• Les insolences de Christine Boutin : la colère des dessinateurs
    http://catoune.fr/2016/02/28/les-insolences-de-christine-boutin

    Si on résume : non seulement Christine Boutin et ses éditeurs ont utilisé mes dessins à des fins complètement différentes de ce qui m’avait été présenté à l’origine (… vous m’imaginez sérieusement accepter de faire la couverture de ce livre ?!), mais ils ont aussi zappé de passer à la caisse.
    Résultat :

    ils grillent ma crédibilité en tant que dessinatrice indépendante ;
    ils vont se faire du fric sur mon dos et ne daignent même pas payer les sommes ridicules qu’ils me doivent.

    C’est pourquoi je demande à tous les artistes qui ont participé à cet ouvrage de me contacter. Ensemble, nous pouvons démonter la supercherie de cette femme qui se présente comme « honnête et droite » et mettre en lumière les pratiques scandaleuses de cette maison d’édition !

    • Et en fait, elle a arnaqué plusieurs autrices en passant :

      Quelle ne fut donc pas ma surprise en découvrant sur les réseaux sociaux que le livre était signé par Christine Boutin. Mes caricatures – et celles d’autres auteurs – illustrent donc le livre d’une personnalité politique dont les combats (sur l’égalité des droits, le mariage pour tous, etc.) sont diamétralement opposés aux miens.

      http://www.nawak-illustrations.fr/mes-caricatures-dans-l-livre-de-christine-boutin

      Et aussi : http://www.gilblog.org/2016/02/l-arnaque-boutin.html

      #effet_streisand

    • s’il fallait une démonstration supplémentaire de la complète inanité des caricatures...
      L’une des auteures écrit :
      « oser se confronter à des caricatures – souvent féroces – est assez inédit en matière de communication politique. En plus, faire ce type d’ouvrage est une bonne idée : même si le texte est nul, il y aura au moins des dessins pour faire rire ! Après, il faut que le livre se vende… »
      passons sur la conclusion qui laisse rêveur, ce qui me surprend est que tout ça n’engendre aucune remise en question pour elle de sa pratique du dessin et qu’elle continue à parler de sa "férocité"... Sans déconner ?
      Sinon, oui, indéniablement, on peut saluer le tour politique jouer par Boutin à ses caricaturistes, c’est plutôt finaud (reste à voir si le bouquin est à la hauteur de ce tour, mais je vois mal comment il pourrait m’arriver entre les mains)

    • On ne parle pas du vol (ce qui a été fait est effectivement malhonnête), on parle du fait d’avoir utiliser des caricatures censées être « contre » elle, mais pour ses fins personnelles : c’est une certaine forme d’intelligence. Comme le dit @l_l_de_mars : après tout ça, les auteur⋅e⋅s des caricatures ne voient aucun commentaire à faire sur leurs propres dessins qui serait soi-disant contre Boutin ! La preuve que non.

    • Il y a vol ET tromperie sur la destination de la marchandise. Les dessins ont été extorqués sous de faux prétextes.
      On peut aussi considérer la manipulation comme une forme d’intelligence, mais clairement, c’est malhonnête à tous points de vue quand au détournement des œuvres (dont la qualité n’est pas importante).

      Si on me commande d’écrire une diatribe contre le racisme, l’exclusion et le sexisme, ce n’est pas pour la retrouver ensuite comme argument de vente de la campagne de Marine Le Pen. Non seulement il y a tromperie, mais en plus il y a volonté de nuire.

    • Je remarque que c’est une dessinatrice et les commentaires blâment la victime et félicitent l’agresseuse. Le hasard probablement.

      Une dessinatrice qui fait des caricatures alors que le lièvre n’en fait pas !!! mais c’est un crime ! Merci à Mme Boutin d’avoir puni cette vile femelle si médiocre aux yeux du grand lièvre.

      #Schadenfreude #misogynie

    • Je vois que certains sont totalement ignorant de l’effet Streisand et se permettent d’être agressifs en plus d’être malhonnêtes :

      Joint par BuzzFeed, l’éditeur Jacques-Marie Laffont balaie toutes ces accusations. « Ils savaient tous que c’était un livre de Christine Boutin, ou alors ce sont des bisounours », défend-il. Il concède toutefois n’avoir payé aucun dessinateur :

      « Il est vrai que nous aurions dû payer les dessinateurs avant la sortie du livre. Là nous sommes en défaut, mais nous allons corriger cela. »

      Selon cet éditeur qui dit « être de gauche » et « pour le mariage pour tous », la colère de ces dessinateurs aurait « une explication » :

      « Je subodore une bronca du lobby gay. Je fréquente beaucoup de gens, j’ai des amis influents dans le milieu gay qui me défendent et pensent la même chose.

      Ce qui me lie avec Christine Boutin, c’est que je suis chrétien, mais contrairement à elle je suis pour le mariage pour tous. »

      Et de menacer :

      « Si cela continue, je vais foutre mes avocats sur le dossier. »

      Contacté par téléphone en fin de matinée, Jacques-Marie Laffont devait nous envoyer « la preuve » que la dessinatrice savait pour qui elle publiait ses caricatures. Nous n’avons toujours rien reçu ce lundi en début d’après-midi et mettrons à jour cet article le cas échéant.

      http://www.buzzfeed.com/davidperrotin/des-dessinateurs-publies-dans-le-livre-de-christine-boutin-d
      Et un poil d’homophobie en passant !

      #crétin_abyssal

    • je relaie ici un article que j’ai écrit pour CQFD, journal où s’exerce la caricature, discipline pour laquelle je n’ai aucune espèce de sympathie. Autant dire que cet article n’était pas publié dans un cadre bienveillant à son égard. Ceci éclairera mon point de vue. Mon problème, une fois de plus, est un problème de rapport au DESSIN comme pratique du monde (je n’ai fait aucun commentaire sur la promesse non tenue de payer les dessinateurs, c’est une autre question).

      Forcer le trait, c’est rester dans les rails, c’est patiner dans la représentation la plus plate sans autre recours que le crayon gras glissant sur le même sillon, l’épaississant, s’y enlisant.
      Ce n’est pas un comique de répétition mais de hoquet, de bégaiement.

      Et la vraie misère de la caricature — comme du dessin politique à gag, à tirade — n’est pas même de forcer le trait, mais de l’arrêter : elle l’arrête à l’évidence — quand on la dit réussie —, ou elle le perd dans le signe de piste et le rébus — quand elle est foireuse.

      Ça saute aux yeux de quiconque tombe sur une vieille caricature — et rien ne vieillit plus vite ...
      Rencontrer une vieille caricature, un vieux strip satirique bavard (faute d’oser dessiner), voilà qui expose en pleine lumière les ficelles maigrichonnes qui tiennent cet art impuissant. On a le même sentiment de gêne qu’en regardant l’enregistrement d’un vieux numéro d’imitation dont les cibles ont disparu, dont leurs mimiques, leurs tirades, leurs costumes sont oubliés et remplacés par ceux de leurs cohortes de descendants à peine déclinés, jetables. L’imitateur a alors l’air de ce qu’il est : un ballon qui a perdu son helium. Cette jetabilité de toute scène (politique, médiatique), sa répétition stérile, contamine le caricaturiste et son artisanat paresseux.

      La caricature est l’échec du dessin de presse, son aveu d’impuissance ; elle n’est pas seulement impuissante à travailler sa cible, elle est impuissante à travailler le politique : dans ce domaine, il n’y a pas de dessin de droite ou de gauche (comme si la question politique épargnait le dessin lui-même, comme si elle lui était étrangère), il n’y a que de la servitude du dessin à un texte censé à la fois en sauver et en légitimer la pauvreté. Ses critères sont : lisibilité, efficacité, immédiateté. Autant avouer qu’il n’y a que de la caricature de droite.

      Le caricaturiste est un publicitaire : il vous fourgue des certitudes que vous avez déjà en triple, sous une forme jetable, marrante, simplifiée, rassurante (sérieusement : qui a déjà été inquiété par une caricature ? On peut préférer croire que ce sont les caricatures qui inquiètent ceux qui les brûlent. On peut aussi se persuader que ceux qui brûlèrent « Les versets sataniques » l’avaient lu. Mais c’est une façon de se remonter le moral en donnant un peu de sens aux crimes et aux autodafés. La vérité est que les oeuvres, bonnes ou mauvaises, sont prises dans des enjeux extérieurs à elles et qui ignorent complètement leur substance)

      Le caricaturiste au travail ne cherche pas une idée : il cherche un petit moteur pour réanimer le cadavre d’idée qui dort sous tout journal.

      La caricature — comme tout dessin politique purement démonstratif — est une promenade au musée de la marrade craquelée, une visite interminable au mausolée du rire. Le dessin s’arrête en elle là où tout devrait commencer : c’est à l’inconnu que commence la lecture, l’invention du politique ; avec le questionnement, la suspension du jugement. La caricature est l’injonction de s’arrêter avant tout ça, à l’évidence, dès qu’on a fait sa petite affaire, dès qu’on s’est reconnus (entre frères politiques) parce qu’on a reconnu ensemble ce qu’elle pointait si grossièrement.

      Nous avons déjà le plus grand mal à répondre à cette question, quand nous travaillons dans un journal politique : à quoi sert tout ce merdier puisque seuls ceux qui partagent déjà nos convictions nous lisent ? Hé bien, si on se tient à la caricature comme moyen, effectivement, à rien. Un tel travail, de tels journaux, ne sont utiles que s’ils s’abandonnent aux interrogations, aux incertitudes, à la polysémie, à l’inconnu. Que les dessinateurs politiques se mettent enfin à dessiner en ouvrant leur dessin à cet inconnu. On peut alors se prendre à rêver d’un journal politique furieux, inventif, bouleversant, inévident, déstabilisant, débarrassé de toute caricature.

      Il m’est déjà arrivé (parce que mon travail est généralement sous copyleft, c’est tout-à fait normal) qu’un de mes dessins soit utilisé par un ennemi politique (un groupe de petits merdeux libertariens dans le cadre de la lutte contre HADOPI) ; qu’est-ce que j’en ai déduit, à votre avis ? Qu’ils étaient vilains ? Que c’était injuste ? Bin non. Que nous avions des idées en partage. Ça me faisait mal au cul de l’admettre, mais c’était vrai.
      Dans le cas de figure du moment, la seule chose que devraient se demander ces dessinateurs est : en quoi mon dessin sert-il Boutin, par quelque bout que je prenne la question ? Est-il si inoffensif qu’elle peut l’associer à son mode de défense sans qu’il soit égratigné ? ou pire : est-il finalement assonant à sa conception du monde, malgré mes intentions ?

    • @monolecte

      Non, tromper sur la nature réelle du travail, sa destination et le voler à la fin (en ne le payant pas), ce n’est pas être malin, c’est être un⋅e escroc.
      Si mentir, c’est être « plus malin », je commence à comprendre pourquoi on se tape ce personnel politique…

      ce n’est pas ça, qui est malin, ici ; ce n’est pas n’importe quel travail qui est détourné, c’est celui qui porte en lui la prétendue contestation de la force qui le détourne, celui qui n’existe que par la certitude qu’il peut, lui, détourner cette force.

      Si on me commande d’écrire une diatribe contre le racisme, l’exclusion et le sexisme, ce n’est pas pour la retrouver ensuite comme argument de vente de la campagne de Marine Le Pen. Non seulement il y a tromperie, mais en plus il y a volonté de nuire.

      si c’était possible, tu aurais de quoi t’inquiéter, en effet, sur la valeur de ton texte... S’il est tourné en dérision par son cadre (s’il est ridiculisé par exemple par des commentaires haineux), en sort-il réellement diminué ou, au contraire, renforcé dans sa puissance ? (il me semble). Et s’il ne l’est pas, ça voudrait dire quoi ? S’il n’était pas nécessaire de le commenter pour qu’il accompagne un cadre de propagande fasciste, il y aurait un sacré problème, tu ne crois pas, inhérent au texte ? (on est en pleines conjectures, j’ai du mal à croire que le cas de figure puisse se présenter, en fait. Mais imaginons).
      Que le texte te soit commandé par des fascistes masqués ou qu’il s’agisse d’un de tes textes non commandé par des fascistes non masqués mais utilisé par eux dans le cadre d’une analyse a contrario , qu’est-ce que, au fond, ça change pour ce texte ?
      (on est bien d’accord qu’on part du principe que le texte n’est pas retouché ou charcuté, pas plus que ne le sont les dessins des caricaturistes dont il est question en ce moment)

    • Deuxième texte de Tanx, cette fois sur les dessinateurices en question : poum poum poum.
      http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/8815

      Ce qui me laisse plus que perplexe : comment prétendre avoir des convictions politiques quand on accepte de voir ses illus dans un livre sans en connaitre ni l’auteur ni le fond ? Je crois que la réponse est dans l’email de l’éditeur, qui précise que ce livre est “insolent” vis-à-vis des politiques. Et nos illustrateurs en ont déduit que insolence + politique = de leur bord politique.
      Ça rejoint un petit peu ce que j’avais abordé dans ce texte de janvier 2015, sur le fait de croire automatiquement que les dessinateurs sont de gauche, de fait.

      De surcroît, j’ai toujours considéré que l’humour était un peu une attitude de collabo du système : un état d’esprit qui permet de “détendre” et de “faire passer la pilule” des horreurs du monde… et donc de repartir travailler au bureau après, au lieu de se révolter (la preuve : nombreux/ses sont ceux/celles qui geignent sur le sujet et n’intentent rien). J’ai toujours trouvé le statut même de l’humour, surtout en tant que métier, comme pour la politique, un peu louche. Du coup, que ces auteurs/trices se retrouvent à devoir faire un truc vraiment pas drôle (un procès…) pour réclamer leurs “droits”, ça m’amuse assez.

      (L’article de LL de Mars dans le CQFD de l’été dernier sur la caricature était très bien (oui oui on a beau s’engueuler ça n’empêche pas de tomber d’accord). J’essaie de retrouver le numéro si il est pas parti avec les épluchures de patates et je poste ici.)

      Une précision tout de même : je suis pas tellement pour charger un auteur (ou un écrivain, ou autre) de la récupération dont il est victime. Il y a certes des dessins plus facilement récupérables que d’autres, mais au final toute création l’est, il suffit de changer le contexte, surtout quand la mode est à la récupération, de la grande vidange du sens pour ne garder que la coque vide […]. Absolument tout est détournable, à un point tel que je me demande si le contexte est pas devenu plus important que le propos. En tous cas, le propos seul ne semble plus suffire… et quand du coup le propos est quasi inexistant ou inoffensif, ben forcément ça facilite le détournement.

      Bref, je vais camper sur mes positions : si y’a un truc à dire de cette affaire, c’est sur l’aspect purement syndical que ça se joue, tout le reste me parait vaguement ridicule pour rester polie.

    • #toute-puissance #police #gendarmerie #grande_muette

      Harcèlement : « Je te niquerais bien... » | L’Humanité
      http://www.humanite.fr/harcelement-je-te-niquerais-bien-597647

      Ce procès sera aussi l’occasion pour l’AVFT de vérifier la bonne utilisation de la loi de 2012 sur le harcèlement sexuel, votée en urgence après l’abrogation de la précédente par le Conseil d’État. « La nouvelle loi a une conception beaucoup plus large qui devrait favoriser les poursuites, note Marilyn Baldeck, mais trois ans après ce vote, nous constatons que la politique pénale ne suit pas, ces agissements ne sont pas sanctionnés. »

      Le Sénat devrait lancer prochainement un processus d’évaluation de la nouvelle loi. Les chiffres d’avant 2012 faisaient état de 50 condamnations pour 1 000 plaintes. Quant aux violences sexuelles chez les militaires, depuis les révélations du livre de Julia Pascual et Leila Minano, une cellule de signalements a été mise en place. En 2015, elle a été saisie 75 fois. Des chiffres qui ne sont pas représentatifs, souligne Julia Pascual qui précise que cette cellule, méconnue dans l’armée, est gérée par des hauts gradés. Or, « ça paraît très compliqué pour une femme militaire d’appeler un général cinq étoiles pour lui dire qu’elle a pris une main aux fesses »…
      (1) La Guerre invisible : révélations sur les violences sexuelles dans l’armée française (Éditions les Arènes et Causette, février 2014).

  • Monsieur Gilles Klein,

    Décidément, même dans le deuil,on ne laissera jamais les personnes oppressées par le patriarcat en paix.
    On doit toujours être belleau quoiqu’il se passe quoiqu’il arrive même dans les circonstances douloureuses, on sera ramené à notre physique et à notre beauté.
    J’en ai moi même fait l’expérience lors du décès de mon grand père paternel parce que j’ai eu le malheur d’avoir un trou à mon collant.
    Cela a été le grand drame pour ma grande tante (de ma famille côté maternelle), tellement plus important que de soutenir ma famille dans cette épreuve.
    Oui, je n’avais que cela a pensé : faire gaffe à mon collant que voulez vous.Cela devait être ma priorité bien sûr. Ou pas
    Mais,je ne suis pas là pour parler de moi même si le tweet si dessus a fait remonté ce douloureux souvenir.
    Je suis de tout cœur avec Céline Dion en lui adressant tout d’abord toutes mes condoléances pour son mari et son frère et puis par rapport dont elle a été victime dans ces différents tweets.

    Je pense qu’au lieu de vous victimisez et de vous enfoncez davantage à chaque tweet, vous pourriez par exemple je ne sais pas au minimum vous excuser et reconnaître vos torts.
    Et peut être aussi, vous renseignez sur le sujet : je suis sympa, je vous ai donné les mots clés http://viedelamia.canalblog.com/archives/2016/01/25/33269288.html
    #CélineDion #deuil #injonction_à_la_beauté #machisme #male_gaze #misogynie #sexisme #objectivisation #Gilles_Klein #beauté

  • « Star Wars » : les stéréotypes de genres contre-attaquent - Libération
    http://www.liberation.fr/futurs/2016/01/24/star-wars-les-stereotypes-de-genres-contre-attaquent_1428614

    « Notre source, qui était présente à ces réunions, dit que les versions initiales des jeux présentés à Lucasfilm mettaient Rey en avant. » Cela ne semblait pas poser problème au début, mais des réticences « quant à la présence de personnages féminins » ont commencé à se faire sentir au fil des réunions du côté de Lucasfilm. Jusqu’à ce que la demande devienne explicite : « Les fabricants se sont vu expressément demander d’exclure le personnage de Rey des produits dérivés. » L’argument qu’on leur a servi vaut son pesant de préjugés débiles : « On sait ce qui se vend. Les garçons ne veulent pas de produits avec un personnage féminin. »
    D’après la source de Sweatpants & Coffee, cette tendance à vouloir effacer les figurines féminines est courante dans l’industrie du jouet : « On nous a demandé la même chose avec les Power Rangers. Et Paw Patrol, aussi. » Mais l’exemple récent le plus flagrant fut celui du film de superhéros The Avengers : « Il y avait une scène dans laquelle la Veuve noire débarque d’un avion sur sa moto. Quand le jouet est sorti, on pouvait mettre plusieurs personnages du film sur la moto. Tous des hommes. Et pas de Veuve noire. Elle a été enlevée de sa propre scène. »

    L’Américain John Marcotte, créateur d’un site qui promeut les figures de femmes fortes, pense qu’il y a une part d’aveuglement sexiste dans la vision de Disney, dont il a rencontré quelques têtes pensantes : « Ils ont énormément investi dans le marketing et le merchandising autour du personnage de Kylo Ren, [le successeur de Dark Vador, ndlr]. Ils ont été très surpris que tout le monde s’identifie à Rey et veuille la voir davantage. Maintenant, ils ont des tonnes de produits Kylo Ren sur les bras, et des vagues de plaintes sur le manque de produits à l’effigie de Rey. » Peut-on vraiment être naïf au point de penser qu’un méchant masqué sous cape noire excitera plus les bambins qu’une jeune et courageuse Jedi ?

    #misogynie #sexisme #genre #jouets #star_war #disney

  • En Norvège, les migrants suivent des cours sur les femmes | Sans Compromis
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.wordpress.com/2015/12/25/en-norvege-les-migrants-suivent-des-cours-sur-les-femmes
    https://sanscompromisfeministeprogressiste.files.wordpress.com/2015/12/un-migrant-pakistanais-dans-un-centre-de-refugies-norvegien.jpg?w=1200

    En Norvège, mais aussi en Autriche et en Allemagne, des cours sont dispensés aux migrants masculins pour leur expliquer comment se comporter avec les femmes. Ces consignes leur sont transmises dans un manuel pour distinguer le « bien » du « mal » :

    « Beaucoup de réfugiés viennent de cultures où l’égalité homme-femme n’existe pas, et où les femmes sont la propriété des hommes » nous dit-on.

    Parce que l’égalité homme-femme existe en Europe ? Elle n’existe nulle part dans le monde. Donc pourquoi uniquement des cours en direction des hommes migrants ? N’est-ce pas aussi le cas pour les autres hommes ? Les violences patriarcales ne seraient qu’un phénomène propre aux hommes migrants ? Il suffit pourtant de lire la presse. Chaque jour dans le monde, des milliers de femmes sont victimes de violences patriarcales.

    En Norvège comme en France, les violences conjugales, les viols, le harcèlement de rue… ne sont pas le fait de migrants mais potentiellement de tous les hommes, sans distinction d’origines ou de classes sociales.

    #racisme #misogynie #sexisme #essentialisme

  • Ces pauvres hommes injustement accusés, ou la résurgence d’une vieille rengaine masculiniste
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/ces-pauvres-hommes-injustement-accuses-ou-la-resurgence-dune-vi

    La sortie de Taken 3 au début de l’année a confirmé une tendance masculiniste à l’œuvre au moins depuis le début de la décennie, à savoir la multiplication des figures d’hommes injustement accusés d’avoir commis des crimes sur des femmes et/ou des enfants. On trouve notamment un certain nombre de maris accusés d’avoir tué leur […]

    #Cinéma #Séries #antiféminisme #masculinisme #misogynie #racisme #violences_contre_les_femmes #virilisme

  • Des féministes s’engagent contre le FN et le PR - Féministes en tous genres
    http://feministesentousgenres.blogs.nouvelobs.com/archive/2015/12/11/des-feministes-s-engagent-contre-le-fn-et-le-pr1-575374.html

    Il arrive qu’il y ait des femmes qui s’emploient à restaurer le système patriarcal dont les combats féministes des XIXe-XXIe siècle ont eu raison – au moins sur le plan juridique. C’est exemplairement le cas de Marine Le Pen et sa lieutenante, Marion Maréchal-Le Pen. L’écrivaine Martine Storti a fort bien dit, le 9 décembre dans L’Humanité, et le 10 sur TV5 Monde, comment l’une et l’autre se répartissaient les tâches contre les droits des femmes.

    « Le prétendu volet social du FN ne fait pas mention des inégalités femmes-hommes au travail. Il ne propose rien pour lutter contre le temps partiel et les inégalités salariales. Pour lui, la cause des bas salaires et du chômage, c’est l’immigration et non pas le patronat, façon de dévier le débat. Le FN n’envisage les femmes que dans le cadre de la famille, pas de chapitre sur l’égalité femmes-hommes dans son projet. Il prône le « revenu parental » qui renverra inéluctablement des femmes au foyer . (…)

    En 2002, son programme demandait la suppression de la loi sur l’avortement. Aujourd’hui, il prétend ne pas l’interdire. Mais il fait de la propagande pour la « liberté de ne pas avorter », comme si qui que ce soit obligeait les femmes à le faire. Marine Le Pen a parlé aussi d’avortement de confort, de déremboursement.

    Bref, le FN veut largement réduire la portée de la loi.

    Sur les violences faites aux femmes, le FN ne propose rien à part d’incriminer les immigrés qui en seraient les auteurs. Invention raciste pure et simple de sa part, puisqu’il n’existe pas de statistiques sur le sujet », rappelle à son tour Suzy Rojtman, porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes (L’Humanité, 9 décembre).

    Comment et pourquoi des femmes qui accèdent aux domaines réservés aux hommes jusqu’à il y a peu épousent-elles le point de vue masculiniste ? Quel que soit l’intérêt de cette question, il est malaisé et déplaisant de s’aventurer dans le puits sans fond de la bêtise et le temps n’est pas aux enquêtes psycho-sociologiques. Ce qui importe aujourd’hui, c’est de comprendre, ainsi que le souligne la philosophe Geneviève Fraisse dans sa tribune du 9 décembre, dans Libération, que « les droits des femmes sont ‘réversibles », celui, en particulier, de disposer de son corps, parce qu’il est de tous, le premier.

    De comprendre, et d’agir.

    En septembre dernier, deux jeunes féministes, Alix Heuer et Rebecca Amsellem ont créé Les Glorieuses. Doctorante à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne en économie de la culture, Rebecca Amsellen, la fondatrice du site, rédige chaque semaine une newsletter consacrée aux à la place des femmes dans les diverses sociétés et à leurs droits dans le monde.

    Les résultats du premier tour des élections régionales leur donnent à penser qu’il y a péril en la cité. Elles ont malheureusement raison. (Ci-dessous le texte de leur manifeste « les femmes s’engagent contre le FN » et le lien pour le signer).

    Le péril est d’ailleurs plus grand qu’elles ne le disent, car ce ne sont pas seulement les candidatEs du FN qui se prononcent contre l’égalité des citoyenNes en tous genres. C’est aussi, par exemple, Valérie Pécresse, qui avait voté contre la loi Taubira, et annonce désormais que si elle était élue, elle couperait les vivres aux associations LGBT… et à la théorie du genre (sic), tout autant qu’à l’association « Sortir du colonialisme ».

    « Famille, travail, patrie » plutôt qu’égalité et diversité ?

    (Sur la campagne de valérie Pécresse, lire Lelab Europe 1 du 2 décembre, Marianne, le 30 novembre, Libération le 29 novembre…)

    –—
    #misogynie #sexisme #féminisme #femmes #FN #IVG

  • Pourquoi le Front national s’attaque-t-il toujours aux droits des femmes | L’Humanité
    http://www.humanite.fr/pourquoi-le-front-national-sattaque-t-il-toujours-aux-droits-des-femmes-592

    S’agissant des droits des femmes, les apparents désaccords masquent une réelle cohérence, ainsi que le montrait le programme du FN pour l’élection présidentielle de 2012, avec en particulier la cohérence d’une politique familiale nataliste. Cohérence aussi quant au travail des femmes, en apparence défendu, en réalité peu promu, puisque les inégalités de salaire qui pénalisent les femmes sont peu dénoncées. Il faut, par exemple, se souvenir des propos de Marie-Christine Arnautu, vice-présidente du FN en 2012 : «  Qu’est-ce que vous voulez ? Qu’on égalise les salaires alors que tant de gens sont au chômage ?  » On l’aura compris : en période de crise, les femmes n’ont qu’à se tenir à carreau, accepter les inégalités, taire leurs revendications ou… rentrer à la maison. D’ailleurs, c’est ce que l’eurodéputé FN Dominique Martin proposait explicitement en pleine commission des Affaires sociales du Parlement européen, en mars dernier, pour lutter à la fois contre le chômage et «  pour donner une meilleure éducation aux enfants, sécuriser les rues  » !

    Ainsi, ce parti qui prétend se faire le chantre des «  abandonnés  », des «  oubliés  » et, pourquoi mégoter, du «  peuple  », du «  vrai peuple  », traite les femmes avec beaucoup de désinvolture et de mépris. Il y a en effet infiniment de mépris à parler, à l’instar de Marine Le Pen, d’«  avortement de confort  », comme si les femmes prenaient plaisir à avorter, ou, à l’instar de Marion Maréchal-Le Pen, de lancer : «  L’État ne doit pas payer pour l’inattention des femmes  », comme si les femmes étaient seules responsables d’une grossesse non désirée ! À ne pas en croire ses oreilles : voilà une femme de 25 ans qui reprend à son compte l’ancestrale accusation portée contre les femmes, la si vieille culpabilité dont on se croyait définitivement débarrassé.

    #misogynie #IVG #femmes #FN

  • “Mamie Danielle”, la femme de combat qui a crevé l’écran
    http://www.lemonde.fr/m-gens-portrait/article/2015/12/11/danielle-merian-la-dame-du-bataclan_4829897_4497229.html

    J’espère que le monde va se mettre à traiter de "papy +prénom" tous les vieux hommes. "Mamie Danielle" en ref à "Tatie Danielle" probablement encore une marque de respect !
    #misogynie #presse #sexisme #vocabulaire #femmes

    –—
    Danielle Mérian : « Je ne suis pas la mamie du web, je suis une avocate »
    http://www.lesnouvellesnews.fr/danielle-merian-je-ne-suis-pas-la-mamie-du-web-je-suis-une-avocate

  • Une abaya dans le métro | La pensée du discours
    http://penseedudiscours.hypotheses.org/14326

    Mais ce n’est finalement pas le plus grave. Le plus grave, c’est que Laurent Joffrin, homme qui semble savoir ce que chaque membre de la société pense, considère que le texte de Le Vaillant “[met] en scène des fantasmes et des inquiétudes qui courent dans la société”. Ah bon ? Mais sur quoi s’appuie-t-il pour énoncer une aussi belle généralité ? Et la #société, vraiment ? Une telle entité homogène existerait ? La défense, qui est plutôt une défensive, continue ainsi : “Sans doute aurait-il dû souligner avec plus de précaution qu’il s’agissait non d’une opinion construite mais de la restitution littéraire et ironique de préjugés et d’angoisses qu’il se reproche lui-même, comme il l’écrit, d’avoir ressentis”. Qu’il se “reproche” ? mais où ? dans quel passage du texte ? Il n’y a aucune expression de reproche d’aucune sorte dans ce texte, il n’y a aucune distance ironique et il ne (nous ?) semble pas non plus qu’il y ait quelque chose qui ressemble de près ou de loin à de la littérature. Il y a plutôt de la violence pamphlétaire dans ce texte, dont la presse, qui en a été coutumière lors de lointaines et troubles périodes, nous avait portant déshabitués. Une violence appuyée sur des jugements de valeur dégradants, des interprétations stigmatisantes et des comparaisons cyniques, parfaitement assumées par l’énonciation : l’abaya couleur “corbeau”, la “”sœur désolée et désolante”, les “beurettes sonores et tapageuses”, “ce choix régressif et réactionnaire”, “des choix “extrêmes”, “pauvre petite croyante”, “emblèmes sinistres”, “asservies volontaires”, “femme-fantôme”. Aucune de ces expressions n’est marquée par une quelconque distance ou ironie, ou précaution qui pourrait laisser croire que Luc Le Vaillant, seul énonciateur et signataire de sa chronique, fait parler quelqu’un d’autre. Tout le concerne, y compris sa bouffée paranoïaque, dans cette drôle de remarque : “j’aimerais juste qu’elle évite de me prendre pour une buse”. Très bel exemple de projection de celui qui sent abusé, je n’ose pas dire baisé, par une figure qu’il construit lui-même.

    #racisme #misogynie

  • Salut grosse vache (…) tu dois bien comprendre que je ne (...)
    http://www.astae.com/Salut-grosse-vache-tu-dois-bien-comprendre-que-je-ne-veux-plus-voir-ta-gueule
    Je crois que nous tenons un candidat sérieux pour le premier prix du #crétin_abyssal

    Salut grosse vache (…) tu dois bien comprendre que je ne veux plus voir ta gueule et qu’il est hors de question que je débourse un centime pour ton licenciement ! ! ! ! !

    C’est ainsi que commence le mail envoyé par un employeur à une salariée qu’il ne voulait plus revoir après un arrêt de travail.

    Nous ne résistons pas, tant ils sont stupéfiants, à la tentation de reproduire in extenso les termes de ce courriel tels qu’ils figurent dans le mémoire soutenu par l’employeur devant la Cour de cassation.

  • Histoire de la laideur féminine
    http://www.hors-serie.net/Dans-le-Texte/2015-11-28/Histoire-de-la-laideur-feminine-id122

    Cette histoire de la laideur des femmes est, au fond, l’histoire de la #misogynie, à laquelle les Pères de l’Eglise, les philosophes, les écrivains et les médecins ont copieusement contribué : tous hommes avant d’être penseurs, ils ont construit au fil des siècles une « nature féminine » d’abord intrinsèquement laide, puis exclusivement vouée à la reproduction - et jugée laide dès lors qu’elle ne se conformait pas à cette vocation biologique

    @beautefatale

  • Meufs : En France, une femme sur dix déclare avoir subi des violences conjugales.
    http://m-e-u-f-s.tumblr.com/post/133987477047/en-france-une-femme-sur-dix-d%C3%A9clare-avoir-subi

    En France, une femme sur dix déclare avoir subi des violences conjugales. Et en 2015, une femme sur cinq est victime de violences physiques en Europe.
    http://www.liberation.fr/france/2015/11/24/en-2015-une-femme-sur-cinq-victime-de-violences-physiques-en-europe_14158

    Mercredi 25 novembre, c’était la Journée mondiale de lutte contre les violences faites aux femmes. Si vous avez besoin d’aide, vous pouvez appeler le 3919, c’est anonyme et gratuit, ou vous rendre sur le site mis en place par le ministère des Droits de femmes : http://www.stop-violences-femmes.gouv.fr

    Le Collectif féministe contre le viol gère aussi un numéro d’appel, le 0800 05 95 95. “Au cours de sa vie, une femme sur cinq rapporte avoir été victime de viol ou tentative de viol”, rappelle Marine Le Breton dans un article sur le “mythe du ‘vrai viol’”.
    http://www.huffingtonpost.fr/2015/11/25/mythes-violences-femmes-journee-internationale_n_8629446.html

    Si vous avez quelques euros, vous pouvez soutenir L’Echappée, “l’une des deux seules associations en France à proposer un accompagnement spécifique aux victimes” de viol, à Lille. Comme la structure est aujourd’hui menacée, une collecte a été lancée sur Ulule. Elle se termine dans 4 jours et il manque environ 700 euros pour atteindre l’objectif fixé à 13 000.
    http://fr.ulule.com/l-echappee

    Il y a aussi ces deux articles de Mona Chollet publiés dans Le Monde diplomatique il y a dix ans, et malheureusement toujours d’actualité : “La violence masculine, une ‘maladie sociale’“ et “Machisme sans frontière (de classes)”.
    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CHOLLET/12173
    http://www.monde-diplomatique.fr/2005/05/CHOLLET/12172

    #violence #domination #sexisme #misogynie #féminisme #genre #féminicide #gynocide

  • Fachos, néonazis & autres skinheads : les visages de l’extrême droite au cinéma | Le sens des images
    http://lesensdesimages.com/2015/07/03/fachos-neonazis-autres-skinheads-les-visages-de-lextreme-droite-au-cinema/#more-2927

    Le retour en force de l’extrême droite sur le devant de la scène politique et médiatique depuis, disons, 2010 ne semble pas faiblir. Rappelons quelques faits récents : le 5 juin 2013 un jeune militant antifa, Clément Méric 18 ans, mourrait sous les coups d’un skinhead néonazi à Paris. Un an plus tard, en mai 2014, pour la première fois de son histoire, le FN arrivait en tête d’un scrutin national avec presque 25% des suffrages aux élections européennes. Plus récemment, en juin 2015, de l’autre côté de l’Atlantique, un suprématiste blanc de 21 ans nostalgique de l’apartheid tuait froidement neuf Noirs dans une église de Charleston (Caroline du Sud) dans le but de déclencher une guerre raciale. C’est dans ce contexte inquiétant que sort, sur fond de polémique, Un Français de Diastème (2015), film racontant l’histoire d’un skinhead français. Vu l’actualité il nous semblait donc opportun de nous interroger sur la question de la représentation de l’extrême droite au cinéma, en France et ailleurs. Depuis quand les fachos sont-ils présents sur les écrans ? American History X est-il le premier film à s’intéresser au phénomène skinhead néonazi ? Quels points de vues les œuvres offrent-elles des fafs et des bones ? Et, en corolaire, quels discours idéologiques ces films proposent-ils au grand public ? De Naissance d’une Nation (1915) à Un Français (2015), voici un petit tour d’horizon des figures de fachos au cinéma en 100 ans d’histoire du 7ème Art et en 10 portraits emblématiques.

  • Solution anti-terroriste dans Libé : du sexe gratuit pour les islamistes - Les Nouvelles NEWS
    http://www.lesnouvellesnews.fr/solution-anti-terroriste-sexe-gratuit-islamistes

    Mauvais timing pour Libération. Quelques heures avant les attentats de Paris, le journal publiait sur son site internet – et le lendemain dans son édition papier – une tribune signée Marcela Iacub, De la misère sexuelle des islamistes. Où la polémiste développe une thèse simple à résumer, même si elle l’exprime de façon désordonnée : contre la radicalisation, la prostitution.

    Un thème qui lui est cher. En septembre 2012, en plein débat sur la pénalisation des clients de prostituées, Marcela Iacub proposait un « service public sexuel » (SPS) gratuit qui pourrait « tel un antidépresseur, aider la société française à trouver de nouvelles solutions aussi originales que celle-ci pour faire face à toutes les autres formes de la misère ». Le résultat, le SPS, calqué sur le don des organes et du sang, est moins choquant que le postulat de départ : les hommes ont par essence besoin de sexe – quid des femmes ? – et la société leur doit de « satisfaire leurs désirs sexuels ».

    Pas étonnant donc que l’essayiste décline cette invention aux islamistes, « victimes » d’une idéologie, qui les empêche d’être libres sexuellement : « La société enfantée par la révolution sexuelle a provoqué tellement de frustrés – plus les mâles sont pauvres et sans diplômes, moins ils trouvent de partenaires sexuelles, démontrent les études sociologiques – qu’ils peuvent être facilement tentés par l’islamisme. »

    Le lien est clair, vite établi : la frustration sexuelle conduit à la violence, à la radicalisation. La solution est donc simple : « Donner tous les moyens possibles pour que chacun d’entre eux ait une sexualité sinon épanouie, tout au moins possible et agréable, afin qu’ils ne transforment pas leurs désirs refoulés en actes de violence. » Ailleurs, elle est plus claire encore en déplorant que ces pauvres frustrés n’aient « même plus la possibilité de découvrir leur sexualité avec des prostituées ».

    Le postulat de départ n’a rien de révolutionnaire. En août dernier encore, une sociologue britannique justifiait la prostitution par la nécessité de répondre aux pulsions sexuelles masculines. Son adaptation aux islamistes n’est juste qu’une ré-actualisation d’une idée réactionnaire : celle que les hommes sont domptés par leur libido. Le sexisme ne touche pas que les femmes.

    #misogynie #prostitution #esclavage #libération #machisme #Iacub

    • Je me rappelle que c’était un discours équivalent qui était servi sur la « liberté sexuelle », voir notamment les textes de Dworkin qui démolissent bien ce processus. Si la société était violente, c’était à cause de la frustration sexuelle (en l’occurrence celle des hommes, constituant de la violence et des armées). Il en allait donc de la responsabilité des femmes qui se refusaient, et pour participer à la politique révolutionnaire d’émancipation du monde, il fallait donner son cul.
      Ben, en fait, ça marche pas très bien, surtout pour les femmes.

    • Oui c’est un classique cet argument. Ca montre que les femmes ne sont vues que comme du bétail par les personnes qui utilisent cet argument. Les femmes ne sont pas de vertébrales êtres humains. Envoyer des femmes être violé par les « terroristes » c’est vraiment une idée qui montre que le ressentie de ces femmes n’existe pas.
      Les femmes sont tolérés uniquement si elles servent la consommation des seuls véritables humains, les phallophores.

    • En dehors du savoir-faire-du-buzz de Marcela Iacub pour vendre ses productions (qui ne me parait pas pire que tous les Pujadas et autres Finkielkraut qui colonisent nos médias). Mettons cela à part.

      Ce qui m’interroge au sujet du rapport de notre société au sexe, c’est la demande (qui m’est apparue réelle) de certaines femmes de pouvoir être rémunérées pour donner un plaisir sensuel et sexuel à des personnes assez lourdement handicapées. (Je pense qu’il pourrait y avoir également des hommes qui demandent à pouvoir être rémunérés pour la même chose)

      On peut argumenter qu’on peut « rencontrer l’amour » même lourdement handicapé, mais je pense que statistiquement c’est plus rare que pour quelqu’un qui ne l’est pas.

      Moi cette demande-là de ces femmes ne me choque pas. Personne ne trouve d’ailleurs choquant que des personnes (souvent des femmes) fassent la toilette intime des malades.

      Et je pense que cette demande a été repoussée rapidement, non par féminisme (ces femmes ne m’ont paru dépendre de personne, elles m’ont paru autonomes ; et on pourrait imaginer des hommes ayant le même type d’activité) mais par puritanisme.

    • Le texte de Iacub me semble illustrer assez tragiquement au genre d’égarements que parvient à formuler un point de vue libéral-vaguement libertaire : une forme de degré zéro de l’analyse politique, tant au niveau de la critique du patriarcat que de la critique décoloniale. C’est une caricature de pensée, que l’on voit surtout empressée d’être conforme à l’idéologie dominante, ou plutôt à celle des dominants, voir de la précéder. Un grossier et sommaire écran de fumée, où l’argument de la « libération sexuelle » sert surtout à venir dissimuler et nier l’histoire coloniale et impériale

      Les lignes finales, et leur banale ressassage nombriliste de la mythologie républicaine masculiniste la plus franchouillarde,

      ne vaut-il pas mieux prendre le risque de faire de la France une république libertine et démocratique, plutôt que de la transformer en une usine d’assassins chastes et pieux ?

      ,(mazette, rien que ça !)

      portent le simplisme affligeant de la thèse raciste et sexuelle de Iacub au comble de la complaisance. Nous, les sexuellement libérés, eux, les frustrés...

      Quant au (très, très) critiquable ( et quelque peu dépassé, tout de même, et de loin) Wilhelm Reich, mérite-t-il vraiment de subir pareil dévoiement ? Faire passer au chausse-pieds son analyse de la psychologie de masse du fascisme pour un modèle pertinent d’analyse de la « radicalisation islamiste » actuelle est une supercherie intellectuelle de très mauvais goût. Mais il est vrai qu’une partie du monde libertaire-révolutionnaire blanc et islamophobe, profondément ralliée à la thèse du choc des civilisations, se plaît tant à parler de l’ « islamo-fascisme » qu’elle a fini par y croire.

    • Son texte est un ramassis d’idioties, mais qui va perdre du temps à démontrer que sa proposition puérile et toxique ne fait qu’entériner la suprématie masculine et toute la violence qui en découle. #sexual_traitre

      http://jonahmix.com/2015/10/12/mass-shooters-dont-have-a-warped-view-of-masculinity-liberal-men-do

      The liberal notion of “healthy” masculinity is either a distraction, or a lie. It can be ahistorical and meaningless, by turning masculinity into an empty term indistinguishable from ‘decent human,’ or it can be a benign patriarchy that confirms the sex stratification at the heart of male power. But what it cannot be is an effective antidote to the militarized psychology of domination that drives male atrocities from mass shootings to genocide.

      #statistiques

    • Libération a trouvé un article « croustillant » pour amener des internautes à s’abonner à son site. Je n’ai pas lu l’article, mais, telles que décrites, les « propositions » de Mme Marcela Iacub n’ont pas vocation à être prise au sérieux par quiconque. Je ne comprends pas bien la débauche de commentaires.

  • Trouble dans le tango 1/2 - S’en remettre aux pas de l’homme
    http://jefklak.org/?p=2545

    Dans les cours de tango et les milongas1 du centre-ville de Buenos Aires, au moment de montrer aux femmes comment évoluer sur la piste, enseignants et danseurs leur expliquent qu’elles n’ont pas besoin de connaissances ou de compétences spécifiques : c’est l’homme qui se charge de tout. Quelle est donc la distribution des rôles et des savoirs dans la pratique du tango ? L’anthropologue María Julia Carozzi analyse les mécanismes de construction de l’ignorance des femmes dans les milieux tangueros. Source : Jef Klak

    • Je crois en la transgression possible des règles instituées, surtout dans le domaine artistique. Mais c’est vrai que ça doit être super intéressant en tant que spectateur ou en tant que danseur de voir la femme guider l’homme.
      Je pense que ce schéma d’autorité homme/femme va s’effriter petit à petit, et encore plus dans le domaine artistique.

      Finalement un cours de danse original, qui pourrait d’ailleurs se démarquer, est d’apprendre à guider et à être guider...

    • L’article d’après porte précisément sur le tango dit queer ou le guidage est alterné, et qui, nul hasard, est à donf’ à la mode :

      http://seenthis.net/messages/423395

      Une danseuse à qui j’ai fait lire le 1er article me disait que la grille de lecture qui y est appliquée l’emmerdait, que ça ne disait rien de sa pratique et du plaisir qu’elle y trouve, tout en ricanant sur les machos du tango (profs en particulier) dont elle se tient à distance (elle enseigne aussi).

      Le boa déconstructeur avale tout, mais ne crache guère de flammes.

    • @mad meg Le tango c’est stéréotypé, caricatural. Mais je crois pas qu’on pige bien ce qui se passe à penser principalement en termes d’aliénation. On peut essayer de chercher d’un autre côté. Du coup je me demande si ce n’est pas aussi en tant que pastiche de la domination masculine que cette activité est choisie par certain.e.s. Un jeu d’enfant à faire comme si ?

      Quoi qu’il en soit, dire que l’on « apprend rien » à pratiquer une activité physique me semble intenable. Et je ne parle pas là des rôles sociaux (le tango est pas quasi obligatoire comme les poupées).
      L’apprentissage ce n’est pas la vie de l’esprit à elle seule, pas l’aptitude à verbaliser comme vérification dans tous les cas.

      Pratiquer une activité physique, ça revient il me semble à expérimenter en première personne la question que Deleuze posait à partir de la lecture de Spinoza « que peut un corps ? », Ce qui me parait désirable.
      http://www2.univ-paris8.fr/deleuze/article.php3?id_article=137

      Le point de vue d’une éthique c’est : de quoi es-tu capable, qu’est-ce que tu peux ? D’où, retour à cette espèce de cri de Spinoza : qu’est-ce que peut un corps ? On ne sait jamais d’avance ce que peut un corps. On ne sait jamais comment s’organisent et comment les modes d’existence sont enveloppés dans quelqu’un. Spinoza explique très bien tel ou tel corps, ce n’est jamais un corps quelconque, c’est qu’est-ce que tu peux, toi. Mon hypothèse, c’est que le discours de l’éthique a deux caractères : elle nous dit que les étants ont une distinction quantitative de plus et de moins, et d’autre part, elle nous dit aussi que les modes d’existence ont une polarité qualitative, (...).

      #naïveté #légèreté

    • #pastiche_mon_cul
      Paris mois de juin, je pars avec trois amis, dont un couple, faire une ballade sur les bords de Seine. Il y a beaucoup de bars sur le chemin. Nous arrivons sur une aire, des gradins de pierre en demi-cercle, l’endroit est bondé, c’est une soirée tango. Des lampions, la musique, les danseurs tourbillonnent, j’ai envie de vomir.
      Le couple, évidement, descend dans l’arène, commence à danser, mon pote flotte un peu et se tient assez loin de toute posture académique. L’organisateur de la soirée, un métis d’une cinquantaine d’année (pour les sud américains peut on dire mulâtre ou c’est péjoratif ? Je pense à mulet), les rejoint, il leur dit que leur trémoussement n’a pas grand chose à voir avec la discipline et leur demande de quitter la piste. il demande assez lourdement je dois dire. Elle, rejoint sa copine sur les gradins. Lui, reste planté au milieu de la piste avec son incompréhension. Je descend le rejoindre, je le prend par la main et nous commençons à danser. Le temps d’exécuter trois pas et de mettre mon pote à l’horizontale, l’organisateur fait couper la musique et revient vers nous. Je ne me souviens plus exactement de ce que nous avons avons échangé, deux couples viennent prendre notre défense, d’autres arrivent pour soutenir la pureté genrée de cette danse à la con. Je menace l’organisateur de le foutre à l’eau, il part en courant. Un argentin vient pour nous expliquer, avec les formes, que le tango n’est une danse de pédé. A partir de là, la soirée commence à devenir un peut insupportable, nous retournons à la maison. Il y a beaucoup de bars sur le chemin.
      Le tango, pour moi, est à la danse ce que le pas de l’oie est à la marche militaire. Quel est le rôle social du tango ? je pose la question. Univers de merde.

    • Oui, @unagi, c’est pas les bourrins qui manquent, surtout chez les organisateurs et les profs, là comme ailleurs, et sur les bords de Seine. Dans la frime des apparences qui tient lieu de contenant, ça surjoue avec une stupidité acharnée de partout, tango ou pas. Mais de l’exemple à la généralisation, il y un... pas. Je vos pas comment le comment compterais pas, comment il en serait pas divers.
      Pour ce qui est de la pratiques des arts martiaux, il peut y avoir une telle variété de manière d’organiser, procéder, s’entrainer que ces pratiques s’avèrent à tout prendre fortement antinomiques. On va pas dans une salle ou des flics et des fafs s’entraînent, ça se sait ; on peut préférer un endroit mixte, et si il y a des cracks qui passent leur temps en salle, à s’entraîner quotidiennement dans divers arts martiaux et à combattre, on se préoccupe de la manière dont ils se comportent avec les béotiens, les coincés, les débutants, les pas combattifs qui veulent être là.
      Idem pour le zen, ou le tai chi, ça peut être accompagné de baratins bouddhisants parfaitment niais et insupportables ou moins, ou pas.

      Je dis ça mais je me fout du tango, ça me plait pas, ça me dit rien, et j’ai aussi ces a priori. Juste, c’est ennuyeux de pas voir que c’est l’usage qui fait exister le sens, et pas forcément l’usage dominant et/ou débectant.

  • Les Saoudiennes peuvent se présenter aux élections mais sans parler aux électeurs
    http://www.slate.fr/story/108629/femmes-saoudiennes-elections

    Pour la première fois en Arabie saoudite, les femmes sont autorisées à voter et à se présenter aux élections municipales de décembre 2015. Mais il y a un bémol de taille : les 366 femmes qui se sont inscrites pour faire campagne n’auront pas le droit de parler aux électeurs masculins, conformément à la ségrégation entre les sexes de rigueur dans le royaume.

    #ségrégation #misogynie #sexisme #paradoxe #injonction_paradoxale #discrimination

  • Toute une histoire" donne la parole à des invités « misogynes » et « homophobes »
    http://www.metronews.fr/info/france-2-quand-toute-une-histoire-donne-la-parole-a-des-invites-misogynes-et-homophobes/moju!S0Kfnm0UdgGcc

    Sur les fauteuils de « Toute une histoire » ont donc pris place deux pères de famille, Yann et Fabrice. Aka Yann Vasseur et Fabrice Mejias, tous deux présidents d’associations œuvrant pour la co-parentalité popularisées au moment des « papas perchés » sur les grues, qui réclamaient des droits. L’association « SOS Papa », gérée par Fabrice Mejias, prend soin de diffuser un discours policé. Mais tel n’est pas le cas de « SVP Papa », présidée quant à elle par Yann Vasseur.

    « Putes de jaf » et « mères malveillantes »

    Si elle se présente comme une banque de données et "d’informations sur le droit des pères"sur Facebook, l’association « SVP Papa » diffuse des arguments qui font grincer des dents et dont certains jugent qu’ils sont à la fois anti-avortement, misogynes et homophobes. C’est-à-dire que Yann Vasseur ne mâche pas ses mots quand il s’agit de dénigrer les « putes de jaf » (comprendre Juges aux affaires familiales), et autres « mères malveillantes » qui selon lui, obtiennent systématiquement la garde des enfants lors de conflits conjugaux.

    Et voici quelques illustrations emmenant de ces association
    http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$62izyiu15h6nrplc97ufa21fu434q6d/Capture-SVP-PAPA.jpeg
    http://www.metronews.fr/_internal/gxml!0/r0dc21o2f3vste5s7ezej9x3a10rp3w$4szulq707n096k81q3zxpeqcjojr1th/Captureivg.jpeg


    #misogynie #homophobie #masculinisme #sos_papa #divorce #PN #propagande #desinformation

  • Les actes anti-musulmans cachent-ils une misogynie?
    http://www.slate.fr/story/106363/actes-anti-musulmans-misogynie

    Le 4 juillet dernier, une jeune femme voilée est agressée. Des insultes fusent, de toutes sortes : « sale arabe », « sale musulmane », et aussi « sale pute ». Les agresseurs se seraient, selon le Collectif contre l’islamophobie (CCIF) qui rapporte l’histoire à Slate, jetés sur la jeune femme pour lui arracher son foulard. Racisme, sexisme, ou les deux à la fois ?
    Selon Elsa Ray, porte-parole du CCIF ( le Collectif contre l’Islamophobie en France), ce type d’agressions visant les femmes voilées et s’accompagnant de commentaires sexistes est courant. De fait, les agressions contre les musulmans concernent beaucoup plus de femmes que d’hommes : elles représentent plus de 81% des victimes et la quasi totalité des agressions violentes, selon le CCIF. Des statistiques du Ministère de l’Intérieur aboutissent à un constat similaire, selon la Commission nationale consultative des droits de l’homme (CNCDH), qui s’est inquiétée dans un rapport en avril 2014 que sur les 17 actions violentes à l’encontre des musulmans, 14 concernaient des femmes. « La typologie des faits infractionnels met en lumière un phénomène particulièrement préoccupant, celui d’une recrudescence des agressions à l’encontre des femmes, et particulièrement de celles portant le voile », écrit l’institution. Si bien qu’on peut se demander si ces actes ne cachent pas une forme de misogynie.

    #racisme #sexisme #islamophobie #misogynie #violences

  • François Fillon ne veut pas donner le sentiment que « la France est un pays à prendre, comme une femme » - Le Lab Europe 1
    http://lelab.europe1.fr/francois-fillon-ne-veut-pas-donner-le-sentiment-que-la-france-est-un-p

    « - Est-ce que vous êtes candidat par devoir ou est-ce que vous avez envie d’être président de la République ?

    […] Ce que je n’aime pas dans cette formulation-là, c’est le sentiment que la France c’est un pays à prendre, c’est comme une femme au fond, et faut vraiment en avoir envie, et faut le montrer tous les jours, et faut avoir ce projet-là depuis sa naissance etc. Je n’aime pas ça parce que je trouve que ce n’est pas rationnel. »

    Il n’aime pas le sentiment que la France est un pays à prendre comme une femme.

    À prendre comme une femme.

    Parce que au fond, dans l’esprit des mecs les femmes c’est juste bon à se faire (...)

    #feminisme