• Remercions les rédacteurs du #comité_invisible de nous donner l’occasion de leur dire franchement qu’ils nous emmerdent.
    http://www.vacarme.org/article3054.html

    1. Prenons le texte comme il se présente : un condensé agressif et stylisé de politique. Naïvement, on croyait une lettre écrite à des amis, un désir de conversation planait dans l’air. « Il n’y a donc d’autres choix que de déployer un art de la #conversation » (p. 154). Même si c’était, il est vrai, que de la conversation par défaut, puisque les amis à qui parler se font rares, manifestement, et qu’en plus, les « moyens de communication » sont contrôlés « par ceux qui ne sont pas nos amis », si bien, que ce livre-même là, cet objet marchandisé qui passe entre nos mains, est sans doute déjà, aussi, le malheureux, le résultat de petites compromissions, encore ! Encore des petites compromissions, à l’issue d’un catalogue infini d’entres elles. Maintenant est le titre de ce catalogue de compromissions. « Quand on a des amis, plus besoin d’avoir d’ennemi » adage réécrit d’Aristote ou de Montaigne vérifié à la lecture de Maintenant . Car si les rédacteurs de Maintenant s’adressent à leurs « amis », c’est bien pour leur signifier sur tous les tons, et dans toutes les langues, qu’en réalité ils ne le sont pas.

    #La_gauche

    • Le Comité invisible est un producteur en série de vignettes spectaculaires toujours écrites en vue de signaler à la masse qu’elle succombe aux illusions tandis qu’eux, aristocratiquement placés de l’autre côté de la signalisation spectaculaire, s’en retrouvent les fabricants !

      (…) avec l’exposition Soulèvement au Jeu de Paume, le titre Révolution donné au pseudo-livre de Macron qui, sans honte, dans le magazine Elle, appelle aussi les jeunes à relire le Capital, il se passe que le romantisme insurrectionnel a été récupéré par la machine médiatique, ce qui rend difficile, en l’absence de situation insurrectionnelle réelle, de sauver ce qui fait le cœur positif de Maintenant. Que les rédacteurs de Maintenant le veuillent ou non, ils appartiennent désormais au secteur du marché de l’illusion insurrectionnelle.

    • Flash back : "Vous allez tous mourir et vos pauvres vacances n’y changeront rien" , clamait une banderole déployée sur une plage lors d’une des "actions d’éclat" du Parti imaginaire dont on trouve une photo dans Tiqqun...

      Pas possible d’isoler Maintenant de l’histoire dont il est issu, et du contexte dans lequel il s’inscrit (à tout le moins une crise des perpectives révolutionnaires). Quelques éléments.

      Pour un autre point de vue que celui proposée sur @vacarme, on peut consulter quelques pages de En quel temps vivons-nous ? (Rancière, 2017), à ce sujet :
      https://seenthis.net/messages/602424

      À partir des thèses énoncées par la revue #Tiqqun à la fin des années 90, pratiquant un usage singulier de l’héritage de l’#autonomie en Italie (cf. La Horde d’or ), le Comité invisible s’inscrit dans un courant #insurrectionnaliste qui n’a cessé de se développer depuis les émeutes de 2005 et la mobilisation lors du #CPE (2006). L’utilisation du CI par l’État et son antiterrorisme ( "affaire de Tarnac") a in fine accru le succès de thèses qui, sous une autre forme, servaient déjà de viatique à une frange importante des jeunes qui s’étaient politisés lors de la #lutte contre le CPE. Le texte qui suit a fait l’objet de mille réunions, conversations, reprises, usages : #Appel, 2004
      http://bloom0101.org/wp-content/uploads/2014/10/appel.pdf

      Rien ne manque au triomphe de la civilisation. Ni la terreur politique ni la misère affective. Ni la stérilité universelle. Le désert ne peut plus croître : il est partout. Mais il peut encore s’approfondir. Devant l’évidence de la catastrophe, il y a ceux qui s’indignent et ceux qui prennent acte, ceux qui dénoncent et ceux qui s’organisent. Nous sommes du côté de ceux qui s’organisent.

      Pour ne citer qu’un exemple des diverses approches qui se sont directement inspirée de L’appel, un très beau texte, bien loin de la morgue arrogante du Comité invisible : Défendre la zad , livre-appel publié en janvier 2016
      https://constellations.boum.org/spip.php?article125

      Bref, on peut penser en termes de récupération, et on trouvera aisément des confirmations (les deux numéros de Tiqqun, ancêtre revendiqué, sont en salle des ventes), mais une telle approche raterait l’influence de ce versant de l’insurrectionalisme (cf, le succès de @lundimatin ou l’ampleur des ventes des extraits de Tiqqun par La fabrique). Ce serait aussi louper l’intérêt et les échanges que suscitent ces textes. Ainsi, cette semaine, le séminaire Conséquences a réuni pour une lecture de Maintenant 300 participants à la #lutte_contre_la_loi_travail aux Beaux-arts à Paris, autour de quatre thèmes qui n’ont pas pu être tous abordés : #guerre_civile, #destitution, la #figure_du_crevard, #déterminations_sociales
      https://fr-fr.facebook.com/consequencesintervention

      Retour sur une matrice, lointaine :

      Rions un peu avec Tiqqun
      http://www.multitudes.net/Rions-un-peu-avec-Tiqqun

      Le Tiqqun est un être très sensible. « Nous autres décadents avons les nerfs fragiles. Tout ou presque nous blesse, et le reste n’est qu’une irritation probable, par quoi nous prévenons que jamais on ne nous touche ». C’est toute une ontologie qui se dit dans ces quelques lignes inaugurales d’une « introduction à la guerre civile »[[Tiqqun, page 2.. Une ontologie très duale et assez simple : le réel c’est nous et les autres. Les autres supportent tout, leurs nerfs sont narcosés par les poisons psycho-actifs d’un #Spectacle omniprésent, leurs corps pris en charge par le #Biopouvoir à un point que ça en est fichu. Les autres, en fait, c’est tous les faux contestataires (dont Multitudes). C’eût été digne d’un léninisme déplacé et vieillot que de boviniser ou oviniser le prolétariat qui parle par la bouche du Tiqqun. Du coup, « nous » c’est beaucoup plus que le Tiqqun, autrement dit, le Tiqqun c’est beaucoup plus qu’une revue. « Nous, c’est une masse de mondes, de mondes infra-spectaculaires, intersticiels, à l’existence inavouable, tissés de solidarités et de dissensions impénétrables au pouvoir[[Tiqqun, page 32. ». On est très impressionné. Ça fait quand même rêver cette zone rouge que le pouvoir ne pénètre pas. Mais le plus amusant est de tomber, en feuilletant la revue, sur le passage de La Volonté de savoir, où Foucault parle de l’essaimage des foyers de résistance, qui ne s’explique que par la dissémination en réseau des relations de pouvoir, à travers tout le corps social, par delà les appareils et les institutions. Un tel souci philologique nous laisse pantois[[Rions un peu : « certes on ne peut pas dire que les négristes se soient jamais embarrassés de soucis philologiques ».. On se perd en conjectures et hypothèses quant à la cohérence d’un discours qui se réclame de Foucault et situe son ego révolté dans un en dehors des relations de pouvoir. « Là où il y a pouvoir, il y a résistance et pourtant, ou plutôt par là même, celle-ci n’est jamais en position d’extériorité par rapport au pouvoir [… Il n’ y a donc pas par rapport au pouvoir un lieu du grand Refus – âme de la révolte, foyer de toutes les rébellions, loi pure du révolutionnaire[[La volonté de savoir, pages 125-126, Tel Gallimard. ».
      On sera sensible au vide de ces énoncés, vide de l’ontologie, en dépit des lectures affichées (Deleuze et Guattari). C’est le vide des énoncés du #post-situationnisme qui en appelle au chaos et à la guerre sociale contre tous les réformismes mous. Un certain anti-programmatisme, qui a dépassé le léninisme, mais reste incapable d’envisager une ontologie du désir et la question des stratégies politiques immédiates, par où les « sujets » misent, entre autres modalités stratégiques, sur l’efficace d’une parole agissante. Et cette parole agissante constitue bien autre chose que ce vide dont souffrent ces énoncés ( « le chaos sera notre grève », « oui au mouvement réel et à tous les comportements qui rompent avec la passivité »).
      Au delà de ce vide, il y a aussi, dans ce discours de l’hyper-nervosité, non seulement un dispositif de distinction, mais, si l’on y regarde bien, un risque d’épicurisme vraiment drôle, et très peu séduisant sur le plan politique. Au beau milieu de tout l’attirail des références prestigieuses que Le Tiqqun ne manque jamais d’exhiber, voilà ce bon vieil Épicure et son hypersensibilité maladive qui revient. Nietzsche, en bon philologue, lui, a remarquablement formulé la vérité effroyable de l’épicurisme : « L’épicurien choisit pour son usage les situations, les personnes, voire les événements qui conviennent à sa constitution extrêmement irritable, et il renonce à tout le reste ; ce qui revient à dire presque tout[[Le Gai Savoir, IV, § 306. ». Laissons les hyper-nerveux dans leur retranchement mortifère (mort du monde). C’est peut-être ça que ça veut dire « Tiqqun », dans la langue imaginaire de « cet organe de liaison du #Parti_imaginaire » : « mort du monde ». Il y a des conceptions plus joyeuses et productives de la fuite, des réactions plus constructives à la honte qui peut nous saisir face au monde comme il va.

      Tiqqun, une #rhétorique de la remontrance, Jacques Guigou
      http://tempscritiques.free.fr/IMG/pdf/tc_15_a5_187_190.pdf

      Le dernier métaphysicien de l’histoire de la philosophie occidentale, #Heidegger, est traité de « vieille ordure » mais Tiqqun s’empare de son ontologie (« l’homme est le berger de l’être », etc.) car elle permettrait de sortir du nihilisme. Il s’agit donc de « politiser la métaphysique » (p. 16), de la remettre sur ses pieds comme Marx voulait le faire de l’idéalisme hégélien. Au « Spectacle1 », entité hypostasiée, puissance abstraite et universelle, véritable « métaphysique marchande » de la domination, la « communauté des métaphysiciens critiques » oppose « la création d’un monde » (p. 20), une pratique « col- lective et positive de communauté et d’affectivité indépendantes et supérieures » (p. 20), une « utopie concrète » dans laquelle chacune des grandes métaphysiques du passé serait réalisée non plus comme discours, mais comme « Demeure de l’Être » et ceci dans le « fécond tissu de l’existence ».

      #comité_invisible #aristocratisme #livre #idéalisme

      Vu tout autrement : Les Communes de l’insurrection du Comité invisible
      http://laboratoireurbanismeinsurrectionnel.blogspot.fr/2011/06/propos-des-communes-du-comite-invisible.html

      « Il n’est pas question d’occuper,
      mais d’être le territoire. »

      En matière d’« urbanisme insurrectionnel »,
      les propos de la mouvance impliquée dans la revue Tiqqun, le Parti imaginaire et le Comité invisible, constituent un renouvellement des idées et de la posture de l’#intellectuel : il n’y a plus lieu de raisonner encore comme si le dilemme était de choisir entre réforme ou révolution, entre alternative et révolution, entre théorie ou action. Le livre L’insurrection qui vient paru en 2007 appelle à la destruction de l’Empire et il institue la Commune comme un des moyens pour y parvenir.

      Une oeuvre magistrale pour la pensée urbaine anti-libérale car les auteurs ne s’attaquent non plus à la critique mais à l’élaboration de principes pragmatiques, non utopiques, destinés à inventer une autre #communauté préparant l’insurrection qui vient. Le plus grand intérêt de leur pensée, pour ce qui concerne le domaine de l’urbanisme, est qu’elle relie, à nouveau, les différentes formes de luttes au sein d’une emprise spatiale : la Commune.

    • @supergeante Vacarme critique le dernier livre du comité invisible, Maintenant paru aux éditions #La_Fabrique.

      Remercions les rédacteurs du comité invisible de nous donner l’occasion de leur dire franchement qu’ils nous emmerdent.

      Pour dire qu’ils nous emmerdent, faut-il encore les avoir lus.
      L’article d’Arthémis Johnson est très long surtout pour quelqu’un qui n’a pas lu l’ouvrage en question.
      Je me suis arrêté à L’insurrection qui vient et à Contributions à la guerre en cours. J’ai du lire, ce dernier, en biais comme longtemps, je me suis couché de travers.
      De la littérature et beaucoup de théorie.
      https://lafabrique.atheles.org/auteur/tiqqun

      Le comité invisible s’échange très bien chez les bouquinistes. Entre autres, par exemple, contre le premier roman de Jim Thompson, Ici et Maintenant (1942) avec une superbe préface de Stephen King.

      http://www.vacarme.org/auteur846.html

    • Sur le lien précédent (merci) :

      Or ces affirmations d’évidences qui n’en sont pas, et surtout ce ton souvent méprisant, produisent un effet sur le lecteur : il doit déterminer de quel côté il se range. Cela interfère avec la discussion dont nous avons besoin, et qui est en cours, pour élaborer des catégories communes. Cela interfère d’ailleurs aussi avec tout ce qu’il y a de chouette dans Maintenant : les développements conceptuels, les retournements de perspective malins, les traits d’esprit rigolos, les citations bien choisies, les propositions intrigantes, la vigueur de la pensée. Tout cela, c’est ce qui remue le lecteur et peut l’amener à changer d’avis, à se dire qu’il avait tort – sauf qu’au lieu de se dire qu’il avait tort, il doit se dire qu’il était un peu bête au fond, puisqu’on le lui signifie avec un certain mépris et depuis une position d’évidence. Bref, le Comité invisible alimente la réflexion politique autant qu’il interfère avec elle, c’est pourquoi la lecture est à la fois enthousiasmante et agaçante.

    • Jacques Rancière En quel temps vivons-nous ?
      https://seenthis.net/messages/602424

      « D’un côté, l’écart affirmé (par rapport au fonctionnement de ce qu’on entend par politique) est orphelin d’un monde symbolique et vécu auquel s’adosser (plus de communauté déjà-là qui garantisse la communauté à venir. Le travail ne fait plus monde). De l’autre, il a du mal à trouver les formes dans lesquelles se développer. C’est pourquoi l’idée que le système est moribond et prêt à s’effondrer reste commode. Elle comble l’intervalle entre les écarts actuels et l’avenir espéré et elle permet de s’imaginer alternativement qu’il suffit qu’on donne un petit coup d’épaule au système pour que tout s’effondre ou qu’il suffit qu’on se retire pour qu’il se dissolve."

    • Donc l’émeute : les « vivants » d’un côté ; les mort-vivants de l’autre... Le « subversivisme » d’époque fonde sa ligne sur son culte réitéré. Définie comme « intelligente », c’est-à-dire capable, « d’un même geste », de « désertion » et d’ « attaque », d’ « élaboration » (le « graffiti ») et de « saccage » (la destruction du symbolique publicitaire-marchand) (p. 85), cette émeute tant vantée relève d’un corps-à-corps sans frottement, d’une dialectique de l’avancée et de l’esquive, de la construction d’un monde réduit à une zone d’autonomie temporaire où tout est possible dans l’éphémère d’un instant. N’ayant d’autre but que de tenir l’espace du conflit, comme « Nuit debout » tenait la place, le principal caractère de ce simulacre d’émeute, fougueusement ritualisé, est de faire spectacle et, ce faisant, de substituer une impuissance singulière à l’impuissance générale. En s’inventant un supplément d’âme, en somme, au prétexte que le « parti de la rue » serait « tout » (p.63). Mais tout, c’est quoi ? Précisément quoi ?

      #subversivisme Quoi est-ce ?
      Une autre critique de Maintenant par Freddy GOMEZ
      http://acontretemps.org/spip.php?article630#nh4

      « Ce qui s’est passé au printemps 2016 en France n’était pas un mouvement social, mais un conflit politique au même titre que 1968 » (p. 60). Fanion nostalgique, la phrase claque au vent, comme sentence, pour finir par flotter, comme évidence, sur une subjectivité résolument assumée qui n’a rien à justifier de cette curieuse comparaison. Tout est dans la suite : « Cela se repère, nous dit-on, à ses effets, aux irréversibilités qu’il a produites, aux vies qu’il a fait bifurquer, aux désertions qu’il a déterminées, à la sensibilité commune qui s’affirme depuis lors dans toute une partie de la jeunesse, et au-delà. Une génération pourrait bel et bien se rendre ingouvernable. » Ces voyants-là ne voient que ce qu’ils veulent voir : un monde qui s’inventerait, dans les décombres du négatif, au pas de course des « émeutiers » d’un printemps héroïsés jusqu’à l’enflure.

      #tiqqun

    • Ouch...

      Elle les dégomme tous, un à un, sans passion ni méchanceté, simplement en décrivant ce qu’elle a vu d’eux, ce qu’ils sont. Courtisans, lâches, repus de médiocrité. C’est un livre extrêmement cruel, non pas dans son style mais dans la nullité et la bêtise crasse qu’il met à nu chez ces puissants qui tiennent le « débat public ».

    • « Le Monde libre, c’était en fait le “Monde #Free”, du nom de l’entreprise de télécoms discount grâce à laquelle l’ogre avait bâti toute la fortune profuse qui lui permettait de racheter la presse nationale. (...)

      L’ogre [#Xavier_Niel] ne se faisait du reste pas prier pour fanfaronner à ce sujet, assurant que depuis que ses associés et lui avaient pris la tête du groupe Le Monde, il n’avait pas à attendre une demi-journée avant d’être reçu à l’Élysée. »

    • Vérité des luttes à Paris, erreurs au-delà ?

      Lettre ouverte à Henri Maler d’Acrimed
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/11/04/Verite-des-luttes-a-Paris-erreurs-au-dela

      Cher Henri Maler,

      Nous ne nous sommes croisés qu’une fois je crois. C’était lors d’une des premières réunions d’Acrimed à laquelle j’avais accompagné Pierre Rimbert et Patrick Champagne.

      Je vous écris aujourd’hui au sujet de la recension que vous avez consacrée au livre qui défraie la chronique (parisienne) : « Le monde libre »

      Je trouve en effet assez croquignolesque que vous validiez la thèse que tous les médias colportent en contre-bande en s’appuyant sur cet essai, selon laquelle l’involution du Nouvel Observateur, aujourd’hui l’Obs, daterait de ces dernières années. Vous la comparez à celle subie par Libération, que vous situez sous la direction de Laurent Joffrin.

      À Acrimed, vous êtes pourtant bien placé pour savoir, l’ayant, comme d’autres et souvent les mêmes, longuement documenté en son temps, que la messe est dite depuis bien longtemps au sujet de Libération et du Nouvel Observateur, accompagnateurs idéologiques zélés de la conversion de la « gauche de gouvernement » au néolibéralisme. Depuis bien longtemps, c’est à dire à peu près au moment où l’auteure du livre entrait au Nouvel Observateur.

      À cette époque, je crois aussi me souvenir de l’analyse selon laquelle le surinvestissement dans la « culture » et le façadisme radical-chic étaient bien faits, dans ces journaux, pour accomplir cette mission historique. L’auteure semble pourtant déplorer que « l’équilibre » entre sociale-démocratie néolibéralisée et « radicalité » (les « deux gauches » paraît-il), établi selon elle par Jean Daniel (sans trop s’intéresser à sa fonction idéologique de blanchiment du néo-conservatisme), soit désormais rompu. Et semble affirmer qu’elle a connu un journal « de gauche ». Du point de vue d’Acrimed, cela devrait quand même apparaître un tantinet révisionniste... Ce serait comme dire que le PS a commencé sa mutation au moment où il l’achevait... Et que donc il faudrait revenir à 2012 et non à 1995 ou 1983... Sans compter que l’analyse de Pinto sur le "journalisme philosophique" concluait de façon très précoce aux effets structurellement néfastes de la fusion du journalisme et de l’EHESS, exactement ce que l’auteure présente avec nostalgie comme ce qui a fait la grandeur de son ex-journal...

      En fait, je me demande si vous ne jetez pas aux pieds de ce livre tout le capital accumulé de critique des médias, dans un objectif politique à courte vue : en finir avec le PS. Or ce PS-là est mort, et d’ailleurs les rats quittent le navire. Comme le champ politique a horreur du vide, la vraie question est : sous quelle forme va-t-il ressusciter, et quels griots demi-savant nous empêcheront de le reconnaître ? Vous nous aideriez grandement si vous rappeliez « de quoi le Nouvel Oservateur fut le nom », donc ce principe de porte-tournante entre l’Université et le Journalisme, que l’émoi et moi et moi actuel contribue à dissimuler, avec votre renfort. Cela éviterait que ceux qui faisaient le serment, il y a quelques mois, de « ne plus jamais voter PS », ne votent pour son futur équivalent structurel sans s’en apercevoir, lui permettant de parachever son œuvre (comme en Grèce). Ou puissent faire semblant de ne pas s’en apercevoir.

    • Tout à fait, c’est la suite de la lettre à Maler : sur le site De la gentrification des villes à la gentrification des luttes.

      La petite-bourgeoisie altermondialiste piaffe, ouvrons un peu les portes comme après 68, faisons une « nouvelle société » (alter-société ?). Bon sang, mais c’est bien sûr ! et il est exact que le licenciement de notre auteure, qui tenait tant bien que mal cette position susceptible de renouer avec la fonction historique du Nouvel Obs (associer la petite-bourgeoisie intellectuelle à la grande Marche vers le capitalisme sauvage), démontre l’avarice de ce parti, qui vient avec l’âge, incapable de s’ouvrir au sang neuf, et répondant à la fin de ses privilèges annoncée par la matraque et la course à l’euro-fascisme... Mais rien n’est perdu pour cette perspective radieuse, sauf renversement de table qui ne viendra donc pas d’une « gauche de gauche » mais peut-être, à défaut, d’une « droite de gauche » !

      ...

      Quand Acrimed publie un texte de propagande

      La conclusion vint... d’Acrimed qui publia sans la moindre vergogne, un texte de propagande pure écrit par une nouvelle salariée, sans doute sous la dictée, à la gloire du petit patron marseillais appuyé par les bureaucrates-demi-savants de l’EHESS, du Collège de France et de l’INRA (toute ressemblance avec la formule qui fit le succès du Nouvel Observateur et la défaite des travailleurs...)

      Acrimed qui raillait autrefois le journalisme de service et les reportages à la gloire de Meissier où le photographe fournissait le sandwich... Oui, oui. En d’autres temps, mais aussi s’il s’était agi d’un autre milieu social, et encore plus si cela s’était produit à Paris (vérité à Paris, erreur au-delà...), on aurait peut-être eu un « démontage de texte », tant tout cerveau « critique » en état de marche, sans avoir besoin de connaître un seul mot de l’histoire et par une lecture purement interne, est sidéré de la grossièreté des ficelles d’une telle propagande, émanant d’un éditeur qui se pique de philosophie et de sciences sociales !

      À partir de là, on pouvait commencer à craindre les conséquences du vieillissement des structures indépendantes, nées au tournant de 1995. Blanchir, comme vous le faites, les 15 dernières années du Nouvel Observateur, c’est un peu effacer sa propre histoire... Oublier le modus operandi au profit de l’opus operatum, ne conserver que la mélodie à défaut des paroles, permettant à la prochaine génération de sophistes d’y couler ses vers de résistance mirlitonne... Vous pouvez bien alors, parler de « mécanismes » !

      La conclusion est toujours la même : « revenir aux luttes »... mais aux luttes de classes et aux luttes du travail. Et dès qu’une classe (je parle de la votre bien évidemment, qu’on pourrait appeler peut-être « la gauche Lieu-dit ») prétend se faire porte-parole (en le déniant bien évidemment), ou monopolise la parole (car un média, et acrimed est un média, c’est cela), d’une autre, on peut s’attendre à ce que le PS renaisse de ses cendres paré des atours patiemment tissés à partir des luttes sociales (des autres) par des opposants qui étaient quand même plus proches de lui que de l’humanité souffrante...

    • je ne tagues pas, en même temps je suis abonné à lettre de @lundimatin ,donc facile de retrouver cette chronique que je lirai peut-être ! Je me suis arrêté à :

      Lorsqu’elle est interviewée sur France Inter à propos de son licenciement, elle reste calme et didactique comme s’il lui fallait éviter à tout prix les vagues et se limiter à l’exposé des faits, certes regrettables

       ??? il y a encore de l’impertinence sur #France_Inter ? Je n’écoutes plus cette #radio depuis un bail, au moins depuis que propulsé par Sarkozy, Philippe Val a rayé le plancher de la maison ronde.

    • @Marielle Bon, la boite à lettre du blog de Lordon sur le Diplo ne passe plus, mes réponses à tes commentaires ont été censurées... Vite : je pense qu’il faut se méfier des gens qui depuis Nuit Debout passent en même temps sur les médias autrefois off et sur les médias mainstream. Le premier fut je crois le conseiller de El Khomri qui quitta le navire en perdition. Après on a l’inénarrable Laurence De Cock. Maintenant Lancelin (La-bas trouve que c’est une bonne nouvelle qu’elle ait eu le Renaudot, relégitimant les prix littéraires au passage, alors que c’était écrit dans la presse que c’était une blague entre amis organisée par les « concurrents » de l’Obs). Faudrait surtout que ça s’arrête tout de suite là, l’entre-soi parisien autour du Lieu-Dit, qui fait son casting. Je dis ça je dis rien. Mais il nous faut un intellectuel collectif, au service du plus grand nombre sans démagogie, pas des gens bien en place pour qui le monde est un spectacle et qui vit dans trois arrondissements. C’est la reproduction assurée de la structure là... Donc un conseil Jedi, pas la foire aux narcissiques...

  • « Pourquoi j’ai décidé de rejoindre #Acrimed », par Michel Onfray
    http://www.acrimed.org/Pourquoi-j-ai-decide-de-rejoindre-Acrimed-par-Michel-Onfray

    Je tiens d’ailleurs à rendre ici hommage aux rares médias audiovisuels alternatifs qui ont osé braver la censure et m’ont invité à m’exprimer dans leurs émissions dissidentes au cours de l’année écoulée :

    « Les Grandes gueules » (RMC), « Des paroles et des actes » (France 2), « On n’est pas couché » (France 2), « La matinale » (France Inter), « Salut les terriens » (Canal +), « Bourdin Direct » (RMC), « Le Petit journal » (Canal +), « Vivement dimanche prochain » (France 2), « Le club de la presse » (Europe 1), « Ce soir ou jamais » (France 2), « Le Grand journal » (Canal +), « C à vous » (France 5), « Zemmour et Naulleau » (Paris première), « 28 minutes » (Arte), Interview par Ruth Elkrief (BFMTV), « La bande originale » (France Inter), « Qu’est-ce qui vous fait courir ? » (Sud Radio), Interview par Audrey Crespo-Mara (LCI), « La voix est libre » (France 3), « Les grandes questions » (France 5), « Le 360 » (BFMTV), « L’invité du soir » (Radio classique), « La grande librairie » (France 5), « Europe 1 week-end » (Europe 1), « Passion classique » (Radio classique), « Les menus plaisirs » (France musique), « Une fois pour toutes » (France culture), « Autour de la question » (RFI), « Partons en live » (France inter) [1].
    Merci également à France Culture qui m’a accordé 50 heures d’antenne entre le 27 juillet et le 28 août, avec deux diffusions quotidiennes de mes cours de « Contre-histoire de la philosophie », et qui m’offre une chronique hebdomadaire (« Le monde selon Michel Onfray »).

    Chacun peut ainsi mesurer, preuves à l’appui, l’ampleur de la censure. Or, comme le disait fort justement le grand Friedrich Nietzsche, « une société qui veut faire taire Michel Onfray est une société qui va mal ».

    • Michel Onfray : « Rien, sinon lui-même... » | Michaël Fœssel, Revue ESPRIT, 25/09/2015
      http://esprit.presse.fr/news/frontpage/news.php?code=387

      Après s’être longtemps réclamé de l’hédonisme, Onfray ne prend même plus la peine de promettre à ses auditeurs le plaisir par la pensée. On ne peut plus dire de lui qu’il appartient à la tribu des philosophes populaires qui offre la joie avec Spinoza ou la sagesse avec Socrate. Tous ceux qui l’ont écouté sur France Culture cet été (ils sont nombreux) se rendent compte qu’Onfray n’offre en réalité que des détestations et des raisons de ne pas lire. Ses « cours » de « l’Université populaire » de Caen ne font droit à aucun enthousiasme, aucune passion positive. Au contraire, on assiste médusé à une suite ininterrompue de ricanements sur le verbiage des heideggeriens, l’abstraction des structuralistes, le délire verbal des lacaniens, etc. Selon Onfray, la pensée de Foucault serait la formalisation de ses goûts d’inverti sado-masochiste, celle des deleuziens tiendrait tout entière dans une apologie de la pédophilie, même Jankélévitch ne mériterait plus d’être lu maintenant que (heureusement selon Onfray) l’obsession de la Shoah s’éloigne de nous.

    • @reka ce « microcosme », comme tu dit, a quand même une portée métonymique et par là dit quelque chose de la totalité il me semble, c’est l’écume (ou les surfeurs, comme on voudra) d’une vague submergeante. Misère intellectuelle, gouvernement par la trouille, concurrence générale, défense « identitaire » ne sont pas l’apanage de ces sinistres bouffons.

    • Quand les polémistes supplantent les politiques
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/09/26/quand-les-polemistes-supplantent-les-politiques_4772819_823448.html

      « Zemmour président ! » C’est la couverture de l’hebdomadaire Valeurs actuelles... (...)

      « Cher Michel Onfray, assumez vos idées et présentez-vous à la présidentielle ! » C’est le titre de la tribune que Philippe Guibert a publiée sur Slate.fr deux jours après le passage du philosophe dans « On n’est pas couché », sur France 2, le 19 septembre. « Pour l’instant, vous prétendez attendre une éventuelle personne de la société civile. Mais c’est évidemment vous. Vos amis vous en ont peut-être déjà soufflé l’idée, vous hésitez, conscient des risques et des difficultés, ce qui prouverait deux fois votre sagacité : la lucidité sur les risques, l’envie qui vous taraude. »
      Guibert n’est pas n’importe qui. De 2012 à 2014, il dirigeait le service d’information du gouvernement (SIG). Aujourd’hui « simple consultant », il analyse la « présence de plus en plus politique » d’un Zemmour ou d’un Onfray comme un symptôme. « La défiance est devenue telle que beaucoup de Français estiment désormais que les professionnels de la politique ne sont plus les mieux à même de gouverner », explique M. Guibert. Face à la complexité du monde, aux échecs de l’euro ou des politiques publiques, comment s’étonner que « les intellectuels prennent la place des politiques » ? « Ce que révèle le rôle grandissant de ces intellectuels, c’est à la fois le caractère moribond des partis et l’appauvrissement général de la parole politique », juge le spin doctor. Une sorte d’antiparlementarisme à la mode postmoderne, qui consacrerait des « intellectuels médiatiques » aussi avides d’émissions populaires qu’ils se montrent sévères avec les chapelles journalistiques de « l’élite », comme ils disent.

    • La petite usine de Michel Onfray (un peu comme Soral en fait)
      https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/110615/la-petite-usine-de-michel-onfray?onglet=full

      Il est omniprésent ces jours-ci. Onfray, en héros de la liberté contre les bien-pensants, ferraille à tout-va en empruntant quelques chemins nauséabonds. Il mobilise un quarteron d’intellectuels médiatiques, un meeting est même annoncé ! Initialement publiée dans la Revue du Crieur, nous republions notre enquête sur Michel Onfray. L’homme qui « secoue la France », dixit Le Point, est surtout un habile entrepreneur de soi.

      Désolé @reka j’espère que tu vas pas me bloquer. La vie microcosmique, ça se documente aussi, pas de mépris pour les petits organismes : )

    • @colporteur et @thibnton je n’ai pas de problème particulier avec ces imposteurs et ce petit monde opportuniste, je trouve simplement gonflant de voir revenir en permanence ces « dénonciations » qui n’apportent rien, qui ne nous apprennent rien, et qui ne concernent qu’une infime fraction de la société, la part immense de la société est à ds millions d’années lumières de ces considérations. Contrairement à ce que vous avez l’air de dire, je pense (mais peut-être que je me trompe, je n’ai pas de stats) que ces faux débats contre les ces pseudos-intellectuels et les idées qu’ils véhiculent n’ont aucun impact, ni sur les gens, ni finalement sur les politiques sociale etc... qui sont concrètement décidées, mis en place, « implémentées » (ne ne connais pas l’équivalent français) et que le mieux serait des les ignorer. Par ailleurs, Ceux qui se scandalisent - à juste raison - des comportements de BHL (on se fout de sa gueule depuis 40 ans, alors franchement, rien de nouveau), Finkielkraut, E. Levy, etc... perdent leur temps à analyser, décrypter le moindre de leur propos débilissimes et sans intérêt alors que justement, il tiennent ces propos pour exister à 200 % dans la « société du spectacle », dans un truc complètement artificiel et sans intérêt. Et eux, en face, ils sont assez content, ils jubilent parce que plus ils sont obscènes, et plus ils sont visibles.

      Par ailleurs, c’est assez sélectif et pas très courageux comme processus puisque tous ceux qui sont à la pointe de la critique et qui prennent du plaisir à démolir ces pantins pathétiques oublient aussi de démolir, quand ils le mérite, leurs propres patrons dont les comportements et les idées ne valent pas tellement mieux. Donc pour moi, en plus, c’est pas trop crédible. Critiquer et démolir ce petit microcosme arrogant ne sert à rien, sauf peut-être se faire un petit auto-plaisir narcissique (aussi narcissique que ceux qu’ils dénoncent) entre copains (ah la la tu as vu comme je l’ai bien détruit, la, Finkie [ou Fourest] ha ha ha). C’est une approche étroite et qui finalement est même récupérée et intégrée - sans que vous vous en aperceviez - dans les plans médias de ces mecs !

      Mais bon, après tout chacun a ses petit traumatismes et je peux comprendre qu’on s’accroche désespérément à référencer et analyser systématiquement les conneries abyssales de cette tourte petite humanité minable (dont je crois qu’elle ne mérite même pas les minables critiques dont elle fait l’objet), mais moi ça m’emmerde et moins je les rencontre sur les réseaux, mieux je me porte.

      Je n’ai pas toujours pensé comme ça et je ne sais pas comment je penserai ce problème dans quelques semaines ou quelques mois, mais j’ai envie de dire qu’il y a vraiment d’autres urgences et qu’on aurait besoin, en priorité de travailler sur des questions un peu plus universelles et généreuses.

    • Puisque de stats et donc de quantification il est question, lorsque certains dvd de la université « populaire » du proto fasciste Onfray se vendent à plus de 500 000 exemplaires ( ce qui est quand même important au regard des 2 millions de clics gratos chez Dieudonné/Soral) on peut pas faire comme si cela ne témoignait pas d’une ambiance collective, d’une corruption de la sensiblité. La société « du spectacle » serait-elle sans intérêt, ce dont je doute, qu’il n’en resterait pas moins absurde d’ignorer ses manifestations et effets, aussi insupportables soient ils. Cela donne effectivement donne envie d’aller voir ailleurs (dans son jardin, chez ses potes, vers telle ou telle passion). Si je partage la sensation de dégout que suscite cette scène, ce n’est pas sans colère. De plus, la désertion du champ reviendrait à le laisser à l’ennemi. Comment inventer un autre espace public que celui que l’on nous impose ? Cet « espace public » totalement frelaté, par quoi est il remis en cause ? S’agit pas tant de « dénoncer » (il y’a des poukaves pour ça) que d’envisager des moyens de casser cette hégémonie.

    • J’aurai tendance à être plutôt d’accord avec ce point de vu (ne laissons pas le champs libre à l’ennemi). Je me rends compte que dans la « résistance » à ce mouvement « spectaculaire » soit s’attache à démolir sans rien proposer, soit propose des alternatives vraiment pas intéressantes. Autant le monde selon Onfray et assimilés ne fait vraiment pas envie, et je suis entièrement d’accord avec ce que tu dis, autant le monde proposé (et même déjà « appliqué ») par ceux qui les dénoncent ou les démolissent - et je frémis à cette idée pour en avoir fréquenté quelques uns de près - n’est pas franchement plus enviable. Et quand tu as d’un côté le monde effrayant des Onfrays et de l’autre celui qui ne vaut vraiment pas mieux de leurs opposants, y a de quoi être un peu désespéré.

      Sans compter l’effet de « tu soutiens un mouvement auquel tu crois et paf ! un jour tu découvres que ce sont aussi - dans leurs méthodes - des fachos manipulateurs ».

      Va donc inventer la vie qui va avec après ça ! :)

    • on voit quand même passer le bel @aris au détour d’une recherche icono sur l’ami des pingouins :)

      Il y a aussi un beau plan sur Hollande en banlieue, entouré de photographes, d’élus… et finalement peu d’habitants

    • @thibnton ha ha ! oui en effet, j’en ai visionné quelques extraits, je garde la complète pour ce soir, mais je ne me fais pas (plus) d’illusions, et je suis très heureux de ne plus faire partie de ce (M)monde exactement pour les raisons que tu dis :)

      Cela dit la musique du docu est super (ça sauve au moins un peu le truc).

    • tu verras aussi comment écrire ton papier en SMS au volant de ta voiture pour deux secondes plus tard ne plus te rappeler de ce que tu étais censé dire dans ce papier … grosse fatigue !

    • J’ai pas pu résister, j’ai regardé le début. Connaissant un peu le machin de l’intérieur, et la brutalité ds conflits interne depuis quelques années, je comprends mieux ce profond malaise qui m’envahit quand je lis ce journal. Ces échanges sur le titre "Mélenchon Le Pen, le match des populismes sont assez symboliques de ce que sont les rapports de forces dans ce journal, aussi bien sur dans TOUS les autres journaux : ceux qui dirigent, choisissent souvent au grand mépris des autres, de ceux qui sont juste en dessous qui se voient souvent confisquer leurs prérogatives, voir leur valeurs.

      je suis super content (je ne le savais pas) que le réalisateur ait pensé à mettre au montage la réaction de Béatrice Gurrey (qui est une bonne copine) archi choqué par ce titre.

      En effet le Monde n’est pas un Kholkoze ! Quoique dans les kholkozes, c’est pas tout le monde qui décidaient non plus #fail_historique

    • Et puis... ce truc pourri, ces mecs qui s’accrochent à la hiérarchie, au petit pouvoir qu’ils ont, qu’on leur donne, qui ne communiquent qu’à travers la hiérarchie, ("quand je ne suis pas content je vous le dis, ...enfin, non, je le dis à vos chefs qui le retransmettent ou pas" ).

      C’est vraiment le truc qui tue, qui démotive totalement. Perso, je suis pour l’abolition de ça.

      Système régressif et décadent...

  • France Culture remercie Colette Fellous et Sophie Nauleau
    http://www.telerama.fr/radio/france-culture-remercie-colette-fellous,127591.php

    L’une des voix emblématiques de #France_Culture ne viendra plus bercer les oreilles des auditeurs à la rentrée : Colette Fellous, 65 ans, ne fera pas partie de la nouvelle grille. Productrice à Radio France depuis 1980, elle a animé Les Nuits magnétiques de 1990 à 1999 et présente Carnet nomade, chaque samedi à 20h. Autant de voyages radiophoniques portés par son charisme  : « Je voulais faire de la radio comme on écrit, comme on rêve, comme on invente, comme on compose… », confiait la romancière l’année dernière à Télérama.

    Après le départ d’Alain Veinstein, animateur et producteur de l’émission littéraire Du jour au lendemain jusqu’en juin 2014, la direction pousse ainsi vers la sortie un autre pilier de la station. Après lui avoir reproché de fournir une émission « trop littéraire », son directeur Olivier Poivre d’Arvoir lui aurait toutefois proposé de réfléchir à une longue série d’été pour l’été 2016.

    Les amoureux des mots ne retrouverons pas non plus l’émission Ça rime à quoi produite par Sophie Nauleau, qui était à l’antenne depuis 2008. Le seul rendez-vous de #poésie à #Radio_France disparait lui aussi de l’antenne. « Olivier Poivre d’Arvor m’a dit que l’émission ne générait pas assez de #podcasts, rapporte Sophie Nauleau, dépitée. Et il estime que d’autres sujets méritent d’être davantage mis en avant, comme la photographie ». La productrice ne décolère pas : « C’est cavalier, et sans argument qui tienne la route ». D’une façon générale et pour des raisons d’économie, il semble que le nombre de producteurs doive diminuer sur France Culture.

    • La poésie, ça ne fait pas partie du cahier des charges de Culture, quelle que soit l’#audience ?!

      Sinon je n’avais pas vu la charge d’Acrimed contre Fellous la semaine dernière :

      Les éditocrates n’ont pas le monopole des échanges circulaires des invitations et/ou des gratifications. Le microcosme médiatico-culturel compte aussi ses spécialistes en la matière. Parmi eux, une virtuose méconnue, exemple exemplaire de cette pratique consistant à privatiser l’antenne du service public pour ses intérêts propres et ceux de ses amis : Colette Fellous, animatrice sur France Culture de « Carnet nomade », qu’elle devrait rebaptiser « Carnet d’adresses ».

      http://www.acrimed.org/article4683.html

    • Emission littéraire dézinguée par Acrimed, supprimée par France Culture - Arrêt sur images
      http://www.arretsurimages.net/breves/2015-06-06/Emission-litteraire-dezinguee-par-Acrimed-supprimee-par-France-Cultu

      Jointe par @si, Colette Fellous ne décolère pas contre l’article d’Acrimed : « Je suis choquée et dégoûtée par ce torchon. Evidemment j’ai invité Garcin, car j’ai aimé son livre. Haenel, je le connais depuis longtemps. J’aime suivre le parcours des écrivains, c’était aussi le principe de mon émission. Les gens de ma collection, je ne les ai jamais invités pour des livres que je publiais ». Et Fellous de nous raconter son entretien avec le directeur de France Culture, Olivier Poivre d’Arvor : « J’ai lu cet article le matin, et j’avais rendez-vous avec Olivier Poivre d’Arvor. Il m’a dit qu’ils étaient obligés de faire des économies, que ce n’est pas un problème de fond, même si,mon émission était parfois trop littéraire, un peu trop entre soi. Et il m’a dit qu’il y avait un truc qui circulait sur internet. J’ai bondi et il a reconnu que c’était effectivement malfaisant. Je ne sais pas qui est derrière cet article mais je crois que je vais porter plainte pour préjudice moral si ça a joué dans la décision ».