• Au fait, à qui profite le #Bitcoin ?
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/le-code-a-change/le-bitcoin-1930877

    Quand, il y a quelques mois, Xavier interroge Ethan Zuckerman, grande figure de l’Internet politique, il lui dit ceci à propos de la crypto monnaie : « La principale disruption produite par la #crypto #monnaie jusqu’à maintenant est que des gens, en général de jeunes blancs, possèdent beaucoup d’#argent imaginaire. Par opposition à un monde où de vieux hommes blancs possèdent beaucoup de vrai argent. J’ai du mal à voir ça comme un progrès. »

  • La monnaie des #brics est encore une théorie. Mais elle est prometteuse – traduction de Jacques Sapir
    https://www.les-crises.fr/la-monnaie-des-brics-est-encore-une-theorie-mais-elle-est-prometteuse-tra

    Je présente ici la traduction d’un important article qui a été publié le 23 juillet dans le magazine russe Ekspert, concernant le projet de monnaie des BRICS. On sait que ce projet agite beaucoup et les milieux financiers et les gouvernements actuellement. Il est porteur, pour certains, d’un immense espoir. J’ai, pour ma part, salué […]

    #Géopolitique #Monnaie_commune #Géopolitique,_brics,_Monnaie_commune

  • Les banques américaines se ramassent à la pelle ! Une banque californienne, PacWest Bancorp, s’est effondrée en Bourse, dans des échanges après-clôture, sur des informations de presse. Et ce quelques jours à peine après la reprise de First Republic par JP Morgan Chase qui devait calmer les inquiétudes des investisseurs. La tribune

    A qui le tour ? Le marché cherche sa prochaine victime parmi les banques, un secteur toujours sous tension aux Etats-Unis. Après la reprise, il y a quelques jours, de First Republic par le géant JP Morgan Chase, et la décision de la Réserve fédérale de procéder à sa onzième hausse consécutive de taux, plusieurs banques régionales se sont trouvées à nouveau dans la tourmente.

    Après la clôture de Wall Street hier, les actions de la banque californienne PacWest Bancorp ont chuté de 50 % dans des échanges après bourse, ce qui lui laisse augurer une séance agitée aujourd’hui. Sur les échanges de pré-ouverture, la baisse est de l’ordre de 35%.


    La banque avait pourtant publié ces jours derniers des résultats trimestriels rassurants, notamment sur les dépôts, qui affichent même une collecte nette de 1,1 milliard de dollars à la fin mars. Le titre a chuté sur des informations de Bloomberg et de Reuters qui ont indiqué que la banque explorait plusieurs options stratégiques, y compris une vente éventuelle. Des informations finalement confirmées par la banque.
    . . . .
    Le président de la Réserve fédérale, Jerome Powell, a voulu se monter rassurant hier soir sur le système bancaire américain. Il a souligné que la reprise de First Republic par une grande banque comme JP Morgan devait être une exception, même si cette opération constitue « une étape importante pour tirer un trait » sur les tensions pesant sur le secteur. Pourtant, les inquiétudes des investisseurs demeurent très fortes, comme en témoigne la chute du cours de l’action de PacWest Bancorp.
    . . . . .
    l faut dire que le marché a été complètement pris par surprise sur les déboires de Silicon Valley Bank, puis de First Republic. La rapidité avec laquelle les dépôts se sont envolés (140 milliards de dollars retirés en deux jours) a frappé durablement les esprits sur la fragilité d’une banque. La situation est d’autant plus dangereuse que personne n’a jusqu’ici d’explications claires sur les facteurs qui expliquent des chutes aussi brutales.
     
    #mdr #spéculation #banques #finance #économie #banque #capitalisme #dette #crise #economie #politique #monnaie #paradis_fiscaux

    Source : https://www.latribune.fr/entreprises-finance/banques-finance/banque/les-banques-regionales-americaines-sont-a-nouveau-sous-la-pression-des-mar

  • Entre escroquerie et humiliation, la face cachée des live TikTok RTS - Hélène Krähenbühl

    Lors de ces « lives control », des jeunes filles proposent aux internautes d’obéir à des ordres contre de l’argent. [Illustration : C_cou]

    L’application TikTok est connue pour ses vidéos de danse rigolotes, parfois sexy, ses sketchs absurdes ou encore ses challenges viraux. Mais la fonctionnalité « live » cache un côté bien plus sombre qui flirte parfois avec l’exploitation humaine.

    Une femme voilée, assise sur le sol, se verse des seaux d’eau sur la tête. « Thank you, thank you » répète-t-elle inlassablement face caméra. Elle semble frigorifiée.
    Dans le chat, les commentaires des internautes défilent. Certains lui envoient des « cadeaux virtuels » : il y a la rose, le donut ou encore le ballon de rugby. A chaque récompense, la jeune femme se jette un nouveau seau d’eau sur la tête.

    Cet exemple illustre l’une des dérives du système de monétisation de TikTok, basée sur les « cadeaux virtuels ». Concrètement ces dons prennent la forme de jetons virtuels allant des « roses », l’équivalent de quelques centimes de dollars, aux « lions » d’une valeur de 500 dollars. Il est ensuite possible d’échanger ces autocollants contre de l’argent « réel » qui ira directement dans la poche du tiktokeur ou de la tiktokeuse.

    L’interaction sociale comme monnaie d’échange
    La monnaie virtuelle s’achète par « pack ». Un pack de 36 pièces vaut 0,50 euro, un pack de 350 pièces vaut environ 5 francs, un pack de 3500 pièces dépasse les 50 francs. Il faut dépenser en moyenne plus de 100 francs pour obtenir 7000 pièces. Le cadeau le plus cher coûte près de 5000 pièces, soit environ 760 francs en monnaie réelle.

    Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père
    Hugo, 13 ans

    Des influenceurs du monde entier en ont fait un véritable business. Par exemple, des tiktokeurs n’hésitent pas à réclamer des « cadeaux virtuels » à leurs abonnés.

    En échange, le donateur voit son nom apparaître sur le live, lui permettant de gagner en nombre d’abonnés et donc d’acquérir une certaine visibilité. Plus le cadeau est coûteux, plus la personne sera mise en avant dans le live. L’interaction avec la communauté devient ainsi une véritable monnaie d’échange.

    De l’argent envoyé par des mineurs
    En France, certains influenceurs s’adonnant à cette pratique ont été dénoncés par des lanceurs d’alerte. Il y a notamment l’exemple de l’une des personnalités francophones les plus influentes du réseau social avec 10,4 millions d’abonnés. En 2020, ce tiktokeur est accusé d’avoir manipulé de jeunes abonnés dans le but de leur soutirer de l’argent.

    « Pour obtenir des publicités et gagner des abonnés, je lui ai viré plusieurs centaines d’euros via PayPal, en utilisant la carte bleue de mon père », confie Hugo, 13 ans, dans le magazine 60 millions de consommateurs. https://www.60millions-mag.com/2020/09/09/sur-tiktok-des-influenceurs-font-raquer-les-ados-17653# « Quand mes parents ont constaté les sommes débitées, ils ont alerté PayPal, qui leur a rendu l’argent », poursuit Hugo. L’influenceur « m’a alors menacé via les réseaux sociaux de me bannir et de ruiner ma réputation ». Selon l’adolescent, il aurait été jusqu’à débarquer en voiture avec une bande d’amis pour réclamer son dû et le menacer.

    En réaction, Hugo et sa mère, présente lors de l’incident, ont déposé une main courante au commissariat de police. Quelques jours plus tard, le tiktokeur a finalement publié des vidéos d’excuses et appelé sa communauté à ne plus lui envoyer d’argent.

    Absence de contrôle
    Plus de deux ans après, la plateforme ne semble pas avoir durci sa politique de contrôle de l’âge de ses utilisateurs. Au contraire, en 2022, elle est même soupçonnée par le régulateur britannique en charge de la protection des données de s’être emparée de données personnelles sensibles concernant les mineurs.

    Lors des live, une grande partie des personnes envoyant ces « cadeaux » sont des enfants. Officiellement, la plateforme stipule pourtant que seules les personnes majeures peuvent acheter des « pièces de monnaie » et participer aux live. En réalité, aucun contrôle d’identité n’est effectué. Ainsi, tout un chacun peut, en se créant un compte, définir son année de naissance et donc envoyer de l’argent.

    Dans le cas où les coordonnées bancaires sont mémorisées par Google Play ou App Store, un enfant n’a même pas besoin d’emprunter la carte de ses parents pour effectuer un virement. En quelques secondes, des sommes importantes peuvent être dilapidées, via ces petit autocollants colorés. Le géant chinois définit lui-même le taux de conversion de cette monnaie, sans aucune transparence. Il empoche également 50% de commission sur les cadeaux virtuels une fois convertis.

    Une machine à sous humaine
    « On partage le live, on tapote sur le téléphone, allez, allez ». Certains directs se sont transformés en véritables machines à sous humaines. Et pour cause : ils sont consacrés uniquement à l’envoi de cadeaux numériques. Ces vidéos sont souvent animées par des femmes d’origine africaine qui demandent aux internautes de leur envoyer des cadeaux en masse en échange d’abonnements et de « likes ». Il n’est désormais plus question pour le tiktokeur de discuter avec ses abonnés ou avoir un semblant d’interaction sociale. A certaines heures de la journée, ce type de vidéos représentent la majorités des live.

    Autre phénomène, les « live control ». Lors de ces vidéos en direct, des jeunes filles, souvent d’origine asiatique, se mettent en scène, allongées sur un lit. Sur l’écran figure tout ce qu’elles proposent de faire en échange d’un cadeau virtuel. Par exemple, se réveiller en échange d’une « rose », danser en échange d’un « cygne » ou encore faire semblant d’être effrayée contre un « donut ». Les internautes peuvent ainsi « contrôler » la personne en direct contre de l’argent. Là encore, il n’y aucun moyen de savoir si la jeune fille est majeure, ni si elle est complètement consentante ou intégrée à un réseau.

    TikTok prend sa part
    Mais les dérives sur l’application ne s’arrêtent pas là. En octobre 2022, une enquête de la BBC https://www.bbc.com/news/world-63213567 révélait comment la plateforme et des intermédiaires, appelés « Tiktok middlemen », tiraient profit des demandes de dons de Syriens déplacés dans des camps. Durant ces live, des enfants suppliaient pendant des heures les internautes pour obtenir des cadeaux virtuels pour pouvoir ensuite les convertir en argent réel. Assis sur le sol, parfois entourés de leur famille, et répétant les quelques phrases en anglais apprises par coeur tels que : « Please like, please share, please gift ».

    Selon les informations de la BBC, le géant chinois prenait jusqu’à 70% des recettes, un chiffre démenti par la plateforme. Toujours selon le média britannique, les live auraient rapporté jusqu’à 1000 dollars de l’heure (soit près de 920 francs) alors que les habitants des camps n’en recevaient qu’une infime partie. Suite à la diffusion de l’enquête, TikTok a promis de renforcer sa politique en matière de mendicité et d’exploitation. Elle a également assuré avoir supprimé la totalité de ces comptes.

    6 milliards dépensés en 2022
    Le système de monétisation, également utilisé par la plateforme Twitch, a fait de TikTok l’application où les internautes dépensent le plus d’argent. Avant, la plupart des plateformes occidentales reposaient uniquement sur la publicité et les posts sponsorisés.

    En tout, 840 millions de dollars ont été dépensés dans TikTok au premier trimestre de l’année 2022 pour atteindre 6 milliards à la fin de l’année d’après le cabinet Data. En 2023, les utilisateurs devraient dépenser 10 milliards de dollars à l’intérieur de l’application. Parmi les plus gros porte-monnaies, les Etats-Unis et la Chine.

    Depuis 2020, les utilisateurs d’Instagram peuvent eux aussi soutenir les influenceurs préférés pendant leurs live avec des « badges  » allant de 1 à 5 dollars.

    #TikTok #chalenge #exploitation #monnaie_virtuelle #escroquerie à la #mendicité #exploitation #influenceurs #influenceuses #cadeaux_virtuels #monétisation #Google_Play #App_Store #Instagram

    Source : https://www.rts.ch/info/sciences-tech/13784782-entre-escroquerie-et-humiliation-la-face-cachee-des-live-tiktok.html

  • Pierre France, La valse du taux de change au Liban
    https://www.facebook.com/story.php?story_fbid=pfbid0Us5G2PiSm8LMHoSwzhCgQ9Zu8yT7ypZhrCVdgjHZDBT5yUQ

    Il y avait cette semaine au Liban quelque chose d’inédit, passé dans les fils twitter, et qui a été majoritairement pris sous son angle tragi-comique : une note de restaurant, avec deux cafés identiques, et deux prix différents. Parce que dans la même journée la livre avait connu plusieurs augmentations. Cette note n’est pas tant le témoin d’une livre qui bouge vite, que d’une évolution des pratiques autour de ces fluctuations, à savoir le fait que désormais les prix s’adaptent en direct ou presque (notamment par la numérisation des menus, qui constitue un petit marché émergent de la crise). D’autres magasins affichent leur taux, par exemple en renouvelant sans cesse le post-it qui l’indique, tout en ayant désormais des prix fixes et imprimés comme tels en dollars.
    C’est un des petit détails auxquels on peut observer ce que veut dire le passage d’"un seuil" dans le cas de la monnaie libanaise - qui a encore une fois cette semaine fluctué de manière dramatique, atteignant les 60000 livres pour un dollar - pré-2019 elle était à 1500 pour un dollar, exactement 40 fois plus. Les seuils ne sont pas seulement des comptes ronds et des frontières qu’on pourra établir à posteriori pour de futures études, ce sont des lignes vécues, investies, anticipées, craintes, par rapport auxquelles les calculs ordinaires sont omniprésents et écrasants.
    Ces seuils étaient auparavant complexes à passer, on voyait la ligne avec inquiétude, avec l’hypothèse en suspension d’un moment où symboliquement le service (ce taxi collectif du quotidien) quitterait le domaine du 2000 livres libanaises, alors même que chaque jour la valeur de la course diminuait et que ce prix fixé depuis des lustres tenait bon. Ils sont au fil du temps devenus plus flexibles, moins dépendants d’une autorité qui annoncerait fataliste qu’il faut changer les prix (par exemple dans le cas des prix de taxis, un syndicat) ou les contrôlerait (le ministère du tourisme en 2020 qui a imposé aux restaurants un contrôle des prix). Ils sont devenus plus individualisés, moins réversibles aussi ; et avec cette flexibilité croissante s’installe des pratiques qui facilitent ces fluctuations, les anticipent dans des dispositifs techniques et des codes réinventés et admis par tou.te.s. La première chose admise étant désormais simple, mais avec des conséquences lourdes, à savoir que les prix changent et peuvent changer : en une semaine, le prix du bus numéro 4, l’une des seules lignes opérationnelles de Beyrouth a changé deux fois, 30,000 dimanche dernier, 35000 cette semaine. Auparavant, il avait changé en Juin 2022 (20,000), Mars (15000), Novembre 2021 (12000), fin-août (10,000), mi-août (5000), Juillet (4000), Mai (3000), précédemment entre 2019 et mai 2021 il n’avait changé qu’une fois (passant de 1000 à 2000).
    Il avait jusque là à chaque fois quelque chose qui ressemblait à un pas mal assuré et qui se jouait à contre-temps, quelques jours après les coups de folie et les variations les plus importantes, une fois que les choses se calmaient. Un changement résigné, gêné de la part de ceux qui le changaient, face à une fluctuation dont personne ne comprenait la logique, et qu’on attribuait surtout à des enjeux et des choix (géo)politiques, ou une minorité de salauds de profiteurs, plutôt qu’à l’effet cumulé de pratiques micro-économiques où chacun prend une part de responsabilité. Dorénavant, le changement se fait quasiment dans la journée même, ce qui veut dire qu’économiquement il accompagne quasiment le moment de fluctuation au lieu d’intervenir après, et donc ne favorise aucunement une retombée du taux de change, voire évidemment précipite le seuil qu’on veut éviter (ce qui a été le cas ces derniers jours quand on a atteint 48000 et que 50000 se rapprochait trop).
    Ce qui veut dire que le changement de valeur de la monnaie est aussi une question de participation bien plus large, un mouvement social sourd, au delà de l’aspect structurel et de la décision claire au fondement de ces derniers mouvements (une variation d’un des taux de change officiels, oui il y en a plusieurs en fonction de ce dont on parle, qui a fait bondir certains prix et certaines factures). Autrement dit il y a eu une socialisation à la crise économique, qui a des conséquences en retour.
    Conséquences conomiques mais aussi politiques. Les effets politiques de cette extension des pratiques et des calculs économiques à tout le monde sont potentiellement dramatiques : ces pratiques individualisantes, où chacun est en compétition avec chacun, de fait, pèsent nécessairement sur toute notion de citoyenneté et de co-dépendance, et servent totalement un régime libanais qui peut regarder chaque personne dans les yeux et tranquillement lui dire qu’il ou elle est désormais complice à s’empresser de changer ou rechanger son argent, de stocker son essence, de profiter de la dernière circulaire de la banque centrale poru récupérer son argent à tel ou tel taux, etc. C’est l’effet le plus pernicieux d’une pratique qu’ont inventé les milices pendant la guerre (que je pense avoir été bien plus structurante à l’époque que le jeu sur les identités confessionnelles, car plus quotidienne et en prise directe avec des éléments pratiques) : celui de transformer les obligations qu’elles ont pu imposer (notamment sur la monnaie et l’électricité) en preuve opposable, celle de la complicité passive, qui permet ensuite de reprocher à chacun « d’avoir fait ses choix », d’avoir participé même de loin, et en conséquent de ne plus être fondé à pouvoir se plaindre.
    A ce noeud politique démobilisateur, auquel il faut ajouter une variable temporelle (on n’a pas le temps de descendre dans les rues quand on le prend pour aller à la banque ou chez le changeur), s’ajoute une dimension très banale et quotidienne, qui démobilise aussi du fait du type d’interactions en face à face qu’on peut avoir quand on est pris dans une de ces périodes de fluctuations - qui sont un monde en soi et pas le tremplin de mobilisations qu’on rêverait de voir. Si l’on peut saluer l’écho que donnent à chaque fois les médias libanais, et les services de sécurité des ambassades et des organisations internationales, à chaque micro-mouvement et chaque blocage de route (au demeurant blocages souvent sans bloqueurs visibles, avec quelques poubelles renversées), laissant rêver à chaque fois (c’est l’exact contraire dans les autres pays de la région où rien ne doit être couvert) à un effet d’entrainement possible, suivant l’espoir que la petite mobilisation surcouverte pourrait créer la grosse - la vraie mobilisation sociale la plus courante est celle en direction de la banque ou du changeur - l’élément de base des mobilisations au Liban désormais n’est pas le cortège de manif, c’est la queue d’attente. Devant les banques, c’est un fabuleux moyen de discipliner et de faire attendre, d’individualiser les demandes, de contrôler les comportements. Là encore, les moments de gloire médiatisés, les quelques cas de braquages légaux par les propriétaires des fonds, cachent ça.
    Dans les bus pendant ce temps, le changement de prix se voit consacré par une nouvelle page imprimée, collée à l’appui-tête du bus, visible dès qu’on s’y assoie. Il n’est plus question, comme il y a quelques mois, d’ouvrir la porte à une négociation et une discussion comme j’avais pu l’observer quand une personne avait contesté le prix qu’on lui attribuait. L’écrit est un moyen de fixer des prix et d’éloigner la discussion, toujours en embuscade.
    Car tout le monde a bien compris ce qui se jouait dans ces seuils, où le discursif et le registre émotionnel font dangereusement irruption. Les passages de ces seuils ne sont pas des passages de lignes, mais des zones de flou, où notamment les interactions quotidiennes changent de nature, où l’argent n’a pas d’odeur mais il a soudainement un goût, se teinte d’émois particuliers et de sentiments : la honte de demander, l’énervement de se voir imposer un prix, la fatigue de ne pas savoir combien l’on paye cette journée là (et même pour ce qui est de la journée de jeudi dernier ce qu’on paie à cette heure là), la récurrence de la négociation, sa dépendance à une interaction qu’on saura mener (et qu’on peut perdre ou gagner à ce titre, surtout perdre à la fin de la journée où l’on est éreinté de trop d’économie pratique).
    On parle de la monnaie et de ses fluctuations en général, on discute de sa valeur ensemble pour se mettre d’accord sur un cas particulier ; on teinte le billet d’un peu de soi-même aussi. Soudainement une transaction qui était de l’ordre de l’habitude et du marchand, où aucune des personnes n’avait son mot à dire, peut dangereusement tendre vers d’autres situations qu’on reconnaît au passage, extortion, petite arnaque, mendicité, mais aussi charité, don et générosité. Chacun se voit personnellement impliqué et y plaque son interprétation, la situation en devient plus unique, et le prix plus fluctuant : c’est à ce titre par exemple que lorsqu’on monte dans un service, on ne sait plus combien l’on va payer, 50,000, 70,000, 80,000. Et probablement le chauffeur n’est pas tout à fait certain de ce qu’il va demander non plus, tout dépendant de la performance que chacun va donner. L’une des interactions les plus déchirantes désormais, c’est celle avec ces chauffeurs qui continuent à demander 50,000, comme si eux aussi étaient épuisés de demander plus et se protégeaient dans leur propre bulle - mais on est plus à une fiction près après tout.

    #Liban #Crise #monnaie #dévaluation #inflation

    • Sinon il est devenu clair que ces criminels (les gens au pouvoir) ont maintenant une façon bien rodée de procéder : ils augmentent brutalement de x% (on est passé de 30000 LL en été à 60000 environ aujourd’hui avec une très brusque accélération en quelques jours), avant de très légèrement diminuer (de 65000 maximum à 58000 LL aujourd’hui même - façon de dire qu’ils ont fait des concessions), puis ils maintiennent tel quel, en l’occurrence autour de 60000 LL pendant quelques mois, puis ainsi de suite.

  • La numérisation des moyens de paiement dégrade le caractère public de la monnaie
    https://theconversation.com/la-numerisation-des-moyens-de-paiement-degrade-le-caractere-public-

    Dans le contexte actuel, alors que les espèces sont censées avoir cours légal, c’est-à-dire qu’elles doivent en théorie être obligatoirement acceptées comme moyen de paiement, un nombre croissant de commerces sont, eux, déjà passés au « cashless » (notamment dans les centres urbains). Dans plusieurs pays européens, l’utilisabilité des espèces devient de plus en plus incertaine, pendant que l’accès à celles-ci devient de plus en plus difficile à mesure que les distributeurs automatiques et les agences bancaires disparaissent. C’est aussi cette double contrainte pesant sur les utilisateurs qui explique l’évolution des pratiques de paiement.

    Chaque citoyen de la zone euro procède en moyenne à 13 opérations de paiements par semaine.

    En tant que citoyen ou citoyenne de la zone euro, chacun de nous réalise en moyenne 13 paiements par semaine (tous types confondus) : c’est autant d’occasions de faire circuler des unités de notre monnaie commune. S’il s’agit dans tous les cas d’euros, ceux-ci circulent néanmoins via divers canaux et grâce à différents supports.

    Ceux-ci n’ont cessé d’évoluer et ils l’ont fait d’autant plus rapidement à l’occasion de la crise du Covid-19. Nos moyens de paiement ont en effet été grandement numérisés : si une majorité de nos paiements en magasin est encore réalisée en espèces, leur nombre ne cesse de diminuer et la part des espèces dans la valeur totale des échanges est déjà minoritaire. Pour certains, nous serions donc à l’orée de la « cashless society », une société où les espèces auront été supprimées et qui serait promesse d’efficacité économique et de progrès social.

    Individuellement, la plupart d’entre nous peut trouver des avantages à la numérisation croissante de nos moyens de paiement. Même si un peu d’adaptation peut être nécessaire, les paiements numériques apparaissent souvent plus pratiques, plus rapides, plus sécurisés, etc. En zone euro, la moitié des personnes interrogées dit maintenant préférer les paiements numériques plutôt que les espèces. Mais on voit aussi que ce qui peut être perçu comme plutôt positif pour soi, en tant qu’individu, ne se traduit pas forcément dans une vision d’un futur souhaitable pour la société dans son ensemble.

    Parmi les répondants européens, une plus grande part (55 %) déclare qu’il est pour eux important ou très important de pouvoir continuer à payer en espèces à l’avenir. En France, où les espèces sont comme ailleurs de moins en moins utilisées pour les paiements, 83 % des personnes interrogées se disent inquiètes de voir disparaître les espèces. Pourquoi de tels écarts entre les pratiques et les perceptions ?
    Exclusion monétaire

    Peut-être qu’une partie des personnes pense à celles et ceux qui ont plus de difficultés à s’adapter à la numérisation de nos moyens de paiement. Même si ce processus peut être vu comme positif « en moyenne », il est loin d’être favorable à toutes et tous, et ses impacts négatifs touchent principalement les personnes qui sont déjà les plus vulnérables.

    En zone euro, parmi les 40 % de la population les plus pauvres, on peut estimer qu’environ 20 % des personnes sont exclues des paiements numériques du fait qu’elles n’utilisent aucune carte de paiement : cela concernerait alors plus de 23 millions de personnes. Pour elles, la numérisation croissante des moyens de paiement se traduit par diverses complications de leur quotidien, des difficultés d’accès aux biens et services, des coûts supplémentaires, une perte d’autonomie, un sentiment de relégation.

    La numérisation fait augmenter le nombre de personnes en situation d’exclusion monétaire qui, bien qu’elles puissent avoir de l’argent, n’en disposent pas sous la bonne forme. Certains types de moyens de paiement apparaissent aujourd’hui indispensables pour pouvoir pleinement participer à l’activité socioéconomique, alors qu’ils ne sont pas forcément utilisables par toutes et tous.

    De manière plus générale, chacun de nous ne sent-il pas aussi qu’avec l’évolution de nos formes monétaires quelque chose de plus profond se joue, quelque chose qui ne se résumerait pas à de simples considérations de praticité ? Après tout, la monnaie n’est pas qu’un simple outil technique fluidifiant nos transactions économiques. C’est en fait surtout une institution sociale : notre usage collectif de la monnaie participe au faire société.

    De ce point de vue, la dématérialisation de la monnaie s’accompagne aussi d’une perte de sens : celui notamment véhiculé par les dimensions symboliques de nos pièces et de nos billets. Il a par exemple été montré qu’à la suite de l’introduction de l’euro en 2002, les personnes s’identifient davantage comme citoyens européens. Il n’est pas certain qu’il en aurait été autant dans une société « cashless ».

    Dans le contexte actuel, alors que les espèces sont censées avoir cours légal, c’est-à-dire qu’elles doivent en théorie être obligatoirement acceptées comme moyen de paiement, un nombre croissant de commerces sont, eux, déjà passés au « cashless » (notamment dans les centres urbains). Dans plusieurs pays européens, l’utilisabilité des espèces devient de plus en plus incertaine, pendant que l’accès à celles-ci devient de plus en plus difficile à mesure que les distributeurs automatiques et les agences bancaires disparaissent. C’est aussi cette double contrainte pesant sur les utilisateurs qui explique l’évolution des pratiques de paiement.
    Ce qui n’apparaît pas non plus forcément aux yeux des utilisateurs des différents types de moyens de paiement, c’est que ceux-ci sont de moins en moins les biens publics qu’ils devraient être. En effet, du fait du rôle central que jouent les services de paiement au sein de nos sociétés, ceux-ci devraient être universellement accessibles et principalement gratuits pour leurs utilisateurs. Or, ces services font de plus en plus l’objet d’une gestion principalement marchande, guidée par des principes de rentabilité qui en limitent l’accessibilité. Cela n’est pas sans risque pour la légitimité de nos institutions publiques – auxquelles la monnaie est toujours fondamentalement reliée, ainsi que pour la confiance que nous conférons à celles-ci.

    Avec la numérisation de nos moyens de paiement, les signes souverains qui représentent nos institutions sont en effet effacés et remplacés par des marques commerciales : celles des réseaux internationaux de cartes de paiement (Visa et Mastercard, notamment), ou celles des nouveaux services de paiement proposés par les Gafam (ApplePay par exemple) et d’autres entreprises de la Tech. Il s’agit alors de voir le processus de numérisation de la monnaie pour ce qu’il est vraiment : non pas principalement la dématérialisation de nos moyens de paiement, mais bien leur privatisation croissante.

    #Monnaie

  • Cette menace à 2.200 milliards de dollars qui plane sur les devises… (Les Échos)

    Le risque de non-livraison d’une monnaie concerne potentiellement 2.200 milliards de $ par jour.

    Soit près du 1/3 des volumes quotidiens mondiaux, selon la Banque des règlements internationaux.

    Le plus grand marché au monde, celui des #monnaies, recèle en son sein une #bombe_à_retardement. Les #devises ne circulent entre les intervenants que s’ils honorent leurs engagements dans les temps. La liquidité peut s’interrompre brutalement, notamment lors des crises. Si un acteur important fait défaut, un effet domino peut se produire pour le système financier international. Entre le moment où une monnaie est achetée contre une autre puis effectivement livrée, il s’écoule deux jours, le délai standard sur les changes. Si le vendeur (#banque, institution financière, fonds…) fait faillite ou n’est pas en mesure d’honorer son engagement, l’acheteur se retrouve privé de sa devise, avec des conséquences néfastes en cascade si le montant est important. En 2008, la banque allemande KfW enregistra ainsi 300 millions de dollars, du fait de la faillite de sa contrepartie, la banque Lehman Brothers.

    En 2022, pas moins de 2.200 milliards de dollars, soit 31 % des volumes quotidiens, comportaient un risque plus ou moins grand de non-règlement et d’échec de livraison des monnaies dans les temps, selon un rapport de la Banque des règlements internationaux (#BRI). Ce risque a augmenté de 15 % en trois ans. Il est le plus important dans les pays émergents où jusqu’aux 3/4 des transactions peuvent connaître des retards, voire l’échec de la réception des monnaies. Plus les devises sont exotiques et peu traitées, plus ce risque est élevé. […]

    #marché_des_devises #spéculation #bourse #marché_financier #capitalisme

  • Etats-Unis : Le bruit des mines à bitcoin couvre celui des chutes du Niagara L’essentiel

    « Bourdonnement lancinant », « bruit aigu » : dans la ville américaine de Niagara Falls, des résidents habitués au grondement apaisant des célèbres chutes d’eau ont récemment découvert un son beaucoup moins agréable : le rugissement des fermes de minage de bitcoins.


    Le doux bruit des chutes du Niagara est remplacé par les fermes à Bitcoin pour certains habitants.

    « Je n’arrive à dormir qu’environ quatre heures par nuit à cause de ce bruit constant », déplore Elizabeth Lundy, 80 ans. « Je peux l’entendre même à travers mes doubles fenêtres », poursuit cette coiffeuse à la retraite, parée de lunettes de soleil et gants de jardinage. Le ronron mécanique s’entend distinctement en cette matinée ensoleillée d’octobre sur le perron de Mme Lundy. Il se transforme en vacarme assourdissant 500 mètres plus loin, sur l’avenue Buffalo où opère l’entreprise US Bitcoin.

    Les fermes de minage de bitcoin se sont multipliées aux Etats-Unis, devenus leaders mondiaux du secteur, depuis que la Chine a mis en 2021 un coup d’arrêt à cette activité sur son territoire. Attirée par l’énergie hydroélectrique bon marché disponible à Niagara Falls, la société Blockfusion y a élu domicile en 2019, suivie par US Bitcoin en 2020 qui s’est implantée dans une ancienne usine de production de sodium.

    Cette dernière a aligné en extérieur des centaines de bruyants ventilateurs, nécessaires au refroidissement des milliers de cartes graphiques qui chauffent en générant la plus connue des cryptomonnaies par la résolution d’équations complexes.


    Des ventilateurs refroidissent les serveurs de l’installation US Bitcoin à Niagara Falls, dans l’État de New York.

    « Bourdonnement lancinant »
    « On dirait le bruit d’un réacteur de (Boeing) 747 », commente Frank Peller qui habite une maison brune à plus d’un kilomètre et demi de ce centre de calcul. « Quand on était assis dans notre jardin – je vis à environ trois ou quatre kilomètres des chutes du Niagara – on pouvait les entendre au loin chaque soir. Maintenant, on ne les entend plus du tout, mais d’où j’habite j’entends le bruit du minage de bitcoins tous les jours », résume auprès de l’AFP le septuagénaire à la crinière argentée. « C’est plus fort le matin, en soirée, s’il y a beaucoup d’humidité et une brise », ajoute-t-il.

    Bryan Maacks, qui réside plus près de cette « mine », décrit lui un « bourdonnement lancinant », une vibration qui traverse sa maison nuit et jour depuis l’hiver dernier. « C’est épuisant mentalement. C’est comme avoir une rage de dents qui dure 24 heures tous les jours », fulmine l’homme de 65 ans. Il explique devoir porter des écouteurs en permanence chez lui et utiliser un ventilateur pour neutraliser le son et parvenir à s’endormir. Excédé, il a lancé une pétition et confectionné un panneau « US Bitcoin Stop au bruit » trônant à l’arrière de son pick-up rouge qu’il a garé plusieurs semaines face à l’entreprise.

    « La pollution sonore de cette industrie ne ressemble à rien de ce qu’on a connu », assène le maire de Niagara Falls, Robert Restaino, dans son bureau décoré de tableaux représentant les fameuses cascades. La ville accueille pourtant de l’industrie lourde depuis des décennies. Face au flot de plaintes, concernant principalement US Bitcoin, la mairie a décrété en décembre 2021 un moratoire sur toute nouvelle activité de minage, puis imposé début septembre aux cryptomineurs de stricts niveaux sonores à ne pas dépasser : 40 à 50 décibels aux abords d’une zone résidentielle.

    Mur antibruit
    « Dès que nous avons eu connaissance de ces préoccupations, nous avons érigé une barrière en plastique », s’est défendu US Bitcoin dans un communiqué à l’AFP. « Nous avions établi des plans pour un mur antibruit » dont la construction a été empêchée par le moratoire, selon l’entreprise. Dans la ville voisine de North Tonawanda, l’entreprise de minage canadienne Digihost, elle aussi confrontée à l’ire des riverains, a entrepris la construction d’un mur d’isolation acoustique de plus de six mètres de haut, pour un coût estimé à plusieurs centaines de milliers de dollars, relate le maire Austin Tylec.

    A Niagara Falls, la mairie a ordonné début octobre la fermeture des deux fermes à bitcoins tant qu’elles ne seraient pas en conformité avec les nouveaux statuts locaux. Si les deux entreprises assurent coopérer avec la ville, seule Blockfusion avait éteint ses processeurs fin octobre et réduit le nombre de ventilateurs en fonctionnement, ceux d’US Bitcoin tournant encore à plein régime, a constaté une journaliste de l’AFP.

    « Si elles continuent à refuser de se plier à notre ordre de fermeture, alors nous devrons aller devant les tribunaux », assure Robert Restaino. Une telle bataille juridique oppose déjà dans le Tennessee la ferme à bitcoins Red Dog Technologies aux autorités locales. D’autres plaintes pour pollution sonore aux abords de centres de calcul ont émergé de la Caroline du Nord à la Pennsylvanie. « Je continuerai à protester jusqu’à ce que le bourdonnement disparaisse. Jusqu’à ce que je récupère le grondement des chutes », conclut Bryan Maacks.

    #pollution_sonore #gaspillage #énergie #numérique #bitcoin #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #co2 #électricité #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #bruit

    Source : https://www.lessentiel.lu/fr/story/le-bruit-des-mines-a-bitcoin-couvre-celui-des-chutes-du-niagara-871498766

  • La monnaie. Du pouvoir de la finance à la souveraineté des peuples

    Remy Herrera nous propose un livre très bienvenu sur la monnaie, du pouvoir de la finance à la souveraineté des peuples [1]. Remy Herrera est un économiste très engagé. Il a été le directeur exécutif du Forum Mondial des Alternatives (FMA) qui avait été créé par Samir Amin en prolongement du Forum du Tiers-monde, quelques années avant le lancement du Forum Social mondial.

    Ce livre a été publié par le CETIM, le Centre Europe – Tiers Monde de Genève. Il s’inscrit dans un remarquable travail d’édition et de renouvellement de la solidarité internationale. Le CETIM a aussi publié une collection de « pensées d’hier pour demain » consacrée à des recueils de textes des grandes figures de la décolonisation [2].

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/10/28/la-monnaie-du-pouvoir-de-la-finance-a-la-souve

    #economie #monnaie

  • 100 millions de dollars volés sur la plateforme de cryptomonnaies Binance Agence France-Presse à Paris

    Binance, la plus grande plateforme de cryptomonnaies au monde en volume, a affirmé vendredi avoir été victime d’un piratage. Elle évalue l’ampleur du vol à environ 100 millions de dollars.

    Selon Binance, les pirates sont parvenus à retirer un total de deux millions de BNB, la cryptomonnaie émise par Binance, soit environ 580 millions de dollars au cours de vendredi. Ils n’ont toutefois pu en exploiter qu’une fraction, la majorité du montant ayant été immédiatement bloquée. Grâce à la réaction rapide des personnes chargées de valider les transactions, « la majorité des fonds sont restés sur l’adresse des pirates », a indiqué à l’Agence France-Presse un porte-parole de Binance. Environ 100 millions de dollars ont en revanche été dérobés et n’ont pour l’heure pas pu être récupérés.


    Plus tôt dans la journée, le patron de Binance, Changpeng Zhao, plus connu sous le pseudonyme CZ, avait tenté de rassurer sa communauté d’utilisateurs en assurant sur Twitter, où il compte sept millions d’abonnés : « Le problème est désormais maîtrisé. […] Vos fonds sont en sécurité. Nous présentons nos excuses pour la gêne occasionnée et fournirons d’autres mises à jour en conséquence. »

    Les pirates ont pris pour cible le pont interchaîne BSC Token Hub. Un pont est un service qui permet à un utilisateur de transférer des jetons cryptographiques d’une chaîne de blocs (blockchain) vers une autre. La Binance Smart Chain (BSC), à laquelle est relié le pont visé par les pirates, a été suspendue pendant quelques heures.

    Les attaques informatiques contre des ponts interchaînes se sont multipliées au cours des derniers mois. Selon Chainanalysis, deux milliards de dollars ont été dérobés par le biais de 13 piratages de ponts interchaînes entre janvier et août. Ces attaques représentent 69 % des vols de cryptomonnaies en 2022, indique Chainanalysis. Elliptic, un autre cabinet d’analyses en cryptomonnaies, a noté dans son rapport trimestriel sur les piratages publié cette semaine que les ponts « ont tendance à accumuler de grandes quantités d’actifs verrouillés sur de nombreuses chaînes de blocs, dont beaucoup n’ont peut-être pas de culture de sécurité ou d’audit avancée en raison de leur relative obscurité ».

    Source : https://www.ledevoir.com/economie/762515/cryptomonnaies-100-millions-de-dollars-voles-sur-la-plateforme-de-cryptomo

    #cryptomonnaie #escroquerie #piratage #carbone #bitcoins #binance #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique

  • #Bruxelles (Jette) : un bac à fleurs installé au milieu d’une piste cyclable Rédaction, image : Twitter Jef Vandenbergen
    https://bx1.be/categories/mobilite/jette-un-bac-a-fleurs-installe-au-milieu-dune-piste-cyclable/?theme=classic

    Le dispositif a été installé récemment.
    Un bac à fleurs a été installé en plein sur la piste cyclable de l’avenue de Jette. Pour éviter la chute, les cyclistes doivent dévier de la piste. Le dispositif a été installé il y a quelques jours pour empêcher les automobilistes d’éviter un ralentisseurs récemment placé sur la voirie.

    Selon Bruxelles Mobilité, il s’agit d’une situation temporaire : “Nous sommes conscients que la situation n’est pas optimale pour les cyclistes“ . Le passage est en effet plus étroit pour les deux-roues. “Le bac à fleurs ne restera pas là, mais il assurera désormais une plus grande sécurité pour les cyclistes“ , précise l’administration bruxelloise à nos confrères de Bruzz.

    https://twitter.com/nonkelvladimir/status/1573035952074903557

    #Fleurs #Piste_cyclable #vélo les #Cyclistes utilisés comme #otages #voitures #ralentisseur @carfree

    • En cinq ans, le bitcoin a coûté autant à l’environnement que la production de viande de bœuf Le temps - AGP

      Selon une étude, parue jeudi, le « coût social du carbone » émis par le minage du bitcoin correspond à 35% de sa valorisation sur le marché

      L’énergie consommée entre 2016 et 2021 pour produire des bitcoins, la plus importante des cryptomonnaies, a eu un impact social et environnemental comparable à celui de la production de viande bovine et neuf fois plus élevé que l’extraction de l’or, un concurrent non virtuel, selon une étude publiée jeudi dans la revue Scientific Reports du groupe Nature. https://www.nature.com/articles/s41598-022-18686-8

      L’article, publié s’appuie sur le concept du « coût social du carbone », une méthode qui chiffre les effets négatifs (sanitaires, économiques et environnementaux) de l’émission dans l’atmosphère d’une tonne de CO2 ou d’équivalent. Avec cette méthode, qui se répand dans l’évaluation de la lutte contre le changement climatique et ses conséquences, le coût de la tonne de CO2 est estimé entre 50 et 185 dollars selon différentes hypothèses d’experts.

      Les auteurs, en retenant un coût de 100 dollars la tonne, « estiment que chaque bitcoin produit en 2021 a généré 11 314 dollars de dommages climatiques, le total des dommages mondiaux dépassant 12 milliards de dollars » depuis 2016, soit 25% de la valeur totale du marché de cette cryptomonnaie.



      Sur la période 2016-2021, ce coût social de la production de bitcoin a représenté en moyenne 35% de la valeur de marché de la cryptomonnaie. Autrement dit, un dollar de bitcoin produit a eu un coût social de 35 centimes. Un coût comparable à celui de la production de viande bovine (33%), inférieur à celle de l’électricité générée à partir du gaz naturel (46%) et largement supérieur à l’extraction de l’or (4%).

      Davantage « pétrole brut numérique » qu’« or numérique »
      « Nos résultats suggèrent que la production de bitcoins pose de réels problèmes de durabilité » , a déclaré à l’AFP Benjamin Jones, principal auteur. « La production de bitcoins est de plus en plus néfaste pour le climat au fil du temps (en moyenne) », a-t-il souligné. L’étude relève que « les émissions énergétiques liées à l’extraction de bitcoins ont été multipliées par 126, passant de 0,9 tonne d’émissions par pièce en 2016 à 113 tonnes par pièce en 2021 » .

      Par ailleurs, « cette production est parfois « submergée », ce qui signifie que ses dommages climatiques dépassent la valeur d’un bitcoin créé », a-t-il expliqué. En effet, avant l’explosion des prix au cours de l’année 2020, « les dommages climatiques des bitcoins ont dépassé le prix des pièces vendues » pendant près de quatre mois cette année-là, atteignant « un pic à 156% du prix des pièces en mai 2020 », selon l’étude.

      « Du point de vue des dommages climatiques, le bitcoin se révèle être du « pétrole brut numérique » plutôt que « l’or numérique » vanté par ses partisans », écrivent les auteurs.

      L’Ether, deuxième cryptomonnaie derrière le bitcoin, a pour sa part effectué mi-septembre une mutation radicale de son mode de fonctionnement, censé faire baisser de 99% sa consommation d’électricité.

      Source : https://www.letemps.ch/economie/cinq-ans-bitcoin-coute-autant-lenvironnement-production-viande-boeuf

      #cryptomonnaie #carbone #bitcoins #ether #ethereum #co2 #changement_climatique #viande #électricité #climat #dommages_climatiques #blockchain #monnaie #crypto-monnaie #finance #numérique #agriculture #élevage

    • Une Brésilienne à Paris pour la Fashion Week se fait voler 3 millions d’euros de bijoux Le Figaro avec AFP - Publié le 29/09/2022
      Une Brésilienne s’est fait dérober des bijoux qu’elle estime à 3 millions d’euros alors qu’elle se rendait à la Fashion Week de Paris mardi, a appris l’AFP ce jeudi 29 septembre de sources policière et proche de l’enquête, confirmant une information du Parisien.

      La victime, une cheffe d’entreprise brésilienne, a déposé plainte au commissariat du 16e arrondissement de Paris, évaluant les biens volés à 3 millions d’euros, selon la source policière. « Le montant du préjudice n’est pas connu actuellement », a nuancé le parquet de Bobigny.

      Mardi, la cheffe d’entreprise atterrit à l’aéroport Roissy Charles de Gaulle et se rend en VTC à la Fashion Week parisienne qui a débuté la veille. Au niveau de l’intersection A1/périphérique extérieur, sur la commune de Saint-Denis, au nord de Paris, le véhicule se retrouve coincé dans les bouchons, relate la source proche de l’enquête.

      « Tout début de l’enquête »
      Deux hommes arrivent alors en scooter, cassent la vitre arrière du VTC et volent un bagage à main et une valise Louis Vuitton, sans faire de blessé, poursuit la source policière. Les suspects sont en fuite. « On en est au tout début de l’enquête », a relevé la source proche de l’enquête. Les enquêteurs cherchent notamment à savoir si la victime était ciblée ou s’il s’agit d’un vol d’opportunité.

      L’enquête a été ouverte pour « vol avec violences en réunion » et confiée à la Brigade de répression du banditisme, a indiqué le parquet de Bobigny.

      Source : https://www.lefigaro.fr/faits-divers/une-bresilienne-a-paris-pour-la-fashion-week-se-fait-voler-3-millions-d-eur

      #redistribution des #richesses #vol #France #en_vedette #réapropriation

    • Laaouej sur le parterre au milieu d’une piste cyclable : “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable”

      Le bourgmestre de Koekelberg a poussé un coup de gueule hier/lundi sur Twitter. https://twitter.com/AhmedLaaouej/status/1576861268581158912/photo/1 “L’incompétence de Bruxelles-Mobilité est insupportable” , a-t-il écrit, faisant référence au bac à fleurs installé en plein milieu d’une piste cyclable.

      Sur son compte, Ahmed Laaouej (PS) a publié deux photos du chantier de l’avenue de Jette, entre le rond-point Broustin et l’avenue des Gloires Nationales. On peut y voir un bac à fleurs installé en plein milieu de la piste cyclable. “Une aberration” , commente le bourgmestre, dénonçant “un chantier mal conçu et mal suivi sur une voirie régionale à Koekelberg”.

      “Et l’on attend toujours la sécurisation de la station de bus à Simonis ( 2 accidents graves en une année)” _ , a poursuivi Ahmed Laaouej, identifiant par la même occasion le compte Twitter de Bruxelles-Mobilité.

      Source : https://bx1.be/categories/news/laaouej-sur-le-parterre-au-milieu-dune-piste-cyclable-lincompetence-de-bruxelles-mobilite-est-insupportable/?theme=classic
      #bruxelles-mobilité #aberration #sécurité

  • Pays-Bas : … Sur quoi débouchera le mouvement de colère des agriculteurs ?
    https://www.rtbf.be/article/pays-bas-soutenu-par-des-organisations-complotistes-sur-quoi-debouchera-le-mouv

    Jusqu’où ira la colère des agriculteurs aux Pays-Bas ? Le Premier ministre néerlandais Mark Rutte évoquait jeudi soir sur Twitter des « actions dangereuses » auxquelles il demandait aux agriculteurs de « mettre fin ».

    Les actions des agriculteurs ont en effet pris une nouvelle tournure ces derniers jours : jeudi ils ont bloqué des routes importantes du centre et de l’est du pays avec des ballots de foin enflammés, du sable, du fumier mais aussi des déchets. https://www.rtbf.be/article/plan-azote-aux-pays-bas-les-agriculteurs-toujours-en-colere-bloquent-une-autoro. Dont des déchets amiantés.


    La présence d’amiante et le risque accru d’accident pour les automobilistes ont mené le Premier ministre néerlandais à commenter, sur Twitter : « les manifestations d’un petit groupe d’agriculteurs sur les autoroutes hier et ce matin sont inacceptables. Mettre sauvagement les autres en danger, endommager nos infrastructures et menacer les gens qui aident à déblayer est au-delà de toutes les limites ». Mark Rutte poursuit : « ces actions dangereuses doivent s’arrêter. Il y a de nombreuses manières d’exprimer votre mécontentement dans la légalité ».

    . . . . . .

    La source de la colère : le « Plan azote » néerlandais
    La colère des agriculteurs a éclaté lorsque la Ministre chargée de la Nature et de l’azote, Christianne van der Wal, a communiqué le "plan azote" du gouvernement néerlandais.

    L’azote est un fertilisant indispensable pour les cultures : on le trouve dans le lisier et le fumier, fertilisants naturels. Ou dans les engrais chimiques, les engrais dits « azotés ». Mais épandus en trop grande quantité, l’usage de ces fertilisants en arrive à altérer la biodiversité, la qualité des eaux de rivière notamment. Et ils libèrent un gaz à effet de serre, le protoxyde d’azote qui contribue au changement climatique.

    Ce sont les grandes exploitations d’élevage intensif qui sont les plus grandes émettrices d’azote, comme les grandes porcheries intensives, nombreuses aux Pays-Bas : le pays de 17 millions d’habitants compte 12 millions de porcs. Les Pays-Bas, deuxième exportateur agricole au monde après les Etats-Unis, sont un des plus gros émetteurs de gaz à effet de serre en Europe – et d’azote en particulier.

    Le gouvernement néerlandais, par son plan, a pris la mesure du dérèglement climatique et du déclin de la biodiversité. Mais ce faisant, il impose au secteur agricole un changement drastique : réduire de 40% les émissions d’azote des fermes, ce qui impliquerait une baisse de 30% du bétail.

    La baisse des émissions doit même atteindre 70% dans 131 zones, là où les fermes se situent à proximité d’une zone classée "Natura 2000" : cette baisse revient à fermer des exploitations. D’où la colère d’un secteur déjà en mal de rentabilité et sous pression depuis des années.

    Mais cette colère prend donc une tournure qui inquiète les autorités néerlandaises.

    Sorties de route
    Ce n’est pas la première fois que les agriculteurs en manifestation épandent du fumier, font paître leurs vaches dans les parterres du parlement ou bloquent les routes avec leurs tracteurs.
    Mais le déversement actuel de détritus et d’obstacles sur les routes a déjà provoqué 4 accidents, l’un d’eux ayant coûté la vie à un motard, au mois de juin. Et il devient plus difficile de trouver une société pour déblayer des monticules, d’abord parce que certains contiennent de l’amiante, mais aussi parce que les gérants de ces sociétés appréhendent d’éventuelles répercussions de ce nettoyage : selon une enquête de la télévision néerlandaise NOS, un petit groupe d’agriculteurs radicaux se communique les numéros de téléphone des entreprises de déblaiement et multiplie les appels d’intimidations.

    Intimidation aussi de la Ministre qui a communiqué « Plan azote » gouvernemental. Un homme a été interpellé pour avoir circulé avec un camion tagué d’un message menaçant. Le message mentionnait les noms de Pim Fortuyn et de Theo van Gogh flanqués de leurs dates de mort, deux Néerlandais assassinés dans les années 2000. Et sous leurs noms, celui de la ministre avec un point d’interrogation en guise de date.
    . . . . .
    #Pays_Bas #Hollande #agriculteurs #paysans #agriculture #manifestation #pollution #police #violence #violences_policiéres #manifestations #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • #Quebec : Effondrement des cryptos : un partenaire de la Caisse de dépôt dans l’eau chaude Brigitte Noël - Jeff Yates - Radio Canada
    https://ici.radio-canada.ca/nouvelle/1890606/celsius-cdpq-retraits-crypto-effondrement

    Le bas de laine des Québécois avait investi 150 M$ US dans Celsius Network en octobre 2021.
    Celsius Network, un partenaire de la Caisse de dépôt et placement du Québec (CDPQ), a subitement cessé de permettre à ses clients de retirer les cryptomonnaies qu’ils ont placées sur sa plateforme dimanche soir alors que l’entreprise est secouée par de nouveaux remous dans le marché de la cryptomonnaie.

    L’annonce est survenue huit mois jour pour jour après que la Caisse de dépôt et placement du Québec eut investi 150 M$ US dans Celsius, une entreprise qui offre des services de prêts dans l’univers de la cryptomonnaie.


    En sept mois, soit d’octobre 2021 à mai 2022, les cryptoactifs sous gestion de Celsius sont passés de 27 à 12 milliards de dollars.

    “En raison de conditions extrêmes dans le marché, nous annonçons aujourd’hui que Celsius met sur pause tous les retraits, les échanges et les transferts entre comptes”, a écrit l’entreprise dans un communiqué https://blog.celsius.network/a-memo-to-the-celsius-community-59532a06ecc6?gi=a3ad76376e6e envoyé à ses clients peu avant 23 h, dimanche.

    “Nous comprenons qu’il s’agit de nouvelles difficiles, mais nous croyons que notre décision [...] est l’action la plus responsable que nous pouvons entreprendre pour protéger notre communauté”, poursuit le communiqué.

    Comme Radio-Canada le rapportait fin mai, https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec Celsius avait été durement frappée par un effondrement des prix des cryptoactifs ayant eu lieu dans la semaine du 9 mai. Certains clients de la plateforme s’étaient plaints d’avoir tout perdu après avoir obtenu des prêts en cryptomonnaie auprès de Celsius.

    Depuis, Celsius peine à se relever. Selon les statistiques de l’entreprise, l’entreprise a perdu près de 2 G$ US en dépôts de ses clients depuis un mois. Celsius affirmait en octobre gérer 27 G$ de cryptoactifs pour le compte de ses clients. Ce chiffre avait baissé à 12 G$ en mai. Depuis, l’entreprise ne publie plus sur son site le total des actifs qu’elle gère.
    La valeur du CEL, la cryptomonnaie qui a été créée par l’entreprise et qu’elle encourage ses clients à utiliser, s’est effondrée, passant d’environ 3 $ US en avril à 0,20 $ US aujourd’hui. Au moment de l’investissement de la CDPQ , le prix du CEL s’établissait à 5,60 $ US.

    Effondrement des prix des cryptomonnaies
    Les conditions actuelles du marché de la cryptomonnaie indiquent que Celsius n’est probablement pas au bout de ses peines. La plupart des cryptomonnaies majeures ont piqué du nez au cours du week-end dans un vent de panique qui a soufflé le marché, porté en partie par des indicateurs économiques inquiétants frappant l’économie mondiale.

    Lundi matin, le S&P 500 perdait plus de 3 % de sa valeur, tandis que Dow Jones perdait un peu plus de 2,5 %. Ces deux indices connaissent une année difficile : ils ont reculé respectivement de 21,4 % et de 16,3 % depuis le début de 2022.

    Le prix du bitcoin, la cryptomonnaie la plus populaire, avait chuté de près de 16 % en 24 heures, lundi matin. D’un sommet de plus de 67 000 $ US en novembre 2021, le prix du bitcoin, très volatil en temps normal, atteint maintenant un peu plus de 23 000 $ US.

    Pour Hilary J. Allen, professeure de droit au Washington College of Law et experte en réglementation de la cryptomonnaie, il n’est guère étonnant de voir le marché de la cryptomonnaie s’effondrer dans les circonstances économiques actuelles.

    “Il n’est pas surprenant que, dans un environnement où les taux d’intérêt augmentent, l’argent facile quitte le système. Il y a moins d’argent à investir dans les cryptoactifs”, juge-t-elle.

    Mme Allen explique que des investisseurs qui ont placé des cryptoactifs du côté de Celsius pourraient être durement affectés si l’entreprise s’effondre.

    “Pour les gens qui ne disposaient pas de beaucoup de moyens pour investir là-dedans, c’est potentiellement dévastateur. Nous avons vu avec [l’effondrement des cryptomonnaies Terra et Luna à la mi-mai] qu’il y a eu au moins un suicide. Les gens publiaient des lignes de prévention du suicide dans les groupes sur Reddit et ainsi de suite. Je suspecte que nous verrons la même chose avec Celsius, parce que beaucoup de gens ont investi beaucoup d’argent qu’ils ne pouvaient pas se permettre de perdre”, ajoute Mme Allen.

    Un modèle d’affaires critiqué


    Le PDG de Celsius, Alex Mashinsky

    Au moment d’investir dans Celsius, la CDPQ avait vanté le modèle d’affaires de l’entreprise. “La technologie des chaînes de blocs présente un potentiel perturbateur pour plusieurs secteurs de l’économie traditionnelle”, avait déclaré Alexandre Synnett, premier vice-président et chef des technologies à la CDPQ, dans un communiqué.

    L’enquête de Radio-Canada https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec recensait les inquiétudes soulevées par des experts du domaine de la cryptomonnaie, qui soulignaient que Celsius utilise des pratiques financières semblables à celles ayant mené à l’implosion du système financier en 2008. Plusieurs États américains avaient d’ailleurs allégué que l’entreprise vendait des valeurs mobilières non enregistrées et ont forcé l’entreprise à limiter ses activités aux États-Unis.

    Le ministère fédéral des Finances, qui n’avait pas offert de commentaire précis concernant Celsius, avait toutefois statué que les entreprises qui agissent de façon non réglementée – comme c’est le cas de Celsius – font affaire illégalement au Canada.

    Le reportage révélait également que Celsius compte dans son orbite plusieurs individus qui se retrouvent au cœur de controverses dans le monde de la cryptomonnaie, dont une personne liée à des sites que les autorités financières canadiennes ont à l’œil.

    En réponse à des questions découlant de notre enquête https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4095/caisse-depot-cryptomonnaie-celsius-quebec , qui soulevait des inquiétudes quant aux activités de Celsius, la CDPQ avait réitéré son soutien à l’entreprise. Tous les investissements de la Caisse “font l’objet d’un processus d’analyse rigoureux afin de prendre des décisions avisées dans l’intérêt de nos déposants”, nous avait répondu une porte-parole.

    Jointe lundi matin, une porte-parole de la CDPQ a assuré que la Caisse “suit de très près” ce qui se passe chez Celsius.

    “Celsius a été affectée par des conditions de marché très difficiles dans les dernières semaines, plus particulièrement par le fort volume de retraits des dépôts des clients. Celsius agit de façon proactive pour s’acquitter de ses obligations auprès de ses clients [la communauté Celsius] et a honoré ses engagements auprès de ses clients jusqu’à présent.”

    Consternation chez les clients *
    L’annonce de dimanche soir a causé de la consternation chez les clients de Celsius. En réponse au gazouillis de l’entreprise concernant le gel sur les transactions, de nombreux clients ont fustigé la décision. Le silence radio du PDG de l’entreprise, Alex Mashinsky, a aussi fait réagir.

    “Alex tweete constamment, il se vante que Celsius est une entreprise magnifique, il critique les autres plateformes. Et maintenant, quand nous attendons désespérément de l’entendre, il est silencieux. Il n’a offert aucune mise à jour, alors que la communauté vit cette dure épreuve. C’EST DÉGOÛTANT”, a écrit un client dans un groupe Telegram de la communauté Celsius.

    En réponse à un gazouillis d’un client, samedi, Alex Mashinsky avait répondu : “Connaissez-vous une seule personne qui a eu du mal à retirer ses fonds de Celsius ? Pourquoi partagez-vous de la peur et de la désinformation ?”

    Celsius n’a pas donné suite à nos questions.

    #casino #jeux #spéculation #tulipes #finance #escroquerie #gogos #crédulité #communauté #investissement #entreprise #CEL #cryptomonnaie #bitcoin #cryptomonnaies #blockchain #libra #monnaie #finance #nft #économie #cryptage #monnaielibre #crypto-monnaie #bigdata

    • On aime : Le courtier Charles Schwab paie 187 millions de dollars pour avoir induit en erreur des clients
      https://www.lefigaro.fr/societes/le-courtier-charles-schwab-paie-187-millions-de-dollars-pour-avoir-induit-e

      La SEC reproche à trois filiales de l’entreprise « de ne pas avoir révélé qu’elles allouaient les fonds de clients d’une manière qui était moins rentable pour leurs clients dans la plupart des conditions du marché. »

      Le courtier en ligne Charles Schwab a accepté lundi de verser 187 millions de dollars pour solder des poursuites de l’autorité américaine des marchés financiers (SEC), qui l’accusait d’avoir induit en erreur certains clients sur l’allocation de leurs investissements. La SEC reproche à trois filiales de l’entreprise « de ne pas avoir révélé qu’elles allouaient les fonds de clients d’une manière qui, selon leurs propres analyses internes, était moins rentable pour leurs clients dans la plupart des conditions du marché », détaille un communiqué.

      Entre mars 2015 et novembre 2018, l’entreprise assurait que le montant d’argent conservé en espèces dans leurs portefeuilles gérés automatiquement par des #robots-conseillers était décidé selon « une méthodologie disciplinée » afin de dégager « des retours optimaux ». Mais il a été déterminé que « dans la plupart des conditions de marché » , l’argent gardé en espèces leur aurait rapporté plus s’il avait été investi autrement, indique la SEC. Charles Schwab a en revanche dégagé des profits en utilisant l’argent pour le prêter à d’autres clients et empocher la différence entre les intérêts gagnés sur les prêts et les intérêts versés aux propriétaires de portefeuilles à la gestion automatisée.

      52 millions de dollars en restitution d’intérêts aux clients et une amende de 135 millions de dollars
      « La conduite de Schwab a été indigne et l’action d’aujourd’hui signale clairement aux conseillers qu’ils doivent être transparents avec les clients sur les frais cachés et sur la façon dont ces frais affectent leurs rendements », a commenté Gurbir Grewal, un responsable de la SEC, dans le communiqué. Charles Schwab, qui n’a ni admis ni nié les accusations de la SEC, a accepté de payer 52 millions de dollars en restitution d’intérêts aux clients et une amende de 135 millions de dollars. Le groupe s’est dit « satisfait de mettre [cette affaire] derrière [lui] ». « Nous pensons que résoudre le problème de cette manière est dans le meilleur intérêt de nos clients, de notre société et de nos actionnaires, car cela nous permet de rester concentrés » sur l’aide aux clients, est-il ajouté dans un communiqué. Charles Schwab avait déjà mis de côté 200 millions de dollars pour régler cette affaire.
      . . . . . . .

  • Tim Sweeney sur Twitter :
    https://twitter.com/TimSweeneyEpic/status/1526979415095361536

    The metaverse is often associated with speculative newness, but the core experiences engaging 100M’s of active users today are about games with music experiences and movie crossovers. Sony’s business is tantalizingly central to it all.

    Sony readies for metaverse revolution with cross-platform push | Reuters
    https://www.reuters.com/technology/sony-readies-metaverse-revolution-with-cross-platform-push-2022-05-18

    “The metaverse is at the same time a social space and live network space where games, music, movies and anime intersect,” Chief Executive Kenichiro Yoshida said at a strategy briefing on Wednesday, pointing to the use of free-to-play battle royale title Fortnite from Epic Games as an online social space.

    #jeu_vidéo #jeux_vidéo #sony #epic_games #tim_sweeney #kenichiro_yoshida #musique #transmédia #console_playstation_5 #v-bucks #monnaie #bungie #jeu_vidéo_spider-man_miles_morales

  • Opinion | Crashing Crypto: Is This Time Different? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/05/17/opinion/crypto-crash-bitcoin.html

    By now, we’ve all heard of them, but what exactly are cryptocurrencies? Many people — including, I fear, many people who have invested in them — probably still don’t fully understand them. Saying that they’re digital assets doesn’t really get at it. My bank account, which I mainly reach online, is also a digital asset, for all practical purposes.

    What’s distinctive about cryptocurrencies is how ownership is established. I own the money in my bank account because the law says I do, and the bank enforces that legal claim by requiring, one way or another, that I prove that I am, in fact, me. Ownership of a crypto asset is established through what’s known as the blockchain, an encrypted (hence the name) digital record of all previous transfers of ownership that supposedly obviates the need for an external party, such as a bank, to validate a claim.

    In the past, cryptocurrencies kept going up by attracting an ever-growing range of investors. Crypto was once held by a small clique that often had the feel of a cult, motivated in part by a combination of libertarian ideology and fascination with the clever use of technology. Over time, rising crypto prices drew in large numbers of additional investors and some big Wall Street money.
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    Leave the Sweatshirt at Home. Dining Dress Codes Are Back.

    And in the past year or so, crypto marketing has gone really mainstream, with endorsements from celebrities — including Matt Damon, Kim Kardashian and Mike Tyson — not to mention political figures like Mayor Eric Adams of New York and the (unsuccessful) Republican Senate candidate Josh Mandel, who declared his intention to make Ohio “pro-God, pro-family, pro-Bitcoin.” Given all this, it’s hard to see who else there might be to recruit into crypto investing.

    One disturbing aspect of this marketing push, by the way, is that those who bought cryptocurrencies relatively recently — and have therefore lost a lot of money in the crypto crash — probably consist disproportionately of the kind of people most likely to be influenced by celebrity endorsements. That is, they are probably poorer and less sophisticated than the average investor and badly positioned to handle the losses they’ve taken over the past few months.

    As it is, cryptocurrencies play almost no role in economic transactions other than speculation in crypto markets themselves. And if your answer is “give it time,” you should bear in mind that Bitcoin has been around since 2009, which makes it ancient by tech standards; Apple introduced the iPad in 2010. If crypto was going to replace conventional money as a medium of exchange — a means of payment — surely we should have seen some signs of that happening by now. Just try paying for your groceries or other everyday goods using Bitcoin. It’s nearly impossible.

    And then there’s El Salvador, which tried to force the process by making Bitcoin legal tender and heavily promoting and subsidizing its use, in an attempt to make it a true medium of exchange. All indications are that the experiment has been an abject failure.

    #Cryptomonnaires #Monnaie_numérique #Paul_Krugman

  • Les cryptomonnaies dans la guerre d’Ukraine ? - Institut Rousseau
    https://institut-rousseau.fr/les-cryptomonnaies-dans-la-guerre-dukraine

    À l’exception de l’aide apportée à quelques Ukrainiens ou Russes qui ont réussi à temps à convertir leur argent en cryptomonnaies et qui ont pu les faire s’échapper de leur pays, les cryptomonnaies n’ont donc pas à la date où j’écris prouvé qu’elles avaient une très grande importance dans de déroulement des évènements liés à cette guerre.

    Ce qui empêche aujourd’hui que les cryptomonnaies jouent un rôle vraiment significatif dans une situation de crise tient à quatre points :

    Les cryptomonnaies ne sont utiles pour sortir vite de l’argent d’une zone prise dans une guerre, que si on a converti en cryptomonnaies les sommes concernées avant la crise, car une fois le conflit enclenché de telles conversions deviennent de plus en plus difficiles et risquées ;
    La difficulté à les manipuler et surtout le fait qu’en situation de guerre l’électricité et donc les réseaux risquent d’être coupés rendent les cryptomonnaies peu susceptibles d’être adoptées par une population sur le terrain. Il ne semble pas aujourd’hui, même en cas de désordres économiques et sociaux majeurs, que les cryptomonnaies puissent se substituer à une monnaie locale, au dollar ou à l’euro ;
    La volatilité des cryptomonnaies fera hésiter à convertir des sommes très importantes ;
    Les cryptomonnaies sont devenues partiellement censurables, surtout si on les détient sur des plateformes d’échange. Leur anonymat est imparfait et les techniques progressent du côté des autorités permettant un suivi et un contrôle de plus en plus efficace de ce que se passe dans le cyberespace des cryptomonnaies et sur les registres des blockchains

    #Cryptomonaires #Monnaie_numérique

  • Project “Zuck Bucks”: Meta plans virtual coin after cryptocurrency flop | Ars Technica
    https://arstechnica.com/tech-policy/2022/04/project-zuck-bucks-meta-plans-virtual-coin-after-cryptocurrency-flop

    Meta has drawn up plans to introduce virtual coins, tokens, and lending services to its apps, as Facebook’s parent company pursues its finance ambitions despite the collapse of a project to launch a cryptocurrency.

    The company, led by chief executive Mark Zuckerberg, is seeking alternative revenue streams and new features that can attract and retain users, as popularity falls for its main social networking products such as Facebook and Instagram—a trend that threatens its $118 billion-a-year ad-based business model.

    Facebook’s financial arm, Meta Financial Technologies, has been exploring the creation of a virtual currency for the metaverse, which employees internally have dubbed “Zuck Bucks,” according to several people familiar with the efforts.

    This is unlikely to be a cryptocurrency based on the blockchain, some of the people said. Instead, Meta is leaning toward introducing in-app tokens that would be centrally controlled by the company, similar to those used in gaming apps such as the robux currency in the popular children’s game Roblox.

    According to company memos and people close to the plans, Meta is also looking into the creation of “social tokens” or “reputation tokens,” which could be issued as rewards for meaningful contributions in Facebook groups, for example. Another effort is to make “creator coins” that might be associated with particular influencers on its photo-sharing app Instagram.

    According to one memo shared internally last week, Meta plans to launch a pilot for posting and sharing NFTs on Facebook in mid-May. This will be “quickly followed” by testing of a feature that will allow membership of Facebook groups based on NFT ownership and another for minting—a term for creating—NFTs.

    But the push has been plagued by setbacks and regulatory scrutiny. Earlier this year, the global cryptocurrency project that it spearheaded, diem, was wound down and its assets sold to Californian bank Silvergate, after US regulators refused to give the pilot the green light over monetary stability and competition concerns.

    Amid internal frustrations, Meta’s financial division has suffered what one former employee described as a “mass exodus” of staff over the past six months. Its head David Marcus left at the end of last year, along with key engineers, compliance staff, and nearly its entire legal team.

    Those who remain are looking into how to create or support digital currencies in its metaverse—an avatar-filled virtual world that Zuckerberg hopes will eventually generate billions of dollars in commerce for digital goods and services.

    The new plans represent a far cry from diem and the dream of creating a cryptocurrency. Staffers are now trying to find the least regulated way to offer a digital currency, two people said, with a digital token that is not based on the blockchain emerging as the most attractive option.

    It would not be the first time Facebook has introduced such a currency to its ecosystem. It launched Facebook Credits in 2009, a virtual currency that enabled users to make in-app purchases, typically in games such as FarmVille. This represented 16 percent of revenues at the time of its initial public offering in 2012, according to Barclays, but was shut down in 2013 because it was too costly to maintain.

    Where some of Meta’s efforts are focused on digital payments, other efforts are part of broader plans to use blockchain technology to introduce more “decentralization” across its platforms, amid a growing buzz in Silicon Valley around the so-called Web3 movement.

    Web3 advocates typically seek to wield distributed ledger technology to allow users more control and ownership over their data and disintermediate big tech groups that typically monetize that data as part of their ad-based business models.

    But Meta appears to be embracing some Web3 ideals. It is exploring whether to store data on a blockchain, how it might give users more control over their digital identity and whether their identity or accounts can be transferred to, or used across, other platforms beyond Meta’s apps, according to one planning document.

    Meanwhile, its plans to reward users for credible content with social tokens might allow Meta to remove itself as a central content moderator and give Facebook communities more power in moderating themselves, according to the document.

    #Facebook #NFT #Meta #Monnaie_numérique #Fintech #Web3

  • Biden is planning a new digital currency. Here’s why you should be ...
    https://diasp.eu/p/14315479

    Biden is planning a new digital currency. Here’s why you should be very worried

    March 26, 2022

    https://thehill.com/opinion/finance/599768-biden-is-planning-a-new-digital-currency-heres-why-you-should-be-ver

    [...]

    The order further directs the Treasury Department, Office of the Attorney General and Federal Reserve to work together to produce a “legislative proposal” to create a digital currency within 210 days, about seven months.

    A #digital_dollar would not merely be a digital version of the existing U.S. #dollar, but rather an entirely new currency that would, at least at first, exist alongside today’s currency. Similar to cash, the CBDC would be used to pay for goods and services and would likely be managed by the Federal Reserve, the central bank of the United States.

    Unlike (...)

    • (...) Unlike the current dollar, though, a central bank #digital_currency would not exist in physical form, meaning you wouldn’t be able to go to a bank or ATM and withdraw it.

      It is important to understand that the digital dollar would not be similar to cryptocurrencies like bitcoin. #Cryptocurrencies operate on blockchain technology, which is decentralized by design. No group or individual can truly control cryptocurrencies once they are launched.

      Digital dollars, on the other hand, would be #traceable and #programmable. The #Federal_Reserve (or some other designated entity) would have the ability to create more digital dollars whenever it sees fit, and, depending on how the legislation is written setting up the #currency, the dollars could be formulated to have various rules and restrictions built into their design.

      […]

      #monnaie_numérique #États-Unis

    • [oAnth : Coïncidence ou non - l’article a été publié en même temps que le communiqué d’hier, mercredi 23 mars, de Moscou sur l’imposition du rouble comme monnaie d’achat des matières premières russes pour les États qui ont imposé les sanctions]

      […]

      Anamnesebefund: Exportismus

      Sobald man sich die Außenhandelsbilanzsalden Russlands anschaut, fällt auf, dass das russische Wirtschaftsmodell mit dem von Deutschland vergleichbar ist. Beide Länder sind extrem exportorientierte Volkswirtschaften, die ihre Wachstumsimpulse in erster Linie Exportüberschüssen verdanken.


      Ein Land das Exportüberschüsse erzielt, erhält vom Rest der Welt weniger Güter und Dienstleistungen als es an die Welt liefert. Das heißt nicht, dass es für diese Güter nichts bekommt – es bekommt Geld. Genauer gesagt, das Land mit den Exportüberschüssen baut im heimischen Privat- oder Staatssektor Geldvermögen auf, ob nun in Form von Giroguthaben oder aber Nominalvermögen, wie etwa Staatsanleihen.

      Die Frage ist, welchen gesamtwirtschaftlichen Nutzen es hat, wenn im Privat- oder Staatssektor eines Landes Geldvermögen in Fremdwährung gehortet wird. Ein möglicher gesamtwirtschaftlicher Vorteil ist der Aufbau von Devisenreserven bei seiner Zentralbank, die dazu genutzt werden können, „Kurspflege“ zu betreiben. Also zu verhindern, dass eine Abwertung der eigenen Währung zu einem gesamtwirtschaftlichen Schaden durch erhöhte Importpreise führt.

      Diese Strategie ist offensichtlich für Russland nicht aufgegangen. „Der Westen“ hat die entsprechenden Geldvermögen in US-Dollar und Euro (teilweise) „eingefroren“. Mit anderen Worten, Russland kann diese Geldvermögen nun nicht mehr dazu verwenden, um in Devisenmärkte zu intervenieren. Die Russen sollten daher gelernt haben, dass ihre „Geld-und Wirtschaftspolitik“ zu einer Verwendung realer Ressourcen und Produktionskapazitäten für die Anhäufung von Geldvermögen geführt hat, deren Gegenwert im worst-case 0 ist.

      Wenn man wissen will, wie es dazu gekommen ist und welche Folgen die russische „Geldpolitik“ hatte, stößt man in dem Artikel von Glasjew auf die folgenden aufschlussreichen Ausführungen:

      „Als Währungsspekulanten 2014 mit Duldung der Zentralbank den Wechselkurs des Rubels durch Marktmanipulationen zu Fall brachten, […] stellte sie auf ein free-floating Wechselkursregime um. […] Nur völlig naive Menschen glauben an einen Gleichgewichtswechselkurs. […] [Mit dem Eintritt des Rubels in ein flexibles marktbestimmtes Wechselkursregime] ist der Rubel zu einer der instabilsten Währungen der Welt geworden. Das hat internationalen Spekulanten Gewinne in Höhe von mehreren Milliarden Dollar und den Russen eine Entwertung von Rubel-Ersparnissen und -Einnahmen und wiederkehrende Inflationsschübe beschert. Gleichzeitig verschlechtert sich das Investitionsklima hoffnungslos – die Instabilität des Rubelkurses führt zu Unsicherheiten bei Investitionsprojekten mit importierter Ausrüstung und exportorientierten Produkten.“

      Glasjew weist zu Recht darauf hin, dass mit flexiblen, marktbestimmten Wechselkursen die Währungssouveräntität eines Landes beeinträchtigt wird, was zu immensen wirtschaftlichen Schäden führen kann.

      Er zieht daraus allerdings nicht den falschen Schluss, dass es als Alternative zum Devisenmarkt einer Währungsunion bedürfe, in der es keine Anpassung von Wechselkursen mehr geben kann.Vielmehr empfiehlt er einen „Übergang zu Abrechnungen in Landeswährung“ und die „Entwicklung digitaler Währungsinstrumente, die verwendet werden können, ohne auf die Dienste von Banken zurückzugreifen, die Angst haben, unter Sanktionen zu fallen“.

      Der schon von Fichte empfohlenen „Abschaffung des Welt-Geldes und der Einführung eines Landes-Geldes ist man in Russland inzwischen mit einem Gesetz nachgekommen, das von russischen Exporteuren verlangt, 80 % ihrer in ausländischer Währung erzielten Einkommen in Rubel zu konvertieren. Ein weiterer wichtiger Schritt der Stärkung der Währungssouveränität Russlands wäre, wie von Glasjew vorgeschlagen, zu verlangen, dass russische Exporte in Rubel bezahlt werden müssen. Damit nämlich stellte sich für Importeure russischer Rohstoffe, die nun im wahrsten Sinne des Wortes „knapp“ sind, die Frage, wie sie an die Rubel kommen.

      Und da Russland alleine darüber bestimmen kann, wie viele Rubel es gibt, kann es auch für stabile und für die wirtschaftliche Entwicklung Russlands vorteilhafte Wechselkurse Sorge tragen. Die Macht, die Bezahlung seiner Warenlieferung in Rubel zu verlangen, hat Russland, weil seine Warenlieferungen an bestimmte Länder kurzfristig gar nicht und langfristig nur mit enormen Kosten substituierbar sind. Russland selbst kann aber die Importe von jenen Ländern, die Russland sanktioniert haben, durchaus mit Importen aus anderen Ländern oder den Aufbau eigener Produktionskapazitäten substituieren.

      […]

      #Ukraine #sanctions #Russie #Rouble #Valuta #monnaie #Export #Import

  • Guerre en Ukraine : « Le gel des réserves de la banque centrale russe, un coup de tonnerre sur la planète monétaire »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2022/03/10/guerre-en-ukraine-le-gel-des-reserves-de-la-banque-centrale-russe-un-coup-de

    La mesure de rétorsion qui vise Moscou pourrait inciter d’autres pays à accélérer la dédollarisation de leur économie, Chine en tête, détaille Marie Charrel, journaliste au « Monde », dans sa chronique.

    Chronique. L’invasion russe de l’Ukraine et la salve de sanctions économiques qui ont suivi vont bouleverser, à moyen et à long terme, le système financier international, même si les incertitudes sur l’évolution du conflit doivent inciter à la prudence sur l’ampleur des changements possibles. Samedi 26 février, les Occidentaux ont ainsi décidé de geler les réserves de la banque centrale russe détenues à l’étranger auprès d’autres instituts monétaires, comme ceux de la zone euro. En lui interdisant de piocher dans ce trésor de guerre, Américains et Européens veulent empêcher la banque centrale russe de défendre le rouble face à la crise économique et financière où le pays va plonger.

    Cette mesure sans précédent est un coup de tonnerre sur la planète monétaire. Elle laissera des traces. Elle signifie que la sécurité des réserves d’un pays détenues à l’étranger n’est pas garantie. Elles peuvent être prises en otage dans le cadre de sanctions, en particulier venant de Washington – car elles sont encore largement détenues en dollars, à hauteur de 59 % pour l’ensemble des réserves de change de la planète, selon le Fonds monétaire international (FMI). Loin devant l’euro (20,5 %).

    Après la crise asiatique de 1997, nombre de pays émergents ont considérablement gonflé ce butin, afin d’être en mesure de protéger leurs devises en cas de crise. Les sanctions ciblant la banque centrale russe inciteront-elles certains à diversifier leurs réserves – par exemple en se tournant vers l’or ou le yuan –, afin de les soustraire à l’influence américaine ? Sans nul doute.

    D’autant que, ces dernières années, les Etats-Unis ont également profité de la position dominante du billet vert pour imposer des amendes aux entreprises étrangères commerçant – en dollars – avec certains Etats. A l’exemple de BNP Paribas, condamnée en 2014 par Washington à payer 9 milliards de dollars pour avoir contourné des embargos américains dans quatre pays, dont l’Iran.

    Montée en puissance du yuan
    Depuis l’invasion de la Crimée, en 2014, la Russie a entamé la diversification de ses réserves, en augmentant notamment la part détenue en yuans. Elle a également développé son propre système de communication financière, le SPFS (« système de transfert de messages financiers »), afin de réduire sa dépendance au réseau occidental Swift, dont sept de ses banques ont été exclues début mars. Le SPFS pèse déjà 20 % des paiements effectués en Russie et est utilisé par une kyrielle de banques de l’ex-bloc soviétique.

    La Chine ne fait pas autre chose. Depuis 2005, elle internationalise lentement sa devise afin d’accompagner la montée en puissance de son économie, tout en la dédollarisant. En 2010, les entreprises chinoises ont été autorisées à payer leurs importations et exportations en yuans – jusque-là, elles le faisaient en dollars. Dans la foulée, le gouvernement a fait de Hongkong le premier centre offshore de sa monnaie, en autorisant une filiale de la Bank of China à y piloter l’offre du yuan à l’international. Cela a permis le développement d’une foule de services et de produits financiers autour de la devise chinoise, tels que des conseils en investissement, de la gestion d’actifs, et surtout, des émissions d’obligations en yuans.

  • L’attrait des cryptomonnaies dans un Liban en crise
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/02/02/l-attrait-des-cryptomonnaies-dans-un-liban-en-crise_6111922_3210.html

    « Au début des années 2010, seuls les fous achetaient du bitcoin au Liban ; aujourd’hui, ils sont millionnaires ! Depuis un an et demi, tout le monde est dans les cryptomonnaies, même mon boucher ! », s’amuse Mario Awad, qui s’est lancé avec des amis en 2017. Les monnaies virtuelles n’attirent plus seulement une petite communauté d’avertis, qui partagent la philosophie libertarienne à l’origine de leur création, ou ceux motivés par l’envie d’en être. Le naufrage financier du Liban, qui a vu la monnaie locale perdre 90 % de sa valeur face au dollar, et les banques imposer des restrictions sur la circulation des capitaux, a décidé de nombreux Libanais à utiliser les cryptomonnaies pour effectuer des transactions et investir ce qu’il leur reste d’économies.

    #Cryptomonnaie #Liban #Monnaie_numérique

  • The International and Domestic Implications of Turkey’s Tanking Lira

    Turkey is in the midst of a currency crisis. The Lira hit a new record low in December, trading about 15.5 lira to the US dollar. This compares to a year ago when the rate was about 7.5 lira to the dollar. In other words, the value of the currency had declined by about 50% in one year.

    Meanwhile, inflation is soaring — at a current rate of more than 20%.

    On the line to explain the domestic and international implications of Turkey’s tanking Lira is Sibel Oktay, associate professor and chair of the Political Science Department at the University of Illinois, Springfield, and a nonresident Senior Fellow of Public Opinion and Foreign Policy at The Chicago Council on Global Affairs.

    https://www.undispatch.com/the-international-and-domestic-implications-of-turkeys-tanking-lira

    #podcast #Turquie #inflation #monnaie #lire_turque #Sibel_Oktay

  • Faut-il interdire le bitcoin ?- L’En Dehors
    http://endehors.net/news/faut-il-interdire-le-bitcoin

    Faut-il interdire le bitcoin ? ➡ https://t.co/Urmt2XASRu « Le #bitcoin est un actif qui est inégalitaire, polluant, spéculatif. Il est à l image même des marchés financiers aujourd hui. Ce n est pas une #monnaie antisystème. » @nico_dufrene @salomesaque pic.twitter.com/P3or4jHvnW (...) @Mediarezo Actualité / #Mediarezo