• RECIT. « Personne n’a compris quoi que ce soit » : comment Tim Berners-Lee a créé le web il y a 30 ans
    https://www.francetvinfo.fr/internet/recit-personne-na-compris-quoi-que-ce-soit-comment-tim-berners-lee-a-cr

    Super article, avec des insights que je ne connaissais même pas !

    En tout cas, c’est clair, avec cette histoire, il devrait y avoir moyen de fêter les 30 ans du web tous les jours pendant quatre ou cinq ans...

    « Il m’arrivait d’avoir 50 comptes ouverts sur différents logiciels et sur différents ordinateurs pour échanger des données avec des collègues. » L’ingénieur français François Flückiger, qui a fait sa carrière au Centre européen pour la recherche nucléaire (Cern), a encore des sueurs quand il se souvient des difficultés à partager des informations avant la création du web, qui fête ses 30 ans mardi 12 mars.

    A la fin des années 1980, il fait partie de la poignée de scientifiques à être sur internet. Le Cern est connecté au réseau dès 1988. Cette année-là, le campus suisse situé entre le lac Léman et le massif du Jura est en pleine effervescence. Un immense chantier touche à sa fin : les équipes composées de scientifiques du monde entier ont enfin relié les 27 km de tunnel du grand collisionneur électron-positron (LEP), l’accélérateur de particules qui a précédé le LHC.
    De la difficulté d’échanger des données

    Pour avancer, cette communauté de chercheurs dispersée aux quatre coins de la planète a besoin de partager une immense masse de données disparates. « Les physiciens doivent échanger tous les documents de travail qui permettent aux collaborations de fonctionner. Ce sont les notes de réunion, les articles écrits en commun, mais surtout les documents de conception et de réalisation des détecteurs » du LEP, explique François Flückiger, alors chargé des réseaux externes au Cern.

    Mais les échanges sont lents et fastidieux. Avant chaque action, les utilisateurs doivent s’identifier. Puis, pour que les échanges aient eu lieu entre deux machines, un premier ordinateur doit en appeler un autre et ce dernier doit rappeler son homologue. « Partager de l’information, à l’époque, c’était compliqué et ça marchait mal », résume François Flückiger, évoquant la « tyrannie des logins » et la « guerre des protocoles ».

    C’était extrêmement complexe d’utiliser internet. C’était infernal.François Flückigerà franceinfo

    Aujourd’hui, dans le langage courant, les termes « internet » et « web » sont devenus interchangeables. Mais il convient de les distinguer. Internet, qui est né dans les années 1970, est, en résumé, l’infrastructure qui permet d’interconnecter des ordinateurs et des objets. Le web, lui, n’est que l’une des applications qui utilisent ce réseau, comme, entre autres, la messagerie électronique, la téléphonie ou la vidéophonie.

    Et avant l’arrivée du web, l’utilisation d’internet relève du parcours du combattant. Face à ces difficultés, des membres du Cern cherchent des solutions. Parmi eux se trouve Tim Berners-Lee. Ce Britannique, physicien de formation et autodidacte en informatique, fait partie d’une équipe qui déploie la technologie Remote Protocol Control, permettant d’appeler depuis son ordinateur des programmes se trouvant sur d’autres machines.
    Au commencement était un schéma

    Il n’y a pas eu de « moment Eureka », comme le raconte la légende concernant Isaac Newton sous son pommier, répète souvent Tim Berners-Lee. Mais à la fin de l’année 1988, le physicien de 34 ans fait part à son supérieur, Mike Sendall, de sa réflexion sur l’amélioration du partage de données. Il lui parle d’un système fondé sur internet et l’hypertexte, autrement dit les liens tels que nous les connaissons toujours aujourd’hui (comme ce lien qui renvoie vers les mémoires de Tim Berners-Lee). En réalité, le Britannique lui propose une version améliorée d’Enquire, un système qu’il avait mis au point quelques années auparavant. Ce système, lui aussi fondé sur l’hypertexte, liait les noms des chercheurs à leurs thèmes de travail.

    Mike Sendall lui demande de rédiger une note à ce sujet. Tim Berners-Lee la lui remet le 12 mars 1989. Le document de 16 pages, disponible sur le site du Cern (PDF), est sobrement intitulé « gestion de l’information : une proposition ». Il montre un schéma buissonnant avec des ronds, des rectangles et des nuages, tous reliés par des flèches. L’idée est de lier entre eux des documents variés du Cern qui, à l’origine, n’ont rien à voir entre eux. « Vague but exciting » ("vague mais excitant"), écrit laconiquement Mike Sendall en haut de la première page de ce document, aujourd’hui considéré comme l’acte fondateur du web.

    Aperçu de la note de Tim Berners-Lee déposée en mars 1989, présentant le principe du web, avec le commentaire écrit de son supérieur Mike Sendall \"vague but exciting...\"
    Aperçu de la note de Tim Berners-Lee déposée en mars 1989, présentant le principe du web, avec le commentaire écrit de son supérieur Mike Sendall « vague but exciting... » (CERN)

    « En 1989, je peux vous assurer que personne n’a compris quoi que ce soit », affirme François Flückiger, qui travaillait dans le même bâtiment que Tim Berners-Lee, à un étage de différence. Et d’insister : "Mike Sendall a écrit ça ["vague but exciting"] mais c’était vraiment incompréhensible." « Je ne pense pas que quelqu’un ait dit que c’était fou », commente dans le documentaire The Web, Past and Future Peggie Rimmer, l’une des supérieures de Tim Berners-Lee.

    Vous devez d’abord comprendre quelque chose avant que vous puissiez dire que c’est fou. Nous n’avons jamais atteint ce point.Peggie Rimmerdans « The Web, Past and Future »

    Aussi incompréhensible soit-elle, cette proposition n’est pas totalement isolée. La même année, sur le même campus, à un kilomètre d’écart, Robert Cailliau a une intuition proche de celle de Tim Berners-Lee. « J’ai écrit une proposition pour étudier les hypertextes par les réseaux du Cern parce que je voyais beaucoup de physiciens qui transportaient des disquettes ou les envoyaient les uns aux autres alors qu’en fait il y avait un réseau », a-t-il expliqué en 2016 lors d’une conférence donnée à l’université de Fribourg (Suisse).

    Mais le Belge met rapidement de côté son projet et se joint au Britannique. Selon ses explications, la proposition de Tim Berners-Lee, « fondée sur internet », « était beaucoup plus ouverte, beaucoup plus utilisable ». Si Tim Berners-Lee fait un premier converti, ses supérieurs l’ignorent poliment. Ils ne peuvent lui allouer de moyens : son idée concerne d’abord l’informatique et non la physique, l’objet premier du Cern. Cela n’empêche pas son supérieur de l’encourager passivement en le laissant faire sur son temps libre.
    Un puissant ordinateur et un nom temporaire

    Le tandem britannico-belge se met au travail. Le Britannique se penche sur l’aspect technique, tandis que le Belge, présent au Cern depuis longtemps, fait marcher ses réseaux et joue les évangélistes au sein de l’institution. « Il a beaucoup œuvré à formuler la pensée de Tim Berners-Lee avec des mots simples et compréhensibles par d’autres communautés », explique Fabien Gandon, directeur de recherches en informatique à l’Inria, qui connaît Tim Berners-Lee. Selon François Flückiger, Robert Cailliau est un « excellent communicant » contrairement à Tim Berners-Lee qui, à l’époque, est plutôt perçu comme un « professeur Tournesol ». Pour lui, l’apport de Robert Cailliau est crucial.

    Robert Cailliau n’est pas le co-inventeur du web, comme cela a pu être écrit, mais il n’y aurait pas eu de web sans lui.François Flückigerà franceinfo

    Au début de l’année 1990, un ordinateur NeXT – la marque fraîchement lancée par Steve Jobs – arrive au Cern. Tim Berners-Lee, impressionné, demande à son supérieur la possibilité d’en acquérir un. Cet outil, particulièrement puissant pour l’époque, est idéal pour développer son projet. Mike Sendall valide : il justifie cet achat en expliquant que Tim Berners-Lee va explorer les éventuelles utilisations de cet ordinateur pour l’exploitation du LEP.

    Tim Berners-Lee et Robert Cailliau posent avec l\’ordinateur NeXT sur lequel le Britannique a codé les premiers outils du web, à Genève (Suisse), le 13 mars 2009.
    Tim Berners-Lee et Robert Cailliau posent avec l’ordinateur NeXT sur lequel le Britannique a codé les premiers outils du web, à Genève (Suisse), le 13 mars 2009. (MARTIAL TREZZINI/AP/SIPA)

    En attendant que l’ordinateur arrive, la réflexion de Tim Berners-Lee progresse. En mai 1990, il fait une seconde proposition (PDF) et y évoque le vocable de « mesh » ("filet") pour désigner son idée. Le même mois, en compagnie de Robert Cailliau, il se penche sérieusement sur le nom du projet. Le Belge raconte dans une note (en anglais) vouloir écarter d’emblée les références à des dieux grecs ou à la mythologie égyptienne, une habitude à la mode chez les scientifiques. « J’ai regardé dans la mythologie nordique mais je n’ai rien trouvé qui convenait », précise-t-il auprès du New York Times (en anglais) en 2010.

    Tim Berners-Lee, lui, a plusieurs pistes. Il pense donc à « mesh » mais l’écarte rapidement car il trouve que la sonorité ressemble trop à « mess » ("bazar"). La possibilité de l’appeler « Mine of information » traverse également son esprit mais il trouve que l’acronyme MOI est trop égocentrique. Même réflexion pour « The information machine » dont l’acronyme TIM résonnerait comme une autocélébration. Le Britannique affectionne également « World Wide Web » ("la toile d’araignée mondiale"). Ses collègues sont sceptiques. Ils soulignent que l’acronyme « www » est long à prononcer en anglais : « double-u, double-u, double-u ».

    Dans ses mémoires, Tim Berners-Lee précise que pour Robert Cailliau, qui parle flamand, et comme pour ceux qui parlent des langues scandinaves, « www » se prononce simplement « weh, weh, weh ». « World Wide Web » finit par figurer sur la proposition commune des deux hommes déposée le 12 novembre 1990 (PDF). Mais il ne s’agit, pensent-ils, que d’une solution temporaire.
    Il ne fallait surtout pas éteindre le premier serveur

    Entre temps, l’ordinateur NeXT a fini par être livré, en septembre 1990. De quoi ravir Tim Berners-Lee, se souvient Ben Segal, le mentor du Britannique. « Il m’a dit : ’Ben, Ben, c’est arrivé, viens voir !’ Je suis allé dans son bureau et j’ai vu ce cube noir sexy. » Tim Berners-Lee peut enfin donner forme à son projet. Il s’enferme et propose, à quelques jours de Noël, le 20 décembre, la première page web de l’histoire et un navigateur appelé lui-même World Wide Web. Ce premier site, visible à cette adresse, pose l’ambition encyclopédiste du web et affirme que le projet « entend fournir un accès universel à un large univers de documents ». Il propose, entre autres, une présentation, une bibliographie et quelques liens.

    Capture d\’écran de la reproduction du premier site web mis en ligne en décembre 1990 par Tim Berners-Lee.
    Capture d’écran de la reproduction du premier site web mis en ligne en décembre 1990 par Tim Berners-Lee. (CERN)

    L’ensemble tient grâce aux trouvailles imaginées et développées par le Britannique : le protocole HTTP (grâce auquel des machines peuvent échanger entre elles sans les lourdeurs jusqu’alors nécessaires), la notion d’URL (qui donne une adresse précise à chaque document disponible sur le réseau) et le langage HTML (langage informatique qui permet d’écrire et de mettre en forme les pages web).

    Si le protocole HTTP et le langage HTML marchent si bien ensemble, c’est parce qu’ils proviennent d’un seul et même cerveau.François Flückigerà franceinfo

    Le fameux ordinateur NeXT de Tim Berners-Lee sert de serveur à ce web embryonnaire. Autrement dit : sans lui, pas de web. Pour que personne ne l’éteigne par mégarde, il colle dessus une étiquette et écrit en rouge « Cette machine est un serveur. NE PAS ÉTEINDRE !! »
    Le web tisse sa toile

    Dix-huit mois après la première proposition, la donne change totalement. François Flückiger le concède sans détour : ce n’est qu’à partir de cette première mise en ligne qu’il est convaincu par l’innovation de Tim Berners-Lee, anticipant au moins un succès au sein de la communauté scientifique. Le projet séduit également le Français Jean-François Groff. Ce jeune ingénieur en télécom de 22 ans vient de débarquer au Cern, dans le cadre de son service civil, « pour travailler sur l’acquisition de données ». « Tim Berners-Lee était un voisin de bureau et c’est un collègue qui nous a présentés assez vite à mon arrivée », raconte-t-il. Aussitôt, c’est l’entente parfaite. « J’avais la culture nécessaire pour comprendre ce qu’il faisait. Et étant exposé au succès du minitel en France, j’ai tout de suite saisi la portée que pourrait avoir son sytème », ajoute-t-il.

    Le jeune Français fait rapidement part de ses idées à celui qui travaille alors seul au développement du projet. Pour lui, le système doit tourner sur tout type de plateforme. « Tim était d’accord. Mais il nous fallait un peu de temps et de ressources pour transférer ce prototype », relate Jean-François Groff. Ce dernier se met alors à travailler « en sous-marin » avec Tim Berners-Lee pour « écrire une librairie de logiciels ». Au cœur de l’hiver, il ne compte pas les heures supplémentaires à coder en écoutant à la radio les dernières nouvelles de la guerre du Golfe.

    Souvent, je terminais vers 17 ou 18 heures ma journée normale. Je rentrais chez moi, je mangeais et je rejoignais Tim à 21 heures jusqu’à 2 ou 3 heures du matin.Jean-François Groffà franceinfo

    Avec le travail accumulé, l’ouverture s’accélère. En mars, le logiciel est mis à disposition à des collègues sur des ordinateurs du Cern. A la même période, Jean-François Groff bascule, de façon non officielle, à plein temps avec Tim Berners-Lee.

    Le 6 août, le Britannique fait part de son innovation à l’extérieur du Cern. Il partage sur un groupe de discussion un texte présentant les grandes lignes de son projet. « Nous sommes très intéressés par le fait de propager le web dans d’autres endroits. (...) Les collaborateurs sont les bienvenus », écrit-il. C’est avec cette annonce que le web commence à intéresser du monde, à tisser sa toile sur d’autres campus et à se répandre sur la planète. Le début d’une révolution historique qui connaît un coup d’accélérateur déterminant lorsque le Cern verse le web dans le domaine public en avril 1993.

    Mais aujourd’hui Tim Berners-Lee se dit « dévasté » par ce qu’est devenu le web. Il regrette la toute puissance d’une poignée de géants comme Google, Amazon ou encore Facebook, et déplore l’utilisation qui est faite des données des utilisateurs. Le Britannique, qui a été anobli en 2004, milite désormais pour un web décentralisé. Avec son nouveau système baptisé Solid (en anglais), il souhaite que les internautes « reprennent le pouvoir » sur leurs données personnelles. « Il n’y aura plus de streaming reposant uniquement sur la publicité, a-t-il anticipé lors d’une conférence, en octobre 2018. Du point de vue des développeurs, leur seule préoccupation sera de construire des services utiles pour les utilisateurs. » Une ambition qui renverse en grande partie le modèle économique du web actuel, et renoue avec l’idéal des débuts.

    #Histoire_numérique #Web #Tim_Berners_Lee

    • MESH !!! C’est aussi le nom qui avait été donné à une application géniale qui transformait ton smartphone en talkie-walkie. J’en attendais beaucoup mais ça n’a jamais pris et j’ai jamais compris pourquoi. J’ai voulu le re-tester récemment et j’ai vu que l’application demandait l’autorisation d’accéder à un paquet de données, je sais plus trop quoi en penser... Bref, là n’est pas le sujet : #merci @hlc pour cette super trouvaille qui ne nous rajeuni pas !

    • y a pas à dire, ça ne nous rajeunit pas tout ça. Mais dites-moi, vous autres, ça fait combien de temps que vous êtes accro à Internet ? Moi perso, ma première connexion (en RTC puisque habitant dans un bled d’à peine 200 habitants) remonte à 2002. J’avais 45 ans. Mon premier PC ? Acheté en 1999 (4,3 Go de disque dur, 64 Mo de RAM, processeur AMD K6-2 cadencé à 350 Mhz). On commençait à parler de Google qui se définissait comme un « méta-moteur » (de recherche) et certains se la pétaient en prétendant pouvoir télécharger des trucs copyrightés sur Napster. Les gosses utilisaient eMule et ça prenait plusieurs jours pour télécharger un film (56 kbps oblige). J’arrivais même pas à visionner des vidéos sur Youtube. Le FAI que j’avais choisi : Free, car assez compétitif sur les offres bas-débit (15 €/mois pour 50 h de connexion). Après, 4 ans plus tard, quand l’ADSL est arrivé jusque chez moi, je suis passé obligatoirement chez Orange vu que l’opérateur « historique » n’avait pas encore ouvert ses tuyaux à la concurrence pour les bouseux.
      Et sinon, je naviguais avec Internet Explorer (navigateur par défaut installé sur Windows 98). Quelques années plus tard je suis passé à Firefox en commandant un CD-ROM d’installation avec le manuel utilisateur (en anglais) arrivé dans une belle pochette tout droit des États-Unis. J’avais pas dû comprendre assez rapidement qu’on pouvait l’avoir gratos en le téléchargeant en ligne mais vu le débit que j’avais sur ma connexion RTC, je me dis que j’ai pu gagner du temps en soutenant financièrement la Mozilla Foundation ...

    • Ah, c’est beau d’être jeune... Ma première navigation sur le web, c’était en 93, sur un terminal VT 220 (caractères oranges sur fond noir, 25 lignes de 80 colonnes). Les liens étaient en surbrillance, entre crochet avec des numéros... et il fallait faire « escape + le numéro » pour suivre le lien. Comme dans Lynx quoi ;-) Le modem à 9600 bauds était un champion de course par rapport au modem à 300 bauds et écouteurs sur lesquels on plantait le téléphone pour la porteuse qui fut ma première connexion (transpac, hein, pas internet... en 1984, fallait vraiment être un geek comme @Bortzmeyer pour avoir un accès internet...)

    • Ma première page web (en mode local, je n’avais pas de serveur) était en 94. Je devais faire une présentation à une conférence. J’avais insisté pour avoir un vidéoprojecteur. A l’époque, c’était des machines énormes, 1,5m de long !!! Mais les gens étaient enthousiastes : depuis des heures les bavards parlaient de l’internet, mais dans la salle personne n’avait jamais rien vu... alors autant dire que ma démo a soulevé les foules.
      Evidemment, c’était une copie locale de chose existant sur le web... mais c’est la magie du spectacle : faire croire qu’on est en direct live alors qu’on fait du playback.
      Bon, la fin de l’histoire, c’est que ça a tellement plu qu’on m’a invité à une conférence à Moscou en 94. Valab !
      Faut dire aussi que tout avait failli mal tourner : le disque dur externe de 10Mo (oui Mega) sur lequel j’avais préparé ma démo est tombé de mon bureau la veille... tout éclaté. J’ai couru dans le labo d’informatique pour faire ressouder... et quand je suis arrivé, les techniciens n’avaient pas vraiment envie de toucher à ça. J’ai fait la soudure moi même. Et hop, c’est reparti !!!

    • en 91, pendant l’organisation d’un festival d’art contemporain avec quelques amis ( https://www.le-terrier.net/albums/acte_festival/index.htm ), nos recherches de jeunes artistes dans les écoles d’art et ailleurs nous avaient conduit au départ de notre périple à rencontrer, aux beaux arts de Nantes Pierre Giquel et Joachim Pfeufer, qui y enseignaient. On a assisté pendant notre séjour à une drôle d’expérience qui les tenaient en haleine depuis pas mal de temps (je ne sais pas si c’était lié ou non au projet Poïpoïdrome ou pas, je crois que oui, faudrait leur demander) : tenter d’échanger entre trois pôles géographiques très éloignés (mes souvenirs me disent Japon et USA, mais hmmm...) des images (façon de parler) simultanément.
      Je trouvais si disproportionnés les efforts techniques mis en place et le résultat, que je ne voyais pas du tout l’intérêt de ce bordel, et moins encore artistiquement.
      Cinq ans après, la toute première version du Terrier apparaissait sur Mygale et me tenait éveillé des nuits entières à bricoler des pages HTML et je considérais que j’étais en train de vivre l’aventure artistique la plus excitante depuis l’invention de la video.

    • Ben non j’étais aux Arts Déco, sur la date je suis à peu près sûr que c’était en deuxième année, donc 87-88. Le cours d’histoire de l’art de Don Foresta. Ou alors en vidéo. Puisqu’il donnait des cours de vidéo aussi, certains auxquels j’ai assisté quand bien même je n’étais pas en vidéo. Il faudrait que je demande à une amie qui y était aussi et avec laquelle je suis encore en contact.

      En tout cas je suis sûr que ce n’était pas aux États-Unis, où je n’ai jamais entendu parler de connexion pendant les trois ans où j’y ai étudié (88-91).

      Et je suis sûr que ce n’était pas au Japon où de fait je ne suis jamais allé.

    • Et sinon j’ai le souvenir de connexion entre des postes connectés des deux côtés de l’Atlantique entre Paris et les Etats-Unis dans une école de photographie où j’ai accompagné Robert Heinecken qui y donnait un stage. Il y avait une sorte de partage d’écrans à distance, mais cela ne fonctionnait pas bien du tout. L’école en question était rue Jules Vallès à Paris et ça c’était en 1991 ou 1992.

    • Première connexion en 1992, j’étais en DEA au Canada (Guelph), mais je n’avais qu’un seul correspondant, un copain qui faisait sa thèse à Orsay.

      Retour à Paris, à Jussieu, je demande à créer un nom de domaine pour mon labo, mais je suis le seul à l’utiliser, les autres ne comprenant pas à quoi ça peut servir. Mes correspondants ne sont encore que des copains scientifiques étudiant dans des universités.

      Je crois qu’il faut attendre 1995, mon post-doc aux USA, pour que je commence à avoir des correspondants qui ne sont pas des scientifiques. A l’époque mes mails sont en fichier texte et j’archive tout. Jusqu’en 2005, une année de mail « pèse » à peine 10 Mo...

    • Alors ça ! Je suis impressionnée par les croisements de liens que contiennent ces commentaires. Je sais pas par où commencer, donc autant le faire chronologiquement :

      – en 1987/88 j’ai eut un prof de math, remplaçant, très jeune, et tellement passionné qu’il a réussi en quelques semaines à élever le niveau de la classe de premières littéraires dont je faisais partie. Je me rappelle particulièrement de son cours où il nous avait expliqué et fait découvrir sa passion : ce truc qui s’appelait ordinateur et faisait plein de trucs à partir du 0 et du 1 ! Je revois très bien ce machin, bizarre, cette sorte de télé sans image. Je me rappelle m’être dit que c’était complètement loufoque de tout « coder » en 0 et 1 et que c’était assez surréaliste pour me plaire...

      – je me rappelle quelques années plus tard, 1992/93, de l’émulation et de l’électricité qui régnait dans le sous-sol de l’école des Beaux-Arts de Nantes autour de Joachim Pfeufer et des quelques écrans, toujours squattés, que je n’avais jamais vraiment pu approcher. Du coup j’avais feint le dédain, mais surtout, c’était l’autre labo, celui de photo, qui m’attirait. (Bon en fait j’ai fini par m’embrouiller avec quasi tous les profs, donc j’ai pas gardé de supers souvenirs de cette seule année passée dans ce lieu qui m’avait tant fait rêver pendant toute ma scolarité...)

      #mon_premier_ordinateur_à_moi, avec accès immédiat à internet puisque c’est pour ça que je l’avais acheté, ça a été quelques années plus tard, mais j’arrive plus à me rappeler précisément, je dirai 1998 ou 99. Je l’avais pris en leasing chez Ooreka et ... ça a bouleversé ma vie, ça m’a permis d’apprendre, de comprendre, de travailler... à tel point que lorsque mon appartement a été incendié en 2000, c’est une des premières choses que j’ai voulu récupérer (après mes négatifs et mon appareil photo, bien sûr !)

      Je vois que nulle part n’est mentionné le #minitel, mais pour moi il fait partie de l’histoire, un peu, aussi ;)

    • @val_k oui, le minitel a pas mal pris de place également dans l’histoire pour moi également ; j’ai pu y découvrir toute la fécondité de l’hétéronymie : un ami avait monté un serveur en 88, à Rennes, qu’il avait appelé Factel. J’y passais des nuits entières à composer des textes/images, sous divers hétéronymes, que je postais sur le forum, tirant des réponses des autres connectés la matière pour les réalisations suivantes ; j’ai quelque part dans mon bordel des pages imprimées sur une matricielle à aiguilles, sans doute très délavées, de ces espèces de calligrammes électroniques. Tout ça a été la matière première de ce qui allait devenir dans les newsgroups (frap, essentiellement) les newsgroup-poems de Olivier Wattez.
      celui-là jouait avec le tempo des expéditions (comme pas mal de gens causaient sur frap, des messages hétérogènes pouvaient s’insérer à tout moment dans une tentative de filer des messages)

      https://www.le-terrier.net/lestextes/wattez/wattezpoemes/pli/pli.htm

      celui ci sur les imbrications de messages produisant des changements de sens

      https://www.le-terrier.net/web_art/heraclite/heraclite.htm

      celui-ci sur les limites de l’ascii imposées par les contraintes de cadre formel des newsgroup

      https://www.le-terrier.net/web_art/menines/01/index.htm

  • “Minitel: The Online World France Built Before the Web”


    https://spectrum.ieee.org/tech-history/cyberspace/minitel-the-online-world-france-built-before-the-web

    Minitel enthusiasts cherished the network’s privacy and anonymity. In late 1984, Minitel engineers added a feature to the terminal that saved the last page visited and made it easier for the user to pick up an interrupted session—as a browser cookie does today. The public outcry was swift and brutal. (...) Some 3,000 terminals were returned in protest. The PTT soon dropped this feature.

    #minitel #autresTempsAutresMœurs

  • Comment la France voyait internet en 1997 | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/136043/rapport-internet-france-1997

    Certains préfèrent se connecter dans des cyber-cafés qui commencent à apparaître. Un article du Monde daté de mars 1996 explique que, contre 40 francs (8 euros aujourd’hui), on peut profiter d’un petit-déjeuner avec pain, croissant, café et une demi-heure de connexion sur un ordinateur « relié à Internet par une ligne spécialisée à haut débit (64 kbps) ». À Paris, une demi-heure dans un cyber-café revient alors à une trentaine de francs (environ 6 euros).

    Mais on se connecte à quoi ? Pour faire vos recherches, oubliez Google, il ne naîtra que l’année suivante. Alors, on passe par « Yahoo !, Excite, Infoseek, Echo (ex-Voila) et surtout AltaVista », rappelle NextInpact.

    #MiniRézo #ManifesteWebIndépendant #Uzine

  • Ashley Madison looks like it was always a big sad scam
    http://boingboing.net/2015/08/26/ashley-madison-looks-like-it-w.html


    Almost None of the Women in the Ashley Madison Database Ever Used the Site
    http://gizmodo.com/almost-none-of-the-women-in-the-ashley-madison-database-1725558944

    What I discovered was that the world of Ashley Madison was a far more dystopian place than anyone had realized. This isn’t a debauched wonderland of men cheating on their wives. It isn’t even a sadscape of 31 million men competing to attract those 5.5 million women in the database. Instead, it’s like a science fictional future where every woman on Earth is dead, and some Dilbert-like engineer has replaced them with badly-designed robots.

  • Carte de presse : Pascale Clark aurait mieux fait de faire du minitel rose - Libération.fr
    http://an-2000.blogs.liberation.fr/2015/03/18/pascale-clark-aurait-mieux-fait-detre-hotesse-de-minitel-ro

    C’est une bizarrerie qui rappelle les heures les plus roses des médias français, quand le sexe ne finançait pas seulement Canal+, mais aussi le Nouvel Obs et Libération. Au début des années 80, la presse écrite voit d’un très mauvais oeil l’arrivée du minitel, qui pourrait le concurrencer sur l’information et sur le lucratif marché des petites annonces. Le Monde dénonce dans ses colonnes cet objet qui va « creuser la tombe de la presse écrite ».
    Les hôtesses du Nouvel Obs

    Face à la grogne de la presse, le gouvernement fait un incroyable cadeau aux éditeurs en 1984 en créant le système de « kiosque » télématique, autrement dit le 3615. Pour ouvrir un service payant sur le minitel, il faut bénéficier d’un numéro de commission paritaire de presse, ce tampon qui certifie qu’une entreprise est bien un éditeur de presse.

    Le système va être rapidement contourné pour ne pas entraver le développement du seul #business qui vaille dans la télématique, le #minitel_rose. Libé lance le 3615 TURLU, le Nouvel Obs amasse un trésor de guerre (autour de 30 millions par an) avec le 3615 Alice. D’autres publications sous-louent leur numéro de commission paritaire à des entrepreneurs de minitel rose.

    Les hôtesses du 3615 Alice, employées par le Nouvel Obs, deviennent statutairement des journalistes. Un reportage de 1992 de Double Jeu, l’émission de Thierry Ardisson, résume parfaitement l’affaire.

    #journalisme #minitel

  • Gigabits et méga-emmerdes à l’horizon
    http://ecrans.liberation.fr/ecrans/2014/06/19/gigabits-et-mega-emmerdes-a-l-horizon_1045653?xtor=rss-450

    Cette semaine, l’Union européenne et la Corée du Sud ont signé un accord stratégique pour travailler ensemble sur la mise au point de la cinquième génération de réseau mobile, la 5G. Les chiffres annoncés donnent le vertige : prévu pour 2020, le réseau mobile sera capable d’atteindre un débit théorique de 10 Gigabits par seconde.

    2020, la réconciliation des FAI et des GAFA autour d’un même combat : le minitel 2.0. De toute manière, j’y connais rien mais il ne me semble pas que l’on sache faire des disques durs qui dépassent les 1Gb/s en écriture...

    #5G #Cloud_computing #Internet #Minitel_2.0 #Politique #Réseau_de_téléphonie_mobile #Téléphonie_mobile

  • Signal » Blog Archive » De la pénurie gérée du Minitel à l’abondante neutralité d’Internet
    http://signal.eu.org/blog/2013/07/19/de-la-penurie-geree-du-minitel-a-labondante-neutralite-dinternet

    De la pénurie gérée du Minitel à l’abondante neutralité d’Internet

    Fatigué d’entendre que le Minitel était une belle réussite française (ce qu’il fut tout de même un peu), j’ai voulu écrire ce petit billet sur ce que j’en pensais. Et je me suis rappelé qu’on pouvait en tirer certains enseignements sur l’Internet d’aujourd’hui et certaines évolutions demandées par les opérateurs de télécommunications (aussi parfois appelés telcos).

    #minitel #pénurie #télécommunication #opérateurs

  • Il semble qu’en RDA des techniciens ont développé un réseau de téléphone sans fil en même temps que Motorola aux US.

    Trickreicher Exportschlager : Das DDR-Mobiltelefon für Mexiko - Mobilfunkgeschichte - FOCUS Online Mobile - Nachrichten
    http://m.focus.de/digital/handy/mobilfunkgeschichte/trickreicher-exportschlager-das-ddr-mobiltelefon-fuer-mexiko_aid_837261.html

    „Die Mexikaner wollten aber keine Leitungen, sondern Funklösungen“, sagte der Konstrukteur. „Über so eine Technik verfügte die DDR damals aber gar nicht. Nur die Amerikaner von Motorola und zwei europäische Firmen hatten schon mit Kleinstfunknetzen experimentiert und erste Lösungen auf dem Markt.“
    Dennoch habe die DDR den Zuschlag erhalten. Die Funkwerker sollten im Bundesstaat Guerero ein Pilotnetz aufbauen. „Wir hatten 18 Monate Zeit“, so der Nachrichteningenieur. Schuppang flog nach Mexiko, schaute sich alles an, malte etwas aufs Papier und legte es den Lateinamerikanern vor. „Die Technik gab bei uns noch nicht. Insoweit war es Hochstapelei.“ Er habe seinen Kollegen und sich die Entwicklung jedoch zugetraut.

    Zurück in Berlin ging es an die Arbeit. Den besten Entwicklern winkte ein mehrwöchiger Arbeitsaufenthalt in Acapulco. Das habe ungeahnte Kräfte freigesetzt. Nach nur 17 Monaten funktionierte die Technik. Im Frühjahr 1981 ging es nach Mexiko. In der Provinz Guerero wurde pro Dorf ein Telefon installiert. Mit einem zehn Watt leistungsstarken Sender konnten Distanzen zur Basisstation in über 40 Kilometer Entfernung gesendet werden. Von dort aus wurden die Gespräche per Richtfunk ins öffentliche Telefonnetz übertragen. Das Netz war auf maximal 120 Teilnehmer ausgelegt.

  • Le Minitel 2.0 existe vraiment, grâce au Hack de MortalKastor
    http://neosting.net/materiel/le-minitel-2-0-existe-vraiment-grace-au-hack-de-mortalkastor.html
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=OzrYish2XbQ

    C’est plutôt sympa, et une attitude logique dans le monde du hack (de la bidouille). Le minitel étant aujourd’hui fermé (si vous êtes si nostalgique de ce système surveillé et en lecture seule, ne paniquez pas, le minitel 2.0 arrive), MortalKastor a donc décidé de reprendre la carcasse de son vieux minitel, en conservant son écran CRT, son clavier 64 touches, son alimentation et même une partie de sa carte mère, pour créer un minitel un peu plus moderne, avec une nouvelle base de composants pilotés par Android.

    Sympa. Un petit contre pied à l’obsolescence programmée.
    #Minitel #Android

  • #Internet, c’est un truc de hippies | Laurent Chemla
    http://owni.fr/2012/12/12/internet-cest-un-truc-de-hippies

    Conçu en pleine période Flower Power par des barbus libertaires, Internet n’a jamais perdu – malgré les tentatives de récupération politiques et commerciales – son esprit profondément lié au partage. Cette prise de conscience doit perdurer et produire un acte de résistance face à la tentative forcenée de nivellement du monde par les inconscients qui nous gouvernent.

    #Chronique #Cultures_numériques #Vive_Internet ! #arpanet #hackers #hadopi #minitel #Neutralité_des_réseaux

    • comme un cancer, le corps du patient devient son propre ennemi. J’ai raconté en conférence comment, par exemple, Facebook avait volé 4 fois ses utilisateurs (...)

      Difficile de faire mieux. Ou pire, c’est selon. Et pourtant, Facebook (et Google et iTunes et Amazon et tous les autres) y arrivent quand même : en devenant les géants qu’ils sont, en centralisant tous les services et les contenus comme ils le font, ces acteurs concentrent l’intelligence au centre du réseau et transforment les équipements tiers (smartphones, tablettes – de moins en moins interfaces d’interaction et de plus en plus interfaces de simple réception) en simples terminaux, qui de plus en plus peuvent – et sont – contrôlées à distance.

      #cccp aussi

    • Laurent a parlé aussi « de la fibre pour tous afin de rééquilibrer débit download et upload » et quelques jours plus tard free annonçait qu’il arretait le développement de la fibre.

  • La Théorie de l’information | Aurélien Bellanger (2012)

    c’est wiki qui dit qu’y est
    http://blogs.mediapart.fr/edition/bookclub/article/270812/la-theorie-de-l-information-c-est-wiki-qui-dit-qu-y-est

    Face au concert de louanges adressées à Aurélien Bellanger avant et depuis la parution de La Théorie de l’information (Gallimard 2012), peut-on dire du mal de son livre ? Oui. On le peut.

    #livre #minitel

  • La course en solitaire | Laurent Chemla
    http://owni.fr/2012/09/27/la-course-en-solitaire

    Premier épisode sur Owni de la nouvelle chronique inédite de Laurent Chemla, à laquelle le lecteur est invité à participer. C’est expérimental. Et interroge le présent sur son avenir, ses enjeux, de notre place dans le monde. Rien que ça.

    #Chronique #Cultures_numériques #Vive_Internet ! #condition_humaine #free_culture #Internet #minitel #sociologie #solitude

    • Il a toujours été difficile de sortir la tête du quotidien pour essayer de retrouver une vue d’ensemble de l’évolution de nos vies. Et quand cette évolution devient une révolution en accélération permanente, comme dans nos sociétés numériques, ça devient une gageure.

      Pourtant, quoi de plus nécessaire que de prendre du recul, au moins un peu ? Comment, sans ce recul, juger de notre trajectoire (de ses débuts à ses fins, à moyen terme), des obstacles qui sont devant nous, de ceux que nous avons su éviter sans vraiment nous en apercevoir tant notre vitesse est grande ?

  • “J’ai été animatrice de Minitel rose” | Jean Marc Manach
    http://owni.fr/2012/06/28/jai-ete-animatrice-de-minitel-rose

    J’ai bien connu, et pratiqué, le Minitel, qui sera définitivement débranché ce 30 juin 2012. J’ai même été payé pour ça. Etudiant, au mitan des 90’s, j’avais besoin de gagner de l’argent : le mercredi, j’étais animateur dans des centres de loisirs pour enfants, la nuit, j’étais « animatrice » #minitel rose.

    #Cultures_numériques #Récit #Vive_Internet! #cyberféminisme #lulz #minitel_rose #sexe

  • #Minitel - The Long Goodbye

    http://seenthis.net/spip.php?page=recherche&recherche=minitel&x=0&y=0

    http://orangekiosque.com/les-offres-Orange/autres-offres/fermeture-du-minitel-le-30-juin-2012.html

    Après 30 ans d’existence, Orange va donc mettre fin à l’aventure du Minitel le 30 juin 2012.
    Les clients encore utilisateurs du Minitel ont été informés par courrier en mars de l’arrêt de leur service et sont invités à déposer leurs terminaux en boutique Orange ou Relais Kiala pour recyclage. Les clients Orange utilisateurs d’un émulateur Minitel sur internet ont été informés par un courriel d’information.
    Pour les personnes en déficience auditive, le 3618, service permettant de dialoguer en temps réel avec toute personne possédant un minitel, sera maintenu au-delà du 30 juin 2012. Ces personnes disposeront ainsi d’un délai supplémentaire pour évoluer vers des solutions de remplacement comme le SMS, le courriel ou les messageries instantanées.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Minitel

    Inconvénients d’Internet par rapport au Minitel

    – Plus grand volume d’information à transférer, ce qui implique soit de disposer d’une ligne à haut débit soit de subir la lenteur d’affichage (à relativiser au vu de la lenteur d’affichage du Minitel)
    – Pas de structure normalisée, ni d’annuaire officiel.
    – Nécessite d’avoir un ordinateur (ou une console de jeu communicante branchée sur la télévision) et d’attendre qu’il ait démarré. Cependant, des terminaux légers existent, les webphones, qui sont opérationnels dès leur mise sous tension, exactement comme un Minitel. Malheureusement, ils ne sont généralement pas capables de faire fonctionner les nouveaux services dits « Web 2.0 ».
    – Pas de sécurisation par défaut de la transmission des paquets sur le réseau, alors que le Minitel passe par un réseau « sécurisé » qui est Transpac16.
    – Débit inconstant, fiabilité bien moindre que le Minitel (qui avait un taux de disponibilité voisin de 100% et un débit constant)
    – La plupart des sites utilitaires actuels (banques, VPC) sont tellement lourds qu’une opération basique telle qu’un virement ou une consultation de compte sont beaucoup plus rapides avec la version Minitel des serveurs qu’avec la version Internet.

    J’aimais beaucoup la passerelle Internet <-> Minitel qui m’a permis de retrouver des amis en consultant l’annuaire Minitel à partir de l’Allemagne.

    Alors comment faire pour monter son propre serveur Minitel ?
    http://wiz0u.free.fr/pulsar/historique.php

  • D’habitude, on ne cite pas d’article aussi vieux sur SeenThis (dix-huit ans !) mais celui-ci est vraiment trop mignon.

    http://www.lexpress.fr/informations/communication-la-folie-internet_599707.html

    « Piller l’ordinateur de l’université de Sydney, tenir forum avec des intellos de Los Angeles ou écrire des insanités aux vicieux du monde entier, et en direct... Tout est possible avec ce réseau d’ordinateurs. La dictature du clavier ? »

    #Internet #Minitel #Histoire

  • La fin du Minitel programmée en 2012
    http://www.lemonde.fr/technologies/article/2011/07/21/la-fin-du-minitel-programmee-en-2012_1551152_651865.html

    Le Minitel, invention française qui a équipé jusqu’à neuf millions de foyers dans l’Hexagone, va disparaître définitivement mi-2012. Avec l’essor de la Toile, la fin du petit cube en plastique, notamment célèbre pour l’accès à ses services en « 3615 », avait déjà été proclamée à plusieurs reprises. France Télécom, qui l’a lancé en 1982, lui a finalement accordé un dernier sursis de neuf mois, annonçant, mercredi 20 juillet, la fin du Minitel au 30 juin 2012.

    #minitel #France_telecom #vintage #skynet

  • Christine, remets nous des cahuètes ! | Reflets
    http://reflets.info/christine-remets-nous-des-cahuetes

    Comme nous le rappelle Numerama, ce n’est pas la première fois que l’Office de #Minitellisation du Web Français se manifeste à l’UMP. C’est Frédéric Lefèbvre qui avait en 2008, le premier, émis l’idée de placer l’Internet sous la houlette du Conseil supérieur de l’audiovisuel. Plus récemment, ce sont Christian Vanneste (UMP) et René Dosière (PS) qui ont co-signé un rapport parlementaire dans lequel ils s’interrogeaient sur l’opportunité d’un rapprochement entre #HADOPI et CSA.

    #censure