• Rapport Racine : des mesures au bruit de pétard détrempé
    https://www.actualitte.com/article/monde-edition/rapport-racine-des-mesures-au-bruit-de-petard-detrempe/99312

    « C’est consternant », nous déclare Katerine Louineau, déléguée au comité des artistes auteurs plasticiens. « Comme si le ministère avait validé que tout ce qui dysfonctionne aujourd’hui méritait de continuer tranquillement. » Et il est juste de constater qu’à l’exception d’un directeur d’OGC particulièrement enthousiaste, les mesures du ministre ont fait l’effet d’un soufflé ayant trop attendu les invités. « Même l’IRCEC est conforté dans son rôle... »

    • C’est le même ministre qui ne voyant pas de problème à avoir un agresseur sexuel comme directeur des ressources humaines - comme tous et toutes les autres ministres de la culture depuis plus de 10 ans.

      Nous l’appellerons Marie. Elle a 32 ans, deux enfants et développe des projets culturels dans la région Grand Est. Elle est l’une des 200 victimes de Christian N., sous-directeur déchu du ministère de la Culture, poursuivi sur la base d’une enquête du parquet de Paris ouverte en janvier dernier pour « agressions sexuelles par personne ayant autorité », « violences aggravées », « administration de substances nuisibles » et « atteinte à l’intimité de la vie privée ».

      Chargé des ressources humaines rue de Valois, cet énarque, aujourd’hui révoqué de la fonction publique, ne se contentait pas de filmer sous la table, avec son téléphone portable, les jambes des jeunes femmes qu’il recevait en entretien d’embauche. Après leur avoir proposé un café, dans lequel il dissolvait un comprimé de furosémide, un puissant diurétique prescrit pour traiter les insuffisances rénales, il les invitait à une promenade patrimoniale dans le seul but de les éloigner des cafés ou des lieux publics où elles auraient pu se soulager lorsque l’envie de passer aux toilettes, pressante et souvent violente, les saisissait. Le haut fonctionnaire prenait alors un malin plaisir à les voir uriner, sur elles ou devant lui, en pleine rue ou dans son bureau, dans des postures toujours humiliantes.

      Dans son édition du 8 novembre, Libération a publié une longue enquête sur les « entretiens pervers » que cet administrateur civil hors classe a pu conduire, le plus souvent à Paris, entre 2009 et 2018, année où il fut suspendu, puis révoqué « dans l’intérêt du service ». Le Point a recueilli le témoignage d’une de ses victimes, avec cette particularité que les faits se sont déroulés cette fois à Strasbourg (Bas-Rhin), où le DRH quinquagénaire avait été muté (exfiltré ?) en 2016, au poste de directeur adjoint de la direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Grand Est.

      https://www.lepoint.fr/societe/urophile-et-voyeur-le-drh-de-la-culture-a-aussi-sevi-a-strasbourg-18-11-2019

      Christain N dont le nom est toujours protégé et tenu secret, privilège que n’a pas obtenu la victime de l’exhibitionniste sexuel Griveaux.

      edit - il semblerait qu’il s’agisse de Christian Nègre
      qui est simplement sous contrôle judiciaire et mise en examen mais il est toujours libre car 200 agressions sexuelles avec empoisonnements c’est une peccadille.
      #ministère_de_la_culture_du_viol

      https://de-de.facebook.com/cultureveille/videos/682277401975224

    • https://www.cgt-culture.fr/le-temps-nattenue-ni-la-peine-des-victimes-ni-la-responsabilite-du-minis

      Le 20 janvier 2023 sept femmes, victimes de Christian N., devant le refus du ministère de la Culture de les dédommager du préjudice subi du fait de sa faute, étaient présentes au tribunal administratif auprès duquel elles avaient engagé une procédure pour dénoncer l’attitude du ministère.

      Elles étaient accompagnées par leurs avocates de la fondation des femmes. D’autres victimes, des amis, des conjoints et des représentants du personnel des organisations syndicales du ministère de la culture étaient également présents à cette audience. Cette affluence inhabituelle a d’ailleurs nécessité la réquisition d’une plus grande salle.

      Le rapporteur public, dans ses conclusions, a réfuté la responsabilité du ministère. Il a néanmoins demandé « d’engager la responsabilité de l’État pour faute personnelle de l’agent N. commise à l’occasion du service ». Il a proposé, pour réparation du préjudice morale, d’indemniser les sept victimes présentes en leur versant de 22000 à 29 000 Euros.

      Le ministère, lui, par la voix de son avocat, est toujours dans le déni.
      Personne n’a rien vu, n’a rien entendu, n’a parlé….
      Les courriers d’une des victimes adressés à Fleur Pellerin et Audrey Azoulay, jamais retrouvés !
      L’alerte à la médecine du travail, jamais relayée.
      Les allées et venues de Christian N., incontrôlables. À ce propos, le personnel du ministère de la Culture sera heureux d’apprendre qu’un haut fonctionnaire n’a à justifier ni de son temps ni de son activité.
      Les entretiens de recrutement menés par Christian N., alors qu’aucun poste n’était vacant, n’ont alerté personne.

      Les questions légitimes des victimes n’ont toujours pas de réponse et, à notre connaissance, aucune enquête sérieuse n’a été diligentée par le ministère de la Culture pour comprendre comment un haut fonctionnaire a pu, en toute impunité, pendant plus de 10 ans, faire plus de 200 victimes au sein même du ministère et pendant son service.

      Le jugement étant mis en délibéré, nous vous informerons de la décision dès qu’elle aura été rendue.

      Si vous avez été victimes ou connaissez des victimes, n’hésitez-pas à contacter les organisations syndicales du ministère.

      Paris, le 23 janvier 2023

    • De nombreux éléments montrent en effet que la direction du ministère de la culture pouvait difficilement ignorer le profil problématique de ce haut fonctionnaire. La plupart des femmes au sein de son service étaient averties dès leur embauche qu’il fallait s’en méfier. « Tout le monde le surnommait “le photographe” et toutes les femmes avaient pour consigne de se mettre en pantalon lorsqu’elles avaient des réunions en sa présence », témoigne Sandra*, une ancienne salariée du ministère. Un témoignage largement confirmé en interne. 

      Le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance.

      Des victimes devant le tribunal administratif

      « Lors d’une réunion en 2009 ou 2010, il jouait avec son téléphone sur ses genoux. C’est là que j’ai vu que l’appareil était en mode photo. En face de lui était assise une femme en jupe. À partir de cet épisode, tout le service le surnommait “le photographe” », racontait Thierry à Libération. Contacté de nouveau par Mediapart, cet ancien salarié du ministère ne retire pas un mot. Christian N. enchaînait les entretiens avec des jeunes femmes et partait régulièrement à l’extérieur avec elles sans le cacher à sa hiérarchie. « Comment comprendre que ses supérieurs l’aient laissé faire ? Si je partais une heure chaque jour avec une jeune fille, on me demanderait rapidement des explications », lâche un salarié du ministère. 
      Des alertes restées lettre morte 

      En 2016, Marie, une autre victime, avait fait parvenir deux courriers aux ministres de la culture d’alors, Fleur Pellerin, puis Audrey Azoulay, signalant les agissements de Christian N. Sans jamais obtenir de réponse. Plus troublant encore, une autre salariée du ministère assurait avoir alerté la médecine du travail la même année lorsque l’une de ses proches avait passé un entretien. Elle dénonçait le « comportement déplacé » de Christian N. et révélait qu’il lui avait « proposé d’uriner sur la voie publique ». Aucune suite n’avait pourtant été donnée. 
      © Document Mediapart

      Interrogé après les révélations de ce scandale en 2019, Franck Riester, alors ministre de la culture, temporisait pourtant et s’en remettait à la justice pénale, sans jamais vouloir interroger la responsabilité de ses propres services. « Quand j’ai appris la nouvelle, j’étais évidemment atterré, c’est absolument scandaleux. La justice va prendre les décisions qui s’imposent », déclarait-il sur Europe 1. Lors d’un discours prononcé en interne une semaine après, il se félicitait même : « Les faits ont pu être signalés à la fois parce qu’une prise de conscience s’est produite dans la société, et parce que le ministère s’est résolument engagé à mieux accompagner les victimes. »

      Pourtant, aucune enquête interne n’a été diligentée depuis. Aucune des nombreuses victimes et aucun des salariés du ministère disant avoir dénoncé à de nombreuses reprises le comportement de Christian N. n’ont été auditionné·es. En clair, aucune instance administrative n’a tenté de savoir si cet agent a pu être couvert. « Je n’ai jamais entendu parler d’une enquête interne et je n’ai jamais été sollicitée, confirme une représentante du personnel du ministère. Et c’est aberrant ! On a plus de 200 victimes sur dix ans, de nombreuses alertes et pas d’enquête pour savoir qui savait et qui n’a rien fait ? » 

      Sollicité par Mediapart, le ministère de la culture n’explique pas pourquoi aucune investigation poussée n’a été menée. « En décembre 2019, une mission d’audit et de conseil a été confiée à l’Inspection générale des affaires culturelles portant sur les procédures de prévention, d’identification et de traitement des situations liées aux agissements sexistes et aux violences sexuelles », se contente-t-il de répondre. 
      Le rapporteur public reconnaît seulement le préjudice moral

      Si quatre ans après l’enquête pénale patine, ce n’est pas le cas pour la procédure engagée devant le tribunal administratif. Dénonçant l’attitude du ministère de la culture, sept victimes ont formé en 2020 une demande préalable indemnitaire pour réparer le préjudice subi du fait de la faute du ministère. Ce dernier ayant refusé de les dédommager, les victimes, accompagnées par la Fondation des femmes, ont toutes sollicité l’annulation de cette décision auprès du tribunal administratif et demandé des dommages et intérêts avoisinant les 100 000 euros. 

      Le personnel du tribunal administratif était d’ailleurs un peu déstabilisé ce vendredi, les audiences de l’institution étant d’habitude bien plus confidentielles. La Fondation des femmes a en effet tenu à marquer le coup et à venir en force investir le bâtiment installé dans le IVe arrondissement de Paris. Les cinq avocates (Mes des Ligneris, Chamberland-Poulin, Toloudi, Delrieu et Kurz) et une quinzaine de victimes attendaient avec impatience ce premier rendez-vous judiciaire. 

      Les sept victimes estiment en effet que « le ministère de la culture n’a rien mis en place pour arrêter les agissements de Christian N. alors qu’il en avait connaissance » et souhaitent que sa faute soit reconnue. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Les différents dossiers administratifs consultés par Mediapart montrent en effet comment le ministère de la culture a tout fait pour se protéger avant de protéger, accompagner et soutenir les victimes. Lorsque Libération révèle l’ampleur de l’affaire, des dizaines de femmes se découvrent victimes à la lecture de l’article et contactent la rédaction pour savoir quoi faire et qui contacter. Le ministère de culture, lui, n’a jamais cru bon de lancer un appel à victimes et a tardé à mettre en place une cellule d’écoute. Celle-ci s’adressait principalement aux agentes du ministère et s’est d’ailleurs montrée largement défaillante. « Je travaille encore aujourd’hui au ministère et je n’ai jamais été mise au courant d’une cellule. J’ai du solliciter une association d’aide aux victimes pour m’épauler », explique par exemple Lisa* à Mediapart. 

      Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère.

      Alizée, l’une des 250 victimes de Christian N.

      C’est en réalité l’une des victimes, Alizée, qui a supporté pendant des mois la charge de devoir recenser, rassurer et aiguiller les autres victimes. « Le ministère avait mis en place une cellule d’écoute sans jamais la relayer. Cela n’avait aucun sens puisque les principales victimes sont des femmes qui venaient de l’extérieur pour passer un entretien d’embauche, explique-t-elle à Mediapart. J’ai donc dû faire l’intermédiaire pour les aiguiller. » 

      Très en colère contre le ministère, elle estime que les plus de 250 victimes de Christian N. ont été « totalement abandonnées ». « Depuis que la presse a révélé ce scandale, on n’a pas eu un coup de fil, pas un mail, pas un mot du ministère. On est victime et on se retrouve seule à devoir se débrouiller pour trouver des psys, des avocats et les payer à nos frais. »

      Devant le tribunal administratif, la Rue de Valois dit aussi avoir proposé « à toutes les victimes » une protection fonctionnelle, à savoir le remboursement des frais de justice pénale et civile. En réalité, très peu de femmes avaient cette information puisqu’elle n’a circulé qu’en interne. Surtout, le ministère oublie de préciser que cette aide ne concernait que les salariées du ministère. « Pour les autres victimes, si elles n’y sont pas éligibles, nous les accompagnerons vers des associations spécialisées », précisait à l’époque une communication interne de Franck Riester que l’avocat de l’institution s’est bien gardé de mentionner à l’audience.

      « On m’a d’abord refusé une protection fonctionnelle parce que j’étais stagiaire au moment des faits. Il a fallu que j’insiste pour finir par l’obtenir, mais la plupart des victimes avec qui je suis en lien n’ont pas eu cette chance et n’ont aucune protection fonctionnelle », dénonce Alizée. Une autre victime s’est vue refuser sa protection en juillet dernier. D’après nos informations, seules 14 victimes sur plus de 200 en bénéficient. 

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

    • Une pseudo-cellule d’écoute 

      Avertie de l’existence d’une cellule d’écoute, la jeune femme envoie tout de même un mail détaillé pour « se signaler en tant que victime ». Elle raconte les séquelles psychologiques immenses qu’elle a depuis cette agression et avant de savoir qu’elle avait été intoxiquée. « J’éprouve aussi depuis cet incident de grandes difficultés à quitter mon domicile ou un endroit que je connais par peur de me retrouver dans la situation de ne savoir où uriner (en voiture également…). J’ai d’ailleurs, à plusieurs reprises, déclenché des crises d’angoisse quand je me suis retrouvée dans cette situation », peut-on lire dans ce mail envoyé à la cellule. Elle explique aussi se sentir « très isolée », pense que « personne ne peut vraiment comprendre ce qu’elle a traversé », dit souffrir « de ne pas avoir d’informations officielles sur l’avancement de l’enquête » et demande en quoi cette cellule pourrait l’aider. 

      En guise de réponse, elle reçoit un simple mail type de la cellule, supposée psychologique, de la société Audiens. On l’invite à renvoyer un mail... à la cellule. Elle ne sera jamais recontactée. « C’était tellement violent de recevoir ce pauvre mail, dénonce-t-elle. Que le ministère de la culture ose aujourd’hui dire qu’il a mis en place une cellule me rend furieuse. » Et d’ajouter : « Presque trois ans après, une dépression, un arrêt de travail de six mois, un traitement anxiolytique et antidépresseur, c’est édifiant mais j’espère que leur responsabilité sera prouvée et que tout cela n’aura pas été en vain. »

      Auprès de Mediapart, le ministère n’en démord pas et estime que « l’information relative aux dispositifs d’accompagnement mis en place a été mise en ligne sur le site du ministère de la Culture et largement diffusée ». Sa responsabilité « ne saurait être engagée à raison d’une quelconque carence fautive. »

      Comme de nombreuses victimes, elle regrette une hiérarchisation des victimes. « Le ministère a immédiatement réagi lorsqu’une sous-préfète a été prise en photo. Il a aussi proposé une protection fonctionnelle à ses agents. Et puis pour toutes les autres, les simples candidates à des postes ou aux stagiaires, il n’y a rien eu. On a toutes été ignorées », ajoute-t-elle. En partant du tribunal ce vendredi, Lisa ne parvient pas à retenir ses larmes : « Depuis le début, le ministère prend cette affaire à la légère. Il n’y a pas de viol, on parle d’urine, donc rien n’est grave. Les gens minimisent et rient de notre histoire. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/200123/un-haut-fonctionnaire-forcait-des-femmes-uriner-devant-lui-le-ministere-de

  • Le bras d’honneur de la Hadopi à Fleur Pellerin et aux ayants droit
    http://www.nextinpact.com/news/90231-le-bras-dhonneur-hadopi-a-fleur-pellerin-et-aux-ayants-droit.htm

    Alors que Fleur Pellerin veut réduire sa voilure budgétaire afin que la Rue du Texel se concentre sur la riposte graduée, celle-ci lui a adressé un joli pied-de-nez.

    La Hadopi devient un drôle d’objet...

    Btw, la réaction disproportionnée des représentants des ayants-droits aux travaux de recherche de la Hadopi est bien la preuve qu’ils refusent d’entendre parler de la moindre solution ou évolution.

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