• La francophonie dans les pays arabes : un tournant ?

    Le rapprochement de trois informations issues de la presse ou d’un mail professionnel souligne un concomitance d’interrogations sur la francophonie au Liban et en Tunisie : déclin de l’apprentissage du français que ce soit manque de moyens ou manque motivation, montée de l’intérêt pour l’anglais et - très clairement au Liban, peut être également en Tunisie, ces sources ne le mentionnent pas - dédain voire négligence de l’arabe (littéral et classique) par les étudiants et les familles.

    L’USJ, au défi d’une époque et d’un temps : le trilinguisme est-il le choix de demain ? - Fady NOUN - L’Orient-Le Jour
    http://www.lorientlejour.com/article/908816/lusj-au-defi-dune-epoque-et-dun-temps-le-trilinguisme-est-il-le-choix

    Mais c’est sur le plan des moyens, plutôt que des fins, que le colloque a soulevé le plus d’intérêt, parmi les présents. Et pour commencer, dans quelle langue l’USJ, université francophone dans un pays arabe, doit-elle diffuser son enseignement ? Derrière cette question appelant une réponse banale, quoique nuancée – ne serait-il pas plus profitable de donner certains cours en anglais, plutôt qu’en français ? – se cachait en fait un phénomène de société complexe qui affecte le Liban tout entier, et qui prend la forme de crises d’apprentissage et de transmission de l’arabe et du français, dans une société dont certains individus, de plus en plus nombreux, démissionnent, victimes d’une crise d’identité que ne peut ignorer l’USJ.
    L’intervention du Pr Henri Awit, directeur de la Fondation de la pensée arabe, a permis de dégager certains des contours de cette double crise. Dans une séquence du colloque modérée par Hervé Sabourin, directeur du bureau Moyen-Orient de l’Agence universitaire de la francophonie, M. Awit a expliqué que de larges pans de la société libanaise ont décidé de négliger l’apprentissage de la langue arabe, bien que selon lui « ce soit par l’arabe que les étudiants serviront le mieux leur pays ». Résultat, le Liban produit annuellement des centaines de jeunes candidats à l’émigration et une véritable crise de la culture arabe éclate au niveau de l’université. « Nous formons des étrangers », relevait l’un des intervenants. En cause aussi, bien entendu, un système scolaire et des méthodes d’apprentissage désuets, des programmes rétrogrades, qui rendent l’arabe rébarbatif.

    L’exclusivisme francophone : un handicap
    En outre, et en vis-à-vis, Henri Awit constate que « l’exclusivisme francophone, à côté de l’arabe, a fini par être un handicap ». Conclusion pratique, la perpétuation de la mission de l’USJ passe par de sérieux efforts de mise à niveau, y compris en arabe, l’adoption de l’anglais et, en fin de compte, la conversion au trilinguisme. Bref, toute une éducation à réviser, sinon à refaire, dès l’entrée à l’université. Une véritable révolution.
    Des nuances ont pourtant été apportées à ces constatations difficiles par les Prs Guillaume Leyte, président de l’Université Panthéon-Assas, et Nassib Ziadé, président du conseil d’administration de la Chambre de résolution des conflits de Bahreïn. S’inscrivant un peu à contre-courant des sombres pronostics sur la pertinence à long terme de l’enseignement en français, le Pr Ziadé, a fortement souligné « l’hégémonie du juridisme francophone dans le monde arabe », qu’il considère comme une chance pour l’USJ, dont la faculté de droit s’est implantée à Dubaï. Et de surenchérir dans l’optimisme en affirmant que « dans une Afrique en expansion, le français va devenir la seconde langue ». « Au-delà de son rôle actuel d’apaisement dans le brasier régional, a-t-il ajouté, l’USJ en tant que relais et centre dépositaire du savoir pourrait jouer à l’avenir un rôle dans la reconstruction de la région et la formation des élites. »

    Alphabétiser les gouvernances arabes
    C’est dans le même esprit que Me Ibrahim Najjar, professeur à l’USJ et ancien ministre, modérateur du troisième temps du colloque, devait parler de la possibilité de créer une « École d’administration » à vocation arabe pour « alphabétiser » les techniques de gouvernance de notre environnement géographique et culturel.
    Sur le plan juridique, « le Liban doit rester un pays contaminateur », a-t-il affirmé. Une conviction partagée par l’ancien ministre Ziyad Baroud, Fadia Kiwan et le Pr Adnane el-Amine, président de la « Lebanese Association for Educational Studies ». Le sentiment général est que le Liban n’a qu’à le vouloir pour rester le centre de rayonnement d’une culture juridique à la confluence du droit français et des droits du monde arabe. L’exploit de la traduction en arabe du code civil français semble avoir fourni à l’USJ un incroyable atout sur ce plan.

    En Tunisie
    Communiqué de l’association USF - Universitaires sans frontières (reçu par mail)

    Universités Tunisiennes
    Départements de français de Gafsa, Tozeur, Kairouan, Sousse

    Un programme d’interventions se met en place dans le cadre d’une convention passée entre
    – les Universités tunisiennes concernées,
    – l’Institut Français de Tunisie,
    – le GREF (Groupement des Retraités Educateurs sans Frontières).

    Objectif global du programme :
    enrichir les pratiques du français en tant que langue, culture et discipline d’enseignement.

    Les enseignants tunisiens, souvent formés en France, se heurtent aux niveaux très lacunaires des étudiants inscrits dans les départements de français.
    Ils doivent de ce fait adapter leurs exigences, leurs savoir-faire et savoir-être pédagogiques.
    Les étudiants, qui n’ont pas toujours choisi leur cursus, doivent être motivés.

    Dispositif :
    – deux séjours par an de quatre semaines dans les départements de français de chacune des quatre Universités partenaires.
    – deux enseignants français pour chaque séjour.

    Profil pédagogique :
    – expériences universitaires,
    – enseignement du français (lettres modernes, FLE…)

    Compétences souhaitées :
    – Animation d’équipes enseignantes (formation pédagogique, ingénierie éducative…).
    – Animation d’ateliers (conversation, expressions orale et écrites, culture, théâtre…).
    – Maîtrise de la didactique FLE.

    Implication :
    Participation à la mise en place en France d’une équipe stable chargée
    – de mettre en place un dispositif pouvant prendre de l’ampleur,
    – de programmer, de réguler et d’évaluer les interventions.

    Contacts :

    Michel Dousset, coordonnateur GREF des projets Universités tunisiennes.
    Tél. +33 6 42 10 25 56
    michel.dousset@orange.fr
    avec copie à
    Paul Rousset, Vice-président d’USF-AWB, responsable du Groupe Thématique Universitaire du GREF
    Tél. +33 6 33 31 43 98
    paulrousset@neuf.fr

    Annonce de la création d’une université américaine en Tunisie en 2020
    http://www.businessnews.com.tn/details_article.php?a=53130&t=520&lang=fr&temp=3

    Une conférence de presse a été organisée, mardi 27 janvier 2014, pour annoncer la création en Tunisie d’une université américaine. L’ouverture du campus universitaire est prévue pour 2020 alors que les travaux de construction commenceront en 2017. Le coût du projet est estimé à 200 millions de dinars (MD) qui seront financés par l’université Montplaisir, la GFH (Gulf Finance House) ainsi que plusieurs banques dont Attijari Bank, Banque El Amen et plusieurs entreprises. Autre point important, le projet créera 1.000 postes d’emplois repartis entre enseignants universitaires, cadres supérieurs, techniciens, agents administratifs et ouvriers.

    Le campus universitaire sera formé par plusieurs composantes, notamment des écoles et des facultés, un foyer universitaire, des restaurants, un complexe sportif, un hôtel, un centre d’affaires pour accueillir les ‘Start Up‘, etc. Plusieurs cursus seront proposés : médecine, pharmacie, économie, gestion, droit, journalisme, communication, architecture, ingénierie ... Ces établissements seront dotés de moyens pédagogiques modernes, des bibliothèques, des laboratoires et de personnel enseignant hautement qualifié, selon les responsables qui dirigent le projet.

    Les procédures en vue de l’obtention de l’accréditation auprès des instances américaines ont été entamées. En attendant un « American Business Program » vient d’être lancé pour l’année universitaire 2014/2015 sous l’égide d’Université Montplaisir en partenariat avec des universités Américaines. A l’issue de son cursus l’étudiant recevra un double diplôme : un diplôme tunisien reconnu d’équivalence par le ministère de l’enseignement supérieur et un autre américain délivré par l’une des universités partenaires (Michigan State University, Clayton State University et Savannah State University). Ce partenariat est fondé sur le principe du 2+2. Pour la maîtrise, l’étudiant suivra son cursus du 1er cycle (2 années) à Tunis et continuera le 2éme Cycle à l’une des universités américaines partenaires. Pour le master, l’étudiant validera la première année à Tunis et la 2éme année au sein de l’une des universités aux USA.

  • Le monde arabe hait les femmes | Slate.fr
    Par Mona Eltahawy

    http://www.slate.fr/story/54247/printemps-arabe-haine-femmes

    Excision, violences domestiques, négation des droits civiques… Certains vous diront que c’est notre « culture » et notre « religion » de faire ceci ou cela aux femmes. Sachez bien que celui qui en a décidé ainsi n’a jamais été une femme.

    Dans Distant View of a Minaret, feu Alifa Rifaat, auteure égyptienne trop peu connue, commence sa nouvelle par l’histoire d’une femme si indifférente aux relations sexuelles avec son mari qu’elle observe une toile d’araignée au plafond à balayer plus tard pendant qu’il se concentre uniquement sur son plaisir à lui. Elle a le temps de ruminer sur ses refus répétés de prolonger le rapport jusqu’à ce qu’elle aussi atteigne l’orgasme, « comme s’il voulait la priver exprès ». Au moment même où son mari refuse de la faire jouir, l’appel à la prière interrompt son orgasme à lui, et il sort. Après s’être lavée, elle se perd en prière—tellement plus épanouissante qu’elle a hâte qu’arrive l’heure de la prochaine— et se met au balcon pour regarder dans la rue. Elle interrompt sa rêverie pour préparer consciencieusement le café de son mari, qu’il boira après sa sieste. Elle l’apporte dans la chambre afin de le verser devant lui, comme il aime, et constate qu’il est mort. Elle envoie leur fils chercher un médecin.

    #monde_arabe #femmes #droit_des_femmes #droits_humains

    • Ce que tout cela signifie, c’est que quand on en vient au statut de la femme dans le monde arabe, la situation n’est pas meilleure que ce que vous pensiez. En fait elle est mille fois pire. Même après ces « révolutions », on considère que tout va à peu près pour le mieux dans le meilleur des mondes tant que les femmes restent voilées, prisonnières de leur foyer, qu’on leur refuse la simple mobilité de monter dans leurs propres voitures, qu’elles sont obligées de demander aux hommes la permission de voyager et qu’elles sont incapables de se marier, ou de divorcer, sans la bénédiction d’un mâle responsable d’elles.

      #misogynie

    • Bon Mona Eltahawy sur le monde arabe et les femmes, c’est rarement subtil. Et puis, elle est pleine de contradiction cette femme puisqu’elle est #30, among « 100 Most powerful Arab women » in 2012, according to Arabian Business !

  • « La vie paraît maintenant une éponge qui aspire le sang. Seuls les idiots vont l’attraper, l’essorer et se noyer dans le sang. Non, l’idiot et le criminel aussi. Ils ne supportaient pas de la voir se transformer en corail. »

    (Fatima Qandil, poétesse égyptienne. Tiré de l’excellente anthologie réalisée par Maram Al-Masri, Femmes poètes du monde arabe, Ed. Le Temps des Cerises, Paris, 2012.)

    La poésie arabe compte dans son histoire quelques grandes voix féminines, (telle celle de la princesse Wallada à l’époque de l’Espagne andalouse). Mais c’est au XXe siècle que la poésie féminine s’affirme comme un véritable phénomène. Cette anthologie rend bien sûr hommage, dans sa préface, aux femmes qui ont joué un rôle précurseur, comme l’Irakienne Nazik al-Malaïka ou la Palestinienne Fadwa Touqan aujourd’hui disparues. Mais son objectif est de faire découvrir ici les nouvelles voix de la poésie des femmes qui se font entendre dans le monde arabe. Le lecteur français sera certainement surpris (et séduit) par la liberté de ton, de forme et de pensée de la plupart d’entre elles.

    #poésie #monde_arabe #femmes

  • How 1,000 years of Arabic scholarship advanced scientific debate – in pictures

    http://www.theguardian.com/higher-education-network/blog/gallery/2014/oct/23/-sp-the-importance-of-arabic-contributions-to-science-over-time-in-pict

    From the 9th to the 19th centuries, scholars and scribes used Arabic as a lingua franca to debate scientific ideas. Arabic-speaking scholars translated classical Greek, Persian and even Sanskrit texts on topics such as medicine, mathematics and astronomy. These scholars went far beyond translation and preservation and fostered a unique and vibrant scientific culture within the Arabic-speaking world. The British Library and Qatar Foundation have joined forces to launch a new bilingual online portal, the Qatar Digital Library, providing free access to 25,000 pages of fascinating medieval Arabic manuscript. Here’s a selection of some of the most influential scientific texts in history.

    #savoirs #science #philosophie #Monde_arabe #Proche-Orient #Bagdad #Maghreb #Golfe #Orient-Occident #traduction #histoire

  • Pour revenir sur les questions posée par Reflets http://seenthis.net/people/reflets concernant Firechat http://seenthis.net/messages/299814
    Une publication de Sami Ben Gharbia qui avait été reprise par NAAWAT et OWNI en 2011.

    Les cyber-activistes arabes face à la liberté sur Internet made in USA
    http://ifikra.wordpress.com/2011/01/24/les-cyber-activistes-arabes-face-a-la-liberte-sur-internet-made-in

    « Cet article se concentre sur le cyber-activisme de base dans le monde arabe et les risques encourus d’une collision inévitable avec la politique étrangère et les intérêts US. Il résume l’essentiel des discussions que j’ai eues, ces deux dernières années, avec de multiples acteurs engagés dans la défense de la liberté d’expression sur Internet et dans l’utilisation de la technologie pour le changement social et politique. Bien que le sujet principal demeure l’activisme numérique arabe, j’y ai inclus les problématiques et inquiétudes similaires soulevées par des activistes et défenseurs de la liberté d’expression sur Internet issus d’autres parties du monde comme la Chine, la Thaïlande et l’Iran.

    Ce document part donc de l’hypothèse que l’engagement privé – des entreprises – et public – de l’administration – US dans le mouvement pour la liberté sur la Toile est dangereux pour cette même liberté. J’éclairerai les raisons pour lesquelles je considère ce nouveau contexte comme étant extrêmement dangereux pour le mouvement des cyber-activistes de base. »

    #Monde_Arabe #Cyber_activisme #liberté_internet #technologies #geopolitique

  • “U.S. Militarism Brings #Chaos”: As Obama Plans a War on ISIS, a Call for a Middle East-Led Response
    http://www.democracynow.org/2014/9/8/us_militarism_brings_chaos_as_obama

    ... these groups (...) can only operate where there’s chaos. And American militarism brings chaos in Afghanistan, in Iraq and in other places. So this is why I’m so concerned about a rerun of George W. Bush’s really unsuccessful and, I would say, quite criminal war on terror.

    (...)

    ... combining American militarism with Arab dictatorships is probably the stupidest recipe that anybody could possibly come up with to try to fight jihadi movements like al-Qaeda and Islamic State and others, because it was that combination of Arab autocracy and American militarism that actually nurtured and let these movements expand.

    #Etats-Unis #crime#monde_arabe

  • Foreign Powers Buy Influence at #Think_Tanks
    http://www.nytimes.com/2014/09/07/us/politics/foreign-powers-buy-influence-at-think-tanks.html

    Je ne savais pas que la famille #Hariri était une « puissance étrangère » (là où même de véritables puissances étrangères n’ont aucune chance d’acheter la moindre #influence)

    The arrangements involve Washington’s most influential think tanks, including the Brookings Institution, the Center for Strategic and International Studies, and the Atlantic Council. Each is a major recipient of overseas funds, producing policy papers, hosting forums and organizing private briefings for senior United States government officials that typically align with the foreign governments’ agendas.

    (...)

    Michele Dunne served for nearly two decades as a specialist in Middle Eastern affairs at the State Department, including stints in Cairo and Jerusalem, and on the White House National Security Council. In 2011, she was a natural choice to become the founding director of the Atlantic Council’s Rafik Hariri Center for the Middle East, named after the former prime minister of Lebanon, who was assassinated in 2005.

    The center was created with a generous donation from Bahaa Hariri , his eldest son, and with the support of the rest of the Hariri family, which has remained active in politics and business in the Middle East. Another son of the former prime minister served as Lebanon’s prime minister from 2009 to 2011.

    But by the summer of 2013, when Egypt’s military forcibly removed the country’s democratically elected president, Mohamed Morsi, Ms. Dunne soon realized there were limits to her independence. After she signed a petition and testified before a Senate Foreign Relations Committee urging the United States to suspend military aid to Egypt, calling Mr. Morsi’s ouster a “military coup,” Bahaa Hariri called the Atlantic Council to complain, executives with direct knowledge of the events said.

    Ms. Dunne declined to comment on the matter. But four months after the call, Ms. Dunne left the Atlantic Council.

    (...)

    Ms. Dunne was replaced by Francis J. Ricciardone Jr., who served as United States ambassador to Egypt during the rule of Hosni Mubarak, the longtime Egyptian military and political leader forced out of power at the beginning of the Arab Spring. Mr. Ricciardone, a career foreign service officer, had earlier been criticized by conservatives and human rights activists for being too deferential to the Mubarak government.

    Scholars at other Washington think tanks, who were granted anonymity to detail confidential internal discussions, described similar experiences that had a chilling effect on their research and ability to make public statements that might offend current or future foreign sponsors. At Brookings, for example, a donor with apparent ties to the Turkish government suspended its support after a scholar there made critical statements about the country, sending a message, one scholar there said.

    “It is the self-censorship that really affects us over time,” the scholar said. “But the fund-raising environment is very difficult at the moment, and Brookings keeps growing and it has to support itself.”

    The sensitivities are especially important when it comes to the Qatari government — the single biggest foreign donor to Brookings.

    Brookings executives cited strict internal policies that they said ensure their scholars’ work is “not influenced by the views of our funders,” in Qatar or in Washington. They also pointed to several reports published at the Brookings Doha Center in recent years that, for example, questioned the Qatari government’s efforts to revamp its education system or criticized the role it has played in supporting militants in Syria.

    But in 2012, when a revised agreement was signed between Brookings and the Qatari government, the Qatar Ministry of Foreign Affairs itself praised the agreement on its website, announcing that “the center will assume its role in reflecting the bright image of Qatar in the international media, especially the American ones.” Brookings officials also acknowledged that they have regular meetings with Qatari government officials about the center’s activities and budget, and that the former Qatar prime minister sits on the center’s advisory board.

    Mr. Ali, who served as one of the first visiting fellows at the Brookings Doha Center after it opened in 2009, said such a policy, though unwritten, was clear.

    “There was a no-go zone when it came to criticizing the Qatari government,” said Mr. Ali, who is now a professor at the University of Queensland in Australia. “It was unsettling for the academics there. But it was the price we had to pay.”

    #corruption #Etats-Unis

  • La philosophie dans le monde arabo-musulman (Entretien avec Pierre Trotignon)

    http://www.lesclesdumoyenorient.com/Entretien-avec-Pierre-Trotignon-La.html

    Il y a méconnaissance de la philosophie islamique en Occident qui est venue au XVIIIème siècle quand se forment les nations européennes, il y a une espèce de nombrilisme qui va se développer. Un homme instruit et cultivé qui s’intéressait à la philosophie au XVIème siècle était instruit aux quatre langues, le latin, le grec, l’hébreu et l’arabe. Aujourd’hui, non seulement l’arabe et l’hébreu ne sont pas au fond des études littéraires philosophiques mais le latin et le grec ont disparu. Il y a une déculturation européenne qui fait que la philosophie islamique en Occident est méconnue. Les deux guerres mondiales ont également tué beaucoup de gens instruits. La guérison sera longue.

    #philo #islam #religion #monde_arabe #Orient-Occident

  • Des intellectuels arabes de révérence

    Pour les intellectuels arabes, les choses furent rendues plus complexes encore avec la nouvelle prépondérance des Etats-Unis, devenus la puissance étrangère dominante au Proche-Orient. L’anti-américanisme systématique de la veille - dogmatique, bourré de clichés, ridiculement simpliste - se transforma illico en pro-américanisme. Dans de nombreux journaux et revues arabes et particulièrement dans ceux qui bénéficient de subsides, plus que bienvenus. L’opposition aux Etats-Unis s’atténua de façon spectaculaire, et parfois disparut. Cela faisait écho aux habituelles interdictions de toute critique à l’égard de tel ou tel régime qui s’en trouvait alors du même coup quasiment déifié.

    Comme par enchantement, une poignée d’intellectuels arabes découvrirent le nouveau rôle qu’ils pourraient jouer en Europe et aux Etats-Unis. Autrefois marxistes militants, souvent trotskistes, ils soutenaient le mouvement palestinien. Après la révolution iranienne, certains devinrent islamistes. Quand leurs dieux les abandonnèrent, ces intellectuels se turent, en dépit, ici et là, d’astucieux ballons d’essai lancés à la recherche de nouvelles divinités à servir. L’un d’eux, qui avait été jadis un loyal trotskiste, quitta la gauche et se tourna, comme tant d’autres, vers le Golfe, où il gagna joliment sa vie dans les travaux publics. Il revint sur la scène politique juste avant la crise du Golfe et se fit le critique acharné de l’Irak. N’écrivant jamais sous son nom, usant d’une série de pseudonymes qui protégeaient son identité (et ses intérêts), il se lança dans un assaut hystérique contre la culture arabe tout entière : il le fit de façon propre à attirer sur lui l’attention des lecteurs occidentaux.

    Chacun sait que tenter de faire passer dans les grands médias occidentaux une quelconque critique la politique des Etats-Unis ou d’Israël est extrêmement difficile. En revanche, exprimer des idées hostiles aux peuples et à la culture arabes ou à la religion islamique est d’une facilité déconcertante. C’est qu’il existe, de fait, une guerre culturelle entre les porte-parole de l’Occident et ceux du monde arabe et musulman. Dans une situation aussi explosive, le plus difficile est de réussir à conserver son esprit critique, à refuser toute rhétorique qui est l’équivalent verbal du bombardement qui n’épargne rien ni personne, pour choisir de réfléchir en priorité à des questions portant par exemple sur la politique de clientélisme des Etats-Unis à l’égard de certains régimes impopulaires. Abordée en Amérique même, cette question attire de féroces critiques à celui qui l’aborde.

    Il est en revanche évident qu’un intellectuel arabe est quasiment sûr d’obtenir une large audience quand il soutient ardemment, voire servilement, la politique des Etats-Unis et combat ses détracteurs : si ces derniers sont arabes, il lui suffit d’inventer des témoignages prouvant leur vilenie ; s’ils sont américains, de fabriquer des récits et des situations prouvant leur duplicité. Il peut aussi propager sur les Arabes et les musulmans des anecdotes qui auront pour effet de diffamer leurs traditions, de défigurer leur histoire, d’accentuer leurs faiblesses, qui, bien sûr, ne manquent pas.

    Par-dessus tout, il lui faudra attaquer les ennemis officiellement désignés - Saddam Hussein, le baathisme, le nationalisme arabe, le mouvement palestinien, les points de vue arabes sur Israël. Et, bien évidemment, tout cela lui vaudra les accolades tant espérées : on dira de lui que c’est un homme courageux et passionné, doté d’un franc-parler. Car le nouveau dieu, aujourd’hui, c’est l’Occident. Les Arabes, dit-on, doivent s’efforcer de lui ressembler davantage, l’Occident doit devenir leur référence première et fondamentale.

    Oubliés les méfaits réels de l’Occident. Évanouies, les retombées dévastatrices de la guerre du Golfe. A vrai dire, c’est nous, Arabes et musulmans, qui sommes profondément responsables de nos problèmes ; nous nous les sommes nous-mêmes infligés.

    [Edward Said, Des intellectuels et du pouvoir ]

    #Edward_Said
    #intellectuels
    #Monde_arabe

  • L’Algérie se prépare-t-elle au chaos ?
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article2104

    ❝Devenant pays précurseur de démocratie, dès octobre 1988, dans les républiques arabes qui n’atteignent ce stade qu’en 2011. L’Algérie a découvert le paradigme des libertés et de l’égalité, il y un quart de siècle déjà. Mais elle est confrontée, en 2014 encore et toujours, au paternalisme que prolonge un vestige de la diplomatie. Le monument qu’est Bouteflika, a une image de proue au sein de la majorité du peuple. Mais il est visiblement mal-portant ! Nos derniers articles sur la situation en Algérie 8 (...)

    Politique, France, francophonie, Algérie, Maroc, Tunisie, Afrique, monde arabe, vie politique, nation, nationale,

    / #économie, #politique, #opposition, #démocratie, #Maghreb, #Algérie, #Africa,
    #Politique #monde_arabe, #nation, #société

  • Science sans conscience, etc. - Libération

    http://www.liberation.fr/societe/2014/02/21/science-sans-conscience-etc_982086

    La vérité vacille. On pourrait se réjouir de voir valser les certitudes et les idées acquises.

    C’est pourtant tout autre chose qui se produit. La mise en question des vérités n’est pas aujourd’hui un outil pour remiser les préjugés et mieux comprendre. Elle attaque, mine, sape ou recouvre les paroles justes, complexes sous un monceau de « théories ». Ce travail de sape se fait souvent en toute innocence. Mais les vendeurs de haine, méprisant les êtres libres que nous sommes tous, simplifient pour, soi-disant, démasquer.

    #révoltes_arabes #monde_arabe #syrie

  • Arab region: atlas of our changing environment - Documents & Publications - Professional Resources - PreventionWeb.net

    http://www.preventionweb.net/english/professional/publications/v.php?id=36518&a=email

    This atlas uses evocative imagery and informative descriptions of prominent environmental change across 22 Arab countries over the last 50 years. While this atlas documents the commonalities shared by these nations, it also highlights the unique challenges each country faces in the 21st century. In a region already confronted by extreme climate, limited natural resources, economic conditions and conflict, the environmental challenges depicted are striking.

    https://dl.dropbox.com/s/05mxpuza6wnclgx/mondearabe1.png

    https://dl.dropbox.com/s/ulorqfb41l73fs1/mondearabe2.png

    https://dl.dropbox.com/s/5mn1byt3sgi77x1/mondearabe3.png

    #monde_arabe #cartographie #environnement #écologie

  • The Arab World Learning Barometer | Brookings Institution

    http://www.brookings.edu/research/interactives/2014/arab-world-learning-barometer

    The Arab World Learning Barometer is an interactive tool developed by the Center for Universal Education at Brookings. Using the latest available data, the barometer provides a snapshot of the state of education and learning in the Middle East and North Africa.

    The barometer measures the quality of education and learning by examining four areas: getting into school, staying in school, whether students are learning basic skills while in school, and the link between education and youth unemployment. The barometer brings together often scarce data for 20 countries in the Arab region. The data cover the 2001-2012 period and do not reflect setbacks due to recent conflicts in the re

    #monde_arabe

  • Leurs conditions de vie n’étaient pas difficiles à imaginer pourtant, pendant longtemps, les commentaires étaient teintés d’admiration pour parler des « Amazones de Kadhafi ». Des femmes chargées d’assurer la sécurité du "Colonel’ : un signe de modernité pour nombre de commentateurs « occidentaux ».

    Voici un article publié en 2011
    Qui sont ces femmes qui forment la garde rapprochée du colonel libyen ? - Kadhafi et les 40 amazones - Le Figaro Madame
    http://madame.lefigaro.fr/societe/kadhafi-40-amazones-010411-148064

    et un autre, d’une toute autre teneur, publié après la chute de Mouammar Kadhafi http://www.lemonde.fr/libye/article/2011/11/15/esclave-sexuelle-de-kadhafi_1603932_1496980.html (Annick Cojean a consacré un livre au sujet)

    Dans de nombreux pays occidentaux, on a pris les positions des femmes dans les sociétés arabes pour mesurer l’ouverture de ces pays. Un indicatif inepte.

    L’argument est valable pour la Libye mais aussi la Tunisie « pays du droit des femmes » (sic) pour ne citer que ces pays. Une femme ministre alibi suffit à faire oublier le sort de ses concitoyennes ?
    Et l’argument s’applique-t-il à la France ? Si c’est le cas, le fait que le gouvernement soit paritaire suffirait-il à faire oublier toutes les inégalités (salariales, etc) ?

    #femmes #Kadhafi #monde_arabe #inégalités #discriminations #viols #Libye #Tunisie #BenAli #médias #traitement_médiatique

  • Que sont les révolutions arabes devenues ?, par Alain Gresh
    Les blogs du Diplo, 23 décembre 2013 @alaingresh
    http://blog.mondediplo.net/2013-12-22-Que-sont-les-revolutions-arabes-devenues

    Il y a trois ans, à la surprise générale, aussi bien de la part des intellectuels arabes enfermés dans leurs tours d’ivoire que des experts occidentaux qui pontifiaient sur la passivité des masses arabes ainsi que sur leur peu d’aspiration au changement et à la démocratie, le peuple égyptien, à la suite du peuple tunisien, descendait dans la rue et mettait à bas en quinze jours une dictature qui paraissait inébranlable. Le caractère pacifique des changements intervenus, certes avec des martyrs mais sans massacres à grande échelle, a étonné le monde.

    #Egypte #Proche-Orient #Syrie #Tunisie #Monde_arabe #Mouvement_de_contestation #Mutation

    Ce texte a été publié en anglais : « Three years later : Was it a revolution ? »
    http://www.aljazeera.com/indepth/opinion/2013/12/three-years-later-was-it-revolution-20131219115550312396.html

  • WAFAW : When Authoritarianism Fails in the Arab World. Un programme Iremam, Ifpo et CERI financé pour 4 ans par le Conseil européen de la recherche (ERC) | Carnets de l’IREMAM

    http://iremam.hypotheses.org/3779

    Le lancement à Amman, les 5 et 6 octobre 20131, du programme WAFAW et l’entrée en fonction à l’IREMAM et au CERI/Sciences Po, à partir du 1er janvier 2014, de quatre des huit premiers chercheurs (doctorants et post-docs) recrutés sur crédits européens donnent ici l’occasion de présenter brièvement les ambitions scientifiques et les défis organisationnels de cette recherche collective. Celle-ci fédère trois laboratoires (Iremam, Ifpo et Ceri) et plusieurs chercheurs d’institutions partenaires grâce à un financement obtenu auprès du Conseil Européen de la Recherche (ERC) et couvrant une période de quatre ans. Ce billet entend également valoir encouragement pour les chercheurs, jeunes et moins jeunes, à se familiariser avec les termes du défi essentiel que représente l’obtention de tels financements européens, difficiles d’accès mais vitaux pour le champ scientifique et les disciplines concernés.

    #monde_arabe

  • Ahmed Fouad Negm vient de mourir. Figure à part de la scène intellectuelle et culturelle égyptienne, ancien délinquant ayant connu la prison, il était devenu poète et a écrit des textes qui, repris par le chanteur aveugle Cheikh Imam, avaient été l’hymne des mouvements de contestation des années 1960 et 1970. Ses chants ont été repris lors des manifestations qui ont renversé le président Hosni Moubarak début 2011. Un film de fiction égyptien, « Al-Fagoumy », a été consacré à sa vie.
    http://arablit.wordpress.com/2011/05/25/al-fagoumy-movie-about-colloquial-poet-ahmed-fouad-negm-opens-tod

    Une compilation de ses chansons a été publiée en France par Chant du monde, intitulée « Les Yeux des mots » (titre de l’une d’entre elles).
    http://www.discogs.com/Le-Cheikh-Imam-Chante-Negm/release/2240344
    https://www.youtube.com/watch?v=1sAuyY3-lPU

    « Un cri d’affamé », par Ahmed Fouad Negm (juillet 1981)
    http://www.monde-diplomatique.fr/1981/07/NEGM/36273

    « C’est un cri d’affamé que nous allons étouffer par indigestion », disait déjà M. Mohamed Hassanein Heykal à Nasser au sujet des poèmes de Fouad Negm. En effet, poète populaire et contestataire, Ahmed Fouad Negm chante depuis vingt ans en compagnie du musicien aveugle Cheikh Imam. Leur production commune compte plus de deux cents chansons, ballades ou pièces musicales consacrées tant aux espoirs et aux souffrances des Egyptiens qu’à l’émancipation des peuples dans le monde (Vietnam, Cuba, Chili, Angola, Palestine, Iran...). Bien que très populaire en #Egypte et dans le #monde_arabe, leur œuvre reste interdite dans la plupart de ces pays, où elle circule néanmoins sous le manteau. Negm totalise treize années de #prison sans aucune espèce de jugement. Condamné en 1978 à un an de travaux forcés pour un poème « humiliant » le président Sadate, il vivait depuis dans la clandestinité. Son témoignage nous est parvenu peu de temps avant son arrestation le 29 avril 1981.

    #Art# Censure #Culture #Justice #Musique #Répression #Littérature #Personnalités #Proche-Orient

  • Israël devant faire face à « des grandes menaces »... La preuve par la carte

    https://dl.dropbox.com/s/hgoksdv10xndu9f/israel-propagande.jpg

    Je reçois cette représentation problématique (c’est le moins qu’on puisse en dire) d’un cartographe italien que je ne dénoncerai pas ici, et qui souhaite que je publie cette carte sur un de mes espaces blogs. Pourquoi tant de haine ?

    #israël #monde_arabe #cartographie #représentation #propagande

    • OK avec toi sur le caractère abusif d’une telle carte. Mais n’est ce pas abusif aussi de la reprendre et mettre au pilori sans citer de nom d’auteur ? sans compter les risques qu’elle ne soit reprise et diffusée par des gens qui partagent sa crainte ?
      #copyright

    • En fait, j’ai hésité, mais oui, tu as raison. la carte est déjà disponible sur Internet de toutes façons et son auteur connu. Cela dit, l’idée n’est pas de mettre au pilori (c’est de ma faute, je n’aurai peut-être pas du la présenter comme je l’ai fait, mais certains jours, on est de moins bonne humeur que d’autres...). Je voulais présenter cette carte surtout pour la déconstruire « de manière constructive », si je puis dire, expliquer pourquoi cette propagande est dangereuse. Je suis désolé d’avoir donné l’impression inverse.

      Ta remarque est d’autant plus bienvenue que justement, je suis aussi, plus généralement, en pleine réflexion sur tous ces textes ou ces billets très sarcastiques sur un auteur, une figure intellectuelle, qui peuvent être légitimes, mais qui finalement sont très destructifs et n’aident pas à avancer dans le débat et la réflexion. Il y a certainement une autre manière de parler ou d’écrire sur ce qu’on aime pas, sur ce qu’on déteste vraiment, mais la forme ad hoc en même temps « sans complaisance » et « dans le respect de l’autre » est très difficile à trouver. Réflexion à suivre ausi...

      L’auteur est Adriano Vincenzo Cirillo et la carte st disponible sur ce site :

    • merci.
      Dans un autre genre, mais sur un sujet proche, j’avais commis à l’automne 2006 une recension des cartes du conflit entre Israel et le Hezbollah, recension qui montre bien que cet italien aurait pu faire des demi-cercles en direction inverse...
      Voir : http://mappemonde.mgm.fr/num11/internet/int06303.html

      Pour poursuivre sur ta réflexion quant à la nécessité de développer un discours constructif sur la production cartographique, j’ai un petit projet qui me trotte dans la tête. Suite à notre discussion sur une carte confessionnelle du Liban, puis au travail intéressant mais à mon sens incomplet de mon collègue F. Balanche sur les cartes du conflit syrien (http://orientxxi.info/magazine/l-insurrection-syrienne-et-la,0397), je me proposais de revenir justement prochainement sur cette question de que cartographie t on et en fonction de quelques représentations héritées. IL faut aussi que je trouve le temps.

  • « Arts de l’islam » au Louvre : de la confusion à la manipulation - Les blogs du Diplo
    http://blog.mondediplo.net/2013-08-01-Arts-de-l-islam-au-Louvre-de-la-confusion-a-la

    Le #musée fait le choix de présenter cette diversité de provenances sous le signe de l’islam. Effectivement, l’#islam représente un point commun à tous ces pays, pendant au moins une certaine partie de leurs histoires respectives. Mais pourquoi ce choix ? Pourquoi ne pas proposer ces objets en fonction des aires géographiques et des pays d’origine auxquels ils appartiennent ? Pourquoi représenter une civilisation, quelle qu’elle soit, sous le nom de la religion prédominante ? Pourquoi représenter une diversité de civilisations si anciennes, comme celle de l’Inde, même pour une partie de leur #histoire, sous la coupe d’une #religion ?

    #Iran #Monde_arabe #Art

  • Dangerous Divisions in the Arab World - NYTimes.com

    http://www.nytimes.com/2013/06/29/opinion/dangerous-divisions-in-the-arab-world.html?nl=todaysheadlines&emc=edit_th_2

    Even in a region where violence has become all too commonplace, the killing of four Shiite men in Egypt last weekend seemed particularly vicious. According to news reports, a cheering Sunni Muslim mob armed with clubs, swords and machetes raided a house in a Cairo suburb where about 30 people were marking a religious festival and beat, stabbed and lynched the four men. Video footage showed the victims’ bodies, bloodied and motionless, being dragged through the streets. Among those killed was a prominent Shiite cleric, Hassan Shehata.

    #monde_arabe #révoltes_arabes