• mulliez : Une place dans les grands projets parisiens Eric Treguier - 3 Juillet 2018 - chalenge

    Sur ces quatres appels d’offres, le plus gros, le plus visible aussi, c’est sans conteste le chantier de la Gare du Nord. Les Lillois du groupe #Mulliez sauront, dans quelques jours, sinon dans quelques heures, s’ils emportent le morceau face au des autres finalistes, spécialistes eux aussi de l’immobilier commercial : Apsys et Altaréa-Cogédim. Pour la foncière nordiste, c’est l’opération qui ferait basculer son modèle et fera entrer #Ceetrus dans le monde des grands de l’aménagement urbain. L’ex-Immochan deviendrait alors un animateur de lieux, et plus seulement le gestionnaire des magasins des marques du groupe (Pimckie, Norauto, Auchan, Leroy-Merlin…). Ce qu’il a été pendant 40 ans. Il s’agit d’un budget de plusieurs centaines de millions d’euros et qui vise à rénover la première gare parisienne, qui a déjà eu un coup de lifting entre 2014 et 2017, et à la préparer pour 2024, c’est à dire pour les Jeux olympiques. Avec ses architectes du cabinet Valode & Pistre, les Nordistes ont conçu une toiture végétalisée et à des innovations sur la mobilité qui pourrait, selon des spécialistes, leur permettre de décrocher le chantier...


    Derrière ce gros projet, Ceetrus devrait annoncer dans les prochains jours deux autres dossiers sur lesquels elle a été sélectionnée en short-list, avec là encore, de bonne chances d’être retenue. Il s’agit de l’ex-usine de pompage d’eau de Seine dite « Usine d’#Auteuil », dans le 16ème arrondissement, un ensemble de 3500 m² (deux halles et un bâtiment annexe) qu’il faut réhabiliter, dans le cadre de l’appel à projets «  Réinventer #Paris  », et qu’il faut densifier avec des commerces et des logements. Ceetrus est aussi finaliste sur un autre chantier : l’#Hôtel-Dieu. C’est le plus ancien hôpital de la capitale, en plein cœur de #Paris, à deux pas de Notre-Dame. Il a déjà été en partie attribué, l’an dernier, mais il reste une partie non négligeable (environ 17 000 m²) à restructurer. La présélection de Ceetrus montre sa détermination à se battre face à de nombreux concurrents pour ce projet situé dans un quartier parmi les plus prisés de la capitale. La foncière a aussi été présélectionnée, avec deux autres concurrents, pour construire trois passerelles au-dessus de la Seine, et en faire des lieux de passage et d’animation, dans le cadre de «  Reinventing Cities  »…

    Enfin, le groupe a aussi été retenu sur un dernier appel d’offre, ultra-parisien s’il en est : le déménagement des réserves du #Centre_Pompidou. Le musée national d’Art moderne (#MNAM) du Centre Pompidou, au coeur de Paris, cherche en effet 30000 mètres carrés en #Ile-de-France à l’horizon 2025 pour des espaces de stockage, d’exposition et de recherche. Car il est confronté à un problème de stockage de ses 120 000 œuvres. Et il cherche activement à pouvoir les stocker à moins de 45 minutes des tuyauteries de #Beaubourg. «  On pourrait très bien imaginer que ces réserves puissent être accueillies sur notre pôle d’exposition de 12000 m² de notre projet #EuropaCity, à #Gonnesse, dans le Val d’Oise. Nous avons ce qu’il faut pour cela...  » se plait à espérer Benoit Lheureux, directeur général de la foncière présidée par Vianney Mulliez, fils d’un cousin germain du fondateur du groupe nordiste. Il faut dire que pour le moment, son projet a été stoppé en rase campagne. En mars dernier, le tribunal de Cergy-Pontoise avait annulé la ZAC créant Europacity. Depuis, l’Etat et l’agence Grand Paris Aménagement ont fait appel, mais la candidature d’Europacity comme Réserve de Beaubourg ressemble beaucoup à un dernier espoir pour relancer ce #méga-projet de plusieurs milliards, créé il y a maintenant une dizaine d’années et financé par les chinois du groupe #Wanda et… la famille Mulliez.

    #Gare #auchan #centre_commercial #centres_commerciaux #Auchan_dégage #les_hagards_du_Nord #immobilier #carambouille

  • ECRE/ELENA | Dublin III : regroupement familial pour les enfants devenus majeurs
    https://asile.ch/2018/06/26/ecre-elena-dublin-iii-regroupement-familial-pour-les-enfants-devenus-majeurs

    Le European Council on Refugees and Exiles (ECRE) et le European Legal Network on Asylum (ELENA) ont publié une note juridique importante concernant le regroupement familial selon le droit européen (Dublin III). La note est émise à partir d’un récent jugement C-550/16 A and S rendu par la Cour de Justice de l’Union Européenne, considéré […]

  • Forced displacement at record high of 68.5 million, UNHCR #Global_Trends report reveals

    UNHCR released its Global Trends report this week to coincide with World Refugee Day, detailing the latest statistics on forced displacement across the world. According to the report, over 68.5 million people are currently displaced from their homes for reasons of conflict, violence and other forms of persecution. This figure represents a record high for the fifth consecutive year.

    In 2017 alone, over 16.2 million people were forcibly displaced, a figure which translates to 44,500 people a day, or one person every two seconds. Over two thirds of the world’s refugees originate from just five countries: Syria, Afghanistan, South Sudan, Myanmar and Somalia.

    The report found that over half of those displaced are children, many of whom are unaccompanied or separated from their parents. In 2017 173,800 children sought asylum on their own, although UNHCR states that this figure is likely an underestimation.

    The report dispels a number of common misconceptions about forced displacement, such as the belief that most of those displaced are hosted in countries in the Global North. UNHCR affirms that in fact the opposite is true, stating that “approximately 85 per cent of all refugees at the end of 2017 were granted protection in countries in developing regions, which included nine of the 10 largest refugee-hosting countries”. Turkey hosts the largest number of refugees, now reaching 3.5 million, while Lebanon hosts the greatest number in proportion to its own population.

    Another misconception the report addresses is the number of cross-border displacements. Almost two thirds of those forced to flee are internally displaced within their own borders. In addition, most of those who do cross a national border settle as close as possible to their home.

    The EU also launched its Annual Report from EASO, the European Asylum Support Office, providing an overview of asylum related policies and practices, both at EU and at national level. In 2017, more than 728,000 applications for international protection were lodged in EU countries, with 33% of decisions granting asylum seekers either refugee status or subsidiary protection.

    https://www.ecre.org/forced-displacement-at-record-high-of-68-5-million-unhcr-global-trends-report-
    #statistiques #chiffres #migrations #asile #réfugiés #HCR #monde #2017

    Lien pour télécharger le #rapport :
    http://www.unhcr.org/5b27be547.pdf
    http://www.unhcr.org/globaltrends2017
    #IDPs #déplacés_internes #apatridie #Rohingya #retour_volontaire #réinstallation #RDC #Congo #république_démocratique_du_congo #taux_de_protection #MNA #mineurs_non_accompagnés

    Quelques graphiques :


    #cartographie #visualisation

    cc @reka

  • EASO Annual Report on the Situation of Asylum in the EU and latest asylum figures


    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/Annual-Report-2017-Final.pdf
    #EASO #rapport #apatridie #statistiques #chiffres #loterie_de_l'asile #taux_de_reconnaissance #EU #UE #Europe #2017 #arrivées #MNA #mineurs_non_accompagnés

    Concernant #Dublin:

    In 2017, the 26 repor ting countries implemented just over 25 000 transfers ( 174 ) , an increase of a third compared to 2016. Three quarters of all transfers in 2017 stemmed from five EU+ countries: Germany, Greece, Austria, France, and the Netherlands. More than half of the transf erees were received by Germany and Italy. The remainder were spread among the remaining Dublin MSs, with the highest shares occupied by Sweden, France, and Poland ( 175 ) . Generally, those Dublin MSs which implemented the most transfers also had a wider range of recipients. Just under half of all transfers were conducted between contiguous countries, i.e. with a common land border ( 176 ) . This means that the remaining half of the transfers pertained to individuals who had crossed at least one intra - Schengen border . A narrow majority of the transfers were conducted on the basis of take - back requests (53 % of the transfers with reported legal basis) ( 177 ) .

    (p.60)

  • SSI | Mineur-e-s non accompagné-e-s : l’intégration durable reléguée au second plan
    https://asile.ch/2018/05/15/ssi-mineur-e-s-non-accompagne-e-s-lintegration-durable-releguee-au-second-plan

    La prise en charge des mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA) dans le domaine de l’asile varie considérablement d’un canton à l’autre. Le Service social international propose désormais une cartographie de la prise en charge des mineur-e-s non accompagné-e-s (MNA) par les différents cantons suisses, qui se veut un point de départ vers une harmonisation de cet accompagnement. […]

    • Encadrement | Des #disparités_cantonales conséquentes

      Avec des demandes d’asile en hausse en 2015 et 2016, les cantons ont dû adapter leurs structures pour offrir aux requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA) un accueil adapté à leur vulnérabilité. Le Service Social International (SSI) a réédité en 2017 son « Manuel de prise en charge » centré autour de l’enfant, de ses droits, et de sa nécessaire protection. Il y rappelle que ces jeunes sont « d’abord des enfants avant d’être des réfugié-e-s ». Dans la lignée, le SSI a effectué un recensement cartographié des pratiques cantonales en matière d’hébergement, de soins, de scolarisation, etc., à partir duquel il a rédigé un « Catalogue des bonnes pratiques [1] ». Son constat relève de grandes disparités de prise en charge, qui parfois « relèguent au second plan » l’intégration des mineurs isolés. Quelques illustrations cantonales.

      Le canton de #Berne a mis en place dès 2016 un « hébergement adapté durant la phase d’accueil et d’orientation, avec un accent sur l’identification des besoins, l’aide médicale, l’orientation et l’acquisition de compétences » selon le Catalogue de bonnes pratiques établis par le SSI.

      Cet encadrement engendre des coûts supplémentaires, jusque-là non couverts par le forfait de la Confédération. Le nouvel agenda intégration, qui sera mis en œuvre dès 2019, prévoit une part supplémentaire de financement aux cantons pour l’encadrement des RMNA. L’UDC a déjà demandé de réduire la part cantonale.

      Le canton de #Fribourg a réuni en mars 2017 des états généraux réunissant des acteurs des milieux scolaires, sanitaires, judiciaires et de l’asile. Un programme intitulé « Envole-moi » en a émergé en 2018. Ambitieux, il se focalise sur l’autonomisation et la prévention des comportements à risque pour dans un deuxième temps développer la responsabilisation des jeunes et les guider vers l’intégration sociale et professionnelle au moyen de la formation. Aspect innovant du projet : il pourra concerner des jeunes au-delà de la majorité, jusqu’à 25 ans.

      Dans le canton de #Vaud, la situation a été explosive en 2016, lorsque plusieurs jeunes d’un foyer MNA ont tenté de mettre fin à leurs jours. Dénonçant un encadrement socio-éducatif insuffisant notamment, les travailleurs sociaux employés dans ces foyers gérés par l’EVAM, soutenus par le syndicat SSP, obtiennent en janvier 2017 un renforce- ment de la présence éducative par le Conseil d’État. Suite à une année 2017 tendue entre la direction et ses employés, le SSP sollicite à nouveau le Conseil d’État. Celui-ci lui répond en janvier 2018 que l’égalité de traitement appliquée s’établit sur la norme des autres migrants et non plus sur celle des foyers pour mineurs : les jeunes arrivés en Suisse sans leur famille ne sont plus traités comme des enfants avant tout. En février 2018, l’annonce de la fermeture d’un des quatre foyers, engendrant de facto une augmentation du nombre d’enfants au sein des trois autres foyers, et la suppression de postes relatifs déclenchent une grève chez les travailleurs. À ce jour, les revendications concernant l’amélioratio

      https://asile.ch/2018/12/10/encadrement-des-disparites-cantonales-consequentes

    • MNA : catalogue de #bonnes_pratiques

      Des différences significatives en matière d’hébergement, d’encadrement et de formation pour les mineurs non accompagnés (MNA) persistent dans les cantons. Inégalités de traitement et défis liés au respect des droits de l’enfant en sont les conséquences.

      Le catalogue de bonnes pratiques aborde la problématique de ces disparités cantonales : il met en lumière les principales offres existantes et montre des pistes de solutions qui prennent en compte le besoin de protection spécifique des MNA. Son ambition est d‘illustrer comment une prise en charge de ces jeunes, centrée sur leurs besoins et intérêts, est possible malgré les différentes structures et ressources cantonales. Le projet a ainsi pour but de contribuer à harmoniser la qualité de l’encadrement et le respect des droits de l’enfant à l’échelle nationale, selon les recommandations de la CDAS et du Manuel de prise en charge des enfants séparés du Service Social International (SSI).

      Les fiches de bonnes pratiques décrivent des projets, services et initiatives prometteurs. Les pratiques évaluées comme « prometteuses » sont celles qui favorisent la prise en charge centrée sur l’enfant et le jeune dans les cantons, en présentant les caractéristiques suivantes : elles sont facilement réplicables ou particulièrement efficaces, favorisent le soutien individuel des MNA, sont inclusives en termes de statut ou de catégorie d’âge, encouragent la participation active des MNA et/ou incitent la mise en réseau des acteurs en charge de l’encadrement des MNA.

      Les pratiques documentées sont une sélection d’exemples non exhaustifs, se fondant sur une cartographie du SSI relative aux structures cantonales de prise en charge pour MNA (Mappings cantonaux). Au vu du caractère volatile du domaine de l’asile, beaucoup d’entre elles se trouvent encore en phase d’essai. De ce fait, et compte tenu du grand nombre d’autres « bonnes pratiques » existantes, le catalogue sera complété de façon continue.


      https://www.ssi-suisse.org/fr/mna-catalogue-de-bonnes-pratiques/155

    • La Suisse empruntée face à des mineurs étrangers isolés

      Entre 2016 et 2018, plus de 3000 mineurs isolés ont demandé l’asile en Suisse. À cette population, s’ajoutent des centaines de jeunes venus seuls du Maghreb. Genève est la première touchée par cette migration. Les autorités sont accusées d’inertie.

      Les mineurs qui arrivent seuls en Suisse se divisent en deux catégories. Ceux qui sont éligibles à l’asile en raison de leur pays d’origine sont considérés comme des requérants d’asile mineurs non accompagnés (RMNA). Ils ont accès à un toit, à des repas, à une scolarisation et à des prestations sociales. En 2015, ils furent 2700 à déposer une demande d’asile, dont une majorité de garçons de 16 à 17 ans originaires d’Érythrée.

      Les autres sont des mineurs non accompagnés (MNA), non éligibles à l’asile en raison de leur pays d’origine, comme par exemple, le Maroc. Ils ne reçoivent pas d’aide sociale et manquent d’un socle de vie. « Les requérants mineurs ont en général grandi avec leur famille, explique Sylvia Serafin, co-directrice de Païdos, association qui offre aux MNA un suivi psychopédagogique et un repas quotidien. En revanche, les MNA sont des adolescents qui ont fui très tôt des situations de rupture familiale. Ils ont vécu des expériences dramatiques durant leur exil et sont, pour la plupart, en situation de stress post-traumatique. Ils nécessitent un accompagnement adapté. » La majorité de ces jeunes proviennent d’Algérie et du Maroc. Ils présentent des carences psychologiques. Ils souffrent aussi de maux liés à leur errance : dents en mauvais état, blessures, affections de la peau. En trois ans, certains sont passés par plus de 15 villes en Europe, relève l’association française Trajectoires.
      Suicide d’un jeune dans un foyer

      En Suisse, Genève concentre l’essentiel des MNA. Deux facteurs explicatifs sont cités : la proximité avec la France et l’usage du français à Genève. Ce phénomène nouveau vient s’ajouter à une autre situation, celle qui a trait aux RMNA. Leur accompagnement subit depuis 2018 le feu des critiques de la part d’associations et de professionnels du social. Au cœur des récriminations : le grand foyer de l’ Étoile, géré par l’Hospice général, où un jeune Afghan s’est suicidé en mars dernier. « Ce suicide d’un jeune est l’événement redouté, mais pas incompréhensible, qui suit quatre années d’épuisement et d’instabilité », ont écrit dans une lettre au Parlement des éducateurs de ce lieu. Le foyer, qui a accueilli jusqu’à 200 requérants d’asile mineurs, a été comparé à une prison. Promiscuité, bruit, chaleur et froid, manque de suivi éducatif, les lieux ne sont pas adaptés. « Ce n’est pas un foyer, dit un témoignage recueilli par la Haute école de travail social auprès d’une jeune requérante, c’est un camp ».

      Selon les associations, dont la Ligue des droits de l’homme, l’ État ne fait pas le nécessaire pour reconnaître et protéger les droits spécifiques de ces mineurs, comme le prévoit la Convention internationale des droits de l’enfant. Créé en 2018, le Collectif Lutte des MNA relève l’absence de procédure et de prestations communes pour ces jeunes. Étudiante en sciences sociales à Lausanne, Julie, 25 ans, a participé à son lancement. « Les MNA sont récupérés dans la rue et sont logés dans des hôtels, gérés par des gens qui ne sont pas formés pour les accueillir et qui les expulsent en cas de problème, raconte-t-elle. Le soir, ils ont droit à un sandwich, le matin, à un petit-déjeuner. Ils ne sont pas scolarisés et les curateurs censés les suivre sont dépassés par le nombre de dossiers. »
      Pas de scolarisation pour les MNA

      Le Département de l’instruction publique précise qu’en règle générale, les mineurs sont logés dans des foyers et que les hôtels ne représentent qu’une solution d’urgence. Début octobre, il a confirmé qu’aucun MNA n’était scolarisé. Le collectif pointe aussi des mises en garde-à-vue « inutiles », quand des jeunes sans papiers d’identité sont appréhendés par la police. Si le problème est uniquement lié au séjour illégal, le Tribunal des mineurs décide en principe de ne pas les poursuivre et les libère, indique une source judiciaire. Avocate, Sophie Bobillier estime qu’il ne peut être reproché à un mineur de séjourner illégalement en Suisse. « Le devoir de protection de l’enfant doit l’emporter », dit-elle. Reçu cet été par une délégation du Conseil d’État, le collectif a demandé aux autorités de fournir à ces jeunes un document reconnu par la police. L’ État a reconnu qu’il était peu souhaitable que des mineurs sous tutelle soient régulièrement condamnés à une infraction de la loi sur les étrangers.
      Des mineurs qui dorment dans la rue

      L’irruption de MNA dans les rues de Genève date du printemps 2018. En mars, des mineurs qui logeaient dans un abri PC d’hiver géré par l’Armée du salut se sont retrouvés sur le pavé. Certains ont été placés à l’hôtel ; d’autres ont dormi dehors ou ont quitté le territoire, rapporte Païdos. Le flux a recommencé. Courant septembre 2019, une vingtaine de nouveaux jeunes ont été accueillis dans des hôtels, selon le Collectif MNA et Païdos. Entre l’été 2018 et 2019, le Service de protection des mineurs rapporte avoir suivi 200 dossiers de jeunes sous curatelle.

      En juin, le Parlement cantonal a soutenu une motion en faveur de l’accueil de ces jeunes. Elle a été votée par la gauche et les partis bourgeois. L’UDC l’a refusée, par crainte d’un appel d’air si une aide était accordée. Responsable de l’Instruction publique, la conseillère d’ État Anne-Torracinta a dénoncé une attitude angélique de la part des associations vis-à-vis de ces migrants. « Ils commettent des délits. C’est une population qui ne veut a priori pas s’intégrer, qui pose énormément des problèmes », a déclaré la socialiste.
      L’ État ouvre un centre d’accueil pour les MNA

      Sous pression, le Canton a annoncé l’ouverture en octobre d’un centre de 25 places destiné à cette population. Il sera destiné à des mineurs de 15 ans à 18 ans. La prise en charge consistera en un accompagnement éducatif adapté. Chaque mineur bénéficiera d’un suivi médical. Dans la foulée, les autorités ont lancé un plan d’action en faveur des RMNA, visant à améliorer leur accueil et l’accès à une formation. Par ailleurs, toujours en octobre, six MNA ont reçu une promesse de scolarisation. C’est une première. Le Conseil d’État considère cependant que tous les MNA ne sont pas désireux d’aller à l’école et souligne qu’il existe des doutes sur leur identité et leur âge.

      En Valais, qui connaît très peu de cas de MNA, le chef du Service de la population se demande si ces mineurs ne seraient pas des résidents français. Dans le canton de Vaud, la question des MNA semble ne pas exister. Basé à Genève, le Service social international prévoit de consacrer sa prochaine conférence en Suisse latine à cette question. L’évènement aura lieu le 12 décembre. Il réunira des curateurs, des travailleurs sociaux et des médecins romands et tessinois.

      https://www.revue.ch/fr/editions/2019/06/detail/news/detail/News/la-suisse-empruntee-face-a-des-mineurs-etrangers-isoles-1

  • Alerte sur la réalité de l’accueil des mineur.e.s étranger.e.s à Lyon - Rebellyon.info
    https://rebellyon.info/Alerte-sur-la-realite-de-l-accueil-des-19173

    Les conséquences de cette fermeture temporaire sont multiples. Toutes les évaluations qui devaient être faites ces jours-là et que les jeunes attendaient depuis au moins deux mois, ont été repoussées d’un mois. Pour les mineur.e.s, c’est un mois de plus en galère, toujours sans prise en charge par l’État, contrairement à ce qu’impose la loi. Cela signifie aussi que le suivi médical, scolaire ou administratif est inexistant pendant plusieurs jours. Comme si des parents (et quels parents !) s’occupaient de leurs enfants uniquement pendant les horaires d’ouverture...

    Avec le transfert du travail d’évaluation des mineur.e.s à Forum Réfugié, la situation semblait pouvoir s’améliorer mais c’est un nouveau combat qui se dessine. Lorsque le ou la mineure arrive à Lyon, c’est désormais là-bas qu’iel doit se rendre pour l’évaluation de sa minorité. Iels sont pris en charge dans un foyer, par une équipe qui leur propose de nombreuses activités ludiques, un suivi psychologique comme médical, une présence permanente d’éducateur.ices et de bons repas. Une fois le dossier terminé, il est envoyé à la Métropole et c’est là que les choses se compliquent : les agent.e.s de la Métropole reçoivent les recommandations de Forum Réfugié mais sont maîtres de la décision finale. Ces agent.e.s reçoivent un dossier papier et non plus des enfants : c’est tout de suite plus facile de refuser un enfant que l’on n’a jamais vu en face. De nombreux.ses jeunes jugé.e.s mineur.e.s par Forum Réfugié ont ainsi été refusé.e.s par les services de la Métropole, se retrouvant privé.e.s de leurs droits par des personnes qu’iels n’ont jamais rencontrées.

    Les refusé.e.s sont alors éjecté.e.s de tous les circuits de prise en charge et orienté.e.s par les éducateur.ice.s de Forum vers nous, un groupe de 7 étudiant.e.s qui soutient, avec d’autres associations, les mineur.e.s de Lyon depuis novembre 2017. On nous appelle le jour même pour venir chercher les refusé.e.s et leur trouver un hébergement d’urgence pour le soir et les mois qui suivent. Car personne d’autre ne semble faire ce boulot avec les refusé.e.s à Lyon. C’est aussi à nous de les prendre en charge et de les accompagner au quotidien dans toutes leurs démarches et tous leurs problèmes (craintes, stress, angoisses, doutes...). Nous devenons les assistant.e.s social.e.s que la Métropole est bien contente de ne pas financer.

    https://rebellyon.info/home/chroot_ml/ml-lyon/ml-lyon/public_html/local/cache-vignettes/L300xH169/arton19173-45e0f.jpg?1525948373

    #migration #asile

  • Desperate Journeys - January 2017 to March 2018

    This report provides a brief overview of trends of movements by refugees and migrants to and through Europe in 2017, highlights some of the key protection challenges associated with these desperate journeys and concludes with recommendations.


    https://data2.unhcr.org/en/documents/details/63039#_ga=2.246974724.1463149891.1525755211-788464473.1525755211
    #rapport #asile #migrations #réfugiés #chiffres #statistiques #EU #Europe #UE #2017

    • Viaggi Disperati: nel rapporto dell’UNHCR una panoramica del cambiamento nei flussi misti verso l’Europa

      Nonostante sia diminuito il numero di rifugiati e migranti che lo scorso anno sono entrati in Europa, i pericoli che molti affrontano durante il viaggio sono in alcuni casi aumentati, secondo un nuovo rapporto pubblicato dall’Alto Commissariato delle Nazioni Unite per i Rifugiati (UNHCR), che illustra il cambiamento dei modelli dei flussi.

      Il rapporto Viaggi Disperati rileva come gli arrivi via mare in ​​Italia, provenienti principalmente dalla Libia, siano drasticamente diminuiti dal luglio 2017. Questa tendenza è continuata nei primi tre mesi del 2018, con un calo del 74% rispetto allo scorso anno.

      Il viaggio verso l’Italia si è dimostrato sempre più pericoloso: nei primi tre mesi del 2018 il tasso di mortalità tra coloro che partono dalla Libia è salito a 1 decesso ogni 14 persone, rispetto a 1 decesso ogni 29 persone nello stesso periodo del 2017.

      Negli ultimi mesi si è inoltre registrato un deterioramento molto preoccupante della salute dei nuovi arrivati ​​dalla Libia: un numero crescente di persone infatti sbarca in precarie condizioni di salute, mostrando segni di estrema debolezza e magrezza.

      Mentre il numero complessivo di traversate del Mediterraneo è rimasto molto al di sotto dei livelli del 2016, il rapporto dell’UNHCR rileva anche un aumento degli arrivi in ​​Spagna e in Grecia nell’ultima parte del 2017.

      Lo scorso anno, la Spagna ha registrato un aumento del 101% rispetto al 2016, con 28.000 nuovi arrivi. I primi mesi del 2018 mostrano una tendenza simile, con un incremento degli arrivi del 13% rispetto allo scorso anno. A detenere il primato dei flussi migratori sono marocchini e algerini, ma i siriani rimangono il gruppo più numeroso che attraversa le frontiere terrestri della Spagna.

      In Grecia, il numero totale di arrivi via mare è diminuito rispetto al 2016; tuttavia si è registrato un aumento del 33% tra maggio e dicembre di quest’anno con 24.600 arrivi rispetto ai 18.300 nello stesso periodo del 2016. La maggior parte proveniva da Siria, Iraq e Afghanistan, compreso un elevato numero di famiglie con bambini. I richiedenti asilo sbarcati in Grecia hanno affrontato lunghi periodi di permanenza sulle isole greche in condizioni drammatiche e di sovraffollamento.

      A causa delle maggiori restrizioni imposte in Ungheria, molti rifugiati e migranti ricorrono a rotte alternative per spostarsi all’interno dell’Europa. Ad esempio, alcuni entrano in Romania dalla Serbia, mentre altri partono dalla Grecia e attraversano l’Albania, il Montenegro e la Bosnia-Erzegovina per arrivare in Croazia.

      “Per rifugiati e migranti viaggiare verso l’Europa e al suo interno continua a essere molto pericoloso,” ha riferito Pascale Moreau, Direttrice dell’Ufficio per l’Europa dell’UNHCR. Si stima che oltre 3.100 persone abbiano perso la vita in mare l’anno scorso lungo le rotte verso l’Europa, rispetto alle 5.100 del 2016. Altre 501 persone sono morte o risultano disperse dall’inizio del 2018.

      Oltre ai decessi in mare, nel 2017 ci sono state almeno altre 75 persone lungo le rotte terrestri che hanno perso la vita alle frontiere esterne dell’Europa o durante il viaggio in Europa, insieme a continue e preoccupanti segnalazioni di respingimenti.

      “L’accesso al territorio e a procedure di asilo rapide, eque ed efficienti per chi cerca protezione internazionale sono fondamentali. Gestire le frontiere e garantire protezione ai rifugiati in conformità agli obblighi internazionali degli Stati non si escludono a vicenda né sono incompatibili,” ha dichiarato Moreau.

      Il rapporto dell’UNHCR sottolinea anche gli abusi e le estorsioni subite da rifugiati e migranti per mano di trafficanti, contrabbandieri o gruppi armati lungo varie rotte verso l’Europa.

      Le donne, soprattutto quelle che viaggiano da sole, e i minori non accompagnati rimangono particolarmente esposti al rischio di violenza sessuale e di genere lungo le rotte verso l’Europa e in alcune località all’interno dell’Europa.

      Nel 2017, oltre 17.000 minori non accompagnati sono entrati in Europa. La maggior parte è arrivata via mare in Italia, dove il 13% di tutti gli arrivi è costituito da bambini che viaggiano da soli, una tendenza simile al 2016.

      Il rapporto dell’UNHCR mostra tuttavia alcuni progressi positivi nel numero di persone reinsediate in Europa lo scorso anno, con un aumento del 54% dal 2016. La maggior parte di questi 26.400 rifugiati erano di nazionalità siriana (84%) e sono stati reinsediati dalla Turchia, dal Libano e dalla Giordania. Tra i Paesi europei, il Regno Unito, la Svezia e la Germania hanno accolto il maggior numero di rifugiati attraverso il programma del reinsediamento.

      Un altro sviluppo positivo si è registrato alla fine dello scorso anno, quando l’UNHCR ha iniziato a favorire l’evacuazione dei rifugiati vulnerabili dalla Libia al Niger e dalla Libia verso l’Italia.

      “Le operazioni di evacuazione dalla Libia e le maggiori opportunità di reinsediamento che abbiamo visto l’anno scorso sono ottime notizie. Restano ancora seri ostacoli che limitano l’accesso a percorsi sicuri e legali, incluso il ricongiungimento familiare, per le persone bisognose di protezione internazionale e chiediamo pertanto più solidarietà,” ha dichiarato Pascale Moreau.

      Il rapporto fornisce infine raccomandazioni supplementari in merito alla necessità di rafforzare la solidarietà tra gli Stati in Europa e con i Paesi di primo asilo e di transito, per migliorare la qualità dell’accoglienza, specialmente nel caso di minori non accompagnati e separati e persone sopravvissute a violenza sessuale e di genere, e per garantire una migliore protezione dei bambini.

      https://www.unhcr.it/news/viaggi-disperati-nel-rapporto-dellunhcr-panoramica-del-cambiamento-nei-flussi-
      #mixed_migration #santé #femmes #réinstallation

      Sur la #mortalité en #Méditerranée:

      nei primi tre mesi del 2018 il tasso di mortalità tra coloro che partono dalla Libia è salito a 1 decesso ogni 14 persone, rispetto a 1 decesso ogni 29 persone nello stesso periodo del 2017.

      Si stima che oltre 3.100 persone abbiano perso la vita in mare l’anno scorso lungo le rotte verso l’Europa, rispetto alle 5.100 del 2016. Altre 501 persone sono morte o risultano disperse dall’inizio del 2018.

      #mourir_aux_frontières #morts #décès

      Sur les #MNA, #mineurs_non_accompagnés:

      Nel 2017, oltre 17.000 minori non accompagnati sono entrati in Europa. La maggior parte è arrivata via mare in Italia, dove il 13% di tutti gli arrivi è costituito da bambini che viaggiano da soli, una tendenza simile al 2016.

  • Disparition de mineurs : la responsabilité de l’Europe

    “On ne sait pas où ils sont, ce qu’ils sont en train de faire ou avec qui ils sont”. C’est ainsi que Brian Donald, chef de cabinet d’Europol, l’office de police criminelle de l’Union européenne, commente le chiffre de 10’000 enfants disparus annoncé par son agence à The Observer en janvier 2016. Un chiffre-choc qui ne s’appuie sur aucune étude, rapport ou communiqué de presse sur le sujet, tout en pointant du doigt « des bandes criminelles pan-européennes [ciblant] les mineurs à des fins d’exploitations sexuelles et esclavage » (The Observer, 30.01.2016) (1).


    https://asile.ch/2017/01/24/decryptage-disparition-de-mineurs-responsabilite-de-leurope
    #disparitions #asile #migrations #réfugiés #enfants #enfance #MNA #Europe #responsabilité

    Ce texte que j’ai écrit il y a plus d’une année a été publié sur @vivre, mais bizarrement je ne l’ai pas mis sur seenthis... Du coup, je le signale maintenant, une année après sa publication...
    Il y a pas mal de liens vers d’autres articles et rapports qui traite de la question, qui est d’ailleurs aussi pas mal couverte sur seenthis : https://seenthis.net/recherche?recherche=%23disparitions+%23mna

    • Enfants migrants disparus : la vérité sur un scandale humanitaire

      Selon #Europol, ils seraient au moins 10 000 en Europe. Isolés, plusieurs d’entre eux seraient tombés dans les filets des réseaux criminels et des trafiquants en tous genres. Des chiffres et des faits alarmants, qui restent pourtant largement imprécis. Et occultent la véritable cause des « disparitions » : la faillite de l’Union européenne dans la gestion des mineurs non accompagnés.

      « Une infrastructure criminelle entière s’est développée dans les dix-huit derniers mois, exploitant le flux des migrants. » Le 30 janvier dernier, dans une tonitruante interview à The Observer, version dominicale du quotidien anglais The Guardian, Brian Donald, un responsable d’Europol, « révèle » qu’au moins 10 000 mineurs migrants non accompagnés (MNA) auraient disparu en Europe pendant les deux dernières années, dont la moitié en Italie et environ mille en Suède. Fait alarmant, selon l’agence européenne de police, nombre d’entre eux auraient été happés par des réseaux criminels et des trafiquants. Ils seraient victimes d’exploitation sexuelle et d’esclavage. « Les criminels actifs dans le trafic d’êtres humains apparaissent maintenant dans nos fichiers du trafic de migrants », alerte Brian Donald dans le dominical britannique.

      Ces déclarations, relayées par la majorité des grands médias européens, ont effrayé et choqué. Mais si la menace des réseaux criminels est réelle, le chiffre d’Europol de 10 000 enfants disparus demeure largement imprécis, pour ne pas dire erroné, selon l’Unicef. « Nous n’avons pas de preuves. Nous ne savons rien sur les chiffres. Europol parle d’enfants disparus : cela ne veut pas dire qu’ils sont perdus, ce sont des enfants qui ne sont pas enregistrés dans un système de données », nous explique Sarah Crowe, porte-parole de l’organisation. « Le chiffre d’Europol provient des signalements à la police. C’est une info brute qui ne prend pas en compte les jeunes non identifiés. Et il n’y a pas d’investigation pour connaître les causes car il n’y a personne pour réclamer une enquête, contrairement aux enfants disparus de parents français », ajoute Laurent Delbos, responsable du plaidoyer à l’association française Forum réfugiés-Cosi, et coordinateur d’un rapport européen sur « Le droit d’asile des mineurs isolés étrangers dans l’Union européenne » (2012).

      DES STATISTIQUES MYOPES

      Les données officielles sur les mineurs isolés restent aléatoires. Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et l’Unicef, plus de cent mille enfants migrants non accompagnés ont été enregistrés en 2015 en Europe, dont 35 000 ont demandé l’asile uniquement en Suède, plus de 60 000 ont été enregistrés en Allemagne et 9000 en France. La plupart auraient entre 14 et 17 ans. Du fait de la mobilité du parcours migratoire et des réalités différentes dans chaque État, il est difficile de disposer de statistiques fiables et, donc, crédibles. Un problème que critiquait déjà sévèrement le Parlement européen dans une retentissante résolution du 12 septembre 2013, déplorant « le manque de statistiques officielles fiables concernant les mineurs non accompagnés ». Afin de mieux appréhender la situation de ces jeunes et d’assurer leur protection de manière plus efficace, le parlement de Strasbourg a réclamé des États membres et de la Commission européenne qu’ils améliorent la collecte des statistiques, notamment en utilisant les outils déjà disponibles sur le plan européen, à savoir Eurostat, Frontex, le Bureau européen d’appui en matière d’asile (BEAA) et le Réseau européen des migrations.

      Si le trafic d’êtres humains s’est indéniablement développé avec l’augmentation du nombre de réfugiés en Europe, en particulier sur la route des Balkans, les principales raisons de la disparition des enfants migrants semblent se situer ailleurs. Sur le média Open Democracy, Nando Sigona et Jennifer Allsopp, chercheurs aux universités de Birmingham et d’Oxford, affirment que la principale cause de disparition a peu de lien avec les infrastructures criminelles pan-européennes. Elle aurait plutôt pour origine le fossé qui sépare, d’une part, la gestion des mineurs non accompagnés par les autorités étatiques et, d’autre part, la façon dont ces jeunes envisagent leur migration. En effet, de nombreux mineurs isolés sont enregistrés dans un pays de transit, comme la Grèce, l’Italie ou les pays des Balkans, avant de continuer leur chemin vers un pays de destination différent, souvent l’Allemagne, la Suède ou l’Angleterre, pour rejoindre des membres de leur famille ou des amis. Il n’est pas rare que les enfants s’enfuient des centres, frustrés par de longues procédures d’asile.

      « Les enfants ont peur d’être enfermés dans un centre trop longtemps, comme cela arrive par exemple en Italie et en Grèce. Ils fuient les centres quand le processus de détermination s’éternise », confirme Sarah Crowe de l’Unicef. « Les disparitions, ce sont avant tout les poursuites du parcours migratoire. Europol parle de 5000 mineurs en Italie sur les 10 000 disparus. Normal, car l’Italie est avant tout un pays de transit », explique Laurent Delbos de Forum réfugiés-Cosi. Comme le rappellent les chercheurs Nando Sigona et Jennifer Allsopp, « le compte des ‘disparus’ est moins simple que les informations d’Europol veulent nous le faire croire ».

      NON ASSISTANCE À PERSONNES VULNÉRABLES

      En Angleterre, les cas d’enfants disparus rapportés par les autorités locales varient d’une absence de quelques heures à une disparition permanente. En Italie, un enfant évaporé dans la nature, mais qui réapparait dans un autre État, peut rester enregistré dans le registre des personnes disparues. Il n’est également pas rare, toujours en Italie, qu’un mineur soit comptabilisé deux fois, par des autorités différentes. Il arrive même aux enfants de mentir sur leur âge. « Les enfants qui voyagent seuls cachent parfois leur âge, parce qu’ils ont peur de se retrouver bloqués dans des centres », confirme Sarah Crowe.

      Aujourd’hui, la disparition des radars de milliers d’enfants migrants non accompagnés résulte donc avant tout des failles du système, d’une débâcle de Bruxelles et des Etats européens dans leur gestion de la « crise » des réfugiés. « S’il y a un risque de traite par des réseaux criminels, c’est d’abord un constat de faillite de prise en charge de ces jeunes par les États », déplore Laurent Delbos. En France, certaines collectivités territoriales, comme le département de Loire-Atlantique, peuvent même se retrouver hors-la-loi à cause de la mauvaise gestion des centres d’accueil. Ainsi, le 12 août 2015, le Tribunal administratif de Nantes a-t-il condamné le département à héberger un mineur non accompagné, le neuvième depuis que la collectivité a refusé d’accueillir des jeunes demandeurs d’asile, pour cause de saturation de ses centres.
      En Bulgarie, le HCR alerte sur le cas de mineurs non accompagnés pris en charge dans les centres d’accueil dans l’attente de leur procédure d’asile ; ils sont toujours déscolarisés dans cet Etat de transit : « Le gouvernement nous a rapporté trente cas d’enfants non accompagnés ou séparés, âgés de moins de 18 ans », nous confie Kitty McKinsey, porte-parole du HCR à Sofia. « Aucun de ces jeunes ne fréquente l’école. » En Grèce, face à l’afflux de réfugiés sur les îles, le manque de protection juridique des mineurs non accompagnés est criant. Cette non-assistance à personnes vulnérables forme le terreau sur lequel prospèrent les organisations criminelles, ce que redoute Europol.

      Dans un reportage paru dans Le Monde du 11 février 2016 — titré « La jeunesse sacrifiée des réfugiés mineurs » — une psychologue d’un centre d’accueil à Lesbos se dit préoccupée par Fatima, une Somalienne de 16 ans : « Je suis certaine à 90% qu’elle est victime d’un trafic humain et qu’elle a déjà subi des horreurs (...) Deux hommes étranges la recherchent sur l’île. Il va falloir redoubler de vigilance à son égard ; et de patience. Rien ne sert d’ouvrir des blessures que l’on ne pourra pas soigner ici... »

      Pour pallier l’absence de protection et les risques d’exploitation des enfants, le HCR et l’Unicef ont lancé, fin février, un programme destiné aux femmes et aux mineurs réfugiés. L’ouverture de vingt « Blue Dots » — centres d’aides, assurant les services pratiques, l’identification des personnes, le soutien psychosocial ou les conseils juridiques — a été prévue en Grèce et dans les Balkans. « Cependant, ces centres ne remplacent pas la responsabilité et l’obligation des États de faire leur possible pour fournir un soutien et une protection aux personnes fuyant la guerre et la violence, en particulier celles qui ont des besoins spécifiques », assure le HCR.

      La résolution du Parlement européen du 12 septembre 2013 est pourtant sans appel. Elle condamne vivement « les lacunes existant en matière de protection des mineurs non accompagnés au sein de l’Union européenne » et elle dénonce « les conditions d’accueil souvent déplorables de ces mineurs ainsi que les nombreuses violations de leurs droits fondamentaux dans certains États membres ».

      Mais l’autre « péril » pour les mineurs migrants non accompagnés est d’atteindre l’âge adulte. Face à une politique européenne de moins en moins tolérante vis-à-vis des réfugiés, ils risquent à tout moment le renvoi, même après des années d’intégration. En février 2016, le Bureau of Investigative Journalism, une ONG anglaise indépendante qui travaille en collaboration avec la BBC, le Guardian et Mediapart, a révélé que 2 748 jeunes ont été expulsés du Royaume-Uni entre 2007 et 2015 vers des pays instables ou en guerre comme l’Afghanistan, l’Irak, l’Iran, la Libye ou la Syrie.

      MULTIPLICATION DES RENVOIS ET... DES NOYADES

      En Norvège, le Parti du progrès (FrP), formation populiste entrée au gouvernement en octobre 2013 aux côtés des conservateurs, a imprimé progressivement son empreinte dans la société. Alors que la règle tacite était de ne pas renvoyer des mineurs étrangers ayant vécu pendant des années dans le pays, la Norvège a expulsé 528 enfants étrangers en 2015. Pour le magazine du Monde, la photographe norvégienne Andrea Gjestvang a suivi quatre d’entre eux pendant trois mois. « Ils parlent de paix, mais ils ne la construiront pas en envoyant des enfants au Yémen ou en Afghanistan. Ils donnent le prix Nobel de la paix à Malala Yousafzai, mais ils ne font pas la paix dans leur vie », déplore Joséphine, une adolescente nigériane expulsée, suivie par la photographe.

      Sans oublier que de nombreux enfants meurent tragiquement aux portes de l’Europe, avant de risquer d’être pris dans les filets de la criminalité ou d’essuyer l’humiliation du renvoi. La photo du petit Aylan, un enfant syrien de 3 ans mort sur une plage de Bodrum en Turquie en septembre 2015, a ému le monde entier et suscité une prise de conscience. Mais selon le HCR, depuis septembre, deux Aylan seraient morts chaque jour en tentant de rejoindre les côtes européennes.

      Les enfants forment la population la plus vulnérable et la plus exposée aux noyades en mer. Ainsi, 340 enfants, souvent des bébés ou des bambins, ont trouvé la mort en Méditerranée entre septembre 2015 et février 2016. Dans un communiqué conjoint, en date du 19 février, le HCR, l’Unicef et l’Office international des migrations (OIM) estiment même que « le nombre total des enfants décédés pourrait être encore plus grand, avec leurs corps perdus en mer et jamais retrouvés ».


      https://www.lacite.info/politiquetxt/2016/4/19/enfants-migrants-disparus?rq=disparus

    • Et la solution préconisée par l’UE face à ce problème ?
      Prendre de force les #empreintes_digitales des MNA

      Activists slam EU plan to force migrant kids to give fingerprints

      Activists have raised concerns about new EU plans to allow police to force migrant children to have their fingerprints taken. The aim is to prevent unaccompanied minors from going missing or ending up in the hands of criminal gangs. Critics say coercion is not the answer.

      “We have been pushing for lowering the age of taking fingerprints of migrant children from 14 to 6,” Anna-Maria Corazza Bildt, an MEP with the right-wing European People’s Party told RFI. “It’s extremely difficult for law enforcement authorities to find them, to identify them and to protect them if they’re not fingerprinted.”

      http://en.rfi.fr/europe/20180426-eu-sparks-row-plan-force-migrant-children-be-fingerprinted
      #coercition #Eurodac

    • "L’esercito dei bambini fantasma" cresce sempre di più: 5.526 minorenni spariti solo nel #2017

      Negli ultimi sei anni i minori stranieri non accompagnati giunti in Italia sono 62.672.
      Tra i censiti, però, uno su quattro scappa dalla rete dei sistemi di accoglienza: per raggiungere familiari in altri paesi europei, perché troppo frustrante aspettare i tempi dell’iter per la protezione internazionale.

      http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
      #Italie

  • Minori non accompagnati, diritto al ricongiungimento familiare anche dopo i 18 anni

    Lo dice una sentenza della Corte europea di giustizia a partire dal caso di una ragazza eritrea arrivata da minorenne nei Paesi Bassi. Chiesto ricongiungimento con i familiari, ma la sua domanda era stata respinta perché nel frattempo è diventata maggiorenne. Il Tribunale dell’Aia sottopone questione pregiudiziale alla Corte: vale età di ingresso nel paese Ue, non età al momento del riconoscimento dell’asilo

    http://www.redattoresociale.it/Notiziario/Articolo/573208/Minori-non-accompagnati-diritto-al-ricongiungimento-familiare-anche
    #MNA #âge #regroupement_familial #18_ans #mineurs #jurisprudence

  • Cartographie de la demande d’asile en 2017 -

    https://www.lacimade.org/cartographie-de-demande-dasile-2017

    On peut sans doute travailler la carte plus avant, mais c’est déjà très bien d’en sortir cette première version.

    Sur la base des chiffres de l’OFPRA de2017, La Cimade fait la cartographie de la demande d’asile en France en 2017.

    L’OFPRA a publié son rapport d’activité 2017. Il permet de dresser une cartographie de la demande d’asile en France.

    Demandes d’asile à l’OFPRA : un nouveau record

    Avec 73 802 premières demandes de protection internationale adultes (et 7 383 réexamens), l’OFPRA a enregistré un nouveau record. En comptant les mineur·e·s, on arrive à 100 755 demandes soit 17,5% de hausse par rapport à 2016. La demande de personnes d’origine africaine est la plus nombreuse devant celles venant de personnes européennes et asiatiques.

    #asile #migrations #cartographie #réfugiés

  • Soutien aux réfugiés en #Grèce : octroi d’une #aide_d'urgence de 180 millions d’euros

    La Commission européenne a annoncé aujourd’hui l’octroi d’un nouveau #financement de 180 millions d’euros pour des projets d’aide en Grèce, visant notamment à étendre le programme phare d’« #aide_d'urgence_à_l'intégration_à_l'hébergement » (#ESTIA) destiné à aider les réfugiés à trouver un #logement en zone urbaine et à l’extérieur des camps ainsi qu’à leur fournir une aide régulière en espèces.

    Ce financement intervient alors que le commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises, Christos Stylianides, rencontrait aujourd’hui le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, à Athènes.

    Le programme ESTIA, lancé en juillet 2017 avec le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), est la plus grande opération d’aide menée par l’UE dans le pays, en cohérence avec la politique du gouvernement grec visant à sortir les réfugiés des camps. Jusqu’à présent, il a permis de créer plus de 23 000 places d’hébergement urbain et de mettre en place un système d’assistance pécuniaire en espèces pour plus de 41 000 réfugiés et demandeurs d’asile.

    « Les programmes humanitaires que nous avons déployés en Grèce en faveur des réfugiés témoignent clairement de la solidarité européenne. Nous restons fermement déterminés à aider les réfugiés en Grèce à mener une vie plus sûre, plus normale et plus digne ainsi qu’à faciliter leur intégration dans l’économie locale et dans la société. Grâce à notre programme ESTIA, nous parvenons à améliorer concrètement la vie des gens. Je souhaite tout particulièrement rendre hommage aux citoyens et aux maires grecs qui ont accueilli des réfugiés dans leur municipalité en leur manifestant une grande attention et de l’empathie » a déclaré M. Christos Stylianides, commissaire chargé de l’aide humanitaire et de la gestion des crises.

    Six autres contrats ont été signés avec le Conseil danois pour les réfugiés, l’Arbeiter-Samariter-Bund, Médecins du Monde, la Croix-Rouge espagnole ainsi que les ONG grecques METAdrasi et Smile of the Child, pour répondre aux besoins humanitaires urgents en Grèce, notamment en matière d’abris, de soins de santé primaires, d’aide psychosociale, d’amélioration des conditions d’hygiène, d’éducation informelle et de services d’interprétation pour les soins de santé et la protection.

    Constituée de divers financements, l’aide globale mise à la disposition de la Grèce par la Commission européenne pour l’aider à gérer la situation humanitaire, la migration et les frontières extérieures dépasse 1,5 milliard d’euros.

    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-2604_fr.htm
    #Europe #UE #EU #aide #hébergement #aide_financière

    • Migration : Commission steps up emergency assistance to Spain and Greece

      The European Commission has awarded an additional €45.6 million in emergency assistance to support Spain and Greece respond to the migratory challenges they face.

      In view of increased arrivals, Spain will receive €25.6 million to improve the reception capacity for arrivals at its southern coast and in Ceuta and Melilla as well as to help increase returns. Another €20 million has been awarded to the United Nations High Commissioner for Refugees (UNHCR) to improve reception conditions in Greece, notably on the island of Lesvos.

      Dimitris Avramopoulos, Commissioner for Migration, Home Affairs and Citizenship said: “The Commission continues to deliver on its commitment to support Member States under pressure. Spain has seen arrival figures increase during the past year and we need to step up our support to help manage the numbers and return those who have no right to stay. And while the EU-Turkey Statement has greatly contributed to lowering the number of arrivals in Greece, the country is still facing significant migratory pressure, in particular on the islands. Over €1 billion has now been awarded in emergency assistance to help Member States manage migration.”

      With the new funding decisions an important milestone has been reached: In total, the Commission has now mobilised over €1 billion in emergency assistance to help manage migration under the current financial framework (2014-2020) – support that has gone to the Member States most affected such as Italy, Greece, Bulgaria, Croatia, Germany, Sweden and now also Spain.

      Spain

      €24.8 million has been awarded to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross for a project aimed at providing healthcare, food, and shelter to migrants arriving on the southern coast of Spain and in Ceuta and Melilla.
      A further €720,000 has been awarded to the Ministry of Interior to help improve the quality of return facilities and infrastructure for return transfers.

      The emergency funding awarded to Spain comes on top of €692 million allocated to Spain for migration, border and security management under national programmes for the period 2014-2020.

      Greece

      The additional €20 million awarded to the UNHCR will be used to help manage the reception facilities in the island of Lesvos, support local community projects and provide further emergency accommodation on the islands.
      It will also go towards stepping up measures for the protection of children, non-formal education and to prevent sexual and gender-based violence.

      This funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-4342_en.htm
      #Espagne

    • Migration: Commission increases emergency assistance for Spain to €30 million [Updated on 3/8/2018 at 13:01]

      Yesterday, the Commission awarded an additional €3 million in emergency assistance under the #Internal_Security_Fund (#ISF) to support Spain in responding to the recent migratory pressure. The assistance will mainly support the costs linked to the deployment of extra staff from the Guardia Civil to the southern borders of Spain. This support brings to €30 million the emergency funding awarded to Spain since July to help the country address migratory challenges. This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF) national programme 2014-2020. (For more information: Natasha Bertaud – Tel.: +32 229 67456; Katarzyna Kolanko – Tel.: +32 299 63444)

      http://europa.eu/rapid/press-release_MEX-18-4834_en.htm

    • Avramopoulos in Spain to announce further EU support to tackle migration

      As Commissioner Dimitris Avramopoulos headed to Madrid, the European Commission announced Friday (3 August) a further €3 million in emergency aid to support Spanish border guards in curbing irregular migration.

      The new cash comes from the Internal Security Fund and aims to help cover the costs linked to the deployment of extra staff in the southern borders of Spain.

      In July this year, the EU executive awarded €24.8 million to the Ministry of Employment and Social Security and the Spanish Red Cross to enhance reception capabilities, health assistance, food and shelter for migrants arriving through the Western Mediterranean route.

      A further €720,000 went to the Ministry of Interior to help improve the quality of return and transfer facilities in the south of Spain, Ceuta and Melilla.

      This financial assistance comes on top of €691.7 million allocated to Spain under the Asylum, Migration and Integration Fund and the Internal Security Fund since 2014.

      https://www.euractiv.com/section/justice-home-affairs/news/avramopoulos-in-spain-to-announce-further-eu-support-to-tackle-migration/?_ga=2.232982942.1049233813.1533558974-1514184901.1489527159

    • Migration : Commission provides €24.1 million to the International Organisation for Migration to provide support, help and education for migrant children in Greece

      The European Commission has awarded €24.1 million in emergency assistance under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) to support Greece in responding to migratory challenges. The International Organisation for Migration (IOM) will receive the funding to help ensure that migrant children can be immediately placed in a protective environment and receive education. It will notably support child-adequate accommodation, medical and psychological support, interpretation and cultural mediation as well as food provision for up to 1,200 unaccompanied minors in the Greek islands and in the mainland and facilitate formal education by providing transport and school kits. In addition, the funding will help assist migrants registered for assisted voluntary return and reintegration programmes. Today’s funding decision comes on top of more than €1.6 billion of funding support awarded by the Commission since 2015 to address migration challenges in Greece. Under the Asylum, Migration and Integration Fund (AMIF) and the Internal Security Fund (ISF), Greece has now been awarded €482.2 million in emergency funding, in addition to €561 million already awarded under these funds for the Greek national programme 2014-2020.

      v. aussi :


      https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20181010_managing-migration-eu-financial-support-to-greece_en.pdf

    • EC provides 43.7 million euros to increase migrant reception capacity in mainland Greece

      The European Commission has awarded an additional 43.7 million euros in emergency assistance to the International Organization for Migration (#IOM) to support Greece in responding to migratory challenges, the EU’s executive body said Wednesday.

      The grant, which comes from the Asylum, Migration and Integration Fund, is designed to support the provision of emergency shelter for up to 6,000 asylum seekers and refugees by rapidly establishing places in temporary accommodation facilities, the Commission said.

      “The funding aims to provide dignified accommodation as well as basic assistance and protection services to the most vulnerable migrants in Greece, especially in view of the upcoming winter months and the need to decongest reception facilities on the Greek islands,” it said.

      The Commission has awarded more than 1.6 billion euros in funding since 2015 to address migratory challenges in Greece.

      http://www.ekathimerini.com/234665/article/ekathimerini/news/ec-provides-437-million-euros-to-increase-migrant-reception-capacity-i
      #OIM

    • Migration et #frontières : la Commission octroie 305 millions d’euros supplémentaires aux États membres sous pression

      Cette semaine, la Commission européenne a débloqué une enveloppe supplémentaire de 305 millions d’euros d’aide d’urgence afin de soutenir la #Grèce, l’#Italie, #Chypre et la #Croatie dans le domaine de la gestion des migrations et des frontières.

      Ces moyens financiers soutiendront les efforts déployés pour accroître les capacités d’#accueil, protéger les victimes de la traite des êtres humains et renforcer les capacités de surveillance et de #gestion_des_frontières.

      M. Dimitris Avramopoulos, commissaire pour la migration, les affaires intérieures et la citoyenneté, a déclaré à cette occasion : « La Commission est résolue à continuer de soutenir les États membres soumis à une #pression_migratoire. Les 305 millions d’euros supplémentaires attribués cette semaine à plusieurs pays permettront de répondre à des besoins urgents, en faisant en sorte que les nouveaux migrants arrivés dans ces pays soient hébergés convenablement et reçoivent de la #nourriture et de l’#eau, que la #sûreté et la #sécurité des personnes les plus vulnérables soient garanties et que les #contrôles_aux_frontières soient renforcés, si nécessaire. »

      Ce #financement_d'urgence, qui sera accordé au titre du Fonds « Asile, migration et intégration » (#AMIF) et du #Fonds_pour_la_sécurité_intérieure (#FSI) de la Commission, constitue une partie des 10,8 milliards d’euros déjà mobilisés par la Commission en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure pour la période 2014-2020.

      Grèce

      La Commission débloque 289 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations en Grèce. Cette enveloppe sera répartie comme suit :

      Hébergements locatifs et allocations : 190 millions d’euros seront versés au Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (#HCR) pour permettre la poursuite du programme #ESTIA (#aide_d'urgence_à_l'intégration_et_à_l'hébergement). Ce programme fournit des #logements en location permettant d’accueillir jusqu’à 25 000 demandeurs d’asile et réfugiés et distribue des #allocations mensuelles en espèces pour un maximum de 70 000 personnes. Le HCR recevra également un autre montant de 5 millions d’euros afin d’augmenter encore la capacité d’#accueil dans les nouveaux #centres_d'accueil ouverts en Grèce continentale, en mettant à disposition et en distribuant 400 conteneurs préfabriqués.
      Conditions d’accueil : 61 millions d’euros iront à l’Organisation internationale pour les migrations (#OIM) et au Fonds international de secours à l’enfance des Nations unies (#UNICEF), pour permettre la poursuite des programmes d’appui sur le terrain dans les centres d’accueil en Grèce continentale. Ces programmes englobent l’#accès_aux_soins de santé et à l’#éducation non formelle, la création de zones de sécurité spécifiques pour les #mineurs_non_accompagnés, ainsi que des formations destinées au personnel opérationnel.
      Recherche et sauvetage : 33 millions d’euros destinés aux garde-côtes grecs permettront de couvrir une partie des frais de fonctionnement afférents aux activités de connaissance de la situation maritime en mer Égée et contribueront à assurer des débarquements sûrs et une prise en charge efficiente des migrants à la suite d’opérations de recherche et sauvetage.
      Adaptation aux conditions hivernales : l’OIM recevra, pour soutenir ses préparatifs, 357 000 euros supplémentaires afin de fournir des couvertures, des vestes d’hiver et des kits d’hivernage dans les infrastructures d’accueil sur les îles grecques et dans la région de l’Évros.

      La Commission a mis plus de 2 milliards d’euros à la disposition de la Grèce pour la gestion des migrations, dont près de 1,5 milliard d’euros à titre d’aide financière d’urgence (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Italie

      La Commission octroie 5,3 millions d’euros d’aide financière d’urgence aux autorités italiennes pour contribuer à protéger les victimes de la traite des êtres humains dans le contexte migratoire. Dans le cadre d’un projet pilote mené dans des centres d’hébergement de demandeurs d’asile dans la région du Piémont, le financement servira à identifier les victimes de la traite des êtres humains et à les encourager à recourir aux possibilités d’assistance à leur disposition.

      Depuis le début de la crise migratoire, la Commission a mis à disposition près de 950 millions d’euros pour soutenir la gestion des migrations et des frontières en Italie. Ce financement comprend un montant de plus de 225 millions d’euros d’aide d’urgence et 724 millions d’euros déjà alloués à l’Italie au titre de ses programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020 (voir la fiche d’information pour en savoir plus).

      Chypre

      La Commission accorde 3,1 millions d’euros à Chypre pour que ce pays renforce sa capacité d’accueil et transforme le centre d’urgence temporaire « #Pournaras » en un centre de premier accueil à part entière. Grâce à ce financement, le centre deviendra un centre de formalités universel pouvant fonctionner 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7. Les services assurés sur place comprendront l’examen médical, l’#enregistrement, le relevé des #empreintes_digitales, le #filtrage, la fourniture d’informations et la possibilité de présenter une demande d’asile.

      L’aide d’urgence s’inscrit dans le cadre des efforts déployés par la Commission pour renforcer l’appui à la gestion des migrations en faveur de Chypre, après l’augmentation considérable du nombre d’arrivées que ce pays a connue au cours de l’année 2018. Ce nouveau financement vient s’ajouter à près de 40 millions d’euros alloués à la gestion des migrations pour la période 2014-2020, et à près de 1 million d’euros d’aide d’urgence alloué en 2014 pour les questions migratoires. Le Bureau européen d’appui en matière d’asile déploie actuellement 29 agents chargés de dossiers afin d’aider Chypre à résorber l’arriéré de demandes d’asile consécutif à l’augmentation des arrivées au cours des dernières années.

      Croatie

      La Commission accorde 6,8 millions d’euros à la Croatie pour aider ce pays à renforcer la gestion des frontières extérieures de l’UE, dans le strict respect des règles de l’UE. Cette enveloppe permettra de renforcer la surveillance des frontières et les capacités des services répressifs, en couvrant les coûts opérationnels (indemnités journalières, compensation des heures supplémentaires et équipements) de dix postes de police des frontières. Un mécanisme de suivi sera mis en place afin de faire en sorte que toutes les mesures appliquées aux frontières extérieures de l’UE soient proportionnées et respectent pleinement les droits fondamentaux et la législation de l’Union en matière d’asile.

      Le montant octroyé aujourd’hui porte l’aide d’urgence totale en faveur de la gestion des migrations et des frontières allouée à la Croatie par la Commission à près de 23,2 millions d’euros. Cette somme s’ajoute à près de 108 millions d’euros alloués à la Croatie au titre des programmes nationaux relevant du Fonds « Asile, migration et intégration » et du Fonds pour la sécurité intérieure 2014-2020.

      Contexte

      Le soutien opérationnel et financier de l’Union joue un rôle déterminant pour aider les États membres à relever les défis migratoires depuis 2015.

      Le soutien de l’UE a également pris la forme d’une aide financière sans précédent accordée au titre du budget de l’UE à des partenaires – non seulement des autorités nationales, mais aussi des organisations internationales et des organisations non gouvernementales. En plus des dotations initiales pour la période 2014-2020 s’élevant à 6,9 milliards d’euros pour le Fonds « Asile, migration et intégration » (AMIF) et le Fonds pour la sécurité intérieure (#FSI_frontières_et_police), un montant supplémentaire de 3,9 milliards d’euros a été mobilisé en faveur de la gestion des migrations et des frontières et de la sécurité intérieure, pour atteindre 10,8 milliards d’euros.

      En outre, tirant les leçons de l’expérience, et compte tenu du fait que la gestion des migrations et des frontières demeurera un défi à l’avenir, la Commission a également proposé d’augmenter fortement les financements en la matière au titre du prochain budget de l’UE pour la période 2021-2027.

      http://europa.eu/rapid/press-release_IP-18-6884_fr.htm
      #traite_d'êtres_humains #surveillance_des_frontières #santé #MNA #IOM #Evros #Fonds_Asile_migration_et_intégration #tri #catégorisation

  • #Strasbourg : le quotidien des #mineurs_étrangers_isolés, livrés à eux-mêmes

    Les migrants âgés de moins de 18 ans sont de plus en plus nombreux dans les rues de Strasbourg. Ces mineurs étrangers isolés ont tout laissé derrière eux, pensant trouver ici un avenir meilleur. Ils n’avaient pas imaginé la rue, le froid. Une galère qu’ils vivent au quotidien.


    https://france3-regions.francetvinfo.fr/grand-est/bas-rhin/strasbourg-0/strasbourg-mineurs-etrangers-isoles-livres-eux-memes-14
    #France #MNA #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #asile #migrations #réfugiés #sans-abri #SDF #hébergement

  • Forumasile | Genève : la Cour des comptes exige un meilleur encadrement des requérants mineurs non-accompagnés
    https://asile.ch/2018/02/28/forumasile-geneve-cour-comptes-exige-meilleur-encadrement-requerants-mineurs-n

    La Cour des comptes vient de communiquer son Audit de gestion et de conformité sur les requérants mineurs non accompagnés (RMNA) à Genève. Selon elle, Genève doit améliorer l’encadrement des requérants mineurs non accompagnés et les départements en charge de leur accueil mieux se coordonner. En effet, certains considèrent les RMNA comme des migrants, d’autres comme […]

  • L’Etat condamné pour avoir refoulé des mineurs étrangers
    https://www.mediapart.fr/journal/france/260218/l-etat-condamne-pour-avoir-refoule-des-mineurs-etrangers

    Migrants à la frontière franco-italienne entre #Vintimille et Menton en 2015 © Reuters Pour la quatrième fois en moins d’un an, l’État a été condamné vendredi dans les Alpes-Maritimes pour sa politique migratoire. Cette fois, la situation concernait 19 mineurs, réacheminés vers l’Italie au mépris de la loi. Pour la préfecture, le revers est sérieux et massif. Mais modifiera-t-elle pour autant sa politique ?

    #France #droit_d'asile #immigration

  • 1538 Méditerranée | Les mineurs isolés ont-ils droit à la protection ?
    https://asile.ch/2018/02/10/1538-mediterranee-mineurs-isoles-ont-droit-a-protection

    Dans le centre de Marseille, le cabinet de quatre avocates spécialisées en droit des étrangers est devenu le lieu de référence des mineurs isolés à Marseille où ils ont une chance de faire appliquer leurs droits. Pour ces jeunes privés d’hébergement, la salle d’attente leur permet de souffler un peu autour d’un café et se […]

  • Les mineurs isolés ont-ils droit à la protection ?

    Dans le centre de #Marseille, le cabinet de quatre avocates spécialisées en droit des étrangers est devenu le lieu de référence des #mineurs_isolés à Marseille où ils ont une chance de faire appliquer leurs droits. Pour ces jeunes privés d’#hébergement, la salle d’attente leur permet de souffler un peu autour d’un café et se transforme parfois en lieu d’#accueil. Une réalité difficile à gérer pour les professionnelles du droit débordées par les multiples cas et procédures à engager. Rencontre avec Maître Chartier, Maître Ant, Maître Quinson et Maître Youchenko.

    https://www.1538mediterranee.com/2018/01/30/les-mineurs-isoles-ont-ils-droit-a-la-protection
    #asile #migrations #réfugiés #MNA #mineurs_non_accompagnés #France #mineurs #enfance

  • SBARCHI, I DATI 2017. 120mila migranti giunti lo scorso anno in Italia

    Sono stati complessivamente poco più di 171mila nel 2017 i migranti giunti via mare sulle coste dei Paesi del Mediterraneo. Si tratta del numero più basso da quando ha avuto inizio nel 2014 il significativo flusso di ingressi via mare verso l’Europa. Il principale Paese di approdo nel Mediterraneo nel 2017 è stato l’Italia con quasi 120mila migranti sbarcati, il 70% di tutti gli arrivi via mare in Europa. Il 2015 fu invece l’anno della Grecia, che raccolse l’84% degli arrivi, mentre nel 2016 gli sbarchi sulle isole greche subirono un significativo ridimensionamento: Italia e Grecia accolsero rispettivamente 181mila (50%) e 174mila (48%) migranti. I dati emergono da un’analisi della Fondazione Ismu, Iniziative e studi sulla multietnicità di Milano.
    Il Paese del Mediterraneo che ha visto aumentare in modo rilevante gli arrivi nel 2017 è stato la Spagna, sulle cui coste sono approdati circa 21mila migranti, con un aumento del 160% rispetto al 2016. Per quanto riguarda la provenienza dei migranti arrivati via mare, tra le nazionalità dichiarate al momento dello sbarco in Italia nel 2017 hanno prevalso Nigeria, Guinea, Costa d’Avorio e Bangladesh. In Grecia sono giunti soprattutto siriani, iracheni e afghani. In Spagna, via mare e via terra, sono arrivati soprattutto migranti dal Marocco, dall’Algeria, dalla Costa d’Avorio e dalla Guinea.
    Anche nel 2017 è rimasto significativo il numero di persone che hanno perso la vita nel tentativo di raggiungere l’Europa via mare: si stimano 3.116 migranti morti o dispersi nelle acque del Mediterraneo e principalmente nella più pericolosa rotta del Mediterraneo Centrale dal Nord Africa-Libia all’Italia.

    Il quadro italiano
    Sono quasi 120mila i migranti sbarcati nel 2017 sulle coste italiane, di cui 15.731 minori stranieri non accompagnati. Rispetto all’anno precedente, quando sono stati registrati 181.436 sbarchi, v’è stato un calo del 34,2%. Le richieste d’asilo nel 2017 sono state 130mila, con un lieve aumento rispetto all’anno precedente (+5,4%); le istanze sono state presentate soprattutto da nigeriani, bangladesi, pakistani, gambiani e ivoriani. Le domande d’asilo esaminate sono state oltre 80mila, 10mila meno rispetto al 2016. Al 60% (47.839 casi) del totale richiedenti asilo non è stata riconosciuta alcuna forma di protezione. È cresciuto il numero di coloro che hanno ottenuto lo status di rifugiato, che nel 2017 ha costituito l’8,5% degli esiti, mentre si è fortemente ridimensionata la protezione sussidiaria, concessa nel 2016 a oltre 11mila migranti e nel 2017 a 5.800. Una domanda su quattro ha avuto come esito la protezione umanitaria.
    Al 31 dicembre 2017 sono stati trasferiti dall’Italia in un altro Paese UE 11.464 richiedenti protezione internazionale. I Paesi dove sono stati trasferiti sono Germania (dove è stato ricollocato il 43% dei migranti), Svezia (10,6%) e Svizzera (7,8%).

    http://www.cinformi.it/index.php/it/news_ed_eventi/archivio_news/anno_2018/sbarchi_i_dati_2017/(offset)/0/(limit)/4/(sb)/312
    #arrivées #statistiques #asile #migrations #Italie #chiffres #Méditerranée #Italie #2017

    v. aussi pour les mois/années précédents: http://seen.li/d6bt

    • Un tweet intéressant de l’#OIM / #IOM, 02.03.2018 :

      Migrant arrivals by #Mediterranean sea in Italy in 2018 are the lowest in 5 years, our @MillmanIOM says:

      https://twitter.com/UNmigration/status/969701973736947712

      La personne qui commente les chiffres dit que jamais les arrivées ont été si peu nombreuses... voici ce qu’il dit, je transcrit :

      “This is the lowest we have seen in the five years we have been compiling this data month by month with the Italian Ministry of Iterior. I can just tell you that in 2014, in the first two months almost 7700 people arrived. In 2015, in the first two months almost 7900. Over 9000 in 2016, over 13’000 in 2017. It’s pretty important I think, because Italians will vote this weekend. Immigration is a huge issue obviously, and to be able to report that arrivals are less than half of last year’s at this time and the lowest in five years I think it’s rather important. Our total for the year so far is 3’730. This week we took migrants back to #Benin, #Mali and #Niger. As I understood it we’ve done a total of 26 countries that we’ve returned from Libya this year, so I think that has had some impact on the flows to Italy.”

      (By the way, peut-être qu’un bref rappel des morts en Méditerranée et des conditions dégradantes en Libye auraient aussi été une bonne chose à rappeler... Mais mieux vaut se vanter des « #retours_volontaires » vers les pays d’origine)

      #renvois #expulsions #retour_volontaire

      cc @isskein

    • Demandes d’asile dans les États membres de l’UE - 650 000 primo-demandeurs d’asile enregistrés en 2017 - Syriens, Irakiens et Afghans demeurent les principaux demandeurs

      En 2017, 650 000 primo-demandeurs d’asile ont introduit une demande de protection internationale dans les États membres de l’Union européenne (UE), soit quasiment deux fois moins qu’en 2016, quand 1 206 500 primo-demandeurs d’asile ont été enregistrés, et à un niveau comparable à celui enregistré en 2014, avant les pics de 2015 et 2016.


      http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8754398/3-20032018-AP-FR.pdf/f7bca4e4-ab6d-40cb-ae35-1b2e9e71017c

      Les statistiques dans le document pdf d’Eurostat :
      http://ec.europa.eu/eurostat/documents/2995521/8754398/3-20032018-AP-FR.pdf/f7bca4e4-ab6d-40cb-ae35-1b2e9e71017c

    • Commissione parlamentare di inchiesta sul sistema di accoglienza, di identificazione ed espulsione, nonchè sulle condizioni di trattamento dei migranti e sulle risorse pubbliche impegnate


      #nationalités #2016 #2017


      #régions

      #hotspots:

      #MNA #mineurs_non_accompagnés

      J’ai reçu ce rapport via email, que je ne trouve pas sur internet... mais j’ai fait des copies d’écran des graphiques.

    • « Voyages du désespoir », un rapport du HCR sur les mouvements de réfugiés en Europe

      Malgré la diminution globale du nombre de réfugiés et de migrants arrivés en Europe l’année dernière, les dangers auxquels nombreux d’entre eux sont confrontés dans certaines situations ont augmenté comme l’indique un nouveau rapport du HCR, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés, qui décrit l’évolution des tendances dans leurs déplacements.

      Selon le rapport « Voyages du désespoir », le nombre d’arrivées en Italie par la mer, principalement en provenance de la Libye, a considérablement diminué depuis juillet 2017. Cette tendance s’est poursuivie au cours du premier trimestre 2018, avec une baisse de 74 pour cent par rapport à l’année dernière.

      La traversée vers l’Italie s’est par contre révélée de plus en plus dangereuse et le taux de mortalité des candidats à la traversée depuis la Libye a grimpé à 1 personne sur 14 au cours du premier trimestre 2018, alors qu’il était de 1 sur 29 au cours de la même période en 2017.

      Par ailleurs, on a également observé au cours des derniers mois une détérioration très préoccupante de la santé des nouveaux arrivants en provenance de la Libye, avec un nombre plus important de personnes dans un état de grande faiblesse, amaigries et globalement en mauvais état de santé.

      Si le nombre total des traversées de la Méditerranée est resté bien en deçà de celui de 2016, le HCR a également constaté une recrudescence des arrivées en Espagne et en Grèce sur la fin de l’année 2017.

      En 2017, l’Espagne a observé une augmentation de 101 pour cent par rapport à 2016 et a recensé 28 000 nouveaux arrivants. Les premiers mois de 2018 indiquent une tendance similaire, avec une augmentation de 13 pour cent des arrivées par rapport à l’année dernière. Les Marocains et les Algériens constituent désormais les deux principales nationalités, mais les Syriens forment toujours l’essentiel des arrivées par les frontières terrestres de l’Espagne.

      En Grèce, le nombre total d’arrivées par la mer a diminué par rapport à 2016, mais on a cependant observé une recrudescence de 33 pour cent entre mai et décembre de l’année dernière, avec 24 600 arrivants par rapport à 18 300 au cours de la même période en 2016. La majorité d’entre eux étaient originaires de Syrie, d’Irak et d’Afghanistan, et comprenait un grand nombre de familles avec des enfants. Les demandeurs d’asile arrivés en Grèce par la mer ont vécu de longues périodes d’attente sur les îles grecques, dans des conditions de surpeuplement difficiles.

      Le renforcement des restrictions en Hongrie a poussé de nombreux réfugiés et migrants à emprunter d’autres routes pour traverser l’Europe, indique le rapport. Ainsi, certains passent de Serbie en Roumanie tandis que d’autres passent de la Grèce en Albanie, puis au Monténégro et en Bosnie-Herzégovine pour rallier la Croatie.

      « Les voyages des réfugiés et migrants vers l’Europe et à travers celle-ci restent parsemés de dangers », a déclaré Pascale Moreau, la Directrice du bureau du HCR pour l’Europe. On estime que plus de 3 100 personnes ont perdu la vie en mer l’année dernière pendant la traversée vers l’Europe, et ce chiffre était de 5 100 en 2016. Depuis le début de l’année 2018, 501 personnes se sont ajoutées à la liste des morts ou des disparus.

      À ceux qui ont péri en mer, s’ajoutent au moins 75 autres personnes décédées le long des routes terrestres qui suivent les frontières extérieures de l’Europe ou alors qu’elles traversaient l’Europe en 2017, et les rapports sur la poursuite des refoulements sont profondément préoccupants.

      « Il est vital pour les personnes qui nécessitent une protection internationale d’avoir accès au territoire ainsi qu’à des procédures de demande d’asile rapides, justes et efficaces. Gérer ses frontières et offrir une protection aux réfugiés conformément aux obligations internationales des États ne sont pas des objectifs qui s’excluent ou sont incompatibles », a ajouté Pascale Moreau.

      Le rapport du HCR souligne également les abus et les pratiques d’extorsion que subissent les réfugiés et migrants aux mains des trafiquants, des passeurs ou des groupes armés sur les différentes routes vers l’Europe.

      Les femmes, et surtout celles qui voyagent seules, ainsi que les enfants non accompagnés sont particulièrement exposés au risque de subir des violences sexuelles et sexistes sur les routes vers l’Europe, ainsi qu’à certains endroits au sein de l’Europe.

      Plus de 17 000 d’enfants non accompagnés sont arrivés en Europe en 2017. La plupart de ces enfants sont arrivés en Italie par la mer, et 13 pour cent d’entre eux étaient des enfants voyageant seuls, une tendance similaire à celle de 2016.

      Le rapport du HCR signale toutefois des progrès encourageants quant au nombre de personnes réinstallées en Europe l’année dernière, avec une augmentation de 54 pour cent par rapport à 2016. La majorité de ces 26 400 réfugiés étaient des Syriens (84 pour cent) réinstallés depuis la Turquie, le Liban et la Jordanie. Parmi les pays européens, ce sont le Royaume-Uni, la Suède et l’Allemagne qui en ont accueilli le plus grand nombre.

      Un autre développement positif à la fin de l’année dernière a vu le HCR commencer à faciliter l’évacuation de réfugiés vulnérables de la Libye vers le Niger et de la Libye vers l’Italie.

      « Les évacuations depuis la Libye et l’augmentation des opportunités de réinstallation que nous avons observées l’année dernière sont d’excellentes nouvelles. Il subsiste toutefois des obstacles significatifs qui entravent l’accès à des voies sûres et légales, dont le regroupement familial, pour les personnes nécessitant une protection internationale, et nous appelons à une plus grande solidarité », a déclaré Pascale Moreau.

      Le rapport formule également des recommandations supplémentaires quant à la nécessité de renforcer la solidarité entre les États au sein de l’Europe ainsi qu’avec les pays de premier asile et de transit, afin d’améliorer la qualité de l’accueil — tout particulièrement l’accueil des enfants séparés et non accompagnés, et de ceux qui ont survécu à la violence sexuelle et sexiste — et de mieux protéger les enfants.

      http://www.unhcr.org/fr/news/press/2018/4/5acf30b3a/voyages-desespoir-rapport-hcr-mouvements-refugies-europe.html
      #Grèce #Italie #Espagne #mortalité #mourir_aux_frontières #décès #femmes #réinstallation #MNA #mineurs_non_accompagnés #corridors_humanitaires #desperate_journeys

      Lien vers le #rapport :
      https://data2.unhcr.org/en/documents/download/63039


      #parcours_migratoires #routes_migratoires #Albanie #Monténégro #Bosnie

    • Calo degli arrivi: continuerà?

      Nei primi quattro mesi del 2018 sono sbarcati in Italia circa 9.300 migranti, il 75% in meno rispetto allo stesso periodo del 2017. Si tratta di un trend del tutto in linea con il calo verificatosi negli ultimi sei mesi del 2017 (-75% rispetto allo stesso periodo del 2016). I dati relativi ai primi mesi dell’anno (quelli invernali) risultano tuttavia poco indicativi del livello dei flussi nei mesi successivi. Gli sbarchi iniziano a crescere solo da aprile e raggiungono un picco tra giugno e agosto, seguendo un tipico trend stagionale.

      L’andamento degli sbarchi nel mese di aprile può dunque essere considerato un primo segnale di quanti arrivi potrebbero essere registrati nel corso di tutto l’anno. Particolare attenzione meritano, al riguardo, gli avvenimenti di metà aprile, quando in quattro giorni sono sbarcate 1.500 persone.

      È comunque necessaria un’ulteriore dose di prudenza, perché ai trend stagionali si affiancano anche le decisioni e le politiche degli attori coinvolti lungo la rotta. Il 2017 lo dimostra: fino al 15 luglio dell’anno scorso gli sbarchi sulle coste italiane erano stati circa il 30% in più rispetto al 2016, e proprio da metà luglio, nel periodo dell’anno in cui solitamente si registrano più arrivi, è iniziato il calo degli sbarchi che prosegue a tutt’oggi.

      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415

    • Calo degli arrivi: meno morti in mare?

      Il calo delle partenze ha ridotto drasticamente il numero assoluto di persone che perde la vita durante la traversata: se la frequenza delle morti in mare dei primi sette mesi dell’anno scorso fosse rimasta invariata nella restante parte del 2017, a fine anno si sarebbero registrate 4.155 morti – un livello comparabile a quello degli anni precedenti. Al contrario, se la frequenza delle morti in mare nei nove mesi successivi al calo degli sbarchi restasse costante per altri tre mesi, si registrerebbero circa 1.250 morti in un anno: una riduzione del 70%.

      L’Organizzazione mondiale per le migrazioni ha tuttavia fatto notare come, tra gennaio e marzo 2018, il già alto rischio della traversata lungo la rotta del Mediterraneo Centrale sia quasi raddoppiato rispetto allo stesso periodo dell’anno precedente (dal 3,3% al 5,8%). Ma in realtà questo aumento sembra dipendere più dalle condizioni meteorologiche invernali e da singoli casi “eccezionali” che dagli avvenimenti e dalle politiche alla base del calo degli sbarchi. Infatti, estendendo il confronto all’intero periodo del calo degli sbarchi (16 luglio 2017 - 30 aprile 2018) e confrontandolo con lo stesso periodo dell’anno precedente si nota sì un incremento, ma molto meno significativo: dal 2,6% al 3,0%.


      https://www.ispionline.it/it/pubblicazione/fact-checking-migrazioni-2018-20415
      #mortalité

    • Que cache la baisse des arrivées de personnes migrantes en méditerranée centrale ?

      Les États membres de l’Union européenne se félicitent depuis quelques mois de la baisse des arrivées sur les côtes européennes et de celle du nombre de personnes migrantes mortes ou disparues en Méditerranée. Mais que cache cette chute spectaculaire ?

      https://www.lacimade.org/cache-baisse-arrivees-de-personnes-migrantes-mediterranee-centrale
      #Méditerranée_centrale

  • Prise en charge des mineurs non accompagnés : disparités selon les cantons
    https://asile.ch/2018/02/05/prise-charge-mineurs-non-accompagnes-disparites-selon-cantons

    Les pratiques en matière d’intégration et les politiques d’asile peuvent varier considérablement suivant les cantons. Pour preuve, les cantons de Berne et de Fribourg ont tous deux été confrontés à une hausse importante du nombre de demandes d’asile en 2017, mais des mesures diamétralement opposées concernant le budget alloué à l’accueil et à l’intégration des […]

  • Minori e frontiere: il rapporto di INTERSOS

    Pubblichiamo il rapporto “I minori stranieri non accompagnati lungo il confine Nord italiano” realizzato da INTERSOS con il supporto di OPEN SOCIETY FOUNDATIONS.

    Il rapporto è frutto del lavoro dei team di monitoraggio di INTERSOS lungo le frontiere nord del nostro Paese e si avvale di materiali e testimonianze raccolti nell’ambito dei due progetti specifici avviati da INTERSOS a Como e Ventimiglia, in partnership con UNICEF, volti a facilitare la presa in carico dei minori stranieri non accompagnati intercettati, attraverso l’informativa, il supporto e l’assistenza legale, in stretta collaborazione con le realtà presenti sul territorio e le istituzioni di riferimento.

    Dai risultati ottenuti nel corso del nostro assessment emerge, nelle zone dei confine settentrionali italiani, una diffusa inapplicazione delle disposizioni previste a tutela dei minori non accompagnati dalle relative norme di rango internazionale, europeo e nazionale, con la presenza di prassi operative, variamente articolate, comunque gravemente lesive dei diritti e del benessere psico-fisico dei soggetti coinvolti.

    Le autorità francesi, svizzere e austriache procedono sistematicamente alla riammissione in Italia dei minori da loro intercettati e, seppur con modalità che variano a seconda dei luoghi, vengono meno all’obbligo di protezione e alla conseguente presa in carico dei minori.

    La natura del sistema di gestione dei flussi pare nei fatti, avere una portata sanzionatoria. L’unica colpa dei migranti sembra essere quella di volersi emancipare, con enormi sacrifici, dal paradigma di vittime, da una condizione e da un’esistenza che spesso li ha visti oggetto di soprusi, sfruttamenti e violenze.
    La ricerca è stata condotta avvalendosi del materiale raccolto tramite le attività intraprese, costituito principalmente da interviste effettuate direttamente con i minori a Roma, Como e Ventimiglia e dalle informazioni assicurate dal dialogo costante con le istituzioni e le realtà della società civile operanti nel settore. Nelle località dove non è stabilmente presente un’equipe Intersos la ricerca è stata effettuata attraverso visite di monitoraggio, interviste con i migranti, incontri con le autorità coinvolte nella gestione del fenomeno migratorio e potendo contare su una stabile cooperazione con le associazioni attive sui territori.


    https://www.intersos.org/minori-e-frontiere-il-rapporto-intersos-open-society

    Pour télécharger le rapport
    https://www.intersos.org/wp-content/uploads/2018/01/Rapporto-MSNA.pdf

    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #Italie #frontières #MNA #mineurs #enfants #enfance #Intersos #rapport #Côme #Italie #Vintimille #Suisse #Autriche #Slovénie #push-back #MNA #mineurs_non_accompagnés #refoulement
    cc @isskein

    • Frontiera Francia-Italia : associazioni ed avvocati si mobilitano per il diritto d’asilo e la protezione dei minori stranieri

      Il ripristino dei controlli alle frontiere interne deciso dal governo francese alla fine del 2015, e regolarmente rinnovato fino ad oggi, non può giustificare la violazione di principi fondamentali quali la protezione dei minori, il divieto di detenzione arbitraria o ancora il diritto d’asilo.

      Eppure ogni giorno le autorità francesi respingono verso l’Italia minori stranieri non accompagnati, in violazione della Convenzione internazionale sui diritti dell’infanzia.

      Viste le modalità dei rinvii, a molti viene di fatto impedito di chiedere asilo in Francia.

      https://www.asgi.it/allontamento-espulsione/frontiera-francia-italia-diritto-asilo-protezione-minori-stranieri

      #Vintimille

    • Minori non accompagnati, Asgi: «A Ventimiglia respingimenti illegali»

      In una lettera alle istituzioni europee e italiane dura denuncia di Associazione studi giuridici sull’immigrazione, Intersos, Terres des Hommes Italia, Oxfam Italia, Caritas Diocesana di Ventimiglia-Sanremo e Diaconia Valdese nei confronti delle autorità francesi «per violazioni sistematiche dei diritti dei minori migranti». Sotto esame anche la situazione in Italia, dalle cui strutture spesso i msna scappano per «condizioni di accoglienza non adeguate»

      http://www.vita.it/it/article/2018/04/10/minori-non-accompagnati-asgi-a-ventimiglia-respingimenti-illegali/146515

      Lettre:
      https://www.asgi.it/wp-content/uploads/2018/04/2018_4_Lettera-Respingimenti-MSNA-Ventimiglia.pdf

    • Important decision in the alpine northern border region of Italy: Minors not to be left in the cold

      A new report by INTERSOS and Open Society Foundations reveals systematic violation of legal guarantees and international standards for foreign minors along Italy’s northern border. In a recent decision concerning a 12 year-old asylum applicant who was denied access to France, the Administrative Tribunal of Nice found the denial of entry unlawful and a serious violation of the best interest of the child.

      In the order from 22 January 2018, the judge granted an emergency request (référé-liberté) brought forward by the National Association for Border Assistance to Foreigners (Anafé) on behalf of a 12-year-old Eritrean asylum seeker who was stopped by the French police upon arrival at the Menton-Garavan train station in France. French police refused his entry to the territory and sent him back to Ventimiglia (Italy), where he was left without assistance. In accordance with the request by Anafé, the Administrative Tribunal ordered the relevant national authorities to grant the applicant a “safe conduct” (sauf-conduit) allowing him to present himself before the authorities so that his request for entry to the territory is examined in conformity with national safeguards. Further, the judge ordered the relevant authorities to ensure that the unaccompanied child is given information with regard to his rights and obligations concerning asylum applications, in a language he understands.

      “Even though Anafé celebrates the decision by the Administrative Tribunal of Nice, there is still a long way until the rights of all children who are present in the border are respected by the French administration”, said Alexandre Moreau, President of Anafé .

      The report “Unaccompanied foreign minors along the Italian northern border” discloses that this case is similar to those of many other minors. Amongst others based on interviews conducted in Rome, Como and Ventimiglia the study reveals that one of four minors left Italian reception facilities, made themselves untraceable to bypass the deficiencies of the Italian reception and asylum system to reach other Member States, often to reunite with relatives. Attempting to cross the well secured and mainly alpine borders either to France, Switzerland or Austrian, the interviewees gave similar testimonies of immediate interception and readmission to Italy despite their intention of applying for asylum.

      https://www.ecre.org/important-decision-in-the-alpine-northern-border-region-of-italy-minors-not-to

    • A la frontière italienne, la #police prive des migrants mineurs de leurs droits

      Dans un rapport publié mardi 5 juin, l’autorité chargée de veiller sur les personnes privées de liberté dénonce des « atteintes aux #droits » en série à l’encontre des migrants, lorsqu’ils sont refoulés par la police aux frontières de Menton. Mediapart a vérifié sur place.

      C’est un petit pont coincé entre falaises et Méditerranée. À proximité de Menton (Alpes-Maritimes), il enjambe la frontière et relie deux postes de garde : la police française à gauche, l’italienne à droite, distantes d’une centaine de mètres. Chaque année depuis 2015, sur le « pont Saint-Louis », se jouent non seulement le destin de dizaines de milliers de migrants mais aussi l’idée qu’on se fait de l’Europe, continent forteresse ou refuge, oublieuse ou bien respectueuse des droits fondamentaux censés lui servir de socle.

      Le soleil tape déjà fort, ce samedi 2 juin au matin, quand on aperçoit quatre jeunes exilés sortir du bâtiment de la police aux frontières (PAF) française. La veille, ils ont été interpellés en gare de Menton alors qu’ils tentaient de pénétrer l’Hexagone en train depuis Vintimille (Italie). Après avoir écopé d’un « refus d’entrée », ils sont relâchés sur le pont avec une seule consigne : repartir de l’autre côté, à pied.

      Les voilà donc qui retraversent la frontière, sans même un sac sur le dos, dépités. À peine a-t-on le temps de les interroger sur leur nationalité (trois Syriens, un Irakien) qu’ils arrivent déjà devant la PAF italienne, où ils sont introduits pour un énième contrôle. Trente minutes plus tard, surprise. Deux des Syriens ressortent sur les talons d’un fonctionnaire en tenue civile (baskets et simple badge autour du coup), un chef visiblement agacé, qui hèle un agent en uniforme pour qu’il l’escorte : la petite troupe s’engage illico sur le pont, direction Menton. « Je les ramène en France », lâche l’Italien.

      « C’est des mineurs, pourquoi la France ne les garde pas ?, nous lance-t-il, en avançant au pas de charge. S’ils disent qu’ils sont mineurs, faut les traiter comme des mineurs. C’est simple. Pourquoi je dois descendre les ramener ? C’est du travail inutile pour tout le monde. » On les interroge à la volée : « Quel âge ? » Eux : « 16 ans », « 17 ans ». Pas sûr qu’ils comprennent pourquoi ils repartent en sens inverse.

      Arrivé devant la #PAF française, l’Italien pousse la porte sans trop de formalités, puis ressort sans les adolescents. Cette fois, la France va respecter les obligations qui lui incombent à chaque fois que des « mineurs non accompagnés » (sans famille), en situation de vulnérabilité, tombent entre ses mains : organiser leur prise en charge par les services de l’aide sociale à l’enfance (ASE) du département, les placer en foyer, au moins le temps de vérifier leur âge, quitte à les renvoyer en Italie plus tard en cas de « fausse minorité ». « S’ils trichent et mentent sur l’âge, il faut contrôler évidemment, gronde l’Italien en remontant le pont. En attendant, la France doit les prendre. » Ce n’est pas la première fois qu’il fait le trajet, ni la dernière. « C’est un problème. »

      Que deux polices aux frontières, de deux pays amis fondateurs de l’Union européenne, se repassent des enfants comme des « patates chaudes », oui, comment le dire autrement, c’est un « problème ».

      Sur cette frontière où des contrôles ont été réintroduits par la France en novembre 2015, plus grosse porte d’entrée en métropole, c’est loin d’être le seul. Mardi 4 juin, une autorité administrative indépendante, le Contrôleur général des lieux de privation de liberté (CGLPL), a publié un rapport au vitriol sur les pratiques des forces de l’ordre dans le département, où quelque 40 000 adultes et plus de 10 000 mineurs isolés ont été refoulés en 2017, ou plutôt « réacheminés » à la faveur d’une procédure propre aux interpellations en zones frontalières (dite de « non-admission » dans le jargon), très allégée parce qu’elle revient à considérer que l’étranger n’est jamais entré en France. Malgré tout, elle est censée garantir certains droits sur le papier.

      Or, dans les faits, les contrôleurs du CGLPL (que des associations locales ont alertés) ont relevé de nombreuses « atteintes aux droits » des migrants (la plupart stoppés dans leur élan en gare de Menton), à l’occasion d’un déplacement effectué sur place en septembre.

      « La prise en charge quotidienne des personnes étrangères s’effectue dans des conditions indignes et irrespectueuses de leurs droits », cingle le rapport. « L’objectif de réacheminement des migrants interpellés à la frontière franco-italienne par la police aux frontières s’apparente à une obligation de résultat : garantir l’étanchéité de la frontière dans le déni des règles de droit, analyse l’institution pilotée par la magistrate Adeline Hazan (ex-élue socialiste). Dans ce contexte de pression politique, les fonctionnaires de police accomplissent leurs missions “à la chaîne”. » D’urgence, « il revient à l’État d’assurer la mise en œuvre de procédures respectueuses des droits des personnes ». À ce stade, toutefois, le ministre de l’intérieur, sollicité par le CGLPL, n’a toujours formulé aucune remarque, ni démenti d’ailleurs.

      Que se passe-t-il exactement avec les mineurs isolés ? « Ils ne font pas l’objet d’un traitement différent de celui des adultes », s’indignent les contrôleurs. Le devraient-ils, en droit ? Si l’obligation de prise en charge par la France est inconditionnelle une fois qu’ils sont entrés sur le territoire, la procédure de « non-admission » en cas d’interpellation en zone frontalière peut bien leur être appliquée. Comme les adultes, ils écopent alors d’un « refus d’entrée » (document de trois pages obligatoirement remis par un fonctionnaire de la PAF).

      Cependant, à la différence des majeurs, leur renvoi n’est alors autorisé qu’à l’issue d’un « jour franc », et la justice doit en être informée au préalable, afin qu’elle désigne un administrateur ad hoc pour assister l’enfant, défendre ses intérêts. Lors du passage du CGLPL à Menton, aucune de ces deux conditions n’était respectée.

      Saisi en janvier et février 2018 par diverses associations, le tribunal administratif de Nice a d’ailleurs mis en échec le réacheminement d’une vingtaine de mineurs (Soudanais, Érythréens, etc.), au motif qu’ils n’avaient pas bénéficié du « jour franc ». Quant au Défenseur des droits, Jacques Toubon, il vient d’estimer à son tour, dans une décision publiée le 31 mai, que cette pratique était « contraire à la Convention internationale des droits de l’enfant » ainsi qu’« au droit français », tout bonnement, au point de « demander instamment » au préfet des Alpes-Maritimes « d’y mettre fin » et au ministre de l’intérieur « de veiller à la bonne application de [cette] recommandation ».

      Qu’à cela ne tienne ! Dans le projet de loi « asile et immigration » de Gérard Collomb (examiné ces jours-ci Sénat), un amendement a été discrètement glissé qui prévoit de faire sauter ce fameux « jour franc »… « On est dans une espèce de jeu de go, s’attriste Me Mireille Damiano, auteure du référé victorieux devant le tribunal de Nice et membre du Syndicat des avocats de France, attablée dans un café de Menton. On met un pion blanc ? Paf, ils mettent un pion noir en face. »

      https://www.mediapart.fr/journal/france/050618/la-frontiere-italienne-la-police-prive-des-migrants-mineurs-de-leurs-droit

  • Baisse de 63% des demandes d’asile de mineurs non accompagnés en 2017

    Les demandes d’asile émanant de #mineurs_non_accompagnés (#MNA) ont baissé de 63% en Suisse entre 2016 et 2017, selon des chiffres que la RTS s’est procurée auprès du Secrétariat d’Etat aux migrations.

    https://www.rts.ch/info/suisse/9290920-baisse-de-63-des-demandes-d-asile-de-mineurs-non-accompagnes-en-2017.htm
    #Suisse #mineurs #statistiques #chiffres #Suisse #2017

  • I migranti minorenni come in un gioco dell’oca

    Bambini perquisiti, lasciati nudi davanti agli adulti, tra urla, calci e spinte. Trattati come merci deteriorate, buone solo per essere rispedite al mittente. Accade ai confini italiani, in quell’Europa dall’identità incerta pronta a respingere nonostante l’obbligo di garantire protezione. È la denuncia contenuta in un rapporto di Intersos.


    https://www.tvsvizzera.it/tvs/rapporto-di-intersos_i-migranti-minorenni-come-in-un-gioco-dell-oca/43833712
    #frontière_sud-alpine #asile #migrations #réfugiés #mineurs_non_accompagnés #enfants #enfance #MNA #frontières #Côme #Chiasso #Vintimille #Autriche #Italie #Suisse #France #Brenner #renvois #expulsions #disparition #Bardonecchia #montagne #Col_de_l'Echelle

    • Gli arrivi in Italia dei MSNA negli ultimi anni

      In questo contesto, se la normativa italiana sta facendo notevoli progressi per quanto concerne la tutela del minore non accompagnato, non si può dire altrettanto di quella comunitaria volta ad avere un’impronta securitaria e non solidale. A trattare, cioè, il fenomeno degli MSNA come mera questione di ordine pubblico e non come categoria da tutelare sempre e comunque.
      In tal senso, lampante è il comportamento della polizia francese al confine di Ventimiglia. E cioè l’identificazione come maggiorenni di ragazzini che si dichiarano minorennie che tali erano stati riconosciuti dallo Stato Italiano.
      Quindi, trattasi di minori stranieri non accompagnati rispediti dalla Francia all’Italia come maggiorenni. Oppure in Svizzera, dove numerose sono le denunce per casi in cui il minore è stato costretto a spogliarsi dinanzi ad altre persone per le perquisizioni. O in Austria, dove al minore viene negato l’inizio dell’iter per la protezione internazionale e dove regnano i respingimenti collettivi sistematici.

      http://www.meltingpot.org/SOS-Minori-Stranieri-Non-Accompagnati.html
      #âge #mineurs #adultes

    • Frontiera di Ventimiglia. Minori stranieri rinviati in Italia come maggiorenni: lettera di denuncia alla Commissione europea e alle autorità italiane

      Una dura condanna nei confronti dei respingimenti di minori stranieri non accompagnati (MSNA) effettuati dalle autorità francesi alla frontiera di Ventimiglia, ma anche delle violazioni dei diritti dei MSNA perpetrate in Italia.

      È quanto si legge in una lettera inviata alla Commissione europea e alle autorità italiane da ASGI (Associazione Studi Giuridici sull’Immigrazione), INTERSOS, Terres des Hommes Italia, Oxfam Italia, Caritas Diocesana di Ventimiglia – Sanremo e Diaconia Valdese.

      La lettera si rivolge alla Commissione europea chiedendo di verificare se le competenti autorità italiane e francesi abbiano violato la normativa europea, valutando se sussistano gli estremi per l’apertura di una procedura d’infrazione.

      Al Ministro dell’Interno si richiede di rafforzare le “ispezioni nei centri di accoglienza e di garantire un’adeguata informazione ai MSNA in merito al diritto al ricongiungimento”, sottolineando in particolare come “solo se le procedure di ricongiungimento diventeranno più celeri potrà ridursi il numero di minori che tentano di raggiungere i parenti attraversando irregolarmente le frontiere interne all’Unione europea”.

      Infine, al Ministro degli Affari Esteri, le organizzazioni rivolgono la richiesta di “adottare nei confronti delle competenti autorità francesi tutte le misure necessarie affinché cessino i respingimenti illegittimi di MSNA”.

      Gravi le violazioni registrate nel monitoraggio alla frontiera da parte delle autorità francesi e già oggetto del rapporto “Minori stranieri non accompagnati lungo le frontiere nord italiane” promosso da INTERSOS con il supporto di Open Society Foundation nel corso del 2017.
      “Come è noto – si legge nella lettera – ai sensi del Regolamento Dublino e della giurisprudenza della Corte di Giustizia europea, i minori non accompagnati che presentano domanda d’asilo in Francia, non possono essere rinviati in Italia: a differenza degli adulti, infatti, ai MSNA non si applica il criterio del paese di primo ingresso. Nel caso in cui invece il minore non manifesti la volontà di presentare domanda d’asilo in Francia (spesso perché non adeguatamente informato di tale diritto), e venga fermato nella zona di frontiera, le autorità francesi potranno respingerlo in Italia. La normativa francese stabilisce però precise garanzie che devono essere rispettate nel caso di respingimento di un MSNA: in particolare deve essere nominato un tutore provvisorio (c.d. “administrateur ad hoc”) e il respingimento non può essere effettuato prima del termine di 24 ore (c.d. “jour franc”)”.

      Tali norme e garanzie vengono costantemente disattese dalla polizia di frontiera francese. Non solo i minori fermati non vengono messi nella condizione di presentare domanda di asilo, ma il respingimento viene effettuato immediatamente, senza che sia nominato l’“administrateur ad hoc” e senza attendere la scadenza del termine di 24 ore previsto dalla legge francese. Un comportamento che espone i minori, che tentano nuovamente di attraversare la frontiera, al controllo dei trafficanti e in alcuni casi al rischio della vita.

      Il Tribunale di Nizza, con ordinanza del 22 gennaio 2018, ha riconosciuto per le prima volta le violazioni delle garanzie previste dalla normativa francese, ordinanza ribadita in seguito di fronte ad altri 20 ricorsi. “Successivamente alle decisioni del Tribunale di Nizza – sottolineano le organizzazioni – abbiamo osservato da parte della polizia francese l’introduzione di una pratica di identificazione come maggiorenni di persone che si dichiarano minorenni e che erano state precedentemente identificate come minorenni in Italia”.

      Gravi le mancanze anche dal lato italiano, legate in particolare all’estrema lunghezza dei tempi di esame delle domande di ricongiungimento famigliare, alla mancata informazione nei confronti d minori e alle condizioni dei centri di accoglienza. “In molte città – affermano le organizzazioni – i minori non riescono a presentare domanda d’asilo e quindi avviare la richiesta di ricongiungimento se non dopo molti mesi dall’arrivo, in violazione delle norme italiane ed europee che stabiliscono l’obbligo della questura di formalizzare la domanda di protezione internazionale entro tre giorni dalla manifestazione di tale volontà da parte del richiedente, prorogabili di dieci giorni lavorativi in presenza di un elevato numero di domande”.

      Nel monitoraggio effettuato a Ventimiglia, “molti minori, anche dopo diversi mesi dal loro arrivo, non erano stati iscritti a scuola né a corsi di formazione, non era stato loro rilasciato un permesso di soggiorno né avevano potuto presentare domanda d’asilo, non avevano un tutore né altre figure adulte di riferimento che si prendessero cura di loro. Alcuni hanno lamentato addirittura il mancato soddisfacimento di bisogni primari, quali la disponibilità di cibo, vestiti e spazi adeguati, e l’inadeguata protezione da violenze e abusi”.

      “Fino a quando non miglioreranno le condizioni di accoglienza – concludono quindi le organizzazioni – un elevato numero di minori continueranno ad allontanarsi dalle strutture, per cercare altrove migliori opportunità. Si ricorda come, al 28 febbraio 2018, 4.307 MSNA risultavano irreperibili, essendosi allontanati dalle strutture di accoglienza in cui erano stati collocati”.

      http://www.meltingpot.org/Frontiera-di-Ventimiglia-Minori-stranieri-rinviati-in.html

  • #Regarde_ailleurs

    #Arthur_Levivier a rencontré les exilés à Calais pendant et après le démantèlement de la « #jungle ». Durant plus d’un an, il a parlé avec des hommes et des femmes d’origine soudanaise, afghane, éthiopienne, érythréenne, mais aussi des habitants de Calais. Surtout, il a filmé ce que les médias mainstream ne montrent jamais : les violences policières, les injustices… et la force des réfugiés, leurs espoirs et leur capacité à rire de la situation, quoiqu’il arrive.

    https://vimeo.com/251551551?ref=fb-share

    #film #Calais #migrations #asile #réfugiés #violence_policière #injustice #police #documentaire

    pas encore regardé...
    cc @isskein