• LES SOCIALISTES EN FRANCE DE 1871 À 1914

    Tome I - Les tentatives de construction d’un parti de classe – 1871 - 1898, de Thomas Rose

    Après la défaite de la Commune de Paris de 1871, la France s’industrialise et une classe ouvrière moderne se développe. Les idées de transformation de la société se propagent, ainsi que l’objectif de construction d’un parti ouvrier. Différentes organisations se réclamant du socialisme commencent à émerger.

    Le socialisme cherche son parti et sa voie.

    Les premières victoires électorales renforcent l’espoir chez bien des militants socialistes d’une transformation pacifique de la toute récente république en une « république sociale ». Et l’intégration à la vie parlementaire favorise l’électoralisme. La construction d’un parti de classe s’éloigne progressivement.

    Tome II - Du ministérialisme à l’Union sacrée 1898-1914

    À la toute fin du 19e siècle, les différents courants se réclamant du socialisme en France se renforcent et rencontrent des succès, en particulier sur le terrain électoral. Mais ils ont à faire face à de nombreux problèmes politiques, provoqués en particulier par l’entrée au gouvernement du socialiste #Millerand en 1898. Après de multiples tentatives, les multiples courants socialistes s’unifient en 1905 pour constituer la SFIO, section française de l’Internationale ouvrière. Mais, contre l’avis des militants restés fidèles aux enseignements marxistes, les réformistes, qui privilégient la voix parlementaire, prennent progressivement le dessus dans le Parti socialiste. Des militants ouvriers se détournent pendant un temps du parti socialiste pour former le courant syndicaliste révolution- naire avant d’être eux aussi submergés par le #réformisme.

    En août 1914, lors de la déclaration de guerre, la SFIO rejoint l’Union sacrée consacrant l’abandon progressif de toute perspective révolutionnaire.

    #socialisme #SFIO #parti_ouvrier

  • Putin. Miller. Gazprom
    https://miller.navalny.com/en

    in 1999, before his first presidential term, Putin’s priorities were already fully formed. He knew exactly what he wanted: to steal. You see, there has never been Putin the patriot, there has never been Putin the geopolitician, there has never been Putin the savior of Russia, Putin has always been the thief.

    révélations par le groupe Navalny sur la fortune de Poutine via le contrôle de Gazprom par son pote Miller

  • La #Domination_Masculine

    « Je veux que les spectateurs se disputent en sortant de la salle », c’est ce que disait Patric Jean en tournant « la domination masculine ».

    Peut-on croire qu’au XXIème siècle, des hommes exigent le retour aux valeurs ancestrales du #patriarcat : les #femmes à la cuisine et les #hommes au #pouvoir ? Peut-on imaginer que des jeunes femmes instruites recherchent un « compagnon dominant » ? Que penser d’hommes qui subissent une opération d’allongement du #pénis, « comme on achète une grosse #voiture » ?

    Si ces tendances peuvent de prime abord sembler marginales, le film nous démontre que nos attitudes collent rarement à nos discours. L’illusion de l’#égalité cache un abîme d’#injustices quotidiennes que nous ne voulons plus voir. Et où chacun joue un #rôle.

    A travers des séquences drôles, ahurissantes et parfois dramatiques, le film nous oblige à nous positionner sur un terrain où chacun pense détenir une vérité.

    « La Domination masculine » jette le trouble à travers le #féminisme d’un homme qui se remet en question. Une provocation qui fera grincer des dents…

    Après le déterminisme social (Les Enfants du Borinage, lettre à Henri Storck) et la criminalisation de la pauvreté (la Raison du plus fort), Patric Jean s’attaque à nouveau à un phénomène social tabou : le patriarcat.

    https://www.youtube.com/watch?v=22e8cI6Q9Ww

    #film #documentaire #domination_masculine #féminisme

    Site du film :
    https://ladominationmasculine.wordpress.com

    • Patric Jean, La domination masculine

      Pour présenter le système de la domination masculine, Patric Jean a choisi volontairement de partir de ses « petits signes » pour en arriver aux aspects les plus tragiques tels que les violences conjugales ou encore le massacre de l’Ecole polytechnique de Montréal au cours duquel 14 jeunes filles en phase de devenir ingénieures ont été tuées car elles étaient féministes.

      https://lectures.revues.org/1173

    • La Domination masculine : les principaux thèmes

      Le film s’ouvre sur la séquence de l’allongement du pénis. On y voit un médecin et un patient en consultation. Ces deux personnes sont ensuite interviewées et leurs paroles vont dans le même sens : l’intervention n’a pas de but thérapeutique, ni esthétique, mais bien psychologique. « Un centimètre dans le pénis, c’est un kilomètre dans la tête » dit le médecin, ce qui est confirmé par le patient qui déclare « je vais enfin pouvoir être moi-même, crier mon nom, gonfler le buste ».

      Ainsi, le médecin semble intervenir au niveau d’un symbole plutôt que d’un organe, un symbole de virilité évidemment et par extension un symbole de pouvoir. (Un patient dont on entend seulement la voix fait une comparaison avec le pouvoir que procure le fait d’avoir une plus grosse voiture que les autres, plus rapide et plus chère.)

      Le médecin généralise sans doute l’intention d’une telle intervention en référence à la majorité des hommes qui le consultent et le patient paraît exemplaire dans sa démarche et ses paroles. En effet, les images de l’opération sont accompagnées de voix : celles d’autres hommes candidats à cette opération que Patric Jean a rencontrés et interviewés.

      Cette séquence illustre la force du symbole que représente le pénis et plus encore le phallus[1]. Elle est immédiatement suivie par une autre, d’un registre différent où l’on voit Patric Jean, le réalisateur du film[2], coller des images sur un mur. Toutes ces images représentent des phallus, de manière directe (représentation de Priape, caricature de satyre au sexe énorme, portrait d’un personnage historique dont le costume marque nettement les parties génitales… ) ou indirecte (mobilier urbain, motif décoratif, immeuble…). L’accumulation de ces objets, motifs ornementaux, constructions qui évoquent de manière plus ou moins directe la virilité illustre l’omniprésence du symbole.

      Pourquoi le sexe masculin est-il un symbole si fort ?
      Ce symbole est-il aussi omniprésent que le film le laisse entendre ?
      Le sexe féminin est-il un symbole lui aussi ?
      Quelles conséquences pour les garçons et les filles d’avoir ou pas un tel organe ?

      On donne ensuite la parole à un artiste, #Miller_Levy, créateur de l’œuvre intitulée Haute Fidélité, qui consiste en une sorte d’instrument composé de deux blocs, l’un, « homme », ne comporte qu’un interrupteur, l’autre, « femme », comporte toutes sortes de boutons, de voyants lumineux et de commandes, représentant la complexité de la femme. Mais c’est l’interrupteur « homme » qui commande en définitive l’allumage de l’appareil « femme »… Le même artiste est aussi l’auteur de petits dessins sur chewing-gum, représentant en général des femmes nues (qui deviennent ainsi aussi jetables et éphémères que les chewing-gums…)

      Voici la « haute fidélité » de Miller Levy :

      http://www.grignoux.be/dossiers/302

  • Quand on ne veut pas comprendre la déconnexion… parce qu’on vit de la connexion
    http://blog.tcrouzet.com/2014/05/12/quand-on-ne-veut-pas-comprendre-la-deconnexion-parce-quon-vit-de-la-c

    Si je me suis pas déconnecté pour retrouver mes amis ou à cause d’une soudaine réaction allergique aux machines, alors pourquoi ? Je vois au moins trois raisons, de plus en plus claires à mesure que ma période de jeûne s’éloigne.

    Vivre pleinement en ligne implique une présence de tous les instants, qui peut conduire au burn-out numérique (c’était mon cas). On peut ressentir une profonde fatigue, et je comprends l’envie de se reposer (un fantasme inaccessible pour beaucoup de gens). Rien que de très ordinaire comme désir. Les vidéos de vacances buzzent plus que les vidéos sur la déconnexion, mais pour les mêmes raisons.

    Nous sommes curieux. Nous avons envie de visiter d’autres villes, d’autres pays, d’autres planètes… Quand on passe sa vie sur le Net (que je compare à un territoire), on peut aspirer à d’autres paysages (surtout quand on se limite à Facebook et Twitter).

    La pleine présence en ligne serait contradictoire avec l’expérience optimale. En tous cas, c’est indéniable pour moi. Hyperconscience, hapax existentiel, sentiment océanique… le Net est un tue-l’amour en ce domaine (et le besoin des pionniers du Net de s’adonner à la médiation n’est pas étranger à ce phénomène). Je crois que de plus en plus de gens perçoivent un manque existentiel lié à notre mode de vie actuel sur le Net, manque que j’imagine lié aux écrans, en tout cas aux limitations de nos interfaces (souvent elles réduisent le champ perceptif plus qu’elles ne l’élargissent, tout en comprimant le temps).

    Je ne comprends vraiment pas en quoi le monde déconnecté est plus vertueux ou plus « authentique » que le monde connecté. Les études de Daniel Miller et de toute l’anthropologie numérique vont dans ce sens : la connection est une forme de sociabilité. Il y a plein de manière d’être sociable et les mondes connectés et déconnectés ne fonctionnent pas de manière binaire. Les burn-out numériques ne sont pas du à la « connexion » mais plus à une mauvaise gestion de celle-ci. De plus, il n’y a aucun problème à pouvoir déconnecter, cette possibilité est essentielle. Le jour où on ne pourra plus se déconnecter il faudra s’inquiéter mais cela n’a rien à voir avec une quelconque « meilleur situation » du monde déconnecté au monde connecté. C’est différent et nos sensibilités différent à ce propos, les expériences ne sont pas les mêmes.

    #internet #sociabilité #déconnexion #connexion #Miller