• #Ouïghours, prisonniers de l’absurde

    Vingt-deux hommes se trouvent en #Afghanistan en octobre 2001 lorsque les États-Unis envahissent le pays pour traquer Oussama ben Laden. Ils sont turcophones musulmans et appartiennent à la minorité chinoise ouïghoure, réprimée par le pouvoir central de Beijing. Du nord de la #Chine à la base américaine de #Guantanamo, le nouveau #film de #Patricio_Henrìquez suit l’incroyable odyssée de trois de ces #rescapés de l’absurde associés malgré eux au #terrorisme mondial.


    https://www.onf.ca/film/ouighours_prisonniers_de_labsurde
    #Bin_Laden

    Bande annonce :
    https://www.onf.ca/film/ouighours_prisonniers_de_labsurde/trailer/ouighours_prisonniers_de_labsurde_bande-annonce

  • Moscow accuses Latvia of discriminating against Russian-speaking population

    http://www.kyivpost.com/content/russia-and-former-soviet-union/moscow-accuses-latvia-of-discriminating-against-russian-speaking-populatio

    Moscow - The Latvian State Language Center’s appeal to the country’s residents to use only the Latvian language at work constitutes discrimination against ethnic groups other than the Latvian one, Russian Foreign Ministry spokesman Alexander Lukashevich said.

    “Although, judging by comments from Riga, the matter does not imply a strict order but only ’recommendations’, the trend is absolutely obvious. They confirm the authorities’ general line toward discriminating against the non-titular, primarily the Russian-speaking, population,” Lukashevich said in reply to a question from the media, the text of which is available on the ministry website.

    #lettonie #russie #minorité #occupation #ex-urss

  • Les Papous fuient la répression militaire - Survival International
    http://www.survivalfrance.org/actu/10644

    Des centaines de Papous ont fui leurs foyers suite à une opération militaire musclée dans les hautes terres de Papouasie. La répression a eu lieu près de Grasberg – la plus grande mine de cuivre et d’or du monde.

    Le 7 janvier, des centaines de policiers et de soldats ont pris d’assaut le village d’Utikini, suite au meurtre de deux officiers de police et d’un agent de sécurité de la mine.

    Des photographies ont été diffusées qui montrent des Papous dévêtus jusqu’à la taille et ligotés les mains dans le dos, probablement prises comme ‘trophées’ par des soldats ou des policiers. Des villageois ont rapporté que 116 Papous ont été arrêtés, dont 48 femmes et 3 enfants. Nombre d’entre eux ont été interrogés et torturés par la police. 12 sont toujours en garde à vue.

    Survival International a reçu des rapports selon lesquels, dans un village voisin, Jekson Waker a reçu deux balles dans les pieds afin ’qu’il se tienne tranquille’. Les soldats et la police ont incendié des maisons et des tentes appartenant aux membres des tribus dani, amungme, damal et moni.

    #Papouasie_occidentale #répression #discriminations #impunité #violences_policières

  • Usage et dénonciation de la notion d’ethnie basque par l’anti-départementalisme en Pays basque nord
    http://lapurdum.revues.org/60#tocto1n3
    Le #double_bind auquel les jacobins assignent les revendications de #minorités culturelles et linguistiques : soyez ce que je vous demande de ne pas être.

    le recours aux idées polygénistes, à partir desquelles se formule l’argumentaire de l’opposition à la départementalisation [du #Pays_Basque], ne fait que réitérer de façon symétrique et inverse, le modèle raciste qu’il entend dénoncer. Au delà du fait que cette position soit paradoxale, elle participe à la stigmatisation du mouvement départementaliste. Aussi, une telle prise de position n’est légitime que dans le cadre de la légitimité totale de la représentation nationale de l’#identité instaurant une hiérarchisation entre les cultures dites régionales et la culture nationale citoyenne.

    L’effet central de cette idéologie est que s’instaure une hiérarchisation des cultures. Deux catégories apparaissent alors :

    – La culture française est perçue comme apte à créer du politique. C’est une culture démocratique. Le fait qu’elle soit démocratique la rend, dans un contexte de forte croyance en la race - ou autrement dit, en référence au présupposé mythique d’une équivalence inconditionnelle entre traits de « #nature » et faits de #culture - apte au « #métissage ». Tout le monde peut être français. En contre partie, cette faculté est parfois vécue comme ayant pour conséquence de rendre ce qui est pensé comme relevant de la culture française comme faible, comme peu culturel mais de « Culture » politique très forte. L’idée de #citoyenneté française, et en filigrane d’identité française, est perçue comme compatible avec la #diversité culturelle.

    – La culture basque est perçue, dans le cas où l’on admet qu’elle soit une culture, comme intrinsèquement non-apte à s’inscrire dans un cadre politique, comme par nature incompatible avec le champ politique de la citoyenneté. Le fait qu’elle soit pensée comme régionale, folklorique, bio-raciale et a-temporelle suggère qu’elle est une culture forte donc pure, non apte au métissage. L’idée étant qu’en Pays basque, tout le monde ne peut pas être basque. Cela débouche sur l’idée qu’il serait tout à fait dangereux de la rendre politique.

    Dans un numéro hors-série de la revue Atlantica Magazine, financée par le Conseil général des Pyrénées-Atlantiques, François Bayrou, s’inscrivant dans ce même type de représentations, écrit :

    « Ce que j’ai toujours admiré chez le Basque, c’est la force de sa foi absolue dans le domaine religieux et politique. Il y a chez lui un aspect granitique. Pour lui, les choix sont tranchés : blanc ou noir. Le Basque est toujours prêt à aller au bout de son combat. Le Béarnais est, lui, souvent sceptique, comme s’il savait que toute médaille a son revers. L’ironie est chez lui une seconde nature, comme une sorte de politesse. Son intelligence est ennemie des certitudes. Il y a, chez les Béarnais, une manière de s’engager qui ne laisse jamais de doute sur leur sentiment. Je suis un peu comme cela. Mais, dans ma famille, heureusement nous savons mélanger les genres. Si je suis un pur produit du Béarn, ma femme est née à Bayonne d’une vieille famille boucalaise avec des racines à Bidache, à Hasparren, à Saint-Pée-sur-Nivelle. Nos enfants sont vraiment basco-béarnais ! C’est peut-être pourquoi j’aime tant les Pyrénées-Atlantiques ».

    L’argumentaire de ce texte suggère que l’identité basque ou béarnaise, et en filigrane l’identité dite régionale en général, correspond à des traits de caractères prédéfinis, à une condition culturelle a-temporelle « ethnique » puisque strictement pensée comme un élément du passé. Cette position permet de montrer que la basquité ne peut être par nature que singulière et donc étrangère à la sphère du politique. En ce sens, elle est forcément pensée, dans le cas où elle se voudrait politique, comme « ethniciste » et en compétition avec l’identité citoyenne française considérée, elle, a contrario, du fait de sa condition nationale comme apte à l’évolution, à la pluralité. Ce numéro hors-série de la revue Atlantica Magazine est publié quelques semaines après la manifestation du 9 octobre 1999, en faveur du Département Pays Basque. La composition de ce numéro hors série apparaît en effet comme une réponse à la revendication départementaliste. En conséquence, on ne peut comprendre le ton de ce texte militant que si l’on prend en compte le fait qu’il s’inscrit dans ce contexte et qu’il a recours à l’usage de la distinction hiérarchisante entre culture régionale et nationale de manière à démontrer le caractère irréaliste des revendications du mouvement départementaliste. Par ailleurs, la référence à l’origine tient un rôle particulièrement important au sein de cette dialectique. Effectivement, l’utilisation des termes ou expressions « pur produit du Béarn », « née », « vieille famille », « racines » permet de confirmer le caractère par nature essentialiste de l’identité culturelle locale.

    Enfin, François Bayrou, président du Conseil Général des Pyrénées-Atlantiques, en conclut que ses « enfants sont vraiment basco-béarnais » : il considère donc ici les caractéristiques de la filiation comme étant les garants d’une équivalence de traits culturels, et participe donc clairement d’une vision « ethniciste » du monde.

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    au sein de l’opposition au projet, ce qui est pensé comme relevant de l’identité basque ne l’est généralement qu’en fonction de la famille, de la filiation, de l’ascendance, de l’hérédité, et au final qu’en rapport à la nature. Notre informateur membre de l’association CAP Vivre Ensemble estime que la volonté d’apprentissage des langues régionales doit correspondre « à un terrain culturel familial ». Il se dit « personnellement, un peu bouche bée de voir des gens qui viennent d’Amiens ou de Tourcoing ou d’ailleurs mettre des enfants à l’ikastola quand ils arrivent ici ». Selon lui, ce comportement est contraire à l’esprit de la République. Il qualifie de « rien de plus normale » l’attitude des personnes qui ont leurs « racines au Pays basque » et qui veulent voir « leur langue pratiquer, durer et être transmise à leurs enfants », mais estime qu’« il ne faut pas non plus en arriver à des extrêmes ». Il précise que les langues régionales doivent être « la continuité d’abord d’une tradition et d’une transmission avec un terreau quelque part, je conçois mal, en effet, que cela ne corresponde pas à une tradition ».

    Du point de vue #linguistique, la demande de co-officialisation de la langue basque revient donc, pour les opposants au projet départementaliste, à ethniciser la région. Aussi, l’anti-départementalisme n’adhère pas à l’argument soutenant que l’enseignement public du basque au Pays basque éviterait que ne se désignent dans les écoles ceux qui veulent apprendre le basque et ceux qui ne veulent pas l’apprendre. Ce type de réforme ne fait pas sens pour les associations anti-départementaliste puisqu’elles considèrent que ce qui relève de la culture basque ne peut être politique, ne peut être pour tous. Le mouvement départementaliste, lui, tente de conceptualiser l’idée d’une « identité territoriale » qui impliquerait qu’en Pays basque tout le monde apprendrait le français et le basque, tout le monde parlerait ou en tout cas maîtriserait les deux langues. Avec cette logique territoriale, les associations départementalistes tentent de s’inscrire dans une logique étrangère à tout #essentialisme.

    Ainsi, paradoxalement, ce sont les opposants à la co-officialisation qui s’inscrivent - tout en la dénonçant - dans une logique ethnique : en soutenant que seuls apprendront le basque ceux qui voudront l’apprendre ; ils désignent alors la communauté des Basques, la communauté des bascophones au sein du Pays basque lui-même.

    Cette manière de présenter les choses permet de passéifier et de folkloriser la condition de Basque, de l’inscrire définitivement comme une culture « régionale » et « minoritaire » ; et d’écarter définitivement la supposition que cette culture minoritaire est aussi, du fait de sa non représentation politique, minorisée.

    #langues_sans_frontières

    • même usage racialiste à l’encontre des Corses :

      Qu’est ce la nationalité corse ? J’ai 10000 ans de sang corse et d’histoire de la corse mais je n’ai pas 5 ans de résidence... alors que Talamoni fils de portuguais et de sarde prétend représenter la "nation corse’ qui est inséparable son histoire

      https://twitter.com/YvesPDB/status/678509033532338176
      https://twitter.com/YvesPDB/status/678509859705397248

      de la même teneur dans « le courrier picard »

      Dès que vous en avez assez de bâfrer avec des châtaignes et du fromage de chèvre, amis corses, dites-le nous !

      (sans relever les autres allusions et amalgames foireux dont l’article est assez chargé)
      http://www.courrier-picard.fr/france-monde/quelque-chose-est-casse-en-corse-ia210b0n693513

    • Nous sommes alors en présence d’une conception de la nation, partiellement déterminée par un critère culturel, la langue, et non strictement par une adhésion à des valeurs politiques. Cette conception de l’État-nation demeure aujourd’hui la conception dominante et consensuelle en France. C’est en référence à cette conception de la nation que l’opposition à la départementalisation du Pays basque (5) considère que la reconnaissance de la langue basque (euskara) impliquerait également celle d’un territoire, le Pays Basque, ainsi que celle d’un groupe (les Basques). Au final, ce type de reconnaissance introduirait une relation conflictuelle entre deux interprétations de la nation. C’est pourquoi, dans ses réponses aux revendications linguistiques régionalistes, le Conseil constitutionnel fait régulièrement référence à l’article 2 de la loi fondamentale, selon lequel « la langue de la République est le français ».

      Aussi, le Conseil ne conçoit pas que les citoyens français puissent avoir le droit, dans la vie publique, de pratiquer une autre langue que le français. Ce raisonnement tend à laisser penser que le Conseil définit la nation non pas par le strict partage de valeurs politiques mais également par le partage d’une réalité linguistique, l’usage collectif du français. Dans ce cadre, la conception républicaine de la nation française est culturalisée. La profondeur historique de cette conception de l’État-nation et sa vigueur maintenue expliquent la paralysie du pouvoir politique en la matière. La difficulté majeure à laquelle se heurte le processus de reconnaissance des langues régionales provient de la conception même de la nation sur laquelle la Constitution se fonde. À partir du moment où l’on conçoit la communauté nationale selon une logique culturelle – du moins partiellement –, on est conduit à ne concevoir l’existence collective de groupes au sein de cette nation qu’à partir d’une logique communautariste. En France, la référence que l’on fait volontiers à l’idée de nation comme produit politique, fondé sur des normes et des valeurs qui définissent la citoyenneté, est intimement mêlée à un imaginaire collectif qui rassemble les images d’une histoire largement mythique. Le rôle accordé à la langue nationale est originaire et reste central dans cette construction. Ainsi, du point de vue factuel, l’opposition entre la conception ethniciste de la nation – qui serait revendiquée par le nationalisme basque et dont le départementalisme basque serait l’héritier –, et celle dont l’État français aurait le secret, exclusivement issue d’une adhésion librement consentie à un ensemble de valeurs politiques, ne tient pas.

  • Uneven Citizenship: Minorities and Migrants in the Post-Yugoslav Space

    The special issue revolves around the relations between citizenship and various manifestations of diversity including, but going beyond, ethnicity. A number of interesting recent attempts to rethink citizenship are addressed by the addition of ‘uneven citizenship’ to the debate. While referring to uneven citizenship the special issue not only engages with exclusionary legal, political and social practices but also other unanticipated or unaccounted for results of citizenship policies. The individual papers address statuses, rights, and duties of refugees, internally displaced persons (#IDPs), returnees, Roma, ‘claimed co-ethnics’ as well as various interactions between dominant and non-dominant groups in the post-Yugoslav space.

    http://www.tandfonline.com/toc/reno20/current
    #citoyenneté #Balkans #ex-Yougoslavie #minorité #migration #articles_scientifiques #diversité #déplacés_internes #Roms

  • Guerre en #Ukraine : la #minorité_roumaine sous la pression du nationalisme ukrainien

    Plus de 500 000 personnes d’origine roumaine vivent dans l’Ouest de l’Ukraine, aux alentours de la grande ville de #Tchernivtsi et dans les vallées de #Transcarpatie. Pour ces populations, pas question d’aller se battre à Donetsk ou à Lougansk contre les séparatistes pro-russes et pour un pouvoir qui n’a jamais respecté leur identité et leur langue. Reportage dans les villages roumains d’Ukraine occidentale.


    http://balkans.courriers.info/article26306.html

  • #INDE • Les extrémistes #hindous veulent annuler #Noël | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/revue-de-presse/2014/12/24/les-extremistes-hindous-veulent-annuler-noel

    Depuis l’arrivée au pouvoir des national-hindouistes du Bharatiya Janata Party (#BJP, littéralement Parti du peuple indien) en mai, le gouvernement indien fait tout pour promouvoir une idéologie extrémiste hindoue. De nombreux responsables politiques multiplient depuis des mois, et sans jamais être contredits, les provocations pour mettre à l’honneur l’#hindouisme tout en rognant des droits aux #minorités religieuses du pays. Si 82 % des Indiens sont hindouistes, le pays compte également 14,2 % de #musulmans – soit 172 millions de personnes – et 2,3 % de #chrétiens. Par ailleurs, la Constitution garantit la #laïcité ou plus exactement le « #sécularisme », c’est-à-dire l’équidistance de l’Etat avec toutes les communautés religieuses.

    Et voici donc que Noël, jour férié en Inde, est dans la ligne de mire des nationalistes hindous. Premier point, des groupes proches du pouvoir veulent organiser des cérémonies de ghar vaspi ("retour à la maison") le 25 décembre. Il s’agit de convertir – ou de reconvertir – des musulmans et des chrétiens, parfois de force, à l’hindouisme. (...)

    Autre nouvelle, le Premier ministre Narendra Modi a expliqué que le jour de Noël serait désormais célébré comme « Jour de la gouvernance », tandis que la ministre de l’Education a momentanément envisagé d’ouvrir les écoles ce jour-là. Sur le site Scroll.in, le journaliste Sidharth Bhatia se souvient d’avoir fêté Noël quand il était enfant à Bombay ; cela était tout à fait normal pour un petit garçon hindou. (...)

    What Atal Bihari Vajpayee would do | The Indian Express
    http://indianexpress.com/article/opinion/columns/what-vajpayee-would-do

    “Good Governance Day” brings a sense of farce and foreboding. It is a farce because it smacks more of a Hallmark marketing gimmick than serious governance.

    (...)

    The sheer mendacity and clumsiness of the attempt could not detract from the ominous context that surrounded it. The RSS and the Sangh Parivar are vitiating the atmosphere against Christians. We wanted to make religion less relevant to politics; the RSS wants to make it the only thing relevant to politics. Many will, of course, have a sense of schadenfreude. What else did you expect from the Modi government? Was it not a delusion to think that the BJP could transcend its RSS roots?

    Des groupes hindouistes soupçonnés de conversions forcées en Inde - Asie-Pacifique - RFI
    http://www.rfi.fr/asie-pacifique/20141225-inde-conversions-forcees-hindouisme-modi-religion

    Familles, écoliers, hommes et femmes membres de diverses organisations hindouistes, ils étaient plusieurs milliers à venir assister au rassemblement de l’Arya Samaj dans le centre de New Delhi ce jeudi 25 décembre.

    Cette organisation hindouiste commémorait l’anniversaire de la mort d’un de ses leaders historiques. Il était à l’origine d’une vague de conversions de chrétiens et de musulmans dans les années 20. La tenue de cette cérémonie, qui s’est déroulée sans heurts, avait été critiquée dans les médias indiens qui ont fait état de plusieurs cas de conversions forcées ces dernières semaines dans le pays.

    Amit Sharma, membre de l’Arya Samaj et présent au rassemblement, nie cependant toute volonté de prosélytisme : « On ne force personne. N’importe qui, qu’il soit musulman ou chrétien, peut se convertir à l’hindouisme s’il le souhaite. Ça dépend simplement d’eux, et ils sont les bienvenus. »

    Plusieurs autres organisations hindouistes sont toutefois soupçonnées d’avoir récemment converti des dizaines de personnes de manière frauduleuse. Dans la ville d’Agra, une centaine de musulmans estiment avoir été dupés, le 8 décembre dernier. La polémique est remontée jusqu’au Parlement. Les députés de l’opposition accusent le Premier ministre Narendra #Modi de laisser le champ libre à la droite hindouiste, la famille politique dont il est issu.

  • « Exhibit B » : Oui, un spectacle qui se veut antiraciste peut être raciste
    http://www.slate.fr/story/95219/exhibit-b-raciste

    Et c’est le problème avec la performance montée par le metteur en scène sud-africain blanc Brett Bailey, qui reproduit un zoo humain du début du XXè siècle. Tribune d’Amandine Gay, militante anti-raciste, opposée à cette performance, et qui a participé aux manifestations. Source : Slate

    • http://mrsroots.wordpress.com/2014/10/14/boycotthumanzoo-i-le-racisme-sinvite-au-musee

      “Notre passé colonial”. Un “notre” bien hypocrite quand il s’articule uniquement sur la servitude des corps noirs pour une exposition au musée. Voilà donc plusieurs jours que cette exposition est questionnée sur son racisme. A peine daigne-t-on soulever l’annulation de cette même exposition outre-manche, il nous revient d’anticiper les cris à la censure et à la liberté d’expression ; soit une liberté qui se complaît dans le dénigrement et le rabaissement des mêmes minorités ethniques dans l’espace médiatique.

      http://mrsroots.wordpress.com/2014/11/26/boycotthumanzoo-exhibitb-it-is-nothing-newca-na-rien-de-nouveau-

      Voir des gens noirs, de voir des Africains - présentés comme des corps, plutôt que des personnes : ça n’a rien de nouveau. Voir ces corps noirs souffrant, présentés dans la douleur et la terreur insupportables, ça n’a rien de nouveau. Les femmes noires comme des objets sexuels en attente d’être violées, comme des spécimens anatomiques pour être examinées, comme des Mama, comme des animaux, voir les hommes noirs désincarnés ou présentés comme violents et effrayants, dans des cages, avec leurs corps mutilés, ou sans organes du tout, comme quatre têtes désincarnées chantant au fond de l’exposition - une complainte lugubre, bien sûr, de sorte que tout l’espace suinte des relents de pitié et de honte et de douleur. Voir l’histoire des Noirs présentée comme si elle a commencé et se terminera avec le colonialisme - c’est à dire quand des personnes blanches font partie du tableau, ça n’a RIEN DE NOUVEAU. Ce n’est pas radical, cela ne me remet pas en cause - en fait, ça ne remet en cause personne, vraimentt, car cela se nourrit d’un récit culturel qui est trop commun : celui dans lequel la douleur et la persécution sont la seule manière dont nous pouvons comprendre l’expérience de la Négritude, celui dans lequel nous fétichisons l’expérience noire abjecte

      http://mrsroots.wordpress.com/2014/11/29/boycotthumanzoo-exhibitb-en-france-respect-et-dignite

      De notre côté de la barrière, les gens discutent, se soutiennent dans cette conviction que notre dignité n’est pas à vendre, que cet “antiracisme” qui n’écoute que lui-même en prétendant nous défendre, est hypocrite ; et que la dénonciation du racisme dans une énième répétition du Noir asservi, est fantaisiste et naïf.

      #privilège_blanc
      #antiracisme
      #mrsroots
      #boycott_human_zoo
      #intersectionalité

    • @Karl-Groucho

      je ne suis pas client de slate, c’est pourquoi j’ai proposé d’autres liens, qui proposent une critique qui me semble assez précise, et très peu suspecte de faire une « unanimité », du privilège blanc à l’oeuvre dans cette sorte d’antiracisme.

      En matière de racisme, reconnaître que l’on se doit d’écouter ce qu’ont à en dire celleux qui le subissent est un phénomène des plus récents.

      Et nous autres blancs antiracistes demeurons bien trop souvent persuadés de ce que nos intentions, aussi bonnes soient elles, pourraient nous dispenser de devoir prendre conscience de privilèges liés au racisme dont notre antiracisme ne nous privera pas.

      « art dégénéré », fichtre ! Mais la différence entre Auschwitz et l’esclavage des noirs, c’est que l’antisémitisme est tout de même un petit peu moins institutionnel aujourd’hui que ne l’est le racisme envers les noirs. Le contrôle au faciès ne concerne heureusement plus, par exemple, ceux de nos concitoyens dont l’Etat soupçonnerait la confession juive. On ne saurait en dire autant des rapports entre les personnes à peau noire et les forces de l’ordre (ce n’est qu’un exemple très simple parmi bien trop d’autres possibles) Ce qui change effectivement beaucoup de choses : quand on parle d’esclavage ou de colonies, on parle d’un racisme qui structure encore notre société, même si c’est sous des formes (à peine) moins caricaturales.
      Ne vous emballez pas trop vite à employer des grands mots et des intimidations, qui constituent justement un exercice de privilège blanc caractérisé (et ne fonctionneront plus).

    • Et les gens qui représentent les colonisés sont des gens engagés et présents volontairement.

      Les gens qui représentent les colonisés ne sont pas indépendants du capitalisme. En dépit du système il faut bien se nourrir…

      Auschwitz-Birkenau aujourd’hui est-il incompréhensible hors la présence simultanée des nazis ?

      Une exposition au cours de laquelle des juifs seraient tatoués (par qui ?) puis enfermés (par qui ?) dans des simulacres de chambre à gaz serait tout aussi malvenue…

      Cette exposition est hypocrite car si elle reproduit « au nom de l’Art » des atrocités commises envers les noirs, elle se garde bien de dénoncer QUI a commis ces atrocités.

      Tous ceux qui agissent avec virulence contre cette performance sont-ils autant présents et actifs, par exemple, contre toutes les manifestations nationalistes et excluantes (du front national aux ignominies gouvernementales de Calais, etc.) ?

      L’injonction à être de toutes les luttes pour pouvoir prétendre à être perçu de manière crédible est d’une particulière mauvaise foi. Personne n’a à juger de l’engagement des autres, en particulier si le but est, comme ici, d’avoir un prétexte pour minimiser cet engagement sans avoir à le critiquer directement.

      De plus, tu ne fais que prêter des intentions perfides aux gens, ce serait louche qu’ils soient tous d’accord. Mais si tout le monde s’accorde à ne pas sauter d’un pont, feras-tu le contraire à cause d’une unanimité de mauvaise aloi ? Cet argument est fallacieux.

    • @martin5 a écrit :

      En matière de racisme, reconnaître que l’on se doit d’écouter ce qu’ont à en dire celleux qui le subissent est un phénomène des plus récents.

      Voilà, tout est dit.

      J’ai vu que des noirs gueulent au racisme devant les portes de cette expo et qui se font taper sur la gueule par des CRS blancs pour la défendre, j’en déduis (même sans CRS) qu’ils sont autrement mieux placés que moi pour savoir quelles sales gueules peut prendre le racisme !

      Ailleurs, dans ce registre, il y a le gag de Timsit sur l’analogie entre les crevettes et les trisomiques. Ça m’a fait rire. Les proches de trisomiques, pas du tout. J’ai en conclu qu’au final, c’était de l’humour blessant et que donc, ce n’était pas drôle du tout. Timsit aussi s’est excusé.

      Et effectivement, les bonnes blagues de fin de banquet sur les femmes, ça fait super longtemps qu’elles ne me font plus rire du tout et ça me fait encore plus chier quand un gros con vient l’expliquer que je n’ai aucun humour.

      CQFD !

    • @monolecte > Clairement. Il y a encore pas si longtemps L’Elfe le rappelai comme ça dans un article :

      Militer n’est pas une obligation. Militer prend du temps, de l’énergie. Nous sommes tous pris dans des vies parfois difficiles. Nous avons nos problèmes. Certains d’entre nous subissent d’ailleurs des injustices sociales (sexisme, racisme) qui sont handicapantes et qu’ils doivent eux-même déconstruire pour avoir une meilleure vie.

      Militer peut aussi être un privilège. La mère célibataire de 3 enfants milite rarement… Militer peut être difficile, voire impossible, pour certaines personnes, qu’elles soient jeunes et dépendantes de leurs parents, vieilles et isolées…

      - http://lesquestionscomposent.fr/militer-cest-chiant

    • « politiquement correct » n’est pas à mes yeux une catégorie qui aide à y voir clair, si l’on essaie d’aller plus loin que l’aspect « buzz » de tel ou tel événement.

      La question n’est pas « d’être ou ne pas être politiquement correct », mais d’avoir ou non conscience des rapports de domination qui structurent la société dans laquelle nous sommes.

      La « liberté dans l’art » ne tombe pas du ciel, et n’est encore moins un absolu. (Rien qu’avec les termes « liberté » et « art », nous avons de quoi disputer âprement quelques jours avant de commencer à être certains de parler de la même chose). De fait, réclamer la « liberté » pour un art désincarné, séparé des réalités sociales, qui n’aurait de compte à rendre à personne : on ne fait pas plus platement et idéalement bourgeois.
      Cette question est entièrement traversée par les conditions matérielles dans lesquelles cette liberté et cet art existent : autrement dit, elle est pleinement prise dans ces rapports de domination. Dans ces conditions, prétendre être « libre » ou « libéré », lorsqu’on est blanc, de la contrainte si affreusement liberticide (aïe ! j’ai mal à mon privilège !) de devoir prendre en considération ce que les racisés peuvent penser de nos gentilles actions artistiques antiracistes, c’est tout simplement perpétuer, sous couvert de Création et de Liberté un déni et un mépris que ces mêmes racisés connaissent trop bien, et qui se nomment, figurez-vous, racisme. C’est, platement, exercer son privilège de dominant, qui a effectivement le pouvoir de dire et d’imposer ce sa conception de la « liberté de créer », une conception qui ménage les hiérarchies sociales, et sa perception de lui-même.

      Mais c’est vrai que les dominé-e-s sont si susceptibles, et peu au fait de ce qu’est la liberté... expliquons leur : la liberté, c’est d’être comme nous des hommes blancs hétéros, et de faire ce qu’il nous plaît, et de faire taire les noirs/femmes/homos/lesbiennes qui auraient le toupet de nous rappeler qu’il existe des hiérarchies sociales !

      J’ai appris que j’avais besoin de ce qu’en disent les racisés pour comprendre le racisme. Comme j’ai appris que je devais écouter ce que disaient les féministes pour comprendre ce qu’étaient les rapports de domination de genre. Comme j’ai appris que ma position d’homme blanc hétéro faisait de moi un privilégié sur ces plans là, que je le veuille ou non, que je sois proféministe, anti-homophobie, anti-lesbophobie antiraciste ou non, etc. Oui, il y a aussi des personnes transgenre, des personnes intersexe, et j’en oublie sûrement.

      Tout cela ne fait pas de moi un coupable qui doit expier, mais quelqu’un qui a commencé de prendre conscience que, tant que nous vivrons dans une société genrée, raciste, hétéronormée, un homme blanc hétéro ne s’exprimerait pas depuis la même position qu’un noir, tzigane... qu’une femme, qu’une lesbienne ou qu’un homosexuel, et que dans de telles conditions, tourner ma langue dans ma bouche avant de m’exprimer à tort et à travers sur ce que vivent les dominé-e-s ne relevait pas de la censure, mais de la conscience de ma propre position, non neutre, au sein des rapports de domination existant

      Le politiquement correct et son inverse ne sont pas des critères de jugement pertinents. Si l’illusion d’être subversif et « libre » flatte les ego idéalistes, elle ne les dispense en rien de prendre connaissance des conditions matérielles existantes.

    • Le rapport entre les blagues sexistes de fin de banquet et l’exposition antiraciste accusée de racisme est pour moi limpide : dans les deux cas, les dominants (les machos pour le banquet, les blancs pour l’expo) expliquent aux dominés (les femmes pour le sexisme, les noirs pour le racisme) qu’ils n’ont rien compris à leur domination et qu’on va donc leur expliquer ce qu’ils doivent ressentir !

    • @jean-no alors... rien, car là ce n’est pas la question du « tous » mais celle de la suprématie de l’"un", et précisément de celle de l’#artiste, dont une des fonctions actuelles est d’esthétiser le politique pour en dissoudre l’âpreté. N’en déplaise à Stirner et et à bon nombre d’anarchistes, cette suprématie de l’un écrase le singulier comme le quelconque.

      Ce blanc qui fait travailler des noirs pour des blancs croit renverser ce rapport au nom de ses intentions ? Bullshit.

      #minorité #individu

      rétrochrono : oups... j’avais pas lu scriblerus.

    • Vous ferez ce que vous voudrez,

      mais que l’on en soit réduit à disputer d’ « interdire » une telle expo est d’abord dû au fait que la bonne conscience antiraciste sûre de son fait de ses organisateurs et/ou de l’artiste et de leurs soutiens les rend sourds aux réactions qu’elle suscite chez nombre de personnes racisées aujourd’hui.

      Il me semble que lutter contre le racisme, lorsque l’on en est pas victime soi-même, doit se faire - c’est la moindre des choses - en se tenant aux côtés des racisé-e-s, et en acceptant de devoir leur rendre des comptes.
      Puisque ce sont elleux qui font les frais de la plus ou moins grande pertinence de cette lutte.
      Ce n’est pas ce que fait ici l’ « artiste », me semble-t-il, et encore moins ce qui préoccupe celleux qui viennent défendre sa « liberté » ou celle, plus idéale encore, de l’ « Art » face à Anastasia (c’est le petit nom de la Censure).
      Faire le choix d’une démonstration très spectacliste et clivante de la Très Virulente Radicalité de son propre antiracisme est avant tout une démarche de privilégié qui entend surtout jouir de son privilège.

      Lutter contre le racisme, cela passe aussi, et cela commence pour moi qui suis blanc, par le fait de prendre conscience de mon propre privilège de blanc. Même antiraciste.

    • Ton post, @jean-no fait de moi (et d’autres) le responsable potentiel de ta désincription, ça me déplait.
      Esthétiser le politique c’est enjoliver le retrait, la dépossession, voilà de quelle « utilité politique » il s’agit. Je n’objecte pas, j’affirme. Le baratin autojustificateur sur « l’art est politique » me dégoûte. De quelle politique sagit il ? Comment ? Avec qui ? Pourquoi ?

      Je n’ai pas envie de me poser la même question que toi (interdiction), et en fait je m’en fous car ça me va fort bien si les « performances » neutralisantes sont piratées par une foule non payante qui transforment l’échéance en une AG ou quelque chose du genre, en une occasion de manifester, en une prise de parti.

      Si des interdictions posent problème selon moi, ce n’est pas parce que c’est un gros mot qui en dirait suffisamment dans tous les cas. Je me sens bien plus affligé et révolté par exemple par l’interdiction qui dure depuis plus de 25 ans du minable revenu minimum français à l’encontre des moins de 25 ans que de la liberté individuelle des #auto-entrepreneurs de la meilleure des #marchandises possibles : la #culture.

      Plutôt d’innombrables artistes de la liberté que la liberté des artistes.

    • ha ha ha ! Oui mais tu as tort, c’était en fait un africain blanc. Et c’est sans doute celui qui a le mieux compris, le mieux parlé de l’Afrique du fleuve Niger... Tu peux ne pas cliquer mais tu te prives d’une merveille :)

    • @jean_no : si, quand même, je trouve cet endroit mieux que pas mal d’autres. Après, y a que moi que ça ne dérange pas viscéralement que les autres ne soient pas forcément d’accord avec moi en tout et tout le temps ?
      J’ai des points de divergence avec la plupart des gens sur #seenthis. Pas forcément les mêmes points et les mêmes gens. Mais bon, si je ne me mets qu’à discuter qu’avec des gens totalement d’accord avec moi sur tout... je vais me faire chier grave. Surtout que je ne crois pas que ça existe. Parfois, je ne suis même pas d’accord avec moi-même, c’est dire.

      Il y a des divergences qui peuvent être indépassables, mais la plupart du temps, ce sont de bonnes occasions de creuser un truc et d’améliorer ses connaissances, d’affiner son point de vue.

      Et quand vraiment on s’énerve, on peut toujours éteindre l’écran et revenir le lendemain au lieu de brûler ses vaisseaux chaque soir...

    • Une manière, de mon point de vue de femme blanche, de ressentir ce qui gêne est d’imaginer une exposition d’un artiste sur les maisons closes avec des actrices payées à s’exposer en prostituées. Un, j’aurai du mal à y voir un intérêt même sous couvert de pédagogie, deux j’en dénoncerai le voyeurisme pervers trois, je continuerai à dire que le sexisme a de beaux jours devant lui.
      Sinon, tous les soirs, il y a une émission sur FR3 où les noirs et les arabes sont montrés comme des personnes ne sachant pas s’exprimer en français et ayant comme activités principales le vol ou le deal. Plus belle la lie, ou un truc du genre.

    • Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine

      https://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=FCp2i7IDcuM

      Je dors le jour, je ris à peine
      Je sors de ces tours que l’on met en quarantaine
      Je suis de ces parasites dont on parle à l’antenne
      Moralité, la sécurité des lieux n’est pas certaine
      Je crame, je brule, je hurle, je gueule
      Je traine en ville en bande ou même déambule seule
      J’ai un rôle colossal à la cave et au sous-sol
      Je recherche l’étincelle mais j’ai paumé ma boussole
      Alors je bois, je fume, je noie ma flemme
      Je crois aux flammes, j’acclame la haine
      Mes larmes et mes peines n’impressionnent personne
      Et on me traite de hyène sur toutes les ondes hertziennes
      On se moque de mes œdèmes et de mes états d’âme
      Tout m’ordonne en fait de ne pas vivre à l’état d’homme
      Et moi que l’on nomme l’individu bas de gamme,
      Qu’on me dégomme sur le macadam serait le minimum.

      Je sais, je traine, je sens, je gêne
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      Ma tête mêlée, ma peau ébène
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      La hargne est dans mon sang, mes veines
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      J’habite au loin, en zone urbaine
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine

      J’ai le ventre à terre et on m’en veut à tort
      Je n’ai aucun de leurs critères pour monter à bord
      Mon dortoir est autant solitaire qu’en retard
      Beaucoup trop près de l’arbitraire et ses avatars
      Ce qu’on déplore en clair, c’est que je ne sais pas plaire
      Embrasser l’étendard, applaudir en fanfare
      Et on me fait dire qu’il faut bannir ma colère
      Et puis faire taire mes nerfs à vifs et mes nombreux mollards
      Mon calvaire n’est réduit qu’à un bruit de couloir
      Un parcours vulgaire qui manque de bon vouloir
      On dit que ma cité n’est pas le défouloir
      De flics zélés, un triste défilé d’abus de pouvoir
      Et mon itinéraire n’est ni mort ni tout noir ni bétonné
      Ni à mille bornes des plus beaux territoires
      Mon teint n’est pas non plus maintenu sous le tonnerre
      Attendons le meilleur, commençons les prières.

      Je sais, je traine, je sens, je gêne
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      Ma tête mêlée, ma peau ébène
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      La hargne est dans mon sang, mes veines
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      J’habite au loin, en zone urbaine
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine

      Allez-y, utilisez la science ou la raison
      Criez à l’hérésie, protégez vos maisons
      Vivez l’instant présent avec l’air amusé
      Et dressez les cloisons pour les faibles et les frisés
      Et écrasez quiconque voudrait fouler vos gazons
      A chaque carreau brisé, réclamez la prison
      Et bâtissez maintenant tous vos propres musées
      Car très bientôt vos nuits ne seront plus apaisées
      Le climat est pesant, les gens sont épuisés
      Veulent les têtes des méprisants sur le banc des accusés
      Le projet est séduisant, les lames aiguisées
      Qu’il serait plaisant de tous les saigner à l’Élysée
      Vous ne faites plus illusion, vos promesses sont usées
      On va venir embraser tous vos salons tamisés
      J’ai déjà composé le chant de vos oraisons
      Je suis désabusé, j’ai la nausée et pas mal de lésions.

      Je sais, je traine, je sens, je gêne
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      Ma tête mêlée, ma peau ébène
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      La hargne est dans mon sang, mes veines
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      J’habite au loin, en zone urbaine
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine

      #love

    • Pour @jean_no sur seenthis : seenthis est un endroit merveilleux, un lieu pratiquement « troll free » où s’échange et se partage sans restriction aucune le savoir, la connaissance, les réflexions, les analyses.

      Il serait très très très dommage que tu quittes ce lieu extraordinairement riche en nous privant de toi, de tes trouvailles, de tes réflexions et de ton travail, juste parce que sur UNE contribution il y a eu UN dérapage. Grâce qu dieu de l’Internet libre, c’est extrêmement rare ici :)

      La réflexion de notre autre ami le Bougnoulosophe n’était pas utile, il aurait pu, et il sera sans doute d’accord, éviter cette mauvaise pique et plutôt argumenter de nmanière compréhensible et constructive. En tout cas il n’est pas seul sur seenthis, et si c’est juste pour cet incident que tu souhaite prendre la poudre d’escampette, et je comprends que c’est désagréable (moi non plus je n’aimerai pas), c’est dommage pour les 200 ou 300 personnes qui restent et qui pourraient profiter grandement de ce que tu as à apporter.

      Alors, 1 contre 300 ? :)

      Tu restes avec nous ?

    • Je sais, je traine, je sens, je gêne
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      Ma tête mêlée, ma peau ébène
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      La hargne est dans mon sang, mes veines
      Inutile d’en rajouter j’ai déjà purgé ma peine
      J’habite au loin, en zone urbaine
      Inutile d’en rajouter ... je purge toujours ma peine

      Voir aussi http://seenthis.net/messages/316454 (tiens, tiens, tiens ...)

      Voir aussi la polémique créée par un spectacle mettant en scène un zoo humain, « les Squames » (compagnie Kumlus) lors du festival des Accroche-Cœurs à Angers en septembre dernier. Un article de presse locale renvoyait à une vidéo postée sur Facebook
      http://www.courrierdelouest.fr/actualite/angers-accroche-coeurs-dialogue-muscle-avec-les-opposants-aux-squam
      (mais apparemment, le lien ne fonctionne pas ou bien il faut avoir un compte FB ; si quelqu’un pouvait extirper la vidéo des abimes du Net, ça me ferait bien plaisir). Le moment le plus intéressant de la discussion ainsi retranscrite est celui où l’on voit un jeune-homme déplorer que, lors de ce festiva,l on voit toujours les mêmes compagnies se produire alors que dans les quartiers populaires, il y a de nombreux collectifs porteurs de projets mais que ceux-ci sont systématiquement écartés de ce genre de manifestations « festives ».
      Personnellement, je désapprouve ce genre de « spectacle » car c’est bien de l’ordre du spectacle donc de la distraction que procèdent les zoos humains et leurs actuels avatars baptisés « performances » pour la bonne santé sociale. Je n’ai pas besoin de ce genre de rappel de vaccination pour me souvenir que « le ventre de la Bête reste toujours fécond ». Ne pas censurer ces « performances » mais autoriser qu’elle fassent polémiques, donc ne pas sacraliser « l’œuvre » par un cordon de CRS pour la mettre à l’abri de la contestation et ne pas se retrancher derrière l’argument ô combien fallacieux que, au nom de l’Art, on puisse tout se permettre.
      Car au final, Brett Bailey touchera une jolie enveloppe de pognon alors que les personnes représentées par sa performance seront toujours abonnées au minima sociaux.

      #loisirs_formatés

    • @jean_no qui a effacé son compte nous transmet ce message :

      En fait je ne reproche rien à personne, et je ne voudrais pas qu’on croie que je veux me faire prier, je cherchais juste un prétexte.
      J’ai débarqué sur les forums usenet en 1996, j’ai connu moult clashs, flamewars, et autres trolls (dans l’ancienne acception : le fait continuer une discussion sans but jusqu’à la nausée), mais depuis quelques jours, je dois vieillir, je n’ai plus le courage.
      jn

    • Jean_no en est à deux remises en cause en 10 jours... sur le sexisme... puis sur le racisme. Ça fait sans doute beaucoup à la fois. La chasse aux privilégiés a fait une victime de plus ! On ne dira jamais combien il est difficile d’en faire partie (d’avoir l’étiquette infamante du privilégié) à notre époque troublée. Zemmour en soutien de Jean_no ! ! ! ;-)))

    • Oui, moi qui arrive le lendemain je ne comprends pas tout. Mais je suis d’accord que c’est quand même pas mal problématique cette suppression totale des messages (y compris de premier niveau) des gens qui suppriment un compte. On avait possiblement évoqué le fait que ça pourrait être gardé mais anonymisé (en changeant le nom ou un truc comme ça), au moins pour ceux de premiers niveaux (ceux qui peuvent recevoir l’étoile). Mais ça pose d’autres questions aussi…

    • Le principe de #seenthis qui est qu’on peut supprimer/modifier ses messages me semble essentiel, mais une suppression massive est dommageable pour celleux qui ont étoilé des articles/url,

      Y aurait pas moyen de garder les messages de premier niveau, de les attribuer à un compte spécialement créé pour les articles orphelins, et de modifier ces articles de premier niveau pour conserver uniquement les liens, voir les liens + les citations (qui sont a priori des liens de l’article). Comme ça ça efface les propos de l’auteure, mais pas les urls et textes, et pas les conversations qui s’en suivent.

    • Je m’en veux de noter ça dans ce fil qui a bien d’autres intérêts, mais « Sinon, tous les soirs, il y a une émission sur FR3 où les noirs et les arabes sont montrés comme des personnes ne sachant pas s’exprimer en français et ayant comme activités principales le vol ou le deal. Plus belle la lie, ou un truc du genre. » n’est pas juste. On peut dire bien du mal de PBLV mais, à moins que ça ai radicalement changé depuis l’époque déjà lointaine où je regardais, c’est plutôt l’inverse.

    • Je débarque aussi sur le sujet.
      Pour revenir a Exibit B, cet article de slate (site que je n’aime vraiment pas d’habitude) m’a convaincu avec certains arguments.
      De mon point de vue d’artiste, bourgeoise et blanche, j’ai eu au début de la polémique sur Exhibit B en France, un avis assez favorable à l’expo.

      Par exemple au début je me suis dit que l’appellation de « zoo humain » était injuste. Je me disait que le théatre Gerard Philippe et le 104 ne sont pas des zoo et que les performeureuses n’étaient pas comparé à des animaux. En fait je me disait mais pourquoi des personnes rascisées ne pourraient pas performer des tableaux vivants. Quant des acteurs blancs performent des tableaux vivants personne ne trouve à y redire.

      En fait être des « tableaux vivants » exposé dans une galerie me fait plus pensé à une objectivation qu’a une animalisation, le mot « zoo humain » me parait toujours inadapté dans le sens que les animaux ne sont pas des objets.
      Aussi j’ai pensé à la même comparaison que @touti, si un artiste homme faisait une exposition de femmes prostituées offertes comme dans les vitrines des bordels j’aurais beaucoup à y redire.

      Ca me fait pensé à cette affiche pour un album de varité pour lequel l’artiste prétendait vouloir dénoncer la marchandisation du corps des femmes. A mes yeux de féministe, cette affiche est clairement raté, même si celleux qui l’ont commise étaient de bonne foi.

      ou a cet horrible gâteau

      Au début je me disait aussi que cette expo ne montrait pas les dominant·e·s car cela voulait dire que les colonisateur·e·s et les esclavagiste étaient le publique. Comme ca dénonce la permanence du racisme ca voulait dire que celleux qui colonisent et esclavagisent sont celleux qui viennent voire l’expo. Le « tableau » avec la reconduite aux frontières en charter me fait cet effet, ainsi que celui de la femme de ménage. Les spectateurices. C’est ce que dit l’artiste un truc comme « mon sujet c’est le publique, son regard... »

      Mais ceci entre en opposition avec les quartiers choisi pour le spectacle, deux quartiers à la population rascisé. Du coup le publique a beaucoup de chances de ne pas être blancs et dans ce sens le discours de l’artiste ne me semble pas cohérent.

      Je suis perplexe aussi face à cette image


      Ici pour une fois qu’on voie qui exerce la violence, elle est joué par un acteur noir. Et ca me fait pensé aussi à l’insulte de « bounty » que je trouve mal venu de la part d’un homme blanc.

      J’ai chercher des images du publique de l’expo, vu que l’artiste prétend que c’est le sujet de son travail. J’en ai pas trouvé.

      Il y a pas mal de choses qui manquent de cohérence, de finesse mais au moins cette expo est l’occasion d’un debat qui m’a éclaircie certaines idées et aidée à comprendre certaines de mes travers de blanche.

      –----------

      @jean_no j’espère que tu reviendra et que cette pause te sera bénéfique.

      –----------

      Au sujet de la disparition des articles des comptes effacés c’est vraiment dommage. A ce sujet je partage l’avis de @nicolas et @rastapopoulos

      –-------

      Bonne soirée

    • @baroug ah ben merci de me tacler ainsi, et si j’en parle ici c’est que la mise en spectacle d’un racisme latent passe tous les soirs sans que personne ne trouve à redire. Je suis PBLV en notant les clichés véhiculés, et peut-être devrais-tu toi aussi t’inquiéter de ce qui est renvoyé via cette série plutôt que me dénigrer.

    • Je voulais pas spécialement te tacler touti mais j’ai regardé PBLV pendant de longues années et je constatais l’inverse, avec des noirs et des arabes notable, avocat, bon élève… des personnages racisés récurrents positifs et plutôt pas stéréotypés. C’était pas non plus génial mais à l’époque plutôt novateur et bienvenu dans la télé française. Après ça fait un moment que j’ai pas regardé, peut être ont ils complètement changé de prisme, mais ça me surprend.

    • Je ne veux pas tacler non plus mais j’ai regarder PBLV il y a quelques années et je n’ai pas le même souvenir que toi @baroug. C’est peut être pas la même période que toi, je n’ai pas regarder dès le début et j’ai du tenir deux saisons. Il y avait il est vrai une sorte de tentative de faire de l’antiracisme light avec les personnages récurrents. Je dirait assez proche de ce qu’explique Tomas J sur la chanson de yannick Noa http://www.lecinemaestpolitique.fr/ma-colere-yannick-noah-2014-misere-de-lantiracisme
      Il y avait trois style de scénarios et l’un d’eux était le fait de société de la semaine vu par PBLV avec des personnages qui disparaissent 3 jours après. Là c’était la plus part du temps très stéréotypé et proche de ce qu’on entend dans la JT télévisés comme discours. Des méchants arabes de cité dealeurs et gangsters, des sans papiers malintentionnés, des fausses accusatrices de viol et j’en passe.
      Mon visionnage de cette série date pas mal et est assez flou alors je ne peu pas donner de détails précis mais c’est l’impression que j’ai gardé de PBLV. Et je m’excuse mais j’ai pas envie d’en revoir pour vérifier si c’est toujours aussi mauvais ou si mon souvenir est faussé :)

    • Je ne veux franchement pas pourrir ce fil avec une discussion autour de ce roman télé qui atteint 6 millions de personnes, au besoin on peut en ouvrir un autre. Je voulais seulement souligner que le racisme de Exhibit B (si il existe) n’est amha pas aussi sournois que celui véhiculé par PBLV. Bref, désolée d’avoir divergé mais je m’interrogeais sur les différentes représentations racistes dans le spectacle.

    • @odilon je l’ai vu, il y a un an. Et manifestement, j’ai vu une autre performance (ce n’est ni un zoo, ni un spectacle) que celle dont il s’agit dans cette mobilisation (qui a démarré en Angleterre, ce qui n’est pour moi pas du tout anodin dans le mode d’action et d’objectif de la version française de l’opposition à Exhibit B).

      Il y a cependant plein de choses intéressantes dans cette polémique, mais il parait que @melanine y reviendra bientôt. (#teasing)

      Je crois ce qui me fascine le plus (après tout défendre Bailey, son spectacle je m’en bats les #zwarte_piet) c’est le mépris avec lequel sont traités les collectifs et individus qui s’expriment sur le sujet. En gros, ce que je lis principalement c’est que les critiques sont de braves nègres bien bêtes qui ont rien compris. Super la dialectique française en 2014.

    • + même si je ne suis pas trop d’accord (avec la mobilisation et ses objectifs), je rejoindrais Casey sur un truc : quelle belle occasion de foutre la foire, de se mobiliser, d’échanger, de s’instruire et se compter. A quelle autre occasion quelqu’un comme Pô aurait-elle eu autrement droit de citer dans les premières pages de libé comme aujourd’hui ?

  • Engineering ethnic conflict: The toll of Ethiopia’s plantation development on the Suri people
    http://farmlandgrab.org/post/view/24195-engineering-ethnic-conflict-the-toll-of-ethiopia-s-plantation-de

    Today, the Oakland Institute (OI), in collaboration with the Anywaa Survival Organisation (ASO), released Engineering Ethnic Conflict: The Toll of Ethiopia’s Plantation Development on the Suri People, the latest in its series of comprehensive investigative reports about land grabs and forced evictions in Ethiopia. The report uncovers the truth behind a reported massacre of 30 to 50 Suri people in May 2012 near the 30,000-hectare Malaysian-owned Koka plantation. Based on extensive fieldwork, Engineering Ethnic Conflict reveals the destabilizing effects of foreign investment in Southwestern Ethiopia and examines the role of international aid programs in supporting forced evictions in the country.

    http://www.oaklandinstitute.org/engineering-ethnic-conflict
    #Ethiopie #terres #massacre #paysannerie #pastoralisme #agrobusiness

  • « Regarde toutes les minorités » – HTeuMeuLeu
    http://www.hteumeuleu.fr/regarde-toutes-les-minorites

    Regardez toutes ces #minorités ! Aucune version de #navigateur ne dépasse les 13 % d’utilisation. Même constat avec les différentes résolutions d’écran, où la plus courante (1024x768) ne représente que 14,3 % d’utilisation. Et tout ça, c’est sur près de deux millions de pages vues le mois dernier.

    […]

    En juin dernier, Fiona Taylor Gorringe soulevait une question intéressante sur son blog : « 3 % des utilisateurs naviguent avec IE9 et 14 % des utilisateurs ont un #handicap. Pourquoi on ne se préoccupe seulement que des premiers ? ».

    #accessibilité

  • Les communautés latinos aux USA
    http://www.laviedesidees.fr/Les-communautes-latinos-aux-USA.html

    Comment s’effectue l’assimilation des Latinos aux États-Unis ? Loin d’être un groupe monolithique, leurs différences impliquent des relations complexes entre diverses communautés, qui rejaillissent sur la construction identitaire des immigrés. C’est ce que montre l’étude menée par M.-L. Mallet dans trois grandes villes américaines.

    Essais & débats

    / #immigration, #minorities, #United_States

    #Essais_&_débats

  • Bulli Tour - de mai à octobre 2014 : 10 000 km de reportages sur les routes d’Europe de l’Est en combi Volkswagen.

    http://www.bullitour.eu

    Après 22 semaines sur les routes d’Europe de l’Est, le « Bulli » rentre bientôt à Strasbourg. Retour sur 15 000 kilomètres de reportages dans la « Nouvelle Europe », si proche et pourtant si éloignée.

    epuis le mois de mai, le Bulli Tour Europa a traversé 21 pays dans un vieux combiné Volkswagen. Ce voyage dans la « nouvelle Europe » ou « Europe de l’est » nous aura permis de rencontrer de nombreuses personnes (artistes, historiens, activistes, politiciens, bénévoles, prêtres, médecins, garagistes…) mais aussi de précieux témoins de notre temps tels que les derniers juifs de Roumanie, des réfugiés syriens fuyant la guerre, des artistes dans un bidonville, des anti-européens, des pro-européens… Même si les 21 pays traversés ont chacun leurs différences, leurs histoires et leurs mémoires, nous avons noté des points communs… La suite sur Rue89-Strasbourg.

    #europe #reportages #frontières #minorités #résistances

  • Juifs et musulmans de France, histoire d’une relation
    http://www.laviedesidees.fr/Juifs-et-musulmans-de-France.html

    Longtemps envisagée en vase clos, l’histoire des #minorités ne saurait faire l’économie des relations qu’elles entretiennent mutuellement, qu’elles soient conflictuelles ou non. C’est ce qu’illustrent les travaux de Maud Mandel consacrés aux juifs et musulmans de France, entre Shoah, Guerre d’Algérie et conflits au Proche-Orient.

    Essais & débats

    / #religion, minorités

    #Essais_&_débats

  • Juifs et musulmans de France, une histoire
    http://www.laviedesidees.fr/Juifs-et-musulmans-de-France-une.html

    Longtemps envisagée en vase clos, l’histoire des #minorités ne saurait faire l’économie des relations qu’elles entretiennent mutuellement, qu’elles soient conflictuelles ou non. C’est ce qu’illustrent les travaux de Maud Mandel consacrés aux juifs et musulmans de France, entre Shoah, Guerre d’Algérie et conflits au Proche-Orient.

    Essais & débats

    / #religion, minorités

    #Essais_&_débats

  • Des mariages mixtes rémunérés pour faire taire les Ouïghours
    http://www.liberation.fr/monde/2014/09/03/des-mariages-mixtes-remuneres-pour-faire-taire-les-ouighours_1093171

    Le district de Qiemo vient d’annoncer l’octroi d’une allocation d’un montant d’environ 1 250 euros annuels pendant cinq ans aux nouveaux époux de couples mixtes, si tant est que l’un d’eux est han (chinois de souche) et l’autre une « minorité ethnique ». Cette prime, destinée officiellement à promouvoir « l’intégration culturelle », représente plus que le revenu annuel moyen de ce district.

  • Ferguson et la nouvelle condition noire aux États-Unis - La Vie des idées
    http://www.laviedesidees.fr/Ferguson-et-la-nouvelle-condition.html

    Un second élément de contexte policier est nécessaire pour comprendre les événements de Ferguson. Selon la police, le « crime » qui a attiré l’attention du policier sur Michael Brown est d’avoir traversé la rue en dehors du passage piéton. Pourquoi les polices américaines s’intéressent-elles à des infractions aussi vénielles ? Parce qu’elles mettent en œuvre des stratégies fondées sur les régularités statistiques de la criminalité. On appelle ces stratégies CompStat policing. CompStat marque l’introduction des principes du new public management (les réformes managériales) dans la police [7]. Fondamentalement, CompStat est un changement d’indicateurs dans l’évaluation de la performance des commissaires de police. La réduction du taux de criminalité devient l’indicateur unique de la performance policière. Ce changement d’indicateur s’appuie sur l’usage intensif de statistiques informatisées et notamment sur le recours à la cartographie criminelle de telle sorte que les managers policiers peuvent prédire l’occurrence spatiale de la criminalité. À l’aide de logiciels de cartographie, les policiers identifient les hot spots criminogènes et allouent les moyens humains avec pour mission d’arrêter autant de « suspects potentiels » que possible. Tous les individus passant par là et commettant des infractions mineures sont arrêtés « préventivement », c’est-à-dire avant que soit commis un crime sérieux. Les policiers savent que parmi les individus arrêtés et retirés de l’espace public, il y a une probabilité élevée que l’un d’eux allait commettre un crime plus grave. Les commissaires dont les chiffres sont mauvais perdent leur commandement.

    Depuis 1993, la criminalité s’est effondrée dans les villes américaines, alors que la population carcérale a été multipliée par cinq en vingt ans. Aujourd’hui, plus de 2,2 millions de personnes sont en prison, dont 45% sont noirs. En 2007, environ un tiers de tous les hommes noirs entre 20 et 30 ans sont soit en prison, soit en liberté surveillée (parole ou probation) [11]. La population carcérale est si importante que plus de 600 000 personnes sortent de prison chaque année ; à New York, cela représente plus de 300 personnes par jour. L’incarcération de masse a des effets terribles dans les quartiers noirs, où les ex-détenus sont exclus du marché du travail, et où les adolescents noirs sans diplôme ont plus d’une chance sur deux d’aller un jour en prison au cours de leur vie adulte [12]. La prison, la surveillance policière et le contrôle judiciaire sont devenus des expériences structurantes de la vie de générations entières d’hommes noirs américains, comme le montre le travail de terrain d’Alice Goffman [13]. L’emprise de l’État pénal brise les familles et dissout le tissu communautaire ; elle tend également à éloigner les institutions de prise en charge des plus démunis (hôpitaux, services sociaux) de leurs clients naturels, qui craignent qu’un contact avec le monde officiel ne les envoient en prison [14].

    Enfin, la constitution d’une classe moyenne noire au cours de la période 1970-2000 légitime l’ordre racial, alors même qu’une part importante de la population noire s’appauvrit. C’est le thème de la scission au sein de la population noire en deux classes polarisées qu’explore l’œuvre de Williams Julius Wilson : d’un côté, une ex-classe ouvrière noire durablement au chômage et habitant des poches urbaines d’extrême pauvreté ; de l’autre des familles noires qui ont pu profiter des opportunités d’ascension sociale offertes par les victoires du mouvement des droits civiques et les politiques de l’affirmative action [24].

    Dans une société américaine ou les coûts de l’éducation, de la santé et du logement ont augmenté plus vite que le PIB, devenant hors de portée des familles avec deux revenus moyens, ne pas avoir de patrimoine est un handicap majeur pour toute stratégie d’ascension sociale ou de maintien dans la classe moyenne — un phénomène que Elizabeth Warren (aujourd’hui sénatrice, à la gauche du parti Démocrate) a qualifié de two-income trap [26]. Ainsi, les inégalités de diplôme universitaire s’expliquent davantage par les inégalités de patrimoine que par les inégalités de revenus. Au final, les années 2000-2010 sont pour les familles noires des années de déclassement social après 40 ans de progrès économique [27].

  • Et en #France ? - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2014/08/18/et-en-france_1082805

    Il y a pourtant une leçon plus générale à tirer de ces événements tragiques : la difficulté qu’éprouvent les #démocraties d’aujourd’hui à faire cohabiter des #minorités diverses et socialement inégales. Croit-on, par exemple, que les rapports entre la police française et les minorités qui composent la population hexagonale soient bien meilleurs qu’aux Etats-Unis ? Les commentateurs exhortent les autorités américaines à lutter avec plus d’énergie contre la discrimination. Et les autorités françaises ? Il n’y a pas assez de Noirs dans la police américaine. Y a-t-il assez de #musulmans dans la police française ? Et pourquoi a-t-on reculé dans la lutte contre les contrôles au faciès ? Ville inconnue en France jusqu’à la semaine dernière, #Ferguson n’est finalement pas si exotique.

  • #Irak : l’#Eglise change-t-elle de doctrine ?

    Depuis plusieurs jours, l’#Eglise_catholique flirte avec l’idée d’une #intervention_militaire en Irak, rompant avec la position adoptée en 2013 qui condamnait fermement les frappes américaines en #Syrie. Ce qui ressemble à un changement de doctrine pourrait bien n’être qu’un #calcul_pragmatique : alors, le renversement de Bachar al-Assad semblait péjorer encore le sort des #chrétiens. Aujourd’hui, rien ne pourrait être pire pour eux que la victoire de l’#Etat_islamique. En #Suisse, le président de la conférence des évêques #Markus_Büchel a ainsi approuvé la livraison d’armes aux combattants #kurdes tandis que #Bernard_Podvin, porte-parole de la Conférence des évêques de #France, demandait « l’usage de la force » pour protéger les #minorités chrétiennes et #yazidies d’Irak. Le premier à avoir ouvert les feux en évoquant la nécessité d’une intervention militaire avait été Mgr #Silvano_Tomasi, observateur permanent du Saint-Siège auprès des Nations unies.

    http://www.lecourrier.ch/123117/irak_l_eglise_change_t_elle_de_doctrine

    #armes #armement #yezidi

  • "Toute personne identifiée comme un #Pygmée est en danger de mort au #Katanga"

    Au Katanga, dans le sud de la #République_démocratique_du_Congo, les Pygmées sont visés par des #attaques répétées de groupes armés #maï-maï de l’ethnie #baluba, originaire de la région. Notre Observateur a pu rencontrer certains d’entre eux, sortis de la forêt pour échapper aux #violences. Ils risquent selon lui « l’#extermination ».

    Depuis le milieu du mois de juin, les attaques se sont amplifiées dans plusieurs zones du #Haut-Katanga, notamment dans le #Kabalo, le #Nyunzu et le #Manono. Ces violences sont principalement dirigées contre les Pygmées, un peuple de cueilleurs et de chasseurs. Elles sont perpétrées par des groupes armées maï-maï composés de Balubas, l’ethnie majoritaire dans la région. Ces Maï-maï reprochent principalement aux Pygmées d’avoir collaboré avec les soldats congolais et de leur avoir transmis des informations stratégiques. En réponse, les Pygmées se sont constitués en groupe d’auto-défense. Les deux ethnies se sont violemment affrontées, faisant plusieurs morts dans les deux camps. Au moins 28 000 personnes ont été contraintes de quitter leur domicile depuis le début du mois de juillet, selon les Nations-Unies.

    http://observers.france24.com/fr/content/20140815-cibles-milices-mai-mai-pygmees-katanga-danger-extermina

    #Congo #minorité

  • Après la #préférence_nationale, la #préférence_religieuse ?

    Dans le nord de l’#Irak, l’avancée de l’#Etat_islamique pousse sur les routes de l’exode des dizaines de milliers de personnes issues des #minorités menacées par l’innommable politique de « #purification_religieuse » des #djihadistes. Tous les #non-sunnites sont visés : #chrétiens, #yézidis, #chiites. Mais, après la prise de la première ville chrétienne du pays, #Qaraqosh, c’est la fuite de cette population qui, de par son ampleur, fait d’abord la « une » des journaux.
    En #Suisse, la tragédie humanitaire a ému jusqu’aux pires fossoyeurs du devoir d’#asile. Voilà qu’il s’est trouvé un conseiller national #UDC, le Bernois #Erich_von_Siebenthal, pour demander d’accueillir ces chrétiens. Ou du moins de les accueillir « en priorité ». Dans l’interpellation au Conseil fédéral qu’il prévoit de déposer durant la session d’automne, l’élu introduira la notion de préférence religieuse en matière d’asile. Au nom d’une #proximité_culturelle. Parce qu’ils seraient des #coreligionnaires. Parce que ces #réfugiés s’intégreraient mieux que, au hasard, des #musulmans
    A l’UDC, il se trouve des personnes séduites par la proposition. Elle est pourtant insupportable et odieuse à plus d’un titre. D’abord parce qu’elle se réclame de l’#identité_chrétienne que, pourtant, elle pervertit frontalement en piétinant le principe évangélique cardinal d’accueil et de charité sans distinction. C’est la misère et l’appartenance à une même fraternité humaine qui relient celui qui appelle à l’aide et celui qui lui tend la main. Ce principe n’a d’ailleurs pas de copyright, car il est universel. Une préférence religieuse contredirait tout simplement les #Conventions_de_Genève, qui commandent aux Etats d’accorder les mêmes droits aux réfugiés, sans distinction de race, de nationalité ou de religion. Hier, les évêques suisses ont lancé un appel à l’aide à toutes les minorités menacées dans le nord de l’Irak.
    Après l’initiative contre les minarets, voilà donc encore une trouvaille émanant des bancs de l’UDC pour alimenter le #choc_des_civilisations. Un univers mental qui, pour rappel, avait notamment servi en 2003 à justifier l’attaque d’un autoproclamé « Occident judéo-chrétien » contre « l’axe du mal ». Et de déstabiliser durablement la région que les chrétiens et autres minorités fuient désormais plus massivement que jamais...
    Mais la réalité est têtue. Car au-delà des réactions émotionnelles et primaires de l’élu UDC, la vérité est que la Suisse, sous la pression de son parti, pratique une #politique_d’asile tellement restrictive qu’elle ne fait pas beaucoup de distinctions entre les réfugiés, dans la mesure où tous, ou presque, sont d’abord soupçonnés d’#abus avant d’être considérés comme en danger. L’UDC, d’ailleurs, n’a pas fini d’exploiter son filon. Il y a deux semaines, en vue des élections fédérales de 2015, elle annonçait étudier le lancement d’une énième initiative pour restreindre le droit d’asile en réservant ce dernier aux réfugiés arrivant chez nous par voie aérienne.
    Que se passera-t-il, demain, quand des chrétiens persécutés viendront chez nous à pied ?

    http://www.lecourrier.ch/122991/apres_la_preference_nationale_la_preference_religieuse

    #islamophobie #réfugiés #accueil #accueil_préférentiel

  • The politics of nation-building: making co-nationals, refugees, and minorities | Harris Mylonas

    What drives a state’s choice to assimilate, accommodate, or exclude ethnic groups within its territory? In this talk, Harris Mylonas speaks on his book, The Politics of Nation-Building: Making Co-Nationals, Refugees, and Minorities (Cambridge University Press, 2013), in which he argues that a state’s nation-building policies toward non-core groups – any aggregation of individuals perceived as an ethnic group by the ruling elite of a state – are influenced by both its foreign policy goals and its relations with the external patrons of these groups.

    Through a detailed study of the Balkans, Mylonas shows that how a state treats a non-core group within its own borders is determined largely by whether the state’s foreign policy is revisionist or cleaves to the international status quo, and whether it is allied or in rivalry with that group’s external patrons. Mylonas injects international politics into the study of nation-building, building a bridge between international relations and the comparative politics of ethnicity and nationalism. This is the first book to explain systematically how the politics of ethnicity in the international arena determine which groups are assimilated, accommodated or annihilated by their host states.

    http://www.rsc.ox.ac.uk/news/the-politics-of-nation-building-making-co-nationals-refugees-and-minoritie

    #nation #nationalisme #réfugiés #asile #migration #minorité #construction_nationale

  • Ethnic minorities prefer to identify themselves as Scots

    PEOPLE from ethnic minorities living in Scotland are more likely to call themselves Scottish than their counterparts living in England - who are less inclined to identify themselves as English.


    http://www.heraldscotland.com/news/home-news/ethnic-minorities-prefer-to-identify-themselves-as-scots.24935929

    #UK #Royaume-Uni #Ecosse #nationalisme #minorité_ethnique #appartenance #identité

  • #Albanie : une #réforme_territoriale qui inquiète les #minorités_nationales

    Le Parlement albanais vient de voter la réforme administrative et territoriale, annoncée comme une mesure phare du gouvernement d’Edi Rama. Pourtant, la nouvelle organisation territoriale inquiète beaucoup les minorités nationales. Grecs et Macédoniens craignent pour leurs droits, les communes où ils étaient majoritaires étant fondues dans de plus grandes entités. État des lieux, d’Himara à #Pustec.

    http://balkans.courriers.info/article25373.html

    #territoire #minorité