• Comment renflouer les laboratoires ?

    La ministre de la Santé Agnès Buzyn envisage de « rendre onze vaccins obligatoires »
    http://www.europe1.fr/sante/la-ministre-de-la-sante-agnes-buzyn-envisage-de-rendre-onze-vaccins-obligato

    et avec des arguments émotion au nombre de morts … (10 en 10 ans, à vérifier) à ce compte là, si tu commençais par interdire la bagnole ?

    tuberculose, coqueluche, rubéole, rougeole, oreillons, varicelle, grippe, hépatite B, pneumocoque, méningocoque C, papillomavirus

    #obligation_vaccinale #vaccins #misère_politique #maladie_publique #big_pharma

    et encore, les légisgastriques ne sont pas encore passées, keskeçava être après …

    • Pas forcément pour « renflouer » mais certainement leur faciliter la vie et, en tout premier lieu, leur éviter de se conformer à la décision du Conseil d’état de février.

      Vaccins : que va changer la décision du Conseil d’État ?
      http://www.europe1.fr/sante/vaccins-que-va-changer-la-decision-du-conseil-detat-2972984

      Le Conseil d’Etat a posé un principe de base clair : les trois vaccins obligatoires en France doivent être disponibles sans association avec d’autres vaccins. La plus haute juridiction administrative « enjoint au ministre chargé de la Santé de prendre des mesures pour rendre disponibles » les vaccins DTP sous cette seule forme. « La loi, qui n’impose que trois obligations de vaccination, implique nécessairement qu’il soit possible de s’y conformer en usant de vaccins qui ne contiennent que ces trois vaccinations », a détaillé le Conseil d’Etat.

      Décision sinon lamentable du moins intenable pour les labos… (d’ailleurs, on est déjà au bout des 6 mois…)

      Contacté par Europe 1, Sanofi assure que le délai imposé par le Conseil d’Etat (six mois) est intenable : remettre massivement sur le marché un ancien produit demanderait minimum 18 mois. Et en concevoir un nouveau demanderait minimum 10 ans.

      Le gouvernement a désormais trois possibilités. La loi l’autorise à demander à « l’Etablissement de préparation et de réponse aux urgences sanitaires (Eprus) d’acquérir, de fabriquer ou d’importer les vaccins en cause ». En clair, il existe une dérogation à la loi du commerce permettant au gouvernement de forcer la main aux laboratoires. Mais comme on l’a vu plus haut, cela demanderait des mois, voire des années, et la ministre de la Santé Marisol Touraine s’est toujours refusée à le faire.

      Deuxième possibilité pour le gouvernement : faire voter une loi pour rendre obligatoire… le vaccin contre la coqueluche, l’haemophilius influenza et l’hépatite B. L’argument du Conseil d’Etat, en effet, est de dire que la situation actuelle ne permet pas de se conformer à la loi. Si la loi change, les vaccins actuellement commercialisés suffiront. Le hic ? Cela serait contraire à la volonté des 5.300 plaignants qui ont saisi le Conseil d’Etat, ainsi qu’à celle du million de signataires de la pétition qu’ils avaient fait circuler. À trois mois de l’élection présidentielle, une telle option a donc peu de chance de se réaliser dans les délais fixés par le Conseil d’Etat.

      Mais il existe encore une ultime possibilité : ne rien changer, ou presque. Le gouvernement peut en effet simplement demander aux autorités de santé d’inciter les médecins généralistes à davantage commander les kits spéciaux évoqués plus haut, ne comprenant que les vaccins obligatoires. En clair, les vaccins hexavalents (qui comportent les trois vaccins obligatoires + les trois autres) continueraient d’être proposés. Mais ceux qui le veulent pourraient avoir accès aux kits spéciaux, sans forcément présenter de contre-indication. Selon Sanofi Pasteur, 90% des patients sont satisfaits des « hexavalents ». Le laboratoire se dit donc prêt à fournir des kits aux 10% restants.

      Option 2 : rendre obligatoire À trois mois de l’élection présidentielle, une telle option a donc peu de chance de se réaliser, mais juste après des présidentielles/législatives qui donnent les mains libres, on va pas se gêner…

    • Début de texte rigoureusement iidentique au Monde, suivi de …

      La ministre de la santé envisage de rendre onze vaccins obligatoires
      http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/06/16/la-ministre-de-la-sante-envisage-de-rendre-onze-vaccins-obligatoires_5145311

      Face à cette hostilité, la ministre répond qu’il « faut faire œuvre de pédagogie ». « Ce n’est pas seulement l’intérêt qu’on y trouve soi-même, c’est un enjeu de solidarité, une façon de protéger l’ensemble de la société. »

      Quant aux critiques estimant que cette décision ferait la part belle aux entreprises pharmaceutiques, Mme Buzyn les balaie : « Oui, les industriels gagnent de l’argent, mais on ne peut pas réduire la question de la vaccination à l’intérêt des laboratoires. »

      … et de la liste des 11 vaccins qui, hasard !, règle la question posée par le Conseil d’état.

    • Tu veux compter ? alors comptons !

      https://www.preventionroutiere.asso.fr/2016/04/22/statistiques-daccidents

      Selon le bilan provisoire de l’Onisr (Observatoire national interministériel de sécurité routière), 3 464 personnes ont perdu la vie en 2015 sur les routes de France métropolitaine, soit 80 de plus que l’année précédente (+2,4%).

      http://www.atlantico.fr/decryptage/voiture-tue-plus-pollution-que-accidents-route-remy-slama-isabella-annesi-

      La voiture tue plus par la pollution que par les accidents de la route

      La pollution atmosphérique est bien plus meurtrière que les accidents de la route. Rien qu’en France, 20 à 40 000 décès par an dus aux particules fines sont recensés dont 3 à 6 000 sont directement imputables au trafic routier.

      et si tu commençais par interdire le diesel ? voire, rêvons, la bagnole ?

  • Pas trouvé cet article sur le fil de @mdiplo alors je re-linke (comme un gros re-lou)

    Nuages sur la Tunisie, par Akram Belkaïd (Les blogs du Diplo, 14 mai 2017)
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-14-Nuages-sur-la-Tunisie

    Mercredi 10 mai 2017, la petite localité de Tebourba, située à 35 kilomètres à l’ouest de Tunis, dans le gouvernorat (préfecture) de La Manouba, a été le théâtre d’affrontements entre jeunes et forces de sécurité, ces dernières usant de gaz lacrymogènes pour disperser plusieurs centaines de manifestants en colère. À l’origine de ces violences, la tentative d’immolation par le feu d’un jeune vendeur de fruits à la sauvette empêché de travailler par les policiers. Cela rappelle sans conteste l’événement fondateur de la révolution tunisienne de décembre 2010-janvier 2011, quand des représentants de l’ordre confisquèrent sa marchandise à Mohamed Bouazizi, le poussant à s’asperger d’essence avant de l’enflammer pour mettre fin à ses jours (17 décembre 2010).

    Autres actualités plus récentes :

    http://dndf.org/?p=15885

    Des affrontements entre des manifestants et les unités sécuritaires ont été observés dans la soirée de ce lundi 22 mai 2017, au centre-ville de Kébili.
    Selon MosaïqueFM, deux véhicules des unités sécuritaires ont été incendiés par ces manifestants qui ont tenté aussi de faire irruption dans le siège de la Garde Nationale.
    Tataouine : Un manifestant meurt écrasé par une voiture de la Garde nationale, le ministère de la Santé évoque « l’accident »

    #Tunisie #révoltes #misère

  • Un logiciel malveillant vise 120.000 webcams et caméras de surveillance
    http://www.lefigaro.fr/secteur/high-tech/2017/05/12/32001-20170512ARTFIG00124-un-logiciel-malveillant-vise-120000-webcams-et-ca

    Un nouveau type de logiciel malveillant a été repéré sur le Web. Inspiré de Mirai, le nouveau programme infecte des objets connectés et les place sous le contrôle de pirates. Les webcams sont des cibles de choix pour les pirates. La société de cybersécurité Trend Micro a découvert un nouveau type de logiciel malveillant sur Internet. Dans un rapport, elle affirme que 120.000 webcams et caméras de surveillance sont vulnérables et peuvent être enrôlées dans des réseaux de machines zombies. Aussi appelés (...)

    #Mirai #spyware #webcam #hacking

  • Une mine d’#or engendre la #misère au #Liberia

    L’équation était implacable. Siah* avait l’équivalent de 5 dollars en poche, mais elle avait besoin de 15 dollars pour faire soigner son fils cadet, Joseph, atteint de paludisme. Après un trajet d’une heure, elle était arrivée à la clinique la plus proche, avant de réaliser qu’elle n’avait pas les moyens nécessaires pour payer le traitement. Joseph est mort ce jour-là, dans ses bras.

    https://www.irinnews.org/fr/investigations/2017/03/21/une-mine-d%E2%80%99or-engendre-la-mis%C3%A8re-au-liberia
    #mines #pauvreté #New_Liberty #mine_d’or #banque_mondiale #cyanure #arsenic #poison #rivière #eau #pollution
    cc @albertocampiphoto

  • Fight the tower
    https://iaata.info/Fight-the-tower-1936.html

    C’est fait. Depuis Cannes, où se tient le Marché international des professionnels de l’immobilier, la Mairie de Toulouse vient d’annoncer son projet : l’érection d’un gratte-ciel de 150 mètres, l’Occitanie Tower, en plein cœur d’un quartier populaire. Restaurant panoramique, hôtel Hilton, appartements de haut standing... L’annonce sonne comme une déclaration de guerre. Source : IAATA

    • Quel désespoir d’aller faire cette grosse merde, surtout avec les prétextes lamentables qui sont donnés, quand on sait tout les bureaux inoccupés en centre ville, tout cela procède de la sous-culture qui nous est imposé par les nantis politicards. L’extension horizontale de Toulouse avec ses résidences sécurisés à perte de vue, ou la vente de batiments à Vinci et consorts en centre-ville ne leur suffisait pas.
      Encore une fois la province s’inflige la destruction de son histoire, son patrimoine, comme si sa propre intégrité ne valait rien, comme si il fallait tout détruire pour copier TF1 et la culture libérale. Comme si sa seule capacité d’invention était de reproduire les erreurs et faire un gros caca en centre ville qui va défigurer Toulouse, la seule culture qui prévaut désormais est celle de TF1 avec son gros phallus de béton pour montrer qui a la plus grosse.
      Quand à la dépêche du midi elle parle carrément de fierté … #misère

    • http://www.hyperville.fr/le-fantasme-californien

      L’influence du concept d’innovation dans la fabrique de la ville, la mode des « technopole » dans la France des années 70 comme le mythe mondial de la Silicon Valley sont passés en revue depuis leur retraite toulousaine. A l’heure des « smarts cities », il apparaît toujours aussi nécessaire de revenir sur les liens entre progrès et pouvoir, entre innovation salvatrice et conséquences sociales, et de repenser les relations entre techniques et fabrique de la ville.

      http://static.zite.fr/Z9_Edito_Sommaire.pdf
      https://www.youtube.com/watch?v=MNSJekVTtgc


      The Stranglers - Goodbye Toulouse

  • L’humain étant partout sommé de s’aligner sur le rentable, une logique s’installe où sont à attendre les pires aliénations anthropologiques.

    [~ Lucien Sève / Le Monde de l’éducation / 2001]

    #misère #pauvreté #précariat #sans-logement #sdf #rentabilité
    https://www.flickr.com/photos/valkphotos/33187271916

    Flickr

    ValK. a posté une photo :

    Nantes, le 10 février 2017.

  • Des entreprises allemandes s’arrangent pour payer des salaires de misère illégaux Solidaire - Susan Bonath (junge Welt) - 14 Février 2017
    http://solidaire.org/articles/des-entreprises-allemandes-s-arrangent-pour-payer-des-salaires-de-misere-

    Le secrétaire d’État à la Lutte contre la fraude fiscale Philippe De Backer (OpenVLD) veut davantage de flexi-jobs. Il a également démantelé l’Inspection sociale. Les mini-jobs et des contrôles très affaiblis forment un cocktail dangereux : c’est ce que montre la situation en Allemagne. Dans ce pays, des millions de travailleurs ne gagnent même pas le salaire minimum, les entreprises falsifiant les heures de travail comptabilisées, explique le journal allemand Junge Welt. Est-ce vraiment la direction que doit prendre la Belgique ?

    En Allemagne, malgré l’instauration du salaire minimum, la situation de millions de gens ayant un mini-job ne s’est pas du tout améliorée. Quand il s’agit de contourner le salaire minimum, de nombreuses entreprises se montrent bien plus inventives que ce qu’on aurait pu imaginer. En Allemagne, en 2015, près de la moitié des gens ayant un mini-job ont dû se contenter in fine d’un salaire horaire brut au-dessous de 8,50 euros. Une personne sur cinq ayant un mini-job perçoit même moins de 5,50 euros de l’heure. Tel est le constat d’une étude réalisée par le Wirtschafts- und Sozialwissenschaftliche Institut (WSI, Institut d’économie et de sciences sociales, qui collabore étroitement avec les syndicats) et présentée au début de ce mois de février.


    Le salaire minimum n’a donc apporté qu’une amélioration minime à la situation des gens ayant un mini-job, constatent les auteurs de l’étude, Toralf Pusch en Hartmut Seifert. Avant l’instauration du salaire minimum en 2014, environ 60 % des gens ayant un emploi précaire gagnaient moins de 8,50 euros per heure. Une demi-année après l’entrée en application effective du salaire minimum, c’était toujours le cas pour 44 % de ces travailleurs. La plus grande partie d’entre eux touchait maximum 7,50 euros.

    Les victimes du système sont en majorité des femmes
    « Les salaires horaires extrêmement bas sont certes devenus plus rares, mais il sont loin d’avoir disparu », précisent les chercheurs, qui mettent par ailleurs en garde : « Le non-respect de la loi sur le salaire minimum commence à faire partie du système des conditions de travail problématiques qui sont très souvent la caractéristique des mini-jobs. » Des études précédentes avaient déjà montré que les personnes travaillant dans un mini-job n’étaient souvent pas payées en cas de maladie ou quand elles prenaient leurs congés, alors même qu’elles y ont légalement droit.

    Pour les auteurs, le résultat de cette étude indique donc qu’ « il ne suffit pas d’instaurer légalement un salaire minimum ». Selon eux, il faudrait que des contrôles soient appliqués dans tout le pays. Mais ceux-ci ne résoudront pas à eux seuls le problème de la pauvreté due aux bas revenus. « Le salaire minimum est désormais fixé à 8,84 euros, ce qui est toujours au-dessous du seuil de bas salaire d’environ 9,50 euros », soulignent les chercheurs. Le vice-président du groupe de Die Linke (la gauche) au Parlement fédéral allemand, Klaus Ernst, a parlé de tromperie qui devait enfin être sanctionnée. Ernst a insisté sur le fait que ce sont le plus souvent des femmes qui sont victimes de ce système et il a déclaré qu’il était « intolérable que ce modèle d’exploitation soit en plus encore subsidié par l’État par des primes sociales supplémentaires ».

    Se taire de peur de perdre son travail
    L’étude n’explique pas de manière précise comment le salaire minimum est contourné, alors que les entreprises sont légalement tenues de comptabiliser le temps de travail de manière correcte. Mais un des auteurs de l’étude, Toralf Pusch, déclare dans une interview à Junge Welt que « l’on s’y prend clairement de manière très créative. Dans la pratique, cela a souvent l’air correct sur papier, mais le temps de travail effectivement presté est en réalité bien supérieur à ce qui est mentionné ». Les travailleurs pourraient dénoncer ce fait, mais ils se taisent par peur de perdre leur travail.

    Pour leur étude, les chercheurs ont analysé le « panel socio-économique » et le « panel marché du travail » qui rassemblent les informations du Deutsche Institut für Wirtschaftsforschung (DIW, Institut allemand de recherche économique) collectées auprès de 27 000 personnes et de l’Institut für Arbeitsmarkt- und Berufsforschung (IAB, Institut de recherche sur le marché du travail et la formation professionnelle) auprès de 13 000 personnes à propos de leurs conditions de vie et de travail. Les travailleurs ayant un mini-job pour lesquels ont été fixés en 2015 des salaires minimum plus bas au niveau sectoriel – comme les livreurs de journaux et les coiffeurs –, ont été le plus possible écartés de l’étude, expliquent les chercheurs. Les stagiaires et les chômeurs de longue durée, à qui le salaire minimum ne s’applique pas, n’ont pas non plus été pris en compte. Les travailleurs pris en compte par l’étude sont ceux pour qui le mini-job ne constitue pas un travail complémentaire mais bien l’emploi principal. Selon la Bundesagentur für Arbeit (l’agence fédérale allemande pour l’Emploi), il s’agit de près de 5 millions de personnes sur les 7,4 millions ayant un mini-job.

    #Allemagne #flexi-jobs #salaire_minimum #mini-job #conditions_de_travail #Femmes #misère #pauvreté

  • M. Pinçon-Charlot : « Fillon et les bourgeois sont sur une autre planète » - @SI, le 3 février 2017
    (Actualité de l’exploration spatiale )

    https://www.youtube.com/watch?v=je0kkZydof8

    A voir et écouter, le ramassis de #mauvaise_foi de la classe politique
    #grand_bourgeois #oligarchie # députés #sénateurs #Pinçon-Charlot

    Invitée d’Arrêt sur images pour donner son regard de sociologue sur le #FillonGate, la spécialiste des riches et directrice de recherche au CNRS à la retraite Monique Pinçon-Charlot a mobilisé une lecture de classe pour donner des clés de compréhension du scandale.

    Elle explique que la bourgeoisie, classe sociale qui a conscience d’elle-même et qui se mobilise pour la défense de ses intérêts, ne peut pas comprendre l’émoi provoqué par son népotisme et son accaparement des richesses. Occupant tous les postes de pouvoir, cette oligarchie serre les rangs et estime que ces comportements moralement réprouvés par la majorité des citoyens et peut-être même bientôt punis par la justice sont normaux, puisqu’ils sont habituels et permettent sa reproduction sociale.

    Rappelons que dans les Côtes-d’Armor, le fidèle lieutenant de François Fillon , convaincu de de l’honnêteté de son « ami », s’appelle Alain Cadec. Cet ancien assistant parlementaire cumule la présidence du département et un siège au Parlement européen, où il préside la commission de la pêche.

    • Mise à jour :

      Finalement, c’est sur Twitter que la DGFIP a décidé de réagir. Elle y évoque « une erreur d’appréciation ». Dans une série de tweets, elle poursuit : « dans la masse des informations traitées par un nouveau dispositif de ce type, il peut toujours y avoir des ratés malheureusement. Aussi "absurde" que cette demande puisse vous paraître l’administration fiscale peut toujours demander des explications ou vouloir garder une trace écrite du fait qu’il n’y a pas de liens commerciaux, même si cela est évident pour vous tous ».

      Dans les commentaires sous notre actualité, Jean-Baptiste Kempf, président de l’association VideoLan, a envisagé l’envoi d’une feuille A4 vierge, témoignage de l’absence de liens avec les sites de torrents épinglés. La DGFIP lui a répondu sur le réseau social que « si vous souhaitez "clôturer" l’affaire, vous pouvez répondre à cette relance qu’il n’y a pas de contrat », accompagné pourquoi pas d’une attestation sur l’honneur.

    • je ne dis pas qu’il fallait pas en parler, mais ça a tout l’air d’une petite erreur comme il peut en arriver ; je leur donnerais plutôt le bénéfice du doute

    • @Fil Pas du tout d’accord. D’abord, cela montre une ignorance totale du Web, puisque le type du ministère croit que tous les liens sont payants. Abus de séminaires #SEO ? En tout cas, cela explique certains des problèmes du numérique en France.

      Ensuite, il s’agit d’une demande officielle envoyée sous peine d’amende, pas d’un simple tweet d’un individu.

      Enfin, il y a derrière cette demande un choix politique, celui de considérer que tout doit être commercial, que rien n’est gratuit.

    • @stephane ok sauf que… ils se sont excusés tout de suite, ce qui est assez rare de la part des impôts (normalement tu commences par leur obéir et ensuite, plus tard, on t’accorde que tu avais éventuellement raison)

  • Rien qu’un matin avec Trump sur WSWS ...

    1. Trump veut interdire aux Chinois l’accès à leurs îles (artificielles ou non) en Mer de Chine méridionale.

    Trump threats on South China Sea heighten risk of nuclear war - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/25/pers-j25.html

    Trump threats on South China Sea heighten risk of nuclear war
    25 January 2017

    Just days after taking office, the Trump administration has set course for a conflict with China over the South China Sea that threatens military clashes and war.

    President Donald Trump’s press secretary, Sean Spicer, on Tuesday backed up an earlier assertion by the administration’s nominee for secretary of state, former Exxon Mobil CEO Rex Tillerson, that Washington would bar Chinese access to islets being built up by Beijing in the South China Sea.

    –— --- ---

    2. Trump confirme la nomination d’une milliardaire au poste de ministre de l’éducation, opposée à l’école publique.

    Senate moves toward confirmation of billionaire opponent of public schools - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/25/devo-j25.html

    Senate moves toward confirmation of billionaire opponent of public schools
    By Isabelle Belanger
    25 January 2017

    The confirmation of Trump’s pick for education secretary, billionaire proponent of school privatization Betsy DeVos, is being rushed through despite blatant conflicts of interest and her ignorance of basic federal education laws. In a letter Monday, Tennessee Republican Senator Lamar Alexander, chairman of the Senate Committee on Health, Education, Labor & Pensions, rejected Democratic Party requests for a second hearing. The Republican-controlled Senate will vote on the confirmation January 31.

    –— --- ---

    3. Trump veut attaquer et détruire des fragile systèmes de santé.

    Trump nominee defends administration’s assault on health care - World Socialist Web Site

    http://www.wsws.org/en/articles/2017/01/25/pric-j25.html

    Trump nominee defends administration’s assault on health care
    By Kate Randall
    25 January 2017

    In his final appearance before the Senate Finance Committee Tuesday, Rep. Tom Price (Republican of Georgia), Donald Trump’s nominee to head the Department of Health and Human Services (HHS), arrogantly dismissed questioning from committee Democrats about the new administration’s planned assault on Medicare, Medicaid and health care in general.

    –— --- ---

    4. Trump va relancer Keystone XL et Dakota Access pipelines et en même temps empêcher l’EPA (agence pour l’environnement) de surveiller et analyser les effets environnementaux de ces projets.

    Trump’s pro-corporate rampage of reaction
    Executive orders approve Dakota, Keystone pipelines
    By Patrick Martin
    25 January 2017

    President Donald Trump has ordered US government agencies to expedite approval of the Keystone XL and Dakota Access pipelines, running roughshod over opposition by environmentalists and Native American tribes.

    The Dakota Access Pipe Line (DAPL) has encountered impassioned opposition, with thousands gathering despite the deep freeze of the North Dakota winter to block completion of the 1,200-mile-long pipeline, which is to bring oil from the Bakken fields to refineries in the Midwest and South. The pipeline’s final link would cross the Missouri River just north of the Standing Rock Sioux reservation, threatening its water supply and tearing up land deemed sacred in tribal culture.

    #trump #misère #décadence

  • Classée au patrimoine mondial de l’Unesco en juillet 2016, l’œuvre architecturale de #Le_Corbusier est célébrée comme une contribution exceptionnelle au mouvement moderne. Mégalomane, fasciné par l’ordre, l’architecte suisse était aussi, selon un ouvrage à paraître, un #urbaniste doctrinaire qui rêvait de réduire la taille des appartements et de raser le centre des villes. Paris échappa au projet qu’il avait conçu à son intention.


    http://www.monde-diplomatique.fr/2017/01/journal#!/p_14

    Olivier Barancy - Misère de l’espace moderne
    La production de Le Corbusier et ses conséquences
    Fondé sur l’analyse de la production (bâtie ou théorique) de Le Corbusier, ce livre montre l’imposture du créateur, le caractère totalitaire de ses projets et la #misère_spatiale qu’il a engendrée, de son vivant jusqu’à aujourd’hui.
    http://agone.org/contrefeux/miseredelespacemoderne/#article3672
    #Architecture

  • #8 / Les épreuves morales de l’urbanité. Les riverains face aux naufragés de la #mondialisation

    Dans les grandes métropoles comme #Paris – et plus spécifiquement dans les quartiers du Nord-Est de la capitale – les habitants vivent dans un environnement réceptif aux mouvements de la mondialisation, en ce sens que les grandes secousses du monde y sont directement perceptibles. Les événements internationaux ne sont pas seulement des nouvelles d’un ailleurs accessibles par la médiation de journaux ou d’écrans, ils sont rapidement saisissables à hauteur d’homme. C’est en bas de chez soi que l’on croise les Chinois du Nord qui tentent d’échapper à la spirale du déclassement, les Tunisiens qui ont pris le risque de l’exil après la révolution, les Syriens qui fuient la guerre ou les Roms en quête d’asile. C’est au fil de déplacements quotidiens que l’on coudoie des êtres humains en situation de grande vulnérabilité qui cherchent refuge dans les creux de la ville. Depuis 2009, les habitants du Nord-Est parisien ont ainsi vu des hommes et des femmes de diverses origines -Tunisiens, Tchétchènes, Chinois, Pakistanais, Roms- investir les trottoirs de leur quartier pour improviser, en dehors de toute régulation institutionnelle, un marché de bric et de broc. Sur des draps posés à même le sol, ils transforment en marchandises des objets hétéroclites principalement récupérés dans les poubelles : vêtements élimés, livres d’occasion, chaussures usagées, vieux bibelots, outillage, etc. Comment les habitants ont-ils réagi face à l’appropriation de leur espace de vie par ces marchés ? Comment ont-ils vécu cette soudaine mitoyenneté de la #misère ? Qu’est-ce que l’irruption de ces naufragés de la mondialisation fait aux riverains ? Nous verrons que la vision de ces hommes et de ces femmes vendant à même le sol des objets disparates jetés par d’autres ne cesse de susciter de l’#embarras. Cette confrontation à la #vulnérabilité et au dénuement d’autres humains constitue pour les citadins une « épreuve » (Dewey, 2011) dont nous approfondirons ici l’analyse1. Nous verrons que l’événement que constitue l’éclosion de ces marchés peut produire des sentiments mêlés d’#incompréhension et d’#impuissance, d’#exaspération et de #colère. Le choc de cette irruption peut inciter les riverains à rentrer dans une dynamique d’enquête « profane » – en observant et en questionnant ces nouvelles situations. L’#indignation peut également impulser des engagements contrastés dont nous analyserons les ressorts. Nous montrerons l’ambivalence de ces différentes réactions et engagements et proposerons une réflexion sur les épreuves morales de l’expérience urbaine et les implications sensibles et politiques de ce mode de vie.

    http://www.revue-urbanites.fr/8-les-epreuves-morales-de-lurbanite-les-riverains-face-aux-naufrages
    #globalisation

  • Temps des Cyclopes
    http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0572.html

    Année nouvelle, 6 janvier, Théophanie. Le pays... s’habille progressivement de sa nouvelle vague de froid et de neige, faisant suite à celle des jours de Noël. J’achète le contenu de notre bombonne de gaz pour le chauffage chez le pompiste du coin. “ Vous n’êtes pas concerné Monsieur... des augmentations du premier de l’an, en tout cas, pas pour l’instant et certainement pas en ce qui concerne ces bonbonnes. Soyez heureux, meilleurs vœux pour cette fête des Lumières... que nous attentons tous dans ce pays ”. Les “Lumières”, c’est-à-dire, ce synonyme de la Théophanie. Dans le quartier, les églises sont remplies, mon ami Mihális, puis, mon cousin Kóstas s’y rendent également à l’occasion et c’est nouveau. “Lumières” !

    https://seenthis.net/messages/558277 via Rezo

    #démocratie #europe #mondialisation #misère

    • L’année 2017 est arrivée... exactement comme 2016 n’a pas laissé un souvenir suffisamment remarquable. Le pompiste du coin a réajusté ses prix, suite aux nouvelles mesures, à savoir l’augmentation des taxes frappant les carburants à la pompe : près de 12 centimes de plus pour le GPL et le diesel (0,80 €/L et 1,25 €/L respectivement), un peu moins pour l’essence SP (1,55 €/L).

      Dans le... même breuvage, le prix du café acheté ou servi a augmenté en moyenne de 15%, celui des cigarettes... de 5O centimes à un euro le paquet, une taxe... inaugurale frappe désormais également la cigarette électronique. Enfin, une taxe de 6% accroît de la même manière l’ensemble des factures de téléphonie et internet fixe en Grèce, tout cela, à partir de ce 1er janvier 2017. Bonne... année donc, toute la presse en parle. Temps... sans cesse nouveau !

      Ces derniers jours, le premier des Tsiprosaures au rire comme on sait acosmique, se fait alors huer, aussi parce que certaines des retraites subsistantes des handicapés, subiront de coupes sobres à hauteur de 50%, (presse grecque du 6 janvier). Sans évoquer ce décret publié la veille de Noel et passé initialement inaperçu, par cette... décision, le montant minimum garanti des retraites (fixé à 486 €/mois) vient ainsi d’être supprimé, ouvrant la voie au grand rêve ordo-libéral, à savoir, transformer les retraites en mini-allocations et encore (presse grecque du 3 janvier). SYRIZA... gauche radicale....

      Temps certainement des Cyclopes. Mondialisation... soupoïde, négation des peuples comme de leurs communautés délibératives, monstruosité européiste. À ce propos, et c’était déjà dans Homère, Cornelius Castoriadis avait alors fait remarquer ceci : “ Voilà ce que l’on trouve dans l’épisode des Cyclopes -et que, permettez-moi de me répéter, les enfants grecs ont bu avec le lait de leur mère... d’abord, les Cyclopes n’ont pas de themistes, c’est-à-dire, de lois : et ils n’ont pas d’agorai boulèphoroi, d’assemblées délibératives. Ces termes renvoient à une définition implicite de ce qu’est une communauté humaine : une communauté humaine a des lois, et elle a des assemblées délibératives, où les choses se discutent et se décident. Une collectivité qui n’a pas cela est monstrueuse. ” (Cornelius Castoriadis, “Ce qui fait la Grèce. 1. D’Homère à Héraclite”. Paris, Seuil, 2004).

  • La banalité de l’échange. Entretien avec Paola Tabet
    https://gss.revues.org/1227?lang=fr

    Dans cet entretien, l’anthropologue revient sur le parcours théorique et personnel qui l’a amenée à forger le concept d’échange économico-sexuel. Elle insère cette notion dans l’ensemble de ses travaux sur la division sexuelle du travail, la gestion de la reproduction, les interventions sur la sexualité des femmes. Elle revient également sur les usages de la notion d’échange économico-sexuels, les limites qu’il y a à l’utiliser principalement en ce qui concerne ce qu’on appelle le travail sexuel, et la difficulté à penser les échanges économico-sexuels comme un continuum. Le travail de Paola Tabet apparaît ainsi comme un ensemble d’outils théoriques et politiques dont l’objectif est de comprendre et de déconstruire les rapports sociaux de sexe et les fondements de la domination masculine.

    #féminisme

    • De ce point de vue, ton travail rejoint ce qui est appelé dans la dernière enquête sur la sexualité en France une vision différentialiste de la sexualité : une sexualité masculine qui serait plus proche d’une pulsion naturelle et une sexualité féminine de l’ordre des sentiments…
      Évidemment la vision différentialiste de la sexualité n’est pas la mienne. Je ne partage aucunement une vision différentialiste, la vision selon laquelle « par nature » les hommes auraient plus besoin de sexualité que les femmes et les femmes tendraient à une sexualité plutôt de relation, etc. C’est une idéologie qui sert à justifier la domination, entre autres, sexuelle des hommes : ils auraient « naturellement » plus besoin de sexe que les femmes. Donc les femmes doivent le leur donner. C’est une idéologie que entre autres est acceptée par une partie des femmes comme le montre l’enquête récente sur la sexualité en France (Bajos, Ferrand, Andro, 2008) : « la naturalisation des besoins sexuels masculins établit leur caractère irrépressible et justifie pour les femmes [...] l’enjeu d’y répondre pour conforter la relation ». Ce qui tend à rendre acceptable et on peut dire « normal » le fait de subir une sexualité imposée. Et statistiquement les femmes qui « considèrent que les hommes ont par nature plus de besoins sexuels que les femmes, reconnaissent accepter davantage des rapports sans en avoir envie ». Il me semble aussi que ça permet aux femmes d’accepter les différences économiques et de pouvoir (et l’échange économico-sexuel). Une idéologie qui fonde la différence dans la nature est bien pratique pour les dominants.

      #misère_sexuelle #male_entitlement #besoins_sexuels_masculins #sexage #prostitution #mariage #hétéro-patriarcat

    • Je dirais pour le moment que les échanges économico-sexuels sont à la fois et plus et moins contestés. C’est une situation très complexe et en mouvement. En ce qui concerne le mariage, la situation paraît assez floue. Les mariages sont très instables. L’indépendance économique des femmes, leur travail hors de la famille, permet une révolte par rapport à une sexualité qu’on leur impose ou qu’on leur demande dans le mariage. On le voit dans des enquêtes récentes aussi aux États-Unis. La moitié des mariages se brisent : c’est important. Et aux États-Unis et ailleurs le nombre de personnes restant célibataires augmente tout le temps.
      C’est vrai qu’il y a des choses qui bougent, mais d’une façon ou d’une autre il y a encore un pouvoir masculin bien installé. Il y a la situation économique des femmes avec, on le sait, la persistance d’un clivage assez important dans les possibilités d’accès aux postes les mieux rémunérés et généralement réservés aux hommes… Cela vaut pour les classes intellectuelles, pour les classes moyennes. Et aussi pour les femmes des classes pauvres et surtout les immigrées : il y a justement encore des différences importantes de salaire, d’accès au travail, de risques de chômage, le cantonnement dans des métiers de service.
      Le mariage est, et surtout a été, l’endroit de la reproduction. L’échange économico-sexuel n’est pas un choix : c’est ce qui est donné par une structure sociale dans laquelle le mari gagne plus, a plus de biens, de pouvoir, de prestige… La preuve, ce sont les situations plus ou moins catastrophiques lors d’une séparation. Aux États-Unis (et ailleurs) une grande majorité des hommes divorcés ne paient plus un an après, la pension alimentaire fixée par le juge, même s’il y a des enfants. Comment ne pas voir le mariage comme le terrain de l’échange ? Plus d’échange, plus d’argent. Et, de fait, celles qui sont pénalisées (souvent lourdement pénalisées) dans les séparations ceux sont les femmes qui se retrouvent avec moins d’argent et les enfants sur le dos.

      #divorce

    • Dans la société africaine, celles qu’on appelle les « femmes libres » en Afrique francophone, « free women » en Afrique anglophone, ont été périodiquement remises dans le mariage par la violence : par exemple au Ghana et au Nigeria, dans les années 1930 et après, dans les années 1960-70 par exemple, elles sont à plusieurs reprises emprisonnées et données comme épouses à moitié prix (« second hand wives ») à tout homme qui voulaient les prendre et les empêcher de poursuivre leurs activités répréhensibles (les femmes libres ne participaient pas uniquement à des formes de sex work, elles pouvaient aussi être des commerçantes). Toute femme devait en fait être sous le contrôle d’un homme. Et elles essaient sans arrêt d’y échapper. Ce sont clairement des formes de résistance.
      Les lois contre la prostitution dans la Chine populaire des années 1950. Comme le raconte le beau livre de Gail Hershatter (1997) sur la prostitution à Shanghai, les prostituées sont d’abord internées dans des centres de redressement et après, à leur sortie, elles sont rendues à leurs maris ou, si elles étaient célibataires, les institutions essaient de les donner en mariage.
      Il faudrait avoir plus d’études sur ces différentes formes d’interventions et sur la résistance des femmes. Une résistance qui peut prendre beaucoup de formes comme cellede sortir du mariage en prenant la fuite, même plusieurs fois, et comme souvent aujourd’hui, les migrations. C’est pour cela que je parlais dans mon livre de l’histoire des « femmes libres » africaines, des prostituées d’Afrique et d’autres continents, comme de l’histoire, difficile et complexe, d’une résistance.

      #résistance #backlash #historicisation

  • Entretien avec Octavio_Salazar
    http://tradfem.wordpress.com/2016/12/11/il-y-a-des-gens-qui-considerent-la-prostitution-comme-etant-moins

    – Quels exemples de films allez-vous utiliser dans votre conférence ?

    -- Le cinéma se base normalement sur l’invisibilisation des clients ; il y a beaucoup de films où les femmes prostituées sont les personnages principaux, mais dans la plupart des films les clients n’apparaissent que d’une façon très secondaire, ils sont traités de manière acritique, il n’y a aucun film où ce rôle de sujet prostitueur est remis en question. J’ai essayé de jouer avec quelques films évidents, comme “Pretty Woman”, parce que je pense qu’il incarne l’exemple suprême de la relation qui s’établit entre une femme prostituée et un archétype de sujet masculin élevé au plus haut degré. Je me centrerai aussi sur le film “Princesses” de Fernando León de Aranoa, où il y a une vision extrêmement paternaliste sur ces femmes et où l’invisibilité la plus absolue des clients apparaît.

    – Pourquoi les hommes vont dans des bordels ?

    -- Dès qu’on analyse la prostitution, on met l’accent sur les femmes prostituées, quelle est leur situation, s’il faut légaliser ces relations comme une nouvelle relation de travail, s’il faut la protéger, s’il faut l’interdire… mais on oublie l’élément essentiel de cette relation, la prostitution existe parce qu’il y a des individus qui y ont recours. Il faut analyser la question depuis plusieurs angles, il faut s’interroger sur comment le fait d’avoir recours à la prostitution a aussi un lien avec une certaine conception de la masculinité

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.elnortedecastilla.es/palencia/201610/18/muchos-hombres-consideran-prostitucion-20161017194736.html

    Octavio Salazar est professeur titulaire de Droit Constitutionnel à l’Université de Cordoue et membre du Réseau Féministe de Droit Constitutionnel et du Réseau des Hommes pour l’Egalité.
    #Prostitution #Masculinité #

  • Islande : le Parti Pirate chargé de former un gouvernement
    http://www.rtbf.be/info/monde/detail_islande-le-parti-pirate-charge-de-former-un-gouvernement?id=9470470

    Le Parti pirate islandais a été chargé vendredi de former un gouvernement par le président de la République, qui tentait un coup de poker après les échecs successifs de la droite et de la gauche.

    Aucune majorité claire

    Gudni Johannesson l’a annoncé depuis sa résidence près de Reykjavik où il venait de recevoir la présidente du groupe parlementaire Pirate, Birgitta Jonsdottir. « Dans la journée, j’ai rencontré les chefs de tous les partis et leur ai demandé qui d’après eux devait mener ces négociations. Après cela, j’ai invité Birgitta Jonsdottir et lui ai transmis le mandat », a-t-il déclaré à la presse.

    L’Islande a organisé des élections législatives anticipées le 29 octobre, qui ont donné un Parlement divisé entre sept partis, sans majorité claire permettant de former une coalition viable.

    #islande #parti_pirate

  • Dans l’asile de nuit

    L’atmosphère de fête dans laquelle baignait la capitale du Reich vient d’être cruellement troublée. A peine des âmes pieuses avaient-elles entonné le vieux et beau cantique » O gai Noël, jours pleins de grâce et de félicité » qu’une nouvelle se répandait : les pensionnaires de l’asile de nuit municipal avaient été victimes d’une intoxication massive. Les vieux tout autant que les jeunes : l’employé de commerce Joseph Geihe, vingt et un ans ; l’ouvrier Karl Melchior, quarante-sept ans ; Lucian Szczyptierowski, soixante-cinq ans. Chaque jour s’allongeait la liste des sans-abri victimes de cet empoisonnement. La mort les a frappés partout : à l’asile de nuit, dans la prison, dans le chauffoir public, tout simplement dans la rue ou recroquevillés dans quelque grange. Juste avant que le carillon des cloches n’annonçât le commencement de l’an nouveau, cent cinquante sans-abri se tordaient dans les affres de la mort, soixante-dix avaient quitté ce monde.
    Pendant plusieurs jours l’austère bâtiment de la Fröbel-strasse, qu’on préfère d’ordinaire éviter, se trouva au centre de l’intérêt général. Ces intoxications massives, quelle en était donc l’origine ? S’agissait-il d’une épidémie, d’un empoisonnement provoqué par l’ingestion de mets avariés ? La police se hâta de rassurer les bons citoyens : ce n’était pas une maladie contagieuse ; c’est-à-dire que les gens comme il faut, les gens » bien « , ne couraient aucun danger. Cette hécatombe ne déborda pas le cercle des » habitués de l’asile de nuit « , ne frappant que les gens qui, pour la Noël, s’étaient payé quelques harengs-saurs infects » très bon marché » ou quelque tord-boyaux frelaté. Mais ces harengs infects, où ces gens les avaient-ils pris ? Les avaient-ils achetés à quelque marchand » à la sauvette » ou ramassés aux halles, parmi les détritus ? Cette hypothèse fut écartée pour une raison péremptoire : les déchets, aux Halles municipales, ne constituent nullement, comme se l’imaginent des esprits superficiels et dénués de culture économique, un bien tombé en déshérence, que le premier sans-abri venu puisse s’approprier. Ces déchets sont ramassés et vendus à de grosses entreprises d’engraissage de porcs : désinfectés avec soin et broyés, ils servent à nourrir les cochons. Les vigilants services de la police des Halles s’emploient à éviter que quelque vagabond ne vienne illégalement subtiliser aux cochons leur nourriture, pour l’avaler, telle quelle, non désinfectée et non broyée. Impossible par conséquent que les sans-abri, contrairement à ce que d’aucuns s’imaginaient un peu légèrement, soient allés pêcher leur réveillon dans les poubelles des Halles. Du coup, la police recherche le » vendeur de poisson à la sauvette » ou le mastroquet qui aurait vendu aux sans-abri le tord-boyaux empoisonné.
    De leur vie, ni Joseph Geihe, Karl Melchior ou Lucian Szczyptierowski, ni leurs modestes existences n’avaient été l’objet d’une telle attention. Quel honneur tout d’un coup ! Des sommités médicales – des Conseillers secrets en titre – fouillaient leurs entrailles de leur propre main. Le contenu de leur estomac – dont le monde s’était jusqu’alors éperdument moqué -, voilà qu’on l’examine minutieusement et qu’on en discute dans la presse. Dix messieurs – les journaux l’ont dit – sont occupés à isoler des cultures du bacille responsable de la mort des pensionnaires de l’asile. Et le monde veut savoir avec précision où chacun des sans-abri a contracté son mal dans la grange où la police l’a trouvé mort ou bien à l’asile où il avait passé la nuit d’avant ? Lucian Szczyptierowski est brusquement devenu une importante personnalité : sûr qu’il enflerait de vanité s’il ne gisait, cadavre nauséabond, sur la table de dissection.
    Jusqu’à l’Empereur – qui, grâce aux trois millions de marks ajoutés, pour cause de vie chère, à la liste civile qu’il perçoit en sa qualité de roi de Prusse, est Dieu merci à l’abri du pire – jusqu’à l’Empereur qui au passage s’est informé de l’état des intoxiqués de l’asile municipal. Et par un mouvement bien féminin, sa noble épouse a fait exprimer ses condoléances au premier bourgmestre, M. Kirschner, par le truchement de M. le Chambellan von Winterfeldt. Le premier bourgmestre, M. Kirschner n’a pas, il est vrai, mangé de hareng pourri, malgré son prix très avantageux, et lui-même, ainsi que toute sa famille, se trouve en excellente santé. Il n’est pas parent non plus, que nous sachions, fût-ce par alliance, de Joseph Geihe ni de Lucian Szczyptierowski. Mais enfin à qui vouliez-vous donc que le Chambellan von Winterfeldt exprimât les condoléances de l’Impératrice ? Il ne pouvait guère présenter les salutations de Sa Majesté aux fragments de corps épars sur la table de dissection. Et » la famille éplorée » ?… Qui la connaît ? Comment la retrouver dans les gargotes, les hospices pour enfants trouvés, les quartiers de prostituées ou dans les usines et au fond des mines ? Or donc le premier bourgmestre accepta, au nom de la famille, les condoléances de l’Impératrice et cela lui donna la force de supporter stoïquement la douleur des Szczyptierowski. A l’Hôtel de ville également, devant la catastrophe qui frappait l’asile, on fit preuve d’un sang-froid tout à fait viril. On identifia, vérifia, établit des procès-verbaux ; on noircit feuille sur feuille tout en gardant la tête haute. En assistant à l’agonie de ces étrangers, on fit preuve d’un courage et d’une force d’âme qu’on ne voit qu’aux héros antiques quand ils risquent leur propre vie.
    Et pourtant toute l’affaire a produit dans la vie publique une dissonance criarde. D’habitude, notre société, en gros, à l’air de respecter les convenances : elle prône l’honorabilité, l’ordre et les bonnes moeurs. Certes il y a des lacunes dans l’édifice de l’Etat, et tout n’est pas parfait dans son fonctionnement. Mais quoi, le soleil lui aussi a ses taches ! Et la perfection n’est pas de ce monde. Les ouvriers eux-mêmes – ceux surtout qui perçoivent les plus hauts salaires, qui font partie d’une organisation – croient volontiers que, tout compte fait, l’existence et la lutte du prolétariat se déroulent dans le respect des règles d’honnêteté et de correction. La paupérisation n’est-elle pas une grise théorie depuis longtemps réfutée ? Personne n’ignore qu’il existe des asiles de nuit, des mendiants, des prostituées, une police secrète, des criminels et des personnes préférant l’ombre à la lumière. Mais d’ordinaire on a le sentiment qu’il s’agit là d’un monde lointain et étranger, situé quelque part en dehors de la société proprement dite. Entre les ouvriers honnêtes et ces exclus, un mur se dresse et l’on ne pense que rarement à la misère qui se traîne dans la fange de l’autre côté de ce mur. Et brusquement survient un événement qui remet tout en cause : c’est comme si dans un cercle de gens bien élevés, cultivés et gentils, au milieu d’un mobilier précieux, quelqu’un découvrait, par hasard, les indices révélateurs de crimes effroyables, de débordements honteux. Brusquement le spectre horrible de la misère arrache à notre société son masque de correction et révèle que cette pseudo-honorabilité n’est que le fard d’une putain. Brusquement sous les apparences frivoles et enivrantes de notre civilisation on découvre l’abîme béant de la barbarie et de la bestialité. On en voit surgir des tableaux dignes de l’enfer : des créatures humaines fouillent les poubelles à la recherche de détritus, d’autres se tordent dans les affres de l’agonie ou exhalent en mourant un souffle pestilentiel.
    Et le mur qui nous sépare de ce lugubre royaume d’ombres s’avère brusquement n’être qu’un décor de papier peint.
    Ces pensionnaires de l’asile, victimes des harengs infects ou du tord-boyaux frelaté, qui sont-ils ? Un employé de commerce, un ouvrier du bâtiment, un tourneur, un mécanicien : des ouvriers, des ouvriers, rien que des ouvriers. Et qui sont ces êtres sans nom que la police n’a pu identifier ? Des ouvriers, rien que des ouvriers ou des hommes qui l’étaient, hier encore.
    Et pas un ouvrier qui soit assuré contre l’asile, le hareng et l’alcool frelatés. Aujourd’hui il est solide encore, considéré, travailleur ; qu’adviendra-t-il de lui, si demain il est renvoyé parce qu’il aura atteint le seuil fatal des quarante ans, au-delà duquel le patron le déclare » inutilisable » ? Ou s’il est victime demain d’un accident qui fasse de lui un infirme, un mendiant pensionné ?
    On dit : échouent à la Maison des pauvres ou en prison uniquement des éléments faibles ou dépravés : vieillards débiles, jeunes délinquants, anormaux à responsabilité diminuée. Cela se peut. Seulement les natures faibles ou dépravées issues des classes supérieures ne finissent pas à l’asile, mais sont envoyées dans des maisons de repos ou prennent du service aux colonies : là elles peuvent assouvir leurs instincts sur des nègres et des négresses. D’ex-reines ou d’ex-duchesses, devenues idiotes, passent le reste de leur vie dans des palais enclos de murs, entourées de luxe et d’une domesticité à leur dévotion. Au sultan Abd-ul-Hamid, ce vieux monstre devenu fou, qui a sur la conscience des milliers de vies humaines et dont les crimes et les débordements sexuels ont émoussé la sensibilité, la société a donné pour retraite, au milieu de jardins d’agrément, une villa luxueuse qui abrite des cuisiniers excellents et un harem de filles dans la fleur de l’âge dont la plus jeune a douze ans. Pour le jeune criminel Prosper Arenberg : une prison avec huîtres et champagne et de gais compagnons. Pour des princes anormaux : l’indulgence des tribunaux, les soins prodigués par des épouses héroïques et la consolation muette d’une bonne cave remplie de vieilles bouteilles. Pour la femme de l’officier d’Allenstein, cette folle, coupable d’un crime et d’un suicide une existence confortable, des toilettes de soie et la sympathie discrète de la société. Tandis que les prolétaires vieux, faibles, irresponsables, crèvent dans la rue comme les chiens dans les venelles de Constantinople, le long d’une palissade, dans des asiles de nuit ou des caniveaux, et le seul bien qu’ils laissent, c’est la queue d’un hareng pourri que l’on trouve près d’eux. La cruelle et brutale barrière qui sépare les classes ne s’arrête pas devant la folie, le crime et même la mort. Pour la racaille fortunée : indulgence et plaisir de vivre jusqu’à leur dernier souffle, pour les Lazare du prolétariat : les tenaillements de la faim et les bacilles de mort qui grouillent dans les tas d’immondices.
    Ainsi est bouclée la boucle de l’existence du prolétaire dans la #société_capitaliste. Le prolétaire est d’abord l’ouvrier capable et consciencieux qui, dès son enfance, trime patiemment pour verser son tribut quotidien au capital. La moisson dorée des millions s’ajoutant aux millions s’entasse dans les granges des capitalistes ; un flot de richesses de plus en plus imposant roule dans les banques et les bourses tandis que les ouvriers – masse grise, silencieuse, obscure – sortent chaque soir des usines et des ateliers tels qu’ils y sont entrés le matin, éternels pauvres hères, éternels vendeurs apportant au marché le seul bien qu’ils possèdent : leur peau.
    De loin en loin un accident, un coup de grisou les fauche par douzaines ou par centaines dans les profondeurs de la mine – un entrefilet dans les journaux, un chiffre signale la catastrophe ; au bout de quelques jours, on les a oubliés, leur dernier soupir est étouffé par le piétinement et le halètement des affairés avides de profit ; au bout de quelques jours, des douzaines ou des centaines d’ouvriers les remplacent sous le joug du capital.
    De temps en temps survient une crise : semaines et mois de #chômage, de lutte désespérée contre la faim. Et chaque fois l’ouvrier réussit à pénétrer de nouveau dans l’engrenage, heureux de pouvoir de nouveau bander ses muscles et ses nerfs pour le capital.
    Mais peu à peu ses forces le trahissent. Une période de chômage plus longue, un accident, la vieillesse qui vient – et l’un d’eux, puis un second est contraint de se précipiter sur le premier emploi qui se présente : il abandonne sa profession et glisse irrésistiblement vers le bas. Les périodes de chômage s’allongent, les emplois se font plus irréguliers. L’existence du prolétaire est bientôt dominée par le hasard ; le malheur s’acharne sur lui, la vie chère le touche plus durement que d’autres. La tension perpétuelle des énergies, dans cette lutte pour un morceau de pain, finit par se relâcher, son respect de soi s’amenuise – et le voici debout devant la porte de l’asile de nuit à moins que ce ne soit celle de la prison.
    Ainsi chaque année, chez les prolétaires, des milliers d’existences s’écartent des conditions de vie normales de la classe ouvrière pour tomber dans la nuit de la #misère. Ils tombent silencieusement, comme un sédiment qui se dépose, sur le fond de la société : éléments usés, inutiles, dont le capital ne peut plus tirer une goutte de plus, détritus humains, qu’un balai de fer éjecte. Contre eux se relaient le bras de la loi, la faim et le froid. Et pour finir la société bourgeoise tend à ses proscrits la coupe du poison.
     » Le système public d’assistance aux pauvres « , dit Karl Marx, dans Le Capital, » est l’Hôtel des Invalides des ouvriers qui travaillent, à quoi s’ajoute le poids mort des chômeurs. La naissance du #paupérisme_public est liée indissolublement à la naissance d’un volant de travailleurs sans emploi ; travailleurs actifs et chômeurs sont également nécessaires, ces deux catégories conditionnent l’existence de la production capitaliste et le développement de la richesse. La masse des chômeurs est d’autant plus nombreuse que la richesse sociale, le capital en fonction, l’étendue et l’énergie de son accumulation, partant aussi le nombre absolu de la classe ouvrière et la puissance productive de son travail, sont plus considérables. Mais plus cette réserve de chômeurs grossit comparativement à l’armée active du travail, plus grossit la #surpopulation_des_pauvres. Voilà la loi générale absolue de l’accumulation capitaliste.
    « Lucian Szczyptierowski, qui finit sa vie dans la rue, empoisonné par un hareng pourri, fait partie du #prolétariat au même titre que n’importe quel ouvrier qualifié et bien rémunéré qui se paie des cartes de nouvel an imprimées et une chaîne de montre plaqué or. L’asile de nuit pour #sans-abri et les contrôles de police sont les piliers de la société actuelle au même titre que le Palais du Chancelier du Reich et la Deutsche Bank. Et le banquet aux harengs et au tord-boyaux empoisonné de l’asile de nuit municipal constitue le soubassement invisible du caviar et du champagne qu’on voit sur la table des millionnaires. Messieurs les Conseillers médicaux peuvent toujours rechercher au microscope le germe mortel dans les intestins des intoxiqués et isoler leurs » cultures pures » : le véritable bacille, celui qui a causé la mort des pensionnaires de l’asile berlinois, c’est l’ordre social capitaliste à l’état pur.
    Chaque jour des sans-abri s’écroulent, terrassés par la #faim et le froid. Personne ne s’en émeut, seul les mentionne le rapport de police. Ce qui a fait sensation cette fois à Berlin, c’est le caractère massif du phénomène. Le prolétaire ne peut attirer sur lui l’attention de la société qu’en tant que masse qui porte à bout de bras le poids de sa misère. Même le dernier d’entre eux, le #vagabond, devient une force publique quand il forme masse, et ne formerait-il qu’un monceau de cadavres.
    D’ordinaire un #cadavre est quelque chose de muet et de peu remarquable. Mais il en est qui crient plus fort que des trompettes et éclairent plus que des flambeaux. Au lendemain des barricades du 18 mars 1848, les ouvriers berlinois relevèrent les corps des insurgés tués et les portèrent devant le Château royal, forçant le despotisme à découvrir son front devant ces victimes. A présent il s’agit de hisser les corps empoisonnés des sans-abri de Berlin, qui sont la chair de notre chair et le sang de notre sang, sur des milliers de mains de prolétaires et de les porter dans cette nouvelle année de lutte en criant : A bas l’infâme régime social qui engendre de pareilles horreurs !

    #Rosa_Luxemburg #lumpenprolétariat
    Source : http://www.tantquil.net/2012/02/04/un-temps-a-ne-pas-laisser-un-sdf-dehors


    http://lesmoutonsenrages.fr/2014/06/25/a-paris-le-nombre-de-sdf-a-augmente-de-84-en-dix-ans/comment-page-1

  • Kasserine : Un milliard de dinars en suspens | Inkyfada
    https://inkyfada.com/2016/10/tunisie-kasserine-un-milliard-dinars-projets

    Pauvreté, marginalisation, misère, le gouvernorat de Kasserine souffre particulièrement du chômage, de l’absence d’infrastructures et de moyens pour assurer à ses habitants un niveau de vie décent. Pourtant depuis cinq ans, 1900 projets d’une valeur d’un milliard de dinars ont été programmés dans la région, mais ils tardent à voir le jour.

    sur l’affiche on peut lire « Notre argent est au #PANAMA et l’enfant de #khmouda meurt ici »

    Jamila, une manifestante lors d’un mouvement de protestation contre l’absence de développement à Kasserine, le 3 septembre 2016, sur la Place des Martyr.

    Transcription de l’enregistrement audio

    Je ne suis pas Tunisienne,
    Parce que j’ai trois enfants,
    Que je suis locataire
    Et que je vis avec 150 dinars.
    Ils ne se tournent pas vers le pauvre,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui n’a rien,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dans le besoin,
    Ils ne se tournent pas vers celui qui est dépossédé,
    Ils ne se tournent pas vers ces gens-là.
    Si je trouvais un moyen de faire fuir mes enfants
    Et que je trouvais un moyen de m’envoler
    Et que l’Etat me dégageait...
    Parce que j’ai peur de la montagne.
    J’ai peur de la montagne, ils diraient : c’est une terroriste.
    Mais si je trouvais un moyen de m’enfuir
    L’Algérie m’accueillerait
    Elle m’accueillerait l’Algérie
    Je suis la fille de l’Algérie
    Je ne suis pas Tunisienne.

    Ce sentiment d’abandon de l’Etat s’est souvent illustré à Kasserine par l’organisation d’exodes collectifs symboliques vers la frontière algérienne. Ce type de mouvements de protestation n’est pas né avec la révolution mais s’était déjà produit sous le régime de Ben Ali.
    Il est ainsi devenu habituel, le long des villages frontaliers, de voir le drapeau algérien flotter au dessus de commerces ou d’habitations. Considéré parfois comme un signe de bienvenu à l’attention des Algériens de passage, l’étendard du pays voisin est aussi utilisé comme un moyen de protestation et l’expression d’une rancoeur contre l’Etat tunisien, rappelant un slogan scandé par les habitants de la région avant la révolution : “Oh Zine, occupe-toi de nous, ou Bouteflika s’en chargera”, comme une menace de sécession.

    #Tunisie #Kasserine #Algérie #marginalisation #inégalités #pauvreté #misère

  • L’insupportable haine envers les femmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2016/10/06/haine-femmes

    Beaucoup se sont également étonnés et ont regretté qu’elle n’ait pas été violée au passage. Ces réactions sont d’ailleurs extrêmement intéressantes puisqu’elles semblent parfois vouloir constituer un hommage à Kardashian ("moi je la trouve tellement belle que je n’aurais pu m’empêcher de la violer") ou une critique voilée des agresseurs (Sont-ils vraiment des hommes ? Quel homme ne l’aurait pas violée ?). Dans un « sketch » du 04 octobre, Nicolas Canteloup imite Strauss-Kahn pour dire que « ce n’est pas le coffre-fort qu’il aurait essayé de faire sauter ». Le viol est vu comme le « crime des crimes » mais il semble qu’il soit acceptable de rire d’une femme qui, quelques jours auparavant, a craint pour sa vie et a justement craint d’être violée comme elle l’a dit après l’agression. Ce sketch est parfaitement significatif de nos réactions face aux violences sexuelles : Strauss-Kahn a été accusé, plusieurs fois, de violences sexuelles. Il est convoqué dans un sketch non pas pour être moqué mais pour servir d’élément de moquerie face à une femme.

    • On peu ajouter aussi #victime_blaming et #renversionite

      Ca me fait pensé à un truc spécifique aux machos de gauche, le fantasme du viol de bourgeoises. Pour ces machos je voie plusieurs explications toutes aussi dégeulasses les unes que les autres ;

      a - pour les #macho_de_gauche , une femme leur est inférieur alors il est odieux pour ces hommes qu’une femme affiche les signes d’une plus grande réussite socio-économique que eux, de dignes couillons, du coup il leur faut punir ces bourgeoises et quoi de mieux que le viol et la sexualisation pour punir les femmes qui osent ne pas être des serpillières.

      b - les femmes ne sont pas vraiment des personnes, elle sont au mieux des animaux de compagnie et s’en prendre a elles est une manière d’attaquer leur maître et propriétaire : le bourgeois mâle. Les femmes ne sont qu’un moyen pour la compétition que se livre les hommes entre eux. Le corps des femmes sert de champ de bataille aux hommes, c’est ce qu’on observe par exemple en temps de guerres.

      c - les hommes en tant que catégorie dominante ont droit à toutes les femmes dont ils ont envie (celles qui ne leur font pas envie ne sont de toute façon plus ou pas des femmes). Si il arrive que les hommes ne baisent pas 100% des femmes dont ils ont envie ils appelent ca « #misère_sexuelle ». Baiser une femme de catégorie socio-économique supérieur est un moyen pour les hommes de monté dans l’échelle de la domination sociale entre mâles. Vu que la virilité est construite sur la compétition entre hommes, il faut perpétuellement que les hommes se prouvent entre eux qu’ils sont le plus grand prédateur de la savane alors voler/violer à la femelle d’un grand bourgeois ca leur donne l’impression d’être le mâle alpha en personne, un #grand_homme . Ici les femmes sont un trophée.

  • « Nous sommes sans tickets ... et terroristes ? »
    http://labrique.net/index.php/thematiques/brique-brother/814-nous-sommes-sans-ticket-et-terroristes

    Les mauvais jours finiront.

    Nous sommes membres d’un collectif désormais interdit par la loi. Pourtant nous n’avons pas ouvert le feu sur des gens en terrasse, ni tenté de le faire dans un TGV. Nous militons pour des transports en commun gratuits et organisons une solidarité entre celles et ceux qui n’ont pas les moyens de payer leurs déplacements. Mais aux yeux du gouvernement et de l’Assemblée nationale au complet, nous représentons un danger assimilé au terrorisme.(...)

    (...) Si la loi de sécurisation des transports est une page de plus dans la longue liste des modalités de la répression, il faut souligner le cynisme particulier de l’alibi terroriste. Comment peuvent-ils ensuite s’étonner que les précaires rejoignent les manifestations les plus déterminées contre la loi travail lorsqu’ils mettent en place de telles lois ?

    Nous ne pouvons considérer la loi de sécurisation des transports que comme la création d’un délit de solidarité, ainsi qu’il en a été à l’encontre des soutiens aux migrants il y a quelques années. Mais cette mesure n’y fera rien. Dans un contexte de précarisation, ajouté à l’augmentation du prix des tickets et à l’obligation qui nous est faite de voyager toujours plus loin et plus longtemps pour trouver un employeur ou un logement abordable, la fraude augmentera nécessairement. Les réseaux de solidarité et d’entraide se constitueront, et se constituent déjà, ailleurs et autrement.

    Ceci est donc le dernier communiqué de notre Mutuelle.

  • Misère sexuelle mon cul | Les Questions Composent
    https://lesquestionscomposent.fr/misere-sexuelle-mon-cul

    Partons du principe que nous, humains, nous avons besoin d’un certain nombre d’interactions les uns avec les autres : interactions sociales, vie affective et vie sexuelle. En gros nous avons besoin d’avoir des gens à qui parler, de la sympathie, des câlins et du sexe.

    Je ferais remarquer en passant que certaines personnes n’ont pas ou peu besoin de sexe, qu’on voit des gens s’accommoder parfaitement bien d’une vie sans sexe, et que le sexe, ça peut être tout à fait autre chose qu’un rapport avec pénétration. Mais bon. Même si je pense qu’en réalité, c’est un peu plus compliqué que cela, mettons que de base, on ait besoin de sexe,

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    Troisièmement, les femmes aussi ont besoin de sexe, penser que les femmes ont naturellement moins besoin de sexe que les hommes, c’est déjà un parti-pris à la Zemmour. Mais qu’entends-je ? « Les femmes trouvent facilement des partenaires sexuels ? »

    Ho ho ho. Je me gausse. Ha ben oui, tiens, moi qui suis une femme, si une envie me démange, il me suffit de décrocher mon téléphone, d’appeler un pote et de lui dire « hé, toi, là, viens me sauter ! ». Il faut arrêter avec ces conneries. Et encore, moi, je suis jeune, sportive et pas dégueu physiquement. Ma voisine de palier qui a la cinquantaine, les dents de travers et qui louche, elle a pas besoin de sexe, elle ? Ha mais ça doit pas être une femme, les femmes, c’est juste les belles. Et ta grande-tante avec des poils sur le menton, elle a pas besoin de sexe ? Elle a des mecs qui accourent quand elle siffle ? Elle a bien de la chance !

    Non, messieurs. Quand on est une femme, on a pas des bites à disposition n’importe quand pour s’envoyer en l’air. Même si on fait partie de la minorité correspondant à peu près aux canons de beauté en vigueur (si tant est qu’il soit possible d’y correspondre), on a pas 50 amants qui font la queue (!) derrière la porte. Quand on a envie de sexe, on fait comme vous, on se prend en main.

    L’existence de la prostitution ne répond pas à un besoin d’avoir des partenaires sexuelles ; elle répond à un « besoin » socialement construit qui est celui d’avoir une femme à disposition pour baiser, n’importe quand, n’importe comment, sans nécessité de séduction, juste en allongeant la monnaie et hop. Mais si ce besoin existe, c’est parce qu’on le créé culturellement.

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    Cette « misère sexuelle » qui toucherait exclusivement les hommes, je n’y crois pas une seconde. C’est vrai, il y a beaucoup de misère sexuelle et affective, parce qu’on vit dans une société de consommation, dans une société puritaine où le sexe est tabou. Mais je ne vois pas en quoi acheter du sexe et de l’amour entraverait cette misère, qui serait soi-disant réservée aux hommes. Les hommes font face à un type particulier de « misère sexuelle » qui les fait se lamenter sans cesse, parce qu’ils prennent les femmes comme des objets. Ils pensent qu’ils sont malheureux parce qu’ils n’ont pas de femme, ils n’ont pas de femme parce qu’ils se comportent avec elles comme si elles devaient être leurs domestiques. Et ils se disent « je suis un mec bien, je suis gentil, pourquoi elles couchent pas avec moi, ces salopes ? Les grosses putes ! Je suis gentil, pourtant. »

    #male_entiltement #poirisme #misère_sexuelle #prostitution #domination_masculine #nice_guy
    @sombre

    • Merci @biggrizzly :)
      @aude_v
      Je trouve aussi ca fatiguant parfois mais vu que le language est un outil qui sert l’oppression ca me semble important d’être précautionneuses et précautionneux avec. De toute façon quand des féministes veulent utilisé l’expression misère sexuelle hors du contexe habituel il leur faut enrober l’expression d’une explication spécial car dans le sens commun de l’expression il y a tout cette construction liée à la culture du viol qui est impliqué.
      Je veux bien utilisé cette expression en contexte non mixte avec les précisions dont on a deja parlé. J’ai utilisé surtout l’expression « misère sexuelle masculine » pour marqué le fait que je parle d’une manière bien précise d’utilisé l’expression, celle du sens commun pas du sens féministe politisé. Kamel Daoud dont est parti la discussion l’utilise dans le sens commun, celui d’une frustration d’accès au corps des femmes de la part d’hommes cis hétéros de certaines catégories socio-culturelles.

      Pour la misère sexuelle masculine dans le sens commun, en creux elle sous entend une « richesse sexuelle féminine ». Car si les hommes sont prétenduement en « misère sexuelle » c’est qu’ils imaginent qu’on peu etre riche sexuellement. C’est l’idée que les femmes peuvent pécho facilement n’importe quel mec, l’idée qu’etre un objet sexuel convoité par les hommes serait un privilège. L’expression « misère sexuelle » relève de la #renversionite ou inversion de valeur habituelle entre dominant·e et dominé·e·s. Il y a le tag #inversions_patriarcales pour ca il me semble.

      L’expression traduit aussi la rivalité sexuelle entre les hommes. J’appel ca le « Mâle-alphisme » depuis peu. Si certains hommes se disent miséreux sexuellement ou désignent des groupes d’hommes sensé l’être (cf. Daoud), ca sous entend qu’il pensent qu’il y a d’autres hommes qui sont fortunés sexuellement. Ca relève de la compétition entre dominants et ce due d’être le mâle alpha. #mâlealphisme
      Les hommes pauvres VS les hommes riches, les hommes racisés VS les hommes blancs, les hommes jeunes VS les hommes agés, les hommes minces VS les hommes gros, les hommes beaux VS les hommes laids, les hommes « gentils » VS les bad guys ...

      Il aussi possible d’utilisé l’expression misère sexuelle dans le contexte des hommes en situation de handicape, là aussi les femmes ne sont pas comprises dans cette expression et cette « misère sexuelle masculine » sert surtout d’argument à la légalisation de la prostitution.

      Il est aussi parfois mais rarement possible que l’expression désigne l’homophobie, la transphobie et la lesbophobie mais c’est dans un contexte militant comme le contexte féministe. L’utilisation de l’expression est accompagné d’une précision spécifique.

      Je ne veux pas interdire l’expression, je ne peux rien interdire de toute façon. Je veux juste faire comprendre ce que cette expression dans le sens commun, est un élément de la culture du viol. Je sais que toi tu sais @aude_v mais comme ca interesse @biggrizzly et que c’est parti de cette phrase de Kamel Daoud j’en profite pour pousser ma reflexion là dessus (merci @seenthis ).

      @+