• Généalogie de la « Beurette »
    http://lmsi.net/Genealogie-de-la-Beurette

    Se présentant lui-même comme un Groupe féministe arabo-berbère intersectionnel et décolonial, le Collectif Mouqawamet (Les Résistantes) propose depuis peu de passionnantes productions de tous formats, dont cette analyse à la fois conceptuelle, historique, et bien entendu critique, du mot Beurette et (...) Source : Les mots sont importants

  • Kafka today - GROSSE FATIGUE cause toujours....
    http://grosse.fatigue.free.fr/causetoujours/spip.php?article651

    Là où je travaille, dans l’une de ces institutions qui font semblant de pallier les lacunes de l’enseignement supérieur en faisant de la communication à outrance, eh bien, on communique. Mais pas n’importe comment. On multiplie des réunions où personne n’est dupe, et l’on rajoute des engrenages à une pendule qui ne donne jamais l’heure.

    Je ne sais pas si je dois encore coller ici des morceaux de chez @grosse_fatigue vu que vous le lisez tous, mais c’est plus fort que moi.

    • Et puis :

      A la gare, une jolie femme me sourit. Elle me suit du regard. J’ai compris : elle a sans doute quelque chose à me vendre. Les autres sont des clodos ou des junkies. Elle est là avec des tas de gens de la SNCF, une table et une nappe en papier, des chips industrielles et des gobelets en plastique ou l’inverse. C’est que la Région voyez-vous, voudrait que je m’abonne à leur service de vélo pliant de 20 kgs. Je m’esclaffe : je ne viens plus en vélo parce que les nouveaux trains Alstom n’ont plus de crochets pour accrocher la belle affaire, nos propres vélos. Je fais face à des gens enthousiastes qui imaginent faire le bien. Alors c’est dur. Je leur fais remarquer aussi que cette mesure écologiste vise à remplacer nos vélos par des masses, qui vont tomber dans chaque courbe, et que les contrôleurs empêcheront les gens de monter l’été, à cause des touristes. Je fais aussi remarquer à la dame en essayant de rester courtois - mais j’y arrive à cause de la fatigue - que nos trains régionaux roulent au diesel sur une ligne électrifiée depuis bientôt deux ans. Elle m’explique que c’est normal : les moteurs électriques sont en panne. Je ris aux éclats et leur propose tout le courage du monde. La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

    • @aude_v et @mad_meg Ça me questionne vachement votre réaction, et je n’imaginais certes pas déclencher une telle discussion.

      Hors du discours du dominant, est-ce que vous ne croyez pas que cette réaction de l’homme est aussi une rêverie éveillée ? Par exemple c’est mon cas, de temps en temps, et je n’ai pas l’impression d’être un sale macho (enfin j’espère, je vais demander à ma copine et je reviens).

    • A tous : je m’en fous. Les accusations des partisans du nouveau dogme, de cette novlangue de la gauche calibrée, aucun intérêt. Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

    • Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je tag le machisme quant je le voie. Il est hors de question que je ne dise rien quant je voie des propos discriminant. Que vous messieurs ne le voyez pas c’est bien le problème. Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Et le fait que les hommes voient des promesses dans les sourires des femmes et des filles est grave en conséquences pour les femmes et les filles . Mais vous ca vous intéresse pas, vous êtes du bon coté de la bite et vous pouvez bien vous offrir le lux de fantasmé sur les jeunes femmes qui bossent dans des halls de gare. Et vous pouvez même vous payé le lux de le faire savoir et de vous faire des clin d’œil de connivence entre hommes au detour d’un texte sans rapport avec cet élément.

      Par rapport au novelangue, j’imagine que vous dites « nègre » aux noirs quant vous vous adressez a eux et « bougnoule » à tous les magrébins qui croisent votre route, comme vous me donnez du « putain merde » et du « connasse » un peu plus haut...
      Du coup je tague en passant #putophobie et #misogynie vu que croire que « Putain et Connasse » sont des insultes comparables à #Merde c’est assez degeulasse quant on y pense. Et Oui j’ai un CON je suis donc une CONNASSE ne vous en déplaise, ca me va très bien !
      Vous pourriez insulté vos violeurs de pères et vos proxo de frères pour changer mais non le novelangue c’est mal les néologisme sont un crime.

      Je vous montre l’exemple avec du novelangue comme il en faut pour vous faire décendre de vos piédestal de dominants :

      Biteux lamentables, Sale prostatique de merde !!!
      Vos sourires décatis et baveux, aucune jeune femme jeune n’y voie de promesse à part la promesse d’emmerdement ! Il serait tant que les mecs comprennent ca. C’est fini les concession à votre vieillerie, si vous êtes vieux et encore aussi macho c’est encore plus inadmissibles.

      c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      La délation lol rien que ca. Alors quant je voie une injustice je la dénonce oui. Et tu n’a rien à voire avec un innocent et je n’ai aucun bénéfice à retiré de dénoncé ton machisme. Ca me coute même beaucoup plus cher qu’a toi sois en certain.

      Vous faire remarqué votre crasse machiste avec douceur, tact et gentillesse c’est pas possible. Vous en êtes la preuve. Je tag sobrement en citant l’extrait qui pose problème, c’est vous qui avez tenu à vous enfoncé et me poussé à vous insulté comme je le fait maintenant. Et je n’ai pas commencé à vous insulté et je rend les coups ne vous en déplaise ! Je sais que vous avez l’habitude que les femmes ne vous fassent pas remarqué votre domination sur elles.

      Je ne parlerait jamais du fond tant que le forme sert à rabaisser mes soeurs. Et dire que vous avez tel ou telle parole ou comportement sexiste c’est pas faire de vous les clônes de DSK ou une bande de Boko Aram, ni vous jetter à la poubelle de l’humanité ou vous punir comme vous dites. Je vous rend service, on est tous sexistes, la langue est sexiste, la société est sexiste, la sexualité est sexiste.
      Alors remerciez moi au lieu de me faire chier. Si je dit des choses racistes (ca peu m’arrivé, je suis blanche et j’ai grandi dans un monde raciste) ou homophobes ou je ne sais quoi de discriminant j’espère bien qu’on me le dira histoire que je m’améliore et que je ne blesse plus les gens avec des paroles discriminantes.
      Vous par contre vous m’insultez et mettez en doute mon intelligence et vous me demandez de vous montrer votre sexisme sans que ca vous dérange. Ouvrez les yeux, rendez vous compte de l’impossibilité de ce que vous me demandez. Personne n’a envie de voire ses propres privilèges et qu’on lui fasse remarqué quant il les utilise.

      Je repasserait pas par ici. Vous pouvez me traité d’hystérique, de casse-couille, de mégère et de mal-baisé tant que vous voulez. Je vous dit d’avance que oui je suis folle, oui je casse les couilles, oui je suis une mégère et non on ne me baise pas (sinon je casse les couilles encore plus fort, avec mes petits genoux de salope).

      Bon dimanche et encore bravo pour votre biterie et votre solidarité de couillards.

    • @grosse_fatigue

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire. C’est même une façon de le réduire à néant. Voir un ennemi dans le langage, montrer du doigt ceux qui pensent mal ou que l’on imagine être dans un autre camp, celui des quoi déjà ?, c’est la délation pitoyable d’autrefois, c’est la petitesse de l’esprit... Tout petit, avec un # devant, pour montrer aux autres et pour punir. Surveiller, punir.

      Le langage tombe du ciel. Et disputer des mots et de leur sens c’est .. ; voir un ennemi dans le langage ? Réduire le monde à néant ?
      Ne vous méprenez pas. Peser la part des rapports de domination dans le sens des mots, c’est assurément déconstruire une certaine conception du monde. La vôtre, peut-être : mais ce n’est certainement pas « réduire à néant » "le" monde. C’est même y faire place pour celles qui n’en ont longtemps eu que comme objets.

      Savoureux, d’affecter comme vous le faites de n’y rien entendre, et de vous draper dans la critique de la novlangue tout en travestissant des tags en « délation » !
      Savoureux, d’accuser vos critiques de « surveiller et punir » après avoir ainsi étalé la banalité de vôtre #male_gaze

      #male_tears
      et
      #pov'chou

      aussi, tiens.

    • J’avais écrit un petit pavé, mais c’est tellement déprimant que j’ai tout viré.

      « Un sourire qui donne envie d’aller faire sa vie avec une autre personne » s’interprète donc en « Un sourire qui donne envie d’aller se vider les couilles parce que le patriarcat ». C’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

    • @mad_meg

      Votre niveau de français est si lamentable que je comprends mieux votre appétence pour les théories vaseuses du genre. Le monde dont vous rêvez est un cauchemar d’analphabètes. Quant à Martin, critique en miroir des théories fascistes, comme d’habitude pour une certaine extrême-gauche, qui ne sait plus ni quoi dire ni quoi faire depuis qu’elle a délaissé le combat pour l’égalité au profit de celui contre les « dominants », qui peuvent être n’importe qui et surtout n’importe quoi. BigGrizzly merci. Le reste m’inspire aussi la plus profonde tristesse, comme la connerie en mode mineure.

    • La jolie fille qui plie le vélo me sourit à nouveau. Je suis trop vieux ma chérie, quel dommage, tu avais l’air prometteuse.

      T’es sûr que tu parles pas d’une bagnole finalement ?

      Ce n’est pas en pesant chaque mot à l’aune du dominant/dominé que l’on comprendra le monde, au contraire.

      Et c’est toi qui parle de petitesse de l’esprit. C’est sûr qu’en tant que mââââle blanc hétéro, tu n’as peut être pas une grille de lecture du monde par le prisme dominant/dominé, y a tout qui te semble normal. Et c’est normal, ce qui ne l’est pas c’est de t’enfoncer dedans quand on te met le nez dedans...

      #male_fragility

    • @Nicolas : ok, j’ai compris, on est dans la Chine de Mao, il faut surveiller son langage, vous en êtes les gardiens.... C’est super. Avec des gens comme vous, on brûlera les trois quarts de la littérature, on ré-éduquera les « mâles blancs » (n’importe quoi, c’est l’Amérique !)... Le fascisme n’est pas que là où l’on croit... Quelle chance qu’internet puisse nous mettre en contact ! Autrefois, on ne perdait pas de temps à échanger...

    • @la dame agressive, là, plus haut

      Madame, sachez que nous autres pauvres mâles de ce début de siècle pouvons aimer une femme à la fois pour son cul et pour son esprit, son caractère, sa douceur, ses yeux, son indépendance...
      Tout comme je l’espère vous pouvez apprécier votre compagnon (ou n’importe quel type rencontré au cours d’une soirée) à la fois pour son humour, sa culture, sa tendresse... et ses beaux bras musclés.
      Le désir sexuel n’est pas incompatible avec le désir d’un bout de vie à deux : découvrir, voyager, élever les enfants, partager, rire, s’épauler.
      Ce déluge de bonnes paroles contre M. Fatigue est tout à fait stupide et inapproprié. Si vous lisiez son blog régulièrement, vous sauriez sans doute qu’il ne faut pas s’arrêter sur cette simple tournure : « Tu avais l’air prometteuse ». Oui, et alors ? Vous n’y voyez que la promesse d’une brève rencontre sexuelle ? Vous avez donc l’esprit bien étriqué.
      Tout comme Mr Nicolas qui s’offusque qu’on évoque le fascisme... en réduisant GF à un « mâle blanc hétéro » vous niez son individualité et les nuances de sa pensée. Vous le mettez dans le même sac que les gros vicelards et les vrais mysogynes. Et c’est peut-être bien ça qui rappelle le fascisme : nier les individualités, généraliser à tout crin. Surveiller, catégoriser, montrer du doigt, crier au feu.

      #pseudoféministesdepacotille

    • Oui, ça valait la peine. J’aime beaucoup GF, je comprends que son ton provocateur et son cynisme puissent déranger, mais je pense que c’est un homme sensible et qui a le courage de se poser des questions pour comprendre ce drôle de monde. Et de prendre le temps de partager ses réflexions et ses ressentis avec nous autres internautes anonymes. Et ça m’a un peu choqué de voir le faux procès qui lui était infligé à l’occasion de l’affaire dite du « Tu avais l’air prometteuse ».
      Sans rancune, monsieur. Il est peu probable que nous arrivions à nous comprendre. Mais si vous vous sentez prêt à dépasser les petites haines ordinaires et faciles, ce forum est l’occasion de discuter entre humains de sujets intéressants : « le véritable amour est-il asexué ? », ou bien « En tant que mâle blanc hétéro, ma vie est-elle forcément plus simple que celle d’une femelle noire homo ? »

    • #mecscplication #vraie_mecsplication_pas_de_pacotille

      Quant à juger des personnes en commentant leur orthographe… c’est juste une des bases du trolling, qu’on critiquait déjà ya plus de 15 ans… (et pourtant je suis moi-même un ayatollah de l’ortho, mais pas pour juger des raisons qui poussent une personne à être en colère, c’est juste laid). Tout le monde n’a pas eu une super petite enfance, durant laquelle on était épanoui à l’école, à avoir l’esprit libre et décontracté pour bien retenir les super leçons importantes de la primaire + des parents qui aident le soir, etc, loin s’en faut… très loin s’en faut (et je parle là de ce que je connais autour de moi, pas de personnes de ce fil de discussion, que je ne connais pas personnellement).
      #laideur_morale

      En tout cas, pour le coup, l’histoire vraie des doubles points de vue racontée par @aude_v m’a beaucoup amusé (si l’on peut dire) ! C’est tellement ça la plupart du temps ! :D

      À part ça je ne suis pas forcément d’accord sur tout ni en fond ni en forme (ayant pas mal de connaissances de l’autre genre qui ont tout autant de désirs, y compris sexuels, pour des inconnus), mais tout ça me parait plus complexe et je n’ai pas super envie d’en discuter sur les bases de cette conversation-là…

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

    • @rastapopoulos j’allais critiquer l’argument d’autorité pathétique sur l’orthographe ; mais son auteur a su le transcender en ajoutant :

      surveiller son langage […] gardiens […] fascisme

      #autogol !

      PS : Il faut vraiment être ? pour plaider que c’est parce que quelqu’un dérange que ça dérangerait @mad_meg. En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

    • Récemment, au cours d’un concert, un ami se fait rouler sur le pied par un fauteuil roulant. Ca lui fait mal, il dit « vous pourriez vous excuser. » Malheur à lui, c’est toute la foule qui lui est tombée dessus.
      Vous passez votre temps à classer les gens entre les « gentils » et les « méchants ». J’imagine que ça vous rassure ? La réalité n’est-elle pas un peu plus complexe que ça ?

    • @aude_v « ...c’est qu’il existe un système de pensée très majoritaire qui laisse croire aux hommes qu’ils ont les femmes à leur disposition, pleines de promesses. »
      Je ne comprends pas, désolé.
      Peut-être que je ne suis pas « les hommes ».
      Peut-être que « les hommes » ça n’existe pas.
      Pour vous, croiser le regard d’un homme, le trouver attirant, avoir envie de le revoir, de partager un moment de vie, ça n’arrive donc jamais ? Et si ça arrive, diriez-vous pour autant que cet homme est à votre disposition ?

    • @ben_o_poom : Tu ne sais pas de quoi tu parles.

      Notre monde est dans un entre-deux (enfin c’est ce que j’espère, là encore, utopie...). D’un côté il y a la réalité qu’on se prend tous dans la gueule, certain•es plus fortement que d’autres... et de l’autre, un monde qu’on aimerait voir advenir. Dans ce dernier, on aimerait bien que le concept de réciprocité ne soit pas une simple vue de l’esprit. Et que le fait de laisser batifoler ses pensées et de les partager avec d’autres ne soit pas forcément lu avec les lunettes du monde honni.

      Au delà de ce malentendu, il y a la façon de tenter d’en sortir. Et là, sans décider d’aller vers l’autre c’est mal barré. On le voit dans la dureté de ce fil, où les réactions sont toutes excessives, myopes et sourdes... sinon complètement stupides.

      Parfois GF, tu déblatères comme un « vieux con ». La vie avec ton ex’ peut-être, pour peu qu’on décide d’attribuer un peu de vrai à tes écrits.

    • @bigGrizzly : en tant que vieux con, je n’ai pas de leçon à recevoir des donneurs de leçons. J’écris ce qui me chante et je vis, hélas, une belle saloperie avec mon ex., ce qui ne serait rien si mes mômes n’en pâtissaient pas.
      Tu précises effectivement que ton regard est celui de l’utopie : il existerait un monde meilleur, où hommes et femmes pourraient avoir des relations égales. J’appelle ce monde de mes vœux. Je connais les gros machos aussi. Pas plus tard que la semaine dernière, j’ai viré un type de vingt ans d’un siège du train parce qu’il touchait les genoux d’une nana à peine plus jeune, terrorisée. Que les femmes soient en permanence reluquées et emmerdées, j’en suis bien conscient. Qu’une vision dogmatique du monde m’impose une manière de penser ou d’écrire quand je vois dans une femme une promesse : ça me fait gerber. Je vois des promesses dans beaucoup de gens, hommes, femmes ou enfants. C’est même ce qui caractérise mon reste d’humanité. Je vois aussi des promesses dans des paysages et parfois même des objets inanimés, c’est dire l’ampleur de mon désarroi. Parfois, je me contente de mon chat, qui est une femelle. Voilà où j’en suis.

    • @biggrizzly :
      « Tu ne sais pas de quoi tu parles. »
      Ah ? Parce que vous, oui ?
      Mais alors qu’est-ce que c’est que cette histoire de réalité vs utopie ? C’est le monde des « méchants » contre celui des « gentils » ? Comme dirait l’autre : c’est proprement déprimant comme cette vision de la vie ne laisse aucun autre échappatoire que la plus profonde tristesse.

      Et puis, vous traitez GF de vieux con, et l’attaquez gratuitement sur l’expérience difficile qu’il a traversé ces derniers mois.

      Voilà en effet de bonnes manières pour aller vers l’autre !

      GF partage son expérience de la vie. Tout simplement. Ce que savent faire peu de gens, préférant camoufler leurs défauts et leurs désirs inavouables derrière leurs intellects, leurs certitudes et leurs sermons.

    • Salut Grosse, ça roule ? T’as pas fini de troller ?
      Laisse couler va, laisse couler. Et change de lettre, tu sais, échange cette première par un air d’accordéon, dans son rubato le plus mélancolique, sors tes roues et jongle avec la mort, fluide, à sentir l’instant grisant de l’évitement de leur tôle contre ta monture en carbone.
      Et ne pas s’énerver quand tout autour de toi vibre sous le coup de klaxon du malade ou de la malade qui prend la route pour elle ou pour lui et pense te faire penser droit, te redresser, t’enfermer dans un concept, une idée, un système.
      En fait tu vois, tout le monde a envie d’avoir raison, et c’est normal, c’est le cerveau, c’est comme ça.
      Laisse tomber, ça sert à rien. T’as mieux à faire que troller ici.
      À te lire.

    • Au passage je commente sans méchanceté et je me fais insulter par @mad_meg et je dis bof bof.

      Je m’etais retenu de revenir, mais je voie que vous etes passé à l’insulte. Bravo @grosse_fatigue et @notabene !

      Je crois comprendre que c’est lié à mon deuxième message, où je rapproche « chéri⋅e » à « connard⋅asse » mais ce n’est adressé qu’aux conducteurs⋅trices que je subis, hein. Pas aux gens que je lis, à qui je donne par défaut mon respect. Sisi.

    • @mad_meg :

      Un vieux steward (le masculin de hôtesse lol) dans une gare, vous ne lui auriez pas trouvé le sourire prometteur de trucs sans lendemain et pour lequel vous êtes « trop vieux mon chéri ».

      Pas forcément faux, mais le jour même où tu as écrit ça ici, un mien ami homosexuel m’a écrit un prometteur « comme to daddy » et j’ai pensé « pas intéressé mon chéri. »

      Je comprends ton combat, mais pas forcément la radicalité qu’il déclenche.

    • Fantastiques ces échanges. Pourquoi pas un : j’y voyais pas à mal en écrivant cela, mais maintenant que tu me le fais remarquer, oui, il n’y avait surement que dans ma tête que le sourire de cette jeune fille, qui faisait juste son boulot, pouvait promettre autre chose que de la politesse. Et oui, c’était déplacé.

      Ou quelque chose dans ce goût-là. J’utilise toujours l’expression faire le zouav e sans y voir à mal. Et bien cette expression qui parait pour moi anodine ne l’est pas. Pour mes amis algériens, c’est une expression méprisante, qu’utilisaient les instits pieds noirs pour se foutre de leur gueule. J’aime bien cette expression, j’y vois pas à mal et pourtant j’essaye de ne plus l’utiliser. La vie, parfois c’est aussi écouter.

      J’ai une copine serveuse qui dit toujours : faut pas leur sourire, ça les fait trop triper ces cons-là, ils se croient tous irresistibles. Quand je les sers, je fais la gueule, comme ça ils savent que je suis juste là à me faire chier pour payer mon loyer.

    • Comme dit @rastapopoulos :

      J’aimerais bien en reparler avec @mad_meg et @aude_v de ce truc de regards, de désirs qu’on a le droit ou pas d’avoir (et qui va de soi ou pas suivant le genre et l’éducation évidemment !), et qu’on peut décider d’exprimer ou pas, etc. Mais une autre fois, autre part…

      S’il y a bien un truc dont on ne peut pas m’accuser, ce serait de nourrir les trolls.

      En revanche je suis quant à moi choqué, sans que tu me connaisses, que tu m’incendies pour le principe et l’amalgame.

      Je fais du féminisme comme je le peux, jusques et y compris promouvoir (et obtenir) l’égalité des traitements dans le boulot.

      Donc, Mad Meg, non, je ne comprends pas, en toute bonne foi, mais je sens aussi qu’ici n’est pas l’endroit pour en discuter. Un jour, un verre, un temps de discussion.

      Et je ne te bloque pas parce qu’il faut croire ce que tu mets sur seenthis m’intéresse.

    • Un verre avec toi @notabene ! non mais ça va pas la tête. Et je te demande de me bloquer et tu te met a me suivre... c’est chouette ta maniere de comprendre ce qu’une femme te demande. Si je te dit non tu pense que je veut dire oui... et si je te demande de pas répondre tu me pond encor deux réponses tout à fait stupides et inutiles à part pour préserver ton ego bouffi de mec qui pense qu’il est un gentil garçon pas macho et tu me propose d’aller boire un verre.... pourquoi tu veut me voire ? C’est pour pouvoir me menacer physiquement ? Je demande à avoir la paix apres toutes les immondices que j’ai lu ici et tu continu a me faire chier avec ton ego blessé de mec qui cite grosse fatigue dire des trucs typique de la #culture_du_viol sans le remarqué. Je t’ai confondu avec ton ami le fatiguant, qui lui m’a clairement insulté à plusieurs reprises, c’est pas grave, tu t’en remettra pauvre petite chose blessée ! Je ne m’excuserais pas auprès de toi.

      @supergeante arf j’avais imaginé une reponse dans ce style mais j’ai beaucoup trop d’imagination. Il arrive parfois que des dominants comprennent et s’excusent mais j’ai dû rencontrer le cas de figure trois fois en 40 ans (et je compte large). C’est tout de même la preuve que c’est possible et ça rend les réactions d’ici encor plus intolérables. Enfin si au moins ce genre de #nice_guy pouvait avoir un peu peur avant d’écrire leurs merdes et se retenir de poster leurs branlette par peur qu’une grognasse enragée tel que moi leur tombe dessus. Bah j’aurais bien fait mon œuvre. La peur doit changer de camps et c’est aux vieux machos d’avoir peur et de se tenir les couilles, pas aux jeunes hôtesses prisonnieres sur leur lieu de travail à la merci de leurs sourrirs salaces de patriarches. Nous on est violées, un femme sur 3, une fille sur 5. Entre 10 et 30% des hommes sont des violeurs mais faut resté polie, douce, gentille et leur expliquer calmement avec un beau sourir prometteur... Mais c’est moi qui suis traitées de vilaines radicales et qui va trop loin (alors que je suis d’un calme olympien vu la gravité de la situation pour les femmes et les filles). Tandis que eux ils agressent sans le savoir, les pauvres faut les comprendre ils font pas exprès de fantasmer sur des femmes qui ont l’âge de leurs petites filles et qui sont coincées dans un job de merde fait sur mesure pour leur agrément de machos pourris. Bon je me suis bien énervée, je vais éviter de revenir ici ca sert a rien de poursuivre. Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.
      #vocabulaire

    • La violence inversée n’est pas une violence. Plutôt orwellien comme point de vue.

      Cela fait 15 ans que j’interviens sur Internet pour faire comprendre que discuter sur Internet, ce n’est pas comme brûler une voiture ou battre la personne avec laquelle on vit et qu’en appeler à la censure ou à la Police quand on est contredit•e est une absurdité.

      La contradiction n’est pas le viol. La contradiction n’est pas le patriarcat. Et se plaindre qu’on est contredit et en appeler à des « shitstorms », ce n’est finalement que se comporter comme le premier libéral venu à la façon dont on les tague d’un infamant #chouineurs.

      Cela fait plusieurs jours que je tourne autour de ce truc. J’ai envie de le résumer de la sorte : le tag #mansplaining est une sorte de point Godwin du féminisme. Une façon de mettre fin au débat. Je l’illustre par la fois où une femme se l’est mangée en pleine poire sur SeenThis en plein débat contradictoire. Son pseudo à cette femme n’était pas explicite quant à son sexe. Et comme elle contredisait une femme ne supportant pas la contradiction, blam, le tag #mansplaining. On y rajoute des chevaliers blancs et voilà, le troll est en place... jusqu’à ce que la femme victime de ce tag comprenne le truc et explique que son point de vue est celui d’une femme : elle n’était donc pas assez féministe et trop encore imprégnée de patriarcat. On nageait en plein troll (bête, cf. la classification culte de Arno).

    • Tu changes les mots, donc tu changes le sens de ce qui a été dit @biggrizzly : orwellien toi-même.

      Personne n’a dit que la violence inversée n’était pas de la violence. Au contraire, il y a de la violence légitime et de la violence illégitime. Et il y a de la violence systémique, organisée et reproduite. Et il y a de la violence en réaction à une colère (par exemple). Et il y a de la violence verbale, et de la violence physique et quotidienne. Tout ça ne peut justement pas être comparé sur le même plan.

      Le parallèle qu’à fait @nicolasm avec le soi-disant racisme anti-blanc me parait tout à fait correspondre.

    • Pour moi ce n’est pas un point godwin mais une pièce du « bingo de l’oppresseur ». J’ai déjà vu trop de fois ici des hommes aux belles paroles qui montraient vite ce qu’ils pensaient vraiment quand ils étaient poussés dans leurs retranchements.

      Pour ton exemple je m’en rappelle bien car c’est moi qui avait porté l’accusation de mainsplainning. Ça ne me choque pas qu’une phrase soit prise différemment si elle concerne une catégorie dominée, selon que la personne qui l’a prononcée fait partie de la catégorie dominée ou dominante. Je ne le vois pas en terme de « chevalier blanc » car dans mes interventions je ne porte pas secours de la personne (mais je peux apporter mon soutiens), mais j’essaie d’éduquer la personne faisant partie de la même classe de domination que moi (j’en cumule en certain nombres), et je considère que c’est mon rôle (en tant que pro-féministe notamment).

      Ce n’est pas la faute d’une personne si elle se retrouve dans une classe dominante, mais c’est sa faute si elle refuse de reconnaître le rôle de domination/dominé dans la lecture du monde, ou si elle fait passer son égo de dominant avant de reconnaître qu’il y a certaines choses qui dépassent sa compréhension par le simple fait d’appartenir à une classe de domination (et a fortiori si elle essaie d’expliquer aux personnes dominées comment se défendre mieux).

    • (et d’ailleurs je trouve très pertinent le parallèle que fait @mad_meg sur le fait de demander à être ignorée pour finir par être suivie et avec une demande de rendez-vous, le parallèle est saisissant mais j’étais passé au travers car je fais partie de la catégorie dominante et donc je n’y suis pas confronté...)

    • #je_suis_une_bite mais je fréquente et lis seenthis depuis des années...

      Excusez-moi, mais nous ne discutons pas de la même chose. Ramener systématiquement ses contradicteurs à leurs bites (supposées) c’est à peu près du même niveau argumentaire que de ramener une femme à ses ragnagnas...

      #incommunicabilité #amitié_aveugle

      Ils ont des prépuces en guise de cornées et la turgescence leurs bouche les oreilles, cette bande de couillosaurs est irrécupérables.

    • (J’avais manqué la citation) Je pense que le fait que l’auteur du texte « pensait avec sa bite » (pour le dire comme ça) était déjà présent et que ce n’est pas un argument fallacieux commode de joutes argumentatives. Le problème soulevé est que les hommes pensent qu’un sourire, même dans un cadre professionnel, est une invitation à plus. Et dès les premiers tag @mad_meg parle du système qui produit et légitime ça. De ce que j’en comprends, @mad_meg ramène certains interlocuteurs à leur bite non pas parce qu’ils ont la tare d’être des hommes, mais parce qu’ils se laissent porter par le courant de notre société sexiste, patriarcale, de #culture_du_viol, etc. C’est pour ça aussi que je trouve pas que c’est au niveau de « ramener les femmes à leurs ragnagnas ».

    • @fil :

      En revanche, le fait qu’elle souligne le machisme d’une phrase dérange pas mal de mecs ici. L’homme qui soi-disant dérange(rait) est un héros de la liberté, la femme qui dérange une fasciste ? CQFD.

      Tu me connais, je suis ouvert à toutes les discussions (et j’ose croire que tu ne me mets pas dans les « pas mal de mecs »). Je me suis fait insulter sans comprendre ce qui m’arrivait ici, c’est là que j’ai réagi pour me faire expliquer, et donc comment dire… Bin je ne sais pas.

      Passons à la suite, donc.

    • Je pense que si tu ne comprends pas, c’est parce que tu restes sur ce que tu penses, et pas de comment ton comportement de la situation que tu décris et dans cette discussion peut être interprété par des personnes qui ne sont pas dans ta/tes catégories.

      Peut être que tu fais des choses complètement innocemment, même avec bienveillance, et peut être que des personnes auront une autre lecture car se mangent une discrimination systémique. Et ça arrive à tous le monde, et même les personnes bien informées d’ici disent que des fois elles font des bourdes avec des personnes racisées, handicapées, etc. Le tout c’est de comprendre les systèmes d’oppression et de reconnaître la légitimité de personnes de catégories dominées sur les sujets qui les touchent personnellement, d’essayer sincèrement de comprendre, pour plus reproduire le même genre de bourdes (et bourdes ça regroupe beaucoup de choses, comme des dégeulasseries aussi). Ça plutôt que de se plaindre sur « l’oppression » dont on est la victime dans la conversation (#male_tears) ou d’expliquer aux femmes comment elles devraient s’y prendre (#mansplainning)

  • Offrir aux hommes handicapés de recourir à la #prostitution, une idée ancrée dans la #misogynie et le #validisme
    http://sisyphe.org/spip.php?article5159
    Surtout que les femmes handicapées… comment dire ? Rien à branler de leurs « besoins »… Mais voilà, les femmes n’ont pas de « besoins » que des « devoirs » pour satisfaire ceux — irrépressibles — des hommes

    Quand j’entends des personnes non handicapées présenter l’utilisation des femmes en prostitution par des hommes handicapés comme un enjeu de droits humains ou de l’expression sexuelle, mon sang ne fait qu’un tour.

    Cet argument recouvre trois faussetés implicites.

    La première serait que les personnes handicapées sont si sexuellement désagréables que personne n’accepterait d’avoir avec elles des relations sexuelles non tarifées.

    La seconde que les préférences sexuelles constituent un droit fondamental.

    Et la troisième que l’appétit sexuel des hommes handicapés devrait avoir priorité sur le progrès des femmes vers l’égalité. Examinons ces postulats un par un.

    #handicap #sexisme #patriarcat

    • Je reconnais cependant que le système social doit être amélioré afin de rendre le sexe plus accessible et appréciable pour les personnes handicapées. Mais je n’envisage pas la prostitution comme un facteur de ce progrès. En fait, elle en est l’antithèse. Nous devons plutôt nous tourner vers les technologies de communication, les avancées en mécanique et l’éducation populaire.

      Mes frères ont le plus grand respect pour les femmes, à titre de membres de leur famille, amies, personnel de soutien et soignantes. Ils n’utilisent pas de femmes prostituées et n’ont aucun besoin de notre pitié. Toute société qui offre aux personnes handicapées la prostitution comme substitut à des relations sexuelles mutuellement gratifiantes et non tarifées est vraiment une société très régressive.

      Cette fin est tellement équilibrée que c’en est même beau. Pour ma part j’irai jusqu’à dire que le recours à la prostitution pour les personnes handicapées est en plus une insulte à leur handicap puisque c’est leur réserver la forme sans doute la plus inaboutie de vie sexuelle. Ce qui me semble être un non-dit de plus.

      Ce non-dit peut aller jusqu’à préférer une sexualité aussi peu partagée et exhaltante que la prostitution plutôt que celle entre deux personnes partageant un handicap, sous prétexte de défaut possible de contraception, ce qui en soi est un autre non-dit : ce qui est redouté par dessus tout ce serait la procréation entre deux personnes handicapées (ce qui d’ailleurs n’est pas sans poser de difficutlés conceptuelles).

      La difficulté sur le sujet est précisément de vaincre ces cascades de non-dits et d’impensés, le mérite de ce texte est d’en dégommer quelques-uns en peu de phrases.

    • Pardonnez moi @aude_v @monolecte, je ne partage pas du tout votre avis sur le film The Session et je vais tenter de vous dire pourquoi.
      Je ne remets pas du tout en question que ce film vous ai plu. C’est justement toute la problématique du cinéma. A n’en point douter, ce film fonctionne, il est bien. Les acteurs et actrices sont bons et le propos est plutôt fin. Lorsque je me retrouve à parler d’un film, j’insiste toujours pour séparer les propos liés aux affects ("Ce film m’a touché") des propos analytiques. Si le film est bon c’est bien dans une perspective d’affects. C’est pareil avec mon amour inconditionnel pour le film Total Recall, je l’ai vu à 11 ans, et pour ça je l’aimerai toujours même si ce n’est qu’une vulgaire série Z.
      Maintenant, sur un plan analytique, j’ai tendance à penser le plus grand mal de The Session, et précisément parce qu’il tente de séparer une sorte de prostitution, bien connue et habituelle, d’une autre, plus spécialisée. On aurait donc la seconde qui se hisserait au rang de soins absolument légitimes et bénéfiques.
      Beaucoup de ce que je reproche à ce film est de faire croire aux spectateurs ou à la spectatrice à sa dimension documentaire. Dans ce film il se passe ça : une relation épanouie dans laquelle les deux protagonistes s’impliquent, et on a vite fait de prendre cette fiction comme un exemple qui serait appliqué systématiquement dans ce nouveau travail.
      Mais une chose n’est pas tout à fait claire dans le film. Les deux personnes ont bien en tête que leur rencontre aurait un caractère ponctuel et qu’il n’y aurait pas d’engagement sentimental. Ils sont très clairs tous les deux.
      Certes, mais à un moment donné du film, les deux personnages se rendent compte qu’ils sont amoureux. Le professionnel l’emporte lorsqu’ils décident de ne plus se voir.
      Une question : ce film aurait-il été encore un film, au sens d’un film que l’on va voir au cinéma et que l’on trouve beau, si le héros handicapé et l’héroïne n’avaient pas flirté avec une relation sentimentale. Ce que je veux dire c’est que, dans la réalité il ne se passe pas du tout ça. Dans la réalité l’handi garde ses sentiments pour lui et, au mieux négocie avec lui-même sur le caractère faux de cette rencontre. Il a découvert l’amour par pénétration, il peut le marquer sur son CV, et voilà.
      En revanche, pour ce film, je trouve que ça en dit long sur l’inéluctabilité de la relation sentimentale si cette rencontre se passe bien. Je veux dire que l’aspect sentimental est toujours un enjeu quelque soit son terme. Il est hypocrite de penser que les enjeux pour la personne handi peuvent être ailleurs et le film le montre bien puisqu’il est obligé de hollywooder sa fin.
      Question : avez-vous vu le film Indésirable ? Et avez-vous lu mon petit bouquin ?

    • @aude_v Indésirable d’@unvalide est un film pas un livre, Aude. Si mes souvenris sont bons il est accessible sur le site de Rémi. En tout il l’avait signalé dans un de ses posts.

      Et sur ton commentaire en réponse au mien, j’entendais ta phrase comme un constat de déficit du collectif. Et au contraire de l’avénement d’une chose qui me terrifie et qui correspond peu ou prou, moi je pense ceci et cela et donc cela doit être dans ce seul éclairage que j’entends le monde, la société, mais aussi la justice et l’injustice etc... Et qui finalement finit par se manifester par un j’assume qui dit précisément le contraire, par retournement du sens, puisque c’est justement se soustraire à sa responsabilité collective.

    • @aude_v

      http://flblb.com/auteur/remi-gendarme

      Le texte est agrandi et clarifié par rapport à celui que l’on trouve sur rue89 et il y a aussi des petits dessins cochons fait par otto T. Je fais ma pub, on peu le trouver à 5euros sur amazon et plutôt en le commandant en librairie. Excuse moi de ne pas tout à fait saisir ton post.
      Ce que je reproche à ce film c’est bien de sous entendre que l’activité de l’héroïne peut-être considéré comme un soin avec tout le paradigme symbolique qui en découle. Pour le témoignage suisse c’est encore une autre question, celle de la masturbation et de la compensation matériel. La question est : la masturbation ne devient-elle pas une relation à partir du moment où elle implique la présence de deux personnes. J’explique dans ce bouquin que la masturbation, outre le plaisir physique à deux intérêts et presque deux conditions : la solitude et le secret. Pour le secret, chacun s’arrange comme il peut. Mais pour la solitude, c’est une absolue nécessité, sinon c’est une relation sexuelle.

  • France Inter, pourriez-vous éviter de solliciter des invités misogynes ? | Les Martiennes
    https://martiennes.wordpress.com/2015/09/21/france-inter-pourriez-vous-eviter-de-solliciter-des-invites-misogynes/#more-4655
    http://www.souffrancesinvisibles.com/photo/art/grande/6461793-9745383.jpg?v=1395757183

    Comme fidèles auditrices de votre station et de votre émission, notre surprise a été grande d’entendre ce matin Aldo Naouri, pédiatre à ses heures perdues, nous « éclairer » sur le thème de l’émission : Le dollar et le plumard : le couple et l’argent. Si déjà le sujet fleurait bon les années 50, c’était sans compter les déclarations de votre invité.

    En effet, avant 1965 et l’autorisation pour les femmes d’ouvrir leur compte en banque ou de travailler sans l’autorisation de leur mari, ses paroles auraient probablement eu un écho favorable. Mais là, cela nous a laissées pantoises… Pourtant, Aldo Naouri n’en est pas à ses premiers propos contestables, entre l’appel au viol polémique en mars 2013, ou ses délires sur le pouvoir supposé des femmes et des mères. Evidemment, il persiste et signe dans votre émission, en incitant les femmes à ne pas travailler, pour que leur gentil mari et « prince charmant » s’occupe d’elles. Selon ce dernier, les femmes ont « par définition de la valeur » et « les hommes n’ont par définition aucune valeur », ou encore, les femmes sont « désirables » et les hommes sont des « désirants », assène-t-il. Sa logique est simple : les femmes restent des objets à acheter et les hommes des sujets. D’ailleurs, Aldo Naouri développe : « Dans les unions, il y a toujours quelque chose de l’ordre de : « je paie pour avoir ce que je veux ». Les hommes cherchent à avoir beaucoup d’argent pour pouvoir choisir dans le lot des femmes, et devenir, en quelque sorte, des individus qui ont le droit à la parole ». Car pour lui, « celui qui désire est en position d’avoir à tenter de convaincre l’autre, et donc à payer. [pour obtenir ce qu’il désire ](…) Tout ceci est absolument joint au plus vieux métier du monde. Pourquoi le plus vieux métier du monde se fait-il dans ce sens là ? » Sous couvert de recherche « scientifique », Aldo Naouri reprend un vieux poncif qui veut que la femme reste la propriété de l’homme. On est donc loin très loin de l’égalité entre hommes et femmes.

    #radio #expert #misogynie #sexisme #couple #hétérocentrisme #androcentrisme

    • Quel pourriture ce mec. Et on le sait depuis des années pourtant. Les journalistes qui continuent de l’inviter sont responsables de faire entendre ça à des milliers de gens, sur le service public en plus.

      Mais est-ce parce qu’illes sont d’accord avec lui, ou parce que le système médiatique fait qu’il y a un conformisme, qu’on redoute à mort d’inviter d’autres que celleux déjà connu⋅e⋅s et que donc illes invitent toujours les mêmes ? Sûrement les deux suivant quelle émission, mais bon…

  • Stop aux insultes sexistes et racistes : « Beurette », généalogie et analyse d’une insulte, par une enseignante.
    https://mouqawamet.wordpress.com/2015/09/13/article-beurettes

    Enseignante en lycée, j’ai eu l’occasion d’observer et de discuter avec mes élèves au sujet des insultes échangées entre elles/eux. Il s’agit dans cet article de se pencher sur le terme de « beurette » et de comprendre ce qu’il signifie, à quelles figures, à quelles constructions imaginaires il renvoie. Il n’est évidemment pas question de décrire une réalité sociologique, mais de comprendre comment ce terme fonctionne dans un réseau de signification. Le terme de beurette est régulièrement utilisé par des lycéen-nes pour insulter une femme descendante de l’immigration maghrébine, qui ne maîtriserait pas les codes de la féminité acceptable, c’est-à-dire qui en ferait trop, par le maquillage, le style vestimentaire… Et qui serait ainsi suspectée d’avoir des mœurs dissolues, autrement dit d’avoir la sexualité qu’elle entend avoir. Et ensuite, cette suspicion de sexualité libre en entraîne une autre, à savoir celle d’une sexualité intéressée : la beurette serait aussi une « michtonneuse », une prostituée. Le stigmate est tellement fort qu’il est devenu une insulte quotidienne, s’adressant y compris à des hommes.

    #vocabulaire #sexisme #racisme #misogynie #insultes #beurette

  • « Travelo » de Florent Peyre ou comment le dominant explique l’autodérision aux dominé-es…
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/travelo-de-florent-peyre-ou-comment-le-dominant-explique-lautod

    Le samedi 29 août 2015 était diffusée sur TF1 une émission intitulée “La grande soirée des parodies”. Parmi les dites parodies se trouvait une parodie du clip “Rise like a phoenix” de Conchita Wurst par l’humoriste Florent Peyre intitulée “Travelo”. La vidéo à fait polémique au point que l’humoriste a présenté ses excuses (façon de […]

    #Brèves #Clips #cissexisme #misogynie #sexisme #trans #transmisogynie #transphobie

  • Straight Outta Compton et l’effacement des #femmes noires | Etat d’Exception
    http://www.etatdexception.net/straight-outta-compton-une-autre-etape-dans-le-legs-de-leffacement-d

    Straight Outta Compton est audacieux, vivifiant, et m’a rappelé toutes les choses que j’aime dans la musique rap. Mais il renforce et glorifie également les systèmes en place qui déshumanisent, effacent et transforment en marchandises les femmes noires.

    La représentation et le traitement des femmes dans le film est ignoble, glorifiant complètement la #misogynie qui transpire dans certaines paroles de NWA sans retenue ni critique. Parallèlement à la critique brutale de la police aux États-Unis, il existe une ambivalence et un mépris dangereux pour les Noires.

  • La femme sex-toy pour l’Obs : une bouche, un sexe.
    http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/160915/la-femme-sex-toy-pour-lobs-une-bouche-un-sexe

    L’image évoque toute la question de la pornographie et des sex toys intelligents que permettent la vidéo immersive, l’intelligence artificielle, etc

    Le docteur Richardson (une spécialiste des robots à la De Montfort University, Leicester) vient de lancer une campagne de sensibilisation à cette question. D’après elle, les sex-toys d’un nouveau genre ne font que « renforcer les stéréotypes à propos des femmes ».

    L’article de Patric Jean n’est pas terrible pour cause d’ #androcentrisme.
    #male_gaze #publicité #bad_market #misogynie #pornographie #pedocriminel

    • D’accord avec toi @mad_meg, #bienvu c’est pénible ce glissement du texte vers un lectorat qui serait uniquement masculin, et en exclut donc les femmes autant que de la relation critique. Cette « population » qui devient ON se transforme en NOUS et passe finalement au JE. Ce n’est certainement même pas conscient chez Patric JEAN …

      Comme on le voit ici, à très bas coût, il sera bientôt possible d’offrir à la population l’illusion d’une jouissance permanente avec des tops models totalement obéissants et que l’on pourra traiter comme on le désire. Chacun selon ses goûts, on pourra donc s’isoler du monde et de ses réalités (dont d’autres s’occuperont pour nous) pour se perdre dans une constante satisfaction pulsionnelle. Ceux qui ont vu Matrix savent de quoi je parle...

      Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

    • Mais c’est aussi crispant par l’oubli de rappeler les chiffres de la consommation pornographique essentiellement masculine.

      Ben justement, si on parle de chiffres, ça ne correspond pas forcément à ce que tu dis : au niveau « qualité » (hum) on peut possiblement dire que les « scénarios », les modes de sexualité montrées, sont conçus et destinés en priorité pour des hommes hétéros (c’est assez clair quand même), mais par contre au niveau quantité : les statistiques montrent que 1/3 (un tiers !) des visites des sites porno sont des visiteuses. Donc ça reste une majorité de mec, mais c’est fort loin d’être anodin et de n’être que essentiellement masculin. Et la proportion augmente chaque année un peu plus apparemment.

    • C’est pas le manque de statistiques qui me pose problème. Moi je m’etais arréter sur l’argument « ca fait aussi du mal aux hommes » qu’utilise Partic Jean et que je trouve mauvaise. Ca me fait pensé que si le sexisme ne faisait un jour plus de mal aux hommes alors les hommes n’auraient pas à s’en occuper, ou que dans les domaines qui n’affectent pas les hommes la lutte contre le sexisme serait moins importante. J’ai pas été plus loin de son texte.

      Que les femmes soient un tiers à consommer du porno me surprend peu. Les femmes sont elevés dans la culture du regard masculin et de la sexualité masculine, le porno en fait parti.

      La chose qui me frappe dans l’extrait posé par @touti c’est la parenthèse « (dont d’ autres s’occuperont pour nous ) ». Ces Autres sont à mon avis les femmes et les personnes racisées. Le Nous c’est les hommes à qui s’adresse Patric Jean et ce fantasme de la femme robot sexuel qu’on peu brutalisé sans crise de conscience. Ce fantasme me fait l’effet d’une menace. et ce fantasme n’est pas rare.

    • Il me semble que Patrick Jean s’emploie à noyer le poisson, par rapport au texte de Kathleen Richardson, laquelle articule (ou déconstruit) un minimum cet aspect de la technolâtrie avec le masculinisme. Dans celui de P Jean il ne reste plus que la vague crainte d’un client de ce marché devant la « matrice » (tiens, encore un mot pas innocent du tout, question genre...) A se demander s’il ne cautionnerait pas quasi-ouvertement le recours à de tels ’jouets".

      En fait, je me demande pourquoi il poste ça : il me semble qu’il y avait amplement de quoi dire quant à un magazine qui prétend s’adresser aux femmes avec un tel titre et une telle couv ;
      et qu’il y avait amplement de quoi dire quant aux hommes qui auraient soi-disant « besoin » de pareils « sextoys ».

      Il me semble qu’au moins sur ce sujet, la question de la domination technologique vient en partie après, comme une conséquence de l’existence de ces hommes, et de l’entretien et du développement de leur masculinité dans ce qu’elle a de plus brutal et dominateur par des « besoins » qu’un sordide délire posthumaniste s’offre ainsi de satisfaire.

      Bref, au mieux, en le considérant avec indulgence, le texte de P. Jean me semble très mauvais, et ni fait ni à faire.
      Et je ne pense pas que l’indulgence soit ici de mise.

    • http://www.liberation.fr/economie/2015/09/18/les-robots-sexuels-dans-le-viseur-de-chercheurs-anglais_1385156

      Les robots sexuels dans le viseur de chercheurs anglais

      « Nous croyons que le développement de robots sexuels augmente l’objectivation des femmes et des enfants », peut-on lire sur la page dédiée à l’initiative. Ou encore : « Cette ambition de robot sexuel est soulignée par une référence aux échanges prostituée/client qui repose sur l’unique reconnaissance des besoins et désirs des acheteurs, les vendeurs étant réduits à l’état de choses (comme les robots). » Le groupe craint aussi une consolidation des inégalités entre hommes et femmes, du fait de la reproduction avec les robots d’un rapport de soumission.

  • http://www.revolutionpermanente.fr/Sexisme-et-elitisme-double-peine-pour-les-etudiantes-en-medecin
    Sexisme et élitisme : double peine pour les étudiantes en médecine

    « 1 fois ! 2 fois ! 3 fois ! 4 fois ! 5 fois ! 6 fois !
    Cette fois tu m’l’as mis j’la sens bien,
    ce n’est plus ton p’tit doigt qui m’chatouille,
    je sens ton nombril contre le mien
    et la chaleur de tes deux couilles !

    Ton doigt n’était pas si mouillé,
    il allait et venait sans cadence,
    maint’nant c’est bien plus régulier,
    au nom de Dieu quelle Jouissance !

    Bite au Cul ! Bite au cul ! Bite au cul !
    Zob »
    La Marche Américaine – chant carabin

    C., étudiante en médecine à la faculté de Lyon

    Au commencement, la fac, ses chants, ses traditions
    Bienvenue en médecine ! A peine arrivée dans l’amphi de première année, après une lutte avec les autres étudiants pour s’assoir à la meilleure place, je me prend « l’esprit carabin » en pleine figure, celui qui m’accompagnera jusqu’à la fin de mes études, censé alléger la dureté du contenu des cours ou des situations rencontrées en stage en désacralisant l’image du corps, et en dégradant celle de la femme au passage. Si la pression pèse sur les étudiants durant les 6 ans passés en fac de médecine, sanctionnés par deux concours, une pression supplémentaire s’abat sur les étudiantes.

    Confrontées en premier lieu aux chants devenus des rengaines, qui les rendent passives entre les mains des hommes, simples objets sexuels. Confrontées ensuite aux remarques incessantes et intégrées aux cours, je me souviens d’un prof de biochimie, qui pour illustrer ses propos et nous « donner envie » d’étudier les atomes nous parlait de « l’Observatrice » qui se penchait langoureusement sur son microscope alors que sa blouse était courte, très courte, trop courte, et qu’elle ne portait pas de culotte. Confrontées enfin aux blagues issues d’un humour ultra-sexiste, loin d’être déconnecté du sexisme ordinaire de la société, mais exacerbé par ce besoin pressant de mise à distance de la réalité médicale.

    Autre tradition pour se mettre dans l’ambiance, le bizutage. J’en subirai 2, en première et deuxième année, avec une sorte d’obligation de participer pour s’intégrer à la promo, ou plutôt à la corpo des étudiants. Je me vois remettre dès mon arrivée dans le car un livret du participant. Outre les infos pratiques, un concours de points, dont les deux plus gros pôles : 50 points par fille « sautée », 100 pour avoir dépucelé une vierge. Femme-objet, sexe non-consenti, incitation au viol... Je boucle ma ceinture de chasteté pour le week-end, résistance personnelle. Arrive l’élection de mister et miss bizut, et l’incitation par les organisateurs pour les participantes à aller le plus loin possible, « allez-y, enlevez vos sous-vêtements... Embrassez-vous », certaines abandonnent, d’autres osent, la plus téméraire selon leurs codes est élue. J’assiste à tout ça, impuissante, avec l’impression de n’être encore une fois qu’un corps, un objet. Et toujours ce refrain, « cette fois tu m’l’as mise... »

    #domination #sexisme #misogynie #culture_du_viol #patriarcat #carabin #medecine

    • #éducation_au_patriarcat #études_supérieures
      Le milieu de la médecine est certainement un des pires. D’autant que cela forme des personnes qui s’arrogent le droit de maltraiter si elles ne sont pas résistantes à ce système. Beaucoup vont abandonner (ça a été le cas de mon père qui n’a pas supporté l’ambiance) et on raconte ensuite que les études sont difficiles, certes, mais à quel niveau ? La construction de cette domination est bâti sur une hiérarchie de #maltraitance qui à terme s’abat sur le patient, surtout quand il est sans défense (en général ce qu’on est quand on est malade…) mais surtout sur les enfants (qu’on oublie toujours) les femmes et les vieux.

    • J’adore l’excuse pour tous les « dérapages » sur le « lâcher de pression ». Je suppose donc que d’en coller plus à certaines pour soulager certains, ne pose pas de problème existentiel, mais revient, une fois de plus, à nier totalement le ressenti des femmes et à ne pas les traiter comme des pairs. Parce qu sinon, personne ne se permettrait de « relâcher la pression » sur elles, puisqu’il serait précisément évident qu’elles subissent déjà la fameuse pression qui autorise tant de chose aux hommes. Peut-être même plus, puisqu’elles sont — d’un point de vue essentialiste — plus « sensibles » que les « vrais bonhommes » et auraient donc encore plus besoin de se défouler.

      Ensuite, sur la charge mentale, il n’y a pas que des toubibs à avoir charge d’âmes. Les chauffeurs de bus scolaires ont donc des traditions de défoulement pour supporter la pression ? Et les sous-traitants du nucléaire arrivent bourrés faire leur garde après s’être murgés pour échapper à la pression ? les aiguilleurs du ciel, etc…

      Non, on voit bien que l’idée, exactement comme dans les grandes écoles et toutes les filières prestigieuses en statut et en fric à la sortie, c’est de s’assurer l’homogénéité du groupe, l’exclusion des outsiders , la domination et la reproduction sociale.

      J’ai une amie jeune toubib féministe qui n’a pas beaucoup apprécié ces tentatives d’intimidations, cette pression des carabins pour initier les apprentis à leur morgue et leur pratiques pourries et cette course permanente au fric et au prestige. La défense de l’exercice libéral lui semble être dans cette lignée avec cette obligation tacite de faire de sa pratique une entreprise bien capitaliste et bien rentable, alors qu’elle, ce qui l’intéresse, c’est quand même — et très connement d’après moult de ses jeunes confrères — de soigner des gens.
      Comme tous les jeunes médecins, elle a fait des « rempla » pour commencer et m’a racontée avoir été profondément écœurée par les méthodes d’abattage de certains de ses confrères généralistes qu’elle devait remplacer : des machines à chier des ordonnances à la chaine, avec des objectifs d’au moins 6 patients à l’heure, exercice médical façon dealer de seconde zone : « bonjour, elle veut quoi la petite dame, ce sera tant, merci, au revoir ! ».
      Mais que l’esprit du lucre, c’était encore pire chez les spécialistes et que les généralistes, c’est aussi considéré comme les types qui ont raté la voie royale, que tout le milieu médical français est parasité par la reproduction sociale bourgeoise et le mépris des autres.

      Bref, elle vient d’entrer comme généraliste spécialisée sur les « problèmes de gonzesses » dans la territoriale et d’avoir résilier son compte à l’URSSAF a été pour elle un soulagement : elle va pouvoir faire de la prévention et de la vraie médecine.

  • Acid Attacks Against Women On The Rise In Italy - The Daily Beast
    TW-attention il y a une image d’une femme au visage brulé à l’acide sur le lien.
    http://www.thedailybeast.com/witw/articles/2013/05/13/acid-attacks-against-women-on-the-rise-in-italy.html

    The acid attacks are considered copycat crimes, but they follow a disturbing trend of escalating violence against women in Italy. More than 6,743,000 women in Italy—roughly one in three women in the country—report being a victim of domestic violence. According to Telefono Rosa, the nation’s primary helpline for domestic violence, more than 40,000 women call for help each year. In 2012, 124 women were killed by partners or loved ones. In 2013, 25 women have been killed so far. As many as 15 percent of those killed had reported an ex-husband or ex-boyfriend for stalking. “On one hand there is a marked escalation of domestic violence in this country,” says Anna Costanza Baldry, a psychologist with the domestic-violence support group Differenza Donna. “But the good news is that the numbers are rising in part because women are finally coming forward to denounce their aggressors, which will act as a deterrent for others.”

    il y a peut être un parallèle avec ceci : http://seenthis.net/messages/406726
    #violence #misogynie #patriarcat #italie #acide
    #réduction_des_droits

  • Les femmes, ça crée aussi - Libération
    http://www.liberation.fr/tribune/2006/04/10/les-femmes-ca-cree-aussi_35765
    Marie DARRIEUSSECQ écrivaine.

    Le déni des artistes de sexe féminin est tenace, même si l’histoire de l’art propose de nombreux exemples qui rendent caduc cet ostracisme.

    Venue de la littérature, je découvre le monde de l’art, et j’y apprends beaucoup de choses. Par exemple, que les femmes ne peuvent pas vraiment bâtir d’oeuvre. C’est écrit dans le catalogue consacré au peintre Jean-Marc #Bustamante (collection « la Création contemporaine », éditions Flammarion, 2005).

    Bustamante renchérit (il faudrait tout citer de son texte inspiré, où l’on retrouve le souffle dix-neuviémiste et grandiose d’un Michelet ou d’un Renan) : « Oui, l’homme a besoin de conquérir des territoires, la femme trouve son territoire et elle y reste... Les femmes cherchent un homme, un homme veut toutes les femmes. La femme, dès qu’elle a trouvé son territoire, elle y reste... Les hommes sont toujours dans la recherche de territoires vierges. »

    Selon un préjugé qui remonte aux premières ébauches d’anthropologie, la femme est faite pour l’espace privé (le foyer, le « personnel » que citera plus loin Veilhan) : en bref, l’intériorité vaginale et utérine. Comme si la forme des organes sexuels pouvait fonder une pensée. Une préhistorienne comme Claudine Cohen montre qu’il y a une fiction scientifique totale à penser que M. Cromagnon chassait le mammouth pendant que Mme Cromagnon l’attendait dans la grotte... Tous deux étaient, au mieux et au quotidien, grands chasseurs de féroces belettes.

    Il est vrai que dès qu’une femme pénètre sur le soi-disant terrain des hommes, elle se fait traiter de « femme phallique » : c’est le terme de Macel pour décrire Louise Bourgeois. Par un sursaut de pensée historicisante, elle tente ensuite d’excuser ces pauvres femelles attardées : « Les femmes n’ont pu s’exprimer en tant qu’artistes que très récemment, à partir des années 1970, avant il en existait peu. » Sonia Delaunay, Maya Deren, Lili Brick, Germaine Richier, Barbara Hepworth... la liste pourrait être longue de celles qui étaient artistes avant les années 70.

    Certes, une femme qui crée doit reprendre des outils ou une langue déjà formatés par un monde d’hommes, ce qui peut ajouter à la confusion de ceux dont la pensée est déjà confuse. Les dominés doivent en effet passer par le champ du dominant pour s’en extraire. Une alternative historique a été de réinventer les outils et symboles traditionnellement féminins, ce qui explique pourquoi les années 70 ont effectivement vu tant de tricots, de draps et de maisons, de sang cyclique et d’humeurs féminines mis en scène dans l’art. Sans rien enlever à leur formidable relecture des corps et des stéréotypes, Orlan, Bourgeois, Messager... ont toutes évolué ensuite dans leurs explorations.

    #art #création_artistique #sexisme #crétin_abyssal #femmes #féminisme

  • Les féminicides de l’État de Mexico se répandent comme une pandémie
    #TW Attention le film comporte des images de mort et de corps mutilés.

    http://www.reader.fr/954438/les-feminicides-de-letat-de-mexico-se-repandent-comme-une-pandemie
    http://news.vice.com/video/les-feminicides-de-letat-de-mexico-13

    Vice présente le premier volet d’une enquête qui aura duré un an, et diffusée en trois épisodes, sur l’augmentation des féminicides dans l’État de Mexico. Le résultat d’une société en déclin qui assassine ses propres femmes, explique le site. Selon l’Observatoire citoyen national des féminicides, six femmes sont assassinées chaque jour, une situation comparée à une pandémie par un organe des Nations Unies. De nombreux cas ne sont jamais résolus à cause de la corruption sévissant dans cette banlieue de la ville de Mexico.

    #féminicide #gynocide #misogynie #patriarcat #virilité

  • Quel discours passionnant de cette jeune fille, Kahina, soeur de Sohane...
    #Ni_putes_ni_soumises : portrait de #Kahina (R) 5

    A l’occasion de la #marche_des_filles des cités du 11 octobre 2002 - qui débuta symboliquement à #Vitry, là où sept jours plus tôt, #Sohane était brûlée vive - Kahina, sa sœur aînée revient sur le drame et raconte.


    http://www.franceculture.fr/emission-les-pieds-sur-terre-ni-putes-ni-soumises-portrait-de-kahina-r
    #genre #égalité #femmes #banlieue #féminité #masculinité #cités #France #portrait #secondos #deuxième_génération #migrations #violence #soumission #meurtre #hommes #filles #garçons

    cc @reka tu dois l’écouter, cette fille est trop bien !

    Et je pense bien que ça peut intéresser aussi @odilon et @mad_meg

  • Clara Morgane enceinte : « Vous êtes ignobles » | Le ticket de Metro d’Ovidie
    http://www.metronews.fr/blog/ovidie/2015/08/31/clara-morgane-enceinte-vous-etes-ignobles

    Le monde est encore et toujours divisé en deux : les mamans et les putains. C’est désespérant, insupportable, cela finira par changer avec le temps je l’espère. Mais tant que nous vivrons dans une société patriarcale, cela restera malheureusement le schéma dominant. Aux yeux de nos semblables, il faut choisir son camp. Ce que vous ne comprenez pas, c’est que ce n’est pas juste Clara Morgane que vous insultez, mais toutes les mères. Vous leur faites comprendre que si elles sortent un peu des clous de votre image étriquée de « la femme respectable » elles deviennent indignes à vos yeux. En 2015 vous affirmez encore qu’une femme qui dispose de son corps comme elle l’entend ne ne mérite pas la maternité. Quelle sanction immonde ! Mais comment croyez-vous avoir été conçus ? Que savez-vous d’ailleurs de la sexualité des autres mères ? Lors du tournage d’un reportage il y a quelques années j’avais rencontré des femmes socialement « respectables » qui enchainaient des inconnus au Cap d’Agde dans des clubs et sur « la baie des cochons ». Et vous savez quoi ? Lorsqu’elles rentraient chez elles à la fin de leur séjour, elles préparaient de nouveau le dîner, donnaient le bain, aidaient à faire les devoirs, et redevenaient membres actives de groupes de parents d’élèves. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas incompatible, parce que ce qu’elles font de leurs fesses ne regarde qu’elles, parce qu’il n’y a aucun lien entre leur sexualité et la façon dont elles se comportent face à leurs enfants. Elles ne laissent pas trainer de vidéos porno ni de strings tâchés dans le salon, elles n’invitent pas les hommes à défiler chez elles. Personne n’en sait rien, et pourtant elles en font bien plus que Clara Morgane qui, à mon avis, est rangée des voitures.

  • Ashley Madison travaillait sur une appli « combien vaut ta femme ? » http://www.dailydot.com/politics/ashley-madison-whats-your-wife-worth/?tw=dd

    The app, which was going to be called “What’s Your Wife Worth,” also appears to attach a dollar amount to the women based on a their rating. Its design seems similar to other apps that enable users to rate images of women and men based on looks.

    In a June 2013 email, Noel Biderman, ALM’s chief executive, offered some feedback on the app’s development. “Choice should be ‘post your wife’ and ‘bid on someone’s wife,’” he wrote, adding: “I am not sure we should be asking for real names—rather usernames.”

    In a follow up email, Brian Offenheim, ALM’s vice president of creative and design, submited a mock-up of the app’s sign up page:

    #misogynie #heterosexualité #ashley_madison

  • #Anita_Sarkeesian interview: ’The word “troll” feels too childish. This is abuse’
    http://www.theguardian.com/technology/2015/aug/29/anita-sarkeesian-gamergate-interview-jessica-valenti

    Sarkeesian, media critic and executive director of the nonprofit and video web series #Feminist_Frequency, has spent the past few years of her life at the centre of a firestorm in the gaming community – one that brings together #misogyny, technology and a cultural shift in an industry so huge it now outperforms Hollywood. In videos that discuss misogyny in #video_games and widespread tropes that diminish women, Sarkeesian – named one of the 100 most influential people of 2015 by Time magazine – talks to the camera, with a commentary that runs the gamut from feminist theory to historical analysis. Her videos are smart, incisive and much needed in an industry in which women are often treated as little more than background decoration or damsels in distress.

  • Buffy contre les vampires (1997 – 2003), partie IV : la sexualité
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/buffy-contre-les-vampires-1997-2003-partie-iv-la-sexualite

    La partie I, qui analyse l’inversion genrée des pouvoirs dans Buffy, est ici ; la partie II, sur le racisme de la série, est par là ; et la partie III, pour une analyse de l’intrication entre #sexisme, classisme et psychophobie se trouve là. Trigger warning viols et agressions sexuelles.  Les thèmes autour de la […]

    #Séries #féminité #hétérosexisme #male_gaze #masculinité #misogynie #sexualité_s_ #viol

  • Mirror on the world / The Rules of Misogyny
    http://mirrorontheworld.tumblr.com/post/127187580616/the-rules-of-misogyny

    Rule 1: Blame women for the negative actions of men.

    Example: rape culture, victim blaming

    Rule 2: Women’s bodies exist as objects for male consumption

    Example: porn, BDSM culture

    Rule 3: Female bodies exist as male property

    Example: child brides, most traditional marriages

    Rule 4: Women’s opinions do not matter, men know better.

    Example: people asking specifically for a male opinion

    Rule 5: All great achievements come from men.

    Example: erasing women’s contributions from history

    Rule 6: Male bodies and brains are inherently superior

    Example: men’s vs. women’s sports, women in science

    Rule 7: Sexuality is for men and is male centric

    Example: ignoring the clitoris, lesbophobia

    Rule 8: Women’s labor exists to serve men

    Example: free labor in the home performed by women

    Rule 9: Men must always be considered first and foremost

    Example: anything women-only is considered offensive

    Rule 10: Men must be the ones to control human reproduction

    Example: abortion legislation, birth control legislation

  • Comment la haine vint aux femmes - Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2015/08/19/misogynie-integree

    Les trois principales tâches auxquelles les #femmes sont censées s’adonner sont toutes unanimement décriées et déqualifiées. Elles ne permettent pas de réussir dans la vie, ni de gagner de l’argent (on constate que toutes ces tâches ne sont pas rétribuées), ni d’avoir la considération de ses pairs. Dans ce contexte-là, comment une femme pourrait-elle ne pas être misogyne ? Les hommes pensent toujours faire découvrir l’eau chaude aux féministes lorsqu’ils expliquent l’air grave que les femmes sont aussi misogynes. On apprend aux hommes et aux femmes depuis leur naissance qu’une femme vaut moins qu’un homme, que ses loisirs sont moins intéressants, ses aspirations moins passionnantes et toujours plus futiles et les femmes, avec tout cela, sont misogynes ? Mais c’est une vraie surprise ! Les loisirs dit féminins seront toujours eux aussi vus comme une extension des travaux ménagers et on regardera avec une sorte de commisération semi amusée, les brodeuses, les tricoteuses ou les crocheteuses. Le travail réservé aux femmes ne vaut rien et puis de toutes façons il n’a aucune valeur pécuniaire dans la sphère domestique et guère plus dans le monde du travail et l’on attend bien des femmes qu’elles fassent ces tâches-là tout en leur expliquant que ce sont des tâches inintéressantes ; au vu du nombre d’heures consacrées au ménage ou à l’élevage des enfants, c’est qu’il faudra bien finir par considérer que les femmes sont détestées pour qu’on leur confie sans aucune espèce de culpabilité des tâches que tout le monde s’accorde à trouver nulles.

    #essentialisme

    • #feminisme #misogynie #sexisme #partage_des_taches

      L’immense différence entre les rôles sociaux des hommes et des femmes est que ceux des hommes sont profondément valorisés et enviables. On éduque les garçons à être compétitifs, à être raisonnablement agressifs, qualités nécessaires pour être un homme et pour réussir dans la vie (et non pour réussir sa vie d’homme la nuance est importante). Une femme réussit sa vie de femme, un homme réussit sa vie.
      Les femmes sont éduquées à être douces, sensibles, maternelles et à s’occuper des autres. Ces qualités ne sont pas valorisées bien au contraire mais elles restent indissociables de ce que doit être et faire une femme.
      Pire on part du principe que le futur rôle essentiel d’une femme - être mère - ne s’apprend pas. Il serait inné, viendrait des gènes ou des hormones, de l’instinct ou des tripes mais il ne nécessiterait aucune compétence, aucun savoir-faire, aucune acquisition de compétence. Il faut être une bonne mère, une bonne éleveuse d’enfant, une bonne éducatrice mais cela ne nécessite aucun apprentissage. On l’a en soi. C’est un fonctionnement assez pervers ; cela permet de ne jamais complimenter les femmes qui élèvent des enfants et y arrivent (si tant est que ce mot veut dire quelque chose) et d’humilier celles qui ont des difficultés en remettant en cause non seulement leur faculté à élever des enfants mais leur être tout entier ; faut-il être une femme ratée pour ne pas savoir s’occuper des enfants ! Beaucoup de femmes à la naissance de leurs enfants se sentent démunies, mais elles n’ont pas le sentiment que c’est là quelque chose de tout à fait normal, comme on serait tous et toutes perdu devant une toute nouvelle tâche à accomplir. Elles se remettent en cause puis collectent des informations, se forment, apprennent par des livres, internet ou d’autres femmes. Mais elles n’ont souvent pas l’impression d’être en train d’apprendre et d’acquérir une nouvelle compétence comme on apprendrait une langue étrangère, non elles rattrapent un manque, quelque chose qui leur a fait défaut, ce fameux don qui ne leur a pas été donné ; l’instinct maternel.

  • Les robes Hervé Léger ne sont faites ni pour les femmes voluptueuses ni pour les lesbiennes.
    http://www.terrafemina.com/article/les-robes-herve-leger-ne-sont-faites-ni-pour-les-femmes-voluptueuses-ni-pour-les-lesbiennes_a283050/1

    Dans une interview au « Daily Mail », le patron de la marque Hervé Léger a fait des déclarations des plus scandaleuses. Selon lui, son modèle phare, la robe bandage, s’est bien trop démocratisé et les femmes rondes, lesbiennes ou âgées ne devraient la porter.

    #mode #lesbophobie #grossophobie #misogynie

  • Le spéculum, inventé par un misogyne et testé sur des esclaves
    http://www.terrafemina.com/article/le-speculum-invente-par-un-misogyne-et-teste-sur-des-esclaves_a281148/1

    Les décennies passent, le spéculum reste. Meilleur ennemi de votre intimité quand vient l’heure du tête à tête avec le gynéco, le précieux outil a connu une histoire semée d’embûches. Le bec de canard a-t-il du plomb dans l’aile ? Pas si sûr...

    #médecine #misogynie