• Les beaux fantômes de la révolte, par Evelyne Pieiller (janvier 2013)
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/01/PIEILLER/48626

    La fin du monde prévue par le calendrier maya a eu un succès fou. En revanche, notre savoir sur le #millénarisme reste au mieux fluet, au pire étincelant d’erreurs. Pourtant, ce millénarisme est peut-être bien autrement plus important que les calculs mayas…

    @ep #2013/01 #Apocalypse #Histoire #Religion #Société #Christianisme #Mouvement_de_contestation

  • Classiques du cinéma azerbaïdjanais

    Pour la première fois, j’ai voyagé en A340-500 au lieu des habituels A319. Outre le siège (et l’espace supplémentaire) cela m’a permis de bénéficier d’un écran vidéo personnel. J’ai donc pu éviter les sempiternelles caméras cachées (ouaf, ouaf,…) et pu choisir entre un navet hollywoodien et une solide collection de vieux films azerbaïdjanais.

    Je n’ai vraiment pas regretté mon choix et ai pu commencer à limiter mon ignorance sur le sujet… Deux comédies musicales.

    Tout d’abord, Arshin Mal Alan version de 1945 (dont le titre en version sous-titrée en anglais, comme ici, est The Cloth Peddler ) Deuxième (ou troisième) film d’après l’opérette du même nom de Uzeyir Hajibeyov (1913). http://fr.wikipedia.org/wiki/Uzeyir_Hajibeyov

    Apparemment, d’après WP, le film de 1945 aurait été refusé par la censure ; les références sociales sont d’un grand classicisme : maîtres, servantes et vieux barbon… mais sauvé par Staline, qui appréciait la chansonnette…
    http://www.youtube.com/watch?v=rBJPGQjM70E

    Puis Görüş (La Rencontre) de 1955 (je n’ai pas vu (ni trouvé) de version sous-titrée). Histoire nettement plus « soviétique » relatant les amours d’une cueilleuse de coton ouzbek travailleuse de choc avec un fainéant (?) azerbaïdjanais que l’amour fait rentrer dans le collectif de travail…
    http://www.youtube.com/watch?v=s8SAR6Oq2o8

  • Le Monde diplomatique, janvier 2013 (#2013/01)
    –------- en accès libre --------
    http://www.monde-diplomatique.fr/2013/01

    #Monarchies arabes, la prochaine cible ?
    Quand les avocats d’affaires écrivent les lois ; #lobbying
    l’histoire ambiguë des #imprimantes_3D ;
    Occuper Wall Street, un mouvement sans revendications ; #OWS
    Rio de Janeiro endosse sa tenue olympique ; #JO #Brésil
    étrange destin des #alaouites syriens ; #Syrie
    justice borgne pour les #Balkans ;
    dans le bourbier de Notre-Dame-des-Landes ; #NDDL
    la guerre du « Sahelistan » aura-t-elle lieu ? #Sahel
    #photographie chinoise ; #Chine
    #ExxonMobil en #Papouasie-Nouvelle-Guinée ;
    ce rapport qui accable les #médias britanniques ;
    rupture conventionnelle, virer sans #licencier ;
    joies troubles du #mécénat ;
    espoirs millénaristes ; #millénarisme
    en #Israël, « maléfiques » ultraorthodoxes

  • On peut dire sans hésitation que le vrai fascisme, c’est le pouvoir de cette société de consommation

    Pier Paolo Pasolini

    http://www.dailymotion.com/video/xt5e47_pasolini-fascisme-et-societe-de-consommation_webcam


    Une excellente analyse par Max Leroy
    http://ragemag.fr/pasolini-et-le-fascisme-de-la-consommation-25786

    Le régime instauré par le Parti national fasciste était, à l’image de son Guide, bouffon, grotesque et obscène : quincailleries antiques, aigles en feuilles d’or, parades de carnaval et gestuelle pathétique d’un chef d’orchestre sans génie. Et #Pasolini d’estimer que les deux décennies de tyrannie n’eurent au final qu’un impact réduit sur le peuple italien : l’âme du pays n’en fut pas transformée dans ses profondeurs. « Les différentes #cultures particulières (#paysannes, #sous_prolétariennes, #ouvrières) continuaient imperturbablement à s’identifier à leurs modèles, car la répression se limitait à obtenir leur adhésion en paroles. » Le #consumérisme, qu’il identifiait donc à une nouvelle forme de #fascisme (en ce qu’il pénètre les cœurs du plus grand nombre et ravage durablement, sinon irrémédiablement, les #sociétés qui lui ouvrent les bras), se montra en réalité bien plus destructeur : « Aucun #centralisme_fasciste n’est parvenu à faire ce qu’a fait le centralisme de #la_société_de_consommation. Le fascisme proposait un #modèle #réactionnaire et monumental mais qui restait lettre morte. De nos jours, au contraire, l’adhésion aux modèles imposés par le centre est totale et inconditionnée. On renie les véritables modèles culturels. L’abjuration est accomplie. On peut donc affirmer que « la tolérance » de l’#idéologie_hédoniste voulue par le nouveau #pouvoir est la pire des #répressions de l’histoire humaine. »

    Sous couleur de #démocratie, de #pluralité, de tolérance et de bien-être, les #autorités #politiques, #inféodées aux #pouvoirs #marchands, ont édifié un système #totalitaire sans nul autre pareil. L’Histoire est facétieuse lorsqu’elle se rit des paradoxes : Mammon réalisa le rêve de Mussolini. En #uniformisant tout un peuple, le premier mena à bien les desseins les plus fous du second, qui ne sut ni ne put aplanir l’Italie sous les bottes d’un Empire. « Le fascisme, je tiens à le répéter, n’a pas même, au fond, été capable d’égratigner l’âme du peuple italien, tandis que le nouveau fascisme, grâce aux nouveaux moyens de #communication et d’#information (surtout, justement, la #télévision), l’a non seulement égratignée, mais encore lacérée, violée, souillée à jamais. »

    (...)

    L’ouvrage #Divertir pour #dominer (2010) a justement mis en relief « l’ampleur et la sophistication des procédés mis en œuvre par les #industries dites #culturelles pour forger les consciences aux valeurs de l’#hypercapitalisme » : #massification_des_désirs (via l’#endoctrinement_publicitaire), grégarisation sous couvert d’#individualisme, appauvrissement du #lien #social, #mimétisme collectif, #aliénation des #consciences… Ce #dressage généralisé est notamment rendu possible par la #télévision, que Pasolini percevait comme un instrument « #autoritaire et répressi[f] comme jamais aucun moyen d’information au monde ne l’a été » (à l’évidence, le téléviseur n’asservit pas en soi et il serait sans doute possible d’en faire un usage émancipateur s’il ne se trouvait pas « au service du Pouvoir et de l’#Argent »).

    (...)

    Le succès du #régime_consumériste tient en ce qu’il n’a pas recours aux matraques, chères aux gouvernements autocratiques (des monarchies à l’URSS), pour #dresser ses #domestiques. La mise au pas est assurée sans que le sang ne soit versé. #Servitude_volontaire, ou presque : le #capitalisme à la papa, #bourgeois et bedonnant, cigare d’une main et fouet de l’autre, sent la naphtaline ; le voici lifté et relooké, hype et in, cherchant à susciter partout le #désir de ses #sujets. « La fièvre de la #consommation est une fièvre d’obéissance à un ordre non énoncé », énonçait Pasolini en 1974. Un ordre qui, pour reprendre la formulation de Dufour, « réduit l’humanité à une collection d’individus calculateurs mus par leurs seuls intérêts rationnels et en concurrence sauvage les uns avec les autres » (Le Divin Marché) : les églises se sont vidées au profit des centres commerciaux, le salut individuel passe par les biens matériels et les peuples cèdent la place aux troupeaux…

    (...)

    Pasolini s’étonnait, dans ses Lettres luthériennes (sous-titrées Petit traité pédagogique), de l’absence de réactions des #communistes et des #antifascistes, au cours des années 60 et 70, face à l’#hégémonie_marchande et à la #standardisation de l’espèce humaine – #mutation_anthropologique à ses yeux historiquement unique. Cette évolution, que l’on prenait soin de nommer « développement », le répugnait tant qu’il alla jusqu’à utiliser, de façon polémique et nécessairement ambiguë, le terme de « génocide » afin de mettre en évidence le caractère criminel d’un tel #système #économique. Le torrent #ultralibéral et #productiviste charrie l’#éradication des #cultures, des modes de vie, des #particularismes et des #valeurs #millénaires, transformant ainsi les #humains en « #automates laids et stupides, adorateurs de fétiches ». Il signe la mise à mort du petit #peuple cher à l’#écrivain – ce peuple des faubourgs et des champs, des nippes reprisées et des mains râpées, ce peuple qu’il conviait à sa table, autour d’une rime ou d’un tournage.

    Bibliographie :

    –Les écrits corsaires (lecture indispensable) collection Champs-Flammarion

    –Les lettres luthériennes collection Points

    #Capitalisme #Libéralisme #Fascisme #Pier_Paolo_Pasolini #Livres #Vidéo #Italie

    • Je pense pas qu’on puisse dire que le consummérisme est une nouveau fascisme. Le pouvoir des industries culturelle est grand, et il peu être au service de différentes idéologies. Point. Il n’en reste pas moins que ce n’est pas l’hédonisme le coupable, ou le fait que les gens consomme (car ils ont des besoins, ou qu’on leu fait croire), mais bien, qu’il y a des gens qui empêche d’accéder a ce qu’on a besoin par d’autres moyens que la consommation (comme le partage du travail et de la production) et que des gens organise des besoins a partir d’une « bonne capacité » à gérer notre environnement en faveur de leurs intérêts.
      Je crains qu’il y est en fait bcp d’aspect réactionnaire dans ces confusions sur le « consummérisme ».

  • #Walter_Benjamin et #Theodor_W._Adorno. Critique salvatrice et #Utopie.
    http://www.larevuedesressources.org/walter-benjamin-et-theodor-w-adorno-critique-salvatrice-et-uto

    Les grands novateurs de l’#Essai au #XXe_siècle qui influencèrent la postmodernité et renouvelèrent l’essai sur l’art, du moins ce qu’on en pense généralement, furent principalement, excepté Georg Lukács, les théoriciens sociologues du mouvement de l’école de Francfort, ainsi nommé à cause du projet marxiste de l’Institut de recherche sociale fondé en 1923 dans cette ville, qui les rassembla jusqu’à sa fermeture par le pouvoir nazi en 1933 (en fait un ajournement car le mouvement poursuivra son activité à (...)

    #Friedrich_Wilhelm_Nietzsche #Sociologie #Franz_Kafka #Millénarisme #Métaphysique #Christian_Schärf # Sonia_Goldblum #Traçés #École_de_Francfort #ENS_Éditions #Montaigne

  • #Entretien avec #Félix_Guattari qui évoque entre autres la tyrannie des thérapies comportementales qui n’ont qu’un seule objectif selon lui, celui de construire des individus qui intègre le « système »

    Partie 1
    http://www.youtube.com/watch?v=jXi8eNHlSM4

    http://1libertaire.free.fr/Guattari16.html

    Né le 30 mars 1930, à Villeneuve-les-Sablons (Oise), Félix Guattari passa son enfance et son adolescence dans une proche banlieue ouvrière de Paris, à La Garenne. Les bouleversements considérables de cette période ont marqué profondément son existence : lui-même faisait très souvent référence à ce qu’il avait baptisé le « complexe de 1936 ». Indirectement touché — vu son jeune âge — par l’éclatement des mouvements de jeunesse et la dispersion des idéaux politiques, en opposition avec son milieu familial relativement aisé, il connut sa première grande rupture émancipatoire avec la rencontre qu’il fit de #Fernand_Oury, artisan passionné du futur mouvement de #Pédagogie_institutionnelle.

    Encouragé par le frère de Fernand, #Jean_Oury, #psychiatre, il s’oriente à partir de 1950 vers la #psychiatrie, alors en pleine effervescence. Par son « don » des rencontres, par sa rapidité d’esprit et son insatiable curiosité, il sut intégrer de façon très ouverte de multiples univers — philosophie, #ethnologie, #linguistique, architecture, etc. — afin de mieux définir l’orientation, la délimitation et l’efficacité de l’acte psychiatrique. Avec Jean Oury, dont il était devenu depuis 1955 le principal collaborateur, il poursuivit cette recherche à la clinique psychiatrique de #La_Borde à Cour-Cheverny. Lieu de stage pour d’innombrables étudiants, philosophes, #psychologues, ethnologues, #travailleurs_sociaux, La Borde resta pour Félix Guattari le principal ancrage.

    Partie 2
    http://www.youtube.com/watch?v=hUj-UmEvITE

    Il participa au mouvement du #G_T_psy, qui regroupa de nombreux psychiatres au début des années soixante et créa la Société de psychothérapie_institutionnelle en novembre 1965. C’est au même moment que Félix Guattari fonda, avec d’autres militants, la F.G.E.R.I. (Fédération des groupes d’études et de recherches institutionnelles) et sa revue Recherches , s’ouvrant sur la philosophie, les mathématiques, la psychanalyse, l’#éducation, l’architecture, l’ethnologie, etc.

    La #F_G_E_R_I. représentait l’aboutissement des multiples #engagements #politiques et culturels de Félix Guattari : le Groupe jeunes hispano, les Amitiés franco-chinoises (à l’époque des communes populaires), l’opposition active à la #guerre d’#Algérie, à la guerre du #Vietnam, la participation à la M.N.E.F., à l’U.N.E.F., la politique des bureaux d’aide psychologique universitaire (B.A.P.U.), l’organisation des groupes de travail universitaire (G.T.U.), mais également les réorganisations des stages des centres d’entraînement aux méthodes d’éducation active (C.E.M.E.A.) pour infirmiers psychiatriques, ainsi que la formation d’Amicales d’infirmiers (en 1958), les études sur l’architecture et les projets de construction d’un hôpital de jour pour « étudiants et jeunes travailleurs ». Très influencé par le travail de #Lacan — dont il fut l’analysant jusqu’en 1960 —, il prit cependant quelques distances vis-à-vis de l’élaboration théorique de celui-ci. Il fut l’un des acteurs des événements de mai #1968, à partir du Mouvement du 22 mars. Engagé #existentiellement et #éthiquement dans cette remise en question des valeurs fondamentales, c’est alors qu’il rencontra #Gilles_Deleuze à l’#université_de_#Vincennes — deuxième grande rencontre.

    Partie 3
    http://www.youtube.com/watch?v=Fk_OrkMG5YI

    Dans son dernier livre, #Chaosmose (1992), dont le thème est déjà partiellement développé dans Qu’est-ce que la philosophie ? (1991, avec G. Deleuze), Félix Guattari reprend son thème essentiel : la question de la subjectivité. « Comment la produire, la capter, l’enrichir, la réinventer en permanence de façon à la rendre compatible avec des Univers de valeur mutants ? Comment travailler à sa libération, c’est-à-dire à sa re-singularisation ? [...] Toutes les disciplines auront à conjoindre leur créativité pour conjurer les épreuves de #barbarie. » Cette idée revient comme un leitmotiv, depuis Psychanalyse et #transversalité (regroupement d’articles de 1957 à 1972) jusqu’aux Années d’hiver — 1980-1986 (1985) et aux Cartographies #schizo-analytiques (1989). Il insiste sur la fonction de récit #« a-signifiant », lequel joue le rôle de support d’une subjectivité en acte, à partir de quatre paramètres : « Les flux sensibles et signalétiques, les #Philum de propositions #machiniques, les #Territoires #existentiels et les Univers de référence incorporels. » Ce travail d’#écriture est en prise avec ses engagements #sociopolitiques et culturels, comme en témoignent les Neuf Thèses de l’opposition de #gauche . Il est l’un des principaux organisateurs de l’opération « Un milliard pour le Viet-Nam ». En 1967, il figure parmi les fondateurs de l’#Osarla (Organisation de solidarité et d’aide à la révolution latino-américaine).

    Partie 4
    http://www.youtube.com/watch?v=aleBHgDS-Qg

    C’est au siège de la F.G.E.R.I. que se rencontrent, en 1968, Daniel Cohn-Bendit, Jean-Jacques Lebel, Julian Beck... En 1970, il crée le C.E.R.F.I. (Centre d’études et de recherches et de formation institutionnelle) qum reprend la direction de la revue Recherches . Celle-ci publiera des ouvrages relevant de domaines variés, avec la participation de #Gilles_Deleuze, Theodor Zeldin, #Michel_Foucault... Plus tard, soutenant les radios libres, il fonde #Radio Tomate en 1980. Il est attiré par l’expérience #gauchiste autonome italienne. Dans la lignée de #Basaglia, puis de #Rotelli, il participe aux élaborations de l’expérience psychiatrique de #Trieste. Son voyage à Athènes puis à l’île de Léros le met directement en contact avec la révoltante misère psychiatrique concentrationnaire. Ses engagements et son travail philosophique lui ayant valu une renommée internationale, il est reçu dans les universités du Japon, du Brésil, des États-Unis, du Canada, etc. C’est alors qu’il s’engage dans les mouvements #écologiques, essayant de trouver une voie autre que celle de la droite ou de la #« vieille gauche ». Dans #Les_Trois_Écologies (1989), il soutient que l’#« écologie_environnementale » devrait être pensée d’un seul tenant avec l’#écologie_sociale et l’#écologie_mentale, à travers une « écosophie » de caractère #éthico-politique. Au printemps de 1987, il fait paraître, avec Deleuze, le premier numéro de la revue #Chimères. Ses multiples engagements, ponctués par un séminaire se tenant chez lui à Paris, ne l’empêchaient pas de poursuivre avec Gilles Deleuze un travail philosophique scandé par la parution d’ouvrages fondamentaux, tels que #Mille_Plateaux (1980), #Rhizome (1976), #Kafka, pour une littérature mineure (1975). Leur premier livre en commun, L’Anti-Œdipe (1972), avait fait scandale. Ils soutenaient que le délire est « l’investissement inconscient d’un champ social historique ». Critiquant l’élaboration théorique de la psychanalyse, ils proposaient la notion de #« machines_désirantes » ainsi qu’une pratique originale : la #« schizoanalyse ». C’est dans cette perspective que Félix Guattari écrivit #la_Révolution_moléculaire (1977) et #L_Inconscient_machinique (1979).

    Partie 5
    http://www.youtube.com/watch?v=CV_w--wir50

    #Psychanalyse #Philosophie #Anti_oedipe #Individuation #Domination #Anti-psychiatrie #Subjectivité #Perception #Transmission #Structuralisme #Scientisme #Ethique #Ecosophie #Sciences_sociales #Psychologie #Singularité #Esthétique #Technoscience #Mass_média #Livres #Vidéo

  • A propos du livre de #Vincent_Descombes « Les embarras de l’identité »
    http://www.laviedesidees.fr/S-individuer-dans-la-societe.html

    L’individualisme, selon V. Descombes, forme une composante essentielle de notre existence et de notre compréhension de nous-mêmes – étant entendu que ce « nous » a cessé depuis belle lurette de ne renvoyer qu’au seul monde occidental. Aucune vision alternative de l’être humain (hyper-valorisation de la tradition, de la religion, de la nation, de l’identité de genre…) qui prétendrait réactiver des formes de vie passées n’a de chances de rencontrer une attention durable. Sur le plan des principes, il n’y a rien d’ailleurs, moralement à lui opposer. On ne peut lui imputer les désordres innombrables liés à l’égoïsme, à la bêtise ou à la malveillance. Pour qui entend interroger l’individualisme, il y a donc seulement – et c’est là où peut commencer l’enquête philosophique – à observer en toute tranquillité les moments où il rend hommage sans le savoir et sans le vouloir à ses autres, c’est-à-dire aux formes de vie qui précèdent et portent les individus, à ce qu’ils n’ont pu choisir.

    Le propre de la société moderne est de fournir aux individus un répertoire d’expériences typiques à reproduire et de mots à utiliser pour exprimer, par exemple au moment de l’adolescence ou de la prime jeunesse, une crise d’identité. Nous sommes même encouragés à mettre en question nos appartenances sociales. Mais, bien évidemment, nous le sommes à titre d’individus socialisés, ayant dû apprendre un certain jeu de langage, ayant dû intérioriser un certain nombre d’expériences typiques représentées comme importantes. La personne moderne peut se définir comme celle qui est socialement interpellée en vue de faire semblant, ne serait-ce que pour une période particulière, de ne pas vraiment appartenir à la société. Mais la désocialisation n’en reste pas moins seconde. Si profonde qu’ait été notre crise d’identité, nous n’avons cessé à aucun moment de rester des êtres sociaux, c’est-à-dire des individus qui ont dû apprendre et reproduire des jeux de langage et des pratiques. « Le sujet découvre avec surprise qu’il ne peut trouver les raisons pour lesquelles il choisit d’être moderne qu’à la condition d’avoir déjà choisi sans raisons cette identité moderne » (p. 165). Or, une fois acquis ce point crucial, on peut, si l’on suit la démarche de Descombes, commencer à aller très vite, puisque le terrain des pratiques a été reconquis. En généralisant la portée de la conclusion « sociologique » à laquelle nous avons été conduits, on parvient à l’idée que les individus ne se choisissent pas eux-mêmes ; il faut dire, moins dramatiquement, qu’ils ne choisissent que d’endosser telles fins particulières. De telle sorte qu’ils ne commencent rien, absolument parlant ; ils adhèrent à des façons de faire qui sont déjà données. On ne s’individue, on n’acquiert, donc, d’identité propre, que dans la société.

    #Philosophie #Individualisme #Nation #Communauté #identité #Débat #livres

    • Simondon, Individu et collectivité. Pour une philosophie du transindividuel, Muriel Combes
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=4433

      Simondon est l’un des philosophes contemporains qui a eu la conscience la plus aiguë du nouage de l’#ontologie et de la #politique. Sous le nom de #transindividuel, il identifie le point de réversibilité par où celles-ci ne cessent de passer l’une dans l’autre. Ce qui est en question dans la compréhension d’un tel passage c’est la manière dont la vie, individuelle et collective est engagée dans la pensée.

      Ce livre est paru aux PUF en 1999. Cette maison d’édition a depuis décidé de pilonner les exemplaires dont elle était #propriétaire, conformément aux moeurs de l’antiproduction #capitaliste. Voici ce texte revenu au public :

      L’œuvre publiée de Gilbert Simondon ne comporte à ce jour que trois ouvrages. La majeure partie de cette œuvre est constituée par une thèse de doctorat soutenue en 1958 et publiée en deux tomes séparés par un intervalle de vingt cinq ans : L’individu et sa genèse physico-biologique (1964) et L’individuation psychique et collective (1989). Mais le nom de Simondon est pourtant attaché dans de nombreux esprits à l’ouvrage intitulé Du mode d’existence des objets techniques, porté à la connaissance du public l’année même de la soutenance de la thèse sur l’individuation.

      C’est à cette postérité de « penseur de la technique » que l’auteur d’un projet philosophique ambitieux visant à renouveler en profondeur l’ontologie a dû de se voir davantage cité dans des rapports pédagogiques sur l’enseignement de la technologie qu’invité dans des colloques de philosophie. Il est vrai qu’il voua la plus grande partie de son existence à l’enseignement, notamment dans le laboratoire de psychologie générale et de technologie qu’il fonda à l’université de Paris-V, et que son ouvrage sur la technique reflète souvent un point de vue explicite de pédagogue.

      Pourtant, même ceux qui ont vu dans sa philosophie de l’#individuation une voie de renouvellement de la métaphysique et lui rendent hommage à ce titre, la traitent davantage comme une source d’inspiration souterraine que comme une œuvre de référence. Gilles Deleuze, qui, dès 1969, cite explicitement L’individu et sa genèse physico-biologique dans Logique du sens et dans Différence et répétition, constitue à la fois une exception par rapport au silence qui accueillit l’œuvre de Simondon et le commencement d’une ligne de travaux - pas nécessairement philosophiques - qui trouveront chez Simondon une pensée à prolonger plutôt qu’à commenter. C’est ainsi qu’un ouvrage comme #Mille_Plateaux, de #Deleuze et #Guattari, s’inspire des travaux de Simondon plus largement qu’il ne les cite. Et qu’une philosophe des sciences comme Isabelle Stengers, mais aussi des sociologues ou psychologues du travail comme Marcelle Stroobants, Philippe Zarifian ou Yves Clot mettent en œuvre les hypothèses simondoniennes dans leurs champs de recherche respectifs.

      Nous voudrions ici explorer un aspect de la pensée de Simondon que les rares commentaires qu’elle a suscités ont laissé de côté, à savoir : l’esquisse d’une éthique et d’une politique adéquates à l’hypothèse de l’être #préindividuel. Cette éthique et cette politique se concentrent dans le concept de transindividuel, dont nous avons tenté de faire un point de vue sur la théorie de l’individuation dans son ensemble.

      Détacher Simondon de son identité de « penseur-de-la-technique », c’est là une condition nécessaire pour suivre le courant d’une pensée du #collectif qui va puiser à la source de l’affectivité sa réserve de transformation. C’est aussi ce qui permet de découvrir dans l’ouvrage sur la technique autre chose qu’une pédagogie culturelle. Du préindividuel au transindividuel par la voie d’un renouvellement de la pensée de la #relation, tel est un possible chemin dans la #philosophie de Simondon. C’est celui que nous avons emprunté.

      #individu (critique de la notion d’) #livre_en_ligne #bibliographie_en_ligne (partielle)

  • 1000 vaches : les trois scénarios du ministère de l’Écologie
    http://blogs.mediapart.fr/edition/le-telescope-damiens/article/231112/1000-vaches-les-trois-scenarios-du-ministere-de-lec

    Plus d’un an après le début de l’enquête publique, le suspense n’en finit plus. Personne ne sait sous quelle forme et quand le projet des 1000 vaches pourrait bien voir le jour.

    En coulisses, les négociations sont âpres. Ni le porteur du projet, Michel Welter, ni le sous-préfet d’Abbeville, Philippe Dieudonné, ni les services de la DGPR, la Direction générale de la prévention des risques, affiliée au ministère de l’Écologie, ne peuvent aujourd’hui prédire l’issue de ce dossier brûlant.

    Le 6 novembre dernier, représentants de l’État et porteurs de projet se sont rencontrés autour d’une même table. Un nouveau round de négociation durant lequel des recommandations nouvelles du ministère de l’Écologie ont été présentées.

    Selon une source proche du dossier, le Ministère aurait proposé trois scénarios pour que le « projet des 1000 vaches » puisse voir le jour :

    – un atelier de 1000 vaches laitières sans unité de méthanisation.
    – une unité de méthanisation sans atelier de vaches laitières.
    – un atelier de 500 vaches laitières avec unité de méthanisation.

    #agrobusiness #la_vache

  • Affaire Richard Millet : le goût amer de l’épilogue | La république des livres
    http://passouline.blog.lemonde.fr/2012/09/15/affaire-richard-millet-le-gout-amer-de-lepilogue/#xtor=RSS-32280322

    Cette fois, c’est réussi, si l’on peut dire. C’est donc la première fois dans l’histoire séculaire de Gallimard que des écrivains coalisés obtiennent qu’un autre écrivain, par ailleurs éditeur dans la Maison, soit évincé du comité de lecture, après un article-manifeste le désignant comme « fasciste » puisque son texte est jugé tel. Ce qui crée un dangereux précédent. Jusqu’à présent, on croyait que quatre épithètes pouvaient tuer la réputation d’un intellectuel : plagiaire, pédophile, antisémite, négationniste. A la faveur de l’affaire Milllet, on découvre que l’accusation de fascisme, que l’on croyait de longue date obsolète, mais si pratique tant elle est vidée de son sens par son galvaudage même, suffit à ostraciser. [...] Le plus curieux est que l’on s’aperçoive aujourd’hui seulement que les valeurs de Richard Millet sont en contradiction avec celles de la maison d’édition qui l’emploie depuis des années alors qu’il n’a cessé de creuser le même sillon.

    [...]

    On ne se souviendra pas que, dans la France de 2012, un écrivain s’était lancé dans un improbable éloge littéraire d’un tueur raciste afin d’enrichir sa propre réflexion esthétique sur la nature du Mal et en tirer des conclusions politiques encore plus hasardeuses – car le texte qu’il lui consacre n’est en rien mémorable. En revanche, on se souviendra que dans la France de 2012, des écrivains ont exigé et obtenu sa tête. Amère victoire. Pas de quoi être fier.

    #Millet #Gallimard #édition

  • Une fois de plus Alain #Finkielkraut reçoit un invité d’ #extrême_droite, s’auto-déclarant #libéral, cette fois-ci c’est pour parler d’ #école :

    Répliques - L’école dans la cité
    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-l-ecole-dans-la-cite-2012-09-08

    Invité(s) :
    Philippe #Meirieu, spécialiste de la pédagogie, Professeur des universités en Sciences de l’éducation, consacré à l’histoire et à l’actualité de la pédagogie
    Philippe #Nemo, philosophe, professeur de philosophie politique et sociale, et historien des idées politiques français à l’ESCP Europe

    Mettre en face de Philippe Nemo, Philippe Meirieu laisse penser qu’un pluralisme est respecté. C’est oublier le contexte et oublier qu’au milieu il y a Alain Finkielkraut et ses « interventions ».

    Déjà en juin 2011 Alain Finkielkraut avait reçut Richard #Millet dans une émission intitulée « Au coeur de la France ». L’apologiste d’Anders #Breivik n’était pas là pour ses qualités littéraires, mais pour étaler sa xénophobie. Ainsi il déclare, entre autre, devant l’ami Finki qui ne bronche pas :

    Quelqu’un qui au bout de la 3e génération continue à s’appeler Mohamed ne peut être français

    http://www.franceculture.fr/emission-repliques-au-coeur-de-la-france-2011-06-11.html
    http://download.od.tv-radio.com/france_culture_ondemand/sites/default/files/sons/2011/06/s23/RF_A8B38876-0115-49C1-B473-196A8F85F4AC_GENE.MP3

    Déjà certains avaient relever la vision raciste des compères :

    Chez Alain Finkielkraut, une certaine idée du rance.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/yvan-najiels/110611/chez-alain-finkielkraut-une-certaine-idee-du-rance

    Mais revenons à notre mouton, voici quelques liens pour mieux connaitre Philippe Nemo :

    Démontage de Philippe Nemo en cinq lignes
    http://comite-de-salut-public.blogspot.fr/2010/11/demontage-de-philippe-nemo-en-cinq.html

    Le monde de Philippe Nemo et la France de Robert Ménard
    http://television.telerama.fr/television/le-monde-de-philippe-nemo-et-la-france-de-robert-menard,76935.ph

    Ou encore par ses interventions ou par les hommages reçus dans les milieux d’extrême droite :

    #Français_de_souche aime l’écouter parler de « l’Ayathola Vincent Peillon » et des illitrés de l’éducation nationale :
    http://www.fdesouche.com/304763-philippe-nemo-la-regression-intellectuelle-de-la-france-radio-cour

    Car #Radio_Courtoisie a la chance de compter Philippe Nemo parmi les membres de son équipe :
    http://radio-courtoisie.over-blog.com/article-11770526.html

    L’ #Action_Française, et les curés qui la composent, apprécie son travail :

    L’ACTION FRANÇAISE 2 0 0 0
    N° 2835 ❙ 66e année ❙ Du 1er au 14 mars 2012

    http://www.actionfrancaise.net/wp-content/uploads/numeros/af2012/af_2835.pdf

    Abbé G. de Tanoüarn
    L’athéisme est mort

    Philippe Nemo signe un petit livre passionnant.

    APRÈS AVOIR CRIÉ « Dieu est mort », les cultureux commencent à réaliser que l’athéisme ne tient pas la route. C’est ce que souligne Philippe Nemo dans un petit livre passionnant, La Belle Mort de l’athéisme moderne.

    [...]

    Je laisse à Philippe Nemo la conclusion de ce panorama : « Les deux siècles chez Lucifer ont fait passer le christianisme par la plus terrible épreuve du feu qu’il ait subi dans son histoire. Mille vieilleries - superstitions, croyances naïves, adhérences politiques, anthropologiques et sociologiques... ont été brûlées et ne reprendront plus jamais consistance. Mais ce qui a résisté au feu est l’or incorruptible de l’Évangile et de l’Église. La tâche du jour est donc de dégager intellectuellement cet or des scories auxquelles il est encore mêlé. » Ce feu auquel Philippe Nemo fait allusion, feu à travers lequel doit passer tout ce qui se déclare oeuvre de Dieu (I Cor. 3, 11-15), ce feu touchera d’abord - et il a déjà commencé à le faire - les adaptations les plus récentes, les "expériences" les plus contemporaines. Ne demeurera que la sainte Tradition, non pas comme une forme passéiste, mais la Tradition apostolique dans sa permanente actualité, dans sa persistante efficacité, dans son irritante affirmation d’elle-même.

    L’un et le multiple : Les mémoires contre la nation
    http://www.actionfrancaise.net/craf/?L-un-et-le-multiple-Les-memoires

    Il est frappant d’observer que la gauche intellectuelle et politique a remarquablement accompli sa tâche de prosélytisme des masses qu’elle s’est évertué à gauchir pour assurer la prééminence de son magistère moral, jetant les anathèmes, distribuant les satisfecit et, partout, répandant son prêchi-prêcha droit-de l’hommard et diversitaire. Dans La France aveuglée par le socialisme (François Bourin Editeur, 2011) le philosophe, Philippe Nemo décrit la contagion du socialisme idéologique, et sa colonisation totalitaire de l’espace public (via l’école et les media), autant que sa propension misérabiliste à niveler par le bas, sous prétexte de discrimination positive, d’égalité des chances et autres fariboles égalitaristes. Véritable assommoir intellectuel de « nature néoreligieuse qui fait que, chez nous, les politiques les plus raisonnables proposées par les esprits dotés de quelques clairvoyance ne sont pas reçues comme des hypothèses qu’on peut et doit discuter, mais comme des impiétés qu’on doit repousser sans même les examiner », le socialisme chimérique fait obstacle, depuis les années 1970 et singulièrement depuis 1981, à toute pensée libre sur des sujets qu’il a d’abord préemptés avant, soit de les sanctuariser (les mœurs, la famille), soit de les entourer d’une intenable odeur de soufre (l’immigration, l’Histoire).

    C’est donc assez « naturellement » que l’Action Française l’invite à une de ses conférences :

    http://www.sylm.info/?gid=0&fid=5393&c=n&o=0&pn=3&forum_fid_

    Action Française

    [Paris] Conférence avec Philippe Nemo

    A 19 h30, le vendredi 8 octobre, dans les locaux de l’Action française, 10, rue Croix de Petits Champs, 75001 Paris,

    conférence de Philippe Nemo, professeur de philosophie politique et sociale, et historien des idées politiques français, sur la « Crise économique ou crise de #civilisation »

    Philippe Nemo a aussi pour petit plaisir de participer à des conférences de de L’ #Institut_Thomas_More, tout comme son ami Finkielkraut :

    Qu’est-ce que l’Occident ? L’histoire, l’identité, l’avenir
    Mardi, 1 Février, 2005

    Rencontre du Comité France de l’Institut Thomas More, mardi 1er février 2005, 8h30-10h, Paris. Intervenant : Philippe NÉMO, professeur à l’ESCP-EAP, essayiste, auteur de Qu’est-ce que l’Occident ? (2004, ed. PUF).

    L’Occident existe. Nous en procédons et nous le vivons. Une ogive, une vigne, Michel-Ange et Louis Pasteur : quelque chose unit tout cela, nous le savons bien, mais pouvons-nous le définir ? Est-ce bien ce quelque chose qui a été attaqué le 11 septembre 2001 ? Si oui, alors il faut le défendre et le promouvoir, et pour cela : le connaître. L’identité est le socle de toute ambition. Que sera demain l’Europe si toujours elle fuit le moment de dire « je suis » ?

    Sur ces questions essentielles pour notre avenir, nous vous invitons à venir débattre en compagnie de Philippe NÉMO.

    Évidement, L’Institut Thomas More se pose actuellement de grave question face au danger socialiste :

    #Immigration, éducation, #mariage #homosexuel | La gauche contre le réel Vendredi, 7 Septembre, 2012

    Nouvelle Rencontre de l’Institut Thomas More | Mardi 25 septembre 2012, 8h30-10h | Restaurant Les Editeurs, Paris

    En découvrant la crise cinq mois après son installation à l’Élysée, peut-être François HOLLANDE va-t-il s’apercevoir des limites et des dangers de son programme économique...

    Mais il y a aussi fort à parier que, gêné dans la mise en œuvre de ses propositions sur le front de la croissance, de l’emploi ou de la compétitivité, la gauche sur-investisse le champ du « sociétal ».

    Immigration, violences urbaines, éducation, mariage homosexuel : la machine à déformer le réel et le refus de « nommer les choses » marchent à plein régime... Comment réagir ? Que dire ? Que faire ?

    Pour répondre à ces questions l’Institut Thomas More a le plaisir de vous inviter à venir débattre et participer à sa prochaine Rencontre autour de :

    #Élisabeth_LÉVY

    | Journaliste, fondatrice et directrice de Causeur, collaboratrice au Point

    | Dernier ouvrage paru : La gauche contre le réel (Fayard, 2012)

    Élisabeth LÉVY signera son livre à l’issue de la Rencontre.

    La Rencontre se déroulera au restaurant Les Editeurs (4, carrefour de l’Odéon – 75 006 Paris).

    Le nombre de places est limité. Réponse souhaitée avant le lundi 24 septembre 2012.

  • Richard Millet : « Peut-être suis-je insoutenable ? » - L’EXPRESS
    http://www.lexpress.fr/culture/livre/richard-millet-peut-etre-suis-je-insoutenable_1154718.html
    Pas raciste le gars, pas possible, puisqu’il est écrivain !

    Breivik n’est pas un héros de papier, il est l’assassin de jeunes gens que vous qualifiez de « petit-bourgeois métissés, mondialisés, incultes, sociaux-démocrates »...
    Pour moi, un écrivain est quelqu’un qui voit, qui regarde, sans oeillères le monde réel. Une « écrivaine » m’a reproché un jour d’oser regarder la peau des Français. Eh bien oui, en effet, je pense qu’un écrivain a le droit de regarder la peau et la couleur des Français.

    #facho #bouffon

  • Une usine à vaches qui produit de l’électricité veut s’installer en Picardie - Délire industriel - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2502.html

    Cela devait arriver : un entrepreneur du BTP s’est lancé dans un projet de méga ferme industrielle localisée en Picardie. Un millier de vaches entassées dans des hangars produiront, d’un côté, du lait, et alimenteront de l’autre une centrale électrique avec leurs excréments. Les habitants et la Confédération paysanne se mobilisent contre cette aberration qui signe la fin du monde paysan.

    Pourtant le méthaniseur fonctionnera avec les lisiers et les boues des stations d’épuration, récoltés dans un rayon de 110 km, explique Novissen. « Il faudra 2 700 hectares pour épandre les 40 000 tonnes annuelles de boues résiduelles issues de ce méthaniseur. Vingt-quatre communes sont déjà concernées ».

    #agribusiness

  • 2012... et les thèmes apocalyptiques reviennent... Dans ce brouhaha parfois coloré (je pense aux rainbow) de nouveaux messies, des gens ont eu la bonne idée de réimprimer L’incendie millénariste (1987) de Georges Lapierre et Yves Delhoysie.
    En tout cas, moi je suis content, ça faisait quelque temps que je cherchais ce livre... Juste le regret que les auteurs n’y aient pas remis la pâte... Mais bon.
    http://basseintensite.internetdown.org/spip.php?rubrique200

    La question de savoir si l’Âge d’or a existé une fois, quelque part, est ici hors de propos. La question véritable étant plutôt que des hommes, depuis toujours, ont été fascinés par l’idée d’un temps et d’un monde où l’on vivait en toute liberté, sans être assujetti au labeur et sans être séparé par le règne de l’argent et de la propriété privée. Ce rêve conserve encore aujourd’hui tout son sens

    #livre, #millénarisme, #politique, #religion