• L’édito à charge de « Charlie Hebdo » contre la PMA et la GPA - 20 septembre 2017 - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/societe/20170920.OBS4922/l-edito-a-charge-de-charlie-hebdo-contre-la-pma-et-la-gpa.html

    « L’exiger [la PMA, NDLR] pour tous au nom de la ’justice sociale’, comme le revendique Marlène Schiappa, est parfaitement absurde. Sauf à considérer qu’il y a bien un ’droit à l’enfant’ – ou plutôt à un droit à produire des enfants – et que l’on veut absolument, quel qu’en soit le prix, promouvoir une société où un gosse, c’est comme un Rolex, si on n’en a pas un à 40 ans, c’est qu’on a raté sa vie. Ne serait-il pas plus simple, et pour le coup, plus juste d’avoir enfin le courage politique de dire que ne pas avoir d’enfant(s) n’est pas une maladie grave ? »

    #charlie #manif_pour_tous #sexisme #homophobie #misogynie #PMA #GPA

    Le lectorat de Charlie Hebdo est aujourd’hui très à droite : https://www.actionfrancaise.net/2017/09/21/charlie-hebdo-contre-pma

    • Le fait de jouer sur la confusion entre PMA et GPA est du pur sabotage. Personne ne défend la GPA à part quelques gay prostitueurs misogynes, mais la PMA par contre est une réalité sociale pour de nombreuses femmes, hétéros et lesbiennes qui y ont recours largement via les pays limitrophes, ainsi que pour les nombreux enfants nés de cette manière. Le fait que politique et médias présentent toujours ces deux acronymes ensemble n’a pas d’autre but que de disqualifier la PMA. Ce confusionnisme sert à perpétrer la domination masculine sur les corps des femmes et sur leurs enfants. Les hommes refusent par tous les moyens de lâcher le moindre pouvoir, même sur le plan symbolique les hommes refusent tout changement (par exemple ils donnent encor leur patronyme alors que symboliquement c’est le nec plus ultra de la domination masculine).

      La PMA, procréation médicalement assisté est un accronyme trop flou qui inclu la GPA gestation pour autrui. Il faut parler en fait d’IAD (insémination par donneur anonyme) ou de FIV (fécondation in vitro) qui sont les techniques que réclament les femmes et pas les hommes. La GPA est une forme de prostitution de la gestation qui ne doit pas être confondue avec l’IAD et la FIV.
      Arrêtons ce confusionnisme entre PMA et GPA qui ne sert que les intérêts masculins (des réactionnaires de droite et de gauche aussi bien que les gay prostitueurs qui exigent l’accès aux uterus de femmes pauvres). Il est temps que les gens qui entretiennent ce flou soient disqualifiés. Et si le gouvernement entretiens ce flou c’est en tout connaissance de cause pour pourrir le débat et occupé les gens dans des querelles sans fin et faire passer leur programme de casse sociale pendant la diversion.

  • Harcèlement sexuel à l’hôpital : « On ne dit pas non au médecin, c’est comme ça » - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/10/29/harcelement-sexuel-a-l-hopital-on-ne-dit-pas-non-au-medecin-c-est-comme-c

    Claude, médecin hospitalier, dénonce la toute-puissance de ses collègues masculins dans un univers qu’il décrit comme extrêmement rigide et normé, où les rapports sont très sexués et l’esprit carabin, évoqué à tout bout de champ.

    Claude est médecin hospitalier. La cinquantaine flamboyante, il coche tout le tableau clinique du mâle à l’accomplissement socio-économique exemplaire. Pourtant il ressent, sans jamais avoir osé le formuler devant ses collègues, un profond malaise quant à la nature des rapports humains qui s’exercent à hôpital. Un univers qu’il décrit comme extrêmement rigide et normé, bâti sur une interprétation stricte, pour ne pas dire pire, du sens de la hiérarchie, des codes et d’une prétendue « fraternité ».

    Claude déplore « le corporatisme conservateur et traditionaliste » qui régit sa profession. Une profession qu’il compare à « une guilde moyenâgeuse » capable de lui infliger « quelques sanctions pour avoir interrogé publiquement le rapport que les médecins entretiennent au vivant en général, et en particulier à cet autre qui n’est pas eux ». Raison pour laquelle il demande l’anonymat.

    « Des médecins caricatures d’eux-mêmes »

    Il y a, estime-t-il, « plusieurs mécanismes en jeu » dans la carrière d’un médecin hospitalier, qui convergent vers l’opportunité répétée, constante et incontestée, d’une prise de pouvoir sur l’autre, en particulier sur le corps de l’autre. « Dès les premières années de fac, on nous explique qu’un médecin est un surhomme, doté d’une force de travail hors norme et dépouillé de toute émotion. » Dans un univers où le non-dit est érigé en loi, « vous comprenez très vite qu’à défaut d’être surpuissant et sans émotion, il vaut mieux s’en donner l’air ». Un mensonge originel qui engendre « des médecins caricatures d’eux-mêmes ».

    Claude décrit l’hôpital comme le ferait un éthologue. Il raconte des espèces qui se déplacent en meute, se reniflent et se croisent parfois. Une jungle où, d’instinct, chacun sait de qui il est autorisé à soutenir le regard. Au sommet de cette chaîne alimentaire : le médecin. Il a, juge-t-il, « un rapport à la fois hypersexualisé et désincarné au vivant, qui se traduit dans les relations interprofessionnelles ». A cela se superposent un fonctionnement et des catégories très genrés. « L’image du mec en blouse qui débite des blagues grivoises devant lesquels les infirmières en cercle doivent se pâmer même si elles trouvent ça grossier et inapproprié est une réalité » confesse-t-il. Il se souvient d’une « scène où un chirurgien qui s’apprêtait à opérer a dit, devant toute l’équipe, "elle est bien roulée la petite" au sujet de sa patiente. Il y avait des femmes dans la pièce, mais personne n’a relevé ».

    « Intolérance à la frustration »

    Cette toute-puissance des médecins est incontestée, y compris par ceux sur qui elle s’exerce. « Il m’est arrivé de demander à des infirmières comment elles vivaient le fait d’être maltraitées psychiquement et verbalement par d’autres médecins, toutes ont minoré en disant "c’est le métier qui veut ça"ou "il ne voulait pas dire ça", "c’était pour rire". » Au quotidien, il note qu’il n’est pas rare d’entendre des « mon petit » ou « ma jolie » sans que ça n’interpelle personne. Ce rapport très sexué, « on l’observe aussi entre médecins et internes ». Selon lui, « on s’adresse plus volontiers à une interne femme avec le champ lexical de la séduction ». Et « elle ne le contestera pas », assure-t-il, parce que sa note de stage ou son affectation en dépendent. Il y a donc, a priori, une soumission et une acceptation totale face au médecin, qui renforce, clame-t-il, « l’intolérance à la frustration ». « On ne lui dit pas non, c’est comme ça » assène Claude, hébété. Quand « en tant qu’homme, je fais observer à un collègue que ses blagues, ses sous-entendus ou son attitude sont limites, il invoque l’esprit carabin et répond qu’on est comme ça, nous les médecins ». Reste pour Claude cette question irrésolue malgré des années à scanner le corps médical : « Mais c’est qui, ce "on" ? »

    La règle de base : que vous soyez patients ou salariés, fuyez l’hôpital…
    #hôpital #sexisme #agressions_sexuelles #hiérarchie #harcèlement

  • #Kate_Louise_Gould : Transfemmes : Les nouveaux misogynes
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/27/transfemmes-les-nouveaux-misogynes

    Je suis une femme natale. Un être humain femelle adulte. J’ai deux chromosomes X, un vagin et, jusqu’à la ménopause, un cycle menstruel. Je ne suis pas la seule en cela : en fait, il y a environ 3,52 milliards d’entre nous dans le monde en ce moment. Ce ne sont pas des opinions ; ce sont des états de faits biologiques. Cette biologie peut ne pas définir une femme dans son intégralité — elle a un vagin, elle n’est pas un vagin —, mais elle est essentielle à ce qu’est une femme. Notre biologie et notre être féminin sont entremêlés. Comme la biologie des hommes avec leur être masculin : un pénis et des testicules sont les marqueurs biologiques de la masculinité.

    Ces assertions ne sont ni nouvelles ni controversées ; mais pour la communauté trans émergente, étourdie par le sentiment de ses droits, elles équivalent à des propos haineux blasphématoires. Les hommes qui se qualifient de transfemmes sont particulièrement véhéments dans leurs réactions. Ils traitent les femmes comme moi d’intolérantes, haineuses, TERF (pour « Trans Exclusionary Radical Feminists »), homophobes, transphobes et toute une kyrielle d’insultes. Nous sommes menacées d’agression et de meurtre, et on nous dit que les transfemmes n’ont d’autre désir que de nous violer. Des transfemmes appellent même au génocide et à la torture des femmes. (En voici juste quelques exemples, ici et ici.) Pourquoi ? Parce que nous leur avons parlé de la base biologique de la différenciation sexuelle : les femmes ont deux chromosomes X et un vagin ; les hommes ont un chromosome X et un chromosome Y, ainsi qu’un pénis.

    « Mais le genre ! » disent les transfemmes, comme si les féministes ne s’occupaient pas de le déconstruire depuis bien avant leur naissance. Oui, le genre : les constructions sociosexuelles que certains confondent avec le sexe comme explication inadéquate de nos différences. L’argument du genre m’intrigue à cause de la lecture sélective qu’en font les transfemmes. Ils s’approprient rapidement les jolis aspects de la féminité — chaussures, maquillage, vêtements et coiffures — mais laissent de côté d’autres traits habituellement associés au genre féminin : l’empathie, la compassion, le soin, la réceptivité. Ces aspects de l’éternel féminin sont écartés parce qu’ils ne cadrent pas avec le comportement d’hommes (et les transfemmes sont des hommes) qui ont grandi et vécu dans une société patriarcale. Celle-ci leur dit qu’ils ont le droit d’obtenir tout ce qu’ils veulent. Voilà le scénario de notre culture : les hommes exigent et les femmes s’inclinent. Ce n’est pas parce que certains hommes portent des robes qu’ils se comportent différemment.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.kate-gould.co.uk/2017/06/05/transwomen-the-new-misogynists

    Décédée récemment à 42 ans, Kate Gould était une autrice, militante (membre du Women’s Equality Party et Engender) et doctorante à l’Université de Stirling (Écosse). Sa recherche doctorale a porté sur les représentations de la sexualité féminine dans la couverture médiatique du Flibanserin/Addyi.
    #politique_trans #misogynie

  • Le réel de Marx
    par Bernard Aspe et Patrizia Atzei
    Intervention au colloque Communisme à Rennes en mai 2017

    http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

    Le communisme est le refus de la mise au travail généralisée, de la mise au travail pour le capital. Un refus dont la mise en œuvre suppose une opération de désidentification.

    #communisme #Marx #opéraïsme #post_opéraïsme #refus_du_travail #salariat #Tronti #capital #réel #Lacan #Rancière

    • Le réel de Marx
      http://ladivisionpolitique.toile-libre.org/le-seminaire/le-reel-de-marx-ciolloque-communisme

      Nous savons que, comme d’autres mots, le mot « communisme » n’a jamais été et ne sera jamais univoque, qu’il s’agit toujours de lui donner une signification qu’il n’a pas tout seul, c’est-à-dire de mettre sur le mot « communisme » ce qu’on décide d’y entendre.

      Pour parler du communisme, il nous semble nécessaire de revenir une fois encore à Marx. Mais il ne saurait s’agir, pour nous, de proposer un énième commentaire de son œuvre : Marx n’est pas l’auteur auquel il faut en revenir parce que dans ses textes se trouverait une vérité ultime. Nous considérons qu’il est l’un de ces auteurs qui nous obligent à aborder son héritage de façon partiale, avec des parti-pris. Il nous oblige, surtout, à nous saisir de cet héritage depuis le présent.

      Nous allons donc dégager quelques traits de l’approche de Marx qui nous semblent devoir être prolongés aujourd’hui pour une entente clarifiée et opératoire du mot « communisme », du communisme en tant que « mouvement réel ».

      Nous insisterons essentiellement sur deux aspects. Il s’agira dans un premier temps de montrer que le communisme se présente sous la forme du refus du travail. Ensuite, il s’agira d’affirmer la possibilité d’une intelligibilité de la politique qui ne dépend pas d’un horizon de totalisation, et qui suppose un mode de subjectivation particulier, relevant d’une « désidentification ». (...)

      version audio
      https://seenthis.net/messages/602983

    • Un texte qui commence par « comme le disait Althusser » n’augure rien de bon. Althusser était un charlatan stalinien qui a passé l’essentiel de sa vie à caricaturer le marxisme pour en faire une coquille vide (débarrassée de la dialectique) acceptable par l’idéologie dominante.

      Mais je tente une lecture quand même :)

    • Althusser, semble faire office ici de muleta mais il n’est cité que pour renvoyer à un phrase de L’idéologie allemande à propos du communisme « le mouvement réel qui abolit l’état de choses existant », afin d’avancer dans l’analyse du réel en question, avec et contre Hegel, avec Lacan. Outre Marx, ce sont les apports de tout autres théoriciens que le texte met en rapport, sans décerner ni blâmes ni médailles...

      Ce qui nous paraît essentiel dans les analyses de [Jason] Moore, c’est qu’elles donnent une extension nouvelle au concept de force de travail en montrant toutes les activités que l’on peut compter au titre de travail non-payé, non reconnu comme tel.

      Parmi ces activités, à considérer l’histoire de l’économie-monde, il y a bien sûr le travail des esclaves dans les colonies depuis les XVème-XVIème siècles ; ou le travail assigné aux femmes dans le développement de la société bourgeoise – travail invisible qui n’est pas seulement celui de la « reproduction de la force de travail », mais qui est lui-même force de travail non reconnue comme telle.

    • Tu n’a pas lu l’article, tu ne sais pas, comment fais-tu pour répondre ? je répète, je répète, Althusser n’est cité que pour introduire un passage de Marx qu’il a dit « fameux », et parce qu’il sagit d’un colloque ou les Français croient que le marxisme c’est Althusser.
      L’article, coécrit par une femme, puisque seul cela compte à tes yeux, n’a rien à voir avec tes a priori, avec cette manière purement réactive de (ne pas) lire. Il évoque tout autrement ces questions.

      L’adresse générique de la politique, l’adresse à un « tous » (non pas un « tous » positivé, effectif, mais un « tous » potentiel) cela implique notamment — et il est utile de le souligner dans la situation qui est la nôtre aujourd’hui — que la race ne peut, en tant que telle, être un opérateur de la subjectivation politique. On pourrait affirmer que pour qu’il y ait subjectivation émancipatrice, il faut qu’il y ait déprise des identités. Cela ne signifie nullement que toute revendication basée sur la race est nécessairement vouée à l’échec, ou intrinsèquement réactionnaire : cela signifie seulement que son potentiel émancipateur ne réside jamais en une positivation de l’identité raciale en tant que telle. Pour qu’une identité (prolétaire, peuple colonisé, femme, noir, etc.) constitue le point de départ d’un processus véritablement émancipateur, il faut que soit conjurée toute appropriation exclusive de la revendication politique. Autrement dit, il faut qu’il y ait une connexion entre cette identité particulière et une adresse générique. En clair : les identités existent bel et bien, et on ne peut pas simplement décider de les ignorer ou d’en sortir, comme le voudrait une certaine utopie queer. « Désidentification », cela ne signifie pas : abolition des identités. Cela signifie : constitution d’identités paradoxales, d’identifications polémiques. Car quand on ne travaille pas à déplacer les identités, à les rendre paradoxales, ce sera l’ordre d’oppression et d’exclusion qui se chargera de les remettre à leur place (pensons au racisme de la police).

  • Sanctions et genre au collège
    http://socio-logos.revues.org/2486

    Dans treize collèges enquêtés récemment, aux caractéristiques socioscolaires très différentes, les garçons représentent de 74 % à 89 % des élèves punis et de 85,2 % à 100 % des élèves sanctionnés pour violence physique. Comment s’explique cette asymétrie sexuée ?
    Dans un premier temps cet article invite à penser la sanction dans les domaines qu’elle investit à l’école, à savoir l’autorité pédagogique et éducative, le savoir et la socialisation. Le système punitif fabrique les normes. Il exerce son pouvoir dans l’appareil d’écriture et les discours de justification ou d’autorité qui l’accompagnent.
    Dans un deuxième temps il interroge l’univers scolaire en tant qu’espace/temps de confrontations intersexes ainsi que d’activation des stéréotypes de genre. L’articulation problématique entre sexualité et genre est exacerbée pendant les années de collège, période de puberté et de construction identitaire dans un contexte de mixité. L’injonction à la virilité et à l’hétéronormativité encourage chez les garçons les attitudes de défi, les comportements violents, homophobes et sexistes.
    Dans un troisième temps l’article propose de placer la variable genre au centre pour revisiter le système des sanctions et les transgressions auxquelles elles s’appliquent à la lumière des rapports sociaux de sexe. Les garçons se voient pris entre deux contraintes normatives : celle du règlement intérieur, qui a force de Loi et celle de la virilité. La sanction consacre la transgression, et, au-delà, le sujet de la sanction : enfreindre le règlement intérieur permet aux garçons d’afficher leur virilité. L’école, qui les stigmatise par la sanction, ne les consacre-t-elle pas dans leur identité masculine, construisant finalement ce qu’elle prétend corriger ?

    #domination_masculine #mâle_alphisme #sexisme #éducation #école #virilité #homophobie #sexisme #misogynie #harcelement_sexuel #culture_du_viol
    cc @heautontimoroumenos

    • La naturalisation s’appuie sur les différences entre appareils génitaux masculins et féminin : d’un côté un pénis extérieur, évident, démonstratif ; de l’autre un vagin invisible, une « absence de sexe ». La période pubertaire identitaire entraînerait une exaspération de ces différences apparentes qui participent à indiquer clairement les rôles sexués.

      « Euh, moi, je commencerais par dire que les garçons ont une forme de violence non contenue qui a besoin de déborder, et euh…la puberté des garçons est beaucoup plus extériorisée, ça se manifeste par un développement physique, un développement sexuel, comment dirai-je, évident, apparent, à mon sens ça entraîne une forme de compétition entre les garçons et cette compétition liée aux transformations de la puberté, elle se manifeste dans leur relations, dans le physique, à l’inverse, les…les transformations féminines me semblent beaucoup plus intérieures, beaucoup plus raisonnées, euh… les violences chez les filles sont beaucoup plus psychologiques et personnelles et se manifestent moins, enfin, de façon moins évidente que chez les garçons. Les garçons, on sent de suite qu’il y a une forme…chez les filles c’est beaucoup plus intérieur » (professeur).

      28Cette puberté des garçons qui fait grossir leur pénis et développe leurs muscles les inciterait donc à la violence, à la comparaison, à la compétition : ce serait même un besoin (« une forme de violence non contenue qui a besoin de déborder »). Les filles, au contraire, se développeraient « à l’intérieur », on pourrait dire presque « en secret ».

      « Bon, je pense quand même qu’il y a quelque chose de vrai, c’est un problème génétique pour moi. Ils sont plus agressifs […] La fille, génétiquement ou par sa physiologie, me paraît bien plus calme, et bien plus apaisante qu’un garçon » (professeur).

      29En naturalisant constamment les rapports sociaux de sexe (à l’aide de connaissances acquises par l’autoformation ou la formation continue) les adultes de la communauté éducative contribuent à invisibiliser les problèmeset deviennent acteurs, notamment lorsqu’ils s’appuient sur le régime de sanctions, de la construction des identités sexuées au collège. Tout contribue donc à montrer que la variable « genre » est centrale dans les problèmes de comportement à l’école, depuis le constat de l’asymétrie flagrante dans les récapitulatifs de sanctions, en passant par l’explication naturalisante des acteurs, par l’ignorance voire le déni institutionnel à l’égard du sexisme et de l’homophobie ambiants, à la consécration virile par la sanction. Dans les cas cités précédemment (où un élève menaçait l’autre de le « niquer » et le traitait de « gros pédé », dans celui où un garçon disait à un autre d’aller « se faire enculer ») la sanction tombait pour « mauvais comportement en classe », pas pour homophobie ni même pour violence. Seuls deux rapports de sanctions, parmi les 4679 exploités à ce moment-là de la recherche, font état de propos homophobes ou sexistes alors que plusieurs dizaines de punitions ont été données pour avoir traité un.e enseignant.e ou un.e surveillant.e de « pédé » ou de « salope » par exemple. Tout au plus parle-t-on d’ « insolence ».

      30L’exploitation du système de sanctions semble donc être menée à la fois par les élèves et par l’institution qui s’en emparent pour construire du sens sexué et sexuant. Rites virils et rites punitifs se renforcent mutuellement : la sanction participe ainsi d’un jeu tacite pervers qui reconstruit de façon permanente la position des garçons et le pouvoir de l’institution dans les interactions sociales de l’école. En définissant les infractions et en punissant les garçons, l’institution scolaire stigmatise ces derniers et les consacre collectivement dans leur « virilité ». Elle renforce l’inégalité entre sexes dans laquelle s’inscrit en creux l’invisibilité des filles et étaye la conviction qu’il existe une nature masculine et une nature féminine. Peut-on raisonnablement continuer à parler de sanction « éducative » lorsque les garçons représentent de 74 à 98% des élèves punis ?

      Je trouve que le texte oublie que les hommes sont les auteurs de 96 à 98% des violences sexuelles et qu’ils sont largement majoritaires pour les violences de tout type. Au collège les violences exercées par les garçons sont principalement misogynes et homophobes.

  • Election de Miss Chaudasse, réalisation d’un film porno... Un syndicat dénonce le bizutage à la fac de médecine de Caen
    http://www.francetvinfo.fr/societe/justice/election-de-miss-chaudasse-realisation-d-un-film-porno-un-syndicat-deno

    Que se passe-t-il à la fac de médecine de Caen ? La présidence de l’université a annulé le week-end d’intégration des étudiants après des soupçons de bizutage potentiellement graves, rapporte France Bleu Normandie, mardi 24 octobre. A la fin septembre, le syndicat SUD Education Calvados avait envoyé un dossier avec des témoignages, photographies et vidéos pour alerter les autorités. Franceinfo revient sur ces actions qui pourraient tomber sous le coup de la loi.
    Une affiche « incitant au viol »

    L’enquête du syndicat remonte à février dernier. A cette époque, deux jeunes étudiantes alertent le syndicat SUD-éducation, après la diffusion d’une affiche faisant la promotion du gala des étudiants en médecine. L’image est inspirée d’une toile du XIXe siècle représentant une scène de martyre chrétien, sur laquelle avait été ajoutée des scènes grivoises « représentant Marisol Touraine, un professeur de l’université et la responsable de la prévention », révèle Le Monde. Au centre, une femme nue entourée d’hommes la montrant du doigt était représentée. « Une quasi-incitation au viol », selon le syndicat.

    Le président de l’université ordonne alors le retrait de l’affiche et l’élaboration d’une charte sur l’organisation des événements festifs par les instances étudiantes. Mais le syndicat d’étudiants va constater des actions de bizutage encore plus graves, héritées des promotions précédentes et qui auraient dû probablement se renouveler cette année.
    Soixante-neuf commandements

    Sur un groupe Facebook privé, le syndicat découvre l’existence de « commandements » imaginés par « La Corpo », l’association des étudiants en médecine qui organise le week-end d’intégration. Il s’agit de soixante-neuf actions, en majorité à caractère sexuel et délictuel, que les étudiants de deuxième année étaient incités à réaliser et à filmer, en vue de gagner des points pour le week-end bizutage, en 2016, rapporte Le Monde.

    Parmi ces actions, les étudiants devaient mimer une masturbation, exploser un préservatif avec le nez, exhiber leur pénis en regardant une fille droit dans les yeux, courir nu en centre-ville, ou encore, "se faire bifler par Rosy [un salarié de « La Corpo »] avec son gode", selon un étudiant. « J’ai pris plaisir à réaliser les commandements », écrit un étudiant en sixième année, au Monde.

    Parmi les « activités » proposées aux étudiants de deuxième année par la promo précédente, on retrouve aussi l’élection de « Miss Chaudasse » et l’affichage de photocopies de la poitrine d’étudiantes. « Ça va jusqu’à la réalisation d’un film porno », s’alarme notamment Clément, membre du syndicat étudiant, à Sud Ouest.

    #bizutage #sexisme #misogynie #médecine #violences_médicales #culture_du_viol #domination_masculine #violences_sexuelles #université

    Exemple de la formation d’agresseurs sexuels par milliers en 2017.
    #éducation

    • En fac de médecine, de l’« intégration » à l’« humiliation »
      http://www.liberation.fr/france/2017/10/24/en-fac-de-medecine-de-l-integration-a-l-humiliation_1605453

      Ces week-ends, plus ou moins extrêmes, ont lieu dans la plupart des facs de médecine. Interrogée par Libération, une ancienne étudiante de Lille explique ainsi : « Quand on passe en deuxième année, on ne connaît pas beaucoup de monde car il y a très peu de gens de la première année qui réussissent. On se met dans des groupes d’intégration où chacun a son parrain ou sa marraine. C’est un moyen de se faire des amis. » Pendant une semaine, il y a donc les fameux défis et beaucoup de soirées qui débouchent sur le week-end d’intégration. « On commence à boire dès le début de la journée mais ce n’est pas forcé. » Rien d’ailleurs, selon elle, n’est imposé. Ni les flambys gobés sur les seins des étudiantes - elles peuvent demander que l’on réalise l’opération sur leur ventre - ni les séances de verres avalés cul sec sur un tourniquet. Selon l’étudiante lilloise, il y a bien des rumeurs - un étudiant aurait sodomisé un poulet l’année avant la sienne -, des actes de violence - un autre s’est vu « enfoncer une fourchette dans les fesses » l’année après la sienne -, mais généralement « c’est bon enfant ». « Il faut se mettre dans l’esprit », juge-t-elle.

      La plupart des étudiants interrogés ont le même discours : ce sont simplement « deux ou trois connards qui font n’importe quoi ». Normalement, rien n’est jamais forcé et il est de toute façon possible de ne pas aller aux soirées. « Le nouveau n’a pas vraiment le choix, il n’a pas envie de se mettre en marge », juge de son côté Marie-France Henry, présidente du Comité national contre le bizutage.

      Chaque année offre en tout cas son lot de faits divers sordides et certains récits décrivent ce qui s’apparente plutôt à un système. Se répètent, comme une tradition, les insultes et les défis humiliants et écœurants, le tout sur fond de sexisme. Il y a par exemple l’élection de « miss chaudasse ». « Il y a des femmes qui se font harceler, voire agresser sexuellement, et ce dans le plus grand secret. Enfin non, en fait, parce que ce n’est pas secret pour les autres étudiants qui parfois assistent à la scène sans broncher. Mais il règne dans ce milieu un tel déni de considération des femmes et un tel système de protection des personnalités "populaires" de la promo ou des supérieurs, que c’est souvent la victime elle-même qui est blâmée dans ces cas-là », décrit ainsi une étudiante.

      « Défouloir ».
      « En médecine, il y a un type de bizutage assez tourné sur la nudité, des bizutages sexistes et sexuels », confirme Marie-France Henry. En guise de défense, beaucoup d’étudiants convoquent « l’esprit carabin ». Les carabins, ce sont les aspirants médecins et l’esprit qui va avec, un concentré de blagues sexuelles et morbides. « Dès que l’internat a été créé, au début du XIXe siècle, des activités sont nées pour faire office de défouloir et se sont ritualisées, explique Emmanuelle Godeau, anthropologue et médecin qui a travaillé sur le sujet. Ce sont des études pendant lesquelles on travaille sur des gens morts, nus. On est confrontés à des tabous qui s’expriment ensuite dans le groupe par des pratiques coutumières. Les étudiants aujourd’hui vont chercher dans ces rites qui participent à la construction symbolique du personnage du médecin ».

      « On aime bien les trucs à connotation sexuelle, teintés de tradition carabine, confirme un ancien étudiant, aujourd’hui médecin. On a beaucoup de chansons paillardes par exemple. Il y a un folklore autour du sexe et de la mort censé être un exutoire. » Un « folklore » qui, parfois, franchit les limites.

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      Etre "intégré" dans la corporation médical c’est donc apprendre à se défoulé sur les femmes via la violence sexuelle. Le rituel de bizutage permet d’éduquer à la domination. Les étudiant·e·s qui arrivent et ne sont pas encore admis dans la corporation sont humilié. Ca envoie le message que l’humiliation des personne qui ne sont pas diplomés de médecine est normal/possible et ca envoie aussi le message que selon la hierarchie, les individus du bas de la pyramide sont là pour que le haut de la pyramide se "défoule".
      C’est pas par hasard que la plus parts des étudiants interrogés parlent d’amusement bon enfant et que la plus part des étudiantes parlent de violences sexuelle, de honte et de dégoût.

    • “Bourrées, elles sont plus faciles à bourrer.”
      Ecole - Aube - Une phrase parmi d’autres, sur un post du groupe Facebook de l’école, accompagné d’une photo de l’auteur de la “blague”, tout fier, avec des bouteilles de bière à la main.

      “Je les fait boire pour les faire taire.”
      “L’alcool c’est comme les femmes, il faut les déboucher pour que ça mousse.”
      https://payetafac.tumblr.com/post/166812717826/bourr%C3%A9es-elles-sont-plus-faciles-%C3%A0-bourrer

  • Madame Anastasie allégorie de la censure au XIXeme

    Je viens de découvrir ce cas d’ #inversion_patriarcale
    Madame Anastasie incarne l’idée de censure alors que les femmes, surtout les vieilles ont très peu accès à l’expression. A cette époque la #bride existait encore et les femmes n’avaient droit à rien, ni éducation, ni citoyenneté, ni expression.

    –-----

    L’Éclipse, n° 299
    André Gill, 19 juillet 1874.
    BnF, estampes et photographie, YA1-115-FOL
    © BnF
    La censure a un visage, celui de Madame Anastasie, créature revêche armée de ciseaux géants. Symbole de la nuit, la chouette qui l’accompagne évoque les croyances les plus obscures. Si l’on retrouve déjà dans des illustrations antérieures un personnage porteur de longs ciseaux, c’est dans les années 1870 que le personnage d’Anastasie s’installe réellement dans les journaux. Ce dessin d’André Gill (pseudonyme de Louis-Alexandre Gosset de Guines, 1840-1885), l’un des plus célèbres dessinateurs de presse du XIXe siècle, semble en être la première représentation.

    Madame Anastasie est accompagné d’une chouette, symbole de la connaissance lié à athéna. Elle a des doigts crochus de #sorcière une robe jaune, couleur de la traîtrise, l’avarice, l’envie (cf pastoureau ) et des ciseaux géants on ne peu plus castrateur.

    #mégère #mégèrisme #censure #allégorie #misogynie #sexisme #renversionnite

    Le boulet
    Le Grelot, n° 119
    Alfred Le Petit, 20 juillet 1873.
    BnF, Droit, économie, politique
    © BnF
    Tout au long du XIXe siècle, en dépit d’assouplissements périodiques, Madame Anastasie, allégorie de la censure, jouit d’une belle santé. Ainsi, si la loi de 1935 est abrogée à l’occasion de la Révolution de 1848, Napoléon III ne néglige pas la surveillance de la presse dans sa Constitution de 1852.
    Jusqu’en 1870, les journaux illustrés, satiriques ou non, « ne pourront être publiés, exposés ou mis en vente sans l’autorisation préalable du ministère de la Police à Paris, ou des préfets dans les départements. ». Après l’épisode libéral du 4 septembre 1870, la IIIe République conservatrice rétablit la plupart des mesures légales du Second Empire, qui ne furent abrogées que par le vote de la grande loi du 29 juillet 1881.

    La liberté de la presse
    Le Grelot, n°48
    Alfred Le Petit, 10 mars 1872.
    BnF, Droit, économie, politique
    © BnF
    En 1872 dans Le Grelot, Alfred le Petit dépeint un personnage assez proche de l’Anastasie de Gill, quoique visiblement dépassé par la vitalité d’une jeune presse indisciplinée, portant journaux en corolle et plume et encrier au chapeau. La censure se prénomme alors Victorine.
    « La presse. – Tu m’avais promis de me laisser marcher toute seule, na.
    Victorine. – Je t’avais promis… je t’avais promis… oui je te l’avais promis, mais si tu crois tout ce qu’on te promet ! »

    source http://expositions.bnf.fr/presse/albumsmobile/02/index.htm

  • #Balancetonporc : Boutin dénonce un « dégueulis d’accusations » et défend la « grivoiserie »
    http://www.huffingtonpost.fr/2017/10/21/balancetonporc-boutin-denonce-un-degueulis-daccusations-et-defend-la-

    Le « climat du moment » est « insupportable » et risque d’"abîmer profondément les relations entre les hommes et les femmes", a jugé l’ex-ministre du Logement. Pour Christine Boutin, il est regrettable que les femmes en viennent à avoir des « a priori » dès qu’elles reçoivent un compliment. « La grivoiserie fait partie de l’identité française et j’aime bien la grivoiserie », a-t-elle fait valoir.

    Oh si les hommes ne peuvent plus violé tranquillement qu’est ce qu’il va advenir des relations hommes-femmes en France. Avec 600000 viols et agressions sexuelles en France par an c’est vrai que ca se passe tellement bien.
    #grivoiserie #culture_du_viol #pasionaria #boutin #manif_pour_tous #sens_commun #identité_francaise #culture_du_viol #sexisme #masculinisme #compliment #misogynie #FN

    Mme Boutin donne quant même une bonne nouvelle, elle prétend quitté la politique. Mais comme cette femme est parfaitement abjecte, je ne croie pas qu’on soit débarrassé d’elle.

  • Egalité homme-femme : Blanquer contre l’écriture inclusive qui crée des « polémiques inutiles » - La Parisienne
    http://www.leparisien.fr/laparisienne/egalite-homme-femme-blanquer-contre-l-ecriture-inclusive-qui-cree-des-pol

    « On doit revenir aux fondamentaux sur le vocabulaire et la grammaire, je trouve que ça ajoute une complexité qui n’est pas nécessaire », a plaidé Jean-Michel Blanquer. « Je me considère comme féministe », a-t-il ajouté, assurant qu’il y avait des combats qu’il était « prêt à mener en première ligne ». Mais selon lui, l’écriture inclusive crée des « polémiques inutiles », en abîmant une cause, l’égalité homme-femme, « qui est bonne ». Il y voit aussi « une façon d’abîmer notre langue ».

    Blanquier est proche de #sens_commun et de la #manif_pour_tous pour cet homme "le masculin l’emporte" et il pousse le cynisme à se prétendre féministe, tout en s’opposant à une modernisation de la langue qui exprime l’idée d’égalité. La grammaire de l’égalité et la visibilité des femmes est une dégradation pour lui, c’est « une façon d’abîmer notre langue ».

    #écriture_inclusive #faux_allié #masculiniste #misogynie

  • Zemmour compare le hashtag #BalanceTonPorc à la dénonciation des juifs durant la guerre
    http://speech.konbini.com/news/zemmour-compare-hashtag-balancetonporc-denonciation-juifs-guerre

    Ce mardi 16 octobre, l’éditorialiste Éric Zemmour était l’invité de Philippe Vandel sur Europe 1. Invité à réagir au sujet du hashtag #BalanceTonPorc, il a estimé qu’il s’agissait d’une méthode de délation qui aurait tout aussi bien pu voir le jour durant la Seconde Guerre mondiale avec un #DénonceTonJuif.

    #délation #misogynie #antisémitisme

  • Allo maman bobo : « Mon fils n’a que des copines »
    http://www.lemonde.fr/m-perso/article/2017/10/18/allo-maman-bobo-mon-fils-n-a-que-des-copines_5202401_4497916.html

    Louis, 7 ans, est peut-être un don Juan en herbe. A moins qu’il ne soit aussi délicat que mature. C’est ce que pense fièrement sa mère lorsqu’elle le voit, à la sortie des classes ou au square, entouré d’une horde de fillettes. Son père, lui, ne le voit pas du même œil et ne peut s’empêcher de craindre pour sa virilité et son orientation sexuelle futures, même s’il s’en défend.
    Composition de sa fratrie

    A un âge où il s’ouvre à l’altérité, Louis apprécie la compagnie des filles, voilà tout. C’est l’unique certitude que l’on puisse formuler. Si cela tourmente ses parents, à eux de s’assurer que le goût du petit garçon pour les amitiés exclusivement féminines ne masque pas une difficulté. Son penchant peut très bien être conditionné par la composition de sa fratrie (des grands frères qui le bousculent ?) ou lié aux interactions avec son entourage (un père très autoritaire ? des personnalités féminines fortes ?).

    Petit cours d’hétérosexisme dans le monde. Au lieu de dire a ce père misogyne et homophobe qu’il devrait se faire vasectomisé pour le bien de l’humanité. Le monde aide les famille qui ont la tare d’avoir "des personnalités féminines fortes" à surmonté leurs tourments.
    #homophobie #virilisme #misogynie #sexisme #éducation #parents

    La première phrase sur le Don Juan de 7 ans est bien lourde de culture du viol. Un garçon de 7 ans qui fréquente des filles de son age c’est pour Don Juaner, c’est à dire se comporter comme une prédateur sexuel. Don Juan collectionnait les femmes comme des trophées de chasse. Et bien sur si il apprécie sincèrement les filles et qu’il ne fait pas que les utilisé pour de la domination sexuelle alors c’est très suspect et les parents ont besoin qu’un·e psychologue leur dise quoi faire pour que leur fils déteste les filles comme le font les autres garçons. Le Don Juanisme est présenté comme une chose positive et rassurante par cette mère fictive.

    La seconde phrase contiens aussi son pesant de stéréotypes "A moins qu’il ne soit aussi délicat que mature."
    Car si on est une fille ou qu’on est un garçon qui apprécie la compagnie de filles c’est qu’on est délicat·e et mature. Ca sous entend que les garçons sont rustres et immatures. Ca sous entend aussi qu’un garçon qui apprécie les filles deviens un peu une fille et donc homosexuel (validant le cliché des gay dévririlisés/féminisés). Cette idée est souligné par les craintes du père "pour sa virilité et son orientation sexuelle futures".

    Je cherche l’article Allo maman bobo : « Ma fille n’a que des copins » et comment traduire "Don Juan en herbe" au féminin...

    Pour une fois il y a un commentaire qui me semble judicieux sous l’article :
    Oiseau Moqueur propose "une thérapie pour les parents peut être ..."

    #transphobie #genre #sens_commun #don_Juan

  • Crise #Levothyrox : ce que nous aurions pu apprendre.
    http://docteurdu16.blogspot.fr/2017/10/crise-levothyrox-ce-que-nous-aurions-pu.html

    Le profond mépris des soignants pour les soignées (vous ne m’enlèverez pas l’idée que le fait que l’immense majorité des patients soit des femmes explique en grande partie la façon dont le corps médical a réagi — et l’idéologie médicale est si genrée que les #femmes docteures sont aussi méprisantes que leurs collègues masculins pour les patientes qui se plaignent).
    Ce mépris genré (que l’on retrouve dans des pathologies dites « féminines », les femmes migraineuses, les femmes dépressives, la contraception féminine, et cetera) s’est nourri d’une grande indifférence (ceci expliquant cela) : comment prescrire les hormones thyroïdiennes, à quel moment, les interférences avec le bol alimentaire, les erreurs de dosage de la TSH, les variations inter-individuelles comme intra-individuelles, le rythme circadien, et cetera. Et, ce que les cliniciens avisés et attentifs savent depuis longtemps à condition d’interroger et d’écouter les patientes : la symptomatologie clinique peut être dissociée et/ou différée dans le temps pour chacun des signes cardinaux de l’hyper, de l’eu et de hypothyroïdie chez une même patiente.

    #santé #médecine #crise #sexisme #mépris

    • Je suis d’accord sur ce qui est dénoncé (c’est à dire le sexisme de la profession médical) mais j’ai un soucis avec cet usage du mot genre/genré qui invisibilise des agressions faites spécifiquement aux femmes et rend le propos inopérant. Le fait aussi qu’ille prenne la peine de s’étonner que les femmes médecins soient aussi sexistes que les hommes médecins est assez agaçante.
      #genre #gender #paternalisme #violence_médicale #misogynie

  • Si seulement mes enfants pouvaient ne pas apprendre « le masculin l’emporte toujours sur le féminin » | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/151880/masculin-emporte-toujours-feminin

    J’avais 9 ans, et cette image m’a révoltée. Le jour de cette leçon, toutes les filles de la classe ont hué et les garçons ont applaudi. On comprenait parfaitement ce qui était en jeu –et l’illustration du livre nous le jetait à la gueule. Les filles perdaient la partie. Guillaume et Quentin ont claironné : « Vous êtes moins fortes ! Vous êtes moins fortes ! » Mme Péron a tenté de tempérer les choses en expliquant que c’était de la grammaire, qu’il n’était pas question de justice, que c’était la règle. Il fallait apprendre la règle et respecter la règle.
    Mais nous, ce qu’on voyait, c’était que la règle nous disait que les garçons l’emportaient. Et les garçons comprenaient exactement la même chose.

    Il nous a donc fallu apprendre par cœur et réciter « le masculin l’emporte toujours sur le féminin ». Ce n’était pas seulement une règle écrite. C’était une phrase qu’on devait dire à haute voix, plusieurs fois, devant toute la classe. Je me sentais assez humiliée de devoir faire ça. Mais j’étais une bonne élève, et je voulais avoir de bonnes notes. On a fait tous les exercices pour bien se rentrer dans le crâne que le masculin l’emporte toujours sur le féminin et qu’il s’agissait d’une règle qu’on ne devait pas questionner.

    #domination_masculine #éducation #sexisme #écriture_inclusive #misogynie #langage

    • J’ai un souvenir comparable, sauf que c’est en CE2 que ca s’est passé pour moi. Le jour ou la maitresse a voulu nous inculqué cette règle j’ai protésté. Il y a eu une sorte de « débat » assez long. Dès que j’ai réagit, les garçons m’ont en coeur dit de fermer ma gueule, et les plus agressifs étaient les plus misogynes des garcons c’est pas par hasard à mon avis. Et ils m’ont dit que je devais me faire une raison et que j’était faible et inferieur. La preuve etait cette règle de grammaire qui était leur aubaine pour me faire taire définitivement. A cette occasion j’ai découvert à quel point mes petits camarades de classe me voulait du mal et me haïssaient. La maitresse était un peu hilarde. J’imagine qu’elle devait assisté à ce spectacle consternant chaque année mais trouvé ca très rigolo. En CE2 au moment ou cette règle nous était infligé (et pour une fois les autres filles de la classe était d’accord avec moi enfin au début) c’etait une période de soulevage de jupes à la récréation (je dit une car il y en a eu plusieurs vagues). La maitresse était aussi indifférentes aux humiliations sexuelles qu’on recevait des garçons en récré que des humiliations verbales que je recevait en classe devant elle pendant ce « débat » pour juger de mon infériorité atavique de femelle. Inferiorité prouvé donc par la grammaire française et que j’allais devoir utiliser à chaque phrase et si je le fait pas je serais sanctionnée dans ma scolarité (ce qui a été le cas). Comme je voulais pas apprendre cette règle, même les filles ont fini par me dire de me taire, car elles voulaient leurs bonnes notes et poursuivre le cours pour apprende que le masculin l’emporte.

      Les gens qui défendent cette règle, je les ai bien compris lors de cette discutions en CE2. Les garçons et les hommes s’en servent pour affirmer leur domination et plus ils sont virulents à défendre cette règle plus c’est des gros misogynes. Et pour les femmes qui défendent ce truc ce sont des « femmes de droite » comme dit Dworkin. C’est à dire qu’elles savent qu’elles sont soumises, mais préfère en tiré des bénéfices perso que lutter contre.

    • Magnifique ce texte de Michèle Lalonde et merci pour ces différents exemples @fil
      Par rapport au racisme, mes maitresses de primaire l’étaient aussi et le « speak white » je l’ai vu en action. En CM1 le seul élèves arabe de la classe était le seul qui avait droit à une fessé déculotté devant toute la classe si il avait fait une chose qui plaisait pas à la maitresse. Le seul. Et ceci ne nous échappait pas, nous avions toutes et tous bien conscience que c’est parcequ’il était arabe que ces humiliations lui étaient infligées. C’etait à l’école catho sous contrat de mon village, celle qui te dit aime ton prochain et te montre le racisme en action.
      #racisme #ségrégation

  • Je découvre la fantastique campagne de pub de l’amical des curée pedovioleurs et du collectif papa dans maman pour tous.

    Une campagne qui met l’homme à sa place de premier plan. Avec son gros point d’interrogation entre les jambes. Ici l’homme de sens commun se demande si les poissons ont besoin de bicyclette.

    L’homme de sens commun, ce bonehead qui se tiens au centre du monde, n’est pas un distributeur de spem. Comme le dit le cantique « Every sperm is sacred ». L’homme de sens commun ne donne pas son sperm, véritable jus de dieu, il se le garde pour lui tout seul. Par contre l’homme de sens commun veut bien distribuer des pains comme en témoigne sa posture martiale. Vincent, ton sperm de facho personne n’en veux. Rend nous service et va te faire vasectomiser.



    L’homme de sens commun, ne cultive que des légumes bio. Il labour la terre à grand coup de reins et met sa petite graine dans un choux et faute de mieux parfois une rose.
    L’homme de sens commun, est aussi un peu catholique ce qui le prédispose au cannibalisme comme en témoigne cette affiche pour l’antropophagisme bio.

    Enfin l’homme de sens commun, aime torturé les veufs et les orphelins de 8 ans qui lirons cette affiche. Son problème avec la GPA c’est pas que les utérus de femmes soient vendus à des riches car la GPA concerne aussi des couples hétéros stériles, mais ca l’homme de sens commun ca le dérrange pas. Le problème de l’homme de sens commun, c’est que des bicyclettes n’aient pas de poisson pour nettoyer leurs sanitaires. Sans morue de service, on se demande bien par quelle magie ce petit Clément de 8 ans à pu s’habiller et faire son cartable !!!

    #sens_commun #manif_pour_tous #domination_masculine #homophobie #misogynie #sexisme #pma #gpa #religion

  • Mégère internationales,

    En faisant mes recherches sur les Mégères je me rend compte qu’il y a un peu de diversité dans l’histoire de cette insulte misogyne.
    Mégère en français viens de Megera, une des 3 Erinyes ou furies en latin.
    En Anglais, mégère se dit « Shrew » qui veut dire musaraigne. Il semblerait que la musaraigne puisse crier très fort.
    https://www.youtube.com/watch?v=8Sp6PJ34oxc


    Il y a aussi Vixen qui viens de renarde
    https://en.wiktionary.org/wiki/vixen#English

    En Allemand j’ai trouvé Hausdrachen c’est à dire littéralement « dragon de maison » mais aussi Spitzmaus qui veut dire musaraigne.

    En Espagnole j’ai vu le film « Musarañas » qui me fait présumé que c’est comme en anglais et en allemand. http://www.imdb.com/title/tt3417756

    En néerlandais je trouve spitsmuis qui est encore la musaraigne.

    La mégère française commence à faire exception, même si j’aime bien les musaraignes, la mégère et la hausdrachen ont la mâchoire plus redoutable.
    Dans la mégère apprivoisée il y a plusieurs répliques qui insistent sur l’aspect inoffensif des musaraignes, et se moque de la peur des hommes vis à vis de ces petites bêtes, avec la mégère ca fonctionne moins bien ce genre de blagues.

    edit - Je suis pas sur qu’il y ai autant de musaraignes que ca, c’est probablement que le babelfish de gogol passe par l’anglais et donc par la musaraigne. Si par exemple je cherche le turc à partir de Mégère ca me répond musaraigne en turc, mais si je passe par vixen, ca me propose cadaloz, dişi tilki et huysuz kadın en plus de renarde.

    Je suis bien tenté de t’appeler à la rescousse @simplicissimus mais seulement si ca t’amuse. Je me demande comment on dit mégère en mongol par exemple. Apparement c’est souvent des insultes animalisé alors j’imagine un truc tel que chèvre enragé. le babelfish me répond musaraigne ...

    #mégèrisme #vocabulaire #sexisme #misogynie

    Edit / Bilan :

    Pour les créatures surnaturelles :

    Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

    Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

    La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

    La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

    Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

    Pour les animaux :
    La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
    La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
    La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
    La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
    La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
    La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
    –-----
    Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

    Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
    Sauvage = feréstega en Catalan
    Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
    Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
    Acariatre = Bisbetica en Italien
    Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
    Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
    Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
    Têtue = норовливої en Ukrainien
    Grognon = Hırçın Kız en Turc
    Maléfique = zlé ženy en Slovaque
    Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
    Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

    Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

    • Pour le mongol, le concept existe probablement mais n’a pas de raison de faire référence à une figure de la mythologie grecque. Éventuellement, le mot aurait pu être importé en passant par le russe qui a pas mal influencé le vocabulaire pendant les 70 ans de régime soviétique.

      Une autre façon de chercher dans les autres langues est d’explorer les propositions faites par WP dans la marge. C’est (un peu) indépendant de gg:translate.

      On y trouve, par exemple, que #Mégère n’a pas d’entrée dans WP[fr] mais renvoie aux Erinyes.

      La version russe connait le sens figuratif (femme méchante (grincheuse, acariâtre,…) et querelleuse) mais ne lui associe pas directement de traduction. Dans les propositions alternatives (en bas, en dessous des cadres de saisie du texte et de traduction) pour le russe, gg:translate propose
      • un mot russe kargá (карга, avec accent tonique sur le deuxième a) qui viendrait du mot turc signifiant corbeau et dont la traduction « française » est hag (vieille sorcière)
      • on trouve aussi ved’ma, (ведьма) sorcière

      WP[zh] (chinois) idem et donne une périphrase pour femme féroce

      note que WP[en] (repris en russe) donne la signification du mot grec : la jalouse.

      En espagnol, effectivement gg:translate propose musaraña en premier choix, provenant clairement du passage par l’anglais comme tu l’indiques. Mais il ne faut pas hésiter à cliquer sur la proposition pour voir les autres possibilités ; on trouve ainsi fierecilla, dont on peut ensuite vérifier que c’est ce mot qui est utilisé pour la traduction du titre de la pièce de Shakespeare The taming of the Shrew, la Fierecilla domada. Diminutif de fiera, féroce (adj.) ou animal, bête féroce (nom).

    • (Pêche) Filet qui ressemble aux folles et qui est principalement employé pour prendre les poissons nommés mulets.

      Ah la drague, les morues, un exemple étonnant en effet ^^

      L’origine de l’indo-européen via marteau et meule me fait pensé au marteau des sorcières mais il ne doit pas y avoir de rapport.

      Je vais fouillé à partir de tes indications. L’origine Russe et chinoise m’interesse beaucoup et je vais allé voire le japonnais aussi.

      L’idée de férocité animal me semble assez commune, avec des versions plus inoffensive (la musaraigne c’est quant même pas la pire terreur du règne animal) mais je me doute que l’origine grec du myth de mégère est assez localisé culturellement. La métaphore animal semble plus rependu, et pour le corbeau, ca me rappel la Rabenmutter. cf #corbeau #corbeaux et https://seenthis.net/messages/582382
      Pour le moment au niveau zoologique il y a en ordre de férocité ; la dragonne, la renarde, la mère corbeau, et la musaraigne. La mégère étant une divinité elle est hors catégorie et je met la dragonne parceque ca peut très bien être une T-rex.

      @fsoulabaille pour mulier et mégère l’un viens du latin et l’autre du grec et il me semble pas que les romains aient conservé le nom de Megera, Alecto et Tisiphone pour leurs furies. Je pense que c’est un hasard si il y a plusieurs sons en commun. Mais peut être qu’il à été gardé en français à cause de l’homophonie avec mulier.

    • A partir du titre de sheakspear et de wikipédia j’ai en arabe :

      ترويض النمرة

      et la traduction me dit : النمر = tigresse

      En Catalan :
      La feréstega domada
      le traducteur me dit feréstega = sauvage

      En Allemand :

      Der Widerspenstigen Zähmung

      la traduction dit indisciplinée.

    • Pour le mongol, je tombe sur des ressources que je ne connaissais pas

      • https://fr.glosbe.com/fr/mn/mégère
      qui propose beaucoup de choses, pas toutes pertinentes, je repère
      – янхан (yankhan) prostituée (avec une jolie palette de back translations : garce,morue,putain,pute,rosse,roulure,salope)
      – луу (lou, ou long), dragon

      • un dictionnaire mongol en ligne https://mongoltoli.mn/search.php?opt=1&word=янхан
      très utile pour vérifier les traductions douteuses de gg:translate

    • La machine me dit indisciplinée mais ca semble être la même idée.

      En Italien :

      La bisbetica domata

      bisbetica : acariâtre
      –—
      En Néerlandais :

      De feeks wordt getemd

      feeks wordt : devenir fou
      –—
      En portugais il y a des nuances :

      The Taming of the Shrew (publicada em português como A Megera Domada, no Brasil, e A Fera Amansada, em Portugal)

      Le Brésil utilise Megera et Fera ca me dit : la Bête, avec fera qui fait pensé à féroce, c’est peut être la bête féroce, plus que la bête tout court.
      –---
      En japonnais (edit en fait c’etait du chinois ^^, voire plus bas) :

      馴悍記

      ici la traduction est pas claire les kanji ensemble donnent la perplexité, un par un ca fait 馴=vicieux 悍=sans peur 記= record .... la perplexité c’est le mot ^^

      –—
      En Biélorussie

      Утаймаванне наравістай

      наравістай : capricieuse
      –—
      En bulgare c’est scatologique

      Укротяване на опърничавата

      ca me dit apprivoisé la merde... tout un programme !
      et quant je met

      опърничавата

      là c’est la pisse. Ca à l’air poétique le bulgare ^^

    • En Russe :

      Укрощение строптивой

      строптивой ca fait obstinée.
      –---
      En Serbe :

      Укроћена горопад

      c’est « les petits poids ruinés ».... très mystérieux le Serbe.

      –—

      En Ukrainien :

      Приборкання норовливої

      норовливої = têtue
      –—

      En Danois :

      Trold kan tæmmes

      Trold c’est la Troll

      –—
      En Frison (je connaissait pas le Frison)

      De Fekke Nuet

      et google n’a pas l’air très fort non plus en Frison parcequ’il sais pas ce qu’est une Fekke
      –—

      En Magyar (ca me dit Hongrois dans google)

      A makrancos hölgy

      hölgy ca veut dire dame. Là je sais pas comment le prendre. Est-ce qu’en Magyar dame et mégère c’est pareil ?
      –—
      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.
      –—
      Là je trouve ce language = svenska mais je sais pas comment le traduire et la détection de langue me dit que c’est du français, ce qui me semble douteux :

      Så tuktas en argbigga

      Je verrais plus tard
      –—
      En Norvégien on retrouve la troll

      Troll kan temmes

      –---
      En turc le titre n’est pas traduit en totalité

      Hırçın Kız

      C’est la fille grognon.
      –---

      En Polonais :

      Poskromienie złośnicy

      złośnicy ca me dit musaraigne, mais gogol image ne me montre aucune musaraigne si je fait une recherche d’image avec złośnicy - złośnicy ca me montre des photos de la pièce de théatre.

      –---

    • une mégère moderne :
      « Il fallait du courage, à l’aube de l’Occupation allemande, pour prendre la parole en plein Paris, rue Daguerre, et crier que le nazisme et la politique de collaboration étaient intolérables. Lise London a eu ce courage. Il lui a coûté cher : une condamnation à mort certaine et, finalement, la déportation. »

    • Merci @fsoulabaille
      #historicisation

      Pour revenir au grec et à Στρίγγλας, c’est assez élastique, ca va de « vrai salope » à « garce » en passant par « sorcière ». Megera semble existé dans le grec contemporain mais n’est pas utilisé pour Shakespeare.

      –---
      En Slovaque :

      Zkrocení zlé ženy

      zlé ženy = femme maléfique
      –---
      En Roumain ca me donne pas grand chose.

      Îmblânzirea scorpiei

      Îmblânzirea ca veut dire apprivoisé, mais scorpiei ca fait pensé à scorpion mais je dit ca au pif.
      –---
      Là c’est du slovène mais la traduction robotique est perdu.

      Skrotenie čertice

      edit : Vu les images trouvé par @simplicissimus čertice à l’air de vouloir dire diablesse.
      –---
      Là c’est du Slovaque :

      Ukročena trmoglavka

      Ca donne le crabe corrompu. Cool la crabesse et belle image de casse-noisette ^^
      –---

      En Arménien (dit donc c’est joli d’arménien ! ) :

      Անսանձ կնոջ սանձահարումը

      Անսանձ կնոջ = femme célibataire
      Անսանձ = débridée
      L’image est assez claire surtout quant on sais ce qu’est la bride et son histoire !!! https://seenthis.net/messages/394240
      En Arménien, Mariage = bride au moins c’est claire.

      –—
      Le géorgien c’est une merveille graphique !

      ჭირვეულის მორჯულება

      Par contre la traduction est étrange.
      ensemble ca fait « Lutte contre les pauvres » comme la politique de Macron
      ჭირვეულის = Les nécessiteux
      მორჯულება = Dureté

      –----

      En Farsi :

      رام کردن زن سرکش

      Le problème de la dame c’est d’être voyante. Il faut pas grand chose pour devenir une mégère persane.
      –—

      En Hébreux :

      אילוף הסוררת

      הסוררת ca me donne « Shrew » c’est à dire pas grand chose. La recherche d’image contiens des photos de la pièce de théatre, des brides de mégères, quelques femens et femmes à moustache.

      edit info donné par @simplicissimus : (sans la première et la dernière lettre, sorer) : rebelle, indiscipliné

      –---
      En Bengali :

      দ্য টেইমিং অফ দ্য শ্রু

      দ্য শ্রু me dit Shrew-musaraigne
      dans la recherche d’image je tombe sur une photo de #Malala_Yousafzai !

      –----

    • le roumain te donne bien un nouvel animal : c’est bien le scorpion.
      https://ro.wiktionary.org/wiki/scorpie

      3ème sens : épithète injurieux adressé à une mauvaise femme

      le deuxième sens décrit le scorpion des légendes, qui a beaucoup d’attributs du dragon occidental (du feu lui sort des narines et son sang a des propriétés miraculeuses) mais il aurait plusieurs têtes…

      (în basme) ființă cu însușiri supranaturale, închipuită de obicei ca un monstru feminin cu mai multe capete, care scoate flăcări pe nări și al cărei sânge ar avea însușiri miraculoase.

    • Merci @simplicissimus c’est super gentil de m’aidé :)
      Pour la Scorpie Roumaine j’adore, ca doit trouvé son origine chez Selket, une déesse scorpion à tête de femme.


      Et les américains en ont fait un roi

      –—
      čertice je dirais diablesse vu les images. Ca se rapproche de Mégère et ca manquait au tableau. Mais c’est en quelle langue čertice je m’y perd un peu ^^

    • Pour le chinois et le japonnais je me suis mélangé.

      En chinois (mandarin je pense)

      馴悍記

      Ca donne Shrew et les images des photos de la pièce. Le mot chinois pour mégère doit étre différent de la traduction de la pièce. Vu que les chinois ont des dragons, je pencherait pour une dragonne mais la traduction de mégère en chinois me dit « Pōfù » "泼妇"
      Et les images me donnent cette capture de Crazy Kung-Fu, de Stephen Chow


      Mais « Pōfù » "泼妇" retraduit ca donne "bitch"et ca à l’aire d’être « femme qui éclabousse » ce qui est quant même assez fun.
      La version chinoise de mimi cracra me laisse songeuse.

      –----
      Pour le Japonnais je suis surprise de voire que le titre est en Hiragana et non en Katakanas.

      じゃじゃ馬ならし

      馬ならし ca me dit cheval, et ゃ馬ならし ca veux dire équitation.
      –---
      Enfin le Coréen,

      말괄량이 길들이기

      à l’air proche du japonnais, 말 veux dire cheval mais pour 말괄량이 gogol me dit « tomboy »

    • ouh, je m’y perds moi aussi !

      Je ne vois pas bien d’où sort ton « crabe corrompu ».

      termoglav, c’est du slovène (Slovenščina dans la marge de WP, code de langue et donc code WP : sl, code de pays : si)

      • čertice, c’est du slovaque, et ça veut dire diable (Slovenčina, dans la marge, code de langue : sk, code du pays : sk)

      (en plus, à plusieurs endroits les drapeaux de ces 2 pays, très ressemblants, sont intervertis…)

    • j’ai du découpé le mot n’importe comment dans le traducteur car mon slovène est pas très bon ^^
      Tant pis pour la crabe corrompu j’ai une scorpionne à plusieurs têtes crachant du feu je vais pas me plaindre :) ce bestiaire de mégères est chouette. Merci pour ta précieuse contribution tout ceci va beaucoup me servir.

    • en chinois 馴悍 (les 2 premiers caractères) signifient apprivoiser (tame, dans la traduction « française » de gg)

      et, tjs, dans gg, si tu mets les 3 caractères 馴悍記 (Xún hàn jì), il traduit tantôt par The taming of the Shrew, tantôt par apprivoiser la musaraigne (quand il y a d’autres caractères sur la ligne suivante).

      Très étrange. Ce n’est pas la première fois que le traducteur a un comportement qui semble erratique (bien que reproductible…)

    • Toujours en chinois, quand tu cherches à traduire mégère, il te propose, en effet pôfù, mais aussi 4 autres possibilités. En les parcourant, tu fais apparaître une info-bulle qui fait la rétro traduction (pas commode de faire une copie d’écran) et j’obtiens dans l’ordre :
      – bitch (que tu as aussi obtenu)
      – shrews
      – des musaraignes
      – Mother Tiger
      – la salope

      Mother Tiger (母老虎, Mǔ lǎohǔ, tigresse !) me paraît prometteur :-)

    • Gagné !
      http://www.linguee.com/chinese-english/translation/母老虎.html

      tigress
      less common :
      vixen · (fig.) fierce woman

      entre aussi (enfin !) en scène la renarde. Ça m’étonnait que tes recherches ne t’aient pas conduite à cet animal…

      https://fr.wiktionary.org/wiki/renarde
      (d’ailleurs, quand tu suis le lien pour l’anglais, vixen, le deuxième sens de celui-ci est … mégère, on retombe sur nos pieds !)

    • Ca manque de langues africaines, et pour l’Océanie je n’ai rien non plus. Sans les facilités de wikipédia ca deviens assez compliqué.

      J’imagine qu’il doit y avoir quelques hyènes quant même (j’espère), bien que je sache que pendant longtemps les hyènes était prise pour une race sans femelles à cause de leurs clitoris qu’on confond facilement avec un penis
      Je viens de voire que le clitoris de hyène tacheté comporte aussi le conduit urinaire ce qui aide pas à le différencié des mâles.
      Sur wikipédia il n’y a aucune source par rapport à cette affirmation et les indigènes de l’ère de réparation géographique des hyènes tachetés c’est très très vague

      Cela a longtemps occasionné parmi les populations indigènes des croyances selon lesquelles il n’y aurait pas de femelles chez les hyènes.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Hyaenidae

      En même temps allé voire si une hyène est une fille ou un garçon à part au moment de l’accouchement c’est pas facile facile. Et si tu tue une hyène qui attend des petits, tu as une bête avec un genre de penis et un uterus. Dans le meilleur des cas on pense à un hermaphrodite.


      ci dessus,
      abb.1) les organes mâles
      abb.2) les organes femelle

    • Mais si la vixen je l’ai depuis le début @simplicissimus et la renarde je l’ai retrouvé plusieurs fois. Je vais voire et je te dit.

      Je l’ai en Sumoi et en Anglais la renarde :

      En Sumoi - Finnois :

      Kuinka äkäpussi kesytetään
      traduire avec Google

      äkäpussi c’est la renarde, comme la Vixen anglaise.

      Et d’ailleurs elle me fait pensé à un Yokai ou Kami Shinto de renarde blanche métamorphe dont je me rappel plus le nom. Je reviens avec elle.

      edit ; c’est Inari et elle n’est pas toujours femelle.
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Inari_(divinit%C3%A9_japonaise)

      Divinité protectrice des prostituées et des pompiers, Inari est vénéré également pour sa fertilité, pour la naissance et pour l’annonce de certains dangers. Cependant, Inari est aussi redouté par les hommes, car il peut les ensorceler et même les posséder en prenant l’apparence de moines bouddhistes ou de jeunes femmes séduisantes.

      Aujourd’hui, la notion originelle de fertilité agraire est associée à d’autres secteurs de l’économie tel que le commerce et plus récemment la pêche.

      Ambivalente, bénéfique ou maléfique, parfois mâle souvent femelle, Inari est essentiellement complexe. En effet, il y aurait autant de cultes dédiés à Inari que de pratiquants, chacun construisant sa propre image d’Inari et élaborant son propre culte. Selon Karen Smyers, on assiste à une version personnalisée et individualisée du culte dédié à Inari. Divinité liminale entre l’homme et les animaux, et entre l’homme et le divin, le culte à Inari serait l’une des métaphores de la société japonaise : une unité de façade et une hétérogénéité de fait.

    • Bilan :
      Pour les créatures surnaturelles :

      Mégère on la trouve en Grèce (μέγαιρα - mégaira), au Brésil (Megera) et en France.

      Il y a une diablesse (čertice) en Slovène

      La trollesse est Dannoise Trold et Norvegienne Troll

      La Scorpie roumaine est une créature scorpioïde qui peu avoir plusieurs têtes, cracher du feux par les narines et avoir un sang miraculeux.

      Les dragonnes , ou femmes dragon se trouvent en Allemagne Hausdrachen qui veux dire « dragon de maison » et en Mongolie avec луу (lou, ou long) .

      Pour les animaux :
      La musaraigne se trouve en Angleterre avec Shrew et en Espagnol Musarañas
      La femelle scorpion en Roumanie car Scorpie veut aussi dire scorpion.
      La renarde , Vixen en Anglais, äkäpussi en finnois
      La tigresse est chinoise 母老虎, Mǔ lǎohǔ , et arabe النمر alnamar
      La femelle corbeau se trouve en Russe карга kargá et en Allemagne avec la Rabenmutter , mère corbeau.
      La jument est japonnaise 馬 et Coréenne 말
      –-----
      Ensuite il y a les adjectifs, ou caractères, comportement.

      Féroce = Fierecilla en Espagne, Fera en Portugais
      Sauvage = feréstega en Catalan
      Capricieuse = наравістай (naravistaj) en Biélorusse
      Insoumise = Widerspenstigen en Allemand
      Acariatre = Bisbetica en Italien
      Folle = Feeks en Néerlandais et en Frison
      Obstinée = строптивой (stroptivoy) en Russe
      Furieuse, coléreuse = горопад (goropad) en Serbe
      Têtue = норовливої en Ukrainien
      Grognon = Hırçın Kız en Turc
      Maléfique = zlé ženy en Slovaque
      Débridée = Անսանձ (Ansandz) en Arménien
      Rebelle = سرکش en Farsi et הסורר (sorer) en Hébreux

      Et enfin les mégères sont de la pisse en Bulgare опърничавата (opŭrnichavata)

  • Femmes : le soupçon de l’incompétence - Libération
    http://www.liberation.fr/evenements-libe/2017/10/05/femmes-le-soupcon-de-l-incompetence_1600914

    La présence des femmes dans les professions supérieures suscitait des réactions hostiles au début du 20ème siècle, puis contradictoires dans les années 2000. Si l’on déplore qu’il n’y ait « pas assez » de femmes dans les métiers scientifiques, les étudiantes en médecine ont fait une percée remarquable. Le discours négatif tenu de longue date dans les milieux de l’enseignement et de la magistrature s’est alors trouvé réactivé à leur sujet : la féminisation de la profession est perçue comme une invasion (quid des disparités internes ?), elle signifierait et précipiterait la « dévalorisation » de la profession.

    Comme les professeures ou les magistrates avant-elles, les femmes médecins sont soupçonnées de ne pas présenter les qualités requises - non pas en raison d’un manque de certification universitaire ou de formation professionnelle - mais parce qu’elles sont « des femmes », avec des attributs, des comportements, des aspirations qui représenteraient une menace à différents niveaux. Ainsi leur pouvoir de séduction néfaste à la sérénité du prétoire, leur émotivité inadaptée au maniement du bistouri, leur qualité de femme (bien) mariée et leur manque de disponibilité (elles seraient en permanence chargées d’enfants), ont servi d’arguments pour les confiner dans des espaces restreints - juges aux affaires familiales, pathologies affectant les femmes et les enfants, niveaux moyens de l’enseignement - des spécialités dont la valeur intrinsèque ne fait aucun doute, mais qui les écartent des positions et des niveaux de rémunération les plus élevés.

    Considérées a priori comme des mères de famille, ce qui correspond par ailleurs aux valeurs du milieu médical, les docteures sont soupçonnées de manquer au serment d’Hippocrate parcequ’elles ne seraient pas toujours prêtes à remplacer un confrère en départ à la retraite, dans les territoires ruraux. Pour reprendre l’expression de Nicky Lefeuvre, c’est « en termes de déficiences collectives de sexe » que l’on pense le problème de l’égalité des territoires, au lieu de s’interroger sur les évolutions nécessaires. Peut-on d’ailleurs isoler les services de santé, de l’enseignement, des transports ou du commerce ?

    Par ailleurs, les réflexions impulsées par les chercheures et praticiennes ont mis en lumière que les jeunes hommes médecins engagés dans un couple à double carrière, remettaient autant en cause que leurs consoeurs le principe de disponibilité permanente. Lequel suppose la collaboration d’une épouse sans activité à l’extérieur du foyer.
    Marlaine Cacouault-Bitaud professeure émérite de sociologie, université de Poitiers

    #sexisme #discrimination #misogynie #violence_médicale

  • Quels patients serons-nous demain ? Promesses de personnalisation : des médecines douces au #transhumanisme. Table ronde le 7 octobre à Pantin : Pharmacritique
    http://pharmacritique.20minutes-blogs.fr/archive/2017/10/06/table-ronde-quelle-medecine-pour-demain-939101.html

    La #misogynie et la #gynophobie de la #psychanalyse seront abordées maintes fois, et l’on se demandera aussi pourquoi les femmes - et ayant un certain niveau d’#éducation - sont beaucoup plus nombreuses à succomber aux promesses de l’empire naturo-psycho-holistique. Les #femmes sont aussi plus médicalisées que les hommes pour des raisons que des études ont montré, en rapport avec leur position dans la sphère domestique, en charge des affaires privées (dont la santé) de toute la famille, et surtout de la petite enfance. Ce sont elles qui livrent l’immense majorité du bataillon des #aidants, elles qui doivent être contrôlées, sédatées ou stimulées par des psychotropes, pour se conformer aux rôles socio-économiques et accepter que toute rébellion soit traitée comme un signe de #maladie mentale ; elles qui sont soumises au disease mongering (invention de maladies, voire les articles en descendant sur cette page, à commencer par celui-ci) sur leurs états physiologiques, aux diktats des modes, du jeunisme, donc subissant des injonctions à « ne pas se laisser aller », à user de la chirurgie esthétique et de la médecine régénérative, etc. Cette dernière étant au croisement entre la #médecine conventionnelle et les pseudo-médecines (alternatives, complémentaires, douces et autres termes abusifs, vu qu’il ne s’agit aucunement de médecine).

    Les intérêts de beaucoup d’industries dépendent de l’emprise des #stéréotypes et clichés sexistes et différentiels (sur les capacités différentes, donc des fonctions différentes) sur les femmes. Donc, en fin de compte, ces intérêts dépendent de l’emprise des théories psychanalytiques sur tous les domaines impliqués d’une façon ou d’une autre dans la discussion de la nature des femmes et les conséquences (applications diverses). D’autant que, étant un manque, une absence, un négatif, une énigme au sens péjoratif du terme, une perverse sans surmoi, envieuse du pénis, hystérique par définition, etc. toute femme doit vivre des problèmes psychiques, à cause de la destructivité inhérente à sa nature, à ses débordements d’affects amorphes, et ainsi de suite. Tout cela découlant d’une anatomie reconstruite par la psychanalyse en fonction des besoins de la cause, et érigée en destin : l’absence d’organes sexuels externes (?!), car la psychanalyse voit la femme comme un trou anatomique, doublé d’un « trou dans la culture et la civilisation »...

    Il faut barrer la femme, dit Jacques Lacan, puisqu’on ne peut que « mi-dire » de cette chienne décrite par l’absence de toutes les capacités proprement humaines, détenues par les hommes (raison, logique, forme (versus affects amorphes), capacité d’abstraction, éthique et morale) qui sont les seuls à mettre en place et à pouvoir perpétuer l’ordre symbolique, la Loi de l’espèce humaine, garantie par l’équation visant à placer le Nom-du-Père sur le désir de la mère... Equation que Yann Diener, autre lacanien en position de pouvoir et sur les deniers publics que les psychanalystes ne veulent pas perdre, nous rabâche régulièrement dans Charlie Hebdo, avec d’autres dogmes et quelques citations du maître charlatan Jacques Lacan. Il a dit tout et son contraire.

  • Vendredi 29 septembre avait lieu à l’Université du Mirail une rencontre avec Christine Delphy, organisée par le réseau Arpège dans le cadre d’un séminaire interdisciplinaire.
    Théoricienne du féminisme matérialiste et militante de longue date, Delphy s’est récemment illustrée par le relais d’un article traduit par @tradfem et qu’elle a relayé sur son blog : « Le lesbianisme est la cible d’attaques, mais pas de la part de ses adversaires habituels » de J.J Barnes.
    https://iaata.info/Transphobie-et-feminisme-intervention-de-Clar-T-I-lors-de-la-rencontre-avec-
    https://seenthis.net/messages/630223#message630241
    https://seenthis.net/messages/615910
    #Féminisme #Christine_Delphy #transphobie #queer #cisgenre

  • Meghan Murphy : « Hugh Hefner n’a pas normalisé le #sexe, il a normalisé la #misogynie. | « TRADFEM
    https://tradfem.wordpress.com/2017/10/02/meghan-murphy-hugh-hefner-na-pas-normalise-le-sexe-il-a-normalise

    En regardant la série American Playboy, en écoutant les histoires racontées par Hef sur lui-même, je me suis rendue compte que Hefner était en grande partie responsable du mensonge selon lequel la #chosification sexuelle équivaut au sexe. Il ne s’intéressait aucunement à une normalisation de la sexualité réelle, mais voulait plutôt normaliser le regard masculin et la perception masculine des femmes comme de jolis objets à regarder. Playboy n’a jamais été à propos du « sexe », mais bien à propos de fantasmes masculins.

    Le numéro inaugural de la revue Playboy, en 1953, contenait des photos de Marilyn Monroe nue, photos dont Hefner avait acheté les droits, mais n’avait pas pris la peine de demander à Monroe l’autorisation de les utiliser. Peu importe. Pour Hef le révolutionnaire, le « sexe » était une chose qui arrivait aux femmes, pour divertir les hommes. De fait, le « sexe » résultant des photos nues publiées par Playboy était unilatéral. Après avoir utilisé Monroe pour vendre des dizaines de milliers d’exemplaires de la revue, Hef a décidé qu’il voulait mettre en vedette des du genre « jolie voisine » ; il s’est donc mis à détourner les femmes de leurs emplois de bureau pour faire d’elles la « Playmate du mois ». Encore une fois, il s’est lui-même félicité de cette approche révolutionnaire de la chosification, qualifiant ces femmes d’éminemment accessibles (et certainement moins coûteuses que des modèles professionnelles). Elles n’avaient pas l’aspect intimidant des modèles et des célébrités auxquelles les hommes étaient habitués à fantasmer – c’étaient des femmes que tout homme pouvait s’approprier.

    Cette notion, lancée par Hefner, que de chosifier des femmes « ordinaires » constituait un progrès – comme si diversifier les types de femmes face auxquelles les hommes pouvaient se branler était le plus généreux cadeau que nous puissions offrir à la population féminine – a été entièrement adoptée par les progressistes d’aujourd’hui.

  • Bruxelles : Un panneau publicitaire géant autour de l’ULB incite les étudiantes à se faire entretenir par un « sugar daddy »
    https://www.rtbf.be/info/medias/detail_le-jep-est-saisi-d-une-plainte-contre-un-site-de-sugar-daddy-s?id=971873

    « Améliorez votre style de vie : sortez avec un sugar Daddy ».


    Le moins qu’on puisse dire est que ce panneau publicitaire géant, qui a tourné ce lundi matin autour de l’ULB monté sur une remorque, a choqué étudiant et membres de l’ULB, comme en témoigne ce post Facebook et les réactions. Sur Twitter aussi, les réactions outrées ont afflué.

    #Belgique incitation à la #prostitution #ULB #publicité #néo_libéralisme #gouvernement_michel #misogynie #domination_masculine #patriarcat #domination #machisme

    • Campagne publicitaire pour le « sugardating » : Marcourt et Simonis déposent aussi plainte
      https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_campagne-publicitaire-pour-le-sugardating-marcourt-et-simonis-deposent-a

      La ministre des Droits des femmes en Fédération Wallonie-Bruxelles, Isabelle Simonis, et son collègue en charge de l’Enseignement supérieur, Jean-Claude Marcourt, ont annoncé à leur tour lundi soir leur volonté de déposer plainte contre la campagne publicitaire menée à proximité des universités et Hautes écoles bruxelloises sur le thème du « sugardating ».

      « Cette publicité, scandaleuse et alarmante, démontre que ce site encourage la prostitution des jeunes étudiantes. Les masques tombent par rapport à ces ’pratiques de sugar-dating’ qui suscitent l’inquiétude depuis un moment. En plus d’inciter les jeunes filles à vendre leurs corps, ce phénomène valorise la domination masculine et marque un retour en arrière de plusieurs décennies dans les rapports entre les hommes et les femmes. Il est temps d’agir avec détermination, par la sensibilisation mais aussi en utilisant tous les moyens légaux possibles », précise la ministre Simonis dans un communiqué.
      « Incitation à la débauche et la prostitution »

      Les deux ministres entendent ainsi se constituer partie civile au pénal en invoquant l’article 380 du Code pénal incriminant notamment l’incitation à la débauche et la prostitution ont déjà chargé les services de l’administration de constituer un dossier en ce sens.

      . . . .

    • La police de Bruxelles-Capitale intercepte le panneau publicitaire « sugardating » RTBF - 27 Septembre

      Le bourgmestre de la Ville du Bruxelles a déclaré sur Twitter que la police de Bruxelles-Capitale Ixelles avait intercepté le camion publicitaire du site de « rencontre » RichMeetBeautiful, arborant un message promotionnel qui incitait les étudiantes à sortir avec des hommes « mûrs » afin d’arrondir leurs fins de mois.

      L’interception s’est faite sur base d’un arrêté du bourgmestre pris ce mardi, qui interdit le passage du véhicule diffusant la dite campagne sur le territoire de Bruxelles-Ville. Ixelles et Watermael-Boistfort ont pris des mesures identiques. Philippe Close précise que le parquet apportera des précisions dans un point presse ce mercredi à 11h.

      Source : https://www.rtbf.be/info/regions/detail_la-police-de-bruxelles-capitale-intercepte-le-panneau-publicitaire-sugar

  • Una guerra contro le donne

    Chi stupra è sempre l’Altro: i neri per i bianchi, i poveri per i ricchi, gli stranieri per gli autoctoni, e viceversa. Lo stupro è ciò che distingue “il noi”, gli uomini che sposiamo, da “gli altri”, gli uomini che stuprano. Lo stupro, nonché l’accusa di stupro, segna un confine. Un confine, tuttavia, tra gli uomini: noi e loro si riferisce infatti al modo prevalente, sia nell’immaginario sia nelle pratiche e nelle norme, con cui lo stupro è visto e vissuto dagli uomini. E da alcune donne, certo, visto che partecipiamo di questa cultura. Da cui si evince che misoginia e sessismo sono sempre intrecciate a razzismo e xenofobia.

    Le politiche e le retoriche della sicurezza tendono a una specie di sterilizzazione del territorio urbano, mirano a rendere invisibili povertà e disagio, a recintare più o meno simbolicamente lo spazio dei perbene a difesa dai permale. Ma, benché esse si avvalgano spesso dell’evocazione del femminile (bisogna proteggere donne, vecchi, bambini: i cosiddetti soggetti vulnerabili), sono del tutto cieche e inutili, se non controproducenti, rispetto al contrasto delle violenze contro le donne. Le quali, come dicevo, non avvengono solo e nemmeno soprattutto negli angoli bui delle vie cittadine. Ho detto e scritto più volte che, se seguissimo fino in fondo la logica delle politiche di sicurezza, allora, per proteggere le donne, dovremmo cacciare tutti gli uomini da ogni casa, città, Paese, continente, universo mondo.

    Una città, un Paese, un continente sono “sicuri” per tutti se le donne, tutte le donne, possono attraversarli liberamente, di giorno, di notte, vestite come vogliono, ubriache o sobrie. La libertà, per le donne, è un esercizio ancora difficile e contrastato, praticamente ovunque. Ci muoviamo, più o meno consapevolmente, con prudenza, ci neghiamo, più o meno consapevolmente, molte delle libertà di cui gli uomini godono senza rendersene conto. Gesti, atteggiamenti, parole, comportamenti maschili ci ricordano tutti i giorni che dobbiamo stare attente (non serve proprio che ce lo ribadiscano sindaci, ministri, poliziotti), l’aggressione e la violenza sono sempre in agguato.

    https://www.rivistailmulino.it/news/newsitem/index/Item/News:NEWS_ITEM:4115

    #viol #altérité #féminicide #machisme #sexisme_ordinaire #patriarcat #racisme #xénophobie #misogynie #géographie #espace #territoire #nuit

  • Les Néerlandaises dénoncent le sexisme des toilettes publiques RTBF - 23 Septembre 2017 - Belga
    https://www.rtbf.be/info/insolites/detail_neerlandaises-denoncent-le-sexisme-des-toilettes-publiques?id=9717103

    « Pouvoir au pipi ! » : c’est sous ce slogan provocateur que des dizaines de Néerlandaises ont entrepris samedi d’utiliser des urinoirs pour dénoncer le manque de toilettes publiques adaptées aux femmes, une riposte à l’amende reçue par une femme qui avait uriné dans la rue.

    Manque de toilettes adaptées aux femmes
    Accroupies, se pinçant le nez ou portant des caleçons d’hommes : des Néerlandaises ont répondu à l’appel du groupe #zeikwijven (littéralement, « les nanas qui pissent ») à « se tenir prêtes près des urinoirs pour montrer de manière humoristique qu’il n’est pas possible pour les femmes de faire pipi de manière nette, propre et digne dans un urinoir conçu pour les hommes ».

    Ce « premier jour national du pipi dans les urinoirs publics » , suivi par plus de 9.000 personnes sur Facebook, est né après la condamnation lundi de Geerte Piening à une amende de 90 euros pour avoir uriné en 2015 dans une allée à Amsterdam durant la nuit, alors que bars et cafés étaient fermés.


    Ce débat a eu d’autant plus d’écho que le juge a remarqué que Geerte aurait dû utiliser les urinoirs destinés aux hommes. « Ce n’est peut-être pas agréable, mais cela pourrait être possible », a-t-il conseillé, cité par le journal Het Parool.

    La proposition du juge est une « absurdité » , estime Cathelijne Hornstra, l’une des initiatrices du mouvement, car aucune technique ne garantit l’intimité des femmes dans les urinoirs publics, alors qu’Amsterdam compte actuellement 35 urinoirs pour hommes et seulement trois toilettes publiques adaptées aux femmes.

     #toilettes #urinoirs #santé #femmes #sexisme #racisme #discrimination #misogynie #domination_masculine #patriarcat #domination #machisme #inégalités #Pays_Bas #Hollande #Amsterdam #Pipi

    • Rien d’original, c’est pas la France qui donnera des leçons à propos de ce sujet. C’est fou ce que ce 21 iéme siècle ressemble au 19 iéme.

      Calais, violences policières et arrestations ce Samedi.
      Une violence au grand jour, pas larvée, comme pour les toilettes d’Amsterdam.

    • Vu en France hier lors d’un évènement, les toilettes sèches dont la porte n’a pas de verrou intérieur...
      Et ce n’est pas qu’il était cassé, le concepteur (au masculin !) n’a visiblement pas jugé utile de l’installer.

    • Serait-ce tout simplement que les françaises (et les hollandaises) ne pètent ni ne pissent ?
      place de la république, il n’y a qu’une seule sanisette de chez Decaux (je crois que ça vaut très très cher) il fallait faire la queue plus d’une demie-heure pour se soulager.
      Il y a le #pisse_debout pour les femmes, mais je pense que c’est plus une question d’éducation et de morale_sociale qu’autre chose. Les hommes ont le droit d’être immondes, de puer, et de pisser où ils veulent en exhibant leur bite tandis que les femmes (qui n’ont pas de sexe (au mieux un trou), tout le monde le sait à Noël quand on offre les poupées aux enfants) n’ont pas besoin d’uriner, quelle chance elles ont.

  • A Genève, le Maroc s’oppose à la dépénalisation de l’homosexualité et à l’égalité dans l’héritage | Telquel.ma

    http://telquel.ma/2017/09/21/a-geneve-le-maroc-soppose-a-la-depenalisation-de-lhomosexualite-et-a-legalit

    On est pas encore vraiment arrivé, et c’est au Maroc. Imaginez ailleurs... Y a encore un peu de boulot à faire. Mais vive les #droits_humains

    Le royaume a rejeté les recommandations relatives à la décriminalisation de l’homosexualité. Pour justifier ce rejet, le département interministériel des droits de l’Homme a expliqué que ces recommandations sont en contradiction avec l’Article premier de la Constitution faisant de l’islam modéré une « constante » de la nation marocaine. Le rejet des recommandations relatives à l’égalité dans l’héritage sont justifiée par le même texte.

  • Fly Me: It’s 2017, so why are flight attendants still being sexualized?
    https://medium.com/@HeatherPoole/when-it-comes-to-flight-attendants-will-the-force-ever-awaken-754dcaab79e6

    What’s behind this blatant and pervasive sexism? My guess is that it has to do with keeping the sexual coffee-tea-or-me fantasy alive — as dictated by mostly male executives who run these airlines.
    (...)
    About six months into the uniform crisis, I started to get angry. One day I tweeted something about the media being sexist. A reporter sent me a message saying he had tried to write about the uniform crisis, but his colleagues chalked it up to “just a bunch of women moaning.”

    #sexisme #santé #sécurité_aérienne via @robin

  • À Lyon, le colonialisme est de retour au bar La Première Plantation qui célèbre « un esprit à la cool » - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/A-Lyon-le-bar-La-Premiere-Plantation-18173

    La Première Plantation est un bar à cocktails qui a ouvert cet été dans le sixième arrondissement. Une dizaine d’articles de la presse généraliste ou spécialisée a célébré cette ouverture, sans interroger les gérants sur le choix du nom du lieu. Le 12 septembre, une journaliste du Petit Bulletin qui écrit sur les nouveaux lieux « branchés » a questionné les gérants qui ont alors tenu des propos racistes surréalistes en expliquant qu’il souhaitait rappeler l’esprit colonial, « un esprit à la cool », « une époque où l’on savait recevoir »...

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L450xH283/993_001-f7473-f4c3a.jpg?1505389230

    #colonialisme #racisme

    • Peut-être avais-je mal entendu, finalement. (...) Non. Il a persévéré. « C’était cool, la colonisation ? » me suis-je indignée. « Dans l’esprit, oui, carrément, ça représente une période sympathique, il y avait du travail à cette époque accueillante. » Je me suis offusquée : « et la partie esclaves, là-dedans ? ». « Ah, on a mis quelques photos dans les toilettes. » m’a-t-il rétorqué.

      Oula ca va loin ! Ca me rappel l’histoire du « bal nègre » qui devait ouvrir à Paris mais qui a finalement changé de nom. http://www.lemonde.fr/musiques/article/2017/02/06/le-bal-negre-ouvrira-sous-un-autre-nom_5075127_1654986.html
      Mais c’était loin d’être aussi directement et ouvertement raciste. C’est carrément de l’apologie de crime contre l’humanité.

    • Guide urbain Lyon : Polémique - La Première Plantation, retour sur un bad buzz - article publié par Sébastien Broquet
      http://www.petit-bulletin.fr/lyon/guide-urbain-article-58887-La+Premiere+Plantation++retour+sur+un+bad+

      Nous sommes retournés (Sébastien Broquet, rédacteur en chef du journal) voir les deux gérants de La Première Plantation, Gabriel Desvallées et Matthieu Henry, ce jeudi matin. Pour discuter, de nouveau, de leurs propos et de leur positionnement. Nous avons rencontré deux personnes abattues, conscientes de la maladresse totale des propos cités, mais réfutant - et nous les croyons totalement après cette rencontre - tout racisme ou toute ambiguïté de leur part sur l’esclavage. Aucun d’eux n’est raciste ou soupçonné de complaisance envers l’esclavage. Les propos tenus lors de l’interview publiée mardi et le positionnement de leur lieu sont visiblement la conséquence d’une méconnaissance de cette période de l’Histoire, de légèreté sans doute quand à leurs recherches sur cette époque, dont ils ont voulu mettre en valeur l’esthétique par leur décoration et surtout, leur passion : le rhum. Nous avons aussi vu les photographies affichées dans les toilettes : contrairement à ce qui est déclaré dans l’interview par eux-mêmes (et retranscrit par nous), nous n’avons pas vu ce matin de photos d’esclaves mais deux clichés encadrés : une maison de maître victorienne et un champ d’ananas.

      #malentendu (qui serait LA raison de 80% des discordes) #ignorance
      et malheureusement, je les crois quand ils annoncent qu’ils ne savaient pas, et je pense que ces deux jeunes entrepreneurs se sont nourris à la même source télévisuelle que le reste de leur génération, la fabrique des #abrutis et que les vrais responsables sont ceux qui ont abandonné leurs enfants à l’école de la soumission et du vide de l’enseignement sur les horreurs des guerres et d’une éducation critique sur la mise en place des systèmes de domination.
      Je m’étonne toujours de la force de la lobotomie de l’éducation moderne alors que nous disposons de l’accès internet, de bibliothèque et parait-il d’un cerveau …
      #industrie_de_l'armement

    • C’est pas un bar de nazis officiel mais juste un bar de machos fana d’exotisme esclavagiste et d’humour raciste putride. Ca reste un lieu infréquentable qui donne plus mal au cœur que l’envie de se détendre. Pour les clichés de la maison de maître victorienne et le champ d’ananas qui sont aux toilettes. Ces deux images renvoient justement très fortement à l’esclavage puisque les champs d’ananas ca pousse pas tout seul, ni les maisons de maîtres. Si le taulier ose en plus plaisanté comme ca avec ses client·e·s c’est vraiment qu’il a très bien compris que ces images évoquent fortement l’esclavage puisqu’il en fait des blagues.

      Leurs excuses c’est dire que la journaliste (Julie Hainaut ) est menteuse puisque c’est un malentendu de sa part et qu’il y a pas de photo sur l’esclavagisme dans les toilettes (alors qu’il y en a selon les propres paroles de Sébastien Broquet venu sauvé la réputation des deux mâles blancs et désavouée publiquement sa collègue Julie Hainaut).

      Pour le thème si ils disent qu’ils font un hommage à la culture caribéenne, mais ca reste de l’appropriation culturelle de deux mecs blancs dans un quartier de bourges blancs qui flatte les blancs dans le sens du gros colon. Ca m’étonnerais que beaucoup de Caribéen·ne·s se précipitent dans ce bar pour se remémoré le bon temps des maisons de maîtres victorienne.

      J’ai fait suivre leur correctif aux lyonnais·e·s que j’avais prévenu hier au sujet de ce bar en leur déconseillant toujours d’y aller. C’est pas les bars qui manquent à Lyon et leurs excuses sont quant même assez hypocrites. Ils pleurent parce que leur susceptibilité blanche à été malmenée, mais ils pleurent pas d’avoir blessé des personnes descendantes d’esclaves avec leur déco de chiotte.

      #appropriation_culturelle #susceptibilité_blanche #fraternité_blanche

    • Cyberharcèlement : les mots ont un sens
      Par Julie Hainaut
      http://www.liberation.fr/france/2017/09/20/cyberharcelement-les-mots-ont-un-sens_1597643

      Le 12 septembre paraissait mon article intitulé « La Première plantation, ou l’art de se planter », dans lequel je m’indignais des propos des patrons d’un bar à cocktails. Dans ce lieu, dont le nom fait « référence aux plantations de canne à sucre dans les colonies françaises », les patrons affirment « chercher à retranscrire l’esprit colonial, un esprit à la cool, une époque où l’on savait recevoir, une période sympathique où il y avait du travail ». Les mots ont un sens. Pas besoin d’être journaliste pour le savoir.

      Ces mots prononcés avec légèreté – et enregistrés sur bande-son avec le consentement des intéressés – sur ce qu’il convient d’appeler un crime contre l’humanité m’ont heurtée. Beaucoup. J’ai d’abord cru à un humour un peu gras ou un manque de connaissance, mais après plusieurs perches lancées, ils me confirment le sérieux de leurs propos lorsque j’évoque la partie « esclave » de la colonisation. « Ah, on a mis quelques photos de gens dans les toilettes », me disent-ils. Certes.

      J’ai réécouté l’interview dix fois. Puis je l’ai retranscrite et j’ai exprimé ma désapprobation dans mon papier, de la même manière que je l’ai fait pendant l’interview. Mon article provoquera ensuite un véritable tollé. Les propriétaires ont souhaité avoir un droit de réponse, qu’ils ont bien évidemment obtenu. « Contrairement à ce qui a été retranscrit dans l’article, notre établissement n’a jamais eu la volonté de faire une quelconque apologie de la période colonialiste, période que nous condamnons. »

      « L’affaire » aurait pu s’arrêter là. Mais non. Sur les réseaux sociaux, la façon dont l’interview s’est déroulée sera réécrite. Je serais venue en plein service, sournoisement, poser des questions auxquelles ils n’ont pu répondre avec attention parce qu’ils étaient occupés à faire leur boulot. J’ai beau préciser – et donc me justifier d’avoir retranscrit des faits, l’essence même de mon métier – être venue avant l’affluence et que l’interview a bien été enregistrée, l’engrenage continue. De nombreuses associations, dont le CRAN (Conseil représentatif des associations noires), condamnent fermement ces propos. Mais beaucoup d’internautes semblent penser qu’il est plus acceptable de les tenir que de les dénoncer.

      Je ne suis pas l’Elise Lucet de la tapenade, l’Albert Londres du gin tonic, la Florence Aubenas de l’espuma. Avec la casquette du Petit Bulletin, je ne traque pas le scoop, je ne dénonce pas des injustices. Je viens – en toute indépendance – mettre en lumière des endroits de ma ville où l’on consomme (du boire, du manger, du vêtement, de la culture). Et pourtant, cette semaine, je me suis retrouvée au cœur d’une tempête numérique et médiatique d’une violence inouïe.

      Très vite, une quinzaine de médias ont relayé l’information, avec parfois des titres bien plus accrocheurs qu’informatifs, et parfois des propos déformés qui n’avaient au final plus beaucoup de rapport avec l’article initial. Au risque de me répéter, les mots ont un sens. Sur les réseaux sociaux, les simples commentaires sont devenus des appels à la haine. Contre les barmen d’abord, ce que je désapprouve fermement, bien évidemment. Contre moi ensuite.

      Le 16 septembre, le site néonazi démocratieparticipative.biz publie un article intitulé « Lyon : une pute à nègres féministe veut détruire un bar à rhum "colonialiste", mobilisation ! ». Vient alors le temps des mots dénués de sens. Parce qu’à un moment, leur en donner, c’est leur faire trop d’honneur. Les fines plumes du site évoquent la « vaginocratie négrophile », me qualifient – entre autres – de « grosse pute », « vermine », « putain à nègre hystérique », « femelle négrophile », « hyène puante » et appellent à inonder mon fil Twitter et ma boîte mail, en dévoilant des photos volées, le tout illustré – entre autres – par une vidéo de Goebbels et un GIF d’Hitler. Je dépose immédiatement une plainte pour injure publique et diffamation. Je suis inondée d’insultes et de menaces. Ils « cherchent mon adresse ». Je complète ma plainte pour harcèlement. Je respire difficilement, je dors peu, j’ai peur. « Il ne faut pas le dire, Julie, sinon ils ont gagné ». Tant pis, je le dis. J’ai peur.

      Un élan de soutien émerge sur Twitter. Ça fait du bien. Le site est signalé sur Pharos (la Plateforme d’harmonisation, d’analyse, de recoupement et d’orientation des signalements du ministère de l’Intérieur) et ferme. Puis renaît. Deux autres articles sont publiés. Il est désormais question de ma « négrophilie pathologique ». Et c’est reparti. « Hyène terroriste », « pue-la-pisse », « prostituée ». Vous en voulez encore ? J’en ai en stock. « Obsédée par les nègres », « serpillière à foutre africain ». J’ai la nausée. Je complète néanmoins une nouvelle fois ma plainte, j’y dépose de nouvelles pièces, de nouveaux mots. Le site est signalé une nouvelle fois sur Pharos mais réapparaît par intermittence.

      Savoir de quoi l’esthétisation de la période coloniale est le symptôme ne fait pas partie de mon domaine de compétence. Mais je sais que les mots ont un sens. Entre autres parce qu’ils provoquent des émotions. Et on sous-estime bien trop souvent leur haut pouvoir en nitroglycérine. Depuis une semaine, certains m’ont réconfortée, d’autres m’ont outrageusement blessée. J’ai vu des personnes applaudir, ravies de ce ramassis sexiste, raciste, diffamatoire et injurieux menaçant la liberté d’expression et mon intégrité physique tout en appelant à la violence sous fond d’apologie du nazisme. Tous ces mots pour mes mots à moi. Enfin, surtout leurs mots à eux. C’était assourdissant, tous ces mots. Pour tenir bon, j’ai dû très vite apprendre à vider de leur sens ceux qui m’écorchent et à voir toute la force que me confèrent ceux, mille fois plus nombreux, que m’adressent des inconnus en soutien.

      Les mots ont un sens. Et c’est avec justesse qu’ils se doivent d’être choisis. Parce que des petits mots tout bêtes peuvent devenir de grosses blessures. Ces mots sur la partie la moins glorieuse de notre histoire, celle durant laquelle l’on enchaînait des humains, on les mutilait et pillait leur pays. Ou ces mots pour me décrire. Des mots d’une violence misogyne inouïe. Des mots tout sales et humiliants, pour se venger de celle qui les rapporte. Un peu de respect pour les mots. Ils sont puissants. Et dans ce flot d’insultes et de menaces de mort, le pouvoir des mots gentils m’est apparu comme une bouée de sauvetage. Merci pour vos mots, en réaction aux miens. J’ai appris que le meilleur est mille fois plus puissant que le pire. Mes batteries sont rechargées. Au boulot.

      #harcelement #misogynie #cyberharcèlement

    • Cyberharcèlement d’une journaliste par des néonazis : le fiasco judiciaire
      17 décembre 2020 Par Lucie Delaporte

      Condamné en première instance pour avoir partagé un article qualifiant la journaliste Julie Hainaut, entre autres insultes racistes et sexistes, de « pute à nègres », un néonazi a été relaxé ce jeudi 17 décembre pour une erreur de procédure.

      https://www.mediapart.fr/journal/france/171220/cyberharcelement-d-une-journaliste-par-des-neonazis-le-fiasco-judiciaire

      Condamné en première instance à six mois de prison avec sursis et 5 000 euros de dommages et intérêts pour avoir partagé un article raciste et sexiste visant la journaliste Julie Hainaut, qualifiée entre autres de « pute à nègres féministe », « hyène terroriste », « traînée », Sylvain C. a été relaxé ce 17 décembre en appel pour une erreur de procédure commise lors de l’instruction. Le « partage » de l’article incriminé relevant d’un réquisitoire supplétif – comme l’instruction n’avait pas réussi à trouver l’auteur de l’article, elle s’est rabattue sur le fait que Sylvain C. avait partagé l’article sans prendre garde aux délais de prescription largement dépassés, note le jugement consulté par Mediapart.

      « Nous avions déjà dénoncé la manière dont avait été menée l’instruction, aujourd’hui nous sommes indignés de cette faute procédurale qui n’est imputable qu’à l’institution judiciaire et qui laisse dans le désarroi une victime de cyberharcèlement », tempête Éric Morain, l’avocat de Julie Hainaut.

      « Je suis en colère, affirme de son côté la jeune journaliste, épuisée par trois ans de procédure. Le message donné par la justice est inquiétant, dangereux. Ce que je retiens de ces trois ans de combat, c’est l’impuissance de l’État et de la justice à se saisir de cette question essentielle. » Pour elle, « le cyberharcèlement invisibilise et réduit au silence. La décision de la cour d’appel valide cela. Et en relaxant un homme dangereux, elle me met en danger. Elle met en danger la société. C’est absurde, sidérant, violent. »

      Le prévenu et son avocat n’étaient pas présents au tribunal pour entendre le jugement. Au regard de l’audience qui s’était tenue le 24 novembre dernier, cette relaxe apparaît effectivement comme un incroyable fiasco judiciaire, alors que le gouvernement affirme vouloir faire de la lutte contre le cyberharcèlement une priorité.