• #liste de contributeur·trices seenthis qui traitent spécifiquement de la question #covid-19 et #migrations :

    – un Fil CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS #Monde :
    @thomas_lacroix
    – un Fil CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS #Afrique :
    @ceped_migrinter_afrique
    – un Fil CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS #Moyen-Orient :
    @tony_rublon
    – un Fil CEPED-MIGRINTER-IC MIGRATIONS #Balkans :
    @luciebacon
    – un fil CEPED - MIGRINTER - IC MIGRATIONS - #Asie_de_l’Est (#Chine, #Japon, #Corée_du_Nord et #Corée_du_Sud, #Mongolie) :
    @zhipeng_li
    – un fil CEPED - MIGRINTER - IC MIGRATIONS - #santé :
    @veronique_petit

    – Groupe pluridisciplinaire de recherche sur les #Mineurs_Non_Accompagnés (#MNA) - Institut Convergences Migration :
    @mina_93

    Plus sur les fils de discussion de l’#Institut_convergences_migrations :
    http://icmigrations.fr/2020/03/30/covid-19-et-migrations

    #coronavirus #asile #réfugiés

    ping @isskein @_kg_

  • Les enfants invisibles de #Haraldvangen

    Cet épisode de notre série sur les mineurs sacrifiés aux frontières de l’UE révèle qu’en Norvège, pays champion des droits de l’homme, une centaine d’enfants migrants a tout de même été enfermée depuis 2018. Tout le pays semble ignorer l’existence de ces petits prisonniers… jusqu’aux contrôleurs des conditions de #détention.

    « C’est loin d’être ce que les gens imaginent… La plupart des familles vivent leur séjour ici comme une expérience positive. » Ole Andreas Flaa Valdal, sourire sympathique et barbe de trois jours, a tout sauf l’air d’un gardien de prison. Le directeur de Haraldvangen a troqué son uniforme pour un tee-shirt et un jean décontractés qui lui donnent l’air d’un éducateur cool. C’est d’ailleurs comme cela qu’il se voit : un travailleur social, pas un maton.

    Alentour, le paysage lui donne raison. Nous sommes à une heure d’Oslo, dans un décor enneigé de vacances à la montagne. Haraldvangen, ancienne #colonie_de_vacances entourée de sapins, fait face à un lac bleu étincelant. Ici, des générations de petits Norvégiens ont skié et nagé, étés et hivers durant. Mais depuis deux ans, la grande bâtisse de bois ne résonne plus des rires des enfants. Fin décembre 2017, le gouvernement norvégien a fermé le bâtiment à double tour, installé un feu rouge derrière la porte, fait enlever les poignées des fenêtres pour transformer la colo en bunker. Haraldvangen est devenu la première « #unité_familiale » du pays, un mot fleuri pour désigner un #centre_de_détention pour #mineurs migrants et leurs parents.

    En deux ans, selon les chiffres obtenus par Investigate Europe en février, 97 enfants ont été enfermés là parce que leur demande d’asile a été rejetée et qu’ils ont refusé de quitter le territoire de leur propre chef. Les mineurs et leurs familles ont ensuite été conduits à l’aéroport d’Oslo par l’unité police immigration, avant d’être expulsé « de force ».

    Alors qu’il déambule dans ce décor de chalet fait de meubles Ikea, d’écrans géants, de PlayStation et d’un débordement de peluches, le directeur nous explique les bienfaits de cette nouvelle prison conçue par le gouvernement norvégien. « C’est bien de la détention mais on ne jette pas les gens au fond d’une cellule. » Ole bombe le torse, il est fier du travail accompli. « Ici, on peut se concentrer à fond sur les familles. Et quand les parents sont trop occupés à appeler leurs avocats et les ONG, nous nous occupons des enfants, nous les informons, les impliquons, les amusons. » Lui qui partage son temps entre le centre pour adultes migrants et l’unité familiale mesure bien la différence de traitement.

    Avant la création de l’unité familiale il y a deux ans, les mineurs migrants étaient enfermés avec les adultes, dans le centre de détention pour migrants, Trandum. Entouré de plusieurs niveaux de barrières et de fils barbelés, ce bâtiment collé à l’aéroport d’Oslo n’a rien à envier à un pénitencier. Un pénitencier plongé dans le vrombissement assourdissant des moteurs d’avion qui décollent et atterrissent à toute heure du jour et de la nuit. En 2015, Hicham*, 11 ans, avait raconté son expérience derrière les barreaux à NOAS et Save The Children, deux ONG qui l’avaient pris en charge. « Là-bas, il y a des fils de fer frisés tout autour. J’ai même vu des caméras. Je pense qu’ils avaient mis des barrières pointues pour qu’on ne puisse pas s’échapper. Comme ça si on essaye de se sauver, ça fait mal. » 885 petits migrants ont ainsi été emprisonnés à Trandum entre 2013 et 2017, parfois pour une durée supérieure à trois semaines.

    Mais pendant l’année 2017, la mobilisation des ONG a porté ses fruits. Dans le pays champion international du respect des droits humains, la polémique avait atteint son apogée quand en 2017, dans une décision historique, la cour d’appel de Borgarting (l’équivalent de notre Conseil d’État) a condamné l’État pour avoir enfermé quatre enfants afghans pendant vingt jours. Âgés de 7 à 14 ans, les mineurs « ont été exposés a des traitements dégradants », a statué la cour (notamment à cause des longues durées de détention). Interrogé par Investigate Europe, leur avocat affirme que la police avait choisi de garder ces enfants qui venaient de l’extrême sud de la Norvège derrière les barreaux pendant trois semaines pour des raisons de facilité administrative. Au détriment de leur bien-être psychique et physique, au lieu de les renvoyer chez eux en attendant l’expulsion, les autorités ont préféré « la solution de facilité », dit-il.

    Fin 2017, le gouvernement finit donc par trouver un nouveau lieu pour l’accueil des familles. Mais il ne se contente pas de les déplacer dans une structure identique : il ouvre Haraldvangen, une parenthèse enchantée avant l’expulsion. Un endroit où les enfants migrants peuvent regarder le lac et la neige par la fenêtre. Un chalet forestier où ils entendent le chant des oiseaux et non le bruit angoissant des moteurs des avions. Avant de s’envoler vers un pays souvent inconnu, les enfants ont le droit de goûter à quelques heures de jeux vidéo et de peluches, ils ont même le droit de se faire dorloter par des matons-moniteurs de colo.

    Certes, ils ressentent les angoisses de leurs parents qui se mutilent parfois pour éviter l’expulsion, certes leurs pères et mères sont fouillés à nu ; ils doivent même exécuter des squats (des flexions avec les jambes) dénudés devant les policiers pour vérifier qu’ils ne cachent aucun objet dans leurs parties intimes. Mais à Haralvagen, on leur épargne au moins d’assister à l’humiliation de leurs parents. C’est en tout cas la promesse sur le papier, réitérée aux journalistes qui interrogent les autorités. Cela ne leur coûte rien : comme l’a découvert Investigate Europe, à Haraldvangen, jamais personne n’est venu contrôler.

    Quand il a décidé de déplacer les enfants en 2017, l’État norvégien les a totalement sortis des radars. Le « comité de surveillance » qui est tenu par la loi d’inspecter les centres de détention au moins deux fois par an pour vérifier que les personnes enfermées sont traitées en conformité avec la loi n’a pas mis les pieds à Haralvangen depuis deux ans. Ses inspecteurs se sont pourtant rendus entre cinq et six fois par an à Trandum. Mais l’unité familiale n’a été contrôlée qu’une seule fois, fin 2017, au moment de l’ouverture du centre, quand… il était totalement vide.

    Un problème qui ne dérange pas le comité : « Il est extrêmement rare que des familles avec enfants soient détenues et on nous a informés qu’ils ne gardent pas les enfants très longtemps », nous explique Cathrine Fossen, cheffe du comité. C’est donc sur la base de cette information que les inspecteurs assurent chaque année au gouvernement, au public et à la communauté internationale que les droits fondamentaux des enfants et de leurs parents sont bien respectés. Sans complexe, la responsable soutient que Haraldvangen « est une très bonne unité ». Comment pourrait-elle le savoir ? C’est Investigate Europe qui lui apprend que 97 enfants ont été enfermés ses deux dernières années : « C’est un chiffre plus élevé que je ne le pensais », s’étonne-t-elle.

    André Møkkelgjerd, avocat spécialiste de l’asile en Norvège et auteur de plusieurs rapports sur la détention des enfants, prend la révélation moins à la légère. « C’est totalement inacceptable, s’indigne-t-il. Si l’État a déplacé les enfants détenus, afin que leurs conditions de détention ne soient plus contrôlées, c’est très grave. » Interrogée, l’organisation NOAS, une ONG de soutien aux demandeurs d’asile, va jusqu’à remettre en cause l’indépendance du comité de surveillance, en indiquant que ses membres sont nommés par le ministère de la justice, celui-là même qui est responsable de l’application de la loi sur le retour des migrants.

    L’accusation est très sérieuse dans un pays où la transparence publique est érigée en principe sacré. En fait, la Norvège fait comme la plupart de ses homologues européens : elle enferme des enfants migrants mais maintient, volontairement ou non, ces petits loin des regards de son opinion publique.

    Grâce à une de ses anciennes enseignantes, nous sommes parvenues à retrouver la trace d’un de ces anciens petits prisonniers migrants. Quand nous échangeons au téléphone avec Azad, il est encore une fois derrière les barreaux : le jeune Afghan a été jeté au fond d’une cellule du commissariat d’Athènes, un des lieux de détention réservés aux enfants migrants en Grèce.

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    Depuis deux mois, il partage donc le destin de misère de ses autres petits voisins de cellule. Il survit tenaillé par la faim, nous dit-il, et se sent tellement « triste ». Mais « qu’est ce que je peux faire d’autre ?, demande-t-il. Où puis-je aller maintenant ? » Après des mois de violences et d’errance, Azad se dit que sa chance est déjà passée : « Mon dernier espoir au monde, c’était la Norvège. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/210420/les-enfants-invisibles-de-haraldvangen

    #familles #mineurs #enfants #Norvège #rétention #détention_administrative #déboutés #renvois #expulsions #prison #Trandum #prisons #prison #MNA #mineurs_non_accompagnés #réfugiés_afghans #nudité #humiliation #invisibilisation #migrations #asile #réfugiés #test_osseux #tests_osseux #âge #Afghanistan #errance

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    #Migrerrance :

    En 2015, Azad avait fui Kaboul en guerre pour commencer une nouvelle vie en Norvège. Une nouvelle vie qui dure seulement quelques mois : à la suite d’un test osseux, il est déclaré majeur. Azad est donc emprisonné. Deux semaines plus tard, la police le met dans l’avion pour l’Afghanistan, un pays où il n’a plus ni famille ni proches. À peine de retour à Kaboul, il repart sur les routes et finit par atterrir en Grèce, où il se fait enregistrer comme mineur. Pour sa propre protection, la police l’enferme avec d’autres enfants dans une cellule du commissariat, sans lui expliquer « ce qu’on attend de lui ».

    ping @isskein @karine4 @reka

  • Ethiopia : Unaccompanied Eritrean Children at Risk. Asylum Policy Changes Threaten Eritreans’ Rights

    The Ethiopian government’s changes to asylum procedures for Eritreans undermines their access to asylum and denies unaccompanied children necessary protection. The Ethiopian authorities should ensure that all Eritreans have the right to apply for asylum and publicly announce changes to its asylum and camp management policies.

    In late January 2020, the Ethiopian government unofficially changed its asylum policy, which for years granted all Eritrean asylum seekers refugee status as a group. Staff from Ethiopia’s Agency for Refugees and Returnees Affairs (ARRA) have only registered some categories of new arrivals at the Eritrea border, excluding others, notably unaccompanied children, the United Nations and aid groups say. Ethiopia’s refusal to register these asylum seekers could force them to return to abusive situations in violation of international refugee law.

    “Ethiopia has long welcomed tens of thousands of Eritreans fleeing persecution each year,” said Laetitia Bader, Horn of Africa director at Human Rights Watch. “With no letup in repression in Eritrea, the Ethiopian government shouldn’t be denying protection to Eritrean nationals, particularly unaccompanied children.”

    Each year, thousands of Eritrean secondary school students, some still under 18, are conscripted into the country’s abusive indefinite national service program. National service is supposed to last 18 months, but the government often extends it to well over a decade. National service hampers children’s access to education and family life.

    To apply for asylum and gain official refugee status, Eritreans need to register with Ethiopia’s refugee agency at “collection centers” when they cross the border. After registration, many then move into 1 of 6 refugee camps, 4 in the Tigray region. A smaller number live as urban refugees. With official refugee status, Eritreans are eligible for services and protection.

    In July 2018, Ethiopia and Eritrea signed a peace agreement, ending two decades of armed conflict and hostility, but it has not led to improvements in the human rights situation in Eritrea. In 2019, about 6,000 Eritreans arrived in Ethiopia every month. Ethiopia currently hosts 171,876 Eritrean refugees and asylum seekers, over a third of Eritrea’s global refugee population. According to the United Nations refugee agency, UNHCR, as of December, 44 percent of Eritrean refugees in the Tigray refugee camps were children.

    In January 2019, Ethiopia’s parliament adopted progressive revisions to its refugee law that allow refugees and asylum seekers to obtain work permits and access primary education, receiving significant international acclaim. However, in January 2020, for reasons not made public, the government began to exclude certain categories of new arrivals from Eritrea from registering, including unaccompanied children.

    Denying people access to asylum is inhumane and unlawful, Human Rights Watch said. It may violate the fundamental principle of non-refoulement, which bars returning refugees or asylum seekers to a country where they face threats to their lives or freedom or the risk of torture. This principle also applies to indirect acts that have the effect of returning people to harm – for example, when uncertainty leads people to believe that they cannot apply for asylum and have no practical option but to return.

    The refusal to register unaccompanied children may compel them to return to abusive situations, Human Rights Watch said. Under international standards, governments should prioritize children’s access to asylum and offer children, particularly those who are unaccompanied, special care and protection.

    As of December, UNHCR said 27 percent of the Eritrean children arriving in the Tigray refugee camps were unaccompanied. About 30 unaccompanied or separated children arrived every day. Previously, Ethiopia had granted unaccompanied Eritrean children immediate care arrangements, access to emergency education, and individual counseling, although those services were reportedly under significant strain.

    However, the authorities have not been registering unaccompanied children since late January, and these children are not entitled to protection services or refugee camp accommodations, leaving them to fend for themselves. An aid worker in the Tigray region said “If children are undocumented [i.e. unregistered], they don’t have access to food, shelter, protection, or any psychosocial support. That exposes them to many external risks, including exploitation.”

    Under Ethiopia’s 2019 Refugees Proclamation, the government recognizes refugees as people who meet both the 1951 Refugee Convention definition and the definition of the 1969 African Union Refugee Convention, which includes people fleeing “events seriously disturbing public order.” The proclamation states that the government can revoke group refugee determination, in consultation with UNHCR, by giving due consideration to the country of origin situation and publishing a directive.

    The Ethiopian government does not appear to have followed these guidelines. It has not published a directive to inform new arrivals, refugees, and humanitarian partners, including the UNHCR, of the new criteria for registration, appeal procedures if their claims are denied, alternative legal routes for new arrivals, and reasons for the changes. This uncertainty risks creating significant confusion and fear for Eritrean asylum seekers, Human Rights Watch said.

    On March 27, Human Rights Watch sent a letter with questions to Ethiopia’s refugee agency requesting a response on any changes to its policies or practice towards Eritrean refugees. No response has been received.

    UNHCR maintains its 2011 eligibility guidelines on Eritrea. The guidelines offer countries advice on how to assess protection needs of Eritrean asylum seekers, and the agency recently said at an immigration hearing in the United Kingdom that “until there is concrete evidence that fundamental, durable, and sustainable changes have occurred, these guidelines should be maintained.”

    The human rights situation in Eritrea remains dire and has not fundamentally changed since the 2018 peace agreement, making any shift in policy premature, Human Rights Watch said.

    The Ethiopian authorities announced in early March that it would close the Hitsats refugee camp in the Tigray region, where 26,652 Eritreans live, as of mid-April, according to UNHCR. That includes about 1,600 unaccompanied children who are receiving care, UNHCR said.

    Refugees and aid workers told Human Rights Watch that the timeline and procedures for the camp to close remain unclear. The deputy director general of Ethiopia’s refugee agency recently told the media that the relocations, reportedly on hold because of Covid-19, could begin by late April. The lack of clarity and the asylum policy change make it difficult to assess the impact of the camp’s closure and plan for viable, safe alternatives, including for unaccompanied children, Human Rights Watch said.

    An Eritrean man who was unlawfully imprisoned for seven years in Eritrea and now is in Hitsats camp said, “No one explains clearly our rights, where we go, what is the time frame, all these details. We are very worried – we already have our own problems. In addition to our everyday stresses and difficulties, this is adding more.”

    “Unaccompanied Eritrean children who seek asylum in Ethiopia face an impossible choice between lack of legal protection and services and uncertainty inside Ethiopia, or the risk of serious abuse if they return home,” Bader said. “Ethiopia should continue to show leadership in its treatment of Eritreans, with international support, and ensure that even during the Covid-19 crisis, it continues to protect asylum seekers from needless harm.”

    https://www.hrw.org/news/2020/04/21/ethiopia-unaccompanied-eritrean-children-risk

    #Ethiopie #réfugiés #réfugiés_érythréens #Erythrée #asile #migrations #réfugiés #enfants #enfance #MNA #mineurs_non_accompagnés #Hitsats

    ping @karine4 @isskein

  • Enfants entre exil et asile

    En Suisse, la lutte continue pour assurer des conditions dignes et humaines aux mineurs non accompagnés (#MNA), qu’ils soient requérants (#RMNA) ou non. Malheureusement, selon #Mohammad_Jadallah, ce combat pour la #dignité est loin d’être terminé. L’activiste pointe dans ce dossier les dysfonctionnements du système suisse et les manquements de l’État, notamment à #Genève.

    Le mercredi 11 mars 2019, j’ai ancré mon navire à la Maison Vaudagne à Meyrin. Dans le cadre des projections scolaires du FIFDH autour de la migration et malgré le début de l’épidémie du Covid-19, j’ai eu le plaisir de rencontrer des élèves (de 11 à 14 ans environ) et leur professeur et d’échanger sur le sujet. Nous avons regardé un film sur le parcours des enfants réfugiés (Afghanistan : enfant de l’exil : https://www.arte.tv/fr/videos/081145-000-A/afghanistan-enfant-de-l-exil) puis Jasmine Caye et moi-même avons partagé notre expertise et notre expérience sur la question de la migration sous la modération de Charlotte Frossard, membre du comité de Jet d’Encre.

    J’essaie de porter un regard analytique et critique sur la question de l’immigration, de la résistance et des réussites des mouvements ainsi que sur les chemins migratoires individuels. Je pense qu’il est fondamental de rendre visibles et de mettre l’accent à la fois sur les mineurs non accompagnés, car ces jeunes mineurs n’ont rien si ce n’est leur motivation d’avoir une vie digne à Genève et, bien sûr, les soutiens de collectifs genevois qui sensibilisent les politiciens.

    En lien avec la thématique du film Afghanistan : Enfant de l’exil, nous avons abordé la question des requérants d’asile, mais surtout celle des mineurs non accompagnés (MNA), qu’ils demandent l’asile ou non. Notre discussion nous a menés à rappeler à quel point il est important à Genève de ne pas oublier ces #jeunes qui se retrouvent démunis : pas de papiers, pas d’hébergement, pas d’aide financière, etc. Et, après l’obtention de leur majorité, ils sont généralement renvoyés dans leur pays d’origine.

    De plus, qu’ils soient RMNA ou MNA, ce sont avant tout des enfants qui ont le droit d’être protégés – ce qui n’est pas le cas à Genève ! Ces enfants sont traumatisés car ils n’ont pas d’accès au permis, ni renouvelable ni provisoire, pour leur permettre de bien s’intégrer sur le long terme. Et bien que ce ne soit pas son devoir officiel, il faut relever que la communauté d’origine en exil de ces enfants n’est pas toujours présente pour leur apporter un soutien moral et culturel, et leur permettre d’aspirer à un avenir meilleur.

    Avant d’aller plus loin, je tiens à soulever que personne n’est plus apte à revendiquer ses besoins de base et exprimer son ressenti que les personnes directement concernées. Les #mineurs s’organisent pour sortir de l’#invisibilité et être entendus. Individuellement ou collectivement, leur voix est puissante. Bereket Gebrihwet disait dans le premier épisode du reportage de Nouvo, Les enfants de l’exil (https://www.youtube.com/watch?v=5tChg_zX4iA

    ) : « J’en ai marre. Pourquoi on m’a dit de retourner dans mon pays [Érythrée]. Je ne veux pas et je ne peux pas. » Il n’a rien de plus clair que cette phrase ! Très fort, on le voit plein d’enthousiasme, le regard porté vers l’avenir.

    Les MNA ne manifestent pas pour manifester, mais pour rappeler et sonner l’alarme. Ils cherchent à mettre fin à leur situation précaire indéterminée et inacceptable. Dans le film Bunkers (http://www.bunkersfilm.com/fr/accueil), je disais « C’est la prison. En prison, au moins, on sait qu’on sortira un jour… mais dans le bunker, … on ne sait pas quand on sortira ».

    Les #bunkers : une lutte sans fin pour des conditions dignes

    Il y a un peu plus de deux mois, face à cette situation préoccupante, Solidarité, le Collectif de soutien aux mineurs non-accompagnés a occupé le Grütli pendant plus d’une semaine, lors du Festival Black Movie avec pour but de revendiquer la mise en place de mesures de protection pour les mineurs non accompagnés et la prise en charge de ces jeunes par l’État de Genève. La question de l’occupation du Grütli n’est pas nouvelle. Cette fameuse maison des arts genevoise a également été occupée, en 2015 pendant la Fête de la musique, sous la forme d’un squattage par le Collectif de l’occupation du Grütli. L’#occupation a toujours eu pour but de sortir la question de l’asile des griffes de la « Ville de paix » qu’est prétendument Genève.

    La politique migratoire genevoise est une partie de la politique d’immigration suisse. Et malgré son statut international de Capitale de la paix, lieu où la Convention relative au statut des réfugiés a été signée et où le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l’homme est situé, il semblerait que les sous-sols de Genève ne fassent pas partie du monde et que les personnes qui les habitent soient gravement discriminées et invisibles. La Commission nationale de prévention de la torture (CNPT) a clairement indiqué en 2013 dans un rapport que les « installations militaires [que sont les abris PC ou bunkers] ne sont adaptées qu’à des séjours de courte durée, de trois semaines au maximum », et ce, pour des raisons de santé physique et mentale.

    En 2014-2015, le collectif #Stop_Bunkers, dont j’ai fait partie, s’est extirpé des sous-sols (les abris de la protection civile, ou #abris_PC) de Genève pour atterrir au sommet de la Vieille-Ville où le Grand Conseil genevois est situé. Ce mouvement de requérants d’asile luttait contre des conditions de vie qui leur étaient imposées. C’est la première fois en Suisse qu’un tel mouvement s’exprimait en son propre nom et qu’il a manifesté et clamé ses revendications dans la motion 2259-A, basée sur les droits humains : une vie humaine et digne, « On veut de l’air pas du vent ». Durant l’audition de la motion, un commissaire UDC disait : « En venant en Suisse, ils ont fait une erreur de parcours, car la Suisse est le pays des bunkers et des montagnes ». Et malheureusement, il semblerait que la xénophobie ne soit pas qu’une caractéristique exclusive de l’UDC, mais bien celle d’autres partis politiques qui œuvrent également dans ce sens.

    Suite à la lutte sans précédent de ce collectif, les bunkers à Genève ont fermé depuis deux ans, mais ce n’est pas le cas dans les autres cantons suisses. Il y a quelques semaines, j’ai appris que la Suisse continuait sa tradition contradictoire d’accueillir de nouveaux arrivants au #Tessin dans deux bunkers à #Stabio. En effet, un jeune homme « habitant » d’un de ces bunkers m’a confirmé que celui dans lequel il vivait était composé de trois dortoirs, 40 personnes, 4 toilettes, 2 salles de bain, des hommes de sécurité qui fouillaient les requérants. Selon ce jeune homme, les collaborateurs sont sympas mais « c’est pour couvrir le fait qu’on est mis sous terre (14 jours-4 mois) ». Aujourd’hui, les deux bunkers du Tessin ont été fermés et tous les habitants ont été déplacés dans un nouveau centre à Balerna dans lequel est apparu un cas de coronavirus parmi les requérants. Autre canton mais situation identique : « À #Urdorf par exemple, 40 personnes vivent dans un bunker de protection civile, jusqu’à dix partagent un dortoir souterrain », selon Autonome Schüle Zürich.

    Tant pour les mineurs non accompagnés que pour les requérants d’asile vivant dans des bunkers, la question de la #visibilité est fondamentale pour amener aux yeux de tous leurs revendications. L’occupation d’un lieu est ainsi un moyen non négligeable (et qui a fait ses preuves à Genève) de sensibiliser la population aux conditions de vie inhumaines qu’ils endurent mais également de confronter les politiciens à une réalité à laquelle ils contribuent : la violation des #droits_humains.

    État des lieux : où en est-on aujourd’hui ?

    En ce qui concerne la lutte contre les autorités, il faut savoir que les revendications des MNA n’ont toujours pas abouti. Bien au contraire, le Grand Conseil tente de les éloigner les uns des autres afin d’amoindrir leur force et d’empêcher leur mouvement de #résistance. En effet, les autorités suisses ont modifié la loi sur l’asile en 2019 en créant des centres de détention administrative pré-renvoi afin d’éviter que des personnes déboutées s’installent avec de faux papiers (papier blanc)1. Est-ce que le Grand Conseil va prendre ces mesures pour casser leur capacité de résistance jusqu’à ce qu’ils atteignent 18 ans et ensuite les renvoyer ?

    La fermeture, ou plutôt le « contrôle », des frontières suisses décrétée par le Conseil fédéral en date du 13 mars 2020 sur la base de mesures de santé contre le Covid-19 affecte directement les demandeurs d’asile qui eux sont interdits d’entrer en Suisse en ces temps de pandémie mondiale. Le 1er avril 2020, le Conseil fédéral a prononcé une ordonnance COVID-192 sur les mesures prises en matière d’asile : en raison de la mesure d’exception, toutes les procédures administratives et judiciaires ainsi que les audiences ont été interrompues partout en Suisse, à l’exception du domaine de l’asile. Les auditions sont maintenues, malgré une distanciation sociale pas toujours respectée ou un représentant juridique absent. Les décisions de renvoi sont maintenues, et les délais pour faire recours raccourcis3. Néanmoins, on peut noter un certain paradoxe quand nous voyons que les frontières restent ouvertes pour les travailleur-ses essentiel-les pour la Suisse, et que les vols de renvoi sont maintenus en dépit de la suspension de la majorité des vols internationaux.

    Aujourd’hui, malgré la lutte contre les processus fastidieux de l’État dans l’étude des revendications et leur mise en place, les bunkers sont toujours ouverts en Suisse. Il y a là une contradiction entre la fermeture des bunkers pour les personnes vulnérables en mettant en avant l’argumentaire de l’#insalubrité et l’ouverture de ces mêmes bunkers pour les réfugiés en mettant en avant la crise du logement.

    Et si la Suisse, qui se dit engagée pour la promotion et le respect des droits humains et la protection des enfants, procède ainsi, que fera le reste du monde ?

    https://www.jetdencre.ch/enfants-entre-exil-et-asile

    #enfants #enfance #Suisse #asile #migrations #réfugiés #Momo #in/visibilité #invisibilité #visibilité

  • Greece: 1000 Vulnerable People Evacuated, Relocation of Children Started, Asylum Procedures Suspended, Renewed Tensions at Turkish Border

    EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johansson has announced the temporary evacuation of 1000 vulnerable refugees from the Greek island camps to hotels on the islands and on the mainland due to the COVID-19 crisis. UN agencies welcome the relocation of the first twelve unaccompanied children from the Greek island camps to Luxembourg with Germany set to receive 58 over the weekend. The Greek government has announced that asylum services are suspended until 15 May, and has placed its forces under high alert due to alleged gathering of people at the Greek Turkish border.

    Commissioner Ylva Johansson defined the temporary evacuation of 1000 vulnerable refugees from the overcrowded Aegean island camps as “EU values in practice, even in such trying times”. The Commissioner further established that it had been possible “thanks to combined efforts” of the European Commission, the UN Agencies UNHCR and IOM as well as the Greek government. The camps with a maximum capacity of 6-7000 people are currently hosting close to 40,000 under harsh conditions and exposed to increasing health risks due to the COVID-19 crisis. Two camps on the mainland have already been quarantined as a result of Corona outbreaks. The group is transferred to vacant hotels on the islands and the mainland.

    The UN agencies the International Organization for Migration (IOM), the UN Refugee Agency (UNHCR), and the UN Children’s Fund (UNICEF) on 15 March welcomed the relocation of twelve unaccompanied asylum-seeking children from Greece to Luxembourg. Germany is set to be the next of ten European countries to deliver on promises to accept a total of 1600 unaccompanied children from camps on the Greek islands. Ms. Afshan Khan, UNICEF Regional Director for Europe and Central Asia and Special Coordinator for the Refugee and Migrant Response in Europe expressed hope that the successful relocation to Luxembourg will inspire other EU member states to follow up on their pledges and stated: “This action is critical, because children identified for relocation are the most vulnerable and most in need of protection. It is also a tangible way to support the ongoing efforts of Greek authorities to look after the thousands of refugee and migrant children who will remain under their care.” Germany is set to receive 58 over the weekend and the German Interior Ministry has announced that it will receive a total of at least 350 children.

    According to the UN agencies: “As of early April, there were more than 5,200 unaccompanied and separated children in Greece in urgent need of durable solutions, including expedited registration, family reunification and relocation. Among them, over 1,600 are exposed to severe risks, including exploitation and violence, and facing precarious conditions in over-crowded reception and identification centers on the Aegean islands”.

    The controversial suspension of the Greek asylum procedure in March due to increased arrivals from Turkey was replaced by a suspension due to the COVID-19 crisis and the Greek government has announced that the current freeze of activities by the Greek asylum service will continue until May 15.

    In a Guidance on the implementation of relevant EU provisions in the area of asylum and return procedures and on resettlement released this week, the EU commission recalls the fundamental principles that must continue to apply, so that access to the asylum procedure continues to the greatest extent possible during the COVID-19 pandemic.

    According to Greek defense minister, Nikos Panagiotopoulos, Greece is in high alert due to gathering of people on the Turkish side of the border, with security forces under orders “to prevent the entry of people who want to come into the country illegally” and Greek navy ships sent to reinforce the coast guard in the eastern Aegean. While recognizing that the situation is dynamic and can change any minute the IOM stated on March 13 that they had no indication of people gathering along the Turkish coastline opposite the islands of the eastern Aegean.
    https://www.ecre.org/greece-1000-vulnerable-people-evacuated-relocation-of-children-started-asylum-

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Transfert #Hotel #Allemagne #Luxembourg #Suspensionasile

  • L’accueil au compte-gouttes des mineurs réfugiés des îles grecques

    Cinquante-trois enfants et adolescents étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril. La France s’est engagée à en accueillir 350.

    Par Thomas Wieder, Julia Pascual et Anne-Françoise Hivert

    Il aura fallu attendre un peu plus d’un mois pour commencer à passer des promesses aux actes. Six semaines après que dix pays membres de l’Union européenne et la Suisse se furent engagés à accueillir quelque 1 600 mineurs réfugiés sur les îles grecques, cinquante-trois d’entre eux étaient attendus en Allemagne, samedi 18 avril, trois jours après l’arrivée d’un premier groupe de douze au Luxembourg.

    Agés de 5 à 17 ans, ces enfants et adolescents sont originaires de Syrie et d’Afghanistan, à l’exception de deux Erythréens et de deux Irakiens, dont les mères sont déjà en Allemagne. Comme c’est désormais la règle pour toute personne arrivant sur le sol allemand après plusieurs jours à l’étranger, les cinquante-trois mineurs qui devaient atterrir à Hanovre depuis Athènes, samedi, seront soumis à une quarantaine de deux semaines afin de vérifier qu’ils n’ont pas contracté le Covid-19.

    Début avril, l’annonce de l’arrivée de ce premier groupe avait été accueillie avec un certain malaise en Allemagne, certains accusant le gouvernement de se donner bonne conscience à peu de frais. Un sentiment notamment exprimé par le Spiegel, qui, le 8 avril, écrivait de façon cinglante : « C’est comme si Jeff Bezos [le patron d’Amazon], l’homme le plus riche au monde, décidait de dépenser un dollar pour lutter contre la faim dans le monde, et se faisait passer, avec cela, pour un philanthrope. »

    « Coalition des volontaires »
    Tiraillée entre impératif moral et souci de ne pas raviver un débat qui lui a coûté très cher après la crise des réfugiés de 2015, la « grande coalition » d’Angela Merkel a décidé de traiter avec prudence la question des mineurs bloqués dans les îles grecques. En mars, le principe même de leur prise en charge avait été âprement discuté au sein de la majorité. Désormais, le gouvernement entend les accueillir par petits groupes, avec pour objectif d’en faire venir entre 350 et 500 « dans les prochaines semaines », a-t-il annoncé, le 8 avril.

    Les autres pays membres de cette « coalition des volontaires » suivront-ils le mouvement ? La Finlande, qui s’est dite prête à accueillir 175 mineurs, assure qu’elle va bientôt commencer à passer aux actes. En France, en revanche, les choses sont plus compliquées. Jusqu’à présent, le gouvernement refusait de prendre en charge des mineurs isolés étrangers, sous prétexte qu’ils relèvent non pas de l’Office français de protection des réfugiés et des apatrides (Ofpra), mais de l’aide sociale à l’enfance, donc des départements.

    Au vu de la situation dramatique dans les îles grecques, la France s’était finalement engagée à accueillir 350 mineurs. « Il a fallu sortir l’Etat de ses habitudes et un travail interministériel s’était engagé », observe un diplomate à Paris. Mais, dans le contexte de la crise du Covid-19, « tout est gelé, poursuit-il. L’engagement sera tenu mais, politiquement, expliquer aujourd’hui aux départements qu’ils doivent accueillir des mineurs paraît chaud. »

    Le refus norvégien
    Alors que la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, l’Irlande, la Lituanie et le Portugal se sont eux aussi portés volontaires, « la Commission européenne pousse très fort » pour que ces Etats tiennent leurs engagements, explique un fonctionnaire européen, qui évoque « des réunions de coordination sur le sujet deux ou trois fois par semaine ».

    Depuis un mois, le sort des enfants et des adolescents bloqués sur les îles grecques a enfin beaucoup mobilisé la Norvège. Malgré le confinement, 7 499 paires de chaussures ont ainsi été déposées symboliquement sur le front de mer d’Oslo, fin mars, une pour chaque mineur de Lesbos, avant la remise au gouvernement, le 6 avril, d’une pétition signée par 44 000 personnes. Malgré les pressions de ses alliés libéraux et chrétiens-démocrates, la première ministre conservatrice, Erna Solberg, a opposé une fin de non-recevoir, arguant que la Norvège avait déjà un accord avec l’ONU pour accueillir un quota annuel de réfugiés.

    https://www.lemonde.fr/international/article/2020/04/18/l-accueil-au-compte-gouttes-des-mineurs-refugies-des-iles-grecques_6037022_3

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Allemagne #France #Transfert #Suisse #Luxembourg #Hanovre #Athènes #Quarantaine #Belgique #Bulgarie #Croatie #Irlande #Lituanie #Portugal #Norvège

  • Forty-seven unaccompanied asylum-seeking minors were relocated from Greece to Germany Saturday.

    Germany’s interior minister, Horst Seehofer, said the evacuation was “the result of months of preparation and intense talks with our European partners" and expressed hope that other countries would also begin taking in refugee children soon.
    The children come from Afghanistan, Syria and Eritrea. Four are girls and there are several siblings among the group.
    “The Greek government has been trying to sensitize other EU countries to (the plight) of the young children, which have fled war and persecution, to find new families and start a new life. I’m glad this program is finally being implemented,” Prime Minister Kyriakos Mitsotsakis told reporters at the Athens airport, where he met the departing children, alongside Germany’s Ambassador to Greece, Ernst Reichel.
    Mitsotakis added that he hopes that over 1,500 minors will be relocated over the next months.
    “Greece will continue to treat all persecuted people that arrive in our country with great sensitivity. But, at the same time, it has the obligation to guard and protect its borders. We have proven, as a country, that we can do both,” Mitsotakis said.
    This was the second flight taking unaccompanied minor refugees to another European country. On Wednesday, 12 children travelled to Luxembourg.
    According to the United Nations Secretary-General’s spokesman, Stephane Dujarric, there were over 5,200 unaccompanied asylum-seeking minors in Greece in early April “in urgent need of durable solutions, including expedited registration, family reunification and relocation” Dujarric said earlier this week.
    Eight EU countries have agreed to take up 1,600 of those children, ages 5-16, who now live in migrant camps on the islands of Chios, Lesvos and Samos. Germany pledged last month to take in at least 350 children, but the plan has stalled in some countries due to the coronavirus pandemic.
    [AP]
    https://www.ekathimerini.com/251827/article/ekathimerini/news/47-asylum-seeking-minors-fly-to-germany

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Mineursnonaccompagnés #Enfant #Chios #Lesbos #Samos #Allemagne

  • Amnesty remet une pétition à la Première ministre pour la protection des migrants en Grèce

    Amnesty International a remis vendredi à la Première ministre, Sophie Wilmès, et au Premier ministre grec, Kyriakos Mitsotakis, une pétition de 20.421 signatures appelant la Belgique, en tant qu’État membre de l’Union européenne (UE), à coopérer avec la Grèce pour protéger les migrants et demandeurs d’asile contre le Covid-19.

    L’organisation demande notamment que les migrants et demandeurs d’asile se trouvant sur les îles grecques soient évacués vers des logements adéquats sur le continent. Amnesty appelle par ailleurs au transfert d’urgence des personnes vulnérables vers les États membres de l’UE, dont la Belgique, en les soumettant si nécessaire aux mêmes mesures de quarantaine prévues pour les individus revenant de l’étranger.

    L’ONG réclame également une aide financière et humanitaire pour la Grèce afin de protéger les migrants contre le coronavirus. « Ils vivent dans des conditions misérables et sont dans l’impossibilité de maintenir des distances de sécurité. Un manque cruel de soins de santé et d’installations sanitaires se fait par ailleurs ressentir. Dans ces conditions, le Covid-19 peut avoir des conséquences terribles », souligne le directeur de la section belge francophone d’Amnesty International, Philippe Hensmans. Selon lui, un premier pas positif pour la Belgique serait d’accueillir une proportion importante de mineurs non accompagnés. « Actuellement, 1.600 d’entre eux sont évacués vers le continent. Les premiers arriveront au Luxembourg et en Allemagne cette semaine. Le Portugal, la Croatie, la Finlande, la Lituanie, l’Irlande et la France préparent également leur relocalisation. La Belgique, elle, n’a encore pris aucun engagement », conclut-il.
    https://www.lalibre.be/international/europe/amnesty-remet-une-petition-a-la-premiere-ministre-pour-la-protection-des-mig

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Belgique #Portugal #Croatie #Finlande #Lituanie #Irlande #France # Belgique #relocalisation #Enfant #mineursnonaccompagnés

  • Greece Transfers First Group of Young Refugees to EU Countries
    By Reuters
    April 15, 2020

    ATHENS — Greece transferred a dozen unaccompanied children from overcrowded migrant camps to Luxembourg on Wednesday, the first of more than 1,000 relocations that are being expedited amid concerns over the impact of coronavirus on vulnerable groups.

    Another group of 50 children is expected to fly from Athens to Germany on Saturday, and 20 more will head to Switzerland at a later date. Greece hopes to relocate some 1,600 unaccompanied minors in the coming months.

    The children relocated on Wednesday were aged between 11 and 15. Ten were from Afghanistan and two from Syria.

    At least 5,200 migrant children from Syria, Afghanistan, Iraq and African countries currently live in Greece, many of them under harsh conditions in camps on islands in the Aegean.

    Deputy migration minister Giorgos Koumoutsakos said that although the number of children was small, it sent a strong message for others to follow the example set by Luxembourg.

    Greece, he said, is having to bear a disproportionate share of the refugee burden.

    “Greece faces a crisis within a crisis; migration and the pandemic together,” he told state broadcaster ERT. “The combination makes an already difficult situation even more so, and more complex.”

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    Having imposed a lockdown early on, Greece has weathered the coronavirus pandemic relatively well compared to many other European countries, with 2,170 confirmed cases and 101 deaths to date.

    But its economy, which had been emerging from a decade-long recession following a debt crisis, is expected to suffer badly from a collapse in tourism bookings.

    Human Rights Watch, an advocacy group, called on Greece this week to release all unaccompanied minors, saying their detention in overcrowded camps or in police cells heightened the risk of them contracting COVID-19.

    “The importance of this crucial initiative is amplified now due to the challenges we are all facing from COVID-19,” said Ola Henrikson, Regional Director for the International Organisation of Migration (IOM).

    Hundreds of thousands of migrants and refugees fleeing conflicts and poverty in their countries used Greece as a springboard towards other European countries in 2015 and 2016, when an EU-brokered accord with Turkey all but halted the flow.

    Turkey now hosts about 3.4 million refugees and migrants, while Greece has about 120,000 who are waiting for asylum applications to be processed. Many of them are in overcrowded camps on five islands in the Aegean Sea, where aid groups say living conditions are dire.

    (Reporting by Lefteris Papadimas; Editing by Gareth Jones)

    https://www.nytimes.com/reuters/2020/04/15/world/europe/15reuters-europe-migrants-greece-unaccompanied.html

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Ilesgrecques #Transfert #Luxembourg #Allemagne #Athènes #Enfant #mineursnonaccompagnés

  • Grèce : Remettre en liberté les enfants migrants non accompagnés

    14 avril 2020 12:00AM EDT

    Dans le contexte du COVID-19, une nouvelle campagne appelle à héberger ces enfants au lieu de les maintenir en détention

    (Athènes) – Le Premier ministre Kyriakos Mitsotakis devrait faire libérer les centaines d’enfants migrants non accompagnés qui sont détenus dans des cellules de postes de police et des centres de détention insalubres en Grèce, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Libérés de leurs conditions de détention abusives, ils seraient mieux protégés de l’infection dans le contexte de la pandémie de coronavirus.

    La campagne #FreeTheKids, qui débute le 14 avril 2020, incite le public à faire pression sur le Premier ministre Mitsotakis afin qu’il ordonne la libération immédiate des enfants migrants non accompagnés qui sont en détention et leur transfert vers des lieux d’hébergement sûrs et adaptés aux enfants. Human Rights Watch lance cette campagne après des années de recherche et de plaidoyer portant sur la pratique de la Grèce consistant à enfermer, dans des cellules de postes de police et des centres de détention, les enfants qui se trouvent en Grèce sans un parent ou un proche. L’organisation a déjà exhorté les gouvernements successifs de mettre fin à ces graves atteintes aux droits humains.

    « Garder des enfants enfermés dans les cellules crasseuses des postes de police a toujours été une erreur, mais désormais cela les expose de surcroît au risque d’infection par le COVID-19 », a déclaré Eva Cossé, chercheuse sur la Grèce à Human Rights Watch. « Le gouvernement grec a le devoir de faire cesser cette pratique abusive et de veiller à ce que ces enfants vulnérables reçoivent les soins et la protection dont ils ont besoin. »

    D’après le Centre national pour la solidarité sociale, une instance gouvernementale, à la date du 31 mars, 331 enfants étaient détenus par la police en attente d’un transfert vers un refuge, ce qui représente une forte hausse par rapport à janvier, où 180 enfants non accompagnés étaient derrière les barreaux.

    Les maladies infectieuses telles que le COVID-19 représentent un risque élevé pour les populations vivant dans des institutions fermées comme les prisons et les centres de détention migratoire. Or il a souvent été constaté que ces institutions fournissaient des soins médicaux inadéquats, même dans des circonstances normales. Dans de nombreux centres de détention, les salles d’eau communes et l’hygiène défaillante font qu’il est quasiment impossible de mettre en place les mesures basiques de prévention d’une épidémie de COVID-19.

    Les autorités grecques décrivent la détention des enfants non accompagnés comme un « régime de garde préventive » et prétendent qu’il s’agit d’une mesure temporaire de protection prise dans le meilleur intérêt de l’enfant. En pratique, pourtant, cette détention est tout sauf une protection. En vertu de la loi grecque, les enfants non accompagnés devraient être transférés vers un hébergement sûr, mais la Grèce connaît une pénurie chronique de places dans les lieux de vie adaptés, comme les refuges pour enfants non accompagnés.

    En conséquence de quoi, ont montré les recherches de Human Rights Watch, les enfants subissent des détentions arbitraires et prolongées ainsi que des traitements abusifs dans des conditions insalubres et dégradantes, y compris le fait d’être détenus avec des adultes et des mauvais traitements aux mains de la police. Souvent ils n’ont pas accès aux soins médicaux, au soutien psychologique ou à l’aide juridique, et peu d’entre eux connaissent les raisons de leur détention ou le temps qu’ils passeront derrière les barreaux. La détention a de graves répercussions à long terme sur le développement et la santé mentale des enfants, avec notamment une prévalence plus élevée de l’anxiété, de la dépression et du trouble de stress post-traumatique.

    En 2019, la Cour européenne des droits de l’homme s’est prononcée à deux reprises contre la pratique de la Grèce consistant à détenir les enfants non accompagnés, jugeant que leur détention violait leur droit à la liberté et que leurs conditions de vie les exposaient à des traitements dégradants.

    Le 24 novembre 2019, le Premier ministre grec a annoncé un plan nommé No Child Alone (« aucun enfant seul ») visant à protéger les enfants non accompagnés, notamment en créant davantage de refuges. Mais ce plan ne met pas fin au régime de « garde préventive » et n’élimine pas le risque, pour les enfants, de subir une détention dommageable.

    Afin d’honorer ses obligations envers ces enfants durant la pandémie de COVID-19, la Grèce devrait créer, à destination de ceux qui sont actuellement détenus, davantage de places dans des lieux d’hébergement adaptés aux enfants, comme des hôtels et des familles d’accueil, ainsi que des appartements pour les enfants non accompagnés âgés de 16 à 18 ans, dans le cadre d’un programme d’aide à la vie autonome.

    La Grèce devrait également œuvrer à augmenter sa capacité d’hébergement à long terme et à mettre en place un système général de familles d’accueil qui bénéficierait aussi aux enfants grecs. Les lois et les pratiques grecques devraient être adaptées pour se conformer aux normes et règles internationales, en établissant que la détention d’enfants pour des raisons liées à leur statut migratoire constitue une violation de leurs droits et qu’elle n’est jamais dans le meilleur intérêt de l’enfant, même dans le cas des enfants non accompagnés.

    https://www.hrw.org/fr/news/2020/04/14/grece-remettre-en-liberte-les-enfants-migrants-non-accompagnes

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Enfant #Mineursnonaccompagnés #Transfert

  • Patel refuses to take children from Greek camps threatened by Covid-19

    https://www.theguardian.com/world/2020/apr/12/patel-refuses-to-take-children-from-greek-camps-threatened-by-covid-19

    The home secretary has ignored pleas from charities, as refugees already accepted to join family in the UK are trapped in travel chaos

    Priti Patel has refused pleas to accept more unaccompanied children from the notoriously overcrowded refugee camps on the Greek islands amid dire warnings of an impending humanitarian catastrophe.

    The charity Médecins Sans Frontières wrote to the home secretary on 13 March asking her to “significantly increase” the number of child refugees transferred to the UK as well as “facilitate the urgent evacuation” of those with chronic and complex health conditions.

    Patel did not respond. Instead the Foreign Office replied on 31 March, saying the UK would continue to support the implementation of the EU-Turkey deal, which for the past four years has aimed to prevent asylum seekers from travelling to Europe.

    Vickie Hawkins, executive director of MSF UK, described the response as “shameful”, arguing that the deal was ostensibly a containment policy and an abandonment of the EU’s responsibilities towards refugees. “This cynical deal traps thousands of people – many of them children or deeply vulnerable – in squalid conditions on the Greek islands,” she said.

    “The UK government must stop sacrificing basic refugee rights for the sake of its migration agenda.”

    Holding facilities on all five Aegean isles, including Moria, the squalid refugee camp on Lesbos, opposite the Turkish coast, are currently six times over capacity. Humanitarian organisations have warned that a coronavirus outbreak in the camps, where social distancing is impossible for many, could prompt a public health emergency.

    The European parliament’s civil liberties, justice and home affairs committee recently urged the evacuation of 42,000 people on the islands as “an urgent preventive” measure.

    A Home Office spokesperson said: “We are continuing to process Dublin cases, including children, as far as the current restrictions in place across Europe permit.

    “It is widely known that arrangements to complete a transfer are the responsibility of the sending state.

    “This is a fast-changing situation and we, along with EU member states, will be subject to wider decisions from respective governments, including travel restrictions related to coronavirus.”

    ’Coronavirus doesn’t respect barbed wire’: concern mounts for Greek camps
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    It has also emerged that charities recently asked EU countries to help “decongest” the Greek island camps ahead of a possible Covid-19 outbreak. Again, the UK government is understood to have refused to offer assistance, with MSF saying that a number of EU countries including Germany, France, Luxembourg, Finland, Belgium and Bulgaria had volunteered to help transfer 2,000 children from the islands.

    Aurélie Ponthieu, MSF’s forced migration team coordinator, said: “The UK has so far not volunteered to help the children. These measures are symbolic; if these camps get the virus it’s going to be a disaster. Access to healthcare is very limited.”

    The legal charity Safe Passage last week sent the Home Office a list of unaccompanied children and vulnerable adult refugees who have been legally accepted for transfer to join family in the UK, but who are now trapped on the Greek islands because of the coronavirus travel chaos.

    Beth Gardiner-Smith, chief executive of Safe Passage International, said: “The government cannot now sit on its hands. We have a small window of opportunity to evacuate all those unaccompanied children and vulnerable adults who have families here in the UK waiting to receive them now at grave risk in overcrowded and unsanitary camps and settlements.

    “We know children will be leaving on charter flights to the EU next week, why not to the UK too?” she added.

    • This article was amended on 13 April 2020 to include a comment from the Home Office.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Royaume-Uni #mineursnonaccompagnés #transferts

  • Are You Syrious (AYS)
    AYS Daily Digest 07/04/20

    https://medium.com/are-you-syrious/ays-daily-digest-07-04-20-luxembourg-and-germany-agree-to-take-in-small-numb

    AYS Daily Digest 07/04/20

    FEATURE Luxembourg and Germany are finally going to take in some children suffering in Greece’s island camps.
    Germany is going to take in 50 and Luxembourg will take in…12. There are at least 5,500 unaccompanied minors currently in Greece. A group of countries decided last week to collectively bring in 1,600 of these unaccompanied children, but COVID-19 has slowed this process.
    Luxembourg is the first country escort any these children; their 12 being on Lesvos and Chios currently. Their relocation will happen sometime next week. At least 5,488 unaccompanied children will remain living in horrid conditions afterwards.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Camp #Luxembourg #Allemagne #Enfant #mineursnonaccompagnés #Lesbos #Chios #transfert

    *

    3rd day of hunger strike in Moria Prison
    On April 5th, the prisoners in Moria’s pre-removal detention centre went on strike for their immediate removal. No Border Kitchen Lesvos explains:
    “These days governments across the world have been releasing people with short sentences from prison, while the Greek state continues to insist that no migrant detainees will be released. The men here in the prison are held in administrative detention and have committed no crime. They are detained only because of their status. Some because of their nationality, some because their asylum claim was rejected, some because they tried to leave the islands, some even because they signed up for supposed “voluntary return”. Many of those with rejected claims haven’t even had the opportunity to apply for asylum, because of recent legal changes discriminating against people who don’t speak the colonialist language of the country they fled from. They are awaiting deportation to Turkey, despite there being no deportations scheduled for the foreseeable future.”

    #Moria #Camp #Expulsion #Turquie #Grèvedelafaim #Asile #Retourvolontaire

    *

    Migration Minister’s page says medical staff is recruited for detention centres:

    “today began(…) recruitment of emergency staff(…), lasting three (3) months to meet the extraordinary needs of the Reception and Identification Centers and Temporary Supply and Supply Structures for Hosting Services. A total of 150 people will be hired at the KYT of #Lesvos, #Chios, #Samos, #Leros and #Kos, as well as at the Structures of #Malakassa and #Sintiki” and #Evros #prison #outpost.
    “new arrivals from March 1 have not been taken to the Reception and Identification Centers of the Islands but in separate quarantine areas, however there are difficulties to do so(…). So far, the Ministry has not received a positive response from the municipalities for hotel rentals for the removal of vulnerable groups from the KYT to the islands. “The European Commission has offered to cover hotels for the most vulnerable for a short time now due to the crisis, we have a written response from the local municipality that it refuses to use hotels to get the most vulnerable out of #Moria. What some are calling for a mass decongestion of Moria, that is, for 15,000 people to come from Moria to mainland Greece amid the crisis of the corona (…).there are no 15,000 vacancies in the hinterland and if there were they would be in structures like Ritsona. And in the end, it is not a given which place is safer “, the Minister stressed.

    **

    #Ritsona #camp has been in lock down for 5 days now
    …no asylum seeker in or out since at least 23 out of 2,700 people living in the camp have tested positive for COVID-19.
    The 23 people who tested positive for the virus continue to live with their families, who most likely will contact it soon, and none of them show any symptoms of the virus as of yet. Therefore, they are said to feel discriminated by the tests and are refusing to move to the camp’s designated quarantine areas.
    All 23 persons are from African nations, which is unfortunately increasing acts of #racism in the camp. One of the residents said that the other refugees are avoiding African nationals.
    Testing has stalled in the camp because the medical professionals can only go in to conduct the tests with police, but fewer police are willing to enter now.

  • Germany to take in 50 refugee children from Greek islands

    Germany will take in fifty unaccompanied minors from the Greek islands next week. Critics say this is too little, too late, given that tens of thousands of migrants and refugees remain in the overcrowded camps.

    The German interior ministry announced on Tuesday that the federal cabinet was set to approve the transfer of 50 unaccompanied minors to Germany on Wednesday.

    The children and teenagers will be brought to Germany “in the following week if possible,” the ministry said. After their arrival, they will be quarantined for two weeks and then send to different states across the country.

    In an interview with German TV stations RTL and n-tv on Wednesday, German Foreign Minister Heiko Maas said that Germany would take in a total of 350 to 500 minors over the next few weeks. He also said that Germany and Luxembourg were currently the only countries within the European Union (EU) willing to take in refugees and migrants from Greece.

    According to Maas, Germany and Luxembourg will try to carry out a charter flight together next week.

    Plans to relocate refugees stalled by coronavirus

    In early March, the three governing parties in Germany had agreed on taking in between 1,000 and 1,500 foreign minors that were particularly vulnerable (i.e. either seriously ill or under the age of 14 and without their families) from Greece.

    Also in early March, several EU states had announced that they would take in a total of 1,600 vulnerable refugees from the Greek island camps. Eight other EU countries had agreed to take in underage refugees and migrants from the Greek islands, according to a recent statement by the German interior ministry. These countries were France, Portugal, Ireland, Finland, Croatia, Lithuania, Belgium and Bulgaria. But due to the ongoing coronavirus pandemic, these countries’ relocation plans seem to have been largely suspended.

    Critics: government not doing enough

    Several opposition politicians and activists in Germany criticized the German government’s handling of the situation in Greece, saying that taking in just 50 minors was far too little.

    Claudia Roth, a prominent member of the Green Party, said the interior ministry’s plans were “long overdue” and only amounted to a drop in the ocean.

    Günter Burkhardt, the head of the Pro Asyl NGO, said that the camps in Greece should be completely evacuated to prevent an outbreak of COVID-19 - the respiratory disease caused by the novel coronavirus.

    Erik Marquardt, a migrants’ rights activist, Green Party politician and member of the European Parliament, tweeted: “Germany wants to evacuate 50 children. On Lesbos alone this will mean that the government coalition will sacrifice 19,950 people … They are bringing 80,000 workers to Germany to harvest asparagus but fail to (help) a few thousand people in mortal danger. What a sad embarrassment.”

    https://twitter.com/ErikMarquardt/status/1247572330575994880?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

    Marquardt in his statement referred to the fact that an estimated 20,000 people live in the Moria camp on the Greek island of Lesbos. Germany recently announced it would bring in 80,000 foreign farmworkers for the harvest, in spite of various border closures across the EU.

    Camps extremely overcrowded

    Experts and migrant rights activists have long been worried about the situation on several Greek islands, where tens of thousands of migrants are sill living in overcrowded camps. The situation is particularly dire on Lesbos. The Moria camp there was built for no more than 3,000 people – yet around 20,000 migrants and refugees currently live in and around the camp.

    The Greek government has put the migrants camps on partial lockdown to prevent a potential coronavirus outbreak, but many believe that these measures are insufficient to protect the residents.

    In Greece, there have been 1,832 confirmed coronavirus cases and 269 deaths, according to John Hopkins University (as of midday on Wednesday, CEST). There have been no confirmed cases of COVID-19 in camps on the Greek islands thus far. But there has been at least one case on Lesbos among the island’s native population, and there have also been outbreaks at two camps on the Greek mainland.

    https://www.infomigrants.net/en/post/23949/germany-to-take-in-50-refugee-children-from-greek-islands

    #Allemagne #asile #réfugiés #Grèce #relocalisation #transfert #îles #mineurs #enfants #coronavirus #covid-19

    • Migrant children on Greek islands to be flown to Luxembourg

      Luxembourg to take in 11 minors after member states and Switzerland pledge to find homes for 1,600.

      Eleven children trapped on Greek islands will be flown to Luxembourg next week, the first of a European Union migrant relocation scheme that highlights the uncertain fate of thousands.

      The group will leave Chios and Lesbos for Luxembourg as part of an EU voluntary effort to help the most vulnerable quit Greece’s desperately overcrowded refugee and migrant island camps.

      They are expected to be the first to move since eight member states and Switzerland pledged last month to take in 1,600 unaccompanied minors.

      “They are boys and girls all under the age of 12 and will fly out next Wednesday,” said Manos Logothetis, the Greek migration ministry’s general secretary. “This is a crucial first step, the start of a process that we hope can set an example,” he told the Guardian.

      “In an ideal world they would leave tomorrow but there is the issue of getting through bureaucracy that is there to protect the children, meeting the criteria set by the member states and, of course, coronavirus.”

      The pandemic has complicated relocation plans, with flights cancelled and restrictions on the movement of officials working with refugees. One volunteer country, Croatia, lost a building it had planned to house the children in last month’s earthquake.

      The virus has also required extra medical tests being conducted on the children in addition to those needed to help check their age. European commission officials, who are co-ordinating the scheme, have been urging recipient countries to carry out tests on arrival to avoid delays.

      Greece’s centre-right government, which has itself described the Aegean island facilities as “ticking health bombs”, has been pushing for resettlement of the children since September.

      In an interview with the Guardian last month, the prime minister, Kyriakos Mitsotakis, said: “We sent out a letter to all the member states and got zero response. We’ve been pushing very hard for a long time on this issue.”

      On Wednesday, Berlin said it was willing to accept 350-500 children “in the next few weeks”, 50 of whom would be taken as a matter of urgency. But Birgit Sippel, a German Social Democrat MEP, who sits on the European parliament’s home affairs committee, said the delay in Germany fulfilling its pledge was the result of “a political game” and reluctance among Christian Democrats in the governing grand coalition to act. Describing the number of 50 as “ridiculous”, she said it did “not [send] a strong signal regarding solidarity … from one of the biggest countries in Europe”.

      Even if the pandemic had caused problems with organising flights, the German government had, she pointed out, repatriated EU travellers from around the world. While welcoming the decision, Greek officials said the process would probably be further complicated by Berlin’s demand for the unaccompanied children to be exclusively girls below the age of 14.

      “Coming up with the perfect match isn’t easy,” said one official.

      At the end of February, Unicef counted 5,463 unaccompanied migrant children in Greece, including 1,752 living in overcrowded reception centres on the islands. Since that date the number is likely to have increased, as people have continued to arrive either seeking asylum or better prospects. More than three-quarters of the unaccompanied children are from three countries: Afghanistan (44%), Pakistan (21%) and Syria (11%).

      The UN children’s agency is urging volunteer member states not to impose conditions on the children they accept, but instead to follow criteria based on need, such as the child’s age, health and any disabilities.

      Aaron Greenberg, regional adviser for child protection at Unicef, said the organisation was concerned that host countries could apply sub-criteria, such as taking in only girls, under-14s or certain nationalities, which would be a problem as the majority of unaccompanied children are boys aged between 14 and 18.

      “We need collective action in supporting Greece to handle this situation over the medium term,” Greenberg added. “Migration levels have ticked down, but it’s not over. We are still seeing a large number of unaccompanied children coming through. We are relieving stress, but the stress could build back up again. We need a comprehensive European agenda that goes beyond the emergency.”

      https://www.theguardian.com/world/2020/apr/08/migrant-children-in-greek-island-camps-to-be-relocated-across-eu

    • 47 asylum-seeking minors fly to Germany

      Forty-seven unaccompanied asylum-seeking minors were relocated from Greece to Germany Saturday.

      Germany’s interior minister, Horst Seehofer, said the evacuation was “the result of months of preparation and intense talks with our European partners" and expressed hope that other countries would also begin taking in refugee children soon.

      The children come from Afghanistan, Syria and Eritrea. Four are girls and there are several siblings among the group.

      “The Greek government has been trying to sensitize other EU countries to (the plight) of the young children, which have fled war and persecution, to find new families and start a new life. I’m glad this program is finally being implemented,” Prime Minister Kyriakos Mitsotsakis told reporters at the Athens airport, where he met the departing children, alongside Germany’s Ambassador to Greece, Ernst Reichel.

      Mitsotakis added that he hopes that over 1,500 minors will be relocated over the next months.

      “Greece will continue to treat all persecuted people that arrive in our country with great sensitivity. But, at the same time, it has the obligation to guard and protect its borders. We have proven, as a country, that we can do both,” Mitsotakis said.

      This was the second flight taking unaccompanied minor refugees to another European country. On Wednesday, 12 children travelled to Luxembourg.

      According to the United Nations Secretary-General’s spokesman, Stephane Dujarric, there were over 5,200 unaccompanied asylum-seeking minors in Greece in early April “in urgent need of durable solutions, including expedited registration, family reunification and relocation” Dujarric said earlier this week.

      Eight EU countries have agreed to take up 1,600 of those children, ages 5-16, who now live in migrant camps on the islands of Chios, Lesvos and Samos. Germany pledged last month to take in at least 350 children, but the plan has stalled in some countries due to the coronavirus pandemic.

      https://www.ekathimerini.com/251827/article/ekathimerini/news/47-asylum-seeking-minors-fly-to-germany

    • Aldo Brina | C’est à quel moment qu’il faut applaudir ?

      Aldo Brina, chargé d’information sur l’asile au CSP Genève, revient sur l’annonce faite par le gouvernement suisse de son soutien à la Grèce, notamment de l’accueil de 22 requérants d’asile mineurs non accompagnés. Alors que la communication officielle et les médias ont salué cet élan de générosité, l’auteur relativise. D’une part, par ce que le nombre est insignifiant face aux multitudes de personnes et d’enfants encore bloqués dans des conditions de vie insalubres et insécures. D’autre part, parce que la Suisse par ce geste ne fait qu’appliquer le règlement Dublin duquel elle est partie prenante. Rien d’héroïque à cela donc. Au contraire, la Suisse pourrait et se doit d’en faire plus.

      C’est à quel moment qu’il faut applaudir ?

      Le Secrétariat d’État aux Migrations a annoncé la semaine dernière que la Suisse renforçait son soutien à la Grèce dans le domaine de l’ « asile » de diverses manières : financer des projets humanitaires, fournir des tentes et des lits pour les camps de réfugiés, envoyer des garde-frontières en renfort, accueillir vingt-deux requérants d’asile mineurs non accompagnés en Suisse. Les médias ont repris l’information : la Suisse offre son « soutien » à la Grèce, « propose » d’accueillir des mineurs…

      Quelle hypocrisie !

      En effet, ces mesures ne sont que le corollaire bas de gamme d’une politique qui n’apparaît qu’en creux dans la communication de Karin Keller-Sutter et des autres dirigeants européens : utiliser la Grèce comme rempart contre les réfugiés. Les îles grecques sont débordées parce que les réfugiés ne peuvent plus circuler plus loin vers la riche Europe ? La situation dégénère ? Elle est catastrophique sur les plans humains et sanitaire ? Qu’à cela ne tienne : nous enverrons des couvertures à croix-blanche et de l’aspirine pour les malades. Et la Direction du Développement et de la Coopération d’être mise à contribution pour pallier quelque peu aux effets de cet endiguement prémédité… quelle faillite morale pour l’aide humanitaire suisse !

      Pire, nous (oui je dis « nous », car Karin Keller-Sutter nous représente) nous tressons des couronnes à annoncer que nous accueillerons généreusement vingt-deux requérants d’asile mineurs non accompagnés. Vingt-deux ? 40’000 personnes en demande d’asile s’entassent dans les îles grecques, plus de 5’000 d’entre elles sont des mineurs non accompagnés.

      Le chiffre annoncé par l’administration fédérale est dérisoire, mais il y a pire encore.

      Les autorités suisses présentent l’accueil de ces vingt-deux mineurs, qui doivent remplir la condition d’avoir de la famille en Suisse, comme un acte de solidarité… sauf qu’envoyer les requérants d’asile mineurs vers un pays où ils ont des proches qui peuvent s’occuper d’eux, c’est justement ce que prévoit le Règlement européen Dublin III à son article 8. Vous ne rêvez pas : sous l’emballage cadeau avec un joli nœud rose, le SEM n’annonce peut-être rien d’autre que la banale application du cadre légal en vigueur. C’est comme si en payant un arriéré d’impôts, vous envoyiez un communiqué de presse pour vous féliciter de votre généreux soutien à l’État. C’est à quel moment qu’il faut applaudir ?

      Sur le terrain, en Suisse, les permanences juridiques font en ce moment-même des pieds et des mains pour obtenir le regroupement familial de proches, coincés en Grèce, des personnes en demande d’asile en Suisse. Quand ces demandes ne sont pas refusées, elles traînent parfois pendant des mois. L’autorité fait donc montre d’un certain culot en annonçant simultanément une généreuse opération d’accueil de vingt-deux mineurs.

      Heureusement qu’il reste la société civile. Le prochain numéro de la revue Vivre Ensemble informe avec précision sur ce qui se passe en Grèce, lisez-le. Un Appel de Pâques, lancé par diverses organisations et personnalités, demande « au Conseil fédéral et au Parlement de faire venir en Suisse le plus grand nombre possible de réfugiés de la mer Égée », signez-le. En Suisse, le nombre de demandes d’asile est au plus bas depuis 2008 ; en mer Egée, la situation est catastrophique. Notre pays sera affecté par une crise économique post-covid-19 ? La Grèce ne le sera pas moins. C’est le moment de se montrer solidaires, et de démasquer les tartufes qui feignent de l’être.

      Aldo Brina, chargé d’information sur l’asile du CSP Genève

      https://asile.ch/2020/04/28/aldo-brina-cest-a-quel-moment-quil-faut-applaudir
      #Suisse

    • Finland preparing to fly 100 unaccompanied migrant children from Greece

      Finland is the latest EU country to announce it is preparing to fly about 100 unaccompanied children from overcrowded camps on the Greek islands to the capital Helsinki.

      On Thursday, Greece’s migration ministry announced it was preparing to fly around 100 unaccompanied children and about 30 adults, with relatives already in Finland, from the overcrowded camps on the Greek islands to the Finnish capital Helsinki.

      According to the Daily Sabah, the announcement came after a call between the Deputy Migration Minister Giorgios Koumoutsakos and Finland’s Interior Ministry Official Olli-Poika Parviainen.

      This was described by a spokesperson at Greece’s migration ministry as a “decision of practical solidarity,” on the part of Finland.

      According to the German press agency dpa, Switzerland has also announced it will fly out 22 unaccompanied children “in the next two weeks.”

      Transfering the vulnerable

      The latest UNHCR data for the week April 20-26 shows that despite efforts by the Greek authorities to transfer some of the most vulnerable from the Greek islands, there are still about 38,700 migrants living in overcrowded conditions on the islands.

      About a third of that population are children and about 13% of those are unaccompanied; the majority of them hail originally from Afghanistan.

      To date no new arrivals were regsitered on the islands, and about 139 of the most vulnerable were transferred out of the camps to hotels providing temporary accommodation in order to shield them during the coronavirus pandemic.

      On April 2, the Finnish interior ministry released a statement showing how it would apply for EU funding to host a total of 175 asylum seekers to be transferred from the Greek islands.

      https://www.infomigrants.net/en/post/24464/finland-preparing-to-fly-100-unaccompanied-migrant-children-from-greec

      #Finlande

    • Les relocalisations d’enfants mineurs non accompagnés sont possibles malgré le COVID-19

      C’est presque inimaginable. Les relocalisations d’enfants mineurs non accompagnés bloqués depuis des mois sur les îles grecques sont enfin possibles et ce malgré la fermeture des frontières dues au COVID-19. Il suffit de volonté politique et de bonne coordination pour permettre à des enfants non accompagnés (3 à 15 ans) bloqués depuis des mois en Grèce de faire le voyage vers le Luxembourg et l’Allemagne. Les images montrant des enfants très jeunes monter dans l’avion qui doit les mener en Allemagne font tellement de bien.

      https://www.youtube.com/watch?v=3UGhTJfbImQ&feature=emb_logo

      Elan de solidarité envers les enfants mineurs non accompagnés en Grèce

      Début mars, de nombreuses organisations humanitaires ont alerté les Etats membres de l’Union européenne sur la situation humanitaire inquiétante dans les centres hotspots en Grèce et demandé à ce que les enfants mineurs non accompagnés soient rapidement relocalisés. Plusieurs Etats ont répondu à cet appel. C’est le cas de l’Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, l’Irlande, la Lituanie, le Luxembourg et le Portugal, qui se sont mis d’accord sur la relocalisation progressive de 1600 mineurs non accompagnés bloqués sur les îles grecques depuis des mois. Les promesses de relocalisation concernent aussi des mineurs non accompagné sans attaches familiales en Europe.

      Premières opérations de relocalisation

      Le 15 avril, 11 enfants se sont envolés vers le Luxembourg, le 18 avril 49 enfants (entre 3 et 15 ans) sont arrivés en Allemagne, d’autres opérations de relocalisations vont suivre ces prochaines semaines. La Suisse rejoindra l’effort avec le transfert imminent de 22 mineurs non accompagnés qui ont de la famille en Suisse (1).

      En Grèce, l’organisation METAdrasi a participé aux quatres missions d’accompagnement des enfants sélectionnés pour les relocalisations vers le Luxembourg et l’Allemagne et parle des missions les plus complexes et les plus exigeantes jamais réalisées sur les 5 100 missions entreprises au cours de neuf dernières années (2). Selon Lora Pappa, fondatrice de l’organisation “ces transferts représentent une grande réjouissance et montrent que les choses se font rapidement lorsqu’il y a la volonté politique.”

      La détermination de l’intérêt supérieur des enfants et le rôle des tuteurs

      De la récupération des enfants dispersés sur les îles, à leur embarquement en dernière minute sur les ferry en partance pour Athène, à l’entretien, aux examens médicaux, à leur décollage, il n’a fallu qu’une courte semaine pour organiser le départ de plus de 50 enfants entre 3 et 15 ans. Un véritable parcours du combattant.

      A commencer par l’entretien personnalisé appelé “BID” (Best Interest Determination). Cette étape est très importante puisqu’elle doit établir l’intérêt supérieur de l’enfant surtout lorsqu’il est supposé rejoindre non pas un père ou une mère, un frère ou une soeur, mais un cousin adulte, une tante éloignée ou … personne. En amont de cette étape, ce sont les tuteurs responsables de l’accompagnement de l’enfant dès son arrivée en Grèce qui connaissent le mieux le dossier de l’enfant. Leur rôle est donc principal (3).

      “C’est l’intérêt supérieur de l’enfant qui compte. Nos tuteurs sont en contact réguliers avec les enfants non accompagnés sur les îles et aussi sur le continent. Ce sont eux qui connaissent les enfants, leurs dossiers, leurs parcours, leurs liens familiaux en Europe lorsqu’il y en a. C’est pour ça que notre rôle est important dans l’organisation des relocalisations, ce que les autorités grecques et le Haut-commissariat des Nations unies (UNHCR) reconnaissent”, m’explique Lora Pappa.

      Dans quelques jours, l’Agence de droits fondamentaux de l’UE (FRA) publiera un document sur les bonnes pratiques de réinstallations d’enfants non accompagnés depuis la Grèce. Les recommandations se basent sur une recherche et près de 50 entretiens menés entre novembre 2019 et mars 2020 en Belgique, Finlande, France, Allemagne, Grèce, Irlande, Italie, Malte, aux Pays-Bas et au Portugal. L’une de ses recommandations est la création d’un pôle de tuteurs exclusivement destinés à l’organisation des relocalisations d’enfants mineurs non accompagnés. Le rapport mentionne d’ailleurs l’expertise de METAdrasi et recommande qu’elle puisse continuer de jouer un rôle clé dans cette procédure en collaboration avec le Centre national de la solidarité sociale (EKKA).

      Examens médicaux de rigueur

      L’autre étape importante est l’examen médical surtout avec l’épidémie du Covid-19. Aucun enfant malade n’est admis pour le transfert. Tous les enfants sélectionnés pour les relocalisation sont soumis au test de dépistage du Covid-19 ainsi qu’à d’autres examens médicaux. Pour l’instant les autorités n’ont pas annoncé avoir décelé de cas d’infection au Covid-19 parmi les requérants d’asile sur les îles. Seulement sur le continent dans trois camps différents placés en quarantaine (3).

      Renoncer aux conditions de relocalisations trop restrictives

      Le Luxembourg et l’Allemagne ont d’abord poser des conditions trop restrictives à la relocalisation. En acceptant initialement 12 enfants de Syrie âgés de moins de 14 ans sans perspectives de regroupement familial, le Luxembourg posait des conditions irréalisables car la grande majorité des enfants syriens ont de la famille dans d’autres pays européens et n’auraient pas été éligibles. L’Allemagne quant à elle demandait au départ que les enfants ne soient que des filles de moins de 14 ans ayant de graves problèmes de santé. Puis elle a inclu les garçons de moin de 14 ans sans restriction de pays d’origine et elle a accepté d’accueillir des enfants qui pour la plupart n’ont pas de famille en Allemagne.

      Le règlement Dublin établit les critère de responsabilité dans l’examen de la demande d’asile de mineurs non accompagnés. Il prévoit que ce dernier pourra rejoindre un membre de sa famille (père, mère frère, soeur) ou un proche (oncle, tante, cousin) situé dans un autre Etat Dublin en respectant le principe de l’intérêt supérieur de l’enfant et que si nécessaire les Etats membres peuvent déroger aux critères de responsabilité pour des motifs humanitaires et de compassions (article 8, para. 13, 16, 17). Ainsi la relocalisation d’enfants mineurs non accompagnés sans perspectives de regroupement familial est déjà prévu dans le règlement Dublin. Dans l’application de ce texte, les Etats parties, dont la Suisse, ont pour habitude de “minimiser leurs propres responsabilités et maximiser les responsabilités d’autrui” et ils ont longtemps agit, comme l’explique le Professeur Francesco Maiani, “à la limite de ce qui est permis par le Règlement (…) en imposant des exigences excessives de preuves de liens familiaux.”(5)

      Engagements de la Suisse

      Le 21 avril, la Suisse annonçait renforcer son aide aux mineurs dans les camps de réfugiés en Grèce avec un crédit supplémentaire de 1,1 million de francs pour des projets menés par des organisations d’aide. Cette aide avait déjà été annoncée en février dernier. En plus la Suisse a promis de faire venir 22 enfants non accompagnés qui ont de la famille en Suisse. Leur arrivée est imminente. Cette aide est un bon départ. Mais le gouvernement suisse doit aller plus loin.

      “La Suisse pourrait être un centre de transit pour les enfants mineurs non accompagnés devant rejoindre leur familles dans d’autres pays européens conformément à ce qui est prévu par le Règlement Dublin. La Suisse rendrait un immense service à la Grèce qui serait déchargée du travail administratif lourd impliquant les démarches compliquées de réunification. Cela aiderait surtout beaucoup les enfants concernés, confinés depuis des mois dans des camps invivables, dangereux et malsains. La Suisse devrait aussi envisager, comme d’autres pays européens, accueillir des enfants mineurs non accompagnés sans liens familiaux en Suisse,”suggère Lora Pappa.

      De plus en plus de voix s’élèvent pour que la Suisse fasse encore davantage pour la Grèce. Plus de 100 organisations humanitaires en Suisse, de nombreux commentateurs dans les médias suisses et certains politiciens et partis politiques suisses ont appelé le gouvernement suisse à accueillir une partie des réfugiés pris au piège dans le camp de réfugiés de Moria surpeuplé et insalubre sur l’île de Lesbos en Grèce.

      Peut-être que le vent tourne. Le 23 avril la Commission des institutions politiques du Conseil national s’est penchée sur la situation des réfugiés en Grèce. Elle a décidé de déposer une motion chargeant le Conseil fédéral de “s’engager au niveau européen pour une amélioration substantielle de la situation dans les îles égéennes et de s’investir en faveur d’une réforme des accords de Dublin, afin qu’une répartition plus juste et plus équilibrée des réfugiés soit opérée” (6).

      Comme l’explique Alexandra Dufresne (7) pour Swissinfo.ch “la Suisse est, par habitant, l’un des pays les plus riches du monde avec une forte tradition humanitaire. Elle dispose d’une communauté d’ONG exceptionnelle, bien organisée et solide, désireuse et disposée à aider.”

      Lire aussi :

      METAdrasi fondé par Lora Papa, reçoit le Prix Conrad N. Hilton pour son travail auprès des requérants d’asile en Grèce, Le temps des réfugiés, 15.10.2019
      Des suggestions pour une aide suisse efficace en Grèce, Le temps des réfugiés, 20.2.2020
      65 organisations demandent la relocalisation urgente de 1’800 mineurs non accompagnés bloqués sur les îles grecques, Le temps des réfugiés, 5.3.2020
      Agir pour éviter que le COVID-19 ne tue dans les camps de réfugiés et bien au-delà, Le temps des réfugiés,18.3.2020

      Relocation of unaccompanied children from Greece FRA input on the initiative of the European Commission and a group of Member States to relocate unaccompanied children, 17 mars 2020.
      Covid-19 : Evacuation of squalid greek camps more urgent that ever in light of the coronavirus pandemic, MSF, 3 April 2020.
      Amid Covid-19, Switzerland should heed calls to host trapped refugees, by Alexandra Dufresne, Swissinfo.ch

      https://blogs.letemps.ch/jasmine-caye/2020/04/28/les-relocalisations-denfants-mineurs-non-accompagnes-sont-possibles-ma

    • Le Portugal va accueillir 500 mineurs isolés des îles grecques

      Le Portugal a annoncé mardi qu’il allait accueillir 500 mineurs non accompagnés vivant dans les camps surpeuplés des îles grecques. D’autres pays, dont l’Allemagne, l’Irlande, la France et le Luxembourg, sont également impliqués dans cette initiative.

      Ils vont bientôt pouvoir sortir de l’enfer des camps surpeuplés des îles grecques. Cinq cents mineurs non accompagnés vont être accueillis par le Portugal dès que les restrictions de mouvements imposées pour contenir la propagation du coronavirus seront levées, a déclaré mardi 12 mai le ministre portugais des Affaires étrangères, Augusto Santos Silva.

      Cette annonce intervient alors que la députée socialiste Isabel Santos a annoncé samedi que 60 enfants des camps de réfugiés grecs devaient arriver au Portugal dans les prochaines semaines, sans donner de date précise.

      Au moins 5 200 mineurs isolés vivent en Grèce, dont une majorité dans les camps des îles de la mer Égée, dans des conditions déplorables dénoncées à plusieurs reprises par les ONG.

      D’autres pays, dont l’Allemagne, l’Irlande, la France et le Luxembourg, sont également impliqués dans cette initiative. Le premier transfert a eu lieu en avril quand 12 mineurs ont été accueillis au Luxembourg. L’Allemagne avait ensuite pris en charge 50 enfants.

      Lundi 11 mai, c’est le Royaume-Uni qui a accueilli 50 migrants, dont 16 mineurs, qui vivaient en Grèce. Ils ont été transférés en Angleterre dans le cadre de regroupements familiaux.

      Cependant, le chiffre avancé par le Portugal reste supérieur à celui des autres États membres de l’Union européenne. Le pays s’est illustré à plusieurs reprises en se montrant accueillant envers les migrants. Fin mars, en pleine pandémie de coronavirus, le Portugal avait annoncé la régularisation temporaire des immigrés en attente de titre de séjour. C’est le seul pays de l’UE à avoir pris une telle mesure.

      https://www.infomigrants.net/fr/post/24747/le-portugal-va-accueillir-500-mineurs-isoles-des-iles-grecques?ref=tw
      #Portugal

    • Grèce : 50 premiers réfugiés mineurs relocalisés en #France en juillet

      La relocalisation en France des migrants mineurs non accompagnés de Grèce a pris du retard à cause de la pandémie de coronavirus, et les 50 premiers jeunes réfugiés partiront début juillet, a annoncé lundi le gouvernement grec.

      « Les procédures de relocalisation qui s’étaient arrêtées temporairement en raison de la crise sanitaire vont démarrer de nouveau au plus vite », a souligné le ministre délégué grec à la Politique migratoire et à l’asile, Georges Koumoutsakos, dans un communiqué.

      En janvier dernier, la Grèce et la France s’étaient mis d’accord sur la relocalisation de 400 demandeurs d’asile se trouvant dans les camps surpeuplés des îles grecques face à la Turquie.

      Outre ces 400 demandeurs d’asile, le communiqué du ministère aux migrations grec évoque également la relocalisation de 350 mineurs non accompagnés.

      « La crise du coronavirus a perturbé les relocalisations programmées mais la France reste cependant attachée à ses promesses envers la Grèce », a déclaré l’ambassadeur de France à Athènes, Patrick Maisonnave, après une rencontre lundi avec le ministre grec.

      Le nombre total des enfants non accompagnés en Grèce s’élève à environ 5.200, selon les autorités grecques. Une grande majorité vit dans des conditions insalubres dans des logements non adaptés aux enfants.

      Face à cette situation, plusieurs pays européens, l’Allemagne, la Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la Finlande, la France, l’Irlande, la Lituanie, la Serbie, la Suisse, ont décidé de participer à un programme européen volontaire de relocalisation de 1.600 enfants non accompagnés depuis la Grèce.

      https://www.mediapart.fr/journal/fil-dactualites/250520/grece-50-premiers-refugies-mineurs-relocalises-en-france-en-juillet
      #volontariat #programme_volontaire

    • Germany takes in another 249 minors from Greece

      Germany has taken in an additional 249 refugee children from Greece, the country’s interior minister Horst Seehofer said Wednesday, noting that most of the minors are sick or the siblings of migrants that are already in Germany.

      “As the rates of coronavirus are currently at this low level, we decided as the Interior Ministry… to take in more children from Greece,” Seehofer said, noting that Germany had already received 47 refugee children in April.

      Seehofer said that some of his associates visited Greece last week to arrange the transfer of the children.

      Six of the youngsters who were too sick to travel last week will be transferred on a subsequent trip, he said.

      “I always said that my migration policy includes order but also humanity,” the German minister said.

      Luxembourg, Switzerland, Portugal and France are among the countries that have also taken in child refugees from Greece.

      Many of the children being relocated belong to the ranks of unaccompanied refugee minors in Greece, who number over 5,000.

      https://www.ekathimerini.com/253542/article/ekathimerini/news/germany-takes-in-another-249-minors-from-greece

    • Dutch government under growing pressure to take in child refugees

      Protests call for coalition to admit 500 unaccompanied minors from Greek islands.

      https://i.guim.co.uk/img/media/6d0d8c19c2b1db47ae947d35dbdff2f8cd33cb40/0_205_5555_3334/master/5555.jpg?width=605&quality=45&auto=format&fit=max&dpr=2&s=e4e80bb650fc57a6

      They have gathered in city squares, parks and on piers with the water lapping at their feet. In silent, physically distanced protests, demonstrators stand 1.5 metres apart, some holding signs saying “WeesWelkom” (be welcome – the word “Wees” also meaning orphan) and “500 Kinderen” (500 children).

      Since April, protests have taken place across the Netherlands to lobby the Dutch government to take in 500 unaccompanied children living in squalid camps on the Greek islands.

      Last October, the Greek government asked EU member states to shelter 2,500 lone children – about half the total on the Greek mainland and islands. After months of inaction, 11 EU member states, plus Norway and Switzerland, have promised a home for at least 1,600 young asylum seekers, who are mostly from Afghanistan, Pakistan and Syria. The Dutch government is not among them.

      Now the fragile, four-party, liberal-centre-right coalition led by Mark Rutte is coming under growing public pressure.

      One third of Dutch municipalities – a total of 119 local authorities representing 9 million people, as of June 5 – have said they are in favour of bringing 500 children to the Netherlands, according to the University of Utrecht. Big cities, such as Amsterdam, Arnhem and Utrecht, have offered to take in some children.

      About 100 prominent figures signed an open letter calling on the Dutch government to answer Greece’s “cry for help”. The campaign has drawn figures from all walks of life, ranging from the two-time Dutch EU commissioner Neelie Kroes to the indie music star Joshua Nolet.

      For several Mondays running, Nolet, who visited Greek island camps in 2016 and 2017, has filmed himself staging a one-man protest and encouraged his 32,000 followers to do the same.

      “There are 20,000 people living in a camp that has space for 3,000 asylum seekers,” he said, referring to the infamous Moria camp on Lesbos, where people queue for hours for food, water and to wash. “This is insane that we are letting this happen and it does not reflect the country that I grew up in.”

      For Rutte, the situation would be easier to dismiss if it didn’t chime with views of coalition partners. Two of four governing parties, the liberal D66 and the Christian Union, support the campaign, while a third, the Christian Democrat Alliance, is under pressure from its grassroots.

      Klaas Valkering, a CDA councillor in Bergen, North Holland, said 80 local CDA chapters supported his campaign to bring children to the Netherlands. “There are 500 children in a Greek refugee camp, all of them without any parents and that is why we need to help them.”

      Some local chapters are motivated by pure compassion, he said, while others also want to take a stand against the perceived rightward drift of the CDA. The debate has also played into what it means to be an EU member during a time of crisis.

      “European solidarity is not only Dutch intensive care patients using German intensive care-units,” Valkering told Trouw last month.

      The government argues there is a better way and last month pledged €3.5m-€4m to help children in Greece.

      Some of the money will help set up a guardianship scheme to represent the legal interests of unaccompanied children in Greece. The government has also promised to fund places in reception centres on the Greek mainland – although Greek officials have raised questions over when shelters would be up and running.

      A Dutch justice ministry spokesperson said a memorandum of understanding signed with the Greek government on 18 June included agreement on sheltering 48 children on the Greek mainland “as soon as possible, with a total capacity of 500 over three years”.

      “It is a more humane solution,” said Bente Becker, an MP and spokesperson on migration for Rutte’s VVD party. She said this “structural solution” would dissuade families from putting their lives in the hands of people smugglers, citing the model of the EU’s 2016 deal with Turkey.

      “It should not be a ticket to the Netherlands when you go to a Greek island,” she said. “What I don’t want to happen is that parents decide their children should be sent in a rubber boat in the Mediterranean sea, perhaps endangering their own lives.”

      Critics say the government is mistaken if it thinks it can fix Greece’s asylum system, riddled by accusations of misspent funds and inadequate processes.

      “The Greeks are ‘not able to solve’ the issue, said Sander Schaap at the Dutch Refugee Council. He described the plan to shelter children in Greece as “naive”. The government plan, Schaap contended, is “mostly an attempt to find a political solution to a political problem in the governing coalition”.

      Dutch politicians have been taking more restrictive positions on migration since the 1990s, said Saskia Bonjour, a political scientist at the University of Amsterdam. That tendency was reinforced by the country’s “strong radical right presence”, from Pim Fortuyn to Geert Wilders and Thierry Baudet. “There is a strong tendency in Dutch politics in general and on the mainstream right in particular to interpret the potential electoral success of the radical right as [meaning] general concerns aren’t being heard.”

      • This article was amended on 21 June 2020. An earlier version correctly translated “WeesWelkom” as “be welcome” but this was expanded to acknowledge the word play with “Wees” also meaning “orphan”.

      https://www.theguardian.com/world/2020/jun/21/dutch-government-under-growing-pressure-to-take-in-child-refugees
      #Pays-Bas

    • L’UE transfère des demandeurs d’asile vulnérables vers l’#Allemagne et la #Finlande

      Un premier transfert de 83 membres de familles avec des enfants gravement malades avait été effectué le 24 juillet entre la Grèce et l’Allemagne.

      Près de 100 demandeurs d’asile vulnérables, dont des mineurs, ont été transférés depuis la Grèce et Chypre vers l’Allemagne et la Finlande, a annoncé mercredi l’agence de coordination de l’asile pour l’Union européenne.

      L’opération fait partie d’un projet de l’UE de relocaliser 1 600 mineurs dans divers pays européens. Le projet est soutenu par la Commission européenne, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) et l’Organisation internationale pour les migrations.
      L’UE finance aussi les retours

      Une seconde opération, ne s’inscrivant pas dans le cadre du projet de relocalisation de l’UE, a eu lieu le 27 juillet avec le transfert entre Chypre et la Finlande, de 16 Somaliens et Congolais venant de familles monoparentales.

      Tous ont fait l’objet de tests de dépistage du Covid-19 avant de quitter Chypre et la Grèce, a affirmé le Bureau européen d’appui en matière d’asile (EASO).

      Le ministre grec des Migrations a annoncé de son côté mercredi avoir activé un dispositif financé par l’Union européenne de rapatriement volontaire pour 5 000 demandeurs d’asile, offrant 2 000 euros pour rentrer dans son pays.
      Désengorger les camps des îles grecques

      Le dispositif, destiné à désengorger les camps de migrants sur les îles de la mer Égée, surpeuplés, avait été annoncé en mars mais était resté inactif jusqu’ici en raison de la pandémie de Covid-19, a déclaré Notis Mitarachi. Les premiers vols devraient partir dans quelques semaines, a-t-il ajouté.

      La Grèce compte près de 5 000 migrants mineurs, la plupart vivant dans des conditions insalubres au sein de camps de réfugiés, ou dans des habitations inadaptées pour eux.

      En tout, le pays recense près de 120 000 réfugiés selon le HCR, dont plus de 26 000 dans des camps sur des îles de la mer Égée.
      D’autres pays prennent le relais

      Des dizaines de milliers de demandeurs d’asile ont été bloqués en Grèce depuis 2016 lorsqu’un certain nombre d’États européens ont fermé leurs frontières en réponse à l’afflux de migrants et de réfugiés, principalement depuis la Syrie en guerre.

      Plus d’une dizaine de pays européens ont accepté de faire une exception pour les mineurs. Un petit nombre d’entre eux a déjà été transféré au Portugal, au Luxembourg et en Allemagne.

      La Belgique, la Bulgarie, la Croatie, la France, l’Irlande, la Lituanie, la Serbie et la Suisse ont également accepté d’en accueillir un certain nombre.

      https://www.lavoixdunord.fr/845360/article/2020-07-29/l-ue-transfere-des-demandeurs-d-asile-vulnerables-vers-l-allemagne-et-l

    • Germany sees political controversy over rescuing refugees from Greece

      Interior Minister Horst Seehofer has blocked individual German states from rescuing migrants from Greek refugee camps. The state governments are up in arms and are considering legal action.

      Several of Germany’s 16 states are considering banding together to defy the federal government’s plan to block them from bringing in refugees from the chronically overcrowded camps in Greece.

      Angela Merkel’s administration has blocked two German states — Berlin and Thuringia — from unilaterally flying a few hundred refugees out of the hopelessly overcrowded camps on the Greek islands.

      The two states are considering challenging the block in court, but given the humanitarian conditions at the Moria camp on Lesbos, they are also seeking political options to accelerate the process.

      Other states, including the most populous, North Rhine-Westphalia, have also said they would be prepared to take in refugees from the camps.

      Berlin’s Interior Minister Andreas Geisel this week called for a conference where state interior ministers can speak to Federal Interior Minister Horst Seehofer to resolve the issue. “We cannot simply shrug our shoulders and accept a ’No’ from #Horst_Seehofer to our readiness to help people in desperate circumstances,” he said.

      Crisis unfolding

      The humanitarian disaster unfolding at the Moria camp is all too clear — even to leading members of Angela Merkel’s Christian Democratic Union (CDU). One of them, North Rhine-Westphalia’s State Premier Armin Laschet even visited Moria last week. He had to abruptly cut short his visit for security reasons after crowds of refugees had gathered, reportedly under the impression he was Germany’s chancellor.

      Read more: Coronavirus crisis hampering Mediterranean migrant rescues

      But before his visit ended, Laschet — who does indeed have ambitions to take over from Merkel as chancellor — acknowledged that he was witnessing a “cry of the desperate.”

      The Moria camp is designed for just under 3,000 refugees, but according to the latest information, between 14,000 and 17,000 people live there and in unofficial camps around it. Violence between members of different nationalities and disputes with the local population have become recurrent.

      An EU solution, or a local one?

      Laschet’s state, North Rhine-Westphalia, has offered to accept several hundred particularly vulnerable people from the Greek camps, but only as part of a program coordinated by the federal government together with other EU countries.

      Meanwhile, Berlin’s and Thuringia’s offers to take in refugees unilaterally has only got them into a row with Seehofer, who once called immigration the “mother of all problems.”

      The fierceness of the dispute could have something to do with party politics: Both Berlin and Thuringia are governed by left-wing coalitions, Berlin’s one is led by the Social Democrats, while Thuringia’s is led by the socialist Left Party.

      Seehofer says the federal government has final say, and anyway, any solution to the refugee crisis has to be worked out by the European Union. “No country in the world can manage migration alone,” said Seehofer. “This makes it all the more important that we finally make visible progress in European asylum policy. We are on the right track, and I am not prepared to jeopardize that now.”

      States’ rights

      Ulrich Karpenstein, a lawyer at the Redeker, Sellner and Dahs law firm who drew up an assessment of whether the Federal Interior Ministry can refuse consent to the humanitarian programs of the states, does not agree with Seehofer.

      “You could just as easily say we need a UN solution, and as long as there’s no UN solution you can’t get people out of a humanitarian emergency,” he told DW. “It’s a purely political argument, but not a legal one.”

      On the basis of those humanitarian programs, a private organization Karpenstein co-founded, named “Flüchtlingspaten Syrien,” has been involved in bringing people out of desperate humanitarian circumstances in Syria.

      “According to German law, the state government can give certain groups of foreign nationals a residency permit if they are in an emergency humanitarian situation,” he told DW.

      The approval of the Federal Interior Ministry is necessary, but, he argues, the federal government cannot overrule the states if it believes that these people need help. “And that is not in dispute in the case of Moria — even the federal government has said it wants to help these people,” said Karpenstein.

      The state governments want to select refugees based on lists drawn up by organizations on the ground like the UNHCR or Doctors Without Borders.
      Unequal treatment

      In fact, Seehofer has approved earlier requests for people in need. There were, for example, programs to bring Yazidi people from Iraq as well additional contingents of Syrians. The difference is that those people did not come via another EU country, but directly from their home countries, usually in cooperation with the UNHCR.

      The EU has been at an impasse on this issue for years. The Mediterranean countries where the refugees arrive, such as Italy, Greece and Malta, want a fixed migrant distribution system among all EU countries.

      But other member states, especially in the eastern part of the EU, are flatly opposed to this “in any form,” as seven countries emphasized in a letter to the EU Commission in July. Seehofer believes that any compromise with them, no matter how small, is only possible if there is calm, in other words: if there are no new admission initiatives from German states.

      Seehofer is also facing strong opposition from left-wing parties and from the churches. But from a purely legal point of view, Seehofer has the power to enforce a uniformity of German refugee policy.

      https://www.dw.com/en/germany-greece-refugees-asylum-controversy/a-54538520

  • Germany to take in 50 refugee children from Greek islands

    https://www.infomigrants.net/en/post/23949/germany-to-take-in-50-refugee-children-from-greek-islands

    Germany will take in fifty unaccompanied minors from the Greek islands next week. Critics say this is too little, too late, given that tens of thousands of migrants and refugees remain in the overcrowded camps.

    The German interior ministry announced on Tuesday that the federal cabinet was set to approve the transfer of 50 unaccompanied minors to Germany on Wednesday.

    The children and teenagers will be brought to Germany “in the following week if possible,” the ministry said. After their arrival, they will be quarantined for two weeks and then send to different states across the country.

    In an interview with German TV stations RTL and n-tv on Wednesday, German Foreign Minister Heiko Maas said that Germany would take in a total of 350 to 500 minors over the next few weeks. He also said that Germany and Luxembourg were currently the only countries within the European Union (EU) willing to take in refugees and migrants from Greece.

    Earlier on Tuesday, Luxembourg had announced that it would take in 12 unaccompanied minors from the islands of Lesbos and Chios.

    According to Maas, Germany and Luxembourg will try to carry out a charter flight together next week.

    Plans to relocate refugees stalled by coronavirus

    In early March, the three governing parties in Germany had agreed on taking in between 1,000 and 1,500 foreign minors that were particularly vulnerable (i.e. either seriously ill or under the age of 14 and without their families) from Greece.

    Also in early March, several EU states had announced that they would take in a total of 1,600 vulnerable refugees from the Greek island camps. Eight other EU countries had agreed to take in underage refugees and migrants from the Greek islands, according to a recent statement by the German interior ministry. These countries were France, Portugal, Ireland, Finland, Croatia, Lithuania, Belgium and Bulgaria. But due to the ongoing coronavirus pandemic, these countries’ relocation plans seem to have been largely suspended.

    Critics: government not doing enough

    Several opposition politicians and activists in Germany criticized the German government’s handling of the situation in Greece, saying that taking in just 50 minors was far too little.

    Claudia Roth, a prominent member of the Green Party, said the interior ministry’s plans were “long overdue” and only amounted to a drop in the ocean.

    Günter Burkhardt, the head of the Pro Asyl NGO, said that the camps in Greece should be completely evacuated to prevent an outbreak of COVID-19 - the respiratory disease caused by the novel coronavirus.

    Erik Marquardt, a migrants’ rights activist, Green Party politician and member of the European Parliament, tweeted: “Germany wants to evacuate 50 children. On Lesbos alone this will mean that the government coalition will sacrifice 19,950 people … They are bringing 80,000 workers to Germany to harvest asparagus but fail to (help) a few thousand people in mortal danger. What a sad embarrassment.”

    arquardt in his statement referred to the fact that an estimated 20,000 people live in the Moria camp on the Greek island of Lesbos. Germany recently announced it would bring in 80,000 foreign farmworkers for the harvest, in spite of various border closures across the EU.

    Camps extremely overcrowded

    Experts and migrant rights activists have long been worried about the situation on several Greek islands, where tens of thousands of migrants are sill living in overcrowded camps. The situation is particularly dire on Lesbos. The Moria camp there was built for no more than 3,000 people – yet around 20,000 migrants and refugees currently live in and around the camp.

    The Greek government has put the migrants camps on partial lockdown to prevent a potential coronavirus outbreak, but many believe that these measures are insufficient to protect the residents.

    In Greece, there have been 1,832 confirmed coronavirus cases and 269 deaths, according to John Hopkins University (as of midday on Wednesday, CEST). There have been no confirmed cases of COVID-19 in camps on the Greek islands thus far. But there has been at least one case on Lesbos among the island’s native population, and there have also been outbreaks at two camps on the Greek mainland.

    With AFP, dpa, epd, KNA, Reuters

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Lesbos #moria #camp #ilesgrecques #Allemagne #Transfert #mineurs

  • WELCOME INITIATIVE

    *This report is referring to the period from 30 March to 3 April 2020, and some information could be outdated.

    The Coronavirus pandemic is still in full swing and is affecting the everyday life of all of us, most of all those who are not in a position to stay “home” because they don’t have one. On Monday, the Ministry of Interior announced a decision to suspend measures against foreigners on short-term stays as per the Foreigners Act. However, the question is, what about the existence of the most vulnerable groups caught up in the current situation - people whose claims for international protection have been denied and who have been ordered to leave Croatia, people who have resided in Croatia based on work quotas or residence and work permits and have found themselves now in an irregular status and out of work. These people do not have the opportunity to leave Croatia, but they also do not have a guaranteed roof over their heads, health care or secured existence. The Portuguese government’s decision to guarantee civil rights during the pandemic to asylum seekers and migrants is certainly a model that the other Member States, including Croatia, should aspire to.

    The current pandemic is not the time to leave human destinies to individuals who can and want to help, instead, the government needs to provide protection and support to those in need.

    The measures in place in most EU Member States, as a consequence of the coronavirus crisis, affect common (not always ideal and desirable) practices. Thus, in some EU Member States, the measure of migrant detention has been abolished - because its purpose, the removal of irregularly resident third-country nationals, is impossible. Spain will, therefore, by Monday 6th April, empty all detention centres in the country and relocate all irregular migrants to facilities intended as alternatives to detention. In Croatia, it’s still unknown what the situation is in detention facilities (Ježevo, Trilj, Tovarnik) - as the appropriate authorities don’t provide information nor answer queries. We advocate and urge Croatia to act in the same way as the other Member States and to find an alternative to detention. This is an opportunity to reflect on the implementation of measures as alternatives to detention in the Republic of Croatia, which the Centre for Peace Studies wrote in 2017.

    In the past month, the Croatian media have been reporting on plans to move unaccompanied children from Greece to Croatia. The appropriate authorities didn’t provide much information on further plans, but this was the topic of the week for the LIBE Committee at the European Parliament. At the meeting, Ylva Johansson (minutes: 12:04), discussed the plans pointing out that about 1,600 children will be moved to Luxembourg, Germany, France, Finland, Croatia, Portugal and Lithuania. The move will begin this or next week with Luxembourg. Some plans will be delayed due to the lack of flights and the introduction of measures to address the COVID-19 crisis. As for Croatia, the delay would be due to the reception centre intended for unaccompanied children being damaged by the earthquake. As we didn’t notice news reports of such damage in the media, we will certainly investigate the object in question. Regardless, we believe that with other adequate facilities, as well as the possibility of foster care, the relocation of children should not wait.

    The Special Representative of the Secretary-General for Migration and Refugees of the Council of Europe and the EU Fundamental Rights Agency (FRA) published an announcement regarding main guarantees of fundamental rights applicable at the external borders of the EU Member States and the Council of Europe. The purpose of the announcement is to support the EU Member States and the Council of Europe in their duties of safeguarding measures, including combating the spread of COVID-19 and addressing issues of public order, public health or national security. While protecting external borders and preserving public order and public health, States also have an obligation to protect fundamental human rights. Some of the issues the announcement focuses on are: what duties do the Member States have when protecting their external borders, what legal repercussions should be applied in the event of excessive use of force at the borders, what rules apply when people cross borders illegally, can access to asylum be suspended, how to respect the principle of no pushbacks, what can be done to help the most vulnerable, especially unaccompanied children? You may read the full announcement here.

    Refusing protection, non-solidarity and failing to participate responsibly in providing a secure refuge is not only cruel but also contrary to the EU law - the European Court of Justice confirmed yesterday in a ruling that Poland, Hungary and the Czech Republic violated EU law by refusing to receive refugees from Italy and Greece during the 2015 refugee crisis. Despite the decision of the Ministers of the Internal Affairs, these countries refused to accept responsibility for human lives and have violated the principles of solidarity and the rule of the law.

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Croatie #Détention #Camp #Ježevo #Trilj #Tovarnik #Mineurs #Transfert #Grèce

  • Coronavirus strands refugee children
    A number of EU member states want to take in refugee children stuck in Greece. However, Luxembourg Foreign Minister Jean Asselborn now says the coronavirus pandemic has made that impossible.
    https://www.dw.com/en/coronavirus-strands-refugee-children/a-52864442

    Although the river has run dry, its bed is overflowing: Plastic bags, cardboard and plastic bottles extend as far as the eye can see. A young child, maybe six years old, wades through the garbage. Here, in the so-called “jungle,” where makeshift huts crush up against one another and children play in the filth, the squalor of the Moria refugee camp is on full display.

    This hot spot, located on the Greek island of Lesbos, has been the scene of Europe’s largest humanitarian crisis for years now. A camp originally designed to temporarily shelter 3,000 people, it is now the cramped home of more than 20,000.

    The situation is not much better on other islands in the Aegean. In all, some 42,000 refugees and migrants are currently stuck on Lesbos, Chios and Samos, and many have been there for more than a year. Now, the coronavirus pandemic threatens to make the situation even worse.

    Just recently, Germany and a number of EU member states, including France and Luxembourg, declared their willingness to take in those in most desperate need of help: Vulnerable, unaccompanied minors and children.

    The European Commission estimates that 1,500 unaccompanied children and minors are currently on the Greek isles. Last Friday, EU interior ministers pledged they would be distributed among a “coalition of willing” EU member states within a week.

    Water cannon, tear gas and smoke bombs

    But that willingness is not only humanitarian in nature, it is also pragmatic. The EU was forced into action when Turkish President Recep Tayyip Erdogan decided to open his country’s borders with Greece two weeks ago, sending thousands of refugees rushing toward Europe.

    Greek security forces overwhelmed by the sheer number of refugees demanding entry into Europe answered with water cannon, tear gas and smoke bombs. It was reported that at least two people were killed by Greek bullets, something the government in Athens denies. Images of standoffs were quickly broadcast around the world, putting the EU under pressure to do something about the situation.

    But the new COVID-19 coronavirus pandemic has changed everything, with EU member states enhancing border controls or closing borders altogether in an attempt to stem the spread of the virus. That was also the reason the United Nations refugee agency UNHCR and the International Organization for Migration (IOM) gave for the temporary suspension of activities at their Refugee Resettlement Program. Thus, for the moment no safe haven can be found for those refugees in especially dire straits — that includes safe haven in Germany.

    Read more: Opinion: In Greece, refugees are painted as the enemy

    Asselborn: ’It’s not up to us’

    The program for taking in unaccompanied children was not supposed to be affected by the situation, at least according to European Commission spokesperson Adalbert Jahnz. He claimed, albeit in vague terms, that the process would go on as planned, but suggested that respecting and navigating the many different steps EU member states had taken to stop the spread of the virus was taking up a lot of time and making it impossible to set out a clear timeline for the transfer of children from Greece.

    Jahnz went on to say, “However, I assure you that intense discussions are going on as we speak and preparations are currently underway.” Another spokesperson for the Commission, which has agreed to play a coordinating role in the project, told DW the COVID-19 pandemic will likely have an effect on the process.

    Germany’s Interior Ministry was vague as well, saying only that the European Commission is currently assessing what level of coordination is possible right now in light of the situation. On Wednesday, a statement was released saying the COVID-19 pandemic would “not have any effect on our efforts.” Still, speaking with DW on Thursday, Luxembourg’s Foreign Minister Jean Asselborn conceded that his country would not be taking in refugee children for now.

    Refugees pushed from both sides of the Turkey-EU border
    “It’s not up to us, to Greece, or the UNHCR. In terms of security and health, it is simply impossible to guarantee humane conditions for taking in people during these difficult times,” said Asselborn. He said Luxembourg and other EU member states would do all they could in the meantime to prepare for the children to be transferred as soon as possible.

    Boris Cheshirkov, a spokesperson for UNHCR Greece, understands that coronavirus will slow the process, but urged the EU to push on with preparations regardless so that they can start transferring children as soon as the time comes.

    Refugee camps under quarantine

    Many aid organizations have warned that catastrophic sanitary conditions at refugee camps make it imperative to get people there to safer lodgings where they can better protect themselves from illness.

    In Germany, celebrities and politicians started online petitions to do just that under the names #WirHabenPlatz (We Have Space) and #LeaveNoOneBehind — so far 80,000 people have signed the appeals.

    Those behind the campaigns point to the miserable living conditions at the camps — something DW journalists have frequently documented — pointing to the fact that hundreds of refugees at Moria, for instance, are forced to share just one toilet. It is also almost impossible to bathe at the camps and even the most basic hygienic precautions, such as washing one’s hands, cannot be taken.

    Human hand cleaning a door handle
    HANDS OFF! WHAT CAN WE TOUCH DURING THE CORONAVIRUS OUTBREAK?
    Contaminated door handles
    Current research says the coronavirus family of viruses can survive on some surfaces, like door handles, for an average of four to five days. Like all droplet infections, SARS-CoV-2 can spread via hands and frequently touched surfaces. Although it hasn’t previously been seen in humans and therefore hasn’t been studied in detail, experts believe it spreads similarly to other known coronaviruses.

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    They also note that there is a severe shortage of doctors at the camps to help with those who may become infected. There is simply no way for the more than 20,000 people crammed into the bursting facility to isolate themselves to avoid contracting the virus.

    Hoping to stop an explosion of infections, the Greek government has put its camps under quarantine. Residents are only allowed to leave the camps during the day, and then only in small numbers.

    It remains to be seen if that will be enough, though EU Commissioner for Home Affairs Ylva Johannsson is convinced it is. On Thursday, she tweeted that she is working “to make absolutely sure that the health of asylum seekers and migrants in camps on EU territory is being protected.”

    #Covid-19 #Migration #Migrant #Balkans #Grèce #Moria #Camp #Enfants #Mineurs #Relocalisation #Lesbos

  • Les petits #morts de #Lesbos

    Sur cette île grecque, une « #zone_sécurisée » est réservée aux #enfants migrants, censée les protéger. Avant même le durcissement des conditions de vie liées au #Covid-19, ils y étaient, en réalité, vulnérables aux pires violences. Jusqu’au #meurtre. Premier reportage d’une série du collectif Investigate Europe : comment l’UE enferme les mineurs à ses frontières.

    « Un Afghan de 15 ans est décédé des suites des blessures causées par plusieurs coups de couteau reçus lors d’une bagarre dans la “zone sécurisée” du camp de #Moria. » Le communiqué de la police grecque détaille brièvement les circonstances de la mort de l’adolescent sans jamais nommer cet « Afghan de 15 ans ». Sur Facebook, les internautes qui se préoccupent moins de l’anonymat des victimes décident cependant de lui rendre hommage. En quelques heures, le réseau social par lequel communiquent la plupart des personnes réfugiées en Grèce retrouve l’identité du petit cadavre et rassemble même quelques bribes de son histoire.

    #Reza_Ebrahimi, 15 ans donc, avait pris la route de l’Autriche avec ses deux petits frères pour y rejoindre sa famille. Par une chaude nuit d’été, en août dernier, son périple s’est brutalement arrêté sur l’île de Lesbos, dans la poussière et devant un conteneur crasseux. Sur la photo exhumée par les internautes, Reza a des traits fins, de grands yeux légèrement bridés, des cheveux noirs coiffés en arrière, l’air intimidé. « Il a vécu un enfer sur Terre, un enfer créé par des humains », commente Giorgos Tsiakalos, universitaire et célèbre militant des droits humains qui a publié le portrait sur son profil.

    Ironiquement, « l’#enfer_sur_Terre » s’appelle en réalité la « zone sécurisée » de Moria. Un endroit protégé au cœur du gigantesque camp de migrants où, en théorie, les mineurs isolés sont à l’abri des violences et accompagnés par des professionnels 24 heures sur 24. En théorie seulement. Dans les faits, ce coin de terre entouré de barbelés, composé de conteneurs surchargés (jusqu’à 25 enfants par conteneur), n’a de sécurisé que le nom. Au point que ni les humanitaires, ni les demandeurs d’asile, ni même le directeur du camp avec lesquels nous nous sommes entretenus n’ont été surpris quand la police leur a annoncé le meurtre de Reza dans ce lieu protégé. « Ce n’était pas du tout inattendu, témoigne ainsi Lorraine Leete, avocate de l’organisation Legal Center Lesvos. Les ONG avertissent le gouvernement depuis des années que l’endroit n’est pas sûr pour les enfants. La seule chose dont je suis surprise, c’est qu’il n’y ait pas eu davantage de morts avec autant de personnes entassées dans si peu d’espace. »

    C’est le moins qu’on puisse dire : la « zone sécurisée » abrite plus de 600 mineurs isolés (chiffres de début février), quand elle a été prévue pour 160. L’ensemble du camp, 19 467 personnes, a été construit pour 2 840. Une augmentation exponentielle qui inquiète jusqu’à la Fédération panhellénique des officiers de police. La coexistence d’un si grand nombre de personnes dans un si petit espace a « créé une situation explosive qui va mathématiquement entraîner davantage de morts et de blessés », a-t-elle déclaré en octobre 2019, quand il y avait « seulement » 12 738 personnes dans le camp.

    Le stress « immense » provoqué par l’incertitude et les conditions de vie joue aussi un rôle central dans l’augmentation des violences, notamment des bagarres au couteau de plus en plus nombreuses à Moria, explique Patric Mansour, expert du Norwegian Refugee Council présent dans le camp depuis 2015. Depuis le début de l’année 2020, au moins dix personnes majeures et mineures de Moria ont été admises à l’hôpital de Lesbos avec des blessures au couteau, fatales pour certaines. « Les gens se disputent pour de petites choses, précise Patric Mansour, et à cause du stress, les choses tournent vite à la violence chez les majeurs comme chez les mineurs. » Est-ce cela qui est arrivé la nuit du 25 août quand Reza a été tué ? Une dispute pour une broutille entre trois adolescents afghans qui dégénère en combat à l’arme blanche ? Peut-être. Mais à Moria, certains croient que le drame aurait pu être évité.

    La zone protégée est composée de trois sections, A et B – pour les mineurs masculins âgés de 14 à 17 ans – et une troisième pour les enfants en dessous de 13 ans et les filles jusqu’à 17 ans. Comme l’a découvert Investigate Europe, à l’exception de « A drop in the Ocean » qui assure les nuits, aucune autre ONG ne reste avec les enfants après 20 h 30. Les horaires nocturnes seraient en effet considérés comme « les moins sexy » pour les humanitaires, qui préfèrent la journée, nous confient deux sources internes. Seulement, le soir où Reza a été tué, tout le personnel de « A drop in the Ocean » était en congé. Sans aucun adulte à l’intérieur de la zone, les 600 enfants et les adolescents étaient livrés à eux-mêmes, prêts, couteau en main, à se protéger d’éventuels vols ou tentatives d’agression.

    Deux témoins présents au moment des faits nous ont affirmé qu’ils avaient appelé les agents de la police anti-émeutes qui se trouvaient de l’autre côté des barbelés quand la bagarre a commencé. Ces derniers leur auraient répondu qu’ils « ne pouvaient pas intervenir sans avoir reçu des ordres d’Athènes ».

    Les problèmes de sécurité dans la « zone sécurisée » ne se sont pas résolus le soir de la mort de l’adolescent afghan. Les incursions d’adultes au sein du lieu protégé sont récurrentes. L’ONG Euro Relief est chargée de garder la porte de la section B, c’est-à-dire de vérifier que seulement les mineurs vivant là puissent y accéder. En revanche, comme nous l’avons découvert, aucune organisation n’a été mandatée pour surveiller la porte de la zone A. Et comme plusieurs employés de l’ONG « Drop in the Ocean » nous l’ont confirmé, des majeurs ont pu y pénétrer, y compris certains qui avaient l’intention de voler ou semblaient inspirer un véritable sentiment de terreur aux enfants. Interrogée par Investigate Europe, la direction de Moria n’a pas donné suite à notre demande d’interview.

    Si les failles dans la sécurité de la zone sécurisée de Moria sont criantes, les risques sont encore plus grands de l’autre côté des barbelés. En février, 600 autres mineurs isolés qui n’avaient pas été acceptés dans la zone protégée faute de place, vivaient au milieu des adultes dans la forêt de tentes et de bâches de Moria. 600 enfants abandonnés à eux-mêmes auxquels il faut ajouter 7 000 mineurs accompagnés de leurs parents.

    Gulsom, 3 ans, et Tabasom, 2 ans, font partie de ceux-là. Arrivées avec leurs parents à Moria à la fin 2019, les deux petites afghanes restent le plus souvent sous la tente qui leur sert de maison. Leur père, Ahmad Reshad Mahdiyar, la quarantaine, ne les quitte pas d’une semelle. Surtout la nuit. Les cernes noirs autour de ses yeux témoignent des longues veillées nocturnes qu’il a passées. Ce matin pluvieux de décembre, on a du mal à reconnaître dans cet homme exténué le jeune père souriant qui pose avec ses lunettes de soleil, façon star de clip de rap, sur son fond d’écran. On a du mal à le croire aussi quand il nous confie que sa femme et lui portent des couches, chaque nuit, pour éviter de se rendre aux toilettes.

    Des ados contraints de s’organiser en groupes d’#autodéfense

    Car se rendre aux sanitaires de Moria pendant la nuit peut s’avérer très périlleux : en octobre 2018, le Guardian rapportait plusieurs viols collectifs de demandeuses d’asile dans ces toilettes. Laisser ses enfants seuls dans la tente est tout aussi dangereux.

    Le même mois, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) affirmait qu’ils avaient recueilli 24 victimes de viols, dont la moitié était des mineurs, filles et garçons. Deux d’entre elles étaient un peu plus âgées que Gulsom et Tabasom : elles avaient tout juste 5 ans. Dans l’une de ces affaires, le père au désespoir avait expliqué à l’ONG qu’il avait juste quitté la tente quelques instants pour aller chercher de la nourriture, et avait retrouvé son enfant violée quand il était revenu.

    En 2019, l’ONG « a soigné 17 adolescents pour des violences sexuelles », nous révèle le coordinateur des opérations médicales de MSF Grèce. Apostolos Veizis confirme avoir reçu aussi « 20 enfants pour des automutilations, et 4 pour des tentatives de suicide ». Au moins ceux-là ont-ils pu être sauvés…

    Le 24 septembre 2019, quelques semaines après le décès de Reza, un petit Afghan de 5 ans qui avait échappé au regard de ses parents et jouait dans un carton mourait écrasé par un chauffeur de camion qui ne l’avait pas vu. Trois semaines plus tard, une petite Congolaise de 9 mois mourait de fièvre et de déshydratation non loin de là. Depuis plusieurs mois, MSF demande en vain « l’évacuation d’urgence » des enfants de Moria, les plus vulnérables aux violences physiques et sexuelles, à la promiscuité, au manque d’hygiène.

    « Même les soi-disant espaces protégés pour eux ne sont pas sûrs. Il y a l’exploitation sexuelle, trop peu de nourriture, le crime. Les jeunes garçons se livrent à des rapports sexuels de survie ; ils sont ramassés à l’extérieur du camp et reçoivent de l’argent ou des cigarettes en échange de sexe. Avant, c’était 50 euros. Aujourd’hui, le tarif de la passe infantile est passé à 30 euros… », déclare Elina Sarantou, coordinatrice des programmes de l’ONG Hebrew Immigrant Aid Society (HIAS).

    En attendant, Mohammadi, 16 ans, Bashar Dost, 15 ans, Shams, 16 ans, Shams, 17 ans, Malikzada, 16 ans, et Bunyad, 15 ans, ont décidé de constituer eux-mêmes un groupe d’autodéfense. Les six garçons qui n’ont pas été acceptés dans la « zone sécurisée » faute de place partagent une tente et montent la garde à tour de rôle. Les adolescents, arrivés depuis un mois et demi, supportent la faim et le froid, mais craignent par-dessus tout « les combats » qui surviennent la nuit venue.

    Trois jours avant notre rencontre, des bandes rivales se sont affrontées au couteau juste devant leurs tentes. Quelques jours plus tôt, les deux adultes qui partagent la tente voisine se sont battus au couteau avec d’autres personnes qui les avaient attaquées. « Il y avait du sang partout et des hurlements, et nous, nous restions terrorisés dans notre tente », témoigne l’un des adolescents. À les entendre, une fois le soleil couché, Moria se transforme en Far West.

    Le mardi 28 janvier 2020, deux autres adolescents ont été poignardés à l’intérieur de Moria, l’un d’eux restant dans un état critique. Au moins deux jeunes hommes ont été poignardés à mort en janvier, tandis que depuis le début de la nouvelle année, au moins 12 cas de demandeurs d’asile de Moria ont été enregistrés à l’hôpital de Lesbos en raison de blessures au couteau.

    « Moria est un environnement dangereux où la vie n’a parfois aucune valeur, confirme Danae Papadopoulou, psychologue à MSF. Les mineurs non accompagnés préfèrent souvent dormir la journée, car ils ont peur la nuit et doivent être sur leurs gardes et rester éveillés. » Reza aussi. D’après nos informations, il avait même essuyé une première attaque au couteau la veille de son meurtre. Contrairement à ce que nous racontait en novembre 2019 Dimitris Vafeas, le sous-commandant du camp, qui nous assurait que Reza avait été tué « dans une bagarre entre deux adolescents pour une raison stupide comme le choix d’une chanson », une source proche du dossier nous indique que l’adolescent de 15 ans était bien visé. « Il s’agissait d’un meurtre homophobe », nous a-t-elle confié.

    D’après ses avocats, les deux cadets de la famille Ebrahimi, désormais privés de la protection de leur grand frère, ont été placés dans un refuge sur le continent. Le meurtrier de Reza vient d’être condamné à 5 ans de prison. Il était aussi afghan et avait le même âge que lui, 15 ans. Mais ses défenseurs n’ont pas l’intention d’en rester là : ils viennent de déposer plainte contre l’État grec pour obtenir des dommages et intérêts pour sa famille. L’humanitaire Elina Sarantou estime aussi que le jeune meurtrier n’est pas l’unique responsable. « Nous considérons également l’agresseur comme une victime, conclut-elle. Ce qui s’est passé était la conséquence désastreuse de l’incapacité de l’État. Les conditions étaient telles qu’un meurtre devait avoir lieu. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/290320/les-petits-morts-de-lesbos?onglet=full
    #mineurs #migrations #Grèce #asile #réfugiés #coronavirus #décès #mort

    ping @thomas_lacroix

  • Voyages vers l’Europe

    Les premiers mineurs non accompagnés arrivent en France au début des années 1990. Ce qui devait être un épiphénomène dans le paysage de la protection de l’enfance et des migrations internationales s’est maintenu et confirmé comme une réalité durable. Les deux cartes présentées ici montrent la pluralité des routes et des expériences vécues par ces jeunes.

    Les premiers sont arrivés des pays de l’est de l’Europe, mais au fil des années le visage de la migration juvénile vers la France a évolué. Aujourd’hui la Guinée, le Mali et la Côte d’Ivoire, en Afrique de l’Ouest, sont les trois premiers pays d’où arrivent les mineurs non accompagnés pris en charge par les autorités françaises. Elles ont l’obligation de leur porter assistance en raison de leur isolement (article 375 du code civil), mais peinent à proposer une réponse satisfaisante.

    Qui sont ces mineurs et d’où viennent-ils ? La recherche permet aujourd’hui de mieux cerner le profil de ces jeunes, mais leurs trajectoires migratoires restent à préciser. Les routes maritimes et terrestres sont davantage médiatisées (sans qu’on connaisse la proportion exacte de mineurs qui les empruntent), c’est pourquoi je propose de mettre en lumière la situation des mineurs qui utilisent la voie des airs et de souligner la pluralité des routes et expériences vécues par ces jeunes avant leur arrivée en France.

    La voie des airs, une migration peu connue

    Si la migration des mineurs est souvent évoquée par le prisme de parcours particulièrement difficiles, tous les voyages n’impliquent pas que les jeunes bravent l’impossible pour rejoindre l’Europe. La majorité des mineurs que nous avons interrogés expliquent avoir réalisé la plus grande partie de leur parcours migratoire en avion, notamment pour les destinations les plus éloignées de l’Europe, du Pakistan à l’Italie, par exemple, ou du Congo en France.

    L’arrivée dans un pays européen ne marque pas toujours la fin de la migration. Pour certains, le trajet par avion est une première étape, celle qui représente la part la plus importante du voyage jusqu’en Europe. Une fois arrivés, ils continuent leur voyage en bus, en train ou en voiture pour rejoindre la destination visée.

    Ils appartiennent à des familles assez aisées pour payer le billet, mais aussi à des milieux plus modestes, dans lesquels familles et jeunes ont économisé sur le long terme. L’avion protège les mineurs les plus fragiles (filles ou enfants en bas âge) en leur permettant de quitter légalement et sans dangers le pays d’origine. Un mineur peut être inscrit sur le passeport d’un adulte désigné tuteur par ses représentants légaux. Certains disent ainsi avoir voyagé aux côtés d’un « oncle » ou d’une « tante », ou encore de passeurs chargés de faire le voyage avec eux. Ces adultes les abandonnent souvent, une fois le voyage réalisé, les laissant livrés à eux-mêmes dans les aéroports, leurs papiers d’identité détruits.

    Lorsque nous les interrogeons, ils ont peu de souvenirs de ce voyage. En une nuit, voire en quelques heures, ils sont passés d’un continent à un autre sans réaliser l’importance des distances parcourues. Ils ont aussi du mal à parler des lieux de leur migration et à situer les étapes de leur voyage vers l’Europe. C’est une perte des repères de plus pour des jeunes qui ont besoin, comme les autres, de construire leur identité grâce à une certaine permanence des environnements qui les entourent.

    L’acquisition d’un « #savoir-migrer »

    Lorsque ces mineurs arrivent en France, où ils seront pris en charge, ce n’est pas toujours la première fois qu’ils migrent. Seuls ou accompagnés de leurs proches, pour un voyage scolaire, des vacances en famille ou un premier exil, ces expériences ont permis l’acquisition d’un « savoir-migrer ». La migration internationale fait déjà partie intégrante de leur vie.

    Ibrahim*, dont le voyage est représenté sur la deuxième carte, n’a que onze ans quand il émigre d’Algérie pour la Turquie, avec le projet de rejoindre la Grèce. Ce voyage, effectué avec des voisins de son quartier, est le premier d’une longue série. Malgré la durée de son séjour en Grèce, Ibrahim dit n’avoir jamais bénéficié d’une protection institutionnelle à Athènes et avoir vécu pendant près de quatre ans dans la clandestinité. Inscrit dans des réseaux de revente de drogue, il s’établit dans une vie d’errance qui semble l’avoir profondément marqué.

    Quelques mois après son retour en Algérie, Ibrahim repart pour l’Europe et se dirige cette fois-ci vers l’Espagne. Il organise seul cette seconde migration, comme tous ses déplacements. Le fait que son pays soit proche de sa destination joue un rôle important dans sa migration. J’ai pu constater, au cours de ma recherche doctorale, que tous ceux qui avaient déjà migré en Europe étaient originaires du Maghreb. D’autres, en provenance d’Afrique de l’Ouest ou d’Asie, témoignent aussi d’expériences antérieures, mais hors d’Europe.

    Certains racontent avoir vécu entre plusieurs pays proches du leur pour suivre l’activité de leurs parents ou contribuer à l’économie de la famille. Djibril a accompagné son oncle dans la vente de bétails entre le Mali et la Mauritanie ; Ousmane a parfois été lui-même responsable d’échanges marchands régionaux.

    Le cas de ces mineurs invite à dépasser la vision de jeunes sans expériences migratoires ni « savoirs-migrer ». Rarement envisagés au regard de leur âge, ces voyages antérieurs éclairent ce qu’ils nous disent et donnent à comprendre la trajectoire heurtée et complexe de ces mineurs engagés sur les routes de la migration, parfois depuis plusieurs années.

    http://icmigrations.fr/2020/03/25/defacto-017-04
    #cartographie #parcours_migratoires #itinéraires_migratoires #asile #migrations #réfugiés #voyage #MNA #mineurs_non_accompagnés #France

    ping @reka @karine4

  • #LaToya_Ruby_Frazier

    LaToya Ruby Frazier est une des photographes les plus marquantes de sa génération. Depuis le début des années 2000, l’artiste afro-américaine, née à Pittsburgh, développe une pratique documentaire à la fois personnelle et militante, en prise avec les réalités sociales, politiques et économiques de la société américaine contemporaine.

    Réalisée entre 2001 et 2014 autour de trois générations de femmes – sa grand-mère, sa mère et elle-même –, l’ambitieuse série qui l’a fait connaître, #The_Notion_of_Family, témoigne du déclin de #Braddock, banlieue de #Pittsburgh en #Pennsylvanie et ancienne capitale de l’acier, devenue #ville_fantôme. À partir d’expériences individuelles, l’artiste fait émerger une #histoire_collective afro-américaine et des problématiques de portée universelle. « #Braddock_est_partout », dit-elle.

    Autour de The Notion Of Family, se déploieront deux séries récentes prolongeant l’attention qu’elle porte aux classes ouvrières et à l’articulation entre vie personnelle et enjeux sociaux et politiques. La première, On the Making of Steel Genesis : Sandra Gould Ford (2017), est le fruit d’une étroite collaboration avec #Sandra_Gould_Ford, photographe et écrivain afro-américain, qui fut employée dans l’#industrie_sidérurgique à Pittsburgh et documenta de multiples manières la vie dans les #usines et leur #fermeture. La seconde, Et des terrils un arbre s’élèvera (2016-2017), résulte quant à elle d’un ambitieux projet réalisé dans le #Borinage, près de #Mons, en #Belgique, avec d’anciens #mineurs et leurs familles.

    https://www.centrephotogeneve.ch/expo/latoya-ruby-frazier

    #photographie #USA #Etats-Unis #classe_ouvrière
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