• Grève à Ryanair les 25 et 26 juillet : 600 vols annulés en Europe Belga - 18 Juillet 2018 - RTBF
    https://www.rtbf.be/info/economie/detail_ryanair-la-greve-du-personnel-de-cabine-des-25-et-26-juillet-est-mainten

    La compagnie aérienne irlandaise à bas coût Ryanair a annoncé mercredi l’annulation de 600 vols en Europe les 25 et 26 juillet, en raison d’une grève des personnels de cabine en Espagne, Portugal et Belgique. Ces annulations vont toucher un total de 100.000 passagers sur les deux jours, selon la compagnie.

    « Jusqu’à 200 vols quotidiens » seront annulés depuis/vers l’Espagne, 50 depuis/vers le Portugal et 50 depuis/vers la Belgique, a indiqué la société dans un communiqué. Soit 300 vols par jour et 600 sur les deux jours de grève, a confirmé un porte-parole de la compagnie.
    Début juillet, cinq syndicats ont lancé un appel à la grève pour les personnels de cabine de Ryanair en Belgique, Espagne, Portugal et Italie. Dans ce dernier pays, la compagnie s’attend en revanche à ce que son activité se déroule « comme prévu », a indiqué un porte-parole de Ryanair.
    . . . . . . .
    http://images-cdn.impresa.pt/expresso/2018-04-16-Greve-na-Ryanair-/original/mw-960
    Les syndicats ayant appelé à cette grève demandent notamment que la compagnie applique la législation de chacun des pays dans lesquels elle emploie du personnel et qu’elle accorde les mêmes conditions de travail aux salariés directement sous contrat avec la compagnie et à ses intérimaires.
    . . . . . . .
    Ryanair ne reconnaît pour l’instant qu’au compte-gouttes les syndicats représentant son personnel (pilotes et personnels de cabine). Ceux qui appellent à cette grève fin juillet ne sont pas reconnus. Début juin, deux syndicats de personnels de cabine ont été reconnus par Ryanair en Italie, une première pour cette catégorie de salariés.

    #ryanair #gréve #conditions-de-travail #protection-sociale #esclavage #management #harcèlement #cadences #discrimination #low-cost #entreprise #monde_du_travail #jenaijamaisvoléenryanair #transport_aérien #compagnies_aériennes

  • Cadences effrénées, forte pression... le quotidien alarmant des pilotes de #ryanair Le figaro - Clémentine Maligorne Valérie Collet - 29 Novembre 2017
    http://www.lefigaro.fr/social/2017/11/29/20011-20171129ARTFIG00113-ces-pilotes-de-ryanair-qui-evoquent-des-condition

    TÉMOIGNAGES - _ La compagnie irlandaise, qui a été contrainte d’annuler des milliers de vols jusqu’à fin mars, est confrontée à une mobilisation inédite de ses pilotes. Trois d’entre eux, qui travaillent ou qui ont travaillé pour Ryanair racontent leurs conditions de travail.

    Depuis deux mois, les langues se libèrent au sein des équipes navigantes de Ryanair. Alors que le premier transporteur européen a été contraint d’annuler brutalement plus de 18.000 vols jusqu’à fin mars 2018 notamment à cause d’une mauvaise gestion des congés de ses pilotes mais aussi de nombreux départs, trois pilotes qui travaillent ou qui ont travaillé pour la compagnie irlandaise à bas coût ont accepté de témoigner auprès du Figaro, sous couvert d’anonymat, de leur quotidien chez Ryanair.


    Des cadences de travail à la « limite de la légalité »
    Après avoir volé durant 10 ans en tant que commandant de bord pour la compagnie aérienne irlandaise, Jacques
    « revit » depuis qu’il a quitté l’an dernier Ryanair pour une autre low-cost offrant une meilleure qualité de travail. « Après avoir changé d’employeur, je me suis rendu compte dans quel état de fatigue j’étais quand je travaillais pour Ryanair. J’acceptais beaucoup de choses sous la pression morale et temporelle. » Il décrit des cadences de travail très soutenues, à la « limite de la légalité » : des journées de 13 heures de service, 900 heures de vol par an, « des seuils maximum autorisés pour un pilote, mais pour Ryanair qui sont la norme », souligne-t-il. Il évoque des avions qui tournent « 18 heures par jour pour pouvoir être rentables » et des équipages qui enchaînent souvent jusqu’à six étapes dans une journée, le maximum légal.

    « Personnellement ça m’est arrivé de m’endormir dans le cockpit, de faire des micro-siestes de 10 minutes car je n’arrivais plus à lutter, confie Jacques. J’étais censé répondre à la radio mais mon copilote l’a fait à ma place. Ça n’arrive pas que chez Ryanair, mais c’est régulier. » Georges*, la cinquantaine, est commandant de bord depuis trois ans chez Ryanair. Salarié de la compagnie, avec un contrat de travail irlandais. Pilote expérimenté, il confirme que le rythme est particulièrement soutenu et avoue aussi : « Ça m’est déjà arrivé de dire à mon collègue copilote, je vais dormir pendant 10 minutes, de manière à récupérer, pour tenir le coup ».« Aucun pilote ne dort dans le cockpit » rétorque de son côté la compagnie, précisant que les pilotes « volent 18 heures par semaine et bénéficient de quatre jours de repos - un week-end double après 5 jours de travail ».

    Comparé aux hôtesses de l’air et aux stewards, les commandants de bord se disent toutefois « bien traités ».« Durant les rotations (le temps où l’avion arrive et repart), une hôtesse doit s’occuper du débarquement des passagers, du nettoyage de l’avion, vérifier les équipements de sécurité, puis réembarquer 200 personnes, tout ça en 25 minutes, détaille Jacques. Une fois que l’avion est parti, elle doit alors vendre, vendre et encore vendre. Souvent, elle ne peut même pas manger ou s’asseoir en 10 heures de vol, alors que nous, les pauses, on les prend en vol, entre une fin de montée et un début de descente. C’est encore gérable. »

    Des menaces sur les résultats de ventes à bord
    Hôtesses et stewards « subissent des pressions et des menaces permanentes sur leurs résultats de ventes de produits à bord des appareils », assurent ce pilote qui raconte avoir assisté plus d’une fois à des scènes où des hôtesses fondaient en larmes après avoir été recadrées par leur hiérarchie. Deux courriers types adressés à des personnels navigants, qui ont été transmis au Figaro, témoignent en effet de cette pression exercée sur les PNC (hôtesse de l’air et steward). Sont listés une dizaine de produits (cosmétiques, parfums, cadeaux, snacks, boisson, etc...) avec les statistiques de vente. Dans ces deux lettres, il est reproché au destinataire du courrier de ne pas avoir assez vendu sur une période allant du 1er avril au 19 novembre.

    « Cette performance n’est pas acceptable et il est clair que vous n’avez pas fait convenablement votre travail à bord » peut-on lire. « Ces revenus annexes sont importants pour Ryanair et notre équipage reçoit 10% de tout ce qui est vendu à bord », souligne le manager. « Je dois ajouter que votre performance sera surveillée attentivement durant les deux prochains mois. S’il n’y a pas de progrès significatif vous serez soumis à une procédure disciplinaire. » Interrogée, Ryanair affirme ne pas envoyer ce genre de courriers... « Il n’y a pas de pression pour vendre à bord, nous assure-t-on. Les membres d’équipage sont incités à vendre des produits à bord et sont récompensés par des primes de vente ».

    « Statistiques sur la consommation de carburant »
    Les commandants de bord ressentent eux aussi une pression exercée par la hiérarchie qui prend son personnel « rien moins que pour un outil de production ». « Tous les mois, on nous demande nos statistiques sur la consommation de carburant. On doit voler à des vitesses économiques, moins vite que les autres. Moi je n’y prête aucune attention, mais certains pilotes se mettent une pression supplémentaire avec ça », rapporte Georges. Là encore, Ryanair assure ne pas exercer ce type de pression en dépit des témoignages.

    Lorsqu’il était encore salarié de Ryanair, Jacques, lui, raconte cependant avoir tenu plusieurs fois tête à sa hiérarchie. « Pour avoir refusé d’assurer un dernier vol après une journée particulièrement compliquée et fatigante pour l’équipage, j’ai été convoqué deux fois à Dublin. On m’a bien fait comprendre que ça ne devait plus se reproduire. J’étais pourtant arrivé à la limite réglementaire de mon temps de travail. L’équipage et moi-même n’étions plus aussi frais et réactifs, c’était une question de sécurité », ajoute le commandant de bord qui travaille maintenant pour une autre compagnie aérienne. « Il y a en effet une pression pernicieuse de la part du management chez Ryanair. Quand on appelle Dublin, jamais un bonjour, ni au revoir, ni merci », renchérit Georges. « Pendant nos jours de récup il n’est pas rare qu’ils nous appellent pour qu’on vienne bosser. Et beaucoup n’osent pas dire non. »

    Toutefois, ce pilote, salarié de la compagnie irlandaise, s’estime encore chanceux et privilégié par rapport à d’autres collègues. « Les conditions sont bien plus dures pour les jeunes qui commencent », dénonce-t-il. Car chez Ryanair, la majorité des pilotes - une minorité selon Ryanair - sont employés en tant qu’autoentrepreneurs via une multitude de petites structures juridiques ad hoc de droit irlandais. Ce sont souvent de jeunes recrues qui débutent dans le métier et qui sont payées à l’heure de vol (entre 130 et 140 euros de l’heure pour un commandant de bord - plus de 170 euros selon Ryanair) mais pas sur leur temps de travail au sol.

    « Autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix »
    Mike*, 28 ans, fait partie de ceux-là. Il a commencé sa carrière dans la compagnie irlandaise il y a trois ans. « J’ai un statut d’autoentrepreneur parce que je n’ai pas eu le choix, explique-t-il. Le briefing, les temps d’attente à la suite de retards ou d’incidents techniques ne sont pas comptabilisés et pas rémunérés. Sans compter le temps passé pour me rendre sur une autre base que la mienne lorsque c’est le cas. »
    Sa rémunération globale est d’environ 35% supérieure au salaire qu’il pourrait percevoir en France. « Mais je dois prendre en charge mon assurance maladie, mettre de l’argent de côté pour ma retraite et payer mes frais de transport et de logement lorsque je me rends dans une autre base de la compagnie pour prendre mon service, détaille-t-il. Je suis remboursé par la compagnie, mais sur une base forfaitaire de 150 euros pour un vol et une nuit sur place, assure-t-il. Si je suis malade et que je ne peux pas prendre mon service, je fais une requête. Au bout de deux absences, je suis convoqué au siège pour une réunion et au bout de trois, mon contrat est rompu. »

    En outre, les jeunes recrues doivent payer de leur poche 29.500 euros de formation pour voler chez Ryanair, ce que la compagnie dément. « Ces jeunes, sans expérience, à qui l’on demande au passage de devenir des chefs d’entreprise, se retrouvent en plus avec un prêt sur le dos » assure pourtant Georges. « Ça leur met un sérieux stress » ajoute ce commandant de bord qui a déjà 30 ans d’expérience au compteur.

    « Je n’ai pas à me plaindre de ma situation à côté des jeunes pilotes. Mais Ryanair, c’est vraiment le low cost du low cost. C’est dommage, car dans le fond, la compagnie se porte bien. Mais si demain, une autre compagnie comme Norwegian Airlines ou Easyjet s’installe près de chez moi, je n’aurais aucun scrupule à partir. » Preuve, s’il en est, que l’herbe n’est pas si verte que ça chez Ryanair.

    #esclavage #management #autoentrepreneur #harcèlement #cadences #danger #sieste #discrimination #low-cos #entreprise #monde_du_travail #balancetonporc #violence

  • Six #femmes témoignent de #violences sexuelles
    https://www.mediapart.fr/journal/france/171017/six-femmes-temoignent-de-violences-sexuelles

    Les témoignages de femmes victimes de harcèlement ou agressions sexuelles continuent d’affluer sur les réseaux sociaux. Ils frappent par leur nombre, mais aussi par la diversité des milieux qu’ils touchent. Mediapart donne la parole à six d’entre elles.

    #France #agression #harcèlement_sexuel

    • Violence envers les femmes, un exemple parmi beaucoup d’autres
      La caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol relaxée - 15 Octobre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/244592/article/2017-10-15/la-caissiere-d-auchan-suspectee-de-complicite-de-vol-relaxee
      Vicky Vandesavel, 36 ans, de Wizernes, a été licenciée du magasin Auchan de Longuenesse fin décembre 2015. Poursuivie pour complicité de vol, l’ancienne caissière, qui entre-temps a déménagé, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Saint-Omer jeudi 12 octobre.

      C’est un immense soulagement pour Vicky Vandesavel. Le tribunal correctionnel de Saint-Omer vient de rendre sa décision. Cette caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol a été relaxée.

      Presque deux ans se sont écoulés depuis le 1er décembre 2015, où Vicky Vandesavel a quitté Auchan, entourée de la police. « C ’est comme si c’était hier pour moi, confie la jeune femme depuis Bordeaux, où elle a démarré une nouvelle vie, c’est trop douloureux, ça ne s’oublie pas. »
      http://lvdnena.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2017/10/15/node_244592/33204594/public/2017/10/15/B9713496641Z.1_20171015155752_000%2BGL29VL13S.2-0.jpg?itok=t6EZAn
      Hôtesse de caisse depuis seize ans
      Vicky Vandesavel, hôtesse de caisse depuis bientôt seize ans au magasin Auchan de Longuenesse, a été mise à pied le 1er décembre 2015 et licenciée le 31 pour faute grave. On lui reprochait un chariot de complaisance au bénéfice d’une amie, à l’occasion d’une panne informatique. Elle venait de reprendre son poste en mi-temps thérapeutique, après un accident du travail. Hospitalisée au lendemain de sa garde à vue pour complicité de vol, la Wizernoise avait choisi, avant même son passage devant les prud’hommes, de se confier dans nos colonnes en février 2016 pour tenter de remonter la pente.

      La procédure a été longue, en raison de l’échec de la conciliation, qui impliquait que Vicky Vandesavel reconnaisse sa culpabilité. « J’ai toujours eu la tête haute et aujourd’hui je l’ai encore plus avec un grand sourire (…). Même les professionnels de santé me disaient que face à Auchan, j’allais perdre, confie-t-elle. Ça me donne envie de dire aux gens que ça vaut le coup de se battre plutôt que d’étouffer la douleur en soi. »

      Vicky Vandesavel est donc passée devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer le 26 septembre 2017. « C’était très très dur. Toute l’histoire redéballée, je m’y étais préparée, mais entendre l’avocate dire encore que je mens sur les circonstances, sur la panne de caisse… Mon avocat a été vraiment génial. Je n’ai pas réussi à me retenir de pleurer », raconte-t-elle. Jeudi 12 octobre, elle a appris la relaxe. « Mon honneur est lavé. Je revis. J’en ai pleuré une heure non-stop. »

      Le printemps suivant l’affaire, Vicky Vandesavel avait été hospitalisée une seconde fois durant quatre semaines pour choc émotionnel. Elle a coupé les ponts avec l’amie impliquée dans l’affaire de vol, à la suite de cette deuxième hospitalisation. « J’ai pris conscience qu’il fallait que je rompe avec l’événement. » Les messages de soutien ont néanmoins compté. « D’anciennes clientes m’ont pris dans leurs bras. Ça a été très important pour moi tout ça. »

      Nouvel emploi
      Avec son mari et ses trois enfants, Vicky Vandesavel a déménagé à Bordeaux fin juillet 2017. « Refaire ma vie professionnelle à Saint-Omer, je n’y arrivais pas. » Après seize ans d’ancienneté comme hôtesse de caisse, elle ne doutait pas de retrouver du travail. Elle commence lundi 16 octobre, comme hôtesse de caisse chez Intermarché dans un village près d’Angoulême.

      La procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif est toujours en cours.

      RÉ ÉCOUTER : LA CAISSE LES PIEDS SUR TERRE SONIA KRONLUND FRANCE CULTURE
      Vicky Vandesavel est hôtesse de caisse depuis 16 ans chez Auchan dans le Nord de la France. Accusée de vol, elle a été licenciée, et crie son innocence. Gaston, ex vigile chez Carrefour, lui, a plaidé coupable !


      • Reportage : Leila Djitli
      • Réalisation : Peire Legras
      http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-16.03.2016-ITEMA_20937565-0.mp3
      Source : http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-caisse

      Sur SeenThis : https://seenthis.net/messages/486665

      RÉ ÉCOUTER : PIÉGER LA CAISSIÈRE À AUCHAN - MODE D’EMPLOI Sur Radio Campus Lille
      http://www.campuslille.com/index.php/entry/pieger-la-caissiere-a-auchan-mode-d-emploi

      UNE CAISSE DANS UN HYPERMARCHÉ, C’EST QUOI ?


      
Principalement, un ordinateur de type PC, disposant de multiples moyens de connexion comme par exemple, une dizaine de prise USB.

Cet ordinateur est connecté, quand tout va bien,
      
- Au serveur permettant les paiements, interrogeant par exemple votre banque afin de savoir si votre compte bancaire est approvisionné.

      – Au catalogue des produits du magasin, il peut y avoir plus de 100 000 références actives dans ce catalogue.
Un exemple : le lot de 24 couches bébé, un article, les mêmes couches, par lot de 2 fois 24, c’est un autre article, le Lot en promotion avec une remise de 10 % c’est un autre article.
      
- Le serveur gérant la carte du magasin, afin d’enregistrer ce que vous achetez et les éventuelles promotions auxquelles vous avez droit.
- Le système de pesée.
      
- L’imprimante, pour le ticket,

      – Les lecteurs de code barre, celui de la caisse, le lecteur manuel qui permet de scanner le pack d’eau qui est resté dans votre chariot.
Etc, Etc.


      Un tas d’appareils, reliés entre eux, et qui sont censés fonctionner ensembles.
      
Il y a donc parfois des problèmes touchant un ou plusieurs appareils connectés.


      Une caisse, c’est aussi des caméras, afin de surveiller les caissières, les clients.

      Les logiciels de reconnaissance faciales ça existe, et c’est employé dans beaucoup de magasins.
      
La caisse, c’est aussi des surveillants, qui sont aussi là afin de protéger les caissières.

      Bon, parfois c’est pour instruire des dossiers de licenciement, surtout envers des délégué(e) syndicaux(ales) comme vous l’avez entendu dans ce témoignage.

      

 N’oubliez pas de faire un sourire à la caissière quand vous faites vous courses
      #harcèlement #auchan #mulliez #justice #caisse #caissière #consommation #audio #radio #monde_du_travail #guerre_sociale

    • Je trouve un peu déplacé que tu mette ces exemples sur une discutions à propos de violences sexuelles faites aux femmes. Je comprend bien que le travail de caissière est très féminisé et que ce harcelement touche spécifiquement les femmes. Mais ici on parle de viol, culture du viol, harcelement sexuel, violences sexuelles que subissent les femmes au travail de la part des hommes (et pas que les chefs). Le problème du harcelement que subissent les caissières est sérieux et il mérite sa propre discussion mais là tu me donne juste l’impression de détourné le sujet et de déresponsabilisé les hommes.
      Les violences sexuelles au travail c’est pas que le patronat, c’est aussi les collègues masculins, les clients, les camarades du syndicats, c’est tous les hommes de toutes les classes sociales qui se comportent mal avec les femmes, pas seulement les patrons, bourgeois.

  • La caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol relaxée - 15 Octobre 2017
    http://www.lavoixdunord.fr/244592/article/2017-10-15/la-caissiere-d-auchan-suspectee-de-complicite-de-vol-relaxee
    Vicky Vandesavel, 36 ans, de Wizernes, a été licenciée du magasin Auchan de Longuenesse fin décembre 2015. Poursuivie pour complicité de vol, l’ancienne caissière, qui entre-temps a déménagé, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Saint-Omer jeudi 12 octobre.

    C’est un immense soulagement pour Vicky Vandesavel. Le tribunal correctionnel de Saint-Omer vient de rendre sa décision. Cette caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol a été relaxée.

    Presque deux ans se sont écoulés depuis le 1er décembre 2015, où Vicky Vandesavel a quitté Auchan, entourée de la police. « C ’est comme si c’était hier pour moi, confie la jeune femme depuis Bordeaux, où elle a démarré une nouvelle vie, c’est trop douloureux, ça ne s’oublie pas. »
    http://lvdnena.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2017/10/15/node_244592/33204594/public/2017/10/15/B9713496641Z.1_20171015155752_000%2BGL29VL13S.2-0.jpg?itok=t6EZAn
    Hôtesse de caisse depuis seize ans
    Vicky Vandesavel, hôtesse de caisse depuis bientôt seize ans au magasin Auchan de Longuenesse, a été mise à pied le 1er décembre 2015 et licenciée le 31 pour faute grave. On lui reprochait un chariot de complaisance au bénéfice d’une amie, à l’occasion d’une panne informatique. Elle venait de reprendre son poste en mi-temps thérapeutique, après un accident du travail. Hospitalisée au lendemain de sa garde à vue pour complicité de vol, la Wizernoise avait choisi, avant même son passage devant les prud’hommes, de se confier dans nos colonnes en février 2016 pour tenter de remonter la pente.

    La procédure a été longue, en raison de l’échec de la conciliation, qui impliquait que Vicky Vandesavel reconnaisse sa culpabilité. « J’ai toujours eu la tête haute et aujourd’hui je l’ai encore plus avec un grand sourire (…). Même les professionnels de santé me disaient que face à Auchan, j’allais perdre, confie-t-elle. Ça me donne envie de dire aux gens que ça vaut le coup de se battre plutôt que d’étouffer la douleur en soi. »

    Vicky Vandesavel est donc passée devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer le 26 septembre 2017. « C’était très très dur. Toute l’histoire redéballée, je m’y étais préparée, mais entendre l’avocate dire encore que je mens sur les circonstances, sur la panne de caisse… Mon avocat a été vraiment génial. Je n’ai pas réussi à me retenir de pleurer », raconte-t-elle. Jeudi 12 octobre, elle a appris la relaxe. « Mon honneur est lavé. Je revis. J’en ai pleuré une heure non-stop. »

    Le printemps suivant l’affaire, Vicky Vandesavel avait été hospitalisée une seconde fois durant quatre semaines pour choc émotionnel. Elle a coupé les ponts avec l’amie impliquée dans l’affaire de vol, à la suite de cette deuxième hospitalisation. « J’ai pris conscience qu’il fallait que je rompe avec l’événement. » Les messages de soutien ont néanmoins compté. « D’anciennes clientes m’ont pris dans leurs bras. Ça a été très important pour moi tout ça. »

    Nouvel emploi
    Avec son mari et ses trois enfants, Vicky Vandesavel a déménagé à Bordeaux fin juillet 2017. « Refaire ma vie professionnelle à Saint-Omer, je n’y arrivais pas. » Après seize ans d’ancienneté comme hôtesse de caisse, elle ne doutait pas de retrouver du travail. Elle commence lundi 16 octobre, comme hôtesse de caisse chez Intermarché dans un village près d’Angoulême.

    La procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif est toujours en cours.

    RÉ ÉCOUTER : LA CAISSE LES PIEDS SUR TERRE SONIA KRONLUND FRANCE CULTURE
    Vicky Vandesavel est hôtesse de caisse depuis 16 ans chez Auchan dans le Nord de la France. Accusée de vol, elle a été licenciée, et crie son innocence. Gaston, ex vigile chez Carrefour, lui, a plaidé coupable !


    • Reportage : Leila Djitli
    • Réalisation : Peire Legras
    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-16.03.2016-ITEMA_20937565-0.mp3
    Source : http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-caisse

    Sur SeenThis : https://seenthis.net/messages/486665

    RÉ ÉCOUTER : PIÉGER LA CAISSIÈRE À AUCHAN - MODE D’EMPLOI Sur Radio Campus Lille
    http://www.campuslille.com/index.php/entry/pieger-la-caissiere-a-auchan-mode-d-emploi

    UNE CAISSE DANS UN HYPERMARCHÉ, C’EST QUOI ?


    
Principalement, un ordinateur de type PC, disposant de multiples moyens de connexion comme par exemple, une dizaine de prise USB.

Cet ordinateur est connecté, quand tout va bien,
    
- Au serveur permettant les paiements, interrogeant par exemple votre banque afin de savoir si votre compte bancaire est approvisionné.

    – Au catalogue des produits du magasin, il peut y avoir plus de 100 000 références actives dans ce catalogue.
Un exemple : le lot de 24 couches bébé, un article, les mêmes couches, par lot de 2 fois 24, c’est un autre article, le Lot en promotion avec une remise de 10 % c’est un autre article.
    
- Le serveur gérant la carte du magasin, afin d’enregistrer ce que vous achetez et les éventuelles promotions auxquelles vous avez droit.
- Le système de pesée.
    
- L’imprimante, pour le ticket,

    – Les lecteurs de code barre, celui de la caisse, le lecteur manuel qui permet de scanner le pack d’eau qui est resté dans votre chariot.
Etc, Etc.


    Un tas d’appareils, reliés entre eux, et qui sont censés fonctionner ensembles.
    
Il y a donc parfois des problèmes touchant un ou plusieurs appareils connectés.


    Une caisse, c’est aussi des caméras, afin de surveiller les caissières, les clients.

    Les logiciels de reconnaissance faciales ça existe, et c’est employé dans beaucoup de magasins.
    
La caisse, c’est aussi des surveillants, qui sont aussi là afin de protéger les caissières.

    Bon, parfois c’est pour instruire des dossiers de licenciement, surtout envers des délégué(e) syndicaux(ales) comme vous l’avez entendu dans ce témoignage.

    

 N’oubliez pas de faire un sourire à la caissière quand vous faites vous courses
    #harcèlement #auchan #mulliez #justice #caisse #caissière #consommation #audio #radio #monde_du_travail #guerre_sociale

  • portrait de l’artiste en travailleur | TANX
    http://tanx.free-h.fr/bloug/archives/9983

    Sur son petit piédestal, l’artiste, le créateur, le scientifique, le professeur, le journaliste, clame à la face du monde qu’il est exceptionnel et mérite un traitement de faveur et pleure que sa situation est insoutenable, le sel de la terre est triste comme un caillou et il trépigne d’être traité comme les autres et le dit sans même rougir.

    C’est un piège, et le piège est monté d’un part par nos exploiteurs et d’autre part par nous-mêmes : à aucun moment on ne décide de laisser tomber cette singularité en toc pour enfin constater qu’avant d’être intellectuel ou créatif, on est un prolétaire (quand on en est un, évidemment, mais là on entendra pas l’artiste bourgeois se plaindre de ses conditions de travail, pardi, he). Si ces métiers-là ont essuyé les plâtres des statuts ultra-précaires rêvés du patronat, nous n’avons jamais envisagé que ça puisse être une incroyable occasion à une solidarité de classe. Plutôt qu’alerter les autres travailleurs sur le recul des droits sociaux – ce qu’on vit déjà, n’ayant aucune couverture sociale en dehors de la santé – pour soutenir les luttes, et y participer pleinement, on n’a eu de cesse de rappeler notre singularité.

    En oubliant au passage que le capitalisme est un empêchement à nos ambitions intellectuelles et artistiques. La perte de sens dans beaucoup de domaines, tout aussi singuliers et autrement indispensables (chez les soignants par exemple, ou à l’inspection du travail), mène des cohortes de travailleurs à la dépression, à l’alcool, aux drogues légales ou non, et au suicide.
    Exactement comme les travailleurs de domaines moins prestigieux. L’ouvrier sur une chaine de montage ne mérite pas plus cette vie de merde que nous, nous ne méritons aucun traitement de faveur, nous devons rejeter l’exploitation pour ce qu’elle est, et non pas uniquement quand elle nous touche, nous.

    Ce qui relie l’ouvrier, le soignant et l’artiste prolétaire c’est le statut social, et ça n’est pas dire que tous les boulots sont les mêmes, mais que nous sommes tenus par la même obligation de remplir le frigo, de payer un loyer ou des crédits. Les métiers intellectuels et créatifs sont prestigieux, et nous le savons puisque notre activité est la première chose que nous mettons en avant. Pourquoi choisir cet angle d’attaque quand on parle de conditions de travail, si ça n’est pour appuyer l’idée qu’on est au dessus de la plèbe ? Se situer au dessus de la masse est à la fois une absurdité et dans un sens une réalité, sauf que cette réalité nous la renforçons au lieu de la combattre et de chercher à la détruire. Parce que l’idée que l’accès aux arts est une question de bon vouloir uniquement est une idée largement répandue y compris chez nous, créateurs. Cette idée est merdique. Relire Bourdieu que j’ai pas lu d’ailleurs. Non : relire Lucien Bourgeois.

    • Tout à fait d’accord avec toi @aude_v
      C’est pour ca que je ne peu pas me revendiqué prolétaire comme Tanx et que je préfère dire travailleuse pauvre puisque je bénéficie de nombreux privilèges de ma classe même si mes revenus sont très faibles.

    • D’un point de vue personnel, je me sens à l’autre bout du spectre social : je suis née prolo, j’ai grandi prolo et j’ai accédé à l’éducation et la « création » comme prolo.

      Du coup, en lisant le texte de Tanx, je me sens une fois de plus marginalisée et illégitime. Parce que c’est bien ça qui caractérise le prolo qui sort de son parcours de prolo : son #illégitimité (qui se traduit aussi, parfois, par un gros complexe de la #fumiste, aussi appelé syndrome de l’#impostrice — même si je poste beaucoup).

      Le prolo est héréditaire, son statut de classe est d’ailleurs son seul héritage, bien collant( y a pas un truc qui s’appelle le sticky floor ?). Et l’incapacité à rester à sa place est sanctionnée non seulement par les bourgeois (la figure du #parvenu) que par les autres prolos (celle de l’ingrat qui pète plus haut que son cul).

      D’un autre côté, ce texte me fait mieux comprendre mon perpétuel pas de côté, mon non-casisme.

      Effectivement, bien qu’adhérant à un syndicat de caste (donc d’artistes), je me rend compte que ma vision est souvent assez contraire à celle des autres. Je ne veux pas de statut particulier, mais bien le fait de retrouver un statut général : sécu générale, impôts comme les autres et protection sociale convergente avec le modèle salarial itou.

      Je me rend bien compte que dans ma #corporation, il n’y a précisément aucune homogénéité de #caste, entre ceux qui se plaignent de ne pas pouvoir sortir assez de revenus du (im)pot commun, les dilettantes et ceux qui créent à « l’abri » du RSA.
      Pas les mêmes besoins, pas les mêmes attentes, mais effectivement, un profond désir de distinction, de n’être pas mélangés avec la plèbe, parce qu’on n’est pas à l’usine quand même !

      Comme sur les bancs de la fac, où les vrais prolos étaient plus rares que les poils sur le cul d’un hipster, ou même ensuite, dans le monde du travail, tu te rends compte que prolo est un état permanent et acquis comme une grosse tâche de naissance sur la gueule : pas le réseau, pas les moyens, pas la love money qui file le petit coup de pouce indispensable de ceux qui se sont fait tout seuls !
      Ce que ça peut me faire rire, le mythe des 3 gus dans un garage.
      Ils avaient déjà un garage, les cons !

      Du coup, je rejoins plutôt @mad_meg sur les privilèges de classe qui prédominent sur les revenus et le capital financier.

      En fait, pour conclure prématurément, avec le texte de Tanx, je me sens juste niée une fois de plus…#anomalie #reproduction_sociale

    • Je sais très bien faire la distinction entre la figure rhétorique du prolétaire — celui qui n’a que le revenu de SON travail — et le prolo, cette construction sociale du travailleur populaire qui n’est pas arrivé à entrer dans la vaste fumisterie qu’est la classe moyenne où l’on se donne les moyens de croire qu’on échappe à sa condition en mimant le mode de vie des bourgeois.

      De manière intellectuelle, on pourrait parler du lumpenprolétariat, mais concrètement, c’est le prolo, même si dans le prolo, il y en a une bonne mesure qui a cru à la France des proprios et qui s’est endettée à la toque pour pour son Sam Suffit tout poucave qui, sans qu’il le sache, ne vaut déjà même plus le prix de ses matériaux bruts.
      Ceci le renvoyant une fois de plus à son statut de prolo…

    • Rgngngngn. J’ai le sentiment que le truc est mal posé. J’ai tendance à penser que l’art n’est pas un secteur d’activité, qu’être artiste, c’est pas un métier. Je crois d’ailleurs que ce n’est pas à soi de décider si on est artiste ou pas. Si l’art est à part, c’est pas au-dessus de ceci ou en-dessous de cela, c’est une qualité transversale qui peut être contenue dans n’importe quel geste, parole ou production de la part de n’importe qui sans distinction social, racial, sexuel, historique ou géographique.
      Après il y a des métiers : peintre, graphiste, photographe, sculpteurice, architecte, auteurice...
      Après les conditions d’exercice : indépendant·e (ou freelance comme on dit) ou ouvrier·e pour le compte d’un·e autre professionnel·le (cabinet, agence), d’une industrie, d’une institution, d’un pouvoir politique (ne pas oublier que les « artistes » ont souvent servis et servent encore la cause du pouvoir). Il y a des ouvrier·es dessinateurices comme il y a des ouvrier·es agricoles ou ébénistes. On peut exercer avec un certain talent ou pas. Enfin, je dis ça mais je ne sais pas, je réfléchis tout haut. Qu’est-ce que l’art, vaste question n’est-ce pas ?
      Perso j’ai jamais été à l’aise avec le mot « artiste » et j’ai longtemps résisté à me l’attribuer malgré le fait que c’est ainsi que les gens me voient que je le veuille ou non. Il faut croire que j’ai la tête de l’emploi. Par paresse j’ai finalement adopté ce terme parce que comme ça que l’Insee m’enregistre dans son catalogue et c’est obligatoire de figurer dans un catalogue. Et aussi parce que pour moi « artiste » ça ne veut pas dire grand chose, cette espèce de flou (artistique) m’arrangeait bien mais je me rend compte qu’il va falloir que je trouve autre chose :)
      Enfin, sur le niveau de vie, je sais pas si ça m’intéresse de savoir dans quelle autre case je dois me situer, prolo, travailleuse pauvre, classe moyenne plutôt basse, ça m’est complètement égal. Tout ce que je sais c’est qu’on mal barré.

    • Attention, Tanx, de ce que je comprends, parle spécifiquement de travail prolétaire, elle ne parle pas ici de statut dû à tel capital culturel (ou à son manque).

      Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. Et dit justement que même si on pense qu’on est supérieur (parce qu’on aurait tel capital cultu, ou tel prestige dû à une activité plus reconnue), bah non, on est tous dans une certaine même merde.

      Et que donc il y a matière à se reconnaitre comme faisant partie d’une même classe, à partir de ça (classe pour soi). Mais sans oublier que le préambule, elle l’introduit rapidement, est la mort de l’artiste, en tant qu’artiste séparé (donc l’acceptation de ne pas avoir de prestige particulier).

      http://lafeteestfinie.free.fr/a_mort.htm

    • Bien d’accord avec toi @odilon, « artiste » c’est une étiquette fourre-tout (comme « intermitent du spectacle »).
      Me revient à l’esprit cette phrase de Gérard Lauzier (en substance) « l’art est pour les jeunes bourgeois ce que le sport est pour les classes populaires, l’espoir d’arriver rapidement »
      Le parallèle est juste en ce sens que dans ces deux catégories quelques elu·es sont élevé·es au rang d’idoles inatteignables, ce statut (et les revenus astronomiques qui vont avec) participant pleinement au maintien du status-quo de la domination.

    • @rastapopoulos « Elle utilise bien le terme dans son sens de base, celleux qui n’ont que leur force de travail. »
      Du coup je ne suis vraiment pas prolétaire puisque je n’ai pas que ma force de travail pour moi, je suis propriétaire de mes outils de production (c’est à dire papier, encre et plume) et j’ai eu une stagiaire la semaine dernière ce qui fait de moi une patronne. A mon avis le mot prolétaire est trop précis et c’est pas étonnant que peu d’artistes (même chez les très pauvres) ne se reconnaissant pas dans cette catégorie.

      Par rapport au mot artiste, c’est peut être mon coté bourgeois mais je ne me sent pas du tout être une artisane, même si j’ai une maîtrise technique du dessin ce que je fait n’est pas de l’artisanat. Et je ne dit pas ca en méprisant les artisans mais l’art c’est pas la même chose. J’ai un diplôme d’artisanat et l’artisanat ca m’avais juste rendu dépressive car la liberté de création est proche de zéro et le peu de créativité on y a accès de toute façon après des années de brimades hiérarchique et de tâches fastidieuses et répétitives. Dans l’artisanat si on a la chance de faire de la création c’est en général près de la retraite et à destination de très grands bourgeois qui ont les moyens de se payé non seulement un objet fait à la main, mais en plus sur mesure pour leur satisfaction de riche d’exception.

      Si il n’y a plus de statu d’artiste je ne voie pas comment je pourrais continuer mes grands dessins ni de quel droit je les montrerait et dans quel cadre ou dans quelles conditions.
      C’est d’ailleurs ce que pense paul emploi et la caf qui me presse de me chercher un « vrai travail » dans le nettoiement.

    • Bé oui, ça me parait « naturel » que dans le cadre capitaliste et bourgeois actuel, en restant dans cette manière de vivre, bah t’es obligée « d’être artiste », d’avoir ce statut, pour faire ce genre de choses. Ça n’est pas trop le sujet de départ, il me semble, vu que Tanx se place dans un cadre où elle critique ce mode de vie, et où elle ne cherche pas le status quo mais à changer les choses. La mort de l’artiste (selon la brochure qu’elle met en lien), ce n’est pas la mort de l’art ou de l’œuvre, c’est la mort de l’artiste en tant que séparation, d’après ce que je comprenais (je ne l’ai pas encore lu en entier, je le dis).

      Et non tu n’es pas vraiment propriétaire de moyen de production, il me semble, puisque pour produire, tu dois toi travailler, passer des heures de travail (en créant de la valeur donc). Tu ne payes pas des gens pour ça qui le font, et tu n’as pas de machine qui le fait tout seul.

      C’est vraiment dommage que Tanx ne soit plus là pour participer. :)

    • Merci @rastapopoulos j’ai peu de culture politique sur les questions marxistes d’où mes incompréhension et maladresses sur le sujets. Il faut que je me mette à ces lectures.

      Les artistes ne sont pas une categorie homogène d’un point de vue des classes. Il y a des artistes prolétaires et des artistes milliardaires. la plus part des gens sacralisent les artistes quant ils ont les revenus de Koons ou alors quant ils sont morts. A part ca l’artiste qui ne vie pas de son art est l’objet d’un parfait mepris y compris de la part de personnes prolétaires.

      Au XIX ème il y avait des artistes solidaires des prolétaires. Le plus célèbre etait Courbet. Je pense que la plus part des artistes du XIXÈME ont été oubliés et de préférence celleux qui etaient solidaires des prolétaires et qui se sont engagés.

      L’art des classes dominantes (masculine, blanche, hétéro, religieuse puis issue de la noblesse et ensuite de la bourgeoise) ne laisse pas de place aux artistes des autres classes, sexes et races. C’est même à mon avis la fonction principale de l’art de figer et hiérarchise ses catégories et donner ses « lettres de noblesse » a la classe dominante de son époque. C’est pour ça entre autre que les femmes n’y sont toujours pas les bienvenus, y compris avec les artistes engagés auprès des prolétaires.

      Tous les artistes ne sont pas « séparés », seuls ceux de la classe dominante (et donc deja séparés) le sont. Les artistes prolétaires ne sont pas séparés des prolétaires, mais leur art est souvent dévalorisé comme etait de l’art populaire, de l’art brut, de l’art amateur, de l’art feminin... Pour ces artistes la pas besoin de séparé l’œuvre de l’artiste, ce privilège est réservé aux artistes des classes dominantes.

      Un artiste « séparé » c’est un artiste de la classe dominante dont la production artistique sert a l’édification de cette classe.

      Pour le côté sacralisé de l’artiste, à mes yeux c’est en lien avec le culte des #grand_homme qui veux que l’histoire sacralise les gros trouduc. Les peteux qui se prennent pour le mâle alpha et se comportent comme tel sont toujours très appréciés et ont un boulevard devant eux. Il n’y a qu’à voire comme les médias bossent dur sur la postérité de Polansky.

      Vouloir que les artistes soient solidaires des classes proletaires me semble impossible, seul les artistes proletaires peuvent l’être et il me semble qu’illes le font deja.

    • Le peintre-graveur libertaire, Germain Delatousche (1898-1966), connut une période de purgatoire après sa mort, mais grâce à quelques ventes publiques et leurs répercussions sur Internet, il réapparut peu à peu dans l’espace public, donnant l’image d’un peintre du Vieux-Paris, d’un peintre également de la misère. Pauvre et handicapé, il occupait un atelier à la Butte-aux-Cailles et organisa, des années durant, avec l’aide de l’association qu’il avait fondée, « Les Compagnons », des expositions de groupes accueillies d’abord par des auberges, des cafés, puis par des galeries. Il a côtoyé les #écrivains_prolétariens et les milieux anarchistes aux journaux desquels il a fourni maintes illustrations, tandis que plus de cinquante livres furent ornés de ses #bois_gravés. Notre recueil présente environ 200 d’entre eux, reproduits à leur format original. Germain Delatousche fut principalement soutenu par un mécène amateur d’art, de musique et de poésie, Jean-Daniel Maublanc, par ailleurs industriel, éditeur et critique, qui lui a consacré en 1941 une belle monographie dont nous reprenons de larges extraits accompagnés de textes de ses amis Lucien Bourgeois, René Virard, Georges Turpin, Henry Poulaille, Treno – du Canard Enchaîné.

      http://www.pleinchant.fr/titres/TypeType/Delatousche.html

      Tanxxx est dans la suite de Frans Masereel, Lynd Ward, Myron Waldman, William Gropper, Milt Gross ...
      #linogravure
      Où est la ligne de séparation entre l’ouvrier et l’artiste dans une oeuvre de Robert Tatin, où du facteur cheval ?
      #Art_Brut

    • Ce que dit wiki sur l’artiste

      Un artiste est un individu faisant (une) œuvre, cultivant ou maîtrisant un art, un savoir, une technique, et dont on remarque entre autres la créativité, la poésie, l’originalité de sa production, de ses actes, de ses gestes. Ses œuvres sont source d’émotions, de sentiments, de réflexion, de spiritualité ou de transcendances.

      Le Dictionnaire historique de la langue française publié sous la direction d’Alain Rey donne d’autres origines de ce mot au Moyen Âge, mais avec des significations différentes, qui pour certaines ne sont plus d’usage, comme « étudiant des arts libéraux à l’université ». Il a aussi été utilisé à la place d’artisan ou pour indiquer qu’un objet a été « fait avec habileté et méthode, avec art ».

      ...

      Un étudiant ou un enseignant de la faculté des arts était appelé un artiste4. Il terminait ses études en obtenant la maîtrise ès arts.

      Les sept arts libéraux sont représentés par sept femmes décrites par Martianus Capella.

      En parallèle se développe le système des neuf Muses venues de la tradition homérique qui en fait les filles de Zeus et que Platon décrit comme les médiatrices entre le dieu et le poète ou tout créateur intellectuel. Cependant il n’y a aucune Muse pour les arts manuels comme la peinture, la sculpture ou l’architecture.

      Cet enseignement ne fait aucune place aux activités manuelles qui étaient souvent pratiquées dans l’Antiquité par des esclaves. L’esclavage et le servage disparaissant au cours du Moyen Âge, des hommes vont développer leurs techniques ou artifex5 dans les arts manuels ou mécaniques. Le développement de la société urbaine à partir du XIIe siècle va transformer leur travail qui d’abord itinérant va pouvoir s’exercer dans une ville où ils peuvent se regrouper en corporations, appelées Arti en Italie. Ce sont des artisans.

      Le peintre, le sculpteur, l’orfèvre exercent une activité manuelle. Ils ne vont que progressivement se détacher de la condition inférieure due ces activités. Ils sont alors pour la plupart anonymes. Pour les clercs, c’est parce qu’ils créent de la beauté à partir de la matière brute qu’ils reproduisent l’acte divin de la Création de Dieu, que saint Thomas d’Aquin décrit comme un artifex mundi. Cependant, pour saint Thomas d’Aquin, l’exécutant d’une œuvre doit la réaliser conformément aux règles définies par son commanditaire ecclésiastique.

      Au XIIe siècle, le moine Théophile écrit une somme des arts mécaniques du Moyen Âge : Schedula de diversis artibus. Pour lui la beauté de la création et la belle âme du créateur sont indissociables.

      Progressivement, les chroniqueurs vont montrer les qualités morales des créateurs des œuvres. Pour Hugues de Saint-Victor les arts mécaniques sont trop souvent méprisés et doivent acquérir un statut de science. Il les groupe en sept sciences mécaniques en reprenant la division des arts libéraux. Dans le second ensemble qu’il appelle l’ armatura, il a placé l’architecture, la peinture, la sculpture et les arts mineurs. Dans son De divisione philosophiae, Dominique Gundissalvi soutient l’égalité des arts libéraux et des arts mécaniques. Dans le Defensor pacis, Marsile de Padoue distingue les arts mécaniques servant aux nécessités matérielles de ceux qui sont de l’ordre du plaisir et de l’agrément : la peinture, la sculpture et l’architecture. Il considère que ces derniers ont un statut intermédiaire entre les arts manuels et les arts libéraux6.

      ...

      Les caractères utilisés à propos des artistes sont particulièrement variables dans l’histoire et n’ont pas de définitions universelles (de même que pour l’art, un « faux concept8 » anhistorique). Ils ont comme origine une expérience, une appréciation personnelle, un regard9 et sont la conséquence d’un intérêt collectif propre à une culture10. De plus, la notion d’artiste – ou son absence – et l’imaginaire qui l’accompagne, est liée à l’idée de sujet et d’altérité chez un groupe humain, à une époque déterminée.

      Certains usages traditionnels distinguent l’artiste de l’artisan11 en se fondant sur la condition d’auteur, ou d’interprète, du premier12. Soit un producteur de créations de l’esprit13 en opposition aux travailleurs manuels, aux exécutants14 anonymes, à ce qui est utile ou fonctionnel.

      J’appelle artiste celui qui crée des formes... et artisan celui qui les reproduit, quel que soit l’agrément ou l’imposture de son artisanat. Malraux, Les Voix du silence,1951, p. 308.

      Depuis le XVIIIe siècle, ces activités concernent principalement les accomplissements de l’humanité différents des sciences et du droit15, qui ne prétendent ni « dire le vrai », ni établir des règles. Cependant, pour l’anthropologue Lévi-Strauss16, la démarche de l’artiste relève à la fois de celle du bricoleur17 et du scientifique. (j’aime bien cette définition)

      Statut

      Dans l’Antiquité gréco-romaine ceux que l’on nomme aujourd’hui artistes « ont cherché à s’élever au-dessus de cette condition commune [...] en écrivant des traités sur leur art » (Agnès Rouveret18). Aristote, évoquant « ceux qui furent exceptionnels19 », les caractérisait par leur mélancolie20. Plus tard, du XIIIe siècle au XVe siècle européen, le statut social de l’artiste se résume essentiellement à celui de simples artisans ou domestiques de cour21.

      Mais, au cours de la Renaissance italienne, l’image des artistes est façonnée par des personnalités telles que Léonard de Vinci, Raphaël et Michel-Ange, dont l’influence sur leurs contemporains dépasse ce qui a précédé, ainsi que par l’apport de théoriciens comme Castiglione, Dante, Cennini, Ghiberti et Alberti22 inscrivant le « pouvoir créateur de l’esprit humain23 » au cœur de la culture humaniste.
      Points de repères notables

      En 157124, un fait marquant est le décret pris par Côme de Médicis exemptant les peintres et sculpteurs florentins d’appartenir à une corporation. Cela est, huit ans après la fondation de l’Accademia del Disegno par Giorgio Vasari25, un des prémices de la fin du système médiéval des guildes d’artistes et de leurs accès au rang d’hommes de science26.

      De même, trois personnages sont significatifs de la transformation du statut des artistes en occident, entre le Moyen Âge et la période contemporaine : Albrecht Dürer affirmant la « valeur ajoutée » qu’il apporte à l’œuvre, au-delà de la qualité des matériaux ; Nicolas Poussin, avec sa célébrité inédite, obligé de fuir ses commanditaires ; et Pierre Paul Rubens pour l’importance prise par la vie sociale et intellectuelle, autour de l’artiste, désormais concurrente de l’œuvre elle-même27.

      Avec Vincent van Gogh, la représentation que l’on se fait de l’artiste se combine avec l’ancien mythe du poète maudit28, très vivant depuis le XIXe siècle, vers une figure de l’artiste en martyr, en marginal. Cela alors que dès les années 1920, Marcel Duchamp29, tirant les conséquences de la mort d’une certaine conception de l’art30, voire du discrédit des artistes concernés, envisage que « chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste31 ».
      Sociétés modernes

      La sociologue Nathalie Heinich32 propose plusieurs angles pour comprendre la place des artistes dans les sociétés modernes : « conditions de travail, statut juridique, encadrement institutionnel, position hiérarchique, catégorie d’appartenance, fortune, mode de vie, accès à la notoriété, critères d’excellence, représentation qu’eux-mêmes, et les autres, se font de leur position – et jusqu’à leur caractère ou leur aspect physique... »

      La France, par le code général des impôts33 et les organismes de sécurité sociale (La Maison des artistes et AGESSA), définit administrativement une ébauche de statut professionnel social et fiscal de l’artiste actuel. En date de 2012, en France, l’artiste est un indépendant34 soumis à un régime social et fiscal original.

      Dans mon entourage perso la plupart des artistes plasticiens que je connais sont des enseignants et ils formaient une espèce de caste. Je dis formaient parce que l’un d’eux (L.) a disparu, puis l’une d’elle (S.) ce qui fait que maintenant le groupe a éclaté (et il a encore plus éclaté quand j’ai révélé mon agression par un « pote » musicien puisqu’on m’a reproché d’avoir parlé). Je me souviens que L. aimaient organiser des expo dans des lieux inhabituels. J’avais participé à la première à l’époque où je bidouillais la photo. Par la suite, il m’a exclu en organisant des expos entre anciens des beaux-arts (je viens des arts graphiques) au grand étonnement des autres mais j’ai pas cherché à m’imposer je ne sais pas si c’était pas une petite vengeance parce que j’avais mis fin à notre relation. Bref.
      Politiquement c’est un groupe situé à gauche qui participait plus ou moins aux manifestations ouvrières. Ici les artistes les plus actifs dans les manifs sont des théâtreux et les absents sont les musiciens.

      Par ailleurs, je constate que les quelques artistes plasticiens que je connais qui vivent de leur art sont des personnes qui ont trouvé deux trois pistes de travail qu’ils déclinent à l’infini. Parfois ça reste créatif, mais parfois c’est un peu ronron.

    • J’ ai emprunté à la médiathèque un #roman_graphique de Giacomo Patri - Col blanc (White collar) publié une première fois en 1940. Né du krack boursier de 1929 et de la crise économique qui l’avait suivi.

      « Le roman en images, une forme inspirée à l’origine par les films muets, est un défi pour l’illustrateur. Comme les images sont en général susceptibles d’une interprétation plus large que la prose, chaque dessin de la séquence doit fonctionner non seulement comme une composition close sur elle-même, mais aussi comme une sorte d’écriture hiéroglyphique. La page fonctionne comme un rideau que l’on lève, réservant chaque fois de nouvelles surprises visuelles. Pendant la Grande Dépression, le genre s’est épanoui avec des illustrateurs tels que Lynd Ward, Otto Nïckel et Giacomo Patri, tous auteurs de magnifiques romans en images. » Art Spiegelman.

      La préface de l’auteur à l’édition de 1975 est également très éclairante - les notes de l’éditeur sur l’édition française, aussi. Dans cette préface #Giacomo_Patri dit qu’après une large distribution de son livre à une convention de la CIO ( Congres of Industrial Organisation, le plus important syndicat américains ) "... pour la première fois, je me confrontais à la réalité. La vie est un travail et la réussir est une lutte."

      Ce « roman en images » raconte la vie quotidienne, les espoirs brisés d’une famille de la classe moyenne américaine durant la Grande Dépression. Dans un style inpsiré de l’expressionnisme allemand et du cinéma muet, Giacomo Patri a réalisé une bande dessinée sans parole qui frappe par sa force, sa beauté épurée et sa radicale modernité. Col blanc est un véritable chef-d’oeuvre oublié, un des premiers « romans graphiques » américains, où Patri réussit en images ce que Steinbeck a fait avec des mots : un puissant documentaire social, sombre et saisissant, qui est aussi un hymne à la solidarité de tous les exploités.

      des #cols_blancs comme des #cols_bleus.

      Giacomo Patri (1898-1978), illustrateur et activiste, fils d’un barbier-coiffeur italien émigré aux Etats-Unis, fonda notamment le premier syndicat des artistes de Californie.

      http://www.editions-zones.fr/spip.php?article17

    • Drame du quotidien dans le #monde_du_travail : depuis 11 ans, chaque matin, une autrice est agressée au vu et au su de tous. Contre son gré, elle reçoit en pleine face la cruelle réalité de sa vie de #travailleuse_indépendante. Jusqu’alors, la résistante réussissait le tour de force de dignement se relever et sourire de toutes ses dents à ses cyniques tortionnaires. En 2016, elle a décidé de rendre coup pour coup avec la série en deux volumes Des croûtes aux coins des yeux. Dans ce second opus, la rigolarde piétine purement et simplement le syndrome de Stockholm en chantant à tue-tête des hymnes punks et met à nu tous ces personnages en les affublant de têtes de mort (plus nu, tu peux pas). Ça cause beaucoup de style, de dessin, de bande dessinée et d’introspection, de changement de direction dans le #travail_artistique (avec le passage à la linogravure), mais aussi d’actualité et de politique : les années 2013 à 2016 auront donné matière à s’énerver. Des croûtes aux coins des yeux finira en beauté - et en ultime pied de nez avec le refus de l’autrice d’être faite « chevalier des Arts et Lettres » par le #ministère_de_la_Cuculture.
      En creux, surtout, on y lira la cartographie mentale, sociale, d’une autrice farouchement soucieuse de son indépendance et de son intégrité artistique se débattant face au monde contemporain et ses reculades sociales, sa gestion purement comptable des citoyens, de l’Art et des idées. Des croûtes aux coins des yeux est un laboratoire in vivo, bouillonnant d’idées et de spontanéité, salvateur et fort en gueule.

      http://6pieds-sous-terre.com/collection-monotreme-mini/tanx-des-cro%C3%BBtes-aux-coins-des-yeux/-u2215

  • La caisse Les Pieds sur terre Sonia Kronlund France Culture

    Vicky Vandesavel est hôtesse de caisse depuis 16 ans chez Auchan dans le Nord de la France. Accusée de vol, elle a été licenciée, et crie son innocence. Gaston, ex vigile chez Carrefour, lui, a plaidé coupable !


    • Reportage : Leila Djitli
    • Réalisation : Peire Legras

    http://media.radiofrance-podcast.net/podcast09/10078-16.03.2016-ITEMA_20937565-0.mp3

    Source : http://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/la-caisse


    #mulliez #auchan #audio #radio #monde_du_travail #guerre_sociale

    • Avant tout, j’ai mis en ligne le témoignage de cette caissière et des moyens utilisés par les mulliez, afin de se débarrasse de cette déléguée Syndicale.

      Dés que faire se peut, j’ajoute un commentaire, je suis en attente de réponse du Support Informatique auchan 7 58 58.

    • La caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol relaxée - 15 Octobre 2017
      http://www.lavoixdunord.fr/244592/article/2017-10-15/la-caissiere-d-auchan-suspectee-de-complicite-de-vol-relaxee
      Vicky Vandesavel, 36 ans, de Wizernes, a été licenciée du magasin Auchan de Longuenesse fin décembre 2015. Poursuivie pour complicité de vol, l’ancienne caissière, qui entre-temps a déménagé, a été relaxée par le tribunal correctionnel de Saint-Omer jeudi 12 octobre.

      C’est un immense soulagement pour Vicky Vandesavel. Le tribunal correctionnel de Saint-Omer vient de rendre sa décision. Cette caissière d’Auchan suspectée de complicité de vol a été relaxée. Presque deux ans se sont écoulés depuis le 1er décembre 2015, où Vicky Vandesavel a quitté Auchan, entourée de la police. « C ’est comme si c’était hier pour moi, confie la jeune femme depuis Bordeaux, où elle a démarré une nouvelle vie, c’est trop douloureux, ça ne s’oublie pas. »
      http://lvdnena.rosselcdn.net/sites/default/files/dpistyles_v2/ena_16_9_extra_big/2017/10/15/node_244592/33204594/public/2017/10/15/B9713496641Z.1_20171015155752_000%2BGL29VL13S.2-0.jpg?itok=t6EZAn
      Hôtesse de caisse depuis seize ans
      Vicky Vandesavel, hôtesse de caisse depuis bientôt seize ans au magasin Auchan de Longuenesse, a été mise à pied le 1er décembre 2015 et licenciée le 31 pour faute grave. On lui reprochait un chariot de complaisance au bénéfice d’une amie, à l’occasion d’une panne informatique. Elle venait de reprendre son poste en mi-temps thérapeutique, après un accident du travail. Hospitalisée au lendemain de sa garde à vue pour complicité de vol, la Wizernoise avait choisi, avant même son passage devant les prud’hommes, de se confier dans nos colonnes en février 2016 pour tenter de remonter la pente.

      La procédure a été longue, en raison de l’échec de la conciliation, qui impliquait que Vicky Vandesavel reconnaisse sa culpabilité. « J’ai toujours eu la tête haute et aujourd’hui je l’ai encore plus avec un grand sourire (…). Même les professionnels de santé me disaient que face à Auchan, j’allais perdre, confie-t-elle. Ça me donne envie de dire aux gens que ça vaut le coup de se battre plutôt que d’étouffer la douleur en soi. »

      Vicky Vandesavel est donc passée devant le tribunal correctionnel de Saint-Omer le 26 septembre 2017. « C’était très très dur. Toute l’histoire redéballée, je m’y étais préparée, mais entendre l’avocate dire encore que je mens sur les circonstances, sur la panne de caisse… Mon avocat a été vraiment génial. Je n’ai pas réussi à me retenir de pleurer », raconte-t-elle. Jeudi 12 octobre, elle a appris la relaxe. « Mon honneur est lavé. Je revis. J’en ai pleuré une heure non-stop. »
      Le printemps suivant l’affaire, Vicky Vandesavel avait été hospitalisée une seconde fois durant quatre semaines pour choc émotionnel. Elle a coupé les ponts avec l’amie impliquée dans l’affaire de vol, à la suite de cette deuxième hospitalisation. « J’ai pris conscience qu’il fallait que je rompe avec l’événement. » Les messages de soutien ont néanmoins compté. « D’anciennes clientes m’ont pris dans leurs bras. Ça a été très important pour moi tout ça. »

      Nouvel emploi
      Avec son mari et ses trois enfants, Vicky Vandesavel a déménagé à Bordeaux fin juillet 2017. « Refaire ma vie professionnelle à Saint-Omer, je n’y arrivais pas. » Après seize ans d’ancienneté comme hôtesse de caisse, elle ne doutait pas de retrouver du travail. Elle commence lundi 16 octobre, comme hôtesse de caisse chez Intermarché dans un village près d’Angoulême.
      La procédure aux prud’hommes pour licenciement abusif est toujours en cours.

  • --- #Monde_du_travail ----------

    LES APPRENTIS DE PLUS EN PLUS MALTRAITÉS

    Manuel Valls a fait sa rentrée. Il a promis un nouveau cadeau au patronat. Depuis le début, le gouvernement Hollande est en effet aux ordre des chefs d’entreprise. Il multiplie les mesures en leur faveur. Il diminue sans cesse les droits des travailleurs. Il se prépare maintenant à attaquer les plus faibles : les #apprentis.

    Le statut d’apprenti a été plusieurs fois « retouché ». Le gouvernement actuel va le modifier. Hollande dit partout que la « Jeunesse est sa première priorité ». Vu ce qu’il fait, on a tous compris que c’est une priorité négative !

    La mesure essentielle de cette « réforme » de l’#apprentissage laisse sans voix. Il s’agit, ni plus ni moins, d’augmenter le temps de travail des jeunes, de les exploiter encore plus ! Ce que Hollande, Valls, Macron, Gattaz et Compagnie préparent, c’est la fin des 35 heures pour les apprentis !

    Cette attaque frontale contre les apprentis est monstreuse. Les jeunes travailleurs sont déjà sur-exposés aux accidents du travail. Augmenter leur temps de travail, c’est multiplier les risques d’accident. Or, les chiffres montrent que les jeunes (en particulier les apprentis) ont déjà trois fois plus d’accident du travail que les adultes ! La preuve vous la trouverez
    dans un rapport de l’INSEE ( http://www.anact.fr/web/actualite/essentiel?p_thingIdToShow=33953605 )

    Pour leur sécurité, les apprentis devraient donc avoir un temps de travail inférieur ! L’Etat choisit de simplifier la vie des entreprises (et d’augmenter leurs bénéfices) au dépend de la sécurité des jeunes travailleurs, tout en sabotant leur formation. C’est de la maltraitance institutionnelle.

    Commencer par les catégories les plus fragiles et les moins organisées de la population, c’est une tactique qui permet de lancer une réforme facilement et sans faire de bruit. On
    sait que ça ferait très, très plaisir aux patrons, si les 35 heures étaient aussi supprimées partout. Ce que nos dirigeants, complices des patrons préparent, c’est carrément l’augmentation généralisée du temps de travail pour tous les salariés… sans augmentation de salaire. Ne les laissons pas faire.

    La gauche a pu croire, il y a longtemps, que la France pourrait aller mieux en travaillant moins. Tout cela est désormais derrière nous.
    – Emmanuel Macron

    #Un_Autre_Futur supplément d’@anarchosyndicalisme ! n°145

  • Fondation ITG : Interview de François Rebsamen, Ministre du Travail
    http://www.leportagesalarial.com/fondation-itg-interview-francois-rebsamen-ministre-du-travail

    François Rebsamen, Ministre du Travail, de l’Emploi, de la Formation professionnelle et du Dialogue social a participé au 2ème Colloque de la Fondation ITG « Autonomie, mobilité, transitions : comment repenser le travail ? » le 25 novembre. A cette occasion, il a livré sa vision du “Travailler Autrement” durant une interview. Le Ministre revient sur la … Read more →

    #Travailler_autrement #indépendant #législation #monde_du_travail

    • Oui @odilon, il faut savoir apprécier à leurs justes valeurs humoristiques les notions de « coopération » et « d’effort ». Pour un patron, ça peut toujours servir d’avoir des ouvriers instruits.
      – Je suis coopérant : je fais le travail demandé.
      – Je fais des efforts : je lis les documents qui me sont donnés.

    • ce qui est le plus terrible, je pense que pas mal de profs s’imaginent faire le bien de leurs élèves en les formatant aux besoins des entreprises plutôt que de leur donner les moyens d’exprimer leurs propres talents et aspirations et de les encourager en ce sens

    • Et sans aucun cynisme, le monde enseignant veut effectivement du bien aux enfants. Je ne connais pas le chemin à prendre, mais il faut supporter cette bienveillance collective « pour qu’il réussisse dans la vie » alors que mon idée de la « réussite » n’est décidément pas au même endroit. Ou est mon choix quand je dois soutenir cette idée entreprenariale de l’enseignement pour ne pas marginaliser mon enfant et que tout dans ma vie va à contrario de ces valeurs gagnant/perdant, j’entre en conflit avec lui pour faire plaisir aux enseignants ?
      J’ai vu ça en maternelle, des mamans africaines à qui la maîtresse recommandait de parler quand même de temps en temps à leur enfant. Comme si l’école supplantait entièrement tout pouvoir des parents, au sens de ce qu’ils peuvent quand ils ne sont pas dans la même culture, dans la même pensée.

    • Dialogue :
      Mère : tu comprends ce stage, ma chérie, c’est une chance pour toi
      Enfant : une chance de quoi ?
      Mère : hé bien de trouver du travail
      Enfant : mais je ne veux pas travailler moi, pas comme vous pour avoir le temps de rien, et puis j’ai pas l’âge ...
      Mère : euh enfin une chance de t’habituer...
      Enfant : A quoi ?
      Mère : et bien au travail, pour plus tard...
      Enfant : n’importe quoi ! y’en a pas du travail, sauf à Mc Do et là je connais, pas besoin de stage
      Mère : mais justement un autre travail, mieux...
      Enfant : mais je sais pas encore ce que j’veux faire moi...
      Mère : Justement, c’est pour te donner des idées, tiens si tu vas en stage chez la voisine du coin et bien...
      Enfant : mais la voisine est pharmacienne ???
      Mère : oui et alors
      Enfant : mais j’veux pas être pharmacienne !
      Mère : chez l’oncle de ton père alors ?
      Enfant : mais il est euh.. quoi déjà... il vend des voitures..
      Mère : oui, c’est bien non ? dans 5 ans, il y en aura encore des voitures !
      Enfant : je déteste les voitures ça pollue, faudrait les interdire ! Pis y’ aura plus de pétole, alors...
      Mère : Ah tu m’énerves à ne jamais être d’accord avec moi !
      Enfant : Pourquoi j’serais d’accord, tu m’demandes ce que je veux moi ?
      Mère : Ah là là ... bon, alors tu veux quoi ?
      Enfant : Faire de la peinture !
      Mère : ah artiste ! c’est bien ça, ta cousine connais une galeriste qui...
      Enfant : ... de la peinture de bâtiment, comme Momo
      Mère : enfin tu n’y penses pas, peintre c’est pas un métier pour... enfin c’est pas...
      Enfant : si c’est la thune qui t’dérange, il gagne bien Momo, 1700 au moins !
      Mère : ....
      Enfant : tu gagnes pareil non ?
      Mère : .... bon tu es obligée de faire ce stage, je t’en cherche un...
      Enfant : non, c’est bon, Momo est d’accord, j’irais peindre avec lui. Bon tu m’laisses là faut que j’téléphone...