• Les universités sommées de faire le #tri dans leurs #formations

    Fermer les #formations_universitaires qui ne collent pas assez aux #besoins_économiques du pays, développer des #indicateurs à cet effet, couper dans les budgets : la feuille de route de rentrée de la ministre de l’Enseignement supérieur, #Sylvie_Retailleau, a des allures de douche froide.

    Après les annonces de #coupes_budgétaires et le discours sur « l’argent qui dort » dans les universités, l’exécutif explique, en cette rentrée, qu’il faut « réfléchir au #modèle_économique des universités ».

    « On souhaite lancer un travail » sur ce sujet, a indiqué ce vendredi la ministre de l’Enseignement supérieur, Sylvie Retailleau, lors de sa conférence de rentrée. L’ancienne présidente de l’université Paris-Saclay, qui avait pris des gants pour annoncer les ponctions à venir sur les fonds de roulement à ses anciens collègues, en fin de semaine dernière, a cette fois été beaucoup plus radicale. « C’est notre responsabilité d’utiliser l’argent qui dort, si on veut des solutions pour le pouvoir d’achat des agents. Avec 1 milliard d’euros non utilisés, il faut réfléchir au modèle économique des universités », a-t-elle lancé.

    « Les universités doivent faire beaucoup mieux »

    Ses propos arrivent après ceux d’Emmanuel Macron, lundi soir, dans son interview au youtubeur Hugo Travers. « Il faut avoir le #courage de revoir nos formations à l’université et de se demander : sont-elles diplômantes ? Sont-elles qualifiantes ? » « Les universités, avec leur budget, doivent #faire_beaucoup_mieux », avait répondu le chef de l’Etat.

    « Elles doivent avoir le courage de dire : ’On ne laisse pas ouvertes ces formations parce qu’on a des profs sur ces formations’, ce qui est un peu le cas parfois. Mais plutôt : ’Est-ce que cette formation permet de former des jeunes et de leur fournir un #emploi ?’ » Trop de formations « se passent dans de mauvaises conditions », poursuivait le chef de l’Etat. « Donc on doit réallouer les choses. » L’exécutif veut clairement faire le #ménage dans les formations, à l’université comme dans la voie professionnelle.

    « Plus de #formations_courtes »

    Emmanuel Macron veut « développer plus de formations courtes, entre un et trois ans, au plus près du terrain, dans des #villes_périphériques où le coût de la vie est moins important ». Les universités sont concernées, mais aussi les écoles d’ingénieurs et de commerce. « Avec les moyens qu’on met, on doit faire beaucoup mieux », soulignait-il lundi dernier en brandissant le chiffre de « 50 % de jeunes inscrits en licence [qui] ne vont pas se présenter à l’examen ». Et en pointant « un énorme problème d’#orientation et une forme de #gâchis_collectif ».

    C’est l’un des axes de la feuille de route de Sylvie Retailleau en cette rentrée. La ministre dit vouloir « une accélération de la transformation de l’#offre_de_formation pour mieux former aux savoirs et aux métiers ». « Nous devons offrir à nos étudiants des parcours qui leur permettent de devenir des #citoyens_éclairés, mais aussi d’intégrer le #monde_professionnel, souligne-t-elle. Nous n’avons pas encore gagné la bataille d’une #orientation_réussie pour le premier cycle universitaire en particulier, nous n’avons pas assez avancé sur la formation tout au long de la vie. »

    Des indicateurs pour toutes les #licences, d’ici juin

    Pour « réindustrialiser le pays, le décarboner et adapter les formations aux besoins de la société », cela passe par l’orientation dès le collège et des filières courtes ou des licences « synonymes d’un #parcours_fluide et d’une #insertion_professionnelle_réussie », complète Sylvie Retailleau.

    Des indicateurs sur les #taux_d'insertion de toutes les licences générales vont se mettre en place d’ici à juin 2024. Ils concerneront ensuite, fin 2024, les écoles d’ingénieurs, de commerce et les doctorats, pour couvrir l’ensemble du champ de l’enseignement supérieur.

    Pour investir dans les filières dites porteuses (alimentation durable, numérique…), l’exécutif mise sur les #appels_à_projet du plan #France_2030, avec « près de 20.000 places de formation [qui] seront proposées sur ces enjeux ». Et aussi sur les nouveaux contrats d’objectifs, de moyens et de performance, qui conditionnent l’argent versé aux établissements à la politique menée. Le gouvernement vient d’annoncer deux nouvelles vagues de #contractualisation.

    Dans l’enseignement supérieur, où le vocable d’« insertion professionnelle » faisait encore bondir il y a dix ans, celui de « #performance » interroge. Certains présidents d’université s’étranglent à l’idée qu’on leur ponctionne leurs fonds de roulement et que l’on sanctionne, disent-ils, leur bonne gestion. L’un d’eux, pourtant favorable à cette logique de « performance », pointe aussi « la schizophrénie d’un Etat centralisateur qui veut tout gérer, tout en tenant un discours sur l’autonomie des universités ».

    https://www.lesechos.fr/politique-societe/societe/les-universites-sommees-de-faire-le-tri-dans-leurs-formations-1976647

    #université #facs #ESR #enseignement_supérieur #filières_porteuses #conditionnalité #employabilité

    • La guerre aux universités est déclarée

      Après le cri d’alarme de France Universités au sujet des mesures de pouvoir d’achat et des augmentations du prix de l’énergie non compensées par l’État alors que l’inflation galope, les démissions collectives des fonctions administratives empêchant toute rentrée dans de nombreux départements universitaires (Rouen, Nantes, Paris Cité, Brest, Créteil, Tarbes, etc.), l’alerte santé et sécurité à Université Grenoble-Alpes, la sonnette d’alarme tirée par l’Assocation des directions de laboratoires (ADL) au sujet du Hcéres ou par des responsables de Départements sur la part majoritaire de l’emploi non-titulaire pour assurer les enseignements, les expulsions locatives brutales des étudiant·es logé·es par le CROUS, récemment dénoncées par la Fondation Abbé Pierre, la mise à l’arrêt administrative du CNRS avec la mise en oeuvre dysfonctionnelle de Notilus, après les multiples attaques contre les sciences humaines et sociales, qualifiés d’ “islamogauchiste” ou de “wokistes” y compris par la Ministre Vidal elle-même, et les attaques perlées de l’extrême-droite depuis plusieurs années, on ne peut comprendre la dernière déclaration de Sylvie Retailleau sur le ponctionnement des fonds de roulement universitaire que pour ce qu’elle est : une nouvelle déclaration de guerre.

      Soyez assis quand vous lirez les extraits que nous publions ci-dessous.

      S’agit-il de mettre en œuvre le programme néolibéral de privatisation du secteur de l’enseignement supérieur dévoilé dans les MacronLeaks ? De fermer des départements entiers de sciences critiques (sciences humaines et sociales, études environnementales ou climatiques), sous le feu de procès-baillons ou du courroux du président de la République lui-même ? D’achever une politique de darwinisme social consistant à affamer les plus modestes ? Sans doute tout cela et plus encore. Comment allons-nous résister ?

      https://academia.hypotheses.org/51758

    • Retailleau et le fonds de roulement des universités dans la farine.

      C’est la petite bombe qui occupe donc cette rentrée universitaire. La ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, #Sylvie_Retailleau, vient d’annoncer toute honte bue, ce que même ses prédécesseurs les plus cyniquement et authentiquement libéraux n’avaient pas osé formuler : elle va aller taper dans le fonds de roulement des universités (pour contribuer à l’effort pour réduire la dette de l’état, hahaha, nous y reviendrons).

      Alors pour bien comprendre à quel point cette annonce est mortifère, et cynique, en plus d’être simplement conne, et super conne même, il faut déjà savoir ce qu’est un fonds de roulement. C’est donc, une fois recettes escomptées et dépenses décomptées, le solde de l’argent disponible pour assurer et couvrir les dépenses courantes liées à l’activité d’une entreprise : payer le salaire des employé.e.s, les frais généraux (loyers, assurances), les factures mais aussi les charges fiscales et sociales.

      [mise à jour du soir] Ils avaient déjà fait le coup en 2015 en ponctionnant le fonds de roulement de plus d’une quarantaine d’universités : https://www.letudiant.fr/educpros/actualite/budget-la-repartition-des-dotations-2015-des-universites.html [/mise à jour]

      Paradoxe de voir qu’alors que depuis le passage à la LRU il y a plus de 10 ans chaque gouvernement somme les universités de fonctionner et d’être gérées comme autant d’entreprises où chaque formation doit être rentable, et que le même gouvernement vient aujourd’hui annoncer qu’il va venir pépouze faire ce que jamais il ne ferait à aucune une entreprise : taper dans la caisse.

      Ce fonds de roulement des universités est estimé par Retailleau à un milliard d’euros. Un milliard forcément c’est un chiffre qui claque. Mais qui doit être divisé par le fait qu’il y a 72 universités en France (parmi au total environ 120 établissements d’enseignement supérieur public). Je vous laisse faire la division (en médiane cela fait 13 millions par université). Ça claque déjà un peu moins. Et ça claque encore moins quand on sait que le budget global d’une université comme celle de Nantes et d’un peu plus de 350 millions d’euros par an, et que dans ce budget, l’état “oublie” de verser environ 290 millions d’euros c’est à dire l’équivalent, pour Nantes, d’environ 400 euros par an et par étudiant.e. Que sur la base de ce constat (largement partagé par l’essentiel des 52 universités françaises), l’actuelle ministre vienne nous expliquer qu’elle va taper dans la caisse du fonds de roulement des universités au motif qu’elles en seraient mauvaises gestionnaires et devraient participer à l’effort national donne quand même envie de lui infliger des trucs que la morale et les émissions pour enfant réprouvent à l’unisson.

      Parce que face à la diminution constante du financement par l’état (voir plus bas), ce fonds de roulement est souvent la dernière poche de survie des universités pour financer les postes “sur ressources propres”, postes qui explosent pour venir compenser ceux que l’état ne crée plus, postes sans lesquels plus aucune université n’est en mesure de fonctionner.

      Ce fonds de roulement c’est également la dernière poche de survie permettant aux universités de financer les mesures bâtimentaires de campus qui souvent tombent en ruine ou sont totalement inadaptés au changement climatique, problématiques dont l’état se contrecogne au motif de “l’autonomie”.

      Voilà donc pour la première salve de celle que l’on imaginait, par contraste avec la précédente, en Oui-Oui Retailleau partageant à chaque Tweet sa vie d’influenceuse campus, et que l’on découvre – sans trop de surprise – en Terminator Retailleau avec un plan de route clair : faire en sorte qu’à la fin du deuxième et dernier mandat d’Emmanuel Macron il ne reste plus que les cendres de ce que fut l’université publique ouverte à toutes et tous. Et c’est là qu’intervient la deuxième lame, balancée dans l’interview que Macron a donné à Hugo Décrypte, interview dans laquelle il annonçait qu’il allait falloir que les universités se concentrent sur les filières rentables et ferment les autres. Et c’est vrai après tout, qu’est-ce que la construction de l’intelligence et du regard critique au regard de l’exercice de la performance et de la rentabilité ?

      Macron veut donc achever l’université publique, la grand remplacer par des formations privées, et limiter le champ des connaissances publiques à quelques cénacles et universités qu’il dit “d’excellence” là où toutes les autres composantes de l’université publique ne tendraient qu’à former cette main d’oeuvre intermédiaire si nécessaire et légitime, mais qu’on ne comprend pas bien de quel droit et au nom de quel projet de société on voudrait priver de la possiblité de s’instruire autrement que dans des compétences purement opérationnelles et définies par les besoins immédiats du Medef. Si Ricoeur était encore vivant et s’il croisait Macron aujourd’hui, il n’en ferait pas son (très provisoire) assistant éditorial mais il le démarrerait illico.

      Le résultat de cette rentrée en mode “défonce-les Sylvie” c’est donc, premier temps : “bon bah on va terminer le travail consistant à vous étrangler financièrement” (ça c’est la ponction dans les fonds de roulement), et le deuxième temps c’est, “bon bah puisque vous n’aviez déjà plus les thunes de l’état permettant de créer des postes, de financer le GVT (Glissement Vieillesse Technicité), et tout un tas d’autres choses initialement “régaliennes”, vous n’aurez pas non plus le peu de liquidités qui vous permettaient de colmater l’immensité des brèches RH, bâtimentaires, stratégiques, et qui achèveront de conduire à votre effondrement.”

      Il y a déjà bien longtemps que l’idée est là, depuis Pécresse et Sarkozy exactement, mais jamais elle n’avait été posée et affirmée publiquement avec autant de cynisme et de mépris.

      Pour Le Monde, cela donne ceci :

      “Mieux gérer leurs fonds et contribuer à réduire la dette publique“. Hahaha, difficile d’être contre. Imaginez : non seulement nous serions forcément mauvais gestionnaires et en plus de cela nous refuserions de contribuer à réduire la dette publique.

      Les Echos font oeuvre journalistique plus sincère en posant le seul et réel enjeu visé par Macron et Retailleau : faire le tri dans les formations.

      Fini de jouer. On garde juste le rentable, le Medefiable, le corvéable et selon des critères définis par … ? Le marché, les intérêts privés, les politiques libérales. Pourquoi pas hein, après tout on ne va pas demander aux libéraux de faire des plans quinquennaux, ni aux étourneaux d’avoir l’acuité des aigles. Nous y voilà, les rentiers et les banquiers sont à table et ne bouffent que du rentable. Et on aura “‘des indicateurs” pour le mesurer. Alors soyons francs, cela fait plus de 25 ans que je suis à l’université, j’ai créé et piloté des formations, j’ai vu et échangé et collaboré avec des collègues pour en créer et en piloter d’autres, il y a toujours eu des indicateurs, et il y en a toujours eu à la pelle. Des études longitudinales sur le taux d’insertion des étudiant.e.s, des indicateurs de “performance” demandés par le ministère ou les conseils d’administration et conseils académiques des universités et concernant, tout à trac, l’adéquation avec le bassin d’emploi, les sources de “flux entrants” d’étudiant.e.s, la redondance avec des formations sur le même sujet, etc. Sans parler des évaluations régulières qui arrivent en moyenne tous les 3 ou 4 ans pour affiner et ajuster la pertinence et l’intérêt des formations publiques. Des indicateurs il y en a donc toujours eu partout à l’université publique surtout depuis la LRU (et même avant), et il faut répondre de ces indicateurs pour ouvrir des formations comme pour les maintenir ouvertes. Là où, rappelons-le aussi, les formations privées à 10 000 euros l’année pour des promotions de 15 étudiant.e.s client.e.s se torchent le cul avec les critères qualité et les constants processus d’audit et d’évaluation auxquels sont soumises les formations publiques. Non franchement, présenter le fait de développer des indicateurs à l’université comme une nouveauté ou comme une solution pour mesurer la pertinence, la légitimité et même l’adéquation au marché de nos formations, c’est déjà être diplômé d’un post-doctorat en foutage de gueule.

      Le problème de cette énième et peut-être ultime attaque frontale contre l’université c’est qu’elle s’aligne avec les différents effondrements déjà vécus par l’université publique depuis l’invention de leur assignation à l’autonomie.

      Effondrement du financement de l’état par étudiant, en baisse de 14% entre 2008 & 2022 (et de 7% rient qu’entre 2017 & 2022).

      Effondrement de la condition étudiante sur le plan du logement, chaque rentrée universitaire désormais des étudiant.e.s dorment à la rue faute de pouvoir se loger.

      Effondrement de la condition étudiante sur le plan alimentaire : les distributions et épiceries solidaires explosent et transforment chaque campus en succursale des restos du coeur. Et l’on voit bien ce qu’il advient aujourd’hui aux restos du coeur. Mais si Terminator Retailleau trouve le temps d’aller prendre la pose en train de bouffer des coquillettes au Resto U, on ne l’a toujours pas aperçue dans une file de distribution alimentaire. L’invitation est lancée : la première de cette année à l’IUT de La Roche-sur-Yon aura lieu le 21 septembre. Pour un petit campus d’une petite ville universitaire on attend encore 250 étudiant.e.s. Comme à chaque fois et comme deux fois par mois, depuis déjà 3 ans. Que la ministre n’hésite pas à y passer nous rencontrer.

      Et que dire de l’effondrement de la santé mentale de nos étudiant.e.s, largement corrélé aux deux effondrement précédents.

      Effondrement aussi de la condition des doctorant.e.s et post-doctorant.e.s, bac +8, bac +12, des CV académiques en face desquels celui de Sylvie Retailleau ressemble à la bibliographie d’un rapport de stage d’étudiant de première année, des années à faire des cours avec un salaire indigne, et à la fin … juste rien. Rien d’autre qu’une précarité toujours plus forte, rien d’autre qu’un mépris toujours plus affirmé.

      Effondrement, même, de ce qui devrait pourtant cocher toutes les cases de ces formations courtes et professionnalisantes et rentables tant mises en avant par ce gouvernement de putains de pénibles pitres. Les IUT sont en train de massivement s’effondrer. Ils ne tiennent pour l’immensité d’entre eux que par les financements liés à l’alternance qui représentent parfois plus de 80% du budget global de ces composantes. La moindre variation dans les aides de l’état à l’alternance (qui sont en réalité des aides directes aux entreprises) et c’est la moitié des IUT de France qui ferment au moins la moitié de leurs formations et des dizaines de milliers d’étudiant.e.s qui se trouvent, du jour au lendemain, sur le carreau. En plus de ce modèle si puissamment fragile, vous n’en avez jusqu’ici pas entendu parler dans les journaux mais un nombre tout à fait inédit d’IUT sont cette rentrée “en mode dégradé” comme la sabir libéral managérial nous a appris à nommer les situations de souffrance, de révolte et de mobilisation. En IUT mais aussi en STAPS, dans un nombre inédit de campus, des milliers d’étudiants ont effectué leur rentrée “en mode dégradé”. Comprenez : ils et elles n’ont pas de cours, et/ou pas d’emplois du temps, et/ou plus de directeur des études, et/ou plus de responsables de formation, et/ou plus de responsables de département.

      Les démissions administratives atteignent un volume tout à fait stupéfiant et inédit qui colle à la fois à l’épuisement de l’ensemble des personnels et à l’inéquité mortifère des “primes” ou des revalorisations salariales auxquels ils et elles peuvent prétendre. Angers, Nantes, Niort, Caen, Toulouse, Lorient, mais aussi Marseille, Lyon, Strasbourg, Lille … Presqu’aucune ville universitaire n’est épargnée par ces rentrées “en mode dégradé”. Demain Lundi 11 septembre a lieu la grande journée de mobilisation de ce qu’on appelle les ESAS (les Enseignant.e.s du Secondaire Affecté.e.s dans le Supérieur). Celle et ceux qui font, avec les vacataires toujours méprisés, tourner tant de filières de formation à l’université. A part quelques articles dans quelques médias locaux, aucun article dans aucun journal national sur cette rentrée universitaire totalement inédite aussi bien dans l’effondrement que dans la mobilisation. A tel point que Terminator Retailleau, pour éteindre un incendie qu’elle sent devenir incontrôlable, se met déjà à balancer des promesses d’aider à hauteur de 14 millions d’euros une quarantaine d’IUT choisis pour être ceux disposant des taux d’encadrement les plus bas. C’est Bernard Arnault et son chèque de 10 millions d’euros aux Restos du coeur. Non seulement cet argent versé (peut-être …) aux IUT leur était dû dans le cadre du passage, “à moyens constants”, d’un diplôme à Bac+2 à un diplôme à Bac+3, non seulement il est largement insuffisant, mais il aurait dû, et de droit, être adressé à l’ensemble des IUT. D’autant que dans le même temps, les universités asséchées sur leurs fonds de roulement annoncent déjà leur intention de venir piquer dans la caisse de l’alternance des IUT non pas “rentables” mais simplement moins misérablement sous-encadrés que les filières non-professionnalisantes. Et c’est là tout le génie libéral d’organiser à tel point ces concurrences délétères au sein d’organismes dont on a construit la fragilité et programmé le délabrement.

      Même les président.e.s d’université. Oui. Même elles et eux, qui sont pourtant à la radicalité ce que Mickey Mouse est aux Snuff Movies, écrivent dans un communiqué que ces annonces se situent entre le rackett et l’escroquerie et appellent l’ensemble des universitaires et des étudiant.e.s à se mobiliser contre cette attaque sans précédent qui pourrait être le coup de grâce, le Big Crunch qui achèvera d’atomiser l’enseignement supérieur public en France. Alors ils le disent certes avec leurs demi-mots de demi-mous adeptes de conversations de salon plus que de Saloon, mais je vous promets que c’est l’idée. Et pour que France Universités (anciennement la CPU, Conférence des Président.e.s d’Université) se fende d’un communiqué de presse critiquant la politique du gouvernement, il faut que celui-ci ait repoussé tous les seuils de la maltraitance et du mépris. Si France Université avait été à bord du Titanic, ils auraient commencé à s’alarmer de la montée du niveau de l’eau le lendemain du naufrage et auraient demandé poliment la création d’un colloque sur l’habitat partagé entre les icebergs et les navires. Qu’ils commencent à gueuler aujourd’hui est peut-être ce qui dit le mieux l’urgence de la mobilisation contre cet effondrement.

      https://affordance.framasoft.org/2023/09/retailleau-et-le-fonds-de-roulement-des-universites-dans-la-fa

  • #Piwigo, la #Photo en liberté
    https://framablog.org/2023/03/28/piwigo-la-photo-en-liberte

    Nous avons profité de la sortie d’une nouvelle version de l’application mobile pour interroger l’équipe de Piwigo, et plus particulièrement Pierrick, le créateur de ce #Logiciel_libre qui a fêté ses vingt ans et qui est, c’est incroyable, rentable. … Lire la suite­­

    #Interviews #Outils_émancipateurs #Entreprise #Entreprises #Facebook #Instagram #Interview #logiciel_libre #modèle_économique #photothèque #Pixelfed #utilisateurs

  • Livreurs #UberEats ou #Deliveroo, ils risquent leurs vies pour un burger | StreetPress
    https://www.streetpress.com/sujet/1646309485-livreurs-ubereats-deliveroo-morts-route-accident-uberisation

    Si les prix baissent, les distances des courses, elles, augmentent. Pour répondre au besoin de #croissance de leur #modèle_économique, les plateformes étendent progressivement leurs zones de #livraisons. Deliveroo fonctionne désormais dans 300 agglomérations et UberEats dans plus de 245. Depuis peu, l’application au lapin blanc sur fond turquoise a d’ailleurs mis en place des « #dark_kitchen », des cuisines uniquement dédiées à la livraison, située dans des hangars de banlieue donc éloignées des centres-villes. C’est ce qui explique que le GPS fait parfois prendre aux livreurs l’autoroute ou des chemins peu praticables pour les #vélos, comme en a tragiquement fait les frais Franck Page, le jeune marmandais décédé.

    [...]

    Selon une enquête de Franceinfo menée en avril 2021, à Paris et en proche banlieue, 81% des livraisons sont effectuées avec un scooter thermique. Un mode de transport encore plus risqué.

    [...]

    « Je contacte le #SAV de Deliveroo et la seule chose qu’ils me demandent c’est si j’ai pu livrer la commande. » Baladé de service en service pendant des jours, le barbu aux yeux clairs finit par laisser tomber et payer lui-même les 200 euros de réparation de son vélo. « C’est l’un des pires souvenirs que je garde de cette #application. Je pense qu’ils font exprès de rendre le processus insupportable pour qu’on se décourage », analyse-t-il. Il y a quelques mois, vers 23h, alors qu’il terminait sa journée de travail, Julien est mordu par un chien. Il a le mollet en sang :

    « J’ai directement appelé SOS médecin, je n’ai même pas pris la peine d’appeler Deliveroo. Je savais que j’allais parler à quelqu’un qui allait réagir comme un robot. »

    [...]

    Mais AXA couvre les blessures aux jambes, aux bras et à la tête, mais a considéré que ses viscères n’étaient pas assurés.

  • La Face cachée des #énergies_vertes

    Voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires… La transition énergétique laisse entrevoir la promesse d’un monde plus prospère et pacifique, enfin libéré du pétrole, de la pollution et des pénuries. Mais cette thèse officielle s’avère être un mythe : en nous libérant des combustibles fossiles, nous nous préparons à une nouvelle dépendance à l’égard des métaux rares. De graves problèmes écologiques et économiques pour l’approvisionnement de ces ressources stratégiques ont déjà commencé. Et si le « monde vert » qui nous attend se révélait être un nouveau cauchemar ?

    http://www.film-documentaire.fr/4DACTION/w_fiche_film/61421_1

    #film #film_documentaire #documentaire

    #COP21 #COP_21 #transition_énergétique #technologie #technologies_vertes #voiture_électrique #énergies_propres #extractivisme #mines #green-washing #greenwashing #délocalisation_de_la_pollution #pétrole #métaux_rares #néodyme #cobalt #graphite #lithium #photovoltaïque #énergie_solaire #énergie_éolienne #éolienne #solaire #dépendance #RDC #République_démocratique_du_Congo #Australie #Chili #Bolivie #Indonésie #Chine #industrie_minière #Mongolie #Terres_rares #eaux_usées #radioactivité #réfugiés_des_technologies_vertes #eau #IDPs #déplacés_internes #cuivre #santé #Chuquicamata #cancer #Aliro_Boladas #centrales_à_charbon #modèle_économique_extractiviste #énergies_renouvelables #engie #Norvège #charbon #hypocrisie #green_tech #zéro_émissions #changement_climatique #Jean-Louis_Borloo #ADEME #Renault #bornes_électriques #Rapport_Syrota #Jean_Sirota #BYD #EDF #Photowatt #Péchiney_métallurgie #magnésium #nationalisme_des_ressources #Bolivie #recyclage #déchets #décharges_sauvages #Neocomp #fausse_transition #sobriété #progrès_technologique #décroissance #énergies_renouvelables

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    déjà signalé par @odilon sur seenthis :
    https://seenthis.net/messages/888273

    • « La face positive des énergies vertes »

      Le documentaire « La face cachée des énergies vertes » est passé fin novembre sur Arte. Truffé d’erreurs et d’arguments partisans, allant jusqu’à comparer le problème des pales d’éoliennes, soit disant non recyclables, à celui posé par les déchets nucléaires !

      Autre exemple : ce documentaire assène que les énergies vertes et que les batteries nécessitent obligatoirement l’utilisation de terres rares. Ce n’est pourtant pas du tout l’avis de l’Ademe. D’autre part, le photovoltaïque n’utilise jamais de terres rares. Et pour l’éolien et les voitures électriques, leur utilisation dans les moteurs à aimants permanents permet de gagner en performances, mais cet usage n’est ni systématique, ni indispensable.

      Cet article présente :

      – La quinzaine d’erreurs grossières parmi les très nombreuses qui émaillent ce documentaire.
      – Le cercle vertueux du photovoltaïque et de l’éolien : plus on en installe, plus on réduit les émissions de gaz carbonique.
      – Que nos voitures contiennent davantage de terres rares que les voitures électriques sans moteurs à aimants permanents.
      – Pour qui roule le journaliste Guillaume Pitron, à l’origine de ce documentaire.

      En se fondant sur les avis qui se colportent, principalement sur la production des terres rares utilisées dans les énergies vertes, Guillaume Pitron, qui a enquêté dans une douzaine de pays, nous fait visiter quelques sites d’exploitation qui portent atteinte à l’environnement et à la santé des travailleurs.

      Hélas ce documentaire est gâché autant par sa partialité, que par de très nombreuses erreurs grossières.

      https://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2390
      https://seenthis.net/messages/894307

    • Geologic and anthropogenic sources of contamination in settled dust of a historic mining port city in northern Chile: health risk implications

      Chile is the leading producer of copper worldwide and its richest mineral deposits are found in the Antofagasta Region of northern Chile. Mining activities have significantly increased income and employment in the region; however, there has been little assessment of the resulting environmental impacts to residents. The port of Antofagasta, located 1,430 km north of Santiago, the capital of Chile, functioned as mineral stockpile until 1998 and has served as a copper concentrate stockpile since 2014. Samples were collected in 2014 and 2016 that show elevated concentrations of As, Cu, Pb, and Zn in street dust and in residents’ blood (Pb) and urine (As) samples. To interpret and analyze the spatial variability and likely sources of contamination, existent data of basement rocks and soil geochemistry in the city as well as public-domain airborne dust were studied. Additionally, a bioaccessibility assay of airborne dust was conducted and the chemical daily intake and hazard index were calculated to provide a preliminary health risk assessment in the vicinity of the port. The main conclusions indicate that the concentrations of Ba, Co, Cr, Mn, Ni, and V recorded from Antofagasta dust likely originate from intrusive, volcanic, metamorphic rocks, dikes, or soil within the city. However, the elevated concentrations of As, Cd, Cu, Mo, Pb, and Zn do not originate from these geologic outcrops, and are thus considered anthropogenic contaminants. The average concentrations of As, Cu, and Zn are possibly the highest in recorded street dust worldwide at 239, 10,821, and 11,869 mg kg−1, respectively. Furthermore, the contaminants As, Pb, and Cu exhibit the highest bioaccessibilities and preliminary health risk indices show that As and Cu contribute to elevated health risks in exposed children and adults chronically exposed to dust in Antofagasta, whereas Pb is considered harmful at any concentration. Therefore, an increased environmental awareness and greater protective measures are necessary in Antofagasta and possibly other similar mining port cities in developing countries.

      https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC5922233

      #santé #mines

    • L’association #Vernunftkraft

      Aufgeklärte und deshalb zu Recht besorgte Bürger dieses Landes (https://www.vernunftkraft.de/bundesinitiative) erkennen hinsichtlich der Rationalität energiepolitischer Entscheidungen nicht hinnehmbare Defizite.

      Die Zerstörung von Wäldern zwecks Ansiedlung von volkswirtschaftlich sinnlosen Windindustrieanlagen ist dabei die Spitze des Eisbergs.

      Zentrale Elemente der gegenwärtigen Energiepolitik sind extrem unvernünftig.

      Daher möchten wir der Vernunft Kraft geben.
      https://www.vernunftkraft.de

    • La guerre des métaux rares. La face cachée de la transition énergétique et numérique

      En nous émancipant des énergies fossiles, nous sombrons en réalité dans une nouvelle dépendance : celle aux métaux rares. Graphite, cobalt, indium, platinoïdes, tungstène, terres rares… ces ressources sont devenues indispensables à notre nouvelle société écologique (voitures électriques, éoliennes, panneaux solaires) et numérique (elles se nichent dans nos smartphones, nos ordinateurs, tablettes et autre objets connectés de notre quotidien). Or les coûts environnementaux, économiques et géopolitiques de cette dépendance pourraient se révéler encore plus dramatiques que ceux qui nous lient au pétrole.

      Dès lors, c’est une contre-histoire de la transition énergétique que ce livre raconte – le récit clandestin d’une odyssée technologique qui a tant promis, et les coulisses d’une quête généreuse, ambitieuse, qui a jusqu’à maintenant charrié des périls aussi colossaux que ceux qu’elle s’était donné pour mission de résoudre.

      http://www.editionslesliensquiliberent.fr/livre-La_guerre_des_m%C3%A9taux_rares-9791020905741-1-1-

      #livre #Guillaume_Pitron

    • Rapport ADEME 2012 :

      Énergie et patrimoine communal : enquête 2012

      L’enquête « Énergie et patrimoine communal » est menée tous les cinq ans depuis 1990. Elle porte sur les consommations d’énergie et les dépenses payées directement par les communes sur trois cibles principales : le patrimoine bâti, l’éclairage public et les carburants des véhicules.

      https://www.ademe.fr/energie-patrimoine-communal-enquete-2012

      –—

      Rapport ADEME 2015 :


      Scénarios 2030-2050 : une vision énergétique volontariste

      Quel mix énergétique pour les années 2030-2050 ? L’ADEME actualise son scénario Énergie Climat et propose des mesures pour contribuer à la déclinaison du plan CLIMAT.

      Les objectifs ambitieux du Plan Climat lancé par Nicolas Hulot, ministre de la Transition écologique et solidaire, confirment la stratégie volontariste de la France pour la transition énergétique. Dans le contexte actuel de mise à jour de la Stratégie nationale bas carbone (SNBC) et de la Programmation pluriannuelle de l’énergie (PPE), l’actualisation du scénario énergie-climat de l’ADEME vient contribuer aux réflexions pour mettre en oeuvre ces objectifs.

      Cette contribution est double : d’une part, l’actualisation des « Visions énergétiques » de l’ADEME, qui souligne l’enjeu que représente l’atteinte des objectifs ambitieux inscrits dans la loi, et d’autre part, l’étude « Propositions de mesures de politiques publiques pour un scénario bas carbone », qui propose une liste de mesures concrètes à mettre en oeuvre.

      https://www.ademe.fr/recherche-innovation/construire-visions-prospectives/scenarios-2030-2050-vision-energetique-volontariste

    • En #Géorgie, la révolte de la “capitale du #manganèse” contre une exploitation hors de contrôle

      Le développement de technologies comme les voitures électriques a fait grimper la demande de manganèse. À #Tchiatoura, où cette ressource est abondante, on en paie les conséquences : excavations à tout-va, paysage saccagé, maisons qui s’effondrent, et main-d’œuvre mal payée.

      La grogne sociale monte depuis 2019 dans le district de Tchiatoura, ancienne “capitale” soviétique de la production de manganèse. Depuis trois mois, 3 500 mineurs sont en #grève pour réclamer la hausse de leurs salaires (qui ne dépassent pas 250 euros) et une meilleure assurance maladie. À la mi-mai, quelques mineurs du village de #Choukrouti, près de Tchiatoura, se sont cousus la bouche et ont entamé une #grève_de_la_faim, rapporte le site géorgien Ambebi.

      Face au silence des autorités locales et nationales, depuis le 31 mai, dix familles font un sit-in devant l’ambassade des États-Unis (la puissance occidentale la plus influente en Géorgie), à Tbilissi, la capitale. “Les gens réclament des compensations pour leur maison et demandent l’aide des diplomates étrangers”, pour rappeler à l’ordre la compagnie privée #Georgian_Manganese, filiale géorgienne de la société britannique #Stemcor, explique le site Ekho Kavkaza.

      Les habitants protestent contre les dégâts écologiques, économiques et culturels causés par une extraction intensive à ciel ouvert du manganèse. Utilisé dans la fabrication de l’acier, la demande pour ce métal est en forte croissance, notamment pour les besoins de l’industrie des véhicules électriques, des piles, des batteries et circuits électroniques.

      #paywall

      https://www.courrierinternational.com/article/degats-en-georgie-la-revolte-de-la-capitale-du-manganese-cont

    • En #Géorgie, la révolte de la “capitale du #manganèse” contre une exploitation hors de contrôle

      Le développement de technologies comme les voitures électriques a fait grimper la demande de manganèse. À #Tchiatoura, où cette ressource est abondante, on en paie les conséquences : excavations à tout-va, paysage saccagé, maisons qui s’effondrent, et main-d’œuvre mal payée.

      La grogne sociale monte depuis 2019 dans le district de Tchiatoura, ancienne “capitale” soviétique de la production de manganèse. Depuis trois mois, 3 500 mineurs sont en #grève pour réclamer la hausse de leurs salaires (qui ne dépassent pas 250 euros) et une meilleure assurance maladie. À la mi-mai, quelques mineurs du village de #Choukrouti, près de Tchiatoura, se sont cousus la bouche et ont entamé une #grève_de_la_faim, rapporte le site géorgien Ambebi.

      Face au silence des autorités locales et nationales, depuis le 31 mai, dix familles font un sit-in devant l’ambassade des États-Unis (la puissance occidentale la plus influente en Géorgie), à Tbilissi, la capitale. “Les gens réclament des compensations pour leur maison et demandent l’aide des diplomates étrangers”, pour rappeler à l’ordre la compagnie privée #Georgian_Manganese, filiale géorgienne de la société britannique #Stemcor, explique le site Ekho Kavkaza.

      Les habitants protestent contre les dégâts écologiques, économiques et culturels causés par une extraction intensive à ciel ouvert du manganèse. Utilisé dans la fabrication de l’acier, la demande pour ce métal est en forte croissance, notamment pour les besoins de l’industrie des véhicules électriques, des piles, des batteries et circuits électroniques.

      #paywall

      https://www.courrierinternational.com/article/degats-en-georgie-la-revolte-de-la-capitale-du-manganese-cont

  • The GameStop Mess Shows That the Internet Is Rigged Too - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/technology/archive/2021/02/gamestop-mess-shows-internet-rigged-too/618040

    par Zeynep Tufekci

    As of January 10, nine brokerages had set the one-year target stock price for GameStop at about $10.

    But that’s not where it would stay—at least for a while. It climbed in price because a subreddit, r/WallStreetBets, engineered a short squeeze.

    That kicked off a wild ride, revealing many things not just about how digital technologies are transforming our world, but also about how they are not. It was yet another stark demonstration that technology is not simply a tool—neutral on all possible outcomes, good or bad—but something more dynamic, messy and complicated. It’s a complex system where the workings of both the technology and our society, and crucially, how they interact with each other matter greatly.

    This is how the squeeze worked: A few large hedge funds had “shorted” GameStop. That means that they had borrowed the stock, with the intention of returning it when the share price moved lower, as they expected it would, leaving them with a profit. Obviously, this works only if the future price of the stock is indeed lower. If the share price rises, the hedge funds would have to buy the stock at the new, higher price, leading to losses. Investors on r/WallStreetBets had noticed that this particular short position was especially vulnerable because a large portion of its existing shares was tied up in the short betting. They explained to others in the forum that if the price went up and up, the hedge funds would eventually be forced to cover those short positions by purchasing the stock back at a much higher price—from them.

    They started buying. The stock started rising.

    The attempted squeeze and the ensuing rise in GameStop’s stock price was a media sensation.

    Self-organized groups have been using the web to act on the physical world for a while. The tech companies that enable this behavior are themselves old. Facebook turned 17 on February 4. Google is already 22, Reddit is 15, and Apple’s iPhone—which ushered in the era of smartphones—is 13. We’ve had many years to think smarter about what digital connectivity means. And yet, we still face this idea that the internet is a game, that the virtual world is something distinct from the real one. This condescension is even embedded in the phrase IRL—“in real life,” meaning not online.

    But the internet isn’t a game. It’s real. And it’s not just a neutral mirror that passively reflects society. One hears that notion from tech elites who’d like to deflect blame from their own creations, which have both empowered and enriched them. “It’s just a tool,” they say. This same mentality is what made Mark Zuckerberg say that it was a “pretty crazy idea” that Facebook had anything to do with Donald Trump’s election—a statement he had to walk back, in part, because it contradicted everything that Facebook usually claims: that its software matters; that it influences people; that it changes, rather than merely reflects, the world.

    Robinhood is particularly important to this saga because it was the platform of choice for r/WallStreetBets. It drove the retail (meaning small investors rather than big institutions) trade boom because individuals could buy and sell as much as they wanted without a fee. But as with social media, Robinhood’s users were about to find out that the intermediary platform’s business model mattered greatly.

    Unlike traditional brokerages, which charge a fee for buying and selling, Robinhood offers these seemingly free trades because it makes its money in large part by selling the trades to big buyers, many of them other hedge funds. It’s those players that will make the real money—and in turn pay Robinhood for the privilege.

    The restrictions came because, under its business model, Robinhood could not put up the kind of capital required for all of these trades in the clearinghouses where they are eventually settled, the company wrote in a blog post. So it wasn’t that Robinhood had an interest in kneecapping the short squeeze. Rather, it was never a suitable platform for engineering a squeeze of this scale—based on “free” trades by retail investors precisely because those investors were never its true customers.

    These dynamics play out across many digital platforms. Similar to how Robinhood makes money not from individual traders, who are its users, but from its hedge-fund customers, Facebook, Twitter, YouTube, Reddit, and the rest make money by selling our attention to advertisers or anyone looking to influence people. This business model also fuels surveillance because paid influence operations work better if they have more data to improve their targeting; data allow them to better find ways to “engage” us. And if there is one thing we know about a social species like humans, it is that in-group versus out-group dynamics (us versus them) are very engaging. Similarly, novelty and misinformation are often attractive, and the truth boring and unengaging. Thus, even though the engineers at these companies don’t set out to amplify tribalism and polarization, the algorithms they let loose on us inevitably do, as a corollary of their optimization target.

    On February 2, GameStop closed at $90, less than 20 percent of its all-time high, which it had reached just a few days earlier. Like many internet stories, the narrative may start with the “little guy” winning—David against Goliath—but they rarely end that way. The little guy loses, not because he is irrational and too emotional, but because of his relative power in society.

    Similarly, Facebook was first celebrated for empowering dissidents during the Arab Spring, but just a few years later it was a key tool in helping Donald Trump win the presidency—and then, later, in clipping his wings, when it joined with other major social-media companies to deplatform him following the insurrection at the Capitol. The reality is that Facebook and Twitter and YouTube are not for or against the little guy: They make money with a business model that requires optimizing for engagement through surveillance. That explains a lot more than the “for or against” narrative. As historian Melvin Kranzberg’s famous aphorism goes: “Technology is neither good nor bad; nor is it neutral.”

    The pattern is persistent, and it’s not even concealed. The higher echelons of the corporate world play together with the government and Wall Street to enrich themselves. For example, major US airlines have spent nearly all its extra cash on stock buybacks for the past decade, thereby inflating its stock price—and thus executive pay, which is often tied to stock price—and the stock market. And when the tough times came with the pandemic? The industry got a $25 billion bailout from the government, as one does. Boeing, too, spent most of its cash on stock buybacks, and its CEO was fired with a $62 million exit package not long after the Boeing 737 Max crisis—which resulted in two crashes and 346 dead. A 2013 report found that the average “golden parachute” for the top-paid CEO who was fired was $47.7 million. On it goes.

    The social contract is broken, and that’s why the game feels rigged. Right now, especially in countries like the United States, many of the largest, most profitable companies play the legal-tax-evasion game to the point that they are sitting on hundreds of billions of dollars in cash. (Apple alone has cash reserves that hover around $200 billion. Similarly, both Microsoft and Alphabet/Google have more than $100 billion in their cash pile.) These stockpiles are humongous and the companies are not productively investing them—by building something, or by paying people—so the money all goes back into the stock market. When there is such concentrated wealth, many assets—from stocks to Picasso paintings—appreciate. Such disproportionate investment in speculative or nonproductive assets, coupled with the lack of investment in things that make society work better for more people, like education and health care, further break the social contract.

    On February 7, during the Super Bowl, Reddit used the r/WallStreetBets incident for a feel-good ad. “Powerful things happen when people rally around something they really care about. And there’s a place for that. It’s called Reddit,” the ad flashed. It went on to celebrate the underdog: “One thing we learned from our communities last week is that underdogs can accomplish just about anything when we come together around a common idea.” It was all warm and fuzzy.

    La vidéo publicitaire de reddit est à :
    https://twitter.com/reddit/status/1358572629729320960

    #Zeynep_Tufekci #Reddit #Gamestop #Finance #Modèle_économique

  • The Linux desktop is in trouble | ZDNet
    https://www.zdnet.com/article/the-linux-desktop-is-in-trouble

    Jason Hicks, Muffin maintainer and member of the Linux Mint team, observed on Reddit, as reported by Brian Fagioli:

    I also have a life outside open-source work, too. It’s not mentally sound to put the hours I’ve put into the compositor. I was only able to do what I could because I was unemployed in January. Now I’m working a job full time, and trying to keep up with bug fixes. I’ve been spending every night and weekend, basically every spare moment of my free time trying to fix things.

    There’s also been tension because we’re 1-2 months from a release. We’ve had contentious debate about input latency, effects of certain patches, and ways to measure all of this. Other team members are going through their own equally hard circumstances, and it’s an unfortunate amount of stress to occur all at once at the wrong times. We’re human at the end of the day. I wish these aspects didn’t leak into the blog post so much, so just wanted to vent and provide some context. If you take away anything from it, please try the PPA and report bugs. We need people looking for things that might get stuck in cinnamon 4.2.

    I’ve heard this before. There have been a lot of Linux desktop distros over the years. They tend to last for five or six years and then real life gets in the way of what’s almost always a volunteer effort. The programmers walk away, and the distro then all too often declines to be replaced by another.

    It is not easy building and supporting a Linux desktop. It comes with a lot of wear and tear on its developers with far too little reward. Mint is really a winner and I hope to see it around for many more years to come. But I worry over it.

    Looking ahead, I’d love to see a foundation bring together the Linux desktop community and have them hammer out out a common desktop for everyone. Yes, I know, I know. Many hardcore Linux users love have a variety of choices. The world is not made up of desktop Linux users. For the million or so of us, there are hundreds of millions who want an easy-to-use desktop that’s not Windows, doesn’t require buying a Mac, and comes with broad software and hardware support. Are you listening Linux Foundation?

    #Logiciels_libres #Linux #GUI #Economie

  • Bernard Benhamou : « La surveillance de masse est devenue le modèle économique de l’Internet »
    http://www.lepoint.fr/technologie/bernard-benhamou-la-surveillance-de-masse-est-devenue-le-modele-economique-d

    Après l’affaire Facebook-Cambridge Analytica, le spécialiste appelle à une nouvelle génération de technologies de protection de la vie privée. Bernard Benhamou est secrétaire général de l’Institut de la souveraineté numérique, un institut privé qui a vocation à réfléchir aux enjeux européens de souveraineté numérique et, plus largement, aux questions de régulations et de relations internationales dans ce domaine. Le Point.fr : Pourquoi le fait que l’entreprise Cambridge Analytica ait utilisé les données (...)

    #CambridgeAnalytica #Facebook #algorithme #élections #thisisyourdigitallife #manipulation #électeurs #marketing #BigData #prédictif #profiling #biométrie #génétique #Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD) (...)

    ##Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_ ##GAFAM

  • Maliki nous parle Tipeee, milieu de l’édition et avenir de la BD
    http://www.9emeart.fr/post/interview/franco-belge/interview-maliki-nous-parle-tipeee-milieu-de-l-edition-et-avenir-de-la-bd-83

    Pourquoi avoir lancé un compte Tipeee ?
    Le lancement de Tipeee s’est imposé comme une évidence quand j’ai vu qu’au rythme auquel mes revenus (provenant du circuit traditionnel) chutaient, il me faudrait trouver un autre métier d’ici un an ou deux. Je ne dirais pas que faire appel au mécénat participatif était un acte désespéré, puisque ça faisait un moment que je suivais avec intérêt l’évolution de ce type de rémunération pour les auteurs américains sur Patreon, mais c’était en revanche vraiment une question de survie, couplée à l’envie de retrouver plus d’autonomie et de liberté. Je suis partie du constat que le circuit classique ne fonctionnait plus, en tout cas pour moi. Le pourcentage de rémunération des auteurs est ridicule, 8 à 10% du prix du livre en moyenne, 1€ et des poussières par livre. C’est le maillon le moins bien payé de la chaine.

    Les placements de mes livres en magasins étaient hasardeux, et quand il y en avait, l’espérance de vie du livre en rayon était d’une semaine ou deux... La communication, c’est principalement moi qui la gérais, sur les réseaux, sur mon site. J’ai réalisé des bandes annonces en dessin animé, toute seule, à mes frais pour promouvoir mon travail parce qu’il n’y avait « pas de budget » pour ça. J’ai rémunéré une comédienne de doublage pour faire la voix. J’ai vu des quantités monstrueuses de mes livres revenir pour se faire pilonner parce que ça coûtait moins cher de les détruire que de les remettre dans le circuit. J’ai vu des intermédiaires se gaver sur mon dos pour des services qui m’étaient quasi-inutiles ou inexistants. On fait miroiter aux auteurs la « chance » d’être présents en magasin, mais c’est un miroir aux alouettes. En réalité, nous ne sommes qu’un grain de sable plein d’espoir dans l’immense désert de la surproduction organisée. Retrouver un contact direct avec ma communauté, mes lecteurs, en circuit court comme le font les agriculteurs étouffés par la grande distribution, m’a semblé la seule chose rationnelle à faire.

    #Don #Financement_participatif #Flattr #Modèle_économique #Numérique #Patreon #Tipeee #Web

  • Petit bilan Tipeee, et réflexion sur son intérêt pour des auteurs de fiction - Lizzie Crowdagger : le blog
    http://crowdagger.fr/blog/index.php?post/2017/05/28/Petit-bilan-Tipeee%2C-et-r%C3%A9flexion-sur-son-int%C3%A9r%C3%AAt-pour-de

    Au niveau financier, à moins d’avoir déjà une énorme notoriété (auquel cas on n’a probablement pas besoin de ça pour gagner de l’argent), il ne faut pas s’attendre à des miracles, mais par rapport à d’autres systèmes je pense que ça peut avoir l’avantage d’être complémentaire plutôt qu’une alternative : le fait de proposer un texte en contrepartie à ses abonné·e·s Tipeee n’empêche pas de l’auto-éditer ensuite sur des plate-formes, voire éventuellement de le soumettre à un éditeur (point peut-être plus discutable, mais à moins d’avoir beaucoup d’abonné·e·es ça ne me paraît pas une diffusion beaucoup plus publique que de faire lire quelques exemplaires à ses potes, sa famille, des bêta-lecteurs, etc.).

    Au-delà de l’aspect financier, ça peut aussi être quelque chose de positif pour les écrivain·e·s qui, comme moi, ont une assez forte tendance à la procrastination. Cela dit, je pense que ça peut vite devenir étouffant aussi, et se révéler demander autant de travail qu’un boulot à plein temps sans avoir le salaire qui va avec. Donc si l’idée vous intéresse, je recommande de réfléchir à ce à quoi vous engagez et de voir ce que ça implique. Je pense qu’il vaut mieux commencer en promettant peu, quitte à augmenter par la suite si ça marche bien et si vous arrivez à tenir la cadence, que promettre la lune et entraîner des déceptions, ou vous effondrer à cause d’un burn-out parce que cela vous demande un travail énorme pour peu de résultats.

    Bref, ce système n’est pas parfait, encore moins miraculeux, et par ailleurs je pense que la multiplication de ces financements participatifs ne va pas sans poser des questions

    #Don #Financement_participatif #Flattr #Modèle_économique #Numérique #Patreon #Tipeee #Web

    • Et voilà la source:
      PRAHDA, quand la finance s’empare du social

      La loi asile et immigration doit être présentée en février au Conseil des ministres. Elle accélérera considérablement les procédures de demandes d’asile. Pour les organisations qui défendent les réfugiés, le message du gouvernement est clair : il faut expulser plus, et plus vite, notamment les dublinés. Parmi les outils dont dispose déjà l’État, il y en a un, pas très couture, nommé PRAHDA. Soit Programme d’Accueil et d’Hébergement pour les demandeurs d’asiles. Dans les faits, il permet surtout de contrôler les réfugiés et de les assigner à résidence, grâce à un ingénieux système de « #partenariat_public-privé » (#PPP) d’un nouveau genre.

      https://www.radioparleur.net/single-post/2018/01/29/PRAHDA-finance-social

      cc @daphne @marty @albertocampiphoto

    • Spéculer sur l’insertion des demandeurs d’asile en France, un nouvel investissement rentable pour les financiers

      L’accueil des demandeurs d’asile s’ouvre aux marchés financiers. C’est ce que prévoit le nouveau modèle de gestion des centres « Pradha », chargés de l’hébergement des personnes demandant l’asile. Ces centres – d’anciens hôtels bas de gamme – seront gérés au quotidien par une filiale de la #Caisse_des_dépôts sous contrôle du ministère de l’Intérieur, et sont en partie financés par le privé, grâce à un #fonds_d’investissement dédié. Côté accueil, accompagnement, insertion et encadrement, les coûts sont réduits au minimum, mais les partenaires du fonds – la #BNP, #Aviva, la #CNP assurances ou la #Maif – espèrent en tirer des bénéfices. Bienvenue dans l’« action sociale » du XXIe siècle.

      Pour financer le Prahda, la Caisse des dépôts et consignations (CDC), via sa filiale CDC-Habitat [1] a donc lancé un fonds d’investissement, baptisé « #Hémisphère ». Premier fonds à impact social d’une telle envergure en France, avec une capacité de 200 millions d’euros, Hémisphère est abondé pour moitié par un prêt de la Banque de développement du Conseil de l’Europe, tandis que six investisseurs institutionnels apportent les 100 millions restants : Aviva France, BNP Paribas #Cardif, la CDC, #CNP_Assurances, la Maif, et #Pro_BTP.

      http://multinationales.org/Speculer-sur-l-insertion-des-demandeurs-d-asile-en-France-un-nouvel
      #spéculation #intégration #CDC-Habitat #Appoigny #BNP_Paribas #finance #privatisation

  • Wattpad : le Youtube de l’écriture ? | La Feuille
    http://lafeuille.blog.lemonde.fr/2015/04/05/wattpad-le-youtube-de-lecriture

    Wattpad : quel modèle économique ?

    Fort de son succès d’audience, le site a levé 46 millions de dollars au printemps rapporte Techcrunch mais ne génère pour l’instant pas beaucoup de revenus, puisque tous les titres sont gratuits (et Allen Lau a assuré aux utilisateurs que la plateforme demeurera gratuite). Après s’être lancé dans le fanfunding, le financement des oeuvres par les fans, qui malgré son succès a été mis de côté, Wattpad semble désormais chercher son développement dans la monétisation de son audience.

    Pour générer des revenus, le site s’est lancé depuis l’été dans la publicité native avec Century Fox, qui a utilisé la plateforme pour faire de la publicité pour le livre Nos étoiles contraires à l’occasion de la sortie du film en proposant un compte dédié pour promouvoir quelques-unes des nombreuses fanfictions nées autour du livre de John Green et accueillies par la plateforme. Le compte est devenu l’un des 5 comptes les plus suivis de Wattpad avec plus de 200 000 abonnés et les publicités ont été vu 25 millions de fois avec un taux de clic de 2,5%… Depuis, plusieurs studios et éditeurs ont tissé des partenariats avec la plateforme faisant de ces lecteurs et écrivains boulimiques une cible de choix à influencer. Paramount a récemment sélectionné trois contributeurs de la plateforme pour leur faire écrire des fans fiction autour d’un livre que le studio s’apprête à sortir en film, Project Almanac rapporte Hollywood Reporter. Les éditeurs ne sont pas en reste. Harlequin utilise la plateforme pour son concours permanent de découverte d’auteurs ainsi que la maison d’édition britannique Hot Key Books.

    Pas sûr que ces opérations très circonscrites suffisent à rendre le site rentable. Il n’empêche que Wattpad a l’ambition de devenir un acteur majeur du secteur et vise le milliard d’utilisateurs. Il en a en tout cas le potentiel. Signalons qu’Amazon a lancé en mars 2015 une initiative concurrente : WriteOn et qu’il existe également une initiative française, Scribay… mais leurs audiences demeurent pour le moment confidentielles.

    Pourquoi Wattpad marche-t-il si bien ?

    Si l’on en croit Anna Todd, une seule chose expliquerait le succès de Wattpad : l’interactivité ! Quand un auteur publie un début d’histoire, les lecteurs peuvent commenter, dire leurs plaisirs ou leurs regrets. Et l’auteur en tenir compte (ou pas). Chaque lecture appréciée est partageable, générant de multiples formes de recommandation sociales. Alors que l’auto-édition traditionnelle ou online ne permet pas aux auteurs de rencontrer un public, la communauté de Wattpad, boulimique de lecture, offre une audience potentielle sans précédent pour tout apprenti écrivain. Tout en ayant la possibilité d’avoir un rôle dans sa lecture, puisque par les commentaires, les critiques ou les suggestions, les lecteurs peuvent influencer l’auteur. Une fonction récente permet même de commenter chaque ligne de texte, permettant de discuter du choix des mots et des phrases eux-mêmes, entre lecteurs et auteurs.

    #Wattpad #Modèle_économique #Communauté

  • Rémunérer les auteurs Wattpad avec des publicités intégrées à leurs histoires
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/remunerer-les-auteurs-wattpad-avec-des-publicites-integrees-a-leurs-histoires/66491

    Pour sûr, ce n’est pas facile de trouver un modèle économique pour l’édition numérique. Mais la publicité dans les livres... le livre doit rester un espace sans pression mentale autre que celle de l’auteur.

    Les auteurs intéressés peuvent en effet compléter leurs propres revenus en intégrant des publicités dans leurs chapitres d’histoires. Chaque publicité vue par les lecteurs rapporte ainsi un peu d’argent. « La communauté dynamique de Wattpad ne ressemble à aucune autre plateforme sociale », assure Allen Lau, le PDG et cofondateur. « Les lecteurs ont toujours encouragé leurs auteurs favoris par des messages, des commentaires et des votes. Maintenant, ils peuvent les soutenir d’une manière qui augmente leurs revenus, sans avoir à verser d’argent de leur poche. »
     
    Le programme servira bien entendu aux annonceurs, qui profiteront de l’audience des écrivains, pour s’assurer une franche visibilité auprès de lecteurs-consommateurs. Et comme une grande partie des lecteurs compte parmi les membres de la Generation Millennial et la Génération Z (pas pour zombie, facétieux lecteurs !), ils seront plus à même de réaliser des achats sur le web, et sur smartphone.
     
    De la pub dans les livres, ou l’art de réinventer la roue
     
    L’intégration de publicités dans les textes ne fera frémir personne : jusque dans les années 70, on pouvait en trouver dans les ouvrages – on se souviendra même des promotions pour le tabac de la maison d’édition HarperCollins, avant de cesser sous la pression populaire. 
     
    On l’a également vu revenir avec des formules d’abonnements illimités – temporaires – qui proposait de la lecture gratuite, du fait de la présence de bannières publicitaires. C’était d’ailleurs là tout le modèle économique présenté par Google Books, qui, avec son service Browse, allait apporter une prévisualisation des livres par l’introduction de publicité. 
     
    Les publicités de Wattpad sont placées stratégiquement dans le chapitre, au milieu de pause narrative, souligne la société. Le tout avec dans l’esprit d’optimiser le taux d’engagement des lecteurs, et répondre aux objectifs fixés par l’annonceur, en terme de clics, de sensibilisation et d’affinités, évidemment.

    #Wattpad #Publicité #Modèle_économique

  • Quand la SNCF nous raconte des histoires… _ Grinçant.com - 12 novembre 2017 -

    https://www.grincant.com/2017/11/12/quand-la-sncf-nous-raconte-des-histoires

    Gare SNCF de province, attente d’une correspondance.
Retard du train, comme très souvent.
Au motif « Sortie tardive du dépôt ».
Le genre de « motif » qui sent l’enfumage, car quelle est la vraie raison ?
 Une panne ? Un conducteur absent ? Une motrice démotivée ?

    Mais là, entre deux portes, et à côté d’un défibrillateur en libre service, la solution !
Pour ne pas s’énerver, pour passer le temps, voire pour se cultiver.
Un « Distributeur d’Histoires courtes » !!! 
Pas loin du kiosque Relay dont le gérant doit apprécier l’intention.


    « Votre gare vous offre un petit plaisir à lire »… Et pourquoi pas une « gâterie » ?

    « Choisissez votre temps de lecture » , avec 3 boutons : 1, 3 ou 5 minute(s)…
    • « 1 minute », catégorie « Humour noir » — Mésusage du pouvoir – Clément Paquis —
47 centimètres de papier
    • « 3 minutes », catégorie « Slam » — Mi Amor – Le Shung’ —
59 centimètres de papier
    • « 5 minutes », catégorie « Voyage poétique » — GR5 – vision d’infini – LCBeat —
104 centimètres de papier

    Me voilà avec 2,10 mètres de papier « thermique », sans aucune précision au dos s’il est « Sans BPA » et/ou « Sans PHÉNOL ajouté », comme il est souvent indiqué sur les tickets de caisse utilisant le même principe d’impression.


    En fin de chaque « histoire », le logo SNCF, en gros, et deux mentions :
    • « La Gare de (Bip) vous offre des histoires à lire… sans attendre. »
    • « Retrouvez cet auteur, et plus de 80 000 autres histoires sur (www.)short-edition.com »

    Ben si, justement, ça n’est pas « sans attendre », _ c’est en « attendant », et longtemps même !
 Déchaîné, j’en demande une quatrième, de seulement 1 minute…
Mais là, l’engin se met en rideau, et le bouton concerné clignote furieusement alors que je contemple la fente… en grève !

    À ce stade, je me demande si ça n’est pas du cynisme poussé à l’extrême…
Ça coûte combien cette histoire ? C’est payé par qui ?
    Et si les trains arrivaient tout simplement à l’heure ?
Et sans que l’on nous raconte des « histoires » ???

    © PF/Grinçant.com (2017)
    #SNCF #Transport #gaspillage #délire #en_marche #train #retard #capitalisme #pollution #papier #cynisme #culture (d’après eux).

    Sur le site de ce qui reste de la SNCF :

    Et s’il suffisait d’appuyer sur un bouton pour obtenir un peu de lecture avant de monter à bord d’un train - un voyage avant le voyage en quelques sortes- et l’emporter avec soi ? En installant des distributeurs d’histoires courtes, Gares & Connexions rend cette idée réelle, accessible et gratuite dans actuellement 24 gares françaises. Six mois seulement après le début de l’expérimentation, la branche de SNCF célèbre la 100 000e histoire distribuée. 

    La suite : http://www.sncf.com/fr/presse/article/distributeurs-histoires-courtes-19092016

    • voila voila, avec des auteurs qui ne sont pas des auteurs professionnels … ben ouais, faudrait pas penser à les payer … ni à les reconnaître … écrire c’est gratuit hein … et puis mettre un nom sur celle ou celui qui écrit et d’où, quel intérêt hein …

      - « On les appelle des auteurs #anonymes de talents »

      - Amélioration de l’accueil avec un matériaux noble qui est l’écrit et une gestion de l’attente, l’écran du smartphone est devenu très privé, on est sur un mode magique.

      j’ai pris les notes au fur et à mesure, mais que veut dire ce charabia ?


      Notre #modèle_économique est que les acteurs qui cherchet à améliorer leur relation client utilise ce vecteur là.

      Dans tout les instituts français du monde.

      @philippe_de_jonckheere ça va te plaire :/

    • @touti en fait, ce que je trouve vraiment très dommage dans cette affaire, c’est que cela pourrait être une bonne idée, et il y en aurait d’autres il me semble qui permettrait justement de réenchanter le voyage en train. La première et la plus urgente serait de baisser le prix de billets qui sont inabordables (vendredi, je joue un spectacle à Rennes, j’emmène avec moi ma fille Adèle passionnée de théâtre, pour qu’elle assiste à la préparation du spectacle aux répétitions et au spectacle, le coût de son aller-retour Paris Rennes : 144 euros ! ce qui constitue une sérieuse amputation de mon cachet à laquelle je ne consens qu’au regard de la grande valeur pédagogique de l’expérience)

      Quand je pense que je suis assez vieux pour avoir connu une époque où c’étaient de petites gens qui prenaient le train, qui dépliaient leur pique nique dans une serviette : aujourd’hui pas un passager du TGV ne se prive d’acheter des marchandises absolument hors de prix (le café à 2,5 euros) et tout le monde est enfermé dans l’écran de son ordinareur portable, qui pour travailler sur sa magnifique présentation en powerchose, qui pour avaler plusieurs séquences de suite d’une même série de télévision. La distraction est salement individuelle. Ayant pris le train des centaines de fois entre 2006 et 2012, cela a du m’arriver deux ou trois fois d’avoir une conversation avec mon ou ma voisine.

      Les gares comme les trains pourraient être réhumanisés avec peu de chose, pendant mes années de grande fréquentation de la ligne Paris-Clermont, j’ai pris quantité de photographies du défilement du paysage que j’ai ensuite assemblées dans de grands collages d’images. Du coup je me suis dit que ce serait peut-être une bonne idée que j’ai d’ailleurs proposée à la SNCF que d’imprimer de tels collages en très très grands et de les coller sur les trains qui seraient nettement plus beaux dans les gares et quand ils traverseraient le paysage il en deviendraient presque invisibles, je n’ai pas eu de réponse, pas même une réponse administrative qui aurait tenu lieu d’accusé de réception. J’avais même acheté un train électrique sur une brocante, que j’avais rafistolé, j’avais imprimé mes images sur des étiquettes, que j’avais collées sur le train électrique et j’avais filmé ce petit train électrique, il faudrait que je remette la main sur cette vidéo, elle était assez mignonne.

      Le relais H voisin ne se sent pas du tout menacé par le distributeur d’histoires parce qu’il n’y pas de vraie concurrence. Si à la place de ce distributeur mal conçu il y avait un véritable coffre-à-dons (ma traduction de give box), les choses iraient autrement tu peux me croire.

      Ce qui me frappe aussi, c’est le côté absolument cheap de cet appareil. Et pourtant je ne doute pas que l’étude, la mise au point et la fabrication d’un truc pareil a du coûter un bras. Et qu’avec ce bras on aurait pu payer quelques artistes pour de véritables oeuvres qui auraient la vertu de donner un peu de beauté et même de contemplation, je pense par exemple à la sculpture de Tinguely dans le hall de la gare de Bâle

      Est-ce que plutôt que les grands écrans publicitaires, il ne serait pas tellement plus nourrissant de passer The Clock de Christian Marclay, ce serait une oeuvre parfaite, favorisant la rêverie tout en ne faisant par perdre l’heure de vue.

      Maintenant j’imagine que le truc qui serait à faire avec ces petites machines de merde ce serait de les pirater et qu’elles débitent des passages entiers de l’Insurrection qui vient, par exemple ou de je ne sais quoi d’autre d’un peu plus nourrissant.

      Donc, oui, tu as raison, ça va me plaire

    • Effectivement, c’est pour les 50 % qui n’ont pas de smartphone. D’après eux, c’est qu’ils n’en ont pas les moyens, donc le côté cheap de la chose.

      C’est aussi afin de pouvoir occuper le temps de cerveau disponible, dans les petites gares où n’est pas distribuée la presse gratuite .

      C’est enfin, un moyen de ne pas entretenir les matériel ferroviaire, et de dire que les dirigeants de cette société font quelque chose durant leurs très longues heures de réunion.

      Le piratage de ces appareils serait une excellente idée.

      https://www.youtube.com/watch?v=gT3PPOXZqNk

    • Ah voila, c’est super @philippe_de_jonckheere de #proposer de créer quelque chose de différent plutôt que de seulement râler :) c’est régénérant !
      Un temps j’ai eu envie de proposer (à la RATP) des diffusions de sons dans le métro, plutot musique concrète, avec un tel acoustique, au détour d’un couloir entendre un torrent, des galops de chevaux, s’étonner du renversement sonore. Évidemment, je n’en ai rien fait, pas assez de cœur à l’ouvrage.

    • @reka je ne sais pas si tu dois me remercier de détourner de choses plus sérieuses. D’autant qu’avec ma petite affaire tu en prends aussi pour vingt quatre heures, quant aux possibiité d’assembages sonores, là c’est proche de l’infini (vraiment).

      @touti Dans le genre de la proposition, je devrais réunir, si je les retrouve toutes, ces belles lettres qu’il m’est arrivé d’écrire et pour lesquelles je n’ai (presque) jamais eu de réponse, certaines était injurieuses (à propos du mobilier urbain qui vise à empêcher les SDF de pouvoir s’allonger nulle part), d’autres étaient sans doute plus « constructives » comme tu dis, comme de prendre exemple sur le carrefour de la porte des Lilas à Paris pour éclairer de la sorte toute la ville et toute la banlieue la nuit, c’est-à-dire presque comme une scène et non avec des éclairages à espaces fixes et répétés : je suis persuadé que la répétition de l’interval régulier induit la violence et qu’au contraire des éclaiages plus scéniques et narratifs aideraient à diminuer le niveau de violence dans la ville, mais personne ne m’écoute (air connu).

    • héhé dans ce genre de belle lettre, j’en avais commis une en 1995, adressée au maire de Clichy, restée sans réponse, avec une amie. A la suite de l’éradication des plantes sauvages de notre impasse par des cosmonautes municipaux harnachés de bidons de glyphosate, nous y dénoncions les véritables pollueurs et revendiquions le fait de vouloir rester en vie et même d’être sales et heureuses :)

      Et pour la page du temps qui passe, j’ai beaucoup aimé, j’ai fait de midi à 14h, et puis ça s’est décalé de 20 minutes avec mon horloge, peut-être parce que j’ai cuisiné et que j’écoutais seulement !

  • Facebook : les posts organiques bientôt exclus du fil d’actualité ? - Blog du Modérateur
    https://www.blogdumoderateur.com/facebook-posts-organiques-fil-explorer

    Les posts organiques en quarantaine dans le Fil explorer

    En juillet, nous vous présentions le Fil explorer, un nouvel onglet du réseau social. Symbolisé par une fusée, il rassemble « des publications juste pour vous, de tout Facebook ». Nous pensions alors à une initiative bienvenue, permettant de réduire l’effet de bulle ; la réalité pourrait être totalement différente.

    Chez certains utilisateurs, le Fil explorer correspond désormais aux « dernières nouvelles des pages que vous suivez et aux meilleurs posts publiés sur Facebook ». Il s’agit bel et bien d’une mise en quarantaine des pages Facebook dans cet onglet, que personne ne connaît, que personne ne consulte.
    Le fil d’actualité réservé aux amis et aux posts sponsorisés

    Conséquence de cette mise à l’écart des pages Facebook : le fil d’actualité contient les publications des amis Facebook, les interactions des amis avec des pages et bien évidemment les posts sponsorisés des pages Facebook (les publicités).

    Si Facebook décide d’exclure les posts organiques du fil d’actualité dans le monde entier, les conséquences pourraient être importantes pour beaucoup de marques. On pense notamment à celles ayant décidé de tout miser sur Facebook, notamment ces médias ayant opté pour un modèle 100% vidéo. Ils seraient contraints d’acheter des publicités Facebook pour conserver leur visibilité.

    Quelle que soit la décision finale de Facebook, ce test est un avertissement pour les marques. Être dépendant d’un seul canal d’acquisition est dangereux, surtout lorsqu’il s’agit d’une plateforme externe comme un réseau social.

    #Facebook #Modèle_économique #Pages

  • Wattpad met en ligne une version payante
    https://www.actualitte.com/article/lecture-numerique/wattpad-met-en-ligne-une-version-payante/85473

    10 ans après sa création, la plateforme Wattpad se cherche un modèle économique, et propose à ses utilisateurs une formule payante sur le modèle des services de streaming musicaux. Pour 5,99 $ par mois (5 € environ) ou 59,99 $ par an (50 € environ), Wattpad deviendra totalement exempt de publicités pour ses abonnés. Ce qui signifie, d’un autre côté, qu’il pourrait devenir un nid à publicités pour les autres...

    #Wattpad #Modèle_économique #Publicité

  • Pour la création d’un nouveau média citoyen
    http://reformeraujourdhui.blogspot.com/2017/09/pour-la-creation-dun-nouveau-media.html

    L’information et la culture sont trop souvent traitées comme des marchandises mais un peu partout de nombreuses personnes s’investissent et agissent sur leur quotidien sans attendre le bon vouloir des pouvoirs publics et à contre-courant des puissances industrielles ou financières. Économie sociale et solidaire, écologie, humanitaire, progrès scientifique ou avancées technologiques, autant de domaines où il y a une volonté de mettre en avant des projets alternatifs. Par leur succès et leur envergure, ces projets prouvent qu’il est possible de faire autrement et dès maintenant... A l’image de ces citoyen·ne·s qui se sont par exemple organisés pour produire et commercialiser des aliments biologiques dans le respect de l’environnement, de la santé publique et de la dignité des producteurs, il est (...)

    #appel #information_culture #modèle_économique

  • How Amazon Loses on Prime and Still Wins - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/601889/how-amazon-loses-on-prime-and-still-wins

    Maybe more important: Prime Day 2015 helped boost membership in the subscription shopping service. Prime members pay $99 a year for the right to two-day shipping on 30 million items, plus streaming video and music and other perks.

    In return, Amazon gets customers to buy more from them than they otherwise might.

    Analysts at Consumer Intelligence Research Partners estimate that Amazon has 63 million Prime members in the U.S., with 19 million joining since the first Prime Day last July. Those members spend more than the typical Amazon browser—on average $1,200 per year, compared to $500 per year for nonmembers, according to the research firm.

    Mulpuru estimates that free shipping on Prime purchases costs the online retailer $1 billion a year. Because of the logistical challenges of getting shipments to a customer in 48 hours, Prime orders often have to be split up and sent from more than one location—a big cost for a retailer operating at a thin profit margin to start with.

    But even if Mulpuru is right, and the additional revenue from Prime is not enough to overcome the costs, that is unlikely to worry Amazon executives, she says. CEO Jeff Bezos’s business philosophy, she notes, is “that too much of a profit means you’ve lost an opportunity to grow.”

    #Amazon #Modèle_économique

  • Nous sommes des paysans de l’Internet : achevez-nous… ou sauvez-nous !
    https://reflets.info/nous-sommes-des-paysans-de-linternet-achevez-nous-ou-sauvez-nous

    Je lis tous ces commentaires et analyses négatives sur notre passage au payant. Je repense à la conférence gesticulée de Lunar de ce samedi soir que je suis en train de mettre en ondes pour […]

    #Breves #abonnements #GAFAM #gratuité #modèle_économique #presse_indépendante #presse_payante #pure-player

    • Cet article parle de « fabriquer des bouts d’internet », alors que ce dont il s’agit, c’est de « faire du journalisme à thématique internet ». Ce n’est pas contradictoire, mais c’est une question un peu différente, un peu plus restreinte.

      Il y a différents modèles de financement de la presse et de la presse sur internet, je n’ai rien contre le fait qu’ils en essaient un autre, mais je ne suis pas tout à fait convaincu par la manière dont est formulé l’argument.

      Par ailleurs cette distinction entre « vous » (qui devez payer) et « nous » (qui produisons), bon… si on veut aller par là, c’est pas très internet.

      « Il va falloir s’habituer à payer » - there is no alternative. OK.

    • Je suis pour ma part abonné à plusieurs publications. Quand j’ai moins de budget mensuel je peux supprimer ou non un abonnement et en conserver un autre. C’est moi qui décide. Mais je sais, que dans le même temps je claque bien plus pour mon forfait data de téléphonie et mon abonnement Internet domestique. Je paye bien plus pour accéder à l’information que pour l’information elle-même. J’ai accepté ce modèle, et je le cautionne. Mais quand je vois que les 4 grands opérateurs qui détiennent les accès au réseau deviennent aussi fournisseurs « d’information gratuite », je suis inquiet.

    • Pour parler un peu politique,, si j’étais (camembert) président, c’est le système de subventions à la presse que je réformerais. Pub ? Débrouille-toi. Pas de pub ? Éligible. S.A. ? Débrouille-toi. Coop ? Éligible... Après, il faudrait un savant mélange de fixe et de variable. Un débat pour dans 5 ans peut-être ?

  • J’emmerde les crevards du covoiturage

    Hier soir, je demande à réserver une place dans une voiture et je donne mon numéro de carte bleue. Ce matin, je vois que le gars est passé tôt voir ces messages, donc il a bien vu ma demande mais je reçois un refus du site, le crevard n’a pas voulu de moi dans sa voiture, c’est la première fois que je me fais jeter et je ne suis pas contente du tout.
    Je suis super bien notée pourtant, j’y suis depuis le début, je ne comprends pas cette politique de merde d’exclusion.

    Du coup, je tente une dernière fois ma chance avec le même

    Bonjour XXX, j’ai envoyé une demande hier et il semble qu’elle ait été refusée. Peux-tu me dire quels sont tes critères pour tes co voyageurs. Je vais faire me présenter un peu plus si tu veux bien je suis une wonder woman avec des pouvoirs de persuasion et des capacités de transformation hors norme, me rencontrer t’aménera bonheur et fortune pour toi et toute ta famille. Je sais aussi plus prosaïquement changer une roue et réparer les moteurs diesel. J’espère ta réponse positive, à la tienne !

    2 minutes après, le site me bloque

    Votre question publique ci-dessous ne correspond pas à notre charte. Notre équipe Relations membres n’a donc pas été en mesure de la valider.

    Votre message ne doit pas contenir l’un des éléments suivants :

    un numéro de téléphone (celui-ci est transmis à votre covoitureur une fois la réservation confirmée)
    des informations personnelles (un e-mail, votre adresse postale ou votre nom de famille)
    une négociation de prix
    un contenu sans rapport avec le trajet
    un contenu agressif ou insultant
    le nom d’un autre site internet
    une demande visant à faire transporter un animal ou un objet non accompagné

    OK, faut faire plus subtil ? le gars semble ne prendre dans sa voiture que de la jeunesse, mais bien sur il n’a pas de critères, tout ce fait au feeling (j’y crois) et il refuse de répondre de nouveau. Je commence à comprendre que c’est sus aux vieilles peaux comme moi, bien bien, hé bien dans ce cas, allons y gaiement !

    A (xxx)
    Bonjour XXX,
    quels sont tes critères pour tes covoitureurs ? Merci
    Aujourd’hui à 12:54

    XXX (xxx)
    Bonjour A,
    J’en ai pas spécialement !!?? Je marche au feeling.
    Aujourd’hui à 12:59

    A (xxx)
    est-ce que je peux réserver ce trajet FROMZZZ TOWWW avec toi ?
    Aujourd’hui à 13:15

    ici un grand blanc, le gars ne répond plus du tout

    A (xxx)
    Je voudrais transporter ma vieille chatte malade chez le vétérinaire à TOWWW, est-ce que vous acceptez les animaux ?
    Aujourd’hui à 13:40

    XXX (xxx)
    Non, désolé A. Je ne transporte pas d’animaux.
    Merci. XXX.
    Aujourd’hui à 14:19

    Ah ben tiens, là il me répond …

    #sus_aux_crevards #ma_vieille_chatte_malade te pisse à la raie (merci seenthis ça fait du bien de ne pas se censurer) #insultes #bienséance #covoiturage #collector

    @tetue

    • Ah ! ça me fera plaisir de te rencontrer @philippe_de_jonckheere je serai sur Paname du 14 au 27
      Et pour ce qui est de ma vieille chatte malade, elle va beaucoup mieux et va prendre l’avion avec moi et mon couteau AR pour pile poil le même prix que le covoit … le covoiturage commercial est ce qu’on appelle une #écolognominie

    • Si ça peux te rassurer @touti sache qu’il n’y a pas que de la « vieillophobie » sur les sites de covoiturage : j’ai réservé pour ma fille (ado) auprès d’une jeune femme qui après avoir accepté le deal m’a annoncé qu’elle changeait d’horaire (+2 h.) donc j’annule ... et la je m’aperçois qu’elle a ensuite accepté un autre passager ... à l’horaire initial !
      Et les modérateurs du site auprès duquel je me suis plaint, n’y ont rien trouvé à redire.
      Le « feeling » c’est de la « gueule-du-client-philie » et surtout du « tout-pour-ma-gueule » peu importe l’engagement , la parole
      donnée.

    • Je n’ai jamais testé les sites de « co-voiturage » mais je prends régulièrement des auto-stoppeurs gratuitement (pour la conversation, pour l’aventure, pour l’exotisme et pour le karma vu comme j’ai toujours de la chance en stop)... Mon seul critère est la tête du client... Comment peut-il en être autrement pour sélectionner quelqu’un à qui on cohabitera quelques moments dans une certaine intimité ?

      Bon, évidemment si c’était un service commercial ce serait différent - dans ce cas la discrimination est exclue... Peut-être que le problème de ces sites de « co-voiturage » est de ne pas être parvenu à décider s’ils sont des sites d’entraide ou des services commerciaux... Et peut-être que le flou est délibérément entretenu...

    • Oui mais non @liotier, quand tu acceptes que ta voiture devienne un lieu de commercialisation, tu n’as pas a refuser le client, point barre, c’est la loi du commerce.
      J’ai fini par détester vraiment le covoiturage sur balalabala, parce qu’il voudraient faire oublier que l’autostop existait avant internet et faire croire qu’ils sont des inventeurs et des écologistes (nan mais ho). Mon cul. Jamais au grand jamais je n’ai vu d’auto stoppeur devenu conducteur refuser de s’arrêter pour rendre service à son tour. Celui ou celle qui est resté une journée entière sur le bas côté sait ce qu’il doit à ceux ou celles qui s’arrêtèrent pour elle ou lui.
      Toute rencontre est un risque, celui d’être déçu, mais aussi tout manque de risque me fait maudire les biens pensants xénophobes de tout acabit, le pas comme moi, je suis différente, comme tout le monde, et je le revendique fièrement. Vieille, moche, lepreuse ou pauvres j’emmerde les covoitures du nouveau businesse, définitivement.

      Mais aussi … je crois que nous assistons à l’avènement d’un monde qui se rassure d’un entre-soi dangereux. Sur Rbbn j’ai également été refusé 4 fois de suite sans en connaitre la raison, ma photo ? mon age ? je revendique l’exclusion parce que je m’en fous mais d’un point de vue politique, c’est désespérant, vraiment, je suis chagrin. J’entrevoie juste ce que doivent vivre ceux qui sont de couleur ou les handicapés et « les pas comme nous » de ce nouveau monde aux critères débiles jeune et gagnant totalement autocentré.

    • Tout à fait... D’ailleurs AirBNB je n’essaie même plus : avec cinq enfants c’est absolument sans espoir...

      Le « sharewashing » ne trompe plus personne... Je suis convaincu qu’un service commercial doit être réglementé en tant que tel - et par exemple que les règles de non-discrimination de la clientèle doivent s’appliquer, tout comme la fiscalité... C’est vrai pour Uber vs. Taxi, AirBNB vs. hotels, Blablacar vs. transporteurs... Etc.

    • Et selon la dernière enquête d’IAB France, nous serions désormais 36% à utiliser un adblocker. Ça pêche encore côté smartphones et tablettes ! Au vu des dernières évolutions de Ghostery ou d’AdBlock Plus, je vous incite plutôt à vous réfugier vers uBlock origin . Pour ma part, j’utilise Silent Block dont je vous ai déjà parlé abondamment, qui, hélas, requiert un très bon niveau de connaissances sur les expressions régulières.

      A l’aide de ConfigFox , je suis parvenu très simplement à empêcher les anti-adblockers de détecter les bloqueurs publicitaires. ConfigFox crée un fichier user.js dans le profil de votre Firefox et il suffit d’y ajouter les deux lignes suivantes : ...

      merci @bloginfo

  • Les coûts cachés exorbitants des #pesticides
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/03/19/et-si-les-pesticides-coutaient-plus-qu-ils-ne-rapportent_4886135_3244.html

    Hasard du calendrier, le lancement de la semaine mondiale des alternatives aux pesticides, organisée du 20 au 30 mars, coïncide cette année avec la publication d’une vaste étude sur les « coûts cachés » de l’utilisation de ces substances. Ce travail de longue haleine, entrepris par deux chercheurs de l’Institut national de la recherche agronomique (#INRA) et publié dans la dernière édition de Sustainable Agriculture Reviews, est le premier à colliger l’ensemble des connaissances disponibles sur ce que les économistes appellent les « #externalités_négatives » liées à l’utilisation des produits phytosanitaires. Ce fardeau économique, estiment les chercheurs, peut dans certains cas excéder largement les bénéfices offerts par les herbicides, fongicides et autres insecticides.

    #agriculture #modèle_économique #pesticide

  • Les annonceurs ne sont plus les bienvenus sur le web
    http://lacite.website/2016/02/10/les-annonceurs-ne-sont-plus-les-bienvenus-sur-le-web

    Au feu ! Les internautes et mobinautes sont de plus en plus nombreux à rejeter les annonces publicitaires. Angoissante depuis des années, cette tendance atteint un niveau troublant pour les médias en ligne : 37% des utilisateurs sondés dans trentre-quatre pays ont affirmé avoir « bloqué » au moins une publicité mobile au cours des derniers mois

  • Médias et numérique : l’invention d’un nouvel écosystème sera-t-elle suffisante ? - The Dissident - The Dissident
    http://the-dissident.eu/9948/media-numerique-un-nouvel-ecosysteme-sera-t-elle-suffisante


    #presse #travail #revenu

    Pour assurer une production éditoriale, il faut des articles, et donc des mains pour les écrire. Beaucoup se payent sans rémunération fixe, voire travaillent bénévolement, pour que l’aventure puisse se transformer en projet de vie. Peu de professions peuvent s’en vanter. A ces sacrifices, il faut ajouter la quête arthurienne d’un modèle économique efficace et pérenne, au sein duquel le CDI constitue le Graal que l’on n’espère qu’au plus profond de soi, un peu comme un fantasme. Certains ont choisi un système d’abonnements, d’autres préfèrent les campagnes de financement participatif, ou, dans une moindre mesure, de la publicité. Mais, à ce jour, seule une poignée d’entre eux tire son épingle du jeu, la plupart du temps grâce aux réseaux de fondateurs issus d’autres rédactions plus expérimentées. Pour que ce bouillonnement éditorial ne soit pas vain, Jean-Marie Charon présente dans son rapport plusieurs amorces de solutions dont pourrait se saisir le ministère de la Culture.