• Libra de Facebook : « Ce projet est très malsain et doit être combattu »
    https://www.marianne.net/economie/libra-de-facebook-ce-projet-est-tres-malsain-et-doit-etre-combattu

    Interview d’André Orléan

    L’ambition du Libra est bien plus vaste puisqu’il s’agit de promouvoir une monnaie véritable, destinée aux échanges de marchandises et de services, pour toute la planète.

    Bien que sans précédent, cet événement n’est en rien une surprise car l’expérience du bitcoin est passée par là. Elle nous a appris qu’il est désormais possible de concevoir une monnaie internationale, indépendante des États. Néanmoins, en raison de son instabilité chronique, le bitcoin a échoué à devenir un intermédiaire des échanges efficace. Il n’a pas réussi à instituer un espace stable et profond de transactions marchandes. De fait aujourd’hui, cette cryptomonnaie est bien plus un actif spéculatif qu’une véritable monnaie. Cependant, on ne pouvait douter que de nouvelles propositions viendraient, tirant les conséquences de l’expérience bitcoin. Parmi elles, l’idée d’une monnaie adossée à un géant de la Toile s’imposait comme la plus sérieuse dans la mesure où elle associe les trois forces qui sont au cœur du capitalisme d’aujourd’hui : outre la puissance du capital, la puissance de la technique et la puissance des réseaux. Telle est la signification du projet Libra : concevoir la nouvelle architecture institutionnelle qu’appellent les modalités présentes de la production capitaliste. Pour mesurer la vigueur du défi qui est ici lancé au vieux monde néolibéral, observons que, dès à présent, Facebook à lui seul compte 2,4 milliards d’utilisateurs mensuels, ce qui représente 30% de la population mondiale, auxquels il convient d’ajouter les utilisateurs des autres sociétés participant au groupement Libra comme Uber, Visa, Booking.com, eBay, Spotify ou Paypal. Malgré cette énorme puissance de feu, n’oublions cependant pas l’ampleur des obstacles qui rendent ce projet des plus incertains.

    C’est cela qui est déterminant : chercher à constituer un écosystème d’activités économiques intégrées par le fait qu’elles partagent une même monnaie. N’est-ce pas précisément ce qui est recherché par Facebook et ses partenaires ? Par exemple, inciter à utiliser un transport Uber pour aller en vacances avec Booking.com et écouter de la musique avec Spotify en faisant valoir que tous ces services sont libellés en libras et disponibles aisément sur son téléphone portable. Plus généralement, faire du libra le moyen de paiement de référence sur un maximum d’applications. On peut même aller plus loin et considérer qu’à terme les sociétés participant au projet Libra encourageront leurs milliers d’employés à voir leur salaire payé en libras. Si cette dynamique est conduite à son terme, on verra alors se constituer une vaste économie déterritorialisée, libellée en Libra, qui viendra de facto défier les espaces Dollar, Euro ou Yen.

    Comme je l’indiquais, les forces qui sont à l’œuvre pour faire advenir le projet Libra ne sauraient être sous-estimées. Elles plongent leurs racines au cœur de notre modernité. Face à elles, quels arguments peuvent faire valoir les monnaies étatiques pour justifier le maintien de leurs prérogatives ? Pour le dire brutalement, deux manières de concevoir la solidarité avec autrui s’affrontent : via les réseaux sociaux et le smartphone versus via la nation.

    #Libra #Monnaie_numérique #Facebook

  • Notes anthropologiques (XXXIX)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXXIX

    Et si nous parlions encore une fois d’argent ? (III)
    Le grand commerce

    À mon arrivée au Mexique, il y a maintenant deux jours, ce qui m’a frappé d’emblée en discutant avec les gens est bien l’importance que peut prendre l’argent dans leur vie. En Europe aussi l’argent a bouleversé de fond en comble la vie des gens ; au Mexique, il la bouleverse. C’est l’odeur de l’argent semblable à celle du sang qui a engendré dans tout le pays les cartels du capitalisme sauvage et la longue liste des meurtres impunis. C’est lui qui dicte la politique du président de la République mexicaine face aux puissances du Nord. C’est bien enfin cette actualité d’un chambardement qui distingue les pays qui seront toujours « en voie de développement » des pays du premier monde. C’est bien cette nécessité impérieuse de l’argent qui jette les habitants du Salvador, du Guatemala, du Honduras, du Nicaragua, de Colombie et du Venezuela sur les routes de l’exil, c’est elle aussi qui condamne les Mexicains à quitter leur famille, leur village ou leur quartier pour les États-Unis. Il s’agit d’un véritable exode et tous ces êtres humains qui se dirigent désespérément et au péril de leur vie en direction des pays du premier monde sont les victimes de la guerre qui fait rage actuellement. Cette guerre n’est pas à venir, elle est le malheur quotidien des hommes et des femmes. C’est une guerre contre l’humain. Encore faut-il, dans la confusion que cette guerre fait régner dans les esprits, tenter de préciser ce qu’est l’humain et chercher à définir ce qui s’oppose à lui. (...)

    #anthropologie #monnaie #Mexique #Grèce_antique #Nouvelle-Guinée #don #humanité #société #Odyssée #esclave

  • Opinion | Notes on Excessive Wealth Disorder - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/06/22/opinion/notes-on-excessive-wealth-disorder.html?action=click&module=Opinion&pgtype=

    In a couple of days I’m going to be participating in an Economic Policy Institute conference on “excessive wealth disorder” — the problems and dangers created by extreme concentration of income and wealth at the top. I’ve been asked to give a short talk at the beginning of the conference, focusing on the political and policy distortions high inequality creates, and I’ve been trying to put my thoughts in order. So I thought I might as well write up those thoughts for broader dissemination.

    While popular discourse has concentrated on the “1 percent,” what’s really at issue here is the role of the 0.1 percent, or maybe the 0.01 percent — the truly wealthy, not the “$400,000 a year working Wall Street stiff” memorably ridiculed in the movie Wall Street. This is a really tiny group of people, but one that exerts huge influence over policy.

  • Le libra de Facebook, une monnaie au service de groupes privés | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190619/le-libra-de-facebook-une-monnaie-au-service-de-groupes-prives?onglet=full

    Super article, basé sur des faits (la lecture du livre blanc de lancement du Libra), et qui dégonfle pas mal de baudruches. Peut être un peu trop optimiste, car négligeant les désirs politiques de Zuckerberg...

    Facebook va-t-il créer une monnaie mondiale ? Depuis l’annonce par le géant du numérique du lancement, prévu en 2020, d’une « cryptomonnaie », les fantasmes et les titres ronflants se succèdent. Mais le détail de ce lancement, rendu public le 18 juin sous forme d’un « livre blanc », ramène ce projet dans des limites plus raisonnables. Le « libra », cette nouvelle cryptomonnaie, n’aura guère les moyens de concurrencer le système monétaire international sur lequel, du reste, elle entend se fonder.

    La première est que la blockchain sera fermée. Il faudra disposer d’une permission pour y avoir accès : ce sera donc un protocole privé et non un système ouvert à tous comme l’est le bitcoin. Au lieu d’être fondé sur la collaboration de tous les participants à la blockchain, ce protocole sera centralisé par l’association Libra, qui gérera cette monnaie depuis Genève et sera constituée des partenaires de Facebook (aujourd’hui 28 entreprises dont Iliad, Uber, PayPal, Visa, MasterCard, eBay ou encore Spotify).

    Le « livre blanc » prétend vouloir passer, lorsque la technologie sera au point, à une blockchain ouverte. Le système ouvert est en effet plus lent, il nécessite une validation collective qui prend du temps. Une transaction avec le bitcoin prend environ une dizaine de minutes aujourd’hui (ce temps a déjà été fortement réduit ces dernières années). Or le libra se veut un instrument de paiement avant tout : les transactions doivent donc être instantanées.

    La deuxième différence concerne la valeur. La valeur du bitcoin ne repose sur rien d’autre que sur la confiance dans son algorithme. Celle du libra ne sera pas fixée par un « marché du libra », mais par un panier de devises dont la structure n’est pas précisée, mais qui devrait a minima comporter l’euro, le dollar des États-Unis, la livre sterling, le yen japonais et peut-être le renminbi (ou yuan) chinois. L’association Libra fixera la pondération de chaque monnaie dans ce panier et fixera ainsi la valeur du libra par rapport aux autres devises.

    C’est une méthode utilisée par exemple par le FMI pour établir la valeur de ses droits de tirage spéciaux (DTS), son unité de compte, mais aussi par la Banque centrale chinoise pour fixer le cours du yuan. La valeur du libra ne sera donc pas « fixe », mais elle évoluera en fonction des taux de change des devises du panier. La promesse de l’association est que, en choisissant des devises stables, la valeur du libra ne devrait évoluer qu’à la marge.

    Au-delà de l’aspect technique, le régime monétaire du libra est, donc, in fine, très archaïque. C’est celui de l’étalon monétaire appliqué à un panier de devises, où une banque centrale disposait de réserves exactement équivalentes à ses créances monétaires. Le libra est donc l’équivalent d’une pièce de 20 francs-or de jadis : on savait qu’il y avait dans cette pièce 5,801 grammes d’or fin. Et lorsque l’on disposait d’un billet de cent francs, on pouvait aller l’échanger aux guichets de la Banque de France contre 5 pièces de 20 francs disposant de ce poids d’or.

    Ici, l’association libra promet qu’un libra aura une valeur donnée en dollars ou en euros et qu’à tout moment, on pourra l’échanger contre sa contre-valeur parce qu’elle dispose dans ses réserves du montant exact de ses créances en libras.

    À quoi servira le libra ?

    C’est un système extrêmement sûr, mais bien peu utile dans un régime économique où l’on doit investir dans l’avenir, prendre des risques et faire face à des besoins qui croissent plus vite que l’activité économique. C’est le revers de l’absence de spéculation : il n’y a pas non plus de vraie capacité d’investissement. La lecture du livre blanc montre que l’association cherche surtout à faire du libra une réserve de valeur, ce qui en réalité traduit un biais commercial.

    En faisant du libra un instrument de portage d’actifs liquide et relativement stable, l’association veut favoriser certains usages qui correspondent à l’intérêt des membres les plus puissants de l’association : le transfert de fonds à bon marché, le portefeuille électronique et, in fine, la consommation de biens et services proposés par les partenaires du système. On comprend pourquoi Facebook a attiré des entreprises commerciales dont beaucoup sont spécialisées dans les systèmes de paiement (Visa, MasterCard, Stripe, PayPal ou Lyft).

    Des promesses qui n’engagent que ceux qui y croient

    Facebook, non, a répondu Mark Zuckerberg dans un message publié ce mardi : « Chaque information partagée avec Calibra [la filiale dédiée au libra – ndlr] sera conservée séparément des informations que vous partagez sur Facebook. »

    Ou encore : « À l’exception de cas limités, Calibra ne partagera pas les informations de compte ou les données financières avec Facebook ou toute autre tierce partie sans votre consentement », affirme un communiqué. « Les infos [recueillies par Calibra – ndlr] ne seront pas utilisées pour le ciblage publicitaire sur Facebook », réaffirme à Mediapart un responsable de la communication de la compagnie pour l’Europe.

    Pour David Marcus, ancien dirigeant de PayPal qui supervise le projet pour Facebook et s’est s’exprimé sur Twitter, « une des raisons de créer Calibra est d’avoir une entité dédiée et régulée, qui s’engagera fermement à protéger la vie privée de ses clients, car nous avons entendu haut et fort que vous ne vouliez pas que les données sociales et financières soient mélangées ».

    Cette collecte et sa monétisation sont au cœur du savoir-faire de Facebook, WhatsApp, Instagram… On imagine mal que sa nouvelle filiale soit durablement privée de ces talents. Olena Havrylchyk, professeure d’économie à l’université Paris I-Panthéon Sorbonne, s’interroge : « L’histoire a montré que le modèle économique de Facebook avait déjà changé dans le passé, passant de la protection de la vie privée (lorsque Facebook n’avait pas de parts de marché) à la surveillance (après, devenu un monopole). Peut-on s’attendre à une évolution similaire dans le modèle de Libra ? »

    Facebook ayant préempté toute la communication sur le projet, sans compter son architecture technique, on ignore quel usage les autres membres de l’association feront des données récoltées. Uber pourra-t-il adresser des publicités spécifiques à ses clients utilisateurs de libra ? À leurs amis ? Des ristournes ? Visa et MasterCard pourront-ils collecter des données que jusque-là ils ne possèdent pas, comme les relations des détenteurs de cartes de crédit ?

    Que pourront faire exactement les utilisateurs ? Plafond de dépenses, de rechargement en libras, d’envoi d’argent : on n’en sait rien à ce stade. Quiconque a utilisé PayPal ou d’autres moyens de transfert d’argent sait qu’il ne suffit pas d’avoir un compte créditeur pour que ça passe.

    Le problème du libra n’est pas réellement le fait qu’une entreprise privée crée une monnaie, puisqu’il n’y aura pratiquement aucune autonomie de création monétaire. Il est d’ailleurs piquant, de ce point de vue, de voir beaucoup d’observateurs prétendre que Facebook, avec sa monnaie privée, viendrait sur le terrain d’une prérogative des États. C’est doublement faux.

    D’abord parce que Facebook ne va pas vraiment « battre monnaie », puisque chaque libra sera couvert par le montant équivalent en devises émises par les banques centrales.

    Ensuite parce que le système actuel est déjà un système de création monétaire privée. Ce sont les banques commerciales qui aujourd’hui, dans les contraintes fixées par la Banque centrale tant sur le plan monétaire (le niveau des taux) que sur celui de la régulation (les ratios de solvabilité et le montant des réserves obligatoires), émettent l’essentiel de la monnaie en circulation par la distribution de crédits. Lorsqu’une banque émet un crédit, elle n’a pas cet argent dans un coffre, comme le libra devra l’avoir : elle crée la monnaie ex nihilo.

    #Facebook #Libra #Monnaie_numérique #Cryptomonnaie #Economie_monétaire

  • Quand Facebook devient un État | L’Echo
    https://www.lecho.be/entreprises/technologie/quand-facebook-devient-un-etat/10139091.html
    https://images.lecho.be/view?iid=dc:150957912&context=ONLINE&ratio=16/9&width=640&u=1561153098000

    Un bon papier qui soulève des questions... et interroge des gens connus de nos services : Ah ces prophètes, toujours les mêmes qui seront démentis dans quelques années, comme d’habitude :

    Certains n’ont pas hésité à parler de révolution, comme l’économiste Bruno Colmant, qui a réagi sur Twitter : « La création du libra, la monnaie de Facebook, est l’événement monétaire d’un demi-siècle après la fin de l’étalon-or décidé par les USA. C’est même la plus grande révolution depuis l’invention de la monnaie papier : une monnaie universelle, privée et digitale ! Facebook devient un État. Le libra est une véritable révolution monétaire et socio-politique. »

    « L’arrivée de nouvelles monnaies met à jour l’archaïsme des banques, nous dit pour sa part Laurent Alexandre, spécialiste des nouvelles technologies et de l’intelligence artificielle. Les banques se sont endormies. Il faut penser le rôle de la banque de demain. Et la question majeure est celle de la cybersécurité. Il faudra sortir des dizaines de milliards : on voit mal BNP ou ING le faire. Or, les Gafa sont capables de faire de la cybersécurité. »

    Le libertarisme (voir l’encadré) hante en effet les Gafa. Pour le comprendre, il faut se replacer dans le contexte des années 60. Dans son ouvrage, « Aux sources de l’utopie numérique. De la contre-culture à la cyberculture », Fred Turner a remarquablement montré comment les communautés hippies de l’époque, faute de pouvoir réaliser leurs utopies, vont progressivement, dans les années qui suivent, se réincarner à travers la constitution de communautés alternatives par le biais de la cybernétique. Une rencontre étonnante a ainsi eu lieu entre illuminés notoires, artistes, hackers, scientifiques et activistes de gauche. Cette collusion a forgé le système de pensée dans lequel évoluent aujourd’hui les représentants de la Silicon Valley. Un personnage clé comme Stewart Brand a formulé la perspective générale du mouvement : libérer l’individu en créant des réseaux qui permettent d’améliorer la vie de ceux qui y participent, sur la base d’un système autorégulé, sans l’aide de l’État. Mais cette idéologie libertaire, plutôt de gauche à la base, va entrer progressivement en lien avec un libertarisme de droite, c’est-à-dire un hyperlibéralisme : « Le libertarisme vise à tout transformer en marchandise, en objet échangeable sur un marché, précise Guillaume Vuillemey. Dès qu’un nouveau marché planétaire se crée, c’est un succès du libertarisme. » En mettant à mal nos libertés, Facebook semble néanmoins s’éloigner de toutes les formes de libertarisme : « Facebook n’est pas un rêve libertaire, estime Louis Larue, chercheur à la chaire Hoover de l’UCL. Le libertaire veut la libre concurrence, alors que Facebook fonctionne comme un monopole. C’est l’enfer des libertaires. Tout est centralisé. À mon sens, c’est une entreprise capitaliste classique qui a simplement plusieurs domaines d’activité. »

    #Facebook #Libra #Monnaie_numérique #Cryptomonnaie

  • Opinion | Launching a Global Currency Is a Bold, Bad Move for #Facebook - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/06/19/opinion/facebook-currency-libra.html

    Years ago, Mark Zuckerberg made it clear that he doesn’t think Facebook is a business. “In a lot of ways, Facebook is more like a government than a traditional company,” said Mr. Zuckerberg. “We’re really setting policies.” He has acted consistently as a would-be sovereign power. For example, he is attempting to set up a Supreme Court-style independent tribunal to handle content moderation. And now he is setting up a global currency.

    The way we structure money and payments is a question for democratic institutions. Any company big enough to start its own currency is just too big.

    #monnaie

  • Notes anthropologiques (XXXVIII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXXVIII

    Et si nous parlions encore une fois d’argent ? (II)
    Brève histoire de la monnaie

    Dans les notes précédentes, « L’argent comme monnaie d’échange », je m’étais interrogé sur cette chose éminemment énigmatique qu’est l’argent, à la fois pensée et matière : l’immatérialité qui devient matière, l’esprit qui se fait apparent ; mais aussi matière qui devient immatérielle, apparence qui se fait pur esprit ou pure idée, apparence qui s’évapore, qui devient invisible. Pourtant cette chose éminemment énigmatique qu’est l’argent nous dit avec une certaine obstination ce qu’est la matière. Il est devenu l’objet obsessionnel de nos pensées et de nos actions et cependant nous l’ignorons, nous ignorons ce qu’est l’argent et les scientifiques se plongent dans l’infiniment petit et dans l’infiniment grand comme des baigneurs dans l’océan pour tenter de savoir ce qu’est la matière, pour tenter de savoir, en fin de compte, ce qu’est l’argent, cette idée qu’ils ont dans la tête et qui s’est magiquement matérialisée dans leur poche. J’en étais arrivé à la conclusion que l’argent est à la fois l’idée devenue apparente qui se trouve à l’origine de l’activité générique, et la pensée pratique, le moyen (la monnaie d’échange) par lequel l’idée se réalise — le moyen par lequel l’idée devenue visible se réalise comme apparence de l’idée. (...)

    #argent #échange #monnaie #don #contre-don #Mauss #société #éthique #individu #Maurice_Godelier #guerre

  • Facebook’s Libra: Three things we don’t know about the digital currency - MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/s/613801/facebooks-libra-three-things-we-dont-know-about-the-digital-curren

    If it’s not the most high-profile cryptocurrency-related event ever, Facebook’s launch of a test network for its new digital currency, called Libra coin, has been the most hyped. It is also polarizing among cryptocurrency enthusiasts. Some think it’s good for the crypto industry; others dislike the fact that a big tech company appears to be co-opting a technology that was supposed to help people avoid big tech companies. Still others say it’s not even a real cryptocurrency.

    Libra’s network won’t work that way. Instead, running a “validator node” requires permission. To begin with, Facebook has signed up dozens of firms—including Mastercard, Visa, PayPal, Uber, Lyft, Vodafone, Spotify, eBay, and popular Argentine e-commerce company MercadoLibre—to participate in the network that will validate transactions. Each of these “founding members” has invested around $10 million in the project.

    That obviously runs counter to the pro-decentralization ideology popular among cryptocurrency enthusiasts.

    Today’s public blockchains use too much energy and process transactions too slowly to elicit mainstream demand. This is probably the biggest obstacle to adoption of cryptocurrencies. It’s why Facebook chose not to use proof of work, the process that Bitcoin uses to reach agreement among the blockchain network’s nodes, citing its “poor performance and high energy (and environmental) costs.”

    If the high-powered roster of financial firms and technology companies beat Ethereum to the punch on proof of stake, it would be ironic: public blockchains are supposed to disrupt Big Tech, not the other way around.

    On top of all that, how serious is Facebook is about achieving decentralization and becoming a “real” cryptocurrency? Perhaps the fact it has made a big song and dance about being decentralized is simply a way of offsetting the firm’s appalling record on data privacy. But will users demand that the currency be more decentralized—or will many simply not care?

    #Crypto_monnaie #Monnaie_numérique #Libra #Facebook

  • Le libra de Facebook, un instrument au service de groupes privés
    https://www.mediapart.fr/journal/international/190619/le-libra-de-facebook-un-instrument-au-service-de-groupes-prives

    Facebook et 27 autres partenaires lanceront une cryptomonnaie en 2020, le libra, un système qui privilégie la stabilité et l’usage commercial. Si son poids dans l’économie fait l’objet de fantasmes nettement exagérés, l’irruption de Facebook dans le marché des paiements pose la question des données personnelles.

    #INTERNET #monnaie,_Facebook,_cryptomonnaies,_libra

  • « Mon amie la #Finance » : comment le Brexit a jeté la France dans les bras des banques
    https://www.bastamag.net/Brexit-finance-banques-traders-City-Wall-street-ISF-impots

    Pour les dirigeants français, la perspective du Brexit est une aubaine. Abandonnant définitivement toute hypocrisie, ils ont multiplié les courbettes et les cadeaux au secteur financier pour attirer à Paris les traders de la City. Mais les exonérations fiscales, dérégulations et autres avantages offerts aux géants de Wall Street n’ont pas produit les résultats escomptés. Peu de création et de relocalisation d’emplois sont annoncées. De la baisse de l’impôt sur les sociétés à la « flat tax », en passant (...)

    #Décrypter

    / A la une, #Europe, Que faire face à la crise financière ?, #Enquêtes, Finance, #Multinationales

    #Que_faire_face_à_la_crise_financière_ ?

  • Draft bill proposes 10-year prison term for dealing in cryptocurrency - Business News
    https://www.indiatoday.in/business/story/draft-bill-proposes-10-year-prison-term-for-dealing-in-cryptocurrency-154

    HIGHLIGHTS

    A draft bill has proposed 10-year jail term for people dealing in cryptocurrencies in India
    Besides making it completely illegal, the bill makes holding of cryptos a non-bailable offence
    A cryptocurrency is a virtual currency that uses cryptography for security and is generally based on blockchain technology

    Holding, selling or dealing in cryptocurrencies such as Bitcoin could soon land you in jail for 10 years.

    The “Banning of Cryptocurrency and Regulation of Official Digital Currency Bill 2019” draft has proposed 10-year prison sentence for persons who "mine, generate, hold, sell, transfer, dispose, issue or deal in cryptocurrencies.

    Besides making it completely illegal, the bill makes holding of cryptos a non-bailable offence.

    A cryptocurrency is a digital or virtual currency that uses cryptography for security and is generally based on blockchain technology, a distributed ledger enforced by a disparate network of computers. Bitcoin is the most popular cryptocurrency in the world.

    Given the high chances of cryptocurrencies being misused for money laundering, various government bodies such as the Income Tax Department and the Central Board of Indirect Taxes and Customs (CBIC) had endorsed banning of cryptocurrencies.

    The draft bill for banning cryptocurrency has been in the works for some time with Economic Affairs Secretary Subhash Chandra Garg leading the exercise.
    While strict law would soon be in place to deal with people indulging in trade of cryptocurrency, India is likely to have its own digital currency.

    “A decision on the launch of Digital Rupee would be taken after consulting the Reserve Bank of India (RBI),” said an official.

    #Monnaie_numérique #Cryptomonnaie #Bitcoin #Inde

  • Notes anthropologiques (XXXVII)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXXVII

    Et si nous parlions encore une fois d’argent ?
    L’argent comme monnaie d’échange

    Le sens du mot monnaie est ambigu, il peut désigner tout objet permettant des échanges : des couvertures, des nattes, des fèves de chocolat ou tout autre objet pouvant servir de moyen d’échange. Le mot est pris alors dans le sens général de « monnaie d’échange ». Cette monnaie d’échange, que l’on pourrait qualifier d’« universelle » est reconnue comme telle par les partenaires de l’échange soit qu’elle se trouve utilisée sous cette forme dans une société donnée, et de ce fait reconnue par tous les membres de ladite société, soit qu’elle ait été acceptée provisoirement comme telle après entente préalable entre les partenaires d’un échange. Nous voyons bien que la « monnaie d’échange » n’a rien d’universel et que c’est un abus de langage de parler à son sujet de « marchandise universelle » ou d’« une marchandise qui contiendrait toutes les marchandises », ce serait penser notre société (ou notre civilisation) comme universelle, comme la seule possible, comme unique. La monnaie d’échange est conventionnelle, c’est une convention sociale en relation avec une société bien définie, ou alors une convention établie provisoirement. Prétendre, par exemple, que l’argent est la monnaie universelle c’est se soumettre à l’impérialisme qui est le propre de notre civilisation partie à la conquête de l’univers. (...)

    #anthropologie #histoire #échanges #don #argent #monnaie #marchandise #Maurice_Godelier #Marx #Malinovski #Mauss

  • La thèse de Daniel (1) une préhistoire de la monnaie européenne _ Librairie Tropique - 6 Mai 2019 *
    http://www.librairie-tropiques.fr/2019/05/la-these-de-daniel-1-une-prehistoire-de-la-monnaie-europeenne.ht

    Historique de la budgétaire de la France, de la fin des trentes glorieuses, de la lutte contre l’inflation, de l’inflation des actifs financiers, du logements, de la stagnation et la baisse des salaires, de l’amélioration de la qualification des travailleurs, de leurs productivités et la mise en concurrence artificielle avec les travailleurs d’autres pays.

    https://www.youtube.com/watch?v=Dc4pCPhJrqQ

    Daniel est autiste asperger.
    Il a été diagnostiqué tardivement.
     
    Né de père fils d’immigré polonais et de mère alsacienne, il a grandi dans un environnement social d’ouvriers catholiques provinciaux, de jeunesses ouvrières chrétiennes, de CFTC devenue CFDT.
     
    C’était également un milieu d’élection pour la démocratie chrétienne refoulée qui fut se consola un temps au MRP, celui de Jacques Delors, de certains gaullistes dits « sociaux » puis du socialisme mitterandien en même temps que de pas mal de gauchistes « vieillissants »
    Après une enfance troublée, une adolescence chaotique et une socialisation d’adulte problématique, une fois fixé sur son handicap, Daniel a su s’extraire de cette couche sociale et idéologique. Il a repris à 40 ans passés, à ses frais, des études en cours du soir au CNAM.
     
    Après avoir obtenu un master 2 il a décidé de s’engager dans une thèse de doctoratpour laquelle il a lu et assimilé une masse exceptionnelle de documents, ouvrages,informations et entretiens avec des témoins et personnalités de premier plan.
     
    En attendant la soutenance de cette thèse, nous vous livrons son « making of » sous forme de feuilleton d’éducation populaire... européenne, sociale, économique et politique.

    #jacques_delors, #daniel_machlik, #économie_politique, #histoire, #union_européenne, #franc #euro, #SME #ue #monnaie #François_Bloch_Lainé #Poincarré #Charles_De_Gaulle #Raymond_Poincaré #Banque_de_France #traité_de_rome #Bretton_Woods #Robert_Marjolin #Jean_Monnet #Jacques_Rueff #plein_emploi #croissance #inflation #Jean-Marcel_Jeanneney

  • Sur la vie digitalisée en Chine, la grande muraille numérique, WeChat, la mendicité et la fin de la monnaie fiduciaire :

    Digitalisierung in China. Ein Code für alle Fälle

    Ein Taxi bestellen, den Aufzug rufen, Strafzettel bezahlen: Wer in China lebt, kommt an der App WeChat nicht vorbei. Da wird selbst Facebook neidisch.


    PEKING/BERLIN taz | Die Kassiererin blickt genervt auf. „Kein Portemonnaie dabei?“, fragt sie. Verlegen wühle ich in meiner Jackentasche herum, fummele an meinem Smartphone. Apple-Pay funktioniert bei dieser Edeka-Filiale noch nicht. Das weiß ich. Aber gibt es nicht irgendeine andere App, mit der ich meinen Einkauf bezahlen kann? WhatsApp vielleicht? Die Kassiererin schaut mich verdutzt an.
    Es ist bereits das zweite Mal, dass ich mit vollen Tüten vor einer Kasse in einem deutschen Supermarkt stehe und nicht bezahlen kann, weil ich mein Portemonnaie vergessen habe. Sieben Jahre habe ich in China gelebt. Seit einem Monat bin ich wieder in Berlin. Schwer gefallen ist mir die Rückkehr nicht. Die Luft in Berlin ist sehr viel besser, ich kann wieder unbedenklich das Wasser aus dem Hahn trinken und muss es nicht vorher abkochen und zigfach filtern. Die Straßen in Berlin sind nicht ganz so voll wie in Peking.
    Andererseits vermisse ich die Maultauschen – „Drei Sorten“ mit Krabbe, Schwein und Shiitake-Pilzen – von meinem Lieblingsimbiss um die Ecke. Und auch an etwas anderes muss ich mich wieder gewöhnen: das Portemonnaie einstecken. Denn in China brauchte ich für den Alltag nur mein Smartphone. Und genau genommen auch nur eine App: WeChat.
    Es ist noch nicht lange her, da haben viele auch in China noch über diese App gelästert. Sie sei ja bloß ein Abklatsch von WhatsApp, das in der Volksrepublik nur einen kurzen Auftritt hatte, dann von der Zensurbehörde allerdings blockiert wurde, weil es eben keine chinesische App war.
    Optisch gleichen sich die beiden Apps: Auf beiden Logos sind weiße Sprechblasen zu sehen. Und so wie WhatsApp hatte auch WeChat als Kurznachrichtendienst begonnen. Doch WeChat, das auf Chinesisch Weixin heißt, ist längst mehr. Sehr viel mehr. Eine Art Super-App.
    Mit dem Barcode die Äpfel bezahlen
    Außer Nachrichten und Emojis verschicken, Online-Telefonie mit und ohne Videobild, lassen sich über WeChat auch Tickets im Hochgeschwindigkeitszug buchen, Flüge, Fahrtdienste, Kinokarten.
    Das funktioniert so: Der Nutzer erhält einen eigenen Barcode. Mit der Kamera des Smartphones kann jeder andere WeChat-Nutzer diesen Barcode innerhalb weniger Sekunden lesen. Daraus ergeben sich viele weitere Funktionen: Der Barcode ersetzt die Visitenkarte, findet sich auf jeder Firmenwebseite.
    Vor allem aber lässt sich an jeder Ecke damit bezahlen. Denn die App ist mit dem Bankkonto verbunden. Es genügt, den Barcode des Gegenübers zu scannen und die Summe wird abgebucht.
    n einem Land wie China ist das besonders von Vorteil. Gerade auf dem Land haben die meisten Bauern und Händler keine teuren Kreditkartenlesegeräte für Visa, Mastercard oder Union Pay, dem chinesischen Pendant. Das Bargeld wiederum ist oft sehr dreckig, die Scheine angerissen, weil sie durch so viele Hände gingen.
    Mit WeChat muss selbst die Obsthändlerin an der Ecke bloß ihren Barcode zeigen, und schon hat der Kunde seine Äpfel bezahlt. Ein Smartphone hat in China inzwischen jeder.
    Auch Bettler nutzen die App
    Selbst die Bettlerin. In meiner Nachbarschaft saß immer an der gleichen Stelle eine behinderte Frau mit ihrem ebenfalls behinderten Sohn und bettelte um Geld. Ich hatte es mir zur Angewohnheit gemacht, alles Kleingeld, was sich bei mir ansammelte, in ihren Korb zu werfen. Doch dann wollte sie die vielen Münzen und Scheine nicht mehr. Sie zeigte stattdessen auf einen Zettel vor ihr mit einem Barcode drauf. Sie bat mich, ihr das Geld künftig auf ihr Konto zu überweisen. Natürlich mittels WeChat.
    Andere Netzwerke, die im Rest der Welt verbreitet sind, spielen in China keine Rolle. Facebook? Ist vielen zwar ein Begriff, in China aber gesperrt. Twitter? Ebenso. Und auch YouTube, Snapchat, Instagram sowie die meisten bekannten Google-Dienste sind nur schwer oder gar nicht abrufbar. WhatsApp funktioniert sporadisch – meistens aber nicht. Die übergroße Mehrheit stört das wenig. Schließlich haben sie ihre eigenen Dienste.
    Mehr als eine Milliarde Chinesinnen und Chinesen nutzen WeChat inzwischen. Wegen der vielen Funktionen. Oft sind sie spielerischer, bedienerfreundlicher und meist auch schlicht besser in der Anwendung.
    War China nicht eben noch ein Entwicklungsland? Jetzt ist es an den Europäern vorbei ins digitale Zeitalter gesprungen. Was ist passiert?
    Die Great Firewall
    Rückblick auf das Jahr 2009. Uigurische Aktivisten begehren gegen die Autoritäten auf. Uiguren sind eine muslimische Minderheit im Nordwesten der Volksrepublik. Seit Jahrzehnten fühlen sie sich unterdrückt. Und das werden sie auch. Ihren Protest haben sie über Facebook organisiert. Weil Facebook und Twitter sich zu der Zeit auf mehrfache Aufforderung der chinesischen Behörden weigerten, die Einträge zu löschen, ließ das chinesische Sicherheitsministerium kurzerhand die US-Dienste sperren. Die Great Firewall war geboren – Chinas staatliche Internetzensur.
    Ganz abgeschnitten ist das Land damit aber nicht vom Rest der Netzwelt. Facebook und Co. sind mittels VPN-Tunnel erreichbar, wenn auch umständlich. Offiziell ist das verboten, verfolgt werden Vergehen aber bislang nicht.
    Die kommunistische Führung hatte die Great Firewall in erster Linie aus politischen Gründen errichtet. Daraus ergab sich jedoch ein ökonomischer Nebeneffekt: Die chinesischen Gegenstücke zu den US-Größen – bis dahin auch in China nur von wenigen genutzt – konnten sich im Land rasch ausbreiten. Sie heißen Baidu, Alibaba, Tencent – und sie gehören nach Facebook, Google und Amazon heute zu den mächtigsten IT-Playern der Welt.
    Doch die Zensur ist nicht der alleinige Grund für den Erfolg der chinesischen Pendants zu den international bekannten Diensten. Denn Tencent macht mit WeChat einiges anders als etwas Facebook mit WhatsApp.
    Er ist 50 Jahre alt, trägt gerne Jeans und Kapuzenpullis und ist Erfinder von WeChat. Zhang Xiaolong ist eine Legende: Zhang, der sich im internationalen Kontext mit Vornamen auch Allen nennt, macht sich in der Öffentlichkeit eher rar. Der gelernte Programmierer gilt als schüchtern, introvertiert, und meidet große Veranstaltungen, ähnlich wie sein Boss, Tencent-Chef Pony Ma. Wenn sich Zhang einmal blicken lässt, dann hat er meist Wegweisendes zu verkünden.
    Eine App als eigene Plattform
    […]

    http://www.taz.de/Digitalisierung-in-China/!5591283

    #Chine #WeChat #monnaie_scripturale

    • Dire ainsi, que l’utilisation de l’Eusko permet une diminution de la spéculation n’est qu’hypocrisie. Si certes la monnaie ne permet pas une certaine financiarisation de l’économie locale directement, elle est totalement indexée aux processus d’accélération du poids de la valeur abstraite dans la totalité économique et politique du capital.

      […]

      Beaucoup tentent un « retour » à la valeur d’usage, face au manque de sens d’une économie qui s’émancipe des rapports humains. Seulement, c’est oublier que la valeur d’usage n’existe que parce qu’il y a une valeur d’échange, c’est à dire abstraite et mesurée par le temps de travail nécessaire à la production d’une marchandise. Valeur d’échange et d’usage sont les deux faces d’une même pièce. L’Eusko, en cherchant à revaloriser le local et l’agriculture paysanne, participe en réalité à invisibiliser la valeur abstraite pourtant toujours sous jacente. D’une manière encore plus désespérante, le capitalisme a besoin de ces initiatives, a priori porteuses de sens, pour pouvoir les ravaler dans le système de valorisation.

      #capitalisme #critique_de_la_valeur #wertkritik #Eusko

    • Grâce à elle, devraient pouvoir se réaliser la transition écologique, la sauvegarde de la langue basque, la protection de l’agriculture paysanne, la réduction de la spéculation financière, un soutien de l’économie local, le financement d’associations et enfin la protection du commerce de proximité… Rien que ça !

      Caricaturer l’objet de la critique pour mieux asseoir son propos de critique plus solidement critique que les critiques tronquées pas assez critiques. La flemme.

    • Pourtant il me semble que chacun des points a été utilisé à un moment, par ci, par là, sur tel ou tel support, pour mettre en avant l’eusko (qui sur la com officielle, qui sur Bizi, qui sur telle assoc ou tel groupe qui l’utilise, etc). Ce n’est pas la com officielle qui utilise tout ça d’un coup, mais moi je me rappelle avoir lu peu ou prou chacun de ces points au fil des années.

  • Notes anthropologiques (XXXIV)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXXIV

    L’Idée comme capital (VI)
    Petit aperçu concernant l’histoire grecque
    Naissance de la cité

    Entre le système palatial mycénien et l’apparition de la cité grecque s’intercalent ce que les historiens appellent les « siècles obscurs » (Dark Ages). Les siècles obscurs couvrent une période d’environ quatre siècles, de 1180 à 750. C’est une période intéressante sinon capitale qui voit s’effondrer la civilisation mycénienne et se développer sur les ruines des palais une société originale dans sa forme, qui finira par donner naissance à la cité. Sous la pression des « envahisseurs » et du double mouvement qu’ils représentent, à la fois invasion et migration, il se produit non seulement une diminution globale de la population, mais aussi des déplacements et des mouvements (en direction de l’Asie Mineure et de Chypre) qui se prolongent pendant longtemps. « La société mycénienne avait été décapitée, et les gens qui restaient étaient en train, avec l’apport nouveau que représentaient les envahisseurs, de construire un nouveau type de société. » Tous les événements qui vont infléchir le cours de l’histoire durant cette période sont mal connus en l’absence d’écriture et de monuments représentatifs d’un pouvoir constitué. On a suggéré alors qu’à un schéma de conflit classique entre des centres de pouvoir pouvait se substituer une sorte de « révolution populaire » (...)

    #Grèce_antique #société #pouvoir #État-cité #polis #oligarchie #monnaie

  • Privatisations : la République en marché - #DATAGUEULE 88
    https://www.youtube.com/watch?v=1hYR2o1--8s

    Tout doit disparaître... surtout les limites ! Depuis 30 ans, les privatisations, à défaut d’inverser la spirale de la dette, déséquilibrent le rapport de force entre Etat et grandes entreprises à la table des négociations. Infrastructures, télécoms, BTP, eau ... les géants des marchés voient leur empire s’élargir dans un nombre croissant de secteurs vitaux. Cédant le pas et ses actifs au nom de la performance ou de l’efficacité, sans autre preuve qu’un dogme bien appris, la collectivité publique voit se dissoudre l’intérêt général dans une somme d’intérêts privés ... dont elle s’oblige à payer les pots cassés par des contrats où elle se prive de ses prérogatives. Mais comment donc les agents de l’Etat ont-ils fini par se convaincre qu’il ne servait à rien ?

  • Troquer des euros contre des gonettes
    http://www.passerelleco.info/article.php?id_article=2245

    La Gonette est une monnaie complémentaire à l’Euro basée sur Lyon. On peut l’utiliser pour acheter des biens et des services auprès des professionnels agréés par l’association. Au local de l’association ou chez les professionnels agréés qui ont accepté d’être comptoir de change, ou sur un stand de la Gonette lors d’un événement, les membres peuvent se procurer des gonettes en échanges d’euros. Que deviennent les euros que j’échange contre des gonettes ? Utilisateur depuis trois ans ou depuis aujourd’hui, (...)

    #Monnaie_locales_et_lien_social

  • http://offensivesonore.blogspot.com/2019/03/et-si-on-creait-une-monnaie-democratique.html

    Et si on créait une monnaie démocratique ?

    Emission du 1 mars 2018, entretien avec Jean-Lucien Mazeau président de « Monnaie Démocratique France ». Difficile de changer de paradigme. Pourtant aujourd’hui seules les banques via leurs prêts sont créateur de la monnaie, un système bien peu démocratique. Et si les citoyens était eux-même créateurs de monnaie ? L’individu, cœur de la monnaie, est-ce vraiment possible ? Plus d’information sur monnaie-democratique.fr

    #audio #radio #offensive_sonore #radio_libertaire #audio #économie #monnaie #argent #démocratie #revenu_universelle #revenu_d_existence #revenu_universelle #utopie #travail #revenu_garanti #revenu_inconditionnel #banques #capitalisme

  • Les habits neuf du colonialisme (2/4) : Franc CFA : la devise qui divise
    https://www.franceculture.fr/emissions/entendez-vous-leco/entendez-vous-leco-du-mardi-26-fevrier-2019


    Deuxième épisode de notre série consacrée aux vestiges du colonialisme. Hier, nous avons examiné les ambivalences de l’aide au développement. Aujourd’hui, c’est le débat autour du très contesté franc CFA qui va nous intéresser.

    Cette #monnaie commune à 14 pays africains a été accusée le mois dernier par le vice-premier ministre italien Luigi di Maio de “paupériser l’#Afrique” et d’être responsable de l’afflux de migrants sur le vieux-continent… Une déclaration qui rejoint la gronde de nombreux citoyens africains pour qui le franc CFA, créé en 1945 par un décret signé par le général de Gaulle, constitue aujourd’hui le _d_ernier avatar de la #colonisation française, plus de 50 ans après les #indépendances.

    Alors, le CFA est-il un frein au développement ou au contraire un facteur de stabilité pour les pays africains ? Quelle est son histoire ? Et peut-on aujourd’hui le réformer, voire même l’abandonner ?

    Martial Ze Belinga
    Economiste camerounais

    Fanny Pigeaud
    journaliste indépendante, collabore notamment à Médiapart et autrice (avec Ndongo Samba Sylla) de L’arme invisible de la #Françafrique, Une histoire du #Franc_CFA, La Découverte, Sept. 2018
    #France #Afrique

  • Notes anthropologiques (XXXI)

    Georges Lapierre

    https://lavoiedujaguar.net/Notes-anthropologiques-XXXI

    Le capital comme idée ou l’Idée comme capital (III)
    L’art du détournement ou la mésaventure des colliers de perles wampum

    Le capital est l’idée qui nous meut, qui met en mouvement toute la société, qui fait en sorte que tous communiquent avec tous. En partant de cette observation ou constat, j’en arrive à la conclusion suivante : le capital (comme idée) est présent dans toutes les sociétés et c’est une idée qui se fait apparente, qui existe le plus souvent comme apparence. Dans notre civilisation cette apparence de l’idée est la monnaie ; le capital est moins visible, plus caché, plus immatériel, même s’il peut à tout moment se transformer en monnaie sonnante et trébuchante. La monnaie elle-même peut prendre plusieurs aspects, pièces en or ou en argent, billets de banque, etc., et jusqu’à revêtir de temps à autre les objets de valeur d’autres sociétés. Ce don de transformation et de métamorphose prouve, s’il en était besoin, que nous avons bien affaire à une idée et non seulement à des choses ou à des objets. L’argent contient l’idée de l’échange, pour cette raison, il est à la fois le capital, l’idée qui se trouve à l’origine des échanges, et moyen qui permet les échanges, monnaie. (...)

    #anthropologie #échange #capital #monnaie #origine #marchands #État

  • #Canada : Une « mine » de bitcoins parmi nous Rémi Léonard - 2018 - Le Courier de Saint-Hyacinthe
    http://www.lecourrier.qc.ca/une-mine-de-bitcoins-parmi-nous

    Quelque part à Saint-Hyacinthe, un entrepôt contient des centaines d’ordinateurs qui s’activent en permanence dans un unique but : générer des bitcoins et autres cryptomonnaies. Sans faire de bruit, la jeune entreprise Bitfarms a en effet établi chez nous une véritable installation industrielle destinée à « miner » ces monnaies virtuelles


    _
    Comment ça marche ? Prenons l’exemple du bitcoin, la plus connue de ces devises en pleine émergence. Un peu partout sur la planète, des ordinateurs comme ceux de Bitfarms enregistrent et sécurisent continuellement les transactions du réseau en effectuant des séries de calculs mathématiques. En échange du service rendu, les « mineurs » reçoivent tout simplement des bitcoins. Ce système ne repose donc sur aucune autorité centrale, comme une banque ou un gouvernement, mais plutôt sur un réseau hautement décentralisé.


    Un seul bitcoin vaut aujourd’hui environ 13 000 dollars canadiens, mais sa valeur est hautement volatile. Il y a six mois, le bitcoin tournait autour de 3 500 $ et pas plus tard que la semaine dernière il valait environ 18 000 $. L’Autorité des marchés financiers du Québec incite d’ailleurs les investisseurs à la prudence à l’égard des cryptomonnaies, jugées à risque.


    Même s’il est théoriquement possible de générer des bitcoins avec un simple ordinateur, pour être rentable, les « mineurs » doivent compter sur un imposant parc informatique. Les installations de Bitfarms à Saint-Hyacinthe font 40 000 pieds carrés et totalisent 10 mégawatts (MW) de puissance, selon l’entreprise. À titre comparatif, la petite centrale hydroélectrique située près du pont Barsalou, au centre-ville de Saint-Hyacinthe, a une puissance installée de 2,55 MW.


    Des activités mystérieuses… et payantes !
    À propos, où se trouve donc cette « mine » maskoutaine ? Eh bien… on l’ignore ! Dans un reportage accordé à Radio-Canada, les dirigeants de Bitfarms indiquaient vouloir garder secret l’emplacement de leurs entrepôts bourrés de matériel informatique.


    C’est dans un document de présentation destiné aux investisseurs que nous avons appris que l’entreprise opérait quatre « mines » en Montérégie, une à Saint-Hyacinthe et trois autres à Farnham, Cowansville et Notre-Dame-de-Stanbridge. Le document, daté de décembre 2017, avance aussi que deux nouvelles installations sont en chantier à Magog et à Saint-Jean-sur-Richelieu. Du côté de Saint-Hyacinthe, l’entreprise prévoit également doubler la capacité actuelle.

    Des résultats rendus publics en début d’année nous renseignent par ailleurs sur la rentabilité de toutes ces « mines » québécoises. Entre le 6 novembre et le 31 décembre 2017, Bitfarms aurait engrangé des revenus de 10,6 millions $US, avec des frais d’exploitation de seulement 900 000 $US ! L’entreprise se targue en 2018 de réaliser des revenus de près de 300 000 $US par jour en moyenne.


    Le faible coût de l’électricité et le climat nordique du Québec en font apparemment un territoire idéal pour « miner » le bitcoin, étant donné que le refroidissement des appareils informatiques compte pour une bonne partie des dépenses. Bitfarms indique par ailleurs avoir négocié une entente avantageuse pour l’achat d’électricité avec Hydro-Québec.


    Aventure à l’international
    
Bitfarms est enregistrée au Québec depuis juillet 2017 sous le nom Backbone Hosting Solutions. Ses dirigeants sont Nicolas Bonta, Emiliano Grodzki, Pierre-Luc Quimper et Mathieu Vachon.
Tout récemment, un partenariat a été conclu avec la société israélienne Blockchain Mining, une ancienne compagnie d’extraction minière qui s’est recyclée dans les cryptomonnaies. L’entente a permis à Bitfarms d’accéder à la bourse de Tel-Aviv et la filière québécoise de l’entreprise semble déterminée à « développer agressivement » leurs activités chez nous, écrivent Mathieu Vachon et Pierre-Luc Quimper.

    #Bitfarms #Bitfarm #bitcoins #bitcoin #blockchain #monnaie #économie #numérique #crypto-monnaie #finance #Canada #israel Blockchain_Mining

  • #Briançon, capitale des #escartons (1343-1789)

    Signée en 1343, la « #Grande_Charte_des_Libertés » entérinait l’#autonomie du territoire des Escartons, entre #Piémont et #Briançonnais. 675 ans avant que des militants n’y accueillent des migrants, ces vallées transalpines défendaient déjà une organisation basée sur l’#entraide et la #solidarité.

    https://www.franceculture.fr/emissions/la-fabrique-de-lhistoire/une-histoire-des-micro-etats-44-briancon-capitale-des-escartons-1343-1


    #Les_Escartons #histoire #Hautes-Alpes #république_des_Escartons #élevage #commerce #passage #alphabétisme #alpage #biens_communs #communaux #communauté #forêt #propriété_collective #corvées #entretien_du_territoire #solidarité #escarton #répartition_des_impôts #Italie #France #périphérie #Dauphiné #Royaume_de_France #liberté #impôts #monnaie #justice #Traité_d'Utrecht #frontières #ligne_de_partage_des_eaux #frontières_nationales #frontières_nationales #rencontre #nostalgie

    Anne-Marie Granet-Abisset, minute 30’35 :

    « 1713 est une date capitale pour le fonctionnement de l’Escarton, parce que c’est une décision liée à un traité qui est prise très loin, à Utrecht, et qui va décider de ce qui apparaît comme une zone de périphérie, une zone des marges, et donc, dans les négociations, la France ce qui lui paraît important, c’est la #vallée_de_Barcelonnette, et laisse au Duc de Savoie, ce qu’on va appelé les #vallées_cédées, c’est-à-dire l’escarton de Valcluse, Pragelato, l’#escarton_de_Château-Dauphin, et l’#escarton_de_Oulx. C’est le début de ce qui va être une évolution qui démarre au 18ème, mais qui va s’accentuer au 19ème, où la frontière va se marquer. ça va casser ce qui faisait la force d’un territoire qui fonctionnait de façon presque autonome, en tout cas qui fonctionnait dans une organisation, ce qui ne veut pas dire qu’ils s’aimaient tous, mais en tout cas ils s’entendaient tous pour défendre leurs intérêts. C’est aussi le moment où les militaires arrivent et vont redessiner la frontière : on partage, on dessine, on installe des fortifications en un temps où la frontière va se marquer. »

    Colette Colomban :

    "Puisqu’on va pour la première fois, en Europe, penser les frontières à partir de limites géographiques. Donc on va placer la frontière sur la ligne de partage des eaux, ce qui correspond à la volonté du #Pré_Carré_de_Vauban, c’est-à-dire, délimiter le territoire, les frontières de la France, de façon la plus régulière possible afin qu’elle soit plus facile à défendre et éviter ainsi des bouts de territoires qui s’enfoncent trop en territoire ennemi et beaucoup plus difficiles à défendre. On va du coup border des frontières à des cours d’eau, à des limites de partage des eaux. Les cols qui jusqu’alors étaient vraiment des passages, là deviennent des portes, des fermetures, des frontières. Mongenèvre se ferme à ce moment-là. Il faut imaginer que ça a été vraiment vécu comme un traumatisme, ce traité d’Utrecht, avec vraiment une #coupure de #liens familiaux, de liens amicaux, de liens commerciaux.

    Anne-Marie Granet-Abisset, minute 39’35 :

    Il y a une redécouverte des Escartons, parce que la charte est revenue dans la mairie de Briançon en 1985. Et dans ce cadre-là, les Escartons ont servi de légitimité pour refonder à la fois une #mémoire et une histoire qui a commencé d’abord du point de vue patrimonial, on a mis une association sur les anciens escartons, et puis maintenant, d’or en avant, les escartons sont même les noms de la recréation du Grand briançonnais qui reprend le Queyra, le Briançonnais, mais qui adhèrent des territoires qui ne faisaient pas partie de des anciens escartons. On est en train de reconstituer, en utilisant ce qui a été une avance sur l’histoire... on re-fabrique, on re-bricole une histoire en mettant en avant ce qui était la tradition, c’est-à-dire l’habitude d’#autonomie, la façon de s’auto-administrer, la volonté de garder la maîtrise du territoire, en même temps avec véritablement l’idée de fonctionner avec les vallées qui étaient les anciennes Vallées cédées. Donc les Escartons vont devenir un élément qui caractérise et qui redonne une #fierté à ces territoires considérés, pendant longtemps et notamment au 19ème, comme des territoires enclavés, comme des territoires arcaïques. Ces territoires ont souffert de cette vision qu’ils ont d’ailleurs totalement intégrée et qui fait que, les Escartons étaient un moyen de réaffirmer leur avance sur l’histoire. Leur avance sur l’histoire c’est le fait de constituer un territoire transfrontalier, qui fonctionne comme une région des Alpes à l’intérieur d’une Europe qui serait une Europe des régions"

    Gérard Fromm, 46’20 :

    "Ici on a été une zone de passage, beaucoup d’Italiens sont venus, ont passé le col de Mongenèvre et sont venus s’installer en France à une période où la vie était difficile en Italie. Donc il y a beaucoup de familles qui sont d’origine italienne. On est ici une zone de passage depuis longtemps. On est une zone de migration, donc, naturellement, on a retrouvé un certain nombre de choses. Les Italiens de l’autre côté, beaucoup parlent français, et puis il y a une culture qui est identique : regardez les églises, les clochers ont la même forme, les peintures murales dans les églises ont les mêmes origines. On a vraiment une continuité. Ces éléments-là font qu’aujourd’hui on a d’ailleurs une proximité avec nos amis italiens. On ne se rend pas compte, on est un peu au bout du monde pour les Français, sauf que leur bout du monde il est beaucoup plus loin... les Italiens c’est la porte à côté. Des Briançonnais vont à Turin, Turin c’est à une heure et quart d’ici. Aujourd’hui on a d’ailleurs une proximité avec nos amis italiens dans le cadre des programmes européens, mais aujourd’hui aussi par exemple avec les problèmes des migrants, ce sont des problèmes qu’on partage avec les communes de l’autre côté. On travaille en permanence avec les Italiens.

    Elsa Giraud, guide conférencière et historienne, 49’13 :

    « C’est le milieu dans lequel on vit, qui peut être un milieu hostile, qui est un milieu qui nécessite des connaissances, une habitude. Et si les Escartons sont nés et ont perduré pendant des siècles, c’est parce que nous sommes dans un territoire de passage, parce que nous sommes dans un territoire où on a des populations et des ressources différentes d’un côté et de l’autre. Donc il fallait des passages, des migrations saisonnières pour vivre dans ces montagnes qui ne vous nourrissent pas l’hiver, pour aller en plaine, pour échanger les produits d’un versant et de l’autre de la montagne. Et le point commun c’est ce besoin de se déplacer, de migrer. La géographie et le climat font qu’on est obligé de s’entraider et venir au secours de celui qui est en pleine montagne. Ici, si on ne connaît pas la montagne, en plein hiver on ne passe pas, on y reste. »

    #hostile_environment #environnement_hostile #entraide

    #tur_tur

    #ressources_pédagogiques