot espère gagner des appels d’offres sur le continent –, cet appareil a été entièrement développé en France. En outre, insiste le fabricant, « le drone et son application de pilotage fonctionnent sans nécessiter d’accès à Internet », et toutes les données recueillies en vol « sont entièrement placées sous la maîtrise de l’utilisateur, les données étant stockées sur des serveurs sécurisés en Europe ».

    Ce positionnement fait écho aux controverses apparues autour de DJI, le numéro un mondial chinois, blacklisté par les autorités fédérales américaines. Celles-ci le soupçonnent d’entretenir des liens trop étroits avec le régime de Pékin et de laisser fuiter des données sensibles à l’insu des clients étrangers, ce que réfute DJI. Parrot redoute aussi de voir son concurrent asiatique – néanmoins absent de l’appel d’offres lancé par la DGA – venir le concurrencer en France.

    Partie serrée

    En avril 2020, l’appel d’offres lancé par le ministère de l’intérieur pour 650 drones destinés à la gendarmerie, à la police et à la protection civile avait suscité une polémique. La tranche principale – de 1,8 million d’euros, portant sur 565 « drones du quotidien », destinés, entre autres, à des opérations de maintien de l’ordre – avait fait réagir les industriels français, dont Parrot. Ils avaient critiqué un cahier des charges qu’ils jugeaient trop proche du profil technique des quadricoptères chinois et insuffisamment exigeant sur les questions de cybersécurité.

    Aux prises avec une forte dégradation de son activité, aggravée par la situation sanitaire, qui s’est soldée par une perte de 22 millions d’euros au premier semestre 2020 et l’a conduit à réduire ses effectifs, Parrot est passée en 2019 sous le contrôle intégral d’Henri Seydoux au terme d’une offre publique d’achat (OPA). Ce dernier se dit conscient de jouer une partie serrée sur une période qui ne pourra s’éterniser. « Parrot est redevenu une start-up et nous consacrons tous nos fonds propres au développement de nouvelles activités », assure-t-il.

    Jean-Michel Normand

    #Parrot #CCTV #drone #militaire #température #aérien #vidéo-surveillance #surveillance

  • So läuft die Musterung in Ubon
    http://www.farang.de/Magazin/online/05-2009/musterung-in-ubon.HTML


    Le commandant militaire et les travesties


    Les appelés masculins ordinaires

    Ce texte et les photos sont un exemple pourquoi j’aime l’internetz. Dans les publications des grandes maisons d’édition ne trouvera jamais une déscription si vive du déroulement de l’examen de sélection militaire des appellés en Thailande. Le style et le biais de l’auteur sont la preuve de l"authenticité du récit.

    Am 1. April sind wir mal wieder unterwegs in den Isaan. Der Grund ist diesmal die Musterung von unserem Sohn Ton, welche am 11. April, einen Tag vor Songkran, stattfinden soll. Der Reiseverkehr in den Isaan fand leider auch am 10. April statt. Das war dann auch schon heftig, so Stoßstange an Stoßstange sozusagen auf Augenhöhe mit all den Thais auf der Piste. Kurz, nach dem wir auf dem Highway 1 in Richtung Saraburi fuhren, kam plötzlich hinter unserem Auto ein Polizeifahrzeug mit Blau-Rotlicht. Da hieß es nischt wie zur Seite, und vorbei raste eine Kolonne mit ca. 15 Fahrzeugen offensichtlich Regierungsfahrzeuge. So 150 bis 160 km/h hatten die drauf. Na dann, so dachte ich mir, besser geht es nicht und nix wie hinten dran gehängt. Ach war das entspanntes Autofahren, so mit 160 km/h an all den Thais vorbei.

    In Korat, nach 400 km war dann Schluss, und nun ging es auf der Strasse 24 mit Gegenverkehr weiter Richtung Ubon Ratchathani. So waren wir nach acht Stunden am Ziel. Ich hatte mit mindestens 10 Stunden gerechnet. Wie immer erst zur Familie und dann aber schnell in das uns bekannte Apartment-Hotel. Am nächsten Tag war ja die Musterung von Ton. Also, am 11. April, 6 Uhr aufstehen und antreten. Zur allgemeinen Freude hat es geregnet, na ja, es hat stundenlang geschüttet.

    Vor dem Amphore standen Hunderte von Familien mit ihren Söhnen im Regen und warteten geduldig auf Einlass. Als dann der Farang (Winny) auftauchte waren doch alle erstaunt: lauter fragende Gesichter, was der wohl hier zu suchen hat. Ich bin auch gleich durchmarschiert, war ja nicht auf Regen eingestellt, Frau und Sohnemann hinterher und ohne Probleme ins Trockene. Anschließend ging das lange Warten los. Ich habe mich erstmal um eine Erlaubnis bemüht, ein paar Fotos zu machen zu dürfen. Das wurde erstmal strikt abgelehnt, von der Militärpolizei. Na gut dachte ich mir, is halt nischt. Schade!

    Nun muss man sich das nicht wie in Deutschland vorstellen, hier ist das total anders. So Datenschutz oder Intimsphäre kennt man hier nicht. Die ganze Prozedur lief in einer riesigen Halle ab. An den Seiten waren Stühle aufgestellt, wo einige auserwählte Familien dem Prozedere beiwohnen durften, auch wir hatten dieses Privileg erhalten.

    Nun wurden die Jungs vorsortiert. Wer muss auf jeden Fall, wer hat irgendwelche Krankheiten, ist zu klein oder zu fett usw. Ton mit seinen ganzen Verletzungen wurde zu denen von einem Militärarzt noch zu Untersuchenden gesetzt. Daneben saßen die Transvestiten bzw. die noch nicht ganz Fertigen. Alle schön angemalt, und sie gaben ihr Bestes was Tuntenhaftigkeit anbelangt. So nahm die Sache ihren Lauf, bis plötzlich der Oberkommandierende erschien und sich mit all den Transen von einem Militärfotografen ablichten ließ.

    Das ist deine Chance, Winny, dachte ich bei mir, und nix wie hin, habe gesagt, ich berichte aus Thailand für das Südostasien-Magazin FARANG aus Berlin, Deutschland. Mein Sohn sei auch unter den Anwärtern, ob ich nicht auch ein Foto machen dürfte, so wie der Militärfotograf..., und zu meinem Erstaunen kam ein OK Farang, kannst ein paar Fotos machen. So habe ich gleich losgelegt. Leider waren meine Akkus bald leer, und viele Bilder sind auch in schlechter Qualität.

    Nun gibt es doch ein paar witzige, in Deutschland undenkbare Episoden zu berichten. Da waren zwei sehr fette Thai und auch ein Thai (Liliputaner, 80 cm), die wurden später freigestellt, doch zunächst dienten sie dem Militär der allgemeinen Belustigung. So mussten die beiden Dicken Händchen haltend im Dauerlauf zwei Ehrenrunden um die dort sitzenden absolvieren (allgemeines Gelächter). Später war dann Mittagessen angesagt, nur für die diensthabenden oberen Militärs. Jetzt mussten alle zu Musternde den Essenden den Rücken zeigen. Plötzlich unterbrach der Oberbefehlshaber seine Mahlzeit, kam gemütlich daher geschlendert und fragte ob sie denn Hunger hätten: Die Antwort im Chor „YES SIR!“ Nun gab es ein paar Befehle, und es wurden zwei Stühle vor die auf dem Boden sitzenden Hungernden gestellt. Darauf mussten sich die beiden Dicken (vom Aussehen her Sumo-Ringer) setzen und sie bekamen den Befehl eine ordentliche Portion Reis, stellvertretend für die dort Sitzenden, zu verdrücken. Da hat zunächst keiner mehr gelacht. Ein dritter Stuhl wurde dazu gestellt, wo einer der beiden Dicken noch sein Bein drauflegen konnte, um entspannt essen zu können.

    Ein weiterer Befehl kam und der Liliputaner musste sich zwischen die beiden Dicken platzieren, bekam einen Teller mit einem Riesen Berg voll Reis und musste sich von den Dicken füttern lassen, da hat die ganze Truppe gebrüllt vor Lachen. Nun hat sich der Oberbefehlshaber wieder seinem Essen gewidmet. Nach dem er fürstlich gespeist hatte setzte er sich auf seinen Sessel in der Kommission. Die Transvestiten wurden nun nach vorn zum Oberbefehlshaber gerufen. Umgeben von den Transen, drehte er kurzerhand den Sessel, alle sahen seinen Rücken. Als interessierte ihn nun alles nicht mehr, begann er angeregt mit den Transsexuellen zu plaudern, ließ sich sogar massieren, eine rechts, eine links. Es wurden Telefonnummern ausgetauscht und viel gelacht. Das Ganze ging so 30 Minuten und dann entschloss er sich weiterzumachen. Mittlerweile war es auch schon 14 Uhr, und ich wollte auch noch zurück nach Pattaya und Ton saß da immer noch und wartete auf eine Entscheidung. Ich bin dann erstmal losmarschiert, um mit einem Militärarzt zu sprechen. Es fehlten uns diverse Unterlagen, um die Verletzungen von Ton komplett zu dokumentieren. Nach vielem hin und her, in Thai und Englisch und weil ein Deutscher nicht lügt, so seine Überzeugung, musste meine Frau an dem Gespräch teilnehmen, bekamen wir dann folgende Antwort: „Ein Jahr Aufschub, um alle Unterlagen beizubringen und dann wird erneut entschieden“. Anschließend dauerte es noch über eine Stunde bis auch der Oberbefehlshaber sein Einverständnis gab und so haben wir dann hungrig aber zufrieden für den Moment diesen Ort verlassen.

    Schnell noch an eine Garküche und dann zu Muttern, denn die wollte noch unbedingt zu Verwandten 100 km weiter um das Songkran-Fest zu begehen. Das konnte ich der alten Dame (83) ja nun wirklich nicht abschlagen. So sind wir los in den tiefen Isaan um ihr die Freude zu machen. Dabei erfuhr ich, dass sie ihre Verwandten schon drei Jahre nicht mehr gesehen hatte, dementsprechend happy war sie dann auch. Dort eingetroffen, war es dann auch die volle Überraschung auch für die dort völlig überraschte Verwandtschaft. Ich habe so nebenbei gleich noch ein weiteren Teil meiner Verwandtschaft kennen gelernt und ein paar Fotos geschossen vom wirklichen Leben im Isaan, bei 40 Grad im Schatten, ohne Klimaanlage, kein Supermarkt weit und breit und harte Arbeit. Das ist auch einen Bericht wert, weil manch einer von uns Farangs davon so begeistert ist, von den lieben lächelnden Thais und ihrer Genügsamkeit. Die Gastfreundlichkeit ist eine ganz andere Sache!

    Die Dämmerung brach herein und es waren noch 100 km mehr bis Pattaya. Alle wollten, dass wir bleiben (nur eine Nacht), aber da habe ich meinen Kopf durchgesetzt (zum Glück, wie sich später herausstellen sollte) und gegen 19 Uhr sind wir dann los. Was zu diesem Zeitpunkt in Pattaya abging (Abbruch des Asien-Gipfels) ist uns erst in Pattaya zu Ohren gekommen. Die Rückfahrt ging auch recht flott, alle waren ja Richtung Isaan unterwegs. Eine 850 km lange Lichterkette auf der Gegenseite, ab Korat bis Bangkok Stau (400 km), das kannte ich auch noch nicht, dazu noch erneuter sintflutartiger Regen. Am nächsten Morgen so drei Uhr hatte uns Pattaya wieder. Am nächsten Tag wurde in ganz Thailand der Notstand ausgerufen. Alle Städte in Thailand waren von Militär und Polizei abgeriegelt, alle Straßen gesperrt, wegen der Unruhen. Dieser Zustand dauerte zwar nur 24 Stunden (zum Glück), und wir alle waren froh zu Hause zu sein, im wunderbaren verruchten Seebad Pattaya.
    W. Sibert

    #Thailande #militaire #exotisme

  • How China’s Tech Giants Like Alibaba, Tencent, and Baidu Aid Spy Agencies
    https://foreignpolicy.com/2020/12/23/china-tech-giants-process-stolen-data-spy-agencies

    U.S. officials say private Chinese firms have been enlisted to process stolen data for their country’s spy agencies. In 2017, as U.S. President Donald Trump began his trade war with China, another battle raged behind the scenes. The simmering, decadelong conflict over data between Chinese and U.S. intelligence agencies was heating up, driven both by the ambitions of an increasingly confident Beijing and by the conviction of key players in the new administration in Washington that China was (...)

    #Alibaba #Baidu #Tencent #militaire #surveillance

  • Comment les géants chinois de la tech aident la Chine à espionner le monde
    https://www.01net.com/actualites/comment-les-geants-chinois-de-la-tech-aident-la-chine-a-espionner-le-monde-20

    Volontairement ou non, les entreprises technologiques chinoises comme Huawei ou Alibaba n’ont pas d’autres choix que de coopérer avec le pouvoir central. C’est ce que révèle une enquête fleuve de Foreign Policy. Dans le premier volet d’une trilogie d’enquêtes (qui promet d’être instructive), le site Foreign Policy révèle comment les géants chinois de la Tech aident la Chine à espionner le monde. Pourquoi ? A cause de vieilles traditions chinoises... En effet, « l’industrie chinoise a toujours été, dans (...)

    #Alibaba #Huawei #militaire #surveillance #Baidu

  • Et toujours le même constat : un type qui se revendique « catholique extrémiste » et qui semble totalement correspondre aux stéréotypes de l’extrême-droite survivaliste tue 3 gendarmes, mais parmi les dizaines et dizaines d’articles répertoriés sur la page de Google Niouzes, il y en a un seul qui indique dans son titre qu’il était un extrémiste chrétien, et aucun qui suggère qu’il était d’extreme-droite. (LCI trouve même le moyen de le qualifier de « tireur sportif ».)

    On en est déjà à évoquer ses antécédents psychiatriques. Comme pour le type abattu à Avignon fin octobre, qui se revendiquait de Génération identitaire.

    • « tireur sportif » ça laisse aussi entendre qu’il fréquentait les flics (et pas que) au stand de tir. Finalement c’est peut être ça qui en dit le plus. Mais les vrais qualificatifs sont éludés, c’est vrai.

    • Tireur sportif, ça veut juste dire qu’il avait le droit aux armes de guerre, au delà du fusil de chasse, en gros. Ce qui explique probablement le carnage, mais c’est difficile à dire, les infos étant effectivement lacunaires.

    • Un Famas c’est de l’A2, donc effectivement interdit. Par contre, un FM en mode semi-auto semble possible pour le tir sportif c’est de l’A1 avec dérogation.
      Mais bon, comme il s’agit pas de terrorisme islamique, on a pas beaucoup d’infos.

    • Selon Libération, c’est un AR15 (version civile du M16). Libération le qualifie d’ailleurs de survivaliste chrétien d’extrême droite. Autant de morts qu’à Nice, 10 fois moins d’echo.

    • Ok il était ancien #militaire, catholique traditionaliste, survivaliste d’extrême droite, mais c’est pas autre chose a priori qu’un #féminicide manqué qui s’est transformé en un accrochage meurtrier avec les gendarmes suivi d’un suicide. Certes, la presse insiste pas sur le côté faf (dédiabolisation partout) mais cet accident du travail de police n’a rien à voir avec le terrorisme. (Ou alors il faut appeler terrorisme, les féminicides, et ça demande des développements, voire la menace latente ou manifeste subie par les femmes de la part des hommes).
      Ce qui est emmerdant dans l’affaire c’est la manière dont le gouvernement utilise la mort de ces gendarmes pour nous raconter que les femmes sont protégées des hommes. (j’entends à cette occasion que la gendarmerie à elle seule interviendrait toutes les 4 minutes sur des « différents familiaux », situation parmi les plus dangereuses pour les forces de police).

    • Effectivement, c’est pas du terrorisme. Mais ça fait autant de morts, ça transforme le lieu d’une arrestation en zone de guerre et l’effet de sideration devrait être le même. Sauf que non.
      Quand a savoir lequel du feminicide ou du carton de flics est le pretexte de l’autre, difficile à dire à ce stade de l’enquête. Ce qui est clair, c’est que si feminicide il y aurait du avoir, il aurait eu lieu vu la facilité deconcertante avec laquelle il a buté les flics- flinguer son ex aurait été une formalité . Donc, oui, il y a peut etre terrorisme latent.

    • (Ou alors il faut appeler terrorisme, les féminicides, et ça demande des développements, voire la menace latente ou manifeste subie par les femmes de la part des hommes).

      La menace latente et manifeste subie par les femmes de la part des hommes est bien du terrorisme. Du terrorisme sexuel https://seenthis.net/messages/892656 ici des attaques en meute place Tahrir en 2014.
      Et si « cet accident du travail de police » n’a rien à voir avec le terrorisme. Il semble avéré quand même que ce n’est pas un accident mais un guet-apens. Si le tueur n’a pas supprimé sa compagne, il s’était préparé à l’intervention de la gendarmerie (400 flics en tout). Il en a buté trois et blessé un autre, le bilan aurait pu être bien plus lourd.

    • Il a tué quatre gendarmes juste après l’arrivée des premiers renforts. C’est ensuite, lorsqu’il était en fuite, que 400 gendarmes ont été mobilisés, avant qu’il ne se suicide.
      Il n’y a pas de guet-apens. Il cogne sa compagne, des gendarmes alertés arrivent, distinguent une arme, appellent des renforts, et là, ce type met en route ce pour quoi il s’était programmé : utiliser son équipement de fana mili survivaliste.

    • Perso, la question de savoir si c’est du terrorisme ou pas m’importe peu. Ce qui m’intéresse, c’est la différence de traitement.

      Corlporteur, tu écris :

      ce type met en route ce pour quoi il s’était programmé : utiliser son équipement de fana mili survivaliste

      Si un type isolé, totalement déséquilibré, se « programme » pour commettre un attentat - dont l’issue suicidaire est évidemment connue - en tuant des juifs et/ou en criant Allah Akhbar, les titres des journaux n’hésiteront pas à tous titrer sur le terrorisme islamique.

      Je suppose que c’est ce que veut dire aussi Lefayot avec l’expression « terrorisme latent ». Le fond de commerce idéologique/religieux/masculiniste… du gars mène assez logiquement à ça. Et je pense que pour un autre fond de commerce idéologico-religieux tout aussi masculiniste, la question du terrorisme ferait déjà la Une.

    • Oui je pensais justement à ça c.a.d aux mass murders en série aux USA. Et ça commence à devenir du terrorisme revendiqué comme tel par les auteurs (en fait, ça l’est depuis un moment). Le cinglé du puy de dome était amha dans ce cas là. A deux doigts de franchir le pas qu’il a franchi quand les flics se sont pointés. Mais je pense qu’il rêvait de faire un carton depuis un moment (en plus les flics c’est la milice de l’etat profond, tout bénef)

    • Vous vous souvenez que les meurtriers de masse ne tuent pas souvent des policiers ou des gendarmes mais bien plutôt des civils désarmés (et souvent les plus désarmés possible, scolarisés pour l’essentiel, ou femmes pour un exemple québécois, etc). Pour terroriser, l’idéal est de s’en prendre à des « innocents » que ni les policiers ni les gendarmes ne sont puisqu’il sont potentiellement des meurtriers avec l’aval de la société qui les arme.

      Ici, on est dans un contexte militaire, sans victime civiles. Notons à ce propos de ce passage à l’acte là que ce gars a vite perdu (dans quelles circonstances ?) le cadre contenant (l’armée) qu’il s’était choisi...

      Il me semble qu’il faut distinguer ses actes (le contexte et les hypothèses qui peuvent l’expliquer) d’un traitement médiatique qui je le répète « dédiabolise » aussi souvent que possible l’extrême droite bien au delà de ce que le FN avait entrepris pour son compte (tout comme le fait de réhabiliter Pétain dans le débat public n’est plus une spécificité de Zemmour, Sarkozy et Macron étant entée dans le game). C’est aussi comme ça que le rôle du faf indic Hermant dans la fourniture d’armes au gang Coulibaly est passé crème (procédure judiciaire dissociée de celle d’autres comparses survivants).
      Bref, les comparaisons sont pas aisées. Cette affaire me parait assez singulière bien qu’elle se rapproche d’autres histoire de forcenés qui refusant de se rendre s’en prennent aux forces de l’ordre. Avec ce fond particulier, fana mili survivaliste facho (mascu dans ces cas là c’est ordinaire, en effet).

    • Au contraire je croi que c’est très important de bien nommer les choses. A mon avis c’est significatif que le terrorisme adressé aux femmes soient nié, invisibilisé et que ca ne soit même pas considéré comme une chose importante dont on pourrait discuté. Bien sur que les féminicides sont des terroristes. Les terroristes qu’ils soient islamistes ou d’extrême droite ce qui les unis c’est leur profonde misogynie. C’est un sujet que j’avais largement documenté sous le tag #male_entitlement
      La culture du viol est aussi du terrorisme. Le controle des armes par les hommes est un des moyens que s’arrogent les hommes pour terroriser les femmes. ( cf #paola_tabet )

      Par l’étude des auteurs de violences interfamiliales on sait que les agresseurs sont très souvent aussi des maltraiteurs de tout ce qui respire, pour ceci voire les émissions sur l’inceste que j’avais partagé ici ; https://seenthis.net/messages/878720
      Les agresseurs de femmes sont aussi des agresseurs d’hommes, d’enfants, d’animaux non humains, hommes qu’on laisse agir en « bon pères de famille ».

      Pour cette idée du terrorisme ciblant les femmes invisibilisé voire aussi Francis Dupuis-Déri qui explique cela
      https://www.youtube.com/watch?v=ndXqR_aWHcU

      #culture_du_viol #inceste #déni #invisibilisation

    • Je trouve inapproprié et dangereux d’employer le terme terroriste à tout bout de champ.

      On se souvient, par exemple, qu’il y a eu (il y a, il y aura) plein de meurtres racistes dans ce pays qui n’étaient pas du terrorisme.

      Pour ce qui est des femmes, oui, la culture du viol, la violence machiste, la crainte ou la terreur causé par des conjoints, patrons, collègues, proches, dans la rue existent. Mais je ne me souviens pas d’autre cas d’attentat contre des femmes visant à les tuer sans distinction pour ce qu’elles sont qu’un exemple québécois. La terreur exercée sur les femmes fonctionne selon d’autres modalités, en général, au moins à cette heure.

      Pour ce qui est de ces gendarmes, si on met un instant de côté la violence machiste dans cette affaire, cela fait partie du boulot des gens d’armes que de risquer de tomber sur des personnes lourdement armées, entrainées et décider à ne pas se rendre. On aurait pu avoir le même bilan sur un braquage, une évasion, bien que les voyous essayent plutôt de limiter les dégâts (de faire peur, quitte à tirer en rafale, pour arriver à fuir) lorsqu’ils sont confrontés à la police. Tout le monde sait que moins de spectacle, de scandale, de blessés, de morts, ça contribue à limiter l’ampleur des moyens déployés ensuite par la police, et celles des peines.

      On nous dit qu’il était lourdement armé, à part la pléthore de couteaux, et la lunette de visée nocturne (fana mili jusqu’au bout), il était armé comme bon nombre de gens qui savent risquer d’avoir à faire face à la police, une arme de poing et arme longue (d’aucuns ont aussi une ou des grenades défensives). Et il a pas utilisé d’explosif ou de lance roquette comme c’est le cas lors d’attaques moins meurtrières (par exemple des transports de fonds).

      Si ce type avait voulu tuer des femmes, des Arabes, des Musulmans, des Juifs, un max de passants, d’écoliers, des habitants d’un quartier, si ce type avait faut sauter une gare bondée ou posé une bombe sur un marché, etc, on pourrait parler de terrorisme (même en l’absence de morts en cas d’échec). C’est pas de ça qu’il s’agit. Et c’est grave de relayer cette propension à coller partout du « terrorisme ». Ça participe directement de la banalisation et de la généralisation d’un droit d’exception dont l’abus est déjà constant.

      À part ses compagnes, qui donc a-t-il terrorisé ? Des collègues trouffions ? des voisins ? des subalternes ? On ne passe pas comme ça de relations tyranniques et violentes effectivement terrorisantes au « terrorisme ».

      Le survivalisme c’est pas une politique de terreur, c’est, un culte, la glorification de la force ; s’en sortir quelque soit les circonstances. Oui, ça peut s’associer à du terrorisme, en particulier raciste, et à tout le moins à des violences racistes. Oui, ça peut s’associer à des formes de violence sociale (flic, militaire, vigile, nervis). Dans cette histoire, close par le suicide du type (ce qui n’est pas non la même chose que de contraindre la police à la mise à mort, les djihadistes ne se suicident guère ; et ici, la police tient assez peu à les arrêter, le meurtrier de Paty a été tué désarmé au prétexte qu’il aurait pu porter des explosifs), jusqu’à plus ample informé, cela n’a pas été le cas.

      Tous les crimes d’allure un tant soit peu exceptionnelle ne sont pas du terrorisme.

    • L’ex-épouse de Frédérik Limol est sortie de son silence dans une interview au quotidien Le Dauphine Libéré ce vendredi.
      https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/j-ai-alerte-qu-il-etait-dangereux-l-ex-epouse-du-tueur-des-trois-gendarme

      « J’avais lancé des alertes, des dizaines ! Je savais qu’il était dangereux, » affirme-t-elle au sujet du tueur des trois gendarmes d’Ambert.

      Elle raconte que son ex-mari était violent avec elle, « il a essayé de m’étrangler, j’ai pu me sauver », qu’il la menaçait de mort, « je croyais qu’il nous tuerait tous ». Elle explique avoir alerté la police, les gendarmes et l’aide à l’enfance : « J’ai même écrit à Marlène Schiappa [alors secrétaire d’Etat en chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes]. Rien n’a été fait. On m’a dit à chaque fois qu’il allait certainement se calmer. »

      Dans la nuit de mardi de mercredi des policiers sont venus à son domicile de Privas, en Ardèche, où elle vit avec son nouveau compagnon, leurs enfants et celui qu’elle a eu avec Frédérik Limol : « Ils sont venus nous mettre en sécurité, je les remercie. »

      Elle explique que Frédérik Limol a soudainement changé en 2012, devenant violent et survivaliste. « Quand j’ai accouché, il m’a donné une radio militaire, pour que l’on puisse communiquer en cas de fin du monde, » se souvient-elle.

      Je ne pensais pas que des innocents allaient mourir

      Très « en colère » contre les institutions qui sont restées sourdes à ses appels à l’aide, elle dit aujourd’hui se sentir « coupable » : « Aujourd’hui, il y a quatre orphelins, si j’avais pu me faire entendre, on n’en serait pas là. J’ai tout essayé. »

    • Je trouve inapproprié et dangereux d’employer le terme terroriste à tout bout de champ.

      @colporteur Je ne parle pas d’employé ce mot à tout bout de champ. Il est question de comprendre pourquoi les tueurs de masse isolé sont désigné « terroristes » lorsqu’ils sont racisés et « tueurs fous/isolés » lorsqu’ils sont blancs.
      Dans les liens que j’ai fournis il y a de nombreux exemples de tueurs de masse se revendiquant des Incels et Brevik théorise largement le contrôle des femmes, ainsi que l’histoire du « grand remplacement ». Le tueur de Polytechnique est simplement le seul pour qui le motif masculiniste n’est pas invisibilisé contrairement aux autres tueurs de ce type.
      Je ne dit pas que tous les féminicides sont des terroristes, les liens que j’ai fournis parlent des tueurs de masse , ceux qu’on appelait aussi Amok et c’est de ceux là que je veux parlé.
      L’Amok est une forme de violence typiquement masculiniste dans laquelle un homme « pète un plomb » et dans sa violence sois disant aveugle, emporte avec lui des quidam (proches, passants, flics...) en tuant sur son passage jusqu’à etre abattu lui même, dans une forme de suicide terroriste.

      Ce sont des hommes qui réclament leur « due » (male entitlement), ce qui aurait due leur être donné de fait car ils sont des hommes et il méritent des privilèges (c’est à dire une ou des femmes, des enfants, de la propriété terrienne).

      Pour le survivaliste dont il est question ici, je remarque que les violences subit par sa compagne ont commencé lors de son accouchement - or c’est le moment particulier que choisissent les hommes pour activer leurs violences contre leurs compagnes - je remarque aussi qu’il à construit un discours d’assiégé qui crain pour son due, c’est à dire SES BIENS agricoles A LUI que lui volerait des citadins (on à ici un clivage paysan/citadins différent de celui du grand remplacement ou de l’islamiste mais ca reviens en fait au même). A cela s’ajoute le fait qu’il ai un accès aux armes, ce qui fait que sa capacité de nuisance est déculpée. Par là je veux faire référence aux tueurs de masse de Chine qui s’attaquent à des écoles maternelles car ils n’ont pas leur progéniture qui leur serait due, que mentionnent la documentation que j’ai fourni. Ils n’ont pas le même impact car ils ne disposent « que » de couteau et non de Famas, paceque le PCC contrôle drastiquement les armes contrairement aux US ou à la France.

      Pour moi ce qui unit tous ces tueurs d’extreme droite, qu’ils soient musulmans, chretiens, survivalistes, c’est ce culte, cette glorification de la force que tu identifie toi même tout en etant completement aveugle au fait que c’est la base même du masculinisme.

    • J’ai bien connu Fred, le forcené du Puy de Dôme, Emmanuelle Strub @EmmanuelleMdM
      https://twitter.com/EmmanuelleMdM/status/1343119438061694977

      J’essairai d’écrire quelque chose de plus long, plus tard et dans un autre format, mais là, j’ai juste un ou deux trucs à dire, je vais faire court. Et ne m’en voulez pas si je ne dis pas ce que vous pensiez.

      Je connaissais Fred depuis 25 ans et ne le voyais plus depuis son mariage et la naissance de sa fille, moment où il est devenu violent avec sa femme. J’ai dû accepter que mon pote Fred était aussi un type minable, niant sa violence, se victimisant en permanence,

      incapable d’admettre que le problème de son couple c’était lui, incapable de se faire aider, incapable d’être à la hauteur de l’enfant dont il était si fier. Un gros gros naze agressif, qui, en plus, commençait à perdre pied avec le réel. Bref. Je l’ai perdu à cette période.

      L’année dernière il a relancé une charge judiciaire (multiple et sur tous les fronts) contre son ex femme pour obtenir la garde de l’enfant. Je n’avais plus de contact mais on m’avait dit qu’il était devenu « un survivaliste fan de Jésus » quelque part au milieu de la France.

      Nos amis communs avaient eux aussi perdu le contact depuis quelques années. J’ai fait une attestation pour le JAF dans laquelle j’écrivais, entre autres "pour moi il est malade, violent, paranoïaque, une bombe à retardement" .

      J’avais compris qu’il était passé à un stade supérieur encore dans la violence et j’étais vraiment très inquiète pour son ex femme et sa fille. Je suis dévastée par ce qu’il a fait mais pas surprise. Pas plus que son ex femme.

      Elle n’a pas été entendue et je n’ai pas été entendue non plus par certains de mes proches. Si la remise en question de la société sur les violences faites aux femmes va au même rythme que dans mon entourage, on n’est pas sortis des ronces.

      Alors c’est sûr dans le cas de Fred il y a un double problème, la violence sur ses compagnes et la décompensation psychique (l’enquête le dira mais c’est mon hypothèse)

      Je ne sais pas ce qu’on aurait pu faire pour éviter ce drame mais je sais comment on aurait dû croire son ex femme quand elle disait qu’il était dangereux pour elle et sa fille.

      [...]

    • Gendarmes tués à Saint-Just (Puy-de-Dôme) : le forcené est passé par le 15e régiment du Train à Limoges
      https://www.lamontagne.fr/limoges-87000/actualites/gendarmes-tues-a-saint-just-puy-de-dome-le-forcene-est-passe-par-le-15e-r

      Xavier* écoute la radio quand il apprend la tuerie de Saint-Just. En entendant le nom du forcené, « Frédérik Limol », une lumière s’allume tout de suite dans son esprit. Ce nom ne lui est pas étranger. Si elle remonte à loin, sa rencontre avec le dénommé Limol l’a marquée. Et elle n’éveille pas en lui de bons souvenirs… Loin s’en faut.

      A cheval sur les armes

      C’était en août 1995, à Limoges, à la caserne Marceau. « Je faisais mes classes au 15e régiment de Train. Appelé du contingent, comme on dit, se remémore Xavier. Frédérik Limol était mon chef de peloton. Il était lieutenant aspirant. Il était très antipathique, c’est le moins que l’on puisse dire. Toujours dans la brimade, à montrer qu’il était le chef ».

      Xavier se souvient d’un trait caractéristique de son ancien chef de peloton. « Il était très à cheval pour tout ce qui concerne les armes : la sécurité notamment, c’est normal, mais aussi le nettoyage… Cela n’allait jamais. Pour lui, l’arme n’était jamais assez propre. Dans ce domaine-là, il faisait vraiment valoir son autorité. »

      Intransigeant et antipathique

      Si sa rencontre avec Frédérik Limol date de 25 ans, son souvenir est intact dans la mémoire de Xavier. « Je me souviens très bien de son visage. Il était originaire des Antilles. Je m’en souviens d’autant plus qu’on avait exactement le même âge. À la caserne, on essayait de créer un lien. Il y avait des instructeurs dans leur rôle pendant les missions mais qui, pendant les moments de détente, venaient boire un coup ou discuter avec nous. Lui, c’était impossible. Il était intransigeant et ne faisait rien pour attirer la sympathie. Il n’était pas du tout chaleureux, voire même à la limite du respect.

    • Un survivaliste ultra-violent et surarmé : Frederik Limol, itinéraire d’une radicalisation
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/01/02/frederik-limol-itineraire-d-une-radicalisation_6065002_3224.html

      Le meurtre de trois gendarmes à Saint-Just, le 22 décembre, après une tentative de féminicide, est l’issue d’un engrenage complexe que les autorités n’ont pas su détecter, malgré les signaux d’alerte. Par Samuel Laurent et Lorraine de Foucher

      Il faisait très sombre dans le hameau de Saint-Just (Puy-de-Dôme), le soir du 22 décembre 2020, lorsque les deux premiers gendarmes sont tombés, l’un mort, l’autre blessé, sans comprendre ce qui leur arrivait. A peine auraient-ils entendu le bruit des balles tirées par Frederik Limol. Probablement allongé dans les fourrés, celui-ci les a ciblés à travers la lunette à vision nocturne de son AR-15, la version commerciale du M-16, le fusil d’assaut de l’armée américaine, qu’il a équipé d’un silencieux.
      « L’expertise devra encore préciser la scène de crime, mais avec les bruits de la nature, je pense qu’ils n’ont rien entendu. Le gendarme blessé lui a demandé de se calmer, et il a vu une silhouette paisible, déterminée, se mouvoir. C’est un tireur d’élite, qui tire pour tuer, ça ressemble aux tueries de masse aux Etats-Unis », décrit Eric Maillaud, le procureur de Clermont-Ferrand. Au fond, la grange puis la maison brûlent. Les flammes éblouissent les militaires, qui mettent du temps à comprendre que « quatre d’entre eux sont au tapis », selon les mots du magistrat. « Ce n’est que le lendemain, une fois le jour levé, qu’ils m’ont dit avoir saisi que la maison était en plein milieu d’un hameau », poursuit-il.

      Avec la lumière de l’aube, le Groupe d’intervention de la gendarmerie nationale (GIGN) arrivé en renfort retrouve, à 1,5 kilomètre de là, le 4 x 4 de Frederik Limol accidenté, et son corps à proximité, non loin d’un pistolet Glock et d’un fusil AR-15. Il semble s’être tiré une balle dans la tête. Le coffre est rempli à ras bord de cartons : à l’intérieur, un an de denrées alimentaires, des boîtes de conserve ou de nourriture lyophilisée. Ce néosurvivaliste croyait la fin du monde proche et se déplaçait souvent avec des quantités de rations.

      « Connards en costard »
      L’enquête commence seulement pour tenter de déterminer les différentes strates d’une affaire complexe, entre tentative de féminicide, « radicalisation politique » et décompensation psychique. Avant de tuer trois gendarmes, cet informaticien de 48 ans, diplômé d’une grande école d’ingénieurs et fils de militaire, avait basculé peu à peu dans une paranoïa brutale. Avec pour premières victimes ses deux compagnes successives, Catherine A. et Sandrine, en butte des années durant à sa violence.

      Sandrine, sa dernière compagne, a connu Frederik Limol sur son lieu de travail avant qu’il ne soit marié à Catherine A. Elle est cadre dans une grande entreprise de ressources humaines parisienne, il est consultant en informatique. Ils nouent en 2009 une relation amoureuse de quelques mois. Elle est en pleine quête spirituelle. Lui est très pratiquant et l’encourage dans sa foi catholique. Il est aussi violent. Lors d’une balade dans un parc, il l’agresse : « Eloigne-toi ou je te plante le couteau que j’ai dans la poche. » Sandrine prend ses distances, mais ils conservent une relation autour de la religion. Frederik Limol devient son parrain de confirmation en 2010.

      En 2011, alors qu’il est toujours consultant en informatique, mais installé dans le sud de la France, il rencontre et épouse Catherine A. Un mariage qui ne dure que quelques jours, avant qu’il ne tente de l’étrangler. Elle est alors enceinte. Ils se séparent avant la naissance de leur enfant, il se montre de plus en plus paranoïaque. Converti aux thèses collapsologistes, il lui offre une radio militaire en cas d’effondrement de la planète. Il est défiant envers la société. « Il a un discours antisystème, parle des “connards en costard”, ne se présente pas au divorce », raconte l’avocat de Catherine A., Me Wissam Bayeh. Le jugement du divorce, rendu le 13 avril 2015, fait état de sa détention d’armes à feu, de ses menaces de mort, de ses intimidations et de son refus de scolariser, de donner des médicaments et de vacciner sa fille.

      Autant d’éléments qui ne sont pas pris en compte lorsque Frederik Limol s’inscrit, en 2013, à un club de tir sportif de Salon-de-Provence (Bouches-du-Rhône). « Il venait régulièrement, plus d’une fois par mois, il n’a jamais fait état de quelque signe d’agressivité ou de quoi que ce soit », assure son président, Claude Cunin, qui parle d’un homme « convivial, très abordable ». En 2017, il obtient sans problème de son club l’autorisation nécessaire pour constituer un dossier qui doit lui permettre d’acquérir des armes de catégorie B, parmi lesquelles trois pistolets Glock et deux fusils de type AR-15.

      Caméras de surveillance
      Sandrine retrouve Frederik Limol à l’été 2017. Depuis son divorce, il est très endetté, a subi un redressement fiscal, qu’il estime indu. Il vit à découvert et aux crochets de sa nouvelle compagne. De l’extérieur au moins, leur couple semble être une « idylle », selon Gérald Pandelon, l’avocat du triple meurtrier.
      Catherine A., son ex-femme et mère de sa fille, continue, elle, de vivre un enfer. Frederik Limol ne cesse de réclamer de voir son enfant, souvent brutalement. Elle porte plainte contre lui le 29 juin 2017, pour menaces de mort et violences – c’est en tout cas la première plainte dont le parquet de Clermont-Ferrand retrouve la trace ; elle assure en avoir déposé auparavant. Elle se rend à la gendarmerie et raconte des coups de poing contre les murs, « le bris du contenu de l’appartement, et qu’il aurait suspendu leur enfant par les pieds au-dessus du vide », précise Eric Maillaud.

      En 2018, Sandrine et Frederik Limol emménagent dans la bâtisse en pierre de Saint-Just, petit village niché dans les collines du Puy-de-Dôme. Elle a envie de partir de la région parisienne, lui d’un retour à la nature, ils se lancent dans le travail du bois et l’apiculture. Elle est propriétaire de tout (la maison, les voitures et certaines des armes). « Elle n’a jamais touché une arme avant de le rencontrer », précise Pierre de Combles de Nayves, l’avocat de Sandrine. Frederik Limol est plus convaincu encore de l’apocalypse à venir. Dans la presse locale, ses voisins racontent qu’il a équipé sa maison de caméras de surveillance. Ils entendent régulièrement des coups de feu retentir autour de sa propriété. Là-bas, Sandrine est plus isolée et les violences s’abattent sur elle.

      Les 280 pages de leurs conversations WhatsApp, dont Le Monde a pu consulter des extraits, sont remplies d’insultes (« merde », « pute », « connasse ») qu’il lui inflige, mais aussi de messages plus amoureux. Il la rabaisse souvent, reconnaît qu’elle est son « souffre-douleur ». Elle a listé les violences qu’il lui a fait subir : décembre 2018, il l’attrape par les cheveux, la projette au sol, la menace avec un couteau. Février 2019, c’est un coup de tête sur la terrasse. Elle s’est prise en photo : son visage est maculé du sang qui coule de son crâne. Une autre fois, il lui tord tellement le poignet qu’elle se rend à l’hôpital, mais préfère mentir et dire être tombée. Quelque temps après, il lui appuie si fort le canon d’un revolver sur le front qu’elle en garde la marque pendant trois jours. Et puis il lui tire dessus dans le jardin, la rate, maltraite le chien, casse les portes.

      Pourquoi ne porte-t-elle pas plainte contre lui ? Sandrine est terrorisée et sous emprise, coincée dans l’ambivalence classique de ces relations de prédation, liée à un agresseur capable aussi d’être charismatique et intelligent, qui la convainc qu’elle est responsable de son comportement.
      Cet engrenage, Catherine A., l’ancienne épouse, le documente devant la justice. En 2019, elle porte à nouveau plainte contre Frederik Limol, et parle dans son audition des menaces de mort et des armes. Dans un mail, il lui écrit : « Je vais te buter, toi et ta fille. »

      La gendarmerie d’Ambert, dont trois membres mourront sous ses balles, se décide enfin à enquêter sur ce qu’elle comprend à tort comme un divorce houleux et un différend autour de la garde d’une enfant. Les violences post-séparation, de celles qu’on impose à une ex-compagne pour continuer à la contrôler, sont en réalité un vrai marqueur de dangerosité tout court. Frederik Limol est entendu, il nie tout, les menaces, les coups, explique qu’il aime sa fille plus que tout et porte à son tour plainte contre Catherine A. pour non-représentation d’enfant. Il vient parfois à l’improviste, accompagné d’un huissier. A une occasion, il s’accroche avec le nouveau mari de Catherine A., un « voyou » selon Me Pandelon.

      Vidéos complotistes
      Aux témoignages de son ex-femme, Frederik Limol oppose les siens. Convoqué pour les violences, il déclare en rentrant de son audition que « le gendarme est de [s]on côté ». Effectivement, tout est classé sans suite, aucune vérification n’est faite sur les armes, aucune saisie ou révocation d’autorisation n’est envisagée, alors que le tout nouvel article 56 du code de procédure pénale, adopté le 30 juillet 2020, le permet sans même une décision de justice.

      Alors que deux plaintes pour violences et menaces de mort ont été déposées contre lui, Frederik Limol voit même ses autorisations de détention d’armes de catégorie B renouvelées par la préfecture du Puy-de-Dôme, en octobre. Sollicitée par Le Monde à ce sujet, la préfecture a répondu ne pas faire de commentaire pour « ne pas entraver l’enquête judiciaire ». Côté parquet, Eric Maillaud reconnaît que l’enquête sur l’autorisation de détention d’armes n’a peut-être pas été assez poussée, mais justifie « qu’il y en a une telle masse qu’on clique sur trois fichiers, et basta ».

      A l’automne, Frederik Limol passe des heures sur YouTube, à s’abreuver de vidéos complotistes sur le coronavirus ou sur les théories trumpistes d’une élection américaine « volée ». Il considère la police et la gendarmerie comme des milices « aux ordres d’un pouvoir corrompu », s’emporte contre les francs-maçons, prononce souvent des phrases homophobes ou violemment sexistes. « Il a un profil de trumpiste à la française », décrit Me Pierre de Combles de Nayves. « Il me fait penser à ces électeurs de Trump ultra-armés, à un radicalisé d’extrême droite », corrobore Eric Maillaud.

      Comment un profil aussi violent a-t-il pu passer sous les radars ? « Quand on refait l’histoire, on se dit qu’un individu comme ça, avec un tel arsenal et de telles idées, aurait pu être surveillé. Mais il n’a allumé aucun voyant du côté des services de renseignement, débordés par le djihadisme et l’ultragauche », poursuit le procureur de Clermont-Ferrand.

      Nicolas Hénin, consultant en prévention de la radicalisation, s’étonne qu’il ait fallu attendre la mort de trois gendarmes pour découvrir la dangerosité de Frederik Limol. « La France est le seul pays occidental à ne traiter la radicalisation que d’un point de vue islamiste. Alors qu’on est typiquement sur une personne radicalisée : il est enfermé dans son extrémisme, et produit un passage à l’acte violent. Par ailleurs, les violences conjugales étaient un signal d’alerte important de sa radicalisation. »
      Le 22 décembre, Frederik Limol se réveille énervé. Selon le récit de sa compagne, vers 19 h 30, il descend au sous-sol, casse des objets, parle de l’apocalypse et crie : « Je vais tous vous tuer. » Sandrine se réfugie dans sa douche. Quand elle en sort, il a un Glock à la main et lui ordonne de sortir l’AR-15 du coffre de leur chambre. Elle déclenche l’enregistreur de son téléphone. Pendant quarante minutes, c’est un déferlement de violence. Sandrine envoie au père de Frederik Limol et à une amie en région parisienne, dont le compagnon est policier, la photo de son visage ensanglanté. Elle profite d’un moment de répit pour récupérer son ordinateur, son sac à main, et s’échappe par la fenêtre de la salle de bain, qu’elle referme. Sur le toit, elle parvient à entrer en contact avec les gendarmes, les prévient de la tentative de féminicide en cours et les guide jusqu’à la maison.

      Lire aussi Gendarmes tués dans le Puy-de-Dôme : « Je vais être un killeur de keufs »

      Entre-temps, Frederik Limol est allé boire un dernier verre chez son voisin, son AR-15 à la main. Le voisin remarque bien les gyrophares bleus des gendarmes éclairant la nuit de Saint-Just. Il pense à une ambulance. Selon lui, Frederik Limol l’aurait pris dans ses bras, pleurant, lui disant adieu. De son toit, Sandrine voit son compagnon allumer le feu de la grange, mettre des affaires dans le coffre de la voiture. Elle entend ses pas sur le gravier, puis des voix d’homme et des coups de feu. Le 4 x 4 de Frederik Limol démarre. Sandrine descend du toit, elle suffoque avec la fumée. Au sol, le lieutenant Cyrille Morel, l’adjudant Rémi Dupuis et le brigadier Arno Mavel viennent de mourir.

  • Facebook Lets Vietnam’s Cyberarmy Target Dissidents
    https://theintercept.com/2020/12/21/facebook-vietnam-censorship

    Mai Khoi, the “Lady Gaga of Vietnam,” wants that country’s vigilante force kicked off Facebook. The company told her the group is well within its rules. For the past two years, Do Nguyen Mai Khoi has been trying painfully, futilely, to get Facebook to care about Vietnam. The Vietnamese singer and pro-democracy activist, known best simply as Mai Khoi, has tried tirelessly to warn the company of a thousands-strong pro-government Facebook group of police, military, and other Communist party (...)

    #Google #Facebook #activisme #censure #milice #militaire #police #violence #harcèlement (...)

    ##surveillance

  • Facebook met fin à une opération d’interférence en Afrique émanant « d’individus liés à l’armée française »
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2020/12/15/facebook-met-fin-a-une-operation-d-interference-en-afrique-emanant-d-individ

    Facebook a insisté à plusieurs reprises sur le fait que ces manipulations politiques ne pouvaient pas être directement reliées au gouvernement ou à l’armée française en l’absence de preuves supplémentaires.

    Facebook a révélé, mardi 15 décembre, avoir démantelé un réseau de faux comptes associé à « des individus ayant des liens avec l’armée française », et se livrant à des activités de propagande sur le réseau social, ainsi que sur Instagram. L’entreprise a annoncé, au cours d’une conférence de presse, avoir découvert trois nouvelles opérations d’interférence étrangère, c’est-à-dire des fausses pages et faux comptes créés dans un pays par des individus se trouvant dans un autre pays, et destinés à influencer les internautes du pays ciblé. Bien souvent, leur but est d’interférer sur des sujets politiques ou diplomatiques.

    Deux de ces opérations étaient gérées depuis la Russie, et la troisième l’était depuis la France. Dans ce dernier cas, Facebook a annoncé avoir supprimé 84 profils, six pages et neuf groupes, dont certains étaient actifs depuis 2018, ainsi que quatorze comptes Instagram. Selon le rapport détaillé, publié par l’université de Stanford et l’entreprise d’analyse des réseaux sociaux Graphika, des chaînes YouTube et des comptes Twitter semblant être liés à cette opération ont également été découverts par Facebook.

    Promotion de l’action de l’armée française au Sahel

    Cette opération ciblait plusieurs pays d’Afrique, et en premier lieu la Centrafrique et le Mali. Dans « une moindre mesure », certains faux comptes incriminés étaient également présents au Niger, au Burkina Faso, en Algérie, en Côte d’Ivoire et au Tchad. Parmi les sujets plébiscités par des faux comptes figurait en très bonne place la présence française en Afrique. « Nous les avons vus essayer de promouvoir l’activité de l’armée française dans la région », a confirmé au Monde Nathaniel Gleicher, chargé de la politique de sécurité de Facebook.

    De nombreuses publications louaient par exemple l’intervention française au Sahel dans le cadre de la lutte contre les groupes djihadistes opérant dans la région. Sur Facebook, par exemple, un faux compte a publié en août 2019 une photographie de soldats français engagés dans l’opération « Barkhane », donnant l’impression que l’image avait été prise par un habitant de Tombouctou, au Mali. « Ils auraient soigné des habitants à l’école de Bitagoungou », pouvait-on lire dans la légende de la photo. De nombreux comptes « se faisaient passer pour des Maliens locaux, louant l’importance des forces armées maliennes, tout en soulignant l’importance de la mission de l’ONU dans le pays », appuie le rapport de Stanford et Graphika.

    Facebook, l’université de Stanford et Graphika ont également noté qu’à partir d’octobre 2019, les faux comptes gérés par des opérateurs français se sont mis à répondre activement à des faux comptes russes, eux-mêmes engagés dans une opération de propagande dans plusieurs pays d’Afrique. « C’est la première fois que notre équipe observe deux campagnes [d’interférence étrangère] interagissant l’une avec l’autre », a souligné M. Gleicher en conférence de presse.Retour ligne automatique
    Une attribution très prudente

    Dans le cas des opérations russes, Facebook n’hésite pas à affirmer que des liens ont été découverts avec l’Internet Research Agency, un organe de propagande bien connu et proche du Kremlin. Le réseau social se montre bien plus prudent quand il mentionne l’opération française.

    Facebook a insisté à plusieurs reprises sur le fait que ces manipulations politiques émanaient d’individus « liés à l’armée française ». « Facebook n’a pas directement attribué cette opération au gouvernement français et à l’armée française », souligne le rapport, et « de la même manière, ce rapport n’offre aucune preuve d’une participation institutionnelle » à ces manipulations politiques sur les réseaux sociaux. « C’est la première fois que nous voyons une opération liée à ces acteurs », souligne M. Gleicher auprès du Monde, ajoutant néanmoins que les autorités françaises ont été prévenues des découvertes de Facebook.

    Il faut par ailleurs noter que contrairement aux opérations russes, celle émanant de la France ne s’appuie pas sur des sites extérieurs, comme des faux sites d’information ou des blogs, qui peuvent donner des éléments techniques supplémentaires sur les auteurs de ces opérations de désinformation.

    Florian Reynaud
    #Facebook #Twitter #Instagram #YouTube #manipulation #militaire

  • Des militaires français compromettent la sécurité de leurs opérations sur les réseaux sociaux
    https://www.mediapart.fr/journal/international/101220/des-militaires-francais-compromettent-la-securite-de-leurs-operations-sur-

    Alors que l’armée interdit à ses militaires de poster des informations sensibles en ligne, Mediapart a retrouvé, via différentes applications, plus de 800 profils de soldats français déployés à l’étranger et plus de 200 profils de membres des forces spéciales. L’état-major reste évasif sur les mesures prises pour endiguer un problème pourtant susceptible de mettre en péril la sécurité des forces militaires. Lorsqu’il a fini sa journée de travail, Alexandre* aime enfourcher son vélo, une monture de course (...)

    #Facebook #Strava #géolocalisation #militaire #données #SocialNetwork #bracelet #montre

  • Joe Biden’s Silence on Ending the Drone Wars
    https://theintercept.com/2020/11/22/biden-drones-endless-wars

    With scant comments about U.S. assassination programs, there are indications that Biden would keep the drone wars around. President-elect Joe Biden has maintained silence for years on the controversial and continued use of so-called targeted killings — lethal strikes by drones, cruise missiles, and occasionally military special operations raids. Biden has never publicly disavowed or criticized former President Barack Obama’s legacy of expanding the use of drones, nor made clear his own (...)

    #USArmy #CIA #drone #anti-terrorisme #militaire #technologisme #aérien #vidéo-surveillance (...)

    ##surveillance

  • Here’s how a well-connected security company is quietly building mass biometric databases in West Africa with EU aid funds
    https://www.privacyinternational.org/news-analysis/4290/heres-how-well-connected-security-company-quietly-building-mas

    Documents disclosed to Privacy International reveal how the European Union has been using aid funds to finance the development of biometric identity systems in countries in Africa as part of its response to migration, and highlight urgent concerns. Key points The EU is using aid funds to build mass-scale and high-risk biometric identification systems to manage migration flows to Europe and to facilitate deportations ; Civipol, a well-connected French company owned by some of the (...)

    #Airbus #Safran #Thalès #biométrie #migration #militaire #données #facial #reconnaissance #iris #empreintes (...)

    ##PrivacyInternational

  • L’armée française sécurise une pépite de la tech convoitée par la CIA
    https://www.lefigaro.fr/societes/le-ministere-des-armees-investit-dans-la-start-up-preligens-20201119

    RÉCIT - Visée par In-Q-Tel, le fonds de la CIA, Preligens, leader de l’analyse de données à base d’IA, reste français. La France veut protéger ses pépites technologiques. La décision du ministère des Armées d’investir, via son fonds DefInvest, dans la start-up tricolore Preligens (ex-Earthcube), va dans ce sens. La jeune pousse, leader dans l’analyse de données satellitaires, à base d’Intelligence artificielle (IA), pour le compte des services de renseignement et des armées, vient de lever 20 millions (...)

    #In-Q-Tel #OVH #CIA #algorithme #militaire #Preligens_