• #Profilage_raciste : la Suisse doit appliquer l’arrêt de la Cour européenne des droits de l’homme sans attendre

    Jusqu’à la mi-février 2024, les personnes ayant subi des contrôles de police racistes et souhaitant se défendre sur le plan judiciaire devaient s’engager dans des procédures qui duraient des années, nécessitaient d’importantes ressources et n’avaient généralement aucune chance d’aboutir. Dans l’affaire Wilson A., les fonctionnaires de police impliqué⸱e⸱s ont été provisoirement acquitté⸱e⸱s après 15 ans, tout comme dans le cas de #Mike_Ben_Peter, décédé lors d’un contrôle de police. Le Ministère public a classé la procédure liée à l’affaire #Roger_Nzoy, également décédé dans le cadre d’un contrôle de police. Après la condamnation de la #Suisse dans l’affaire #Mohammed_Wa_Baile, il est urgent que les responsables à tous les échelons agissent sérieusement contre les structures qui sous-tendent les actes racistes.

    « Alors qu’il se dirige vers la sortie, un homme Noir est contrôlé. Les fonctionnaires de police justifient leur contrôle en évoquant la description de la personne recherchée, qui ne correspond toutefois pas à celle de la personne interpellée. L’homme leur rétorque qu’il n’est pas la personne recherchée et refuse dans un premier temps de leur montrer sa carte d’identité. Lorsqu’il saisit finalement son portefeuille pour la sortir, les fonctionnaires de police l’empoignent, le jettent violemment au sol, lui passent les menottes et l’emmènent au poste de police au motif qu’il s’est rendu coupable d’opposition aux actes de l’autorité. »

    Les structures membres du Réseau des centres de conseil pour les victimes du racisme coordonné par humanrights.ch sont confrontées depuis des années à la problématique du profilage racial - des contrôles de police arbitraires qui peuvent parfois s’avérer violents, comme le montre l’exemple ci-dessus. Les personnes concernées rapportent que ces contrôles sont effectués de manière souvent très agressive et qu’elles ne sont pas entendues par la police, les agent⸱e⸱x⸱s refusant de répondre à leurs questions, ce qui provoque souvent des tensions. Elles rapportent également des dérapages verbaux et des propos discriminatoires de la part des fonctionnaires de police, qui se réfèrent à l’origine présumée de la personne. Par conséquent, certaines situations dégénèrent et il est parfois fait usage de la force de manière illégale, conduisant dans certains cas à des décès.

    Roger Nzoy et Mike Ben Peter en sont deux exemples : les deux sont décédés lors d’un contrôle de police.

    « Dans le cas de Mike Ben Peter, la situation s’est déroulée de la manière suivante : la police a interpellé un homme Noir qui tenait un petit sac à la main. L’homme a refusé de se laisser contrôler et a tenté de s’éloigner lentement, sans pour autant se montrer agressif ou violent. Les fonctionnaires de police se sont alors approchés de lui et lui ont donné un coup de genou dans les parties génitales à deux reprises au moins, l’ont aspergé de spray au poivre au visage et ont essayé de lui passer les menottes avec force et violence. Les fonctionnaires de police ont finalement mis l’homme sur le ventre et se sont agenouillés sur lui pendant plusieurs minutes pour le menotter. L’homme a alors subi un arrêt cardiaque. »

    Afin d’attirer l’attention sur cette problématique et de mettre en évidence les causes structurelles* qui sous-tendent la pratique du profilage racial, de plus en plus de personnes concernées ou leurs proches font, ces dernières années, le choix de porter plainte. Elles sont soutenues dans leur démarche par des organisations ou des collectifs telles que la Commission indépendante pour l’établissement de la vérité sur la mort de Roger Nzoy Wilhelm ou l’association Soutien à la famille de Mike Ben Peter.

    Depuis plusieurs années, humanrights.ch soutient, avec l’« #Alliance_contre_le_profilage_raciste » les plaintes de Mohamed Wa Baile et Wilson A.

    « Le 19 octobre 2009, aux alentours de minuit, Wilson A. rentre chez lui avec un ami en tram à Zurich. Deux fonctionnaires de police montent à bord et leur demandent une pièce d’identité. Wilson A. soupire : c’est toujours la même chose, pourquoi la police ne contrôle-t-elle que les personnes Noires ? Les fonctionnaires de police ne répondent pas et leur demandent de descendre du tram. Wilson A. prévient qu’il a subi une opération du cœur et ne doit donc pas être touché, ce que les deux fonctionnaires font malgré tout. Une bagarre éclate et les fonctionnaires frappent Wilson A., qui porte un défibrillateur, lui envoyent du spray au poivre dans les yeux et le mettent à terre. « Sale Africain, retourne en Afrique ! », aurait dit l’un⸱e des deux fonctionnaires selon l’acte d’accusation. Les médecins ont par la suite affirmé que tout acte de violence physique pouvait mettre en danger la vie d’un patient présentant une maladie cardiaque comme Wilson A. »

    Le 15 février 2024, après une odyssée de 15 ans, les agent⸱e⸱s de police accusé⸱e⸱s dans l’affaire Wilson A. ont été acquitté⸱e⸱s par le tribunal cantonal de Zurich. Le jugement n’est pas encore définitif, il peut encore faire l’objet d’un recours. La procédure judiciaire documentée sous forme de chronique par humanrights.ch illustre les obstacles en matière d’accès à la justice ; les procédures engagées pour condamner le profilage racial sont longues, nécessitent de nombreuses ressources et ne laissent que peu d’espoir pour les personnes concernées et leurs proches.

    Cinq jours plus tard seulement, le 20 février 2024, un premier succès est néanmoins enregistré : la Cour européenne des droits de l’homme condamne la Suisse dans l’affaire Mohamed Wa Baile pour violation de l’interdiction de discrimination, dans un arrêt phare dont la portée est internationale, 9 ans après les faits.

    L’arrêt « Wa Baile c. Suisse » doit maintenant être appliqué à tous les échelons suisses. Pour humanrights.ch, il est donc nécessaire que la Suisse :

    - adopte des garde-fous juridiques suffisamment précis pour éviter les contrôles policiers racistes
    - mette en place des mesures institutionnelles et organisationnelles permettant une prévention efficace du profilage racial
    - instaure des procédures juridiques garantissant un accès effectif à une protection légale pour les personnes sujettes à des contrôles de police racistes

    https://www.humanrights.ch/fr/nouvelles/profilage-raciste-suisse-arret-cour-europeenne-droits-de-l-homme
    #racisme #profilage #contrôles_policiers #racisme_systémique #violences_policières

  • Jonas Pardo, antidote à l’antisémitisme au sein de la gauche
    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2023/11/08/jonas-pardo-antidote-a-l-antisemitisme-au-sein-de-la-gauche_6199014_4500055.

    Militant d’extrême gauche, Jonas Pardo a longtemps passé sous silence ses origines juives. Jusqu’au jour où, après la tuerie de l’Hyper Cacher, à Paris, en 2015, il a décidé de tendre un miroir à son propre camp, qu’il juge rongé par le déni d’un antisémitisme latent. Le trentenaire dispense depuis deux ans des formations visant à déconstruire le racisme antijuif.

    ... pendant les manifs, il voit les quenelles des aficionados de Dieudonné et les pancartes qui reprennent l’air de rien les figures du banquier ou du marionnettiste.

    Un soir, à la fin d’une réunion ordinaire avec des copains cégétistes, quelqu’un balance : « La loi va passer parce que les juifs contrôlent les médias. » Jonas Pardo est stupéfait : « Les gens sont intelligents et d’un coup, comme sortis de nulle part, ils disent des trucs complètement dingues. » Il ne réagit pas. Un autre soupire : « Bah, oui, Drahi [propriétaire du groupe de médias Altice] ». Et encore un autre prononce le nom de Rothschild. « Ma réaction dans ces moments-là, c’est la peur. » Ce soir-là, le jeune militant se lance : « Je dois vous dire un truc : je suis juif. » Son camarade, interdit, s’excuse immédiatement. « En disant, je suis juif, je viens faire éclater toutes leurs représentations. Quoi, un juif qui vient les aider sur une manif ou un blocage ? En général, ils n’ont jamais rencontré un juif, ils se nourrissent de rumeurs. »

    Sur la table en bois de sa cuisine, Jonas Pardo dispose les supports iconographiques qu’il utilise pendant ses ateliers. Ce sont des images en apparence banales. « L’antisémitisme est disqualifié socialement – contrairement à l’antitziganisme, par exemple, observe-t-il. Il se diffuse donc souvent de façon cryptée. » Il montre la photo d’un manifestant contre le passe sanitaire brandissant cette pancarte : « Qui nous esclavagise avec le passe sanitaire ? Qui nous empoisonne, nous tue avec le vaccin ? Qui prendra le train grâce à la révolte des gentils ? #stopgénocidegaulois. »

    [...]

    Ses formations sont précisément construites pour que les participants apprennent à détecter les signaux d’un potentiel antisémitisme.
    https://justpaste.it/cku4x

    #Antisémitisme #gauche

    • « Chaque groupe politique ne voit l’antisémitisme que chez l’autre. »A ses yeux, la droite se trompe lorsqu’elle postule une rupture historique entre un ancien antisémitisme d’extrême droite et un nouvel antisémitisme porté par la gauche, qui serait le fait des musulmans. De la même manière, la gauche fait erreur lorsque, en réaction, elle affirme que l’antisémitisme a été remplacé par l’islamophobie ou que les juifs sont ciblés non à cause de l’antisémitisme mais en raison de la politique menée par Israël.
      « Ces théories sont problématiques parce que l’antisémitisme devient un objet instrumentalisé dans une lutte partisane – d’un côté pour défendre les valeurs de la République et de l’autre pour défendre la Palestine, souligne-t-il. Je fais partie d’une gauche qui tente d’émerger et qui dit que l’antisémitisme, ce sont les antisémites. »

      [...]

      Jean-Luc Mélenchon, coutumier des formules ambiguës visant les juifs, a suscité la controverse en s’énervant contre le déplacement en Israël de Yaël Braun-Pivet. Sur X, le leader de LFI a écrit, à propos de la manifestation propalestinienne du 22 octobre à Paris : « Voici la France. Pendant ce temps, Mme Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français ! » Tollé : en utilisant le mot « camper », Mélenchon se serait rendu coupable d’antisémitisme ! Re-tollé : un mot aussi courant que « camper » ne peut pas être antisémite ! « A mon sens, le problème, n’est pas tant le mot “camper” que l’opposition que Jean-Luc Mélenchon établit entre les vrais Français et Yaël Braun-Pivet. » Soit une juive assimilée à un agent étranger. Jonas Pardo regrette que la focalisation sur le mot « camper » ait rendu le débat impossible.

      Le 15 juillet 2020 déjà, Mélenchon, interviewé sur les violences policières sur BFM-TV, déclarait, dans un étonnant hors-sujet : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, je sais qui l’y a mis, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes. » Pour le formateur, cette phrase est un cas d’école : « Il ne prononce pas le mot “juif”, mais les juifs qui entendent cette déclaration comprennent qu’on nous fait de nouveau l’accusation d’être le peuple déicide. » Résultat : la droite a qualifié Mélenchon d’antisémite et la gauche a protesté en disant « on ne peut pas le traiter de nazi ». « Les juifs ont ressenti de la violence. Il s’agit de leur perception, mais elle s’explique objectivement », résume Jonas Pardo.

    • Nonna Mayer : « Les stéréotypes antisémites gardent un certain impact dans une petite partie de la gauche »

      https://www.lemonde.fr/politique/article/2023/11/10/nonna-mayer-les-stereotypes-antisemites-gardent-un-certain-impact-dans-une-p

      La chercheuse en science politique analyse, dans un entretien au « Monde », l’instrumentalisation de la lutte contre l’antisémitisme par le RN, les positions provocatrices de Jean-Luc Mélenchon et l’évolution des votes des Français de confession juive.

      Propos recueillis par Julie Carriat et Mariama Darame

      [...]

      En parallèle, La France insoumise (LFI) se retrouve isolée sur la question d’Israël… Jean-Luc Mélenchon est-il complaisant avec l’antisémitisme ?

      Le positionnement de Jean-Luc Mélenchon est ambigu, c’est le moins qu’on puisse dire, quand il refuse de qualifier le Hamas de terroriste, quand il accuse la présidente de l’Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, de « camper » à Tel-Aviv et « d’encourager le massacre à Gaza ». C’est une vision unilatérale, biaisée des choses.

      On peut être de gauche et avoir une sympathie instinctive, tripale pour les Palestiniens, mais beaucoup d’Israéliens l’ont aussi, qui se mobilisent avec des Palestiniens pour se battre ensemble pour la paix. Le problème n’est pas de savoir si Jean-Luc Mélenchon est antisémite. Je ne pense pas qu’il le soit, mais ses argumentaires politiques sont manichéens et traduisent un manque total de compassion et d’empathie pour les victimes israéliennes du 7 octobre.

      Pourquoi, selon vous ?

      La Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme [Licra] parle d’antisémitisme électoral, je n’irais pas jusque-là mais je pense qu’il a, a minima, une cécité volontaire, visant à élargir son audience à gauche et dans un électorat issu de l’immigration. Il est en train d’obtenir le résultat exactement inverse, il a été désavoué par les socialistes, les communistes et les écologistes, et divise son propre mouvement.

      Il ne fait rien pour dissiper ses ambiguïtés…

      C’est un provocateur, on ne le changera pas. Mais il est intéressant de voir ce que pensent ses sympathisants. L’enquête annuelle de la CNCDH permet d’évaluer le niveau d’antisémitisme par positionnement politique. On voit que, globalement, la gauche est moins antisémite que la droite, et que c’est l’extrême droite qui bat tous les records. Mais ces préjugés remontent légèrement à l’extrême gauche.

      Les sympathisants de La France insoumise en particulier ont un niveau d’antisémitisme nettement inférieur à celui des sympathisants du RN, mais plus élevé que la moyenne. Ce n’est pas le cas dans l’électorat de Jean-Luc Mélenchon au premier tour de la présidentielle toutefois, qui était très divers… Autrement dit, ces stéréotypes antisémites associant les juifs au pouvoir et à l’influence gardent un certain impact dans une petite partie de la gauche. C’est à surveiller. Et l’attitude ambiguë de Jean-Luc Mélenchon ne va pas favoriser les choses.

    • Antisémitisme : les fautes de Jean-Luc Mélenchon
      https://www.mediapart.fr/journal/politique/101123/antisemitisme-les-fautes-de-jean-luc-melenchon

      Le chef de file de La France insoumise a fait ces dernières années plusieurs déclarations ambiguës, voire imprégnées de stéréotypes antisémites, dénoncés comme tels par de nombreuses organisations juives et au-delà. Une « absence de sensibilité » ou un « déni » que le leader de la gauche conteste fermement.

      [...] Mélenchon, qui, répétons-le, se sait scruté, avait dénoncé de la manière suivante le traitement médiatique de Libération et BFMTV de la manifestation en soutien à Gaza : « Même propriétaire même mensonge ». L’Insoumis se trompe – Patrick Drahi, homme d’affaires franco-israélien, n’est plus au capital de Libé –, mais là n’est pas l’essentiel. C’est le sous-entendu d’#assignation_identitaire qui interpelle.
      Le 22 octobre, le responsable #LFI avait déjà tweeté une vidéo d’un rassemblement en soutien au peuple palestinien à Paris, l’accompagnant du message suivant : « Voici la France. Pendant ce temps, Madame Braun-Pivet campe à Tel-Aviv pour encourager le massacre. Pas au nom du peuple français ! »
      Là encore, Mélenchon est parfaitement en droit de critiquer les positions de la présidente de l’Assemblée nationale, qui ont fait grincer des dents jusque dans les rangs de la majorité et au Quai d’Orsay, tant elles semblaient alignées sur celles du gouvernement israélien. Mais opposer ce qui serait la « vraie France » à celle qui se rend à Tel-Aviv, par ailleurs descendante d’immigrants juifs, polonais et allemands, dans une sorte de réinterprétation de « l’anti-France », ne pouvait que susciter une vive émotion.

      [...]

      Par le passé, d’autres déclarations ont généré un trouble similaire. Certaines semblaient minimiser des crimes antisémites. Ainsi, voilà deux ans, #Jean-Luc_Mélenchon avait indiqué sur un plateau télé : « Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. […] Tout ça, c’est écrit d’avance. » Il faisait alors allusion à l’attaque sur les Champs-Élysées en 2017 et aux attentats commis par #Mohammed_Merah en 2012, qui a tué trois militaires, trois enfants et un enseignant #juifs, à Montauban et à Toulouse.
      D’autres propos ont repris des stéréotypes très anciens de l’antisémitisme. Comme celui du peuple déicide, en juillet 2020 sur le plateau de BFMTV. Interrogé à propos des violences policières sur le fait de savoir si « les forces de l’ordre [devaient] être comme Jésus sur la croix qui ne réplique pas ? », l’Insoumis a répondu : « Je ne sais pas si Jésus était sur la croix, mais je sais que, paraît-il, ce sont ses propres compatriotes qui l’y ont mis. »
      Un an plus tard, Mélenchon réagissait (là encore sur BFMTV) aux propos du grand rabbin de France Haïm Korsia, qualifiant d’antisémite le candidat d’extrême droite #Éric_Zemmour. « Qu’un juif soit antisémite est une nouvelle, a répondu le leader insoumis. […] Il me semble qu’il se trompe. Monsieur Zemmour ne doit pas être antisémite parce qu’il reproduit beaucoup de scénarios culturels “on ne change rien à la tradition, on ne bouge pas, la créolisation mon dieu quelle horreur”, tout ça, ce sont des traditions qui sont beaucoup liées au judaïsme. Ça a ses mérites, ça lui a permis de survivre dans l’histoire. »
      Une fois n’est pas coutume, l’ancien ministre a concédé être « prêt à admettre » s’être « mal exprimé »

    • les groupes et individus se revendiquant de différents courants communistes ou décoloniaux ne produisent pas un « antisémitisme ‘‘de’’ gauche », au sens d’un antisémitisme qui leur serait propre. Cependant, à force de relativiser toute manifestation de l’antisémitisme au point de faire de celui-ci un sujet tabou, refoulé, l’antisé­mitisme devient finalement un angle mort. C’est ce qui laisse la porte ouverte à la reformulation inconsciente, dans le langage propre à la gauche, de ces mêmes éléments.

      https://www.stoff.fr/article/plus-blanc-que-blanc
      Plus blanc que blanc ? Révolte et antisémitisme, par stoff, août 2019

  • Libia. Il Consiglio di sicurezza Onu conferma le sanzioni ai guardacoste-trafficanti

    Approvato all’unanimità l’inasprimento delle sanzioni per i boss del traffico di esseri umani, petrolio e armi. Dal guardacoste «#Bija» ai capi della «polizia petrolifera» fino al direttore dei «#lager»

    La Libia non è un porto sicuro di sbarco, e le connessioni dirette tra guardia costiera libica e trafficanti di esseri umani, petrolio e armi, sono il motore della filiera dello sfruttamento e dell’arricchimento. All’unanimità il Consiglio di sicurezza delle Nazioni Unite ha accolto le richieste degli investigatori Onu, che hanno proposto l’inasprimento delle sanzioni contro i principali boss di un sistema criminale che tiene insieme politica, milizie e clan.

    La decisione mette in difficoltà il governo italiano e le direttive Piantedosi, secondo cui le organizzazioni del soccorso umanitario dovrebbero prima coordinarsi con la cosiddetta guardia costiera libica, che invece l’Onu indica tra i principali ingranaggi del sistema criminale. Dopo una lunga discussione interna il Consiglio di sicurezza ha accolto le richieste degli investigatori Onu in Libia a cui è stato rinnovato il mandato fino al 2025. Gli esponenti per i quali è richiesto il blocco dei beni e il divieto assoluto di viaggio sono cinque, ma uno risulta deceduto il 16 marzo di quest’anno in Egitto. Gli altri componenti del «poker libico» sono nomi pesanti, a cominciare da #Saadi_Gheddafi, il figlio ex calciatore del colonnello Gheddafi, che sta tentando di vendere una proprietà in Canada aggirando le sanzioni anche attraverso il consolato libico in Turchia. Il cinquantenne Gheddafi avrebbe viaggiato indisturbato e il 27 giugno 2023, gli esperti Onu hanno scritto al governo turco «in merito all’attuazione delle misure di congelamento dei beni e di divieto di viaggio. Non è stata ricevuta alcuna risposta». Secondo gli investigatori la firma di Gheddafi su una procura depositata in Turchia, costituisce «una prova della mancata osservanza da parte della Turchia della misura di divieto di viaggio».

    Se i Gheddafi rappresentano il passato che continua a incombere sulla Libia, soprattutto per lo smisurato patrimonio lasciato dal patriarca dittatore e mai realmente quantificato, nella lista dei sanzionati ci sono i nuovi boss della Libia di oggi. Come #Mohammed_Al_Amin_Al-Arabi_Kashlaf. «Il Gruppo di esperti ha stabilito che la #Petroleum_Facilities_Guard di Zawiyah è un’entità che è nominalmente sotto il controllo del Governo di unità nazionale», dunque non una polizia privata in senso stretto ma un gruppo armato affiliato alle autorità centrali e incaricato di sorvegliare i principali stabilimenti petroliferi, da cui tuttavia viene fatta sparire illegalmente un certa quantità di idrocarburi che poi vengono immessi nel mercato europeo grazie a una fitta rete di contrabbandieri. «Il gruppo di esperti - si legge ancora - ha chiesto alle autorità libiche di fornire informazioni aggiornate sull’attuazione del congelamento dei beni e del divieto di viaggio nei confronti di questo individuo, compresi i dettagli sullo status attuale e sulla catena di comando della Petroleum Facilities Guard a Zawiyah, nonché sulle sue attività finanziarie e risorse economiche personali». Anche in questo caso le autorità libiche «non hanno ancora risposto».

    Collegato a Kashlaf è #Abd_al-Rahman_al-Milad, forse il più noto del clan. Noto anche come “Bija”, ha utilizzato «documenti delle Nazioni Unite contraffatti nel tentativo di revocare il divieto di viaggio - si legge - e il congelamento dei beni imposti nei suoi confronti». Bija si è però mosso trovando appoggi sia «nel governo libico che in interlocutori privati all’interno della Libia», con l’obiettivo di ottenere il sostegno «alla sua richiesta di cancellazione» delle sanzioni. In particolare, gli investigatori Onu sono in possesso «di un documento ufficiale libico, emesso il 28 settembre 2022 dall’Ufficio del Procuratore Generale, in cui si ordina alle autorità responsabili - denunciano gli esperti - di rimuovere il nome di #Al-Milad dal sistema nazionale di monitoraggio degli arrivi e delle partenze». Una copertura al massimo livello della magistratura, che lo aveva già assolto dalle accuse di traffico di petrolio, e che «consentirebbe ad Al-Milad di lasciare la Libia con i beni in suo possesso, in violazione della misura di congelamento dei beni». Il 25 gennaio 2023 «il Gruppo di esperti ha chiesto alle autorità libiche di fornire informazioni aggiornate sull’effettiva attuazione del congelamento dei beni e del divieto di viaggio nei confronti di Al-Milad. La richiesta è stata fatta a seguito della ripresa delle sue funzioni professionali nelle forze armate libiche, compresa la nomina a ufficiale presso l’Accademia navale di Janzour dopo il suo rilascio dalla custodia cautelare l’11 aprile 2021». A nove mesi di distanza, le autorità libiche «non hanno ancora risposto».

    La risoluzione approvata dal Consiglio di sicurezza si basa anche su un’altra accusa del «Panel of Expert» i quali hanno «hanno stabilito che il comandante della Petroleum Facilities Guard di Zawiyah, Mohamed Al Amin Al-Arabi Kashlaf , e il comandante della Guardia costiera libica di #Zawiyah, Abd al-Rahman al-Milad (Bija), insieme a #Osama_Al-Kuni_Ibrahim, continuano a gestire una vasta rete di traffico e contrabbando a Zawiyah». Le sanzioni non li hanno danneggiati. «Da quando i due comandanti sono stati inseriti nell’elenco nel 2018, hanno ulteriormente ampliato la rete includendo entità armate che operano nelle aree di Warshafanah, Sabratha e Zuara». Tutto ruota intorno alle prigioni per i profughi. «La rete di Zawiyah continua a essere centralizzata nella struttura di detenzione per migranti di Al-Nasr a Zawiyah, gestita da Osama Al-Kuni Ibrahim», il cugino di Bija identificato grazie ad alcune immagini pubblicate da Avvenire nel settembre del 2019. Il suo nome ricorre in diverse indagini. Sulla base «di ampie prove di un modello coerente di violazioni dei diritti umani, il Gruppo di esperti ha rilevato - rincara il “panel” - che Abd al-Rahman al-Milad e Osama al-Kuni Ibrahim, hanno continuano a essere responsabili di atti di tortura, lavori forzati e altri maltrattamenti nei confronti di persone illegalmente confinate nel centro di detenzione di Al-Nasr», allo scopo di estorcere «ingenti somme di denaro e come punizione».

    Il modello di #business criminale è proprio quello che Roma non vuole riconoscere, ma che gli investigatori Onu e il Consiglio di sicurezza ribadiscono: «La rete allargata di Zawiyah - si legge nel rapporto - comprende ora elementi della 55esima Brigata, il comando dell’Apparato di Supporto alla Stabilità a Zawiyah, in particolare le sue unità marittime, e singoli membri della Guardia Costiera libica, tutti operanti al fine di eseguire il piano comune della rete di ottenere ingenti risorse finanziarie e di altro tipo dalle attività di traffico di esseri umani e migranti».

    Al Consiglio di Sicurezza è stato mostrato lo schema che comprende «quattro fasi operative: (a) la ricerca e il ritorno a terra dei migranti in mare; (b) il trasferimento dai punti di sbarco ai centri di detenzione della Direzione per la lotta alla migrazione illegale; (c) l’abuso dei detenuti nei centri di detenzione; (d) il rilascio dei detenuti vittime di abusi». Una volta rimessi in libertà i migranti, rientrano nel ciclo dello sfruttamento: rimessi in mare, lasciando che una percentuale venga catturata dai guardacoste per giustificare il sostegno italiano ed europeo alla cosiddetta guardia costiera libica, e di nuovo «trasferimento dai punti di sbarco ai centri di detenzione della Direzione per la lotta alla migrazione illegale; l’abuso dei detenuti nei centri di detenzione; il rilascio dei detenuti vittime di abusi».

    Il rapporto Onu e il voto unanime dei 15 Paesi che siedono nel Consiglio di sicurezza sono uno schiaffo. «Per quanto riguarda il divieto di viaggio e il congelamento dei beni - si legge in una nota riassuntiva della seduta al Palazzo di Vetro -, gli Stati membri, in particolare quelli in cui hanno sede le persone e le entità designate, sono stati invitati a riferire» al Comitato delle sanzioni circa «le rispettive azioni per attuare efficacemente entrambe le misure in relazione a tutte le persone incluse nell’elenco delle sanzioni». Tutte gli esponenti indicati dal «Panel of expert» sono inclusi nell’elenco degli «alert» dell’Interpol. La risoluzione approvata ieri riguarda anche il contrabbando di petrolio e di armi. Il Consiglio di Sicurezza ha prorogato «l’autorizzazione delle misure per fermare l’esportazione illecita di prodotti petroliferi dalla Libia e il mandato del gruppo di esperti che aiuta a supervisionare questo processo».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/libia-il-consiglio-di-sicurezza-conferma-le-sanzioni-ai-guardacoste-traffic
    #gardes-côtes_libyens #sanctions #migrations #asile #réfugiés #Libye #externalisation #sanctions #conseil_de_sécurité_de_l'ONU #conseil_de_sécurité #ONU #détention #prisons

  • Aux #origines de l’#histoire complexe du #Hamas

    Le Hamas replace violemment la question palestinienne sur le devant de la scène géopolitique. Retour aux origines du mouvement islamiste palestinien, fondé lors de la première Intifada et classé organisation terroriste par les États-Unis et l’Union européenne.

    L’arméeL’armée israélienne a indiqué, samedi 14 octobre, avoir tué deux figures du Hamas qui auraient joué un rôle majeur dans l’attaque terroriste qui a plongé il y a une semaine le peuple israélien dans « les jours les plus traumatiques jamais connus depuis la Shoah », pour reprendre l’expression de la sociologue franco-israélienne Eva Illouz (plus de 1 300 morts, 3 200 blessés ainsi qu’au moins 120 otages, parmi lesquels de nombreux civils).

    Le responsable des Nukhba, les unités d’élite du Hamas, Ali Qadi, aurait été tué, de même que Merad Abou Merad, chef des opérations aériennes dans la ville de Gaza. Dimanche, c’est la mort d’un commandant des Nukhba, Bilal el-Kadra, présenté par l’armée israélienne comme le responsable des massacres du 7 octobre dans les kibboutz de Nirim et de Nir Oz, qui a été annoncée.

    Depuis l’offensive surprise du Hamas, Israël assiège et pilonne en représailles la bande de Gaza. Ses bombardements ont fait en l’espace de quelques jours 2 750 morts, dont plus de 700 enfants, et 9 700 blessés, selon un bilan du ministère palestinien de la santé du Hamas établi lundi matin. « Ce n’est que le début », a prévenu le premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, qui a déclaré : « Le Hamas, c’est Daech et nous allons les écraser et les détruire comme le monde a détruit Daech. »

    S’il est difficile de ne pas convoquer la barbarie de Daech en Syrie, en Irak ou sur le sol européen devant les massacres commis le 7 octobre par le mouvement islamiste palestinien dans la rue, des maisons ou en pleine rave party, la comparaison entre les deux organisations a ses limites.

    « Oui, le Hamas a commis des crimes odieux, des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité, mais c’est un mouvement nationaliste qui n’a rien à voir avec Daech ou Al-Qaïda, nuance Jean-Paul Chagnollaud, professeur des universités, directeur de l’Institut de recherche et d’études Méditerranée/Moyen-Orient (iReMMO). Il représente ou représentait largement un bon tiers du peuple palestinien. Si Mahmoud Abbas [chef de l’Autorité palestinienne – ndlr] a annulé les élections il y a deux ans, c’est parce que le Hamas avait des chances d’emporter les législatives. »

    « La comparaison avec Daech a une visée politique qui consiste à enfermer le Hamas dans un rôle de groupe djihadiste, abonde le chercheur Xavier Guignard, spécialiste de la Palestine au sein du centre de recherche indépendant Noria. Je comprends le besoin de caractériser ce qu’il s’est produit, mais cette comparaison nous prive de voir tout ce qu’est aussi le Hamas », un mouvement islamiste de libération nationale, protéiforme, politique et militaire, qui est l’acronyme de « Harakat al-muqawama al-islamiya », qui signifie « Mouvement de la résistance islamique ».

    Considéré comme terroriste par l’Union européenne, les États-Unis ainsi que de nombreux pays occidentaux, le Hamas, dont la branche politique dans la bande de Gaza est dirigée par Yahya Sinouar (qui fut libéré en 2011 après vingt-deux ans dans les geôles israéliennes lors de l’échange de 1 027 prisonniers palestiniens contre le soldat franco-israélien Gilad Shalit), est arrivé au pouvoir lors d’une élection démocratique. Il a remporté les législatives de 2006. L’année suivante, il prend par la force le contrôle de la bande de Gaza au terme d’affrontements sanglants et aux dépens de l’Autorité palestinienne (AP), reconnue par la communauté internationale et dominée par le Fatah (Mouvement national palestinien de libération, non religieux) de Mahmoud Abbas, qui contrôle la Cisjordanie.
    Guerre fratricide

    Cette prise de pouvoir constitue un moment charnière. Elle provoque une guerre fratricide entre les formations palestiniennes et offre à l’État hébreu une occasion de durcir encore, en riposte, le blocus dans la bande de Gaza, en limitant la circulation des personnes et des biens, avec le soutien de l’Égypte. Un blocus dévastateur par terre, air et mer qui asphyxie l’économie et la population depuis plus d’une décennie et a été aggravé par les guerres successives et les destructions sous l’effet des bombardements israéliens.

    Officiellement, pour Israël, qui a décolonisé le territoire en 2005, le blocus vise à empêcher que le Hamas, qui se caractérise par une lutte armée contre l’État hébreu, se fournisse en armes. Créé en décembre 1987 par les Frères musulmans palestiniens (dont la branche a été fondée à Jérusalem en 1946, deux ans avant la proclamation de l’État d’Israël), lors de la première intifada (soit le soulèvement palestinien contre l’occupation israélienne de la Cisjordanie et de la bande de Gaza), alors massive et populaire, le mouvement a épousé la lutte armée contre Israël à cette époque.

    « Un profond débat interne » avait alors agité ses fondateurs, comme le raconte sur la plateforme Cairn l’universitaire palestinien Khaled Hroub : « Deux points de vue s’opposent. Les uns poussent à un tournant politique dans le sens d’une résistance à l’occupation, contournant par là les idées anciennes et traditionnelles en fonction desquelles il convient de penser avant tout à l’islamisation de la société. Les autres relèvent de l’école classique des Frères musulmans : “préparer les générations” à une bataille dont la date précise n’est toutefois pas fixée. Avec l’éruption de l’intifada, les tenants de la ligne dure gagnent du terrain, arguant des répercussions très négatives sur le mouvement si les islamistes ne participent pas clairement au soulèvement, sur un même plan que les autres organisations palestiniennes qui y prennent part. »

    Acculé par son « rival plus petit et plus actif », le Jihad islamique, « une organisation de même type – et non pas nationaliste ou de gauche », poursuit Khaled Hroub, le Hamas a fini par accélérer sa transformation interne.

    La transformation de la branche palestinienne des Frères musulmans en Mouvement de la résistance islamique n’est pas allée de soi, et les discussions ont été vives avant que le sheikh Yassin, tout frêle qu’il soit dans son fauteuil roulant de paralytique, ne l’emporte. Une partie des membres tenaient en effet à rester sur la ligne frériste : transformer la société par le prêche, l’éducation et le social. Le nationalisme n’a pas droit de cité dans cette conception, c’est la communauté des croyants qui compte. Le Hamas, lui, rajoute à l’islam politique une dimension nationaliste.

    Sa charte, 36 articles en cinq chapitres, rédigée en 1988, violemment antisémite, est sans équivoque : le Hamas appelle au djihad (guerre sainte) contre les juifs, à la destruction d’Israël et à l’instauration d’un État islamique palestinien. Vingt-neuf ans plus tard, en 2017, une nouvelle charte est publiée sans annuler celle de 1988. Le Hamas accepte l’idée d’un État palestinien limité aux frontières de 1967, avec Jérusalem pour capitale et le droit au retour des réfugié·es, et dit mener un combat contre « les agresseurs sionistes occupants » et non contre les juifs.

    En 1991, la branche du Hamas consacrée au renseignement devient une branche armée, celle des Brigades Izz al-Din al-Qassam. À partir d’avril 1993, l’année des accords d’Oslo signés entre l’OLP (Organisation de libération de la Palestine) de Yasser Arafat et l’État hébreu, que le Hamas a rejetés estimant qu’il s’agissait d’une capitulation, les Brigades Izz al-Din al-Qassam mènent régulièrement des attaques terroristes contre les soldats et les civils israéliens pour faire échouer le processus de paix. Pendant des années, elles privilégient les attentats-suicides, avant d’opter à partir de 2006 pour les tirs de roquettes et de mortiers depuis Gaza.

    Ces dernières années, le Hamas, critiqué pour sa gestion autoritaire de la bande de Gaza, sa corruption, ses multiples violations des droits humains (il a réprimé en 2019 la colère de la population exténuée par le blocus israélien), était réputé en perte de vitesse, mis face à l’usure du pouvoir.
    Prise de pouvoir de la branche militaire

    Son offensive meurtrière par la terre, les airs et la mer du samedi 7 octobre – cinquante ans, quasiment jour pour jour, après le déclenchement de la guerre de Kippour et à l’heure des accords d’Abraham visant à normaliser les relations entre Israël et plusieurs pays arabes sur le dos des Palestiniens et sous pression des États-Unis – le replace en première ligne. Elle révèle sa nouvelle puissance ainsi qu’un savoir-faire jusque-là inédit dans sa capacité de terrasser l’une des armées les plus puissantes de la région et d’humilier le Mossad et le Shin Bet, les tout-puissants organes du renseignement extérieur et intérieur israélien.

    Elle révèle aussi le pouvoir pris par la branche militaire sur la branche politique d’un mouvement sunnite qui serait fort d’une mini-armée, dotée d’environ 40 000 combattants et de multiples spécialistes, notamment en cybersécurité, selon Reuters. Un mouvement qui peut compter sur ses alliés du « Front de la résistance » pour l’équiper : l’Iran, la Syrie et le groupe islamiste chiite Hezbollah au Liban, avec lesquels il partage le rejet d’Israël.

    Sur les plans militaire, diplomatique et financier, l’Iran chiite est l’un de ses principaux soutiens. Selon un rapport du Département d’État américain de 2020, cité par Reuters, l’Iran fournit environ 100 millions de dollars par an à des groupes palestiniens, notamment au Hamas. Cette aide aurait considérablement augmenté au cours de l’année écoulée, passant à environ 350 millions de dollars, selon Reuters.

    Le Hamas n’est pas seulement un mouvement politique et une organisation combattante, c’est aussi une administration. À ce titre, il lève des impôts et met en place des taxes sur tout ce qui rentre dans la bande de Gaza, soit légalement, par les points de passage avec Israël et avec l’Égypte, soit illégalement. Les revenus qu’il perçoit ainsi sont estimés à près de 12 millions d’euros par mois. Ce qui est peu, finalement, car cette administration doit payer ses fonctionnaires et assurer un minimum de protection sociale, sous forme d’écoles, d’institutions de santé, d’aides aux plus défavorisés. Il est en cela aidé par le Qatar sunnite, avec l’aval du gouvernement israélien. L’émirat a ainsi versé 228 millions d’euros en 2021 et cette somme devait être portée à 342 millions en 2021.

    Le Hamas figurant sur les listes américaine et européenne des mouvements soutenant le terrorisme, le système bancaire international lui est fermé. Aussi, quand cette aide est mise en place, en 2018, ce sont des valises de billets qui arrivent, en provenance du Qatar, à l’aéroport de Tel Aviv et prennent ensuite la route de Gaza où elles pénètrent le plus officiellement du monde. Par la suite, les opérations seront plus discrètes.

    Plus discrets, aussi, d’autres transferts à des fins moins avouables que le paiement du fuel pour la centrale électrique ou des médicaments pour les hôpitaux. Ceux-là arrivent jusqu’au Hamas par des cryptomonnaies. Même si les relations avec l’Iran sont moins bonnes depuis que le Hamas a soutenu la révolution syrienne de 2011, la république islamique reste encore le principal financier de son arsenal, de l’aveu même d’Ismail Hanniyeh. Le chef du bureau politique du Hamas, basé à Doha, a affirmé en mars 2023 que Téhéran avait versé 66 millions d’euros pour l’aider à développer son armement.

    Le Qatar accueille également plusieurs des dirigeants du Hamas. Quand ils ne s’abritent pas au Liban ou dans « le métro » de Gaza, ce dédale de tunnels creusés sous terre depuis l’aube des années 2000, qui servent tout à la fois de planques et d’usines où l’on fabrique ou importe des armes, bombes, mortiers, roquettes, missiles antichar et antiaériens, etc.

    Pour les uns, le Hamas a enterré la cause palestinienne à jamais le 7 octobre 2023 et est le meilleur ennemi des Palestinien·nes. Pour les autres, il a réalisé un acte de résistance, de libération nationale face à la permanence de l’occupation, la mise en danger des lieux saints à Jérusalem, l’occupation en Cisjordanie. « Quand il s’agit de la cause palestinienne, tout mouvement se dressant contre Israël est considéré comme un héraut, quelle que soit son idéologie », constate Mohamed al-Masri, chercheur au Centre arabe de recherches et d’études politiques de Doha, au Qatar, dans un entretien à Mediapart.

    Samedi 7 octobre, c’est Mohammed Deif qui a annoncé le lancement de l’opération « Déluge d’al-Aqsa » contre Israël pour « mettre fin à tous les crimes de l’occupation ». Le nom n’est pas choisi au hasard. Il fait référence à l’emblématique mosquée dans la vieille ville de Jérusalem, symbole de la résistance palestinienne et troisième lieu saint de l’islam après La Mecque et Médine, d’où le prophète Mahomet s’est élevé dans le ciel pour rencontrer les anciens prophètes, dont Moïse, et se rapprocher de Dieu.

    Mohammed Deif est l’ennemi numéro un de l’État hébreu, le cerveau de ce qui est devenu « le 11-Septembre israélien » : il est le commandant de la branche armée du Hamas. Surnommé le « chat à neuf vies » pour avoir survécu à de multiples tentatives d’assassinat, Mohammed Diab Ibrahim al-Masri, de son vrai nom, serait né en 1965 dans le camp de réfugié·es de Khan Younès, dans le sud de la bande de Gaza. Il doit son surnom de « Deif » – « invité » en arabe – au fait qu’il ne dort jamais au même endroit.

    Il a rejoint le Hamas dans les années 1990, connu la prison israélienne pour cela, avant d’aider ensuite à fonder la branche armée du Hamas dans les pas de son mentor qui lui a appris les rudiments des explosifs, Yahya Ayyash. Après l’assassinat de ce dernier, il a pris les rênes des Brigades Al-Qassam. Israël peut détruire l’appareil du Hamas, avec des assassinats ciblés. D’autres se tiennent prêts à prendre la relève dans l’ombre des maîtres. Deif en est un exemple emblématique.

    « Le Hamas a été promu en sous-main par Nétanyahou, rappelle dans un entretien à Mediapart l’écrivain palestinien et ancien ambassadeur de la Palestine auprès de l’Unesco, Elias Sanbar. J’ai le souvenir, tandis qu’Israël organisait un blocus financier à l’encontre du Fatah et de l’Autorité palestinienne, que les transferts d’argent au Hamas passaient alors par des banques israéliennes ! La créature d’Israël s’est retournée contre lui. Entre-temps, elle s’est nourrie des échecs de l’Autorité palestinienne, dont les représentants sont accusés d’être des naïfs, sinon des traîtres, partant depuis 1993 dans des négociations avec Israël pour en revenir toujours bredouilles. »

    –—

    Sur la charte de 1988 et le document de 2017

    La charte du Hamas, publiée en 1988 (il existe une traduction du texte intégral réalisée par le chercheur Jean-François Legrain, spécialiste du Hamas), reprend les antiennes antisémites européennes. Elle définit le Hamas comme « un des épisodes du djihad mené contre l’invasion sioniste » et affirme notamment que le mouvement « considère que la terre de Palestine [dans cette acceptation Israël, Cisjordanie et bande de Gaza – ndlr] est une terre islamique de waqf [mot arabe signifiant legs pieux et désignant des biens inaliénables dont l’usufruit est consacré à une institution religieuse ou d’utilité publique – ndlr] pour toutes les générations de musulmans jusqu’au jour de la résurrection. Il est illicite d’y renoncer tout ou en partie, de s’en séparer tout ou en partie ».

    Dans son livre Le Grand aveuglement, sur les relations parfois en forme de pas-de-deux, entre les dirigeants israéliens successifs et le Hamas, Charles Enderlin cite de nombreux rapports du Shabak, service de renseignement intérieur de l’État hébreu. Dont celui-ci, dans la foulée de la diffusion de la charte de 1988 : « Le Hamas présente la libération de la Palestine comme liée à trois cercles : palestinien, arabe et islamique. Cela signifie le rejet absolu de toute initiative en faveur d’un accord de paix, car : “Renoncer à une partie de la Palestine équivaut à renoncer à une partie de la religion. La seule solution au problème palestinien c’est le djihad”. »

    Dans la lignée de ce texte, le Hamas, qui n’appartient pas à l’Organisation de Libération de la Palestine (OLP), dont fait partie le Fatah, parti de Yasser Arafat, rejette évidemment les Accords d’Oslo et toutes les phases de négociations.

    Au fil des années cependant se feront jour des déclarations plus pragmatiques. Le sheikh Yassin lui-même a, avant son assassinat par Israël en 2004, affirmé à plusieurs reprises que le Hamas était près à une hudna (trêve) avec l’État hébreu, laissant aux générations futures le soin de reprendre, ou non, le combat.

    La participation du Hamas aux élections législatives de 2006 est considérée comme une reconnaissance informelle et non dite de l’État d’Israël. Le Hamas accepte en effet un scrutin qui se déroule sur une partie, et une partie seulement, de la Palestine historique, celle des frontières de 1967, ceci en contradiction avec la charte de 1988.

    Dans une longue et savante analyse, l’historien Jean-François Legrain, reconnu comme un des meilleurs spécialistes français du Hamas, explique que la charte de 1988, écrit par un individu anonyme, n’a pas fait consensus dans les instances dirigeantes du Hamas. Elle était très peu citée par ses cadres. Ce qui ne signifie pas que des responsables du Hamas ne tenaient pas des discours antisémites. Lors d’une interview en 2009, Mahmoud al-Zahar, alors important responsable du Hamas dans la bande de Gaza, défendait la véracité du Protocole des sages de Sion, cité dans la charte de 1988.

    Au cours de la décennie qui suit sa victoire aux élections législatives puis sa guerre fratricide avec le Fatah, le Hamas, maître désormais de la bande de Gaza, montrera qu’il ne renonce pas à la lutte armée : s’il semble avoir renoncé aux attentats-suicides, si nombreux de 1993 à 1996 puis entre 2001 et 2005, il lance régulièrement des roquettes Qassam, du nom de sa branche militaire, en direction du territoire israélien.

    Ce sont les civils qui en paient le prix, avec des guerres lancées contre la bande de Gaza en 2008, 2012, 2014 et 2021. Le Hamas, sans abandonner la lutte armée, adopte en 2017 un Document de principes et de politique généraux qui semble aller contre les principes de la charte de 1988. Il ne s’agit plus de lutter contre les Juifs, mais contre les sionistes : « Le Hamas affirme que son conflit porte sur le projet sioniste et non sur les Juifs en raison de leur religion. Le Hamas ne mène pas une lutte contre les Juifs parce qu’ils sont juifs, mais contre les sionistes qui occupent la Palestine » (article 16). Plus remarqué encore, l’acceptation des frontières de 1967 : « Le Hamas rejette toute alternative à la libération pleine et entière de la Palestine, du fleuve à la mer. Cependant, sans compromettre son rejet de l’entité sioniste et sans renoncer à aucun droit palestinien, le Hamas considère que la création d’un État palestinien pleinement souverain et indépendant, avec Jérusalem comme capitale, selon les lignes du 4 juin 1967, avec le retour des réfugiés et des personnes déplacées dans leurs foyers d’où ils ont été expulsés, est une formule qui fait l’objet d’un consensus national » (article 20).

    La charte de 1988 n’est pour autant pas caduque, explique à la chercheuse Leila Seurat Khaled Mechaal, un des membres fondateurs du Hamas : « Le Hamas refuse de se soumettre aux désidératas des autres États. Sa pensée politique n’est jamais le résultat de pressions émanant de l’extérieur. Notre principe c’est : pas de changement de document. Le Hamas n’oublie pas son passé. Néanmoins la charte illustre la période des années 1980 et le document illustre notre politique en 2017. À chaque époque ses textes. Cette évolution ne doit pas être entendue comme un éloignement des principes originels, mais plutôt comme une dérivation (ichtiqaq) de la pensée et des outils pour servir au mieux la cause dans son étape actuelle. »

    Le nouveau document maintient, de toute façon, la lutte armée comme moyen de parvenir à ses fins.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/161023/aux-origines-de-l-histoire-complexe-du-hamas
    #à_lire
    #complexité #Palestine #Israël #Intifada #Gaza #bande_de_Gaza #Daech #Fatah #blocus #lutte_armée #frères_musulmans #nationalisme #islam_politique #djihad #Brigades_Izz al-Din_al-Qassam #terrorisme #corruption #droits_humains #droits_fondamentaux #Iran #Qatar #armes #armement #tunnels #occupation #résistance #libération_nationale #Déluge_d’al-Aqsa #7_octobre_2023 #Mohammed_Deif #Yahya_Ayyash #Brigades_Al-Qassam #Autorité_palestinienne

  • Pour « sauver le climat », préparons un holocauste nucléaire Chez Renart - Tomjo - vendredi 23 septembre 2022
    https://chez.renart.info/?Pour-sauver-le-climat-preparons-un-holocauste-nucleaire

    Ne soyez plus « écologiste », encore moins anti-nucléaire : c’est ringard. Soyez pour la science, les industriels et le progrès ; soyez « pour le climat ».
Ce vendredi, à Lille et partout en France, les jeunes de Fridays for future associés aux Jeunes écologistes d’EELV appellent à la grève, « pour le climat ». Nul doute que leur couverture médiatique dépassera leur mobilisation véritable, et que les organisations politiques ne se ruent pour les récupérer. Que « nos dirigeant.es successifs n’aient pas été à la hauteur de la crise à surmonter », comme dit leur tract, c’est indiscutable. Que « les leaders économiques et politiques [...] investissent massivement pour la transition écologique », c’est malheureusement ce qu’ils font déjà. Non seulement ils ne régleront pas le « problème du climat », mais ils vont y ajouter d’autres calamités, notamment la dictature de la technocratie nucléaire sur notre survie. Voyez donc ci-dessous cette liste de dirigeants « engagés pour le climat », et plus que jamais anti-écologistes.


    Dans les manifestations en marge des COP auxquelles nous avons assisté, à Copenhague en 2009 et Paris en 2015, nous relevions toujours un malentendu derrière le slogan commun « Changeons le système, pas le climat ». Il y avait celles et ceux réclamant de nos dirigeants un « accord ambitieux » ; et ceux, dont nous faisions partie, manifestant pour bloquer sinon annuler ces rendez-vous de pollueurs.
    
Nous n’avons pas besoin d’eux pour inventer une vie désirable. Comme ils n’ont pas plus besoin de nos manifestations pour poursuivre la destruction industrielle du monde. Être « pour le climat » signifie combattre les diktats des scientifiques et les plans gouvernementaux de la prétendue « décarbonation », de la nucléarisation de l’industrie et de la numérisation de tout. Le « système », ce n’est pas eux qui le changeront, mais nous – sans eux et contre eux.

    Les scientifiques et leur monde
    D’abord, il y a les méga-simulateurs informatiques du #GIEC. Ce dernier propose dans son dernier rapport une alliance de sobriété individuelle, d’énergies renouvelables, de « mobilités électriques », de technologies de captage et stockage du CO2, de nucléaire, et de solutions de type « écologie industrielle » (efficacité énergétique des bâtiments, économie circulaire, etc). Rien de particulièrement audacieux, comme nous le verrons.

    Le climatologue #jean_jouzel, prix Nobel, vice-président du GIEC, chercheur au Commissariat à l’énergie atomique (CEA), spécialiste du tritium, et coordinateur de la Conférence citoyenne pour le climat, considère que « très peu de scénarios atteignent l’objectif des 2°C sans nucléaire ». Alors va pour l’atome, comme ta collègue du CEA-GIEC.

    La twittosse #valérie_masson-delmotte, paléo-climatologue et égérie française du GIEC, chercheuse elle aussi au CEA, considère que « Le nucléaire est une technologie mature qui peut fournir de l’électricité bas carbone à grande échelle », que les « technologies numériques », les « véhicules électriques », les navires à « hydrogène » mais encore les « formes urbaines compactes » peuvent « soutenir la décarbonation ». Comme n’importe quel Conseil régional, n’importe quelle agence d’urbanisme de province.

    Le youtubeur #jancovici, polytechnicien, ancien membre de la Fondation Nicolas Hulot et co-auteur en 2007 du « Pacte écologique » pour les candidats à la présidentielle, dirige le lobby nucléariste Shift Project, grâce aux financements de Bouygues, Vinci, Veolia, SNCF, Alstom, SPIE, BNP, et bien sûr EDF, l’exploitant des 58 réacteurs français. Niant les effets des radiations de #Tchernobyl sur les 800 000 liquidateurs et les millions d’habitants des zones contaminées, il répète depuis l’accident de #Fukushima : « Même si tous les 20 ans se produit un accident similaire, le nucléaire évitera toujours plus de risques qu’il n’en crée. » Calculette en main et le regard sur sa calculette.

    Les ordures nucléaristes au garde-à-vous
    #emmanuel_macron, mobilisé « pour le climat » après un été de sécheresses et avoir jeté les recommandations pourtant fort peu ambitieuses du « Conseil citoyen pour le climat », vient d’annoncer l’accélération des implantations d’usines solaires et éoliennes et 16 milliards d’euros pour des usines de microprocesseurs, après avoir subventionné trois usines de batteries pour voitures électriques, et proposé un plan de construction de quatorze usines atomiques. Sobriété, informatique et nucléaire, ses ambitions supposément avant-gardistes ne vont guère plus loin que celles de Giscard d’Estaing à l’époque des chocs pétroliers.

    Ailleurs aux U.S.A., #joe_biden, militant « pour le climat », vient de signer en août 2022 un plan de 369 milliards de dollars pour la fabrication d’usines nucléaires, éoliennes, solaires, mais aussi de voitures électriques et de batteries. Diriez-vous de la première puissance industrielle mondiale qu’elle est écologiste ?

    Son concurrent #xi_jinping promettait quant à lui, en 2020, que la Chine atteindrait la « neutralité carbone » en 2060 en multipliant la production nucléaire par quatre, éolienne par 3,4, et solaire par 6. Coût annoncé : 15 000 milliards de dollars en trente ans. Le chef du Parti communiste chinois nous avait déjà ébahi par un plan d’ingénierie du climat. Rien n’est impossible pour qui applique le socialisme scientifique.

    Le prince saoudien #mohammed_ben_salmane, égorgeur de journalistes et d’opposants, a débloqué en 2021, dix milliards de dollars pour contrôler les nuages par « ensemencement » chimique, et développer les technologies de stockage du carbone. Riche en uranium autant qu’en pétrole, son royaume s’est également lancé dans la production nucléaire (avec EDF notamment), et la construction d’une #smart_city d’un million d’habitants entièrement connectée et électrique : The Line  [1]. Bienvenue chez vous.

    Les Shadoks du CO2
    #Arcelor-Mittal #Dunkerque, le plus gros pollueur français, s’engage lui aussi « pour le climat » en investissant dans l’« acier vert ». Les hauts fourneaux seront en partie électrifiés à l’uranium, et une partie des fumées sera captée à la gueule des cheminées. Un procédé chimique qui, en plus des rejets d’oxydes d’azote et d’ammoniac, consomme beaucoup d’énergie, sépare le CO2 des autres polluants, puis le liquéfie. Le CO2 liquide est ensuite transporté par bateaux propulsés au fuel, ou dans des milliers de kilomètres de gazoducs, pour être enfin stocké sous le sol de la Mer du nord, avec risques d’écocide insoupçonnés en cas de fuite.

    Le Plan France Relance de Macron soutient le Plan « Acier vert » d’Arcelor-Mittal à hauteur de 1,7 milliard d’euros. Quant à la technocratie française, l’#ADEME, le #CNRS et le #BRGM (Bureau de recherche géologique et minière) soutiennent les industriels (Arcelor-Mittal, Eiffage, EDF, TOTAL, Saint-Gobain, etc) au sein du « CLUB CO2 », le lobby du captage-stockage.

    Les défenseurs de la « planification écologique » (EELV et la France insoumise) contre les irresponsables du secteur privé doivent se résoudre au fait que l’État est malheureusement déjà au chevet des pollueurs, et des nucléaristes, mobilisés comme eux « pour le climat ».

    Les techies « pour le climat »
    #elon_musk, première fortune mondiale et militant lui aussi « pour le climat », a reçu depuis 2010 plus de 5 milliards de dollars de subventions d’État pour ses voitures électriques Tesla, ses usines éoliennes Solar City, et ses voyages vers mars. Il remettra aussi 100 millions de dollars, et le prix « #Xprize », à des « solutions » préservant le climat. Écoutez Elon Musk, il voit loin, dans le temps, et dans l’espace.

    #jeff_bezos, patron d’Amazon, engage sa fortune « pour le climat », via notamment sa fondation Bezos Earth Fund , pour inventer des navires, des autobus et des camions de livraison électriques. Il finance aussi depuis 2017 des start-up de l’agriculture verticale, connectée et décarbonnée, pour produire au plus près des consommateurs une alimentation fraîche et bas carbone.

    #bill_gates s’est engagé à alimenter ses usines Microsoft en énergies renouvelables d’ici 2030. Il est aussi un « philanthrope » généreux qui abonde le Breakthrough Energy Venture (avec Bezos et Zuckerberg, le patron de Facebook) en faveur de l’hydrogène, de l’éolien, et des « électrocarburants ».

    Quant aux patrons de Google, #larry_page et #sergeï_brin, ils investissent, « pour le climat », dans la viande synthétique, la recherche de minerais dans l’espace, les voitures volantes, et les dirigeables à l’hélium.

    Les industriels et les dirigeants ne sont pas sourds aux revendications des jeunes pour le climat. Ils les devancent, et parfois les financent, quand elles appuient leur politique industrielle.

    Le climat contre l’écologie ?
    Inutile d’en rajouter des volumes. Même la reine d’Angleterre , pendant la COP26 à Glasgow, fustigeait les inactions gouvernementales, cependant que le roi #charles_III soutient Greta Thunberg et les militants d’Extinction-Rebellion [2]. Lesquels militants d’X-R doivent leur efficacité médiatique aux subsides du Climate Emergency fund, abondé par des industriels du renouvelable et du « biométhanol » à destination des navires de fret. Leurs intérêts mutuels sont bien compris.

    Quand l’écologie politique s’est constituée de manière autonome contre les vieilles boutiques de la gauche, progressistes et étatistes, il ne s’agissait pas seulement de défendre « l’ #environnement » ou la « qualité de la vie », mais de la « réinventer ». L’opposition au nucléaire, que l’ #union_européenne inclut désormais dans les « énergies propres » [3], marque l’origine du seul mouvement réellement révolutionnaire issu de mai 68. Non pas contre les « pollutions », mais contre la société industrielle. Ce mouvement ne combattait pas seulement l’atome par crainte de la radioactivité ou de l’explosion, mais parce qu’une société nucléaire ne peut être que techno-totalitaire. Issue du règne des polytechniciens des Mines, l’industrie nucléaire soumet la survie de millions de personnes, et pour des milliers d’années, à l’expertise des spécialistes et des forces armées.

    Faites un geste pour le climat, balancez vos smartphones et déconnectez #greta_thunberg.

    Tomjo

    Lire aussi :
    Le sens du vent, Arnaud Michon, L’Encyclopédie des nuisances, 2010.

    Le soleil en face,
    Frédéric Gaillard, L’échappée, 2012.

    L’enfer vert,
    Tomjo,
    L’échappée, 2013.
 Notre bibliothèque verte, Renaud Garcia, Service compris, 2022.

    Notes *
    [1] The Good life, 15 janvier 2021.
    [2] Infodurable.fr, 9 septembre 2022.
    [3] Le Monde, 6 juillet 2022.

  • Saudi Arabia expands its sportswashing ambitions to the world of gaming | esports | The Guardian
    https://www.theguardian.com/sport/2022/mar/21/saudi-arabia-expands-its-sportswashing-ambitions-to-the-world-of-gaming

    By zeroing in on the burgeoning eSports market, Saudi Arabia has added a new layer to its soft power strategy in an attempt to polish its public image on the international stage. The process is known as sportswashing, a term popularized by Amnesty International to describe the use of sports by oppressive governments to legitimize their regimes and distract from their human rights abuses.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #business #soft_power #esport #arabie_saoudite #politique #sportwashing #amnesty_international #savvy_gaming_group #esl_gaming #modern_times_group #faceit #esl_faceit #esl_faceit_group #ignite #neom #snk #electronic_arts #ea #activision_blizzard #take_two_interactive_software #take_two #boston_consulting_group #mohammed_bin_salman #newcastle_united #jamal_khashoggi #guerre #yémen #riot_games #jeu_vidéo_league_of_legends #league_of_legends_european_championship #championnat #lgbt #ubisoft #jeu_vidéo_rainbow_six_siege #critique #protestation #pétition #russie #régime_autoritaire #dictature

  • En Arabie saoudite, les déboires de l’empire des Ben Laden sous MBS AFP - 28 avril 2021

    Dans le cadre d’une campagne anticorruption menée par le prince héritier et considérée comme une purge politique, l’État a retiré le contrôle de la gestion à la famille Ben Laden.


    Les bureaux de la famille Ben Laden en Arabie saoudite, en 2004. (Crédit : Bertil Videt / CC BY 2.5)

    La richissime famille saoudienne des Ben Laden a survécu aux retombées des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis, reniant la « brebis galeuse » Oussama mort il y a dix ans. Mais sa fortune s’est effondrée ces dernières années avec l’ascension fulgurante du prince héritier Mohammed ben Salmane.

    Le groupe Ben Laden, plus grand empire de construction d’Arabie saoudite fondé par le père d’Oussama ben Laden en 1931, s’est enrichi pendant des décennies grâce à sa proximité avec la famille royale. Mais il croule aujourd’hui sous les dettes.

    L’État a retiré le contrôle de la gestion à la famille Ben Laden, qui a construit une grande partie de l’Arabie saoudite moderne, dans le cadre d’une vaste campagne anti-corruption menée en 2017 par « MBS » et largement considérée comme une purge politique.

    « Les Ben Laden ont survécu au 11-Septembre mais ils n’ont pas pu survivre à MBS », a déclaré à l’AFP un proche de la famille. « On aurait pu penser que ce serait l’inverse. »

    Bakr ben Laden, ancien président du groupe et demi-frère septuagénaire d’Oussama, est en détention depuis novembre 2017, selon deux proches de la famille. Ses frères Saad et Saleh ont été un temps emprisonnés.

    Aucun chef d’accusation n’a été divulgué publiquement. Ils nient avoir commis des actes répréhensibles.

    Le gouvernement a récupéré la participation des trois frères dans la société, soit 36,2 %, d’après un document officiel vu par l’AFP.

    Les autorités ont également saisi des biens, notamment des villas, des jets privés et une collection de voitures de luxe, et ont interdit aux membres de la famille de voyager à l’étranger, selon les proches.


    Vue de Ryad. (Credit : CC BY Hic et nunc/Wikimedia Commons)

    « Loyauté et gratitude indiscutables »
    Mohammed, père d’Oussama, a fondé la société qui s’est transformée en empire de plusieurs milliards de dollars grâce à des contrats publics lucratifs de construction de palais, d’universités, d’autoroutes et de mosquées.

    Cet immigré yéménite a eu plus de cinquante enfants de plusieurs épouses. Une famille tentaculaire qui a fait l’objet d’une attention internationale après les attentats de septembre 2001 aux États-Unis, orchestrés par Oussama, le fondateur du réseau jihadiste Al-Qaïda.

    La famille l’avait renié dès 1994 en raison de ses activités et n’a pas été inquiétée par l’État saoudien.

    L’entreprise était tellement liée aux dirigeants saoudiens que Bakr ben Laden a longtemps conservé un espace de travail à la cour royale. Il servait souvent de « distributeur de billets » aux membres de la famille royale, selon l’une des sources.

    « Mon grand-père Mohammed ben Laden et mes oncles ont aidé à construire le royaume et ont servi les rois successifs, en tant que partenaires incontournables, avec une loyauté et une gratitude indiscutables. Cette relation spéciale a pris fin avec MBS », a déclaré à l’AFP un Ben Laden de la troisième génération.

    Un autre événement dramatique, survenu aussi un 11 septembre, a signé la disgrâce de la famille Ben Laden dans son pays : une grue de l’entreprise s’est écrasée dans la Grande Mosquée de La Mecque ce jour-là en 2015, tuant plus de 100 personnes. C’est également l’année d’accession au trône du père de MBS.

    Le groupe a été évincé de nouveaux projets pendant plusieurs mois. Et il a aussi subi la pression de la chute des prix du pétrole depuis 2014, qui a réduit les revenus du gouvernement et provoqué des retards de paiement, ont indiqué les deux sources.

    « Tourner la page »
    Mais la campagne de répression de 2017 a porté le coup de grâce, avec Bakr ben Laden extirpé de sa villa de Jeddah entouré d’une nuée de SUV noirs, raconte l’une des sources.

    Pour les partisans du prince héritier, cette campagne était nécessaire pour secouer une oligarchie richissime et la sortir de ses habitudes de corruption à l’ère de l’austérité budgétaire.

    Les Ben Laden « étaient corrompus comme beaucoup d’autres. Ils n’ont pas été abattus comme en Chine mais enfermés au Ritz pendant quelques mois et ont pu négocier », assure à l’AFP un proche de la cour royale.

    Les trois frères Ben Laden n’étaient pas joignables et le gouvernement n’a pas répondu aux sollicitations de l’AFP.

    La proximité de la famille avec l’ancien prince héritier saoudien Mohammed ben Nayef et son ancien bras droit Saad Aljabri – dont un fils a épousé une fille de Saad ben Laden –, expliquerait aussi l’acrimonie avec MBS.

    Bakr ben Laden a certes restitué des milliards de dollars d’actifs et d’actions mais il détient toujours des « actifs importants » à l’étranger, hors de portée du gouvernement saoudien.

    Selon l’une des sources, ses associés et lui détiennent des secrets accablants sur des versements effectués aux membres de la famille royale.

    « Les cinq dernières années ont été vraiment difficiles pour chaque membre de la famille », confie le membre de la famille Ben Laden.

    « Tout ce que nous voulons, c’est tourner complètement la page, faire libérer mon oncle Bakr et retourner faire ce que nous faisons mieux que quiconque : construire le royaume. »

    Source : https://fr.timesofisrael.com/en-arabie-saoudite-les-deboires-de-lempire-des-ben-laden-sous-mbs

    #Arabie_saoudite #Al-Qaïda #Mohammed_ben_Salmane #MBS #Osama_Ben_Laden #Ben_Laden #11/09 #La_Mecque #terrorisme #TP #Immobilier

  • Mezzouna après la chute, Victor Baton, @VictorBaton sur tw.
    https://twitter.com/VictorBaton/status/1341027164838371332

    Il y a dix ans ans et quelques jours, #Mohammed_Bouazizi s’immolait par le feu et son geste entrainait manifestations et nuits de révoltes qui obtinrent la chute de Ben Ali.

    En compagnie de trois camarades, chômeur·euses comme moi, nous sommes allé à la rencontre de femmes et d’hommes des régions intérieures qui firent tomber le dictateur.

    De ces rencontres un #film [de Romain André, Élisa Le Briand, Anna Saint-Araille et Saber Zammouri] est né :
    « Mezzouna après la chute » vous pouvez le voir ici :
    https://vimeo.com/124019919

    C’est un film sur les espoirs et les engagements qui suivirent la chute de Ben Ali, avant que le processus de normalisation électoral ne se mette en place.

    #Tunisie #soulèvement #révolution

  • Comment Israël fait la guerre à l’histoire palestinienne
    Jonathan Cook, Mondoweiss, le 21 août 2020
    https://agencemediapalestine.fr/blog/2020/08/24/comment-israel-fait-la-guerre-a-lhistoire-palestinienne

    Quand l’acteur palestinien Mohammed Bakri a réalisé un documentaire sur Jénine en 2002 – filmé immédiatement après que l’armée israélienne eut achevé de saccager cette ville de Cisjordanie, laissant la mort et la destruction derrière elle – il a choisi un narrateur inhabituel pour sa première scène : un jeune Palestinien muet.

    Jénine a été isolée du monde pendant près de trois semaines pendant que l’armée israélienne rasait le camp de réfugiés voisin et terrorisait sa population.

    Le film de Bakri, « Jénine », montre le jeune homme se hâtant silencieusement entre les immeubles détruits, utilisant son corps nerveux pour bien illustrer les endroits où les soldats israéliens ont abattu des Palestiniens et où leurs bulldozers ont fait s’effondrer les maisons, parfois sur leurs habitants.

    Il n’était pas difficile d’en déduire une signification plus large par Bakri : quand il est question de leur propre histoire, les Palestiniens n’ont pas droit à la parole. Ils sont les témoins silencieux de leurs propres souffrances et maltraitances, et de celles de leur peuple.

    L’ironie, c’est que Bakri a lui-même subi le même sort depuis Jénine, il y a 18 ans que Jénine a été libérée. Aujourd’hui, on se souvient peu de son film, ni des crimes choquants qu’il a enregistrés, sauf de ces batailles juridiques sans fin afin de le maintenir hors des écrans.

    Depuis, Bakri est bloqué dans les tribunaux israéliens, accusé d’avoir diffamé les soldats qui ont mené l’attaque. Il a payé un prix personnel élevé. Des menaces de mort, la perte de travail et des frais juridiques interminables qui l’ont presque ruiné. Le verdict, pour le plus récent des procès intentés contre lui – cette fois soutenu par le ministre de la Justice israélien – est attendu dans les semaines à venir.

    Bakri est une victime particulièrement importante de la guerre menée depuis si longtemps par Israël contre l’histoire palestinienne. Mais il en existe d’autres exemples, innombrables.

    Le film « Jénine, Jénine » de Mohammed Bakri :
    https://www.youtube.com/watch?v=ZE2-KfY25Xw&list=PLD989FADB7A2BD578

    #Palestine #Histoire #Mohammed_Bakri #Jénine_Jénine #Dawaymeh #Nakba #occupation #colonisation #apartheid #mensonges #dissimulations #censure #propagande

  • Ça m’avait échappé : Gérard Araud a « rejoint » NSO Group en septembre 2019 :
    https://twitter.com/oliviertesquet/status/1227555925977899010
    (tout le thread sur NSO est intéressant par ailleurs) :

    Au passage, pour son rôle de conseiller auprès du marchand d’armes numériques israélien (que j’avais relevé ici en octobre dernier), Gérard Araud, l’ancien ambassadeur de France aux Etats-Unis, est en majesté dans la presse du jour... (@canardenchaine & @Le_Figaro)


  • I documenti segreti della #Cia sul caso #Ilaria_Alpi

    L’Espresso ha ottenuto i rapporti inediti americani sul periodo in cui in Somalia fu uccisa la giornalista. Si parla di un’azienda molto pericolosa e di trafficanti italiani.

    Trentadue pagine, dodici documenti classificati “Secret” e “Top Secret”. Report in grado, dopo ventisei anni, di riportarci nelle strade di Mogadiscio poco prima del 20 marzo 1994, la data dell’agguato mortale contro Ilaria Alpi e #Miran_Hrovatin. Carte oggi declassificate dalla principale agenzia dell’intelligence statunitense, la Cia, dopo una richiesta dell’Espresso in base al Freedom of Information Act (Foia). Un anno e mezzo di istruttoria, una risposta per ora parziale, ma in grado di aggiungere elementi importanti al contesto somalo oggetto dell’ultimo reportage di Ilaria Alpi. Doveva andare in onda la sera di quel 20 marzo, non arrivò mai in Italia, se non per frammenti, filmati incompleti. I report Usa aprono una porta sul mondo che Ilaria seguiva durante il suo ultimo viaggio. Traffici di armi, società della cooperazione italiana, alleanze segrete.

    Mogadiscio, 1994. La sconfitta della missione Onu per riappacificare la Somalia era compiuta. È la storia di un fallimento lo scenario che ha visto l’agguato mortale contro Ilaria Alpi e Miran Hrovatin. Roma, 2020. Le indagini per capire chi ha armato il commando di sei uomini sono ancora aperte. Movente, mandanti, esecutori: un foglio bianco.

    Mogadiscio era il crocevia di tante storie. Traffico di armi, prima di tutto. Razzi Rpg, Kalashnikov, munizioni di ogni tipo, un flusso inarrestabile che alimentava la guerra tra le due principali fazioni. Ali Mahdi, alleato con le forze Onu. Mohammed Farah Hassan, detto Aidid, il “vittorioso”, a capo delle forze islamiste. Quel mondo Ilaria lo conosceva come pochi suoi colleghi; si era laureata in lingua e cultura araba, con una lunga gavetta, prima di approdare alla Rai, raccontando il nord Africa, spesso in maniera rocambolesca. Delicata e profonda, nelle sue cronache. In grado di capire le sfumature, le alleanze che si nascondevano dietro l’apparenza. La giornalista giusta, per raccontare l’inferno. Un target per chi alimentava il caos.

    LA ROTTA DELLE ARMI

    #Mohammed_Aidid era il nemico numero uno della coalizione Onu quando la missione #Unosom inizia, con lo spettacolare sbarco dei Marines a Mogadiscio. Almeno in apparenza. Il 3 ottobre del 1993 i Rangers erano sulle sue tracce. Preparano una missione nel cuore di Mogadiscio, un’incursione che doveva durare pochi minuti, giusto il tempo per permettere a reparti speciali di catturare il signore della guerra. Tutto andò storto, i miliziani colpirono uno dei quattro elicotteri Black Hawk, uccidendo 19 soldati americani. Un’azione divenuta famosa con il film di Ridley Scott (“Black Hawk Down”)del 2001, icona cinematografica della sconfitta in Somalia.

    Da mesi la Cia era sulle tracce di Aidid, monitorando ogni suo spostamento. L’obiettivo fondamentale, per l’Onu e gli Stati Uniti, era individuarlo, ma anche capire chi finanziasse il capo della fazione islamista e da dove provenissero le armi utilizzate dalle sue milizie. In una nota del 18 settembre 1993, declassificata su richiesta dell’Espresso, gli analisti della Cia scrivono: «L’abilità del signore della guerra nel reperire nuove armi ha senza dubbio contribuito alle recenti indicazioni che Aidid si sente sicuro di vincere contro gli Stati Uniti e le Nazioni Unite». Dal mese di agosto del 1993 gli agenti statunitensi segnalavano un aumento di flussi di armi dirette alla fazione islamista. In realtà la Somalia fin dall’inizio della guerra civile era una vera e propria Santabarbara. Per anni il governo di Siad Barre - stretto alleato dell’Italia - aveva acquistato armi, creando magazzini letali nell’intero paese. L’Italia era stato uno dei principali fornitori, fin dai primi anni ’80. L’ex generale del Sismi Giuseppe Santovito - iscritto alla P2 - in un interrogatorio davanti all’allora giudice istruttore di Trento Carlo Palermo aveva raccontato delle ingenti forniture di armamenti al paese da sempre ritenuto come una e propria estensione geopolitica dell’Italia.

    Pochi mesi prima della morte di Ilaria Alpi e Miran Horvatin c’è una accelerazione. Aidid ha l’obiettivo - che ritiene raggiungibile - di far fallire la missione Onu, rimandando a casa i paesi della coalizione. Acquisire armi aveva un doppio scopo, spiegano le note Cia: essere pronti al combattimento, ma soprattutto convincere gli altri signori della guerra ad allearsi con gli islamisti.

    L’AIUTO SEGRETO ITALIANO

    Il primo ottobre 1993, due giorni prima di Black Hawk Down, a Washington arriva una nota dalla capitale somala: «Le rotte per la fornitura di armamenti, nascondigli e legami operativi delle forze di Aidid». Dal mese di settembre gli Usa avevano iniziato a monitorare le carovane che partivano dal lungo confine con l’Etiopia dirette nell’area di Mogadiscio, dove la situazione era divenuta estremamente critica: «Gli armamenti - che includono mortai e Rpg - sono trasportati lungo le strade che collegano Mogadiscio con Belet Weyne, Tigielo e Afgoi». L’obiettivo era chiaro: «Stanno pianificando di usare i mortai e gli Rpg contro Unosom».

    Nella stessa nota la Cia fornisce, per la prima volta, un’indicazione sulla rete logistica di appoggio alla fazione degli islamisti: «I supporter di Aidid stanno utilizzando la società Sitt, che è situata dall’altra parte della strada rispetto al compound Unosom. La società Sitt appartiene a Ahmed Duale “Hef”. (omissis) Commento: questa presenza è una minaccia per il personale Unosom e per chiunque entri nel compound». Duale e Sitt, due nomi da appuntare.

    Quando mancano quattro mesi all’ultimo viaggio di Ilaria Alpi e Miran Hrovatin la situazione a Mogadiscio diventa ancora più critica: «I compratori pro-Aidid stanno acquistando una inusuale grande quantità di munizioni», segnala la Cia in una nota del 23 novembre 1993. Un secondo report, con la stessa data, aggiunge un altro dettaglio: «C’è una consegna di armi e munizioni in una casa nel distretto Halilua’a di Mogadiscio, trasportata da un unico camion di produzione italiana, con sei casse di Ak-47, fucili di assalto Fal, quattro lanciatori di granata russi. L’origine del carico è ignota».

    IL DOPPIO GIOCO

    Per l’intelligence Usa, dunque, era la società Sitt lo snodo logistico utilizzato dai supporter di Aidid. «Una minaccia per l’Onu», scrivevano. Il nome era ben noto negli ambienti del contingente italiano. Appena due mesi prima della nota della Cia, la Sitt aveva inviato una serie di fatture per migliaia di dollari al comando Italfor relative alla fornitura di materiale di ogni tipo. Prima del conflitto la stessa società aveva operato come supporto logistico per la cooperazione italiana. A capo di quell’impresa, oltre all’imprenditore somalo Ahmed Duale, citato nella nota Usa, c’era Giancarlo Marocchino, trasportatore originario del Piemonte che operava in Somalia da anni. Fu lui ad intervenire per primo sul luogo dell’attentato mortale contro Alpi e Hrovatin. «Marocchino è stato un collaboratore che ho ritenuto affidabile fino a quando ho trovato le armi nel suo compound diffidandolo ufficialmente», racconta all’Espresso il generale Bruno Loi, a capo del contingente italiano fino al settembre 1993. «Ma per quanto riguarda la nota della Cia - prosegue Loi - mi stupisce che abbiano trovato questa minaccia senza fare nulla per eliminarla; c’è qualcosa che non quadra».

    L’INCHIESTA
    Sull’agguato del 20 marzo 1994 la Cia sostiene di non avere nessun record in archivio. Eppure l’ultima inchiesta di Ilaria Alpi si intreccia strettamente con quel traffico di armi diretto alla fazione di Aidid. Il 14 marzo 1994 i due reporter di Rai 3 arrivano a Bosaso, nel nord della Somalia. C’era un nome appuntato sul quaderno di Ilaria, la compagnia di pesca italo-somala Shifco. Una nave della società era ferma al largo della costa migiurtina, sequestrata dalle milizie locali. In un appunto del Sismi declassificato nel 2014 dall’allora presidente della Camera Laura Boldrini l’intelligence italiana racconta come quella compagnia, diretta da Said Omar Mugne - imprenditore somalo che aveva vissuto a lungo in Italia - proprio in quei mesi stava preparando il trasporto di un carico di armi «acquistato in Ucraina da tale Osman Ato, cittadino somalo naturalizzato statunitense, per conto del generale Aidid». Sulla Shifco e su Osman Ato la Cia ha risposto con la consueta formula: «Non possiamo confermare o smentire l’esistenza o la non esistenza di record». La questione, in questo caso, sembra avere ombre di segreto ancora oggi.

    “CROGIOLO DI MENZOGNE”
    Per il generale Bruno Loi la Somalia è ancora una ferita aperta: «Eravamo pronti a catturare Aidid nel giugno 1993 - racconta - avevamo il consenso del governo italiano, ma Unosom ci bloccò». Il fallimento di quella missione, spiega, va cercata nelle stesse regole di ingaggio delle Nazioni Unite: «L’Onu non ha capito che la democrazia non si esporta, ma si costruisce con anni di supporto», commenta Loi. E forse il caso Alpi rimane una ferita aperta perché è bene non entrare in quel labirinto senza fine della missione nel corno d’Africa: «La Somalia è stata un crogiolo di bugie, menzogne, disinformazione», spiega Loi, ventisei anni dopo. E di segreti che durano ancora oggi.

    https://espresso.repubblica.it/plus/articoli/2020/08/18/news/ilaria-alpi-cia-documenti-1.352110
    #journalisme #assassinat #Somalie #armes #trafic_d'armes #commerce_d'armes

  • Petrolio e migranti. Il « patto libico »

    Decine di navi e depositi per il contrabbando attraverso Malta e i clan siciliani. Business da oltre un miliardo. Ispettori Onu e Ue: a comandare sono i boss del traffico di esseri umani.

    «Oil for food» la chiamavano in Iraq. Export di petrolio in cambio di cibo. Era l’unica eccezione all’embargo. Le milizie libiche hanno cambiato i fattori: «#Oil_for_migrants ». Dovendo rallentare la frequenza dei barconi, hanno ottenuto cospicui “risarcimenti” mentre imbastivano un colossale contrabbando di petrolio. « Oil for migrants ». A tutto il resto pensano i faccendieri maltesi e la mafia siciliana.

    Le ultime tracce della “Libia connection” sono del 20 gennaio. In Sicilia, per questioni di oro nero, sono finiti indagati in 23, tutti vicini ai clan di mafia catanesi. Il 5 dicembre 2019 la Procura di Bologna aveva messo i sigilli a 163mila litri di carburante. Solo due giorni prima i magistrati di Roma avevano arrestato 16 persone e bloccato 4 milioni di litri di gasolio. Abbastanza per fare il pieno a 80mila utilitarie. Secondo la procura di Trento, che aveva chiuso un’analoga inchiesta, nel nostro Paese l’evasione delle imposte negli idrocarburi può arrivare a 10 miliardi di euro. L’equivalente di una legge finanziaria.

    Per venirne a capo bisogna ficcare il naso a Malta, che «rappresenta anche uno snodo per svariati traffici illeciti, come quello dei prodotti petroliferi provenienti dai Paesi interessati da una forte instabilità politica», si legge nell’ultima relazione al parlamento della Direzione investigativa antimafia. L’episodio chiave è del 2017, quando la procura di Catania porta a termine l’operazione “Dirty Oil”, che ha permesso «di scoprire – ricorda sempre la Dia – un traffico di petrolio importato clandestinamente dalla Libia e che, grazie ad una compagnia di trasporto maltese, veniva introdotto sul mercato italiano sfruttando il circuito delle cosiddette pompe bianche». In mezzo, però, c’è l’omicidio di Daphne Caruana Galizia. La reporter maltese era stata eliminata con una bomba il 16 ottobre 2017, due giorni prima della retata che da Catania a Malta avrebbe confermato tutte le sue rivelazioni sui traffici illeciti tra la Libia e l’Europa via La Valletta. Messo alle strette, il governo dell’isola aveva chiesto sanzioni internazionali contro i boss del contrabbando di petrolio. Ma è a questo punto che accade un imprevisto. Uno di quegli inciampi che da solo permette di comprendere quale sia la misura e l’estensione della partita. Ad agosto 2019 il Cremlino, a sorpresa, annuncia di voler porre il veto al provvedimento con cui il Consiglio di Sicurezza Onu si apprestava a disporre il blocco, ovunque nel mondo, dei patrimoni della gang di maltesi, libici e siciliani. Un intrigo internazionale in piena regola. Un anno prima il Dipartimento del Tesoro Usa aveva disposto l’interdizione di tutti gli indagati da ogni attività negli Stati Uniti.

    Tra le persone che Malta, dopo l’uccisione di Caruana Galizia, avrebbe voluto vedere con i sigilli ai conti corrente ci sono l’ex calciatore Darren Debono e i suoi associati, tra i quali l’uomo d’affari Gordon Debono e il libico Fahmi Bin Khalifa. Nomi che tornano spesso. I tre, con il catanese Nicola Orazio Romeo, sono sotto processo perché ritenuti responsabili di un ingente traffico di gasolio sottratto ai giacimenti libici sotto il controllo della milizia Al-Nasr, quella del trafficante-guardacoste Bija e dei fratelli Kachlav. Dallo stabilimento di Zawiyah, il più grande della Libia, praticamente a ridosso del più affollato centro di detenzione ufficiale per migranti affidato dalle autorità ai torturatori che rispondono sempre a Bija, l’oro nero viene sottratto con la complicità della “ Petroleum facility guard”, un corpo di polizia privato incaricato dal governo di proteggere il petrolchimico. Ma a capo delle guardie c’è proprio uno dei fratelli Kachlav. Il porto di Zawyah è assegnato alla “Guardia costiera” che, neanche a dirlo, è comandata sempre da al Milad, nome de guerre “Bija”, nel 2017 arrivato con discrezione in Italia durante il lungo negoziato per fermare le partenze dei migranti.

    A sostenere la connessione tra smercio illegale di idrocarburi, traffico di armi ed esseri umani sono gli esperti delle Nazioni Unite inviati in Libia per investigare. Il gasolio «proviene dalla raffineria di Zawiyah lungo un percorso parallelo alla strada costiera», si legge nell’ultima relazione degli ispettori Onu visionata da Avvenire. Molte foto ritraggono proprio Bija alla guida di gruppi combattenti o impegnato su navi cisterna. Le conclusioni confermano inoltre che l’area di Zuara, dove spadroneggia il clan Dabbashi – a seconda dei casi alleato o in rotta di collisione con i boss di Zawyah – «è stata la principale piattaforma per le esportazioni illecite via mare di prodotti petroliferi raffinati». Nei dintorni ci sono almeno 40 depositi illegali di petrolio. Da questi impianti «il carburante – si legge ancora – viene trasferito in autocisterne più piccole fino al porto di Zuara, dove viene caricato in piccole navi cisterna o pescherecci con serbatoi modificati». A disposizione dei contrabbandieri c’è una flotta ragguardevole: «Circa 70 imbarcazioni, piccole petroliere o pescherecci da traino, sono dedicate esclusivamente a questa attività». Dalle stazioni di pompaggio i trafficanti utilizzano condutture che trasportano il carburante alle navi che sostano «tra 1 e 2 miglia nautiche al largo».

    I nomi dei vascelli sono noti e riportati in diversi documenti confidenziali. Impossibile che in Libia nessuno veda. In totale «esistono circa 20 reti di contrabbando attive, che danno lavoro a circa 500 persone», spiegano gli esperti Onu. Manodopera da aggiungere alle migliaia di libici arruolati dagli stessi gruppi per controllare il territorio, gestire il traffico di esseri umani, combattere per le varie fazioni.

    Le inchieste, però, non fermano il business. Il catanese Romeo, indagato nel 2017 per l’indagine etnea “ Dirty Oil”, in passato era stato ritenuto dagli investigatori in contatto con esponenti della famiglia mafiosa Santapaola–Ercolano. Ipotesi, in attesa di un pronunciamento dei tribunali, sempre respinta dall’interessato. A confermare l’interesse di Cosa nostra siciliana per le petroliere sono arrivati i 23 arresti di gennaio. Tra gli indagati vi sono ancora una volta esponenti dei clan catanesi, stavolta della famiglia Mazzei, tornata ad allearsi proprio con i Santapaola– Ercolano. «Abbiamo riscontrato alcuni collegamenti con personaggi coinvolti nell’indagine Dirty Oil, dove era emersa proprio l’origine libica del petrolio raffinato», ha commentato dopo gli arresti il procuratore aggiunto di Catania, Francesco Puleio. Alcuni degli indagati hanno anche «cercato nuovi canali di fornitura e sono entrati in contatto con l’uomo d’affari maltese Gordon Debono, coinvolto nell’indagine Dirty Oil».

    Il collegamento tra mafia libica e mafia siciliana per il tramite di mediatori della Valletta è confermato da un’altra rivelazione contenuta nel dossier consegnato al Palazzo di Vetro a fine 2019. A proposito della nave “Ruta”, con bandiera dell’Ucraina, sorpresa a svolgere attività di contrabbando petrolifero, gli investigatori Onu scrivono: «Secondo le indagini condotte dal Procuratore di Catania», il vascello è stato coinvolto in operazioni illegali, compreso il trasferimento di carburante ad altre navi, «in particolare la Stella Basbosa e il Sea Master X, entrambi collegati alla rete di contrabbando di “Fahmi Slim” e, secondo quanto riferito, ha scaricato combustibile di contrabbando nei porti italiani in 13 occasioni ». Quello di “Fahmi Slim” altro non è che il nome di battaglia di Fahmi Musa Bin Khalifa, il boss del petrolio di Zuara, in affari con Mohammed Kachlav, il capo in persona della milizia al Nasr di Zawyah.

    A ostacolare il patto tra mafie dovrebbe essere l’operazione navale europea Irini «che ha già dimostrato l’utilità in termini di informazioni raccolte, e per l’effetto deterrenza anche sul contrabbando di petrolio», ha detto nei giorni scorsi il commissario agli affari Esteri Josep Borrel. E chissà se l’aumento del 150% delle partenze sui barconi sia solo una coincidenza o non sia uno degli effetti di «Oil for migrants».

    https://www.avvenire.it/attualita/pagine/petrolio-e-migranti-il-patto-libico
    #pétrole #migrations #Libye #pacte #extractivisme #accord #Malte #Italie #contrebande #mafia #Libia_connection #Dirty_Oil #Daphne_Caruana_Galizia #Darren_Debono #Gordon_Debono #Fahmi_Bin_Khalifa #Nicola_Orazio_Romeo #Al-Nasr #Bija #Kachlav #Zawiyah #Petroleum_facility_guard #gardes-côtes #Dabbashi #Zuara #Zawyah #Romeo #Santapaola–Ercolano #Cosa_nostra #Mazzei #Ruta #Stella_Basbosa #Sea_Master_X #Fahmi_Slim #Fahmi_Musa_Bin_Khalifa #Mohammed_Kachlav #Irini

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    voir aussi :
    https://seenthis.net/messages/849512

    ping @isskein @albertocampiphoto @wizo

  • Hidden infrastructures of the European border regime : the #Poros detention facility in Evros, Greece

    This blog post and the research it draws on date before the onset of the current border spectacle in Evros of February/March 2020. Obviously, the situation in Evros region has changed dramatically. Our research however underlines that the Greek state has always resorted to extra-legal methods of border and migration control in the Evros region. Particularly the violent and illegal pushback practices which have persisted for decades in Evros region have now been elevated to official government policy.

    The region of Evros at the Greek-Turkish border was the scene of many changes in the European and Greek border regimes since 2010. The most well-known was the deployment of the Frontex RABIT force in October of that year; while it concluded in 2011, Frontex has had a permanent presence in Evros ever since. In 2011, the then government introduced the ‘Integrated Program for Border Management and Combating Illegal Immigration’ (European Migration Network, 2012), which reflected EU and domestic processes of the Europeanisation of border controls (European Migration Network, 2012; Ilias et al., 2019). The program stipulated a number of measures which impacted the border regime in Evros: the construction of a 12.5km fence along the section of the Greek Turkish border which did not coincide with the Evros river (after which the region takes its name); the expansion of border surveillance technologies and capacities in the area; and the establishment of reception centres where screening procedures would be undertaken (European Migration Network, 2012; Ilias et al., 2019). In this context, one of the measures taken was the establishment of a screening centre in South Evros, near the village of Poros, 46km away from the city of Alexandroupoli – the main urban centre in the area.

    The operation of the Centre for the First Management of Illegal Immigration is documented in Greek (Ministry for Public Order and Citizen Protection, 2013a) and EU official documents (European Parliament, 2012; European Migration Network, 2013), reports by the EU’s Fundamental Rights Agency (2011), NGOs (Pro Asyl, 2012) and activists (CloseTheCamps, 2012), media articles (To Vima, 2012) and research (Düvell, 2012; Schaub, 2013) between 2011 and 2015.

    Yet, during our fieldwork in the area in 2018, none of our respondents mentioned it. Nor could we find any recent research, reports or official documents after 2015 referring to it. It was only a tip from someone we collaborate with that reminded us of the existence of the Poros facility. We found its ‘disappearance’ from public view intriguing. Through fieldwork, document analysis and queries to the Greek authorities, we constructed a genealogy of the Poros centre, from its inception in 2011 to its ambivalent present. Our findings not only highlight the shifting nature of local assemblages of the European border regime, but also raise questions on such ‘hidden’ infrastructures, and the implications of their use for the rights of the people who cross the border.

    A genealogy of Poros

    The Poros centre was originally a military facility, used for border surveillance. In 2012, it was transferred to the Hellenic Police, the civilian authority responsible for migration control and border management, and was formally designated a Centre for the First Management of Illegal Immigration, similar to the more well-known First Reception Centre in Fylakio, in North Evros. The refurbishment and expansion of the old facilities and purchase of necessary equipment were financed through the External borders fund of the European Union (Alexandroupoli Police Directorate, 2011). Visits by the European Commissioner for Home Affairs, Cecilia Malmström (To Vima, 2012), the then executive director of Frontex, Ilkka Laitinen (Ministry for Public Order and Citizen Protection, 2013b), and a delegation of the LIBE committee of the European Parliament (2012) illustrated the embeddedness of the centre in the European border regime. The Commission’s report on the implementation of the Greek National Action Plan on Migration Management and Asylum Reform specifically refers the Poros centre as a facility that could be used for screening procedures and vulnerability assessments (European Commission, 2012).

    The Poros facility was indeed used as a screening and identification centre, activities that fell under both border management and the Greek framework for reception procedures introduced in 2011. While official documents of the Greek Government suggest that the centre started operating in 2012 (Council of Europe, 2012), a media article (Alexandroupoli Online, 2011) and a report by the European Centre for Disease Prevention and Control (2011) provide evidence that it was already operational the year before, as an informal reception centre. When the centre became the main screening facility for South Evros in 2012 (European Parliament, 2012), screening, identification and debriefing procedures at the time were carried out both by Hellenic Police personnel and Frontex officers deployed in the area (Council of Europe, 2012).

    One of the very few research sources referring to Poros, a PhD thesis by Laurence Pillant (2017) provides a detailed description of the space and the activities carried out in the old wooden building and the white containers (image 3), visible in the stills from the video we took in December 2020 (image 4). A mission of Medecins sans frontiers, indicated in Pillant’s diagram, provided health screening in 2012 (European Migration Network, 2013).

    The organisation and function of the centre at the time is also documented in a number of mundane administrative acts which we located through diavgeia.gov.gr, a website storing Greek public administration decisions. Containers were bought to create space for the screening and identification procedures (Regional Police Directorate of Macedonia and Thrace, 2012). A local company was awarded contracts for the cleaning of the facilities (Regional Police Directorate of Macedonia and Thrace, 2013). The last administrative documents we were able to locate concerned the establishment of a committee of local police officers to procure services for emptying the cesspit of the centre (Regional Police Directorate of Macedonia and Thrace, 2015) – not all buildings in the area are linked to the local sewage system. This is the point when the administrative trail for Poros goes cold. No documents were found in diavgeia.gov.gr after January 2015.

    So what happened to the Poros Centre?

    After 2015, we found a mere five online references to the centre, despite extensive searches of sources such as official documents, research or reports by human rights bodies and NGOs. A 2016 newspaper article mentioned that arrested migrants were led there for screening (Ta Nea, 2016). A 2018 article in a local online news outlet mentioned a case of malaria in the village of Poros (Evros News, 2018a), while in another article (Evros News, 2018b), the president of the village council blamed a case of malaria in the village on the lack of health screening in the centre. An account of activities of the municipal council of Alexandroupoli referred to fixing an electrical fault in the centre in May 2019 (Municipality of Alexandroupoli, 2019). Τhe Global Detention Project (2019) also refers to Poros as a likely detention place.

    These sources suggested that the centre might be operational in some capacity, yet they raised more questions than they answered. If the centre has been in operation since 2015, why is there such an absence of official sources referring to it? Equally surprising was the absence of administrative acts related to the Poros centre in diavgeia.gov.gr, in contrast to all other facilities in the area where migrants are detained, such as the Fylakio Reception and Identification Centre and the pre-removal centres and police stations. It was conceivable, of course, that the centre fell into disuse. Since the deployment of Frontex and the border control measures taken under the Integrated Plan, entries through the Greek-Turkish land border decreased significantly – from 54,974 in 2011 to 3,784 in 2016 (Hellenic Police, 2020), and screening procedures were transferred to Fylakio, fully operational since 2013 (Reception and Identification Service, 2020).

    Trying to find answers to our questions, we contacted the Hellenic Police. An email we sent in January 2020 was never answered. In early February, following a series of phone calls, we obtained some answers to our questions. The police officer who answered the phone call did not seem to have heard of the centre and wanted to ask other departments for more information, as well as the First Reception and Identification Service, now responsible for screening procedures. The next day, he said it is occasionally used as a detention facility, when there is a high number of apprehended people that cannot be detained in police cells. According to the police officer, they are detained there for one or two days, until they can be transferred to the Reception and Identification Centre of Fylakio for reception procedures, or detention in the pre-removal detention centre adjacent to it. At the same time, he stated that he was told that Poros has been closed for a long time.

    This contradictory information could be down to the distance between the central police directorate in Athens and the area of Evros – it is not unlikely that local arrangements are not known in the central offices. Yet, it was also at odds both with the description of the use of the centre that our informant himself gave us – using the present tense in Greek –, with what the local media articles suggest, and with what we saw on site. Stills from the video taken during fieldwork in December 2020 suggest that the Poros centre is not disused, although no activity could be observed on the day. The cars and vans parked outside did not seem abandoned or rusting. The main building and the containers appeared to be in a good condition. A bright red cloth, maybe a canvas bag, was hanging outside one of them. The rubbish bins were full, but the black bags and other objects in them did not seem as they have been left in the open for a long time (image 4).

    The police officer also asked, however, how we had heard of Poros – a question that alerted us to both the obscure nature of the facility and the sensitivity of our query.
    A hidden infrastructure of pushbacks?

    The Poros centre, at one level, illustrates how the function of such border facilities can change over time, as the local border regime adapts and responds to migratory movements. Fylakio has become the main reception and detention centre in Evros, and between 2015 and 2017, the Aegean islands became the main point of entry into Greece and the European Union. Yet, our findings raised a lot of significant questions regarding the new function of Poros, given the increase in migratory movements in the area since 2018.

    While we obtained official confirmation that the Poros centre is now used for temporary detention and not screening, it remains the case that there are no official documents – including any administrative acts on diavgeia.gov.gr – that confirm its use as a temporary closed detention centre. Equally, we did not manage to obtain any information about how the facility is funded from the Hellenic Police. Our respondent did not know, and another departments we called did not want to share any information about the centre. It also became evident in the course of our research that most of our contacts in Greece – NGOS and journalists – had never heard of the facility or had no recent information about it. We found no evidence to suggest that Greek and European human rights bodies or NGOs which monitor detention facilities have visited the Poros centre after 2015. A mission of the Council of Europe (2019), for example, visited several detention facilities in Evros in April 2018 but the Poros centre was not listed among them. Similarly, the Fundamental Rights Officer of Frontex, in a partly joined mission with the Fundamental Rights Agency, visited detention facilities in South Evros in 2019, the operational area where the Poros centre is located. However, the centre is not mentioned in the report on that visit (Frontex, 2019).

    The dearth of information and absence of monitoring of the facility means that it is unclear whether the facility provides adequate conditions for detention. While our Hellenic police informant stated that detention there lasts for one or two days, there is no outside gate at the Poros centre, just a rather flimsy looking wire fence. Does this mean that detainees are kept inside the main building or containers the whole time they are detained there? We also do not know if detainees have access to phones, legal assistance or healthcare, which the articles in the local press suggest that is absent from the Poros centre. Equally, in the absence of inspections by human rights bodies, we are unaware of the standards of hygiene inside the facilities, or if there is sufficient food available. Administrative acts archived in diavgeia.gov.gr normally offer some answers to such questions but, as we mentioned above, we could find none. In short, it appears that Poros is used as an informal detention centre, hidden from public view.

    The obscurity surrounding the facility, in the context of the local border regime, is extremely worrying. Many NGOs and journalists have documented widespread pushback practices (Arsis et al., 2018; Greek Council for Refugees, 2018; Koçulu, 2019), evidenced through migrant testimonies (Mobile Info Team 2019) and, more recently, videos (Forensic Architecture, 2019a; 2019b). Despite denials by the Hellenic Police and the Greek government, European and international international human rights bodies (Council of Europe, 2019; Committee Against torture 2019) have accepted these testimonies as credible. We have no firm evidence that the Poros facility may be one of the many ‘informal’ detention places migrant testimonies implicated in pushbacks. Yet, the centre is located no further than two kilometres from the Greek-Turkish border, and the layout of the area is similar to the location of a pushback captured on camera and analysed by Forensic Architecture (2019a): near a dirt road with direct access to the Evros River. Black cars and white vans (images 5 and 6), without police insignia and some without number plates, such as those in the Poros centre, have been mentioned in testimonies of pushbacks (Arsis et al., 2018). Objects looking like inflatable boats are visible in our video stills. While there might be other explanations for their presence (used for patrolling the river or confiscated from migrants crossing the river) they are also used during pushbacks operations, and their presence in a detention centre seems odd.

    These uncertainties, and the tendency of security bodies to avoid revealing information on spaces of detention, are not unusual. However, the obscurity surrounding the Poros centre, located in an area of the European border where detention have long attracted criticism and there is considerable evidence of illegal and violent border control practices, should be a concern for all.

    https://www.respondmigration.com/blog-1/border-regime-poros-detention-facility-evros-greece
    #Evros #détention #rétention #détention_administrative #Grèce #refoulement #push-back #push-backs #invisibilité #invisibilisation #Centre_for_the_First_Management_of_Illegal_Immigration #Fylakio #Frontex

    Ce centre, selon ce que le chercheur·es écrivent, est ouvert depuis 2012... or... pas entendu parler de lui avec @albertocampiphoto quand on a été sur place... alors qu’on a vraiment sillonnée la (relativement petite) région pendant 1 mois !

    Donc pas mention de ce centre dans la #carte qu’on a publiée notamment sur @visionscarto :


    https://visionscarto.net/evros-mur-inutile

    ping @reka @karine4

    • En fait, en regardant mieux « notre » carte je me rends compte que peut-être le centre que nous avons identifié comme « #Feres » est en réalité le centre que les auteur·es appellent Poros... les deux localités sont à moins de 5 km l’une de l’autre.
      J’ai écrit aux auteur·es...

      Réponse de Bernd Kasparek, 12.03.2020 :

      Since we have been in front of Poros detention centre, we are certain that it is a distinct entity from the Feres police station, which, as you rightly observe, is also often implicated in reports about push-backs.

      Réponse de Lena Karamanidou le 13.03.2020 :

      Feres is located here: https://goo.gl/maps/gQn15Hdfwo4f3cno6​ , and it’s a much more modern facility (see photo, complete with ubiquitous military van!). However, ​I’m not entirely certain when the new Feres station was built - I think there was an older police station, but then both police and border guard functions were transfered to the new building. Something for me to check in obscure news items and databases!

    • ‘We Are Like Animals’ : Inside Greece’s Secret Site for Migrants

      The extrajudicial center is one of several tactics Greece is using to prevent a repeat of the 2015 migration crisis.


      The Greek government is detaining migrants incommunicado at a secret extrajudicial location before expelling them to Turkey without due process, one of several hard-line measures taken to seal the borders to Europe that experts say violate international law.

      Several migrants said in interviews that they had been captured, stripped of their belongings, beaten and expelled from Greece without being given a chance to claim asylum or speak to a lawyer, in an illegal process known as refoulement. Meanwhile, Turkish officials said that at least three migrants had been shot and killed while trying to enter Greece in the past two weeks.

      The Greek approach is the starkest example of European efforts to prevent a reprise of the 2015 migration crisis in which more than 850,000 undocumented people passed relatively easily through Greece to other parts of Europe, roiling the Continent’s politics and fueling the rise of the far right.

      If thousands more refugees reach Greece, Greek officials fear being left to care for them for years, with little support from other members in the European Union, exacerbating social tensions and further fraying a strained economy. Tens of thousands of migrants already live in squalor on several Greek islands, and many Greeks feel they have been left to shoulder a burden created by wider European indifference.

      The Greek government has defended its actions as a legitimate response to recent provocations by the Turkish authorities, who have transported thousands of migrants to the Greek-Turkish border since late February and have encouraged some to charge and dismantle a border fence.

      The Greek authorities have denied reports of deaths along the border. A spokesman for the Greek government, Stelios Petsas, did not comment on the existence of the site, but said that Greece detained and expelled migrants in accordance with local law. An act passed March 3, by presidential decree, suspended asylum applications for a month and allowed immediate deportations.

      But through a combination of on-the-ground reporting and forensic analysis of satellite imagery, The Times has confirmed the existence of the secret center in northeastern Greece.

      Presented with diagrams of the site and a description of its operations, François Crépeau, a former U.N. Special Rapporteur on the human rights of migrants, said it was the equivalent of a domestic “black site,” since detainees are kept in secret and without access to legal recourse.

      Using footage supplied to several media outlets, The Times has also established that the Greek Coast Guard, nominally a lifesaving institution, fired shots in the direction of migrants onboard a dinghy that was trying to reach Greek shores early this month, beat them with sticks and sought to repel them by driving past them at high speed, risking tipping them into water.

      Forensic analysis of videos provided by witnesses also confirmed the death of at least one person — a Syrian factory worker — after he was shot on the Greek-Turkish border.
      A Secret Site

      When Turkish officials began to bus migrants to the Greek border on Feb. 28, a Syrian Kurd named Somar al-Hussein had a seat on one of the first coaches.

      Turkey already hosts more refugees than any other country — over four million, mostly Syrians — and fears that it may be forced to admit another million because of a recent surge in fighting in northern Syria. To alleviate this pressure, and to force Europe to do more to help, it has weaponized refugees like Mr. al-Hussein by shunting them toward the Continent.

      Mr. al-Hussein, a trainee software engineer, spent that night in the rain on the bank of the Evros River, which divides western Turkey from eastern Greece. Early the next morning, he reached the Greek side in a rubber dinghy packed with other migrants.

      But his journey ended an hour later, he said in a recent interview. Captured by Greek border guards, he said, he and his group were taken to a detention site. Following the group’s journey on his mobile phone, he determined that the site was a few hundred yards east of the border village of Poros.

      The site consisted principally of three red-roofed warehouses set back from a farm road and arranged in a U-shape. Hundreds of other captured migrants waited outside. Mr. al-Hussein was taken indoors and crammed into a room with dozens of others.

      His phone was confiscated to prevent him from making calls, he said, and his requests to claim asylum and contact United Nations officials were ignored.

      “To them, we are like animals,” Mr. al-Hussein said of the Greek guards.

      After a night without food or drink, on March 1 Mr. al-Hussein and dozens of others were driven back to the Evros River, where Greek police officers ferried them back to the Turkish side in a small speedboat.

      Mr. al-Hussein was one of several migrants to provide similar accounts of extrajudicial detentions and expulsions, but his testimony was the most detailed.

      By cross-referencing drawings, descriptions and satellite coordinates that he provided, The Times was able to locate the detention center — in farmland between Poros and the river.

      A former Greek official familiar with police operations confirmed the existence of the site, which is not classified as a detention facility but is used informally during times of high migration flows.

      On Friday, three Times journalists were stopped at a roadblock near the site by uniformed police officers and masked special forces officers.

      The site’s existence was also later confirmed by Respond, a Sweden-based research group.

      Mr. Crépeau, now a professor of international law at McGill University, said the center represented a violation of the right to seek asylum and “the prohibition of cruel, inhuman and degrading treatment, and of European Union law.”
      Violence at Sea

      Hundreds of miles to the south, in the straits of the Aegean Sea between the Turkish mainland and an archipelago of Greek islands, the Greek Coast Guard is also using force.

      On March 2, a Coast Guard ship violently repelled an inflatable dinghy packed with migrants, in an incident that Turkish officials captured on video, which they then distributed to the press.

      The footage shows the Coast Guard vessel and an unmarked speedboat circling the dinghy. A gunman on one boat shot at least twice into waters by the dinghy, with what appeared to be a rifle, before men from both vessels shoved and struck the dinghy with long black batons.

      It is not clear from the footage whether the man was firing live or non-lethal rounds.

      Mr. Petsas, the government spokesman, did not deny the incident, but said the Coast Guard did not fire live rounds.

      The larger Greek boat also sought to tip the migrants into the water by driving past them at high speed.
      Forensic analysis by The Times shows that the incident took place near the island of Kos after the migrants had clearly entered Greek waters.

      “The action of Greek Coast Guard ships trying to destabilize the refugees’ fragile dinghies, thus putting at risk the life and security of their passengers, is also a violation,” said Mr. Crépeau, the former United Nations official.
      A Killing on Land

      The most contested incident concerns the lethal shooting of Mohammed Yaarub, a 22-year-old Syrian from Aleppo who tried to cross Greece’s northern land border with Turkey last week.

      The Greek government has dismissed his death as “fake news” and denied that anyone has died at the border during the past week.

      An analysis of videos, coupled with interviews with witnesses, confirmed that Mr. Yaarub was killed on the morning of March 2 on the western bank of the Evros River.

      Mr. Yaarub had lived in Turkey for five years, working at a shoe factory, according to Ali Kamal, a friend who was traveling with him. The two friends crossed the Evros on the night of March 1 and camped with a large group of migrants on the western bank of the river.

      By a cartographical quirk, they were still in Turkey: Although the river mostly serves as the border between the two countries, this small patch of land is one of the few parts of the western bank that belongs to Turkey rather than Greece.

      Mr. Kamal last saw his friend alive around 7:30 a.m. the next morning, when the group began walking to the border. The two men were separated, and soon Greek security forces blocked them, according to another Syrian man who filmed the aftermath of the incident and was later interviewed by The Times. He asked to remain anonymous because he feared retribution.

      During the confrontation, Mr. Yaarub began speaking to the men who were blocking their path and held up a white shirt, saying that he came in peace, the Syrian man said.

      Shortly afterward, Mr. Yaarub was shot.

      There is no known video of the moment of impact, but several videos captured his motionless body being carried away from the Greek border and toward the river.

      Several migrants who were with Mr. Yaarub at the time of his death said a Greek security officer had shot him.

      Using video metadata and analyzing the position of the sun, The Times confirmed that he was shot around 8:30 a.m., matching a conclusion reached by Forensic Architecture, an investigative research group.

      Video shows that it took other migrants about five minutes to ferry Mr. Yaarub’s body back across the river and to a car. He was then taken to an ambulance and later a Turkish hospital.

      An analysis of other footage shot elsewhere on the border showed that Greek security forces used lethal and non-lethal ammunition in other incidents that day, likely fired from a mix of semiautomatic and assault rifles.
      E.U. Support for Greece

      Mr. Petsas, the government spokesman, defended Greece’s tough actions as a reasonable response to “an asymmetrical and hybrid attack coming from a foreign country.”

      Besides ferrying migrants to the border, the Turkish police also fired tear-gas canisters in the direction of Greek security forces and stood by as migrants dismantled part of a border fence, footage filmed by a Times journalist showed.

      Before this evidence of violence and secrecy had surfaced, Greece won praise from leaders of the European Union, who visited the border on March 3.

      “We want to express our support for all you did with your security services for the last days,” said Charles Michel, the president of the European Council, the bloc’s top decision-making body.

      The European Commission, the bloc’s administrative branch, said that it was “not in a position to confirm or deny” The Times’s findings, and called on the Greek justice system to investigate.

      https://www.nytimes.com/2020/03/10/world/europe/greece-migrants-secret-site.html

      https://www.nytimes.com/2020/03/10/world/europe/greece-migrants-secret-site.html

      #Mohammed_Yaarub #décès #mourir_aux_frontières

    • Grécia nega existência de centro de detenção “secreto” onde os migrantes são tratados “como animais”

      New York Times citou vários migrantes que dizem ter sido roubados e agredidos pelos guardas fronteiriços, antes de deportados para a Turquia. Erdogan compara gregos aos nazis.

      Primeiro recusou comentar, mas pouco mais de 24 horas depois o Governo da Grécia refutou totalmente a notícia do New York Times. Foi esta a sequência espaçada da reacção de Atenas ao artigo do jornal norte-americano, publicado na terça-feira, que deu conta da existência de um centro de detenção “secreto”, perto da localidade fronteiriça de Poros, onde muitos dos milhares de migrantes que vieram da Turquia, nos últimos dias, dizem ter sido roubados, despidos e agredidos, impedidos de requerer asilo ou de contactar um advogado, e deportados, logo de seguida, pelos guardas fronteiriços gregos.
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      “Para eles somos como animais”, acusou Somar al-Hussein, sírio, um dos migrantes entrevistados pelo diário nova-iorquino, que entrou na Grécia através do rio Evros e que diz ter sido alvo de tratamento abusivo no centro de detenção “secreto”.

      “Não há nenhum centro de detenção secreto na Grécia”, garantiu, no entanto, esta quarta-feira, Stelios Petsas, porta-voz do executivo grego. “Todas as questões relacionadas com a protecção e a segurança das fronteiras são transparentes. A Constituição está a ser aplicada e não há nada de secreto”, insistiu.

      Com jornalistas no terreno, impedidos de entrar no local por soldados gregos, o New York Times entrevistou diversos migrantes que dizem ter sido ali alvo de tratamento desumano, analisou imagens de satélite, informou-se junto de um centro de estudos sueco sobre migrações que opera na zona e falou com um antigo funcionário grego familiarizado com as operações policiais fronteiriças. Informação que diz ter-lhe permitido confirmar a existência do centro.

      https://www.publico.pt/2020/03/11/mundo/noticia/grecia-nega-existencia-centro-detencao-secreto-onde-migrantes-sao-tratados-a

      #paywall

    • Greece : Rights watchdogs report spike in violent push-backs on border with Turkey

      A Balkans-based network of human rights organizations says that the number of migrants pushed back from Greece into Turkey has spiked in recent weeks. The migrants allegedly reported beatings and violent collective expulsions from inland detention spaces to Turkey on boats across the Evros River.

      Greek officers “forcefully pushed [people] in the van while the policemen were kicking them with their legs and shouting at them.” Then, the migrants were detained, forced to sign untranslated documents and pushed back across the Evros River at night. Over the next few days, Turkish authorities returned them to Greece, but then they were pushed back again.

      This account from 50 Afghans, Pakistanis, Syrians and Algerians aged between 15 and 35 years near the town of Edirne at the Greek-Turkish border was one of at least seven accounts a network of Balkans-based human rights watchdogs says it received from refugees over the course of six weeks, between March and late April.

      The collection of reports (https://www.borderviolence.eu/press-release-documented-pushbacks-from-centres-on-the-greek-mainland), published last week by the Border Violence Monitoring Network (BVMN), with help from its members Mobile Info Team (MIT) and Wave Thessaloniki, consists of “first-hand testimonies and photographic evidence” which the network says shows “violent collective expulsions” of migrants and refugees. According to the network, the number of individuals who were pushed back in groups amount to 194 people.
      https://twitter.com/mobileinfoteam/status/1257632384348020737?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Without exception, according to the report, all accounts come from people staying in the refugee camp in Diavata and the Drama Paranesti pre-removal detention center. They included Afghans, Pakistanis, Algerians and Moroccans, as well as Bangladeshi, Tunisian and Syrian nationals.

      In the case of Diavata, according to the report, migrants said police took them away, telling them they would receive a document known as “Khartia” to regularize their stay temporarily. The Diavata camp is located near the northern Greek city of Thessaloniki.

      Instead, the migrants were “beaten, robbed and detained before being driven to the border area where military personnel used boats to return them to Turkey across the Evros River,” they said. Another large group reported that they were taken from detention in Drama Paranesti, also located in northern Greece, some 80 kilometers from the border with Turkey, and expelled in the same way.

      While such push-backs from Greece into Turkey are not new, the network of NGOs says the latest incidents are somewhat different: “Rarely have groups been removed from inner-city camps halfway across the territory or at such a scale from inland detention spaces,” Simon Campbell of the Border Violence Monitoring Network told InfoMigrants.

      “Within the existing closure of the Greek asylum office and restriction measures due to COVID-19, the repression of asylum seekers and wider transit community looks to have reached a zenith in these cases,” Campbell said.

      Although Greece last month lifted a controversial temporary ban on asylum applications imposed in response to an influx of refugees from Turkey, all administrative services to the public by the Greek Asylum Service were suspended on March 13.

      The suspension, which the Asylum Service said serves to “control the spread of COVID-19” pandemic, will continue at least through May 15.

      https://twitter.com/GreekAsylum/status/1248651007489433600?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      Reports of violence and torture

      The accounts in the report by the network of NGOs describe a range of violent actions toward migrants, from electricity tasers and water immersion to beatings with batons.

      According to one account, some 50 people were taken from Diavata camp to a nearby police station, where they were ordered to lie on the ground and told to “sleep here, don’t move.” Then they were beaten with batons, while others were attacked with tasers.

      They were held overnight in a detention space near the border, and beaten further by Greek military officers. The next day, they were boated across the river to Turkey by authorities with ’military uniform, masks, guns, electric [taser].’"

      Another group reported that they were “unloaded in the dark” next to the Evros River and “ordered to strip to their underwear.” Greek authorities allegedly used batons and their fists to hit some members of the group.

      Alexandra Bogos, advocacy officer with the Mobile Info Team, told InfoMigrants they were concerned about the “leeway afforded for these push-backs from the inner mainland to take place.”

      Bogos said they reached out to police departments after they learned about the arrests, but police felt “unencumbered” and continued transporting the people to the Greek-Turkish border. “On one occasion, we reached out and asked specifically for information about one individual. The answer was: ’He does not appear in our system’,” Bogos said.

      https://twitter.com/juliahahntv/status/1246165904406261773?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E12

      An Amnesty report (https://www.amnesty.org/en/documents/eur01/2077/2020/en) from April about unlawful push-backs, beatings and arbitrary detention echoes the accusations in the report by the network of NGOs.

      History of forcible rejections

      Over the past three years, violent push-backs have been documented in several reports. Last November, German news magazine Spiegel reported that between 2017 and 2018 Greece illegally deported 60,000 migrants to Turkey. The process involved returning asylum seekers without assessing their status. Greece dismissed the accusations.

      In 2018, the Greek Refugee Council and other NGOs published a report containing testimonies from people who said they had been beaten, sometimes by masked men, and sent back to Turkey (https://www.gcr.gr/en/news/press-releases-announcements/item/1028-the-new-normality-continuous-push-backs-of-third-country-nationals-on-the-e).

      UN refugee agency UNHCR and the European Human Rights Commissioner called on Greece to investigate the claims. In late 2018, another report by Human Rights Watch (HRW), also based on testimonies of migrants, said that violent push-backs were continuing (https://www.hrw.org/news/2018/12/18/greece-violent-pushbacks-turkey-border).

      It is often unclear who is carrying out the push-backs because they often wear masks and cannot be easily identified. In the HRW report, they are described as paramilitaries. Eyewitnesses interviewed by HRW said the perpetrators “looked like police officers or soldiers, as well as some unidentified masked men.”

      Simon Campbell of the Border Violence Monitoring Network said the reports he receives also regularly describe “military uniforms,” which “suggests it is the Greek army carrying out the push-backs,” he told InfoMigrants.

      Last week, the Spiegel published an investigation into the killing of Pakistani Muhammad Gulzar (https://www.spiegel.de/international/europe/greek-turkish-border-the-killing-of-muhammad-gulzar-a-7652ff68-8959-4e0d-910), who was shot at the Greek-Turkish border on March 4. “Evidence overwhelmingly suggests that the bullet came from a Greek firearm,” the authors wrote.

      Violations of EU and international law

      Push-backs are prohibited by Greek and EU law as well as international treaties and agreements. They also violate the principle of non-refoulement, which means the forcible return of a person to a country where they are likely to be subject to persecution.

      In March, Jürgen Bast, professor for European law at the University of Gießen in Germany, called the action of Greek security forces an “open breach of the law” on German TV magazine Monitor.

      Greece is not the only country accused of violating EU laws at the bloc’s external border: On top of the 100 additional border guards the European border and coast guard agency Frontex deployed to the Greek border with Turkey in March, Germany sent 77 police officers to help with border security.
      Professor Bast called Berlin’s involvement a “complete political joint responsibility” of the German government. “All member states of the European Union...including the Commission...have decided to ignore the validity of European law,” he told Monitor.

      In response to a request for comment from InfoMigrants, a spokesperson for EU border and coast guard agency Frontex would confirm neither the reports by the three NGOs nor the existence of systematic push-backs from Greece to Turkey.

      “Frontex has not received any reports of such violations from the officers involved in its activities in Greece,” the spokesperson said, adding that its officers’ job is to “support member states and to ensure the rule of law.”

      Coronavirus used as a pretext?

      On the afternoon of May 5, as the network of NGOs published their report on push-backs, police reportedly rounded up 26-year-old Pakistani national Sheraz Khan outside the Diavata refugee camp. After sending the Mobile Info Team (MIT) a message telling them “Police caught us,” he tried calling the NGO twice, but the connection failed both times.

      MIT’s Alexandra Bogos told InfoMigrants that Khan has not been heard of since and he has not returned to the camp. “We have strong reasons to believe that he may have been pushed back to Turkey,” Bogos said.

      A day later, the police arrived in the morning and “started removing tents and structures set up in an overflow area” outside the Diavata camp.

      Simon Campbell of the Border Violence Monitoring Network said the restrictive measures taken as a response to the coronavirus pandemic have been used to remove those who have crossed the border.

      “COVID-19 has been giving the Greek authorities a blank cheque to act with more impunity,” Campbell told InfoMigrants. “When Covid-19 restrictions lift, will we have already seen this more expansive push-back practice entrenched, and will it persist beyond the lockdown?”

      https://www.infomigrants.net/en/post/24620/greece-rights-watchdogs-report-spike-in-violent-push-backs-on-border-w

    • Spaces of Detention at the Greek-Turkish Land Border

      Guest post by Lena Karamanidou, Bernd Kasparek and Simon Campbell. Lena Karamanidou is a researcher at the Department of Economics and Law, Glasgow Caledonian University. Her recent work has focused on the EU border agency Frontex, pushbacks and border violence at the Greek-Turkish land border. Simon Campbell is a field coordinator with the Border Violence Monitoring Network, a collective of organisations and initiatives based in South Eastern Europe documenting pushbacks and violence within state borders. Bernd Kasparek is an undisciplined cultural anthropologist, with a focus on migration and border studies, europeanisation, racism and (digital) infrastructures. His book “Europa als Grenze” (Europe as Border), an ethnography of the European border agency Frontex is forthcoming in Summer 2021.

      The local coach from Alexandroupoli to Orestiada, the two largest towns in Evros, the region of the Greek-Turkish border, passes outside two border guard stations: Tychero and Neo Cheimonio [images 1 & 2]. Their function as detention spaces is barely discernible from the road; without the Hellenic police signs and vehicles outside, the Tychero border guard station could be mistaken for the wheat warehouse it once was. The train between the two cities, though, passes behind the Tychero facility; from there you can see a gated structure at the back of the station, resembling prison railings, which may have been used as a kind of ‘outside space’ for detainees. Reports by the Committee for the Prevention of Torture (CPT) and the Greek Council for Refugees criticised the absence of outside space and conditions of detention (described sarcastically as ‘best of the best’ by a police officer interviewed by one of the authors in 2011).

      Although the Greek government announced the closure of the Tychero station in 2013, after several critical reports on conditions of detention there, it continued to be used as a detention space. While detention facilities may be perceived as stable, permanent or at least long-term structures at the core of European border regimes, their histories in Evros suggest temporal, spatial and functional disruptions. The creation of detention facilities since the 1990s appeared to be ad hoc, reflecting the increasing significance of the area as a key entry point to the European Union and the Europeanisation of border management both nationally and locally.

      Spaces for detention were created out of existing facilities such as cells in local police stations and in border guard stations. The latter were established in 1999 - some of which are housed together with police stations, like in the towns of Feres [image 3] and Soufli, and others in separate facilities as in the villages of Tychero, Isaakio and Neo Cheimonio. While it is difficult to find specific information on their history, some detention facilities emerged early in the 2000s, for example in the village of Venna in the Rhodopi prefecture near the boundary with Evros. The Fylakio facility [image 4] was established as a detention centre in 2007 before being renamed a pre-removal centre following legal reforms in 2012. Yet, detention capacity in the area never quite met the needs imposed by the extensive use of detention as an instrument of control. Until the early 2010s, ad hoc, makeshift structures and centres were used at different times in Feres and at the villages of Dikaia, Vrissika [image 5], Elafochori [image 6] and Peplos – all now closed, as well as the one in Venna. The #Venna, #Peplos, #Vrissika, #Elafochori and #Tychero facilities, as well as the temporary Feres structure referred to in the 1999 CPT report, were all repurposed wheat warehouses, formerly property of a state agricultural agency closed down in the early 1990s.

      The facilities mentioned above are official ones. Their function can be traced in official documents – Greek, European and international - as well as in reports by NGOs and human rights organisations and research. However, they are not the only spaces where people may be detained in the area. One example of a ‘quasi-official’ place is the detention facility in Poros [image 7]. Originally a military structure that was converted into a ‘reception’ facility where screening, identification and debriefing procedures took place in 2012, by the late 2010s the centre had fallen into obscurity. From 2015 until 2020, there was little evidence of its use other than a few administrative documents and media reports, and it is unclear when its function switched from a reception to a detention facility. It was only in 2020, through research, investigations and journalism that the Poros facility became ‘known’ again, coinciding with the border spectacle in Evros that year. The government denied that the facility was ‘secret’ – ‘if the New York Times know about it, then I don’t see how such a detention centre can be a secret’, stated the government spokesman. Yet, the CPT described the facility as ‘semi-official’ and supported claims that it was used as a holding facility prior to pushbacks, given ‘the complete absence of any registration of detention’.

      To date, Poros is probably the only facility whose use as a ‘hidden’ detention centre was revealed . Testimonial evidence collected by NGOs and research organisations (for example here, here and here) suggests that detention in informal facilities prior to pushbacks may be a common practice in the area. These sites are used to hold groups captured within the footfall area of the border, but also to receive detainees transferred from across the Greek interior, from urban areas, police stations, and pre-removal detention facilities. Their aggregate role in pooling people-on-the-move prior to pushbacks to Turkey is also intimated by their bare functional layout [image 8]. Several testimonies of people who have been pushed back from Evros to Turkey refer to detention in buildings that did not appear to be police or border guard stations, and were not properly equipped with toilets, running water or beds. The holding cells recounted in these testimonies were composed of fenced yards, portacabins, warehouses, garages, and even animal pens:

      “the room did not look like a normal prison or police station but more like a stable”

      “They drove us to an old room close to the river. It was a stable. It didn’t have a proper floor, but dirt”.

      This unofficial repurposing of agrarian or semi-industrial outbuildings for detention in some senses mirrors the improvised architecture Greek authorities used to expand its official sites in Evros from the 90s onwards. Yet without the formal authorisation, nor the visual signifiers demarcating these sites, the web of new – and possibly old - unofficial detention centres are extremely difficult to locate. People detained there often do not know the exact location because of the way they are transported. Speaking to people who had likely been detained in Tychero, testimonies published by the Border Violence Monitoring Network described how “since the vehicle had no windows, the respondent could not see the building from the outside.” For researchers and investigators, geolocating these sites has become a near impossible task, not only because of the secrecy that characterises the practices of pushbacks and the risks of in situ research, but also because of multiple potential locations and a large number of buildings that could serve as informal detention facilities.

      Detention in Greece has been a core technique for governing migration, reflecting policies of illegalisation and criminalising unauthorised entry, even if deportations, which provided one of the key reasons for detention, were not feasible. However, the linkages between detention and pushbacks at the Greek – Turkish border illustrate how the governance of borders relies on assemblages of both formal and informal practices and infrastructures. The proliferation of these structures, often concealed by their benign outward appearance as farm buildings, fits in with the dispersed geography of pushbacks - and the way detention is increasingly serving as a temporal stage within the execution of violent removals.

      https://www.law.ox.ac.uk/research-subject-groups/centre-criminology/centreborder-criminologies/blog/2021/05/spaces-detention

  • Le téléphone de #Jeff Bezos aurait été piraté par un message de #Mohammed #ben_Salmane - #Libération
    https://www.liberation.fr/direct/element/le-telephone-de-jeff-bezos-aurait-ete-pirate-par-un-message-de-mohammed-b

    #Allo_jeff ? #nan_mais_allo_quoi

    De grandes quantités de #données auraient été exfiltrées du #téléphone de Bezos en quelques heures.

    Cette révélation pourrait relancer l’#enquête sur le #meurtre de Jamal #Khashoggi, collaborateur saoudien du #Washington_Post, un journal dont le propriétaire est précisément Jeff Bezos.

  • Morts à la frontière #Italie-#Suisse (#Côme - #Chiasso)

    #frontière_sud-alpine #montagne #mourir_aux_frontières #asile #migrations #réfugiés #décès #morts #frontières #frontières

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    Morire di confine a Como

    Dopo essere stati a Ventimiglia, dove i morti di confine sono stati 12 in pochi mesi, torniamo a Como, dove i migranti provano e riprovano ad attraversare la frontiera a loro preclusa con la Svizzera, ferendosi o perdendo la vita sui treni, con numeri consistenti sia nei tentativi che nei respingimenti.

    https://openmigration.org/analisi/morire-di-confine-a-como

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    Ajouté à cette métaliste :
    https://seenthis.net/messages/758646

  • Le roi du #Maroc au cœur d’un ballet diplomatique et photographique
    https://www.mediapart.fr/journal/international/110418/le-roi-du-maroc-au-coeur-d-un-ballet-diplomatique-et-photographique

    Absent du royaume depuis plusieurs semaines, le roi du Maroc Mohammed VI, en convalescence à Paris, donne signe de vie d’une manière étonnante via des photos publiées sur réseaux sociaux, avec des anonymes, des célébrités, et jusqu’au prince héritier saoudien. Il a été reçu hors agenda officiel par #Emmanuel_Macron, juste avant Mohammed ben Salmane.

    #International #Algérie #France #King_Mohammed_VI #Mohammed_ben_Salman #Saad_Hariri

  • INFO FRANCEINFO. À quelques heures d’un dîner à l’Élysée, Mohammed ben Salmane visé par une plainte à Paris pour « complicité d’actes de torture »
    https://www.francetvinfo.fr/monde/proche-orient/yemen/info-franceinfo-a-quelques-heures-dun-diner-a-lelysee-mohamed-ben-salma

    Alors qu’il est en voyage officiel à Paris depuis dimanche 8 avril, le prince héritier d’#Arabie_saoudite, #Mohammed_ben_Salmane, fait l’objet d’une #plainte avec constitution de partie civile, déposée lundi 9 avril auprès de magistrats du pôle spécialisé sur les #crimes_de_guerre du tribunal de grande instance de Paris, spécialisés dans les crimes de guerre.

    L’avocat pénaliste français #Joseph_Breham représente l’association yéménite de défense des Droits de l’homme à l’origine de cette plainte. Il accuse l’homme fort du régime saoudien de « complicité d’actes de #torture » pour son rôle joué dans la guerre contre les rebelles houthis au #Yémen. Depuis le début de ce conflit, en 2015, l’Arabie saoudite aurait déployé 150 000 militaires et une centaine d’avions de combat dans le pays. L’intervention de la coalition militaire, menée par Riyad, a déjà fait plus de 10 000 morts et 50 000 blessés. [...]

    Dans la plainte de quinze pages que nous avons pu consulter, l’héritier du trône et ancien ministre de la Défense d’Arabie saoudite est accusé d’avoir sciemment pris pour cible des populations civiles yéménites avec des frappes sur des camps de déplacés, sur des marchés, des immeubles résidentiels et des hôpitaux. [...]

    La plainte évoque aussi l’utilisation d’#armes_à_sous-munitions, une catégorie d’armes interdite par une convention internationale approuvée par 108 États, dont l’Arabie saoudite ne fait pas partie. Ainsi que des « #disparitions_forcées » et des prisons secrètes qui seraient tenues par des Émiratis.

    #crimes_contre_l'humanité

  • #Arabie_Saoudite : la problématique visite de MBS en France
    https://www.mediapart.fr/journal/international/080418/arabie-saoudite-la-problematique-visite-de-mbs-en-france

    Officiellement, l’Élysée ne veut parler que de « partenariat technologique » lors de la visite du prince héritier saoudien Mohammed Ben #Emmanuel_Macron reçu par le prince hériter Mohammed Ben Salman lors de son escale à Riyad en novembre 2017 © SPA Salmane en France du 8 au 10 avril. Officieusement, l’exécutif est sous la pression pour ses ventes d’armes au Royaume qui alimentent le conflit au #Yémen.

    #International #armement #armes #Mohammed_ben_Salmane

  • #Maroc : chape de plomb sur le #Rif
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140318/maroc-chape-de-plomb-sur-le-rif

    Casablanca, le 20 février 2018. © Rachida EL Azzouzi Impossible pour Mediapart, comme pour plusieurs confrères avant nous, de revenir dans la ville d’Al Hoceïma dans le Rif marocain, théâtre depuis octobre 2016 d’un #Hirak, mouvement populaire, d’une ampleur inédite en 18 ans de règne de #Mohammed_VI. Reportage sous étroite surveillance policière à Casablanca, où se déroule le procès d’une cinquantaine de militants.

    #International #Justice

  • L’#écologie, à l’instar de bien d’autres domaines, est traversée par un clivage central : à l’écologie dominante s’oppose l’écologie du Sud, comprise comme un ensemble réfractaire à l’hégémonie occidentale capitaliste. À la fois théorique et pratique, cette écologie est une démarche non alignée de résistances, mais aussi d’alternatives.

    L’écologie vue du Sud donne une voix à cette parole méconnue à travers un choix d’exemples significatifs et porteurs d’une dimension universelle. Du Burkina Faso aux luttes paysannes indiennes en passant par le Mouvement des ’sans terre’ au Brésil et la résistance écopaysanne palestinienne, Mohammed Taleb retrace une aventure écologique faite de spiritualité, de justice sociale et d’imagination active. Et cette aventure n’est pas celle des « pauvres victimes » de la crise écologique, mais celle de producteurs de sens, de créateurs d’analyse, d’inventeurs de solutions. Écouter le Sud, en toute sincérité, c’est entrer dans le dialogue des cultures et des civilisations, pour enfanter ensemble des modernités alternatives. Face au désenchantement capitaliste du monde et de la Nature vivante, que nous habitions au Sud ou au Nord de la planète, ce à quoi nous sommes tous appelés c’est de prendre soin de la terre et de tous ses habitants.

    L’écologie vue du Sud. Pour un anticapitalisme éthique, culturel et spirituel (nov. 2014, Editions Sang de la Terre)

    Mohammed Taleb, Philosophe algérien, Mohammed Taleb enseigne l’écopsychologie et est formateur en éducation relative à l’environnement. Il préside l’association de philosophie « Le singulier universel ». Depuis de nombreuses années, il travaille sur les interactions entre spiritualité, métaphysique, critique sociale, dialogue interculturel et science. http://www.franceculture.fr/emission-les-racines-du-ciel-ecologie-et-spiritualite-avec-mohammed-ta

  • La détention d’un prince saoudien milliardaire préoccupe l’Elysée
    https://www.mediapart.fr/journal/international/301217/la-detention-d-un-prince-saoudien-milliardaire-preoccupe-l-elysee

    La visite du prince Al-Walid à l’Élysée, début septembre. © DR Accusé de corruption, le richissime prince saoudien #Al-Walid_Ben_Talal, propriétaire de l’hôtel George-V à Paris, est toujours détenu à Riyad. Associé à la Caisse des dépôts et consignations (CDC) dans un fonds d’investissement saoudien, il avait été reçu discrètement début septembre par #Emmanuel_Macron à l’Élysée. L’un des conseillers du prince avait soutenu la campagne présidentielle d’En Marche !.

    #International #Arabie_Saoudite #François_Hollande #Mohammed_ben_Salmane

  • Hariri et l’Arabie saoudite : les caprices des princes, la tirelire du roi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171217/hariri-et-l-arabie-saoudite-les-caprices-des-princes-la-tirelire-du-roi

    Le fils du roi Fahd d’Arabie saoudite, le sulfureux #prince_Abdelaziz_ben_Fahd, pouvait tout demander à #Saad_Hariri. Une division « VIP » créée au sein du groupe de BTP de la famille Hariri était chargée des besoins du prince, y compris d’« attirer des femmes sans méfiance » dans sa suite. Un temps donné pour mort en novembre, le prince n’est pas réapparu depuis la #Purge de Riyad.

    #International #France #Arabie_Saoudite #Mohammed_ben_Salmane #Saudi_Oger

  • Hariri et l’Arabie saoudite : les caprices des princes, la tirelire du roi
    https://www.mediapart.fr/journal/international/171217/hariri-et-larabie-saoudite-les-caprices-des-princes-la-tirelire-du-roi

    Le fils du roi Fahd d’Arabie saoudite, le sulfureux #prince_Abdelaziz_ben_Fahd, pouvait tout demander à #Saad_Hariri. Une division « VIP » créée au sein du groupe de BTP de la famille Hariri était chargée des besoins du prince, y compris d’« attirer des femmes sans méfiance » dans sa suite. Un temps donné pour mort en novembre, le prince n’est pas réapparu depuis la #Purge de Riyad.

    #International #France #Arabie_Saoudite #Mohammed_ben_Salmane #Saudi_Oger

  • World’s Most Expensive Home? Another Bauble for a Saudi Prince - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2017/12/16/world/middleeast/saudi-prince-chateau.html

    LOUVECIENNES, France — When the Chateau Louis XIV sold for over $300 million two years ago, Fortune magazine called it “the world’s most expensive home,” and Town & Country swooned over its gold-leafed fountain, marble statues and hedged labyrinth set in a 57-acre landscaped park. But for all the lavish details, one fact was missing: the identity of the buyer.

    Now, it turns out that the paper trail leads to Crown Prince Mohammed bin Salman, heir to the Saudi throne and the driving force behind a series of bold policies transforming Saudi Arabia and shaking up the Middle East.

    #arabie_saoudite #corruption #mohammed_bullshit