• En Tunisie, « partir clandestinement est désormais un projet collectif et assumé »
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2022/09/22/en-tunisie-partir-clandestinement-est-desormais-un-projet-collectif-et-assum

    En Tunisie, « partir clandestinement est désormais un projet collectif et assumé »
    Dans un pays instable politiquement, où la situation économique est dégradée et les perspectives faibles, la migration illégale se banalise et touche tous les milieux et toutes les tranches d’âge.
    Par Lilia Blaise(Chebba (Tunisie), envoyée spéciale)
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    Des femmes voilées de noir, un mouchoir entre les mains. Des chaises éparpillées devant les maisons pour les visiteurs venus présenter leurs condoléances. A Bouhajla, dans le centre de la Tunisie, tout dit le deuil de ces familles qui attendent depuis des jours les dépouilles de leurs proches disparus lors du naufrage d’une embarcation clandestine, dans la nuit du 6 au 7 septembre, au large des côtes de Chebba (est).Dans cette ville agricole de 8 000 habitants, où le taux de pauvreté de 32 % représente le double de la moyenne nationale, presque chaque foyer du quartier d’El-Maki a été touché par ce drame, qui a fait treize morts, selon un bilan provisoire. Sept passagers n’ont pas encore été retrouvés. Rawiya Dhifaoui n’arrive toujours pas à croire à la mort de son jeune frère, Mohamed Dhifaoui, 21 ans, dont le corps a été repêché. Ce vendredi 16 septembre, elle se rappelle avec tristesse qu’il aurait dû fêter son anniversaire le lendemain. « Il travaillait dans la réparation de systèmes de climatisation. Il avait du mal à gagner sa vie, car il n’avait pas de contrat fixe, mais on ne s’attendait pas à ce qu’il parte de cette façon », raconte-t-elle. Mohamed lui parlait souvent de ses désirs de migration ; elle lui conseillait d’aller dans les pays du Golfe. « Mais il voulait avoir des papiers et, comme beaucoup d’autres, il était influencé par les réseaux sociaux, car ici tout le monde part vers l’Europe et en fait la publicité sur Facebook, du moment du départ jusqu’à l’arrivée », dit-elle.
    La migration clandestine s’est banalisée et touche tous les milieux et toutes les tranches d’âge, selon cette enseignante. Dans le quartier, deux lycéennes sont parties juste après leur baccalauréat, en juin. Quelques jours après la nouvelle du naufrage, une famille entière avec quatre enfants a tenté une traversée pour faire soigner à l’étranger l’un des fils en situation de handicap. Le phénomène a pris de l’ampleur, ces derniers mois, dans le pays. Depuis le début de l’année, 13 700 migrants tunisiens ont atteint les côtes italiennes, un chiffre en hausse de 18 % sur un an, expliquait, à la mi-septembre, le Forum des droits économiques et sociaux (FTDES), une ONG tunisienne. La marine nationale a empêché les départs de près de 23 217 candidats à l’exil. Le chômage n’est plus l’unique cause de départ chez les jeunes, comme l’explique le chercheur Wael Garnaoui, auteur du livre Harga et désir d’Occident (Nirvana, 346 pages, 19 euros) : « La dégradation de la situation économique et l’incapacité de se projeter dans l’avenir avec l’instabilité politique du pays poussent à fuir, toutes couches socioprofessionnelles confondues. Il y a désormais des personnes avec un emploi, des femmes, et même des familles avec des enfants. » Si certains, comme dans le cas des migrants de Bouhajla, ont encore recours à des réseaux de passeurs, les jeunes des régions côtières se débrouillent désormais seuls pour éviter les escroqueries et les dangers d’un bateau surchargé, selon l’expert Matthew Herbert, auteur de plusieurs rapports sur la migration pour l’ONG Global Initiative. « C’est ce que l’on peut appeler “l’auto-passeur” : un jeune qui va acheter, avec un groupe d’amis, un bateau, ou le louer, trouver le moteur, l’essence et partir avec un GPS pour rejoindre les côtes italiennes », dit-il, ajoutant que ce nouveau phénomène, observé depuis la pandémie, contribue avec les réseaux sociaux « à démystifier la traversée. Le côté tabou ou honteux de partir clandestinement s’efface. C’est désormais un projet collectif et assumé ».
    A Bouhajla, la migration est parfois une question de vie ou de mort, « il n’y a pas une seule famille qui ne parle pas de ça », explique Rawiya Dhifaoui. En août, deux jeunes se sont suicidés après que leurs parents ont refusé de leur donner la somme d’argent nécessaire pour payer une traversée clandestine. Achref Selmi, lui, a réchappé de justesse du naufrage du 6 septembre. Cet homme de 28 ans avait décidé de partir avec sa fiancée, après avoir passé six ans à postuler à des concours pour travailler dans le secteur sécuritaire, sans succès. « J’ai tout essayé, mais on me met à chaque fois sur liste d’attente », explique-t-il. Il était déjà parti clandestinement plus tôt dans l’année. Arrêté dès son arrivée en Italie, il avait été expulsé. Les jambes abîmées par le séjour dans l’eau, il se remémore avec effroi les heures passées en mer, « les cris de ceux qui n’avaient pas de gilet de sauvetage, la peur que quelqu’un me noie sous l’effet de la panique ». Il raconte avec précision son traumatisme, sous le regard effaré de ses parents. « Il avait seulement parlé à sa mère de son projet, mais je le comprends : même s’il travaille en m’aidant dans le café que je tiens, il ne gagne pas assez pour se marier ou fonder une famille. Tout a tellement augmenté », explique son père, Abderrazak Ben Aoun Selmi. Le mari de sa sœur, 42 ans et père de deux enfants, avait pris le même bateau : dernièrement, ses emplois journaliers sur des chantiers ou des marchés ne lui permettaient plus de joindre les deux bouts. Son corps n’a pas été retrouvé.
    Le pays, en récession depuis la pandémie, doit désormais composer avec une inflation de plus de 8 %, nourrie par les répercussions du conflit russo-ukrainien. Tout augmente : les prix du logement (+ 8 % sur un an), ceux de l’alimentation, tout comme le carburant dont les tarifs ont déjà connu quatre hausses depuis le début de l’année. Le nombre de mineurs accompagnés et non accompagnés augmente également chaque année. En 2021, il avait quadruplé par rapport à 2017, selon le FTDES. Les familles misent sur le fait que les mineurs ne peuvent être expulsés avant leurs 18 ans, selon Wael Garnaoui : « Pour les adolescents qui viennent en France, il y a l’espoir qu’ils puissent régulariser leur situation une fois sur place, mais la réalité est qu’ils sont alors pris en charge par l’aide sociale à l’enfance et ne peuvent pas travailler ou s’intégrer dans la société », explique le chercheur, qui est également psychologue clinicien et a reçu de nombreux mineurs tunisiens en consultation, en France. Le marasme économique et social est l’un des talons d’Achille du président tunisien, Kaïs Saïed, qui s’est arrogé les pleins pouvoirs en juillet 2021. Le double choc de la pandémie de Covid-19 et de la guerre en Ukraine a mis en péril les finances du pays et le gouvernement est en négociation avec le Fonds monétaire international pour tenter d’éviter la banqueroute. Outre le manque de perspectives économiques, la situation politique demeure aussi confuse : des élections législatives sont prévues le 17 décembre sur la base d’une loi électorale controversée instaurée par le président, mais plusieurs partis politiques ont déjà annoncé leur intention de boycotter le scrutin. En attendant, « comme à chaque crise, les mouvements migratoires s’intensifient », explique Wael Garnaoui, qui estime que la perte de confiance est aussi amplifiée par le départ massif des élites. « Lorsqu’un Tunisien voit les médecins et les ingénieurs partir légalement depuis des années et les infrastructures de base se détériorer, il ne croit plus à une amélioration de la situation et veut suivre le mouvement. » Entre 2015 et 2020, plus de 39 000 ingénieurs et près de 3 000 médecins ont quitté le pays légalement, pour aller travailler à l’étranger.

    #Covid-19#migration#migrant#tunisie#ue#pandemie#migrationirreguliere#economie#elite#personnemedical#mineur#santementale

  • Mineures et mineurs en danger à la rue, il est urgent de les protéger !

    La période actuelle regorge de discours nauséabonds, politiques et médiatiques, concernant les migrant-e-s, les sans-papiers et les mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA). Mais dans les régions, les villages, les quartiers, des collectifs, des associations, des milliers de citoyen-ne-s font vivre au quotidien, par leur solidarité, leur fraternité, une autre réalité.

    Nous appelons ensemble à ce que la raison reprenne le pas sur les fantasmes et que l’on revienne sur des données factuelles, notamment sur la réalité vécue par les MNA, et sur les difficultés que rencontrent ces jeunes et leurs soutiens pour faire respecter les exigences de protection liées à leur minorité.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/06/05/mineures-et-mineurs-en-danger-a-la-rue-il-est-

    #migration #mineur·e

  • Quand la vie d’un Italien valait quelques sacs de charbon. Antonio, Giorgio e Daniela : « Lu trenu di lu suli » (1971)
    https://lhistgeobox.blogspot.com/2022/03/antonio-giorgio-e-daniela-lu-trenu-di.html

    « Les accidents mortels provoqués par les éboulements ou les coup de grisou sont légions. Le plus célèbres, car le plus meurtrier de ces drames, se déroule à proximité de Charleroi. Le 8 août 1956, à 8 heures du matin, au charbonnage du Bois du Cazier, à Marcinelle, à l’étage 975 m, un wagonnet, mal engagé dans sa remontée vers la surface, fracasse une poutrelle métallique, sectionnant des fils électriques, une conduite d’air comprimé et un tuyau d’huile. Immédiatement, un arc électrique se déploie et enflamme l’huile. L’incendie éclate et se répand à toute allure à cause de l’air comprimé du ventilateur utilisé dans des galeries composées de nombreuses boiseries. Ce banal incident technique provoque pourtant le décès de 262 victimes, dont 136 Italiens. Ce dernier chiffre est en tout point conforme à la proportion d’Italiens, de 50%, parmi les mineurs de la région de Charleroi. 44 000 Italiens travaillent alors dans les mines de Belgique sur un total de 142 000 mineurs.

    La mine du Bois du Cazier était connue pour sa dangerosité et sa vétusté. En 1956, les portes sont encore en bois et on a toujours recours à des chevaux. Le manque de sécurité y est flagrant. Bien qu’un accident similaire se soit produit quatre ans auparavant au même endroit, les ingénieurs n’ont pas cru nécessaire de modifier les installations. Seule prime la remontée du charbon, de toujours plus de charbon. Les chefs porions, particulièrement durs, harcèlent tous ceux qui se plaignent de leurs conditions de travail. Dans ces conditions, le nombre de syndiqués est insignifiant. »

    #mines #Belgique #Italie #immigration #charbon #chanson #histgeobox #Sicile

  • Lost in Europe | We investigate the disappearance of child migrants

    Lost in Europe is a cross-border journalism project investigating the disappearance of child migrants in Europe.

    https://lostineurope.eu

    #MNA #mineurs_non_accompagnés #asile #migrations #disparition #France #réfugiés #disparitions #enfants #enfance

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    voir aussi ce long fil de discussion sur les #enfants_disparus :
    https://seenthis.net/messages/714320

    • Perdersi in Europa senza famiglia

      Attualmente ci sono in Italia più di 20mila Minori stranieri non accompagnati (Msna): sono soprattutto ragazzi adolescenti. È uno dei numeri più alti mai registrati dal 2015. Almeno 12 al giorno scappano dai centri e scompaiono. La situazione dei minorenni migranti in Europa è una delle questioni più urgenti di oggi.

      In questo libro Ferrara e Gennaro, due giornaliste del gruppo Lost in Europe, un pool di 28 giornalisti di 14 Paesi, recuperano le storie di ragazzi e ragazze, anche molto piccoli, troppo spesso invisibili in Europa.

      Un lavoro di giornalismo investigativo e collaborativo per rispondere ad alcune cruciali domande: quali sono le rotte che utilizzano i minori stranieri non accompagnati per raggiungere l’Europa? Quali sono i pericoli che corrono? L’Unione europea è davvero in grado di accoglierli e proteggerli?

      Storia dei numeri e delle istituzioni, reportage dal Mediterraneo centrale e dai confini tra Italia e Francia, il caso della Bosnia e della Grecia, il contrabbando di minori dal Kosovo, l’inchiesta sui bambini vietnamiti trafficati, gli orfani ucraini contesi e la situazione nelle maggiori città italiane con testimonianze sul campo.

      https://altreconomia.it/prodotto/perdersi-in-europa-senza-famiglia
      #livre

  • Affaire Epstein. L’ancien agent de mannequins Jean-Luc Brunel retrouvé mort dans sa cellule
    https://www.ouest-france.fr/faits-divers/agression-sexuelle/affaire-epstein-l-ancien-agent-de-mannequins-jean-luc-brunel-retrouve-m

    L’ancien agent de mannequins français Jean-Luc Brunel, proche du milliardaire américain décédé Jeffrey Epstein, a été retrouvé mort pendu dans la nuit du vendredi 18 au samedi 19 février 2022, dans sa cellule de la prison de la Santé à Paris.

    Le parquet de Paris a confirmé à l’AFP que cet homme mis en examen pour plusieurs viols sur mineurs avait été retrouvé mort et indiqué qu’une enquête en recherche des causes de la mort avait été ouverte, confiée au 3e district de police judiciaire.

    Accusé de viols par plusieurs anciens top models, ce qu’il contestait, le septuagénaire avait été mis en examen fin juin 2021 pour « viol sur mineur de plus de 15 ans ». Il avait déjà été mis en examen en décembre 2020 pour « viols sur mineur de plus de 15 ans » et « harcèlement sexuel ».

    Jean-Luc Brunel avait été de nouveau mis en examen pour viols et agressions sexuelles en septembre 2021.

    Extinction de l’action publique
    Il avait en outre été placé sous le statut intermédiaire de témoin assisté pour les faits de « traite des êtres humains aggravée au préjudice de victimes mineures aux fins d’exploitation sexuelle ».

    Sa mort signifie l’extinction de l’action publique dans ce dossier, sauf si d’autres personnes devaient être mises en cause.

    Son nom était cité dans une enquête aux États-Unis sur le scandale sexuel impliquant Jeffrey Epstein, lui aussi retrouvé pendu dans sa cellule d’une prison de New York en juillet 2019.

    Retour en détention en novembre
    Jean-Luc Brunel avait été interpellé en décembre 2020 à l’aéroport Charles-de-Gaulle alors qu’il s’apprêtait à prendre un vol pour Dakar, et avait été incarcéré suite à sa mise en examen.

    Jean-Luc Brunel avait été libéré sous contrôle judiciaire l’espace de quelques jours en novembre dernier, avant d’être remis en détention sur décision de la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Paris. Il avait formé un pourvoi en cassation contre cet arrêt.

    Financier milliardaire, Jeffrey Epstein avait été inculpé en juillet 2019 aux États-Unis pour avoir organisé, entre 2002 à 2005, un réseau de jeunes filles qu’il aurait exploitées sexuellement.

    Un demi-millier d’auditions
    Le parquet de Paris, alerté par l’existence potentielle de mineures françaises parmi les victimes de Jeffrey Epstein, avait ouvert une enquête préliminaire en août 2019.

    Une plainte avait été déposée deux mois plus tard contre Jean-Luc Brunel pour des faits de « harcèlement sexuel » qui n’étaient pas prescrits contrairement à plusieurs accusations contre lui.

    Selon des sources concordantes, l’Office central de répression des violences à la personne (OCRVP), en charge de l’enquête, avait réalisé plus d’un demi-millier d’auditions.

    #prédateurs #Jean-Luc_Brunel #suicide #mannequins #Jeffrey_Epstein #mineures #viols #violences_sexuelles #pédophilie #pédocriminalité #culture_du_viol #viol #france #pédocriminalité #enfants #impunité #violophilie #enquête #bill_clinton #Ghislaine_Maxwell #Elon_Musk #prince_andrew . . . . .

  • The miner and the neon fish: decolonizing Alpine ecologies
    https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies

    This is the proposal that won the third price in the Competition (Wettbewerb) that was created in the aftermath of the contestation of monuments worldwide that had some link to colonialism, slavery and racism https://denk-mal-denken.ch.

    Rony Emmenegger und Stephan Hochleithner, who are both political geographers at the university of Basel won the third price in this competition for their proposals that calls attention to the non-human aspects of the guilding of the hydropower stations Oberhasli and its ecological costs. See: https://denk-mal-denken.ch/wettbewerb-publikumspreis/denkmal/the-miner-and-the-neon-fish-decolonizing-alpine-ecologies.

    #Suisse #hydro-power #décolonial #decolonial #monument

    • Next to a serpentine road, halfway up to Grimsel pass when approaching from the North, stands the miner (Der Mineur), silently splitting rock with his pneumatic hammer. The statue was erected to honor the construction workers of the hydropower stations Oberhasli, whose work has been shaping an Alpine landscape since the early twentieth century. At the top of Grimsel, catchment lakes, water dams, power stations, and power poles morph into a hydroelectric infrastructure, producing energy and carrying it down towards the lowland valleys. Honoring the work of those who brought that infrastructure into being appears indeed justified in light of their sacrifices on the altar of a capitalist mode of production. Throughout the last century, construction work at almost 2000 meters altitude has been particularly challenging for both humans and machines – a challenge «mastered» through a continuous advance of engineering and technology with success increasing over time.

      The sole focus on human achievements, however, obscures the ecological costs and consequences that the extraction of hydropower involves, especially for fish, aquatic organisms, rivers, but also Alpine ecologies more broadly. With our graphic installation – the miner and the neon fish – we aim at problematizing a human-centric historiography of progress that obscures the ecological consequences of hydropower production. We do so by evocatively placing a neon fish under the miner’s pneumatic hammer. It serves as a visual metaphor for the electro-optical connection between humans and the fish, and the latter’s electrostatic discharge in contact with the miner and his machine. And yet, the relation between humans and their environments is not that clear-cut when it comes to commemoration, as we will elaborate in the following.

      The use of hydropower, as a renewable energy source, has a long tradition in Switzerland. In the Grimsel region, the development of hydropower infrastructure intensified at large scale with a first mega dam project in 1925 – the Spitallamm dam. Construction work went on from 1925 to 1932 and resulted in the 114-meter-high dam – the world’s largest at the time. Since then, hydropower infrastructure has been gradually extended. Today, it connects 13 hydropower plants and eight storage lakes, producing between 2100 and 2300 gigawatt hours of electric energy annually.1 A further extension is currently in progress with the construction of a new dam replacing the existing Sptiallamm dam – because it cracked. The finalization of this new dam is scheduled for 2025 and it will then not only secure, but further increase the capacity of the hydroelectric infrastructure – in line with Switzerland’s Energy Strategy 2050 and the envisioned transition towards renewable energy sources after the nuclear phase-out.

      Currently, an exhibition at the UNESCO/KWO Visitors Center2 close to the dam provides visual and acoustic insights into the construction works back in the late 1920s and those ongoing at the new dam today.3 The exhibition includes an outline of the ongoing dam replacement project, compiles a series of engineering schemes, and posts statements of workers involved in the ongoing construction. These exhibition elements are placed in a broader historical context of construction work at the site: a number of selected historical photographs and a short 5-minutes video provide lively insights into the construction work back in the late 1920s. They show laborers at work and demonstrate the logistical network of technology and expertise that coordinated their doing. The exhibition can thus be read as an extension of the miner: it is constituted as a site for the glorification of a human history of progress that made the development of the hydroelectric infrastructure possible.

      However, the ongoing energy transition and the according «boom» (Zarfl et al. 2015) of hydropower raises questions about the potential ecological consequences of engineering, technology, and infrastructural extension (see also Ansar et al. 2014). The power plant operator in the Grimsel region highlights the «connectivity between humans, technology and nature»4, acknowledges the potential «tensions between electricity production and water protection»5 and calls for a responsible engagement with nature in its ongoing and planned projects. And yet, recent plans for the further extension of the hydroelectric infrastructure have still provoked controversies, with various associations still highlighting the negative ecological consequences of these plans.6

      So, who might best speak for fish and aquatic microorganisms in ongoing and planned construction projects? By placing the dying neon fish under the miner’s pneumatic hammer, we aim at problematizing the ecological costs, which infrastructural extension and energy production have been generating for almost a century. We do so by moving beyond a narrow focus on humans and by bringing into consideration an Alpine ecology as a «socialnature» (Braun & Castree 2001), which the extension of hydroelectric infrastructure has profoundly reassembled and turned into a «commodity frontier» (Moore 2000). Such a perspective reveals the extension of hydroelectric infrastructure as an integral part of capitalist expansion into an Alpine frontier, through which «nature» has been «tamed» and «commodified».

      The figure of the miner plays a key role in this colonializing process, as his stone-bare masculine appearance embodies the very believe of human, patriarchal control over nature, glorifying man/kind’s appropriation of water for energy production and legitimizing the future extension of the hydroelectric infrastructure. As such, it sets a metaphysical zero point for a human history of progress, through which the building and extension of hydroelectric infrastructure has been normalized.

      To disfigure the statue of the miner – by putting the neon fish under his hammer – appears justified and fruitful in light of the endeavor to decolonize Alpine ecologies from human domination. And yet, decolonizing ecologies along these lines must not distract from the laborers’ themselves, who had to invest whole parts of their lives into these construction works. In other words, calling for environmental justice must not come at costs of those who have themselves been instrumentalized within that very same narratives and processes of progress and capitalist production.

      However, the statue of the steeled male miner can hardly account for the workers’ bodies and lives: It rather does, in its humble working-class pose, facing down to focus on its work with the drill, embody the hierarchy of class relations. Despite or maybe because the miner embodies these ambiguities, it appears worthwhile to maintain its presence for having a debate. In our installation, we aim at doing so by keeping the fish unlit during the day and thus hardly visible to passers-by, to allow the statue of the miner to remind of the workers. Only by night will the fish then appear in neon light and turn into a dazzling reminder of the colonization of nature – and also of the multitude of meanings which the monument entangles.

      #écologie #écologie_politique #énergie #électricité #Oberhasli #barrages_hydro-électrique #Alpes #montagne #décolonisation #Grimsel #travailleurs #mémoire #poissons #Spitallamm #technologie #nature #eau #protection_de_l'eau #coût_écologique #justice_environnementale #progrès #mineur #statue

  • L’histoire, ce n’est pas celle d’un type ; c’est celle des mineurs

    Dans leur belle introduction, Pierre Cours-Salies et Patrick Silberstein rappelaient, entre autres, que « Un certain avenir est lové quelque part dans les méandres du présent et dans la mémoire du passé » ou « Au soir de ce XXe siècle, la mémoire des ouvriers des ténèbres est le patrimoine commun du mouvement ouvrier d’aujourd’hui et de celui qui se construit pour le siècle qui va naître. Dans les corons et sur les carreaux s’enracine notre environnement le plus quotidien. C’est dans les ténèbres et la poussière de houille que solidarité et protection mutuelles ont vu le jour avant de s’imposer par la lutte à la société toute entière ». Une mémoire comme outil de combat, passerelle entre des formes mourantes d’organisations de travailleurs et de travailleuses et l’émergence de nouvelles formes d’auto-organisation dans les luttes quotidiennes.

    Note sur : Jean-Marie Lempereur : Mémoire des ouvriers des ténèbres

    #histoire #mineur

  • Violences policières : à Calais, Darmanin ment ! [Actions collectives] ⋅ #GISTI
    https://www.gisti.org/spip.php?article6690
    Interviewé par France 3 Hauts-de-France le 9 octobre 2021, le ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin, a déclaré :

    « […] Ce que je peux dire, c’est que malgré tous les procès d’intention qu’on fait aux forces de l’ordre, je constate que pas un policier et pas un gendarme sur la côte littoral n’a été poursuivi par la justice […] et j’aimerais qu’on les respecte et qu’on les soutienne plutôt qu’on les insulte surtout lorsque manifestement ce sont des mensonges […] »

    Il répondait à une question concernant le dernier rapport de Human Rights Watch, « Infliger la détresse. Le traitement dégradant des enfants et des adultes migrants dans le nord de la France » [2] qui met en évidence le #harcèlement_policier dont sont victimes les personnes migrantes dans le nord de la France.
    https://www.infomigrants.net/fr/tag/calais
    https://www.youtube.com/watch?v=EW773L0d2-I&t=229s


    le « premier flic de France » est un menteur et All Cops Are bastards
    #violences_policières #Calais

    • France : #Traitement_dégradant des migrants dans la région de Calais

      Une stratégie de détresse infligée aux enfants et aux adultes

      Les autorités françaises soumettent régulièrement les adultes et les enfants migrants vivant dans des campements de fortune dans la région de Calais à des traitements dégradants, conclut Human Rights Watch dans un rapport publié aujourd’hui. Cinq ans après la démolition par les autorités françaises du vaste camp de migrants souvent surnommé « la Jungle », plus d’un millier de personnes vivent dans des campements dans et aux alentours de la ville.

      Le rapport de 86 pages, intitulé « Enforced Misery : The Degrading Treatment of Migrant Children and Adults in Northern France » (« Infliger la détresse : Le traitement dégradant des enfants et adultes migrants dans le nord de la France »), documente les opérations répétées d’expulsion massive, le harcèlement policier quasi quotidien et les restrictions pesant sur la délivrance d’aide humanitaire et sur l’accès à cette aide. Les autorités mettent en œuvre ces pratiques abusives principalement dans le but de forcer les personnes à partir ailleurs, sans résoudre leur statut migratoire ni l’absence d‘abri et sans dissuader de nouvelles arrivées.

      « Rien ne peut justifier de soumettre des personnes à une humiliation et un harcèlement quotidiens », selon Bénédicte Jeannerod, directrice France de Human Rights Watch. « Si l’objectif est de décourager les migrants de se regrouper dans le nord de la France, ces politiques sont un échec flagrant, et entraînent de graves souffrances. »

      Human Rights Watch a mené des entretiens avec plus de 60 personnes migrantes, dont 40 se sont identifiées comme des enfants non accompagnés, à Calais et aux alentours, ainsi que dans la commune voisine de #Grande-Synthe, d’octobre à décembre 2020, puis de juin à juillet 2021. Human Rights Watch a également rencontré des responsables de la préfecture et du département du #Pas-de-Calais, ainsi que de la mairie de Grande-Synthe.

      Environ deux mille personnes, dont au moins 300 enfants non accompagnés, vivaient dans des campements à Calais et ses alentours à la mi-2021, d’après les associations humanitaires. Plusieurs centaines de personnes supplémentaires, dont de nombreuses familles avec enfants, étaient installées dans une forêt à Grande-Synthe, près de la ville de Dunkerque.

      Les actions de la #police visant à faire partir les adultes et enfants migrants de Calais et de Grande-Synthe n’ont pas découragé les nouvelles arrivées et ne semblent pas avoir réduit le nombre de traversées irrégulières de la Manche, qui ont battu des records en juillet et août. En revanche, ces pratiques policières ont infligé une détresse croissante aux personnes migrantes.

      « Quand la police arrive, nous avons cinq minutes pour sortir de la tente avant qu’elle ne détruise tout. Mais ce n’est pas possible, pour cinq personnes dont de jeunes enfants, de s’habiller en cinq minutes dans une tente », a indiqué une femme kurde d’Irak à Human Rights Watch en décembre 2020.

      Les policiers exigent très fréquemment des migrants qu’ils quittent temporairement le terrain sur lequel ils se trouvent pendant qu’ils confisquent – et souvent détruisent – les tentes, bâches et sacs de couchage que les gens n’ont pas réussi à emporter avec eux. Au cours de l’année 2020 et de la première moitié de 2021, la police a soumis la plupart des #campements de Calais à ces #expulsions de routine environ un jour sur deux. À Grande-Synthe, ces expulsions ont eu lieu une à deux fois par semaine.

      En 2020, la police a procédé à plus de 950 opérations routinières d’expulsion à Calais et au moins 90 expulsions de routine à Grande-Synthe, saisissant près de 5 000 tentes et bâches et des centaines de sacs de couchage et de couvertures, d’après Human Rights Observers (HRO), une association qui assure un suivi régulier des expulsions de ces campements par la police.

      La police expulse aussi régulièrement tous les occupants d’un campement, prétendant qu’il s’agit d’opérations de « mise à l’abri ». Mais l’abri n’est fourni que pour quelques jours. De plus, les autorités procédant à ces expulsions collectives n’assurent pas efficacement l’identification des enfants non accompagnés et ne prennent pas de mesures spécifiques pour les protéger.

      Du fait de ces #tactiques, les enfants et les adultes sont constamment en alerte et concentrés sur leur survie au jour le jour. Beaucoup sont hagards, en manque de sommeil et, comme l’a observé l’institution française de la Défenseure des droits en septembre 2020, « dans un état d’#épuisement physique et mental ».

      Les autorités font par ailleurs peser des restrictions légales et pratiques sur la délivrance d’#aide_humanitaire et sur l’accès à cette aide. Des arrêtés municipaux interdisent la #distribution_de_nourriture et d’#eau par les associations humanitaires dans le centre-ville de Calais. Les sites où une assistance est fournie par l’État sont souvent déplacés ; ou bien l’aide est distribuée en même temps que les expulsions.

      Les services des autorités ne répondent pas aux besoins des femmes et des filles. Les campements de fortune à Calais ne disposent pas de toilettes séparées pour les femmes et il n’y a pas de toilettes à Grande-Synthe. Les #toilettes existantes ne sont par ailleurs pas correctement éclairées, exposant les #femmes et les #filles à des risques particuliers. Toutes les personnes vivant dans les campements manquent d’eau en raison des difficultés pour y accéder, mais cela pose des problèmes particuliers aux femmes et aux filles lors de leurs #menstruations.

      L’#hébergement_d’urgence, en France, est en principe accessible à toute personne en ayant besoin, mais le système est débordé. Les hébergements d’urgence à Calais sont souvent complets et encore plus limités à Grande-Synthe. L’hébergement d’urgence est habituellement limité à quelques nuits, même pour les familles avec de jeunes enfants. Il existe un système distinct d’#accueil_d’urgence pour les #mineurs_non_accompagnés, mais il est également souvent complet ou presque, et de nombreux enfants s’en voient refusé l’accès.

      Les policiers ont par ailleurs harcelé des bénévoles de HRO, d’Utopia 56 et d’autres associations non gouvernementales qui observent la police lors des expulsions. Certains policiers ont déclaré à tort aux observateurs qu’ils ne pouvaient pas filmer leurs opérations, les menaçant d’arrestation.

      Ces #pratiques_abusives contribuent à une politique de #dissuasion par laquelle les autorités cherchent à éliminer ou éviter tout ce qui, à leurs yeux, attire les migrants dans le nord de la France ou encourage l’établissement de campements. Cette approche ne tient pas compte de la réalité, à savoir que le réel attrait de cette côte est sa proximité avec le Royaume-Uni, situé à seulement 30 km au niveau du pas de Calais.

      « Les exilés ne voyagent pas jusqu’au nord de la France parce qu’ils ont entendu dire qu’ils pourraient y camper dans les bois ou dormir sous un pont. Ils ne viennent pas parce que des associations distribuent un peu d’eau et de nourriture. Ils viennent parce que c’est là que se trouve la frontière », a expliqué Charlotte Kwantes, coordonnatrice nationale d’Utopia 56.

      La fin de la période de transition du Brexit implique que le Royaume-Uni ne peut plus renvoyer la plupart des demandeurs d’asile adultes vers la France sans avoir préalablement examiné leur demande d’asile. Le gouvernement britannique a également cessé d’accepter de nouvelles demandes de transfert au nom du regroupement familial, qui était en pratique la seule option légale permettant aux enfants non accompagnés d’entrer au Royaume-Uni.

      Les préfets du Pas-de-Calais et du Nord, départements où se situent Calais et Grande-Synthe, devraient mettre fin aux #expulsions_répétées des campements de migrants et cesser de saisir les biens des personnes, a déclaré Human Rights Watch. Les préfectures devraient travailler de concert avec les autorités départementales pour assurer des solutions alternatives d’hébergement à même de permettre aux personnes de se poser et de les aider à faire des choix éclairés, comme demander l’asile ou un autre statut en France ou ailleurs, ou bien repartir dans leur pays d’origine.

      Les autorités françaises de protection de l’enfance devaient faire davantage pour informer les enfants non accompagnés au sujet des options qui s’offrent à eux, notamment intégrer le système d’aide sociale à l’enfance, leur permettant d’accéder à un statut légal à leur majorité.

      L’Union européenne devrait mettre en place un système de partage des responsabilités entre ses États membres qui évite de faire peser une pression excessive sur les pays de première arrivée et les pays de destination les plus prisés, et qui tienne dûment compte des liens familiaux et sociaux, ainsi que des préférences individuelles des demandeurs d’asile.

      Le gouvernement britannique devrait mettre en place des moyens sûrs et légaux permettant aux personnes migrantes de se rendre au Royaume-Uni afin de demander refuge, d’être réunies avec les membres de leur famille, de travailler ou d’étudier.

      « Les autorités françaises devraient renoncer à leur stratégie défaillante à l’égard des migrants », conclut Bénédicte Jeannerod. « Il est nécessaire qu’elles adoptent une nouvelle approche pour aider les gens, au lieu de constamment les harceler et leur infliger des abus. »

      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/07/france-traitement-degradant-des-migrants-dans-la-region-de-calais

      #rapport #HRW #points_de_fixation

    • merci @cdb_77
      https://www.hrw.org/fr/news/2021/10/14/le-deni-par-le-ministre-francais-de-linterieur-des-abus-policiers-contre-les
      https://twitter.com/MichaelBochenek/status/1446130172126654466

      Le harcèlement systématique et les restrictions d’accès à l’aide humanitaire que les autorités françaises font subir aux migrants n’empêchent pas les nouvelles arrivées, mais provoquent une grande détresse.

      https://video.twimg.com/ext_tw_video/1446129388735500288/pu/vid/720x720/0FaLXNbE9O8_G1DV.mp4

  • Justice des mineurs • Colère des éducateurs

    https://www.lien-social.com/%E2%96%A0-ACTU-Justice-des-mineurs-o-Colere-des-educateurs

    Avec son nouveau code pénal des mineurs, le ministre de la Justice prétend améliorer la situation. Mais sur le terrain, les délais de jugement et de prise en charge des mesures éducatives pour les jeunes délinquants restent toujours aussi longs, réduisant la réforme une fois de plus à un simple affichage médiatique.

    Nicole Quilici est une éducatrice en colère. Retraitée depuis le 1er juillet de la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) de Marseille, elle exerçait au domaine des Chutes Lavie où s’est rendu le ministre de la Justice, Eric Dupond-Moretti, ce mardi 24 août, pour présenter le nouveau code de justice pénal pour les mineurs qui doit entrer en application le 1er octobre prochain.

    Ancienne secrétaire régionale du SNPSE-FSU, elle ne mâche pas ses mots : « Le ministre est arrivé avec son nouveau code pénal pour les mineurs comme s’il allait tout résoudre ». Sa collègue, Hélène Berrier, éducatrice à la PJJ de Carpentras et secrétaire régionale du SNPES partage la même colère : « Il vient dans un quartier où des jeunes se font assassiner pour présenter son nouveau code de justice pénal pour les mineurs, comme s’il allait permettre de changer quelque chose ! ». Le fondement de leur colère : continuer de penser que « parce qu’on va sanctionner plus rapidement, parce qu’on va avoir une réponse judiciaire rapide, on va résoudre le problème », explique Nicole Quilici. Elle ajoute : « C’est mettre complètement de côté l’abandon de cette partie de la société, ces quartiers sont abandonnés depuis 30 ans ».

    Désengagement de l’éducatif

    Au fil des années, le désengagement de l’éducatif, le retrait des institutions publiques, le délitement des services publics a laissé place aux trafics, à l’économie parallèle, voire au communautarisme. « Aujourd’hui, des enfants - parce que ce sont des enfants - de 12, 14 ans, se retrouvent dans un circuit parallèle où ils sont exploités », explose Nicole Quilicy pour qui il est urgent de revenir à une politique de protection de l’enfance et sortir du tout répressif qui mène à l’impasse. En poste, elle recevait des enfants avec des mesures d’actions éducatives en milieu ouvert (AEMO) prononcées par le juge un an auparavant sans que rien n’ait été mis en place, faute de moyens suffisants. « En revanche, pour les mesures judiciaires, nous avions la pression. Là, il fallait qu’elles soient prises en compte le plus rapidement possible. On devient plus contrôleur judiciaire qu’éducateur », dénonce-t-elle. Et ce n’est pas l’arrivée du nouveau code pénal de justice des mineurs qui va arranger les choses. « Ce dernier va complètement modifier notre façon de travailler », explique sa collègue, Hélène Berrier.

    Plus rapide

    Objectif du ministère : un jugement plus rapide. La nouvelle procédure de jugement en deux temps, la césure du procès, prévoit une première audience de culpabilité du mineur puis une deuxième pour prononcer la sanction, entre les deux un temps de mise à l’épreuve éducative. L’idée peut séduire : « En séparant la décision de culpabilité du prononcé de la sanction, il permet, comme cela se fait actuellement, de prendre le temps d’étudier la personnalité, l’environnement et l’évolution de la personne mise en cause pour prononcer une peine individualisée et la plus adaptée possible à ses problématiques », avance l’Observatoire international des prisons. En ajoutant toutefois que cette réforme transforme le travail des équipes éducatives vers une mission de probation, un dévoiement du métier d’éducateur. Surtout, les délais imposés par le nouveau code vont à l’encontre du temps éducatif nécessaire à l’accompagnement : l’audience de culpabilité devrait se tenir dans les 10 jours à trois mois après l’interpellation et l’audience de sanction six à neuf mois après. Intenable selon tous les professionnels de la justice, tant du côté des tribunaux que des professionnels de la justice des mineurs.

    Le temps long

    Le temps reste pour tous l’élément clé. « Avant le jugement, il faut avoir le temps de rencontrer la famille, établir un lien de confiance, amener le jeune à une prise de conscience de ses autres possibilités, prendre contact avec l’école, chercher des solutions d’insertion … pour arriver au jugement avec la possibilité de montrer, en gros, que des progrès sont possibles », témoigne Hélène Berrier qui pense que tout cela deviendra bien plus compliqué avec le nouveau code. « Les délais sont trop courts, ils ne permettent pas d’approfondir le travail, cela risque de devenir très superficiel ». Et de détacher encore un peu plus ces jeunes du travail éducatif… Les professionnels de la PJJ annoncent une grève pour protester contre le nouveau code le 30 septembre prochain.

    Marianne Langlet

    #justice #mineurs #éducation

  • Mineurs étrangers : le fichier antifraude bientôt imposé à tous les départements

    Le projet de #loi « #protection_des_enfants » prévoit de rendre obligatoires à tous les départements le recours au #fichier_anti-fraude concernant les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que la transmission de #données_personnelles aux autorités préfectorales. Les associations y voient un « outil de lutte contre l’immigration irrégulière ».

    Il avait été instauré en 2019, officiellement pour lutter contre le « #nomadisme » des #jeunes_migrants, soupçonnés de tenter leur chance d’un département à l’autre pour être reconnus #mineurs et pris en charge par l’#Aide_sociale_à_l’enfance. Le fichier « antifraude » (dit « #AEM », pour aide à l’#évaluation_de_la_minorité) revient, en force, sur le devant de la scène dans le cadre du projet de loi relatif à la « protection des enfants », examiné cette semaine à l’Assemblée nationale.

    Le texte prévoit en effet de le rendre obligatoire à tous les départements, alors qu’une poignée de récalcitrants – dont #Paris, la #Seine-Saint-Denis et le #Val-de-Marne – résistaient jusqu’alors, malgré les #sanctions_financières établies par un décret datant de juin 2020, venant réduire le montant de la contribution forfaitaire de l’État versée pour l’évaluation de la #minorité et la #prise_en_charge des jeunes. La somme passait, pour les départements refusant d’y avoir recours, de 500 à 100 euros.

    Depuis 2019, le gouvernement invite les #départements, sur la base du volontariat, à renvoyer les jeunes se présentant comme mineurs vers la préfecture, où un certain nombre de #données_personnelles (prise d’#empreintes_digitales, photos, #adresse_de_domiciliation, #numéro_de_téléphone...) sont alors collectées et enregistrées. Ces dernières sont ensuite comparées au fichier dit « #Visabio », qui répertorie les demandes de #visa formulées depuis l’étranger et peut biaiser les déclarations des jeunes se présentant comme mineurs, puisque certains d’entre eux tentent d’abord une demande de visa en se déclarant majeurs, dans le but de s’éviter la traversée par la mer.

    « Certains départements ne prennent même plus la peine de faire l’évaluation pour un jeune si la préfecture dit qu’il se trouve dans Visabio », souligne Jean-François Martini, juriste au Gisti. Selon le Groupe d’information et de soutien des immigrés, 77 départements ainsi que la métropole de Lyon auraient déjà recours au fichier AEM permettant la collecte d’informations. Pourtant, jusqu’à présent, impossible de mesurer l’éventuelle « fraude » à laquelle pourraient s’adonner les jeunes migrants en recherche de protection en France.

    « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier »

    Aucun chiffre, aucun bilan, rappelle Camille Boittiaux, référente MNA chez Médecins du monde, ne permettent d’« objectiver le phénomène de “nomadisme” ». « Rien ne justifie l’utilisation de ce fichier. Les arguments avancés par le gouvernement ne sont pas convaincants. Les MNA sont encore une fois considérés comme des migrants, de potentiels fraudeurs, avant d’être vus comme des #enfants. »

    Pourquoi donc vouloir rendre obligatoire un #fichier_biométrique controversé, auquel même la Défenseure des droits a manifesté son opposition, dans un avis critique adressé à la commission des affaires sociales de l’Assemblée nationale fin juin, pointant un texte « pas à la hauteur des besoins que l’on note en #protection_de_l’enfance », rappelant, au passage, que le droit des MNA de refuser de transmettre leurs #informations_personnelles « n’est plus considéré ni prévu » ?

    Pour les associations d’aide aux migrants et aux MNA, comme pour le député Guillaume Chiche, la réponse est simple : il s’agit de faire de la protection de l’enfance un « outil de #lutte_contre_l’immigration_irrégulière ». « On passe du champ de la protection de l’enfance à un système policier, et le fichier AEM en est le premier pont », prévient Jean-François Martini. Dans un communiqué interassociatif (https://www.gisti.org/spip.php?article6614) rassemblant le Gisti, La Cimade, Infomie, Médecins du monde et le Secours catholique, ces organisations dénoncent un « #fichage policier systématique » et la « nocivité » de ce fichier. « Depuis sa mise en œuvre par la plupart des départements métropolitains, c’est une catastrophe pour les jeunes à tous points de vue », poursuit le juriste auprès de Mediapart.

    La référente MNA de Médecins du monde pointe, elle aussi, les « effets délétères » du fichier dans les départements où il a déjà été mis en place : « On a constaté que certains mineurs craignaient le passage en préfecture et décidaient de ne pas intégrer le système de la protection de l’enfance. D’autres sont laissés sans mise à l’abri en attendant le passage à la préfecture. D’autres encore n’ont ni mise à l’abri ni évaluation après consultation du fichier par le département. » Une sorte de #tri faisant fi du principe de #présomption_de_minorité, qui doit normalement garantir une protection aux jeunes se déclarant mineurs durant toute la durée de leurs démarches.

    « L’article 15 relève exclusivement de la gestion de flux migratoires, relève le député Guillaume Chiche, membre de la commission des affaires sociales. On organise la délivrance de renseignements sur les MNA aux autorités préfectorales. Pire, on oblige les départements à leur présenter les MNA ! » Avec le risque, aux yeux du député ex-LREM, de « reléguer les travailleurs sociaux au rang d’enquêteurs et de supplétifs des forces de l’ordre ». « Il n’y a plus de #secret_professionnel, cela rompt le lien de #confiance avec les jeunes », déplore-t-il.

    Mélange des genres

    Dans son avis, la Défenseure des droits exprime « ses profondes inquiétudes » quant à l’article 15, qui tend « davantage à traiter du #contrôle_migratoire qu’à une réelle amélioration de la protection des mineurs non accompagnés ». MNA qui relèvent, rappelle-t-elle, uniquement des dispositifs de la protection de l’enfance « jusqu’à l’établissement de leur âge par une décision judiciaire », et qui devraient être exclus de procédures relevant « d’un contrôle et d’une gestion des flux migratoires ».

    Un mélange des genres « intolérable » pour le Gisti. « On ne peut pas à la fois faire de la protection de l’enfance et mettre en œuvre des mesures elles-mêmes affichées comme de la lutte contre l’immigration irrégulière, estime Jean-François Martini. Le résultat de l’évaluation finit entre les mains d’une préfecture qui peut en tirer un argument pour prononcer une mesure d’éloignement, on organise une collaboration objective entre professionnels de la protection de l’enfance et services des préfectures. »

    Contacté, le département du Val-de-Marne n’a pas donné suite à l’heure où nous publions cet article. Désormais passé à droite, celui qui faisait partie des derniers « résistants » au fichier AEM et avait même déposé un recours auprès du Conseil d’État avec la Seine-Saint-Denis pour contester le décret du 23 juin 2020, risque de changer de cap. En Seine-Saint-Denis, le fichier est jugé « inacceptable » et reste à ce jour inutilisé.

    « Ce n’est pas notre rôle, tranche Stéphane Troussel, président du Conseil départemental. Les départements ne sont pas des supplétifs du ministère de l’intérieur. C’est à ce titre qu’on a refusé d’appliquer le décret jusqu’ici. Avec le recours obligatoire au fichier, on va fouler au pied la libre administration des collectivités territoriales. L’État devrait aller au bout de sa logique : s’il considère que cela relève de la question migratoire, à lui de prendre en charge la mise à l’abri et l’évaluation ! »

    Difficile, pour Dominique Versini, adjointe en charge de la protection de l’enfance à Paris, de dire si le département pourra continuer de « résister » bien longtemps : « Avec la Seine-Saint-Denis et la #Gironde, on n’a pas cessé de subir des #pressions. On a été pointés du doigt par le gouvernement comme des “gauchistes” qui voudraient favoriser l’appel d’air. On a essayé de nous attaquer par le porte-monnaie avec le décret réduisant la contribution forfaitaire. On a admis le fait de ne pas recevoir l’argent de l’État, qui représente une perte de 2,2 millions d’euros de recettes par an pour Paris, parce que nos valeurs l’emportaient. Mais là, le problème, c’est que le recours au fichier va être rendu obligatoire par la loi... », appréhende l’élue.

    Alors que le gouvernement mène déjà une politique de lutte contre l’immigration illégale « très dure », il « passe » désormais par les départements, selon elle, pour récupérer des jeunes à expulser. « C’est une façon d’utiliser la protection de l’enfance au profit d’une politique de lutte contre l’immigration illégale et cela me choque profondément », dénonce l’ancienne ministre, qui souligne une violation de la Convention internationale des droits de l’enfant et de la présomption de minorité, les jeunes étant contraints de se rendre en préfecture avant même d’avoir fait l’objet d’une évaluation. « La puissance du ministère de l’intérieur l’emporte sur le secrétariat en charge de la protection de l’enfance et je le déplore », poursuit Dominique Versini.
    Rien pour améliorer le quotidien des mineurs étrangers

    Le projet de loi prévoit par ailleurs d’interdire le placement des mineurs à l’#hôtel, mais introduit tout de même un caractère d’urgence, avec une durée maximale de deux mois, qui laisse planer le doute : « Deux mois, c’est déjà énorme ! Il y a entre 7 500 et 10 000 enfants placés à l’hôtel, et cela répond quasiment tout le temps à des situations d’#urgence et de #mise_à_l’abri. Donc cela ne va rien changer », alerte Guillaume Chiche, ajoutant qu’une majorité des enfants placés à l’hôtel sont des MNA. « Quand j’ai interpellé le ministre [Adrien Taquet] en commission, il a répondu que la durée de deux mois correspondait au temps qu’il fallait aux départements pour évaluer la minorité. Il y a donc un #droit_d’exception pour les MNA, et il est criminel d’organiser le tri entre les enfants. »

    En 2020, 4 750 jeunes se sont présentés à Paris pour une évaluation (contre 1 500 en 2015). Les MNA représentent un tiers des enfants confiés à l’#ASE. Paris et la Seine-Saint-Denis comptabilisent, à eux seuls, 50 % des évaluations réalisées en France (et 70 % pour l’Île-de-France). Ces deux départements restent ceux qui accueillent le plus de mineurs isolés. Pour mieux prendre en compte les spécificités socio-économiques des départements, et notamment le niveau de pauvreté, le projet de loi prévoit de modifier les critères du système de #répartition des MNA sur le territoire français - créé en 2016 pour soulager les départements les plus sollicités.

    S’il ambitionne d’apporter une « réponse précise », guidée par « l’intérêt supérieur de l’enfant et la pérennisation de notre système de protection de l’enfance », force est de constater que le projet de loi reste à mille lieues des enjeux (lire notre analyse : https://www.mediapart.fr/journal/france/160621/enfants-en-danger-un-projet-de-loi-mille-lieues-des-enjeux), et que rien ou presque ne vise à améliorer la prise en charge et le quotidien des MNA, dont l’histoire et le parcours migratoire sont souvent traumatisants.

    Rien concernant ces jeunes voyant d’abord leur minorité contestée, exclus du dispositif de protection et laissés à la #rue durant la durée de leur recours, puis reconnus majeurs par le juge des enfants [un jeune sur deux à saisir le juge serait reconnu mineur - ndlr]. Rien concernant ces jeunes reconnus mineurs par un département, puis réévalués majeurs dans un second département en raison du système de répartition imposé. Rien, enfin, concernant ces ex-MNA qui, à leur majorité et malgré une formation en apprentissage, parfois avec le soutien d’un employeur, sont menacés d’expulsion, révélant toutes les incohérences de l’État (lire ici ou là le récit de ces gâchis).

    Un projet de loi « de #maltraitance », juge Jean-François Martini. « Il n’y a rien sur la protection des enfants ! Qu’il s’agisse de l’évaluation, des #tests_osseux qu’on ne veut pas interdire ou de la possibilité de placement à l’hôtel dans des cas d’urgence, on les met en situation de #fragilité extrême, et on ose dire que la République fait le job », tacle Guillaume Chiche. Et Camille Boittiaux de conclure : « Il aurait pu y avoir des dispositions protectrices pour une vraie prise en charge de ce public. Mais ils sont uniquement sur le volet sécuritaire et le contrôle des enfants. C’est une occasion manquée. »

    https://www.mediapart.fr/journal/france/070721/mineurs-etrangers-le-fichier-antifraude-bientot-impose-tous-les-departemen
    #France #mineurs_étrangers #MNA #fraude #anti-fraude #antifraude #amende #préfecture #biométrie #chantage #résistance

    ping @etraces @karine4 @isskein

    • Pas de mesures anti-mineurs isolés étrangers dans le projet de loi relatif à l’enfance !

      Le 16 juin a été présenté en Conseil des ministres un projet de loi relatif à l’enfance qui a pour ambition de « garantir véritablement aux enfants un cadre de vie sécurisant et serein, et aux professionnels un exercice amélioré de leurs missions ». Plusieurs dispositions concernent les mineur⋅es isolé⋅es. Pour ces enfants, il n’est pas question de « cadre sécurisant et serein » mais d’un fichage policier systématique et d’une modification de la clé de répartition territoriale des prises en charge, sans tenir compte de leur intérêt.

      Le texte prévoit un recours systématique au fichier d’appui à l’évaluation de la minorité (AEM), qui fait du passage en préfecture un préalable à toute mesure de protection de l’enfance. L’utilisation de ce fichier depuis 2019 par de nombreux départements a démontré sa nocivité : mineur·es laissé·es à la rue dans l’attente de leur passage en préfecture, refus de mise à l’abri et d’évaluation à l’issue de la consultation des fichiers, édiction de mesures d’éloignement à l’égard de ceux et celles « déclaré⋅es » majeur⋅es, les privant de leur droit à un recours devant le ou la juge des enfants, etc. Le gouvernement veut maintenant imposer l’utilisation de ce fichier aux derniers départements qui refusent de confondre protection de l’enfance et lutte contre l’immigration [1].

      La clé de répartition nationale des mineur·es isolé·es entre les départements est modifiée en fonction de nouveaux critères qui ne tiennent aucun compte de l’intérêt de l’enfant : rien sur les délais interminables de transfert entre certains départements qui retardent leur scolarisation et leur prise en charge éducative ; et rien non plus sur les « doubles évaluations » qui conduisent des départements à remettre en cause la mesure de protection prise à l’initiative d’autres départements.

      Encore une occasion manquée pour le gouvernement de prendre des mesures de protection propres à se mettre en conformité avec les droits de l’enfant : détermination de la minorité basée sur l’état civil, présomption de minorité, prise en charge des jeunes majeur·es renforcée, droit au séjour sécurisé…

      Nous appelons donc au retrait de ces dispositions du projet de loi, à l’inclusion de mesures protectrices pour les mineur·es isolé·es et à un approfondissement de celles qui peuvent constituer des pistes d’amélioration de la protection de tous les enfants : prévention de la maltraitance dans les établissements, limitation des placements à l’hôtel, renforcement des normes d’encadrement, etc.

      https://www.gisti.org/spip.php?article6614

  • UK to block #visas for countries refusing to take back asylum seekers

    Bill would give home secretary power to take action against citizens of countries deemed not to be cooperating.

    The UK will block visas for visitors from countries the home secretary believes are refusing to cooperate in taking back rejected asylum seekers or offenders.

    In proposed legislation published on Tuesday, #Priti_Patel and future home secretaries would have the power to suspend or delay the processing of applications from countries that do no “cooperate with the UK government in relation to the removal from the United Kingdom of nationals of that country who require leave to enter or remain in the United Kingdom but do not have it”.

    The clause in the nationality and borders bill also allows for the home secretary to impose additional financial requirements for visa applications – that is, an increase in fees – if countries do not cooperate.

    The proposals mirror US legislation that allows officials to withdraw visa routes from countries that refuse to take back undocumented migrants. It is understood that countries such as Iraq, Iran, Eritrea and Sudan are reluctant to cooperate with the UK on such matters.

    The change is one of many in the bill, described as “the biggest overhaul of the UK’s asylum system in decades” by Patel, which includes measures such as:

    - Asylum seekers deemed to have arrived in the UK illegally will no longer have the same entitlements as those who arrive in the country via legal routes. Even if their claim is successful, they will be granted temporary refugee status and face the prospect of being indefinitely liable for removal.

    - Asylum seekers will be able to be removed from the UK while their asylum claim or appeal is pending, which opens the door to offshore asylum processing.

    - For those deemed to have arrived illegally, access to benefits and family reunion rights could be limited.

    – The appeals and judicial process will be changed to speed up the removal of those whose claims are refused.

    - The home secretary will be able to offer protection to vulnerable people in “immediate danger and at risk in their home country” in exceptional circumstances. It is thought this will be used to help a small number of people.

    – The system will be made “much harder for people to be granted refugee status based on unsubstantiated claims” and will include “rigorous age assessments” to stop adults pretending to be children. The government is considering the use of bone scanners to determine age.

    - Life sentences will be brought in as a maximum penalty for people-smugglers.

    - Foreign criminals who breach deportation orders and return to the UK could be jailed for up to five years instead of the current six months.

    – A new one-stop legal process is proposed so that asylum, human rights claims and any other protection matters are made and considered together before appeal hearings.

    Campaigners have dubbed the proposed legislation the “anti-refugee bill”, claiming it will penalise those who need help the most.

    Analysis of Home Office data by the Refugee Council suggests 9,000 people who would be accepted as refugees under current rules – those confirmed to have fled war or persecution following official checks – may no longer be given safety in the UK due to their means of arrival under the changes.

    The charity’s chief executive, Enver Solomon, said that for decades people had taken “extraordinary measures to flee oppression”, but had gone on to become “law-abiding citizens playing by the rules and paying their taxes as proud Britons”.

    Steve Valdez-Symonds, refugee and migrants rights programme director at Amnesty International UK, branded the bill “legislative vandalism”, claimed it could “fatally undermine the right to asylum” and accused Patel of a “shameful dereliction of duty”, adding: “This reckless and deeply unjust bill is set to bring shame on Britain’s international reputation.”

    Sonya Sceats, chief executive of Freedom from Torture, described the plans as “dripping with cruelty” and an “affront to the caring people in this country who want a kinder, fairer approach to refugees”.

    More than 250 organisations – including the Refugee Council, the British Red Cross, Freedom from Torture, Refugee Action and Asylum Matters – have joined to form the coalition Together with Refugees to call for a more effective, fair and humane approach to asylum in the UK.

    https://www.theguardian.com/politics/2021/jul/06/uk-to-block-visas-from-countries-refusing-to-take-back-undocumented-mig

    #asile #migrations #réfugiés #chantage #visas #UK #Angleterre

    La loi comprend aussi une disposition concernant l’#externalisation des #procédures_d'asile :
    https://seenthis.net/messages/918427

    Une des dispositions rappelle la loi de l’#excision_territoriale (#Australie) :

    Asylum seekers deemed to have arrived in the UK illegally will no longer have the same entitlements as those who arrive in the country via legal routes. Even if their claim is successful, they will be granted temporary refugee status and face the prospect of being indefinitely liable for removal.

    voir :
    https://seenthis.net/messages/901628#message901630
    https://seenthis.net/messages/416996
    #modèle_australien

    #offshore_asylum_processing
    #Irak #Iran #Erythrée #Sudan #réfugiés_irakiens #réfugiés_iraniens #réfugiés_soudanais #réfugiés_érythréens #réfugiés_soudanais #regroupement_familial #aide_sociale #procédure_d'asile #recours #mineurs #âge #tests_osseux #criminels_étrangers #rétention #détention_administrative #anti-refugee_bill

    ping @isskein @karine4

  • Le Parlement européen appelle le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne
    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2021/06/10/le-parlement-europeen-appelle-le-maroc-a-cesser-sa-pression-sur-l-espagne_60

    Le Parlement européen appelle le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne. Une résolution votée jeudi à une large majorité déplore une « tension diplomatique sans précédent » après le récent afflux migratoire dans l’enclave espagnole de Ceuta.
    Le Parlement européen a voté à une large majorité (397 pour, 85 contre), assortie de nombreuses abstentions (196), jeudi 10 juin, une résolution appelant le Maroc à cesser sa « pression » sur l’Espagne en organisant le passage massif de ses ressortissants vers l’enclave espagnole de Ceuta. Environ 10 000 personnes ont réussi à pénétrer dans la ville frontalière les 18 et 19 mai, profitant du relâchement des contrôles du côté marocain. Depuis, 8 000 d’entre elles ont été refoulées vers le Maroc. Parmi les 2 000 personnes restant sur place, 1 100 mineurs sont inexpulsables selon la loi espagnole.
    Les eurodéputés rappellent que le phénomène n’est pas lié à la question migratoire mais à l’accueil en avril, par l’Espagne, de Brahim Ghali, chef des indépendantistes sahraouis du Front Polisario. Arrivé pour soigner des complications liées au Covid-19, celui-ci a désormais regagné l’Algérie.
    Le Parlement réclame notamment le retour rapide des mineurs dans leur famille, dans le respect de la convention des droits de l’enfant de l’ONU. La résolution visait toutefois prioritairement à assurer l’Espagne du soutien de ses partenaires et à donner une réponse coordonnée à une question qui, soulignent ses auteurs, ne se résume pas à une relation conflictuelle entre Rabat et Madrid, mais concerne toute l’Union européenne (UE).Les institutions européennes avaient jusqu’ici affiché une grande prudence pour ne pas compliquer les rapports avec le Maroc, « partenaire privilégié » de la politique de voisinage au sein de laquelle il dispose, depuis 2008, d’un « statut avancé ». Le royaume est le troisième bénéficiaire des fonds européens affectés à cette politique.Rabat est aussi présenté comme un pion essentiel dans la lutte contre le terrorisme et le trafic de drogues. La Commission et le Conseil européen s’en sont donc tenus au rappel de quelques principes, dont l’inviolabilité des frontières extérieures de l’Union, et à une mention de la position des Vingt-Sept sur le Sahara occidental : basée sur les résolutions du Conseil de sécurité des Nations unies, elle prône « la recherche d’une solution négociée » à ce conflit.
    Pas question, donc, d’imiter les Etats-Unis qui, quelques jours avant la fin du mandat de Donald Trump, avaient reconnu la souveraineté du Maroc sur la totalité du territoire du Sahara occidental. Et le texte ne fait pas allusion à la menace d’une éventuelle rupture des relations diplomatiques avec l’Espagne, évoquée par Rabat.La résolution votée par les eurodéputés déplore une « tension diplomatique sans précédent ». « Incident injustifiable », l’infiltration des migrants à Ceuta, facilitée par le relâchement du contrôle par la police marocaine, aurait pu provoquer « une véritable tragédie », indique le texte.Même si des vies ont été mises en danger, il faut toutefois en revenir au dialogue et ne pas mettre en péril la relation à long terme avec Rabat, notamment pour régler la question de la migration, dans « l’intérêt mutuel » des parties, soulignent les parlementaires. Ils veulent croire en la décision de réadmission, évoquée le 1er juin par les autorités marocaines, qui concernerait aussi 13 000 travailleurs saisonniers. Le roi Mohammed VI a également parlé de sa volonté de régler « définitivement » la question des mineurs marocains en Europe.Bruxelles mise sur la poursuite par le Maroc de sa stratégie nationale d’immigration et d’asile, fermement soutenue par les Européens, ainsi que sur le partenariat pour la mobilité entre l’Union européenne et le Maroc, relancé en 2019.
    Si Rabat n’a pour le moment pas réagi officiellement au vote, des voix se sont élevées dans la classe politique marocaine pour critiquer une tentative d’« européanisation » de la bataille diplomatique entre le Maroc à l’Espagne. Mercredi, le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita, avait averti que la résolution était une « manière de détourner l’attention » sur une crise « qui ne s’est pas terminée le 1er juin », le jour de la sortie du territoire espagnol du chef du Polisario, Brahim Ghali

    #Covid-19#migrant#migration#UE#espagne#maroc#saharaoccidental#sante#politique#mineur#circulation#frontiere#politiquemigratoire#elite

  • Hommage aux Asturies

    Pierre-Jean Bourgeat

    https://lavoiedujaguar.net/Hommage-aux-Asturies

    Pour saluer la parution aux éditions Smolny du livre d’Ignacio Díaz Asturies 1934. Une révolution sans chefs, en librairie ce 11 juin, “la voie du jaguar” publie la préface de l’ami Pierre-Jean Bourgeat, traducteur de l’ouvrage.

    Août 2012, la dernière grande grève des mineurs espagnols s’éteint doucement. Elle a été ponctuée d’occupation de puits, de routes et voies ferrées coupées, d’affrontements qui virent les mineurs asturiens et léonais repousser les forces de l’ordre à coups de lance-roquettes fabriqués maison et d’une marche sur Madrid qui a laissé de cuisants souvenirs aux policiers de la capitale et a fait pendant des mois la une des médias et réseaux sociaux de la Péninsule. Certains y ont même un peu trop rapidement vu le grand retour de l’autonomie ouvrière sur le devant de la scène.

    Je converse amicalement avec des mineurs de Ciñeras, petit bassin minier du León, situé à quelques kilomètres du col de Pajares qui fut la pointe extrême du front sud en 1934 et à ce moment haut lieu des confrontations avec la Garde civile. L’un d’eux possède un merveilleux sens de la formule : « Ici, la lutte des classes est d’une simplicité crasse voire familiale : le gars qui t’exploite est le descendant direct de celui qui faisait suer ton grand-père » ou « À chaque fois qu’un mec vient me raconter que nous sommes la fine fleur du prolétariat, le fer de lance de la classe ouvrière, je me demande quand ce type va nous arnaquer » (en fait il a employé un mot bien plus cru). Le lendemain, changement de décor : nous voilà au cœur du bassin minier asturien, dans la mythique ville de Mieres. (...)

    #Espagne #Asturies #1934 #histoire_sociale #prolétariat #rébellion #mineurs

  • A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis
    https://www.lemonde.fr/international/article/2021/04/30/a-mexico-dans-une-ecole-transformee-en-refuge-le-desarroi-de-mineurs-en-rout

    A Mexico, dans une école transformée en refuge, le désarroi de mineurs en route vers les Etats-Unis. Carlos, Ricardo, Alejandra, Leopoldo ont traversé le Mexique dans l’espoir de franchir la frontière américaine. Refoulés ou en attente, ces mineurs centraméricains isolés sont de plus en plus exposés aux violences du crime organisé.C’est la troisième fois que Carlos, Hondurien de 13 ans, tente la traversée jusqu’aux Etats-Unis. « Là, ça va marcher avec Biden », espère le frêle adolescent aux cheveux châtains et aux yeux noisette, assis dans l’immense patio bétonné du refuge Cafemin, planté au nord de Mexico. Il voyage seul. « Pour avoir plus de chances de passer », confie Carlos – son prénom a été modifié pour sa sécurité à la demande de Cafemin, où il fait une pause à mi-parcours de son odyssée de tous les dangers.Carlos a rejoint la déferlante d’enfants et d’adolescents centraméricains, accompagnés ou non, qui traversent le Mexique pour rejoindre les Etats-Unis, attirés par la nouvelle politique migratoire « humaniste » de Joe Biden, notamment envers les mineurs. Cette vague historique, qui provoque une crise à la frontière américaine, expose les plus jeunes aux extorsions des policiers ripoux et aux violences du crime organisé.
    L’ambiance est paisible dans cette ancienne école transformée, depuis 2012, en refuge de migrants par la congrégation des Sœurs joséphites. Sous le dôme en taule qui coiffe le patio, un groupe d’enfants d’à peine 8 ans jouent à des jeux de société. A l’écart, leurs mères discutent. Non loin, cinq adolescents sont blottis les uns contre les autres. Ils écoutent une mini-sono qui distille du reggaeton à bas volume, sous le regard bienveillant de sœur Maria Magdalena Silva Renteria, directrice de Cafemin, en jupe noir et chemisier blanc.La religieuse septuagénaire a dû s’adapter à « l’effet Biden » : « Notre refuge était réservé aux femmes. Mais l’appel d’air migratoire provoqué par ses annonces nous a contraints à accueillir des enfants, seuls ou en famille. Nous frôlons la saturation. Au nord, les refuges sont pleins à craquer. » En mars, plus de 172 000 clandestins ont été arrêtés par les gardes-frontières américains, la plupart centraméricains. Ce boum de 71 % en un mois représente la plus forte hausse mensuelle depuis quinze ans. Parmi eux, les mineurs isolés ont doublé (18 890 en mars), saturant les refuges américains.
    Pour sœur « Magda », « la politique d’ouverture de Biden a fait naître beaucoup d’illusions chez les Centraméricains qui fuient la pauvreté, la violence et les ravages climatiques. Des familles entières partent avec l’idée erronée que leurs enfants leur permettront de rester aux Etats-Unis. » Entre février et mars, les arrestations de migrants en famille ont décollé, à la frontière américaine, de 20 000 à plus de 50 000.« Notre épuisante guerre contre la migration est terminée », a insisté, mercredi 28 avril, le président américain lors de son discours au Congrès, appelant les législateurs à voter son ambitieux plan migratoire. Mais, pour l’heure, la saturation des centres d’hébergement l’a contraint à renoncer à un quota annuel d’accueil de 60 000 nouveaux réfugiés, ramené au seuil de 15 000 fixé par son prédécesseur. Les autres sont expulsés en masse vers le Mexique ou l’Amérique centrale, sous le prétexte de la crise sanitaire due au Covid-19.
    Assise sous les fresques décrépies qui ornent le refuge, Ingrid Menendez enrage : « Nous étions enfin aux Etats-Unis, raconte cette Guatémaltèque de 40 ans, partie avec ses deux fils de 14 et 10 ans. Nous nous sommes livrés en toute confiance aux autorités américaines. Mais on a été renvoyés immédiatement au Mexique. Sans moi, mes enfants seraient restés là-bas. » Cette incitation à laisser partir seuls des mineurs les confronte à des situations traumatisantes pour leur âge.
    La plupart ont eu recours à des passeurs, dont les tarifs ont décollé : « Ma famille avait payé plus de 12 000 dollars [10 000 euros] pour moi et Max, confie Leopoldo, Salvadorien de 16 ans, accompagné par son frère cadet de 14 ans. Notre passeur nous a abandonnés juste avant un barrage. » Max refuse, lui, d’être interviewé, restant rivé sur son Rubik’s Cube. A la demande de M. Biden, le Mexique, le Guatemala et le Honduras ont accepté, mi-avril, de renforcer leur dispositif militaire #pour bloquer en amont les migrants. « Cette militarisation les oblige à prendre des routes alternatives plus isolées qui les exposent davantage au crime organisé », s’inquiète sœur « Magda », qui déplore que « Mexico fasse le sale boulot des Etats-Unis ».

    #covid-19#migrant#migration#etatsunis#mexique#honduras#guatemala#sante#expulsion#mineur#politiquemigratoire#violence#pandemie#militarisation

  • Nearly 17 child migrants a day vanished in Europe since 2018

    Investigation finds one in six were solo and under 15, as experts say cross-border cooperation ‘nonexistent’.

    At least 18,000 unaccompanied child migrants have disappeared after arriving in European countries including Greece, Italy and Germany.

    An investigation by the Guardian and the cross-border journalism collective Lost in Europe found that 18,292 unaccompanied child migrants went missing in Europe between January 2018 and December 2020 – equivalent to nearly 17 children a day.

    In 2020 alone, 5,768 children disappeared in 13 European countries.

    Most of the children who have gone missing over the past three years came to Europe from Morocco, but Algeria, Eritrea, Guinea and Afghanistan were also among the top countries of origin. According to the data available, 90% were boys and about one in six were younger than 15.

    The investigation, which collated data on missing unaccompanied minors from all 27 EU countries, as well as Norway, Moldova, Switzerland and the UK, found the information provided was often inconsistent or incomplete, meaning the true numbers of missing children could be much higher.

    Spain, Belgium and Finland provided figures only up to the end of 2019. Denmark, France and the UK provided no data at all on unaccompanied missing children.

    The findings of the investigation raise serious questions about the extent European countries are able or willing to protect unaccompanied child migrants.

    Federica Toscano, head of advocacy and migration at Missing Children Europe, a non-profit organisation that connects grassroots agencies across Europe, said the data was “extremely important” for understanding the scale of the problem in Europe. “The high number of missing children is a symptom of a child-protection system that doesn’t work,” she said.

    She said unaccompanied children were among the migrants most vulnerable to violence, exploitation and trafficking. “Criminal organisations are increasingly targeting migrant children,” said Toscano, “especially unaccompanied ones and many of them become victims of labour and sexual exploitation, forced begging and trafficking.”

    In March 2019, the Guardian and Lost in Europe found that at least 60 Vietnamese children had disappeared from Dutch shelters. Dutch authorities suspected they had been trafficked into Britain to work on cannabis farms and in nail salons.

    Herman Bolhaar, the Dutch national rapporteur on human trafficking, said the investigation showed the urgent need for cooperation at the European level to address why thousands of unaccompanied migrant children have disappeared without a trace. “We cannot lose sight of these children,” he said. “They deserve our protection.”

    While almost all of the countries in the investigation have detailed procedures in place intended to deal with the disappearance of unaccompanied minors, they do not always work well in practice, according to a 2020 report from the European Migration Network, part of the European Union. Problems include failure to follow up when children are reported missing and insufficient cooperation between police and asylum or child protection authorities.

    “Very little is recorded in a file of a missing migrant child,” said Toscano, “and too often it is assumed that a migrant child is somewhere safe in another country, although cross-border collaboration on these cases is practically nonexistent.”

    There are multiple reasons why children go missing, she said, including “the lengthy and burdensome procedures to obtain international protection or to be reunited with their family”. Many were also held in inadequate facilities, often with no access to education, she added.

    A spokesperson for the European commission said there was “deep concern about children going missing”, adding that member states needed “to take action to prevent and respond to the disappearances of children in migration … by improving data collection and cross-border collaboration.”

    https://www.theguardian.com/global-development/2021/apr/21/nearly-17-child-migrants-a-day-vanished-in-europe-since-2018

    #MNA #mineurs_non_accompagnés #asile #migrations #disparition #Europe #réfugiés #disparitions #enfants #enfance #réfugiés

    –-

    ajouté au fil de discussion autour des #statistiques de la « disparition » de MNA :

    https://seenthis.net/messages/714320
    #chiffres

    • Kako izbjeglička djeca nestaju u Evropi

      U posljednje tri godine nestalo je više od osamnaest hiljada izbjegličke djece koja su se domogla Evrope, pokazuje novo istraživanje. Državne institucije nemaju pojma gdje su djeca, ali su vjerovatno u velikoj opasnosti.

      Policijska kontrola na granici Njemačke i Poljske. Zaustavljen je automobil – vozač je Poljak, četvoro putnika su Vijetnamci bez isprava. Među njima je i djevojčica od petnaest godina. Kako je maloletna, a niko od saputnika joj nije rod, djevojčica završava u jednom državnom smještaju za djecu u njemačkoj pokrajini Brandenburg.

      Za taj slučaj su reporteri javnog servisa rbb doznali iz dokumentacije berlinskog Državnog tužilaštva. Jer djevojčica je nestala nedugo pošto je smještena u dom. Jedan od zaposlenih u domu prijavio je nestanak, i to je bilo to. Vijetnamska djevojčica je postala broj u statistici.

      Koliko ima djece sa sličnom sudbinom? To sada otkriva analiza novinarske grupe „Lost in Europe" („Izgubljeni u Evropi") u kojoj sarađuju reporteri londonskog Gardijana, holandskog servisa VPRO, njemačkog rbb i drugi. Prema istraživanju, od 2018. do 2020. je u Evropi nestalo 18.292 djece koja su stigla kao „maloljetne izbjeglice bez pratnje“ i za koju su bile nadležne institucije evropskih država.

      Ali, moguće je da je i više djece nestalo jer pojedine države vode manjkavu statistiku. Recimo, Francuska, Danska i Rumunija ne prikupljaju ove podatke. Bugarska ne pravi razliku između maloljetnika koji dođu sa starateljima i onih koji dođu sami.

      Evropska komisija zna za ove probleme. Ilva Johanson, komesarka za unutrašnje poslove, kaže da je Brisel već pozivao članice EU da „moraju da preduzmu više protiv nestanaka izbjegle djece, između ostalog boljim prikupljanjem podataka“.

      Prinuđena da trguje drogom

      Verena Kek iz međunarodne organizacije za dječija prava ECPAT vjeruje da je pravi broj djece kojima se u Evropi gubi trag zapravo mnogo viši. Kritikuje što se EU ne bavi ovim problemom zajednički, niti postoji centralni registar nestalih. „Za djecu i omladinu ovo može da ima fatalne posledice jer mogu dopasti u situaciju u kojoj su izrabljivani. A ako niko ne zna da su nestali, niko ih i ne traži.“

      Vijetnamska djevojčica sa početka priče nađena je poslije nekoliko mjeseci – slučajno. Policija je pronašla tokom racije u jednom stanu u Berlinu. Dijete je živjelo sa vijetnamskim parom koji je ilegalno prodavao drogu i cigarete. Ispostavilo se da je djevojčica bila primorana da radi u studiju za manikir za tri stotine eura mjesečno, da prodaje cigarete i isporučuje narkotike.

      U Njemačkoj je u posljednje tri godine prijavljeno 7.806 ovakvih nestanaka, ali se djeca uglavnom ponovo pronađu. Međutim, 724 njih nikada nije otkriveno. Najčešće nestaju djeca porijeklom iz Avganistana, zatim iz Maroka i Alžira.

      Pa i ovdje je statistika upitna. Savezni ured za kriminalistiku (BKA) koji je zadužen za registar nestalih priznaje da je to kod izbjegličke djece veoma teško jer nemaju papire. Neki bivaju registrovani više puta kao nestali, neki budu sasvim izostavljeni.

      To je skandal, grmi Holger Hofman iz organizacije Njemačka pomoć djeci. „Koliko znamo, nema pouzdanih podataka, čak ni približno. Takve rupe u znanju širom otvaraju vrata kriminalnim mrežama.“

      Evropski problem

      Europol je još 2016. upozoravao na kriminalne mreže koje iskorištavaju djecu koja sama izbjegnu u Evropu. U januaru ove godine je i BKA saopštio da se zna za vijetnamske bande koje trguju ljudima.

      Koliko je problem evropski, tragično je dokazao primjer iz oktobra 2019. godine. Tada je u kamionu-hladnjači nadomak Londona nađeno 39 mrtvih Vijetnamaca. Kamion je doputovao iz Belgije. Među žrtvama su bila dva dječaka koji su desetak dana ranije pobjegli iz jednog doma u Holandiji.

      Tamo ih je prethodno dovela holandska policija koja ih je pronašla u jednom drugom kamionu – koji je krenuo iz Kelna.

      https://www.dw.com/bs/kako-izbjegli%C4%8Dka-djeca-nestaju-u-evropi/a-57243605

  • Des artistes et des jeunes migrants ont créé “#Checkpoint” une exposition sensationnelle

    CHECKPOINT est une exposition fabuleuse créée pour et par une cinquantaine de jeunes migrants non accompagnés. Elle a lieu jusqu’au 20 juin 2021 dans la belle maison de maître rebaptisée la #Ferme_des_Tilleuls à #Renens.

    C’est une suite poétique d’immenses #gravures, de #sérigraphies, de séquences photographiques, de #vidéos. Elle présente les œuvres créées lors de quatre ateliers réalisés entre 2019 et 2020 sous la direction artistique de #François_Burland et d’autres artistes triés sur le volet, la comédienne et metteuse en scène #Audrey_Cavelius, le “bricoleur professionnel” #Stanislas_Delarue et l’#Agence_des_Chemins_Pédestres, un collectif d’artistes créé en 2020 pour l’exposition.

    La rencontre avec les mineurs non accompagnés

    Tout a commencé en 2013, lorsque l’artiste François Burland reçoit dans son atelier du Mont-Pèlerin, et pour la première fois, deux jeunes migrants non accompagnés qui logent dans un foyer à Lausanne. Ce sera le début d’une série de collaborations artistiques avec d’autres artistes et beaucoup de mineurs non-accompagnés et jeunes adultes isolés. Le temps passé à créer des œuvres ensemble, les repas partagés durant les ateliers, l’humour et les rapports de confiance favorisent leur bien-être et facilite leur intégration.

    La jeune femme yéménite Wafa Qasem raconte :

    “Lorsque j’ai vu le travail de François pour la première fois, je n’ai rien compris, mais j’ai ressenti une familiarité avec tous ces récits d’autres migrant-e-s. On a toutes et tous le même type d’expérience. Grâce à cela, je me suis rapidement adaptée à eux, et j’ai été encouragée à collaborer, malgré mon français vacillant. Je me réjouis de progresser dans cette langue, de pouvoir comprendre les blagues échangées pendant les ateliers et je suis sûr que je serai un jour une excellente oratrice. Je peux dire aujourd’hui que je me suis retrouvée. Ma priorité est de terminer mes études universitaires en Suisse et de travailler dans le domaine des droits de l’homme.” (1)

    Dans ces ateliers, les jeunes et les artistes s’apportent mutuellement. A leur rencontre, un nouveau monde s’ouvre. François Burland le dit souvent, ces jeunes l’ont transformé.

    “J’ai des rapport très forts avec beaucoup de ces jeunes, des rapports très parentifiés. Tous ces jeunes ont bouleversé ma vie. Avant ces rencontres, moi j’étais un artiste qui pensait qu’à sa gueule.“
    L’ Association NELA

    Au fil des stages, François Burland se rend compte de leur isolement. En 2017, il fonde l’ Association NELA qui les accueille dans l’atelier. Pour eux et avec eux, des travaux artistiques collectifs prennent forme avec la collaboration d’autres artistes confirmés. L’association aide les jeunes à faire la difficile transition à la majorité tout en les accompagnant dans leurs recherches de formation et dans d’autres démarches administratives. Actuellement elle suit une centaine de jeunes.

    “Presque tous ces jeunes sont des marginaux par rapport à leur communauté. C’est souvent des jeunes qui se posent des questions, qui mettent en doute leurs propres valeurs, par rapport à leur religion, au monde dont ils proviennent. Souvent ils et elles sont embêtés dans leurs foyers et se retrouvent très isolés. Par exemple, la jeune fille érythréenne que je suis en train d’adopter, quand je l’ai rencontrée pour la première fois, cela faisait six mois qu’elle vivait enfermée chez elle dans son studio. Elle était hors des radars parce qu’elle venait de passer à la majorité. Son ancien assistant social n’a pas fait le lien et elle n’avait aucun contact avec le nouveau. Entre-temps elle a eu des ennuis de santé et une opération. Mais elle n’avait pas compris que sa situation médicale n’était pas grave, elle pensait qu’elle avait un cancer et qu’elle était foutue. Et puis son ami l’a quittée et pour couronner le tout, elle a reçu une décision négative d’asile. Elle s’est retrouvée dans une situation affreuse, elle n’avait plus envie de vivre. On a fait un bout de chemin ensemble, un vrai travail de reconstruction. Je l’ai reconstruite et elle m’a reconstruite aussi. Ça va dans les deux sens. Pour elle et une autre jeune fille que je connais aussi depuis longtemps, j’ai commencé une procédure d’adoption il y a un an. On verra ce que ça donne mais même si l’adoption ne se fait pas, nous on s’est déjà adopté.”
    Visite guidée

    Ouvert, chaleureux, bavard, doué et passionné, François Burland nous a guidé dans notre visite. Devant chacune des œuvres, il a mille choses à dire.

    On passe d’abord devant l’installation “AUTRES” créée par les jeunes avec l’artiste Audrey Cavelius. Dans une pièce sombre, des dizaines de photographies défilent. Ce sont les jeunes projetés dans des versions toutes autres. Les images défilent sur fond de musique et François Burland explique à la vitesse du défilé, qui est qui et pourquoi ils ont choisi tel ou tel déguisement.

    Puis on se trouve devant les trois immenses fresques appelées “CARTOGRAPHIE DES MERVEILLES”. Elles ressemblent à ce premier beau projet intitulé “GEOGRAPHIES PERDUES” créé en 2020 au CAIRN à Meyrin avec cinq jeunes migrants mineurs non-accompagnés (MNA). Les cartographies sont sensationnelles. Sur un fond blanc, elles ressemblent à d’immense découpages qui racontent en rouge les merveilles de 56 jeunes.

    Autour des images, quelques belles écritures racontent les chemins parcourus à travers les déserts, les montagnes, les mers, les souvenirs de parfums, les souvenirs d’enfance et aussi les dangers sur le chemin de l’exil. Et le résultat n’est pas sombre, il est gai, esthétique et frais. On peut les admirer des heures, revenir et découvrir à chaque fois un nouveau détail, un message original.

    “Au départ, ce projet de cartographie des merveilles ne leur disait rien du tout. Alors, je leur ai proposé de réfléchir à leurs merveilles à eux. Chacun a choisi parmi 1500 images que j’avais présélectionnées, les jeunes les ont découpées, assemblées et collées. Ce qui est sympa c’est qu’avec le découpage d’image on ne peut pas savoir l’âge des gens, ça gomme toutes les différences.“

    Et puis on entre dans une autre petite pièce sombre où se trouve le merveilleux théâtre d’ombre réalisé dans le cadre de l’atelier “TOURMENTE” de Stanislas Delarue qui a réuni François Burland et les jeunes. Ce théâtre fait de mobiles qui tournent est digne d’un rêve, avec ses formes projetées qui représentent des traumatismes et des espoirs.

    Un moment de grâce

    L’exposition Checkpoint nous interroge sur l’existence des frontières réelles et imaginaires. Les lois administratives construisent des murs entre les citoyens mais l’art comme le théâtre et le cinéma conduisent à des moments de grâce, des élévations nobles au-delà des lois et des préjugés qui nous divisent.

    https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2021/03/21/des-artistes-et-des-jeunes-migrants-ont-cree-checkpoint-une-exposition

    #art_et_politique #exposition #migrations #MNA #asile #réfugiés #mineurs_non_accompagnés #Suisse #photographie

    ping @reka @isskein

  • Immigration : Joe Biden face à sa première crise
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2021/03/24/immigration-joe-biden-face-a-sa-premiere-crise_6074280_3232.html

    Editorial du « Monde ». L’état de grâce aura été de courte durée pour Joe Biden. Alors que son ambitieux plan de relance de l’économie et l’efficacité de sa campagne de vaccination anti-Covid nourrissent sa popularité, le voilà confronté à sa première crise, à peine plus de deux mois après son arrivée à la Maison Blanche. Plus de 100 000 personnes ont tenté d’entrer aux Etats-Unis par la frontière avec le Mexique pour le seul mois de février, un niveau jamais atteint depuis deux ans. Et plus de 10 000 enfants et adolescents migrants non accompagnés ont été recensés côté américain, nombre inédit depuis les arrivées massives de 2014.
    Dans les raisons de cet afflux récent, il est difficile de faire la part de la pauvreté, des ouragans en Amérique centrale, du poids des violences liés aux gangs et de la promesse d’une politique d’immigration plus libérale du nouveau président démocrate. Une certaine ambiguïté du message de la nouvelle administration, qui avertit de la fermeture de la frontière tout en promettant de futures voies légales d’immigration, peut aussi être en cause.
    Mais le résultat est là : M. Biden va devoir gérer une situation qui met à l’épreuve son engagement de rompre avec la politique désastreuse de son prédécesseur et qui alimente les critiques des républicains. Ces derniers agitent la peur en laissant entendre que des terroristes et des porteurs du Covid-19 se trouvent parmi les migrants. En matière d’immigration, Joe Biden hérite d’un champ de ruines : des enfants migrants séparés de leurs parents par la force et dont certains n’ont jamais retrouvé leur famille, un blocage des demandes d’asile qui nourrit les camps à la frontière côté Mexique, des mécanismes d’aide aux pays d’Amérique centrale interrompus, une politique irréaliste de « tolérance zéro » à la frontière.
    Il faut saluer l’engagement du nouveau président de mettre fin à cette brutalité et de rétablir une gestion de la frontière respectueuse des droits de l’homme. En particulier de la loi qui limite la durée de la rétention des mineurs interpellés à la frontière et oblige à les placer sous la protection des autorités sanitaires ou d’une famille d’accueil.Mais il est aussi urgent que les Etats-Unis, dont l’histoire se confond avec celle de leur immigration, soient de nouveau dotés d’une politique durable et humaine en la matière. Le projet de loi dont Joe Biden a saisi le Congrès, le plus ambitieux depuis les années Reagan – lorsque les républicains se posaient en champions de l’immigration – vise notamment à régulariser progressivement les 11 millions d’étrangers sans papiers qui vivent aux Etats-Unis et y assurent souvent des tâches essentielles en temps de Covid.
    Une telle réforme doit être adoptée en début de mandat, avant d’être polluée par l’enjeu des élections de mi-mandat. En agitant la peur, le Parti républicain compromet ces changements nécessaires qui n’ont que trop tardé. Pourtant, des majorités peuvent être réunies sur certaines dispositions, comme la régularisation de 700 000 « dreamers » arrivés lorsqu’ils étaient mineurs aux Etats-Unis, qui vient d’être adoptée par la Chambre des représentants mais dont le sort au Sénat reste incertain.
    Pour avancer, il faudrait débarrasser ce débat de l’irrationalité qu’il véhicule de longue date, à laquelle Donald Trump a ajouté l’invective et la brutalité. Et admettre que les questions d’immigration ne se traitent pas avec des murs, mais avec une diplomatie régionale, la lutte contre les fléaux qui déstabilisent les populations et une gestion sensée de la frontière.

    #Covid-19#migrant#migration#etatsunis#sante#stigmatisation#politiquemigratoire#frontiere#regularisation#dreamer#mineur#immigration

  • Photos of migrant detention highlight Biden’s border secrecy
    https://apnews.com/article/joe-biden-donald-trump-politics-immigration-border-patrols-73171bd6fd8494c16

    Photos of migrant detention highlight Biden’s border secrecy
    By NOMAAN MERCHANT, JONATHAN LEMIRE and JOSH BOAK This March 20, 2021, photo provided by the Office of Rep. Henry Cuellar, D-Texas, shows detainees in a Customs and Border Protection (CBP) temporary overflow facility in Donna, Texas. President Joe Biden’s administration faces mounting criticism for refusing to allow outside observers into facilities where it is detaining thousands of immigrant children. (Photo courtesy of the Office of Rep. Henry Cuellar via AP)
    President Joe Biden’s administration has tried for weeks to keep the public from seeing images like those released Monday of immigrant children in U.S. custody at the border sleeping on mats under foil blankets, separated in groups by plastic partitions.
    Administration officials have steadfastly refused to call the detention of more than 15,000 children in U.S. custody, or the conditions they’re living under, a crisis. But they have stymied most efforts by outsiders to decide for themselves. Officials barred nonprofit lawyers who conduct oversight from entering a Border Patrol tent where thousands of children and teenagers are detained. And federal agencies have refused or ignored dozens of requests from the media for access to detention sites. Such access was granted several times by the administration of President Donald Trump, whose restrictive immigration approach Biden vowed to reverse.
    The new president faces growing criticism for the apparent secrecy at the border, including from fellow Democrats. Biden’s national security adviser, Jake Sullivan, said Monday “the administration has a commitment to transparency to make sure that the news media gets the chance to report on every aspect of what’s happening at the border.” White House press secretary Jen Psaki added that the White House was working with homeland security officials and the Health and Human Services Department to “finalize details” and that she hoped to have an update in the “coming days.”
    Axios on Monday first published a series of photos taken inside the largest Border Patrol detention center, a sprawling tent facility in the South Texas city of Donna. The photos were released by Rep. Henry Cuellar, a Texas Democrat from the border city of Laredo.Cuellar said he released the photos in part because the administration has refused media access to the Donna tent. He said he also wanted to draw attention to the extreme challenges that border agents face in watching so many children, sometimes for a week or longer despite the Border Patrol’s three-day limit on detaining minors.
    “We ought to take care of those kids like they’re our own kids,” Cuellar said.
    Thomas Saenz, president of the Mexican American Legal Defense and Educational Fund, said the U.S. should allow media access to border facilities while respecting the privacy of immigrants detained inside. He noted the risk of sharing without permission images of children who have already faced trauma.
    “We ought to be aware of these conditions,” Saenz said. “People have to see them so that they can assess the inhumanity and hopefully embark on more humane policies.” The White House has prided itself on its methodical rollout of policy during its first 50-plus days but West Wing aides privately acknowledge they were caught off guard by the surge of migrants at the border and the resulting media furor. Republican lawmakers largely sat out the debate over administration’s $1.9 trillion COVID relief bill. While none of them voted for the package, their opposition was muted and they instead focused on culture war issues, like the debate over racial stereotypes in some Dr. Seuss books, rather than a bill that was broadly popular with GOP voters. But the GOP has grabbed on to the border situation with both hands, reviving the issue that was key to propelling Trump to the top of the Republican field in 2016. In 2018, the Trump administration detained hundreds of children in many of the same facilities being used now after separating them from their parents. The following year, hundreds of families and children detained at one West Texas border station went days without adequate food, water or soap. Biden has kept in place a Trump-era public health order and expelled thousands of immigrant adults and families, but he declined to expel immigrant children without a parent after a federal appeals court in January cleared the way for him to do so. He also moved to speed up the reunification of hundreds of separated immigrant families.
    “What Trump did was horrible,” Cuellar said. “These pictures show you that even under our best intentions, and the Biden administration has the best intentions, it’s still very difficult.”Cuellar said the White House needs to work more with Mexico and Central America to prevent people from leaving their home countries. The White House said Monday that key officials would go this week to Mexico and Guatemala. Sen. Chris Murphy, a Connecticut Democrat who visited a facility in El Paso, Texas, last week, told NPR, “We want to make sure that the press has access to hold the administration accountable.” The Associated Press has requested access to border facilities for more than a month. Reporters first asked Health and Human Services on Feb. 4 to allow entry into a surge facility re-opened at Carrizo Springs, Texas, holding hundreds of teenagers. And they have asked Homeland Security officials for access at least seven times to Border Patrol facilities, with no response. The AP has also petitioned Psaki to open border facilities.
    Border agencies under Trump allowed limited media tours of both Homeland Security and Health and Human Services facilities. Several of those visits revealed troubling conditions inside, including the detention of large numbers of children as young as 5 separated from their parents.
    Under Biden, the agencies also have denied full access to nonprofit lawyers who conduct oversight of facilities where children are detained. Those oversight visits occur under a federal court settlement. When lawyers this month visited the Border Patrol facility at Donna, where thousands of children are now detained, agents refused to let them inside and the Justice Department said they were not entitled to gain access. The lawyers were forced to interview children outside. The Justice Department declined to comment.
    The newly published photos released by Cuellar’s office show groups of children crowded together inside the partitions. Some appear to be watching television while others are lying on floor mats, some side by side. Children are shown wearing surgical masks but are close to each other.
    The Donna facility consists of large interconnected tents. Overhead photos taken by AP show enclosed outdoor areas where children can go. But lawyers who have interviewed children detained at Donna say some can go days without being allowed outside.The administration is rushing to open more space to get roughly 5,000 children out of Border Patrol detention and into Health and Human Services facilities that are better suited for youth. It has also tried to expedite the releases of children in HHS custody to parents and other sponsors in the U.S. But border agents continue to apprehend far more children daily than HHS is releasing, even though more than 40% of youths in the system have a parent or legal guardian who could take them.
    Meanwhile, the administration is seeing its emergency facilities for immigrant children approach capacity almost as quickly as it can open them. The downtown Dallas convention center has 1,500 teenagers less than a week after opening and is expected to take in 500 more teens Monday, according to HHS. Its current capacity is 2,300 people.

    #covid-19#migrant#migration#etatsunis#ameriquelatine#sante#politiquemigratoire#mineur#famille

  • Des enfants survivants de la traite des êtres humains secourus au Ghana retournent en Côte-d’Ivoire | Organisation internationale pour les migrations
    https://www.iom.int/fr/news/des-enfants-survivants-de-la-traite-des-etres-humains-secourus-au-ghana-retourn
    https://www.iom.int/sites/default/files/styles/highlights/public/press_release/media/ghana_rescue_3_thumbnail.jpg?itok=bXNPJfBY

    Des enfants survivants de la traite des êtres humains secourus au Ghana retournent en Côte-d’Ivoire. Accra - En collaboration avec le Ministère ghanéen du genre, de l’enfance et de la protection sociale, l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) à Accra, au Ghana, a organisé cette semaine le retour en toute sécurité de 13 enfants ayant survécu à la traite vers leur pays d’origine, la Côte-d’Ivoire. Les jeunes, qui ont retrouvé leur famille le 15 mars, avaient été exploités par des trafiquants dans des exploitations agricoles de la région de la Volta, au Ghana, après avoir été amenés dans le pays par des trafiquants. (...) Les jeunes - tous des garçons âgés de 9 à 19 ans - avaient été amenés au Ghana depuis la Côte-d’Ivoire et le Burkina Faso sous le prétexte d’étudier le Coran. Un imam aurait exploité les enfants comme ouvriers agricoles, certains pendant des périodes allant jusqu’à dix ans, selon les autorités ghanéennes. Il est difficile de retracer les dates exactes, car des enfants âgés d’à peine trois ans font partie des victimes et ils ne savent pas quel jour, quel mois ou quelle année ils sont arrivés au Ghana.
    Grâce à un informateur, les Services de police du Ghana (GPS) ont entrepris un sauvetage. Un trafiquant présumé a été arrêté et fait l’objet de poursuites.Après la mission de sauvetage, les garçons ont été orientés vers un centre d’accueil pour enfants victimes sous les auspices du Ministère à Accra. Ils ont reçu un soutien psychologique, passé des examens médicaux et bénéficié d’une aide à la réinsertion. L’un des garçons ayant contracté la COVID-19 a été placé en quarantaine dans le centre d’accueil du gouvernement et rentrera chez lui dès que le test sera négatif. L’OIM au Ghana rapporte qu’une bonne coordination et collaboration entre l’OIM, le Consulat ivoirien, l’Ambassade burkinabé au Ghana, le Ministère des affaires étrangères et le Ministère du genre, de l’enfance et de la protection sociale du gouvernement ghanéen ont permis le retour de ces enfants en toute sécurité. Les vols de retour - notamment l’achat des billets et de vêtements, les examens médicaux et les tests COVID-19 - ont été financés par le projet Child Protection Compact (CPC) du Bureau du Département d’Etat américain chargé de contrôler et de combattre la traite des personnes (J/TIP) et par un protocole d’accord entre le gouvernement du Ghana et l’OIM. A leur arrivée à Abidjan, les enfants ont été accueillis par leurs familles, qui avaient été retrouvées par l’OIM en Côte-d’Ivoire et les autorités nationales. Les enfants et leurs familles continueront à recevoir un soutien à la réintégration dans le cadre des activités de prévention et de protection de l’OIM.La traite des enfants reste un problème au Ghana et au-delà des frontières internationales, en particulier dans les industries de la pêche, mais aussi dans le secteur agricole. Des enfants d’âges et de nationalités différents peuvent être victimes de trafiquants.

    #Covid-19#migrant#migration#ghana#cotedivoire#sante#traite#mineur#retour#OIM#reintegration#depistage#economie

  • Étrangers sur l’alpage

    Avec Étrangers sur l’alpage, Roselyne Bertin ouvre aux jeunes lecteurs le monde de la vie des bergers et de leurs troupeaux de moutons sur un alpage des Hautes-Alpes le temps d’un été.

    Ce roman fort est aussi un roman profondément humain, qui dénonce les #préjugés et l’#intolérance.

    Etrangers sur l’alpage, s’adresse aux jeunes avec deux thèmes forts de l’actualité :

    – les migrants qui passent d’Italie vers la France dans les Hautes-Alpes par la frontière surnommée la frontière de tous les dangers ;

    – le loup présent dans les Hautes Alpes qui fait des ravages dans les troupeaux de moutons.

    « Chaque année, quand arrivent les vacances, Germain a un job d’été tout trouvé : aide-berger au #col_des_Thures. Le troupeau de moutons, les chiens, la liberté en pleine montagne, la belle vie ! Une vie qu’il adore, un métier qui plus tard, pourrait être le sien. 
La belle vie ? Et si ça n’était pas si simple ? Si les menaces qui pesaient sur l’#alpage, tellement paisible d’habitude ? Ces empreintes autour de l’abreuvoir, Germain les a vues. Ou les as imaginées peut-être ... Cet inconnu arrivé à la bergerie avec l’orage et dont la chienne Papou ne ferait qu’une bouchée, Germain est prêt à ...prêt à quoi ?
 Cet été-là bouleverse à jamais la vie de Germain. »

    https://www.leseditionsdumontblanc.com/fr/medias/etranger-sur-l-alpage-n20

    #migrations #rencontre #frontières #livre #montagne #loup #asile #MNA #mineurs_non_accompagnés #Hautes-Alpes #frontière_sud-alpine #Roselyne_Bertin #Etrangers_sur_l'alpage #bergers #Alpes #France #livre_jeunesse #asile #réfugiés #jeunes

  • La #pauvreté des enfants au niveau local : cartographie communale

    En #Belgique, plus d’un enfant sur six vit sous le #seuil_de_pauvreté, mais cette pauvreté n’est pas répartie de la même façon dans toutes les communes. Actuellement, seule la #Flandre dispose d’un outil de mesure de la pauvreté des enfants au niveau communal : le #Kansarmoede_Index. Afin de mieux cerner le phénomène, la Fondation Roi Baudouin a chargé l’Université de Mons en 2018 de cartographier les facteurs de risque de pauvreté des enfants sur l’ensemble du pays et à l’échelon communal.

    Vous trouverez ci-dessous six cartes représentant la Belgique avec, pour chacune d’elles, les données de chaque commune relatives à un indicateur de risque de pauvreté des enfants. Ces cartes sont interactives : en les parcourant avec la souris, vous verrez apparaître à l’écran les chiffres pour chaque commune.

    Les cinq premières cartes présentent cinq indicateurs indirects de risque de #pauvreté_des_enfants. Ils portent sur l’ensemble de la Belgique et mesurent des facteurs de (haut) #risque_de_pauvreté dans les #ménages avec enfants de 0 à 18 ans, mais pas la pauvreté des enfants en tant que telle. Il faut donc les interpréter avec précaution. Les cartes sont individuelles, mais complémentaires : c’est en prenant en compte plusieurs indicateurs indirects qu’on obtient une meilleure image du risque de pauvreté couru par les enfants de chaque commune.

    1. Les bénéficiaires d’un #revenu_d’intégration_sociale (#RIS) ou équivalent (eRIS) en charge d’un ménage

    Cet indicateur met en évidence le pourcentage de familles bénéficiaires du RIS ou eRIS dans chaque commune et parmi les ménages avec enfants. Plus une commune compte de bénéficiaires d’un RIS ou eRIS en charge d’un ménage, plus le risque de pauvreté des enfants est élevé.

    2. Les revenus moyens par ménage

    Cet indicateur donne une approximation de la richesse des ménages dans chaque commune. Plus l’indicateur est élevé, plus faible est le risque de pauvreté des enfants.

    3. La part des #mineurs vivant dans un ménage sans revenu du travail

    Vivre dans un ménage sans revenu du travail est l’indicateur indirect le plus fiable du risque de pauvreté des enfants. Plus cet indicateur est élevé, plus nombreux sont les enfants à risque de pauvreté.

    4. La part des ménages vivant dans un logement public social

    Cet indicateur doit être interprété avec précaution. Même si les enfants vivant dans un logement public social sont plus à risque de pauvreté, un taux élevé de ménages vivant dans un logement public social peut aussi refléter une stratégie communale active de lutte contre la précarité des familles.

    5. Le type de ménage – focus sur les ménages monoparentaux

    Vivre dans une famille monoparentale, dont le parent est le plus souvent une femme seule, augmente le risque de pauvreté des enfants. Toutefois, cet indicateur doit être interprété avec prudence car certains parents seuls disposent de revenus suffisamment élevés, d’un réseau social ou d’autres types de ressources qui protègent leur(s) enfant(s) du risque de pauvreté.

    6. Le dernière carte présente le Kansarmoede Index (Index de risque de pauvreté), le seul indicateur direct de la pauvreté des enfants développé par l’organisme flamand Kind en Gezin et disponible uniquement pour la Flandre. Cet indicateur fournit le pourcentage d’enfants entre 0 et 3 ans qui vivent dans un ménage défavorisé. Le pourcentage de risque de pauvreté est calculé sur la base de six domaines : le revenu mensuel de la famille, le niveau d’éducation des parents, le niveau de stimulation de l’enfant, la situation professionnelle des parents, la qualité du logement et la santé. Les familles sont considérées comme à risque de pauvreté lorsque leur situation est impactée négativement dans trois des six domaines. Plus cet indicateur est élevé, plus les familles sont à risque de pauvreté.

    https://www.kbs-frb.be/fr/cartographie_pauvreteinfantile

    #cartographie #Belgique #pauvreté #enfants #enfance #visualisation #chiffres #statistiques #pauvreté_des_enfants #communes #indicateurs

    via @suske

  • Biden launches barbaric attack on immigrants
    https://www.wsws.org/en/articles/2021/03/16/immi-m16.html

    Perhaps even worse than the conditions imposed by the Biden administration on the children and youth that it has allowed to enter the country is its decision to summarily expel all arriving adult immigrants and those children crossing with relatives on the grounds that they pose a health risk due to the coronavirus.

    In a late January letter to the Biden administration, dozens of medical experts explained that such “Title 42” expulsions serve no medical purpose: “Imposing restrictions on asylum seekers and other migrants based on immigration status is discriminatory and has no scientific basis as a public health measure.” Title 42 abolishes due process, ends the right to apply for asylum or other relief, and denies immigrants the right to appear for a hearing before expulsion. Seventy percent of the over 100,000 people who attempted to cross the border in February, including thousands of children, were expelled in this manner.

    Those immigrants deported under Title 42 are sent back across the border after US authorities strip them of their possessions, including their shoelaces, leaving them to shuffle across bridges into Mexico. Many are flown hundreds of miles away from where they crossed, to be expelled at a different point along the border. Thousands presently find themselves homeless or detained along the US-Mexico border where the pandemic is spreading unabated.

    #USA #Mexique #immigration #iatrcratie #triage #covid-19 #enfants #mineurs

  • Les gamines à la dérive de Barbès
    https://justpaste.it/5fcqw

    Elles s’appellent Hana, Soraya ou Célia et font partie de ces dizaines d’adolescents – jeunes migrants isolés ou filles souvent mineures en rupture familiale – qui zonent depuis 2016 dans les rues de ce quartier parisien, survivant dans la violence et la débrouille sans rien attendre du lendemain.

    #mineur.es_isolé.es #migrant.es #harraga #naviguer

    • Lassée de répondre aux journalistes sur les « mineurs marocains » de la Goutte-d’Or qui « ne sont ni mineurs ni marocains » – de fait, la plupart des jeunes qui traînent là sont majeurs et algériens – Emmanuelle Oster, la commissaire divisionnaire du 18e arrondissement soupire en entendant le mot « traite » : « Aucun service de police parisien n’a jamais présenté de dossier de traite ou de réseau. Ça ne veut pas dire que ça n’existe pas, mais, policièrement, ça n’a aucune réalité. » Des filles, elle n’a pas grand-chose à dire. « Les filles venues zoner dans le secteur, c’est extrêmement marginal. Vous allez me parler des viols ? Il n’y en a pas : elles sont là parce qu’elles ont envie d’être là. »

      [...]

      Ce soir, les rues grouillent de monde au pied de la bibliothèque de la Goutte-d’Or, qui a fermé ses portes en novembre – communiqué laconique : « Le personnel n’était plus en mesure d’assurer dans de bonnes conditions l’accueil du public et se sentait lui-même en insécurité. » Devant les snacks et les boulangeries, des hommes, des hommes, des hommes et les fugueuses de l’ASE. On mange, on discute, on se croise : c’est la place du village de la Goutte-d’Or. Et on deale. Au milieu des « Marlboro, Marlboro, Marlboro ! » , un type propose à la criée « al-hamra, al-hamra ! » ( « La rouge, la rouge ! » ). On croit d’abord à une erreur, peut-être qu’il propose des Marlboro Red, mais, non, ce sont bien des cachets de #Rivotril qu’il vend à l’unité. Des garçons cachent des couteaux sous un muret. Quelques minutes plus tard, trois autres les récupèrent, les glissent dans leurs chaussettes. Des armes courantes dans le quartier, ce que la commissaire explique ainsi : « C’est très maghrébin, ça, les couteaux, et ça n’est pas raciste que de le dire. »

  • Sur le droit d’asile, les migrations et les frontières... sur le droit et les violations du droit...

    Maître #François_Sureau, avocat, sur France culture, pour que ça soit dit et redit et re-redit...

    à partir de la minute 18’45 :

    "L’origine de l’#imposture, on la voit fonctionner dans le discours préfectoral qui dit « Il y a un droit : si ils franchissent la #frontière en #fraude, ils sont en situation irrégulière, on les reconduit dehors ». Cela n’est pas le droit. Le droit c’est que toute personne qui demande l’#asile a droit de voir sa demande examinée sur le territoire de la République, a fortiori lorsqu’il est mineur.
    Tous les gens qui demandent l’asile sont en situation, par hypothèse, irrégulière, puisque la France n’autorise pas les #visas_asilaires, ne permet à personne de rentrer pour demande l’asile de manière régulière et que, surplus, quand vous avez été persécuté dans le pays d’origine, la première chose que vous faites au moment de vous en aller, ne consiste pas à vous précipiter à la police pour demander un passeport en bonne et due forme.
    Tout le monde sait, depuis la création de la Convention de Genève, depuis l’époque du passeport Nansen, depuis les républicains espagnols, depuis les Arméniens, depuis les juifs, depuis l’entre-deux-guerres, tout le monde sait que quelqu’un qui arrive pour demander l’asile est nécessairement en situation irrégulière. Si on excipe de cette situation irrégulière, pour lui interdire de demander l’asile en le reconduisant à la frontière, on viole à la fois la #Constitution et la #Convention_de_Genève. C’est une chose que rappelle la quasi-totalité des juridictions française depuis près d’une dizaine d’années. Il a fallu que la Grande Chambre de la #Cour_européenne_des_droits_de_l'homme intervienne pour interdire à la France de renvoyer des gens jusqu’en Grèce, parce que la Grèce ne traitait pas sérieusement les demandes d’asile.
    La France ne traite pas davantage sérieusement les demandes d’asile lorsqu’elle reconduit des gens, y compris des #mineurs en pleine nuit dans la #montagne, en leur disant ’Marche devant toi, là-bas c’est l’Italie’".

    https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021

    #frontières #droit_d'asile #asile #migrations #réfugiés

    ping @isskein @karine4

  • LES ENFANTS DE LA CLARÉE

    #Raphaël_Krafft part à la rencontre de ceux qui accueillent et de ceux qui s’exilent. Un reportage littéraire et humain.

    En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d’éventuels migrants perdus dans la montagne. Les premières neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent cachés dans un bosquet quatre #mineurs . Alors qu’ils les emmènent dans un lieu dédié à l’accueil des personnes migrantes, la gendarmerie les arrête avant d’abandonner les adolescents dans la montagne au niveau de la borne frontière. Trois d’entre eux sont guinéens, comme la majorité des jeunes migrants qui passent par ce col.

    Marqué par cette expérience, Raphaël Krafft se lie d’amitié avec les habitants du village de #Névache situé juste en dessous du col et propose aux enfants de l’école communale de partir en Guinée réaliser des reportages et les aider ainsi à comprendre pourquoi tant de jeunes décident de quitter leur foyer. Là-bas, il découvre un pays démuni, marqué par des années de dictature.

    https://editions-marchialy.fr/livre/les-enfants-de-la-claree

    #asile #migrations #réfugiés #Hautes-Alpes #Briançonnais #France #sauvetage #montagne #Alpes #frontières

    –—

    Un reportage de Raphaël Krafft, passé sur France Culture en 2017 :
    Quand les mineurs africains sont abandonnés dans la montagne
    https://www.franceculture.fr/emissions/le-magazine-de-la-redaction/quand-les-mineurs-africains-sont-abandonnes-dans-la-montagne

    Et signalé sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/642301#message645671
    https://seenthis.net/messages/645699

    • Raphaël Krafft part à la rencontre de ceux qui accueillent et de ceux qui s’exilent

      En novembre 2017, Raphaël Krafft part en reportage dans les Alpes à la frontière franco-italienne. Il accompagne un habitant de la région parti en maraude à la rencontre d’éventuels migrants perdus dans la montagne. Les 1ères neiges viennent de tomber. Ce soir-là, ils découvrent ,cachés dans un bosquet, 4 mineurs....

      Disparu durant l’été 2018, Bernard Liger était un personnage respecté du village de Névache, près de la frontière italienne. Ancien officier d’active, installé dans les Hautes Alpes à sa retraite, il avait mis en place ces dernières années un véritable réseau d’aide aux migrants tentant de passer en France par le #Col_de_l’Echelle. Exactement comme les marins sur les océans, les #montagnards ne peuvent en effet pas imaginer ne pas porter #secours à des humains mourant de froid dans leurs montagnes. Guides, pompiers, médecins ou simples citoyens, ceux qui recueillent, réchauffent, nourrissent et tentent d’amener à Briançon les réfugiés désireux de demander asile en France, savent qu’ils s’exposent aux tracasseries des forces de police qui traquent les clandestins et les Français accusés de #délit_de_solidarité.

      En 2017 Raphaël Krafft, grand reporter, dont l’on entend souvent les documentaires sur les ondes de France Culture, se fera lui-même arrêter par la gendarmerie après avoir participé au sauvetage en montagne de quatre mineurs africains, dont trois guinéens. Choqué d’apprendre que les policiers les avaient ramené la nuit même en Italie par le col de l’Echelle, sans prendre en considération leur statut de mineur isolé, Raphaël Krafft va raconter l’histoire et enquêter jusqu’en Guinée pour tenter de comprendre ce qui pousse ces enfants à entreprendre une telle odyssée. Ses reportages sont à écouter en ligne sur le site de France Culture et de France Inter et son livre, Les enfants de La Clarée, vient de paraître aux éditions Marchialy.

      https://www.franceinter.fr/emissions/l-humeur-vagabonde/l-humeur-vagabonde-27-fevrier-2021
      #solidarité #accueil #religion #catholicisme #dissuasion #politique_de_dissuasion

    • Un autre livre de Raphaël Krafft, à la frontière dite « basse » (#Alpes-Maritimes, #Vintimille, #Menton)

      Passeur

      Automne 2015. Raphaël Krafft, journaliste indépendant, est à la frontière franco-italienne des Alpes-Maritimes, entre Menton et Vintimille. Il réalise un reportage sur les exilés bloqués là dans l’attente de passer en France pour demander l’asile ou de continuer vers un autre pays.

      Il rencontre tour à tour des militants, des policiers, des fonctionnaires, une avocate spécialiste des Droits de l’homme pour constater le drame de la situation. Et décide, par un acte de désobéissance civile, d’aider deux Soudanais, « Satellite » et Adeel, à franchir la frontière.

      À pied, Raphaël Krafft, son ami Thomas et les deux réfugiés entreprennent une ascension dans le #parc_du_Mercantour, jusqu’au #col_de_Fenestre, qui culmine à 2 474 mètres, pour atteindre la France.

      http://www.buchetchastel.fr/passeur-raphael-krafft-9782283029572