• Le monde arabe hait les femmes | Slate.fr
    Par Mona Eltahawy

    http://www.slate.fr/story/54247/printemps-arabe-haine-femmes

    Excision, violences domestiques, négation des droits civiques… Certains vous diront que c’est notre « culture » et notre « religion » de faire ceci ou cela aux femmes. Sachez bien que celui qui en a décidé ainsi n’a jamais été une femme.

    Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, « comme s’il voulait la priver exprès ». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. Après s’être lavée, elle se perd en prière—tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.

    #monde_arabe #femmes #droit_des_femmes #droits_humains

    • Ce que tout cela signifie, c’est que quand on en vient au statut de la femme dans le monde arabe, la situation n’est pas meilleure que ce que vous pensiez. En fait elle est mille fois pire. Même après ces « révolutions », on considère que tout va à peu près pour le mieux dans le meilleur des mondes tant que les femmes restent voilées, prisonnières de leur foyer, qu’on leur refuse la simple mobilité de monter dans leurs propres voitures, qu’elles sont obligées de demander aux hommes la permission de voyager et qu’elles sont incapables de se marier, ou de divorcer, sans la bénédiction d’un mâle responsable d’elles.

      #misogynie

    • Bon Mona Eltahawy sur le monde arabe et les femmes, c’est rarement subtil. Et puis, elle est pleine de contradiction cette femme puisqu’elle est #30, among « 100 Most powerful Arab women » in 2012, according to Arabian Business !

  • CHU de Clermont-Ferrand : La fresque polémique contre la loi Santé va être effacée - 20minutes.fr
    http://www.20minutes.fr/societe/1520035-20150119-chu-clermont-ferrand-fresque-polemique-contre-loi-sante-v

    Scandaleux ! #culture_du_viol

    Pour dénoncer la loi santé de Marisol Touraine, des médecins ont affiché dans la salle de l’internat du CHU de Clermont-Ferrand une fresque représentant une Wonder Woman violée par plusieurs « supers héros » avec des dialogues salaces et violents tels que : « Tiens, la loi santé », « prends la bien profond ».

    Une photo de cette fresque a été publiée ce week-end sur la page Facebook du collectif « Les médecins ne sont pas des pigeons », puis retirée. Trop tard, car l’image a beaucoup tourné sur les réseaux sociaux. D’après l’avocat du syndicat des internes de Clermont-Ferrand, cité par La Montagne, la fresque « existait depuis plusieurs années sur l’un des murs de la salle de repos des internes », mais les bulles auraient été rajoutées ce week-end.

    • J’ai une copine qui a eu son doctorat de médecine l’année dernière. Et elle a été dérangée chaque jour de son internat par le #sexisme et la #misogynie décomplexées des médecins en poste. En fait, c’est vraiment répugnant et endémique, mais comme ce sont ces connards qui te notent et te filent ton diplôme, personne ne dit rien. Pour les apprenties médecins racisées, c’est totale #domination chaque jour de leur apprentissage.
      Après, elle pense qu’il faut vraiment que la nouvelle génération pousse les vieux cons vers la sortie... le problème étant qu’ils ont aussi formé des jeunes hommes blancs bourgeois qui sont ravis de perpétuer les #stéréotypes.

    • #culture_de_salle_de_garde

      Quand le critique d’art du Monde découvre (juillet 2011)

      La catharsis par l’art dans les salles de garde
      http://www.lemonde.fr/culture/article/2011/07/24/la-catharsis-par-l-art-dans-les-salles-de-garde_1550920_3246.html

      Cet art obscène hospitalier français relève d’une tradition ancienne et abondante. Ancienne car elle date sans doute du Moyen Age et des « chirurgiens-barbiers ». Abondante puisque Gilles Tondini a publié des reportages réalisés dans dix-sept hôpitaux de Paris et de la région parisienne et qu’il poursuit méthodiquement son enquête.

      Au-delà de leur étrangeté et de leur pornographie, qui peuvent faire rire ou scandaliser – c’est affaire personnelle –, ces images sont au plus haut point intéressantes. Le plus curieux est qu’elles ont été peu étudiées jusqu’à aujourd’hui. Deux livres seulement leur ont été consacrés, celui – introuvable – de Jacques Le Pesteur (Fresques de salles de garde, Ramsay, 1980) et donc, l’an dernier, celui de Tondini et de sa complice Marie Bouchon, L’Image obscène (Mark Batty Publisher).

      L’article WP, plutôt sur un mode « patrimoine en danger »…
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Salle_de_garde

    • https://www.facebook.com/richard.lemal/posts/10152498135002000

      Qu’on se le dise : aujourd’hui, en 2015 en France, on efface une fresque présente depuis 15 ans dans un lieu privé suite à une demande de censure émanant de nos plus hautes autorités.

      Pour éviter les quiproquos : je trouve également que cette fresque est loin d’être fine, loin d’être du meilleur goût. Mais je ne supporterai pas pour autant qu’on la qualifie de « scène de viol collectif » ou d’"incitation au viol". Salissant la profession de médecin, et notre hopital français. NON !

      Cette fresque au goût douteux n’a JAMAIS été sur le mur d’un hôpital, lieu dans lequel nous travaillons tous les jours et que nous respectons infiniment plus que la plupart des gens qui disent vouloir le défendre par des lois qui le tueront. Cette fresque était dans un foyer de repos, appelé « internat » parce que les internes y vivent, au sens propre, une bonne partie de leur jeunesse. Tous les internats de France sont couverts de fresque de mauvais goût. Ce n’est pas une excuse, mais les même personnes qui nous accusent aujourd’hui se sont sans doute esclaffés sur des documentaires bobo-gauchos qui qualifiaient ces fresques de patrimoine carabin, de tradition française...

      Si on peut condamner de l’avoir rendue publique, ce qui n’aurait JAMAIS dû arriver, il est interdit de lui donner un sens qu’elle n’a pas : il ne s’agit pas d’un appel au viol, ni d’une agression sexuelle. Il s’agit de la mise en scène, sous le format d’une bande-dessinée (avec des super-héros !), d’une partouze dont la définition dans le dictionnaire est :
      « nf : partie de débauche au cours de laquelle les participants (dont le nombre excède généralement quatre), pratiquent l’échange des partenaires et se livrent à des activités sexuelles collectives et simultanées. Fille à partouse ; arranger, organiser des partouses ; participer à des partouses ».

      Condamnons donc et effaçons le dictionnaire, qui semble, lui aussi, « stigmatiser la femme » en la qualifiant de « Fille à Partouse ».

      Une autre définition : Diffamation : nf : imputation d’un fait non avéré qui porte atteinte à l’honneur et à la considération d’une personne. Elle relève d’une procédure spécifique permettant de protéger la liberté d’expression.

      5 millions de personnes ont manifesté pour la liberté d’expression. 7 millions de personnes se sont rendues dans des kisoques pour acheter un journal anarchico-anti-clérico-communiste qui publie chaque semaine des dessins de curés qui enculent des enfants, des bites, des chattes.... Et on nous efface notre petite fresque de rien du tout parce que l’ego de nos dirigeants s’est senti visé par des dessins de super-héros qui prennent du bon temps sur nos murs depuis plus de quinze ans....non mais allô, quoi ! Même Nabila doit comprendre l’absurdité de la situation !

      En tout cas, si toutes les thématiques sont analysées et traitées de la sorte par nos politiques et nos médias, ça explique bien des choses...

      RIP Wonder-woman

  • L’école des soignants : Pourquoi des listes de soignant.e.s dressées par les patient.e.s ?
    http://ecoledessoignants.blogspot.fr/2015/01/pourquoi-des-listes-de-soignantes.html

    Qui dit #hiérarchie sociale, dit hiérarchie de #valeurs

    Ici encore, pas besoin de démonstration : les #classes sociales du sommet de la pyramide n’ont pas les mêmes critères de valeur (financiers, culturels, comportementaux) que les classes les moins favorisées. Les #médecins faisant eux-même l’objet d’une sélection liée au milieu d’origine, il n’est pas surprenant que la « culture », autrement dit les valeurs d’une majorité de médecins reflètent le mode de pensée des milieux les plus favorisés.

    Parmi les « valeurs » du monde médical français figurent :

    – l’idée qu’un patient est moins apte à décider pour lui-même que le médecin à qui il fait appel ; ce préjugé découle de l’illusion que devenir médecin confère des qualités ou une clairvoyance particulières ; pour beaucoup de médecins issus de milieux favorisés, il n’est en réalité que le prolongement d’un #préjugé de classe, selon lequel un riche éduqué est toujours plus apte à faire pour les autres des choix appropriés qu’un pauvre sans éducation ne peut faire des choix pour lui-même (je caricature à peine).

    Ce premier préjugé se double d’un autre préjugé, non moins sérieux :
    – l’idée que toute critique émise par un patient à l’égard des soins ou des soignants est nulle et non avenue – au prétexte qu’un patient (malade ou non) ne serait pas en mesure d’avoir une opinion objective. Cette disqualification de la parole et de l’opinion (tenues pour « douteuses », « suspectes » ou au moins « sujettes à caution ») est un pur critère de classe. En effet, aux yeux du médecin qui n’a pas conscience de ses préjugés, un patient risque toujours d’apparaître comme un « pauvre ».

    Ces deux préjugés s’aggravent d’un troisième, fortement ébranlé depuis dix ans mais encore fermement ancré, à savoir que les patients n’ont pas à s’informer ni à communiquer entre eux, et que leurs initiatives de communication sont toujours des obstacles à la bonne pratique de la #médecine. Il était encore de bon ton, en 2000 ou 2001, de dire qu’on lisait « tout et n’importe quoi » sur le web en matière de santé. C’est difficilement défendable aujourd’hui, quand on voit l’effort d’#information aussi bien professionnel qu’institutionnel qui s’est déployé dans tous les pays industrialisés disposant de l’internet. Aujourd’hui, on ne peut pas simultanément s’offusquer que certaines femmes, « à l’heure de l’Internet » ne connaissent rien à la contraception ET reprocher à d’autres femmes de préférer un DIU à une pilule. Ce type de reproche n’est pas seulement idiot et illogique, il est contre-productif. Il est éminemment souhaitable que les patient.e.s s’informent, et leur donner des sources d’information fiable fait intégralement partie des obligations des professionnels de santé !

    – l’idée que la loyauté d’un médecin va d’abord à ses confrères ; ensuite au(x) patients ; le simple fait que les médecins aient autant de mal à critiquer leurs confrères, à dénoncer leurs actes illégaux ou malfaisants, ou à entendre la moindre critique de leur profession est, à lui seul, très significatif de ce conflit d’intérêts, énoncé clairement dans des documents officiels propres à l’Angleterre, aux Pays-Bas, au Canada, à la Suède... mais que je n’ai jamais vu énoncé en France.

    – une fâcheuse tendance à favoriser l’argument d’#autorité face à l’argument scientifique ; j’en ai souligné, au fil des vingt années écoulées, quelques exemples frappants en matière de #santé des #femmes, du refus de DIU aux femmes sans enfant à la prise de pilule en continu, en passant par la prescription sous influence pharmaceutique de Diane, Jasmine et autres « pilules contre l’acné », au mépris des risques encourus par les utilisatrices ; toutes ces attitudes n’ont rien de scientifique, elles sont seulement idéologiques et autoritaires - et, par conséquent, anti-professionnelles.

    – la #misogynie et le #sexisme ; ils sont attestés par un très grand nombre de femmes, et un nombre non négligeable d’hommes ; ils sont visibles sur les fresques des salles de garde et audibles dans les chansons paillardes ; ils sont lisibles dans l’énoncé de nombreux cours, dans les attitudes des enseignant.e.s, dans le comportement des hommes (et parfois de certaines femmes ) médecins avec les patientes, les infirmières, les sages-femmes, les aide-soignantes ; ils sont patents dans l’attitude de nombreux gynécologues ; #homophobie, #transphobie et peur de toute personne ou comportement « non conforme » font partie intégrante du sexisme médical – et les personnes concernées en font douloureusement les frais.

    – le #racisme ; il est, malheureusement, inhérent à la structure pyramidale de la société française, et n’épargne pas la profession médicale ; associé à la misogynie et aux critères de classe, il permet de comprendre qu’une femme blanche, riche, qui accouche dans une clinique privée, a beaucoup moins de souci à se faire qu’une femme pauvre, non blanche, ne parlant pas le français, qui accouche dans une maternité publique – et ce n’est pas insulter les personnels de maternités publiques que de dire ça, mais leur rappeler que personne n’est maître de ses propres préjugés… et encore moins des préjugés de ses supérieur.e.s hiérarchiques.

    (Je m’arrête là, mais la liste n’est pas exhaustive.)

    • Moi aussi je bénis internet qui m’a évité une lourde opération chirurgicale dont j’ai heureusement appris l’inutilité grâce aux témoignages d’autres femmes.

    • Voici le résultat d’un petite recherche pour #iatrocratie

      Du danger, de la dangerosité et de l’usage médical de termes affectivement chargés http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/ds_0378-7931_1980_num_4_4_1057

      La corporation médicale en vient peu à peu à définir les normes d’existence de tout un chacun. Avoir des enfants, manger, faire l’amour et exercer un certain nombre d’autres fonctions de l’organisme font désormais l’objet d’une prescription, souvent cristal lisée par une mise en garde. On a parfois l’impression que les seules protections que nous ayons contre la « iatrocratie » * soient les soupçons réciproques et la discorde qui régnent au sein de la profession médicale.

      Toute la merde médicale aux ordures parce que personne n’en veut plus
      http://www.spkpfh.de/Toute_la_merde_medicale_aux_ordures.htm

      La confiance en les médecins est foutue et c’est par conséquence et comme résultat de la confrontation. Confrontation contre les médecins et rester ensemble en solidarité, c’est ce qui importe. Le monopole de pouvoir des médecins dépend de la confiance du patient dans le médecin. C’est le talon d’Achille de la classe de médecins : la confiance des gens. D’être acceptée de l’ensemble de la société en tout cas et de tous, c’est le nerf vital de la iatrocratie.

      Les maladies iatrogènes
      http://www.votre-sante.net/publications/maladiatro.html

      Propos inédits de Knock, rapportés par Jules Romain, un quart de siècle après la pièce
      “Pour moi, l’équilibre vital implique au moins une maladie. La santé parfaite est une dangereuse utopie, une dictature étouffante et absurde. L’équilibre du vivant comporte deux pôles, un pôle santé et un pôle adverse, qui regroupe les antiforces des individus. Les patients sont des gens qu’il ne faut à aucun prix guérir. Le rôle du médecin est au contraire de choisir le trouble, la maladie qui leur convient le mieux, et qui, si possible, les accompagnera fidèlement jusqu’à la mort.” […]
      […] “Naturellement, un tel contrôle des patients par la médecine implique une prise de pouvoir, une médicalisation générale de toute la société, une iatrocratie. Si nous laissons les choses aller, les éléments les plus agités de l’humanité ne tarderont pas à se précipiter, et nous avec eux, vers de nouvelles catastrophes mondiales. Seul le médecin peut les mater.”

  • Les femmes ont participé à l’expansion viking - ou comment on est fière d’être des gros machos chez Sciences et Avenir
    http://www.sciencesetavenir.fr/archeo-paleo/20150112.OBS9803/les-femmes-ont-participe-a-l-expansion-viking.html

    PARITÉ. Et si l’expansion en Europe des Vikings avait tenu de l’escapade romantique entre amoureux plutôt que de la virée virile entre mâles ? C’est ce que suggère une étude du patrimoine génétique des anciens Scandinaves, qui révèle l’importance des femmes dans la colonisation des îles britanniques au Moyen-Âge.

    Et si les journalistes de Science et Avenir arrêtaient avec leurs gros clichés misogynes derrière leur humour de merde. Ca me donne tellement envie de leur faire tâter mes conceptions si féminine du romantisme.

    Et Jan Bill, professeur d’archéologie viking et conservateur au Musée d’Oslo, qui a également participé à ce travail, va même plus loin : « On sait qu’ils transportaient du bétail, donc pourquoi ne pas emmener les enfants avec eux aussi ? Je pense que nous avons affaire à des groupes familiaux, pas seulement des femmes et des hommes adultes. » La colonisation viking aurait donc été une véritable entreprise familiale.

    Et Jan Bill, professeur en conservatisme ne parviens pas à imaginer des femmes en guerrière, pour ce grand esprit si il y a des femmes, c’est forcement assorti de la famille complète.

    C’est magique car même lorsqu’une découverte scientifique peut laisser imaginer des femmes avec d’autres armes en main qu’un rouleau à pâtisserie, il faut que de grands esprits masculins trouvent illico une parade pour ramener les femmes dans le sphère domestique.

    #historicisation #misogynie #sexisme #vikings

  • Houellebecq, la « soumission » des #femmes... et Zemmour
    http://lesnouvellesnews.fr/index.php/chroniques-articles-section/chroniques/4135-houellebecq-la-soumission-des-femmes-et-zemmour

    En tous cas, dans Soumission la #polygamie va de soi. Si l’écrivain n’a de cesse de répéter, dans ses interventions publiques, que l’islam au pouvoir décrit dans son livre est modéré, c’est pourtant la polygamie qui y tient un rôle essentiel, alors que la pratique n’a rien d’une évidence dans le monde musulman. La polygamie, c’est la principale motivation de son personnage, et ce qui apparaît comme le fantasme de Houellebecq : « une épouse de quarante ans pour la cuisine, une de quinze ans pour d’autres choses.. ». (Car « l’affaissement des chairs » est « rédhibitoire », juge son personnage).

    Le discours de l’écrivain, c’est « un discours de revanche contre les femmes », analyse Frédéric Joignot, journaliste au Monde. Dans la prose de Houellebecq les personnages féminins sont toujours au second plan. Des prostituées, le plus souvent. Des amantes dont le principal intérêt pour le protagoniste est de pratiquer des fellations, ou de se faire sodomiser. Quand il s’agit de sexe, le désir n’est que masculin. Sans parler du personnage de la mère, « cette putain névrosée », qui renvoie au conflit bien réel entre l’écrivain et sa mère.

    Constat d’un « suicide de l’Occident » couplé à une haine des femmes : « Houellebecq vient de se cloner avec Eric Zemmour », conclut Frédéric Joignot. On ne peut évidemment s’empêcher de dresser un parallèle entre les deux auteurs, et pas seulement pour l’#hystérie médiatique qu’ils suscitent.

    #média #sexisme #misogynie

  • Publicis et Tefal invitent à la violence conjugale
    http://blogs.mediapart.fr/blog/patricjean/060115/publicis-et-tefal-invitent-la-violence-conjugale

    On notera le slogan « Respect your clothes » qui montre bien que la femme est punie pour une faute.
    Le « your » montre que la pub s’adresse à des hommes puisque c’est une chemise d’homme que la femme repassait et non ses propres habits. C’est donc une pub pour un fer à tabasser et non à repasser.

    #Patriarcat #bad_market #misogynie #violence_sexiste #repassage #sexisme

    via le forum du site @le_cinema_est
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/forums

  • De la bande dessinée comme mode d’emploi : l’essentiel sur les avions de chasse et chars d’assaut de l’armée nazie

    www.bills-bunker.de
    http://www.bills-bunker.de/117501.html

    Here are a few Technical Manuals issued by the Wehrmacht in WW2, they are in the German language, but well illustrated. Simply click on the images to read or download the PDF Files of your choice.

    Dans ces cahiers on trouve tout ce qui plaît au bidasse : les femmes à poil, la technologie de pointe et l’humour qui fait mal. Un peu plus tard c’était le #Playboy.


    http://www.bills-bunker.de/media//DIR_111001/73b582c24582aac1ffff8382ac144225.pdf


    http://www.bills-bunker.de/media//DIR_111001/4203297340c99131ffff817fac144225.pdf


    http://www.bills-bunker.de/media//DIR_111001/4203297340c99131ffff8182ac144225.pdf

    La devise qui excuse tout :

    Moral :
    Selbst Moralisten und Moral
    sind unmoralisch manches Mal.

    Sur les stars (féminins) et les véhicules :

    Der Filmstar schmiert meist nur das Fell
    der Fahrer mehr das Fahrgestell

    Sur la relation homme/femme artilleur/canon :

    Oft kommt man nicht so recht zum Schuß,
    weil sie nicht, wie du willst, auch muß.

    etc.

    Merci Bill ! Bill ?

    #technologie #bande_dessinee #misogynie #guerre

  • L’incroyable #propagande contre le #vote des femmes des années 1900 – 1914

    Toutes les avancées sociales, de l’abolition de l’esclavage à la reconnaissance des droits des femmes, se sont toujours heurtées au conservatisme et aux valeurs traditionnelles. Je vous propose aujourd’hui une sélection des cartes postales des années 1900 – 1914, issues de la propagande utilisée contre le droit de vote des femmes et les suffragettes, où le changement est présenté comme une attaque directe contre les valeurs de la famille et la place de l’homme dans la société, renvoyant les maris à la maison pour s’occuper des enfants… Des images vraiment étonnantes et édifiantes issues des collections des professeurs Catherine H. Palczewski et June Purvis.


    http://www.ufunk.net/insolite/contre-le-vote-des-femmes
    #droit_de_vote #femmes #genre #vote_féminin #campagne #affiche #image #suffrage_universel
    cc @albertocampiphoto

  • La #honte...

    #vidéo : #Science : It’s a Girl Thing !

    This Disgraceful video was published by the European Commission for a campaign designed to attract more women to a career in science. The commission said that the video had to “speak their language to get their attention” and that it was intended to be “fun, catchy” and strike a chord with young people. “I would encourage everyone to have a look at the wider campaign and the many videos already online of female researchers talking about their jobs and lives,”
    The original video was taken down after it received so many negative comments.

    https://www.youtube.com/watch?v=g032MPrSjFA&feature=youtu.be

    #commission_européenne #femmes #travail #recherche #sexisme #promotion_travail_féminin #genre #campagne
    cc @reka

    • J’aime la réponse de l’astronome.
      https://www.youtube.com/watch?v=x3eZQHwGQE0

      Astronomer Dr Meghan Gray gives her view on a much-maligned video designed to promote science to girls. It caused an instant storm online... but why?
      FYI: At the time of writing, the original video has been removed from YouTube, presumably in the wake of heavy criticism?

      Une chose me dérange dans l’histoire : toutes les sciences naissent égales (fem. sic ;-) ) alors pourquoi ne parle-t-on que des mathes, physique, chimie etc. ?

      Puis on néglige le fait que le travail scientifique d’aujourd’hui dépend largement de l’apport de l’industrie et du commerce. Alors ce n’est pas une surprise quand une vidéo montre la qualité misogyne voire inhumaine du monde scientifique sous le capitalisme. Le message est clair et involontairement sincère : pour toi, jeune femme, les critères et obstacles pour faire carrière dans le business scientifique sont les mêmes comme partout ailleurs.

      C’est amusant de voir comment une vérité brutale qu’on essaye de dissimuler derrière une campagne publicitaire s’affiche malgré tout.

      #capitalisme #misogynie #lapsus #publicité #sciences

  • Le #féminisme, ce grand coupable.
    Selon ce monsieur, les policiers blancs qui tuent des Noirs, c’est la faute du féminisme.
    Parce que le féminisme déjà c’est ce qui fait que les femmes divorcent. Et donc les enfants grandissent sans père et ne respectent plus l’autorité et donc se font tuer par la police ou finissent en prison. Et que le féminisme a rendu les femmes égoïstes et leur a donné une certaine conscience d’elles-mêmes et du « j’ai pas à supporter ça »/"je mérite mieux que ça" et du coup paf les familles explosent et les jeunes ne savent plus rester à leur place, ils remettent en cause l’autorité et ils se font tuer. Ferguson, c’est la faute des mères célibataires et du féminisme.
    Et pour situer un peu plus, il est républicain, et il concoure à la présidence 2016.

    Ben Carson Blames Feminism For Police Shootings
    http://www.huffingtonpost.com/2014/12/02/ben-carson-feminism_n_6254444.html

    Le #racisme, c’était mieux avant
    https://www.youtube.com/watch?v=h4ZyuULy9zs


    #crétin_abyssal

    • Feminism destroy capitalism, that’s so great !

      Le féminisme
      ruine les guerres et les marchands d’armes et d’aspirateur,
      fait faire pipi debout,
      libère les hommes du patriarcat,
      rend intelligent,
      sauve des femmes,
      est révolutionnaire,
      est anti raciste,
      lave moins blanc,
      le féminisme est jouissif et
      botte le cul des pourritures archaïques.

    • Ce type me rappelle un auteur qui laisse entendre ces jours-ci que le féminisme serait responsable de la main-mise de l’industrie sur la procréation. Et nombre de militants de gauche ou assimilés qui trouvent qu’on devrait quand même écouter ce qu’il a à dire avant d’oser penser du mal de ce qu’il a écrit et vendu depuis des mois. (il aime aussi à donner des conférences).

    • Je crois qu’il y a autour de 15/20 ans, le gouvernement a fait quelque chose d’absolument pas correct pour les femmes et normalement les fonctionnaires n’ont pas à s’exprimer.
      C’était un questionnaire qui demandait aux fonctionnaires de trouver des solutions pour répondre à la crise, les responsables potentiels désignées, étaient, dans cette étude, les femmes.
      Ce souvenir me revient, il faudrait que je source, désolée pas le temps de chercher, en tout cas, depuis 15 ans on assiste bien à cela : pousser les femmes à rester chez elles ou les reléguer a des postes genrés :
      – institutrices ou femmes de ménages (et là je vous colle les % de l’insee)

    • Ca serait interessant de retrouver ce questionnaire @touti et dans le même registre voire ceci :

      Beaucoup de gens sont surpris d’apprendre qu’en 1800, 90% des instituteurs américains étaient des hommes. Aujourd’hui on sait que 76% d’entre eux sont des femmes, alors comment ce retournement de situation s’est-il produit ?

      La réponse est la suivante : lorsque les réformateurs de l’école ont commencé à réalisé, dans les années 1820, que l’accès à l’école devrait être obligatoire - que les parents devraient être forcés à envoyer leurs enfants à l’école, que l’éducation publique devrait être universelle - ils ont du trouver une solution pour faire ça de manière abordable financièrement, parce qu’augmenter les impôts était à peu près aussi impopulaire à l’époque qu’actuellement. Alors ce que l’on constate, c’est cette alliance entre les politiciens et les réformateurs de l’école au début du XIXe siècle, destinée à féminiser la profession.

      Ils ont fait ça de deux façons : premièrement, en présentant les femmes comme plus morales et davantage portées par la religion chrétienne que les hommes. Ils ont dépeint les hommes comme alcooliques, intempérants, chatouilleux du fouet, instituteurs horribles et abusifs envers les enfants. Ils ont vanté les mérites des femmes, elles seraient meilleures pour ce métier car plus naturellement enclines à passer du temps avec les enfants, biologiquement. Ils ont aussi été assez explicites quant au fait qu’ils paieraient les femmes à peu près 50% de moins que les hommes - ce serait une bonne chose pour le contribuable.

      A Lesson In How Teachers Became ‘Resented And Idealized’
      http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/100251452258/beaucoup-de-gens-sont-surpris-dapprendre-quen

  • Violée ? Fallait pas sortir en boîte, dit la police hongroise - Libération
    http://www.liberation.fr/monde/2014/11/26/violee-fallait-pas-sortir-en-boite-dit-la-police-hongroise_1151203
    Message de fin : « Vous pouvez faire quelque chose pour éviter ça. »

    La vidéo, financée par une institution reliée au ministère de l’Intérieur, est destinée à être montrée dans les lycées, a expliqué la police. Là-dessus, dans un autre district, un communiqué de la police locale a expliqué que « nos expériences montrent que la métacommunication féminine [le langage corporel ?] joue un rôle important dans la prévention. C’est souvent la coquetterie des jeunes femmes qui déclenche la violence. »

    #culture_du_viol #police #misogynie #viol

  • « Un drame familial, aboutissant à la mort d’une personne, s’est produit en pleine rue à Grenoble vers 10 h 15, mercredi 26 novembre. »

    Quant la presse est complice des pires machos et se refuse encore et toujours a nommer la violence sexiste par son nom.
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2014/11/26/fusillade-mortelle-en-pleine-rue-a-grenoble_4529571_3224.html

    –----

    http://www.crepegeorgette.com/2014/06/26/il-na-pas-supporte-quelle-quitte

    #drame_familial #féminicide #misogynie #sexisme

    • 18/11/2014
      Tarn : deux morts dans un drame familial à Graulhet
      Une mère de 2 enfants aurait été abattue par son beau-père
      http://france3-regions.francetvinfo.fr/midi-pyrenees/2014/11/18/tarn-deux-morts-dans-un-drame-familial-graulhet-594262.
      –---
      15/11/2014
      Drame familial dans les Pyrénées-Orientales : deux enfants et leur mère retrouvés morts
      http://www.sudouest.fr/2014/11/15/drame-familial-dans-les-pyrenees-orientales-deux-enfants-et-leur-mere-retro
      –----
      11/11/2014
      Une adolescente tuée et son jumeau blessé dans un probable drame familial
      Le beau-père des jumeaux, qui était séparé de leur mère depuis quelques jours
      http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/11/11/une-adolescente-tuee-et-son-jumeau-blesse-dans-un-probable-drame-familia
      –----
      04/11/2014
      Drame familial dans le canton de Berne : trois morts sur un parking
      Un homme aurait abattu son ex-femme, qui s’était remariée il y a deux mois, ainsi que son nouveau mari, avant de mettre fin à ses jours.
      http://www.lalsace.fr/actualite/2014/11/04/drame-familial-dans-le-canton-de-berne-trois-morts-sur-un-parking
      –----

    • Annik Houel, Patricia Mercader et Helga Sobota. Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. PUF, Paris, 2008, 234 pages - Cairn.info
      http://www.cairn.info/revue-travail-genre-et-societes-2010-1-page-213.htm

      Le chapitre III, intitulé « Une politique sexuale du genre », part de l’idée que pour rendre compte du crime dit passionnel, c’est la notion d’appropriation des femmes telle qu’elle a été théorisée par Colette Guillaumin qui est la plus pertinente (p. 62). D’un point de vue social, les hommes qui tuent dans la sphère privée sont des hommes « sociologiquement ordinaires ». Mais, sous couvert de normalité, ces couples se caractérisent par un durcissement assez net de l’asymétrie qui régit les relations privées entre homme et femme (p. 64). On peut ainsi, à travers l’étude des mobiles, montrer leur dissymétrie « selon une vectorisation de genre » (p. 64). Les hommes tuent une femme qui les quitte ou menace de le faire ou encore une femme qui les trompe, alors que, chez les femmes, dominent comme mobiles la mésentente ou les violences conjugales ; en somme, les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint (p. 66). Mais, par-delà leur sexe, ces criminel-le-s partagent, d’une part, une problématique de dépendance et, d’autre part, la pauvreté de la symbolisation (p. 67). Les femmes, comme les hommes, ont vécu leur enfance dans un environnement autoritariste et inégalitaire, avec des mères « maternalistes », uniquement centrées sur leur rôle maternel exercé selon un mélange d’emprise et de négligences, et des pères autoritaires, violents, à qui on ne peut pas parler. Ce système sociétal, dans lequel ils ont grandi, a eu une influence considérable sur leur évolution subjective. Il a entraîné, pour les femmes, un véritable interdit de s’appartenir et d’investir la sphère culturelle et sociale et, pour les hommes, une contrainte d’obéir aux canons de la virilité, avec son « idéologie du travailleur » (p. 143) et une adhésion rigide à des valeurs traditionalistes dans lesquelles la violence masculine est finalement légitime (p. 72). Ces criminel-le-s n’ont d’autre choix que d’être comme leur père ou comme leur mère, ils sont « malades de la politique duale du genre » (p. 79).

      #genre

    • #Glissement_sémantique, #novlang, pour masquer cette #culture_du_viol et cette propension à toujours considérer comme immuable la soit-disante faiblesse des femmes et la violence des hommes en les faisant surgir d’un ordre naturel abscons (d’où la sacralité de cet ordre ou sa religiosité originelle pour poser des lois et trier en hiérarchisant le chaos mental qui découle du non ordre de la nature, dans tous les cas, non conscientiser ce processus aboutie à ces névroses sectaires de défenseurs de non-dits religieux que l’on voit en marche dans le fond de la scène politique, tenants de valeurs pourries mais aux croyances naturelles) mais un ordre des choses qui sied aux tenants du pouvoir mais aussi à ceux dont les neurones se mettent au pas du genre masculin (et ce quelque que soient leurs sexes) pour qui il vaut mieux que rien ne bouge ni ne soit réinterroger. D’où les dérives possibles et misérablement actuelles qui tiennent la nature biologique comme le plus beau des ordres en refusant de voir que nous sommes d’abord des constructions sociales dans des rapports de force et de domination ayant d’abord peur de faire crouler l’édifice des certitudes. Mais comment les dominants pourraient-ils s’interroger sur un ordre qui ne les questionnent pas ? Un rempart pour éviter de s’interroger sur nos modes de société. J’ai bien entendu aussi sexisme ordinaire pour remplacer maltraitance sexuelle , et ce de la bouche d’une jeune femme qui ne pouvait que refuser qu’on évoque la violence latente qui prédomine dans les rapports hommes femmes pour balayer devant les pas de son maître présent. Ce qui en dit long sur l’incapacité devenue obligation à accepter une réalité de violence telle qu’il faut même se soumettre et émettre un vocabulaire cousu de mensonges, ce qui revient à se faire disparaitre en tant qu’être, en tant que femme.

      Alors la compréhension donne assez de force pour refuser que cet ordre tacite et masculin des mots érigé en négation de l’autre continue d’être employé.

    • Merci @touti pour l’extrait de « Psychosociologie du crime passionnel. À la vie, à la mort. »
      les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2011/11/07/01016-20111107ARTFIG00732-quand-les-femmes-decident-le-divorce.php

      –-----
      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »
      J’ai l’impression que c’est un des principe de base de la féminité en patriarcat. S’habituer à l’effacement de soi. De la fillette qu’on écoute pas, à la veille qui se doit d’être invisible avec sa petit pension et son petit chat. Si une femme doit être visible, c’est dans sa période de fécondité et en relation avec l’agrément masculin(1), comme le harcelement de rue le montre bien.
      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Ca se croise avec l’idée que les femmes sont des marmites(2), que s’échangent les hommes pour qu’elles leur fassent des fils(3). Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari. Là dans les crimes misogynes que j’ai trouvé du mois de novembre en cherchant juste 5 minutes, combien de ces femmes portaient le nom de leur bourreau ?

      Je ressort au passage le tag #droit_aquis_lésé
      http://seenthis.net/messages/104808

      –-------------------------------------------
      (1) La dessus j’avais été très troublé par cette phrase entendu dans plusieurs conférences féministes : « les lesbiennes ne sont pas des femmes » ca viens de Monique Wittig que je ne connais pas mais ca me semble être cette idée que les femmes sont une valeur sur le marché hétérosexuel et quant elles n’ont pas cette valeur elles ne sont pas des femmes, mais des filles, des vieilles, des lesbiennes, des moches, des grosses...

      (2) Voire ici sur le #principe_de_la_marmite
      http://seenthis.net/messages/132696

      (3) Une belle illustration de la préciosité des fils pour les machos AOC, sur l’article de Libé sur les 40 ans de l’IVG :

      Jean Foyer, député de la majorité de droite, monte à la tribune. « Le temps n’est pas loin où nous connaîtrons en France ces "avortoirs", ces abattoirs où s’entassent des cadavres de petits hommes et que certains de mes collègues ont eu l’occasion de visiter à l’étranger. »

      La beauté de la grammaire française je m’y ferais jamais.
      http://www.liberation.fr/societe/2014/11/26/la-bataille-de-simone-veil-pour-le-droit-a-l-avortement_1149560

    • les hommes tuent pour garder leur femme et les femmes pour se débarrasser de leur conjoint

      Ah oui @mad_meg, ça te saute aux yeux aussi cette phrase ?
      J’ai fait une recherche et l’actualité corrobore cruellement cette phrase : plusieurs femmes ont dernièrement tué leur conjoint pour se défendre. Cela n’empêche pas la justice française de leur coller de plus lourdes peines que pour les hommes, comme si à cet endroit aussi il fallait obliger les femmes à encore subir.

      Elles (les femmes) sont notamment à l’origine des trois quarts (70%) des divorces contentieux et personne ne s’est penché sur ce phénomène de société

      Je viens d’écouter la vidéo d’Eliane Viennot que tu as mis sur ton blog, et entre autres choses passionnantes qu’elle raconte, son long parcours pour accéder à l’université, donc oui… les phénomènes de société liés aux femmes sont des sujets de recherche oubliés, tout comme les études historiques. Cf Patronnes et mécènes en France à la Renaissance http://genrehistoire.revues.org/384

      « disparaitre en tant qu’être, en tant que femme. »

      Dans mes préoccupation actuel sur l’historicité des femmes, hier j’avais mis un truc à ce sujet sur mon blog des Atheniennes ▻http://ecole-athena.blogspot.fr/2014/11/la-legende-noire.html

      Oui, ça recroise complètement le sujet !
      D’autant que le mode de disparition des femmes dans l’histoire de france est tout à fait méconnue et tabou, comme le raconte E. Viennot dans la vidéo http://www.elianeviennot.fr/FFP-livres.html avec cette invention de la Loi salique.
      http://seenthis.net/messages/301058
      J’ignorais que les français se vantaient de n’avoir pas de femmes au pouvoir en politique et avaient étendu ces lois à la famille et au privé !

      Je trouve très intéressant de voir le traitement de ces féminicides actuels et des violences faites aux femmes sous l’éclairage de l’histoire de la disparition consciente et programmée des femmes et des filles de la vie publique. D’ailleurs la langue française définit une femme publique comme prostituée, ce qui témoigne encore de la difficulté à choisir son devenir.

      Les femmes n’ont pas de noms, passant de celui du père à celui du mari.

      Et méfiance car l’anonymat est lié à la folie me soufflait il y a peu une copine psychanalyste. Est-ce la raison qui permet de traiter celles qui tentent de s’émanciper d’hystériques ?
      Et le vocabulaire employé comme le nom à effacer comme toute ces représentations symboliques racontent encore la disparition voulue et annoncée de la femme en tant que personne. Voire également la mythologie autour de la femme construit de mystères et d’inconnu autour d’un sexe qui ne se voit pas, ou ne veut pas se voir. À ce propos, la première échographie de clitoris date de … 2008 !
      http://www.liberation.fr/societe/2013/03/29/odile-buisson-le-point-gyneco_892403

      Et quant au corps, celui-ci n’existe souvent qu’en tant que trace du masculin…

    • C’est pas tout à fait le même problème, mais il faudrait faire une charte plus étendue qui prennent aussi en compte les violences conjugales et aider ces journalistes à ne plus confondre accident domestique, drame famillial et crimes contre les femmes, féminicides, violences misogyne.

      Comment les journalistes peuvent-ils parler des violences sexuelles : proposition de charte
      http://www.crepegeorgette.com/2014/11/19/charte-journalisme-viol

    • Drame familial présumé dans l’Oise : trois personnes, dont une adolescente, décédée
      http://www.liberation.fr/societe/2014/12/23/drame-familial-presume-dans-l-oise-trois-personnes-dont-une-adolescente-d

      Un homme a tué sa compagne et la fille de celle-ci avant de se suicider dans leur pavillon de Trumilly (Oise), petite commune au sud de Compiègne, a-t-on appris mardi de source judiciaire.
      Les premières constatations privilégient l’hypothèse d’un drame familial, sous réserve de vérifications, a expliqué le parquet de Senlis, confirmant des informations de la presse locale.

      L’habitant, un quadragénaire, selon la presse, aurait tué sa compagne et à l’adolescente de 16 ans dans la nuit par arme à feu puis appelé les gendarmes en fin de matinée lundi pour prévenir de son geste et annoncer qu’il allait se donner la mort. Il s’est suicidé avant l’arrivée des gendarmes.

    • On n’arrête pas le progrès dans la presse française : Aujourd’hui le « Drame Passionnel »

      C’est visiblement un « drame passionnel ». Ce jeudi matin, un homme est entré en trombe vers 10 heures dans une supérette de Nice (Alpes-Maritimes) et a ouvert le feu avec un fusil de chasse. La caissière, une femme de 45 ans, est décédée, rapporte Nice-Matin.

      http://www.leparisien.fr/faits-divers/nice-il-tue-la-caissiere-d-une-superette-et-se-suicide-29-01-2015-4489111

    • Drame familial près de Pau : un père tue sa fillette avant de se donner la mort
      http://www.liberation.fr/societe/2015/10/04/drame-familial-pres-de-pau-un-pere-tue-sa-fillette-avant-de-se-donner-la-

      Un homme de 33 ans a tué sa fillette de 3 ans avant de se donner la mort, samedi à Billère, près de Pau, selon le vraisemblable scénario d’un drame familial aux raisons encore inconnues, a-t-on appris dimanche de source judiciaire.

      C’est la mère, absente du domicile au moment des faits, qui a donné l’alerte samedi vers 18H30, en trouvant la porte de l’appartement familial verrouillée de l’intérieur. Après avoir forcé l’entrée, les pompiers ont découvert les corps du père et de la fillette.

  • Arnauld de Tocquesaint, du collectif Racine, a peur des femmes
    http://lahorde.samizdat.net/2014/11/24/arnauld-de-tocquesaint-du-collectif-racine-a-peur-des-femmes

    Lu sur le site L’entente, qui décortique le discours du Front national (extraits) : Arnauld de Tocquesaint est un des fondateurs du Collectif Racine, créé en 2013 pour regrouper les enseignants favorables à Marine Le Pen. Il est présenté comme tel lors d’un entretien de plusieurs membres-fondateurs du Collectif Racine auprès de Radio Courtoisie, entretien auquel il [&hellip

    #Non_classé

  • Gone Girl. Ou comment faire semblant de ne pas être misogyne.
    http://www.lecinemaestpolitique.fr/gone-girl-ou-comment-faire-semblant-de-ne-pas-etre-misogyne

    Depuis sa sortie, Gone Girl, le nouveau film de David Fincher, a fait couler beaucoup d’encre. Globalement acclamé par la critique, le film a également été très critiqué par un texte du site Osez le féminisme. À sa publication, l’article a vite été très décrié par la presse traditionnelle et noyé sous une vague d’articles […]

    #Cinéma #masculinisme #misogynie #violences_contre_les_femmes

  • Pétition · Reconnaître légalement le féminicide · Change.org
    https://www.change.org/p/christiane-taubira-reconna%C3%AEtre-l%C3%A9galement-le-f%C3%A9minicide

    Je m’appelle Cathy T. Cet été, ma soeur, ainsi que mon père et ma mère, ont été assassinés en Août dernier par un homme qui n’a pas supporté que ma soeur le quitte et
    reprenne sa liberté après des mois de maltraitance. Comme souvent, la presse a parlé d’une relation passionnelle et d’un coup de folie. Mais ce qui a poussé cet homme à vouloir posséder ma soeur, à la transformer en punching ball, à tuer mes parents qui la protégeaient, c’est le machisme.

    Ma soeur n’est pas la seule. La première cause de mortalité des femmes entre 15 et 44 ans, c’est la violence machiste. Oui, le machisme tue tous les jours, partout. Infanticide des filles en Inde et en Chine, crimes d’honneur, violence conjugale...L’ ONU estime qu’il manque 200 millions de femmes dans le monde. Le machisme est une idéologie de haine qui aboutit, trop souvent, au meurtre d’une femme. Quand allons-nous nous donner les moyens d’y mettre fin ?

    Dans la loi française, un crime raciste peut-être jugé comme tel, un crime antisémite peut-être condamné comme tel. Mais un crime machiste, ça n’existe pas. Pourtant, reconnaître cela dans la loi, c’est se donner les moyens de le combattre.

    Des pays ont déjà décidé d’agir. Mexique, Italie, Espagne, Pérou... Tous reconnaissent dans la loi le féminicide. Le Petit Robert a introduit dans son édition 2015 le mot << féminicide >> et sa définition : meurtre d’une femme, d’une fille, en raison de son sexe. La France a ratifié cet été la convention d’Istanbul qui lui impose dorénavant d’intégrer une perspective de genre dans les lois sur les violences.

    Aidez-nous à faire reconnaître et à combattre les meurtres machistes. Le machisme tue. Mettons un terme aux crimes machistes. Reconnaissons le féminicide.

    Merci. Cathy T.

    #feminicide #machisme #misogynie

  • Préface à Sandrine Ricci : Avant de tuer les femmes vous devez les violer
    http://delphysyllepse.wordpress.com/2014/11/13/preface-a-sandrine-ricci-avant-de-tuer-les-femmes-vous-dev

    Avec cet ouvrage, Sandrine Ricci a entrepris une grande première en langue française : étudier le génocide – ici le génocide des Tutsi en 1994 – dans une perspective féministe . Mais étudier ce génocide de ce point de vue, c’est remettre en cause les présupposés qui informent toutes les études sur les génocides, et le génocide en général ; et qui informent aussi les présupposés sur les violences contre les femmes commises dans toutes les guerres.
    Car oui, la guerre est « genrée », comme la paix.
    En fait, ces violences ne sont pas ignorées des études sur les guerres, sur la guerre : elles sont là, mentionnées, mais comme des conséquences de la nature humaine, qui aurait deux formes, la masculine et la féminine. La première serait naturellement violente, et la deuxième naturellement soumise. Donc, les hommes vont violer en temps de guerre : violer quand c’est possible fait partie de leur nature, et la guerre constitue une de ces possibilités. Et c’est là que résident les limites de toutes ces études sur le viol qui mentionnent le viol des femmes, ennemies ou non, comme une espèce de dommage collatéral, mais inévitable.
    Ricci, elle, regarde à travers la longue-vue des analyses féministes des violences sexuelles, et plus largement encore des violences sexuées (dirigées contre des femmes parce qu’elles sont des femmes), elle voit le viol comme exprimant, mais aussi produisant l’infériorité des femmes.
    Pour Ricci, « ces violences reflètent des rapports sociaux qui n’apparaissent pas et ne disparaissent pas avec les guerres ». Plus de « nature humaine » pour justifier la domination des hommes sur les femmes, mais des rapports sociaux, et par « rapports sociaux », on n’entend pas prendre l’apéritif avec les voisins mais une construction entièrement sociale des catégories « hommes » et « femmes ». Le fait, qui existe aujourd’hui dans toutes les sociétés connues, que le groupe « hommes » domine le groupe « femmes » n’est pas dû – bien qu’on essaie de nous en persuader – à des « causes naturelles ».
    Avant d’en venir à la partie consacrée à l’analyse des violences que lui ont racontées des rescapées, elle brosse le tableau de ce génocide, de ses prémisses. Ce génocide massif – 900 000 personnes tuées en trois mois – elle en retrace la genèse. Car loin d’être une explosion spontanée, un retour de flamme du « tribalisme », l’expression de la nature finalement sauvage et cruelle des habitants de l’Afrique subsaharienne, le grand génocide a été précédé de plusieurs « petits », et par une persécution toujours accrue de la population Tutsi au cours des dix années précédant avril 1994.
    Au Rwanda, le génocide a été annoncé et préparé par des vexations, des injures, des menaces et des meurtres, et par une propagande gagnant sans cesse en intensité, qui présentait les Tutsi comme des « étrangers », mieux comme des « cafards » rongeant la nation rwandaise, la vraie, censée être constituée des « premiers arrivants », les Hutu.
    Mais comment dans ce pays, des gens qui vivaient sur le même territoire, dans les mêmes villages, qui se mariaient entre eux, ont-ils et elles pu être considéré·es et traité·es comme des factions ennemies l’une de l’autre ? Comment a-t-on pu faire croire à une partie, appelée Hutu, qu’une autre partie du peuple, appelée Tutsi, la menaçait, au point qu’elle devait être exterminée ?
    Cela ne s’est pas fait en un jour, ni en une semaine, ni en un an, ni même en dix. Cette division idéologique de la population prend ses racines dans l’occupation et la colonisation belges à la fin du19e siècle. En pleine période de classification raciale. Des ethnologues belges prétendent que les premiers occupants du Rwanda étaient des Bantous, agriculteurs, et que plus tard, sont venus des Hamites du Nord, plus grands, plus « européens » de traits, et pasteurs.
    Après l’indépendance du Rwanda (1962), la mention « Hutu » ou « Tutsi » devient obligatoire sur les cartes d’identité. La graine semée par les colonisateurs mûrit en un système de pensée et d’action fondé sur la racialisation. Ce système est prêt pour ce à quoi il était destiné : son utilisation à des fins politiques. Cette racialisation, on la voit à l’oeuvre partout, pas seulement au Rwanda : en Europe, en Amérique, en Afrique. Elle s’accompagne souvent d’une confessionnalisation : ainsi en Centrafrique s’entre-tuent aujourd’hui des Chrétiens et des Musulmans qui vivaient auparavant ensemble.
    Mais là aussi, comme le montre bien Sandrine Ricci, la racialisation, elle-même destinée à la hiérarchisation, et le dénigrement des « mauvaises races », sont genrés : les femmes tutsi sont plus diabolisées que les hommes. Elles sont belles, elles sont fourbes, elles provoquent la perte des hommes hutu qu’elles prennent dans leurs filets. Portrait classique de l’infâme séductrice. Et petit à petit la haine se construit, s’exprime dans une défiance généralisée vis-à-vis des Tutsi, puis par des assassinats, puis par des « petits » massacres, répétition du grand massacre qui sera, lui, soigneusement organisé, avec des listes de gens à tuer, village par village.
    On estime qu’environ 500 000 femmes ont été violées. La plupart ont été tuées ensuite. Mais d’abord violées. Quelques-unes, dont certaines ont été violées, ont échappé à la mort. C’est parmi ces « rescapées », soit au Rwanda, soit au Québec où elles se sont réfugiées, que Ricci a conduit des entretiens. Des 26 femmes interviewées, cinq ont « admis » avoir subi elles-mêmes des violences sexuelles.
    La lecture du chapitre qui relate ces entretiens est particulièrement éprouvante. Ce que ces femmes ont enduré est au-delà de l’imagination. Elles ont eu faim et soif, bien sûr. Elles ont du vivre en sachant que leur mari, leurs enfants, leurs parents, n’existaient plus. De plus, souvent leurs bourreaux exécutaient leurs maris, leurs frères, leurs mères, leurs pères, et jusqu’à leurs enfants, devant elles : elles les ont vu·es coupé·es en morceaux, jeté·es vivant·es dans les latrines. Elles ont vu aussi d’autres femmes torturées à mort d’une façon spéciale, d’une façon réservée aux femmes. Non seulement des pénis mais toutes sortes d’objets, jusqu’à des branches d’arbres, étaient introduits dans leurs vagins. Les bourreaux avaient une obsession pour la « matrice » des femmes tutsi, qui, prétendaient-ils, n’était pas la même que celle des femmes hutu. Ils voulaient la voir et pour ce faire, l’extirpaient à coups d’épée du corps de ces femmes encore en vie.
    Certaines des survivantes ont été violées par des dizaines, parfois des centaines d’hommes ; certains préféraient qu’elles meurent à petit feu du SIDA qu’ils leur avaient transmis volontairement. Et surtout, surtout, elles vivaient dans la terreur, pensant à chaque minute que cette minute était peut-être la dernière.
    Or aujourd’hui, le gouvernement rwandais table sur la « réconciliation ». Des reportages occidentaux prétendent même montrer un Rwanda totalement « pacifié » où ex-victimes et ex-bourreaux vivraient côte ą côte dans l’oubli et le pardon. Celles qui vivent au Québec, et qui sont encore en train de batailler contre leurs cauchemars, souvent avec l’aide de spécialistes du syndrome de stress post-traumatique, ne retourneront pas au Rwanda. Mais celles qui y sont restées ? Celles avec qui Ricci a pu parler vivent en réalité dans la peur. Car beaucoup de bourreaux ont été relâchés. Ils sont revenus au village, après des procès souvent bâclés. Et souvent aussi, ils les narguent, leur font comprendre qu’à leurs yeux, « le travail n’a pas été terminé ». Pour elles, la réconciliation, c’est une vie incertaine, dans des maisons qui ne ferment pas, et où la nuit tout peut arriver.
    Ricci montre que le terme de « viol de guerre » renvoie à une vision naturaliste des hommes, qui seraient poussés par des frustrations et par leurs « pulsions ». Le terme de « viol arme de guerre » n’est pas acceptable non plus, car il se concentre sur les hommes, qui seraient « démoralisés » par le viol de leurs femmes. Certes. Mais là encore les femmes ne sont vues que comme des instruments au service d’une bataille entre hommes. Ce qu’elles souffrent, elles, leur propre démoralisation, leur propre vie, n’est pas pris en compte.
    Au lieu d’isoler le « viol de guerre », il faut au contraire le replacer dans la série mondiale des viols, et plus largement encore, dans la série des agressions sexuées – dues au sexe (ou genre) de l’agressée – et qui ne sont pas forcément sexuelles. Il est nécessaire de prendre en compte, et d’abord d’admettre qu’il existe, sous toutes les latitudes, un trait commun hélas à toutes les cultures connues aujourd’hui : la haine des femmes – la haine que les dominants éprouvent pour les dominé·es. Car les dominants, contrairement à ce qu’on pourrait croire, haïssent beaucoup plus leurs victimes que l’inverse. Ainsi, la haine des hommes est-elle interdite, et les femmes, y compris les féministes, craignent toujours d’en être accusées, et multiplient les preuves que non, elles ne détestent pas les hommes, tandis que ceux-ci peuvent, y compris publiquement, exprimer leur haine des femmes en toute liberté.
    Enfin, c’est le grand mérite de ce livre que de faire le lien entre le calvaire d’une femme précise, qu’elle soit tutsi, française ou québécoise, et toute la gamme des violences subie par la partie « femmes » de la population mondiale ; « psychologiques », et physiques, tout un continuum de violences leur enjoint de rester à leur place subalterne ; les oblige à un nombre incroyable de stratégies de protection ; et les fait vivre dans une peur diffuse mais constante, que le déni du danger, ou de la peur elle-même, ne suffit pas à dissiper.

    #culture_du_viol #misogynie #continuum_des_violences #femmes #genocide #rwanda

  • Ce matin je me met un épisode des Simpsons, et je teste pour une fois la version commenté vu que je connait par cœur les épisodes. Mat Groening parle à un mec, je ne sais pas qui.
    A l’image on voie Homer ivre mort sur sa pelouse ecroulé au pied de sa voiture et qui ronfle. Là Mat Groening raconte « J’étais sorti avec une fille et on rentrait de soirée pour allé chez elle et dans le jardin il y a avait son père, couché ivre par terre comme Homer. Elle etait très gênée que je voie son père comme ca. »
    l’autre voie masculine dit « ah les filles comme ca on peu tout leur faire. » (il glousse)
    Mat Groening répond « ouai c’est vrai » et ils rigolent tous les deux entre hommes.

    #culture_du_viol #domination #misogynie #la_gerbe

  • prenez ce couteau (Metronews : dictionnaire de la culture du viol)
    http://prenezcecouteau.tumblr.com/post/100901830028/metronews-dictionnaire-de-la-culture-du-viol

    Donc hier en page 2 du Metronews, la culture du viol s’étale gaiement sous le titre : Prostitution des ados, “un malaise actuel”.

    Pour mieux appréhender le phénomène, retour sur trois expressions liées à ces nouvelles formes de prostitution chez les jeunes.
    Et là, Metronews va nous apprendre de bien jolis euphémismes.

    Passons sur “lover boys" pour des ados qui "monnaient" leur copine… Pourquoi pas "romantic guys" tant qu’on y est. Armelle Le Bigot Macaux de l’association Agir contre la prostitution des enfants (ACPE) nous explique que les filles s’y plient "parce qu’elles sont amoureuses”. Aaah, l’amour ! <3

    Le deuxième, “caresses forcées" pour des fellations dans les toilettes d’établissement, on nous dit que ces "gamines" s’y "adonnent" "pour l’argent" ou "pour faire comme les autres”. C’est à se demander pourquoi il y a “forcées" dans le nom de la pratique.

    Mais vraiment, mon préféré, c’est sur le troisième : “miol" ("on dit aussi “mictime” à la place de “victime””). Merveilleux ! Une nouvelle façon de dire qu’un viol n’est pas tout à fait un viol, voilà vraiment ce qui nous manquait ! “Ils désignent ces viols bancals où l’absence de consentement n’est pas claire." Je ne sais pas, le fait que la victime (non, je ne dirai pas "mictime", allez crever) vienne s’en plaindre d’une façon ou d’une autre me semble être un indicateur plutôt parlant, non ? Mais au fait, de quoi parle-t-on ? Et c’est là que je pète un câble : "Il y a le cas devenu archi-classique de "je te rends ton portable si tu me fais une fellation"." AH BEN OUAIS, TIENS, L’ABSENCE DE CONSENTEMENT, ELLE EST MOYENNEMENT CLAIRE, EN EFFET !

    Non mais sérieusement ?

    Article 222-23 du code pénal

    Tout acte de pénétration sexuelle, de quelque nature qu’il soit, commis sur la personne d’autrui par violence, contrainte, menace ou surprise est un viol.

    VIOL.

    POINT.

    Au fait, sur ce cas précis, quel rapport avec le titre de l’article, à savoir la prostitution ?

    Ah, et si vous vous dites que c’est le langage que les jeunes violeurs utilisent entre eux pour se dédouaner, détrompez-vous : “ces néologismes sont désormais entrés dans le jargon de la brigade des mineurs”.

    #viol #culture_du_viol #misogynie #sexisme

  • Apprenons à penser comme Eric Zemmour (en 9 points) - Bibliobs
    http://bibliobs.nouvelobs.com/essais/20141017.OBS2487/apprenons-a-penser-comme-eric-zemmour-en-9-points.html

    La lecture du livre nous a persuadés que ces honorables entreprises de « fact-checking » ne font pas suffisamment honneur à l’extraordinaire #nullité intellectuelle du #livre.

    Eric Zemmour dispose ici de plus de 500 pages pour exposer sa pensée, puisqu’il pense être un penseur. Or « Un suicide français » est un très long pamphlet, parfois intéressant, mais le plus souvent hâtif, brutal et illogique.

    Certains ont reproché aux médias d’avoir fait le succès du livre. C’est un peu court. Zemmour est loin d’être le seul zemmourien de France. Son livre compile les plus grands tubes de la doctrine #identitaire récente. On peut même dire que son originalité est d’être au premier rang de tous les cortèges #réactionnaires. En lui, tous les mégaphones hurlent, tous les courants se versent. Il est la multi-prise de l’#extrême-droite.

    Zemmour, lui, reproche souvent à ses contradicteurs de lui « faire la morale ». En ce qui nous concerne, et depuis plusieurs années, on lui reproche surtout de raconter strictement n’importe quoi. Quand par exemple il écrit, dans « le Premier sexe » :
    "[Les #femmes] ne créent pas, elles entretiennent. Elles n’inventent pas, elles conservent. Elles ne forcent pas, elles préservent. Elles ne transgressent pas, elles civilisent. Elles ne règnent pas, elles régentent. En se féminisant, les hommes se stérilisent, ils s’interdisent toute audace, toute innovation, toute transgression,"

    le problème n’est pas tant la #misogynie du propos que son absence de validité logique, donc de signification.

    On se propose donc d’observer la mécanique formelle et argumentative du livre. Son éclatement extrême rend l’exercice un peu compliqué, mais ce sera peut-être une occasion d’entrevoir le fonctionnement de la pensée identitaire. L’#illogisme de Zemmour, les biais de sa pensée, on les retrouve, à des degrés divers, chez Elisabeth Lévy, Renaud Camus, Alain Finkielkraut, Richard Millet, ou François-Xavier Bellamy.

    #Éditocrate


  • http://chateauxdesablemandern.tumblr.com/post/97556365973/madame-revendique-et-si-je-zigouillais-elle

    Et si je zigouillais Elle ?

    OH LE MEURTRE CONJUGAL COMME C’EST MALIN COMME C’EST PERTINENT COMME SUGGESTION. COMME SI TOUS LES TROIS JOURS UN HOMME NE TUAIT PAS SA COMPAGNE/FEMME/EX. Bravo Soledad Bravi, bravo pour cette bd tellement pas nauséabonde du tout dont la société en général et les lectrices en particulier ont tellement besoin.

    Tellement glauque.

    « Et si je zigouillais ma femme quand elle refuse de me faire un pipe ? »

    Ok Elle. Ok.

    #violence_conjugal #presse_féminine #misogynie

    • A l’époque où on vote le blocage administratif des sites « djihadistes »... c’est drôle de constater les suggestions de meurtres dans les journaux « mainstream ». Je pratique le confusianisme évidemment. Tout le monde sait bien qu’un journal comme #Elle n’a rien à voir avec l’Internet.

      On vote donc la possibilité de bloquer un site Internet pour suspicion d’apologie de terrorisme... Proposer de zigouiller sa femme, ce n’est pas de l’apologie de terrorisme ? Y-a pas un procureur qui voudrait s’amuser 30 secondes ? Histoire de tester la nouvelle loi...

    • le feuilletage de Elle m’a toujours rendu dingue. Ma mère les cache scrupuleusement depuis une dizaine d’années quant je viens la voire de peur que je lui fasse une lecture commenté ^^

      J’imagine que le journal et cette dessinatrice de BD se cacherons derrière le prétexte de l’humour, les lectrices battus par leurs compagnons apprécierons. Sauf que c’est pas la première fois que Elle fait part de sa vision patriarcale de la sexualité et du couple pour rappel :
      http://www.elle.fr/Love-Sexe/Sexualite/Dossiers/La-fellation-le-ciment-du-couple-2120880
      http://leplus.nouvelobs.com/contribution/597199-la-pipe-du-magazine-elle-ciment-de-la-soumission.html
      –---
      chez Elle on a le « féminisme » à géographie variable. On aime bien s’investir sur la cause de femmes afghanes, un peu d’islamophobie bon teint ca ne se refuse pas, mais pour les femmes locales, c’est suce ou crève.

      –-----

      Ca me rappel aussi une expo participative ou j’avais essayé de participé quant j’etais plus jeune. Au palais de Tokyo, une expo sponsorisé par une marque d’imprimante.
      http://www.photosapiens.com/Le-palais-de-Tokyo-accueille-la.html

      N’importe qui pouvais venir avec son image à faire imprimer et elle était exposé au Palais de Tokyo a Paris. Le seul critère était pas de politique, pas de religion, pas de racisme.
      Je viens avec ca


      pour faire imprimer la page de droite avec les twin towers en poster. J’aurais pas pensé que l’image serait polémique. Là on me dit « non c’est politique on prend pas » ... J’essaye de protester, pas moyen on me dit que l’entreprise US ne veux pas qu’on parle de cet événement.
      bon la personne qui s’occupe de l’imprimante me le fait quant même mais ca sera pas exposé. Avec mon poster sous le bras je vais visiter l’expo et là je voie une affiche retenu, un montage photo d’une femme maquillé dont la bouche est remplacé par une cuvette de chiotte. Mais ca c’est pas politique, le fait qu’une femme soit comparée à un chiotte ca peu se faire sans soucis. Il y avait aussi pas mal de photos de type « mode » avec des nanas anorexique de 14 ans hypersexualisé mais ca c’est pas politique c’est de l’art....

      –-----------

    • quand l’humour n’est pas drôle, suite :
      en vidant mes spams, au début j’ai cru que c’était du second degré pas très malin pour faire faire le ménage aux mecs (genre #misandrie_ironique évoquée ici http://seenthis.net/messages/294445 ),

      mais non ça semble être du premier degré, qui doit bien plaire à Elle
      http://operation.actions.seloger.com/consoweb5/?cmp=PA0188

      « Rendre les objets du quotidien plus fun et plus féminins ». On peut dire qu’avec sa nouvelle collection de liquides vaisselle, le pari est réussi haut la main !

      En lançant sa propre gamme de liquides vaisselle sexuellement explicites, Marie Colin a trouvé un moyen efficace de faire parler d’elle avec ces emballages pleins d’humours.

      Des phrases coquines telles que « C’est connu, le plaisir vient en astiquant », « Ne pas avaler ? Zut pour une fois que j’étais d’accord », ou encore « Il faut pomper pour que ça gicle », ajoutent une touche provocante parfaite !

      Pour un prix de 9,50 euros le flacon, préparez-vous à réaliser les tâches ménagères avec le sourire aux lèvres !

  • Bien fait, Valérie !
    http://www.liberation.fr/politiques/2014/09/12/bien-fait-valerie_1098096

    Au lieu de s’acharner sur la féminité de Trierweiler, que n’occupe-t-on de la masculinité hégémonique de Hollande. Celle d’un énarque macho, blanc non marqué par la classe –ça, c’est pour « les sans-dents » ; d’un conquistador en veston comme le sont les rejetons de la masculinité moderne qui vient supplanter la masculinité militaire au XVIIe siècle. Comme l’a montré l’historienne des masculinités, Raewyn Connel, les transformations de la masculinité sont indissociables de la naissance du capitalisme qui donne naissance à une nouvelle forme de masculinité rationnelle et calculatrice. Celle des experts et des techniciens, administrative comme celle des énarques. Cette forme de masculinité qui prend appui sur l’Etat et sa raison est aussi celle qui a inventé le nouvel ordre des genres moderne et misogyne.

    • Qu’on le veuille ou non cette crise conjugale en dit long sur la crise de la représentativité politique que connaît une France élitiste dirigée par des Mad Men en costard cravate, qui n’a pas su recomposer sa classe politique. Pour y inclure non seulement les femmes mais aussi les « sans dents » et tous les sans-voix. Ils sont nombreux et ils votent.

      Euh ... de moins en moins tout de même.

    • On déplore sur les antennes et les chaînes de radio que la frontière entre le privé et le public est malmenée. C’est vrai et c’est une bonne chose parce qu’il faut voir d’où elle vient et à qui elle profite. Instaurée au XVIIIe siècle, elle autorise une division du travail, y compris politique que justifie une conception de la différence sexuelle antagoniste. Aux femmes, le privé de la domesticité, aux hommes la chasse gardée de l’espace public pour s’y exprimer et travailler. Des femmes trop émotionnelles pour qu’on leur accorde le droit de vote.

      Mine de rien, c’est cette organisation politico-sexuelle et l’inévitable procès en illégitimité qu’elle engendre qu’attaque le livre de Valérie Trierweiler.On déplore sur les antennes et les chaînes de radio que la frontière entre le privé et le public est malmenée. C’est vrai et c’est une bonne chose parce qu’il faut voir d’où elle vient et à qui elle profite. Instaurée au XVIIIe siècle, elle autorise une division du travail, y compris politique que justifie une conception de la différence sexuelle antagoniste. Aux femmes, le privé de la domesticité, aux hommes la chasse gardée de l’espace public pour s’y exprimer et travailler. Des femmes trop émotionnelles pour qu’on leur accorde le droit de vote.

      Mine de rien, c’est cette organisation politico-sexuelle et l’inévitable procès en illégitimité qu’elle engendre qu’attaque le livre de Valérie Trierweiler.

    • Je vois un précédent intéressant et un autre beaucoup dans la transgression de Valérie T.

      Ce qui n’est pas intéressant, ce serait la banalisation de la vengeance sentimentale dans le débat public. V.T s’est conduite comme les ados jaloux qui balancent les sex-tape de leur ex sur le web pour leur nuire.. Classe..
      Belle évolution d’un monde où on n’osera plus se mettre à poil devant son conjoint de peur d’être humilié plus tard, quand l’histoire finira en eau de boudin.

      Et au risque de choquer, je dirais que la polémique sur les « sans-dents » est injuste pour Hollande. Quand je me moque des gens ici avec les tags gorafi_encore_plagié ou darwin_awards, j’évacue ma méchanceté instinctive et mon désoeuvrement face à l’injustice du monde par la dérision, il serait trop facile de me prendre au premier degré pour démontrer que je suis un sale con. Je suis le premier à critiquer Hollande très durement (cf le tag ps sur seenthis) mais je ne lui fais pas ce procès là. Prononcer des mots « bêtes et méchants » en privé n’est pas suffisant pour procéder à un procès d’intentions.

      L’aspect intéressant du bouquin de V T. c’est comme l’extrait que je cite ci dessus le dit, c’est l’idée qu’il faut assumer ses idées et ses actes jusqu’au bout, ce qu’ils n’avaient pas à faire en maîtrisant leur communication publique.
      L’omerta de classe qui règne en haut lieu a tout à gagner à se fissurer. On imagine bien qu’un secrétaire congédié sans ménagement n’osera jamais rendre public tout ce dont il a été témoin, pour ne pas subir les foudres de l’enfer par la suite. Les « ex » c’est un peu différent. Si désormais les conjoints (homme ou femme) s’autorisent à le faire, c’est toujours ce petit morceau d’impunité des puissants qui s’étiole.. Après tout, on manque tellement de #lanceurs_d_alerte, que tout le monde sera le bienvenu !

  • La réacosphère saute sur le #gamergate - Merlanfrit
    http://merlanfrit.net/La-reacosphere-saute-sur-le

    Le #gamergate voudrait être la révolte des sans-voix, excédés par un journalisme vidéoludique pétri de certitudes et de partis-pris. Mais un rapide examen des rares figures publiques à avoir embrassé la cause permet de constater que les thématiques soulevées par le mouvement se prêtent à une récupération par les conservateurs, pour ne pas dire les extrémistes réactionnaires.

    #jeux_vidéo

  • Un texte inédit de Louis Althusser – Conférence sur la dictature du prolétariat à Barcelone
    http://revueperiode.net/un-texte-inedit-de-louis-althusser-conference-sur-la-dictature-du-prol

    Karl Marx a démontré, je dis bien démontré, au sens le plus fort qui existe au monde d’une démonstration scientifique, que ce qu’on appelle économie politique, et ce qui existe sous ce nom dans les sociétés impérialistes et malheureusement aussi en Union soviétique et dans les pays socialistes, n’est pas une science, mais une formation théorique de l’idéologie bourgeoise, donc une formation théorique produite par la lutte de classe idéologique bourgeoise contre le prolétariat, une formation théorique de l’idéologie bourgeoise ayant naturellement, si nous sommes matérialistes, des conséquences pratiques dans la lutte des classes bourgeoise contre le prolétariat ; mieux, une formation théorique de l’idéologie bourgeoise produite pour produire ces effets de lutte de classe contre la lutte de classe du prolétariat.

    #histoire #théorie #programmatisme

    • Faites attention quand vous entrez dans un ascenseur seul avec une femme, elle pourrait « arracher son soutien-gorge » et vous accuser à tort d’agression : ce sont les mots d’un maire espagnol qui a dû présenter vendredi ses excuses, en pleine polémique autour du viol.

      « Imaginez que vous entriez dans un ascenseur et qu’il y a une fille qui veut vous nuire, qui entre avec vous, arrache son soutien-gorge et la jupe et sort en criant en disant que vous avez tenté de l’agresser », a déclaré Francisco Javier Leon de la Riva, maire conservateur de Valladolid (centre).

      #sexisme #triple_crétin_abyssal #misogynie