• La concentration continue sur le marché des bus longue distance
    http://mobil.berliner-zeitung.de/wirtschaft/expansion-fernbus-marktfuehrer-flixbus-uebernimmt-konkurrent-


    La société Flixbus contrôle désormais plus de 80% du marché allemand. On n’entend pas un mot de la part du Kartellamt , l’administration chargée de garantir l’existence d’une concurrence digne de ce nom. Depuis l’introduction des premiers bus longue distance en 2013 les usagers profitent de prix extrêmement bas pendant la bataille pour les parts de marché. Avec la concentrantion de plus en plus avancée on s’attend à d’importantes augmentations des tarifs.

    Flixbus übernimmt Konkurrent Postbus

    Zum Kaufpreis wollte der Flixbus-Gründer keine Angaben machen. Der Deal werde aber zusätzliche Einnahmen von 15 bis 20 Millionen Euro jährlich bringen. Die Übernahme ist am Montag in Kraft getreten.

    Der Postbus war im November 2013 als Kooperation mit dem ADAC an den Start gegangen. Der Autoclub stieg im November 2014 aus dem Projekt aber wieder aus, die Post betrieb das Geschäft alleine weiter.

    „Wir wollen zum Beispiel die Küste häufiger anfahren und den grenzüberschreitenden Verkehr ausbauen, vor allem aber die Regionen stärken.“ Profitieren würden Kleinstädte, die bisher noch nicht an das Fernbus-Netz angeschlossen sind.

    Darüber hinaus wollen Flixbus und Post in der Logistik zusammenarbeiten. Derzeit testet das Bonner Unternehmen einen Express-Kurierservice zwischen Hamburg und Berlin, bei dem DHL-Pakete taggleich mit dem Fernbus versendet werden. „Wir prüfen, wie wir diesen Service gemeinsam mit FlixBus ausweiten“, sagte der Geschäftsführer von Deutsche Post Mobility, Joachim Wessels.

    Ende Juni hatte Flixbus bereits den britischen Konkurrenten Megabus übernommen und damit seine europaweite Expansion vorangetrieben. Anfang des Jahres besaß das im Februar 2013 gegründete Unternehmen nach Zahlen des Marktforschungsunternehmens Iges in Deutschland einen Marktanteil von 71 Prozent - vor Postbus mit 10 Prozent.

    Derzeit fährt Flixbus 900 Ziele an, rund 450 davon im deutschsprachigen Raum. Postbus bietet Verbindungen zu 112 Zielen an, etwa 85 davon in Deutschland, Österreich und der Schweiz.

    Le développement de sociétés privés de transport avec autobus se situe dans le cadre de la politique visant à détruire pour toujours les anciens monopoles des sociétés d’état. La Deutsche Bahn étant privatisée suit cette ligne. Elle ferme les dernières lignes de train régionales peu profitables et participe ainsi à l’étranglement des usagers par des prix dits du marché.

    Bref, on assiste encore une fois à l’expropriation de tous au profit d’investisseurs se cachant derrière des sociétés anonymes.

    Über Dein Fernbus Unternehmen → FlixBus
    https://www.flixbus.de/unternehmen/ueber-flixbus

    Vom deutschen Startup zu Europas Nummer 1

    FlixBus wurde von drei jungen Unternehmern in München gegründet, um nachhaltiges Reisen bequem und gleichzeitig bezahlbar zu machen. Zeitgleich startete „MeinFernbus“ aus Berlin mit grünen Bussen durch Deutschland.

    Nach dem Fall des Bahnmonopols in 2013 rollten die beiden Startups als führende Anbieter den Fernbus-Markt auf und setzten sich gegen internationale Großkonzerne durch. Seit dem Zusammenschluss der Teams in München und Berlin sind wir klarer Marktführer in Deutschland.

    Seit 2015 startet FlixBus auch international durch: Fernbusnetze in Frankreich, Italien, Österreich und den Niederlanden sowie grenzüberschreitenden Linienverkehr bis nach Skandinavien, Spanien, England oder Osteuropa. Reisende profitieren heute von Europas größtem Fernbusangebot.

    Hinter dem grünen Fernbusanbieter steht mittlerweile ein internationales Team aus knapp 1.000 Mitarbeitern an Standorten in München, Berlin, Paris, Mailand und Zagreb sowie mehrere tausend Fahrer unserer Partner aus ganz Europa. Jeder Einzelne trägt dazu bei, FlixBus und grüne Mobilität jeden Tag noch besser zu machen. Du hast Persönlichkeit und gleichzeitig den Teamgeist, um gemeinsam mit uns den Fernbusmarkt Europas zu erobern? Dann bewirb Dich bei uns, wir haben den passenden Job für Dich.

    #Allemagne #transport #monopoles

    • Déjà fait… les flixbus mis en place, les trains de nuit ont été supprimés et les prix sur certains trajets sont déjà plus chers que le train.
      #stratégie_libérale voir aussi #ford, le premier a avoir racheté toutes les lignes de bus avant de les couler pour vendre ses voitures en se créant un #monopole. (mais je ne trouve pas de ref valable, on dirait que cette info n’existe plus)

    • C’est assez classique : détruire des « monopoles » d’État sous prétexte que le privé, c’est plus efficace et moins cher (comment cela serait possible puisque les sociétés privées doivent — en plus du « service » — rémunérer le capital et faire de la publicité ?), parce que la concurrence, c’est bon pour notre poil.

      Après une première phase d’expansion où de petits opérateurs s’imaginent ramasser une part du gâteau et mettent en place le côté capillaire du réseau (celui qui coûte cher à développer), les gros font pression sur les prix (dumping, vente à perte), jusqu’à ce que les petits, qui n’ont pas la trésorerie pour faire face, lâchent l’affaire et revendent aux gros (pour les plus malins et rapides) ou se font essorer et reprendre pour des clous symboliques (pour ceux qui ont été assez bêtes pour croire qu’ils jouaient dans la même arène et qu’en persévérant, on finit par gagner).

      La guerre des prix (qui donne l’illusion aux consommateurs qu’ils sont gagnants) se poursuit sur le dos de « la masse salariale », des « liaisons déficitaires », ou des investissements (sécurité, infrastructures, matériel).

      Quand tout est bien nettoyé jusqu’à l’os, on a remplacé un monopole d’État avec prix régulés et comptes rendus à la population par un cartel privé qui a besoin de se refaire sur la bête : augmentation des tarifs à des niveaux jamais atteints auparavant (on vous a bien expliqué qu’il fallait rémunérer le capital en plus de tout le reste, et après la période de consolidation où le capital a claqué du bec, le capital a faim, il a même très très faim !), dégradation du service, des salaires, des conditions de travail, des outils, de la sécurité… jusqu’à ce que ça parte en couilles et que le vilain État doive remettre la main à la poche pour pallier aux dépenses de fonctionnement et d’investissement qui n’ont pas été réalisées correctement.

      Comme ça, client ou pas, tout le ponde paye pour un service moins bien et nettement plus cher !

    • Les transports donnent l’impression de se développer en force de frappe de la #disruption. Avec la privatisation disparaît la possibilité de vérifier les comptes et de tirer des conclusions précises, le travail de vérification étant mis entre les mains d’administrations en manque de fomctionnaires qualifiés.

      Depuis longtems la définition des tâches et stratégies des entreprises publiques en fonction des besoins de la société a fait place à la quête sans limites de la rentabilité. En Allemagne même l’administration publique est obligée à facturer ses « services » au prix coûtant.

      Les abus et fraudes sont omniprésents avec des branches professionnelles entièrement reprises par le crime organisé. On transforme en charnière entre l’économie officielle et les activités illicites les secteurs économiques où le paiement en espèces est coutume, rapprochant ainsi blanchiment d’argent et trafic de stupéfiants des activités économmiques légales.

      Nous observons l’empoisonnement par le non-droit d’un nombre grandissant de secteurs économiques, une situation déjà bien connue des bénéficiares des allocation SGB II / Hartz IV. Les dernières bastions du droit du travail et de l’état de providence demeurent les grandes entreprises et l’administration publique.

      Il est connu qu’à Berlin la majorité des restaurants (pas exclusivement) « italiens » et « chinois » sont victimes de rackets et constituent la facade pour le blanchiment d’argent, les autres restaurateur fraudent quand c’est possible.

      Les taxis fraudeurs
      http://www.berliner-zeitung.de/berlin/verkehr/steuerhinterziehung-die-meisten-taxibetriebe-in-berlin-arbeiten-ill

      Une étude récente, dont le résultat est basé sur des chiffres précis relevés auprès de la quasi totalité des entreprises taxi, vient de trouver que trois quarts des taxis de la capitale ne sont pas rentables. C’est est une preuve irréfutable de fraude fiscale et de non-paiement de primes d’assurance santé, de chômage et de retraite (il n’y a pas de sécurité sociale nationale comme en France, il s’agit d’assurances privées et semi-privées).

      Les résultats de l’étude taxi n’ont eu aucune conséquence. Les administrations compétentes et le gouvernement municipal ont explicitement exclu des mesures efficaces en utilisant comme prétexte la protection constitutionnelle de la libre entreprise.

      On ne parle pas des facteurs essentiels dans les médias francais

      Pourquoi la guerre VTC/taxis n’a pas eu lieu en Allemagne
      http://geopolis.francetvinfo.fr/bureau-berlin/2015/06/25/pourquoi-la-guerre-vtctaxis-na-pas-eu-lieu-en-allemagne.html
      Cet article nous explique que ne nombre et la qualité des taxis allemands (au fait l’auteure ne parle que de Berlin) est tellement bonne qu’Uber ne trouve pas de clients. C’est une idée superficielle qu’on risque de prendre pour plausible quand on ne connaît rien du métier.
      Malheureuement la raison pricipale pour le succès limité d’Uber dans les villes allemandes est tout aussi simple : Les taxis gagnent si peu que même les pratiques les plus brutales d’Uber ne permettent pas d’imposer des frais de main d’oeuvre en dessous des ce qui se pratique chez les taxis. Un chauffeur moyen gagne actuellement € 6,50 par heure , deux euros en dessous du SMIC allemand.
      L’article dit vrai quand il évoque le grand nombre d taxis. Depuis sa publication il y un an le nombre de taxis berlinois a augmenté de 7600 à 8200. Les 600 licenses supplémentaires ont surtout été délivrés aux fraudeurs qui n’en ont pas obtenu dans les autres grandes villes d’Allemagne.

      On ne peut que constater que les gouvernements de beaucoup de pays européens encouragent et organisent le démantèlement de toute structure protégeant les simples citoyens au profit des grandes entreprises faussement appellées nationales. Dans le cas de Berlin le gouvernment municipal donne l’impression d’être paralysé par les hypnotiseurs de l’économie startup ultra-libérale.

      Industrie 4.0
      https://en.wikipedia.org/wiki/Industry_4.0

      Quand on regarde du côté du gouvernement fédéral (appelé Bund ou Bundesregierung ) on tombe sur la campagne pour une industrie 4.0 . Il s’agit de transformer la production dans les usines dans des chaînes de production flexibles et fiables. Chacun y travaillerait partout et toujours quand la production l’exige.
      D’après l’avis de spécialistes de l’organisation industrielle il s’agit de l’énième tentative depuis les années 1960 d’introduire les mêmes procédés voués à l’échec. Pourtant il faut craindre que ce projet soit poursuivi avec plus d’envergure que dans la passé. Après l’introduction de l’informatique et de l’internet dans le sectuer primaire et tertiaire et les vagues de licenciement qui l’ont suivi on s’attaque au secteur de la production industrielle.

      Outre l’avènement des nouvelles technologies nous sommes aujourd’hui confronté à un ennemi plus expérimenté et décidé qui a réussi le démantèlement des PTT allemands Bundespost et des autres grandes entreprises d’état. L’expérience gagnée par l’incorporation de la RDA dans l’état allemand capitaliste joue aussi en sa faveur.

      Il faudra créer de nouvelles alliances interntionales et dépasser les revendications et structures syndicales du passé afin d’agir avec succès pour les intérêts du commun des mortels.

      #taxi #Berlin #capitalisme

    • Il y a eu orchestration de ce soit-disant retard politique pour éviter aux administrations d’Etat de prendre conscience des bouleversements technologiques qui aurait pu faire avancer la société. Depuis 78, à part créer illégalement puis légaliser des fichiers sur les us et coutumes de chacun avec comme but caché l’interconnexion des données, la surveillance globale et le démantèlement de la CNIL … rien (par exemple) n’a été mis en place pour créer un réseau public de covoiturage, pourtant l’Etat est parfaitement capable de prélever la TVA sur chaque produit que nous achetons. Ca a donc été une façon d’empêcher toutes innovations démocratiques, donc publiques, qui passaient par les échanges numériques (les interdictions ou restrictions sur le P2P, le Logiciel Libre, l’ouverture des savoirs, mais aussi l’inertie flagrante sur la co-économie covoiturage, colocation … etc) et ce n’est pas faute en France d’avoir eu des personnes qui ont tiré la sonnette ou s’y sont intéressés. Je dirais que cette #incapacité_politique d’anticipation créative est verrouillée de façon systémique, mais pas que. Oui, l’élitisme français n’est par essence pas novateur, le relais est toujours effectué par ceux qui ne veulent pas perdre leurs privilèges de caste avec leur conformisme de rigueur, mais il y a eu une stratégie pour empêcher cette innovation et pour laisser la place au privé et au libéralisme. C’est ainsi que je comprends ce que tu dis @klaus quand tu parles de corruption. Bref, énorme déception de ce que le numérique aurait put apporter non pas à quelques nantis mais à l’ensemble de la société.

    • @touti Les governements nationaux (je suppose surtout de d’Allemagne et du Royaume Uni) ont fait inscrire dans le droit européen la priorité des entreprises privées. L’état n’a plus le droit d’exercer une activité économique qu’après avoir apporté la preuve que les entreprises privées n’en sont pas capables. (qu’un spécialiste des directives européennes m’éclaircisse sur les coordonnées du texte précis s.v.p. ;-) ).

      Ce que tu décris est ni plus ni moins que le résultat voulu de la politique de nos gouvernements.

      Nous sommes arrivés à un point où tout ce qu’on nous a enseigné à l’école sur la relation entre l’état et la société n’est plus valable ou n’existe plus que sous forme de phrase vidée de son sens et transformée en mensonge.

      C’est pourqoui le pouvoir fait un bruit énorme autour des sujets peux couteux comme l’égalité des sexes alors qu’il est complètement égal si c’est Madame Merkel ou Monsieur Schöder qui nous gouverne. Je ne peux pas non plus dire que je préfère Madame Lagarde à Monsieur Strauss-Kahn tous aussi néfastes pour le monde les uns que les autres. Suivons la trace du fric et nous irons droit vers les sources des inégalités.

      P.S. L’engagement pour l’égalité des sexes est important mais il ne faut pas regarder le sujet sans son contexte.

    • @simplicissimus Même si la TVA est gérée par les entreprises, qui en ont l’obligation, cela permet bien à l’Etat comme tu le soulignes d’en tirer la moitié de ses ressources. Ou le discours du « Quand on veut, on peut » du libéralisme non appliqué à lui-même mais à l’individu. La comparaison vaut en ce que L’Etat a des moyens d’action étendus quand il le veut.

      @klaus je ne suis pas d’accord avec toi. Je constate qu’à chaque fois que le mot guerre (guerre sociale, au terrorisme etc) est employé, la préoccupation politique de la place des femmes recule, la guerre c’est du sérieux pour les couillus …

    • Les guerres se font toutes sur le dos des femmes : elles restent à la production, elles maintiennent cohésion sociale et tissu économique, elles produisent (de grès et souvent de force) les effectifs guerriers de remplacement, elles sont collectivisées dans l’effort de guerre, elles sont les premières victimes directes et elles se cognent l’effort de reconstruction avant d’être renvoyées à leurs cuisines.

    • Bref, énorme déception de ce que le numérique aurait put apporter non pas à quelques nantis mais à l’ensemble de la société.

      Tout ce qui se développe en contexte capitaliste bénéficie à terme au capital, parce que le mouvement de ce dernier n’est pas fondé sur un contenu particulier. Il faut d’abord sortir du capitalisme, et après on pourra juger ce qui est souhaitable ou pas de faire avec les techniques numériques (et le reste).

    • @touti : je pense que Klaus voulait souligner que l’égalité des sexes est une thématique utilisée pour détourner des enjeux moins avouables (moins avouables, pas moins importants, évidemment). Cf. par exemple en ce moment même aux US où le sexisme, le racisme, l’homophobie sont utilisés pour valoriser Clinton face à Trump, tout en oubliant les actes des démocrates, des élites, et de Clinton en personne quand elle était au pouvoir. Dans ce contexte, le moins avouable, c’est la perpétuation de l’ordre des choses actuel (soutien sans faille à Wall Street, soutien sans faille au chaos au Moyen Orient et en Europe de l’Est, et en Asie, soutien sans faille à la dérégulation généralisée et au démantèlement des états au profit des transnationales (TIPP...)...).

    • @touti La corruption étant le principe de base du système capitaliste elle est supportable tant qu’elle respecte les règles imposées par le système politique (on parle d’un état de droit) et tant qu’on se situe du côté des gagnants.

      En Allemagne le gouvernement rouge-vert (social-démocrates et verts après les purges de la gauche fondatrice du parti) a introduit une sorte de tiers-monde au sein de l’Allemagne même avec son Agenda 2010 .

      Depuis l’état de droit se trouve en érosion constante les victimes de l’introdution d’un secteur de bas revenus étant les premiers exposés à la nouvelle situation de non-droit.

      L’absence de la possibilité de recours juridique contre les puissants et les administrations est un facteur essentiel pour les pratiques de corruption, l’autre partie de la définition étant l’appropriation illégale de biens par l’exercice abusif du pouvoir dont on dispose.

      Avec la pauvreté de plus en plus généralisée et le dématèlement des droits envers l’état et les entreprises privée (par ex. du secteur de l’immobilier) on est de plus en plus exposé à la corruption et paie un prix de plus en plus élevé pour tout dont on a besoin.
      Le rapprochement des secteurs économiques officiels et illicites n’est qu’un aspect de ce phénomène.

      Qui sont les corrompus et leurs commanditaires ?
      Il y a les élites diverses qui participent à la transformation de l’état et de la société qui se font payer cher pour leur activités. Il y a les politiciens qui touchent des salaires plus élevés que nécessaires et profitent souvent d’occasions supplémentaires pour s’enrichir. Il y les spéculateurs, les industriels, les lobbyistes etc.

      Au fond rien n’a changé depuis le début de l’ère capitaliste.

      Reste à discuter si on peut appeller de la corrution légale les exemple d’avidité abusive qui ne constituent pas d’infractions évidentes au lois ou si on n’a le droit d’appeller de la corruption que les comportements définis dans le code pénal bourgeois. J’ai beaucoup de sympathie pour la première définition.

      #corruption

    • En matière de transports, l’État est bien le seul, parce qu’il ne cherche pas le profit, à pouvoir entretenir des lignes peu rentables.

      L’État n’a pas d’autonomie vis à vis du capital. Pour entretenir les lignes peu rentables, il doit d’abord prélever des moyens sur l’activité des entreprises (à moins de rétablir le travail forcé), ce qui n’est possible que si celles-ci réussissent d’abord et avant tout le processus de valorisation de la valeur pour lequel elles sont fondées (autrement, elles disparaissent, tout simplement, concurrence entre capitalistes oblige).

      Cette capacité à prendre en charge les lignes avec un moindre intérêt économique est donc directement corrélée à une accumulation réussie de capital (et toutes les nuisances que ça représente). Si la valeur d’usage (ici le transport) ne peut plus être soutenue par l’État, c’est bien que le capital est en panne depuis plus de 40 ans. Tant mieux en un sens, mais on voit bien que sa décomposition ne conduit pas mécaniquement à son abolition : il faudra s’y coller en dénonçant les derniers forçats qui défendent « les aspects positifs de la colonisation... euh de la marchandisation (y compris étatique) »

    • @aude_v le nom de famille des gosses ce n’est pas seulement symbolique, c’est une loi où l’Etat civil fait perdurer le patriarcat comme principe d’héritage, base forte du capitalisme.
      Au final, dans une société ou prime l’individualisme, on enferme les mômes dans les crèches, les écoles, puis quand on réduit les effectifs et qu’on ferme tout ça, il ne reste plus que la télévision pour se charger de leur éducation. Donner le droit à une femme de s’occuper de ses enfants le dimanche, c’est entériner aussi que nous est retiré le droit de nous occuper collectivement de nos enfants.

    • Après tout, la Silicon Valley a fondé sa légitimité auprès du public en prétendant pourfendre ce vieux capitalisme qui rime avec népotisme, dominé par des entreprises moribondes établies de longue date et devenues trop complaisantes pour innover dans l’intérêt de leurs clients. Il fallait rompre avec ces sociétés afin de les remplacer par un capitalisme nouveau, plus sobre, entièrement dévoué au client — à des tarifs largement subventionnés par la collecte de données personnelles.
      Peu d’entre elles ont trouvé comment faire fructifier ces données, d’autant que Google et Facebook se sont pour ainsi dire partagé le marché de la publicité, ce grand cimetière des données. Il est apparu d’emblée que limiter l’usage de ces données à la publicité relevait moins de la finesse stratégique que d’une solution par défaut. Cette obsession pour la publicité en disait long sur l’incapacité des entreprises technologiques à s’attaquer à des marchés comme l’énergie, l’alimentaire, l’agriculture ou l’assurance, du fait de leur complexité et de leurs coûts d’entrée.

      #publicité #bigdata #mirage #monopole

    • J’ai quitté Firefox quand Chromium a débarqué, parce que le premier avait gonflé comme une grenouille orgueuilleuse et était devenu lourd, très lourd et gourmand : faignant, quoi !
      À ce moment-là, Chromium était mieux. Puis, Chrome a eu du succès et il est devenu faignant ET inquisiteur.
      Pendant ce temps, Firefox avait évolué : mieux pensé, plus complet et plus respectueux de la vie privée de ses utilisateurs.

      Je pense que peu de gens ont fait marche arrière, voilà le problème.

    • Ouais Firefox est redevenu rapide, et comme il le dit, ça va apparemment l’être des dizaines de fois plus rapide dans pas longtemps. Mais ça sera pour 2 personnes. :(

      @biggrizzly bah la raison est simple : parce que ce sont des imbéciles de développeurs :D, qui ne connaissent rien au web justement, et qui n’ont pas la culture dès l’origine de la séparation entre le sens des choses et comment on les présente. Donc ça correspond bien à ce qu’il dit, React revient 15 ans en arrière, avec de la présentation dans le code, donc logique que des devs adorent ça.

    • Il y aurait le choix parmi les navigateurs opensource, je dirai : pourquoi pas en changer, en effet. Mais en fait il n’y a pas le choix, et il n’y a jamais eu le choix.

      Ceci dit, si Firefox devient très rapide, ça fera sans doute un argument que tous les frimeurs accepteront de prendre en compte « ah mais vous comprenez, mon temps est précieux, alors j’utilise le navigateur le plus rapide ».

      J’ignore ce qu’ils font avec leur navigateur, à vrai dire. A moins que l’objectif soit d’avoir de la vidéo (de publicité) en même temps que des animations (de publicité) et du flash (de publicité). Tiens, d’ailleurs, je crois qu’un de ces jours, il faudra reconnaître l’apport fondamental au web de Apple, en bannissant le Flash de ses systèmes... et de tous les autres systèmes ce faisant. Ça vire du marché du développement tout un tas d’acteurs daubés.

      Bref... Discussion (de ma part) sans intérêt... mais n’empêche quelle horreur de ne pas avoir plus de choix finalement. Ou plutôt, quel dilemme. On en a tous marre de devoir maintenir n développements, parce que tel navigateur ne fait pas les choses comme les autres... Mais on aimerait bien ne pas dépendre d’un seul éditeur.

    • C’est très exotique, mais est-ce qu’il n’existe pas une version avec un sous-titre moins imaginatif que celui-là
      « en fait il est simplement tous les mêmes erreurs sap mentait pas la même culture mais l’erreur devenait tellement distribution d’eau etc qu’il était crucial pour autant commenter les mêmes erreurs quel est ton ascap là même qui datent export voilà pour que ls gros délires »

    • Enfin eu le temps de regarder. Et enfin compris pourquoi je me retrouve forcée, même sous linux à utiliser chrome pour certains sites et usages (et à fortiori sous android même rooté etc.) : ne marche que sous chrome , à l’ancienne. Apparté : quelqu’un dans le thread saurait m’expliquer pourquoi les nouveaux navigateurs (brave, servo) ne tournent que sous 64 bit ?

  • Rich Data, Poor Data: What the Data Rich Do - That the Data Poor and the Data Middle Class Do Not! - Shelly Palmer
    http://www.shellypalmer.com/2016/05/rich-data-poor-data-data-rich-data-poor-data-middle-class-not

    Generally speaking, there are two kinds of companies in the world: data rich and data poor. The richest of the data rich are easy to name: Google, Facebook, Amazon, Apple. But you don’t need to be at the top of this list to use data to create value. You need to have the tools in place to turn information (data) into action. That’s what the data rich do that the data poor and the data middle class do not.

    – The Data Rich Treat Data Like Cash
    – Data Is More Powerful in the Presence of Other Data
    – The data rich have data councils that meet regularly to evaluate and modify corporate data governance policies.
    – Data rich companies have data science departments that are tasked with turning information (data) into action. These departments are built on three foundational skills: computer science, math and domain expertise.
    – The data rich make their data actionable by using very sophisticated machine learning and AI algorithms.
    – Data-driven thinking is the key to acting data rich.

    #open_data #propriété_intellectuelle #monopoles #data

  • Le jeu trouble d’Orange au Sénégal - Observatoire des multinationales
    http://multinationales.org/La-strategie-d-Orange-au-Senegal-de-plus-en-plus-contestee

    Pour se développer en Afrique, Orange chercherait-elle à démanteler et à faire de l’ombre à l’une de ses propres filiales ? Les salariés de la Sonatel, opérateur public de télécommunications du Sénégal, sont en conflit ouvert depuis plusieurs mois avec le groupe français, leur actionnaire principal. En cause, un projet d’externalisation qui pourrait fragiliser la Sonatel et affecter l’emploi. Orange fait de plus en plus directement concurrence à sa propre filiale en Afrique de l’ouest, au lieu de l’aider à s’étendre dans les pays voisins comme elle s’y était engagée.

    #monopole #orange #afrique #sénégal

  • How to reboot the FTC
    http://www.politico.com/agenda/story/2016/04/ftc-antitrust-economy-monopolies-000090

    Industries across the American economy are dominated by monopolistic and oligopolistic firms. Yet at this key moment, the FTC [Federal Trade Commission] is an agency adrift, squandering resources on trivial cases while failing to address the structural lack of competition that afflicts our economy.

    [...]

    The stakes are high. Thanks to a combination of permissive regulatory policy and a swiftly changing business environment, the FTC has overseen an era of intense industry consolidation and the emergence of new threats to competition. If it doesn’t reform soon, the agency risks becoming irrelevant at the very moment the country needs it most.

    #acheter_les_lois #économie #monopoles #Etats-Unis

  • Aufregung um schnelles Internet: Showdown um Vectoring-Pläne der Telekom | Wirtschaft - Berliner Zeitung
    http://www.berliner-zeitung.de/wirtschaft/aufregung-um-schnelles-internet-showdown-um-vectoring-plaene-der-te

    Selten war die Aufregung in der Telekommunikationsbranche so groß. Am Montag wird es eine Art Showdown geben: Politiker stellen die Weichen für den weiteren Ausbau der schnellen Internetverbindungen. Die Telekom will sich dabei verpflichten, flächendeckend für hohe Bandbreiten zu sorgen. Dafür soll ihr der exklusive Zugriff auf die Netztechnik gewährt werden. Die Konkurrenten laufen dagegen Sturm. Auch von Wirtschaftsverbänden gibt es massiven Protest.

    „Wichtigste Entscheidung in unserer Branche“

    „Seit der Privatisierung der Telekom vor 18 Jahren stehen wir vor der wichtigsten Entscheidung über Wettbewerb in unserer Branche“, sagt Jürgen Grützner, Geschäftsführer des Verbandes VATM, in dem sich T-Konkurrenten organisiert haben.

    Würden die Pläne des Bonner Konzerns genehmigt, entstehe „ein neues Teilmonopol, das auf absehbare Zeit nicht mehr zu knacken ist“.

    Nach Einschätzung von Insidern steht eine Mehrheit im Beirat auf der Seite der Telekom. „Die Politiker haben sich von der vermeintlichen Ausbaugarantie blenden lassen“, sagt Grützner. Dabei könne die Zusicherung ohne große Probleme zurückgenommen werden. Es gebe viele Hintertürchen.

    #monopoles #Allemagne #télécommunication #réseaux

  • Le secteur des « iTunes de la #presse » s’organise.

    Sur le modèle de Blendle.com quelques acteurs en cours de démarrage en France :

    https://blendle.com lui même, et aussi
    http://www.moment.news
    http://www.jol-store.com
    http://www.ifeedforu.com

    Les sites auront des algorithmes proposant des articles selon l’intérêt des utilisateurs, lesquels pourront les acheter à l’unité.

    C’est la version achat à l’acte des services type #Flipboard, #Google Play Kiosque, #Newsrepublic, etc qui se financent quant à eux par la #publicité.

    Je ne sais pas vraimment quoi penser de tous ces services. Le succès de Blendle est remarquable, mais a t’on vraiment besoin de sites spécialisés qui agrègent la presse sur abonnement en prenant une commission au passage et en faisant des #méga_données pour créer des communautés et probablement vendre de la pub.

    Quelle sera leur valeur ajoutée par rapport aux autres #réseaux_sociaux qui déjà diffusent la presse massivement le jour ou le #micro_paiement sera facilité, par exemple par des services comme #stripe ?

    On peut imaginer que ces sites permettraient aux media de trouver des lecteurs, ou bien l’inverse, qu’ils finiraient par regrouper les lecteurs en mode #monopole.

    #mercatique

    • commentaire d’un ami :

      I think the TB and HCV drugs are new, and good. For cancer, all of the drugs added seem at the end of their patent life, so more needs to be done for cancer.

    • J’ai appris hier que ma belle-mère (85 ans) vient d’être déclarée « guérie » (RVP : réponse virologique prolongée) de son hépatite C chronique active depuis 35 ans qui a résisté à tous les traitements précédents, y compris les premiers essais il y a 30 ans d’interféron dont elle traîne encore les effets secondaires.

      Une partie de son entourage est, disons, « surprise » de voir qu’elle a bénéficié d’un traitement gratuit (pris entièrement en charge par la Sécu). Je viens de regarder les stats, le coût du traitement (qui entre temps a diminué de 30%) est inférieur aux estimations de coût de prise en charge d’un cancer du foie ultérieur.

    • « Les modifications dans la liste des médicaments essentiels de l’OMS sont extrêmement importantes, commente Ellen’t Hoen, consultante chez Medicines Law & Policy. A l’époque où elle a été conçue [en 1977], les médicaments étaient ajoutés à la liste lorsqu’ils pouvaient être largement disponibles à bas coût. Avec l’addition de nouveaux traitements importants dont les prix feraient exploser les budgets des systèmes de santé dans le monde, pays riches comme pays pauvres, il est clair qu’il y a un changement de paradigme. »

      Pour cette experte militant pour l’accès aux traitements, « quand l’#OMS estime que des #médicaments sont essentiels, les gouvernements, les entreprises et la communauté internationale doivent agir pour les rendre disponibles et abordables. C’est indispensable car les médicaments sont de plus en plus couverts par des #brevets à travers le monde et ne sont ainsi disponibles qu’à des prix #monopolistiques qui empêchent un #accès généralisé ».

      http://www.lemonde.fr/sante/article/2015/05/13/des-traitements-innovants-ajoutes-a-la-liste-des-medicaments-essentiels_4633

    • WHO takes a big step to promote cancer treatment worldwide | The Lancet USA Blog
      http://usa.thelancet.com/blog/2015-05-18-who-takes-big-step-promote-cancer-treatment-worldwide

      Our view, as petitioners for the addition of trastuzumab and imatinib to the WHO EML, is that this is a watershed moment for the global NCD community, including patients and front-line providers. The move by the WHO helps re-define essentiality based on clinical need— and not cost or cost-effectiveness alone.

  • Attention : Le bouton PayPal est en train de devenir carnivore !
    http://scinfolex.com/2015/05/07/attention-le-bouton-paypal-est-en-train-de-devenir-carnivore

    C’est une conversation sur Twitter avec @Cappadocius (merci à lui pour sa vigilance !) qui a attiré mon attention sur un changement problématique des conditions d’utilisation du service de paiement en ligne PayPal. eBay, qui contrôle pour l’instant cette société, a annoncé qu’il avait l’intention de s’en séparer pour en faire une compagnie indépendante et cette évolution devrait intervenir dans le courant de l’année. Or PayPal prépare déjà le terrain en procédant à une modification de ses Conditions Générales d’Utilisation (CGU ou Terms of Use/ToS en anglais). Les changements concernent plusieurs aspects, dont les questions de propriété intellectuelle sur les contenus produits par les utilisateurs et ils seront applicables au 1er juillet. Source : : : S.I.Lex (...)

  • La civilisation libérale réalise le fondement social de tout régime totalitaire - L’Etat, Bernard Charbonneau, 1949

    C’est dans l’#économie libérale que s’est élaboré le plus efficacement le monde totalitaire. Dès le début du XIXème siècle la centralisation politique s’est renforcée d’une organisation économique qui tendait à concentrer la puissance en un seul point d’où dépendait tout le reste. Ainsi s’est formée une #humanité habituée à subir, et à subir sans comprendre, pour laquelle le mot de #liberté s’est vidé progressivement de tout contenu. Si nous considérons la tendance de la #technique actuelle à réserver la connaissance à une minorité de spécialistes comme elle réserve la puissance à quelques patrons ou directeurs, sa tendance à s’étendre méthodiquement à tout, sans autre principe que celui de l’efficacité pratique, alors nous pouvons bien affirmer qu’en dehors de toute volonté politique consciente le monde libéral tendait bien à devenir un monde totalitaire, où la #démocratie sociale devenait aussi absurde que la démocratie politique.

    La démocratie tend au partage de la vérité et de la puissance entre tous les #citoyens, la technique tend au #monopole de la vérité autant qu’à celui du pouvoir. Nous payons chaque perfectionnement d’une complication et d’une contrainte, - le tout est de savoir si ce perfectionnement vaut ce prix. Comme le rouage s’ajoute au rouage, l’explication s’ajoute à l’explication, et dans la mesure où l’organisation englobe de nouveaux domaines, elle multiplie les interférences. Ainsi, le sens commun à tous les hommes ne suffit plus, l’individu ne peut plus réaliser la condition de base de toute démocratie : une connaissance élémentaire de ses intérêts matériels, car ceux-ci dépendent d’une foule d’éléments qu’il ne peut plus atteindre directement. Pour juger sérieusement de son #salaire, il lui faut désormais connaître le mécanisme de la #monnaie, le système fiscal, l’économie française et sa situation dans l’économie européenne : une #culture politique et juridique du niveau de la licence en #droit. Dans ces conditions le citoyen ordinaire n’essaie même plus de comprendre, il se jette sur l’explication que lui prépare la #propagande ; atrophiant son aptitude à s’expliquer, la complexité du monde actuel le livre au simplisme du #slogan. Plus les techniques deviennent hermétiques et rigoureuses, plus leur vulgarisation devient vulgaire : l’image ou l’incantation qui s’adresse aux nerfs de la foule compense la formule mathématique qui s’adresse à l’intellect du technicien.

    Submergé par la multiplicité des faits où l’économie complique la #politique et la politique l’économie, l’individu se détourne d’un #pouvoir qui n’a plus de sens pour lui ; sa condition étant d’être dépassé, sa réaction est de s’abandonner. Dans la #nation, dans l’#armée, dans le parti, et dans un #syndicalisme bureaucratisé, il n’est plus qu’un rouage habitué à subir l’impulsion d’un état-major d’administrateurs. Le sens commun - et son représentant le Parlement - n’a plus d’autorité ; dans une société technicisée, ce sont les bureaux qui gouvernent. Le Parlement n’est que le mensonge [...] qui permet aux hommes d’esquiver le problème posé par la fin du bon sens.

    Partout où pénètre la technique recule la liberté, car à la différence de la pensée libérale, ses vérités sont sans appel et leur exécution automatique. La technique comme la #loi impose à tous la même discipline, et partout où elle s’établit, s’établit la loi qui peut seule rendre ses applications possibles : la discipline totalitaire dans ce qu’elle a d’apparemment légitime ne fait qu’exprimer en clair la discipline industrielle. Ainsi sous le couvert du #libéralisme, l’évolution économique réalise dans la vie quotidienne des individus la condition fondamentale du #régime_totalitaire : la démission de l’homme, qu’il s’agisse de l’#indifférence atone du plus grand nombre à des déterminations qui les dépassent ou de la participation frénétique de quelques-uns.

    [...] L’#impuissance individuelle mène au culte de la puissance collective. Quand l’#individu se tourne vers lui-même, il ne trouve qu’incertitude, vide et débilité ; mais quand il considère le monde qui le domine il voit triompher la force. Tout le dissuade de chercher l’autorité autant que le pouvoir en lui-même pour le tourner vers la puissance collective. Tandis que se dressent toujours plus haut des buildings ; dans la fissure de la rue passe l’individu, perdu dans la foule, mais suivi par les contraintes de l’argent et de la loi comme par son ombre ; et sur lui s’effondrent guerres et révolutions, qu’il ne peut que suivre. Alors écrasé, il compense ses complexes d’infériorité individuelle par ses complexes de supériorité collective : celle de sa nation, de son parti ou de sa classe. La révolte de l’individu alimente ainsi les forces qui l’anéantissent.

    #système_technicien #brown_tech

    • Le régime totalitaire vient comme un voleur ; il nous surprend à coup sûr parce-que nous l’attendons monstrueux alors qu’il n’a rien d’étonnant. Progressivement, dans le calme de ce que nous croyons être le temps normal, il s’est adapté à nous, et surtout nous nous sommes adaptés à lui. Il n’est plus loin ; au jour le jour il a déjà fait presque tout le chemin et il n’a plus qu’un pas à faire pour être là.
      [...] Le mal totalitaire n’est pas un fléau étranger qui fondra sur nous à la fin des temps, il grandit en nous dans le silence. Dans la vie quotidienne et dans l’esprit - ou plutôt dans l’absence d’esprit qui y préside : plus que dans nos fureurs, dans notre ennui ; plus que dans nos crises, dans nos petites habitudes. C’est là qu’il nous faudra le découvrir et le combattre. Tout homme doit se préparer à ce jour, et ce jour c’est aujourd’hui.

      #totalitarisme

    • Celui qui voudra résister le moment venu doit savoir qu’il ne sera pas placé d’un coup en face du choix. Le régime totalitaire consacrera l’état de fait plus qu’il ne rompra avec lui ; il nous aura lentement possédés de l’intérieur plus qu’il ne nous forcera de l’extérieur. [...] Songeons que notre régime totalitaire ne se présentera pas sous l’uniforme de l’envahisseur, mais dans l’exaltation de la puissance nationale ; non comme une subversion, mais un effort vers l’ordre universel. En apparence il sera moins un déchaînement de haine que l’irrésistible jaillissement d’un hymne de fraternité ; une unanimité dans laquelle le refus de l’individu ne sera plus affirmation légitime mais scandale.

    • Relu encore à l’instant.

      « perfectionnement » me semble ici très bon et très juste, mais « technique », « la technique » (ne parlons pas du « sens commun » et du « bon sens ») ne passent décidément pas.

      Termes décidément bien trop fourre-tout, qui recèlent autant sinon plus de problèmes cruciaux qu’ils n’apportent de clarifications - en particulier, dans ce que les premiers participent d’un dualisme « nature » vs « artifice » non dit ni assumé qui vient conditionner l’entendement beaucoup trop à mon goût.. (comme on le peut constater régulièrement dans les prises de position des militants « anti-industriels » qui se réclament de ce même Charbonneau).

      de même, l’emploi des catégories « totalitaires » et « libéralisme » me semble ici des plus casse-gueule - et aujourd’hui dépassé pour essayer de saisir les rapports sociaux que nous vivons.

    • Je suis assez d’accord sur l’opposition nature vs artifice, opposition que dépasse le concept d’#écoumène (dont les techniques humaines sont partie prenante cf http://seenthis.net/messages/166201). Cela dit quand Charbonneau parle de technique (même si c’est pas explicite) il parle de technique hétéronome, qui s’autonomise et échappe à la maîtrise commune, par opposition à l’outil convivial (concept forgé plus tard par Illich).
      Sur le glissement vers le totalitarisme en revanche l’analyse de Charbonneau me semble garder sa pertinence. Je trouve que le dernier paragraphe mentionné donne un éclairage saisissant à « l’esprit charlie » et aux derniers propos bellicistes de l’exécutif.

    • @paulo merci

      @koldobika

      Je me suis plongé il y a des mois dans tout ce que j’ai pu lire de Berque sur le web (il y a de la matière), et c’est passionnant, mais je pense que, de par sa singularité dans le paysage intellectuel, (en tout cas, dans le mien), c’est un auteur qui mérite d’être médité et digéré. Je n’ai pas fini d’y revenir.
      Son point de vue déplacé par rapport à la tradition occidentale « classique » et l’étendue de sa culture sont stimulants par l’emploi créatif qu’il en fait, et la notion d’écoumène m’a évidemment beaucoup plu.

      Mais il me semble que son travail reproduit néanmoins des biais fondamentaux, à travers une forme - c’est ce qu’il me semble y lire, je reste néanmoins prudent - d’humanisme universaliste abstrait. Par exemple, je n’ai pas lu chez lui de réflexion sur les rapports humains, les rapports sociaux de domination, (lesquels mettent pourtant en scène la notion de nature de façon récurrente) - j’ai l’impression qu’il y a là l’habituel point aveugle masculin et blanc, aisé, que l’on rencontre trop souvent. Dans ce que j’ai lu, les rapports de domination - sexe, race, exploitation économique - sont quasi-absents, sinon, pour les derniers, du point de vue de leurs conséquences écologiques. Je peux me tromper et avoir manqué cela. Mais j’aimerais les voir explicitement pris en compte : il font partie du milieu, de « l’écoumène », non ? Nous n’appréhendons pas le milieu tou-te-s depuis le même point.

      Pour se déprendre un peu plus du piège de ce dualisme nature-culture, pour être intellectuellement mieux armés face à lui, à défaut de prétendre en finir, les travaux de Colette Guillaumin, qui partent justement des rapports de domination, et en particulier d’appropriation, et qui lient la catégorie « nature » et son emploi à ces rapports sociaux, me semble ouvrir des pistes plus intéressantes dans ce qu’elle proposerait une explication matérialiste de l’existence de cette catégorie - la « nature » ne devant alors son caractère distinct, extérieur... qu’au fait de son appropriation par les humains. Mais là aussi, c’est une lecture que j’ai besoin de digérer - et aussi, en partie, de parvenir à mettre la main dessus (bouquins épuisés, hélas).

    • @martin5 c’est vrai qu’il manque tout ce pan social chez Berque, et ça donne à son propos quelque-chose de très universitaire, qui aime bien causer au calme d’un salon. Autant il a une approche très « habitée » de la question du paysage, autant pour ce qui est des rapports sociaux c’est l’angle mort, ça donne l’impression qu’il parle du rapport d’un humain isolé avec le monde, ou alors d’une culture mais en n’en retenant que la situation géographique et historique et pas les rapports sociaux ni de genre, tout juste aborde-t-il les modes de production, à gros traits.
      J’ai déjà vu passer le nom de Colette Guillaumin, à l’occasion j’en lirai un bout (j’ai déjà une trop grosse pile de bouquins à lire qui m’attend, je m’en sors pas).

    • Du coup je suis retourné plus en profondeur à un autre de ses bouquins, plus récent, que j’ai sous la main (#Le_jardin_de_Babylone), lu il y a trop longtemps.
      Il me semble que Charbonneau - outre des formulations chrétiennes fatigantes : « fils d’Adam » toi même, Bernard ! y donne à lire sans masque la rigidité et les limites d’une pensée banalement conditionnée par les concepts auxquels elle a recours. Si dans un court prologue il semble admettre l’historicité de celui de « nature », c’est ensuite pour en faire à nouveau un absolu et recourir au détour d’un chapitre ou d’un autre à celui de « nature humaine ». Il ne s’agit pas seulement de nature vs technique hétéronome, mais bien d’une incapacité à penser les animaux humains en termes de rapports sociaux, avec leur plasticité, leur historicité.
      Sitôt qu’il s’aventure un peu trop sur ce terrain là, comme p 171 de l’édition de l’EdN :

      si le progrès est illimité, la nature humaine, heureusement, reste immuable : on ne nous a pas encore proposé un superman avec un troisième oeil et des pinces greffées

      (j’italise)
      ,
      la rigidité du paradigme chrétien dans lequel il patauge semble le réduire à recourir immédiatement à une caricature grossière - celle que l’on retrouve, intacte, chez PMO, Escudero, etc, et avec laquelle se complaisent leurs soutiens. Il me semble qu’une pensée engluée dans le dualisme nature vs artifice/technique se condamne à tomber dans ce travers - se privant de la capacité à envisager les rapports sociaux, et donc les pratiques, dans toute leur profondeur en termes de production historique, pratiquant parmi elles une coupure... artificielle entre prétendus « naturels » et soi-disant "artificiels" , absolutisant nécessairement une conception particulière de l’"humain". Sur ce sujet, la confrontation avec la pensée d’une #Hannah_Arendt (#Condition_de_l'homme_moderne) me semble assez éclairante quant à l’espèce d’archaïsme dont on peut dire qu’il caractérisait déjà à l’époque la pensée de Charbonneau.
      Comme si le renoncement à un ancrage dogmatique tel que le sien était pour lui voué à menacer la capacité de juger le présent !

      Incidemment, l’évocation de la pêche et de la chasse est pour lui l’occasion de pages consacrées à une impudente apologie de la prédation et de l’appropriation conçues comme le rapport le plus intime possible avec "la nature" , qui après tout passait peut-être inaperçue il y a quelques décennies ? (Mais qui me semble remarquablement consistante avec la critique que fait Colette Guillaumin du concept de nature comme face mentale, idéologique, de pratiques d’appropriation, comme avec la critique qu’esquisse #Florence_Burgat dans #Pourquoi_l'humanité_est_elle_carnivore )

      je cite :

      La relation du chasseur et du pêcheur à la nature est totale , parce qu’elle est une relation active . L’employé parisien qu’hypnotise le jeu de son bouchon le long des quais de la Seine est plus près de la vie primitive que le touriste qui contemple les glaciers du Spitzberg

      .
      (p 179, même édition, et j’italise à nouveau)

      L’a priori complaisant quant à une conception de « la vie primitive » se donne à lire sans fard ni doute...
      La suite qui, au prétexte de condamner « l’errance moderne », méprise grossièrement le nomadisme, n’est pas meilleure.

      Le lyrisme torrentiel et la verve de l’auteur dissimulent donc à mon sens très efficacement la superficialité et les a-priori avec lesquels sa pensée entre, comme pensée (de fait, fort peu) dans la foisonnante description qu’il donne du moment historique qu’il se trouve vivre : si son regard de chrétien contribue assurément à lui conserver une vive sensibilité à la brutalité des changements imposés par l’industrialisation, si sa culture de chrétien lui fournit la palette pour la peindre d’une façon des plus saisissantes (je ne lui conteste évidemment pas cela), se référer à lui en ignorant le lieu tout de même particulier, et lui même problématique et critiqué, depuis lequel son regard se porte , se référer à lui en ignorant ses biais, ses points aveugles pose un problème qu’il me semble nécessaire de souligner , puisqu’il s’avère qu’aujourd’hui encore, beaucoup de celleux qui disent s’en inspirer ne le remarquent pas, puisqu’ellils se satisfont de les reproduire quasiment à l’identique.

      Je ne leur reproche pas de lire ni de s’inspirer d’un auteur chrétien : après tout, je ne me cache pas de m’être abondamment nourri des écrits de Léon Bloy, Georges Bernanos, Simone Weil,... Jacques Ellul et Bernard Charbonneau himself, pour n’en citer que quelques un-e-s.
      Je leur reproche de le faire en perdant de vue que ceux-ci sont critiquables, aussi précieux et féconds soient-ils ; et que pour y nourrir notre pensée, nous ne sommes en rien tenus de l’encager dans ce qui fut leur paradigme.

  • Internet, ou l’inversion du capitalisme
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/03/02/internet-ou-l-inversion-du-capitalisme_4585982_3232.html

    On ne voit pas très bien à quoi pourront servir dans deux ou trois décennies des métiers comme ceux de fonctionnaire, de traducteur, d’agent d’assurances, de courtier, de vendeur, d’enseignant et même, pourquoi pas, d’avocat, de médecin, de pharmacien : tous ces métiers pouvant être progressivement remplacés par l’intelligence artificielle. Ne resteront alors que de petits métiers manuels ou encore des métiers créatifs mais peu lucratifs, comme ceux d’artiste ou d’artisan.

    On peut, d’ores et déjà, prévoir que, si rien n’est changé, cette forme de capitalisme à l’envers éradiquera une grande partie de la classe moyenne actuelle en la faisant basculer dans un no man’s land. Sans emploi, cette vaste classe ne pourra plus se payer aucun luxe. Privé ainsi de la majeure partie de sa plus-value comme source de profit, ce système économique sera-t-il encore viable ?

    Je suis peut-être naïf, mais je ne crois pas vraiment à l’idée d’un capitalisme qui exclurai les classes moyennes. Qui les asservirai, les exploiterai, les avilirai, les manipulerai, etc. oui, sans aucun doute. Qui exclurai les plus marginaux, aussi. Donc sur le fond le problème reste entier.

    Mais ceci étant donc posé, j’ai le sentiment qu’au contraire, la masse du capitalisme, et du capitalisme numérique en particulier, est plutôt en quête d’un « équilibre » (ce qui suppose donc bien d’exclure les marges, à commencer par celles du bas). En gros, c’est souvent 10 fois mieux de vendre 10 000 fois un produit à 1€ que 100 fois l’un à 10€. Ça trompe personne ^^

    Au passage, on peut d’ailleurs ajouter qu’il ne devrait clairement pas appartenir à un petit groupe d’entités privées de réguler et d’organiser cet équilibre, et ce d’autant plus quand il s’agit, comme le rappelle l’article, de la connaissance, de la communication ou de l’économie entre les personnes. Le problème n’est pas nouveau, mais sur ce plan il s’exacerbe. Les challengers existent, il faut les favoriser plutôt que d’envisager de démanteler des monopoles sans aucune vision alternative (d’ailleurs il conviendrait aussi d’interroger sérieusement la notion de monopole mais aussi surtout de démantèlement dans une économie numérique et supranationale. Bref.). Favoriser les challengers, c’est pas seulement favoriser les petits d’aujourd’hui pour qu’ils soient les gros de demain. Non, c’est à mon sens essentiellement favoriser d’autres méthodes et d’autres valeurs parmi lesquelles le logiciel libre, les solutions ouvertes, contributives, pair-à-pair, résilientes, etc.

    Et donc pourquoi le capitalisme numérique en particulier chercherait à maintenir une forme de classe moyenne ? D’abord parce qu’il a un avantage sur le coût de production : on peut « vendre » un produit ou un service plusieurs fois (des milliers, des millions) sans changer significativement sont coût de production. Et puis surtout parce que la masse d’utilisateurs lui permet même de plus en plus d’améliorer son efficience par la collecte et le traitement de masses de données considérables en quantité et en diversité (a.k.a. big data). Évidemment, sur ce point c’est difficile de savoir ce qu’il en adviendra sur le long terme. Mais aujourd’hui, et même en tentant de mettre de côté l’effet de mode, c’est clairement la direction que ça a pris, et le changement semble pas imminent. D’ailleurs, on observe bien que parmi les stratégies les plus évidentes et agressives des GAFA, la quête de nouveaux marchés figure en bonne place. Google et Facebook par exemple rivalisent pour conquérir les « marchés émergents » et y apporter un accès internet universel (enfin, probablement plutôt une sorte d’internet by Google ou by Facebook).

    Au final, si le capitalisme numérique détruit les emplois et la classe moyenne qui va avec, il fait à mon sens aucun doute qu’il inventera, voire imposera, lui-même et dans un même temps des alternatives pour garantir sa continuité. Et on peut alors s’attendre à ce que ces alternatives lui soient encore plus profitables, et deviennent encore plus hégémoniques et inéluctables. Et c’est en ce sens que ça me semble finalement bien plus dangereux que la pure destruction de la classe moyenne.

    Donc une nouvelle fois, il convient de s’approprier ces questions tant qu’il est encore temps et de ne surtout jamais déléguer à d’autres l’invention de nos lendemains.

    #Automatisation #Capitalisme #Classe_Moyenne #Intelligence_artificielle #Internet #Libre_concurrence #Monopole #Numérique #Revenu_de_base #Économie_numérique

  • “The inflation-adjusted earnings of highly educated Americans have gone nowhere since the late 1990s. So what is really going on ? Corporate profits have soared as a share of US national income, but there is no sign of a rise in the rate of return on investment. How is that possible ? Well, it’s what you would expect if rising profits reflect #monopoly power rather than returns to capital”
    http://www.nytimes.com/2015/02/23/opinion/paul-krugman-knowledge-isnt-power.html #rent_seeking #education #inequality

  • Philip H. Howard | Seed Industry Structure
    https://www.msu.edu/~howardp/seedindustry.html

    Consolidation has increased in the international seed industry in recent decades. The chart below depicts changes in ownership involving major seed companies and their subsidiaries, primarily occurring from 1996 to 2013.1 The largest firms are represented as circles, with size proportional to global commercial seed market share.2

    #semences #monopole #monsanto

  • Laissons Google tranquille (mais pas trop)
    http://framablog.org/2015/02/12/laissons-google-tranquille-mais-pas-trop

    Nous avons besoin d’un système de données radicalement décentralisé et sécurisé ; personne ne devrait être en mesure d’obtenir vos données sans autorisation, et personne d’autre que vous ne devrait en être propriétaire. [...]

    L’Europe a besoin non pas d’un Airbus pour concurrencer le Boeing de Google, mais de milliers d’entreprises agiles qui opèrent sur un pied d’égalité avec les grandes sociétés américaines. Cela n’arrivera pas tant que nous n’aurons pas traité certains types de données dans le cadre d’une infrastructure commune, ouverte à tous.

    #Donnée_personnelle #Décentralisation_(Internet) #Europe #Evgeny_Morozov #Google #Monopole #Open_source #Silicon_Valley #Économie_numérique

  • Google dicte sa loi aux #Médias européens
    http://fr.myeurop.info/2014/12/17/google-dicte-sa-loi-aux-medias-en-europe-14266

    Renaud de Chazournes

    Après avoir fait plier les médias allemands, Google vient de fermer #google_news en #Espagne. En #France, il a acheté la paix avec les éditeurs. Seuls les éditeurs belges ont obtenu de vraies compensations. Ailleurs en #Europe, c’est la « Duralex Google ».

    Google a mis sa menace à exécution en #Espagne. Son site d’actualité Google noticias, version espagnole de Google news, a été fermé hier. lire la (...)

    #Société #Économie #Belgique #Italie #Royaume-Uni #Europe #information #internet #monopole

  • Lettre ouverte de Bizi ! à M. le Président de l’Agglomération Côte Basque-Adour – Ozenki
    http://www.ozenki.fr/?p=3192

    nous allons mener une campagne de sensibilisation de la population à la nécessité absolue de privilégier des projets de transports collectifs du quotidien bénéficiant à tous plutôt que des projets élitistes, tels que la voie nouvelle LGV, destructeurs de l’environnement, ruineux et porteurs d’un modèle de déménagement du territoire que nous rejetons fermement.

    #transports #justice_sociale #monopole_radical #déménagement_du_territoire

  • La grande vitesse est en #train de tuer le réseau ferroviaire européen - Et vous n’avez encore rien vu...
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/103792884872

    Je découvre tardivement la traduction réalisée par le blog “Et vous n’avez encore rien vu…” d’un article de décembre 2013 de Kris de Decker (@kris_de_decker) de l’excellent Low Tech Magazine (@lowtechmagazine, qui était intervenu à Lift France 2011). Un article long et passionnant sur comment le train à grande vitesse est en train de détruire l’alternative la plus précieuse à l’avion, à savoir le réseau ferroviaire européen local et régional classique. Les trains grande vitesse sont certes plus rapides, mais sont surtout bien plus chers encore (“Le Thalys est deux à trois fois plus cher que l’Étoile du Nord, alors qu’il est seulement 25 % plus rapide”), explique Kris de Decker en prenant plusieurs exemples de trains européens. Et l’arrivée des compagnies aériennes low-cost a aggravé le problème, en rendant les (...)

    #transport #démocratie #écologie

  • La grande braderie de la #souveraineté_alimentaire : en Asie, les supermarchés affaiblissent le contrôle des populations sur leur nourriture et leur agriculture
    http://www.grain.org/fr/article/entries/5074-la-grande-braderie-de-la-souverainete-alimentaire-en-asie-les-supermarch
    Article déjà publié en anglais

    Il y a environ 25 ans, les autorités de la ville ont proposé de supprimer les étals et de les remplacer par un centre commercial. Nirmal a refusé de s’en aller et a commencé à organiser la résistance. Selon lui, la disparition des étals aurait des répercussions négatives non seulement pour les commerçants, mais aussi pour leurs clients réguliers. « La plupart des clients sont des ouvriers non qualifiés payés à la journée. Dans le supermarché, vous ne pouvez pas demander à acheter de l’huile de cuisson pour seulement 5 roupies (8 cents US) », explique-t-il. « Ces clients à faibles revenus que nous servons tous les jours ne pourront pas se permettre d’acheter quoi que ce soit si ces étals sont remplacés par un centre commercial. »

    Bazaar Street bénéficie d’un emplacement stratégique au cœur de Bangalore, non loin de la gare très animée de Yesvantpur. Ici, vous pouvez acheter différents types de produits frais, de fruits, de légumes, d’épices que les commerçants achètent auprès des agriculteurs des villages environnants par le biais du comité du marché des produits agricoles (APMC). L’APMC a été créé par le gouvernement pour permettre aux agriculteurs de vendre leurs produits à des tarifs raisonnables.

    Le #centre_commercial sera presque certainement occupé par des distributeurs du type du géant international Metro, qui a déjà ouvert un marché de gros quelques centaines de mètres plus loin. Cela s’inscrit dans un changement majeur au niveau de la production, la distribution et la vente des produits alimentaires en Inde et en Asie, qui a un impact considérable sur les petits négociants et transformateurs de la région, ses marchés de produits frais et ses vendeurs de rue.

    #commerce #détail #supermarché #monopole #alimentation

  • Oeuvres transformatives : faut-il faire de YouTube le « Seigneur des Mashups » ? - SIlex
    http://alireailleurs.tumblr.com/post/101744810923

    Lionel Maurel, sur son blog, revient sur le rapport consacré aux oeuvres transformatiques qu’a remis la juriste Valérie Laure Benabou au Conseil supérieur de la propriété littéraire et artistique. Un rapport qui critique les exceptions au #droit d’auteur au motif qu’elles profiteraient aux grandes plateformes, tout en préconisant exactement cela.

    « Il est en effet préconisé que par le biais des CGU des plateformes, leurs utilisateurs confient un mandat à des intermédiaires comme YouTube ou Dailymotion pour aller négocier avec les titulaires de droits des autorisations générales permettant les usages transformatifs contre une rémunération versée par la plateforme. »

    Une tendance déjà à l’oeuvre, chez YouTube qui a noué des accords de redistribution avec des sociétés de gestion collectives et qui grâce à son (...)

    #mashup #proprieté_intellectuelle #monopole