• Migration de transit : #Belgique et #France appellent #Frontex à l’aide

    L’agence aux frontières extérieures pourrait fournir une surveillance aérienne pour identifier les embarcations tentant de traverser la #Manche depuis les côtes françaises.

    Et pourquoi ne pas aider le nord ? Dans le cadre des « #consultations_de_Val_Duchesse » – rencontre entre gouvernements français et belge sur les thématiques sécuritaires –, Sammy Mahdi, le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, a appuyé la #demande française d’un #renfort de l’agence des frontières extérieures, Frontex, pour surveiller la #côte_d’Opale. En cause : le nombre grandissant de traversées de migrants tentant de rejoindre l’Angleterre par la mer. En à peine deux jours, ce week-end, près de 250 personnes ont ainsi été secourues par les autorités alors qu’elles étaient en difficulté en mer. « Depuis le Brexit, la lutte contre la transmigration n’est pas devenue plus facile », a souligné le secrétaire d’Etat dans un communiqué. « Frontex apporte son aide dans le sud et l’est de l’Europe, mais devrait également le faire dans le nord. »

    Phénomène longtemps marginal, les traversées irrégulières de la Manche par bateau ont commencé à augmenter à partir de fin 2019 et n’ont pas cessé depuis. Un transfert s’expliquant probablement par la sévérité des contrôles des camions, par l’imminence du Brexit – dont le bruit courait qu’il aurait un impact sur la possibilité de franchir la frontière avec des contrôles douaniers systématiques – et peut-être par l’effet dissuasif du drame de l’Essex, lorsque 39 personnes avaient été retrouvées mortes dans un camion frigorifique. Mais aussi… par son taux de réussite. Depuis le début de l’année, la préfecture maritime Manche-mer du Nord a enregistré 1.231 tentatives de traversées impliquant plus de 31.500 personnes (certaines personnes ayant pu être impliquées dans plusieurs traversées). Seules un quart ont été interceptées et ramenées vers les côtes françaises. Et comme le Royaume-Uni a refusé de négocier un volet « réadmission » dans le cadre de l’accord du Brexit (pour remplacer le règlement Dublin), il doit gérer les personnes migrantes une fois débarquées.

    Pour les autorités belges, mais surtout françaises, le défi tient à l’immensité de la zone à surveiller. Alors que les départs avaient jusqu’à récemment lieu depuis les alentours de Calais, le point le plus proche de l’Angleterre, ils se sont dispersés vers le sud à mesure de la hausse des contrôles, allant jusqu’au Touquet, à 70 km de là. Ils sont en revanche toujours rarissimes côté belge. Les petites embarcations restent la norme – Decathlon a annoncé il y a quelques jours suspendre la vente de ses kayaks dans les magasins de Calais et Grande-Synthe, constatant un « détournement de leur usage sportif » –, signe de traversées autonomes. « Mais depuis 2019, avec la montée en puissance de réseaux criminels, voire mafieux, nous voyons des embarcations de plus en plus grandes et de plus en plus chargées, engendrant un effet de saturation ponctuelle. Les embarcations plus robustes, type voiliers ou chalutiers, restent plus anecdotiques », indique la préfecture maritime. Comprendre : les moyens de traversée les plus sûrs sont les plus rares. Or, la Manche est réputée être une autoroute de cargos, très dangereuse pour de petites embarcations la traversant.

    La France a déjà considérablement renforcé les moyens de surveillance et le travail de coordination pour mieux contrôler la côte, soutenue par une enveloppe de 62 millions d’euros promise par le Royaume-Uni. Un cadre opérationnel doit encore être déterminé pour définir l’intervention de Frontex : combien de temps, quels moyens humains, matériels… L’agence indique que la demande concerne du « soutien de surveillance aérienne ».

    « Ce serait la première fois que Frontex s’emploie à stopper les flux sortants au lieu de protéger les frontières extérieures contre les menaces extérieures », souligne le cabinet du secrétaire d’Etat Sammy Mahdi. « Mais si vous regardez les chiffres des départs en 2021, c’est une façon valable de penser. Si ce modèle continue à porter ses fruits avec les arrivées au Royaume-Uni, la transmigration sera difficile à arrêter. »

    https://www.lesoir.be/407906/article/2021-11-22/migration-de-transit-belgique-et-france-appellent-frontex-laide
    #asile #migrations #réfugiés #frontières #aide

    • Frontex deploys Danish surveillance aircraft over northern France

      Frontex has deployed a plane to support French and Belgian authorities trying to spot illegal boat crossing activity, a week after 27 migrants drowned when their dinghy deflated in the Channel, the European Union’s joint frontier force said.

      In a statement, Frontex said the plane, provided by Denmark had landed in Lille, northern France, adding the aircraft was equipped with modern sensors and radar to support land and sea border control.

      The deployment was decided during a meeting on Sunday in Calais between French Interior Minister Gerald Darmanin and some of his European counterparts, an event to which British Interior Minister Priti Patel had been disinvited following a letter from British Prime Minister Boris Johnson letter that angered Paris. (https://www.reuters.com/world/europe/france-says-it-will-not-be-held-hostage-by-british-politics-migration-2021-)

      France and Britain are at loggerheads over post-Brexit trading rules and fishing rights and last week relations soured further after 27 people died trying to cross the Channel.

      “The evolution of the situation in the Channel is a matter of concern. Upon the request from member States, Frontex deployed a plane in France to support them with aerial surveillance in just three days,” Frontex Director Fabrice Leggeri said.

      “We are starting with one plane, but we stand ready to reinforce our support if needed.”

      The aim of the operation on the coastline is to prevent the rising number of sea crossings.

      https://www.reuters.com/world/europe/frontex-deploys-danish-surveillance-aircraft-over-northern-france-2021-12-0

      #Danemark #militarisation_des_frontières

    • Le ministre de l’Intérieur @GDarmanin a annoncé la semaine dernière la mise en service d’un avion de l’agence #Frontex pour surveiller les traversées de migrants dans la Manche.

      Repéré par notre collègue @MickaelGoavec, l’appareil a commencé à survoler la zone aujourd’hui.

      Comment s’y prendre pour pister l’appareil ?
      La photo ci-dessus ne montre pas l’immatriculation.

      En cherchant sur Twitter on tombe sur un autre tweet du ministère @Interieur_Gouv et on devine les chiffres «  ??-080 ».

      En passant cette image dans Bing et en zoomant sur l’avion, on tombe sur plusieurs photos d’un appareil ressemblant fortement à celui évoqué par @GDarmanin.

      On peut alors récolter « l’empreinte » de l’avion :

      Immat. : C-080 de la Royal Danish Air Force
      Code ICAO/HEX : 45F422

      En poursuivant les recherches, on tombe sur cette note diffusée par le ministère des Affaires étrangères danois.

      Elle indique que l’avion a été envoyé par le #Danemark pour contribuer à l’opération Triton de lutte contre l’immigration illégale en Méditerranée en 2017.

      Comme beaucoup d’avions militaires et gouvernementaux, le parcours de vol est masqué sur la plupart des sites comme @flightradar24
      ou @flightaware
      .

      Le site @RadarBox24 montre un parcours partiel mais précise bien que les informations sont « bloquées ».

      Mais certains internautes l’ont déjà repéré avant qu’il n’atterrisse à Lille.

      Et d’autres sites, notamment @ADSBexchange, n’acceptent généralement pas les demandes des particuliers ou des organisations souhaitant masquer leurs avions des sites de tracking.

      On peut donc suivre le parcours de l’appareil de surveillance en direct sur ce site :
      https://globe.adsbexchange.com/?icao=45f422

      On remarque un « motif » de surveillance et une altitude basse, un peu moins de 400m.

      Il semble aussi s’attarder sur les dunes qui entourent les villes de #Dunkerque et #GrandeSynthe, où les migrants ont installé des campements.

      https://twitter.com/RevelateursFTV/status/1466745416045764614

    • Migrants dans la Manche : Frontex a la « possibilité de déployer des personnels au sol »

      Fabrice Leggeri, directeur exécutif de Frontex, a été auditionné ce mercredi 8 décembre devant la commission des affaires étrangères du Sénat. Il est revenu sur la « nouvelle opération » de #surveillance_aérienne dans la Manche, qui a commencé début décembre, ainsi que sur les différentes crises auxquelles fait face l’agence européenne. « On va vivre pour longtemps avec une pression migratoire forte », prévient-il.

      Entre la France et le Royaume-Uni, la tension reste forte sur la question de l’immigration depuis le naufrage, au large de Calais, d’une embarcation causant la mort de 27 personnes, le 24 novembre dernier. Hier, lors de son audition à la commission des Lois de l’Assemblée nationale, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a demandé, une fois de plus, au Royaume-Uni « d’ouvrir une voie légale d’immigration » pour réduire le nombre de traversées illégales entre les deux pays. Ce mercredi, Fabrice Leggeri, le directeur exécutif de Frontex, a détaillé devant les membres de la commission des affaires étrangères du Sénat la « #nouvelle_opération » de surveillance de l’agence européenne de #garde-côtes et #gardes-frontières dans la Manche. « L’#avion de Frontex est arrivé à Lille le 1er décembre et a commencé ses patrouilles [..]. Nous fournissons depuis quelques semaines des #images_satellitaires à la France - la Belgique est intéressée, les Pays Bas aussi - pour détecter quelques jours à l’avance des #préparatifs_de_départs, des activités de #passeurs ou de #trafiquants près de la #côte », indique-t-il.

      « Nous pouvons faire davantage » si des États le souhaitent

      Pour assurer la #surveillance des dizaines de kilomètres de côtes, en France, en Belgique ou même aux Pays-Bas, Fabrice Leggeri garantit que « nous pouvons faire davantage s’il y a un souhait [des pays] d’aller plus loin ». Outre « le #rapatriement et l’#éloignement des #étrangers_en_situation_irrégulière, nous avons la possibilité de déployer des personnels de gardes-frontières au #sol qui pourraient avoir des missions de surveillance en complément et sous la direction des autorités nationales ». Sans oublier le devoir d’information de l’agence si elle observe « des situations de détresse en mer ».

      Interrogé sur la tenue de discussions avec le Royaume-Uni pour pouvoir intervenir sur leur territoire, le directeur de Frontex pointe « un paradoxe. Nous sommes présents physiquement en Albanie, en Serbie, parce qu’il y a un accord entre l’Union Européenne et ces pays-là, mais il n’y en a pas le Royaume-Uni. Pas d’accord post-Brexit pour coopérer avec eux dans la Manche ». Et Fabrice Leggeri d’insister sur sa volonté de travailler « dans un cadre juridique. On ne peut pas faire du bricolage à la carte ».

      « Avoir un cadre juridique clair »

      Sur d’autres frontières, en Biélorussie, Pologne et Lituanie, le patron de Frontex – qui parle de « #menace_hybride, d’une instrumentalisation des migrants comme moyen de pression politique ou géopolitique - rapporte aussi « une incertitude juridique qui me préoccupe au moins autant que la force physique ». Il donne l’exemple d’une loi lituanienne, adoptée à l’été 2021 en réponse à l’afflux de migrants à sa frontière : « Certains disent que cette loi n’est pas conforme à l’ordre juridique de l’Union européenne. […] Il est important pour l’agence d’avoir un cadre juridique clair. Ce n’est pas le cas actuellement ».

      Au total, entre 2 000 et 2 200 personnels de Frontex sont déployés dans l’Union Européenne. Les plus grosses opérations ont, pour le moment, lieu en Grèce (400 personnels), Italie (200), Espagne (200) et en Lituanie (une centaine). L’objectif est d’atteindre les 10 000 agents en 2027. Qui seront les bienvenus, selon Fabrice Leggeri. Car en plus de la lutte contre la criminalité et la prévention des menaces terroristes, « on va vivre pour longtemps avec une #pression_migratoire forte. La démographie l’explique, les déséquilibres économiques aussi, accentués avec la #crise_sanitaire ».

      https://www.publicsenat.fr/article/parlementaire/migrants-dans-la-manche-frontex-a-la-possibilite-de-deployer-des-personn

    • Frontex en action dans la Manche : la Grande-Bretagne, une force d’attraction pour les réfugiés

      Le pilote danois #Michael_Munkner est de retour à la base après cinq heures et demie de vol au-dessus de la Manche.

      Il est commandant de l’avion « #Côte_d'Opale » dans le cadre de l’opération européenne Frontex. Depuis le naufrage d’un radeau qui a tué 27 demandeurs d’asile le mois dernier, il surveille la zone :

      « Je ne peux pas entrer dans le détail de ce que nous avons vu exactement, mais nous avons pris quelques photos que nous pouvons vous montrer des différents camps que nous surveillons en particulier à Calais et Dunkerque. Nous surveillons les camps pour voir, ce qu’ils font, s’ils se préparent à partir, et aussi bien sûr les plages pour voir s’il y a des départs. »

      L’agence Frontex a organisé des vols au-dessus de la zone à la demande de la France. La mission est censée durer jusqu’à la fin de l’année.

      Si les agents ont admis que des discussions sur le renouvellement de leur mandat étaient en cours, certains doutent de l’efficacité des mesures prises pour dissuader les personnes désespérées d’effectuer la traversée de la Manche.

      « Je pense que les gens tenteront la traversée. S’ils sont suffisamment désespérés, ils iront, quoi qu’il arrive. J’espère simplement que nous pourrons être là pour aider à éviter les pertes de vies humaines » explique Michael Munkner, le commandant du détachement Frontex pour la Manche.

      Elyaas Ehsas est un réfugié afghan. Il est d’accord pour dire que les exilés continueront de chercher à traverser par tous les moyens pour se rendre au Royaume-Uni, malgré les obstacles.

      « S’ils avaient une chance de rester dans leur pays d’origine, ils resteraient. Imaginez comme ça... quelqu’un dans votre pays vous prend tout, que feriez-vous ? »

      Elyaas a quitté l’Afghanistan il y a 6 ans. Après avoir vu sa demande d’asile rejetée par la Suède, il avait aussi pensé à faire la traversée de la Manche :

      « Une des raisons pour lesquelles les gens traversent et prennent beaucoup de risques, c’est à cause de l’accord de Dublin, ils se disent si je vais au Royaume-Uni, il n’y a pas de règlement de Dublin au Royaume-Uni à cause du Brexit. Le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne, et donc il n’y a pas d’empreintes digitales. Au moins, ils peuvent rester là-bas pendant un certain temps et se reconstruire une nouvelle vie. »

      Le règlement de Dublin part du principe que les réfugiés bénéficient du même niveau de protection dans tous les États membres de l’UE, et qu’ils doivent demander l’asile dans le pays d’arrivée.

      Les 27 ont reconnu les limites du dispositif et promis de créer un nouveau système de gouvernance migratoire.

      Le mois dernier, Elyaas a pu faire une nouvelle demande d’asile, cette fois-ci en France. Mais son histoire n’est pas encore terminée. Il dit que si les autorités françaises rejettent sa demande, il poursuivra son voyage quelles qu’en soient les conséquences.

      https://fr.euronews.com/2021/12/17/frontex-en-action-dans-la-manche-la-grande-bretagne-une-force-d-attract

  • L’Ukraine se dit prête à tirer sur des migrants qui tenteraient de traverser sa frontière avec la Biélorussie

    Pour éviter un afflux de migrants venus de la Biélorussie voisine à ses frontières, l’Ukraine entend user de la manière forte. Le ministre ukrainien de l’Intérieur a affirmé vendredi que le pays n’hésiterait pas à faire « usage de tous les moyens de protection mis à notre disposition par la loi, y compris les armes à feu ».

    L’Ukraine met en garde les migrants piégés en Biélorussie. Kiev ne laissera pas les exilés rentrer sur son territoire et se défendra pour les repousser.

    « Si la vie et la santé des garde-frontières [ukrainiens] sont menacées, nous ferons usage de tous les moyens de protection mis à notre disposition par la loi, y compris les armes à feu », a déclaré vendredi 19 novembre le ministre de l’Intérieur #Denys_Monastyrsky devant le Parlement. En clair, les autorités ukrainiennes n’hésiteront pas à tirer à #balles_réelles sur les migrants.

    Depuis cet été, des milliers de personnes, principalement originaires du Moyen Orient, ont afflué aux portes de l’Union européenne (UE), notamment aux frontières polonaises et lituaniennes. Lundi 8 novembre, une foule plus compacte s’est massée près de la Pologne, provoquant d’importantes tensions entre Minsk, soutenue par Moscou, et Bruxelles qui accuse le régime de Loukachenko d’avoir orchestré cet afflux migratoire en réponse aux sanctions imposées par les Vingt-Sept après la répression en 2020 d’un mouvement d’opposition historique.

    Les migrants qui tentent d’entrer en Pologne sont renvoyés manu militari côté biélorusse, les refoulements étaient désormais inscrits dans la loi.

    L’Ukraine, frontalière de la Biélorussie et de plusieurs États de l’UE, craint que ces exilés empruntent une autre route et essayent de rallier le Vieux continent en passant par le pays. « Nous n’excluons pas la possibilité que la Russie décide d’intentionnellement envoyer un grand nombre de migrants illégaux vers notre territoire à travers la Biélorussie », a jugé le ministre ukrainien de l’Intérieur, dans ce même discours, retransmis à la télévision.

    « Nous nous préparons à cette situation », a-t-il affirmé, ajoutant néanmoins que la situation actuelle à la frontière entre l’Ukraine et la Biélorussie, longue de 890 km, était « sous contrôle et stable ».

    La semaine dernière, Kiev a annoncé le doublement des effectifs des garde-frontières dans la région de #Volyn, à la frontière ouest de la Biélorussie, en déployant 200 soldats supplémentaires dans la zone.

    https://www.infomigrants.net/fr/post/36619/lukraine-se-dit-prete-a-tirer-sur-des-migrants-qui-tenteraient-de-trav

    #migrations #réfugiés #frontières #asile #Ukraine #Biélorussie #Pologne #Lituanie #tirs #menaces #militarisation_des_frontières

  • Bulgaria sends 350 troops to its borders to stop migrant inflows

    Bulgaria has deployed 350 troops and military equipment to strengthen controls along its borders with Turkey and Greece to prevent migrant inflows, the defence ministry said on Tuesday.

    European Union member Bulgaria, which borders Turkey and Greece to the south, has experienced a gradual rise in migrant arrivals since July.

    Bulgaria has detained about 6,500 migrants, mainly from Afghanistan and Syria, in the first nine months of the year, three times more than in the same period a year ago, data from the border police showed.

    The numbers are far below the inflows the Balkan country experienced during the migrant crisis in 2015, when it built a barbed wired fence along its nearly 300km border with Turkey.

    Nearly 1 million people, mainly Syrian refugees, arrived in the EU in 2015 after crossing to Greek islands close to Turkey. Since the Taliban takeover of Afghanistan in August, many EU states fear a repeat of that crisis.

    Defence minister Georgi Panayotov has said the pressure at Bulgaria’s borders is not at worrying levels for now.

    The country is situated on one of the routes migrants from the Middle East and Afghanistan use to enter the EU. Most of them are not planning to stay in the bloc’s poorest member state, but are looking to move on to richer countries in Western Europe.

    https://www.reuters.com/world/bulgaria-sends-350-troops-its-borders-stop-migrant-inflows-2021-11-02

    #militarisation_des_frontières #frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Grèce #Turquie

  • Le ministère de l’Intérieur commande 90 véhicules blindés de maintien de l’ordre à la société SOFRAME | Ministère de l’Intérieur
    http://www.interieur.gouv.fr/actualites/communiques/ministere-de-linterieur-commande-90-vehicules-blindes-de-maintien-de-

    À l’issue d’une mise en concurrence initiée en décembre 2020, le ministère de l’Intérieur va acquérir des véhicules blindés de maintien de l’ordre pour la Gendarmerie nationale. La société SOFRAME a remporté le marché, avec le modèle ARIVE ; ce marché a été notifié le 27 octobre

    #police #maintien_de_l'ordre #armes_de_la_police

  • À la frontière franco-espagnole, le renforcement des contrôles conduit les migrants à prendre toujours plus de #risques

    Au #Pays_basque, après que trois Algériens sont morts fauchés par un train à Saint-Jean-de-Luz/Ciboure le 12 octobre, associations et militants dénoncent le « #harcèlement » subi par les migrants tentant de traverser la frontière franco-espagnole. Face à l’inaction de l’État, des réseaux citoyens se mobilisent pour « sécuriser » leur parcours et éviter de nouveaux drames.

    Saint-Jean-de-Luz (Pyrénées-Atlantiques).– Attablés en terrasse d’un café, mardi 26 octobre, sous un ciel gris prêt à déverser son crachin, Line et Peio peinent toujours à y croire. « On n’imagine pas le niveau de fatigue, l’épuisement moral, l’état de détresse dans lequel ils devaient se trouver pour décider de se reposer là un moment », constatent-ils les sourcils froncés, comme pour marquer leur peine.

    Le 12 octobre dernier, trois migrants algériens étaient fauchés par un train, au petit matin, à 500 mètres de la gare de Saint-Jean-de-Luz/Ciboure. Un quatrième homme, blessé mais désormais hors de danger, a confirmé aux enquêteurs que le groupe avait privilégié la voie ferrée pour éviter les contrôles de police, puis s’était arrêté pour se reposer, avant de s’assoupir.

    Un cinquième homme, dont les documents d’identité avaient été retrouvés sur les lieux, avait pris la fuite avant d’être retrouvé deux jours plus tard à Bayonne.

    « Ceux qui partent de nuit tentent de passer la frontière vers 23 heures et arrivent ici à 3 ou 4 heures du matin. La #voie_ferrée est une voie logique quand on sait que les contrôles de police sont quasi quotidiens aux ronds-points entre #Hendaye et #Saint-Jean-de-Luz », souligne Line, qui préside l’association #Elkartasuna_Larruna (Solidarité autour de la Rhune, en basque) créée en 2018 pour accompagner et « sécuriser » l’arrivée importante de migrants subsahariens dans la région.

    Peio Etcheverry-Ainchart, qui a participé à la création de l’association, est depuis élu, dans l’opposition, à Saint-Jean-de-Luz. Pour lui, le drame reflète la réalité du quotidien des migrants au Pays basque. « Ils n’iraient pas sur la voie ferrée s’ils se sentaient en sécurité dans les transports ou sur les axes routiers », dénonce-t-il en pointant du doigt le manque d’action politique au niveau local.

    « Ils continueront à passer par là car ils n’ont pas le choix et ce genre de drame va se reproduire. La #responsabilité politique des élus de la majorité est immense, c’est une honte. » Trois cents personnes se sont réunies au lendemain du drame pour rendre hommage aux victimes, sans la présence du maire de Saint-Jean-de-Luz. « La ville refuse toutes nos demandes de subvention, peste Line. Pour la majorité, les migrants ne passent pas par ici et le centre d’accueil créé à #Bayonne, #Pausa, est suffisant. »

    Un manque de soutien, à la fois moral et financier, qui n’encourage pas, selon elle, les locaux à se mobiliser auprès de l’association, qui compte une trentaine de bénévoles. Son inquiétude ? « Que les gens s’habituent à ce que des jeunes meurent et que l’on n’en parle plus, comme à Calais ou à la frontière franco-italienne. Il faut faire de la résistance. »

    Samedi dernier, j’en ai récupéré deux tard le soir, épuisés et frigorifiés

    Guillaume, un « aidant »

    Ce mardi midi à Saint-Jean-de-Luz, un migrant marocain avance d’un pas sûr vers la halte routière, puis se met en retrait, en gardant un œil sur l’arrêt de bus. Dix minutes plus tard, le bus en direction de Bayonne s’arrête et le trentenaire court pour s’y engouffrer avant que les portes ne se referment.

    Guillaume, qui travaille dans le quartier de la gare, fait partie de ces « aidants » qui refusent de laisser porte close. « Samedi dernier, j’en ai récupéré deux tard le soir, qui étaient arrivés à Saint-Jean en fin d’après-midi. Ils étaient épuisés et frigorifiés. » Après les avoir accueillis et leur avoir offert à manger, il les achemine ensuite jusqu’à Pausa à 2 heures du matin, où il constate qu’il n’est pas le seul à avoir fait la navette.

    La semaine dernière, un chauffeur de bus a même appelé la police quand des migrants sont montés à bord

    Guillaume, un citoyen vivant à Saint-Jean-de-Luz

    « Il m’est arrivé de gérer 10 ou 40 personnes d’un coup. Des femmes avec des bébés, des enfants, des jeunes qui avaient marché des heures et me racontaient leur périple. J’allais parfois m’isoler pour pleurer avant de m’occuper d’eux », confie celui qui ne cache pas sa tristesse face à tant d’« inhumanité ». Chaque jour, rapporte-t-il, la police sillonne les alentours, procède à des #contrôles_au_faciès à l’arrêt de bus en direction de Bayonne et embarque les migrants, comme en témoigne cette vidéo publiée sur Facebook en août 2019 (https://www.facebook.com/100000553678281/posts/2871341412894286/?d=n).

    « La semaine dernière, un #chauffeur_de_bus a même appelé la #police quand des migrants sont montés à bord. Ça rappelle une époque à vomir. » Face à ce « harcèlement » et cette « pression folle », Guillaume n’est pas étonné que les Algériens aient pris le risque de longer la voie ferrée. « Les habitants et commerçants voient régulièrement des personnes passer par là. Les gens sont prêts à tout. »

    À la frontière franco-espagnole aussi, en gare de Hendaye, la police est partout. Un véhicule se gare, deux agents en rejoignent un autre, situé à l’entrée du « topo » (train régional qui relie Hendaye à la ville espagnole de Saint-Sébastien), qui leur tend des documents. Il leur remet un jeune homme, arabophone, qu’ils embarquent.

    « Ils vont le laisser de l’autre côté du pont. Ils font tout le temps ça, soupire Miren*, qui observe la scène sans pouvoir intervenir. Les policiers connaissent les horaires d’arrivée du topo et des trains venant d’#Irun (côté espagnol). Ils viennent donc dix minutes avant et se postent ici pour faire du contrôle au faciès. » Depuis près de trois ans, le réseau citoyen auquel elle appartient, Bidasoa Etorkinekin, accueille et accompagne les personnes en migration qui ont réussi à passer la frontière, en les acheminant jusqu’à Bayonne.

    La bénévole monte à bord de sa voiture en direction des entrepôts de la SNCF. Là, un pont flambant neuf, barricadé, apparaît. « Il a été fermé peu après son inauguration pour empêcher les migrants de passer. » Des #grilles ont été disposées, tel un château de cartes, d’autres ont été ajoutées sur les côtés. En contrebas, des promeneurs marchent le long de la baie.

    Miren observe le pont de Santiago et le petit chapiteau blanc marquant le #barrage_de_police à la frontière entre Hendaye et #Irun. « Par définition, un #pont est censé faire le lien, pas séparer... » Selon un militant, il y aurait à ce pont et au pont de #Behobia « quatre fois plus de forces de l’ordre » qu’avant. Chaque bus est arrêté et les passagers contrôlés. « C’est cela qui pousse les personnes à prendre toujours plus de risques », estime-t-il, à l’instar de #Yaya_Karamoko, mort noyé dans la Bidassoa en mai dernier.

    On ne peut pas en même temps organiser l’accueil des personnes à Bayonne et mettre des moyens énormes pour faire cette chasse aux sorcières

    Eñaut, responsable de la section nord du syndicat basque LAB

    Le 12 juin, à l’initiative du #LAB, syndicat socio-politique basque, une manifestation s’est tenue entre Irun et Hendaye pour dénoncer la « militarisation » de la frontière dans ce qui a « toujours été une terre d’accueil ». « Ça s’est inscrit dans une démarche de #désobéissance_civile et on a décidé de faire entrer six migrants parmi une centaine de manifestants, revendique Eñaut, responsable du Pays basque nord. On ne peut pas en même temps organiser l’accueil des personnes à Bayonne et mettre des moyens énormes pour faire cette #chasse_aux_sorcières, avec les morts que cela engendre. L’accident de Saint-Jean-de-Luz est le résultat d’une politique migratoire raciste. » L’organisation syndicale espère, en développant l’action sociale, sensibiliser toutes les branches de la société – patronat, salariés, État – à la question migratoire.

    Des citoyens mobilisés pour « sécuriser » le parcours des migrants

    À 22 heures mardi, côté espagnol, Maite, Arantza et Jaiona approchent lentement de l’arrêt de bus de la gare routière d’Irun. Toutes trois sont volontaires auprès du réseau citoyen #Gau_Txori (les « Oiseaux de nuit »). Depuis plus de trois ans, lorsque les cars se vident le soir, elles repèrent d’éventuels exilés désorientés en vue de les acheminer au centre d’accueil géré par la Cruz Roja (Croix-Rouge espagnole), situé à deux kilomètres de là. En journée, des marques de pas, dessinées sur le sol à intervalle régulier et accompagnées d’une croix rouge, doivent guider les migrants tout juste arrivés à Irun. Mais, à la nuit tombée, difficile de les distinguer sur le bitume et de s’orienter.

    « En hiver, c’est terrible, souffle Arantza. Cette gare est désolante. Il n’y a rien, pas même les horaires de bus. On leur vient en aide parce qu’on ne supporte pas l’injustice. On ne peut pas rester sans rien faire en sachant ce qu’il se passe. » Et Maite d’enchaîner : « Pour moi, tout le monde devrait pouvoir passer au nom de la liberté de la circulation. » « La semaine dernière, il y avait beaucoup de migrants dans les rues d’Irun. La Croix-Rouge était dépassée. Déjà, en temps normal, le centre ne peut accueillir que 100 personnes pour une durée maximale de trois jours. Quand on leur ramène des gens, il arrive que certains restent à la porte et qu’on doive les installer dans des tentes à l’extérieur », rapporte, blasée, Jaiona.

    À mesure qu’elles dénoncent les effets mortifères des politiques migratoires européennes, un bus s’arrête, puis un second. « Je crois que ce soir, on n’aura personne », sourit Arantza. Le trio se dirige vers le dernier bus, qui stationne en gare à 23 h 10. Un homme extirpe ses bagages et ceux d’une jeune fille des entrailles du car. Les bénévoles tournent les talons, pensant qu’ils sont ensemble. C’est Jaiona, restée en arrière-plan, qui comprend combien l’adolescente a le regard perdu, désespérée de voir les seules femmes présentes s’éloigner. « Cruz Roja ? », chuchote l’une des volontaires à l’oreille de Mariem, qui hoche la tête, apaisée de comprendre que ces inconnues sont là pour elle.

    Ni une ni deux, Maite la soulage d’un sac et lui indique le véhicule garé un peu plus loin. « No te preocupes, somos voluntarios » (« Ne t’inquiète pas, nous sommes des bénévoles »), lui dit Jaiona en espagnol. « On ne te veut aucun mal. On t’emmène à la Croix-Rouge et on attendra d’être sûres que tu aies une place avant de partir », ajoute Maite dans un français torturé.

    Visage juvénile, yeux en amande, Mariem n’a que 15 ans. Elle arrive de Madrid, un bonnet à pompon sur la tête, où elle a passé un mois après avoir été transférée par avion de Fuerteventura (îles Canaries) dans l’Espagne continentale, comme beaucoup d’autres ces dernières semaines, qui ont ensuite poursuivi leur route vers le nord. Les bénévoles toquent à la porte de la Cruz Roja, un agent prend en charge Mariem. Au-dehors, les phares de la voiture illuminent deux tentes servant d’abris à des exilés non admis.

    J’avais réussi à passer la frontière mais la police m’a arrêtée dans le #bus et m’a renvoyée en Espagne

    Fatima*, une exilée subsaharienne refoulée après avoir franchi la frontière

    Le lendemain matin, dès 9 heures, plusieurs exilés occupent les bancs de la place de la mairie à Irun. Chaque jour, entre 10 heures et midi, c’est ici que le réseau citoyen Irungo Harrera Sarea les accueille pour leur donner des conseils. « Qui veut rester en Espagne ici ? », demande Ion, l’un des membres du collectif. Aucune main ne se lève. Ion s’y attendait. Fatima*, la seule femme parmi les 10 exilés, a passé la nuit dehors, ignorant l’existence du centre d’accueil. « J’avais réussi à passer la frontière mais la police m’a arrêtée dans le bus et m’a renvoyée en Espagne », relate-t-elle, vêtue d’une tenue de sport, un sac de couchage déplié sur les genoux. Le « record », selon Ion, est détenu par un homme qui a tenté de passer à huit reprises et a été refoulé à chaque fois. « Il a fini par réussir. »

    Éviter de se déplacer en groupe, ne pas être trop repérable. « Vous êtes noirs », leur lance-t-il, pragmatique, les rappelant à une triste réalité : la frontière est une passoire pour quiconque a la peau suffisamment claire pour ne pas être contrôlé. « La migration n’est pas une honte, il n’y a pas de raison de la cacher », clame-t-il pour justifier le fait de s’être installés en plein centre-ville.

    Ion voit une majorité de Subsahariens. Peu de Marocains et d’Algériens, qui auraient « leurs propres réseaux d’entraide ». « On dit aux gens de ne pas traverser la Bidassoa ou longer la voie ferrée. On fait le sale boulot en les aidant à poursuivre leur chemin, ce qui arrange la municipalité d’Irun et le gouvernement basque car on les débarrasse des migrants, regrette-t-il. En voulant les empêcher de passer, les États ne font que garantir leur souffrance et nourrir les trafiquants. »

    L’un des exilés se lève et suit une bénévole, avant de s’infiltrer, à quelques mètres de là, dans un immeuble de la vieille ville. Il est invité par Karmele, une retraitée aux cheveux grisonnants, à entrer dans une pièce dont les murs sont fournis d’étagères à vêtements.

    Dans ce vestiaire solidaire, tout a été pensé pour faire vite et bien : Karmele scrute la morphologie du jeune homme, puis pioche dans l’une des rangées, où le linge, selon sa nature – doudounes, pulls, polaires, pantalons – est soigneusement plié. « Tu es long [grand], ça devrait t’aller, ça », dit-elle en lui tendant une veste. À sa droite, une affiche placardée sous des cartons étiquetés « bébé » vient rappeler aux Africaines qu’elles sont des « femmes de pouvoir ».

    Le groupe d’exilés retourne au centre d’accueil pour se reposer avant de tenter le passage dans la journée. Mariem, l’adolescente, a choisi de ne pas se rendre place de la mairie à 10 heures, influencée par des camarades du centre. « On m’a dit qu’un homme pouvait nous faire passer, qu’on le paierait à notre arrivée à Bayonne. Mais je suis à la frontière et il ne répond pas au téléphone. Il nous a dit plus tôt qu’il y avait trop de contrôles et qu’on ne pourrait pas passer pour l’instant », confie-t-elle, dépitée, en fin de matinée. Elle restera bloquée jusqu’en fin d’après-midi à Behobia, le deuxième pont, avant de se résoudre à retourner à la Cruz Roja pour la nuit.

    L’exil nous détruit, je me dis des fois qu’on aurait mieux fait de rester auprès des nôtres

    Mokhtar*, un migrant algérien

    Au même moment, sur le parking précédant le pont de Santiago, de jeunes Maghrébins tuent le temps, allongés dans l’herbe ou assis sur un banc. Tous ont des parcours de vie en pointillés, bousillés par « el ghorba » (« l’exil »), qui n’a pas eu pitié d’eux, passés par différents pays européens sans parvenir à s’établir. « Huit ans que je suis en Europe et je n’ai toujours pas les papiers », lâche Younes*, un jeune Marocain vivant depuis un mois dans un foyer à Irun. Mokhtar*, un harraga (migrant parti clandestinement depuis les côtes algériennes) originaire d’Oran, abonde : « L’exil nous détruit, je me dis des fois qu’on aurait mieux fait de rester auprès des nôtres. Mais aujourd’hui, c’est impossible de rentrer sans avoir construit quelque chose... » La notion « d’échec », le regard des autres seraient insoutenables.

    Chaque jour, Mokhtar et ses amis voient des dizaines de migrants tenter le passage du pont qui matérialise la frontière. « Les Algériens qui sont morts étaient passés par ici. Ils sont même restés un temps dans notre foyer. Avant qu’ils ne passent la frontière, je leur ai filé quatre cigarettes. Ils sont partis de nuit, en longeant les rails de train depuis cet endroit, pointe-t-il du doigt au loin. Paix à leur âme. Cette frontière est l’une des plus difficiles à franchir en Europe. » L’autre drame humain est celui des proches des victimes, ravagés par l’incertitude faute d’informations émanant des autorités françaises.
    Les proches des victimes plongés dans l’incertitude

    « Les familles ne sont pas prévenues, c’est de la torture. On a des certitudes sur deux personnes. La mère de l’un des garçons a appelé l’hôpital, le commissariat… Sans obtenir d’informations. Or elle n’a plus de nouvelles depuis le jour du drame et les amis qui l’ont connu sont sûrs d’eux », expliquait une militante vendredi 22 octobre. Selon le procureur de Bayonne, contacté cette semaine par Mediapart, les victimes ont depuis été identifiées, à la fois grâce à l’enquête ouverte mais aussi grâce aux proches qui se sont signalés.

    La mosquée d’Irun a également joué un rôle primordial pour remonter la trace des harragas décédés. « On a été plusieurs à participer, dont des associations. J’ai été en contact avec les familles des victimes et le consulat d’Algérie, qui a presque tout géré. Les corps ont été rapatriés en Algérie samedi 30 octobre, le rescapé tient le coup moralement », détaille Mohamed, un membre actif du lieu de culte. Dès le 18 octobre, la page Facebook Les Algériens en France dévoilait le nom de deux des trois victimes, Faisal Hamdouche, 23 ans, et Mohamed Kamal, 21 ans.

    À quelques mètres de Mokhtar, sur un banc, deux jeunes Syriens se sont vu notifier un refus d’entrée, au motif qu’ils n’avaient pas de documents d’identité : « Ça fait quatre fois qu’on essaie de passer et qu’on nous refoule », s’époumone l’aîné, 20 ans, quatre tickets de « topo » à la main. Son petit frère, âgé de 14 ans, ne cesse de l’interroger. « On ne va pas pouvoir passer ? » Leur mère et leur sœur, toutes deux réfugiées, les attendent à Paris depuis deux ans ; l’impatience les gagne.

    Jeudi midi, les Syriens, mais aussi le groupe d’exilés renseignés par Irungo Harrera Sarea, sont tous à Pausa, à Bayonne. Certains se reposent, d’autres se détendent dans la cour du lieu d’accueil, où le soleil cogne. « C’était un peu difficile mais on a réussi, confie Fofana, un jeune Ivoirien, devant le portail, quai de Lesseps. Ça me fait tellement bizarre de voir les gens circuler librement, alors que nous, on doit faire attention. Je préfère en rire plutôt qu’en pleurer. »

    Si les exilés ont le droit de sortir, ils ne doivent pas s’éloigner pour éviter d’être contrôlés par la police. « On attend le car pour aller à Paris ce soir », ajoute M., le Syrien, tandis que son petit frère se cache derrière le parcmètre pour jouer, à l’abri du soleil, sur un téléphone. Une dernière étape, qui comporte elle aussi son lot de risques : certains chauffeurs des cars « Macron » réclament un document d’identité à la montée, d’autres pas.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/311021/la-frontiere-franco-espagnole-le-renforcement-des-controles-conduit-les-mi

    #frontières #migrations #réfugiés #France #Espagne #Pyrénées #contrôles_frontaliers #frontières #délation #morts #morts_aux_frontières #mourir_aux_frontières #décès #militarisation_de_la_frontière #refoulements #push-backs #solidarité

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    voir aussi :
    #métaliste sur les personnes en migration décédées à la frontière entre l’#Espagne et la #France, #Pays_basque :
    https://seenthis.net/messages/932889

  • La frontière de l’Evros, un no man’s land grec ultra-militarisé où « personne n’a accès aux migrants »

    Échaudée par l’afflux de milliers de migrants venus de Turquie via la rivière Evros à l’extrême est du pays en mars 2020, la Grèce a hautement militarisé la zone. Des exilés continuent toutefois de traverser cette frontière greco-turque sous contrôle exclusif de l’armée. Ils ne reçoivent l’aide d’aucune ONG, d’aucun habitant, interdits dans la zone.

    C’est une rivière inapprochable à l’extrême pointe de l’Union européenne. Les 500 kilomètres de cours d’eau de l’Evros, frontière naturelle qui sépare la Grèce de la Turquie sur le continent, sont, depuis des années, sous contrôle exclusif de l’armée grecque.

    En longeant la frontière, la zone est déserte et fortement boisée. Des ronces, des buissons touffus, des arbres empêchent le tout-venant de s’approcher du secteur militarisé et du cours d’eau. « Il y a des caméras partout. Faites attention, ne vous avancez pas trop », prévient Tzamalidis Stavros, le chef du village de Kastanies, dans le nord du pays, en marchant le long d’une voie ferrée - en activité - pour nous montrer la frontière. Au loin, à environ deux kilomètres de là, des barbelés se dessinent. Malgré la distance, Tzamilidis Stavros reste vigilant. « Ils ont un équipement ultra-moderne. Ils vont nous repérer très vite ».

    Cette zone interdite d’accès n’est pourtant pas désertée par les migrants. Depuis de nombreuses années, les populations sur la route de l’exil traversent l’Evros depuis les rives turques pour entrer en Union européenne. Mais la crise migratoire de mars 2020, pendant laquelle des dizaines de milliers de migrants sont arrivés en Grèce via Kastanies après l’ouverture des frontières turques, a tout aggravé.

    En un an, la Grèce - et l’UE - ont investi des millions d’euros pour construire une forteresse frontalière : des murs de barbelés ont vu le jour le long de la rivière, des canons sonores ont été mis en place, des équipements militaires ultra-performants (drones, caméras…). Tout pour empêcher un nouvel afflux de migrants par l’Evros.

    « Nous avons aujourd’hui 850 militaires le long de l’Evros », déclare un garde-frontière de la région, en poste dans le village de Tychero. « Frontex est présent avec nous. Les barbelés posés récemment
    nous aident énormément ».

    « Black-out »

    Ces installations ont contribué à faire baisser le nombre de passages. « A Kastanies, avant, il y avait au moins cinq personnes par jour qui traversaient la frontière. Aujourd’hui, c’est fini. Presque plus personne ne passe », affirme le chef du village qui se dit « soulagé ». « La clôture a tout arrêté ». Mais à d’autres endroits, « là où il y a moins de patrouilles, moins de surveillance, moins de barbelés », des migrants continuent de passer, selon l’association Border violence, qui surveille les mouvements aux frontières européennes.

    Combien sont-ils ? La réponse semble impossible à obtenir. Les médias sont tenus à l’écart, le ministère des Affaires étrangères grec évoquant des raisons de « sécurité nationale ». Les autorités grecques ne communiquent pas, les garde-frontières déployés dans la région restent flous et renvoient la balle à leurs supérieurs hiérarchiques, et les associations sont absentes de la zone.

    C’est ce « black-out » de la zone qui inquiète les ONG. « Des migrants arrivent à venir jusqu’à Thessalonique et ils nous racontent leur traversée. Mais il faut 25 jours à pied depuis l’Evros jusqu’ici. Nous avons donc les infos avec trois semaines de retard », explique une militante de Border Violence, à Thessalonique.

    Les migrants arrêtés par les garde-frontières grecs dans la zone ne peuvent pas non plus témoigner des conditions de leur interpellation. Ils sont directement transférés dans le hotspot de Fylakio, le seul camp de la région situé à quelques km de la Turquie. Entouré de barbelés, Fylakio fait partie des sept centres fermés du pays où les migrants ne peuvent pas sortir. Et où les médias ne peuvent pas entrer.

    « J’ai traversé l’Evros il y a un mois et demi et je suis bloqué ici depuis », nous crie un jeune Syrien de 14 ans depuis le camp. « On a passé 9 jours dans la région d’Evros et nous avons été arrêtés avec un groupe de mon village, nous venons de Deir-Ezzor ». Nous n’en saurons pas plus, un militaire s’approche.
    Des milliers de pushbacks, selon les associations

    La principale préoccupation des associations comme Border violence – mais aussi du Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR) – restent de savoir si les droits fondamentaux des demandeurs d’asile sont respectés à la frontière de l’Evros. « Là-bas, personne n’a accès aux migrants. La politique frontalière est devenue complètement dingue ! Nous, les militants, nous n’allons même pas dans la région ! On a peur d’être arrêté et mis en prison ».

    La semaine dernière, le ministre des Migrations, Notis Mtarakis a officiellement rejeté l’instauration d’un « mécanisme de surveillance » à ses frontières, réclamé par l’ONU et la Commission européenne, déclarant que cela « portait atteinte à la souveraineté du pays ».

    Margaritis Petritzikis, à la tête du HCR dans le hotspot de Fylakio, reconnaît que ce qu’il se passe dans l’Evros est opaque. « La frontière doit être mieux surveillée », explique-t-il, en faisant référence à demi mot aux pushbacks, ces renvois illégaux entre deux Etats voisins.

    Si les autorités grecques nient les pratiquer, ces pushbacks seraient nombreux et réguliers dans cette partie du pays. « Evidemment, qu’il y a des renvois vers la Turquie », assure un ancien policier à la retraite sous couvert d’anonymat qui nous reçoit dans sa maison à moins de 5 km de la Turquie. « J’ai moi-même conduit pendant des années des bateaux pour ramener des migrants vers la Turquie à la tombée de la nuit ».

    Selon Border violence, environ 4 000 personnes ont été refoulées illégalement depuis le début de l’année. « Il y en a certainement beaucoup plus, mais de nombreuses personnes ne parlent pas. Elles ont peur ».
    38 morts dans l’Evros depuis le début de l’année

    Au-delà des refoulements illégaux, la question des violences inquiète les associations. Selon le New York Times, des centres de détention secrets, appelés « black sites », seraient présents dans la région. Sans observateurs extérieurs, la zone suscite énormément de fantasmes. « Des migrants nous ont parlé de tortures dans ces centres cachés en Grèce, de chocs électriques, de simulacres de noyades. Nous ne pouvons pas vérifier », continue la militante de Border violence.

    Et comment recenser les victimes, celles et ceux qui se sont noyés en tentant la traversée ? Sans accès à la zone, « nous ne pouvons même pas parler de morts mais de personnes disparues », déplore-t-elle. « Nous considérons qu’au bout d’un mois sans nouvelles d’un migrant dans la zone, celui-ci est présumé décédé ».

    Selon Pavlos Pavlidis, un des médecins-légistes de l’hôpital d’Alexandropoulis, le chef-lieu de la région, déjà 38 personnes sont mortes cette année.

    « Beaucoup se sont noyés dans l’Evros, d’autres sont morts d’hypothermie. Surtout l’hiver. Ils traversent la rivière, ils sont trempés. Personne n’est là pour les aider, alors ils meurent de froid. Leurs corps sont parfois trouvés 20 jours plus tard par la police et amenés à l’hôpital », explique-t-il.

    Y a-t-il des victimes non recensées ? « Peut-être », répond-t-il. Mais sans maraudes, impossible de surveiller la zone et de venir en aide à des blessés potentiels. « C’est triste de mourir ainsi », conclut-il, « loin des siens et loin de tout ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/35496/la-frontiere-de-levros-un-no-mans-land-grec-ultramilitarise-ou-personn
    #Evros #région_de_l'Evros #migrations #asile #réfugiés #frontières #militarisation_des_frontières
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    #murs #barbelés #barrières_frontalières #Kastanies #clôture #surveillance #fermeture_des_frontières #Fylakio #black_sites #torture

    C’est comme un déjà-vu pour moi... une répétition de ce qui se passait en 2012, quand j’étais sur place avec Alberto...
    Dans la région de l’Evros, un mur inutile sur la frontière greco-turque (2/4)
    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile

    • Un médecin légiste grec veut redonner une identité aux migrants morts dans l’Evros

      Médecin légiste depuis les années 2000, Pavlos Pavlidis autopsie tous les corps de migrants trouvés dans la région de l’Evros, frontalière avec la Turquie. A l’hôpital d’Alexandropoulis où il travaille, il tente de collecter un maximum d’informations sur chacun d’eux - et garde dans des classeurs tous leurs effets personnels - pour leur redonner un nom et une dignité.

      Pavlos Pavlidis fume cigarette sur cigarette. Dans son bureau de l’hôpital d’Alexandropoulis, les cendriers sont pleins et l’odeur de tabac envahit toute la pièce. Le médecin légiste d’une cinquantaine d’années, lunettes sur le nez, n’a visiblement pas l’intention d’ouvrir les fenêtres. « On fume beaucoup ici », se contente-t-il de dire. Pavlos Pavlidis parle peu mais répond de manière méthodique.

      « Je travaille ici depuis l’an 2000. C’est cette année-là que j’ai commencé à recevoir les premiers corps de migrants non-identifiés », explique-t-il, le nez rivé sur son ordinateur. Alexandropoulis est le chef-lieu de la région de l’Evros, à quelques kilomètres seulement de la frontière turque. C’est là-bas, en tentant d’entrer en Union européenne via la rivière du même nom, que les migrants prennent le plus de risques.

      « Depuis le début de l’année, 38 corps sont arrivés à l’hôpital dans mon service, 34 étaient des hommes et 4 étaient des femmes », continue le légiste. « Beaucoup de ces personnes traversent l’Evros en hiver. L’eau monte, les courants sont forts, il y a énormément de branchages. Ils se noient », résume-t-il sobrement. « L’année dernière, ce sont 36 corps qui ont été amenés ici. Les chiffres de 2021 peuvent donc encore augmenter. L’hiver n’a même pas commencé. »

      Des corps retrouvés 20 jours après leur mort

      Au fond de la pièce, sur un grand écran, des corps de migrants défilent. Ils sont en état de décomposition avancé. Les regards se détournent rapidement. Pavlos Pavlidis s’excuse. Les corps abîmés sont son quotidien.

      « Je prends tout en photo. C’est mon métier. En ce qui concerne les migrants, les cadavres sont particulièrement détériorés parce qu’ils sont parfois retrouvés 20 jours après leur mort », explique-t-il. Densément boisée, la région de l’Evros, sous contrôle de l’armée, est désertée par les habitants. Sans civils dans les parages, « on ne retrouve pas tout de suite les victimes ». Et puis, il y a les noyés. « L’eau abîme tout. Elle déforme les visages très vite ».

      Tous les corps non-identifiés retrouvés à la frontière ou dans la région sont amenés dans le service de Pavlos Pavlidis. « Le protocole est toujours le même : la police m’appelle quand elle trouve un corps et envoie le cadavre à l’hôpital. Nous ne travaillons pas seuls, nous collaborons avec les autorités. Nous échangeons des données pour l’enquête : premières constatations, présence de documents sur le cadavre, heure de la découverte… »

      Les causes de décès de la plupart des corps qui finissent sous son scalpel sont souvent les mêmes : la noyade, donc, mais aussi l’hypothermie et les accidents de la route. « Ceux qui arrivent à faire la traversée de l’Evros en ressortent trempés. Ils se perdent ensuite dans les montagnes alentours. Ils se cachent des forces de l’ordre. Ils meurent de froid ».
      Cicatrices, tatouages…

      Sur sa table d’autopsie, Pavlos sait que le visage qu’il regarde n’a plus rien à voir avec la personne de son vivant. « Alors je photographie des éléments spécifiques, des cicatrices, des tatouages... » Le légiste répertorie tout ; les montres, les colliers, les portables, les bagues... « Je n’ai rien, je ne sais pas qui ils sont, d’où ils viennent. Ces indices ne leur rendent pas un nom mais les rendent unique. »

      Mettant peu d’affect dans son travail – « Je fais ce que j’ai à faire., c’est mon métier » – Pavlos Pavlidis cache sous sa froideur une impressionnante humanité. Loin de simplement autopsier des corps, le médecin s’acharne à vouloir leur rendre une identité.

      Il garde les cadavres plus longtemps que nécessaire : entre 6 mois et un an. « Cela donne du temps aux familles pour se manifester », explique-t-il. « Ils doivent chercher le disparu, trouver des indices et arriver jusqu’à Alexandropoulis. Je leur donne ce temps-là ». En ce moment, 25 corps patientent dans un conteneur réfrigéré de l’hôpital.

      Chaque semaine, il reçoit des mails de familles désespérées. Il prend le temps de répondre à chacun d’eux. « Docteur, je cherche mon frère qui s’est sûrement noyé dans l’Evros, le 22 aout 2021. Vous m’avez dit le 7 septembre qu’un seul corps avait été retrouvé. Y en a-t-il d’autres depuis ? », peut-on lire sur le mail de l’un d’eux, envoyé le 3 octobre. « Je vous remercie infiniment et vous supplie de m’aider à retrouver mon frère pour que nous puissions l’enterrer dignement ».

      « Je n’ai pas de données sur les corps retrouvés côté turc »

      Dans le meilleur des scénario, Pavlos Pavlidis obtient un nom. « Je peux rendre le corps à une famille ». Mais ce cas de figure reste rare.

      Qu’importe, à chaque corps, la même procédure s’enclenche : il stocke de l’ADN, classe chaque objet dans des enveloppes rangées dans des dossiers, selon un protocole précis. Il note chaque élément retrouvé dans un registre, recense tous les morts et actualise ses chiffres.

      Le médecin regrette le manque de coopération avec les autorités turques. « Je n’ai pas de chiffres précis puisque je n’ai pas le décompte des cadavres trouvés de l’autre côte de la frontière. Je n’ai que ceux trouvés du côté grec. Combien sont morts sur l’autre rive ? Je ne le saurai pas », déplore-t-il. Ces 20 dernières années, le médecin légiste dit avoir autopsié 500 personnes.

      Les corps non-identifiés et non réclamés sont envoyés dans un cimetière de migrants anonymes, dans un petit village à 50 km de là. Perdu dans les collines, il compte environ 200 tombes, toutes marquées d’une pierre blanche.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/35534/un-medecin-legiste-grec-veut-redonner-une-identite-aux-migrants-morts-

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      Portrait de @albertocampiphoto de Pavlos Pavlidis accompagné de mon texte pour @vivre (c’était 2012) :

      Pavlos Pavlidis | Médecin et gardien des morts

      Pavlos Pavlidis nous accueille dans son bureau, au sous-sol de l’hôpital d’Alexandroupoli. Sa jeune assistante, Valeria, est également présente pour l’aider dans la traduction anglaise. Pavlidis est calme. Sa voix est rauque, modelée par la fumée de cigarettes.

      Il s’occupe de trouver la cause de la mort des personnes vivant dans la région de l’Evros, mais également de donner une identité aux cadavres de migrants récupérés dans le fleuve. Une cinquantaine par année, il nous avoue. Déjà 24 depuis le début de l’année, dont un dixième ont un nom et un prénom.

      Après seulement 2 minutes d’entretien, Pavlidis nous demande si on veut regarder les photos des cadavres. Il dit que c’est important que nous les voyions, pour que nous nous rendions compte de l’état dans lequel le corps se trouve. Il allume son vieil ordinateur et nous montre les photos. Il les fait défiler. Les cadavres se succèdent et nous comprenons vite les raisons de faire systématiquement une analyse ADN.

      Pavlidis, en nous montrant les images, nous informe sur la cause de la mort : « Cette dame s’est noyée », dit-il. « Cette dame est morte d’hypothermie ». Ceux qui meurent d’hypothermie sont plus facilement identifiables : « Cet homme était d’Erythrée et on a retrouvé son nom grâce à ses habits et à son visage ». Le visage était reconnaissable, le froid l’ayant conservé presque intact.

      « Celle-ci, c’est une femme noire ». Elle s’est noyée après l’hiver. Pavlidis ne peut en dire de plus. Nous voyons sur la photo qu’elle porte un bracelet. Nous lui posons des questions, sur ce bracelet. Alors il ouvre un tiroir. Il y a des enveloppes, sur les enveloppes la date écrite à la main de la découverte du corps et des détails qui pourraient être important pour donner à ce corps une identité. Dans les enveloppes, il y les objets personnels. Il n’y a que ces objets qui restent intacts. Le corps, lui, subit le passage du temps.

      Pavlidis nous montre ensuite un grigri. C’est un homme qui le portait. Il restera dans l’enveloppe encore longtemps ; jusqu’à ce qu’un cousin, une mère, un ami vienne frapper à la porte de Pavlidis pour dire que c’est peut-être le grigri de son cousin, de son fils, de son ami. Et alors l’ADN servira à effacer les doutes.

      Les cadavres, quand personne ne les réclame, restent dans les réfrigérateurs de l’hôpital pendant 3 mois. Puis, ils sont amenés dans le cimetière musulman du village de Sidiro, où un mufti s’occupe de les enterrer. Ils sont tous là, les corps sans nom, sur une colline proche du village. Ils sont 400, pour l’instant. 450, l’année prochaine. Le mufti prie pour eux, qu’ils soient chrétiens ou musulmans. La distinction est difficile à faire et le fait de les enterrer tous au même endroit permet à Pavlidis de savoir où ils sont. Et là, au moins, il y a quelqu’un qui s’occupe d’eux. Si un jour, la famille vient frapper à la porte du médecin, il saura où est le corps et, ensemble, ils pourront au moins lui donner un nom. Et le restituer à sa famille.

      https://asile.ch/2012/11/09/gardien-des-morts-dans-le-sous-sol-de-lhopital-dalexandropouli

      #identification #Pavlos_Pavlidis

    • http://Evros-news.gr reports that according to info from villagers at the 🇬🇷🇧🇬 border in the Rhodopi & Xanthi prefecture, army special forces (commandos) have been deployed specifically for migration control. They’ve reported in the past the same happens in Evros.

      https://twitter.com/lk2015r/status/1460326699661414408

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      ΑΠΟΚΑΛΥΨΗ: Ειδικές δυνάμεις, μετά τον Έβρο, επιτηρούν τα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για λαθρομετανάστες σε Ροδόπη, Ξάνθη

      Ειδικές Δυνάμεις (Καταδρομείς) μετά τον Έβρο, ανέλαβαν δράση στα ελληνοβουλγαρικά σύνορα για έλεγχο και αποτροπή της εισόδου λαθρομεταναστών και στους νομούς Ροδόπης και Ξάνθης, εδώ και λίγες ημέρες.

      Σύμφωνα με πληροφορίες που έφτασαν στο Evros-news.gr από κατοίκους των ορεινών περιοχών των δύο γειτονικών στον Έβρο νομών, οι οποίοι έχουν διαπιστώσει ότι υπάρχει παρουσία στρατιωτικών τμημάτων που ανήκουν στις Ειδικές Δυνάμεις και περιπολούν μέρα-νύχτα στην ελληνοβουλγαρική συνοριογραμμή, από τον έλεγχο που έχουν υποστεί κάθε ώρα της ημέρας αλλά και νύχτας. Είναι άλλωστε γνωστό, πως από εκεί, όπως και την αντίστοιχη του Έβρου, μπαίνει σημαντικός αριθμός λαθρομεταναστών, που με την βοήθεια Βούλγαρων διακινητών μπαίνουν στο έδαφος της γειτονικής χώρας από την Τουρκία και στη συνέχεια… βγαίνουν στην Ροδόπη ή την Ξάνθη, για να συνεχίσουν από εκεί προς Θεσσαλονίκη, Αθήνα.

      Όπως είχαμε ΑΠΟΚΑΛΥΨΕΙ τον περασμένο Αύγουστο, άνδρες των Ειδικών Δυνάμεων και συγκεκριμένα Καταδρομείς, ανέλαβαν τον έλεγχο της λαθρομετανάστευσης στα ελλην0οβουλγαρκά σύνορα του Έβρου, προκειμένου να “σφραγιστεί” από το Ορμένιο ως τον ορεινό όγκο του Σουφλίου στα όρια με το νομό Ροδόπης. Εγκαταστάθηκαν στο Επιτηρητικό Φυλάκιο 30 του Ορμενίου στο Τρίγωνο Ορεστιάδας και στο Σουφλί. Τόσο εκείνη η απόφαση όσο και η πρόσφατη για επέκταση της παρουσίας Ειδικών Δυνάμεων, πάρθηκε από τον Αρχηγό ΓΕΕΘΑ Αντιστράτηγο Κωνσταντίνο Φλώρο και ανέλαβε την υλοποίηση της το Δ’ Σώμα Στρατού.

      Στόχος είναι ο περιορισμός της εισόδου λαθρομεταναστών και μέσω Βουλγαρίας από τους τρεις νομούς της Θράκης, αφού εκεί δεν μπορεί να δημιουργηθεί φράχτης, όπως έχει γίνει στα δυο σημεία της ελληνοτουρκικής συνοριογραμμής, στις Καστανιές και τις Φέρες, αφού η Βουλγαρία είναι χώρα της Ευρωπαϊκής Ένωσης και κάτι τέτοιο δεν επιτρέπεται. Επειδή όμως είναι γνωστό πως υπήρχαν παράπονα και αναφορές όχι μόνο κατοίκων αλλά και θεσμικών εκπροσώπων της Ροδόπης και της Ξάνθης για πρόβλημα στις ορεινές τους περιοχές όπου υπάρχουν τα σύνορα με την Βουλγαρία, πάρθηκε η συγκεκριμένη απόφαση προκειμένου να “σφραγιστούν” όσο είναι δυνατόν, οι περιοχές αυτές με την παρουσία των Ειδικών Δυνάμεων. Κι επειδή είναι γνωστό ότι υπήρχαν και παλαιότερα τμήματα τους στους δυο νομούς, να επισημάνουμε ότι οι Καταδρομείς που τοποθετήθηκαν πρόσφατα, προστέθηκαν στις υπάρχουσες δυνάμεις και έχουν μοναδικό αντικείμενο την επιτήρηση της ελληνοβουλγαρικής μεθορίου.

      https://t.co/jzXylBaGUW?amp=1

    • 114 of the 280 vehicles recently acquired by the police will be used for border control in Evros, including:
      80 police cars
      30 pick-up trucks
      4 SUVs
      (this is probably why they need a new police building in Alexandroupoli, parking is an issue)

      https://twitter.com/lk2015r/status/1464287124824506370

      Έρχονται στον Έβρο 114 νέα αστυνομικά οχήματα για την φύλαξη των συνόρων


      https://t.co/qajuhOwPWW?amp=1

  • Le ministère de l’Intérieur ressort le système intégral de surveillance extérieur pour "répondre à l’augmentation des arrivées en pateras et cayucos. Il s’agit d’un #radar qui doit détecter les embarcations. Il n’a pas servi depuis 6 ans et dont le fonctionnement reste à confirmer.

    Interior acelera la instalación del #SIVE arrinconado seis años en #Lanzarote

    El Ministerio contrata de urgencia la obra de la estación sensora en Haría por 226.417 euros | El Ayuntamiento confía en que no sea en el #Mirador_de_Guinate

    El Ministerio del Interior acelera en la instalación de una nueva estación sensora completa del #Sistema_Integral_de_Vigilancia_Exterior (SIVE), en Lanzarote, que albergará el radar comprado hace seis años por 5,6 millones de euros y que lleva arrinconado en un almacén de la Guardia Civil en la Isla desde entonces, pese al aumento de la llegada de pateras y cayucos. Las obras fueron adjudicadas el pasado 30 de julio a la empresa Atos IT Solutions and Services Iberia SL por 226.417 euros, después de que el Ministerio del Interior declarara el pasado noviembre de urgencia la instalación de este radar en el Mirador de Guinate en Haría, pero el Ayuntamiento de Haría y el Cabildo de Lanzarote emitieron informes desfavorables a este enclave e hicieron una nueva propuesta para que esta estación se colocara a tan solo 20 metros del Mirador de Guinate. Y por ello , aunque se adjudicó el julio con una ejecución de tres meses, con lo que debe estar terminado en noviembre, el pasado martes en el Consejo de Ministros volvió a declarar de urgencia este SIVE, interpreta el Ayuntamiento de Haría. El segundo teniente de alcalde y concejal de Oficina Técnica de este consistorio, Víctor Robayna, considera que Interior ha aceptado el cambio de enclave y por eso ha hecho esta nueva declaración. Desde el Ministerio no aclaran si es por este motivo o si seguirá en el Mirador de Guinate.

    Al ser una obra de urgencia pueden ubicarla donde quieran sin necesidad de licencia municipal. El Ministerio pretendía instalar el SIVE en el Mirador del Río, y ante la oposición de las instituciones de Lanzarote propuso el Mirador de Guinate.

    Según el proyecto de Interior, la estación sensora del SIVE consiste en la instalación de una caseta de obra para alojar el radar, un pequeño mástil para la cámara optrónica y otro para las comunicaciones. Los equipos necesarios se ubicarán en una caseta de obra de tres metros de altura y 6x3 metros de planta aproximadamente y se integrará totalmente en el paisaje. El problema, según el Ayuntamiento de Haría, es el vallado perimetral de seguridad de esta estación con unos 17 metros por 7 metros medio del Mirador de Guinate «lo que provocará que sea invisitable en el futuro», indica Víctor Robayna.

    «Hemos ido con el contratista cinco veces y alegan que para cambiar esos veinte metros debían pedir otra declaración de urgencia que entendemos que es la que se ha aprobado el pasado martes en Consejo de Ministros», expone. En su defensa del Mirador de Guinate ante el Ministerio, el Ayuntamiento de Haría les explicó que este enclave se sitúa al Noroeste de la isla de Lanzarote y es emblemático por sus vistas hacia el Archipiélago Chinijo, y estar cerca de unas de las rutas más importantes de la denominada Bajada del Risco.

    Está ubicado entre dos espacios protegidos: el del Archipiélago Chinijo y el Espacio Natural Malpaís de la Corona, y es ruta de visitantes que se paran a observar las impresionantes vistas. El Ayuntamiento considera absolutamente necesario contar con el SIVE en esta zona de Lanzarote, para ayudar a paliar las desgracias en el mar con la detección de pateras y cayucos , pero justo al lado del mirador hay una estación transformadora de telecomunicaciones, mimetizada con el espacio, lo que supondría simplemente desplazarlo unos 20 metros. Colocar el SIVE junto a ella evitaría perder la totalidad el espacio tan emblemático como es el Mirador de Guinate.

    La implantación del radar se ha ralentizado sobremanera y afecta al Gobierno de Mariano Rajoy, que compró el radar en 2015 por 5,5 millones de euros y se frenó su instalación porque lo querían poner en el Mirador del Río, y por problemas burocráticos, y al Gobierno de Pedro Sánchez, que lleva en el poder tres años, afirma Sergio Ramos, senador del PP.

    Tanto Robayna, (CC) como Ramos creen de imperiosa necesidad instalar el radar del SIVE, pero temen que el aparato se haya deteriorado o quedado desfasado al estar seis años empaquetado.

    En cualquier caso, después de dos años presentado mociones en el Senado , Ramos celebra que se vaya a ejecutar la instalación y espera que no se vuelva a demorar para que el radar cubra esta zona de la Isla. Expone que es cierto que el PP lo compró y no lo instaló, pero recuerda que entre 2015 y 2018 prácticamente no había embarcaciones. La oleada fuerte se produjo en 2020, con 23.023 migrantes y en este año ya van por unos 12.000. Solo en el fin de semana pasado llegaron a Lanzarote unos 550 migrantes en 18 pateras.

    Sergio Ramos ha presentado una moción en el Senado pidiendo 1a instalación de un destacamento de la Guardia Civil en la Isla de La Graciosa, debido al incremento de llegadas de pateras provenientes de la costa africana y dotar a la Guardia Civil, Policía Nacional y Salvamento Marítimo de un mayor número de medios humanos y materiales, para hacer frente a la llegada de pateras a todas las Islas Canarias.

    Sostiene que cuando llega una patera a La Graciosa solo cuentan con los medios de un policía local, un operario municipal y dos auxiliares de ambulancia. Cruz Roja no se desplaza a esta Isla, y al no haber instalaciones para acogerlos se trasladan en los barcos para el transporte de pasajeros sin tener prueba realizada de PCR y con la única compañía de un policía local.

    https://www.laprovincia.es/canarias/2021/10/02/interior-acelera-instalacion-sive-arrinconado-57923629.html

    #migrations #surveillance #asile #migrations #réfugiés #Espagne #Canaries #contrôles_frontaliers #frontières #complexe_militaro-industriel #militarisation_des_frontières

  • Ces #murs de #sable qui surgissent au #Sahara

    Construire des murs ou des clôtures pour protéger un territoire ou garder des frontières est une pratique courante à travers le monde. Elle s’étend désormais au continent africain pour entraver les flux migratoires. En toute discrétion, du #Maroc au #Niger en passant par l’#Algérie, les autorités érigent des #parois_de_sable, lourdement gardées par des policiers et des militaires, et surveillées par des caméras.


    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/journal#!/p_14
    https://www.monde-diplomatique.fr/2021/10/CARAYOL/63629
    #barrières #barrières_frontalières #murs_de_sable #surveillance_des_frontières #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #anti-migrants #anti-terrorisme

    via @rhoumour
    ping @_kg_ @karine4

  • Le Monde selon #Modi, la nouvelle #puissance indienne

    « Aucune puissance au monde ne peut arrêter un pays de 1,3 milliard d’habitants. Le 21e siècle sera le siècle de l’Inde ».
    #Narendra_Modi, nationaliste de droite, à la tête de l’Inde depuis 2014, est le nouvel homme fort de la planète. 3ème personnalité la plus suivie sur Twitter, au centre de « l’Indopacifique », une nouvelle alliance contre la Chine. C’est l’histoire d’un tournant pour l’Inde et pour le monde.

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/62159_1

    #film #film_documentaire #documentaire
    #Inde #Savarki #culte_de_la_personnalité #nationalisme #cachemire_indien #purge #militarisation #couvre-feu #RSS #patriotisme #religion #propagande_hindoue #colonialisme #impérialisme #BJP #parti_nationaliste_hindou #pogrom #islamophobie #Amit_Shah #Vibrant_Gujarat #hologramme #réseaux_sociaux #journée_internationale_du_yoga #yoga #soft_power #fierté_nationale #Alliance_indo-pacifique #Indo-Pacifique #armée #Routes_de_la_soie #route_de_la_soie #collier_de_perles #Chine #armes #commerce_d'armes #Ladakh #frontières #zones_disputées #disputes_frontalières #différends_frontaliers #litige_frontalier #zones_frontalières #zone-tampon #Israël #revanche_nationaliste #temple_Ajodhya #hindouisme #déchéance_de_nationalité #citizenship_amendment_act #citoyenneté #primauté_des_Hindous #résistance #milices_privées

  • Militarisation of the Evros border is not a new thing, it’s between Greece and Turkey after all. 12 km of land border used to have a minefield. This is at a cemetery in Alexandroupolis. It’s not a vacant plot but a grave for dozens of unidentified migrant mine victims from 1990s.


    https://twitter.com/vvlaakkonen/status/1436561164423634946

    #Evros #Grèce #mourir_aux_frontières #morts_aux_frontières #asile #migrations #histoire #réfugiés #frontières #mines_antipersonnel #cimetière #Alexandroupolis #fosse_commune #militarisation_des_frontières
    #Ville_Laakkonen

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    En 2012, quand @albertocampiphoto et moi étions dans la région, nous avons visité le cimetière de #Sidirò où les victimes du passage frontaliers (à partir des années 2010, soit une fois le terrain déminé) ont été enterrées :


    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile
    et
    https://journals.openedition.org/espacepolitique/2675

  • Accordo Italia-Slovenia sui controlli al confine : “guai” a essere trasparenti

    Il ministero dell’Interno si rifiuta di fornire i dettagli della cooperazione tra le forze di polizia di Roma e Lubiana sui pattugliamenti lungo il confine ripresi a fine luglio. Il vero scopo dell’attività resta così poco chiaro. Intanto il governo sloveno acquista 55 droni per sorvegliare le frontiere

    Il “delicato momento nella gestione delle frontiere interne all’Unione europea” giustifica la mancanza di trasparenza. Resta così opaco il mandato dei pattugliamenti misti lungo il confine italo-sloveni, ripresi il 30 luglio 2021, rispetto a cui non è possibile conoscere né il #protocollo_di_intesa su cui si basano né le indicazioni operative date alle forze di polizia italiana. La Direzione centrale dell’immigrazione e della polizia delle frontiere, braccio operativo del ministero dell’Interno, non ha infatti dato seguito alla richiesta, avanzata tramite accesso civico, con cui Altreconomia aveva chiesto conto dello stato dell’arte della cooperazione tra le autorità di Roma e Lubjana. Un buio preoccupante soprattutto in vista delle ripercussioni sui diritti delle persone in transito sulla rotta balcanica che presumibilmente aumenteranno in relazione alla drammatica situazione afghana.

    La risposta della Direzione non aggiunge molto a quanto già annunciato. “Dopo un lungo periodo di sospensione dovuto alla pandemia da Covid-19 per la ripresa dei servizi misti è stato stipulato un apposito protocollo d’intesa che è stato sottoscritto dai direttori dei Servizi di Polizia di frontiera italiano e Sloveno” si legge. L’accordo, sottoscritto il 15 luglio a Roma e il 21 luglio a Lubjana, prevede pattuglie miste composte da “personale del Paese ospitante e personale della forza di Polizia dell’altro Paese” che coprono il territorio “lungo la comune fascia confinaria tra i due Paesi” con lo scopo di potenziare l’attività di vigilanza al fine “di contrastare in maniera più efficace la criminalità transfrontaliera, con particolare riferimento all’attività di favoreggiamento dell’immigrazione irregolare”. Come detto, la Direzione non ha fornito copia del protocollo di intesa sottolineando che non è possibile renderlo noto in quanto minerebbe la tutela della sicurezza, dell’ordine pubblico e alle relazioni internazionali che l’Italia intrattiene con i Paesi terzi. Aggiungendo poi che “l’attuale delicato momento nella gestione delle frontiere interne all’Unione europea non consente la divulgazione di accordi di cooperazione che disciplinano i controlli che vengono effettuati alle frontiere terrestri e i controlli di ‘#retrovalico’ concordati con i Paesi confinanti senza ledere la riservatezza che deve caratterizzare tutte le attività bilaterali internazionali dello Stato italiano nei settori amministrativi interessanti e soprattutto nel settore involgente attività di ‘ordine e sicurezza pubblica”.

    Viene sottolineato come il “contenuto dei documenti richiesti contiene informazioni che attengono ad interlocuzioni intercorsi tra l’autorità politica nazionale e l’omologo sloveno dettagliando informazioni concernenti l’organizzazione e il funzionamento dei servizi di polizia finalizzati al contrasto dell’immigrazione illegale nonché relative ai contingenti delle forze armate a disposizione delle autorità provinciali di pubblica sicurezza per i controlli nelle zone confinarie”. Merita attenzione la definizione di “contrasto dell’immigrazione illegale”. “Il pattugliamento congiunto ha una efficacia non solo minima ma persino risibile rispetto all’obiettivo annunciato di contrasto alle organizzazioni criminali –ha scritto a inizio agosto Gianfranco Schiavone, membro dell’Associazione per gli studi giuridici sull’immigrazione (asgi.it)-. Sui sassosi sentieri del Carso non si incontrano i vertici ma neppure i quadri intermedi e neppure quelli bassi e persino bassissimi di tali organizzazioni ma solo persone disperate con i piedi piagati in cammino da settimane nei boschi di Croazia e Slovenia, tuttalpiù accompagnate da alcuni passeur la cui posizione nelle rispettive organizzazioni criminali è così infima da essere assimilabile a carne da macello”.

    In altri termini, il vero mandato delle operazioni di polizia “rischia” di diventare il controllo capillare del territorio per impedire alle persone in transito, migranti e richiedenti asilo, di raggiungere il territorio.

    La Direzione centrale è stata di poche parole anche rispetto alla nostra richiesta relativa al numero di persone identificate e, tra queste, del numero di coloro che hanno manifestato volontà di richiedere asilo. Viene fornito invece un numero sui risultati di polizia dei pattugliamenti: “nel corso del 2021 sono state arrestate 58 persone di cui 31 per favoreggiamento dell’immigrazione irregolare.

    Il muro di silenzio si alza anche con riferimento ai mezzi utilizzati sul confine e al numero di forze di polizia utilizzati. Le poche informazioni che si conoscono provengono dalla nota stampa del ministero dell’Interno che annunciava con enfasi l’utilizzo di droni e visori notturni, ben visibili, con tanto di foto, anche nella nota stampa slovena. Il 15 luglio 2021 -giorno della firma a Roma dell’accordo (l’incontro preliminare tra i rispetti ministri e capi di polizia è datato 4 giugno)- sul sito del ministero dell’Interno sloveno veniva però aperta una gara pubblica “per l’acquisto di veicoli aerei senza pilota e accessori” per un valore totale che si aggira intorno ai 400mila euro. Il bando (https://www.enarocanje.si/Obrazci/?id_obrazec=407420), chiuso il 5 agosto, richiedeva ai partecipanti di garantire la fornitura di un totale di 55 droni. La maggior parte, 29, sono veicoli di piccole dimensioni con un’autonomia di volo minima di 25 minuti e una distanza di gestione di quattro chilometri. L’amministrazione slovena richiede, inoltre, una formazione specifica per il “volo di notte e in condizioni di volo fuori dalla visibilità”. Non viene indicato il luogo di utilizzo specifico dei droni, si sa però che il 75% del bando è finanziato attraverso i fondi europei di sicurezza dell’Unione europea, ovvero lo strumento di sostegno finanziario a beneficio degli Stati Ue proprio per la gestione delle frontiere.

    L’accordo tra Roma e Lubjana incide potenzialmente anche sul tema delle riammissioni di persone in transito e richiedenti asilo della polizia italiana verso la Slovenia. La trasparenza è così necessaria per poter monitorare ciò che avviene in questa tappa della rotta balcanica anche in vista di un possibile aumento dei flussi legati alla situazione afghana. Le premesse non sono positive. Il governo di Lubjana, di turno alla presidenza del Consiglio dell’Unione europea dal luglio al dicembre 2021, ha chiaro il modello da perseguire nella gestione del fenomeno migratorio.

    Durante la presentazione dell’agenda politica della presidenza slovena alla Commissione per le libertà civili, la giustizia e gli affari interni (Libe) del Parlamento europeo, il ministro dell’Interno Aleš Hojs ha sottolineato come da una riunione informale di fine luglio tra ministri degli interni dei Paesi membri sia emersa la volontà politica di compiere progressi graduali nella “definizione della politica migratoria comune dell’Unione europea”. “Stiamo seguendo la situazione in Afghanistan -ha aggiunto- come emerso dal comunicato congiunto dei ministri della sessione straordinaria di due giorni fa, risponderemo anche ai possibili effetti della situazione sull’Ue”. La politica migratoria da “sposare” per Hojs è quella contenuta in un documento, dai toni e contenuti molto duri in cui si legge che gli Stati membri, con il supporto di Frontex, restano determinati “nel proteggere efficacemente i confini esterni dell’Unione europea e prevenire gli ingressi illegali”.

    https://altreconomia.it/accordo-italia-slovenia-sui-controlli-al-confine-guai-a-essere-traspare

    #frontières #frontière_sud-alpine #Italie #Slovénie #asile #migrations #réfugiés #coopération_bilatérale #gardes-frontière #militarisation_des_frontières #patrouilles_mixtes #drones #business #complexe_militaro-industriel #réadmssions

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    ajouté à le fil de discussion autour des patrouilles mixtes à la frontière italo-slovène :
    https://seenthis.net/messages/791706
    Et plus précisément ici :
    https://seenthis.net/messages/791706#message928650

    • Rotta balcanica: riprendono i pattugliamenti tra Italia e Slovenia. Un mandato “opaco”

      Il 30 luglio sono ripartiti i controlli congiunti italo-sloveni lungo il confine per contrastare i “flussi migratori irregolari”. L’Italia nuovamente alla prova del rispetto della legalità alla frontiera orientale dopo la sospensione delle riammissioni illegali. L’analisi di Gianfranco Schiavone

      Il 30 luglio 2021 sono ripartiti “nelle province di Trieste/Koper e Gorizia/Nova Gorica i pattugliamenti congiunti italo sloveni lungo la comune fascia confinaria al fine di rafforzare i rispettivi dispositivi di contrasto ai flussi migratori irregolari provenienti dalla rotta balcanica”. Così recita il comunicato stampa della questura di Trieste pubblicato il giorno stesso. I pattugliamenti, vi si legge, sono frutto di un accordo “sottoscritto nei giorni scorsi dalle competenti autorità di polizia di Roma e di Lubiana” (appare curioso che si ometta la data dell’accordo).

      La decisione politica di attivare i pattugliamenti congiunti con forze di polizia italiane e slovene era stato resa pubblica dal ministero dell’Interno con nota stampa del 14 giugno 2021 a seguito dell’incontro tra la ministra Luciana Lamorgese e il suo omologo sloveno Hojs avvenuto a Lubiana. Nella nota ministeriale si poteva leggere come fosse “previsto un piano comune di vigilanza per i valichi di frontiera anche con l’impiego di droni e visori notturni per contrastare efficacemente le organizzazioni criminali che sfruttano il traffico dei migranti”. Le finalità del pattugliamento vengono dunque descritte in modo alquanto ambiguo: nella nota della questura triestina si fa riferimento in maniera più esplicita al contrasto dei flussi migratori irregolari, ovvero l’obiettivo dichiarato appare quello di bloccare i migranti; nella nota stampa del ministero, che usa un linguaggio più ovattato, si dichiara che l’obiettivo che si intende perseguire è invece il contrasto alle organizzazioni criminali che organizzano il traffico. Si potrebbe ritenere in modo superficiale che in fondo si tratta di accenti diversi della medesima finalità, ma non è così.

      Se assumiamo infatti la lettura in base alla quale l’attività delle cosiddette pattuglie miste italo-slovene è finalizzata al contrasto delle organizzazioni criminali che organizzano il traffico degli esseri umani, è ben difficile non vedere come tale motivazione appare alquanto poco credibile in quanto il contrasto al traffico internazionale di esseri umani per essere efficace richiede un’attività di intelligence e semmai inchieste coordinate tra le diverse autorità giudiziarie, cioè un complesso di attività che veramente assai poco ha a che fare con un pattugliamento fisico dell’area di frontiera vicino al confine.

      Il pattugliamento congiunto della fascia di confine tra Italia e Slovenia attuato con uso di uomini, droni (e cani, come non annunciato nei comunicati per non ferire la sensibilità di chi legge ma ampiamente riferito dalle testimonianze raccolte su quanto accade in Slovenia) ha una efficacia non solo minima ma persino risibile rispetto all’obiettivo annunciato di contrasto alle organizzazioni criminali giacché sui sassosi sentieri del Carso non si incontrano i vertici ma neppure i quadri intermedi e neppure quelli bassi e persino bassissimi di tali organizzazioni ma solo persone disperate con i piedi piagati in cammino da settimane nei boschi di Croazia e Slovenia, tuttalpiù accompagnate da alcuni passeur la cui posizione nelle rispettive organizzazioni criminali è così infima da essere assimilabile a carne da macello.

      Non deve stupire che le stesse inchieste giudiziarie che si sono basate finora su questo tipo di attività di polizia non abbiano mai portato a pressoché nulla di rilevante. Le organizzazioni di trafficanti non modificheranno la loro strategia sul confine italo-sloveno a seguito dei pattugliamento bensì alzeranno il prezzo dei loro servigi in ragione del più difficoltoso tratto da percorrere aumentando così i loro guadagni e lasciando indietro solo coloro che non possono pagare. Ancora una volta, come già avviene in altri contesti, operazioni di polizia presentate come finalizzate a contrastare il traffico internazionale di esseri umani, non solo sono irrilevanti in relazione a tale obiettivo bensì divengono di fatto fattori che vanno a potenziare l’operato e il giro d’affari delle organizzazioni che si afferma di volere combattere.

      Appare dunque evidente come i pattugliamenti sembrano rispondere all’altra, malcelata finalità, ovvero quella di intercettare nelle immediate vicinanze della frontiera interna italo-slovena da parte slovena, un certo numero di rifugiati, probabilmente i più disgraziati tra loro, al fine di impedirne a forza l’ingresso in Italia. I pattugliamenti congiunti, da quanto è dato sapere si svolgeranno infatti in assoluta prevalenza nell’area a ridosso del confine dal lato della Slovenia. Quando invece le operazioni verranno attuate sul lato italiano esse potrebbero prestarsi a far riprendere in forme ancor più nascoste quelle riammissioni informali attuate nel corso del 2020 e la cui radicale illegittimità è stata più volte messa in luce fin dall’inizio (Altreconomia ne ha scritto a più riprese, ad esempio qui e qui).

      Se fosse, come appare, quella di ostacolare/respingere i migranti che cercano asilo la effettiva finalità dei pattugliamenti, ciò, oltre a sollevare non pochi interrogativi etici (è questa l’attività alla quale si deve dedicare la polizia in una società democratica?) fa comunque emergere in capo alle autorità italiane precise responsabilità giuridiche. È noto infatti che la situazione dell’effettivo rispetto del diritto di asilo in Slovenia è quanto mai critica e che le disfunzioni sulla procedura di asilo in quel Paese sono profonde come emerge in modo in equivoco in tutti i rapporti internazionali: tra tutti si veda l’autorevole rapporto AIDA 2020 Update: Slovenia, a cura dell’Ecre (European council on refugees and exiles). Soprattutto è ampiamente noto che la Slovenia attua da tempo riammissioni sistematiche verso la Croazia impedendo ai migranti, compresi quelli “riammessi” dall’Italia, di presentare la domanda di asilo e rinviandoli in Croazia, Paese che a sua volta, con un meccanismo a catena e con l’uso di inaudite violenze, li deporta in Bosnia ed Erzegovina dove vengono sottoposti a trattamenti inumani e degradanti. Si tratta di riammissioni, o più propriamente si dovrebbero chiamare respingimenti a catena, documentati da un enorme numero di autorevoli rapporti internazionali e la cui illegalità è stata già dichiarata anche dalla stessa giurisprudenza slovena (vedasi sentenza I U 1490/2019-92 del 16 luglio 2020 del Tribunale amministrativo della Slovenia) e recentemente anche dai tribunali austriaci.

      Le autorità italiane non possono fingere di ignorare il quadro fattuale sopra descritto pena il loro coinvolgimento in fatti che configurano gravi violazioni delle norme interne ed internazionali. Richiamo in particolare l’attenzione su quanto disposto dal Testo unico sull’immigrazione (art. 19 comma 1, novellato dalla legge 173/2020) che dispone che “Non sono ammessi il respingimento o l’espulsione o l’estradizione di una persona verso uno Stato qualora esistano fondati motivi di ritenere che essa rischi di essere sottoposta a tortura o a trattamenti inumani o degradanti. Nella valutazione di tali motivi si tiene conto anche dell’esistenza, in tale Stato, di violazioni sistematiche e gravi di diritti umani”. Il citato articolo, insieme ad altre disposizioni, attua nel nostro ordinamento, dandone un’applicazione estensiva, il fondamentale divieto di non refoulement tutelato in via indiretta dalla Convenzione europea dei diritti dell’uomo (Cedu), la quale prevede, all’art. 2 e art. 3, rispettivamente, il diritto alla vita ed il divieto di tortura e di trattamenti inumani o degradanti.

      Secondo la costante interpretazione della Corte europea dei diritti dell’uomo, il rispetto di tali obblighi comporta il tassativo divieto di respingere o estradare una persona verso luoghi ove i citati diritti correrebbero il rischio di essere violati. Appare persino superfluo approfondire in questa sede il complesso tema della applicabilità della Convenzione europea dei diritti dell’uomo ad atti riconducibili agli Stati firmatari che siano posti in essere o abbiano effetto nel territorio di uno Stato che non è parte del Consiglio d’Europa (sul tema evidenzio solo che la giurisprudenza della Corte EDU ha progressivamente ampliato le ipotesi di applicazione extraterritoriale della Cedu) dal momento che è pacifico che l’Italia è responsabile della violazione del divieto di non refoulement nel caso in cui sia pienamente a conoscenza di fatti e prassi illegittime e non provveda, per ciò che di sua competenza, ad impedirne la violazione da parte di un altro Stato dell’Unione europea, soggetto, come l’Italia, ai medesimi obblighi; una co-responsabilità nella violazione dell’art. 3 della Cedu che diventa addirittura eclatante nel caso di collaborazioni delle nostre forze di polizia nello Stato in cui le citate violazioni sono commesse. Questo è dunque il gravissimo scenario che sembra profilarsi nel mandato “opaco” che allo stato attuale delle conoscenze sembra assegnato alle pattuglie miste italo-slovene.

      È inderogabile ed urgente che siano subito resi noti i contenuti dell’accordo di polizia sottoscritto tra Roma e Lubiana (nonché le concrete indicazioni operative date alle forze di polizia italiane) senza che vengano posti artificiosi ostacoli alla sua piena conoscenza. Parimenti è necessario che senza indugio il Parlamento si avvalga dei poteri che l’ordinamento giuridico gli conferisce per monitorare una situazione che può configurarsi di eccezionale gravità per il possibile coinvolgimento di istituzioni della Repubblica in azioni contrarie a norme e a principi fondanti l’ordinamento costituzionale.

      https://altreconomia.it/rotta-balcanica-riprendono-i-pattugliamenti-tra-italia-e-slovenia-un-ma

    • The flow of arrivals from the Balkan Route into North East Italy has significantly increased during the month of August. Associations and groups of volunteers supporting people in Trieste said that they have provided direct help to 659 people during this month, including 103 minors. It is thought very likely that the actual number of arrivals and transits is much higher, with many people not stopping long in the immediate border area. During the last weeks, there have been several reports of smugglers being arrested while transporting people-on-the-move into Italian territory. At the same time, the intensity of control practices along the borders has also increased: in just one day 150 people were found and transferred to quarantine facilities in the Friuli-Venezia Giulia (FVG) region.

      This has once again pushed public and official discourse towards the need to reintroduce informal readmissions to Slovenia, touted to recommence in July of this year. Yet there remains no official confirmation about reintroduction of “informal readmissions” (pushbacks) by witnesses on the ground, though rumors have begun to circulate about groups rejected from the Italian territory. The Ministry of the Interior refused to provide details of the cooperation between the police forces of Rome and Ljubljana on border patrols. But in the absence of official statements, the installation of 55 #drones by Slovenian authorities sits in line with the growing surveillance of transit across this border.

      Volunteers in Piazza della Libertà in Trieste also witnessed a serious episode of institutional racism in August. An ambulance was called in order to provide medical assistance to an underage boy newly arrived via Slovenia. The health operators initially refused to assist the person, treating him aggressively and disrespectfully. The boy was only given medical assistance after several attempts to seek help and a strong insistence on the part of the volunteers present. Further barriers to health care are also having wider impacts for peoples mobility beyond Trieste, seen most overtly in the lack of access to vaccinations. Without the “green pass”, which marks proof of vaccination, people-on-themove in FVG are unable to access longdistance travel in order to continue their journey.

      Source : Border Violence Monitoring Network, August 2021, pp. 16-17
      https://www.borderviolence.eu/balkan-region-report-august-2021

    • Ripartono oggi le pattuglie miste al confine italo-sloveno nelle province di Trieste/#Koper e Gorizia/Nova Gorica

      Da oggi, 30 luglio, ripartono, nelle provincie di Trieste/Koper e Gorizia/Nova-Gorica, i pattugliamenti congiunti italo sloveni lungo la comune fascia confinaria, al fine di rafforzare i rispettivi dispositivi di contrasto ai flussi migratori irregolari provenienti dalla rotta balcanica.

      L’accordo per la ripresa delle pattuglie miste italo-slovene, intervenuto a più di un anno dalla sospensione dei servizi congiunti interrotti a causa della pandemia in corso, è stato sottoscritto nei giorni scorsi dalle competenti autorità di Polizia di Roma e di Lubiana.

      Le pattuglie miste, che opereranno lungo gli itinerari congiuntamente individuati attraverso una sinergica analisi del rischio dai competenti Uffici territoriali, potranno utilizzare anche strumenti tecnologici, quali i droni.

      Scopo principale dei servizi sarà il contrasto al favoreggiamento dell’immigrazione irregolare, ma da questi deriverà, più in generale, anche il potenziamento dell’attività di vigilanza lungo la comune fascia confinaria, in funzione di contrasto alla criminalità transfrontaliera.

      Detta iniziativa, che rafforza la collaborazione già esistente tra i due Paesi, segna la ripresa delle attività congiunte nell’ambito della cooperazione di Polizia, momentaneamente interrotte dalla pandemia.

      https://questure.poliziadistato.it/it/Trieste/articolo/131861024ad65e1a0407758053

  • Les réfugié.e.s afghan.e.s bloqué.e.s à la frontière turque ont besoin de la protection de l’UE

    Alors que les ministres de l’intérieur de l’UE se réunissent aujourd’hui pour discuter de la situation en Afghanistan et des personnes afghanes déplacées, il est urgent de fournir aux Afghan.e.s une protection et une aide immédiates dans les pays de transit et au sein de l’UE. Au lieu de cela, ils.elles sont coincé.e.s dans les limbes à la frontière turque.

    Depuis juin 2021, des centaines de réfugié.e.s – dont des Afghan.e.s – qui tentaient de passer dans la région turque de #Van, à la frontière avec l’#Iran, ont été détenu.e.s par les forces de sécurité turques. Des itinéraires dangereux utilisés par les passeurs ont été réactivés entre la région de Van et Istanbul, à travers le lac de Van et l’autoroute Tatvan, entraînant des incidents mortels, des noyades et des risques accrus de violences sexuelles. La Turquie a accéléré la construction d’un #mur destiné à couvrir l’ensemble des 295 km de sa frontière avec l’Iran. Le mur sera équipé de mesures de sécurité, telles que des tours de guet, des caméras thermiques, des radars et des capteurs. De plus, le ministre turc de l’Intérieur a envoyé 35 équipes chargées des opérations spéciales et 50 véhicules armés en renfort aux soldats qui patrouillent le long de la frontière et empêchent les réfugié.e.s d’accéder au territoire. En une seule opération, en juillet 2021, plus de 1.400 Afghan.e.s ont été refoulé.e.s vers l’Iran par les gardes-frontières et la police militaire turcs. Le 19 août 2021, le Président turc Tayyip Erdogan déclarait que la Turquie ne deviendrait pas « l’unité de stockage des migrants de l’Europe ».

    Les réfugié.e.s afghan.e.s sont victimes de graves défaillances en matière de de protection en Turquie : ils.elles n’ont droit ni à une protection au titre de la Convention de Genève de 1951, ni à aucune « protection temporaire » comme les Syrien.ne.s. Selon des rapports internationaux, entre 2018 et 2019, au moins 53.000 ressortissant.e.s afghan.e.s auraient été expulsé.e.s de Turquie. Par ailleurs, les tensions au sein des communautés d’accueil, les attaques racistes et crimes de haine contre les réfugié.e.s se sont intensifiées. La récente déclaration du ministre grec des migrations, Notis Mitarachi, visant à considérer la Turquie comme un pays « sûr » pour les demandeurs.ses d’asile originaires de Syrie, d’Afghanistan, du Pakistan, du Bangladesh et de Somalie, est extrêmement inquiétante. Cela entraînera l’accélération des retours forcés d’Afghan.e.s ayant besoin de protection, des îles grecques vers la Turquie.

    #Grèce et #Bulgarie renforcent aussi le contrôle aux frontières

    La Grèce, elle aussi, a récemment achevé la construction d’un mur de 40 km à sa frontière avec la Turquie et mis en place un nouveau système de surveillance pour dissuader les demandeurs.ses d’asile potentiel.le.s de tenter de rejoindre l’Europe. La Grèce a adopté des politiques migratoires et d’asile abjectes, se traduisant par des détentions massives, des retours, des conditions d’accueil déplorables sur les îles grecques et la criminalisation d’ONG travaillant avec les migrant.e.s et les réfugié.e.s. À l’autre frontière de l’UE avec la Turquie, la Bulgarie renforce également les contrôles pour empêcher les migrant.e.s d’entrer sur son territoire, en envoyant 400 soldats aux frontières avec la Turquie et la Grèce. Résultat : depuis le début de l’année 2021, 14.000 migrant.e.s ont été arrêté.e.s.

    D’autres États membres et l’UE elle-même développent un discours qui soutient cette approche. Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

    Dans ce contexte, l’Union européenne et ses États membres devraient plutôt déclencher d’urgence la Directive sur la protection temporaire – comme mentionné par le Haut Représentant Josep Borrell – afin d’offrir une protection immédiate aux réfugié.e.s afghan.e.s et d’harmoniser le degré de protection reconnu à ces derniers. Les taux de reconnaissance varient considérablement en Europe. Les États membres de l’UE devraient aussi tenir leurs promesses de réinstallation, faciliter les procédures de regroupement familial et intensifier les voies légales pour offrir à tou.te.s les réfugié.e.s, y compris celles et ceux qui sont le plus en danger comme les femmes et les personnes LGBTIQ+, un accueil adéquat, un accès à l’asile et aux droits fondamentaux.

    https://euromedrights.org/fr/publication/les-refugie-e-s-afghan-e-s-bloque-e-s-a-la-frontiere-turque-ont-besoi

    #Turquie #réfugiés #réfugiés_afghans #Afghanistan #asile #migrations #réfugiés #frontières #frontières_fermées #fermeture_des_frontières #murs #barrières_frontalières #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers

    • Le Président français, Emmanuel Macron, affirme que « nous devons nous protéger contre les grands flux migratoires irréguliers », tandis que le Président du Conseil européen, Charles Michel, insiste sur la détermination de l’UE à maintenir « les frontières de l’UE protégées ».

  • Bulgaria sending troops to Turkish and Greek borders

    Bulgarian defence minister #Georgi_Panayotov said that a contingent of 400 soldiers equipped with specialised equipment for the protection of land and sea borders has set off for the frontiers with Turkey and Greece, Polish news website Onet.pl writes. In total, 700 soldiers are expected to support over 1,000 border police officers. Since the beginning of the year, some 14,000 migrants have been stopped at the Bulgarian border.

    https://euobserver.com/tickers/152738
    #militarisation_des_frontières #asile #migrations #réfugiés #Bulgarie #Turquie #Grèce #armée #soldats

    ping @isskein @karine4 @_kg_

  • La #Pologne érigera une clôture en barbelés à sa frontière avec le #Bélarus

    La Pologne a annoncé lundi qu’elle allait ériger une « solide #clôture » de barbelés, haute de 2,5 mètres, à la frontière polono-bélarusse et y augmenter ses effectifs militaires pour empêcher les migrants de pénétrer sur son sol.

    La Pologne a annoncé lundi qu’elle allait ériger une « solide clôture » de barbelés, haute de 2,5 mètres, à la frontière polono-bélarusse et y augmenter ses effectifs militaires pour empêcher les migrants de pénétrer sur son sol.

    Varsovie et les trois pays baltes (la Lituanie, la Lettonie et l’Estonie) dénoncent ensemble une « attaque hybride » organisée par le Bélarus qui, selon eux, encourage les migrants à passer illégalement sur le territoire de l’Union européenne.

    Le ministre polonais de la Défense, Mariusz Blaszczak, a précisé lundi qu’une nouvelle clôture « à l’instar de celle qui a fait ses preuves à la frontière serbo-hongroise », composée de quelques spirales superposées de fils barbelés, doublerait la première barrière à fil unique qui s’étend déjà sur environ 130 kilomètres, soit sur près d’un tiers de la longueur de la frontière entre les deux pays.

    « Les travaux commenceront dès la semaine prochaine », a déclaré M. Blaszczak à la presse.

    Le ministre a annoncé que les effectifs militaires à la frontière allaient prochainement doubler, pour atteindre environ 2.000 soldats dépêchés sur place afin de soutenir la police des frontières.

    « Nous nous opposerons à la naissance d’une nouvelle voie de trafic d’immigrés, via le territoire polonais », a-t-il insisté.

    Les quatre pays de la partie orientale de l’Union européenne ont exhorté lundi l’Organisation des Nations unies à prendre des mesures à l’encontre du Bélarus.

    Les Premiers ministres d’Estonie, de Lettonie, de Lituanie et de Pologne ont assuré dans une déclaration commune que l’afflux des migrants avait été « planifié et systématiquement organisé par le régime d’Alexandre Loukachenko ».

    Des milliers de migrants, pour la plupart originaires du Moyen-Orient, ont franchi la frontière bélarusso-européenne ces derniers mois, ce que l’Union européenne considère comme une forme de représailles du régime bélarusse face aux sanctions de plus en plus sévères que l’UE lui impose.

    « Il est grand temps de porter la question du mauvais traitement infligé aux migrants sur le territoire bélarusse à l’attention des Nations unies, notamment du Conseil de sécurité des Nations unies », peut-on lire dans la déclaration.

    Les quatre pays affirment qu’ils accorderont toute la protection nécessaire aux réfugiés traversant la frontière, conformément au droit international, mais ils demandent également d’« éventuelles nouvelles mesures restrictives de la part de l’UE pour empêcher toute nouvelle immigration illégale organisée par l’Etat bélarusse ».

    Dans de nombreux cas, les autorités de Minsk repoussent les migrants vers la frontière de l’UE, ce qui a déjà conduit à des situations inextricables.

    Un groupe de migrants afghans reste ainsi bloqué depuis deux semaines sur une section de la frontière entre la Pologne et le Bélarus.

    Des organisations polonaises des droits de l’Homme et l’opposition libérale accusent le gouvernement nationaliste-conservateur polonais de refuser de secourir les personnes ayant besoin d’aide et d’ainsi violer le droit international.

    https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/230821/la-pologne-erigera-une-cloture-en-barbeles-sa-frontiere-avec-le-belarus

    #frontières #murs #barrières_frontalières #asile #migrations #réfugiés #Biélorussie #militarisation_de_la_frontière

    –-
    voir aussi la métaliste sur la situation à la frontière entre la #Pologne et la #Biélorussie (2021) :
    https://seenthis.net/messages/935860

    • On the EU’s eastern border, Poland builds a fence to stop migrants

      Polish soldiers were building a fence on the border with Belarus on Thursday, as the European Union’s largest eastern member takes steps to curb illegal border crossings despite criticism that some migrants are being treated inhumanely.

      Brussels has accused Belarusian President Alexander Lukashenko of using migrants as part of a “hybrid war” designed to put pressure on the bloc over sanctions it has imposed, and building the wall is part of Poland’s efforts to beef up border security on the EU’s eastern flank.

      “Almost 3 km of fencing has been erected since yesterday,” Defence Minister Mariusz Blaszczak said on Twitter, adding that almost 1,800 soldiers were supporting the border guard.

      Blaszczak said on Monday that a new 2.5 metre high solid fence would be built, modelled on the one built by Prime Minister Viktor Orban on Hungary’s border with Serbia.

      On Thursday Reuters saw soldiers next the frontier stringing wire through barbed wire to hook it to posts.

      Poland has received sharp criticism over its treatment of a group of migrants who have been stuck on the Belarus border for over two weeks, living in the open air with little food and water and no access to sanitary facilities.

      On Wednesday refugee charity the Ocalenie Foundation said 12 out of 32 migrants stuck on the border were seriously ill and one was close to death.

      “No fence or wire anywhere in the world has stopped any people fleeing war and persecution,” said Marianna Wartecka from the foundation who was at the border on Thursday.

      Poland says responsibility for the migrants lies with Belarus. The prime minister said this week that a convoy of humanitarian offered by Poland had been refused by Minsk.

      Surveys show that most Poles are against accepting migrants, and Poland’s ruling nationalists Law and Justice (PiS) made a refusal to accept refugee quotas a key plank of its election campaign when it swept to power in 2015.

      An IBRiS poll for private broadcaster Polsat on Wednesday showed that almost 55% of respondents were against accepting migrants and refugees, while over 47% were in favour of a border wall.

      “Our country cannot allow such a large group of people to break our laws,” said Emilia Krystopowicz, a 19-year-old physiotherapy student, in Krynki, a village next the border.

      Belarusian President Alexander Lukashenko has accused Poland and Lithuania of fuelling the migrant issue on the borders.

      https://www.reuters.com/world/europe/eus-eastern-border-poland-builds-fence-stop-migrants-2021-08-26

    • Poland to build anti-refugee wall on Belarus border

      Poland has become the latest European country to start building an anti-refugee wall, with a new fence on its border with Belarus.

      The 2.5-metre high wall would be modelled on one built by Hungary on its border with Serbia in 2015, Polish defence minister Mariusz Blaszczak said.

      “We are dealing with an attack on Poland. It is an attempt to trigger a migration crisis,” he told press at a briefing near the Belarus frontier on Monday (23 August).

      “It is [also] necessary to increase the number of soldiers [on the border] ... We will soon double the number of soldiers to 2,000,” he added.

      “We will not allow the creation of a route for the transfer of migrants via Poland to the European Union,” he said.

      The minister shared photos of a 100-km razor-wire barrier, which Poland already erected in recent weeks.

      Some 2,100 people from the Middle East and Africa tried to enter Poland via Belarus in the past few months in what Blaszczak called “a dirty game of [Belarus president Alexander] Lukashenko and the Kremlin” to hit back at EU sanctions.

      “These are not refugees, they are economic migrants brought in by the Belarusian government,” deputy foreign minister Marcin Przydacz also said on Monday.

      Some people were pushed over the border by armed Belarusian police who fired in the air behind them, according to Polish NGO Minority Rights Group.

      Others were pushed back by Polish soldiers, who should have let them file asylum claims, while another 30-or-so people have been stuck in no man’s land without food or shelter.

      “People were asking the [Polish] border guards for protection and the border guards were pushing them back,” Piotr Bystrianin from the Ocalenie Foundation, another Polish NGO, told the Reuters news agency.

      “That means they were in contact and that means they should give them the possibility to apply for protection ... It’s very simple,” he said.

      “We have been very concerned by ... people being stranded for days,” Shabia Mantoo, a spokeswoman for the UN refugee agency, the UNHCR, also said.

      But for its part, the Polish government had little time for moral niceties.

      “The statements and behaviour of a significant number of Polish politicians, journalists, and NGO activists show that a scenario in which a foreign country carrying out such an attack against Poland will receive support from allies in our country is very real,” Polish deputy foreign minister Paweł Jabłoński said.

      Belarus has also been pushing refugees into Lithuania and Latvia, with more than 4,000 people recently crossing into Lithuania.

      “Using immigrants to destabilise neighbouring countries constitutes a clear breach of international law and qualifies as a hybrid attack against ... Latvia, Lithuania, Poland, and thus against the entire European Union,” the Baltic states and Poland said in a joint statement on Monday.

      Lithuania is building a 3-metre high, 508-km wall on its Belarus border in a €152m project for which it wants EU money.

      The wall would be completed by September 2022, Lithuanian prime minister Ingrida Simonyte said on Monday.

      “The physical barrier is vital for us to repel this hybrid attack,” she said.
      Fortress Europe

      The latest upsurge in wall-building began with Greece, which said last week it had completed a 40-km fence on its border with Turkey to keep out potential Afghan refugees.

      And Turkey has started building a 3-metre high concrete barrier on its 241-km border with Iran for the same reason.

      “The Afghan crisis is creating new facts in the geopolitical sphere and at the same time it is creating possibilities for migrant flows,” Greece’s citizens’ protection minister Michalis Chrisochoidis said.

      Turkey would not become Europe’s “refugee warehouse”, Turkish president Recep Tayyip Erdoğan said.

      https://euobserver.com/world/152711

    • Comme la Lituanie, la Pologne veut sa barrière anti-migrants à la frontière biélorusse

      Varsovie et Vilnius veulent construire des barrières contre les migrants qui transitent par le Bélarus, tandis que la situation humanitaire continue de se détériorer à la frontière orientale de l’Union européenne.

      La pression augmente pour faire de l’Union une forteresse. Vendredi 8 octobre, douze pays, dont la Pologne et la Lituanie, ont réclamé d’une seule voix que l’Union européenne finance la construction de barrières à ses frontières externes. Il s’agit de l’Autriche, la Bulgarie, Chypre, la République tchèque, le Danemark, l’Estonie, la Grèce, la Hongrie, la Lituanie, la Lettonie, la Pologne et la Slovaquie.

      « Je ne suis pas contre », a répondu la commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson. « Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question ».

      La question migratoire agite particulièrement en Pologne, soumise à une pression inédite sur sa frontière orientale, avec le Bélarus. Le 7 octobre, le vice-Premier ministre Jarosław Kaczyński, qui préside aussi la commission des affaires de sécurité nationale et de défense, a confirmé la construction d’une barrière permanente le long de la frontière polono-biélorusse. Lors d’une conférence de presse tenue au siège de l’unité des gardes-frontières de Podlachie, frontalière avec la Biélorussie, il a expliqué : « Nous avons discuté des décisions déjà prises, y compris dans le domaine financier, pour construire une barrière très sérieuse. Le genre de barrière qu’il est très difficile de franchir. L’expérience européenne, l’expérience de plusieurs pays, par exemple la Hongrie et la Grèce, montre que c’est la seule méthode efficace ».

      La Pologne a débuté les travaux en août dernier et des barbelés ont déjà été tirés sur des sections sensibles de la frontière polono-biélorusse. Lorsqu’elle aura atteint son terme, la barrière fera 180 kilomètres de long et plus de deux mètres de haut.

      La Lituanie, autre pays frontalier de la Biélorussie, a elle aussi déroulé les barbelés et alloué 152 millions d’euros pour la construction d’une barrière de quatre mètres de haut, sur cinq cents kilomètres, qui doit être prête en septembre 2022.

      Le gouvernement national-conservateur du Droit et Justice (PiS) a réagi par la manière forte à la pression migratoire inédite sur ses frontières. Plusieurs milliers de soldats ont été déployés pour prêter main-forte aux gardes-frontières.

      Le Sénat a adopté le 8 octobre un amendement qui autorise l’expulsion immédiate des étrangers interpellés après avoir franchi la frontière irrégulièrement, sans examiner leur demande de protection internationale. En clair, il s’agit de passer un vernis de légalité sur la pratique dit de « pushback » qui contrevient aux règles internationales, mais utilisées ailleurs sur la frontière de l’UE, parfois très violemment, comme en témoigne la diffusion récente de vidéos à la frontière de la Croatie.
      Loukachenko accusé de trafic d’êtres humains

      Varsovie et Vilnius accusent de concert le président autocrate du Bélarus, Alexandre Loukachenko, de chercher à ouvrir une nouvelle route migratoire vers l’Europe, dans le but de se venger de leur soutien actif à l’opposition bélarusse en exil et des sanctions européennes consécutives aux élections frauduleuses d’août 2020.

      « Ce sont les immigrants économiques qui arrivent. Ils sont amenés dans le cadre d’une opération organisée par les autorités biélorusses avec l’assentiment clair de la Fédération de Russie. Les agences de sécurité biélorusses le tolèrent totalement et y sont présentes », a noté Jarosław Kaczyński. « Ces personnes sont conduites vers des endroits où elles auront une chance de traverser la frontière. Parfois, des officiers biélorusses participent personnellement au franchissement des barrières et à la coupure des fils », a-t-il ajouté.

      « Des centaines de milliers de personnes seront acheminées à notre frontière orientale », a avancé le ministre polonais de l’Intérieur Mariusz Kamiński, au mois de septembre.
      Soutien de la Commission européenne

      La Commission européenne dénonce, elle aussi, « un trafic de migrants parrainé par l’État [biélorusse] ». Le 5 octobre, Ylva Johansson, commissaire européenne chargée des affaires intérieures, a déclaré que « le régime utilise des êtres humains d’une manière sans précédent, pour faire pression sur l’Union européenne. […] Ils attirent les gens à Minsk. Qui sont ensuite transportés vers la frontière. Dans des mini-fourgonnettes banalisées. ».

      C’est aussi une manne économique pour Minsk, a détaillé Ylva Johansson. « Les gens viennent en voyages organisés par l’entreprise touristique d’État Centrkurort. Ils séjournent dans des hôtels agréés par l’état. Ils paient des dépôts de plusieurs milliers de dollars, qu’ils ne récupèrent jamais ».
      La situation humanitaire se dégrade

      L’hiver approche et les températures sont passées sous zéro degré les nuits dernières en Podlachie, la région du nord-est de la Pologne, frontalière avec la Biélorussie. Des groupes d’immigrants qui tentent de se frayer un chemin vers l’Union européenne errent dans les forêts de part et d’autre de la frontière qui est aussi celle de l’Union. « Ce [samedi] soir il fait -2 degrés en Podlachie. Des enfants dorment à même le sol, quelque part dans nos forêts. Des enfants déportés vers ces forêts sur ordre des autorités polonaises », affirme le Groupe frontalier (Grupa Granica).

      Une collecte a été lancée pour permettre à une quarantaine de médecins volontaires d’apporter des soins de première urgence aux migrants victimes d’hypothermie, de blessures, d’infections ou encore de maladies chroniques. Avec les trente mille euros levés dès la première journée (près de soixante mille euros à ce jour), trois équipes ont débuté leurs opérations de sauvetage. « Nous voulons seulement aider et empêcher les gens à la frontière de souffrir et de mourir », explique le docteur Jakub Sieczko à la radio TOK FM. Mais le ministère de l’Intérieur leur refuse l’accès à la zone où a été décrété un état d’urgence au début du mois de septembre, tenant éloignés journalistes et humanitaires de la tragédie en cours.

      Quatre personnes ont été retrouvées mortes – vraisemblablement d’hypothermie – dans l’espace frontalier, le 19 septembre, puis un adolescent irakien cinq jours plus tard. La fondation pour le Salut (Ocalenie) a accusé les gardes-frontières polonais d’avoir repoussé en Biélorussie le jeune homme en très mauvaise santé et sa famille quelques heures plus tôt.

      A ce jour, ce flux migratoire n’est en rien comparable à celui de l’année 2015 via la « Route des Balkans », mais il est dix fois supérieur aux années précédentes. Samedi, 739 tentatives de franchissement illégal de la frontière ont été empêchées par les gardes-frontières polonais, qui ont enregistré plus de 3 000 tentatives d’entrée irrégulière au mois d’août, et près de 5 000 en septembre.

      https://courrierdeuropecentrale.fr/comme-la-lituanie-la-pologne-veut-aussi-sa-barriere-anti-mig

    • EU’s job is not to build external border barriers, says Commission vice president

      Yes to security coordination and technology; no to ‘cement and stones,’ says Margaritis Schinas.

      The European Commission is ready to support member countries in strengthening the bloc’s external borders against the “hybrid threat” posed by international migrant flows but doesn’t want to pay for the construction of physical border barriers, Commission Vice President Margaritis Schinas said Thursday.

      Rather than defending borders with “cement and stones,” Schinas said in an interview at POLITICO’s Health Care Summit, the EU can usefully provide support in the form of security coordination and technology.

      Highlighting how divisive the issue is of the use of EU funds for physical barriers, which EU leaders discussed at length at a summit last Friday morning, Schinas’ line is different from the one expressed by his party in the European Parliament, the center-right EPP, and by his own country, Greece.

      He was responding to comments by Manfred Weber, chairman of the European Parliament’s EPP group, in support of a letter, first reported by POLITICO’s Playbook, by 12 member countries, including countries like Greece, Denmark and Hungary, to finance a physical barrier with EU money.

      Commission President Ursula von der Leyen said after last week’s Council summit that no EU money would be spent to build “barbed wire and walls.”

      “The Commission position is very clear. We are facing a new kind of threat on our external border. This is a hybrid threat,” said Schinas. “The obvious thing for the European Union to do is to make sure that those who seek to attack Europe by weaponizing human misery know that we will defend the border … I think that, so far, we have managed to do it.”

      “At the same time we do have resources that will allow us to help member states to organize their defences — not of course by financing the cement and the stones and the physical obstacles of walls,” he added.

      “But we have the capacity to assist and finance member states for the broader ecosystem of border management at the European Union external border,” said Schinas, referring to setting up command centers and deploying equipment such as thermal cameras. “This is how we will do it. If there is one lesson that this situation has taught us [it] is that migration is a common problem. It cannot be delegated to our member states.”

      Eastern member states have accused authoritarian leader Alexander Lukashenko of flying thousands of people into Belarus and then sending them on hazardous journeys into EU territory. Polish lawmakers approved €350 million in spending last week to build a wall along the country’s border with Belarus.

      https://www.politico.eu/article/eus-job-is-not-to-build-external-border-barriers-says-commission-vice-presi

    • Poland Begins Constructing Border Walls To Deter Asylum-Seeking Refugees

      Poland has begun the construction of a new border wall, estimated to cost $400 million and likely to be completed by June 2022. The wall will stand 5.5 meters high (six yards) and will have a final length of 186 km (115 miles).

      “Our intention is for the damage to be as small as possible,” border guard spokeswoman Anna Michalska assured Poland’s PAP news agency on January 25th. “Tree felling will be limited to the minimum required. The wall itself will be built along the border road.”

      While the Polish border forces are taking extra precautions not to disrupt the nature surrounding the border, there have been concerns about the human rights of asylum-seeking refugees. Over the past decade, there has been a rise in Middle Eastern and African refugees entering European Union countries, primarily through Eastern European territories. Standards set by the United Nations state that it is not illegal to seek refugee status in another country if an individual is in danger within their home country; however, Poland has sent numerous troops to its borders to deter asylum seekers trying to enter the nation on foot from Belarus. Poland has accused Belarus of encouraging asylum seekers to use the state as a passage into E.U. countries that may be a more favorable residency. The Belarusian government has denied these accusations, stating that Poland’s current attempts to restrict the number of refugees allowed in its country are inhumane and a human rights issue. Poland has since claimed that the “easy journey” allowed by Belarus’s government, and potentially supported by its ally Russia, is a non-militant attack against not only Poland, but the rest of the E.U.

      As the two countries continue in their conflict, the asylum seekers – individuals from around the world in need of safety and shelter – are being caught in the crossfire.

      Over the past months, Poland has increased border security, built a razor-wire fence along a large majority of the border, closed off border territories from the media and advocacy groups, and approved a new law allowing the border guard to force asylum seekers back into Belarus. Due to the recent changes, the number of refugees entering Poland has decreased, but this does not mean that the number of asylum seekers in need of aid from E.U. countries has decreased. Numerous groups still try to cross the treacherous border; the Polish border guard estimates that there are seventeen crossings just in the span of 24 hours. Al Jazeera reported on the 25th that Polish border security caught a group of fourteen asylum seekers, the majority of them fleeing Middle Eastern countries, cutting through a portion of the wire fence. These individuals, like many asylum seekers discovered along the border, have been “detained” until the Polish government decides whether to grant them refugee status or force them to return to Belarus.

      While Poland’s frustration with the uneven distribution of asylum seekers entering their country compared to others within the E.U. is understandable, its poor treatment of those in need of aid and protection is unacceptable. Rather than raising arms and security, Poland and the European Union must explore options of refugee resettlement that appease Polish desires for an equal dispersal of refugees throughout Europe without turning away people who need real government assistance. No matter its attitude towards Belarus, Poland must not turn its punishment towards those in need of refuge.

      https://theowp.org/poland-begins-constructing-border-walls-to-deter-asylum-seeking-refugees

    • "The Iron Forest" - building the walls to scar the nature

      If I could bring one thing from my hometown, it would be the fresh air of the conifers from “my” forest. This is the statement my friends have heard me say many times, in particular when I feel nostalgic about my hometown.

      Augustów, where I am from, lies in the midst of Augustów Primeval Forest, in the North-East of Poland — a region referred to as the “green lungs” of Poland. It is an enormous virgin forest complex stretching across the border with Lithuania and connecting with other forests in the region.

      When I was 10, I went on a school trip to a neighbouring Bialowieza forest — a UNESCO heritage site with its largest European bison population. I still remember the tranquillity and magnificence of its landscape including stoic bison. I never would have thought that some years later, the serenity of this place will face being destroyed by the wall built on the Polish and Belarusian border, following the recent events of the refugee crisis.

      Today, I am a mental health scientist with a background in Psychology and Psychological Medicine. I am also a Pole from the North-East of Poland. Embracing both identities, in this blog, I would like to talk about “building walls” and what it means from a psychological perspective.
      Building Walls and Social Identity

      Following the humanitarian crisis which recently took place on the border between Belarus and Poland, we are now witnessing Poland building a wall which would prevent asylum seekers from Syria, Iraqi Kurdistan and Afghanistan, to cross the border.

      The concept of building a wall to separate nations isn’t new. I am sure you have heard about the Berlin wall separating East and West Germany, the Israeli West Bank Barrier between Israel and Palestine, or more recently the wall between Mexico and the US. In fact, according to Elisabeth Vallet, a professor at the University of Quebec-Montreal, since World War II the number of border walls jumped from 7 to at least 70! So, how can we explain this need to separate?

      In her article for the New Yorker on “Do walls change how we think”, Jessica Wapner talks about the three main purposes of the walls which are “establishing peace, preventing smuggling, and terrorism”. It is based on the premises of keeping “the others” away, the others that are threatening to “us”, our safety, integrity and identity. These motivations form the basis for the political agenda of nationalism.

      Using the words of the famous psychologist, Elliot Aronson, humans are social animals, and we all have the need to belong to a group. This has been well described by the Social Identity Theory which claims that positive evaluation of the group we belong to helps us to maintain positive self-image and self-esteem. Negative evaluation of the “the other,” or the outgroup, further reaffirms the positive image of your own group — the intergroup bias. As such, strong social identity helps us feel safe and secure psychologically, which is handy in difficult times such as perceived threat posed by another nation or any other crisis. However, it often creates a “psychological illusion” as in attempt to seek that comfort, we distort the reality placing ourselves and our group in a more favourable light. This, in turn, only worsens the crisis, as described by Vamik Volkan, a psychiatrist and the president of the International Society of Political Psychology, in the article by Jessica Wapner.

      The disillusionment of walls

      In reality, history shows consistently that building walls have only, and many, negative consequences. The positive ones, well, are an illusion: based on the false sense of psychological protection.

      In 1973, a German psychiatrist #Dietfried_Müller-Hegemann, published a book, “#Wall_disease”, in which he talked about the surge of mental illness in people living “in the shadow” of the wall. Those who lived in the proximity of the Berlin wall showed higher rates of paranoia, psychosis, depression, alcoholism and other mental health difficulties. And the psychological consequences of the Iron Curtain lingered long after the actual wall was gone: in 2005, a group of scientists were interested in the mental representation of the distances between the cities in Germany among the German population. They demonstrated systematic overestimations of distances between German cities that were situated across the former Iron Curtain, compared with the estimated difference between cities all within the East or the West Germany. For example, people overestimated the distance between Dusseldorf and Magdeburg, but not between Dusseldorf and Hannover, or between Magdeburg and Leipzig.

      What was even more interesting is that this discrepancy was stronger in those who had a negative attitude towards the reintegration! These findings show that even when the physical separation is no longer present, the psychological distance persists.

      Building walls is a perfect strategy to prevent dialogue and cooperation and to turn the blind eye to what is happening on the other side — if I can’t see it, it doesn’t exist.

      It embodies two different ideologies that could not find the way to compromise and resorted to “sweeping the problem under the carpet”. From a psychoanalytical point of view, it refers to denial — a defence mechanism individuals experience and apply when struggling to cope with the demands of reality. It is important and comes to the rescue when we truly struggle, but, inevitably, it needs to be addressed for recovery to be possible. Perhaps this analogy applies to societies too.

      It goes without saying that the atmosphere created by putting the walls up is that of fear of “the other” and hostility. Jessica Wapner describes it very well in her article for the New Yorker, as she talks about the dystopian atmosphere of the looming surveillance and the mental illness that goes with it.

      And lastly, I wouldn’t want to miss a very important point related to the wall of interest in this blog — the Poland-Belarus wall. In this particular case, we will not only deal with the partition between people, but also between animals and within the ecosystem of the forest, which is likely to have a devastating effect on the environment and the local society.

      Bringing this blog to conclusion, I hope that we can take a step back and reflect on what history and psychology tell us about the needs and motivations to “build walls”, both physically and metaphorically, and the disillusionment and devastating consequences it might have: for people, for society, and for nature.

      https://www.inspirethemind.org/blog/the-iron-forest-building-the-walls-to-scar-the-nature
      #santé_mentale

    • Poland’s border wall to cut through Europe’s last old-growth forest

      Work has begun on a 116-mile long fence on the Polish-Belarusian border. Scientists call it an environmental “disaster.”

      The border between Poland and Belarus is a land of forests, rolling hills, river valleys, and wetlands. But this once peaceful countryside has become a militarized zone. Prompted by concerns about an influx of primarily Middle Eastern migrants from Belarus, the Polish government has begun construction on a massive wall across its eastern border.

      Human rights organizations and conservation groups have decried the move. The wall will be up to 18 feet tall (5.5 meters) and stretch for 116 miles (186 kilometers) along Poland’s eastern border, according to the Polish Border Guard, despite laws in place that the barrier seems to violate. It’s slated to plow through fragile ecosystems, including Białowieża Forest, the continent’s last lowland old-growth woodland.

      If completed within the next few months as planned, the wall would block migration routes for many animal species, such as wolves, lynx, red deer, recovering populations of brown bears, and the largest remaining population of European bison, says Katarzyna Nowak, a researcher at the Białowieża Geobotanical Station, part of the University of Warsaw. This could have wide-ranging impacts, since the Polish-Belarus border is one of the most important corridors for wildlife movement between Eastern Europe and Eurasia, and animal species depend on connected populations to stay genetically healthy.

      Border fences are rising around the world, the U.S.-Mexico wall being one of the most infamous. A tragic irony of such walls is that while they do reliably stop the movement of wildlife, they do not entirely prevent human migration; they generally only delay or reroute it. And they don’t address its root causes. Migrants often find ways to breach walls, by going over, under, or through them.

      Nevertheless, time after time, the specter of migrants crossing borders has caused governments to ignore laws meant to protect the environment, says John Linnell, a biologist with the Norwegian Institute for Nature Research.

      Polish border wall construction will entail heavy traffic, noise, and light in pristine borderland forests, and the work could also include logging and road building.

      “In my opinion, this is a disaster,” says Bogdan Jaroszewicz, director of the Białowieża Geobotanical Station.
      Fomenting a crisis

      The humanitarian crisis at the border began in summer 2021, as thousands of migrants began entering Belarus, often with promises by the Belarusian government of assistance in reaching other locations within Europe. But upon arrival in Belarus, many were not granted legal entry, and thousands have tried to cross into Poland, Latvia, and Lithuania. Migrants have often been intercepted by Polish authorities and forced back to Belarus. At least a dozen migrants have died of hypothermia, malnourishment, or other causes.

      Conflict between Belarus and the EU flared when Alexander Lukashenko claimed victory in the August 2020 presidential election, despite documented claims the election results were falsified. Mass protests and crackdowns followed, along with several rounds of EU sanctions. Poland and other governments have accused Belarus of fomenting the current border crisis as a sort of punishment for the sanctions.

      In response, the Polish government declared a state of emergency on the second of September, which remains in place. Many Polish border towns near the Belarusian border are only open to citizens and travel is severely restricted; tourists, aid workers, journalists, and anybody who doesn’t live or permanently work in the area cannot generally visit or even move through.

      That has made life difficult for the diverse array of people who live in this multi-ethnic, historic border region. Hotels and inns have gone out of business. Researchers trying to do work in the forest have been approached by soldiers at gunpoint demanding to know what they are doing there, says Michał Żmihorski, an ecologist who directs the Mammal Research Institute, part of the Polish Academy of Sciences, based in Białowieża.

      The Polish government has already built a razor-wire fence, about seven feet tall, along the border through the Białowieża Forest and much of the surrounding border areas. Reports suggest this fence has already entrapped and killed animals, including bison and moose. The new wall will start at the north edge of the Polish-Belarusian border, abutting Lithuania, and stretch south to the Bug River, the banks of which are already lined with a razor-wire fence.

      “I assume that it already has had a negative impact on many animals,” Żmihorski says. Further wall construction would “more or less cut the forest in half.”

      Some scientists are circulating an open letter to the European Commission, the executive branch of the EU, to try to halt the wall’s construction.

      Primeval forest

      Much of the Białowieża Forest has been protected since the 1400s, and the area contains the last large expanse of virgin lowland forest, of the kind that once covered Europe from the Ural Mountains to the Atlantic Ocean. “It’s the crown jewel of Europe,” Nowak says.

      Oaks, ash, and linden trees, hundreds of years old, tower over a dense, unmanaged understory—where trees fall and rot undisturbed, explains Eunice Blavascunas, an anthropologist who wrote a book about the region. The forest is home to a wide diversity of fungi and invertebrates—over 16,000 species, between the two groups—in addition to 59 mammalian and 250 bird species.

      In the Polish side of the forest, around 700 European bison can be found grazing in low valleys and forest clearings, a precious population that took a century to replenish. There are also wolves, otters, red deer, and an imperiled population of about a dozen lynx. Normally these animals move back and forth across the border with Belarus. In 2021, a brown bear was reported to have crossed over from Belarus.

      Reports suggest the Polish government may enlarge a clearing through Białowieża and other borderland forests. Besides the impact on wildlife, researchers worry about noise and light pollution, and that the construction could introduce invasive plants that would wreak havoc, fast-growing weedy species such as goldenrod and golden root, Jaroszewicz adds.

      But it’s not just about this forest. Blocking the eastern border of Poland will isolate European wildlife populations from the wider expanse of Eurasia. It’s a problem of continental scale, Linnell says, “a critical issue that this [border] is going to be walled off.”

      Walls cause severe habitat fragmentation; prevent animals from finding mates, food, and water; and in the long term can lead to regional extinctions by severing gene flow, Linnell says.
      Against the law?

      The wall construction runs afoul of several national environment laws, but also important binding international agreements, legal experts say.

      For one, Białowieża Forest is a UNESCO World Heritage site, a rare designation that draws international prestige and tourists. As part of the deal, Poland is supposed to abide by the strictures of the World Heritage Convention—which oblige the country to protect species such as bison—and to avoid harming the environment of the Belarusian part of the forest, explains Arie Trouwborst, an expert in environmental law at Tilburg University in the Netherlands.

      It’s conceivable that construction of the wall could lead UNESCO to revoke the forest’s World Heritage status, which would be a huge blow to the country and the region, Trouwborst adds; A natural heritage site has only been removed from the UNESCO list once in history.

      The Polish part of the Białowieża site has also been designated a Natura 2000 protected area under the European Union Habitats Directive, as are a handful of other borderlands forests. The new wall would “seem to sit uneasily with Poland’s obligations under EU law in this regard, which require it to avoid and remedy activities and projects that may be harmful for the species for which the site was designated, [including] European bison, lynx, and wolf,” Trouwborst says.

      EU law is binding, and it can be enforced within Poland or by the EU Court of Justice, which can impose heavy fines, Trouwborst says. A reasonable interpretation of the law suggests that the Polish government, by building a razor-wire fence through Białowieża Forest, is already in breach of the Habitats Directive. The law dictates that potentially harmful projects may in principle only be authorized “where no reasonable scientific doubt remains as to the absence” of adverse impacts. And further wall construction carries obvious environmental harms.

      “One way or another, building a fence or wall along the border without making it permeable to protected wildlife would seem to be against the law,” Trouwborst says.

      The EU Court of Justice has already shown itself capable of ruling on activity in the Białowieża Forest. The Polish government logged parts of the forest from 2016 to 2018 to remove trees infected by bark beetles. But in April 2018, the Court of Justice ruled that the logging was illegal, and the government stopped cutting down trees. Nevertheless, the Polish government this year resumed logging in the outskirts of Białowieża.
      Walls going up

      Poland is not alone. The global trend toward more border walls threatens to undo decades of progress in environmental protections, especially in transboundary, cooperative approaches to conservation, Linnell says.

      Some of the more prominent areas where walls have recently been constructed include the U.S.-Mexico border; the Slovenian-Croatian boundary; and the entire circumference of Mongolia. Much of the European Union is now fenced off as well, Linnell adds. (Learn more: An endangered wolf went in search of a mate. The border wall blocked him.)

      The large uptick in wall-building seems to have taken many conservationists by surprise, after nearly a century of progress in building connections and cooperation between countries—something especially important in Europe, for example, where no country is big enough to achieve all its conservation goals by itself, since populations of plants and animals stretch across borders.

      This rush to build such walls represents “an unprecedented degree of habitat fragmentation,” Linnell says. It also reveals “a breakdown in international cooperation. You see this return to nationalism, countries trying to fix problems internally... without thought to the environmental cost,” he adds.

      “It shows that external forces can threaten to undo the progress we’ve made in conservation... and how fragile our gains have been.”

      https://www.nationalgeographic.com/environment/article/polish-belarusian-border-wall-environmental-disaster
      #nature #faune #forêt #flore

      –-
      voir aussi ce fil de discussion sur les effets sur la faune de la construction de barrières frontalières :
      https://seenthis.net/messages/515608

    • Le spectre d’une nouvelle #crise_humanitaire et migratoire à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie

      La #clôture construite par la Pologne en réponse à l’afflux de migrants en 2021, n’empêche pas la Russie de continuer à user de l’immigration comme d’une arme pour déstabiliser l’Europe.


      #Minkowce est une bourgade polonaise d’une centaine d’âmes, accolée à la frontière biélorusse, où les rues non goudronnées, les anciennes maisons de bois et leurs vieilles granges donnent l’impression que le temps s’y est arrêté. « On se croirait en Amérique à la frontière avec le Mexique ! », s’amuse pourtant Tadeusz Sloma, un agriculteur à la retraite. Car si dans cette région forestière, l’automne est humide et resplendit de couleurs vives en cette fin d’octobre, une imposante clôture d’acier de 5,5 mètres de hauteur, rappelant celle du Texas, s’élève depuis peu à proximité immédiate du hameau.

      « On finit par s’y habituer et on ne la regarde même plus », relativise M. Sloma, dont le jardin débouche sur la clôture. Ici, le souvenir de l’afflux migratoire de l’automne 2021 et de ses dizaines de milliers de réfugiés reste vif. « Nous jetions de la nourriture aux migrants au-dessus des barbelés, des sacs de couchage, des habits, se rappelle le retraité. Ils nous répondaient : “Thank you ! We love you !” Des femmes enceintes, des enfants… cela faisait mal au cœur. » Mais désormais, dit-il, tous les autochtones approuvent le mur et les mesures sécuritaires. « C’est une situation qui ne pouvait pas durer. On se sent davantage en sécurité. Ça ne se répétera pas. »

      Le long de ce qui était il y a encore peu une des frontières les plus paisibles et les plus sauvages de l’Union européenne (UE), chemine désormais un serpent d’acier, de béton et de barbelés de 186 kilomètres de long. Beaucoup plus imposante que les infrastructures similaires dans les pays Baltes, la clôture traverse la #forêt de #Bialowieza, la dernière forêt primaire d’Europe et ses pâturages de bisons, classée au patrimoine de l’Unesco. Les ONG et les scientifiques dénoncent une catastrophe écologique provoquée par la construction de l’infrastructure, qui traverse des zones où la biodiversité était préservée depuis près de douze mille ans.

      « Guerre hybride »

      Depuis que le régime biélorusse a fait de l’organisation de filières migratoires du Moyen-Orient une arme contre le Vieux Continent, le gouvernement national conservateur polonais a répondu avec la plus grande fermeté, au grand dam des défenseurs des droits humains.

      Pour lutter contre ce qui a été qualifié par les institutions européennes de « #guerre_hybride », la raison d’Etat a pris le dessus sur bien des considérations liées aux libertés civiques, au respect du droit d’asile où à la protection du patrimoine naturel. La guerre en Ukraine n’a pas arrangé les choses, même si le nombre de soldats dans la région est passé de 15 000 au pic de la crise migratoire à 1 600 aujourd’hui.

      Grâce à la lutte contre les filières depuis les pays d’origine, l’arrivée de migrants a considérablement baissé, mais ne s’est jamais tarie : 11 000 tentatives de passages ont été recensées depuis le début de l’année, dont 1 600 au mois octobre. Elles étaient 17 000 en octobre 2021. La clôture, opérationnelle depuis juin, est sur le point d’être équipée de systèmes de surveillance électronique dernier cri, avec lesquels les autorités espèrent la rendre « 100 % étanche. » Il restera néanmoins 230 km de frontière le long du Boug occidental, un cours d’eau difficile à surveiller.

      « Ce qui est frappant, c’est que le profil des migrants a radicalement changé , souligne Katarzyna Zdanowicz, porte-parole des gardes-frontières de la région de Podlachie, au nord-est de la Pologne. L’immense majorité provient désormais d’Afrique subsaharienne et de pays jamais recensés auparavant : Nigeria, Soudan, Congo, Togo, Bénin, Madagascar, Côte d’Ivoire, Kenya, Erythrée. » Autre différence : les migrants ne transitent désormais plus directement par Minsk mais d’abord par Moscou. « Il est clair que la Russie leur facilite la tâche. Les visas russes sont tous récents », ajoute-t-elle.

      Possible hausse des tensions

      A une moindre échelle, l’effroyable industrie migratoire pilotée par Minsk et Moscou continue, et les épaisses forêts marécageuses, surnommées par les migrants « la jungle », voient errer des centaines de personnes par semaine. Les soldats biélorusses jouent les passeurs et s’occupent de la logistique. Ils aident les migrants à franchir le mur, fournissent des échelles, des outils, de quoi creuser des tunnels.

      « Grâce au mur, il y a moins d’incidents , insiste Katarzyna Zdanowicz. Avant, les heurts violents étaient fréquents. Les Biélorusses diffusaient dans des haut-parleurs des pleurs d’enfants pour nous faire craquer. » Le temps où les gardes polonais et biélorusses organisaient chaque année, en bonne camaraderie, des compétitions de kayaks le long de la frontière, paraît aujourd’hui bien loin.

      D’autres signes laissent présager une possible hausse des tensions : la Russie a ouvert, début octobre, l’aéroport de Kaliningrad, l’enclave russe située entre la Pologne et la Lituanie, aux vols internationaux. Les médias russes rapportent que les autorités aéroportuaires ont annoncé leur intention d’ouvrir des liaisons avec les Emirats arabes unis, l’Egypte, l’Ethiopie ou encore la Turquie. Un moyen supplémentaire de pression sur l’UE. Pour l’heure, les autorités polonaises assurent toutefois ne constater « aucun phénomène préoccupant » sur la frontière avec Kaliningrad, pourtant particulièrement difficile à protéger.

      Plus au sud, le village de #Bialowieza vit toujours au rythme des interventions des activistes bénévoles, qui portent assistance en forêt aux réfugiés retrouvés dans des états critiques après des journées d’#errance. Au quartier général de l’organisation « #Grupa_Granica » (« Groupe Frontière »), dans un lieu tenu secret, on recense toujours entre 50 et 120 interventions par semaine, sur une zone relativement restreinte. « Grâce au mur, si l’on peut dire, nous n’avons presque plus de femmes ou d’enfants, c’est une différence par rapport à l’année dernière, confie Oliwia, une activiste qui souhaite rester anonyme. Mais nous avons davantage de jambes et de bras cassés, de blessés graves par les barbelés. »

      « Nous avons vu trop d’horreurs »

      Autre différence, la #répression des activistes par les services spéciaux s’est considérablement accrue. « L’aide est de plus en plus criminalisée. On essaye de nous assimiler à des passeurs, alors que nous n’enfreignons pas la loi. Nous sommes surveillés en permanence. » Chacun des militants a un numéro de téléphone écrit au marqueur indélébile sur l’avant-bras : le contact d’un avocat. Les #arrestations_violentes sont devenues monnaie courante. Il y a peu, le local d’une organisation partenaire, le Club de l’intelligentsia catholique (KIK), a été perquisitionné, des membres ont été arrêtés et du matériel confisqué.

      « Nous ne sommes plus en crise migratoire, ajoute Oliwia. Les gardes et l’armée devraient être plus contenus, faire respecter les procédures. Mais ils sont au contraire plus agressifs. La crise humanitaire, elle, est toujours là, et elle va s’accroître avec l’hiver. »

      En #Podlachie, l’aide aux migrants repose principalement sur les épaules des militants bénévoles et de certains autochtones. Elle est financée par des campagnes de dons, et les moyens tendent à se tarir. Nombreux sont ceux qui déplorent l’absence de soutien des grandes organisations humanitaires internationales.

      L’année tumultueuse qui s’est écoulée a laissé des traces dans les mentalités des populations locales, empreintes d’un ras-le-bol généralisé, d’une atmosphère d’extrême méfiance de l’étranger et d’omerta sur les sujets sensibles. « Après plus d’une année à agir, nous sommes tous exténués physiquement et psychiquement , conclut Olivia. Nous avons vu trop d’horreurs. »

      https://www.lemonde.fr/international/article/2022/10/29/a-la-frontiere-entre-la-pologne-et-la-bielorussie-le-spectre-d-une-nouvelle-
      #criminalisation_de_l'aide #criminalisation_de_la_solidarité

    • Polonia tra accoglienza e nuovi muri, ‘solidarnosc’ a lettura politica

      Un nuovo muro anti migranti clandestini tra Polonia e Bielorussia costato quasi mezzo miliardo di Euro che frena ma non ferma. Non bastano il muro e l’inverno, in quelle foreste particolarmente crudele. La spinta dei migranti clandestini usata anche come arma politica, analizza Marsonet. Sulla Polonia e altrove. Chi la favorisce e chi la ferma per ragioni opposte ma eguali: per interesse politico o per puro guadagno.
      Per rimanere su quel confine interpretato spesso come fronte con la Russia, tra le persone che lo attraversano o muoiono tentando di farlo, si contano circa 80 nazionalità e luoghi di origine, segnalano Croce rossa e Mezzaluna rossa.
      Il migrante come arma o come guadagno

      Vi sono pochi dubbi sul fatto che Putin e il suo alleato Lukashenko stiano utilizzando il problema dei migranti per mettere in difficoltà l’Unione Europea. Del resto, è noto che anche Erdogan sta praticando la stessa strategia. L’unica differenza è che il “sultano” si fa profumatamente pagare per impedire che i disperati lascino il suolo turco e si dirigano verso l’Ue, lasciando però scoperti varchi attraverso i quali la fuga può essere tentata.
      Nessuna richiesta di denaro invece, da Mosca e Minsk. Federazione Russa e Bielorussia vogliono solo accrescere le difficoltà di Bruxelles, magari usando i migranti per cercare di ammorbidire le sanzioni emanate dopo l’invasione dell’Ucraina.
      Europa in ordine sparso e scaricabarile

      Purtroppo occorre constatare che le varie nazioni europee affrontano il problema (anzi: il dramma) in ordine sparso. Non c’è alcuna strategia comune che l’Unione abbia adottato. E, se anche vi fosse, vien fatto di pensare che non verrebbe accettata da tutti.
      La reazione più comune consiste nel costruire muri sempre più alti, con grandi quantità di filo spinato e dotati di sensori elettronici in grado di dare l’allarme in caso di sconfinamento. Tali muri danno, ai Paesi che li erigono, un notevole senso di sicurezza.
      I muri muraglia senza imparare dalla storia

      E’ lecito chiedersi, tuttavia, se tale senso di sicurezza sia giustificato, o se si tratta piuttosto di una sicurezza fasulla. I fenomeni migratori sono una costante della storia, e non solo di quella occidentale. Gli imperatori cinesi costruirono la Grande Muraglia, che resta tuttora una meraviglia architettonica.
      Però non riuscì affatto a fermare i popoli delle steppe dell’Asia centrale, che la superarono senza eccessivi problemi penetrando quindi nei territori dell’Impero Celeste, mischiandosi ai cinesi e imponendo addirittura dinastie estranee agli “han”, la componente etnica maggioritaria della Cina.
      L’inganno delle trincee indifendibili

      Ci si chiede, quindi, perché mai nella nostra epoca i muri che vengono costruiti a ritmo accelerato nell’Europa dell’Est dovrebbero riuscire a bloccare le ondate di disperati che vogliono penetrare nelle nazioni più ricche, alla ricerca di un’esistenza migliore.
      Il caso emblematico è quello della Polonia, ormai trasformata in una sorta di “fortezza” protetta dai muri anzidetti. Senza scordare che non tutti i confini sono fortificabili in questo modo. Per esempio, tra Polonia e Bielorussia esistono vaste aree con grandi foreste e acquitrini che rendono in pratica impossibile la costruzione di muri di quel tipo.
      ‘Solidarnosc’ solo con Kiev

      Ora si apprende che Varsavia intende erigere un muro anche al confine con l’enclave russa di Kaliningrad, peraltro irta di missili che Mosca vi ha piazzato per far pesare la sua presenza militare. Il governo polacco è allarmato per l’aumento dei voli dall’Africa a Kaliningrad, e accusa quello russo di voler incoraggiare anche qui il passaggio di migranti.
      Sottolineando ancora una vota le responsabilità di Mosca (e di Minsk) che usa i migranti come “arma politica”, è tuttavia lecito chiedersi se una nazione vasta come la Polonia può davvero trasformarsi in fortezza inespugnabile con questi metodi. Dopo tutto è il Paese in cui Lech Walesa fondò il movimento sindacale “Solidarnosc” (che significa “solidarietà”).

      https://www.remocontro.it/2022/12/20/polonia-solo-per-lucraina-altri-muri-per-i-migranti-sgraditi

    • Refugees seriously injured on razor-wire fence UK helped build to keep asylum seekers out of EU

      Government accused of backing ‘inhumane’ policies as 16 people are badly hurt by barrier blocking entry via Poland from Belarus

      Refugees and asylum seekers have been seriously injured by a “dangerous” razor-wire fence that the UK helped to build to keep asylum seekers out of Europe.

      At least 16 people have been gravely hurt, some hospitalised, when recently attempting to reach Europe by crossing a 5.5m-high barrier the British military helped to construct on Poland’s border with Belarus.

      Humanitarian groups last night called for an inquiry into why the government had aided “inhumane anti-migration measures” and demanded answers from ministers over Britain’s “role in the harm and misery inflicted upon vulnerable people”.

      The Ministry of Defence confirmed it sent Royal Engineers personnel to Poland between December 2021 and August 2022 to provide “border infrastructure support” in response to “pressures from irregular migration”.

      The Polish defence minister stated British soldiers would work on a fence on the Belarusian border.

      Now the medical charity Médecins Sans Frontières (MSF) has revealed it has been treating a series of grave injuries sustained at the barrier.

      During the month up to 24 April, at least 16 people, mainly from Syria, Iraqi Kurdistan and Afghanistan, were treated for blunt injuries, sprains, cuts, and suspected fractures – some requiring urgent hospitalisation – as a “direct result” of trying to cross the razor-wire border wall stretching 116 miles along its frontier with Belarus.

      The types of injury led MSF medics to conclude that the border fence, completed last June, was “dangerous.”

      Sophie McCann, advocacy adviser at MSF UK, said: “MSF medical teams have seen the injuries and suffering caused by abusive treatment at Europe’s borders of refugees, people seeking asylum and other migrants.

      “It is therefore deeply alarming that the UK government is actively and directly supporting these inhumane anti-migration measures.

      “Given the government sent personnel to help construct fences in response to ‘irregular migration’, ministers have serious questions to answer about their role in the harm and misery inflicted upon vulnerable people searching for sanctuary.”

      A defence source said the UK had become involved after Belarus began forcing migrants towards Poland, a Nato ally, in an apparent attempt to undermine EU security.

      “Belarus’s deliberate policy to use migrants as weapons has sadly led to many being forced across secure border fences. The UK government condemns such use,” said the source.

      The developments come as the UK government refuses to say what anti-migrant and border security support it has given to Hungary, whose nationalist prime minister, Viktor Orbán, previously described asylum seekers entering Europe as “a poison”.

      Since January 2021, MSF teams at the border have treated 498 patients for physical injuries, allegedly because of physical assaults by Hungary’s border police and army, or due to a steel fence built on the border with Serbia to keep out migrants.

      The charity said it was investigating recent reports of children locked up in shipping containers and teargassed in Hungary.

      Another country accused of serious abuses towards refugees is Greece. The UK government has, in the past, been transparent about helping Athens with anti-migrant measures but now appears to have adopted a policy of secrecy, not answering queries from the Observer or sharing details following Freedom of Information requests.

      “The excessive secrecy around the provision of assistance to other states’ harsh migration policies is deeply alarming,” said McCann.

      This month the New York Times published video showing asylum seekers taken to sea and abandoned on a raft by the Greek coastguard – despite the country claiming it does not ditch migrants at sea.

      McCann added: “We have seen the horrendous human cost of policies such as violent pushbacks – where people arriving in Greece are aggressively forced back out to sea and abandoned. Yet the Home Office is refusing to share even minimal information about what support it provides to border forces in Greece or Hungary – two states where many of the worst abuses happen.

      “It is completely unacceptable that the UK government continues to support this approach while seeking to cover up the evidence of its support at every turn.”

      A Ministry of Defence spokesperson said: “Between December 2021 and August 2022, personnel from the Royal Engineers were deployed to Poland to help secure its border.

      “Personnel supported Polish troops with specific engineering tasks along the border including infrastructure support and repairing access roads, as well as planning support.”

      The Home Office referred queries to the Foreign Office who said the issue was one for the Home Office.

      https://www.theguardian.com/uk-news/2023/may/27/refugees-hurt-dangerous-fence-uk-built-keep-asylum-seekers-out-of-eu-po

  • France asks Frontex to guard Europe’s northern coastline too

    French Interior Minister Gerald #Darmanin said he has asked the European Union border agency Frontex not to neglect Europe’s northern coastline in the fight against illegal immigration.

    “I myself have contacted Frontex, which is predominantly taking care of southern Europe, and asked them to deal with northern Europe, too, particularly the coastline of Nord-Pas-de-Calais,” he told reporters on Saturday during a visit to the port of Calais in northern France, a point from which many migrants try to cross the Channel to reach Britain.

    “Sixty percent of migrants who come here, come via Belgium. So, our spectrum must be very wide. We need European air surveillance,” Darmanin said.

    Since the end of 2018, an increasing number of migrants have tried to cross the Channel to Britain, defying warnings from the authorities of the dangers of such a journey, given the high density of traffic, the strong sea currents and the cold temperatures.

    Darmanin welcomed a deal reached last week by France and Britain, under which London has pledged just under 63 million euros in 2021-2022 to help France stem the flow of illegal migrants crossing the Channel.

    France has promised to beef up security forces along the coast.

    “We already have more than 5,000 police officers and gendarmes in Pas-de-Calais, a large number of whom are involved in the fight again immigration. We will increase these numbers,” Darmanin said.

    On Sunday, eighty migrants, including 20 children, were rescued as they tried to reach England in two separate boats, French authorities said.

    https://twitter.com/premarmanche/status/1419295052535324674

    Rescue services were first contacted “by a boat of migrants reporting difficulties”, then by a merchant ship which informed them “of another boat of migrants adrift to the north of Calais”, the Channel maritime prefecture said in a statement.

    A patrol boat was then sent to the scene which rescued 80 people from the two boats.

    In total, “80 shipwrecked people (42 men, 18 women, including one pregnant woman, and 20 children) were brought to the port of Calais. They are all safe and sound”.

    French gendarmes also discovered 52 migrants early Sunday morning on a beach in Dannes, also in the north of the country. They had returned to land after an “engine failure” of their boat, the prefecture of Pas-de-Calais told the news agency AFP.

    Last year, more than 9,500 crossings or attempted crossings were recorded, four times as many as in 2019, according to the French authorities.

    Out of these, six people died and three were reported missing last year, compared with four deaths in 2019.

    https://www.rfi.fr/en/france/20210726-france-asks-frontex-to-guard-europe-s-northern-coastline-too

    #France #Calais #Frontex #frontières #asile #migrations #réfugiés #militarisation_des_frontières #contrôles_frontaliers #UK #Angleterre

  • #Frontex #Zeppelin in trial flights from #Alexandroupoli airport. The militarisation of the #Evros border continues.

    https://twitter.com/lk2015r/status/1415069475238551561

    #Evros #asile #migrations #réfugiés #frontières #Grèce #militarisation #militarisation_des_frontières

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    Κάτι τρέχει στον Έβρο

    Τα βλέμματα τράβηξε το λευκό αερόστατο τύπου Zeppelin, όσοι το αντίκρυσαν στον ουρανό της Αλεξανδρούπολης σήμερα το πρωί.

    Από το πρωί πραγματοποιεί το συγκεκριμένο Ζέπελιν δοκιμαστικές πτήσεις στο αεροδρόμιο « Δημόκριτος » και σύντομα θα μπει στη « μάχη » της φύλαξης των συνόρων.

    Tα βλέμματα όσων το αντίκρυσαν στον ουρανό της #Αλεξανδρούπολης τράβηξε το αερόστατο τύπου Zέπελιν το οποίο στέλνει η...

    https://www.e-evros.gr/gr/eidhseis/3/aerostato-zeppelin-ston-oyrano-ths-ale3androypolhs-poia-h-xrhsimothta-toy/post44126

  • ​Militarism and the police: how our streets became battlefields

    As institutions like the police and border patrol become increasingly militarized, anti-militarism needs to become a cornerstone of social movements worldwide.

    https://roarmag.org/essays/militarism-police-streets-battelfields
    #urban_matter #villes #géographie_urbaine #violence #conflit #équipement #complexe_militaro-industriel #armes #flash-ball

    ping @karine4 @isskein @cede

    #militarisation #police

  • #Border_Profiteers. Corporations profiting from borders, detentions and deportations - Berlin edition

    This brochure has gathered a list of corporations that profit from deportations, from managing detention centers, from building fences, selling ships, drones or planes patrolling the Mediterranean, subcontracted security guards, providing data collection, border surveillance software, id control mechanisms, racist policy consultation, prison construction and any other form of oppression that limits peoples freedom of movement and right to stay.

    The external borders of Europe are not in Berlin, but the border regime is all around us. This regime consists of more than just the state. In capitalism, many forms of border oppression are subcontracted to corporations. Borders are very profitable. Therefore this market is dominated by huge multinational corporations. And since keywords of the European borders are militarisation and surveillance, the list of corporate border profiteers is full of the usual suspects that also profit from war, prisons and privacy infringement.

    The goal of this booklet is to promote action in Berlin and Brandenburg. Hence the focus is very much on companies that have an office in Berlin or action possibilities based on local struggles.

    List of Border Profiteers

    1. DEPORTATION COLLABORATORS
    #Lufthansa#Eurowings
    #Privilege_Style
    #Corendon_Airlines
    #Turyol / #Jalem_Tur
    #Enter_Air

    2. BORDER MILITARISATION
    #Airbus#Hensholdt
    #Otokar#Koç_Holding
    #Thales

    3. DETENTION INDUSTRY
    #European_Homecare
    #Pulsm#Morten_Group
    #Markgraf
    #Baukontor_Lange

    4. SURVEILLANCE SOFTWARE
    #Sopra_Steria
    #Cevision

    5. PRIVATE GUARDS
    #City_Schutz
    #Securitas
    #L&S_Sicherheit
    #Secura_Protect

    6. BORDER CONSULTANCY
    #McKinsey

    Quelques captures d’écran :

    https://noborderassembly.blackblogs.org/2021/04/14/new-brochure-border-profiteers

    Pour télécharger la brochure :
    https://noborderassembly.blackblogs.org/wp-content/uploads/sites/1214/2021/04/Border-Profiteers-berlin.pdf

    #profit #business #complexe_militaro-industriel #frontières #asile #migrations #réfugiés #renvois #Allemagne #compagnies_aériennes #sécurité #détention_administrative #rétention #consultants #militarisation_des_frontières #renvois #expulsions #charter #Frontex

    #no_border_assembly #rapport

  • Webinaire 42 / À l’épreuve des murs : géographies de la sécurisation au Caire

    Durant la révolution​ égyptienne​, la lutte pour l’occupation des espaces urbains a été un enjeu majeur aussi bien pour les contestataires révolutionnaires que pour les forces de l’ordre et le régime autoritaire. À partir de 2013, ce dernier a renforcé la #répression des opposants politiques et la #sécurisation​ des rues du Caire​ à travers un dispositif législatif et matériel composé d’#infrastructures_militaires (murs, #checkpoints, etc.), mais également de #politiques_sécuritaires et d’aménagements urbains. Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote.

    https://www.youtube.com/watch?v=_h8Ty92hDb8


    #conférence #murs #Caire #Le_Caire #Egypte #géographie_urbaine #urbanisme #murs_intra-urbains #frontières #révolution #printemps_arabes #printemps_arabe #séparation #sécurisation #répression #ligne_de_front #front #espace_public #partition #fortification #espace #zone-tampon #risques #barbelés #militarisation #art_et_politique #appropriation #portes

    Une #carte :


    #cartographie #visualisation

    Quelques captures d’écran tirées de la conférence :

    Des #graffitis :


    #street-art #art_de_rue #trompe_l'oeil #fresques

    Lors de la #parade_des_momies :


    –-> #Parade_dorée_des_Pharaons :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Parade_dor%C3%A9e_des_Pharaons

    @cede :

    Dans ce webinaire, #Laura_Monfleur, analysera comment ces dispositifs sécuritaires remettent en cause la dimension politique des espaces urbains, effaçant en même temps la #mémoire révolutionnaire dans le centre-ville cairote

    #traces #invisibilisation #in/visibilité

    • ‪À l’épreuve des murs. Sécurisation et pratiques politiques dans le centre-ville du Caire postrévolutionnaire (2014-2015)‪

      La révolution égyptienne de 2011 s’est caractérisée par une lutte pour l’appropriation de l’espace public. Elle a été analysée comme une démocratie en actes où les révolutionnaires se sont réappropriés par leurs pratiques et leurs stratégies un espace trop longtemps sécurisé par le gouvernement de Moubarak. Cet article vise à étudier en contre-point les stratégies territoriales de l’État pour le contrôle des espaces publics depuis 2011 et en particulier depuis 2013 avec le renforcement de la répression envers les Frères musulmans et l’arrivée au pouvoir des militaires. Ces stratégies sont mises en évidence dans le cas du centre-ville, épicentre de la révolution mais aussi de la représentation et de l’exercice du pouvoir politique. Elles se caractérisent par des pratiques de cantonnement des manifestations et par l’instauration de barrières et de checkpoints dans le centre-ville du Caire, constituant un véritable dispositif territorialisé et planifié de contrôle des rassemblements publics et des revendications politiques. Cet article vise donc également à analyser les conséquences de ce contrôle sur les pratiques politiques des opposants au régime à l’échelle locale du centre-ville du Caire à travers la restitution d’observations et d’entretiens menés entre 2014 et 2015.

      https://www.cairn.info/revue-egypte-monde-arabe-2017-2-page-39.htm?contenu=resume

  • A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/a-mexico-dans-une-ecole-transformee-en-refuge-le-desarroi-de-mineurs-en-rout

    A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis. Carlos, Ricardo, Alejandra, Leopoldo ont traversé le Mexique dans l’espoir de franchir la frontière américaine. Refoulés ou en attente, ces mineurs centraméricains isolés sont de plus en plus exposés aux violences du crime organisé.C’est la troisième fois que Carlos, Hondurien de 13 ans, tente la traversée jusqu’aux Etats-Unis. « Là, ça va marcher avec Biden », espère le frêle adolescent aux cheveux châtains et aux yeux noisette, assis dans l’immense patio bétonné du refuge Cafemin, planté au nord de Mexico. Il voyage seul. « Pour avoir plus de chances de passer », confie Carlos – son prénom a été modifié pour sa sécurité à la demande de Cafemin, où il fait une pause à mi-parcours de son odyssée de tous les dangers.Carlos a rejoint la déferlante d’enfants et d’adolescents centraméricains, accompagnés ou non, qui traversent le Mexique pour rejoindre les Etats-Unis, attirés par la nouvelle politique migratoire « humaniste » de Joe Biden, notamment envers les mineurs. Cette vague historique, qui provoque une crise à la frontière américaine, expose les plus jeunes aux extorsions des policiers ripoux et aux violences du crime organisé.
    L’ambiance est paisible dans cette ancienne école transformée, depuis 2012, en refuge de migrants par la congrégation des Sœurs joséphites. Sous le dôme en taule qui coiffe le patio, un groupe d’enfants d’à peine 8 ans jouent à des jeux de société. A l’écart, leurs mères discutent. Non loin, cinq adolescents sont blottis les uns contre les autres. Ils écoutent une mini-sono qui distille du reggaeton à bas volume, sous le regard bienveillant de sœur Maria Magdalena Silva Renteria, directrice de Cafemin, en jupe noir et chemisier blanc.La religieuse septuagénaire a dû s’adapter à « l’effet Biden » : « Notre refuge était réservé aux femmes. Mais l’appel d’air migratoire provoqué par ses annonces nous a contraints à accueillir des enfants, seuls ou en famille. Nous frôlons la saturation. Au nord, les refuges sont pleins à craquer. » En mars, plus de 172 000 clandestins ont été arrêtés par les gardes-frontières américains, la plupart centraméricains. Ce boum de 71 % en un mois représente la plus forte hausse mensuelle depuis quinze ans. Parmi eux, les mineurs isolés ont doublé (18 890 en mars), saturant les refuges américains.
    Pour sœur « Magda », « la politique d’ouverture de Biden a fait naître beaucoup d’illusions chez les Centraméricains qui fuient la pauvreté, la violence et les ravages climatiques. Des familles entières partent avec l’idée erronée que leurs enfants leur permettront de rester aux Etats-Unis. » Entre février et mars, les arrestations de migrants en famille ont décollé, à la frontière américaine, de 20 000 à plus de 50 000.« Notre épuisante guerre contre la migration est terminée », a insisté, mercredi 28 avril, le président américain lors de son discours au Congrès, appelant les législateurs à voter son ambitieux plan migratoire. Mais, pour l’heure, la saturation des centres d’hébergement l’a contraint à renoncer à un quota annuel d’accueil de 60 000 nouveaux réfugiés, ramené au seuil de 15 000 fixé par son prédécesseur. Les autres sont expulsés en masse vers le Mexique ou l’Amérique centrale, sous le prétexte de la crise sanitaire due au Covid-19.
    Assise sous les fresques décrépies qui ornent le refuge, Ingrid Menendez enrage : « Nous étions enfin aux Etats-Unis, raconte cette Guatémaltèque de 40 ans, partie avec ses deux fils de 14 et 10 ans. Nous nous sommes livrés en toute confiance aux autorités américaines. Mais on a été renvoyés immédiatement au Mexique. Sans moi, mes enfants seraient restés là-bas. » Cette incitation à laisser partir seuls des mineurs les confronte à des situations traumatisantes pour leur âge.
    La plupart ont eu recours à des passeurs, dont les tarifs ont décollé : « Ma famille avait payé plus de 12 000 dollars [10 000 euros] pour moi et Max, confie Leopoldo, Salvadorien de 16 ans, accompagné par son frère cadet de 14 ans. Notre passeur nous a abandonnés juste avant un barrage. » Max refuse, lui, d’être interviewé, restant rivé sur son Rubik’s Cube. A la demande de M. Biden, le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, de renforcer leur dispositif militaire #pour bloquer en amont les migrants. « Cette militarisation les oblige à prendre des routes alternatives plus isolées qui les exposent davantage au crime organisé », s’inquiète sœur « Magda », qui déplore que « Mexico fasse le sale boulot des Etats-Unis ».

    #covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#honduras#guatemala#sante#expulsion#mineur#politiquemigratoire#violence#pandemie#militarisation

  • À #Briançon, maintenir l’aide aux migrants malgré la crise

    La paroisse #Sainte-Catherine vient en aide depuis 2016 aux exilés qui arrivent d’Italie par la montagne. Une action un peu en sommeil à cause du Covid, même si l’élan de fraternité demeure.

    Le terrain de la paroisse Sainte-Catherine, à Briançon, situé juste derrière l’église, est désormais bien vide. Jusqu’à ce que le coronavirus ne vienne bousculer le quotidien, les paroissiens s’y réunissaient pour cuisiner des repas, distribuer de la nourriture et offrir un hébergement aux exilés qui avaient pu franchir la frontière par les montagnes.

    La détresse et la grande précarité de ces individus les avaient touchés dès 2016 : ils ont été parmi les premiers à s’organiser pour leur venir en aide. Désormais, les activités de la paroisse sont à l’arrêt, alors que les réfugiés continuent d’affluer chaque jour à Briançon : majoritairement des familles venues d’Iran et d’Afghanistan, composées d’enfants en bas âge et de personnes âgées.

    Toujours autant de besoins

    Madeleine, une des paroissiennes encore mobilisées, s’en désole. Cette femme de 71 ans, énergique et bienveillante, aimerait retrouver la dynamique de solidarité paroissiale : « C’est dommage qu’on ne puisse plus rien organiser. Avant, on faisait une centaine de repas tous les midis et les gens mangeaient ici, c’était très sympathique, on était dehors tous ensemble », se remémore-t-elle. « En 2016, tout le monde voulait faire quelque chose, chacun amenait de la nourriture ou cuisinait », se souvient Agnès Bonneval, paroissienne et représentante du Comité catholique contre la faim et pour le développement (CCFD) à Briançon.

    Désormais, en raison des mesures sanitaires, la préparation des repas est assurée par les bénévoles en effectifs réduits du collectif Refuges solidaires, dont le local est à quelques centaines de mètres de Sainte-Catherine. C’est ici que peuvent s’arrêter quelques jours les migrants épuisés. Ce qui leur évite la rue. Les affiches dans l’église continuent d’indiquer les besoins en denrées de ces nouveaux arrivants - du riz, des pâtes -, mais les dons se font de plus en plus rares : les gens ont peur du Covid. « Certains pratiquants d’un âge avancé et assez fragiles ne sortent plus », s’attriste Madeleine.
    Les mots du pape François

    « Quelquefois, on se sent un peu seuls, on a l’impression de parler à un mur, que nos appels ne sont pas entendus », complète Agnès Bonneval. Aux moments où le sentiment d’impuissance les gagnait, les mots du pape François invitant à s’engager aux côtés des réfugiés ont été d’un grand réconfort.

    Ses deux encycliques publiées depuis 2018, Laudato si’ et Fratelli tutti ont eu un écho particulièrement retentissant pour eux. « Quand on lit Laudato si’, on trouve les réponses à nos questionnements et le soutien dont on a besoin », se réjouit Madeleine, qui invite à dépasser les peurs.La perspective d’une vaccination pour tous d’ici à la fin de l’été vient aujourd’hui redonner de l’espérance.

    « Une urgence humanitaire »

    « Je rappelle le nécessaire accueil de la personne dans sa dignité, quelles que soient les analyses politiques. Il y a une urgence humanitaire, c’est ce qui est à privilégier », soutient Jean-Michel Bardet, le curé de Briançon, connu pour avoir été chanteur dans le groupe les Prêtres. Il ne cesse d’encourager les fidèles à aider l’Autre, comme y invite l’Évangile : « Ce que vous faites aux plus petits d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites. »

    https://www.lavie.fr/actualite/solidarite/a-briancon-maintenir-laide-aux-migrants-malgre-la-crise-72419.php
    #asile #migrations #frontières #France #Italie #Briançon #Hautes-Alpes #Briançonnais #frontière_sud-alpine

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    ajouté à la métaliste sur la situation dans les Hautes-Alpes :
    https://seenthis.net/messages/733721

    • Dans les Hautes-Alpes, pas de répit pour les exilés

      La #répression envers les exilés et les bénévoles s’accentue au col de #Montgenèvre, à la frontière franco-italienne. Tandis que les associations dénoncent une #militarisation de la zone, les familles migrantes prennent de plus de plus de #risques pour échapper aux contrôles. Reportage.

      D’abord, ce sont cinq ombres fuyantes qui surgissent et courent de toutes leurs forces. Les sacs s’entrechoquent contre leur dos. Puis des hurlements, déchirant le silence de la station de ski plongée dans la nuit. “Reste là ! RESTE LÀ !”. Tout s’accélère alors : les éclairs de lumière blafarde, le vrombissement des motoneiges, la course effrénée des hommes en uniforme. Entre eux et les ombres, la distance se rétrécit.

      Face au front de neige, un bénévole de Médecins du Monde, Alfred Spira, accourt. Les yeux rivés sur la scène, il enfile sa veste siglée du symbole de l’ONG. A ses côtés, Manou, membre de l’association Tous Migrants, presse le pas. “Hé ! Oh ! Il y a des gens, là !”, crie un gendarme, faisant soudain volte-face. “Vous avez des attestations ?”, lance-t-il, arrivé à leur hauteur. Les deux bénévoles déclinent le nom de leurs associations respectives. “Une carte, quelque chose qui le prouve ? Une pièce d’identité ? Je vais à la voiture contrôler tout ça”.

      Pendant ce temps-là, épuisés, les cinq exilés ont renoncé à fuir. Les gendarmes les ont arrêtés, fait monter dans leur véhicule. Direction le poste-frontière. Après quoi, ils seront refoulés en Italie. “Comment peut-on poursuivre des humains comme si c’était des bêtes… Je ne comprends pas, je ne comprends pas”, répète Alfred Spira, les yeux humides, rajustant ses gants.

      En décembre 2018, sept maraudeurs ont été condamnés pour “aide à l’entrée irrégulière”, deux ont écopé de peines de prison ferme.

      Au col de Montgenèvre, une fois la nuit tombée, ces situations sont quotidiennes. Plus loin dans les bois, des maraudeurs sont présents un peu partout pour porter assistance aux exilés qui viennent de passer la frontière.

      Baptiste est consciencieux. Il sait quand s’arrêter, il sait qu’il vaut mieux marcher sur l’herbe plutôt que de poser ses pieds dans la neige, qui crisse en s’écrasant. Baptiste est maraudeur depuis novembre 2020. Presque tous les jours, il part dans la montagne à la recherche d’exilés, parfois perdus, souvent frigorifiés.

      Après une heure de marche, il se poste à une centaine de mètres de la frontière invisible avec l’Italie, puis attend. « On ne peut pas aller plus loin, chuchote-t-il. Là-bas, c’est l’Italie et on ne doit pas passer. On ne doit pas les aider à franchir la frontière, mais leur porter assistance en France ». Baptiste connaît les risques. En décembre 2018, sept maraudeurs ont été condamnés pour “aide à l’entrée irrégulière”, deux ont écopé de peines de prison ferme.

      Ce soir-là, trois Algériens se présentent sur le chemin en contrebas, suivis par une famille d’Afghans. Mais lorsque Baptiste part à leur rencontre, des gendarmes, qui attendaient à proximité, sortent d’un buisson et interpellent la famille. Les trois Algériens, à dix mètres des gendarmes, se couchent sur le sol. Ils n’ont pas été repérés.

      Les lampes torches finissent par les éclairer. Deux jeunes hommes partent en courant. « Arrêtez-vous ! », leur hurle un gendarme, tandis qu’ils disparaissent dans les bois. Le troisième est arrêté. Ils sont six, assis par terre, à attendre d’être emmenés au poste-frontière. Parmi les membres de la famille d’Afghans, la mère semble mal en point. Elle se plaint de douleurs à la poitrine et respire difficilement. Baptiste tente d’alerter les gendarmes, plus occupés à essayer d’indiquer leur position aux renforts appelés sur place. Après vingt minutes d’attente, ils sont escortés vers la route, où les attend un fourgon. Mais la mère de famille ne va pas mieux. Il faut encore marcher une quinzaine de minutes pour rejoindre la route, et deux de ses enfants sont obligés de la porter, tandis que la police leur intime de ne pas ralentir.
      Toujours plus de forces de l’ordre

      "C’est une soirée un peu agitée…", lâche dans un soupir Agnès Antoine, l’une des coordinatrices de Tous Migrants, devant le poste-frontière. Elle allume une cigarette et évoque l’altercation, la veille, entre des sénateurs de gauche et le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. Inquiets du respect du droit d’asile à cette frontière, les élus semblent parler à un mur. “Les policiers, les gendarmes et les agents de la préfecture travaillent dans des conditions extrêmement difficiles, parfois avec des militants politiques et des parlementaires qui viennent les embêter, pour ne pas dire plus”, leur a rétorqué Gérald Darmanin.

      Depuis le rétablissement des contrôles aux frontières intérieures en 2015, le cadre légal de ces points de passage demeure flou. Avec de lourdes conséquences sur les droits des exilés. Les autorités affirment qu’elles n’ont pas à enregistrer les demandes d’asile aux frontières intérieures de l’Union Européenne, et que les refus d’entrée, suivis des refoulements, sont tout à fait légaux. En 2020, selon la préfecture des Hautes-Alpes, 1576 personnes se sont vues opposer un refus d’admission sur le territoire, à Montgenèvre.

      De leur côté, les associations dénoncent l’absence d’évaluation de la situation des personnes et une atteinte au droit d’asile. Le Conseil d’Etat leur a donné raison dans une décision du 8 juillet 2020, affirmant que la procédure d’entrée sur le territoire au titre de l’asile doit bel et bien s’appliquer à la frontière franco-italienne. Mais le bras de fer judiciaire se poursuit, et le droit d’asile continue d’être bafoué.

      Pendant ce temps, le contexte répressif empire. “Depuis le début de l’hiver, les contrôles et les interpellations, c’est tout le temps. Il y a vraiment une intensification”, expose Manou, la bénévole de Tous Migrants. En novembre 2020, à la suite de l’attentat de Nice, Emmanuel Macron annonce le doublement des effectifs de forces de l’ordre aux frontières intérieures. À Montgenèvre, cela se traduit par “30 gendarmes en plus des 55 que l’on a déjà en permanence depuis avril 2018, 10 policiers, et même 20 Sentinelle”, déroule Michel Rousseau, maraudeur pour Tous Migrants. Les forces Sentinelle, présentes en permanence, patrouillent entre Montgenèvre, Cervières et le col de l’Échelle. Les associations dénoncent une militarisation de la frontière, tandis que le gouvernement défend la lutte anti-terroriste.
      Excès de zèle et entraves à la solidarité

      En février, une soixantaine d’amendes pour non respect du couvre-feu ont été distribuées aux maraudeurs, pourtant munis d’attestations valables. Mais la police va plus loin dans l’entrave à la solidarité. Ce soir du 19 mars, une quinzaine d’exilés ont été arrêtés. Parmi eux, cette mère de famille afghane, mal en point lors de son arrestation. Alerté par son cas, Alfred Spira, de Médecins du monde, demande à pouvoir faire une consultation au sein du poste-frontière. Il en revient quelques minutes plus tard, dépité. “J’ai demandé à entrer en tant que médecin, mais ils s’en foutent”, déplore-t-il.

      L’arbitraire règne dans ces montagnes, à l’abri des regards. “La réaction des gendarmes change tout le temps, raconte Baptiste, qui a été contrôlé près de 40 fois depuis novembre. Les escadrons restent un mois, et après ça tourne, ça dépend beaucoup des équipes. Ceux de Mâcon par exemple, c’était les plus durs”.

      "Ce n’est pas normal que l’on soit traités comme des passeurs" - Laurent Thérond, agriculteur solidaire interpellé le 20 mars.

      Le lendemain, dans la nuit du 20 au 21 mars, deux maraudeurs sont placés en garde à vue. La nouvelle se répand comme une traînée de poudre au petit matin. Réunis devant la PAF, les bénévoles se relaient pour tenter de comprendre. Les deux hommes ont été arrêtés avec un groupe d’exilés, renvoyé immédiatement en Italie. Ils sont soupçonnés “d’aide à l’entrée irrégulière”. Ils ne seront relâchés qu’au bout de 35 heures, sans poursuite. “L’officier m’a posé la question : “Est-ce que vous avez demandé de l’argent ?” Tout en ajoutant : “Bon, je sais très bien que vous n’en avez pas demandé”… C’était une mascarade”, raconte Jules*, l’un des deux interpellés, membre de Tous Migrants. “Ce n’est pas normal que l’on soit traités comme si on était des passeurs”, fulmine Laurent Thérond, le second gardé à vue, un agriculteur solidaire qui effectuait là sa première maraude.

      Dans les premières années, ce point de passage était emprunté majoritairement par de jeunes hommes venant d’Afrique de l’Ouest. Mais depuis un an, la population a changé : ce sont désormais des familles, venues d’Iran ou d’Afghanistan, qui empruntent cette route dangereuse. Une population plus vulnérable qui fait face à une présence policière accrue.

      Dans l’après-midi du 20 mars, les pompiers sont appelés à intervenir sur un chemin enneigé. Une mère de famille a fait un malaise : elle est allongée dans la neige, entourée de son mari, sa fille et son neveu. Donya*, 59 ans, est diabétique. Transportée à l’hôpital, elle en sort plusieurs heures après. Elle est alors amenée au Refuge solidaire de Briançon, un lieu d’accueil tenu par des bénévoles, où sa famille l’attend. Dans un couloir étroit où des vêtements pendent le long d’un fil à linge, Donya explique : “Un de nos fils vit à Paris, depuis onze ans. Il aimerait devenir citoyen français”. C’est lui qui les aide à organiser leur trajet. La famille compte le rejoindre, avant de faire route vers l’Allemagne, où vivent d’autres proches.
      La présence policière, une posture politique

      Le déploiement sécuritaire à la frontière s’apparente davantage à une vaste opération de communication qu’à une réelle volonté d’empêcher l’entrée des exilés en France. Car c’est un secret de polichinelle : l’action des forces de l’ordre est inefficace.

      “Ici, c’est juste un théâtre mis en place pour faire croire à l’opinion publique française, qui devient de plus en plus extrémiste et raciste, que les frontières sont bien protégées. Alors qu’on sait très bien que les gens qui veulent passer passeront. C’est une politique néfaste” - Agnès Antoine, coordinatrice de l’ONG Tous Migrants.

      Yacine, 26 ans, a fait six tentatives. Puis il a fini par passer. C’est lui et son ami qui ont réussi à échapper à la police la veille, en partant en courant lorsqu’ils ont été découverts. Cheveux rasés et toujours souriant, le jeune homme est parti d’Algérie en 2018 : il n’y trouvait pas de travail, malgré un master en droit des institutions internationales. Heureux d’avoir pu passer la frontière après avoir échappé aux gendarmes, il raconte : “J’ai fait demi-tour et j’ai emprunté un autre chemin jusqu’à une route. J’ai marché jusqu’à une heure du matin, comme ça, en baskets, et j’ai passé la frontière”.

      Dans un enregistrement audio capté au cours d’une visite de parlementaires français au poste-frontière, début 2021, un agent de police affirme que “100 %” des exilés refoulés en Italie “finissent par passer”. Un aveu d’échec qui rend d’autant moins compréhensible l’importance du déploiement policier à la frontière.

      “Ici, c’est juste un théâtre mis en place pour faire croire à l’opinion publique française, qui devient de plus en plus extrémiste et raciste, que les frontières sont bien protégées, fustige Agnès Antoine. Alors qu’on sait très bien que les gens qui veulent passer passeront. C’est une politique néfaste”. Et mortifère. Au col de Montgenèvre, au moins cinq personnes sont mortes depuis 2018, en essayant de traverser la frontière ou de fuir les contrôles.

      https://www.lemediatv.fr/articles/2021/dans-les-hautes-alpes-pas-de-repit-pour-les-exiles-78O0QfbpTX2Awfko5--zcg

  • ‘A system of #global_apartheid’ : author #Harsha_Walia on why the border crisis is a myth

    The Canadian organizer says the actual crises are capitalism, war and the climate emergency, which drive mass migration.

    The rising number of migrant children and families seeking to cross the US border with Mexico is emerging as one of the most serious political challenges for Joe Biden’s new administration.

    That’s exactly what Donald Trump wants: he and other Republicans believe that Americans’ concerns about a supposed “border crisis” will help Republicans win back political power.

    But Harsha Walia, the author of two books about border politics, argues that there is no “border crisis,” in the United States or anywhere else. Instead, there are the “actual crises” that drive mass migration – such as capitalism, war and the climate emergency – and “imagined crises” at political borders, which are used to justify further border securitization and violence.

    Walia, a Canadian organizer who helped found No One Is Illegal, which advocates for migrants, refugees and undocumented people, talked to the Guardian about Border and Rule, her new book on global migration, border politics and the rise of what she calls “racist nationalism.” The conversation has been edited for length and clarity.

    Last month, a young white gunman was charged with murdering eight people, most of them Asian women, at several spas around Atlanta, Georgia. Around the same time, there was increasing political attention to the higher numbers of migrants and refugees showing up at the US-Mexico border. Do you see any connection between these different events?

    I think they are deeply connected. The newest invocation of a “border surge” and a “border crisis” is again creating the spectre of immigrants and refugees “taking over.” This seemingly race neutral language – we are told there’s nothing inherently racist about saying “border surge”– is actually deeply racially coded. It invokes a flood of black and brown people taking over a so-called white man’s country. That is the basis of historic immigrant exclusion, both anti-Asian exclusion in the 19th century, which very explicitly excluded Chinese laborers and especially Chinese women presumed to be sex workers, and anti-Latinx exclusion. If we were to think about one situation as anti-Asian racism and one as anti-Latinx racism, they might seem disconnected. But both forms of racism are fundamentally anti-immigrant. Racial violence is connected to the idea of who belongs and who doesn’t. Whose humanity is questioned in a moment of crisis. Who is scapegoated in a moment of crisis.

    How do you understand the rise of white supremacist violence, particularly anti-immigrant and anti-Muslim violence, that we are seeing around the world?

    The rise in white supremacy is a feedback loop between individual rightwing vigilantes and state rhetoric and state policy. When it comes to the Georgia shootings, we can’t ignore the fact that the criminalization of sex work makes sex workers targets. It’s not sex work itself, it’s the social condition of criminalization that creates that vulnerability. It’s similar to the ways in which border vigilantes have targeted immigrants: the Minutemen who show up at the border and harass migrants, or the kidnapping of migrants by the United Constitutional Patriots at gunpoint. We can’t dissociate that kind of violence from state policies that vilify migrants and refugees, or newspapers that continue to use the word “illegal alien”.

    National borders are often described as protecting citizens, or as protecting workers at home from lower-paid workers in other countries. You argue that borders actually serve a very different purpose.

    Borders maintain a massive system of global apartheid. They are preventing, on a scale we’ve never seen before, the free movement of people who are trying to search for a better life.

    There’s been a lot of emphasis on the ways in which Donald Trump was enacting very exclusionary immigration policies. But border securitization and border controls have been bipartisan practices in the United States. We saw the first policies of militarization at the border with Mexico under Bill Clinton in the late 90s.

    In the European context, the death of [three-year-old Syrian toddler] Alan Kurdi, all of these images of migrants drowning in the Mediterranean, didn’t actually lead to an immigration policy that was more welcoming. Billions of euros are going to drones in the Mediterranean, war ships in the Mediterranean. We’re seeing the EU making trade and aid agreements it has with countries in the Sahel region of Africa and the Middle East contingent on migration control. They are relying on countries in the global south as the frontiers of border militarization. All of this is really a crisis of immobility. The whole world is increasingly becoming fortified.

    What are the root causes of these ‘migration crises’? Why is this happening?

    What we need to understand is that migration is a form of reparations. Migration is an accounting for global violence. It’s not a coincidence that the vast number of people who are migrants and refugees in the world today are black and brown people from poor countries that have been made poor because of centuries of imperialism, of empire, of exploitation and deliberate underdevelopment. It’s those same fault lines of plunder around the world that are the fault lines of migration. More and more people are being forced out of their land because of trade agreements, mining extraction, deforestation, climate change. Iraq and Afghanistan have been for decades on the top of the UN list for displaced people and that has been linked to the US and Nato’s occupations of those countries.

    Why would governments have any interest in violence at borders? Why spend so much money on security and militarization?

    The border does not only serve to exclude immigrants and refugees, but also to create conditions of hyper exploitation, where some immigrants and refugees do enter, but in a situation of extreme precarity. If you’re undocumented, you will work for less than minimum wage. If you attempt to unionize, you will face the threat of deportation. You will not feel you can access public services, or in some cases you will be denied public services. Borders maintain racial citizenship and create a pool of hyper-exploitable cheapened labor. People who are never a full part of the community, always living in fear, constantly on guard.

    Why do you choose to put your focus on governments and their policies, rather than narratives of migrants themselves?

    Border deaths are presented as passive occurrences, as if people just happen to die, as if there’s something inherently dangerous about being on the move, which we know is not the case. Many people move with immense privilege, even luxury. It’s more accurate to call what is happening to migrants and refugees around the world as border killings. People are being killed by policies that are intended to kill. Literally, governments are hoping people will die, are deliberating creating conditions of death, in order to create deterrence.

    It is very important to hold the states accountable, instead of narratives where migrants are blamed for their own deaths: ‘They knew it was going to be dangerous, why did they move?’ Which to me mimics the very horrible tropes of survivors in rape culture.

    You live in Canada. Especially in the United States, many people think of Canada as this inherently nice place. Less racist, less violent, more supportive of refugees and immigrants. Is that the reality?

    It’s totally false. Part of the incentive of writing this second book was being on a book tour in the US and constantly hearing, ‘At least in Canada it can’t be as bad as in the US.’ ‘Your prime minister says refugees are welcome.’ That masks the violence of how unfree the conditions of migration are, with the temporary foreign worker program, which is a form of indentureship. Workers are forced to live in the home of their employer, if you’re a domestic worker, or forced to live in a labor camp, crammed with hundreds of people. When your labor is no longer needed, you’re deported, often with your wages unpaid. There is nothing nice about it. It just means Canada has perfected a model of exploitation. The US and other countries in Europe are increasingly looking to this model, because it works perfectly to serve both the state and capital interests. Capital wants cheapened labor and the state doesn’t want people with full citizenship rights.

    You wrote recently that ‘Escalating white supremacy cannot be dealt with through anti-terror or hate crime laws.’ Why?

    Terrorism is not a colorblind phenomena. The global war on terror for the past 20 years was predicated around deeply Islamophobic rhetoric that has had devastating impact on Black and Brown Muslims and Muslim-majority countries around the world. I think it is implausible and naive to assume that the national security infrastructure, or the criminal legal system, which is also built on racialized logics, especially anti-black racism – that we can somehow subvert these systems to protect racialized communities. It’s not going to work.

    One of the things that happened when the Proud Boys were designated as a terrorist organization in Canada is that it provided cover to expand this terror list that communities have been fighting against for decades. On the day the Proud Boys were listed, a number of other organizations were added which were part of the Muslim community. That was the concern that many of us had: will this just become an excuse to expand the terrorist list rather than dismantle it? In the long run, what’s going to happen? Even if in some miraculous world the Proud Boys and its members are dismantled, what’s going to happen to all the other organizations on the list? They’re still being criminalized, they’re still being terrorized, they’re still being surveilled.

    So if you don’t think the logics of national security or criminal justice will work, what do you think should be done about escalating white supremacist violence?

    I think that’s the question: what do we need to be doing? It’s not about one arm of the state, it’s about all of us. What’s happening in our neighborhoods, in our school systems, in the media? There’s not one simple fix. We need to keep each other safe. We need to make sure we’re intervening whenever we see racial violence, everything from not letting racist jokes off the hook to fighting for systemic change. Anti-war work is racial justice work. Anti-capitalist work is racial justice work.

    You advocate for ending border imperialism, and ending racial capitalism. Those are big goals. How do you break that down into things that one person can actually do?

    I actually found it harder before, because I would try things that I thought were simple and would change the world, and they wouldn’t. For me, understanding how violences are connected, and really understanding the immensity of the problem, was less overwhelming. It motivated me to think in bigger ways, to organize with other people. To understand this is fundamentally about radical, massive collective action. It can’t rely on one person or even one place.

    https://www.theguardian.com/world/2021/apr/07/us-border-immigration-harsha-walia
    #apartheid #inégalités #monde #migrations #frontières #réfugiés #capitalisme #guerres #conflits #climat #changement_climatique #crises #crise #fermeture_des_frontières #crises_frontalières #violence #racisme #discriminations #exclusion #anti-migrants #violence_raciale #suprématisme_blanc #prostitution #criminalisation #vulnérabilité #minutemen #militarisation_des_frontières #USA #Mexique #Etats-Unis #politique_migratoire #politiques_migratoires #Kurdi #Aylan_Kurdi #Alan_Kurdi #impérialisme #colonialisme #colonisation #mourir_aux_frontières #décès #morts

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  • ‘They can see us in the dark’: migrants grapple with hi-tech fortress EU

    A powerful battery of drones, thermal cameras and heartbeat detectors are being deployed to exclude asylum seekers

    Khaled has been playing “the game” for a year now. A former law student, he left Afghanistan in 2018, driven by precarious economic circumstances and fear for his security, as the Taliban were increasingly targeting Kabul.

    But when he reached Europe, he realised the chances at winning the game were stacked against him. Getting to Europe’s borders was easy compared with actually crossing into the EU, he says, and there were more than physical obstacles preventing him from getting to Germany, where his uncle and girlfriend live.

    On a cold December evening in the Serbian village of Horgoš, near the Hungarian border, where he had spent a month squatting in an abandoned farm building, he and six other Afghan asylum seekers were having dinner together – a raw onion and a loaf of bread they passed around – their faces lit up by the glow of a fire.

    The previous night, they had all had another go at “the game” – the name migrants give to crossing attempts. But almost immediately the Hungarian border police stopped them and pushed them back into Serbia. They believe the speed of the response can be explained by the use of thermal cameras and surveillance drones, which they had seen during previous attempts to cross.

    “They can see us in the dark – you just walk, and they find you,” said Khaled, adding that drones had been seen flying over their squat. “Sometimes they send them in this area to watch who is here.”

    Drones, thermal-vision cameras and devices that can detect a heartbeat are among the new technological tools being increasingly used by European police to stop migrants from crossing borders, or to push them back when they do.

    The often violent removal of migrants without giving them the opportunity to apply for asylum is illegal under EU law, which obliges authorities to process asylum requests whether or not migrants possess identification documents or entered the country legally.

    “Routes are getting harder and harder to navigate. Corridors [in the Balkans are] really intensively surveyed by these technologies,” says Simon Campbell, field coordinator for the Border Violence Monitoring Network (BVMN), a migrant rights group in the region.

    The militarisation of Europe’s borders has been increasing steadily since 2015, when the influx of migrants reached its peak. A populist turn in politics and fear whipped up around the issue have fuelled the use of new technologies. The EU has invested in fortifying borders, earmarking €34.9bn (£30bn) in funding for border and migration management for the 2021-27 budget, while sidelining the creation of safe passages and fair asylum processes.

    Osman, a Syrian refugee now living in Serbia, crossed several borders in the southern Balkans in 2014. “At the time, I didn’t see any type of technology,” he says, “but now there’s drones, thermal cameras and all sorts of other stuff.”

    When the Hungarian police caught him trying to cross the Serbian border before the pandemic hit last year, they boasted about the equipment they used – including what Osman recalls as “a huge drone with a big camera”. He says they told him: “We are watching you everywhere.”

    Upgrading of surveillance technology, as witnessed by Khaled and Osman, has coincided with increased funding for Frontex – the EU’s Border and Coast Guard Agency. Between 2005 and 2016, Frontex’s budget grew from €6.3m to €238.7m, and it now stands at €420.6m. Technology at the EU’s Balkan borders have been largely funded with EU money, with Frontex providing operational support.

    Between 2014 and 2017, with EU funding, Croatia bought 13 thermal-imaging devices for €117,338 that can detect people more than a mile away and vehicles from two miles away.

    In 2019, the Croatian interior ministry acquired four eRIS-III long-range drones for €2.3m. They identify people up to six miles away in daylight and just under two miles in darkness, they fly at 80mph and climb to an altitude of 3,500 metres (11,400ft), while transmitting real-time data. Croatia has infrared cameras that can detect people at up to six miles away and equipment that picks upheartbeats.

    Romania now has heartbeat detection devices, alongside 117 thermo-vision cameras. Last spring, it added 24 vehicles with thermo-vision capabilities to its border security force at a cost of more than €13m.

    Hungary’s investment in migration-management technology is shielded from public scrutiny by a 2017 legal amendment but its lack of transparency and practice of pushing migrants back have been criticised by other EU nations and the European court of justice, leading to Frontex suspending operations in Hungary in January.

    It means migrants can no longer use the cover of darkness for their crossing attempts. Around the fire in Horgoš, Khaled and his fellow asylum-seekers decide to try crossing instead in the early morning, when they believe thermal cameras are less effective.

    A 2021 report by BVMN claims that enhanced border control technologies have led to increased violence as police in the Balkans weaponise new equipment against people on the move. Technology used in pushing back migrants has “contributed to the ease with which racist and repressive procedures are carried out”, the report says.

    BVMN highlighted the 2019 case of an 18-year-old Algerian who reported being beaten and strangled with his own shirt by police while attempting a night crossing from Bosnia to Croatia. “You cannot cross the border during the night because when the police catch you in the night, they beat you a lot. They break you,” says the teenager, who reported seeing surveillance drones.

    Ali, 19, an Iranian asylum-seeker who lives in a migrant camp in Belgrade, says that the Croatian and Romanian police have been violent and ignored his appeals for asylum during his crossing attempts. “When they catch us, they don’t respect us, they insult us, they beat us,” says Ali. “We said ‘we want asylum’, but they weren’t listening.”

    BVMN’s website archives hundreds of reports of violence. In February last year, eight Romanian border officers beat two Iraqi families with batons, administering electric shocks to two men, one of whom was holding his 11-month-old child. They stole their money and destroyed their phones, before taking them back to Serbia, blasting ice-cold air in the police van until they reached their destination.

    “There’s been some very, very severe beatings lately,” says Campbell. “Since the spring of 2018, there has been excessive use of firearms, beatings with batons, Tasers and knives.”

    Responding to questions via email, Frontex denies any link between its increased funding of new technologies and the violent pushbacks in the Balkans. It attributes the rise in reports to other factors, such as increased illegal migration and the proliferation of mobile phones making it easier to record incidents.

    Petra Molnar, associate director of Refugee Law Lab, believes the over-emphasis on technologies can alienate and dehumanise migrants.

    “There’s this alluring solution to really complex problems,” she says. “It’s a lot easier to sell a bunch of drones or a lot of automated technology, instead of dealing with the drivers that force people to migrate … or making the process more humane.”

    Despite the increasingly sophisticated technologies that have been preventing them from crossing Europe’s borders, Khaled and his friends from the squat managed to cross into Hungary in late December. He is living in a camp in Germany and has begun the process of applying for asylum.

    https://www.theguardian.com/global-development/2021/mar/26/eu-borders-migrants-hitech-surveillance-asylum-seekers

    #Balkans #complexe_militaro-industriel #route_des_Balkans #technologie #asile #migrations #frontières #contrôles_frontaliers #caméras_thermiques #militarisation_des_frontières #drones #détecteurs_de_battements_de_coeur #Horgos #Horgoš #Serbie #the_game #game #surveillance_frontalière #Hongrie #Frontex #Croatie #Roumanie #nuit #violence #refoulements #push-backs #déshumanisation

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  • The fortified gates of the Balkans. How non-EU member states are incorporated into fortress Europe.

    Marko Gašperlin, a Slovenian police officer, began his first mandate as chair of the Management Board of Frontex in spring 2016. Less than two months earlier, then Slovenian Prime Minister Miro Cerar had gone to North Macedonia to convey the message from the EU that the migration route through the Balkans — the so-called Balkan route — was about to close.

    “North Macedonia was the first country ready to cooperate [with Frontex] to stop the stampede we had in 2015 across the Western Balkans,” Gašperlin told K2.0 during an interview conducted at the police headquarters in Ljubljana in September 2020.

    “Stampede” refers to over 1 million people who entered the European Union in 2015 and early 2016 in search of asylum, the majority traveling along the Balkan route. Most of them were from Syria, but also some other countries of the global South where human rights are a vague concept.

    According to Gašperlin, the European Border and Coast Guard Agency’s primary interest at the EU’s external borders is controlling the movement of people who he describes as “illegals.”

    Given numerous allegations by human rights organizations, Frontex could itself be part of illegal activity as part of the push-back chain removing people from EU territory before they have had the opportunity to assert their right to claim asylum.

    In March 2016, the EU made a deal with Turkey to stop the flow of people toward Europe, and Frontex became even more active in the Aegean Sea. Only four years later, at the end of 2020, Gašperlin established a Frontex working group to look into allegations of human rights violations by its officers. So far, no misconduct has been acknowledged. The final internal Frontex report is due at the end of February.

    After allegations were made public during the summer and fall of 2020, some members of the European Parliament called for Frontex director Fabrice Leggeri to step down, while the European Ombudsman also announced an inquiry into the effectiveness of the Agency’s complaints mechanism as well as its management.

    A European Parliament Frontex Scrutiny Working Group was also established to conduct its own inquiry, looking into “compliance and respect for fundamental rights” as well as internal management, and transparency and accountability. It formally began work this week (February 23) with its fact-finding investigation expected to last four months.

    2021 started with more allegations and revelations.

    In January 2021 the EU anti-fraud office, OLAF, confirmed it is leading an investigation over allegations of harassment and misconduct inside Frontex, and push-backs conducted at the EU’s borders.

    Similar accusations of human rights violations related to Frontex have been accumulating for years. In 2011, Human Rights Watch issued a report titled “The EU’s Dirty Hands” that documented the ill-treatment of migrant detainees in Greece.

    Various human rights organizations and media have also long reported about Frontex helping the Libyan Coast Guard to locate and pull back people trying to escape toward Europe. After being pulled back, people are held in notorious detention camps, which operate with the support of the EU.

    Nonetheless, EU leaders are not giving up on the idea of expanding the Frontex mission, making deals with governments of non-member states in the Balkans to participate in their efforts to stop migration.

    Currently, the Frontex plan is to deploy up to 10,000 border guards at the EU external borders by 2027.

    Policing Europe

    Frontex, with its headquarters in Poland, was established in 2004, but it remained relatively low key for the first decade of its existence. This changed in 2015 when, in order to better control Europe’s visa-free Schengen area, the European Commission (EC) extended the Agency’s mandate as it aimed to turn Frontex into a fully-fledged European Border and Coastguard Agency. Officially, they began operating in this role in October 2016, at the Bulgarian border with Turkey.

    In recent years, the territory they cover has been expanding, framed as cooperation with neighboring countries, with the main goal “to ensure implementation of the European integrated border management.”

    The budget allocated for their work has also grown massively, from about 6 million euros in 2005, to 460 million euros in 2020. According to existing plans, the Agency is set to grow still further and by 2027 up to 5.6 billion euros is expected to have been spent on Frontex.

    As one of the main migration routes into Europe the Balkans has become the key region for Frontex. Close cooperation with authorities in the region has been growing since 2016, particularly through the “Regional Support to Protection-Sensitive Migration Management in the Western Balkans and Turkey” project: https://frontex.europa.eu/assets/Partners/Third_countries/IPA_II_Phase_II.pdf.

    In order to increase its powers in the field, Frontex has promoted “status agreements” with the countries in the region, while the EC, through its Instrument for Pre-Accession (IPA) fund, has dedicated 3.4 million euros over the two-year 2019-21 period for strengthening borders.

    The first Balkan state to upgrade its cooperation agreement with Frontex to a status agreement was Albania in 2018; joint police operations at its southern border with Greece began in spring 2019. According to the agreement, Frontex is allowed to conduct full border police duties on the non-EU territory.

    Frontex’s status agreement with Albania was followed by a similar agreement with Montenegro that has been in force since July 2020.

    The signing of a status agreement with North Macedonia was blocked by Bulgaria in October 2020, while the agreement with Bosnia and Herzegovina requires further approvals and the one with Serbia is awaiting ratification by the parliament in Belgrade.

    “The current legal framework is the consequence of the situation in the years from 2014 to 2016,” Gašperlin said.

    He added that he regretted that the possibility to cooperate with non-EU states in returns of “illegals” had subsequently been dropped from the Frontex mandate after an intervention by EU parliamentarians. In 2019, a number of changes were made to how Frontex functions including removing the power to “launch return interventions in third countries” due to the fact that many of these countries have a poor record when it comes to rule of law and respect of human rights.

    “This means, if we are concrete, that the illegals who are in BiH — the EU can pay for their accommodation, Frontex can help only a little with the current tools it has, while when it comes to returns, Frontex cannot do anything,” Gašperlin said.

    Fortification of the borders

    The steady introduction of status agreements is intended to replace and upgrade existing police cooperation deals that are already in place with non-EU states.

    Over the years, EU member states have established various bilateral agreements with countries around the world, including some in the Balkan region. Further agreements have been negotiated by the EU itself, with Frontex listing 20 “working arrangements” with different non-member states on its website.

    Based on existing Frontex working arrangements, exchange of information and “consultancy” visits by Frontex officials — which also include work at border crossings — are already practiced widely across the Balkan-EU borders.

    The new status agreements allow Frontex officers to guard the borders and perform police tasks on the territory of the country with which the agreement is signed, while this country’s national courts do not have jurisdiction over the Frontex personnel.

    Comparing bilateral agreements to status agreements, Marko Gašperlin explained that, with Frontex taking over certain duties, individual EU states will be able to avoid the administrative and financial burdens of “bilateral solidarity.”

    Radoš Đurović, director of the NGO Asylum Protection Centre (APC) which works with migrants in Serbia, questions whether Frontex’s presence in the region will bring better control over violations and fears that if past acts of alleged violence are used it could make matters worse.

    “The EU’s aim is to increase border control and reduce the number of people who legally or illegally cross,” Đurović says in a phone interview for K2.0. “We know that violence does not stop the crossings. It only increases the violence people experience.”

    Similarly, Jasmin Redžepi from the Skopje-based NGO Legis, argues that the current EU focus on policing its borders only entraps people in the region.

    “This causes more problems, suffering and death,” he says. “People are forced to turn to criminals in search of help. The current police actions are empowering criminals and organized crime.”

    Redžepi believes the region is currently acting as some kind of human filter for the EU.

    “From the security standpoint this is solidarity with local authorities. But in the field, it prevents greater numbers of refugees from moving toward central Europe,” Redžepi says.

    “They get temporarily stuck. The EU calls it regulation but they only postpone their arrival in the EU and increase the violations of human rights, European law and international law. In the end people cross, just more simply die along the way.”

    EU accused of externalizing issues

    For the EU, it was a shifting pattern of migratory journeys that signified the moment to start increasing its border security around the region by strengthening its cooperation with individual states.

    The overland Balkan route toward Western Europe has always been used by people on the move. But it has become even more frequented in recent years as changing approaches to border policing and rescue restrictions in the Central Mediterranean have made crossings by sea even more deadly.

    For the regional countries, each at a different stage of a still distant promise of EU membership, partnering with Frontex comes with the obvious incentive of demonstrating their commitment to the bloc.

    “When regional authorities work to stop people crossing towards the EU, they hope to get extra benefits elsewhere,” says APC Serbia’s Radoš Đurovic.

    There are also other potential perks. Jasmin Redžepi from Legis explains that police from EU states often leave behind equipment for under-equipped local forces.

    But there has also been significant criticism of the EU’s approach in both the Balkans and elsewhere, with many accusing it of attempting to externalize its borders and avoid accountability by pushing difficult issues elsewhere.

    According to research by Violeta Moreno-Lax and Martin Lemberg-Pedersen, who have analyzed the consequences of the EU’s approach to border management, the bloc’s actions amount to a “dispersion of legal duties” that is not “ethically and legally tenable under international law.”

    One of the results, the researchers found, is that “repressive forces” in third countries gain standing as valid interlocutors for cooperation and democratic and human rights credentials become “secondary, if at all relevant.”

    APC’s Radoš Đurović agrees, suggesting that we are entering a situation where the power of the law and international norms that prevent illegal use of force are, in effect, limited.

    “Europe may not have enough power to influence the situations in places further away that push migration, but it can influence its border regions,” he says. “The changes we see forced onto the states are problematic — from push-backs to violence.”

    Playing by whose rules?

    One of the particular anomalies seen with the status agreements is that Albanian police are now being accompanied by Frontex forces to better control their southern border at the same time as many of Albania’s own citizens are themselves attempting to reach the EU in irregular ways.

    Asked about this apparent paradox, Marko Gašperlin said he did “not remember any Albanians among the illegals.”

    However, Frontex’s risk analysis for 2020, puts Albania in the top four countries for whose citizens return orders were issued in the preceding two years and second in terms of returns effectively carried out. Eurostat data for 2018 and 2019 also puts Albania in 11th place among countries from which first time asylum seekers come, before Somalia and Bangladesh and well ahead of Morocco and Algeria.

    While many of these Albanian citizens may have entered EU countries via regular means before being subject to return orders for reasons such as breaching visa conditions, people on the move from Albania are often encountered along the Balkan route, according to activists working in the field.

    Meanwhile, other migrants have complained of being subjected to illegal push-backs at Albania’s border with Greece, though there is a lack of monitoring in this area and these claims remain unverified.

    In Serbia, the KlikAktiv Center for Development of Social Policies has analyzed Belgrade’s pending status agreement for Frontex operations.

    It warns that increasing the presence of armed police, from a Frontex force that has allegedly been involved in violence and abuses of power, is a recipe for disaster, especially when they will have immunity from local criminal and civil jurisdiction.

    It also flags that changes in legislation will enable the integration of data systems and rapid deportations without proper safeguards in place.

    Police activities to secure borders greatly depend on — and supply data to — EU information technology systems. But EU law provides fewer protections for data processing of foreign nationals than for that of EU citizens, effectively creating segregation in terms of data protection.

    The EU Fundamental Rights Agency has warned that the establishment of a more invasive system for non-EU nationals could potentially lead to increased discrimination and skew data that could further “fuel existing misperceptions that there is a link between asylum-seekers, migration and crime.”

    A question of standards

    Frontex emphasizes that there are codified safeguards and existing internal appeal mechanisms.

    According to the status agreements, violations of fundamental rights such as data protection rules or the principle of non-refoulement — which prohibits the forcible return of individuals to countries where they face danger through push-backs or other means — are all reasons for either party to suspend or terminate their cooperation.

    In January, Frontex itself suspended its mission in Hungary after the EU member state failed to abide by an EU Court of Justice decision. In December 2020, the court found that Hungarian border enforcement was in violation of EU law by restricting access to its asylum system and for carrying out illegal push-backs into Serbia.

    Marko Gašperlin claimed that Frontex’s presence improved professional police standards wherever it operated.

    However, claims of raising standards have been questioned by human rights researchers and activists.

    Jasmin Redžepi recounts that the first complaint against a foreign police officer that his NGO Legis filed with North Macedonian authorities and international organizations was against a Slovenian police officer posted through bilateral agreement; the complaint related to allegations of unprofessional conduct toward migrants.

    “Presently, people cross illegally and the police push them back illegally,” Redžepi says. “They should be able to ask for asylum but cannot as police push people across borders.”

    Gašperlin told K2.0 that it is natural that there will be a variation of standards between police from different countries.

    In its recruitment efforts, Frontex has sought to enlist police officers or people with a customs or army background. According to Gašperlin, recruits have been disproportionately from Romania and Italy, while fewer have been police officers from northern member states “where standards and wages are better.”

    “It would be illusory to expect that all of the EU would rise up to the level of respect for human rights and to the high standards of Sweden,” he said. “There also has not been a case of the EU throwing a member out, although there have been examples of human rights violations, of different kinds.”

    ‘Monitoring from the air’

    One of the EU member states whose own police have been accused of serious human rights violations against refugees and migrants, including torture, is Croatia.

    Despite the allegations, in January 2020, Croatia’s Ministry of the Interior Police Academy was chosen to lead the first Frontex-financed training session for attendees from police forces across the Balkan route region.

    Frontex currently has a presence in Croatia, at the EU border area with Bosnia and Herzegovina, amongst other places.

    Asked about the numerous reports from international NGOs and collectives, as well as from the national Ombudsman Lora Vidović and the Council of Europe, of mass human rights violations at the Croatian borders, Gašperlin declined to engage.

    “Frontex helps Croatia with monitoring from the air,” he said. “That is all.”

    Gašperlin said that the role of his agency is only to notify Croatia when people are detected approaching the border from Bosnia. Asked if Frontex also monitors what happens to people once Croatian police find them, given continuously worsening allegations, he said: “From the air this might be difficult. I do not know if a plane from the air can monitor that.”

    Pressed further, he declined to comment.

    To claim ignorance is, however, becoming increasingly difficult. A recent statement on the state of the EU’s borders by UNHCR’s Assistant High Commissioner for Protection, Gillian Triggs, notes: “The pushbacks [at Europe’s borders] are carried out in a violent and apparently systematic way.”

    Radoš Đurović from APC Serbia pointed out that Frontex must know about the alleged violations.

    “The question is: Do they want to investigate and prevent them?” he says. “All those present in the field know about the violence and who perpetrates it.”

    Warnings that strict and violent EU border policies are increasing the sophistication and brutality of smugglers, while technological “solutions” and militarization come with vested interests and more potential human rights violations, do not seem to worry the head of Frontex’s Management Board.

    “If passage from Turkey to Germany is too expensive, people will not decide to go,” said Gašperlin, describing the job done by Frontex:

    “We do the work we do. So people cannot simply come here, sit and say — here I am, now take me to Germany, as some might want. Or — here I am, I’m asking for asylum, now take me to Postojna or Ljubljana, where I will get fed, cared for, and then I’ll sit on the bus and ride to Munich where I’ll again ask for asylum. This would be a minimal price.”

    Human rights advocates in the region such as Jasmin Redžepi have no illusions that what they face on the ground reflects the needs and aims of the EU.

    “We are only a bridge,” Redžepi says. “The least the EU should do is take care that its policies do not turn the region into a cradle for criminals and organized crime. We need legal, regular passages and procedures for people to apply for asylum, not illegal, violent push-backs.

    “If we talk about security we cannot talk exclusively about the security of borders. We have to talk about the security of people as well.”

    https://kosovotwopointzero.com/en/the-fortified-gates-of-the-balkans

    #Balkans #route_des_Balkans #frontières #asile #migrations #réfugiés #externalisation #frontex #Macédoine_du_Nord #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #push-backs #refoulements #refoulements_en_chaîne #frontières_extérieures #Regional_Support_to_Protection-Sensitive_Migration_Management_in_the_Western_Balkans_and_Turkey #Instrument_for_Pre-Accession (#IPA) #budget #Albanie #Monténégro #Serbie #Bosnie-Herzégovine #accords_bilatéraux

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    ajouté à la métaliste sur l’externalisation des frontières :
    https://seenthis.net/messages/731749
    Et plus particulièrement ici :
    https://seenthis.net/messages/731749#message782649

    ping @isskein @karine4

  • À la frontière franco-espagnole, la police « #traque » les migrants

    Depuis environ un mois, les contrôles à la frontière franco-espagnole se sont intensifiés. Selon les associations, les migrants, « traqués par la police », prennent de plus en plus de #risques pour atteindre la France. Les humanitaires redoutent un drame, d’autant que certains exilés tentent désormais de rejoindre l’Hexagone en traversant la #rivière #Bidassoa à la nage.

    « #Refoulements illégaux », « traque », « #chasse_à_l'homme », « violation des droits »... Les mots utilisés par les associations locales pour décrire la situation à la frontière franco-espagnole sont forts. Depuis un mois, les humanitaires observent une présence de plus en plus importante des #forces_de_l'ordre. « Il y a toujours eu des contrôles mais à ce point-là, jamais ! On a même vu des #militaires déambuler dans les villages », raconte Lucie Bortaitu de l’association bayonnaise Diakité.

    Début novembre, lors d’une visite dans les Pyrénées, le président Emmanuel Macron avait annoncé le doublement des effectifs aux frontières françaises pour lutter contre la menace terroriste, les trafics et l’immigration illégale.

    À cela s’ajoute la fermeture, début janvier, de 15 points de passage sur les 650 kilomètres de frontière qui séparent l’Espagne de la France pour contenir la pandémie de Covid-19. Cette #surveillance renforcée 24h/24 mobilise 230 #policiers et #militaires.

    Mais pour les associations, le principal enjeu est de limiter l’arrivée de migrants dans l’Hexagone. « Les autorités françaises utilisent l’excuse de la crise sanitaire mais en fait le but premier est le #contrôle_migratoire », estime Ion Aranguren, de l’association espagnole Irungo Harrera Sarea, active du côté d’Irun. « C’est clairement pour lutter contre l’immigration illégale : seuls les Noirs sont constamment contrôlés par les policiers », renchérit Lucie Bortaitu.

    Des refoulements quotidiens

    Depuis plusieurs semaines, selon les humanitaires, les migrants sont « traqués » sur la route, dans les trains et dans la rue. À #Hendaye, les #gendarmes sont même entrés dans le jardin d’un particulier pour y extraire un exilé venu se cacher de la police, rapportent les bénévoles. Des migrants ont aussi été arrêtés au-delà des #20_kilomètres de la frontière, un rayon dans lequel les contrôles d’entrée sur le territoire sont autorisés. Plusieurs personnes ont ainsi été interpellées à #Bordeaux à leur descente du train et expulsées en Espagne.

    D’autres migrants racontent avoir été interpellés, puis envoyés dans les locaux de police avant d’être expulsés à la frontière au beau milieu de la nuit. « L’autre jour, on a appris que cinq femmes avaient été déposées à #Behobia [ville espagnole frontalière située à quelques kilomètres d’#Irun, ndlr] tard le soir. On les lâche là au milieu de nulle part, loin des associations et alors qu’un couvre-feu est aussi en vigueur en Espagne », souffle Lucie Bortaitu. D’autres encore ont été laissés par la police française à #Ibardin, en plein cœur des Pyrénées, du côté espagnol.

    Ce genre de témoignages de refoulement sont recueillis quotidiennement par les associations, françaises et espagnoles. Certains exilés ont déjà tenté six, sept voire huit fois le passage.

    Les mineurs non plus n’échappent pas à ces renvois, malgré la possession d’acte de naissance pour certains, synonyme d’une évaluation de leur minorité et d’une prise en charge par le département.

    Atteindre la France par la rivière

    Ces refoulements, de plus en plus fréquents, inquiètent les humanitaires et les avocats. « Ces #expulsions, qui sont devenues la norme, se font en dehors de tout cadre légal. Ce sont purement et simplement des renvois expéditifs illégaux », signale Me Francisco Sanchez Rodriguez, avocat en droits des étrangers au barreau de Bayonne. Les exilés n’ont en effet pas la possibilité de déposer l’asile, et aucun document de renvoi ne leur est délivré par un juge, comme le prévoit la loi. « On n’avait jamais vu cela à cette frontière », assure l’avocat.

    Malgré la pression policière et les violations de leurs droits, les migrants restent déterminés à continuer leur route. Résultat : ils prennent de plus en plus de risques pour échapper aux forces de l’ordre. Quelques-uns ont même tenté d’atteindre la France en traversant la frontière Bidassoa, qui sépare les deux pays. Un itinéraire jusque-là jamais emprunté par les exilés.

    Tom Dubois-Robin, un habitant d’Hendaye, voit depuis environ un mois des migrants essayer de « passer en France à la nage », en dépit des dangers. Samedi 13 mars, alors qu’il est assis au bord de l’eau avec des amis, il porte secours à un jeune homme venu de l’autre côté de la rivière. Quelques jours plus tard, Tom Dubois-Robin ramasse une doudoune dans l’eau. Dans les poches, il trouve des effets de la Croix-Rouge, dont le centre à Irun accueille des exilés. « Il a dû tenter la traversée et a jeté sa doudoune car elle était trop lourde », pense l’Hendayais.

    Les associations et les citoyens du #Pays_basque redoutent un drame, et se battent pour empêcher que leur rivière ne devienne un cimetière. Tom Dubois-Robin partage ce combat. Cet ancien policier, qui a lâché son uniforme en 2018 en raison justement de ces renvois à répétition, a écrit aux élus de sa région pour « qu’ils tapent du point sur la table et qu’on évite le pire ». Las qu’il est depuis plusieurs années de « ce ping-pong incessant » qui consiste à « renvoyer à la frontière des familles avec enfants ».

    https://www.infomigrants.net/fr/post/31024/a-la-frontiere-franco-espagnole-la-police-traque-les-migrants

    #traque_policière #frontières #migrations #asile #réfugiés #Pyrénées #France #Espagne #contrôles_frontaliers #militarisation_des_frontières #armée #police

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