• https://www.cairn.info/revue-francaise-de-science-politique-2001-3-page-371.htm

    Le mouvement des chômeurs de l’hiver 1997-1998 Retour sur un « miracle social

    Maurer, Sophie, et Emmanuel Pierru. « Le mouvement des chômeurs de l’hiver 1997-1998 Retour sur un « miracle social » », Revue française de science politique, vol. vol. 51, no. 3, 2001, pp. 371-407.

    Résumé

    Cet article revient sur les conditions sociales et politiques du mouvement des chômeurs de 1997-1998. Il tente de démontrer que le passage à l’action collective des sans-emploi a reposé cet hiver-là sur l’apparition d’entrepreneurs de protestation externes intéressés à la mise en forme de la cause et dont le travail de mobilisation, favorisé par des circonstances exceptionnelles de publicisation, a fourni à une partie des sans-emploi des cadres cognitifs dans lesquels ils ont pu mettre en œuvre un certain nombre de ressources aptes à compenser les effets démobilisateurs de l’expérience de la privation d’emploi. La mobilisation étudiée montre en creux l’extrême fragilité des actions collectives de sans-emploi, qui restent très dépendantes à la fois de l’intensité de l’investissement des soutiens et des inégalités de distribution des ressources culturelles pouvant fonder l’engagement individuel.

    (Via @colporteur )

    • Cette histoire de « cadres cognitifs » fournis « de l’extérieur » (merci Vladimir Oulianov), c’est encore une façon de prendre les chômeurs pour objet, assignés à un destin, voués à l’impolitique, parfaitement déterminés. Alors qu’hétérogénéité sociale et otium (disputé et contradictoire) sont ici autant de conditions d’une possible inventivité politique. Un bel exemple de la pluralité des lectures des « conditions objectives », et de leur insuffisance.
      #chômeurs @précaires #socialisme #miracle_social (sic) #travail_politique #histoire #luttes_sociales et #sociologie...

    • Je sais pas si tu connais et/ou si ça t’intéresse, @colporteur, @arnoferrat ?

      Quand des chômeurs se mobilisent...

      À partir de deux enquêtes menées au sein de l’organisation nationale de chômeurs AC ! et de mobilisations de chômeurs en Bretagne, cet ouvrage revient sur des luttes souvent qualifiées d’improbables et cherche à les sortir de cette catégorisation. En étudiant les trajectoires et les actions des chômeurs mobilisés, les auteurs montrent comment se construisent et se défont des collectifs. Ils donnent à voir les logiques contradictoires qui sous-tendent ce fait militant : cohésion/division, émancipation/exclusion, mobilisation/désengagement. Vingt ans après le mouvement des chômeurs de l’hiver 1997-1998, ce livre propose un regard nuancé sur la capacité des chômeurs à se mobiliser.

      2018 / Valérie Cohen et Xavier Dunezat
      http://www.pur-editions.fr/detail.php?idOuv=4582.
      Introduction en accès libre.